Entends-tu… chante Tina Arena. Elle ne parle pas de la rumeur, des bruits de paddocks, du bla-bla vain de la F1, des attaques perfides ou de mauvaises foi de ce sympathique petit cirque (ça vaut aussi pour les journalistes), mais de problèmes autrement plus cruciaux qui menace notre planète. Bien loin donc sde ce sport magnifique qu’est celui qui nous réunit ici. Bref, aujourd’hui je me suis offert une belle récréation en assistant aux essais de Loeb au volant d’une Renault F1. Bon, soyons clair, notre quadruple champion du monde des rallyes est tout simplement un extra-terrestre, le genre de type qui s’adapte à une vitesse folle (c’est le cas de le dire) à tout ce qu’il essaye et surtout qui comporte un volant et des roues. Après 20 tours (12 puis 8), Sébastien Loeb a terminé sa journée sur un temps de 1’05’’547 établi au deuxième tour de sa seconde série, les muscles de son cou ayant crié au secours ensuite. Le temps de référence établi après deux séries et sept tours par Heikki Kovalainen était de 1’04’’552, ce qui nous fait moins d’une seconde n’est-ce pas. Loeb, humblement, relativise : « Même si je sais où gagner un peu de temps, il faut reconnaître que je connaissais cette piste pour l’avoir découverte sur un proto dont le pilotage se rapproche de celui d’une F1. Et puis, avec de tels dégagements on est en confiance. » En gros, Loeb se demande s’il serait capable d’aller aussi vite sur des pistes plus significatives. Sans doute, mais avec un peu plus de temps et une meilleure connaissance de la voiture. Mais sa démonstration est déjà très convaincante. Dommage qu’il soit déjà atteint par la limite d’âge pour la F1. Sordo qui découvrait tout (la F1, le circuit) s’est contenté d’un 1’07’’062.
Kovalainen, qui reconnaît avoir toujours été attiré par le rallye n’a pas été ridicule au volant de la Citroën C4, loin de là, terminant sa petite série de passages à quelques centièmes des titulaires de l’équipe Citroën. La glisse ne lui fait pas peur manifestement. Et puis Heikki très sympa et décontracté a trouvé un formidable surnom au champion français : Loebinen. Pas mal non ?
Sinon, demain jeudi à 14H00, Renault passe devant les juges de la FIA. Je ne vois pas comment l’équipe français pourrait échapper à une sanction. Même si dans l’affaire McLaren, il est clair et établi que Mosley voulait se payer Ron Dennis et que Briatore n’est pas tout à fait dans la même position.
Patience donc.
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