Les armements et les techniques de combat: Canons |
Sur le canon allemand d'Hampont voir le site www.chez.com/rogau, voir aussi D.C.A.
Canons
et Artillerie
Article de Jean-Michel Depoux Canon de 155 long vraisemblablement au Bois Le Prêtre |
Canon de 120 court sur les Hauts de Meuse en juillet 1915 ( 54 RI-Photo APGG) |
Canon de 75 vers Bislée 55 |
Canon français à Fey en Haye |
La doctrine française est héritée de la Guerre de 1870, à savoir une guerre de mouvement dans laquelle l’issue de la bataille reposera en grande partie sur la rapidité de tir d’un canon par ailleurs très mobile, intégré dans les déplacements de l’infanterie.
Cette pièce passe-partout va être le canon de campagne Puteaux M-1897 de 75mm. Doté d’un canon à recul avec frein pneumatique
qui évite le « repointage » après chaque coup, complété
par une culasse simple et facile à manœuvrer, il peut tirer des séries
de 20 obus par minute neutralisant toute tentative d’assaut de
fantassins.
Il dispose par ailleurs d’un dispositif à crémaillère
permettant d’arroser latéralement et en profondeur lors d’une même
salve. Des obus percutants ou à balles complètent sa capacité de feu.
Les allemands lui opposent le canon M-1906 Krupp de 77 mm. De
conception identique, son utilisation semble moins performante que celle
du 75.
Photo d'un convoi d'artillerie traversant Saint Benoît, publiée dans un journal allemand et français (le Miroir 16/05/1915) Notez l'inversion (involontaire ?) des clichés; dans la version allemande (erronée à gauche) le convoi va vers le Sud
La réputation du canon français doit beaucoup aux premières
heures de la bataille. En Lorraine, le feu du 75 seul suffit pour arrêter
les vagues allemandes au Grand Couronné. Quant à la bataille de la
Marne (5/10 sept 1914) , il fut « l’artisan de la victoire »,
ce qui contribua a créer un mythe autour de « notre glorieux 75 ».
Ses limites apparurent quand les armées s’enterrèrent dans les
tranchées. Efficace pour détruire les mitrailleuses, il restait faible
pour contrebattre les pièces dissimulées à contre-pente (sa portée est
limitée à 9 kms), utilisable en tir tendu (difficile lorsque les lignes
étaient proches), extrêmement consommateur de munitions, il contribua
cependant à rassurer les fantassins par le claquement sec de ses départs
en tir de barrage, utilisé lors des attaques en feu roulant, ou en Canons allemands de 210 vers Saint Mihiel et crapouillot vraisemblablement au Bois le Prêtre La stratégie allemande favorisait surtout
sur l’artillerie lourde, pratiquement inexistante côté français au début
du conflit. Aux vieux canons du système de Bange modèle 1877, 90mm,
120 courts et 120 longs ,155 et quelques mortiers de 220
et 270 complétés par les Rimailho, ( pas plus de 300 pièces
au total en début de conflit), les allemands opposaient des obusiers
de 105 et de 155 et d’autres pièces lourdes dont la Bertha
de 420 mm utilisée face aux forts belges et le Canon dit de Paris qui
bombarda la capitale avec ses obus de 210 mm. (en tout près de
3000 pièces moyennes et lourdes). A la fin du conflit seulement, les Français
avaient rattrapé leur retard et comptaient plus de 5000 pièces lourdes (
renforcées par l’artillerie britannique et américaine dont les pièces
de marine montées sur voix ferrée (ALGP & ALVF , 305
et 355 mm, 12 et 19 pouces anglais, …) ce qui changea
obligatoirement le sort de la bataille. Sur
la ligne de front, l’enlisement rapide des armées dans les abris enterrés
entraîna l’adaptation artisanale d’abord puis industrielle de
l’artillerie. L’Allemagne possédait dès le début des hostilités
2000 mortiers ou lance-mines Minenwerfer, du 76,2 mm
au 245 mm. La
débrouille des poilus leur fit bricoler à partir d’enveloppes d’obus
de 75 les premières ébauches de mortiers qui devaient aboutir au mortier
de 58 lançant une bombe de 150.(utilisation de tubes de récupération !!!
cf
article in n°1 magazine de la Grande Guerre -Avril 2001) Deux versions du
58 furent développées avec une grande variété de munitions, bombes de
16, 18, 20 et 45 kgs, à empennage ou ailettes . L’imagination des
combattants donna ici toute sa mesure . A ces célèbres « Crapouillots »
vinrent s’ajouter dès la fin 1915 les excellents mortiers anglais
Newton-stokes. Quant
aux munitions utilisées par les artilleries de tous types, elles étaient
soit à détruire (percutants) ou à tuer, obus à balles et shrapnells
. Enfin , les obus à gaz complétaient la panoplie et
installaient bien ce conflit comme la première guerre industrielle et
chimique. Voir accident de tir au Bois le Prêtre |
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Au dessus: Canon mortier de 220 (Bois le Prêtre ?) A gauche:Canon de 75 sur les côtes de Meuse |
Hommes et canons de la batterie A et B de la 26ème Division à proximité de l'Abbaye de Rangeval (Jouy sous les Côtes / Géville) le 02 mai 1918. | |
Batterie de canons américains dans le Saillant de Saint-Mihiel. |
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Canon du 6th Field Artillery à Beaumont, le 12
septembre 1918. Cette pièce tira le premier obus de l'attaque.
(Signal Corps)
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En dessous canon américain à Flirey en septembre 1918 |
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Villers sous Prény, prises de guerre du 12/9/18 |
Canon français à Thiaucourt à près la libération |
Canons allemands ramenés à Flirey en Sept.18 | Carte-photo américaine représentant des canons allemands pris à Thiaucourt |
Cherchons photographies sur ce thème en Lorraine et notamment sur la pièce d'artillerie qui était située à Dieulouard et sur son abri bétonné.