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Un
nouveau char pour la Reine
Janvier 1994 : Stupéfaction, le local où est entreposé
le matériel des FILETS BLEUS, et entre autres les chars, est
découvert cambriolé, les tôles ayant été
arrachées à l’arrière du bâtiment.
L’intérieur
est saccagé, et qui plus est cela semble être à du pur vandalisme, toutes
les parties en bois ayant été prélevées et brûlées, y compris sur les
chars à bancs. Force est de constater que les chars sont inutilisables.
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Les
services techniques, appelés à la rescousse, après avoir mis le
matériel à l’abri dans les locaux municipaux, dissocient ce qui
reste d’utilisable pour récupérer les plateaux – partie fixe servant
de plancher.
Restait
donc à décider du thème du Char de la Reine. Le Comité demandait
à Hervé Gloux – Conservateur du Musée de la Pêche – de « croquer » un projet. Dans
les 24 heures ce fut chose faite, et ce projet reçu d’emblée l’assentiment
des membres du Comité.
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Construit
aux Chantiers Querrien du Passage, notre char, fin prêt, portera
nos 5 demoiselles en costume, et la Reine 94 pourra parader au travers
des rues de Concarneau et contempler ses sujets à 2,60 mètres de
haut.
Cette
réplique d’une chaloupe sardinière faite à l’identique, rappelle
les débuts de la fête des FILETS BLEUS, et le premier char !
LA
CHALOUPE SARDINIERE
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Il
fallait donc un bateau pas très cher, assez grand pour contenir
les filets mais pas trop pour être manœuvrable à l’aviron. Arrivé
sur les lieux de pêche au petit matin, misaine et taille vent amenés,
les mats, ou du moins le plus grand, étaient abattus, et les hommes
sortaient les deux avirons de sept à huit mètres pour maintenir
la chaloupe bout au vent.
De Douarnenez au pays des synagogues, la construction d’une chaloupe
sardinière varie selon le chantier. Elle peut mesurer de huit à
douze mètres, avoir un tableau arrière, ou au contraire une forme
typique assez difficile à décrire : arrondie à la lisse et
pointue à la flottaison.
L’étrave est verticale et quelquefois légèrement
inclinée vers l’arrière. Non pontée, cette embarcation n’est pas
étudiée pour la haute mer ; pourtant on peut la rencontrer
bien loin de son port d’attache ;
en effet il n’est pas rare
de voir en début de saison les Concarnois descendre jusqu’à la Rochelle
à la rencontre du poisson bleu, puis l’hiver sillonner la mer pour
les rencontrer plus au nord à la fin de l’été, en suivant les migrations
de la sardine, à la recherche du merlu.
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Pour
le plus grand bonheur des peintres et artistes les coques noires
passées au coaltar étaient rehaussées de voiles ocre rouge, mais
surtout les filets étaient d’un bleu particulier du au sulfate de
cuivre utilisé comme teinture, d’un bleu cæruleum clair.
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Est-ce
le désir d’agrémenter le noir ou la superstition qui motiva la recherche
dans le tracé des lettres et des chiffres d’immatriculation que
tout bateau porte de chaque coté de l’étrave ?
Le fait est
que sur ce tracé devait figurer le maximum de pointes d’hameçons
afin que le bateau fut « pêchant ».
Malheur à qui tombait
sur un chiffre rond !
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