Ananda : quelle audition ? Saignant s'il vous plaît ...
American Head Charge s'est séparé de son guitariste Karma Cheema.
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20/04/05 AHC en deuil :
Bryan Ottoson, guitariste d'American Head Charge est décédé cette nuit.
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30/12/04 clip AHC :
American Head Charge a tourné un clip pour "Loyalty".
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Métal
American Head Charge
Biographie > AHC
Tendance lourde et break ravageur, groove rock et folie démentielle, de American Head Charge découle une folie maladive et des accès de rage chaotiques. Entre un son lourd et chargé, dense, compact, à la multitude étouffante, à la fureur magmatique, et des passages plus calmes, mais non moins chargés en émotions, en tendances malsaines, aux accents dépressifs, American Head Charge ne se disperse pas pour autant. Musicalement entre Jim Morrison et Slipknot, l'océan musical est vaste, mais American Head Charge s'y meut avec aisance et cette conscience aigüe, presque prophétique de l'instantané, de la fragilité, du fil du rasoir, de ce doux équilibre au-delà duquel tout bascule. S'étant rencontrés dans un centre de désintoxication de Minneapolis, Chad (guitare/basse) et Martin (chant/guitare) consacrent par la suite toute leur énergie à créer American Head Charge. Avec l'adjonction de samples, de claviers et de machines, American Head Charge trouve sa voie, et acquiert la possibilité de retranscrire tout son univers sonore.
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American Head Charge / Chronique LP > The war of art
Premier album pour American Head Charge, The war of art interpèle, bouscule, 16 titres plutôt homogènes dans l'ensemble, où les passages à la furie dévastatrice se mèlent aux passages plus construits, plus complexes, aux multiples sonorités. Intro très industrielle pour "A violent reaction", première entrée en matière pour l'album, samples aux craquements crades, vite submergés par une guitare surpuissante et des harmoniques artificielles édulcorantes, le chant est violent, Martin se dépense sans compter, hurle, cri, le paysage sonore est bousculé, assemblage parfois hétéroclite de sons, d'amplis à fond, passage plus feutré et un chant qui se fait plus doux, sans pour autant oublier toute sa fureur, sa ferveur, sa rage, son leitmotiv, passage preque silencieux, battements de coeur, arrêt cardiaque, morceau spontané et brut, mais qui donne le ton de l'album : énergie, violence, rage. Enchaînement presque sans transition et cette avalanche de cri, sa sobriété sonore, guitare presque absente, dédié à un rôle plus bruitiste qu'harmonique, "Pushing the envelop" pulverise l'espace sur les couplets, en s'enlisant légèrement sur les refrains, où les références à Slipknot pourrait se justifier ; heuresement American Head Charge s'en sort admirablement avec son passage plus introspectif, chant mélodieux, ambiance métallo-industrielle en fond sonore, groove hypnotique primal binaire, une pause avant la reprise brutale, édifiante, violente du refrain qui prend toute son ampleur, sa fureur, sa conviction. Piano intense, lent, aux accents mettant mal à l'aise, l'attaque de guitare rompt l'impression de pesanteur, le rythme s'embrase pour un chantier sonore où les silences, les notes mortes prennent plus d'importance que les accords, "Song for the suspect" associe un couplet binaire, quasi primal à un refrain plus calme au niveau du chant, mais avec toujours autant d'intensité dans l'intention, une montée énergétique en fond sonore, un chant plus intérieur, plus mélodique sans tomber dans l'extrême, le léger passage aérien sur la fin de la phrase musicale faisant un effet magistral, l'ensemble est enchainé à la perfection, s'emboîtant naturellement, -Color my eyes-, reprise encore plus violente du couplet, une guitare plus présente encore, avalanche de coups de semonces, laissant l'auditoire sur le carreau, reprise du piano, l'atmosphère s'épaissit, s'intensifie, devient maladive, vibrante, echo cannibal, voix proche, crescendo sec et rapide, et apogée puissante, chant hurlant, l'ambiance n'a jamais été aussi chargé, dense, courant magmatique, des guitares qui reprennent à l'unisson la mélodie du piano, le barrage de guitare fout une claque mémorable. Intro chancelante, un peu à la Rob Zombie, avalanche de guitare, une basse bien grondante, le chant prend le pas sur le reste, voix détachée, claire, transparente, saturé sur le pont, en symbiose avec les guitares, le refrain demeure carré, un peu trop gentil, un peu trop pop, un synthé décalé sauvant la mise, "Just so you know" rompt la monotonie par un déluge hardcore qui met les choses au point, réveille les oreilles, se débarasse des clichés compromettants, la basse gronde, ronde, lancinante, sur un synthé boîte à musique, prélude à cet accro hardcore contrasté repris à nouveau. Transistion post-industrielle à cheval entre deux titres, grincements hérétiques, mise au point rythmique, basse piquante, batterie efficace, nette, synthé post-nucléaire, sirène d'alarme, chant haché, violenté, hachuré, refrain terrifiant, barrage de guitares, de puissance, d'un chant encore plus engagé, le groove mis en place au début, revient, lancinant, toujours plus pénétrant, dommages collatéraux, l'emphasie devient prédominante, "Seamless" se donne à fond, se rompt sur un passage calme, mélancolique, extrait psychique, -Take me, take my life-, basse groovy, ondulante, sur une guitare de douleur, un chant mélodieux, enchaînant sur un énervement enlevé, typiquement American Head Charge. Intro gutturale, mystique, beat magnétique, guitares délétères, éthérées, basse ouverte, tel un épi rebel, chant syncopé, un peu insidieux, qui s'énerve sur de courts passages, le synthé allège l'atmosphère plombé et dense du refrain, "We Believe" est fort en relief, une double pédale augmente la pression, accentue l'opression, les accords assailant du refrain sont torturés, violentés, épicés, courbés, les manches des instruments ploient, délivrent l'audition. "Fall" et "Reach and touch" réservent également des surprises, puissance extrême, barrage de guitare, rythme à l'emporte-pièce, passage sournois, chant engagé, au registre diversifié, basse plombé. Alternant les morceaux au groove délicat, subtil, tel que "Seamless", "Effigy 23", "Shutdown" aux morceaux d'une intensité plus brutale, plus répétitive, plus immédiate tel que "Never get caught", "Self", American Head Charge est également capable d'executer des bombes hardcore, dopés aux amphétamines tel que "Americunt Evolving Into Useless Psychic Garbage", où la primalité des cris se mêlent à la furie des guitares, à la simplicité punk, à l'énergie démentielle et aux samples bioniques. American Head Charge réussi également le tour de force à incorporer de manière transparente des cordes sur des compositions violente comme "Shutdown", où un choeur sur "All wrapped up", et multiplie les audaces sonores ou rythmiques tel "Fall" ou l'anthologique "Nothing gets nothing". Métal plutôt dur et puissant, American Head Charge promet quelques claques dans un album aux titres homogènes, parfois répétitifs, mais dont la charge émotionelle et énergique est plutôt flateuse pour un premier album.
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