Histoires de réussite
Garrison Guitars
St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador
Un fabricant de haute technologie atteint une note élevée
Le vendredi 21 janvier 2005
| St. John's
La fabrication d'une guitare sèche avait l'habitude d'exiger de nombreuses heures de travail. Chris Griffiths a réduit ce procédé à quelque 45 secondes. Au lieu d'usiner et d'installer individuellement la trentaine de pièces de bois qui forment habituellement la structure interne de la guitare, il a trouvé une façon novatrice de créer un seul cadre en fibre de verre moulé par injection.
Appelée Griffiths Active Bracing System, cette conception brevetée a été présentée à l'industrie de la musique en 2000. En moins d'un an, cette nouveauté a fait de la compagnie de ce jeune entrepreneur, Garrison Guitars, l'un des plus importants fabricants de guitares sèches au Canada. Située à St. John's (Terre-Neuve), l'usine à la fine pointe de la technologie - complète avec les robots industriels les plus nouveaux et un équipement d'usinage au laser - fabrique des instruments pour les marchés de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de l'Australie et de l'Asie.
L'origine de cette réussite remonte au milieu des années 90, alors que M. Griffiths a décidé qu'il existait une importante demande non satisfaite pour des guitares de premier niveau. Après avoir visité des usines partout en Amérique du Nord, il a acquis une meilleure compréhension du procédé de fabrication, pour ensuite y ajouter sa propre idée sur ce qui pourrait être amélioré. Le résultat? Le système de barrage actif, qui simplifie énormément la production en plus d'améliorer la stabilité structurale de la guitare.
« Avec une barre unique, peu importe où vous créez une vibration à l'intérieur de votre guitare, la résonance jouit d'une voie non interrompue pour voyager dans tout l'instrument, dit M. Griffiths. Cette technologie n'est pas conçue pour arrondir les coins, mais plutôt pour ajouter de la valeur à l'instrument. »
Le peaufinage de cette technologie a pris environ six ans. Une des premières étapes est survenue en 1997 lorsque M. Griffiths a joint le Genesis Centre, une installation d'incubation industrielle à l'Université Memorial de Terre-neuve. Il a lancé la compagnie Garrison Guitars peu de temps après que les Manufacturiers et exportateurs du Canada lui aient décerné le Prix d'innovation canadienne 2001 pour l'efficacité du procédé.
M. Griffiths a aussi travaillé en étroite collaboration avec le Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI). Initiative du Conseil national de recherches du Canada - principal organisme de recherche en sciences et en technologie au Canada -, le PARI travaille en étroite collaboration avec les petites et moyennes entreprises, les aidant à accroître leurs activités, à renforcer leur compétitivité et à améliorer leur incidence sur le marché.
Il est reconnaissant envers ses partenaires tels que le PARI et le Genesis Centre qui l'ont aidé à transformer une inspiration en une entreprise cohérente.
« J'étais allé aussi loin que je le pouvais avec l'idée, déclare M. Griffiths. J'avais besoin de choses que je ne pouvais obtenir seul, comme des projections financières et un plan d'affaires. J'étais complètement dépassé. »
Aujourd'hui, après avoir remporté plus d'une douzaine de prix pour le transfert de cette réalisation exceptionnelle sur plusieurs marchés, la seule chose qui pourrait dépasser M. Griffiths, c'est le nombre de commandes que reçoit Garrison Guitars. La compagnie, qui comptait au départ 8 employés et des revenus de moins de 12 000 $, s'est retrouvée, en moins de deux ans, avec 56 employés et des revenus de plus de 3,59 millions de dollars. Qui plus est, les produits de la compagnie sont convoités par les musiciens professionnels de groupes aussi connus que Tragically Hip, qui n'hésitent pas à avouer leur préférence pour cette guitare à la conception unique.
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M. Griffiths est reconnaissant envers ses partenaires tels que le PARI et le Genesis Centre qui l'ont aidé à transformer une inspiration en une entreprise cohérente.
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