Corinne BESSELLERE, Elodie LAFITTE, Danièle IRAZU (rugby)	Stéphanie BARNEIX (sauvetage côtier)
Eva BISSENI (judo), Marie-Pierre ABGRALL (surf), Cécile RIGAUX (beach volley)	Nathalie TAUZIAT (tennis)

EXTRAITS DES TABLES RONDES

ATELIER 1 : Egalité - Parité

Animatrice :  Anne-Christel FOGLIANI - Rapporteur : Danièle DAVIN
Les débats se sont orientés vers 2 axes de réflexion :

l’accès aux pratiques sportives (loisirs et compétition),
l’accès aux responsabilités.

Les personnes présentes émanaient de disciplines variées (tennis, pétanque, basket, EPGV, rugby …), ce qui a permis d’enrichir la discussion.

I — CONSTAT relatif aux pratiques :

Les femmes ne bénéficient pas d’un accès facile tant pour la pratique que pour les prises de responsabilité.
Les causes de ce constat sont multiples : héritage socioculturel, tâches domestiques, image de la femme, regard des parents par rapport aux pratiques sportives ...
Un décrochage apparaît lors de l’adolescence, puis la maternité constitue souvent un autre frein.
Ces disparités fluctuent toutefois selon les activités physiques et leur connotation plus ou moins masculine (ex : course landaise ou rugby …). Le poids culturel marque fortement les mentalités.
L’accès au haut niveau est évoqué.

PROPOSITIONS

Il paraîtrait souhaitable que pratique et compétitions de masse soient valorisées pour fortifier la participation des féminines.
De plus, la mixité lors de tournois par exemple pourrait être encouragée, une attention particulière étant alors portée sur les différences de niveaux.
Mieux organiser l’accueil des jeunes enfants permettrait aux mères de famille de se libérer plus sereinement.
Des initiatives en faveur des femmes doivent faire l’objet de soutien ; ceci est déjà possible au travers du F.N.D.S.
L’information doit être intensifiée.

II — l’accès aux responsabilités :

Les femmes ne sont pas toujours prises au sérieux ; l’autorité semble être l’apanage des hommes. Les différents « pouvoirs » font souvent l’objet de barrage.

Les féminines sont trop peu nombreuses pour assurer les fonctions d’éducatrices ou de dirigeantes ;
« Oser, ne pas s'auto censurer, être l’exemple pour que d’autres puissent accéder à ces fonctions … »
Quelques propositions :

limiter les mandats électifs,
inciter les sportives de haut-niveau à une reconversion ; leur image valorisée permettra d’accélérer l’évolution.

Complicité et complémentarité : les relations homme/femme doivent enrichir le sport ; celui-ci doit évoluer en prônant les valeurs d'égalité et d'efficacité.

ATELIER 2 : Pratiques sportives émergentes et vie quotidienne

Animateur : Philippe HIVERNAUD - Rapporteur : Gaby ROLLAND

L'atelier, composé de dirigeants sportifs, d'éducateurs et d'athlètes de haut-niveau a évoqué les points suivants :
- le sport tout au long de l'apprentissage scolaire,
- la place de la femme dans le monde sportif (motivations, insertions professionnelles ...),
- les représentations individuelles et collectives de la pratique féminine.

I — CONSTAT

Les participants évoquent la place du sport en général dans l'activité de la personne humaine et pensent qu'il faudrait consacrer plus de moyens (volume horaires ...) pour ancrer durablement la pratique sportive.
La pratique féminine quant à elle connaît des perturbations à l'adolescence (manque de motivations) et à l'âge adulte (manque de motivations, contraintes familiales ou professionnelles ...).
A noter le contre exemple d'Anabelle PRAWERMAN qui, mère de 4 enfants, a disputé les derniers jeux olympiques avec Cécile RIGAUX en beach-volley.
L'image de la femme dans le sport est peu valorisée, peu encouragée, comme si la femme était moins importante que l'homme ; certaines souffrent de manque de crédibilité.

