remplacer, relever un autre régiment). Il neigeait. La nuit tombait.
Nous prîmes d'abord un chemin qui se révéla bientôt être soumis aux
tirs de barrage. Quand on sentait arriver un obus, automatiquement
tout le monde allait au fossé. Puis on quitta la route, on entra sous
bois, sous les tirs de barrage de plus en plus intenses dont les
Allemands arrosaient tous les arrières de la zone de Verdun. Des obus
...
Nous parvîmes à l'orée du bois (c'était la forêt de Hesse - voir la
carte Michelin) devant une vallée découverte que nous franchîmes au
trot dans un boyau qui la traversait, toujours sous le tir de barrage
qui ne faisait qu'augmenter. Enfin, cette vallée traversée, nous nous
trouvâmes à flanc de coteau où des abris profonds avaient été creusés.
Nous relevâmes les occupants (91è d'infanterie) qui, devant à leur
tour franchir le tir de barrage, n'étaient pas satisfaits de quitter
ces abris.
...
avec le colonel Marchand à Fachoda (1898). Il avait ensuite pacifié et
organisé le Tchad. Les 2 ou 3 officiers (son état-major) qui
l'accompagnaient, ayant dû traverser la vallée sous le tir de barrage,
ne paraissaient pas très réjouis à l'idée de traverser à nouveau la