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La situation des droits de l'homme en Décembre 2005
Division des Droits de l'Homme MONUC
23 jan. 06 - 03h51
Violations des droits de l’homme impliquant les FARDC
Province du Nord Kivu
1. Pendant la nuit du 7 au 8 décembre 2005, un civil aurait été sommairement exécuté par des soldats des FARDC qui patrouillaient dans la localité de Mighobwe à 146 km de Butembo, au Nord Kivu. Les circonstances du crime ne sont pas claires mais la victime, qui a été abattue par trois balles, aurait souffert de troubles mentaux et les soldats l’auraient prise pour un bandit par erreur.
2. Le 8 décembre 2005, un administrateur local du village de Bambu, à 60 km de Goma, aurait été tué dans sa maison à environ une heure du matin par des soldats. Un poste de la 83ème brigade (ex-ANC) est basé à Bambu.
3. A la mi-décembre, un acte de cannibalisme aurait été commis par un soldat à Vurondu, à 25 km de Butembo. Après avoir tué un civil, le soldat aurait bu le sang de la victime.
4. Le 13 décembre 2005, un homme aurait été sommairement exécuté par les soldats des FARDC basés à Masuka, à 22 km au Nord-Ouest de Butembo. Selon les informations reçues, la victime aurait été arrêtée et vue avec une oreille seulement au camp militaire de Masuka.
5. Le 2 novembre 2005, un voleur présumé serait mort dans une cellule du 116ème bataillon à Kasunyui, à environ 6 km de Minova, à la suite de coups infligés par des soldats selon un officiel de la police locale. Toutefois le commandant du bataillon a indiqué que le suspect aurait été battu par la population au moment de son arrestation.
6. Dans la nuit du 4 décembre 2005, un civil et son fils de 15 ans auraient été tués et son épouse blessée par des coups de feu tirés par «des hommes armés en uniforme militaire». L’incident aurait eu lieu dans le village de Chankeere, à 8 km au Sud-Est du Centre de Rutshuru.
7. Durant la nuit du 4 au 5 décembre, un ex-soldat, récemment démobilisé de la 12ème brigade (ex-ANC), aurait été enlevé d’un lit d’hôpital par un groupe de soldats de la 5ème brigade intégrée. Selon une source des environs, la victime aurait été enlevée d’une clinique à Kiwanja, à 50 km de Goma, pour être emmenée au quartier général de la 5ème brigade. C’est là qu’elle aurait été sévèrement battue. Elle aurait été ensuite présentée à la population locale par le Commandant de la Brigade, qui l’aurait menacé de le noyer.
8. Le 17 décembre 2005, un détenu militaire, qui aurait été admis à la prison de Goma, présentait des marques visibles de torture. Le détenu aurait été arrêté par la 5ème brigade intégrée des FARDC alors qu’il revenait du Centre de brassage de Rumangabo à Kiwanja, à 4 km de Rutshuru, le 15 décembre. Il aurait été sérieusement battu, fouetté et brûlé avec des cigarettes par des membres de la 5ème brigade qui l’auraient accusé de collaborer avec Laurent Nkunda.
9. Le 16 novembre 2005, un civil soupçonné de vol aurait été arrêté par la sécurité privée de la brasserie de la ville (BRALIMA) et aurait été détenu dans un coffre avant d’être remis à l’ANR. Plus tard, ce jour-là, 40 soldats environ auraient transporté le suspect et trois autres personnes retenues à l’ANR à la résidence du Commandant de la 8ème MR où il aurait été torturé dans le but de lui faire avouer le vol. Le jour suivant, les quatre détenus auraient été emmenés au Service des renseignements militaires local de l’intelligence militaire pour trois jours avant d’être transférés à la prison de Goma.
10. Le 24 décembre 2005, selon la Croix-Rouge de Beni, dix travailleurs nationaux de la Croix-Rouge auraient disparu. Les dix travailleurs portant un uniforme de la Croix-Rouge auraient été arrêtés par des soldats des FARDC aux premières heures du matin. Ils auraient été physiquement agressés, déshabillés et on les aurait obligés à porter des uniformes militaires et transporter des armes dans la vallée de Graben.
