Les sociétés savantes et associations scientifiques |
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Sciences & Avenir juin 1993 |
Sociétés savantes, associations de spécialistes, groupes de réflexion... En France
plusieurs milliers d'associations participent à la diffusion de la connaissance
scientifique. Si elles n'ont aucun rôle officiel, les revues qu'elles éditent, les
colloques qu'elles organisent, ont une influence certaine sur la vie scientifique. Ces
sociétés sont cependant beaucoup plus faibles en France que dans les autres pays
occidentaux et cela constitue un sérieux handicap pour notre recherche.
Académie des Sciences et des Belles Lettres, Société Française de Physique,
Association pour la Sauvegarde du Vieux Paris..... Les sociétés savantes, bien que très
discrètes, sont omniprésentes dans la vie quotidienne. Il n'existe pourtant aucun état
des lieux précis de ce phénomène associatif1.
Certaines, comme la Société Française de Physique, regroupent des spécialistes qui organisent des colloques, jouent un rôle d'expert auprès des autorités politiques et défendent les intérêts de leur discipline. D'autres rassemblent uniquement des amateurs éclairés publiant une petite revue régionale ou militant par exemple pour la défense de la langue alsacienne. De nombreuses associations parareligieuses, comme la Nouvelle Acropole se réclament également d'un courant scientifique, Certaines sociétés secrètes à la poursuite d'une improbable pierre philosophale vont même jusqu'à mener des programmes de recherche. Mircea Eliade a montré dans son ouvrage "Alchimistes et forgerons" (1956), à quel point la chimie moderne trouvait naissance dans l'alchimie. De Newton à Faraday, on connaît d'autre part le nombre d'hommes de science appartenant à l'ordre des Roses Croix.
Défendre l'enseignement de la physique dans les collèges, effectuer des fouilles archéologiques, mettre en valeur les coutumes locales.... Les sociétés savantes ont pour objectif de promouvoir la recherche et diffuser l'information scientifique. Le même terme de Société savante désigne à la fois les associations d'amateurs et de spécialistes. On les distinguera des associations scientifiques tournées vers les activités de vulgarisation, des groupements professionnels qui offrent des services à leurs adhérents et des syndicats au rôle revendicatif.
Les associations grand-public
Les sociétés savantes traditionnelles:
1600 sociétés savantes d'amateurs rassemblent 40 000 personnes à travers la France. Seules 10% d'entre elles concernent les sciences exactes, les plus nombreuses sont dédiées à l'archéologie ou à l'histoire locale.
Selon une récente étude du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques un tiers seulement de ces sociétés sont vraiment actives : publication d'une revue, organisation d'un colloque, entretien d'un musée...Les autres n'ont d'existence qu'administrative. En effet si les sociétés savantes souffrent à juste titre d'une image désuète (groupes de notables ayant pour la plupart dépassé la cinquantaine, manque de rigueur scientifique....) elles n'en jouent pas moins un rôle important de tissu social, participant à la préservation des coutumes locales ou aux fouilles archéologiques.
Au grand regret de Martine François, directrice du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques du ministère de l'Education, les sociétés spécialisées dans les sciences exactes ont de plus en plus tendance à fonctionner comme des associations de professionnelles, délaissant leurs buts pédagogiques pour se consacrer à des travaux réservés aux initiés.
Certaines associations comme Anaïs, l'Union rationaliste ou le MURS (Mouvement pour la
Responsabilité des Scientifiques) sont davantage des mouvements de pensée, militant pour
une cause précise. Ainsi l'Union Rationaliste lutte-t-elle contre ce qu'elle considère
comme l'influence néfaste des parasciences.
On trouve également quelques fondations qui ont pour vocation d'aider financièrement les
meilleurs chercheurs en attribuant des prix chaque année. La Fondation Nobel qui attribue
les prix du même nom est la plus connue, mais il en existe des dizaines en France :,
Fondation Fyssen, fondation Louis De Breuil... Certaines ont vu le jour grâce au Legs
d'un particulier, d'autre comme la Fondation Bosch sont mise en place par les entreprises.
Elles ont un rôle beaucoup plus effacé que les fondations Anglo-saxonnes ou Allemandes. Une part très importante des budgets de recherche proviennent en Allemagne et dans les pays Anglo-saxons de fondations créées par des industriels comme Rockfeller ou Bosch .
