Lors de la réunion de la MRC des Basques du 21 avril dernier, immédiatement après l'adoption de la résolution permettant la tenue d'un référendum consultatif sur le projet de barrage hydroélectrique sur la rivière Trois-Pistoles, eut lieu une (courte) période de questions des plus loufoque. Dès les premiers instants, nous avons pu assister à une démonstration d'abus depouvoir extrêmement gênante, triste et malhabile de la part de notre préfet André Leblond. Avant même que les citoyens présents aient eu le temps de s'exprimer, la réunion fut levée par notre préfet oppressif, accompagné encore une fois de menaces d'expulsion par la Sûreté du Québec. Après de nombreuses demandes acheminées à la préfecture, malgré la tenue à l'automne 2004 d'une commission parlementaire sur l'avenir énergétique du Québec, malgré la sortie,il y a deux jours, d'une étude annonçant l'énorme potentiel éolien au Québec, malgré les célébrations de la « Journée de la terre » qui ont lieu aujourd'hui, notre préfet entêté et autocrate n'a même pas pris le temps d'entendre le questionnement citoyen. Après les 3,5 millions de dollars que les citoyens du Québec ont payé lors de l'arrêt du premier projet, après des investissements d'un million pour la route verte qui traverse la rivière à cet endroit; de 12 à $15,000. de fonds publics seront bientôt engloutis dans cette consultation populaire non valide. Un tel référendum doit se faire dans le respect des normes minimales de la démocratie avec accès à toutes les informations sur ce projet afin que les électeurs puissent s'exprimer de façon éclairée et responsable. À ce titre, après de nombreux refus de notre MRC, les Ami(e)s de la rivière Trois-Pistoles sont en attente d'une date d'audition devant la Commission d'accès à l'information.

Encore une fois, notre préfet souverain a manqué une belle occasion de laisser la population s'exprimer sur son « bébé », c'est comme ça qu'il le qualifie, qui comporte d'importantes incidences à caractère juridiques, techniques, environnementales, économiques et fiscales. Il y a toujours deux côtés à une médaille.

Les citoyens ne peuvent se fermer les yeux devant une telle démonstration de pouvoir totalitaire. La démocratie municipale dans les Basques est en péril. Vigilance citoyens! Cette façon cavalière d'agir de notre préfet détériore le climat social de nos communautés, crée des relations d'affrontement,de tensions dans la population et est malsaine à tout développement économiquement viable. L'accablant portrait économique des Basques le démontre. Par ce refus catégorique de notre préfet de former les comités du « oui » et du « non », les divers groupes d'opposants ne pourront présenter leurs points de vue à la population de notre région. Lors des éventuelles soirées d'information, nous voulions avoir le temps et les outils pour faire la démonstration que ce projet est déjà périmé et dépassé avant même qu'il ne débute. D'autres axes de développements durables sont possibles.

Un référendum comme ça, je n'y crois pas!