11. Le 30 novembre 2005, un groupe de militaires appartenant aux FARDC, auraient soumis les villageois de Kyondo-Vahyana, à 38 km de Butembo, et de Ngitse, à 15 km de Kyondo-Vahyana, à une série de violations des droits de l’homme. Selon diverses sources, les soldats sont arrivés sur les places du marché des deux villages afin d’acheter leur ration de nourriture. Ils auraient volé et extorqué de l’argent des commerçants locaux puis dressé des barrages sur la route afin d’obtenir des pots-de-vin. Trois individus auraient été blessés pendant ces incidents, dont deux femmes à Kyondo et un homme à Ngitse, victime de coups donnés avec une crosse de fusil.
12. Le 20 novembre 2005, lors d’une attaque du village de Bilundule sur le territoire de Rutshuru, au moins neuf femmes auraient été violées par environ vingt soldats selon des sources locales. Les victimes auraient été violées alors qu’elles étaient en route pour les champs à Bilundule. Les victimes ont été prises en charge par une ONG internationale afin de recevoir un traitement médical. Le Gouverneur Serufuli a accusé le DLR/FOCA d’être responsable de cette attaque. Selon Radio Okapi, les prétendus auteurs seraient des anciens soldats des FARDC, alliés avec Laurent Nkunda.
13. Le 12 décembre 2005, une femme aurait été violée dans sa maison en présence de son mari et de ses enfants par quatre soldats à Oicha, à 30 km de Butembo. La victime aurait été soumise à de mauvais traitements avant le viol. Son mari a été ligoté et obligé d’assister à la scène. Pendant l’incident, un certain nombre d’objets auraient été volés dans leur maison. Le 16 décembre, une fillette de 5 ans aurait été violée dans le village de Kishanja, territoire de Masisi, à environ 50 km de Goma, par une escorte du Commandant de la 85ème brigade des FARDC. Les responsables auraient kidnappé la fillette de la maison de ses parents et l’auraient violée un peu plus loin. Le père de la victime, après en avoir informé le Commandant des FARDC, aurait été physiquement agressé par ce dernier.
Province orientale
14. Le 17 décembre 2005, des soldats des FARDC ont mutilé et exécuté en public un vieil homme âgé de 60 ans à Mahagi, dans le district d’Ituri. La victime aurait été arrêtée à Avere, à 8 km de Mahagi, après un échange de coups de feu entre les FARDC et la milice FNI conduite par Peter Karim. L’homme a été emmené à Mahagi où les FARDC ont coupé ses bras et ses testicules avant de l’exécuter. Le corps a été ensuite brûlé. D’après des sources locales, d’autres exécutions extrajudiciaires auraient eu lieu à l’endroit même du combat. Le corps a été vu par la MONUC. Au même moment, sept autres individus auraient été arrêtés et emmenés à Mahagi, comme la victime, et seraient actuellement détenus avec le PNC.
15. Des opérations militaires destinées à repousser la milice restante hors de la région sud du Lac Albert ont conduit à des violations des droits de l’homme, commises à l’encontre de la population civile, selon plusieurs rapports reçus par la MONUC. Six pêcheurs auraient été exécutés en toute illégalité par des soldats à Koga du 1er au 18 novembre. On aurait ordonné à des villageois locaux de brûler les corps dans une fosse commune. Une septième victime aurait été tuée au même endroit deux jours plus tard. Trois autres corps – un homme, une femme et un enfant âgé de cinq ans – auraient été découverts à 2 km du site où ont eu lieu les exécutions. La population locale pense que les victimes ont été tuées alors qu’elles essayaient de s’échapper.
16. Le 29 novembre 2005, un vieil homme de Ngiti a été retrouvé mort à Lakpa, un village situé à 25 km au Sud de Bunia, environ une semaine après avoir été vraisemblablement arrêté par les FARDC, qui lui auraient volé 300 têtes de bétail. Il a été retrouvé les mains attachées dans le dos, avec trois balles dans le dos et d’autres blessures.
17. Du 1er au 23 novembre 2005, selon l’administrateur d’Irumu, les autorités ont enregistré 24 viols commis sur des femmes et des écolières commis par des soldats dans les localités de Kaguma, Tsubina, Kagaba, Tchekele, Kazoko, Kagoro et Dzimbira, toutes situées dans la collectivité de Walendu Bindi. Les FARDC demeurent toujours dans les environs, après les opérations menées contre le FRPI dans la région de Gety.
