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DOSSIER D'ACTUS - FC La Chaux-de-Fonds
15/05/2006
FOOTBALL - FCC
Du n'importe quoi!
La fête annoncée pour la venue du Lausanne-Sport à la Charrière n'a pas eu lieu et le match a été interrompu à la mi-temps dans la confusion la plus totale. La partie ne sera pas rejouée et le score sera homologué
Al'origine, ce devait être une fête. Du football d'abord puisque le match opposait deux des équipes de pointe de Challenge League. Une fête également pour les trois joueurs - le Chaux-de-Fonnier Maitre et les Lausannois Chapuisat et Isabella - qui espéraient disputer un beau match d'adieu. Mais cette fête, elle a été monumentalement gâchée. Par les piètres conditions météorologiques d'abord, par un superbe autogoal de la Swiss Football League et, dans une moindre mesure, par le Lausanne-Sport. Le film de la journée. 16h-16h30: un orage intense - et même un orage de grêle - s'abat sur La Chaux-de-Fonds et la Charrière, détrempant totalement la pelouse. 17h15: alors que le FCC et Lausanne s'échauffent, l'arbitre Sascha Kever «teste» la pelouse. Le ballon ne rebondissant guère et les flaques d'eau étant nombreuses, on imagine qu'il prendra la seule décision qui s'impose: renvoyer la partie! Un renvoi qui aurait d'ailleurs également provoqué le renvoi de Lugano - Sion, les Valaisans disputant le droit au barrage au Lausanne-Sport. Mais l'arbitre décide tout de même que le match se jouerait. «Il est vrai que l'état du terrain n'était pas optimal, mais il était praticable» se défendait M. Kever, en réfutant toute pression de la Swiss Football League (SFL). «A Berne, on m'a dit que j'étais maître de la situation et que la décision m'appartenait.» Ce qu'a confirmé Edmond Isoz. «Je ne suis pas intervenu avant la partie, confie le directeur de la SFL. Mais il est vrai que l'arbitre n'était pas dans une situation facile. Il savait que dans la mesure du possible, il fallait faire jouer ce match, les barrages étant déjà fixés à jeudi.» Dans toute autre situation, la partie aurait été purement et simplement renvoyée, il faut bien le reconnaître... 17h30: malgré l'impraticabilité de la Charrière, M. Kever donne le coup d'envoi de la partie entre le FCC et Lausanne-Sport. Les scènes sont cocasses, le ballet aquatique parfois amusant. Les Chaux-de-Fonniers prennent d'emblée les choses en main, Boughanem touchant du bois de la tête après même pas deux minutes. Puis, 360 secondes plus tard, profitant d'un ballon mal renvoyé par l'arrière-garde vaudoise, le même Boughanem trouvait l'ouverture après que son tir eut été dévié par Reis (1-0). «De toute façon, j'ai l'habitude de la critique...» 18h15: M. Kever siffle la mi-temps, alors que la pluie n'a cessé de tomber et alors que le FCC dominait largement les débats. Les hommes de Philippe Perret auraient même dû regagner les vestiaires avec davantage qu'une longueur d'avance. Même Gérard Castella, l'entraîneur du LS en convenait. «La supériorité du FCC ne se discute même pas...» 18h30: premier coup de théâtre. M. Kever décide de différer la reprise de la partie d'un quart d'heure, la pluie tombant toujours abondamment. Pourquoi? Avec l'espoir que les conditions s'améliorent? Le mystère demeure, même si «l'homme en noir» est allé à deux reprises tester si le ballon... ne roulait toujours pas! 18h45: la confusion la plus totale règne autour des vestiaires de la Charrière. M. Kever - sous la pression de Lausanne-Sport? - décide de «suspendre le match». Jusqu'à quand? Bonne question. «Il était impossible de rejouer, lâche l'arbitre. J'ai informé mon collègue à Lugano et la Ligue à Berne et on m'a dit de prendre la décision qui s'imposait.» On apprendra ensuite que le LS, par le biais de son capitaine Isabella, avait déposé un protêt (voir encadré). Philippe Perret, de son côté, ne tenait plus en place. «Ce match, on l'a commencé, il faut le terminer!» Il ne reprendra pourtant jamais, même après plusieurs heures de palabres. On se demande quand même si les Lausannois auraient agi de la même manière si le score avait été en leur faveur... «Ce match n'aurait de toute façon jamais dû commencer. C'était dangereux pour les joueurs, lâchait, un brin énervé Philippe Guignard, le président du LS. Il fallait avoir le courage de dire stop...» On parlait alors de rejouer la deuxième mi-temps le lendemain, soit hier. Et Lugano - Sion? Entre samedi soir et hier matin: la Ligue valide la victoire valaisanne au Tessin et offre la possibilité aux présidents chaux-de-fonnier (Angel Casillas) et lausannois (Philippe Guignard) de refixer la partie ou d'en rester là. «Le résultat de Sion ayant été homologué, nous nous sommes entendus pour ne pas rejouer et valider ce 1-0, a raconté Angel Casillas. De toute façon, il était hors de question de rejouer à un autre moment, certains joueurs ayant réservé leur vol pour les vacances!» Toujours est-il que cet énorme couac de communication n'a guère servi les intérêts du football suisse, et encore moins ceux de la Swiss Football League, déjà passablement mise à mal cette saison. «De toute façon, j'ai l'habitude de la critique» se contentera de lâcher Edmond Isoz... / DBU LA CHAUX-DE-FONDS - LAUSANNE-SPORTS 1-0 (1-0) La Charrière: 1800 spectateurs. But: 8e Boughanem 1-0. Arbitre: M. Kever Notes: pluie abondante et continue. Pelouse impraticable et... marécageuse. La Chaux-de-Fonds sans Greub ni Yesil (blessés). Lausanne-Sport sans Comisetti (blessé) ni Bugnard (suspendu). Christophe Maitre, Stéphane Chapuisat et Patrick Isabella fleuris avant le coup d’envoi de leur dernier match. Après une mi-temps prolongée d’un quart d’heure, l’arbitre suspend la rencontre. Lausanne-Sport dépose un protêt pour «non respect de l’équité sportive» avant le «coup d’envoi» de la deuxième période. Avertissements à Chapuisat (16e, réclamations) et Balthazar (37e, faute). Daniel Burkhalter
Protêt retiré?
«Notre deuxième mi-temps devait débuter en même temps qu’à’ Lugano, ce qui n’était plus respecté» confirme Gérard Castella. Voilà pourquoi le LS a déposé un protêt après le renvoi du début de la deuxième mi-temps. Selon Edmond Isoz, ce dernier pourrait toutefois être retiré. «Nous avions averti les arbitres que les coups d’envoi des matches devaient être donnés en même temps. Les clubs ont reçu une copie de ce courrier d’information. Mais ce n’est en aucun cas une disposition réglementaire. Les cas particuliers, comme samedi à La Charrière, ne peuvent pas être réglés par cela. Sinon, on pourrait par exemple voir un club envoyer ses supporters envahir un autre terrain, histoire que le match qui s’y déroule ne reprenne pas!» / DBU |
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