rfimusique
rmc moyen-orient
radio paris lisbonne
rfi sofia
Delta rfi
écouter
 en direct
  RFI monde RFI monde au format Windows Média Player   RFI monde au format Real Player
  RFI Afrique RFI Afrique au format Windows Média Player   RFI Afrique au format Real Player
 à la demande
  Dernier journal Le dernier journal au format Windows Média Player   Le dernier journal au format Real Player
  Audio à la carte
  Capter RFI
à l'antenne
Les émissions
Les événements
actualité
Toute l'actualité
Revues de presse
   Editos et chroniques

Invités
Agenda
Dernière heure
Internet et multimédia
Football
dialoguer
Le club RFI
Le médiateur
Les forums
Les chats
Poser une question à RFI
Sondage RFI c'est vous
la langue française
Lire, écouter, apprendre
MFI
L'agence de presse
Talent+
Formation internationale
à votre service
Offres d'emploi
Ephéméride
RFI
Service de presse
Dossier de presse (pdf)
Le rapport annuel (pdf)
Les équipes
Les missions
L'histoire
aide
Plan du site
Nous contacter
Site map

 Actualité       Avancée

Union européenne

Paris veut faire barrage à la directive Bolkestein

La directive Bolkestein sur la libéralisation des services dans l’Union européenne fait l’unanimité contre elle en France. Et quels que soient les arguments du président de la Commission, José Manuel Durão Barroso, en faveur de son adoption, il se heurte à un front du refus de l’ensemble de la classe politique. Lors du prochain sommet européen, les 22 et 23 mars à Bruxelles, les représentants français entendent donc bien réaffirmer haut et fort l’exigence d’une réécriture de cette directive. Ils pourront compter sur le soutien de leurs homologues allemands ou belges, mais aussi sur celui du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le président en exercice de l’Union européenne.

Ce n’est pas Barroso qui décide, c’est le Parlement européen. C’est en ces termes qu’un certain nombre de personnalités politiques françaises ont tenu à répondre aux propos du président de la Commission de Bruxelles sur le maintien du principe controversé du «pays d’origine» au cœur de la directive sur la libéralisation des services. Histoire de rappeler à José Manuel Durão Barroso qu’il lui faudra peut-être mettre un peu d’eau dans son vin car il semble peu probable que le texte qu’il défend obtienne, en l’état, le soutien d’une majorité d’eurodéputés. Le ministre français de l’Economie, Thierry Breton, a même tiré une conclusion immédiate de cette situation en affirmant que «le débat est clos» car «il y a une volonté unanime du Parlement pour dire que la directive, telle qu’elle a été établie, ne correspond pas à ce qu’on veut, non seulement la France mais une très forte majorité du Parlement européen».

Cette volonté de calmer le jeu a été soutenue par le commissaire français aux Transports, Jacques Barrot, qui a lancé un appel à «dépassionner le débat» en invoquant le fait que, quoi qu’on en dise, «rien n’est décidé» pour le moment concernant les mesures que préconisera au final la directive. Et surtout, en dénonçant la tentative qui consiste à s’emparer de cette affaire pour «brouiller le débat sur la Constitution européenne à l’approche du référendum français du 29 mai».

Réécriture ou retrait de la directive ?

Il est vrai que les déclarations de Barroso ont immédiatement relancé la polémique autour des dangers de l’ultra-libéralisme et ont été utilisées par les partisans du «non» pour appeler à voter contre la ratification de la Constitution européenne lors du référendum. C’est pourquoi le président Jacques Chirac est intervenu directement pour rappeler le point de vue de la France à José Manuel Durão Barroso. Le chef de l’Etat a notamment insisté sur l’engagement pris, il y a un mois, par la Commission de réviser le texte pour obtenir un «consensus». Il s’est aussi entretenu avec le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne, et s’est rangé dans le camp des opposants à une libéralisation des services qui entraînerait des risques de dumping social.

Lors du sommet de Bruxelles, les 22 et 23 mars prochains, la France ne sera donc pas isolée pour demander une «remise à plat» de la directive Bolkestein et la suppression, ou le réaménagement, du «principe du pays d’origine», en vertu duquel une entreprise pourrait proposer un service dans n’importe quel pays de l’Union sans appliquer la législation qui y est en vigueur mais celle de son propre Etat d’origine. Une mesure favorable aux nouveaux Etats membres mais susceptible de soumettre ceux où les droits des salariés sont les mieux protégés aux effets d’une concurrence déloyale. L’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg préconisent donc eux aussi une réécriture du texte pour, comme l’a expliqué Claudie Haigneré, la ministre française déléguée aux Affaires européennes, «préserver la spécificité du modèle social européen autour d’un système de protection sociale performant». L’idée étant que la libéralisation des services doit s’accompagner d’une harmonisation par le haut et non pas signifier un nivellement par le bas.

