Bataille de Pont Saint-Louis
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La bataille de Pont Saint-Louis est un épisode une bataille de la Seconde Guerre Mondiale et de la campagne de France de 1940. Elle opposa une dizaine de chasseurs alpins qui devaient défendre un petit poste de douanier à plusieurs milliers d'Italiens. Pendant une semaine(du 18 au 25 juin), les soldats français vont résister héroïquement, ne laissant pas passer les Italiens.
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[modifier] L'édifice du Pont Saint-Louis
L'édifice défensif où se déroula la bataille se trouve à la douane de Menton. C'est un bâtiment de type Maginot dont les projets de réalisation date de 1930. La défense est relativement sommaire, un barrage routier et quelques mètres en avant un barrage antichar situés à la proximité direct de la frontière franco-italienne. Le barrage peut-être fermé grâce à une manivelle situé dans un môle en béton situé sur la gauche de la route. De plus, des contreforts en acier permettent d'améliorer la défense du dispositif. Le dispositif défensif peut-être actionné par un seul homme mais il est impossible de rester dans l'abri en cas d'attaque, le chasseur alpin n'aurait aucune chance de se défendre. C'est 25 mètres plus loin qu'un véritable dispositif défensif a été mis en place, un petit bunker y est en effet construit et est muni d'un canon antichar. De cette abri, les soldats peuvent directement tirés sur les italiens qui déboucheraient du virage situé en amont de la position. On accède au bloc par une galerie en U de dix mètres de longs et l'abri bétonné est vérouillé grâce à une porte blindée à deux vantaux superposés[1].. Le vantail supérieur est défendu par un FM 24/29.
Un abri de 7m2 a aussi été bâti avec un système de ventilation à pédale et un filtre anti-gaz Ce local servait aussi d'entrepôt et une radio ainsi qu'un téléphone y était entreposés. Les soldats vivaient sommairement, les toilettes étaient réduites à une boîte métallique et le dispositif disposait de quatre "lits". Les hommes pouvaient tenir deux semaines sans ravitaillement. L'ouvrage dispose d'un créneau permettant d'y mettre un jumelage de mitrailleuse reibel (2 mitrailleuses mac 31f) ou un canon de 37mm et d'un autre créneau pour fusils-mitrailleurs. De plus, les défenseurs disposent d'une goulotte à grenade. Les douaniers construiront en plus en abri de tôle à proximité du dispositif. Dans la galerie se situe aussi le dispositif de mise à feu du dispositif de mine permanent(DMP).
C'est dans ce dispositif exigu que devra se défendre les chasseurs alpins français.
[modifier] Introduction
A partir du 3 septembre 1939 et l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France déclare la guerre au Troisième Reich. Ainsi, commence la mobilisation. Mais dès le 2 septembre, le 76eBAF(bataillon d'alpins français) a été mobilisé et avec lui sont crées les 86e et 96eBAF.C'est ce dernier qui est chargé de la défense du petit édifice gardant le passage du Pont Saint-Louis. Sa défense est assurée par un adjudent chef, un sergent et sept chasseurs alpins dont un caporal. Les soldats continuent de vivre à proximité de l'édifice défensif dans un calme relatif, Menton a été évacué.
C'est le 10 juin 0h00 que les Italiens déclarent la guerre aux Français par l'intermédiaire du ministre des affaires étrangères à l'ambassadeur de France à Rome. Mais c'est à 18h30, que l'armée des Alpes est en alerte général tout comme l'édifice du Pont Saint-Louis qui vérouille la barrière barrant la route à 23h00. Un détachement du génie vient renforcer les chasseurs alpins avec comme mission de faire exploser le DMP.
[modifier] Prélude de la bataille
45 minutes après le vérouillage du barrage, une grosse explosion se fait entendre. Les chasseurs alpins s'enferment dans leur abri, sur l'observatoire du mont Gros, les militaires ne distinguent plus rien à cause de la fumée dû à l'explosion du DMP. Dans le dispositif de Pont Saint-Louis, les soldats souffrent de l'explosion qui a ébranlé le bunker et dont les gaz sont toxiques. Il faudra une demi-heure de ventilation pour expulser les odeurs pestientielle qui avaient envahi la galerie et le blockhaus. La route est ainsi trouée d'un profond cratère.
