§ Le président du Mouvement démocrate a saisi l'occasion de la convention municipale de son parti, dimanche, pour lancer une nouvelle charge contre le chef de l'Etat. Mais il a refusé l'idée de faire du scrutin municipal un enjeu national. § François Bayrou ne baisse pas le ton contre Nicolas Sarkozy. Le président du Mouvement démocrate a saisi l'occasion de la convention municipale de son parti, dimanche 10 février, pour lancer une nouvelle charge contre le président de la République. "De tout cela, de cet immense dérapage, notre pays risque de sortir traumatisé", a-t-il dit, évoquant "tant d'espoirs déraisonnables, tant de fascination et au bout du compte, tant de désillusions". (1)Affaire Martinon : "tout ça, c'est piteux pour la France" Le président du Mouvement démocrate a évoqué le coup de de théâtre autour de la candidature à la mairie de Neuilly-sur-Seine de David Martinon, porte-parole de l'Elysée, mis en difficulté par ses colistiers, dont Jean Sarkozy. Le leader centriste a dénoncé "la cour, dans l'acception la plus monarchique et ancien régime de ce terme", "le perpétuel concours de servilité", "les grâces et les disgrâces des favoris, il paraît qu'il y en a une qui est en cours". Devant la presse, M. Bayrou a été encore plus explicite. "Tout ça, c'est piteux pour la France, ça donne envie de pleurer", s'est-il exclamé. Il a dénoncé "le fait que ces histoires politiques se transforment perpétuellement en histoires de famille". "On ne transmet pas le pouvoir en démocratie par primogéniture mâle", a-t-il protesté. (AFP) (2)(-) fermer M. Bayrou a donné rendez-vous à ses partisans pour "la reconstruction d'un projet national". "Quand viendra le temps et l'urgence d'une telle reconstruction, il faudra que se rapprochent et se rassemblent les grandes familles qui ont fait la République", a-t-il dit, évoquant une alliance entre "les forces de gauche, des forces du centre démocratique et la partie la plus consciente de la droite républicaine". NOUVELLE GÉNÉRATION Mais il a refusé l'idée de faire du scrutin municipal un enjeu national : "pour nous, les élections municipales sont des élections municipales, les élections locales sont des élections locales", a-t-il martelé. Le MoDem a adopté des stratégies différentes selon les villes, soutenant parfois l'UMP, comme à Bordeaux, parfois le PS, comme à Dijon ou Grenoble, ou encourageant des listes autonomes, comme à Paris. Mais il ne peut espérer conquérir que quelques villes seul : Pau, où M. Bayrou est candidat, Aix-en-Provence avec François-Xavier de Peretti ou Saint Etienne avec l'ancien député Gilles Artigues. Mais le président du MoDem espère surtout constituer un réseau d'élus municipaux issus de la nouvelle génération qui a rejoint l'ex-UDF dans la foulée de l'élection présidentielle. Des nouveaux militants, plus attachés à l'autonomie du mouvement, qui peinent parfois à s'entendre avec les anciens élus UDF, habitués à une alliance quasi-automatique avec la droite. François Bayrou n'a pas exclu de nouvelles défections à court terme. "Le PS et nous allons être sollicités pour aller dans une nouvelle vague de recomposition gouvernementale, et une nouvelle fois la faiblesse humaine se trouvera récompensée", a-t-il prédit sans citer de nom. Le trésorier du parti, Michel Mercier, qui vient de démissionner de la tête du MoDem du Rhône pour marquer son désaccord avec une liste autonome à Lyon, est régulièrement cité comme possible futur ministre, si un remaniement avait lieu après les municipales. (EMBED) (3)Discours de François Bayrou envoyé par (4)mouvement democrate § Reconnaissant ne "pas avoir encore les vrais chiffres" du budget de ce plan annoncé vendredi par M. Sarkozy, Mme Amara s'est dite "hypercontente, très sereine". "Cela va au-delà de mes espérances", a-t-elle ajouté. § Invitée sur Canal +, dimanche 10 février, la secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, Fadela Amara, s'est félicitée des annonces de Nicolas Sarkozy pour les banlieues, malgré les critiques formulées par les associations sur le manque