Depuis quelques semaines, on assiste à une série de dérives autour de propos discriminatoires sur les réseaux sociaux. Si le phénomène n'est pas nouveau, il gagne en ampleur et en exposition. Les auteurs de ses propos s'abritent principalement derrière l'humour et la liberté d'expression.
#UnBonJuifx-( twitter.com/CosaNostraAmli… — J U L I ABOND JR(@CosaNostraAmlia) October 14, 2012
Adoption d'enfant par homo. Et les champs Elysées en avenue naturiste ? Si tu as idée bien tordue, tu peux même être cadre au PS #hollande — altea69 (@altea691) October 18, 2012
Seulement, en France, notre liberté d'expression est encadrée par des lois. Dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, il est inscrit que : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions." Mais il est aussi indiqué qu'elle connaît certaines limites, précisées par la loi. En effet, cette liberté peut subir des restrictions dans des cas de diffamation, d'insulte, de discrimination raciale, de négationnisme, d'incitation à commettre un crime, de menace, de propagande de méthodes pour se donner la mort. Mais aussi pour défendre des droits de propriété intellectuelle et l'enfance.
Dans des pays comme les Etats-Unis, cette liberté est quasiment totale. Le 1er amendement de la Constitution américaine précise que : "Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, [aucune loi] qui interdise le libre exercice d'une religion, [aucune loi] qui restreigne la liberté d'expression, ni la liberté de la presse, ni le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d'adresser à l'Etat des pétitions pour obtenir réparation de torts subis (sans risque de punition ou de représailles)." Il est donc possible de faire partie d'un groupe néo-nazi ou de porter un t-shirt explicitement raciste sans être inquiété légalement. Si la police fédérale surveille de près ce genre de groupe, elle n'agit pas tant qu'il respecte la loi et ne fait qu'exprimer ses idées.
Une charte ne fait pas office de loi
Avec le rapprochement des peuples et des idées qu'a provoqué Internet, la définition de la liberté d'expression s'est globalisée, adoptant tacitement la version américaine. Tout comme les séries américaines altèrent notre vision de la justice française. Ce phénomène s'est accéléré depuis quelques années avec l'émergence de réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Créés par Mark Zuckerberg et Jack Dorsey, les deux sites ont une charte d'utilisation basée sur la loi américaine et le 1er amendement. Là où il n'existait aucune charte d'utilisation pour Internet (hormis, bien entendu, le respect de la loi), on donne aujourd'hui de nouveaux "droits" et de nouvelles "règles" aux utilisateurs de ces réseaux.
Même si ces chartes ne remplacent pas la législation, elles infléchissent le comportement des internautes. D'autant plus quand on sait que Facebook est utilisé par plus d'un milliard d'internautes dans le monde, selon les derniers chiffres de Mark Zuckerberg, et environ 26 millions en France, selon les derniers chiffres Nielsen. Petit à petit, la notion de liberté d'expression française que possède les internautes est éclipsée et remplacée par une qui se veut plus large, plus permissive.
Comment s'étonner alors de voir le nazisme banalisé sur Twitter ? De voir des échanges de propos racistes dans des commentaires Facebook ? De voir un concours de blague sur les Juifs déraper en succession de propos antisémites ? En ne faisant rien pour tempérer ce genre de propos, Facebook et Twitter nous encouragent directement à nous exprimer "totalement et sans contrainte", favorisant ainsi ces comportements. Pire, les personnes tenant des propos contrevenant à la loi française (discrimination raciale, insulte, diffamation, menace...), ne comprennent même plus pourquoi ils n'auraient pas le droit de les exprimer, criant à la censure dès qu'une modération est faite ou qu'une plainte est déposée.
Des recours perçus comme répressifs
Bien sûr, il existe des recours : Facebook, comme Twitter, écoute généralement les demandes des gouvernements, des tribunaux ou des associations sur ce sujet. Les utilisateurs peuvent également signaler des propos ou des groupes offensants. Et un utilisateur peut faire l'objet d'une plainte s'il tient des propos illégaux.
>> Lire : "#UnBonJuif : après les plaintes, quels risques juridiques pour Twitter et ses utilisateurs ?"
Mais ce ne sont que des solutions a posteriori, perçues comme répressives par les utilisateurs et qui ne sont pas toujours logiques. Facebook répond aussi favorablement à une demande de censure d'une image représentant un tableau de nu qu'au signalement d'un groupe islamophobe. De plus, elles ne permettent pas de rappeler aux internautes français que si la République française est fondée sur des notions de liberté, elle l'est tout autant sur le respect de l'autre. Faut-il pour autant faire de nouvelles lois ? Non, juste nous rappeler pourquoi ces restrictions existent.
Merci pour cet article particulièrement pertinent.
Le deuxième volet de cette américanisation est la diffusion d’une morale particulière où la pornographie voire la simple nudité sont bannis (cf. ouverture de la fin de l’article ou l’interdiction faite par Apple de soumettre des applis contenant des nus).
Au final, ces sites sont quand même obligés de fixer une limite (au-delà de laquelle il y a par exemple toujours la pédopornographie) et ils le font selon les principes moraux américains.
Décidément, il est interdit de répondre à Bertrand…..
Si, il faut. Comme tout le monde, il choisit la pédopornographie pour justifier la restriction de la liberté d’expression. C’est idiot.
D’une part, prenez un exemple plus simple: vous voulez interdire le contenu criminel, n’est-ce pas? Il suffit de dire que vous voulez interdire les images de meurtre. Cela évite d’ériger la pédophilie en sommet de l’interdit, car il y a toujours des cons attirés par l’interdit.
D’autre part, quand les pédophiles se montrent sur internet, il est plus facile de les arrêter. Et moins ils ressentent le besoin de se cacher, plus c’est facile. Lisez ceci:
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2008/12/08/les-pedophiles-sont-sur-le-net-nous-aussi-et-tant-mieux/
Non, ces sites sont des entreprises. Ils fixent des limites qui correspondent a l’attente de leur clientele. Il se trouve que la plus grande partie de leur clientele possede des regles de conduites que certain francais appelent « americaines ». Je vis dans un pays qui n’est ni la France, ni les USA, mais ou les regles d’expressions ressemblent plus a celles des USA que de la France. Mais pour ces sites, voir les problemes de Google en Chine. Les regles n’ont rien a voir avec les « principes moraux americains » (que sont ceux ci? Avez vous deja voyagez aux etats unis? Croyez vous que les principes majoritaires soient les meme a New-York, Seattle, Los-Angeles, New-Orleans ou St Louis?)
Facebook ne se pose pas de question sur les attentes de sa clientèle en interdisant le nu. Leur service est ouvert aux enfants dès 13 ans. Facebook supprime ce que la loi américaine interdit aux contenus pour enfants de 13 à 18 ans.
Aux commentaires précédents.
Je m’excuse mais ce sujet est creux, vide, et dénué de tout sens. Vous discutez dans le vide.
Provocation. Non. Regardez JUSTE ceci :
« ni le droit des citoyens de se réunir pacifiquement »
Que pensez-vous qu’ils aient fait de leurs Indignés…?
Plus hypocrite qu’un Américain : deux.
Tout a fait logique, puisque ce sont des plateformes Americaines.
Je ne dis pas le contraire.
Flavien
Je ne vois pas vraiment le problème de poster un tweet de ce type, du moment qu’il n’y a pas violence qui est faite sur autrui, du moment qu’il n’y a pas par exemple pédopornographie ou viol physique d’une personne.
Qui peut dire qu’une blague est « de mauvais gout » ou « raciste » ? Qui peut dire si une personne qui a utilisé ce hashtag est véritablement antisémite, ou si elle a juste voulu faire de l’humour très noir, voire absurde? Si vous arrivez à faire la différence du premier coup d’oeil, chapeau.