Après son travail, le détachement du génie se replie et laisse les 9 hommes du bunker seuls. Les chasseurs alpins dont le téléphone ne marche plus(la déflagration a sectionné la ligne téléphonique) envoient un message rassurant de par la radio au dispositif militaire du Cap Martin. Le 12 juin, des vivres sont apportés à la garnison, les hommes sont joyeux de voir qu'ils ne sont pas abandonnés. Les jours suivants, le secteur de Menton n'est toujours pas attaqué malgré que des combats aient déjà lieu entre l'armée des Alpes et les italiens. Avec l'annonce de Pétain le 17 juin, les soldats pensent qu'ils n'auront pas à combattre et déjà le chef des chasseurs alpins de Pont Saint-Louis laisse passer des officiers italiens. le général Montagne le relève de son commandement et après avoir pensé envoyer le sous-lieutenant Roman commandé la garnison, il envoie finalement le sous-lieutenant Gros. Ce nouveau chef issu de Saint-Cyr veut lui se battre. Partant de Cap Martin, il arrive en toute discrétion à l'avant-poste. L'officier est d'abord frapper par le manque de possibilité d'observation et demande ensuite au soldat de mettre en place le canon antichar. Peu après, il reçoit du grésil pour restaurer une hygiène défaillante et notamment supprimer l'odeur nauséabonde régnant dans la galerie. Le sergent Bourgouin et le chasseur alpin Guzzi remplace ensuite deux chasseurs alpins. Le sergent Bourgouin est un homme à fort caractère et toujours prêt à se battre(volontaire au début de la guerre, il s'engagera dans les FFL ensuite). Il rationne les vivres et demande à ce que le contenu de la boîte métallique servant pour les besoins naturels soit vidé par le créneau du FM, il jugea trop dangereux d'aller la vider dans la tranchée extérieure du fait des bombardements.
[modifier] Déroulement de la bataille
Le 18 juin, n'a aucune possibilité de communiquer avec l'extérieur et le lendemain, du fait qu'aucun italien n'approche du poste frontière, des hommes du génie réparent les transmissions.
Au soir du 19, le soldat Boé est remplacé par Cordier. Le 20 juin à 8h03, 7 soldats italiens débouchent du virage situé avant le pont et s'avance vers le poste frontière, ils atteignent le poste de gendarmerie situé juste en amont et de l'autre côté de la route par rapport au poste défensif. Finalement, l'alpin Guzzi chasse les soldats ennemis en tirant quelques coups. Peu après quinze soldats italiens se postent dans le batiment des carabiniers avant que 200 soldats ennemis ne débouchent du virage[2]. Les soldats italiens se séparent en deux pour passer des deux côtés du pont. Les chasseurs alpins tirent à la mitrailleuse et ferme la porte blindée. Il est demandé aux batteries du Cap Martin de tirer sur les ennemis. Les artilleurs mettent en marche une batterie de 75mm et pratiquent quelques tirs d'arrêt. Néanmoins les italiens s'avancent jusqu'à la barrière antichar, le FM de Petrillo ne pouvant tirer car il s'est enrayé, ordre est donné au petit canon servi par Bourgoin de tirer sur la barrière. Le FM est réparé et recommence à tirer, de leur côté les italiens progressent jusqu'au môle d'ouverture de la barrière et certains avancent jusqu'au tranchée située juste devant le bunker, les chasseur alpins ripostent en envoyant 8 grenades et les italiens battent en retraite. Devant cette résistance innatendue, les italiens attaquent les granges Saint-Paul située au Nord de la position et la voie ferrée Nice-Vintimille au Sud. L'artillerie française de Fontbonne entre alors en action avant que celle du Cap Martin ne se mette elle aussi à tirer Pendant une demi heure, les français vont tirer, les italiens tentent de détruire avec leurs canons les pièces françaises sans trop de réussite pendant que le colonel Chabrol commandant l'artillerie ordonne à ses hommes de nettoyer les abords du fort de Pont Saint-Louis. Les italiens finnissent par battre en retraite une nouvelle fois. A la fin de l'engagement, le sous-lieutenant Gros demande à Cap Martin des munitions, peu après cependant un soldat italien arrivé en catimini jusqu'à la barrière antichar s'apprête à tirer lorsque le sergent Bourgouin actionne son canon et ne tue le soldat laissant une trace encore aujourd'hui visible sur la barrière. Devant ses tirs, les canons du Cap Martin renouvelleront leur tir jusqu'à la fin de la journée où une patrouille française vient au nouvelle de la garnison. Le lendemain 21 juin à 6 heures du matin, les chasseurs alpins doivent de nouveau faire face aux italiens et tirent au FM pour les éloigner. Devant de multiples incursions, le sous-lieutenant Gros demande un soutien d'artillerie très vite exécuté. L'avant poste continue sa résistance, l'observatoire de Roquebrune signalant des italiens sont situés sur la falaise juste au dessus de Pont Saint-Louis et les batteries de Cap Martin reprennent leurs tirs. Les chasseurs alpins arrivent vers midi à entendre des italiens, ainsi le caporal Robert qui sert un FM abat un italien qui s'était posté juste devant son arme. Venant du carrefour de Garavan un officier et une dizaine de soldats s'avancent avant d'être repoussé par les français, l'officier blessé.
