Les Parisiens ne se rendent pas compte de la richesse culturelle de leur ville. Sans doute n'ont-ils pas le temps d'en profiter. Je viens ici tous les deux mois pour me détendre et je suis frappé par l'abondance d'expositions et de spectacles proposés. Paris reste vraiment une exception culturelle dans le monde.
Des amis me proposent d'aller faire des randonnées en Dordogne. Je décline leur invitation car il y a tant à faire ici. Les musées Gustave Moreau, Carnavalet, Jacquemart André et celui de la Vie romantique constituent des bols d'oxygène pour moi.
Même les alentours de Paris regorgent de pépites. J'ai visité récemment la maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt (Essonne) et j'ai eu envie d'y retourner. Ces lieux de mémoire discrets, à l'écart des circuits balisés, font tout le charme de la région parisienne.
Pour autant, je ne crois pas que la capitale de la France soit en train de devenir un vaste musée. Si certains quartiers semblent se figer, la ville vibre, les gens sortent, il y a beaucoup d'esprit dans les conversations.
En revanche, les Parisiens tendent à s'américaniser. Ils sont gagnés à leur tour par la nourriture bio et les menus diététiques. Paris, c'est de plus en plus comme ailleurs et de moins en mois comme ici. C'est pour cette raison que j'affectionne tant des restaurants de quartier comme La Cambuse (8, rue Casimir-Delavigne, Paris VIe). On y déguste des plats pas branchés du tout en bonne compagnie. Leur bœuf bourguignon, on ne le trouve nulle part ailleurs. Ça, c'est Paris!