Les « biens pensants » qui affirment que parce que quelqu’un poste un message qui traite de racisme ou d’homophobie alors il ou elle est forcement en accord avec les idées qu’il ou elle poste et qu’il ou elle est forcement un gros facho en puissance me font un peu peur, au fond.
Je pense qu’il faudrait apprendre à dédramatiser les propos et les paroles postés par des tiers, et se focaliser sur les véritables actes de violences perpétrées dans la vraie vie sur les juifs, les gays, les musulmans, etc…
@ Mir
Le problème est que la Loi va à l’encontre de votre interprétation, fort heureusement.
La banalisation de considérations racistes (même des pseudo blagues ou jeux de mots d’un goût douteux) entraîne toujours une banalisation des actes racistes. La dépréciation des individus commence toujours par les mots. La « libération » de la parole d’extrême droite sous l’ère Sarkozy le démontre (l’histoire des pains au chocolat de Copé, par exemple).
Donc, oui, on peut rire d’un mauvais jeu de mot connoté, entre pote, dans une soirée. Ce n’est jamais brillant. Mais le divulguer sur un réseau social est une publication : on entre dans le domaine public. Le fait de publier un propos d’une teneur ne peut être compris autrement que comme une parole raciste.
Ceci dit, cela ne doit pas amener à voir du racisme partout et ne dois surtout pas interdire de rire de tout. Il y a une nuance colossale entre la finesse d’Alain Chabat dans la fausse pub de Royal Rabbin et les propos dont on traite ici. L’un est de l’humour, l’autre pas.
Pourriez vous définir juridiquement la différence entre la « finesse » de Chabat et les propos tenus sur le site Twitter ? Merci d’avance
J’ai fait une mauvaise blague sur les Belges tout à l’heure dans un espace public : en résumé, j’ai dit que tous les Belges aimaient les frites (généralisation extréme mais bon ça m’a échappé). J’espère qu’il n y a pas de loi Gayssot concernant les Belges sinon je suis coincé
Un jeu de mots, « Royal Rabbin » et la photo d’un interné dans un camp de la mort pour #UnBonJuif et on doit vous expliquer la différence? Mais à ce point la c’est plus la difference, c’est la vie qu’il faut vous expliquer mon pauvre garçon!
Non, le pauvre garcon n’a pas a se faire expliquer la vie pas un autre etre humain croyant avoir la science infuse. C’est le gros probleme de la loi francaise. Un exemple recent a ete la caracterisation de la guerre Turquie-Armenie en genocide. D’un jour a l’autre, un historien discutant cette idee peut se retrouver attaquer en justice. Quand j’en ai discute en France (je n’y vis pas), les gens avaient tous une idee arretee. Aucun n’etait Armenien ou Turque. Ils etaient tous trop jeunes pour avoir vecu cette guerre. Ils n’etaient pas historiens et n’en avaient jamais entendu parler avant. Mais ils avaient tous un avis. Pas de probleme. Dans tous les pays les gens ont des discussions de bar. Le probleme est qu’en France on en fait des lois. Les francais devraient relire Pascal et Voltaire de temps en temps.
La verite est qu’en France il n’y a pas de liberte d’expression. Elle n’est pas dans la constitution. Elle est seulement mentione dans la declaration FRANCAISE des droits de l’homme (et non l’internationale) et celle-ce dit: Tu as le droit de dire ce que tu veux sauf si le gouvernement dit le contraire.
Je suis desole, mais c’est la definition d’une dictature. Ca l’a toujours ete. Et a l’etranger, n’en deplaise aux franchouillards fiers dans leur espadrilles, la France n’est PAS considerer comme le pays de la liberte. Elle est consideree comme le pays du fromage, du vin et pour les japonais de Joe Dassin.
Toto,Francais, toujours fier de l’etre, qui a voyage 20 ans dans plus de 30 pays, et qui desespere parfois de l’etroitesse d’esprit de ses concitoyens.
La liberté d’expression en France c’est fini. Remplacée par la liberté de parler comme il faut, par la liberté du consensus. Quelle horreur. Au pays de Voltaire!
Si je peux me permettre, Tss tss n’a toutefois pas tout à fait tort. Il existe une différence fondamentale entre un humoriste, qui est une personne publique, et qui intervient sur une scène publique pour tester les limites et jouer avec le feu (certains s’en brûlent d’ailleurs les ailes, cf. Dieudonné – ce n’est plus de l’humour, ni même du mauvais goût mais de l’incitation à la haine – terme juridique, je ne l’invente pas ; d’autres passent au travers parce que la facture est clairement humoristique cf Desproges ou Coluche), donc entre l’humoriste et le quidam quelconque dont je fais partie qui tient des propos sur des plateformes où la jurisprudence estime que ce qui est dit est public.
Il y a une différence entre un jeu de mots, un travail sur la langue, une tentative d’humour (même nulle!) et mettre une photo dont la symbolique est ignoble. Je suis étonné d’avoir à en discuter.
On peut certes me rétorquer « Y a pas mort d’homme ». C’est vrai, mais à ce titre quelle barrière fixez-vous à l’expression publique ? Aucune ? On peut donc sans risque aucun tenir les propos de Jean-Marie Le Pen et se réfugier derrière « l’humour » ?
Et puis il y a des lois qui ne sont pas dénuées de sens – en dépit de ce que peut dire « Sansnom » (la critique est toujours facile du « moi je sais, moi je voyage et vous n’êtes que des ignares enfermés dans votre précarré de certitudes – PS oui, je lis et Pascal, et Voltaire, mais je lui préfère Montaigne quitte à frimer sans raison) ; et je ne souhaiterais pas un pays où le KKK peut défiler et affirmer ses opinions dans la rue.
La blague sur les frais de port est du même niveau que le Royal Rabbin des nuls, ne vous en déplaise.
Tss tss : heureusement que vous, dans votre savoir infinie et votre supériorité d’esprit qui vous fait savoir ce que pense l’ETRANGER, d’où qu’il soit, n’est ni prétentieux ni arrogant. MOI MOI MOI? tellement plus mieux que tout le monde, etc, etc…
@Giordano,
Je suis d’accord avec vous.
En fait, je suis souvent décontenancée par les propos ultra racistes sur yahoo par exemple.
Je pense que depuis que les réseaux sociaux existent, cela a mis en évidence ce que pensent réellement les gens puisqu’ils se sentent « protégés » par le fait qu’ils sont assis derrière leur écran.
Pseudomymes et avatars ont probablement « libérés » ces personnes et ils s’en donnent à coeur-joie.
Donc oui, je suis d’accord, il y a une différence entre le professionnel humoriste (et encore je ne suis pas fan de Dieudonné mais bon, le gars se montre en vrai et assume au moins) et tous ces frustrés (?) anonymes qui se lâchent et tiennent parfois des propos impensables.
Pour certains, ce n’est pas grave (Mir ?) pour d’autres comme moi c’est choquant.
Mais ce qui est choquant aussi c’est que ceux qui trouvent cela normal (d’exprimer sa haine, son mépris au nom de la liberté d’expression) pensent que ceux qui ne le trouvent pas sont des dictateurs en puissance.
Pour moi c’est juste une affaire de respect. Notion en voie de disparition.
Totale.
Mir,
Tout ceci n’est qu’un point de vue.
Dans certaines cultures, tout ce qui est dit est pensé.
De même que pour certains le second degré n’existe pas.
Un autre exemple qui fait écho à ce que vous dites:
Une des formes du harcèlement moral dans les couples (cf. MF Hirigoyen) est par exemple de taquiner méchamment sa partenaire en lui disant ensuite: « Mais c’est pour rire, tu n’as pas d’humour, tu prends tout au premier degré ».
Vous voyez où je veux en venir ?
Ceux qui prétendument font des blagues sur les juifs ou les musulmans, en fin de compte se cachent peut-être derrière un soit-disant 4ème degré mais expriment selon certains le vrai fond de leur pensée.