Entre midi et treize heures, deux alpins viennent se ravitailler en huile d'olive dans une auberge abandonnée, le canon antichar en manquait. Le 22 juin, la 5ème DI italienne précédée par un long tir d'artillerie attaque les crêtes situées aux alentours de Menton, du côté de Pont Saint-Louis, la garnison fut informé qu'une troupes de chars et de motocyclistes appuyées par 200 hommes s'approchent de la garnison, en réaction les 75mm de Cap Martin mettent en place un tir de barrage qui détruit plusieurs chars. Les fantassins avancent néanmoins et contournent le poste frontière avant d'être fortement repoussée par l'artillerie.
Le lendemain la radio et le téléphone sont hors-service, le sous-lieutenant Gros ne peut plus recevoir d'information et doit employer les fusées éclairantes s'il veut un soutien d'artillerie. A 10h50, les Italiens recommencent leurs attaques de toutes parts, quelques cyclistes sont repoussés de la barrière antichar par des tirs de sommation. Le soldat Pétrillo use beaucoup de son FM et plusieurs grenades sont envoyées de l'autre côté, très vite des drapeaux blancs apparaissent et les italiens demandent la permission de relever leurs blessés. Le 24 juin, ce sont les mortiers de 220mm italiens qui tirent sur le poste français dont les défenseurs sont très éprouvés par la fatigue, le soldat Lieutaud est légèrement blessé à l'oeil alors qu'il était de garde avec le FM, le soldat Chazarin est lui aussi touché. Les alpins sans aucune information ignorent tout de l'armistice signé. Le 25 juin à l'aube, le FM tire sur un soldat italien venu de l'arrière, quelques hommes et un officier sont eux aussi repoussés avec un mort et deux blessés. Bourgouin observa peu après à la lunette du FM deux officiers l'air décontracté, il eut l'ordre de tirer en l'air, tout les italiens partirent se réfugiés. A 8h45, Bourgouin aperçoit un drapeau blanc au niveau du virage bientôt suivi de plusieurs sonneries de trompettes, deux soldats sont envoyés à l'avant, agitant la hampe du drapeau[3]. Ses deux hommes sont bientôt suivis par 150 autres soldats, le sous-lieutenant Gros est intrigué par le silence des batteries de Cap Saint-Martin il ouvre la partie supérieure de la porte avant de demander qu'un seul officier ne traverse le pont. Un colonel italien se présente demandant n'arrêt des combats conformément à l'armistice signée à 1h25. Le sous lieutenant Charles Gros répond qu'il n'a reçu aucun ordre de cessez-le-feu et qu'il n'a aucune information concernat l'armistice. Il demande au colonel italien de se retirer lui et ses hommes où il ouvrira le feu, mais les chasseurs alpins indiquent à leur supérieur l'arrivée d'officiers français. Ces derniers apportent l'ordre de cessez-le-feu, le sous-lieutenant Gros reste surpris, les italiens eux, expriment tout leurs honneurs envers la belle résistance des chasseurs alpins et demandent l'ouverture de la barrière pour l'évacuation des blessés, Le sous lieutenant Charles Gros accepte et demande que son unité soit relevé en arme. Ainsi à 18 heures, la garnison du fortin du Pont Saint-Louis se retire vers le cap Martin. Le 27 juin, la barrière est totalement ouverte et le lendemain, le sous-lieutenant Piedfort de garde se retira définitivement fermant le fortin à clef. Dans la soirée, le général Olry, chef de l'Armée des Alpes félicité en personne les défenseurs du fort et remettre l'insigne du XVème corps d'armée à Gros. Les 9 défenseurs furent cités à l'ordre de l'armée dans c'est thermes:
Citation de la garnison de l’ouvrage d’avant-poste du Pont St Louis à l'Ordre de l'Armée en date du 28 juin 1940 :
« Garnison 1/1/7 (96ème BAF)
Sous les ordres du sous-lieutenant Gros Charles, ayant pour mission d’interdire le passage du Pont st Louis et de la route entrant en France et ayant été encerclée peu aprés le début des hostilités avec l'italie,a continué à assurer sa mission jusqu'à la signature de l'armistice en infligeant des pertes à l'ennemi.Soumise à un violent bombardement d'artillerie puissantes n'a pas failli,bien que pouvant se croires entièrement sacrifiée.
Aprés l'armistice a continué encore à imposer le respect de sa mission à l'ennemi qui ne pouvait ni ouvrir la barrière coupant la route ni relever le champ de mines antichars, si bien que l'adversaire a admis sa relève par une troupe en armes de même effectif.
Général René Olry
Armées des Alpes »
[modifier] Sources
- Michel Truttman,« L’héroïque défense de Pont Saint-Louis », Histoire de guerre, nº 51.
- Bernard et Raymond Cima, La Glorieuse Défense de Pont Saint-Louis, auto-édition Cima
- laurent icardo , membre d'AMICORF et guide à la casemate du pont saint louis.
[modifier] Liens externes
- Blog de l’association AMICORF, qui fait visiter l’avant-poste
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