Sur la route, les grèves se suivent et ne se ressemblent pas. Autant les Verts désapprouvaient les mouvements orchestrés par les patrons, autant ils soutiennent les revendications des chauffeurs routiers. A nos yeux, il ne saurait être question de revenir sur les droits sociaux. Il est irresponsable par exemple, quand on connaît la pénibilité du métier de routier, de réduire le droit au repos compensateur comme le proposent les patrons. Par ailleurs, et d’une manière générale, Les Verts refusent de voir légaliser des normes de temps de travail supérieures au code du travail.

Jean-Claude Gayssot doit davantage entendre la voix des organisations syndicales que celle des intérêts patronaux. Il faut en finir avec le dumping social érigé en règle d’une profession ou la concurrence est prise comme prétexte pour favoriser la dérégulation. Les routiers ont raison de refuser cet état de fait car la course au profit et les cadences infernales tuent.

Enfin, améliorer les conditions de travail des routiers et la sécurité, c’est aussi supprimer les distorsions de concurrence qui défavorisent d’autres modes de transport des marchandises par rail, voie fluviale ou maritime.

Stéphane POCRAIN Porte-Parole National des Verts