Les associations de vulgarisation:
Pour remédier au manque d'ouverture sur le grand public des sociétés savantes de très nombreuses associations ont été créés partout en France ces 10 dernières années. C'est en Rhône Alpes et dans le sud est de la France qu'elles sont le plus dynamiques. On en recense 1600, coordonnées par l'Amcsti (Association des Musées et Centres pour le Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle). Beaucoup d'entre elles comme "Les Petits Débrouillards" travaillent à l'initiation des jeunes à la culture scientifique. Parmi leurs activités citons les stages de terrain, rencontres avec des chercheurs, lancement de micro-fusées dans l'espace ou le tout nouveau mensuel "Boum ta science".
Selon Marie Noëlle Favier, responsable de la Diffusion de l'Information Scientifique au ministère de la recherche leur développement est encouragé par les pouvoirs publics : la direction de l'Information Scientifique et Technique du ministère de la Recherche leur verse chaque année quelques 30 millions de francs de subvention, c'est à dire un quart des financements qu'elles reçoivent, le reste provenant en grande partie des collectivités territoriales.
L'astronomie, une science à la mode:
Parmi les sciences exactes l'astronomie est assurément avec la géologie la discipline
qui attire le plus les amateurs. Comète de Haley, sondes Voyager, charisme d'Hubert
Reeves. Autant d'événements qui expliquent l'engouement actuel pour l'astronomie. On
trouve ainsi en France plus de 600 clubs réunis à travers des associations régionales.
Les deux plus importantes sont l'Association Française d'Astronomie et la Société
Astronomique de France .
La plupart des clubs ne réunissent pas plus de 10 à 20 membres, principalement lycéens et des étudiants. Leur principale activité est d'organiser des nuits d'observation, mais ils font également de plus en plus de sensibilisation du grand public, ce qui est, soit dit en passant, un bon moyen de recueillir des subventions municipales.
Tout comme dans l'archéologie et la géologie, les amateurs apportent un sérieux coup de main aux professionnels. Bénéficiant d'appareils de plus en plus perfectionnés pour un prix modique, la qualité de leurs observations se rapproche toujours davantage de celle des professionnels. Ils les épaulent activement en établissant pour eux, nuit après nuit, un relevé précis de l'état du ciel : un travail colossal que les chercheurs n'auraient jamais le temps d'assumer. Un réseau de bénévoles assure ainsi le suivi des étoiles variables, ces étoiles en pleine activité qui donnent parfois naissance à des supernova. Ils retransmettent les relevés de leurs observations au Géospace d'Aniane2 qui se charge de les analyser. C'est ainsi que de nombreuses comètes ont été découvertes par des amateurs.
LES ASSOCIATIONS DE PROFESSIONNELS:
L'Académie des Sciences:
Créé par Napoléon l'Institut de France fédère l'ensemble des Académies Parisiennes. l'Académie Française et son jumeau l'Académie des Sciences sont sans conteste, les sociétés savantes les plus connues et les plus influentes de France. Au cours de l'année 1992 elle est notamment intervenue à propos de l'enseignement des disciplines scientifiques et de la bio-éthique, deux de ses domaines de prédilection. Longtemps accusée d'imobilisme, elle est actuellement en pleine phase de renouvellement et intervient de plus en plus dans les choix politiques.
Elle tient une séance publique hebdomadaire à thème et décerne une douzaine de grand prix pour récompenser les meilleures recherches. Elle publie par ailleurs le trimestriel "La vie des Sciences" et ses célèbres "Compte-rendus" qui informent des progrès réalisés dans toutes les disciplines scientifiques (trois séries bimensuelles).
L' Académie est composée de 129 heureux élus, pour la plupart d'un âge respectable, la moyenne oscillant autour de 70 ans : Le doyen de l'assemblée, René Wurmser, spécialiste de biologie moléculaire, a 103 ans tandis que son benjamin, le mathématicien Jean Michel Bismuth, souffle ses quarante-cinq bougies.
L'Académie est décriée par de nombreux scientifiques en raison de son mode de recrutement par cooptation. Ce sont toujours les amis des amis qui sont élus et certaines disciplines sont ainsi surreprésentées : les représentants de la physique atomiques et moléculaires sont tous trois issus du même laboratoire de l'Ecole Normale Supérieure. Y entrer reste cependant toujours un honneur apprécié et l'Académie reste un vivier de talent : Georges Charpark et Pierre Gilles De Gennes en faisaient partis bien avant de recevoir le prix Nobel.