de moyens. "Je crois profondément que le président de la République a une détermination et une volonté à faire que ça change, que ça bouge en France. Je souhaite que tout le monde accompagne cela", a déclaré l'ancienne présidente de Ni Putes Ni Soumises. Reconnaissant ne "pas avoir encore les vrais chiffres" du budget de ce plan annoncé vendredi par M. Sarkozy, Mme Amara s'est dite "hypercontente, très sereine". "Cela va au-delà de mes espérances", a-t-elle ajouté. POLICIERS SUPPLÉMENTAIRES Elle a défendu une "culture du résultat" dans les quartiers : "Il faut changer de méthode, il faut changer de philosophie.Moi je suis auvergnate. Donc, un euro investi dans un quartier je veux savoir où ça part et quel est l'impact, surtout". Priée de dire si l'annonce par le président de la République du déploiement de 4 000 policiers supplémentaires dans les quartiers difficiles correspondait à un retour au "tout répressif", elle a répondu : "Non, non, c'est trop facile, ça. Moi, je suis pour le droit à la sécurité pour tous. Et dans les cités, c'est une des premières priorités. A part l'emploi des jeunes, c'est la deuxième priorité. Il faut la présence de la police dans nos quartiers". Interrogée sur ses propos tenus en janvier où elle affirmait qu'elle ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy s'il se représentait en 2012, Mme Amara a répondu : "C'est difficile, avec ce que j'ai entendu sur le plan banlieues... C'est un peu compliqué". Revenant sur la polémique qu'elle avait suscitée, Fadela Amara a ajouté : "J'ai regretté tout ce qui s'est passé, c'est du passé, maintenant ça va". § Les colistiers de M. Martinon et le fils cadet du président de la République ont annoncé, dimanche, qu'ils faisaient leur propre liste à Neuilly en raison de "désaccords majeurs" avec David Martinon. § Neuilly-sur-Seine vit à l'heure de la zizanie. Les dirigeants de l'UMP de la ville, Marie-Cécile Ménard et Arnaud Teullé, ainsi que le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, ont annoncé, dimanche 10 février qu'ils faisaient leur propre "liste de rassemblement" pour les élections municipales en raison de "désaccords majeurs" avec le candidat David Martinon. "Nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement pour les élections municipales a Neuilly, afin de faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune", déclarent-ils dans un communiqué à l'AFP. (1)Patrick Devedjian préposé pour éteindre l'incendie à Neuilly Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a annoncé dimanche sur France 2 qu'il convoquerait lundi soir à Neuilly-sur-Seine "une réunion décisive" pour trancher sur le nom du futur chef de file de la liste UMP dans l'ancien fief de Nicolas Sarkozy. A propos de Marie-Cécile Ménard, Arnaud Teullé et Jean Sarkozy, M. Devedjian a ajouté :"Ce sont des gens de qualité, des habitants de Neuilly depuis toujours, ils connaissent bien leur ville et ils la sentent, ce qu'ils expriment mérite naturellement d'être pris en considération". "D'un autre côté, David Martinon est un garçon qui s'est engagé avec beaucoup de conviction dans cette campagne, a-t-il poursuivi, elle est difficile et il se heurte à de grosses difficultés. On va voir demain comment on tranche tout cela", a ajouté le secrétaire général de l'UMP. "Je pense qu'il y a sans doute des désaccords stratégiques sur la manière de faire campagne" de la part de "quelqu'un qui a une idée sur la campagne et d'autres qui, connaissant leur ville, voient les choses autrement", a-t-il encore déclaré. M. Devedjian a par ailleurs précisé qu'il n'avait "pas parlé ces dernières heures" avec le président de la République de la municipale de Neuilly mais qu'il s'en entretenait régulièrement avec lui. (avec AFP) (2)(-) fermer Signé par MM. Teullé et Sarkozy et par Mme Ménard, ce texte a été envoyé depuis le mail de Jean Sarkozy. Interrogée par l'AFP, Mme Ménard a authentifié ce courriel. "Cette décision résulte d'un certain nombre de désaccords majeurs avec David Martinon", tête de liste UMP à Neuilly, soulignent-ils."De