Un
premier pick-up nous prend rapidement à l'arrière pour parcourir une vingtaine
de kms, puis un second pour couvrir les 30 suivants. Il nous laisse à quelques
mètres d'un impressionnant barrage militaire, bloquant la route dans les deux
sens.
Mitraillette au poing, des dizaines de militaires contrôlent, d'autres surveillent
dans des cahutes en bois dont les murs sont protégés par des sacs de sables
montant à plus d'un mètre... Ca ressemble à une image de guerre, c'est impressionnant!
Fouillant les camions avec des piques pour vérifier l'homogénéité des chargements,
le travail est minutieux et méthodique.
Rapidement, nous apprenons qu'il s'agit d'un barrage permanent de la section
militaire anti- narcotrafiquants. La Panaméricaine constitue en effet une voie
potentiellement intéressante pour acheminer, depuis la Colombie via l'Amérique
Centrale, de la drogue destinée au marché américain. En exposant ainsi sa capacité
à lutter contre les trafiquants, le Mexique offre une belle vitrine à la population.
Maintenant, on ne parierait pas sur les saisies réalisées à cet endroit... Les
gros trafiquants ne se risquent certainement pas à passer par ici! Il y a tellement
d'autres possibilités où les chances d'être pris sont beaucoup plus aléatoires...
Nous passons sans encombres le barrage où des 'bonjours' amicaux répondent aux
nôtres. Alors que les véhicules doivent obligatoirement s'arrêter, nous nous
postons quelques mètres après le barrage, endroit idéal pour faire du stop...
Malgré notre scepticisme du départ, nous continuons ainsi à voyager en stop,
à 4, sans trop de problèmes. Après un routier fana de musique que nous écoutons
à tue-tête pendant 3 bonnes heures, une camionnette pick-up nous permet d'achever
le voyage vers San Cristobal.
Aux 25O kms d'hier, nous venons d'ajouter 250 kms aujourd'hui: combien de rencontres
aurions-nous manquées en prenant le bus!