II — PROPOSITIONS
Le travail de l'atelier, jugé trop dense, a permis aux nombreuses personnes présentes de s'exprimer ; le temps imparti a été trop court pour dégager des pistes d'actions.
Il est vivement souhaité que les médias puissent traiter les performances des féminines avec plus d'équité.
Un Président de Comité a par ailleurs proposé que les subventions tiennent compte de la représentation féminine au sein des structures.

ATELIER 3 : Sport, femmes et insertion

Animateur : Patrick BOURANDY - Rapporteur : Sophie LABEGORRE

Le sport est un vecteur d’insertion et favorise les liens sociaux.
L’analyse est différente selon le secteur considéré :

- dans le cadre des fédérations, l’accès au haut-niveau permet généralement une issue favorable en terme d’insertions sociale et professionnelle,
(correspondant régional jeunesse et sports à la DR : Yves RECHOU TEL : 05 56 69 38 16)
- en ce qui concerne les loisirs, le sport constitue un moyen privilégié pour vaincre isolement ou détresse, renouer des liens, recréer des réseaux ...

Il n’existe pas de véritable offre sportive adaptée au public féminin (hors certaines fédérations telles que l’EPGV, le tennis, la randonnée ...). En effet, si les structures commerciales s’organisent pour accueillir le public féminin (horaires, moyens, garderie ...), ce n’est généralement pas le cas du milieu associatif.

PROSPECTIVE 

Une analyse plus rationnelle des besoins, des souhaits des femmes et la prise en compte de cette demande permettraient un développement incontestable du sport, en terme de pratique, d’encadrement, de gestion.
Comment améliorer l’accueil, l’organisation au sein des clubs ?
Comment permettre aux femmes de se libérer (structure relais entre les associations) ? Comment sensibiliser ce milieu d’hommes aux nécessaires mutations du sport ?

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Nicole DECHAVANNE, Membre du Comité National Olympique et Sportif,

Synthèse des groupes

Les différents groupes ont évoqué en fait les mêmes problèmes. Le retard historique des femmes explique en partie la situation actuelle ; il y a moins de pratiquantes donc moins d'entraîneurs et moins de dirigeantes. Le poids des mentalités et de l'organisation sociale constituent des freins puissants à l'investissement féminin dans tous les secteurs de la vie sportive.

Face à ce constat, deux attitudes s’imposent alors :

attendre que les rapports sociaux changent, que les mentalités évoluent,
ou donner un coup d’accélérateur.

L'organisation même de cette journée montre la volonté de se situer dans cette dynamique plus militante.
Alors, quelles solutions, quelles propositions ?

- susciter les pistes institutionnelles 
modifier les règles, voir les règlements intérieurs, aller vers la parité,
continuer la réflexion, accompagner les initiatives (groupe ressource ?)
libérer les femmes (garde d’enfants …)
- dénoncer les inégalités et donner les moyens (juste répartition des installations, ouvrir les formations aux filles ...)
- informer, publier ; prévoir un débat sur ce thème dans toutes les formations de cadre, questionner les clubs, écrire au féminin comme au masculin ...
- créer de nouveaux modèles, donner la parole aux femmes, montrer que le sport est un bienfait pour elles. sportives, cadres et dirigeantes doivent se faire voir.

Cette journée était bien pleine, très riche ; il y avait beaucoup de choses à dire, il ne faut donc pas s'arrêter maintenant et préparer une suite ...
Naturellement, il faut croire que 
le sport est une chance pour les femmes, un lieu formidable d'équilibre et d'épanouissement, 
mais aussi que les femmes sont aussi une chance pour le sport, une occasion de renouvellement des pratiques, un nouvel élan vers des fonctionnements plus efficaces !

LES LAUREATES

ont été primées :
Marie-Pierre ABGRALL (championne d'Europe de surf) au titre de la sportive, Agnès PEYTRIN dirigeante de hand-ball à ST VINCENT DE TYROSSE

LES PARTENAIRES

Les services de l'Etat (Préfecture, Délégations départementale et régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité, Directions régionale et départementale Jeunesse et Sports),

Le Comité départemental Olympique et  Sportif des LANDES

Le Conseil Général des LANDES

La ville de PONTONX SUR L'ADOUR