Malgré l'enthousiasme critique, Opération Destruction, le nouveau volet de la série, ne semble pas avoir enflammé les charts. Dommage, car derrière le classicisme de la recette se cache un vrai bon jeu, auquel on pourra néanmoins reprocher d'être un peu trop lisse.
Donc tout le monde a probablement entendu parler de l'une des grosses déceptions de ces derniers charts américains, parus il y a quelques jours. Malgré des critiques enthousiastes, Opération Destruction, le dernier Ratchet & Clank, a connu un démarrage très modeste, 75.000 exemplaires en un peu moins de deux semaines, pas assez pour entrer dans le top 10. Le titre n'a pas fait beaucoup mieux chez les anglais en entrant à la 19ème place du classement hebdomadaire logiciel, largement derrière Call of Duty 4, FIFA 08, ou même Disney’s High School Musical : Sing It. Le jeu n'intéresserait-il pas tant que ça les possesseurs de Playstation 3 ? On avouera que notre propre copie du jeu, louée, a traîné deux semaines sur le tapis avant d'être enfin lancée, à la faveur d'un de ces dimanches après-midi un peu mous où personne ne veut décoller de chez soi et où la motivation est restée au lit. Bien nous en a pris ; effectivement, le nouveau Ratchet & Clank est très bon.
Opération Destruction est en fait l'un de ces jeux à propos desquels on pourrait à la fois tout et rien dire. Rien parce que la recette, archi-connue et quasiment identique à celle des autres volets de la série, se passe d'explications ou de détails : un mélange de plateforme et d'action, des bidules et des machins à collectionner, des marchands où dépenser ses bidules et ses machins, des armes à upgrader, etc. Tout parce que rarement cette recette est appliquée avec autant de savoir-faire et un tel souci de finition. Du verrouillage de cible au level design en passant par la gestion de caméra (même si celle-ci a parfois quelques ratés, on pinaille), tout semble avoir été pensé pour minimiser la frustration et autoriser un plaisir de jeu maximum. Le titre multiplie également les gadgets, les idées et les situations tout en parvenant à maintenir l'ensemble fluide et cohérent : quand il ne s'essaie pas au combat spatial, Ratchet défie la gravité sur les facettes d'un gigantesque cube bourré de pièges ou s'improvise gladiateur pour une poignée d'écrous, tandis que le fragile Clank s'offre lui aussi quelques aventures, différentes de celles de son ami en peluche. Enfin, un épisode de la série ne serait rien sans un arsenal fantaisiste et, à ce sujet, Opération Destruction ne déçoit pas, en partie grâce à la présence d'un système d'upgrade des armes à la profondeur surprenante.
On l'aura compris : le dernier Ratchet & Clank est un jeu de qualité. Il lui manque cependant le petit ingrédient qui le ferait sortir du lot et rendrait l'expérience réellement mémorable : la folie d'un Psychonauts, par exemple, ou, tout simplement, un peu plus d'ambition. A côté des Mass Effect, des Assassin's Creed, des Rock Band ou des Super Mario Galaxy, tous des titres se proposant d'apporter quelque chose de neuf au médium, Opération Destruction fait presque figure de jeu d'artisan, pour reprendre une idée lancée il y a plus d'un an par Frédéric Raynal, le créateur d'Alone in the Dark et de Little Big Adventure : ignorant des aspects de la création de jeu considérés comme accessoires par certains (scénario, mise en scène, création d'émotion, gameplay comme langage et moyen d'expression, etc.), le titre d'Insomniac n'ambitionne ici qu'une recherche absolue de fun. Un point de vue tout à fait valable pour un jeu au final très attachant, dont le seul vrai défaut est d'être un peu trop lisse.
Opération Destruction est en fait l'un de ces jeux à propos desquels on pourrait à la fois tout et rien dire. Rien parce que la recette, archi-connue et quasiment identique à celle des autres volets de la série, se passe d'explications ou de détails : un mélange de plateforme et d'action, des bidules et des machins à collectionner, des marchands où dépenser ses bidules et ses machins, des armes à upgrader, etc. Tout parce que rarement cette recette est appliquée avec autant de savoir-faire et un tel souci de finition. Du verrouillage de cible au level design en passant par la gestion de caméra (même si celle-ci a parfois quelques ratés, on pinaille), tout semble avoir été pensé pour minimiser la frustration et autoriser un plaisir de jeu maximum. Le titre multiplie également les gadgets, les idées et les situations tout en parvenant à maintenir l'ensemble fluide et cohérent : quand il ne s'essaie pas au combat spatial, Ratchet défie la gravité sur les facettes d'un gigantesque cube bourré de pièges ou s'improvise gladiateur pour une poignée d'écrous, tandis que le fragile Clank s'offre lui aussi quelques aventures, différentes de celles de son ami en peluche. Enfin, un épisode de la série ne serait rien sans un arsenal fantaisiste et, à ce sujet, Opération Destruction ne déçoit pas, en partie grâce à la présence d'un système d'upgrade des armes à la profondeur surprenante.
On l'aura compris : le dernier Ratchet & Clank est un jeu de qualité. Il lui manque cependant le petit ingrédient qui le ferait sortir du lot et rendrait l'expérience réellement mémorable : la folie d'un Psychonauts, par exemple, ou, tout simplement, un peu plus d'ambition. A côté des Mass Effect, des Assassin's Creed, des Rock Band ou des Super Mario Galaxy, tous des titres se proposant d'apporter quelque chose de neuf au médium, Opération Destruction fait presque figure de jeu d'artisan, pour reprendre une idée lancée il y a plus d'un an par Frédéric Raynal, le créateur d'Alone in the Dark et de Little Big Adventure : ignorant des aspects de la création de jeu considérés comme accessoires par certains (scénario, mise en scène, création d'émotion, gameplay comme langage et moyen d'expression, etc.), le titre d'Insomniac n'ambitionne ici qu'une recherche absolue de fun. Un point de vue tout à fait valable pour un jeu au final très attachant, dont le seul vrai défaut est d'être un peu trop lisse.
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