Festival de Berlin 2005 - Sélection Forum International du Nouveau Cinéma
Festival International du Film Francophone de Namur 2005 - Prix Ciné et FX
Synopsis
Sabine, 30 ans vit seule avec son fils Thomas de 15 ans. Un jour, elle décide de partir pour emménager dans une maison proche d'un barrage. L'adolescent passe de moins en moins de temps à la maison. L'absence de Thomas est difficile à supporter pour la mère. Quand d'étranges événements se produisent, Sabine perd le contrôle. Elle se retrouve alors dans un cercle vicieux incapable de récupérer son fils.
C’est sa mère, il pourrait être son frère, son amant… Il est sain, elle le rend malade et le tue à petit feu… Vous ne comprenez pas ? Rassurez-vous, nous non plus. Barrage est un film ambitieux, s’attaquant à des thèmes graves (l’amour filial, la possessivité, la folie), mais qui malheureusement se noie vite dans son propos. Raphaël Jacoulot semble penser que le sous-entendu est la meilleure forme de démonstration. L’idée n’est pas mauvaise, mais peut rapidement s’apparenter à de la préciosité si toutefois on abuse du procédé. A trop vouloir « faire comprendre » sans montrer, le film s’enlise dans la contemplation et les non-dits incompréhensibles.
Le spectateur est souvent perdu au milieu de ces silences supposés être révélateurs des sentiments des personnages… et fini par méchamment s’ennuyer des longs plans séquences d’une rivière, d’une baignoire, d’une chaise…
Dans Barrage, Raphaël Jacoulot évoque un amour maternel possessif et explore peu à peu les dysfonctionnements de la cellule familiale qui peuvent transformer un amour « possessif » en véritable pathologie.
Les références du film vont plus du côté de personnages tragiques comme Médée que de celui de cas pathologiques, mais avec la volonté ensuite de les inscrire dans une réalité plus contemporaine.