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Dénériaz quitte la piste
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Antoine Dénériaz
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Le champion olympique de descente, Antoine Dénériaz, a annoncé qu'il prenait sa retraite mercredi à Annecy.
"Je vous annonce que j'ai décidé d'arrêter ma carrière", a confié lors d'une conférence de presse le skieur de Morillon. Après son titre olympique acquis à Turin en 2006, Dénériaz (31 ans) avait été victime d'une terrible chute dans la descente de Are, en Suède. Depuis, le Haut-Savoyard a eu bien du mal à retrouver ses sensations.
Même le pari de changer de marque de skis, de l'Autrichien Atomic au Français Salomon, n'a rien changé. Antoine Dénériaz aurait été définitivement convaincu de mettre fin à sa carrière après la chute de Svindal la semaine passée. "Il s'agit d'une page qui se tourne", a ajouté le Français qui avait déclaré forfait la semaine dernière pour les épreuves de Coupe du monde à Beaver Creek. "J'ai tout fait pour revenir au top mais je suis loin des victoires et des podiums", a déclaré le skieur de Morillon.
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R. Bonte
Publié le 05/12 à 14:20
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"Finir 50e ne l'intéresse pas"
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Forfait la semaine dernière pour les épreuves de Coupe du monde à Beaver Creek, son agent suisse, Ralph Krieger, avait indiqué que Dénériaz se penchait sur trois options possibles. "Il va prendre trois jours seul, isolé, pour faire plus que le point sur la suite de sa carrière. Il sera en contact avec ses parents, sa soeur, son amie. Le choix se fera entre une reprise à Val Gardena (mi-décembre), un break prolongé pour travailler, et la retraite", avait expliqué M. Krieger. "Je suis sur le bon chemin mais j'ai du pain sur la planche", avait déclaré Dénériaz avant le début de cette nouvelle saison.
A Lake Louise, il s'était classé 39e de la descente et 48e du Super-G. Il y a encore quelques jours lors d'un entraînement, Dénériaz a termine à plus de sept secondes du Suisse Didier Cuche. "Son moral est bas. Finir 50e ne l'intéresse pas. Quand tu prends 3 secondes en course et 7 secondes à l'entraînement, c'est dur. Au fond de lui, il sait qu'il a le potentiel pour gagner, mais il n'arrive pas à passer le cap", avait commenté Krieger.
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Réactions
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Gilles Brenier (directeur des équipes de France masculine, ski alpin): "Je rends hommage à Antoine. Il a beaucoup amené au ski français et à l'équipe de France. Il nous a amené des victoires, un savoir-faire en terme de ski et je l'en remercie fortement. Je suis un peu ému. C'est difficile, nous tournons une page. Antoine était quelqu'un avec qui j'avais beaucoup de rapports. Je le remercie. Nous respectons son choix et nous sommes de tout coeur avec lui. Nous lui devons beaucoup de bonheur. Il a eu des moments de difficultés vraiment profonds. La descente, c'est quelque chose de particulier. Il faut une grande maîtrise pour ne pas risquer la blessure. Sa décision est sage. C'était difficile pour lui mais aussi pour nous. Dans les risques, il ne faut pas aller trop loin. Il sera toujours le bienvenu avec nous. A Are (Suède), nous sommes passés près de quelque chose de vraiment grave. Je crois que quelque chose s'est passé à ce moment-là. Nous avons peut-être minimisé cette chute d'Are et après, cela a été difficile de revenir".
Yves Dimier (directeur national technique alpin): "Je félicite Antoine pour sa grande carrière. Il a beaucoup amené au ski et au sport de haut niveau en général. Il a beaucoup aidé le ski alpin. Antoine amènera encore beaucoup. Il va rester proche de l'encadrement et des petits jeunes qui l'attendaient en bas des pistes pour écouter ses conseils".
Alain Methiaz (président de la Fédération française de ski): "Cette annonce d'Antoine Dénériaz m'a inspiré beaucoup d'émotions. Il n'y a pas cinquante Antoine Dénériaz. Quand un garçon tel que lui décide d'arrêter sa carrière de haut niveau, c'est un moment émouvant. Au-delà du champion, il y a l'homme dont on connaît les valeurs et les qualités humaines. J'aimerais bien travailler avec lui dans les années qui viennent car il peut apporter beaucoup à la FFS, pas comme entraîneur mais il faut lui laisser le temps de faire son choix de vie. S'il a besoin de la FFS, nous serons à ses côtés. Nous sommes là pour aider les champions de cette qualité-là. Pendant la compétition et après la compétition, nous ne les oublions pas. Il fait partie des gens que nous aiderons au maximum. Imaginez l'impact qu'Antoine Dénériaz pourrait avoir auprès de jeunes descendeurs s'il venait quelques jours par an participer à un stage, par exemple ou s'il rejoint sur certaines grandes courses, les équipes de France ? Il y a à la fois le côté triste de perdre ce grand champion et cette partie à venir. Maintenant, la page est tournée. Cela a dû être une décision difficile à prendre pour lui, à la fois une déchirure d'arrêter la compétition mais aussi une délivrance, un soulagement, comme il l'a évoqué. Il nous appartient à nous, la FFS, de faire en sorte que tous les champions soient ici, au siège, chez eux".
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