|
Quelle est la contribution
de l'énergie nucléaire dans la lutte contre l'effet de serre ? |
En quoi l'électricité
contribue-t-elle à la lutte contre la pollution atmosphérique ? |
Peut-on se promener
à l'aval d'un barrage hydraulique ? |
Aux abords des centrales
nucléaires, on aperçoit une fumée blanche. Qu'est-ce que c'est ? |
Une centrale nucléaire
émet-elle des rejets radioactifs dans l'air et dans l'eau ? |
Comment mesure-t-on
la radioactivité ? |
Comment surveille-t-on
l'environnement autour des sites nucléaires ? |
Pourquoi distribue-t-on
des pastilles d'iode aux riverains des centrales nucléaires ? |
Quels sont les programmes
de recherche dans le domaine des déchets nucléaires ? |
Un accident comme celui
de Tchernobyl peut-il arriver dans une centrale nucléaire française
? |
|
Quelle est la contribution
de l'énergie nucléaire dans la lutte contre l'effet de serre ? |
Réponse : L'utilisation de l'énergie
nucléaire constitue une des réponses à la menace représentée par les
changements climatiques. En effet, l'électricité nucléaire est produite
sans émettre de CO2, le principal gaz responsable de l'effet de serre
et du réchauffement de la planète. En outre, les utilisations de l'électricité,
que ce soit dans les maisons, l'industrie ou dans les transports,
n'émettent pas non plus de gaz à effet de serre. Il faut savoir que
la France grâce à ses choix énergétiques est aujourd'hui l'un des
pays d'Europe qui émet le moins de CO2 par habitant. Chaque année,
le nucléaire permet d'éviter dans le monde le rejet de 1,8 milliards
de tonnes de CO2 (800 millions de tonnes en Europe, ce qui équivaut
aux émissions de la moitié du parc automobile européen). |
|
En quoi l'électricité
contribue-t-elle à la lutte contre la pollution atmosphérique ? |
Réponse : Tous les modes de production
thermiques classiques de l'électricité produisent des polluants atmosphériques
(centrales à gaz, au charbon, au fioul, à la biomasse, au biogaz).
Les formes de production émettant le moins de gaz polluants sont
principalement le nucléaire et les énergies renouvelables. EDF travaille
également pour mettre au point des centrales avec des taux d'émission
réduits et installe des systèmes pour rendre plus propres ces installations.
|
|
Peut-on se promener
à l'aval d'un barrage hydraulique ? |
Réponse : De nombreux cours d'eau
équipés d'une centrale hydroélectrique peuvent présenter un danger
à l'aval des installations. Pour répondre aux variations de la consommation
d'électricité des lâchers d'eau peuvent se faire à tout moment de
la journée entraînant une brusque montée des eaux et une augmentation
de la vitesse du courant. Il est donc imprudent de s'aventurer
au milieu de ces cours d'eau. Le long de ces cours d'eau, différents
dispositifs permettent de signaler les risques éventuels et des campagnes
d'information sont régulièrement organisées sur place pour donner
des conseils de prudence aux promeneurs et aux autres usagers de ces
cours d'eau. |
|
Aux abords des centrales
nucléaires, on aperçoit une fumée blanche. Qu'est-ce que c'est ? |
Réponse : Il s'agit de vapeur
d'eau, autrement dit d'air humide. Les tours d'où sortent ce panache
blanc servent à refroidir les centrales électriques nucléaires ou
thermiques classiques à flamme (à gaz, au fioul ou au charbon), situées
en bordure de certains cours d'eau et permettent ainsi de réduire
de 20 à 30 fois la quantité d'eau prélevée. Les panaches de vapeur
d'eau n'entraînent aucun effet significatif sur la température, sur
les précipitations ou encore sur l'humidité du sol. |
|
Une centrale nucléaire
émet-elle des rejets radioactifs dans l'air et dans l'eau ? |
Réponse : En France, les centrales
nucléaires émettent effectivement des rejets dans l'air et dans l'eau,
mais ce sont des quantités qui représentent aujourd'hui moins de 1
% de la radioactivité naturelle. Les rejets sont soigneusement contrôlés
par des prélèvements réguliers effectués par les pouvoirs publics
autour des sites nucléaires. Vous pouvez vous informer quotidiennement
sur la valeur des rejets des centrales nucléaires par Minitel sur
le 3614 MAGNUC ou le 3414 TELERAY ainsi que sur les sites internet
de l'Autorité de sûreté nucléaire et de l’IRSN). |
|
Comment mesure-t-on
la radioactivité ? |
Réponse : On sait mesurer la
radioactivité, même lorsque les valeurs sont très faibles. Elle se
mesure en Becquerels (Bq), un Becquerel correspondant à une désintégration