C’est là où ça devient dangereux.
Tout n’est qu’apparence et on finit un jour où l’autre par pousser quelqu’un au crime.
Ne serait-ce déjà que le mépris et la haine que ces propos sous-entendent, ça devrait suffire à les regarder d’un oeil vigilant.
J’aimerais savoir pourquoi mon commentaire a été effacé? Je n’étais ni violente, n’ai insulté personne, et j’ai juste donné mon avis sur la question.
Bonjour Mir, je ne sais pas, je n’ai pas votre commentaire dans la file des réactions du papier. J’essaye de regarder ça plus en détails.
Flavien
Merci
Si vraiment il y a quelque chose de bien a importer des USA c’est justement cet amendement de la constitution qui donne une reelle liberte d’expression! Dois-je vous rappeler que le president americain actuel s’appelle Barak Obama?
100% d’accord. Vive la liberté d’expression TOTALE.
Le problème c’est qu’en face de la liberté d’expression TOTALE des USA, il y a une police et une justice ultra-repressives pour faire face aux esprits faibles. Je prefère le système francais qui évite les comportementts extrèmes.
Avec une liberté d’expression totale, on peut vous diffamer…
Et on peut repondre a la diffamation.
Non, car si la Constitution américaine empêche l’État de légiférer sur ce qui peut être exprimé, en revanche la notion de responsabilité personnelle envers le tort causé à autrui existe bel et bien, et on peut parfaitement être sérieusement condamné pour diffamation ou dénonciation calomnieuse. De plus les motivations haineuses peuvent être considérées comme des circonstances aggravantes pour les crimes.
Enfin, le système n’offre aux racistes, contrairement à ce que je lis ici, aucune « tribune ». Pas de financement public de partis politiques marginaux, pas d’élections à la proportionnelle. En pratique les tarés sont des marginaux qui n’ont aucun moyen d’exister médiatiquement tant qu’ils restent dans les clous de leur liberté d’expression.
Sauf lorsqu’ils prennent un flingue et tirent dans le tas…
Non pas d’accord. Donner une tribune au racisme, à l’antisémitisme et la haine de manière générale c’est leur donner les moyens de convaincre les esprits les plus faibles. Donc au final sans limitations, au lieu d’avoir 3 pauvres couillons racistes, on se retrouve avec une foule en furie qui crie « Mort au Juifs! ». Je pense qu’on en a assez soupé en Europe, donc non merci, qu’on fasse taire ses abrutis qui se planquent derrière leurs PC!
Et comment on decide de la tribune a donner? On interdit le racisme? L’antisemistisme? La theorie de l’evolution? La promotion de l’avortement? La liberte de parole des femmes? La democratie? Ouvrez un livre d’ecole en provenance du Pakistan, de Chine ou meme du Japon. Vous serez edifiez. Et puis, apres un temps de reflexion, ouvrez les Francais. Et avec un peu de chance vous serez edifiez aussi (indice: L’histoire des XIX et XXeme siecles est tres differente dans les manuels anglais, allemands et suisse compares aux francais. Je ne parle pas de l’economie). Vous etes tellement tous certains de ce qui est bon et juste. Ca doit etre vachement cool d’etre un Francais de France qui sait.
Sansnom vous ne seriez pas un peu hors propos ? Parce que mettre sur le même plan le racisme, la théorie de l’évolution ou la liberté de parole des femmes, c’est faire de jolis amalgames… Ou alors on finit par dire que « tout est relatif, c’est super ».
J’ajouterais même, pour citer son nom complet : Barack Hussein Obama …
Les USA ont sur le papier une liberté d’expression totale, qui dans les faits se révèle bien plus restreint par une morale conservatrice plus ou moins dure selon les affiliations politiques et religieuses des individus.
J’invite gentiment les fans de la liberté d’expression totale à visionner les clips de campagne des politiciens américains. Les campagnes se font d’abord contre l’adversaire, que sur un programme.
Le premier amendement n’a rien a voir avec la morale religieuse ou autre. Et encore moins avec une campagne presidentielle.Et elle s’exerce chaque jour aux USA. Parfois bien sur ca nous choque. Mais encore une fois on n’a jamais fait disparaitre le racisme en collant des sparadraps sur la bouche.
La constitution americaine est aussi imparfaite que pouvait l’etre ceux qui l’ont ecrite, mais elle est simple et lisible en cinq minutes (vous pouvez verifier).Certains peuvent choisir de ne pas s’en servir, mais c’est leur probleme.
Et entre nous, vous pensez vraiment que la derniere campagne en France a ete conduite plus sur un programme que contre une personne?
Absolument d’accort avec Robert. Druss, allez aux USA. Vous verrez que vous pouvez dire ce que vous voulez, meme si ca va contre les opinions majoritaires americaines. Les candidats a la presidences ne s’amusent pas a ce jeu. Ils veulent une majorite de votes. Comme tous les candidats, dans tous les pays. Donc ils jouent le denominateur commun. Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce qu’ils veulent. Un Michael Moore n’aurait jamais pu faire ses films en France. Ce qui est marrant quand on voit comment il est devenu l’embleme de l’anti-americanisme pour les francais.
« Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce qu’ils veulent »: faut pas exagerer non plus, ‘fuck’, ‘shit’ et beaucoup d’autres mots sont censures a la tele americaine, les seins sont floutes, des scenes entieres ‘with explicit content’ sont coupees. Oui l’anti-americanisme primaire existe en France… Ce ne veut pas dire non plus que les US soient necessairement l’exemple a suivre. Pour ce qui est de Michael Moore, c’est un mauvais exemple, il ou un francais auraient pu faire les memes films en France, sans probleme. Par contre, un Jon Stewart ou un Steven Colbert en France ce serait impossible, les medias francais sont lamentables: connivences entre journalistes et politiques, parisianisme, promotion au lieu d’information, de questions et d’analyses. Que ce soient eux, ou des mecs comme O’Reilly, ils ont des parti pris, mais au moins ils les assument. En france, medias asceptises, les journalistes politiques sont des perroquets, les talk shows sont presentes par des leche-culs (Ruquier), des weasels (Fogiel), ou des mecs pas con comme ardisson mais qui au lieu de donner des opinions cree des situations ou ceux qui lui deplaisent se font defoncer par d’autres invites. Le reste des emissions sont des infomerciales pour promouvoir et feliciter des artistes ou des collegues journaleux. Quelle tristesse!
OUI la liberté d’expression, n’existe aucunement en France.
et je me marre, à lire, les critiques, pour et contre, la liberté,
totale et entiére, dont nous disposons aux USA -
Evidemment la justice dest sevére, mais le proscrit a autant de droits que n’importe quel richissime. C’est dans la constitution.
le pére Mitterand, vous a bien « dupé » tout au long de son mandat. Il muselait la presse.
Et vous n’y avez vu que du bleu.
Cela ne se serait pas passé aux USA – hypocrisie? someone?
Je suis aussi 100 % d’accord avec vous. Laissons les racistes s’exprimer librement et étaler leur étroitesse d’esprit, je ne vois pas de meilleur moyen de faire de l’antiracisme.
J’ai comme un doute sur les chiffres: 26 millions de français ça fait plus d’un sur deux, en comptant les maternelles, les maisons de retraite, ceux qui demandent à un copain pour envoyer un mail ou passer une annonce sur eBay, ceux qui ne savent pas lire…
Je sonde par cercles successifs: dans la famille, dans le village, chez les collègues, les connaissances à la piscine…. Jamais plus de 20% qui ont un profil et pas plus de la moitié de ceux-là qui s’en servent régulièrement.
