Soixante-septième minute de jeu. Zapata vient de crucifier Steve Mandanda. Le score est alors de 2-0 et les supporteurs de l’OM s’impatientent. Au point que le virage nord du Stade-Vélodrome entonne pour la première fois de la saison des chants hostiles. « Mouille le maillot ou casse-toi ! » reprennent en chœur les supporteurs fâchés.

D’autres noms d’oiseaux viendront ensuite clore cette soirée cauchemardesque pour le public que la réduction du score d’Ayew ne calmera pas entièrement. Et de l’excès, il en a aussi été question à deux heures du coup d’envoi du match de la dernière chance pour l’Olympique de Marseille. Car peu avant 19 heures, une première échauffourée éclate entre une centaine de supporteurs marseillais et napolitains.

Au grand dam des forces de l’ordre qui ne peuvent contenir les 2000 Italiens venus pour certains sans billet. En cause : la politique du club transalpin qui a pris le parti de ne plus prendre en charge ces fans irréductibles mais incontrôlables.

Au final, l’échauffourée violente de quelques minutes aura provoqué une dizaine de blessés dans les deux camps. Mais l’arsenal retrouvé sur place (armes de poing, des gaz lacrymogènes, des barres de fer et de nombreuses bombes agricoles) aurait pu laisser craindre le pire. Pris à partie une demi-heure plus tard par d’autres Marseillais, les ultras napolitains ont, pendant près d’une heure, été parqués et isolés dans le parc Chanot pour leur propre protection. Et à la mi-temps, la tension est encore montée d’un cran au sein du Vélodrome avec des envois de fumigènes par tribunes interposées. On a alors craint le pire quand certains Phocéens de l’OM se sont rapprochés de la tribune visiteurs pour tenter d’en découdre. Finalement, après quelques minutes d’extrême tension, tout est rentré dans l’ordre. Une soirée à oublier.