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Critique de Frédéric Beaufrere |
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Editeur |
Ubisoft
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Edition |
Standard
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Label |
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Zone |
2 |
Durée Film |
999 min |
Nb Dvd |
1 |
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« Brothers in Arms : Earned in Blood », un titre d’Ubisoft qui sent bon l’héroïsme, l’esprit de groupe et la fraternité dans un contexte de seconde guerre mondiale pourtant déjà abordé des milliers de fois par le passé dans les jeux vidéo. Développé par Gearbox Software, cette nouvelle perspective des premiers jours de la bataille de Normandie propose-t-elle ce petit quelquechose de nouveau par rapport à un Medal of Honor ou un Call of Duty ?
Une suite Historique
Faire partie de l’infanterie aéroportée le jour du débarquement n’est pas de tout repos. Brothers In Arms : Earned in Blood vous propose de revivre ce contexte sur Xbox grâce au Col. John Antal, historien et parachutiste dont les témoignages compte rendus, photos et cartes ont permis de mettre sur pied ce titre à l’ambiance réaliste dont le mode solo vous permet d’incarner un Sergent menant son équipe dans la campagne de Normandie.
Le joueur retrouve les héros qui ont fait le succès de "Road to Hill 30" en incarnant cette fois-ci le sergent Joe Hartsock qui doit mener ses compagnons d'armes à travers le feu ennemi afin de libérer toute la Normandie, rien que ça.
Ce nouvel Opus propose au total 12 missions solo ardues en mode histoire, 20 cartes multijoueur pour le jeu en ligne et 10 missions indépendantes pour le mode escarmouche jouable seul ou en coopération.
Un FPS stratégique et réaliste
Tandis que la plupart des FPS se cantonnent à poser le décor et à lâcher le joueur dans la nature, armes entre les mains, Brothers in Arms se veut davantage porté sur la stratégie. Une notion hélas de plus souvent absente des FPS dans lesquels la devise dominante est encore trop souvent « Moi vois, moi tue ».
Ici, le joueur peut diriger toute une escouade sur le terrain à l’aide d’ordres simples (tir de barrage, suivez-moi, à couvert, postez-vous là, etc.) ce qui permet déjà de disposer de tout un panel de possibilités stratégiques qui s’avèrent payantes sur le terrain pour contourner un ennemi, le prendre par le flanc, etc. Un aspect emprunté à des titres récents comme Full Spectrum Warrior ou plus anciens comme Conflict Desert Storm par exemple.
La cerise sur le gâteau dans Brothers In Arms provient d’une innovation particulière pour un FPS : la possibilité qu’a le joueur de mettre l’action en pause et passer en vue tactique. Une vue d’altitude dont la caméra peut être orientée à volonté pour observer la disposition des forces en présence. Fort de cette vue tactique, il est alors possible de construire son attaque de façon sensée et réfléchie, deux autres notions absentes de la plupart des FPS.
En contrepartie, le joueur peut être certain de ne pas survivre à une attaque menée de front et ne répondant pas aux précautions de rigueur et aux notions évoquées plus haut. Brothers in Arms fait la part belle à l’esprit d’équipe et au sens tactique plutôt qu’au sens du sacrifice et c’est heureux car pour une fois, il ne s’agit pas d’aller à l’assaut casser de l’Allemand à tout prix mais bien de réfléchir, peser les éléments dont on dispose et faire avancer son escouade avec responsabilité et s'assurer que l'intelligence artificielle (qui réagit à vos mouvements de façon sensée) sera dépassée par votre stratégie d'approche.
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Définition |
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Couleurs |
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Compression |
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Format Vidéo |
16/9 anamorphique couleur |
Format Cinéma |
Sans objet
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Ambiance normande oblige, on déguste de la verdure, des vielles pierres, de la gadoue par temps incertain ou quelques zones urbaines pittoresques avec rues pavées, maisons en ruines, charrettes à chevaux, vielles voitures, etc. Le décor reste d'une modélisation correcte, sans révolutionner le genre ni épater les pupilles.