Faites le test autour de vous, mais je crains qu’on retombe dans ce qu’on nous a déjà servi, la première fois que je m’en souviens c’était en 93 pour les électeurs de Balladur, 50% au moins des français mais pas un trouvé dans la rue, mais depuis on a eu le quart ou la moitié de la population sur Caramail, sur MSN, sur MySpace, sur avec un Skyblog…
Et tout ça s’est évaporé sans laisser de trace, mieux que le vaporware du bon vieux temps, et d’ailleurs on y croit autant
Votre sondage est biaisé car l’utilisation dépend de la tranche d’âge et rien n’interdit de créer plusieurs comptes.
En outre, aux dernières nouvelles, nous sommes plus de 60 millions de français et non 50 millions. Donc il y a plus d’un TIERS des français qui sont sur Facebook. Et quand on sait le taux de pénétration de ce réseau sur les ados et les jeunes (que le compte soit exploité ou non) on comprend que ce chiffre est plausible.
En précisant dans votre argumentation qu’on peut avoir plusieurs comptes, vous démontrez bien qu’il n’y a pas au fond 26 millions de Français sur FB, mais, peut-être, 26 millions de comptes ouverts depuis le lancement du réseau. En dédupliquant les doubles-triples-quadruples comptes et en virant les comptes inactifs, je suis également convaincu que le nombre de Français sur FB est très en-deça des chiffres claironnés par le premier réseau social. (le contraire serait quand même surprenant, d’ailleurs)
Je ne comprends pas, il n’y a pas de liberté d’expression « américanisée ».
Il y a la liberté d’expression ou il n’y en a pas, c’est binaire.
Chez nous il n’y a donc pas la liberté d’expression, point à la ligne.
Attention je ne défends pas les racistes ou les fous qui disent des horreurs, je les combats. Mais je pense que c’est une erreur de supprimer la liberté d’expression à cause de ces gens là, il faut les laisser s’exprimer et détruire leurs arguments un par un.
Cordialement,
@ amo2244
Vous confondez tout et c’est bien dommage. Oui, il y a liberté d’expression, ou pas. Seulement la liberté ne peut être de tout pouvoir faire ou dire, fort heureusement pour vous, vos bien, votre personne.
Par ailleurs, le fait que ces propos aient été publié, en dépit de leur caractère raciste évident, montre que notre système est, et reste, ouvert. Ici on a bien laissé les gens s’exprimer, et c’est bien notre système (ici judiciaire) qui va faire ce que vous appelez de vos vœux : « détruire leurs arguments un à un ».
Donc le système que vous décriez EST celui que vous appelez de vos vœux.
Je ne suis pas sûr de tout confondre, non.
Je ne parle pas de la liberté de tout « faire » mais de tout « dire », cela s’applique également pour les pires horreurs. C’est ça la liberté d’expression, il n’y a pas d’exception. Désolé. C’est binaire.
On peut débattre et convenir que c’est nécessaire de pénaliser certains propos, je ne suis pas fondamentalement contre mais cela signifie qu’il n’y a pas de liberté d’expression. Les mots ont un sens.
Amo2244, les deux vont de pair ! et ce n’est un système binaire ! Cela ne doit pas, et ce n’est pas une exception mais une limite.
Le négationnisme n’a pas sa place dans notre société, les propos racistes non plus. Et je maintiens, la publication de ces propos démontre bien une liberté d’expression quasi totale : la loi intervient après coup, non en avant coup. Et je suis d’accord avec Ettesiun sur ce sujet. Cette limite est nécessaire pour le bien être de notre vivre ensemble.
Arno2244,
Je peux bien comprendre que vous chérissiez la liberté et en l’occurrence la liberté d’expression mais je vous trouve ultra manichéen (on m’a souvent fait le reporche dans le passé je sais de quoi je parle) or là je dois donner raison à Giordano (encore une fois).
D’un point de vue philosophique on peut disserter longtemps sur: limiter la liberté d’expression signifie-t-il sa disparition.
Je pense que nous ne sommes pas tous d’accord.
S’exprimer librement quant cela peut avoir des répercutions criminelles (incitation à la violence/ profération d’insultes envers des catégories sociales, ethniques, réligieuses etc..) n’est pas éthique.
Nous souffrons gravement d’un manque de respect les uns envers les autres et si la liberté d’expression encourage ce manque de respect, bah alors le concept même de liberté d’expression n’a plus de sens…. pour moi en tous les cas.
Giordano : +1
« Il y a la liberté d’expression ou il n’y en a pas, c’est binaire. »
=> Ah bon ? Une liberté qui n’est pas absolue n’existe pas ? Donc en France, comme aux USA,il n’y a pas de liberté de circuler – on n’a pas le droit de rentrer chez des inconnus, pas de liberté d’achat – on ne peut pas acheter d’organes, pas de liberté d’avortement -l’avortement n’est pas autorisé a 8 mois.
Non toute liberté doit être limité, à minima pour ne pas empiéter sur celle des autres, et parfois pour des considération morales. non ?
Qu’on puisse discuter de la limite à donner a la liberté d’expression, bien sûr, mais de là a dire que la liberté est binaire… je ne suis pas d’accord !
C’est un point de principe fondamental sur lequel nous ne sommes pas d’accord.
On ne peut pas comparer la liberté d’expression avec aucune autre liberté.
On ne peut confier à personne la responsabilité de décider ce que chacun peut dire ou ne pas dire. Ou de décider de ce qui est humour ou pas.
Il faut combattre les extrémistes et les fous sur leur terrain.
Mais votre propos est extrémiste. En « binarisant » la question de la liberté vous extrémisez la question.
La vie est faite de nuances, ne vous en déplaise.
La vie oui.
Pas la liberté d’expression, ne vous en déplaise.
Marrabnt, il ne me semble pas que les Zemmour et autres thuriféraires du néo-politiquement correct soient muselés. Il me semble qu’ils restent très cher payés pour couiner qu’on les empêche de parler…
Bonjour!
Je pense que ce problème met finalement en lumière un « problème » plus large dû à la mondialisation par internet: le simple fait que n’importe qui de n’importe quel pays puisse accéder aux services de n’importe quel autre pays.
Le souci se pose également pour les droits d’auteurs (si un pays n’en possède pas, ses citoyens peuvent donc mettre en ligne n’importe quel morceau de musique, que des citoyens étrangers pourront illégalement télécharger), le visionnage de films ou TV, le partage d’informations, la vente de produits, la publicité (les pubs mensongères sont interdites en France mais pas partout), l’abus de confiance et la cybercriminalité de manière générale.
Finalement, ce qu’il faudrait à mon sens, c’est un corpus législatif international d’Internet. Une tâche terriblement complexe, mais peut-être, un embryon d’Etat mondial?:)
L’alternative serait, malheureusement, la fin de l’anonymat…
Sur Internet vous laissez des montagnes d’informations pour vous identifier. Le fait que votre nom ne soit pas publique ne signifie pas que les intermédiaires (opérateurs, serveurs, sites, services, etc.) n’ont pas suffisamment d’informations pour permettre aux autorités de vous identifier.
La technique des pirates informatiques est de leurrer cet intermédiaire en utilisant d’autres (par exemple un PC infecté, la cible de l’attaque identifiera ce PC infecté, ce point de sortie, comme étant le fautif).
Les informations qu’un site possède sur un utilisateur se limite le plus souvent à son adresse IP, aisément falsifiable avec un proxy…
Par ex: un pays met en place la licence globale, donc distribue librement les fichiers musicaux à ses administrés. C’est alors qu’un voisin décide d’utiliser un proxy dudit pays pour se faire passer pour un administré, comme vous le dites.
Solutions à cela que je vois: soit identification de l’administré par son numéro de carte ID et autres paramètres (un code, comme en Corée du Sud par ex), soit législation internationale évitant cette situation…
Bonjour,
dans mon commentaire, je tenterai d’être aussi clair que possible sur ce que je pense et sur ce que je ne pense pas.
sur un plan purement « législatif » ou « juridique », cet article est tout à fait exact. Tout du moins depuis la loi Gayssot de 1990, je ne connais pas le cadre légal français avant cette date.
