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D | ||||
Dabord, dater : pour
le marinier, le genre humain se divise en deux catégories. Il y a les "dabord",
c'est à dire les gens d'à bord, autrement dit les mariniers comme
lui. Et puis il y a les autres, les "dater" (le R se prononce), c'est
à dire les gens d'à terre. Le "dater" est un peu au marinier
ce que le gadjo est au gitan. Dame-lopre : bateau des canaux hollandais. Vient du néerlandais "Dam", barrage, et "loper", marcheur, ce qui pourrait faire penser à un bateau spécialement conçu pour franchir à sec les barrages au moyen de passe-bateaux. Dalot : sur un bateau, petite ouverture ménagée dans le rebord du plat-bord pour permettre l'évacuation de l'eau de pluie ou de nettoyage. Sur la berge, c'est l'équivalent : un court drain permettant à l'eau de pluie de s'évacuer du chemin de halage vers le contre-fossé. Dalot sur un bateau.
En cliquant sur ce lien, vous verrez une animation offerte par un internaute, Monsieur Pascal Roland, professeur de batellerie à Huy, en Belgique, que nous remercions pour nous avoir autorisé à l'utiliser ici. Une voie navigable peut n'avoir simplement que quelques portions déclassées. C'est le cas d'embranchement désaffectés (embranchement du Passage d'Agen, sur le canal Latéral à la Garonne) ou de tronçons désaffectés par suite de rescindements (Bief de la Montagne, sur le canal de Briare). Dans ce dernier cas, la section déclassée peut être reconvertie en rigole-déversoir de contournement (Artaix, sur le canal de Roanne à Digoin). Un canal déclassé : le canal de Givors. LE DECLASSEMENT DES COURS D'EAU, CANAUX, LACS ET DES DEPENDANCES TERRESTRES DU DOMAINE PUBLIC FLUVIAL CONFIE A Voies Navigables de France PAR L'ETAT (texte émanant directement de Voies Navigables de France) "Hormis quelques biens du Domaine Public Fluvial (DPF) naturel (en raison de phénomènes naturels, de travaux légalement exécutés, de la formation d'alluvions, relais, atterrissements, îles et îlots), il est obligatoire de recourir à un acte formel et juridique de déclassement pour que le bien sorte du domaine public fluvial. La disparition de la domanialité publique nécessite pour le DPF artificiel et pour certains biens du DPF naturel (les cours d'eau et lacs domaniaux navigables ou non et les canaux faisant partie du DPF) impérativement un acte juridique de déclassement. Ainsi, en l'absence de déclassement, un bien qui n'aurait plus d'utilité publique continuera à faire partie du domaine public. Le déclassement d'un cours d'eau, d'une section de cours d'eau, d'un canal, lac ou plan d'eau faisant partie du domaine public fluvial de l'Etat emporte sa radiation de la nomenclature des voies navigables ou flottables de l'Etat. Le déclassement s'entend d'une volonté réelle formalisée par un acte administratif ayant pour objet de faire perdre au bien son caractère public, et ce, même s'il n'est pas suivi d'une désaffectation de fait. Il s'agit d'un acte nécessaire et obligatoire car il en résulte une suppression de la protection qu'offre le régime de la domanialité publique (imprescriptibilité, inaliénabilité, insaisissabilité). Le déclassement peut avoir lieu en surface ou en volume. Les modalités relatives au déclassement des biens du DPF confié à VNF ont été expressément prévues soit par des textes législatifs et réglementaires (articles 3, 4 et 7 du Code du Domaine Public Fluvial et de la Navigation Intérieure), soit par des textes ministériels. Pour le DPF naturel, les biens reviennent, selon le cas, soit aux riverains, soit au domaine privé de l'Etat qui peut procéder à leur vente. Pour le DPF artificiel, les biens tombent dans le domaine privé de l'Etat et sont remis au service des domaines qui procède à leur aliénation, sous réserve préalable que ceux-ci ne présentent plus d'utilité présente et à venir tant pour l'accomplissement des missions de VNF que pour le service public de la navigation. Par dérogation réglementaire, le produit de ces aliénations, après déclassement, est recouvré au profit exclusif de VNF." Découvrir : ôter les panneaux d'écoutilles afin de libérer l'accès à la cale pour charger ou décharger. Décrue : baisse plus ou moins rapide du niveau d'eau d'une rivière en crue. Défenses : sur le bateau, terme générique désignant les renforts (moustaches, arrivotes et dérivotes) destinés à protéger la coque à l'avant et à l'arrière, aux épaulures principalement. Autrefois en bois, elles sont aujourd'hui en métal sur les bateaux de commerce ou en caoutchouc dur sur les bateaux plus légers comme ceux de plaisance. Défenses sur un bateau de commerce. Défenses de berge : équipements placés en renfort le long des rives du canal ou de la rivière, et destinés à protéger celles-ci de l'érosion due aux mouvements de l'eau comme le batillage. Les défenses de berges sont de plusieurs types. Autrefois, elles étaient essentiellement en pieux d'acacia et planches de châtaignier. Aujourd'hui, c'est le plus souvent de la palplanche métallique, mais on trouve aussi du pieu de sapin traité complèté par des planches ou du géotextile. D'autres types de défenses de berges sont employés, intégrant le végétal vivant dans un souci d'esthétique environnementale. Défenses de berge en bois (canal du Nivernais)
Dégriller : nettoyer, au moyen d'une "griffe" un barrage, un passage rétréci, l'entrée d'une vanne, etc. des épaves
flottantes et débris végétaux que le courant y a accumulés.