très nombreux Neuilléens nous demandent de réagir et de travailler ensemble pour notre ville. Dans ce nouveau contexte politique, nous appelons au plus large rassemblement", ajoutent les trois signataires. "Nous nous désolidarisons de David Martinon", a précisé Arnaud Teullé sur I-Télévision, même s'il affirme que "David reste un ami". Jean Sarkozy a ajouté : "Les militants nous demandent de prendre nos responsabilités". L'UMP pourrait donc désigner officiellement une nouvelle tête de liste, qui pourrait être Marie-Cécile Ménard, Arnaud Teullé ou Jean Sarkozy lui-même, qui s'était investit fortement dans la campagne de M.Martinon, prenant sa défense contre les attaques venues de son camp. D'après certains proches, ils réfléchiraient à un "rapprochement" avec le principal challenger de M. Martinon, le divers droite Jean-Christophe Fromantin. SONDAGE DÉFAVORABLE Plus tôt dans la journée et après quelques heures de flottement, Olivier Babeau, le directeur de campagne de David Martinon avait déclaré que le porte-parole du président de la République, se maintenait comme tête de liste UMP, sa campagne suivant " normalement son cours". Olivier Babeau était interrogé par téléphone après la publication la veille par un "confidentiel" intitulé "Neuilly : Martinon vers la sortie" et publié samedi dans (3)Le Figaro d'une information sur un possible retrait de la course de M. Martinon en raison d'un sondage confidentiel défavorable. Ce sondage secret prévoyait "la défaite" de M. Martinon, crédité de seulement "40 % des voix" face à son principal adversaire, le divers droite Jean-Christophe Fromantin (45 %), bien implanté à Neuilly. Selon Le Figaro, "Nicolas Sarkozy n'a guère d'autre choix que de sortir Martinon et de le remplacer par la numéro deux de sa liste, Marie-Cécile Ménard", qui a déjà hérité du siège de conseiller général du chef de l'Etat. Tout au long de la journée de samedi, M. Martinon et son entourage ont refusé de faire le moindre commentaire. Après avoir convoqué une conférence de presse pour le début de l'après-midi à son QG de campagne, le candidat l'avait finalement annulée à la dernière minute. "Le programme de la campagne ne change pas. Elle suit normalement son cours. Il était ce matin en petit-déjeuner d'appartement avec des Neuilléens" , a ajouté M. Babeau. Le porte-parole de l'Elysée a arpenté dimanche matin les rues de Neuilly en se refusant à faire tout commentaire. Selon une source citée par (4)lejdd.fr, David Martinon aurait reçu samedi un appel téléphonique d'un proche du président lui demandant de retirer sa candidature, ce qu'il aurait refusé si le président ne lui formulait pas lui-même la demande. Nicolas Sarkozy avait lui-même donné son aval à l'automne à la candidature de David Martinon, dans ce qui fut son fief politique entre 1983 et 2002. Ce qui avait suscité des troubles au sein même de l'UMP locale. (EMBED) (5)Martinon chahuté à Neuilly envoyé par (6)daniel-c § Nicolas Sarkozy en a fait son pont d'Arcole. "J'ai sauvé Alstom". Dans ses discours et livres (Témoignage), tout du long de la campagne électorale, lors de chacune de ses visites de sites industriels, le chef de l'Etat fait référence à cet épisode qui l'a vu en 2004, comme ministre de l'économie, faire accepter par Bruxelles un plan de recapitalisation de ce groupe. § Nicolas Sarkozy en a fait son pont d'Arcole. "J'ai sauvé Alstom". Dans ses discours et livres (Témoignage), tout du long de la campagne électorale, lors de chacune de ses visites de sites industriels, le chef de l'Etat fait référence à cet épisode qui l'a vu en 2004, comme ministre de l'économie, faire accepter par Bruxelles un plan de recapitalisation de ce groupe. Le président a raison de se féliciter de ce fait d'armes. Alstom se porte aujourd'hui très bien. L'Etat qui a participé à ce sauvetage s'en porte lui aussi très bien, puisque les 725 millions injectés à l'époque au capital ont été revendus deux ans plus tard à Bouygues pour 2 milliards. Joli coup ! Le malheur pour le président est qu'aucun de ses conseillers n'ose