Cependant, il est dommage que cet article ne (se) pose pas certaines questions : en particulier, les lois encadrant la liberté d’expression afin de lutter contre les discriminations sont-elles efficaces ?
Par exemple, en France, la loi Gayssot de 1990, avec le but, louable quoique peut-être naïf (il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien avec même avec toute la bonne volonté du monde ; et bien souvent les discriminations en font partie), de vouloir lutter contre les discriminations, a à mon sens permis aux extrémistes de tous poils de se donner un statut de « victimes » et de « diabolisés », les rendant par là même plus « attirants » pour un certain nombre de personnes.
Cette même loi aura-t-elle par exemple endigué la progression du Front National, et surtout la progression de ses idées au-delà des limites de son parti dans les années qui suivirent ? Il me semble que non.
Alors, certes, aux États-Unis, il y a des personnes qui se revendiquent ouvertement racistes ou nazis, tandis que chez nous les skins cachent leurs symboles sous leur blouson.
Cependant, l’extrême-droite française (principalement le Front National) a au final bien plus de poids et d’influence en France que l’extrême-droite américaine (les skinheads) aux États-Unis (ne me sortez pas le coup du Tea Party, ils sont créationnistes, et beaucoup d’autres mauvaises choses, mais ne sont pas d’extrême-droite).
Par ailleurs, avec ce genre de lois, nous avons pu voir les dérives qui arrivent lorsque quelqu’un tient des propos qui ne sont pas discriminatoires, mais sont interprétés comme tels. Vous l’aurez peut-être deviné, je fais référence à l’affaire Zemmour.
Bref, pour ma part, je préfère m’en tenir à la sagesse de la citation apocryphe, qui n’est pas de Voltaire, mais aurait pu l’être, car dans l’esprit de son œuvre : « je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ».
PS : de l’humour sur ces sujets, pourquoi pas, mais au moins que ça soit drôle (par exemple, les images et citations montrées dans cet article ne le sont pas ; par contre, Michel Leeb peut parfois l’être).
J’aimerais m’opposer à vous sur un point: l’extrême-droite aux US a au contraire beaucoup de poids d’après moi, et oui, le Tea-Party je le vois comme d’extrême-droite (anti-immigration, valeurs religieuses, famille d’abord, etc…).
@ Joseph C – lorsque l’on ne sait pas,grand chose, l’on n’ecrit pas des informations éronées.puisque vous prétendez connaitre les USA et le TEA PARTY, lisez ce qui suit
• Limited federal government
• Individual freedoms
• Personal responsibility
• Free markets
The Tea Party movement is a grassroots movement of millions of like-minded Americans from all backgrounds and political parties. Tea Party members share similar core principles supporting the United States Constitution as the Founders intended, such as:
• Returning political power to the states and the people
Voila mon cher Monsieur Joseph, » les mauvaises choses »
que les adherants du Tea Party, aimeraient obtenir.
Comme vous prétendez connaitre la politique, exterieure et interieure du pays USA, je suis absolument certaine que vous comprenez les finesses des mots comme « grassroots »
« Americans from ALL BACKGROUNDS & POLITICAL PARTIES?? » bonne soirée à vous and good night.
« we agree to desagree »??? sans rancune…lol lol lol
Les USA ont du mal à distinguer la liberté d’expression en tant qu’expression d’une opinion et la liberté d’exprimer sa haine, qui n’est destinée qu’à blesser et à causer une souffrance morale. Cette liberté d’expression absolue justifie, par exemple, que des personnes viennent manifester à des enterrements de soldats américains gays en brandissant des pancartes annonçant que le mort va aller droit en enfer, que cette mort est méritée ou que le 11 septembre est une punition divine.
Comme l’a dit Bertrand, les USA crient au scandale dès qu’ils voient un bout de seins. Parallèlement, ils diffusent des images de violence physique sans aucun problème. Double standard comme ils le diraient eux mêmes.
Le système français n’est sans doute ni parfait, ni le meilleur, mais il ne permet pas ( dans son principe) à la violence destructrice de se déchaîner librement dans les espaces d’expressions. Et l’ordre public ( le risque de trouble matériel à l’ordre public) peut être un motif d’interdiction de certaines manifestations où cette haine cherche à s’exprimer.
Par ailleurs, cela n’a rien à voir, mais :
« tout comme les séries américaines altèrent notre vision de la justice Française »
Notre vision de l’orthographe également, les adjectifs de nationalité ne prennent pas de majuscules en français, contrairement à l’anglais
En effet, oubli de ma part. Merci.
Flavien
la liberté d’ expression américaine a une limite, ne jamais écrire ou prononcer le mot N…
J’ai voulu l’autre jour poster une photo montrant un auto-collant raciste à l’encontre du Président Obama avec le N word , photo sur laquelle était écrit, « Et vous direz après ça que cette élection n’a pas de connotation raciale », la photo a été rapidement enlevée par FB.
Le mot N… ? Nazi ?
@ Marie France – N..pour niger..(prononcé, nigueur)
et non pas Nazi.
Vous les français de France, vous appelez les africains des ‘blacks » – ici aux US c’est une offense,,,nous les appelons des africains-americains…(en fait ils ne sont pas plus blacks que cela, ils sont chocolats au lait, et bien souvent beaux – plus que certains français – lol lol lol )
Par ailleurs, ce vilain mot (deux « g ») est utlise ouvertement par la communaute noire americaine, dans une ecoeurante manifestation d’hypocrisie et malhonnete intellectuelle (et de deux poids deux mesures). On l’entend tous les jours aux USA, via la pollution sonore urbaine qu’est le hip hop.
Très bon article, et très bonne conclusion aussi. Ne pas rédiger de nouvelle loi, effectivement. C’est inutile. Accepter, parce que toute autre situation serait anormale, que la souveraineté de la France s’arrête là où commence le cyberespace international. S’adapter à la nouvelle situation et combattre par les mots les discours de haine.
Relire les philosophes que lisent les constitutionnalistes, Hobbes et Locke, par exemple, sur la souveraineté, et on verra qu’il est juste que la souveraineté des États soient limités aux corps et aux territoires matériels. Les esprits et les territoires immatériels ne doivent pas leur être soumis. En théorie, ne doivent JAMAIS leur être soumis. En pratique, évidemment, on constate que les territoires immatériels les plus balisés et les plus fréquentés sont soumis à la souveraineté d’un ou plusieurs États, d’une entreprise ou d’un autre type de collectivité. Mais il faut bien faire en sorte que ce soit seulement avec le consentement éclairé de ceux qui fréquentent ces espaces, et qui doivent toujours pouvoir aller ailleurs, sur un autre espace virtuel libre de toute souveraineté étatique, y compris si nécessaire grâce aux darknets et aux techniques de crypto- et stéganographie. En dernier ressort, la souveraineté sur l’esprit et les pensées appartient à l’individu et à lui seul. Ceci n’est pas négociable.
Comme l’a dit Desproge, on peu rire de tout …mais pas avec n’importe qui, le problème des réseaux sociaux c’est que c’est avec n’importe qui!
Et, au moment où on s’y attend le moins, avec tout le monde, puisque leur modèle économique est incompatible avec la protection de la vie privée…
La liberté d’expression totale existe déjà en France grâce à Internet, pourvu qu’on prenne certaines précautions…. Pas sur le Monde, évidemment, mais allez donc voir la teneur des commentaires sur des sites grand public comme Yahoo, ou sur une multitude de sites plus confidentiels du type « Français de souche » ou Riposte laïque ».
S’il fallait poursuivre tous les messages à caractère présumément raciste, il faudrait engager des millions de procédures.
La conception française restrictive de la liberté d’expression a déjà perdu la bataille face à la mondialisation de l’information et de la communication.
