Le sauvetage des temples nubiens (I) :
Le barrage d'Assouan
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à de très fortes inondations ou, à l'inverse, une ou plusieurs crues
trop faibles faisaient planer sur les habitants des risques de
famine.[1] Construction du premier barrage
Ce phénomène naturel persista jusqu'en 1902, date à laquelle le
premier barrage d'Assouan (es-Sadd, la digue ou el-Khazzan, le
réservoir), construit par les Anglais, fut inauguré. En amont du
barrage s'étendit alors un lac de 225 kilomètres de long qui noyait la
Nubie près de huit mois par an, forçant les habitants à reconstruire
leurs villages plus en hauteur.
Cependant, le barrage démontra à diverses occasions son incapacité à
retenir les eaux du fleuve. De plus, l'augmentation galopante de la
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Dès 1952, sous la présidence de Nasser, le gouvernement égyptien lança
le projet d'un nouveau barrage, le Sadd el-Ali ou Grand Barrage, situé
à 7 km en amont d'Assouan.
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mobilisa 30.000 travailleurs. Les travaux débutèrent en 1960,
l'inauguration par Sadate et Khrouchtchev eut lieu en 1971 mais le
barrage n'entra en pleine production qu'en 1975.
[2]Le barrage d'Assouan Dès lors, la régularisation des crues du Nil
grâce au lac Nasser, réservoir pouvant retenir entre 157 et 185
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De plus, divers problèmes résultent de la modification des conditions
hydrologiques due au Grand Barrage :
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Selon les prévisions les plus pessimistes, le remplissage accéléré du
réservoir de retenue par les limons comblera le grand barrage dans
moins d'un siècle.
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De plus, le barrage constitue une menace en cas de guerre ou d'acte
terroriste : s'il était détruit ou endommagé, un véritable
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VII, l'Égypte.
Sylvain Lafontaine, [5]Les grands chantiers du siècle : le haut
barrage d'Assouan.