18. A Aba, à environ 250 km au Nord de Bunia dans la Province orientale, les FARDC auraient kidnappé des écolières qui seraient détenues dans des camps militaires comme esclaves sexuelles. Plusieurs sources se seraient plaintes au sujet de cette pratique décrite aujourd’hui comme «systématique». La MONUC a pu confirmer seulement le kidnapping d’une écolière, qui aurait eu lieu en décembre, mais elle suit de près la situation.
19. Le 30 novembre 2005, une femme aurait été violée par un soldat à Kasenyi, alors qu’elle partait rendre visite à un parent à l’hôpital. L’agresseur aurait demandé à la victime de lui révéler ses origines ethniques avant de la jeter à terre et de la violer.
20. Le 5 décembre 2005, un civil aurait été frappé en public par un officier de la base navale des FARDC à Kasenyi. La victime, qui serait intervenue afin de séparer un soldat et son épouse qui se disputaient, aurait été arrêtée plus tard et accusée d’avoir blessé le soldat. La victime aurait été détenue pendant une nuit après son agression.
21. Le 16 décembre 2005, selon une source locale, à Yma, situé à 8 km de Mahagi, deux femmes auraient été violées par deux soldats des FARDC de la première brigade intégrée.
22. Le 21 décembre 2005, à Bunia, un soldat des FARDC aurait délibérément tiré avec son arme et blessé un docteur à Logo. Le soldat s’apprêtait à voler la mobylette de la victime.
23. A Kisangani, le Procureur militaire a fait une enquête au sujet d’un viol collectif d’une fillette de onze ans perpétré par trois soldats. L’incident aurait eu lieu dans un camp militaire de la ville pendant la nuit du 25 au 26 novembre 2005. La victime aurait été attachée avec un câble électrique et violée à plusieurs reprises tout au long de la nuit. Un des coupables présumés a déjà été arrêté.
24. Le 22 décembre 2005, un soldat aurait été blessé à la poitrine par un soldat des FARDC dans un village situé à 18 km du Centre de Wania Rukula, un centre situé près de Kisangani. La victime aurait été agressée avec une baïonnette alors qu’elle intervenait pour mettre fin pacifiquement à une dispute entre deux soldats des FARDC et le chef du village après que les soldats aient extorqué de la nourriture du village. Une femme qui essayait d’aider la victime aurait été frappée par le même soldat.
Sud Kivu
25. Le 30 novembre 2005, au Sud Kivu, un civil aurait été tué et un autre blessé par un soldat pour avoir refusé de porter un sac de farine. L’incident aurait eu lieu au village de Kabilongu, à approximativement 200 km de Bukavu. Au même endroit, un groupe de soldats aurait battu un civil local et volé sa mallette. Les soldats appartiendraient au 1071ème bataillon de la 107ème brigade.
26. Une ONG locale a signalé qu’un civil a été tué par des soldats à Male, le 6 décembre 2005, sur le territoire de Mwenga, à approximativement 200 km de Bukavu. La victime aurait été poussée dans l’eau de la rivière Elila par les soldats pour avoir refusé de porter leurs bagages de l’autre côté de la rivière. La victime se serait noyée pendant que les soldats la menaçait avec leurs fusils pour l’empêcher de sortir de l’eau.
27. Le 19 décembre 2005, un civil aurait été soumis à une tentative d’exécution sommaire à Kamonyi, à 67 km d’Uvira, par les FARDC, après avoir été arrêté par cinq soldats et accusé d’être un combattant Mayi Mayi. La victime aurait été emmenée dans une résidence privée où un meeting aurait eu lieu pour discuter de son sort. Après le meeting, deux des cinq soldats auraient décidé qu’elle devait être tuée et ont tiré des coups de feu sur elle. Blessé au flanc gauche, il serait toujours vivant après avoir été abandonné par les soldats le croyant mort.
28. Le 27 novembre 2005, cinq civils auraient été violemment battus par un groupe de soldats des FARDC dans le village de Rana à 50 km de Bukavu après une dispute à caractère foncier, selon une source locale. Les coupables auraient extorqué de l’argent d’une des victimes et l’auraient ensuite arrêtée et attachée pendant plusieurs heures.
29. A Kabamba-Kaboneke, à 48 km de Bukavu, un officier des FARDC aurait arrêté et frappé une femme, parce qu’elle déniait son droit de se mettre à l’abri de la pluie. La victime aurait été battue dans la maison après avoir été emmenée dans un camp militaire à Kabamba où elle aurait été de nouveau frappée avec une cravache.
