L’armée colonisatrice sioniste a commencé il y a quelques mois
la construction d’un barrage gigantesque, tout près de la ligne
de séparation de la colonie de « tafouh », près de la région de
« Zartara » au Sud de la ville de Naplouse ; cette construction
est mise en place dans la continuation de la stratégie sioniste qui
a pour but, entre autre, la séparation entre la partie Nord de la
Cisjordanie et sa partie centrale : cette opération tend donc à
obtenir le morcellement de cet état, et à le transformer en des
camps isolés et des cantons indépendants.
Dans un rapport publié par le journal sioniste « haaretz », plus
précisément dans le numéro du Lundi 31 Octobre 2005, il a été
révélé que l’armée de l’occupation a décidé avant neuf
mois la construction d'un barrage militaire gigantesque au Sud de
Naplouse, qui sera inauguré dans deux mois. Selon le même journal,
la partie isolée va contenir dix chemins, routes ou voies, dont
huit conduisent au Sud et les deux autres au Nord. Il pourrait y
avoir un blocage de certaines des voies conduisant au Sud qui sont
empruntées habituellement par les ambulanciers ou les véhicules
d’associations d’aide humanitaire. Une autre voie pourrait être
bloquée aussi, celle-ci étant habituellement empruntée par les
habitants dotés de véhicules. En plus de cela, il sera interdit
aux palestiniens de traverser ces barrages en allant à pied, mais
en véhicule seulement.
L’isolement de Naplouse et de
Jénine
D'après le rapport, ce même barrage va être construit dans la
région de « Zartara », dans laquelle a été construite la
colonie de « tafouh », à l’Est de la ville de« Selfit», au
Sud de la ville de Naplouse, et au Nord de la ville de RamALLAH. Le
barrage va se positionner sur la route menant aux régions proches
de Bethléem et d'« AlKhalil » au Sud de la Cisjordanie. Cette
construction a été faite dans une terre préparée pour ce but ces
derniers mois, ce qui contredit l’attestation de l’armée qui
soutient que la décision de la construction de ce barrage n’est
qu’une étape de la stratégie dite « la réalisation de la
situation viable » ; alors que ceci va sans refondre l’ensemble
du réseau de transport en commun après ces décisions en
Cisjordanie.
Le journal hébreu « ha'aretz » a rapporté de Mahmoud Alaloul,
maire de Naplouse, que : « ce barrage est la goutte d’eau qui
fait déborder le vase, car il fait partie de la stratégie de
l’armée sioniste d’occupation, consistant à séparer les deux
villes : Naplouse et Jénine du reste des terres de la Cisjordanie
». Il ajoute aussi que : « selon les résultats obtenus au cours
des années précédentes, je crains fort que les forces de la
colonisation tentent tout simplement d’arriver petit à petit à
faire de ces barrages de réelles frontières nationales, entre les
terres palestiniennes d’une partie et de l’autre les présumées
terres de l'entité sioniste. C’est en effet ce qui est arrivé
après la construction du barrage de Kalandia positionné entre
Jérusalem la Conquise et RamALLAH. En plus de cela, ce barrage va
continuer la transition que subissait les deux villes de Naplouse et
de Jénine pour en faire des cantons isolés : les deux villes
seraient ainsi à part, coupées du centre de la Cisjordanie.
Renforcement de la domination sioniste
dans les rues et l’élargissement des colonies
Le journal « ha'aretz » rapporte aussi les propos d’un diplomate
sioniste, qui s’est exprimé en ces termes :
« la construction du géant barrage au Sud de Naplouse n’est
qu’une étape de plus vers la création de trois régions
totalement séparées les unes des autres en Cisjordanie. Ceci
contribuera grandement à renforcer le contrôle (israélien) dans
les rues et les routes principales de Cisjordanie, et aussi à
agrandir les implantations (juives). Cela mettra un terme à la
possibilité de déplacement des palestiniens d’une région à
l’autre ».
