Face à la mer, reliant Saint-Malo à Dinard ...
Le barrage de la Rance, seule usine marémotrice au monde produisant de l'électricité pour une ville telle que
Rennes.
Construit de 1961 à 1966, il est le support d'une route à quatre voies très frèquentèe.
Profitant de marèes parmi les plus importantes au monde : presque 14 mètres, il produit 600.000.000 de Kwh par an.
Les courants très violents qu'il génère attirent en grand nombre des bars de belle taille, ... et par conséquent des pêcheurs aussi, même si cette pratique est interdite sur l'ouvrage d'art !
D'autres poissons vivent aux abords de cet obstacle artificiel mais restent pour la plupart du côté de la mer car le passage vers l'amont n'est pas des plus aisés pour eux !
La construction du barrage a malheureusement profondément modifié l'état de l'estuaire et il est en grande partie responsable de l'envasement excessif de la Rance maritime. Le marnage qu'il produit n'est en effet que d'un maximum de 7 mètres alors que les marées naturelles , aux équinoxes, peuvent atteindre 13 à 14 mètres d'amplitude.
Voyez, au sujet de la faune aquatique du barrage les renseignements annexes (humour : les moeurs du pilchard).
Dinard d'un côté et Saint-Malo de l'autre font que cette route est régulièrement le théâtre de bouchons importants, surtout pendant la période estivale.
A partir de cet ouvrage, on peut apercevoir au Nord la tour Solidor et sa cale et à l'Ouest les superbes maisons de La Vicomté en Dinard. Entre les deux, au large, l'île de Cézembre et sa plage, la plus chaude de la Bretagne nord, et les nombreux rochers et petites îles protégeant l'estuaire. Au sud, c'est la remontée du fleuve et La Richardais. Après ce village, la pointe de Cancaval barrant partiellement l'estuaire et plus loin encore Le Minihic et Langrolay, sur la rive gauche. Sur la rive droite, Quelmer et son cimetière de bateaux, la plage de La Passagère et la remontée vers Saint-Jouan des Guérets.
C'est aux abords de l'actuel barrage que se pratiquait une pêche particulière : la traque aux maquereaux.
En rangs serrés, entourant les bancs de poissons avec leurs embarcations, principalement des doris, les hommes tentaient de diriger le poisson vers un grand filet tendu qui se refermait petit à petit sur leurs proies...
Mais, continuez votre promenade et, remontant le barrage en direction de Saint-Malo, prenez le sentier, à gauche, qui vous permettra de poursuivre à travers le parc de La Briantais votre périple jusqu'à Solidor. Au fur et à mesure de votre progression, vous aurez l'occasion de vous remplir les yeux de visions plus belles les unes que les autres du plan d'eau que forme l'estuaire.
Passant de sous-bois en rochers bordant le rivage, la fusion entre La Briantais et la mer est d'un contraste étonnant pour celui qui passe là pour la première fois. Le point limite en est la plage de La Rosais d'où, en face sur l'autre rive, la pointe de La Vicomté et ses maisons en forme de châteaux vous invitent à une autre promenade.
Mais avant, allez quand même jusqu'à la cale de Solidor à Saint-Servan puis faites le tour de la cité d'Alet : cela mérite bien une après-midi entière de découvertes !
Jamais vous n'aurez vu, du moins de la terre, la cité corsaire mériter autant son nom de forteresse de la Bretagne !