30. Un civil a déclaré qu’un soldat des FARDC lui aurait tiré dessus, le 21 décembre 2005, à Kahungwe, à 37 km d’Uvira. Le soldat, après s’être introduit dans sa maison avec un autre soldat, lui aurait demandé 500 dollars. Voyant que celui-ci n’avait pas l’argent, le soldat lui aurait tiré aux pieds.
31. Un civil détenu dans un camp militaire des FARDC à Lueba, à 76 km d’Uvira, a indiqué qu’il avait été battu, le 18 décembre 2005, par des soldats à Lubumba. Des animaux d’élevage auraient aussi été volés pendant qu’il se faisait arrêter par les soldats l’accusant d’avoir volé un de leurs collègues. Le Commandant des FARDC aurait condamné la victime à 12 jours de détention et à une contravention de 50 dollars. Un autre civil aurait été arrêté par des militaires des FARDC à Bunyakiri dans le Sud Kivu, pour ses opinions politiques. Selon plusieurs sources proches de la victime, l’homme, membre d’un parti politique de l’opposition, aurait été arrêté le 4 décembre et détenu dans un camp militaire dans la périphérie de Bukavu. Le motif de son arrestation était associé à son soutien en faveur de la population contre les abus commis par les militaires. Un troisième civil, membre du RCD, a déclaré avoir été arrêté le 13 décembre 2005, par quatre soldats à Baraka et avoir été détenu pendant quatre jours. L’arrestation aurait eu lieu après que la victime ait eu une discussion avec un groupe d’individus sur le contenu de la Constitution, en particulier la partie concernant les problèmes de nationalité. Il aurait été détenu dans la résidence privée d’un commandant local appartenant aux FARDC. Il aurait été battu et fouetté à plusieurs occasions pendant sa détention. Le 8 décembre, un chef local d’Uvira aurait été arrêté, battu et volé par 20 soldats . Il aurait été accusé d’espionner pour le compte des forces des FARDC situées à Luvungi, à 75 km environ d’Uvira.
32. Quatre viols impliquant des militaires des FARDC dans des villages au Sud d’Uvira lors de quatre incidents distincts survenus en novembre dernier et début décembre, auraient été rapportés à la MONUC.
Kasaï Oriental
33. Le 3 décembre 2005, un civil aurait trouvé la mort lors d’un incident impliquant deux soldats à Mbuji Mayi. Selon des sources locales, les coups de feu ont commencé après que des soldats aient essayé de dérober des habits et une mobylette à un individu aux environs de l’aéroport et après avoir violé une femme qui l’accompagnait. Quand ils ont vu que la femme qu’ils essayaient de violer résistait, les soldats ont ouvert le feu et un passant, touché à la tête, a été tué sur le coup.
34. Dans la nuit du 16 décembre, un prêtre a été blessé par un coup de feu à Mbuji Mayi, après avoir essayé de repousser l’arme à feu pointée sur lui par un soldat. Selon la victime le soldat l’aurait arrêté sur la route pour lui demander où il allait avant de pointer son arme sur lui. La victime a été blessée à la main.
35. Le 15 décembre 2005, un civil aurait été arrêté par un officer des FARDC au village de Talanga, à 70 km de Mbuji Mayi, et est depuis porté disparu. La disparition serait liée à une série d’incidents impliquant la famille de la victime et celle de l’officier. Les incidents ont commencé le 11 décembre quand l’officier a menacé le chef d’une association locale, à la suite d’une dispute privée impliquant les parents de l’officier. Le 15 décembre 2005, la victime a été forcée de rester dans une flaque d’eau sous une pluie battante pendant quatre heures par l’officier qui était retourné au village, aidé par deux officiers de police et un officiel de l’ANR. Un membre de sa famille aurait été arrêté alors qu’un pot de vin était payé. Le reste de la famille a quitté le village, craignant d’autres violences.
36. La MONUC mène des enquêtes sur les circonstances de l’incendie de 17 maisons à Daipen dans le quartier de Mbuji Mayi. Les maisons ont été brûlées dans la nuit du 18 décembre, tuant deux femmes et privant 110 individus de domicile. Bien que l’identité des responsables demeure toujours inconnue, il a été rapporté que des soldats auraient circulé dans le quartier pendant la journée et menacé les habitants parce qu’ils n’avaient pas participé au référendum tenu ce jour-là.
