91,64% des 12.747 votants se sont exprimés, sur le Figaro.fr, en défaveur de la fête d'Halloween.
«HALLOWEEN GO HOME !», lance Marc7200 qui, à l'instar des nombreux opposants au 31 octobre, ne célèbrera pas cette fête qualifiée de mercantile.
Thraxas, quant à lui, est l'un des rares votants (10%) à attendre avec impatience le 31 octobre. S'il se dit fortement imprégné par la culture américaine et les «nombreux films dont [il] a été abreuvé dans [sa] jeunesse», pour lui, Halloween c'est avant tout «une bonne soirée entre amis en perspective avant l'arrivée de l'hiver!» Chaque année, il organise les festivités, et ses «amis en redemandent et réfléchissent de longues semaines à leurs déguisements».
Mais dans le contexte de la Toussaint et de la fête des morts, Halloween suscite des interrogations et surtout un débat qui va bien plus loin que son aspect festif.
La fête d'Halloween a-t-elle sa place en France ?
«Quid d'Halloween dans le contexte des questions sur l'identité nationale ?», se demande jacknial. D'autres internautes le rejoignent sur ce point, remettant en cause les origines culturelles et historiques d'Halloween afin de justifier ou non de sa présence dans nos calendriers.
C'est d'ailleurs la position de withoutyou qui, en expliquant sa philosophie et sa manière de penser le 31 octobre, inaugure le débat. «Halloween ne me choque pas. Avec ma famille qui a choisi l'incinération, je n'ai plus personne à honorer dans les cimetières... alors j'organise une Halloween party le 31 avec mes amis, on rigole, on danse, on s'amuse. C'est mieux et plus agréable que de pleurer. Je crée mes costumes, mes décorations moi-même je ne paie que les denrées telles que boissons et nourriture. Pas si commercial que ça, finalement !»
En réponse aux internautes rejetant Halloween au nom des autres célébrations de la fin octobre, withoutyou écarte respectivement les aspects religieux et solennels de la Toussaint et de la fête des morts. Selon lui, «Halloween (All Hallow's Eve), c'est Samhain en pays celte, Samonios en Gaule. A l'arrivée du christianisme, cette fête des morts s'est retrouvée dans les églises et a changé de nom pour s'appeler Toussaint. Samhain et Samonios étaient des fêtes dédiées aux morts et à la mort du beau temps».
«Très instructif», lui répond Kharma qui fait pourtant le choix de ne pas célébrer Halloween. «Cela ne fait pas partie de ma culture, mais je n'ai rien contre, et j'ai toujours des bonbons à la maison pour éviter les sorts des enfants...» Quant à ceux qui critiquent le côté commercial, Kharma leur rétorque qu'ils «oublient que si les fleuristes sont plus discrets, ces quelques jours fin octobre sont parmi les plus importants de l'année pour leur chiffre d'affaires. Si l'on s'en tient au côté religieux de la Toussaint, se souvenir de ses proches uniquement à cette date et à condition d'aller au cimetière d'habitude déserté n'a rien de très glorieux.»
Ne pas dénigrer la Toussaint et la fête des morts
Belletram ajoute alors qu'il il faut «être sans foi pour penser que la religion impose des pleurs», comme le laisse entendre withoutyou. «Même sans sépulture, rien ne vous empêche de vous recueillir le 2 novembre, jour des morts. Dans les pays catholiques, ce jour est traditionnellement consacré à une visite familiale au cimetière et à l'entretien des tombes».
Mais Chad15 tient à préciser que «la Toussaint est une fête catholique, célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle sont honorés l'ensemble des saints reconnus par l'Église catholique romaine. La Toussaint précède d'un jour la fête des morts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre deux siècles après la création de la Toussaint».
Du même avis que Belletram et Chad15, c'est Lisette-Rose qui conclut les échanges estimant qu'il faut «laisser les fantômes, les courges et les maquillages. Chez nous ça ne fonctionne pas ou plus. Si ça marche, c'est dans les MacDo !»
«Ne boudons pas notre plaisir pour cause d'antiaméricanisme aigu!» répondra plus tard Sydneysider .
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