lui expliquer que les conditions ont fait de ce sauvetage un cas exceptionnel et qu'il se fourvoie à en faire un cas général. "Je crois aux usines, c'est mon truc", a dit le président en retournant chez Alstom, à Aytré, en Charente-Maritime, mardi. La drôle de formule livre une sincérité, et on le suit sans hésiter : la France n'a pas la City, elle a une tradition industrielle, des savoir-faire, des ingénieurs, des ouvriers pour la faire perdurer. Mais on aimerait que "son truc", ce ne soit pas des Alstom copiés-collés à répétition mais une politique industrielle moderne, économe, crédible. La réalité du sauvetage d'Alstom n'est pas conforme à l'antienne du président. Le groupe qui fabrique des bateaux, des trains et des turbines est mal privatisé en 1989 et mal mis en Bourse en 1998, pas assez capitalisé. Son patron, Pierre Bilger, en fait néanmoins l'un des trois géants mondiaux de l'industrie électrotechnique, derrière General Electric et Siemens. Mais ces métiers à forte main-d'oeuvre se délocalisent ; Alstom, lourdement chargé d'emplois, a une rentabilité ric-rac. Survient l'accident : la société livre des turbines à gaz qui se révèlent défectueuses. Remboursé ! C'est un sinistre financier. Pierre Bilger appelle Philippe Jaffré (ex-Elf) pour négocier avec les banques, mais la vague est trop forte, il doit partir. Après le scandale, il renonce à ses 4 millions d'indemnités, peu de patrons remerciés en ont l'élégance. Patrick Kron, directeur général devenu PDG, annonce les résultats en mars 2003 : 1,4 milliard d'euros de pertes et un endettement de 5,3 milliards. Le cours de l'action plonge de moitié. L'entreprise, 110 000 salariés dans le monde, est en faillite. Les banques veulent bien avancer 1,2 milliard et se porter caution de 3 milliards mais refusent d'entrer au capital, nous ne sommes plus dans les années 1970. Francis Mer, ministre de l'économie, apporte aussi des crédits et accepte de prendre 300 millions de titres convertibles : environ 17 % du capital. Mais Bruxelles bloque ce plan d'urgence. Des scénarios de démantèlement circulent, Siemens est intéressé par les turbines. En mars 2004, Nicolas Sarkozy, arrivé à Bercy, écarte tout découpage en morceaux, propose de convertir titres et créances d'Etat en échange de 30 % du capital, et part à Bruxelles forcer la porte de Mario Monti, le commissaire à la concurrence. C'est une renationalisation partielle provisoire. Le ministre est acharné, le 7 juillet, la commission cède, le plan est accepté. Alstom est "sauvé". Patrick Kron est un talentueux PDG comme ceux de maintenant, il vire tout le management, vend les chantiers navals, délocalise, ramène les effectifs de 105 000 à 60 000. Dès 2005, le profit est de retour. L'Etat vend ses titres à Bouygues. L'"exceptionnalité" d'Alstom est que c'est une boîte saine, qui a des clients et des produits ; les turbines seront réparées. Par parenthèse, il serait bien temps que l'histoire industrielle réhabilite Pierre Bilger. Mais, par accident, Alstom tombe dans une crise de liquidités. Faute de trouver un industriel français intéressé, les banques refusant, l'Etat pouvait légitimement intervenir. Aujourd'hui, si ce n'était la crise financière, des fonds de private equity pourraient faire ce travail. D'autres industriels sont-ils dans ce cas ? Certainement pas l'usine sidérurgique de Gandrange où Nicolas Sarkozy a pourtant promis que l'Etat allait "prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires". L'usine n'est pas en crise financière mais en crise industrielle : elle manque d'une aciérie électrique moderne, doit se porter sur le haut de gamme et trouver des clients. L'Etat ne peut pas faire ce travail que refuse de faire son propriétaire, Mittal. Quant à espérer trouver un repreneur, c'est se mettre dans les mains des margoulins. L'industrie française est dans un état beaucoup plus critique qu'on l'admet. Son commerce extérieur en rouge le prouve. On ne peut reprocher au président de la République de vouloir la "sauver". Mais qu'il oublie Alstom, qui, ironie, vient de dévoiler un successeur du TGV, dont le développement a été complètement autofinancé (100 millions d'euros), sans rien devoir ni à l'Etat ni à la SNCF ! La situation est grave, Nicolas Sarkozy se complaît dans le refrain d'une victoire belle, mais facile. L'industrie souffre de ses coûts, de sa spécialisation et de ses structures : 110 000 entreprises exportaient en 2000, elles ne sont que 98 000 aujourd'hui ! Voilà où notre général industriel devrait porter son épée et son "truc" ! Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La direction de l'hebdomadaire souligne le caractère exceptionnel, voire inédit, de la procédure pénale pour "faux, usage de faux et recel" engagée contre le site. § Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 8 février, l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite de la plainte déposée la veille par Nicolas Sarkozy contre le site Nouvelobs.com. (site du Nouvel Observateur). La direction de l'hebdomadaire souligne le caractère exceptionnel, voire inédit, de la procédure pénale pour "faux, usage de faux et recel" engagée contre le site. Celui-ci a fait état, jeudi, d'un SMS attribué au chef de l'Etat, proposant à son ex-épouse Cécilia le retour à la vie commune. Un papier signé "A.R." (Airy Routier). Une telle plainte peut entraîner, en cas de condamnation, une peine d'emprisonnement de trois ans et une amende de 45 000 euros. M. Sarkozy a choisi une procédure beaucoup plus grave que le procès au civil pour violation du "droit à l'image". Ce choix est justifié, selon son avocat, Me Thierry Herzog, par le fait que l'information contestée est "une altération frauduleuse de la vérité, qui cause un préjudice". "Il n'était plus dans les usages des chefs d'Etat en exercice, depuis une trentaine d'années au moins, de porter plainte contre des médias", indique, vendredi, Reporters sans frontières (RSF). Cette action "relève d'une volonté d'intimidation à notre égard et à l'égard de la presse en général", indique Michel Labro, codirecteur de la rédaction du Nouvel Observateur. Le président Sarkozy s'en prend à des "boucs émissaires", explique Guillaume Malaurie, codirecteur de la rédaction. "Le titre de cette semaine, "Le président qui fait pschitt..."" et les reportages que nous avons publiés n'ont pas dû plaire", ajoute-t-il. La direction du Nouvel Observateur soutient Airy Routier et revendique l'exactitude des faits publiés. La mise en ligne de ce papier a toutefois suscité des débats au sein de la rédaction sur l'opportunité de le publier. La Société des rédacteurs (SDR) de l'hebdomadaire a convoqué une assemblée générale extraordinaire, lundi 11 février à 15 heures. Il sera notamment débattu "des moyens à mettre en oeuvre pour rendre compte de la vie privée des personnes publiques", selon un communiqué de la SDR. Pascale Santi Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Des essais en plein champ d'OGM pourront-ils avoir lieu cette année ? Le 5 février, le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a indiqué que de nouvelles autorisations d'essais de plantes transgéniques seraient délivrées en 2008. § Des essais en plein champ d'OGM pourront-ils avoir lieu cette année ? Le 5 février, le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a indiqué que de nouvelles autorisations d'essais de plantes transgéniques seraient délivrées en 2008. Cela ne concerne pas les cultures commerciales, qui sont suspendues par un arrêté du ministère de l'agriculture paru au Journal officiel, samedi 9 février, mais les essais menés dans un but de recherche sur de petites parcelles. Les délais sont serrés. Le mandat de la Commission du génie biomoléculaire, qui délivrait naguère les autorisations, est arrivé à échéance en juillet 2007 et n'a pas été renouvelé. Quant au Haut Conseil des biotechnologies, prévu par la loi en discussion au Parlement, il ne pourra pas être opérationnel avant - au mieux - mai ou juin, alors que les cultures doivent être semées à la mi-mai au plus tard. Pour combler ce vide, le gouvernement prévoit de créer une