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La seconde guerre mondiale en photos 39
Les préparatifs du débarquement de Normandie



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Des bombardiers partent en mission, escortés par des chasseurs P-51 Mustang
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Pendant la guerre, le paquebot britannique Queen Mary a été transformé en transport de troupes. Sa vitesse lui permettait d’échapper aux sous-marins allemands

La préparation du débarquement de Normandie a débuté à la fin de 1943. Les hommes et le matériel s’accumulaient en telles quantités que les humoristes affirmaient que la Grande-Bretagne coulerait s’il n’y avait pas le barrage des ballons antiaériens pour la soutenir. A la veille du débarquement, on y comptait 2876000 soldats : 20 divisions américaines, 14 divisions britanniques, 3 divisions canadiennes, une division française et une division polonaise. Aux Etats-Unis, 40 divisions supplémentaires étaient prêtes à partir. Pour la seule armée américaine, 124000 lits d’hôpitaux avaient été convoyés en Grande-Bretagne. 50000 véhicules militaires avaient été rassemblés. 1000 locomotives et 20000 wagons de marchandises attendaient d’être transférés sur le continent. 163 aérodromes avaient été construits en prévision des attaques aériennes à travers la Manche. On avait même conçu des ports préfabriqués, dont les éléments flottants devaient être remorqués jusqu’aux plages de Normandie, puis assemblés sur place. On avait prévu d’installer des pipelines à travers la Manche, pour assurer le ravitaillement en carburant des armées alliées.

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Débarquement d’une locomotive américaine dans un port britannique

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A Southampton Docks, un élément préfabriqué du port flottant Mulberry destiné à être remorqué jusqu’à la plage d’Arromanches, en Normandie
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Un élément préfabriqué du port flottant Mulberry
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Un caisson flottant Phoenix destiné à être remorqué en Normandie, puis coulé pour servir de brise-lame aux ports Mulberry

La capacité des alliés de mettre en action les énormes forces rassemblées en Grande-Bretagne était limitée par la nécessité d’avoir une mer à traverser et par le nombre d’embarcations de débarquement disponibles. Ils ne pouvaient débarquer que 6 divisions lors de la première opération amphibie, ainsi que 3 divisions aéroportées, et il faudrait une semaine pour pouvoir doubler le nombre d’unités déposées à terre. Il y avait donc des raisons d’être inquiet quant aux chances d’enlever ce qu’Adolf Hitler appelait le « Mur de l’Atlantique » et quant au risque d’être rejetés à la mer.

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Erwin Rommel inspecte les défenses du Mur de l’Atlantique en construction. Ces obstacles de plage étaient submergés à marée haute. Ils devaient être munis d’une mine, afin de faire sauter les barges de débarquement alliées
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Un pieu surmonté d’une mine destinée à exploser sous les barges de débarquement alliées

Avant son déclenchement, le débarquement de Normandie semblait être une entreprise extrêmement risquée. Les troupes alliées devaient débarquer sur une côte que l’ennemi occupait depuis quatre ans et qu’il avait largement eu le temps de fortifier, de couvrir d’obstacles et de parsemer de mines. A l’Ouest, les Allemands disposaient de 58 divisions et 10 d’entre elles étaient des divisions de Panzer capables de lancer rapidement une contre-attaque blindée. Cela donnait aux Allemands la faculté de concentrer des forces en supériorité écrasante pour rejeter les envahisseurs à la mer avant qu’ils aient pu s’établir fermement en nombre suffisant.

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Adolf Hitler en compagnie d’Alfred Jodl

Initialement, le plus gros handicap des Allemands résidait dans l’ignorance de l’endroit exact où le débarquement aurait lieu, ce qui les obligeait de défendre toute la côte, depuis la Hollande jusqu’à la frontière espagnole. Avant le déclenchement des opérations, Adolf Hitler a eu l’intuition que le débarquement aurait lieu en Normandie. Le maréchal Rommel, responsable des troupes du littoral de la Manche, partageait l’opinion d’Adolf Hitler. Au cours des derniers mois précédent le débarquement, il a fait des efforts fébriles pour hâter la construction d’obstacles sous-marins, de bunkers et de champs de mines. Mais il n’a eu ni le temps, ni les ressources suffisantes pour amener les défenses de la côte normande au niveau désiré, ni même au niveau des défenses à l’Est de la Seine. Pour sa part, le maréchal von Rundstedt, commandant en chef allemand sur le front occidental, pensait que le débarquement aurait lieu entre Calais et Dieppe, là où la Manche est la plus étroite.

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Un bunker du Mur de l’Atlantique dans le Pas-de-Calais

Les alliés se sont efforcés de persuader les Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais, parce que la traversée y serait plus courte, que les navires effectueraient plus vite la navette et qu’il serait possible d’atteindre plus rapidement l’Allemagne. Dans ce but de désinformation, les alliés ont installé, dans le Sud-Est de l’Angleterre, une véritable armée fictive, avec de faux bâtiments, de faux véhicules, de faux tanks, de faux messages radio transmettant des ordres fantaisistes à des unités imaginaires. Afin d’accréditer cette menace fictive, les fortifications allemandes du Pas-de-Calais n’ont pas été moins bombardées que celles de Normandie. Il s’agissait d’une gigantesque intoxication qui devait durer encore après le débarquement de Normandie et persuader les Allemands qu’un second et plus considérable débarquement allait encore avoir lieu.

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Johannes Blaskowitz, Erwin Rommel et Gerd von Rundstedt discutent du prochain débarquement allié

Du côté allemand, on n’était pas seulement divisé à propos du lieu du débarquement. Il existait également un désaccord au sujet de la méthode à employer pour contrer le futur débarquement. Le maréchal von Rundstedt était en faveur d’une puissante contre-offensive destinée à écraser les alliés après qu’ils aient débarqué. Le maréchal Rommel, anticipant la maîtrise des airs par les alliés et leur possibilité de retarder la concentration des réserves allemandes, pensait que la contre-offensive prévue par le maréchal von Rundstedt interviendrait trop tard. Selon le maréchal Rommel, la meilleure chance de repousser les alliés était de rapprocher les forces allemandes de la côte et d’attaquer sans délai les troupes alliées débarquées. Pour aggraver les choses, Adolf Hitler a décidé de garder personnellement le contrôle des opérations et de décider lui-même de l’emploi des réserves. Ainsi, le maréchal Rommel ne disposait que d’une seule division de Panzer en Normandie, et il l’avait installée juste en arrière de Caen.

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Erwin Rommel en compagnie de Gerd von Rundstedt

L’aviation alliée a bombardé la plupart des ponts sur la Seine et la Loire, afin d’isoler la Normandie et obliger les éventuels renforts allemands d’effectuer un énorme détour. De plus, au moment du débarquement, il était prévu de charger la Résistance, en France, de multiplier les actes de sabotage pour retarder tous les déplacements des Allemands.

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Chargement des navires de débarquement
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Chargement des navires de débarquement
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Chargement des navires de débarquement
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Chargement des navires de débarquement
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Des soldats se dirigent vers leur point d’embarquement pour la Normandie
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Embarquement des troupes pour la Normandie
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Ces soldats attendent le moment de l’appareillage pour les plages de Normandie
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Le général Eisenhower s’adresse à des parachutistes américains qui s’apprêtent à sauter sur la Normandie, le 5 juin 1944
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Depuis Londres, le gouvernement provisoire du général de Gaulle a averti la Résistance de l’imminence du débarquement
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Itinéraire de l’armada alliée

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