radioactive par seconde. En France, les exploitants nucléaires surveillent
en permanence la radioactivité autour de leurs installations. Cette
surveillance est assurée selon un programme réglementé et contrôlé
par la DGSNR (Direction Générale de la Sûreté nucléaire et de la Radioprotection)
et son appui technique l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté
Nucléaire), lequel exerce ses contrôles de manière indépendante de
l'exploitant. L'IRSN gère plusieurs réseaux de mesure permanente qui
assurent un maillage du territoire national. Une série de balises
automatisées mesurent la radioactivité ambiante (sous forme de rayonnements
gamma), les aérosols (de très fines poussières en suspension), la
radioactivité des fleuves et des rivières, en particulier en aval
des installations nucléaires et des stations d'épuration des principales
agglomérations françaises. Ces réseaux permettent aux pouvoirs publics
de réagir immédiatement en cas d'incident ou d'accident nucléaire,
en France comme à l'étranger. Chaque jour, la radioactivité est également
mesurée : - dans l'ensemble de la chaîne alimentaire : lait, eaux
de boisson, poissons, céréales... ; - dans l'air ; - dans l'eau :
pluie, nappes phréatiques, rivières, mer... ; - sur la flore et la
faune aquatique et sur les sédiments ; - sur la flore terrestre (herbes,
gazons, céréales...) ; avec une surveillance renforcée autour des
installations nucléaires. Ces données sont accessibles par minitel
36 14 code Magnuc et 36 14 Teleray, ainsi que sur Internet sur les
sites de l'IRSN (www.irsn.org) et de l'Autorité de sûreté nucléaire
(www.asn.gouv.fr). |
|
Comment surveille-t-on
l'environnement autour des sites nucléaires ? |
Réponse : Des mesures du niveau
de radioactivité sont réalisées dans les installations nucléaires
et aux alentours. L'impact de cette radioactivité fait l'objet d'évaluations
et de comparaisons avec les valeurs réglementaires qui sont fixées
à des taux aussi bas que raisonnablement possible compte tenu des
conditions économiques, techniques et sociales. Ces limites s'appliquent
aussi bien au public qu'aux professionnels du nucléaire (hôpitaux,
centrales nucléaires, …). Des organismes nationaux et internationaux
sont chargés d'émettre des recommandations ; des autorités dépendant
des pouvoirs publics veillent ensuite à leur application stricte.
En France, c'est notamment le rôle de la Direction générale de la
sûreté nucléaire et de la radioprotection et de son appui l'IRSN,
Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. |
|
Pourquoi distribue-t-on
des pastilles d'iode aux riverains des centrales nucléaires ? |
Réponse : Dans l'éventualité
d'un accident nucléaire, la prise d'un comprimé d'iode, associée à
la mise à l'abri ou à l'évacuation des riverains des centrales nucléaires,
est un moyen efficace de protéger la thyroïde contre les effets des
rejets d'iode radioactif. L'absorption du comprimé permet de saturer
la thyroïde, un peu comme une éponge avec de l'eau ; elle est alors
préservée car elle ne peut plus absorber d'iode radioactif. |
|
Quels sont les programmes
de recherche dans le domaine des déchets nucléaires ? |
Réponse : Les recherches engagées
par le CEA, et les industriels du nucléaire consistent à explorer
toutes les possibilités pour les déchets à vie longue ou à forte radioactivité
: stockage dans des couches géologiques profondes adaptées, transformation
de ces déchets en déchets de plus faible activité ou à vie plus courte
(ce qu'on appelle la ”transmutation”), entreposage en surface ou en
sub-surface. C'est le Parlement qui en 2006, donnera les orientations
en matière de proportion à utiliser entre ces différents modes de
gestion des déchets radioactifs. |
|
Un accident comme
celui de Tchernobyl peut-il arriver dans une centrale nucléaire française
? |
Réponse : Non, pour un accident
similaire. De conception totalement différente, les réacteurs français
sont par contruction stables à chaud : toute augmentation intempestive
de leur puissance tend à s’arrêter d’elle-même. Ils ne peuvent donc
”s’emballer” comme Tchernobyl. En outre, nos réacteurs sont enfermés
dans une enceinte ou un caisson en béton précontraint. L’ensemble
assure un confinement des produits radioactifs, s’il n’y a pas eu
préalablement un emballement suivi d’une brutale explosion. Pour en
savoir plus : consulter l’ouvrage ”l’énergie nucléaire en 110 questions
: les accidents nucléaires dans le monde” |
|
Choisissez d'autres
questions-réponses |