Les sociétés de spécialistes et la diffusion de l'information scientifique
Si l'Académie des Sciences a une vocation interdisciplinaire, on trouve également des
associations de spécialistes dans chaque discipline. Toute corporation professionnelle
possède ses propres associations. Outre la défense des intérêts catégoriels, elles
sont un lieu d'information et de services pour leurs adhérents.
Rôle particuliérment important dans le milieu de la recherche: plus qu'ailleurs, la science s'enrichit de l'échange d'information et des collaborations entre chercheurs de différents organismes et de diverses disciplines. Les réunions de sociétés sont le seul moment où des spécialistes disséminés aux quatre coins de la France, peuvent partager entre eux leur savoir.
Selon Jean Pierre Bourguignon, auteur d'une récente enquête sur ces sociétés et ancien président de la Société Mathématique de France, la science "tire une grande partie de son efficacité de la multitude de statuts, de règles et de fonctionnements de ces acteurs."Grâce à leur structure informelle elles peuvent réagir plus promptement que les pouvoirs publics aux nouvelles situations.
Le tout récent "Guide des sources d'information scientifique et technique" en recense 70 menant des activités publiques : colloque, revue... La plupart des associations organisent des colloques annuels et publient une ou plusieurs revues, chacune ayant une fonction spécifique : informer sur la vie de la discipline, présenter des monographies, des résumés de la littérature mondiale, des sélections d'articles. Beaucoup d'entre elles décernent des prix, souvent en collaboration avec des groupes industriels : prix Atochem décerné par la Société Française de Chimie, prix IBM de la Société Française de Physique.
Les associations d'ingénieurs et de science appliquée si elles n'ont pas la même aura scientifique sont cependant les plus dynamiques; proches des milieux industriels, elles bénéficient de leur manne financière. En retour elles apportent aux entreprises formation et expertise. Les chercheurs chevronnés adhérent souvent à plusieurs associations à la fois. Ils y trouvent prestige scientifique, convivialité, ouverture sur l'étranger et de multiples informations informelles sur la vie de leur discipline.
Outre leur aspect convivial, les sociétés de spécialistes ont également une dimension stratégique. Pierre Bourdieu montre bien dans "Homo Academicus" le rôle qu'elles jouent dans la lutte pour le pouvoir scientifique, le contrôle des différents réseaux et les prises de décision. Il est d'ailleurs de notoriété publique que les postes clefs, qu'il s'agisse du Comité National d'Evaluation ou de la direction des associations, sont accaparés par les mêmes personnes.
Si elles ne jouent aucun rôle officiel et direct dans l'orientation des politiques de recherche, les sociétés savantes ont une influence certaine sur la vie scientifique : C'est ainsi que la carrière d'un enseignant dépend en grande partie des publications qu'il obtient dans les revues à comité de lectur, dont beaucoup appartiennent justement à des sociétés savantes.
Celles-ci luttent également pour défendre leur discipline et se protéger des technocrates. Au mois d'Avril dernier, Jean Michel Quenardel, président de l'Union Française des Géologues, a poussé un cri d'alarme dans le quotidien "Libération" sur le risque d'extinction de sa discipline, un seul enseignant ayant été recrutés ces deux dernières années.
Les sociétés savantes les plus faibles du monde occidental:
Les sociétés savantes sont de façon générale beaucoup moins développées dans les pays méditerranéens à cause d'une moindre tradition associative et une moins longue tradition scientifique.
Toutefois les sociétés savantes Françaises arrivent bonne dernières parmi celles des pays occidentaux. Autrefois très puissantes, elles sont sur le déclin depuis la première guerre mondiale. Déclin qui s'est amplifié ces 30 dernières années avec le renforcement de la compétition internationale. Selon le professeur Mathey , directeur du "Bulletin de Physique" nos sociétés savantes se sont fossilisées et sont incapables de s'adapter à la recherche telle qu'elle se pratique aujourd'hui. Les seuls domaines ou les sociétés savantes Françaises bénéficient encore d'une audience internationale sont les mathématiques et la géologie, disciplines où la France a le leadership mondial. La Société française de Physique a également entrepris un large effort de renouvellement en s'ouvrant davantage aux milieux industriels et aux jeunes chercheurs. Sa revue "Le Journal de Physique", compte d'ailleurs selon Jeannes Berger, directrice des Editions de physique3 parmi les 3 grandes revues internationales.