Il est bien connu que la ville de Naplouse est étranglée par les
voies circulaires étant à la proximité de certaines implantations
sionistes connues pour leur animosité et leur férocité, alors que
l’encerclement accentue jour après jour ses peines, chose qui ne
fait qu’aggraver son cas. Si cela continue ainsi, elle se
transformera en une grande prison à ciel ouvert, ce qui va
engendrer à son isolement de ses profondeurs géographiques
dévastées, au Nord et au centre de la Cisjordanie,et ne peut donc
même pas communiquer avec son entourage (Alaghouar. l'occupant
pille son eau en la laissant dans une situation très critique, pour
qu'elle soit étranglée, étouffée, et meurt de faim et de soif.
Il est à noter aussi que onze implantations juives ont été
construites autour des terres de Naplouse, depuis le début de la
colonisation sioniste en 1967 : « brakha »,
« yetsahar », « alon », « morieh », « itmaar »,
« iliih », « shilo », « raahil », « rhalim », « tfoh »,
« jelrad » et enfin « kdomim ». Il y a aussi cinq camps
militaires implantés sur ces terres, qui sont :
« hoara », « kdomim », « shafih », « shamron » et « tal el
ras », dit « jarzim ». On peut considérer le camp militaire de
« ifal » sur la montagne de « Ibal » comme étant le sixième
camp sur ces terres. Citons aussi les implantations illégales
d’habitants juifs sur ces terres (comme elles le sont toutes) : «
itmar » en contient quatre, « alon morieh » en contient trois, «
brakha » en contient trois également, « yetsahaar » en contient
deux, « ilieh » en contient quatre, « shifot rahil » en contient
trois, « shafi shamron » un, « shilo » en contient quatre, et «
jalaad » en contient un.
Dans la région de Zartara (à quinze kilomètres au Sud de
Naplouse), il y a un barrage sioniste qui relie les régions de
Selfit à celle de Naplouse et d'Alaghouar. Dans cette région de
Zartara, il y a plus d’un projet d’implantation en cours ou en
projet, de sorte que toute la région est remplie de soldats
sionistes. En effet, l’armée contrôle entièrement cette zone.
Ces colonies et les patrouilles qui les protègent sont là depuis
des années, bien avant l’Intifada, et que cela n’a rien à voir
avec l’état sécuritaire actuel. Cette position stratégique du
barrage est d’une importance capitale en ce qui concerne le
contrôle ainsi que la mainmise et la logistique sioniste sur les
terres palestiniennes. Cela assure une ceinture de sécurité assez
large autour de ce qu’ils appellent « la poitrine d’ (israel)
la faible », c’est-à-dire les régions autour de Selfit, celles
autour de Zartara, pour garantir un espace de sécurité sioniste en
laissant pour compte la Cisjordanie et ses terres qui ne font que
diminiuer jour après jour, devant la stratégie de vol et de viol
de ses terres et de ses terrains.
Le but de ces barrages sionistes est
la séparation des régions de la Cisjordanie
Le barrage militaire sioniste Zartara sera positionné sur la route
appelée par les forces de la colonisation « le passage d'Alsamira
élargie », qui s’étend du côté Ouest à un autre barrage qui
mène jusqu’à la ligne séparatrice entre les terres
palestiniennes colonisées en 1967 et celles colonisées en 1948, et
à une série de bandes séparatrices éparpillées dans les chemins
secondaires sortant de la ville, à l’Est du Mouftaraq.
En ce qui concerne le barrage de Kalandia, il est construit pour
séparer les deux autres « cantons » en Cisjordanie : le centre et
le Sud. A l’Ouest du barrage s’étend le chemin appelé «
modiin-jafrat zaev » emprunté par les colons sionistes, et qui est
dangereux pour les voitures palestiniennes. De cette manière atroce
et injuste, les moyens de communication routière directs entre le
Nord de la région de RamALLAH et le Sud ont été coupés, ainsi
qu’entre le Nord et l’Est. Il y a aussi les barrages mobiles qui
se propagent sur les routes, notamment celle numérotée 60, qui
sont appelés par les colons sionistes « l’enveloppe protectrice
de Jérusalem ».
En ce qui concerne le barrage d’Abou Diss, qui est situé sur la
route menant à Bethleem, il va servir à la séparation du centre
de la Cisjordanie de son Sud, en plus de ceux protégeant les
colonies sionistes à l’Est de Jérusalem la Conquise.
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