Kasaï occidental
37. Au Kasai Occidental, une ONG locale située sur le territoire de Dekese, a déclaré qu’un de ses membres avait été publiquement flagellé et battu avec une crosse de fusil par trois soldats des FARDC, le 30 novembre 2005, parce qu’il avait refusé de leur donner sa bicyclette. La victime voyageait de Bambafuka, à 62 km de Dekese, lorsqu’elle a rencontré les soldats sur son chemin.
38. Le 16 décembre 2005, un civil aurait été attaché et sérieusement battu avec un bâton et une crosse de fusil par un soldat des FARDC de la 44ème brigade à Kamabozo, à 100 km de Tshikapa. L’auteur cherchait le frère de la victime qui était accusé de ne pas avoir payé sa dette. En l’absence du frère, le soldat aurait infligé des blessures à l’homme qui se trouvait à ce moment-là dans sa maison.
39. Un violent cambriolage commis par dix hommes en uniforme militaire (présumés être des soldats), a laissé un civil et son épouse gravement blessés. L’attaque aurait eu lieu pendant la nuit du 21 décembre dans la commune de Ndesha, à Kananga, d’après le rapport fait par une ONG locale. Après être entré par effraction dans la résidence des deux victimes, l’homme aurait été battu avec une crosse de fusil et son épouse violemment fouettée, ce qui lui aurait causé une hémorragie. Elle aurait été fouettée à la tête et laissée avec un œil au beurre noir. Une importante somme d’argent aurait été volée pendant l’attaque.
Equateur
40. Le 7 décembre 2005, une jeune fille de 15 ans aurait été violée par un lieutenant militaire au camp de Bokala à Mbandaka selon une ONG locale. Le coupable aurait été arrêté et serait sous examen par le Procureur militaire. Le 20 décembre 2005, une jeune fille de 14 ans aurait été violée dans sa maison à Mbandaka par un officier des FARDC.
41. Le 22 décembre 2005, à Gbadolite, un homme aurait été poignardé à la tête par un soldat des FARDC. La victime, un employé de la SNEL, serait venu dans la maison de l’agresseur sur les ordres de son superviseur afin de couper le courant pour cause de non-paiement. L’habitant, non content de cette décision, aurait attaqué l’homme. La victime aurait été transportée à l’hôpital et le coupable arrêté.
Katanga
42. Un groupe de 46 prisonniers de guerre, pris suite aux opérations militaires conduites dans le Katanga par les FARDC (parmi 400 détenus Mayi Mayi), a été présenté à la Monuc, Lubumbashi, dans le Katanga, (par la 6ème région militaire des FARDC). Les officiers des droits de l’homme ont constaté la présence d’enfants. Plusieurs d’entre eux étaient malades et n’étaient pas vêtus. A Pungwe, un village situé à 9 km de Manono, au Nord du Katanga, les FARDC auraient agressé la population locale. Selon la source, les soldats qui conduisaient les opérations contre les Mayi Mayi auraient emporté les animaux d’élevage des locaux et forcé les villageois à transporter les marchandises volées. Les observateurs locaux ont déclaré que de plus en plus de viols sont commis. Des actes de violence et d’extortion de nourriture et de biens à l’initiative du quatrième bataillon des FARDC contre la population vivant sur la route de Kirungu-Pweto, à 7 km au Nord-Est de Pweto, ont aussi été signalés à la MONUC.
Violations des droits de l’homme impliquant le PNC
43. .Le 5 novembre 2005, un civil serait mort dans le camp de la police Lufungula à Kinshasa, après avoir été violemment battu par des policiers. La victime aurait été arrêtée le même jour au marché central sur la base de sa participation, comme «enfant de la rue» au raid commandité par le Gouverneur.
44. Le 16 décembre 2005, le Président du groupe C-Just aurait été arrêté à l’occasion de manifestations à Kinshasa appelant à ne pas voter pour le référendum. Le 29 décembre 2005, il aurait été relâché et ensuite de nouveau arrêté par la police armée, avec un de ses partisans qui essayait d’empêcher son arrestation. Le motif officiel pour la seconde arrestation était la violation des conditions de son bail. La deuxième arrestation aurait eu lieu dans une église et plusieurs femmes auraient été battues parce qu’elles essayaient d’empêcher son arrestation.