Dérôme (barrage) : système de barrage mobile inventé par l'ingénieur Dérôme. Il équipe notamment l'Oise. Schéma de principe d'un barrage Dérôme. (Notions de Navigation Intérieure, par E.Fourrey, 1946) Un barrage de l'Oise, système Dérôme
Desfontaines (barrage) : système de barrage mobile dû à l'ingénieur Desfontaines qui l'a inventé en 1857. Ce système est le premier qui utilise l'énergie fournie par la chute du barrage pour la manoeuvre des organes de bouchure. Il repose sur un principe d'équilibrage des pressions sur des hausses qui pivotent sur un axe médian horizontal, et dont la partie inférieure travaille dans une cavité en demi-tambour ménagée dans le radier. Ce système très ingénieux et commode n'a guère qu'un seul inconvénient : son coût de mise en oeuvre, car il nécessite des fondations profondes et d'importants travaux de maçonnerie. Schéma de principe d'un barrage Desfontaines. (Notions de Navigation Intérieure, par E.Fourrey, 1946)
Déversoir sur le canal de Roanne à Digoin Déversoir sur le Beuvron, à Clamecy Diamant : voir "ancre", "verge" et "sincenelle". Direction Départementale de l'Équipement (DDE) : structure administrative qui dépend du Ministère de l'Équipement (autrefois Ponts et Chaussées), et qui a la responsabilité, entre autres, de l'entretien et de l'exploitation des routes et des voies navigables. Les éclusiers, lorsqu'ils sont titulaires, sont des agents de DDE. Mise en garde : Ne pas imaginer que la DDE navigation regroupe une foule de passionnés de la voie d'eau et des bateaux, l'on tomberait rapidement de très très haut : les responsables qui ont piloté un bateau une fois dans leur vie y sont extrêmement rares, et encore plus ceux qui s'y intéressent vraiment. Tant que durera cet état de choses en France, la voie d'eau stagnera, et même régressera. Doerak : type de vedette fluvio-maritime néerlandaise. Domaine Public Fluvial (D.P.F.) : Notion développée dès l'Ancien Régime, et notamment par Colbert, qui place l'Etat comme gestionnaire principal et incontournable des grandes rivières, même non navigables, et de l'ensemble des canaux. L'étendue du D.P.F. est déterminée par le Plenissimum Flumen (voir ces mots), ce qui suppose qu'il peut s'étendre très loin des berges de la rivière à son niveau normal. Le domaine public fluvial comprend d'une part le domaine public fluvial naturel : fleuves, rivières et lacs, dont la délimitation résulte de phénomènes d’ordre naturel, et d'autre part le domaine public fluvial artificiel qui est le fruit du travail de l’homme : canaux, rigoles, lacs artificiels et leurs ouvrages d'art. Pour relever de la domanialité publique, le domaine public artificiel doit être affecté soit à l’usage direct du public soit au service public, moyennant - selon les cas – la réalisation d’aménagements spéciaux. La consistance du domaine public fluvial est défini à l’article 1er du code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure. Il est constitué d’éléments dont la propriété appartient soit à l’Etat soit aux collectivités territoriales ou à leurs groupements. Les différents éléments du domaine public fluvial territorial pourront provenir d’une création, d’une acquisition amiable, d’une expropriation ou d’un transfert de propriété de l’Etat ou d’une autre personne publique sous certaines conditions. L’Etat conserve, toutefois et quelque soit le gestionnaire du domaine, ses compétences en matière de police de l'eau, de police de la navigation et d'utilisation de l'énergie hydraulique. Le domaine public, notamment fluvial, est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. Il est soumis à un régime juridique et contentieux de droit public. Aux termes de l’article 1er du code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure (modifié suite à