Et franchement, c’est une bonne nouvelle.
Ce n’est pas que je me réjouisse de la prolifération des propos racistes, c’est juste que je me dis que ces propos sont et seront de toute façon tenus dans les bistrots, au travail et ailleurs, et qu’ils ne sont que le triste reflet de l’opinion d’une partie de la population. Imaginer qu’empêcher leur diffusion sur le net puisse faire disparaitre ces idées rances relève d’une très grande naïveté. En poussant un peu le bouchon, on pourrait même dire qu’ils remplissent une sorte de fonction d’exutoire, en ce sens qu’il vaut mieux se défouler par écrit sur le net qu’en passant à l’acte…
C’est le prix à payer pour qu’enfin la liberté d’expression cesse d’être à plusieurs vitesses et à géométrie variable, pour que les citoyens français puissent enfin s’affranchir du politiquement correct, de l’auto-censure et de la pensée unique, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.
Quant au risque de prosélytisme, l’exemple américain a de quoi faire réfléchir : je ne sache pas que le Parti Nazi Américain soit autre chose qu’un groupuscule politiquement et socialement insignifiant malgré sa totale liberté d’expression.
+1, la censure n’a jamais ni nulle part permis d’éradiquer la connerie, comme la prohibition n’a jamais enrayé l’usage des drogues. Il serait temps que l’on considère enfin les hommes et les femmes comme des êtres pensants avec un esprit critique et qu’on cesse de vouloir contrôler ce qu’ils peuvent entendre ou lire.
Amusant sur ce site lorsqu’on défend la liberté d’expression on passe pour un extrémiste. Ce pays marche vraiment sur la tête.
On met en équivalence liberté d’expression et liberté de tuer…. Nous sommes vraiment tombé bien bas et notre liberté nous allons bientôt la perdre.
Les principes de fond sont importants. Vous n’arriverez jamais à museler les extrémistes par des lois, il faut les laisser s’exprimer et les combattre au jour le jour. Avec vos petits jeux ce seront les gens raisonnables qui finiront par se voir muselés par la loi.
Cela se passe toujours comme cela on commence par restreindre la liberté par des mesures « justifiées » puis du jour ou des gens mal intentionnés s’emparent du pouvoir ils ont juste à continuer le processus.
Personne ne doit avoir le pour d’interdire à autrui de s’exprimer tout simplement parce que personne ne peut prétendre détenir la vérité. Même si cela nous fait mal parfois et nous consterne devant tant de bêtise et de haine.
C’est un principe de fond. C’est la liberté et la liberté implique une forme d’incertitude. Vous voulez la sécurité? Très bien vous perdez la liberté. Quelqu’un va décider pour vous.
Le premier amendement américain est l’application la plus radicale de la citation de Voltaire « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai à la mort votre droit à le dire”.
La seule veritable utilité de la legislation française et d’éviter à des groupes de personnes de se heurter à des propos blaissant. C’est vraiment louable, mais ces pensées haineuses dont l’expression est contraire à la loi demeurent, et continuent de s’exprimer ailleurs que dans des moyens de communication, que se soit dans la rue, en entreprise ou dans les bulletins de vote. C’est cette idée française que l’on peut définir une limite universelle claire entre ce qui est acceptable de dire, ce qui est de « bon » ou de « mauvais » goût, qu’il existe des insultes que l’on peut tolérer mais d’autres pas, qui me parait délicat, voire quelque peu absurde (dedicace à nos Champions de la Bianséance™ dont on jugera le bon goût des commentaires sur le projet de loi du mariage homosexuel dans quelques décennies).
Si quelque chose vous choque ou vous blaisse, rien ne vous empeche de le faire savoir à votre tour. Mais forcer au haineux lambda ou au cynique jurant par l’humour noir de tenir leur langue a plus de chance d’exacerber leur mode de pensée qu’autre chose, ne serait-ce que dans un esprit de défiance bien connu dans l’hexagone.
Oh, et une dernière, pour la route: si on applaudit dans notre hexagone l’interdiction de propos offensants/insultants/discriminatoires envers un groupe de personnes, comment justifier le droit de Charlie Hebdo à dessiner ce qu’il veut alors que cela insulte et blesse une bonne partie de musulmans?
S’il faut accepter les dérives contre l’Islam et le Christianisme et se révolter quand cela touche les israélites et les homos, je préfère le système US.
Franchement ! faut pas prendre les gens pour des benêts…
OYEZ OYEZ Bougna…
je suis 100% derriere vous -
les gens se gargarisent de mots, d’analyses, de phrasologies…mai le but a atteindre est que:
chacun puisse respecte l’autre, tout en exprimant sa pensée
et sa philosophie.
Evidement, chacun retorquera envers l’idée ou les idées de l’autre, car CE chacun veut montrer sa desaprobation… d’OU pour conclure, nous ajoutons, chez nous
« we agree to desagree » ce qui rend la discussion, finale.
TROP d’analyse, tue l’analyse, messieurs, et noie le poisson.
Ce que je lis sur ce site, me conforte dans ce que j’interprete de vos bavardages. RIEN.
bref et precis, n’est pas dans la langue française. lol lol lol
Chez nous, on dit « disagree ». Enfin, on n’a pas la meme education.
Il n’y a qu’une seule liberté d’expression, il n’y a pas de liberté d’expression spécifiquement française, et la liberté d’expression ne peut s’exercer que dans le cadre de certaines limites. Grand utilisateur autrefois de Yahoo Questions/Réponses, j’ai pu constater que la version germanophone du site était exempte des horreurs fascistes, racistes et antisémites qu’on trouvait sur la version francophone. Pour quelles raisons ? Ne peut-on pas chez nous aussi, en France, prendre ses responsabilités ?
La liberté d’expression « à la française », c’est aussi des bons sentiments érigés en lois, et des limites qui contribuent à étouffer le débat, parfois très insidieusement.
Internet en général n’a pas, à mon sens, américanisé la liberté d’expression, il l’a simplement libérée du carcan de la presse subventionnée, et nous y avons tous gagné !
Je préfère « trop » de libertés que pas assez.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme n’est pas une loi, elle n’a aucune valeur contraignante pour les États l’ayant ratifiée. Mieux veut puiser dans les lois véritables et françaises, dont la DDHC.
Article très pertinent seulement voilà:
La loi française est en effet plus restrictrice en matière de liberté individuelle que la loi américaine et c’est tant mieux.
Cela nous évite de croiser des néo nazis dans la rues avec un croix gamé sur le torse.
Cependant, la loi française est aussi plus restrictive en ce qui concerne la libre expression des opinions religieuses.
Or, j’ai parfois l’impression que se sont les même qui reprochent à la France des lois liberticides comme l’interdiction de la burka et qui crient à l’indignation lorsque le hashtag #unbonjuif apparaît sur Twitter…
Car finalement chaque logique a ses bons et mauvais côtés: aux etats unis on peut dire tout et notamment n’importe quoi mais on peut librement exprimer ses opinions religieuses.
En France, on ne peut pas dire n’importe quoi mais on ne peut pas exprimer de façon ostentatoire sa religion dans la rue.
Au final il faut savoir accepter ces contraintes et les respecter.
« Cela nous évite de croiser des néo nazis dans la rues avec un croix gamé sur le torse. »
Et ? ca vous feriez quoi qu’il se trimballe en uniforme nazi ? Je prefere ca a un type habille normalement mais avec des tatouages nazi.
Au moins je sais que je dois l’eviter direct…
@Vincent: vous n’y comprenez rien.
L’interdiction de la burka ne relève pas de la « liberté d’expression », mais de l’interdiction d’une pratique sexiste. Cela n’a donc rien à avoir avec le fait que la burka soit « ostentatoire », et tout à voir avec le fait qu’elle enferme la porteuse.