La faiblesse des sociétés Françaises tient en particulier au rôle des pouvoirs publics et notamment du CNRS. Ceux-ci assument en France la plupart des fonctions qui sont ailleurs les prérogatives des sociétés savantes : organisation de nombreux colloques par le ministère de la Recherche, édition de revues par le CNRS.... Cette situation est aggravée, comme le souligne Jean Pierre Bourguignon dans son enquête par un trop grand cloisonnement entre organismes publics et associations de spécialistes.
Pour beaucoup de leurs responsables4, les sociétés savantes doivent garder une certaine neutralité et se limiter à fournir leur expertise sans intervenir dans les choix politiques. Si elles outrepassaient ce rôle, expliquent-ils, elles entreraient en concurrence avec les pouvoirs publics. Pour d'autres au contraire cette timidité est la raison de la désaffection dont elles sont victimes. Les jeunes chercheurs y adhérent très peu, parce qu'ils les considèrent comme un club réservé aux chercheurs bien installés dans leur carrière.
C'est aux Etats Unis en Angleterre en Allemagne et en Angleterre qu'on trouve les sociétés savantes les plus puissantes. Les associations américaines, véritables organisations de combat, sont regroupées au sein de plusieurs fédérations géantes qui comptent toutes plus de 100 000 membres. Elles mènent des actions de lobbying, interviennent dans les débats politiques et jouent un rôle très important dans l'organisation du marché de l'emploi. Il existe également une fédération des sociétés de spécialistes, l'American Association for the Avancement of Science. Forte de 150 000 membres et confédérant 283 sociétés savantes étrangères, elle édite la revue "Science", une des principales revues mondiales avec 700 000 exemplaires diffusés chaque mois. Il existe bien une filiale française, qui en édite la version francophone, mais, selon le professeur Jean Pierre Bourguignon, elle n'a pas du tout le rôle fédérateur de son homologue américaine.
Aux Etats Unis la définition du contenu des enseignements et l'attribution des diplômes est de leur ressort alors qu'en France les décisions sont prises par les politiques. Selon Solange Dupont, responsable administratif de la Société Française de Physique, adhérer à la société de chimie est même une obligation pour embrasser la carrière scientifique, tout comme il faut adhérer à la CGT pour être ouvrier du livre. Les quelques 10% de chercheurs Français qui font partis d'une société savante ont avant tout le sentiment d'appartenir à leur université alors qu'aux Etats Unis il est du meilleur effet d'avoir une carte de visite au nom de sa société.
Là ou la société de chimie de Grande Bretagne compte
plus de 30 000 membres, son équivalent français aligne à peine 4500 membres. Cette
puissance anglo-saxonne contraste fortement avec l'éparpillement des sociétés
françaises, chacune correspondant à une sousdiscipline ne rassemblant parfois que
quelques dizaines de spécialistes.
D'après l'enquête de Jean Pierre Bourguignon, on recense ainsi jusqu'à 15 sociétés en
mécanique5 et 13 en biologie, sans qu'aucune n'atteigne la taille suffisante pour pouvoir
prétendre jouer un véritable rôle. Principale raison de cet émiettement : les enjeux
de pouvoir et les conflits de chapelle qui empêchent l'émergence de fédérations
nationales et à fortiori Européennes. Rare exception à la règle, la Société
Européenne de Physique qui fête cette année son 25éme anniversaire ou la toute
nouvelle Société Européenne de Mathématique.
La faiblesse des sociétés Françaises a d'indéniables répercussions négatives sur la diffusion de sa recherche. Un rapport de l'Académie des Sciences constatait déjà en 1984 que cette pauvreté entraînait ainsi une dégradation inquiétante de nos revues. A tel point que les chercheurs français ne veulent plus y publier, leur préférant les revues Américaines. Et ce n'est pas uniquement à cause de l'hégémonie de la langue anglaise : selon le professeur Mathey le "Bulletin de la Société de Chimie" est moins bien considérée que son homologue Croate.
Trois siècles de sociétés savantes:
Au cours du 17éme et 18éme siècle sur le modèle des salons littéraires de très
nombreuses Académies se créent partout en France et en Europe. La plupart sont toujours
en activité. Selon Daniel Roche, directeur de l' Institut d'Histoire Moderne et
Contemporaine celles-ci représentent la première tentative de diffusion des
connaissances scientifiques et ont eu un grand impact dans le développement de la vie
scientifique Française.
