Vie pro
24/01/2005
Martine, guide de haute montagne : "L'entrée d'une femme dévalorisait la profession"
Si cette citadine n'était pas tombée amoureuse d'un montagnard, son histoire aurait sans doute été bien différente. Mais à 20 ans, Martine Rolland épouse un guide savoyard, qui lui transmet le virus des sommets enneigés. Pendant les dix premières années, elle se contente de grimper à ses moments de loisir, tout en travaillant comme secrétaire. Puis elle décide de passer le concours des guides, ce qu'aucune femme n'avait encore fait en Europe. Martine ne réalise pas encore qu'elle brise un tabou : "J'avais fait beaucoup de courses en montagne, je pensais que j'avais le niveau. Ça m'a beaucoup étonnée qu'on fasse autant de bruit autour de ma candidature". Elle sent un "barrage psychologique" dans ce monde misogyne. "Les guides voulaient garder leur auréole de 'surhommes'. L'entrée d'une femme dévalorisait la profession à leurs yeux", explique-t-elle. En revanche, une fois acceptée dans la confrérie, elle n'a plus ressenti d'hostilité : "Les clients étaient même plutôt flattés de grimper avec moi". A l'assaut de l'Himalaya Elle décide alors une pause, qu'elle mettra à profit pour avoir son second fils. Aujourd'hui, à 55 ans, elle s'occupe l'hiver d'un petit refuge où l'on ne peut accéder qu'à ski. L'été, elle donne des cours d'escalade à des jeunes. Elle en prépare même certains à l'examen des guides. Dont quelques filles, espère-t-on...
|
Votre bilan 2006, vos espoirs pour 2007
Quels sont les événements qui vous ont marquée en 2006 ? Quels sont vos projets professionnels pour cette nouvelle année ? Participez