C’est à l’école publique que la liberté d’expression est bridée et qu’il est interdit de faire du prosélytisme.
Essayez donc de ne pas tout mélanger.
Considerant le tweet plus haut ou l’on voit le hashtag un bon juif et un tas de cendre, n’est-ce pas légitimer l’holocauste ? Et cela est puni par la loi, non?
Je ne me sens décidément pas français. Quelle arrogance et quelle petitesse d’esprit. « Il faut protéger les esprits faibles »… Donc les autres, pas moi, car moi, bien sûr je n’en ai pas besoin: je suis un esprit fort.
Surtout ça ne fonctionne pas… Regardez l’esprit faible Merah ! Et en plus, ça alimente un climat de censure désolant, comme en témoigne l’affaire Siné, climat qui empêche les intellectuels d’aborder certains sujets et permet aux imbéciles de se proclamer « martyrs ».
Voilà, je trouve désolant qu’un journaliste puisse défendre la censure… Mais il a bonne conscience, car il ne s’agit que de censurer ceux qui sont en désaccord avec lui.
Bonjour Tom, je pense au contraire avoir laissé le champs libre à tout le monde de s’exprimer ici, non ?
Il ne s’agit pas de défendre la censure, mais le respect des autres.
Ceci m’a l’air amusant, il faut apaiser les esprits : http://leblogderobertpioche.wordpress.com/2012/10/20/unbonarien-sur-twitter-olivier-mathieu-larianiste-et-le-bon-a-rien-olivier-mathieu-le-dernier-arien-propose-un-nouveau-sujet/
le phenomene n est pas tant du au normes americaines (ou absence de en l occurence) mais pluto au simples possibilites techniques offertes par le web.
On n a pas attendu twitter ou facebook pour voir se deployer une « intelligence populaire » a la frontiere de la legalite. Un forum suffit, qund ce n est pas une cour d’ecole.
Ce qui serait interressant par contre serait de mesurer efficacement l effet et le cout des limites a la liberte d expression. Interdire l’expression d’une pensee, aussi idiote soit-elle, nous sauve de quoi au juste ?
Les US sont les seuls à comprendre et appliquer véritablement le principe de la liberté. Liberté conditionnée n’est pas liberté. L’on me répondra ta liberté s’arrête là où commence celle des autres. Bien il reste à prouver qu’une liberté de parole totale empiète sur la liberté des autres. Nous, Français, aux esprits restreints, malgré tout, sommes soit trop complexés, soit trop imbus pour avoir le courage de prendre la distance intellectuelle nécessaire pour assumer et appliquer une liberté de pensée totale. Dans tous les cas, nous sommes hypocrites : la liberté de penser les faibles ou les minoritaires n’est pas placée à la même hauteur que celle de penser les majoritaires ou les forts. Cf polémique suite aux propos de Jean Fr Copé ? On nous parle de stigmatisation, alors que le vrai débat en l’espèce était le racisme anti-blanc. On détourne le débat car nous n’avons pas de courage de se concentrer sur l’essentiel.
je dirai plutôt que la législation française couvre assez bien :
« ma liberté s’arrête là où elle cause un dommage aux autres ».
ce qui est bien, à mon avis.
le négationnisme, injurier quelqu’un, une mauvaise « blague » raciste fait du mal, de façon préméditée, soit à la société, soit à des personnes.
c’est il est vrai accompli de façon diffuse : « je ne le dis pas à qqn en particulier », mais la volonté de blesser est là.
ce n’est pas parce que le dommage n’est pas « physique » qu’il n’a pas lieu.
Je trouve que dans certains cas, la loi française est bien faite. Elle peut connaitre des dérives, mais c’est bien pour ça qu’il faut la surveiller.
Je préfère ça à l’inverse, où je n’aurai pas le droit d’engueuler mon fils dans la rue s’il fait une connerie, où j’aurai le droit de dire tout… si le mot « N… » n’y est pas (attaquer la lettre et non le message.. youpi), où si quelqu’un se sent injurié, il peut m’attaquer en justice, même si j’étais censément « libre », où annoncer qu’on veut tuer qqn n’est pas répréhensible, mais montre des seins nus l’est.
@Cala
J’entends vos arguments, je les trouve percutants même.
@Cala
Vos arguments sont recevables, mais ils supposent qu’il est des peuples qui nécessitent des lois pour les protéger, là ou d’autres peuples ne ressentent pas le besoin de ces mêmes lois, est-ce que vous voyez où je veux en venir ?
Aux tenants de la liberté d’expression à l’américaine je pose une simple question ?
De la France et des USA quel est le pays ou les tensions violente sont le plus exacerbées ?
La réponse est clair et sans appel les USA biensur, à aucun moment ils ne vous viens à l’esprit que la crédibilisation d’opinions douteux est un impact sur le corps social, les USA se pensent exceptionnel et c’est dans ce délire qu’il faut comprendre leur système politique ainsi que leur libéralisme extrême, mais l’Europe sait par son histoire que les mots ne sont pas que mots et qu’ils imprègnent le corps social.
Une liberté seule et toute puissante n’en est pas une il lui faut toujours un devoir qui si accole.
Le jours ou la société américaine sera réelement pacifiée alors son modèle pourra être érigé en exemple pour l’instant je ne crois pas que copier une société qui assassine ses présidents et ses propres enfants (tueries scolaire) soit à notre hauteur.
@T44
Une simple réponse :
1.De la France et des EUA, qui a élu à la plus haute fonction de l’Etat un membre représentant de sa minorité faible ? 2.Qui ne l’a pas fait et ne le fera probablement jamais ?
1. Les EUA, plus décomplexés que nous pauvres idiots complexés, et impatients de tirer vers le bas les forts.
2. France (les français en réalité, car la France vaut mieux qu’eux, pour le moment)
Vive la liberté dìexpression. Non?
http://leblogderobertpioche.wordpress.com/2012/10/21/les-cow-boys-obama-romney-bush-veaux-vaches-cochons-elections-au-pays-en-forme-de-porc-avachi-elections-in-the-country-that-has-the-shape-of-a-slouching-pig/
bonjour,
merci pour cet article qui aide à construire notre réflexion sur ce sujet polémique.
Attention cependant aux fautes… qui gènent la lecture ici comme sur tout autre blog, mais encore plus sur lemonde.Fr
Antoine
Au tout début:
« série de dérive » : dérives
Tout à la fin:
« faire de nouvelle loi » : nouvelles lois
« pourquoi ses restrictions existent » : ces
Merci Antoine, c’est corrigé.
Flavien
Je pense que les Français ne partagent pas ou plus le même système de valeurs.
La loi française ne peut pas régler cette situation.
Quant au partage de valeurs universelles, il est l’objet d’une intense lutte d’influences entre les Etats-Unis, la Chine/ le Japon, le monde Arabo-Musulman et la vielle Europe.
Il est grand temps de vivre en paix avec son prochain…
Invoquer a « liberté d’expression » pour dire des âneries, proférer des clichés de gens qui n’ont jamais rien lu, déverser du lieu commun et se moquer collectivement d’autres personnes n’est en rien un progrès.
Ce qui effraie c’est l’oubli (que fait l’école ?!) des règles de l’esprit critique mises en place depuis 1789. Que les américains aient eu plus confiance dans le jugement du citoyen individu et la France plutôt dans l’encadrement par la loi ne change rien au fond : quand on parle, on se soumet à la critique informée. Quand on arrive dans un monde où on peut dire n’importe quoi, c’est que l’enseignement de philosophie de terminale ne sert plus à rien, c’est que le degré de déculturation a atteint des sommets. Point. Celui qui a lu Primo Levi ou Robert Antelme, ou Levinas, n’envoie pas de « blagues « antisémites (pareil pour tout autre sujet, y compris scientifique).
je plains les enseignants…
Je ne vois vraiment pas pourquoi on fait tout un plat de la liberté d’expression, et de la liberté tout court: si notre système plus restrictif interdit à des imbéciles de donner leur avis, je suis carrément pour!
