A l’approche de la Toussaint, le cimetière Saint-Pierre connaît comme chaque année une très forte affluence. Bouquets de fleurs ou de chrysanthèmes à la main, les familles des défunts viennent en nombre fleurir les tombes en cette période de fête chrétienne. Un peu moins habituel en revanche, c’est le ballet des policiers municipaux dans les allées du plus grand cimetière de Marseille. A pied, à vélo ou en voiture, les fonctionnaires de la municipalité veillent au grain depuis lundi sur les 63 hectares du site.
Une présence renforcée pour assurer la bonne circulation des véhicules et des piétons à l’entrée du site mais aussi pour dissuader les éventuels voleurs de fleurs. "Ça rassure de les voir car il y a eu quelques vols sur les tombes ces temps-ci", confie un agent de surveillance de Saint-Pierre. Un épiphénomène ? "Pas vraiment", répond Thierry, fleuriste à l’entrée du cimetière. "Ce matin encore, une dame est venue me racheter des fleurs car on lui en avait volé", indique-t-il.
Des vols en tout genre
Cette douloureuse expérience, Josiane l’a vécue le mois dernier sur la sépulture familiale. "Ce n’est pas tant pour le prix des fleurs car on peut en racheter, mais c’est surtout pour le fait de voler dans ce lieu", s’émeut-elle. "Des actes de malveillance commis pour du marchandage ou pour fleurir d’autres tombes", révèle l'élu en charge des cimetières à la ville de Marseille, Maurice Rey. Prudent sur l’ampleur des larcins, il compte toutefois sur la présence des policiers municipaux pour dissuader les voleurs en journée.
"Mais ils feraient mieux de venir le soir aussi", estime Mireille venue au cimetière avec sa famille. Raison de son courroux : "Un soir on a volé les lettres en bronze et le livre en marbre sur la tombe de mon mari. Ça fait vraiment mal au cœur, je ne comprends pas qu’on puisse faire cela", s’émeut la septuagénaire. Visiblement encore remuée par cet épisode, Mireille n’a pas porté plainte, mais assure avoir pris des dispositions en recollant, elle-même, les lettres avec du béton.
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