199 équipes sont présentes sur la ligne de départ au moment d’aborder les éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2002. Au bout du compte, ce sont 193 qui prennent effectivement part aux 777 matches disputés. Une fois de plus, de nouveaux records sont établis, comme celui du plus grand nombre de buts inscrits ou encore le coup du chapeau le plus rapide. Plus de 17 millions de spectateurs viennent remplir les stades un peu partout dans le monde, ce qui constitue en soi un nouveau record. Et dès les premiers matches, quelques équipes réputées se retrouvent en difficulté.
Faits marquants
Le Togolais Souleymane Mamam devient le plus jeune joueur de l’histoire à participer à une éliminatoire de Coupe du Monde de la FIFA. Il est entré sur le terrain de Lomé, en mai 2001, à seulement 13 ans et 310 jours.
Un autre record qui s’annonce difficile à battre : l’Australie a inscrit 31 buts face aux nouvelles venues, les Samoa Américaines. Il s’agit bien évidemment du match le plus prolifique et de la plus grosse victoire jamais enregistrés. Les 13 buts inscrits par Archie Thompson pendant la rencontre surpassent largement le précédent record (7 buts en un match)..
Le coup du chapeau le plus rapide de l’histoire au niveau international : il est l’œuvre de l’Egyptien Abdel Hamid en seulement 177 secondes lors de la rencontre face à la Namibie.
Dans la zone CONCACAF, le Costa Rica crée la surprise en dominant la compétition de bout en bout. Les Etats-Unis ont eux aussi rapidement assuré leur qualification, mais uniquement grâce à un certain nombre de résultats favorables. Quant aux favoris, les Mexicains, ils ont dû attendre l’ultime rencontre pour obtenir leur place en phase finale. En Amérique du sud, l’Argentine, favorite logique, laisse ses concurrents loin derrière elle. La deuxième place revient au Paraguay, qui devance l’Equateur. Les Brésiliens, de leur côté, connaissent les pires difficultés pour se qualifier. Ils peuvent être reconnaissants à l’Uruguay, battu par une surprenante équipe vénézuélienne, de leur avoir tiré une belle épine du pied. Le succès inattendu des Vénézuéliens est sans réelle conséquence puisqu’ils terminent, en compagnie du Chili et du Pérou, loin des premières places.
Les deux places en jeu dans la zone Asie font l’objet d’une belle bataille. Elles reviennent finalement à la Chine et à l’Arabie saoudite, qui tient son rang de favorite. La toute première qualification de son histoire donne lieu à des scènes de liesse un peu partout dans l’Empire du milieu. Le match de barrage disputé face à la République d’Irlande s’avère finalement fatal aux Iraniens, qui ne peuvent renouveler leur exploit de 1997.
En Afrique, les favoris se montrent une fois de plus intraitables, puisque quatre des équipes qualifiées en 1998 sont de nouveau du voyage, à savoir le Cameroun, la Tunisie, l’Afrique du sud et le Nigeria. Le dernier billet échoit à l’équipe surprise de la compétition, le Sénégal, qui vient à bout d’équipes confirmées, comme le Maroc ou l’Egypte, pour accomplir le plus grand exploit de l’histoire sportive du pays.
Du côté de l’Europe, ce sont les Pays-Bas qui font parler d’eux. Malgré une pléiade de stars, les Oranje finissent à une modeste troisième place dans leur groupe : ils ne participeront pas à la phase finale. La Pologne, une des grandes équipes des années 70 et une habituée des phases finales entre 1974 et 1986, annonce son grand retour au premier plan grâce aux exploits de son buteur d’origine nigériane, Emmanuel Olisadebe. Les Allemands, pourtant grands spécialistes des éliminatoires, sont humiliés par l’Angleterre de Sven-Göran Eriksson, qui leur inflige un cinglant 5-1 à Munich. La Mannschaft doit finalement avoir recours à un match de barrage, disputé contre l’Ukraine, pour gagner sa place. La Slovénie, après avoir créé la surprise lors de l’Euro 2000, se qualifie pour sa deuxième grande compétition. Dans le même temps, la Belgique accroche sa sixième qualification consécutive, tandis que la Turquie décroche enfin son billet après 48 ans d’attente.
La belle saison de l’Australie ne suffit pas à lui assurer une place en phase finale. Les Uruguayens, qui finissent cinquièmes de la zone Amérique du sud, s’imposent lors du match de barrage et mettent fin à 12 ans d’abstinence de Coupe du Monde de la FIFA.