Les américains sont dans leur grande majorité une sacrée brochette de rigolos: des mecs qui préfèrent crever la dalle en gardant leur fusil, sérieusement, c’est ça votre référence? Des imbéciles qui votent contre les droits pour lesquels leurs ancêtres s’étaient battus? Une vrai pub pour la dictature je vous dis!
Je suis tout à fait pour la restriction de la liberté d’expression, et j’irais même plus loin: une restriction du droit de vote ne nous ferait pas de mal, faut qu’on fasse le maximum pour empêcher les crétins de donner leur avis.
C’est rien de plus que de la bétisse
Bonjour,
En lisant la plupart (pas tous) des commentaires ci-dessous je pense qu’il y a vraiment deux écoles qui s’opposent:
Ceux qui sont à 100% pour la liberté d’expression sous toutes ses formes et les autres qui y mettent un bémol au nom du respect et du risque d’incitation à la violence.
Ce à quoi rétorquent les premiers: « on a pas attendu internet pour être racistes ou avoir des propos violents ».
Ce à quoi répondent les deuxièmes: « oui mais là où on se la faisait plutôt profil bas avant, on se lâchent publiquement maintenant. »
Ce à quoi répliquent les premiers: » Oui mais vaut mieux afficher publiquement que de cacher sous le manteau »
etc etc…
On parle beaucoup de liberté.
A priori le mot Liberté n’a pas la même définition pour tout le monde.
D’ailleurs non, c’est évident.
Mais aussi certains préfèrent « trop de liberté » que pas assez.
Que se passe-t-il si on laisse à un enfant trop de liberté ?
Car, n’en déplaise à certains, nous sommes de grands enfants.
Certains de nos mécanismes sont assez puérils, surtout sur Internet.
Je crois que beaucoup confondent dictature et vigilance ou bien limitations dans certaines libertés.
C’est un reliquat du passé, des dictatures nazies et soviétiques.
La génération des baby-boomers a été customisée à penser que le bloc des pays de l’Est était le summum de l’anti-liberté (ce qu’il était) et a transmis à ses enfants des notions qui aujourd’hui permettent s’exprimer tout et n’importe quoi.
On a peur, et ce de plus en plus, de dire NON ! sous prétexte qu’on va passer pour un extrémiste, un dictateur. On a peur de réprimander, de cadrer car cela évoque totalitarisme.
Mais si ce n’était pas ça du tout ?
Mon fils va grandir dans une société avec Internet et il tombera forcément sur des sites avec ces propos insultant.
En principe, si je l’élève bien, il aura sa propre opinion et n’y prètera guère attention.
En principe.
Je crois qu’il faut vraiment se demander ce que liberté signifie pour chacun d’entre nous. Non ?
MOYENS DE LA LIBERTE D’EXPRESSION
Pour user de cette liberté ,il faut un minimum de formation et d’information.Ce n’est pas donné à tout le monde. Que vaut une publication par une feuille imprimée face à des publications par des journaux, des radios, des télévisions appartenant à une même personne.Il faut démocratiser ces moyens, si non ,cette liberté n’est q’une LEURRE occidentale des riches.
Pareille pour RÉPUBLIQUE,DEMOCRATIE…
Hugo,
Il n’y a pas à distinguer un bon ou mauvais, il y a humour et mauvais goût. Ici nous sommes dans le mauvais goût.
Nous sommes d’accord.
Je n’ai jamais dit que ces lois étaient constitutionnelles (ou non d’ailleurs). Il est néanmoins précisé dans la constitution : « (..)sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Loi qui ont, elles, évoluées avec les années en effet. Donc non, encore une fois, la constitution française ne prévoie pas une liberté d’expression dépourvue de cadre.
Flavien
En fait, on se fiche qu’une blague soit de bon ou de mauvais goût, du moment qu’elle nous fait rire. D’ailleurs, l’humour noir peut-il être de « bon goût » ?
Reste que la même blague, même de très mauvais goût, peut faire rire ou scandaliser la même personne, selon la communauté qu’elle vise, et c’est là que réside le paradoxe.
Il est extrêmement périlleux de fixer des normes morales en matière d’humour, qui est par essence transgressif.
Comme la vie doit être simple quand on détient la vérité.
@Hugo « Il n’y a pas à distinguer un bon ou mauvais, il y a humour et mauvais goût. Ici nous sommes dans le mauvais goût. »
Exactement.
Tu parles de l’IRC comme d’une panacée, mais je tiens a signaler que sur IRC il n’y a à ma connaissance aucun controle effectué pour ce genre de chose.
Facebook et Twitter surveillent leur contenus pour y retirer la pédopornographie, et repondent aux demandes des gouvernements, mais sur IRC il n’y aucune régulation. Ce qui est dit sur IRC reste a postérité. La « liberté » d’expression sur IRC est encore plus « americaine » si l’on peut l’appeler ainsi…
La pedopornographie est un crime physique (quoi que des abrutis veulent penaliser le fait de faire des DESSINS ANIMES pedopornographiques, rendre criminelle une activite qui n’a pas de victime !), aucun rapport avec la liberte d’expression.
Encore une fois comparez ce qui est comparable.
Un mot ne touche que celui qui a envie d’etre touche par celui ci.
@Stephane: il est interdit non seulement de produire de la pédopornographie, mais aussi d’en vendre ou d’en posséder. La production de pédopornographie est un « crime physique ». Le reste, non; par exemple, posséder de la pédopornographie téléchargée gratuitement. L’interdiction des dessins animés est donc cohérente avec l’interdiction des films ou photos.
Ceci étant dit, on peut discuter de ce que pornographie et pédopornographie constituent une « expression » de quoi que ce soit. Certes, il s’agit « d’information », mais pour autant, est-ce que quelque chose (une idée, une théorie, un sentiment) est exprimé ? Il me semble qu’il ne s’agit que de stimuli et donc qu’ils peuvent être interdits sans qu’il y ait de contradiction avec la liberté d’expression.
@Tom :
il me semble que vous n’avez pas compris la différence qu’il peut y avoir entre des vidéos/photos pédophiles impliquant des victimes existant en vrai, dans le monde réel, et des dessins (animés ou non), avec des personnages inventés de toutes pièces, qui n’existent pas dans le monde réel.
Dans le premier cas, il s’agit d’un trafic odieux faisant des victimes.
Dans le deuxième cas, non seulement il n’y a pas de victimes, mais en plus ces dessins peut permettre à certains pédophiles de contenir leurs pulsions sans avoir à passer à l’acte dans la réalité.
Car tous les pédophiles ne passent pas à l’acte, tous ne sont pas des violeurs d’enfants, beaucoup essaient de se faire soigner et/ou de suivre un traitement afin de ne plus avoir de pulsions.
Il y a déjà quelques années, l’Allemagne avait brisé ce tabou avec une grande campagne d’affichage s’adressant directement aux pédophiles pour les inciter à suivre un traitement.
Dit autrement (en anglais) :
http://img15.hostingpics.net/pics/207504suppor10.jpg
+1
(@ Hugo)
Je suis tout à fait d’accord. En France, la liberté d’expression est encadré par des lois liberticides comme la loi Pleven, Gayssot ou décret de diffamation, d’injure et de provocation à la discrimination non-publiques qui empiètent sur la liberté de paroles… Il y a un paradoxe entre la liberté d’expression et la législation française…
Dans son ouvrage la régression intellectuelle de la France, Philippe Nemo démontre que la limitation de la liberté d’expression à des conséquences sur la France. Avons-nous vraiment besoin de tous ces lois d’encadrement ?
(http://www.amazon.fr/r%C3%A9gression-intellectuelle-France-Philippe-Nemo/dp/2960047397/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1329295087&sr=8-1)