45. Le 21 novembre 2005, d’après une source de Bukavu, un homme âgé aurait été torturé par la police à Mukwija, à 100 km de Bukavu, afin de lui faire avouer où se trouvait son fils. La victime aurait été détenue pendant une semaine avant d’être relâchée après avoir signé une déclaration promettant de remettre son fils à la police dans une affaire de meurtre.
46. La police de Bukavu aurait sérieusement battu deux civils qui s’apprêtaient à voter dans le cadre du référendum constitutionnel, dans le but apparent de maintenir l’ordre.
47. Le 20 novembre 2005, trois femmes de déplacées auraient été violées par deux policiers alors qu’elles allaient acheter de la nourriture à Ngonyi, sur le territoire de Luiza, dans le Kasaï Occidental. Au début du mois de novembre, la police à Ngonyi aurait agressé sexuellement des femmes du voisinnage dans leurs champs. Les victimes auraient porté plainte au sujet de l’incident.
48. Le 6 décembre au soir, un civil handicapé aurait été blessé à la jambe par un coup de fusil lorsque des policiers sont entrés dans une résidence privée dans le voisinage de Muluma Musula à Mbuji-Mayi. L’auteur serait un des trois policiers qui se trouvaient dans le voisinage et qui aurait agressé les habitants.
49. Une jeune femme de 17 ans à Mbuji Mayi aurait déclaré avoir été battue, le 5 décembre 2005, par un officier de police parce qu’elle refusait ses avances. Pour se venger de cet affront, le coupable l’aurait menacée avant de la frapper avec sa crosse de fusil dans les yeux, les genoux et l’estomac.
50. Le 18 décembre 2005, dans le Maniema, les officiers des droits de l’homme ont été les témoins de l’agression d’un électeur par deux officiers de police alors que ceux-ci essayait de contrôler la foule à Kasuku, bureau de vote de Kindu. La victime aurait été sérieusement battue et arrêtée. Elle aurait été relâchée plus tard à la suite de l’intervention d’officiels de la CEI. Un civil aurait déclaré avoir été soumis à des coups sévères par des officiers de police pendant qu’il faisait la queue pour voter au bureau de vote à Kindu le 19 décembre, sans motif apparent. La victime aurait ensuite été arrêtée puis relâchée peu de temps après l’intervention des officiels locaux de la CEI. Selon une ONG locale, une femme aurait été arrêtée et arbitrairement détenue par la police au bureau de vote d’Alunguli à Kindu, après avoir été accusée de ne pas respecter la file d’attente. Elle aurait été relâchée sans accusation une heure plus tard après l’intervention d’une ONG.
Violations des droits de l’homme impliquant d’autres branches des forces de sécurité
51. Deux incidents impliquant la garde républicaine ont été rapportés à Lubumbashi. Dans l’un d’eux, la garde républicaine, opérant sous les ordres d’un membre de la famille présidentielle, aurait enlevé deux civils le 21 décembre 2005. Trois membres de la garde républicaine ont forcé les deux victimes à monter dans un véhicule et les ont ensuite emmenées dans un cimetière local, puis dans une morgue et finalement dans une gare. Pendant l’enlèvement, les deux personnes ont été menacées dans le but de les forcer à régler une dette. Le 19 décembre 2005, un membre de la garde républicaine aurait tiré sur un bus de Likasi, blessant deux passagers. Le soldat aurait ouvert le feu sur le bus au croisement de l’aéroport et de la route Likasi à la sortie de Lubumbashi parce que le véhicule ne s’était pas garé afin de laisser passer le convoi présidentiel.
52. Le 27 décembre 2005, le Président d’une branche locale de l’UDPS à Punia, à 175 km de Kindu, aurait été arrêté par l’ANR. Le motif officiel de son arrestation serait la distribution de prospectus appelant à ne pas voter lors du référendum sur la constitution. Le détenu aurait été relâché deux jours plus tard. Le chef de l’ANR à Punia aurait toutefois ordonné de fermer l’office de l’UDPS jusqu’à nouvel ordre.