Les dirigeants français n’ont pas le droit à l’échec sur la directive Bolkestein. Car le débat autour de ce texte cristallise toutes les peurs concernant les méfaits d’une Europe technocratique et inhumaine, dirigée de Bruxelles, sans tenir compte des attentes des citoyens. Et la capacité du gouvernement à faire entendre la voix de la France dans le débat sur la directive sera donc forcément interprétée comme un signe en faveur, ou contre, l’Europe par les électeurs qui vont se rendre aux urnes le 29 mai afin de donner leur avis sur la ratification de la Constitution.

Mais la cause des anti-Bolkestein ne sera pas si facile à défendre. Car les défenseurs de la directive ne semblent pas résolus à faire profil bas. Après José Manuel Durão Barroso, c’est le numéro deux de la Commission, Guenter Verheugen, qui a enfoncé le clou mercredi sur le «principe du pays d’origine», qualifié de «principe directeur du marché intérieur» européen auquel il était impossible de «renoncer». Le vice-président de la Commission a néanmoins affirmé que l’instance européenne était «disposée à améliorer le texte avec le Parlement et les Conseils européens» pour tenir compte des préoccupations de l’opinion. Moins diplomatiquement, le président du Lisbon Council, une association créé en 2003 après l’élaboration de la stratégie de Lisbonne sur la compétitivité européenne, de tendance libérale, devant laquelle s’était exprimé Barroso, a attaqué la prise de position de la France sur la directive Bolkestein. Paul Hofheinz a qualifié les arguments du président français de «rhétorique ridicule» et a déclaré : «La nature défensive, mal informée, du débat sur la directive services est un triste spectacle venant d’un pays qui était le moteur de l’intégration européenne». Jacques Chirac appréciera…


Valérie Gas
Article publié le 16/03/2005
Dernière mise à jour le 17/03/2005 à 09:06 (heure de Paris)


La président Jacques Chirac a réagi immédiatement aux déclarations de José Manuel Durão Barroso concernant la directive Bolkestein.
(Photo : AFP)
«Nous voulons ouvrir les marchés sur un haut niveau de protection des droits sociaux et des droits des consommateurs.»
Evelyn Gebhardt
Euro-députée allemande   [17/03/2005] 08 min 02 sec
Real   Windows
«Il existe un réel danger de jumping social.»
Jacques Le Cacheux
Économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'Université de Pau, dans les Pyrénées Atlantiques  [15/03/2005] 07 min 36 sec
Real   Windows
Bamako accueille le XXIIIe sommet franco-panafricain.(Photo : Monique Mas/RFI)Sommet Afrique-France
Les Maliens plus préoccupés par leur quotidien
[01/12/2005]
L'ancien commandant de l'opération Licorne en Côte d'Ivoire, le général Henri Poncet, nie avoir donné l'ordre de tuer Firmin Mahé.(Photo : AFP)Côte d'Ivoire
Affaire Mahé: quatre soldats français inculpés
[01/12/2005]
La secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, a reçu une lettre de son homologue britannique Jack Straw, demandant au nom de l'Union européenne, des explications sur les vols secrets de la CIA.(Photo : AFP/RFI)Etats-Unis - UE
«Prisons volantes»: Washington ne dément pas
[01/12/2005]
Franck et Sandrine Lavier, Daniel Legrand (G à D). Alain Marecaux, Thierry Dausque et Dominique Wiel (2e ligne).(Photo : AFP)France
Procès d’Outreau : quand la justice a failli…
[01/12/2005]
Le professeur Jean-Michel Dubernard (G) aux côtés de son patient, Denis Chatelier, greffé des mains et avant-bras en 2000.(Photo : AFP)Médecine
Première greffe partielle du visage
[01/12/2005]
Prostituées à New Dehli (Inde).(Photo: AFP)Sida
Drogue, prostitution… et ignorance
[30/11/2005]
Des soldats américains en action en Irak.(Photo : AFP)Etats-Unis – Irak
Pas de calendrier de retrait des troupes US
[01/12/2005]
Shimon Peres soutient Sharon.(Photo : AFP)Israël
Kadima : Le club des «ex»
[01/12/2005]
Meeting de l'opposition au Gabon.(Photo: AFP)Gabon
L’opposition se cherche
[30/11/2005]
Angela Merkel devant le <i>Bundestag</i>.(Photo: AFP)Allemagne
Angela Merkel devant le Bundestag
[30/11/2005]

Imprimer | Envoyer | Réagir à l'article |Recevoir les infos




     rfimusique   rmc moyen-orient   radio paris lisbonne   Delta rfi   rfi sofia      •Nos engagements