Toulouse : une employée de Burger King accuse son patron de transphobie
VU DANS LA PRESSE - Une employée polyvalente de la chaîne de fast-food Burger King raconte avoir été victime de transphobie sur son lieu de travail à Toulouse (Haute-Garonne).

"Je ne veux pas d’un homme chez les femmes." C'est l'une des nombreuses phrases transphobes qu'une employée de Burger King dit avoir entendue de la part de son manager. En transition de genre depuis quatre ans, celle que le magazine Têtu appelle Anna (le prénom a été changé), raconte la discrimination dont elle aurait été victime alors qu'elle travaillait pour un restaurant de la chaîne de fast-food près de Toulouse (Haute-Garonne).
Au moment de sa prises de fonctions en tant qu'employée polyvalente Anna avait informé qu'elle n'avait pas fait son changement d'état civil (le genre renseigné sur ses papiers d'identité ne correspondait pas au sien). Son changement de prénom, lui, avait été accepté. "On m’a assuré que ça ne poserait pas problème", précise-t-elle à Têtu.
Pourtant, au moment où elle se change dans les vestiaires des femmes, son manager la prend à part pour lui demander de se changer dans le vestiaire des hommes, raconte-t-elle. Choquée, Anna prend rendez-vous avec la responsable des ressources humaines et lui rappelle la loi qui punit la discrimination basée sur l'identité de genre. Celle-ci la renvoie à son manager, qui, une nouvelle fois, aurait enchaîné les propos transphobes.
Finalement, Anna apprend que sa formation prend fin, et ce sans motif. La responsable RH de Burger King France lui a proposé un poste dans un nouveau restaurant mais la jeune femme en a assez. "Après ce qu’il vient de se passer, me faire juger par des personnes que je ne connais pas pour pouvoir travailler sans la boule au ventre, ça me gave d’avance", confie-t-elle à Têtu. Anna refuse également de saisir la justice, en qui elle dit ne pas avoir "confiance".
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