Les décors restent classiques et l’atmosphère conserve une identité plutôt monotone au cours du jeu. A contrario, la modélisation des personnages s'attache à conserver la ressemblance avec certains témoins originaux de cette tranche de l'histoire.
L'originalité provient surtout du fait que le décor comporte des éléments destructibles, particularité qu'il faut utiliser à bon escient en l'intégrant à sa stratégie. On imagine immédiatement l'impact de cette caractéristique sur les parties mulitjoueurs en ligne.
L'ambiance graphique colle au scénario sombre qui retrace en flash back les 8 derniers jours les plus longs d’un soldat éprouvé par l’horreur de la guerre. On s’aperçoit dès lors que le quotidien d’un militaire à cette époque n’était pas franchement varié.
Les phases de combat sont ponctuées des scenettes et de dialogues qui accompagnent le joueur sur le chemin linéaire du scénario.
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Langue | Français | Type | | Format | 5.1 | Spatialisation | | Dynamique | | Surround | | | |
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Comme une grande majorité de titres Xbox, la bande son est en 5.1 Dolby Surround. Elle permet une localisation précise dans l’espace des tirs et des événements divers pour peu qu’on soit équipé d’un système son home cinéma. Les dialogues sont entièrement doublés en français, un travail de qualité ou les acteurs ont su donner le ton, sans toutefois mériter un oscar.
Mais attention, pour ajouter au réalisme et à l’immersion du joueur dans cet univers ou chaque jour ou l’on survit est une victoire, le langage cru est de rigueur. Chastes oreilles s’abstenir car le sang gicle et les noms d’oiseaux fusent. Plus humain, plus stratégique, c’est en «Frères d’armes» qu’il faut aborder ce titre, avec tout le vocabulaire que cela implique.
Les bruitages sont précis et réalistes. Armes d'époque et véhicules claquent et vrombissent comme si on y était. Les explosions jouent souvent avec le caisson de basse et la spatialisation renforce l’immersion du joueur. Côté bande sonore, la musique est digne d’un bon film de guerre : sans lasser, elle soutien plutôt l’ambiance à travers les menus, les options et l’immense galerie de bonus.
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Supléments |
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Menus |
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Sérigraphie |
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Packaging |
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Durée Bonus |
60 min |
Boitier |
Amaray |
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Les extras proposés sont innombrables mais il faut les mériter en menant à bien certaines missions dans certaines conditions. En face de chaque bonus est heureusement précisé quelles conditions doivent être remplies pour débloquer images d’archives, biographie, galerie de clichés, etc. Tactique et réaliste, Brothers in Arms est aussi éducatif.
Outre les bonus, il est possible d’accéder à un tutorial, hélas entièrement doublé en anglais mais sous-titré en français. Une vidéo qui permet de se remémorer les grands principes de la stratégie nécessaire pour mener à bien les missions et contrôler correctement son équipe au pad.
Côté gameplay, Brothers in Arms s’attache encore à coller à la réalité. Si bien que la précision de tir est quasiment au pixel prêt. Autant dire que viser au pad directionnel relève de l’exploit en pleine action dans des décors parfois obscurs. Le joueur doit donc s’attacher à laisser faire le gros du travail par son équipe en se contentant de placer ses hommes aux points clefs, à leur faire ouvrir un feu de barrage ou une attaque par le flanc, en attendant que l’ennemi soit en difficulté pour n’avoir plus qu’à finir le travail. Un seul mot d’ordre : stratégie. Toute autre tentative courageuse se solde par une mort rapide.
Le mode solo est accompagné d’autres modes de jeux. Un mode escarmouche en solo ou en coopératif est aussi disponible et permet de s'aguerrir au commandement en étant confronté à des missions de plus en plus difficiles et au scénario authentique, tant du côté des allemands que des alliés. De quoi jauger votre aptitude à diriger des hommes en situation de combat pour les mener à la victoire.
Enfin, un mode multijoueur permet de choisir le côté des alliés ou celui des allemands pour s’affronter dans un face à face en ligne dont l’objectif peut être de transporter des fournitures médicales à un point précis de la carte ou bien de rallier un point stratégique avant le groupe adverse. Rien que de très classique en somme.
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