53. Une organisation locale des droits de l’homme à Lubumbashi a déclaré qu’un civil arrêté par l’ANR à Likasi aurait été transféré à Lubumbashi le 7 décembre 2005. Le prisonnier, détenu illégalement, aurait été arrêté pour avoir déclaré publiquement qu’un officier militaire de haut rang était responsable de corruption. Selon la source, le prisonnier aurait été battu par l’ANR avant d’être transféré à Lubumbashi.
Abus des droits de l’homme impliquant des groupes armés
54. Selon plusieurs sources locales, des combats entre les FARDC et les Mayi Mayi au début du mois de décembre ont conduit à la mort d’au moins deux civils dans le village de Kosovo, faisant partie de la localité de Kizabi, à 60 km de Pweton au Nord du Katanga. Des maisons auraient été mises à feu et environ 80 familles auraient fui les lieux. D’autres rapports auraient indiqué que les FARDC, dans la région de Kizabi, auraient construit des barrages et extorqué de l’argent des locaux. Les cartes d’électeurs auraient été confisquées à leur demande. Un déplacé a raconté aux observateurs militaires qu’il avait observé un nombre de corps dans le village de Beni après le passage des Mayi Mayi (Gédéon). Le chef de la localité de Beni aurait pu donner les noms de deux adultes et d’un enfant de trois ans, qui auraient été tués par les Mayi Mayi à Beni le 28 novembre. Il a aussi expliqué que le chef du village de Kakubwa, à 3 km de Beni, aurait eu ses oreilles coupées par les Mayi Mayi. Deux autres civils auraient été blessés pendant l’attaque. Il aurait aussi déclaré que les villages de Beni, Lupepo, Kakubwa, Buntungwa, Kaboto, Kapeta, Kiama, Selemani et Kizabi auraient été pillés et brûlés. Le 6 décembre, lors d’une visite à Pweto, des officiers des droits de l’homme ont pu observer.la réquisition de bicyclettes par les FARDC auprès de la population et la présence de barrages où les civils étaient extorqués.
55. Le 12 décembre, huit femmes auraient été violées par un groupe de Mayi Mayi à Musambi à environ 300 km de Kalemie. Les hommes de la milice Mayi Mayi étaient sous les ordres de Constantin et étaient armés. Ils auraient attaché les femmes avant de les violer.
56. Le 30 novembre, un pasteur local aurait été enlevé par les Mayi Mayi de Kabindi, à 90 km de Nyunzu, dans le Nord Katanga. Ses kidnappeurs ont demandé un kg d’or comme rançon.
57. Les attaques du FDLR ont augmenté dans la Province du Nord Kivu. Le 14 décembre 2005, selon plusieurs sources, une embuscade aurait été tendue par le FDLR sur la route de Kanya-Luofa, à environ 150 km au sud de Butembo, ayant entraîné la mort d’un homme et blessé un soldat. A Kanya, durant la nuit du 19 au 20 décembre, un groupe d’au moins 15 miliciens du FDLR aurait pillé environ 20 maisons et essayé de tuer un civil pendant l’incident. L’homme aurait reçu trois balles mais aurait survécu à l’attaque. Le 17 décembre 2005, le FDLR/FOCA aurait attaqué le village et brûlé plusieurs maisons. Plusieurs cas de viols auraient été rapportés. Ailleurs dans la Province, entre 2000 et 3000 personnes déplacées se seraient rassemblées dans le village d’Itebero, à 36 km de Walikale, depuis le mois de septembre, suite aux violences perpétrées par la milice Mayi Mayi sous le commandement de Col. 106. Col 106 exploiterait une mine de minerai d’étain à Isangi, à 26 km d’Itebero, et aurait forcé la population locale à creuser dans la mine. La même source aurait déclaré qu’un chef de localité aurait été tué le 13 ou 14 décembre, par des membres du même groupe dans les environs d’Isangi.
58. Le 2 décembre 2005, dans le district de l’Ituri, un civil a été tué près de la rivière Ndoya à Marabo, à 25 km de Bunia, par des hommes de la milice du FRPI vêtus des uniformes anciens de l’UPC et portant des armes à feu. La victime serait morte suite à des coups de couteau reçus dans la poitrine et des blessures à la tête causées par des jets de pierres. Le motif de l’attaque semblerait être un vol car les tueurs seraient repartis avec plus de 100 têtes de bétail que l’homme était en train de surveiller. Un voisin aurait trouvé le corps et identifié la position des FARDC à Peka.
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