De volonté encyclopédique, elles rassemblent des spécialistes de toutes les disciplines, aussi bien des humanités que des sciences naturelles. Elles sont vivement encouragées par le pouvoir monarchique, à la recherche d'experts pour le conseiller.
Trop proches de l'ancien régime, elles seront dissoutes sous la révolution Française, avant d'être de nouveau autorisées par Napoléon premier. Mais il faudra attendre le milieu du 19éme et la révolution industrielle pour que ces sociétés se fédèrent et deviennent un mouvement national. Leur premier congrès aura lieu en 1833 à Caen.
A la fin du 19éme siècle avec l'avénement de la science moderne se développera un second type de sociétés savantes réunissant exclusivement des professionnels. Première du genre, la Société des Ingénieurs et Scientifiques de France voit le jour en 1848. Elle compte parmi ses présidents le réalisateur de la première ligne de chemin de fer ainsi que Gustave Eiffel. La Société Française de Physique, première société spécialisé sera elle créée dans les années 70. Elles joueront alors un rôle d'autant plus important que les pouvoirs publics n'avaient pas encore de véritables politiques de la recherche.
Quelques associations parmi d'autres:
Les associations
à destination du grand public
Association Niçoise Animation Information Scientifique (Anaïs) :
78 route Saint Pierre de Féric Nice 06000 93868793
Sous l'impulsion de Levy Leblond Publie la revue de réflexion sur la science
"Alliage"
Association Chercheur toujours
Hôpital Paul Brousse
14 av Paul Vaillant Couturier 94800 Villejuif 46770000
Des chercheurs retraités se sont regroupés pour organiser des cycles de conférence,
apporter une assistance technique aux pays du tiers-monde.
Association Française d'Astronomie
17 rue E. Deutsch de la Meurthe Paris 14 45898144
Publie depuis 1951 le mensuel Ciel et Espace diffusé en kiosque à 60 000 exemplaires. Apporte son soutien logistique aux clubs locaux d'astronomie. L'association a ouvert en octobre dernier le 36.15 Big Bang : actualité , éphémérides, adresses des clubs.... Organise chaque année la Nuit des étoiles Filantes , une manifestation à laquelle participent plus de 170 clubs locaux et de nombreux média, tels France inter.....
MURS (Mouvement Universel pour la Responsabilité des
Scientifiques)
127 bl Saint Michel 43264398
Cette association Présidée par le prix Nobel Jean Dausset, se propose de sensibiliser le
grand public et notamment les jeunes générations aux grands défis scientifiques de
notre époque : Révolution génétique, informatique, neurosciences... Pour ce faire,
elle organise des conférences à la Sorbonne et publie "les Cahiers du Murs".
Union Rationaliste
14 rue de l'Ecole Polytechnique Paris 5 46330350
Présidée par Evry Schatzman, auteur du livre "La Science Menacée"(1990
Editions Odile Jacob) cette association lutte contre toutes les tendances irrationnelles
que sécrète la société moderne: parapsychologie...Publie la revue trimestrielle
"Raison Présente" ainsi que les cahiers rationalistes
Les sociétés de spécialistes:
AFCET Association Française des Sciences et
Technologies de l'Information et des Systèmes
156 Bd Pèreire Paris 17 47662419
Sous ce nom barbare se cache la principale société d'informaticiens de France. Elle
organise notamment le SICOB, le plus grand salon français consacré à l'informatique.
Elle publie par ailleurs 7 revues dont le bimestriel "Technique et science
informatiques"
ANRT Association nationale de la Recherche Technique101
av R Poincaré Paris 16 45017227
Elle se veut un club d'échange entre les industriels et les milieux de la recherche et
gère notamment les contrats CIFRE pour étudiants de troisième cycle cofinancés par
l'Etat et des entreprises. Elle publie la "Lettre Européenne du progrès
Technique" revue mensuelle de management de la technologie.
Société Française de Chimie :
250 rue Saint Jacques Paris 75005 4352078
Publie six revues dont le "Bulletin de la Société Chimique"
Société des Electriciens et Electroniciens
48 rue procession Paris 75015 45670770
Fédère 11 groupes régionaux et publie quatre revues dont "La revue Générale de
l'électricité" et "L'onde électrique". Joue également un rôle de
formation, de veille scientifique et de conseil auprès des entreprises.
