Alors que la journée de mobilisation de ce mardi marque une nouvelle étape dans une contestation qui en est à sa deuxième semaine, le gouvernement tente de prendre l'opinion publique à témoin face à un front syndical uni.

Ce mardi 17 décembre marque une nouvelle journée de contestation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Douze jours après la grève du 5 décembre, le mouvement apparaît ragaillardi par le ralliement de la CFDT à l'appel à manifester. En face, le gouvernement doit encaisser l'onde de choc de la démission de Jean-Paul Delevoye, ancien haut-commissaire aux retraites, suite aux révélations sur ses déclarations d'intérêt incomplètes.
C'est donc affaibli et face à un front syndical ressoudé que le gouvernement joue la carte de l'opinion publique contre les syndicats alors que se profile l'échéance des vacances de Noël. Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a par exemple pris à témoin les usagers de la SNCF ce lundi et fustigé l'attitude des syndicats qui ont selon elle "appelé à gâcher les vacances des Français". Plus généralement, c'est à grand renfort d'enquêtes d'opinion que les partisans et opposants à cette réforme font chacun valoir leur légitimité.
La bataille de l'opinion publique peut-elle être gagnée par le gouvernement ? Les sondages sont-ils un bon moyen de prendre la température du pays lors de mouvements sociaux ? Comment se construit l'opinion publique à l'heure de la contestation sociale ?
Pour en parler, nous recevons Jérôme Sainte-Marie, sondeur, fondateur de la société d’études et de conseil Polling Vox et enseignant à l’université Paris-Dauphine. Il sera rejoint par Leïla de Comarmond, journaliste sociale pour le quotidien « Les Echos ».
Chroniques
- Sondeur, président de la société d’études et de conseil Polling Vox,
- Journaliste sociale pour le quotidien « Les Echos ».