la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 et à la loi nº 2004-809 du 13 août 2004), le domaine public fluvial comprend : "- Les cours d'eau navigables ou flottables, depuis le point où ils commencent à être navigables ou flottables jusqu'à leur embouchure, ainsi que leurs bras, même non navigables ou non flottables, s'ils prennent naissance au-dessous du point où ces cours d'eau deviennent navigables ou flottables, les noues et boires qui tirent leurs eaux des mêmes cours d'eau, les dérivations ou prises d'eau artificielles même établies dans des propriétés particulières à condition qu'elles aient été pratiquées par l'Etat dans l'intérêt de la navigation ou du flottage ; - Les lacs navigables ou flottables ainsi que les retenues établies sur les cours d'eau du domaine public à condition que les terrains submergés aient été acquis par l'Etat ou par son concessionnaire à charge de retour à l'Etat en fin de concession ; - Les rivières canalisées, les canaux de navigation, étangs ou réservoirs d'alimentation, contrefossés et autres dépendances ; - Les ports intérieurs et leurs dépendances ; - Les ouvrages publics construits dans le lit ou sur les bords des voies navigables ou flottables pour la sûreté et la facilité de la navigation ou du halage ; - Les cours d'eau, lacs et canaux qui, rayés de la nomenclature des voies navigables ou flottables, ont été maintenus dans le domaine public ; - Les cours d'eau et lacs ainsi que leurs dérivations classés dans le domaine public selon la procédure fixée à l'article 2-1 en vue d'assurer l'alimentation en eau des voies navigables, les besoins en eau de l'agriculture et de l'industrie, l'alimentation des populations ou la protection contre les inondations ; - les cours d'eau, canaux, lacs, plans d'eau et ports intérieurs appartenant au domaine public fluvial des collectivités territoriales et de leurs groupements ; - Les cours d'eau et les lacs appartenant au domaine public sont appelés cours d'eau et lacs domaniaux. " Drague : bateau, soit autonome, soit poussé, équipé pour le recreusement du chenal en rivière. Dragueur : ancien bateau de l'Adour, proche de la tilhole, en plus ventru, long d'environ 4,50 m. Drave : au Canada, train de bois flotté. Duc d'Albe : gros pieu métallique, garni de bollards placés à différentes hauteurs, et placé à quelque distance de la rive d'une grosse rivière. Un duc d'Albe n'est généralement pas seul. Ils sont placés le plus souvent aux entrées et sorties d'écluses, et permettent aux bateaux de s'amarrer en attendant de pouvoir passer l'écluse. Ils sont dimensionnés en fonction des plus grosses embarcations qui fréquentent la rivière, et ne sont donc pas toujours pratiques pour de petits bateaux de tourisme. Origine : "Duck Dalbe" qui signifie en bas-allemand "latte plongeante". Une tradition populaire, mais vraisemblablement fausse, attribue l'invention du duc d'Albe à un général espagnol dont c'était le nom, gouverneur des Pays-Bas, qui aurait cette idée pour amarrer ses bateaux à marée baissante. Ducs d'Albe en basse Seine (photo F.Amiel-Hébert)
Orléans possède un important linéaire de duis de différentes époques, visibles sur cette photo aerienne. (photo Pages Jaunes) Dunette : sur un bateau de commerce, le logement arrière de la famille marinière est dit "à dunette" lorsque la paroi verticale où sont percés les hublots est dans le prolongement de la bordaille et des épaulures, faisant ainsi disparaître le plat-bord. Pour les manoeuvres à faire depuis l'arrière du bateau, on se tient ainsi sur le toit de la cabine. Les veules se situent autour de la marquise et de la cuisine. Arrière à dunette (photo de J-Claude Verrier) Dynamique de l'immobilisme : voir "immobilisme". |
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