Société Française de biochimie et Biologie
Moléculaire :
Centre universitaire Pharmaceutique Laboratoire de biochimie 5 rue J.B. Clément 92296
Chatenay Malabry 46831731
Publie 2 revues dont le trimestriel "Regard sur la biochimie"
Société Française de Physique
33 rue Croulebarbe Paris 75013 47073298
Publie le mensuel "Journal de physique" le bulletin "Phys Info" et un
annuaire semestriel. Distribue une dizaine de prix organise "le salon de la
physique" Possède un centre de documentation.
Société Géologique de France
77 rue Claude Bernard Paris 75005 43317735
Possède une bibliothèque d'accès libre organise tous les deux ans les réunions
"Sciences terre" et publie deux revues dont le bimestriel "Bulletin de la
SGF".
Société Mathématique de France : 40848054
Ecole Normale Supérieure
1 rue Maurice Arnoux 92120 Montrouge
Possède à Marseille un Centre International de Rencontre et publie quatre revues dont
les mensuels "Officiel des mathématiques" et "Astérique"
Association Universitaire de Mécanique
Michel Lebauché LEMTA 2 Av de la forêt de Haye 54516 Vandoeuvre-les-Nancy
Publie un bulletin d'information "La lettre de l'AUM"
Les fédérations:
Association Nationale Sciences Techniques Jeunesse
17 av Gambetta 91130 Ris Orangis 69067603
Organise une série de stages d'initiation scientifique pour les enfants de 13 à 18 ans :
lancement de micro-fusées, observation astronomique au coeur d'un parc naturel
Comité des Travaux Historiques et Scientifiques:
1 rue d'Ulm Paris 75005
Le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques a été créé en 1831 pour fédérer l'ensemble des sociétés savantes de France. Rattaché au ministère de l'Education Nationale, il organise chaque année un colloque des sociétés savantes et publie une série d'ouvrages historiques. Il organise par ailleurs chaque année un colloque qui rassemble plus d'une centaine de sociétés savantes de toute la France. Le prochain aura lieu à Pau en octobre 1993.
Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France :
7 rue Lamennais Paris 75008 44136688
Fédération la plus nombreuse et la plus ancienne de France. Elle regroupe une
quarantaine d'associations de chercheurs de l'industrie ainsi qu'une centaine
d'associations d'anciens élèves : au total plus de 50 000 membres.
Association des Musées et Centres pour le
Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle
14 Bl Poissonniére Paris 9 48243684
Regroupe environ 400 institutions dont une bonne moitié d'Associations de vulgarisation.
Fédération Française des sociétés de Sciences
Naturelles
57 rue Cuvier Paris 75005 40793430
Edite des ouvrages et recueils sur la faune et la flore.
Bibliographie
Pour en savoir plus:
La revue "Société Contemporaine" (Des
éditions l'Harmattan) consacre régulièrement des articles aux groupes et réseaux
professionnels Son N°6 était consacré au Ingénieurs
BOURDIEU Pierre : Homo Academicus Les éditions de Minuit 1984
*Actes du 100éme congrès national des sociétés savantes : Histoire des sociétés
savantes CTHS 1976 *Entretien avec les responsables de la société Française de Physique
La Recherche N°224 septembre 1990
* François Chaline Un siècle de sociétés savantes livre à paraître en octobre 1993
aux éditions du CTHS
Les sociétés savantes et l'archéologie Edition du CNRS 1986
Science Contact Guide des sources d'information scientifique et technique Edition du CFPJ
1993
Une banque de données des associations scientifiques et techniques accessible par minitel
(36.15 MRT) vient d'être mise place par le ministère de la Recherche à la fin du mois
d'avril.
NOTES DE BAS DE PAGE
1, hormis quelques livres historiques CF bibliographie
2situé dans le Sud ouest de la France cet organisme
spécialisé en astronomie assure l'interface entre chercheurs et grand public
3 maison d'édition créée par la Société Française de Physique pour commercialiser
plus aisément ses publications
4 ce qu'expliqent en détail les responsables de la Société Française de Physique dans
la revue "La Recherche" N° 224 Septembre 90
5Mécanique des matériaux, Métallurgie, mécanique des sols, génie Farasismique,
matériaux composites, rhéologie, tribologie....