Pour une électricité écologique : fleuves, rivières et barrages.

Ne pouvant accumuler une grande quantité d'énergie, le solaire reste un appoint. Quant aux éoliennes, si jolies et animant le paysage pour certains, si affreuses pour d'autres, elles donnent une énergie non polluante à la demande.

Or, pour faire l'économie des énergies fossiles et dangereuses (nucléaire, charbon, gaz, etc…) nous avons d'autres énergies disponibles : l'hydroélectricité des barrages sur les grands fleuves et les microcentrales pour la production de base.

Les barrages en montagne, par leur grande réserve d'eau, assurent l'énergie disponible à la demande pour couvrir les pics de consommation en périodes froides hivernales. Et il est souvent fait appel à cette très importante source d'électricité dans l'attente de la montée en puissance de tranches nucléaires.

A ce jour, non polluante, disponible au moment du besoin, l'énergie fournie par les barrages est la seule qui puisse être mise en réserve ; et les retenues des grands barrages servent également à la régulation des débits en cours d'étiage et à l'irrigation des cultures. Ce qui est très important.

Pour ce qui est de la qualité de l'eau, l'hydroélectrique ne lui enlève rien, bien au contraire : les grilles protégeant les turbines retiennent les déchets flottants, immondices, cadavres d'animaux, plastiques, etc… . Quant aux poissons, ils ne se laissent jamais entraîner par le courant à travers ces mêmes grilles ; les passes et autres échelles à poissons sont parfaitement efficaces.

N'oublions pas qu'au début du XXe siècle tournaient, en France, 80.000 moulins, usines ou scieries. Or, à cette époque, le poisson abondait autant dans les fleuves que dans les plus petites rivières.

Quoi qu'il en soit, s'il devait y avoir quelque gêne à la migration des poissons, je préférais l'absence de saumons à des saumons radioactifs. Ne pas utiliser une chute d'eau c'est faire le choix du nucléaire ou d'autres sources d'énergies polluantes.

H. J. POUDOU