commission provisoire par décret. Les ministères concernés (agriculture, recherche, écologie) devront se mettre d'accord sur celui-ci. Il faudra ensuite nommer les membres de la commission, et notamment son président, qui devra être une personnalité incontestable. Puis la commission devra se réunir, étudier les dossiers, consulter le public par Internet. Les autorisations devront recevoir la signature du ministre, être communiquées aux maires des communes concernées et validées sur le terrain par le service de la protection des végétaux. Un processus qui fait craindre aux professionnels une impossibilité de mener des essais cette année : "Si tout se déclenche dans les jours qui viennent, c'est encore jouable, estime Philippe Gracien, directeur du Groupement national interprofessionnel des semences. Sinon, on risque d'être hors délai." Une dizaine de dossiers sont en attente d'examen. Hervé Kempf Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le jour où la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810 a été officiellement notifiée par la France à Bruxelles, vendredi 8 février, le Sénat a voté, en première lecture, la loi définissant les conditions de coexistence sur le territoire entre cultures OGM, conventionnelles et biologiques. § Les non-initiés peuvent s'y perdre. Le jour où la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810 a été officiellement notifiée par la France à Bruxelles, vendredi 8 février, le Sénat a voté, en première lecture, la loi définissant les conditions de coexistence sur le territoire entre cultures OGM, conventionnelles et biologiques. (1)LES PRINCIPAUX POINTS DISSÉMINATION. A l'issue de la première lecture au Sénat, la loi garantit "la liberté de produire avec ou sans OGM (...) dans le respect des prescriptions communautaires", ce qui signifie que les cultures contenant moins de 0,9 % d'organismes génétiquement modifiés (OGM) seraient considérées comme sans OGM. Les distances de sécurité entre cultures sont définies par décret. Un registre des cultures est publié. DÉLIT DE FAUCHEURS. La destruction de parcelles est punie de deux ans à trois ans de prison et de 75 000 à 150 000 euros d'amende. INDEMNISATION. Un agriculteur dont la récolte contiendrait plus de 0,9 % d'OGM par dissémination sera indemnisé à hauteur de son manque à gagner. (2)(-) fermer La contradiction n'est qu'apparente. La culture des organismes génétiquement modifiés en France est suspendue, le MON 810 étant la seule variété autorisée aujourd'hui en Europe. Mais la loi dépasse largement ce cas : elle fixe un cadre pour toutes les variétés qui pourraient être autorisées dans le futur. "Il s'agit de prévoir l'avenir, en garantissant la liberté de chacun à produire avec ou sans OGM", a affirmé le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, devant les sénateurs. Le projet de loi traduisait le compromis trouvé entre les participants du Grenelle de l'environnement, qui a réuni différentes composantes de la société à l'automne 2007. Mais au cours des trois jours de débats devant le Sénat, la défiance envers le Grenelle et la politique écologique du gouvernement a souvent percé. Le sénateur Jean-François Le Grand (UMP, Manche) en a fait les frais. Animateur de la réflexion sur les OGM pendant le Grenelle, nommé président de la Haute Autorité provisoire chargé de rendre un avis sur le MON 810, il avait émis des "doutes sérieux" à son sujet. Le vote d'un amendement enjoignant de désigner un "scientifique aux compétences reconnues" à la tête de la future autorité, signé par une centaine de parlementaires de droite, était clairement dirigé contre lui. Rendant les armes, M. Le Grand, qui se voulait "l'interprète de l'état d'esprit du Grenelle", a retiré tous ses amendements. La secrétaire d'Etat à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a également été directement visée par le sénateur Dominique Braye (UMP, Yvelines), au moment du débat sur l'instauration d'un délit spécifique pour les faucheurs volontaires. "Je serais bien en peine d'expliquer comment des gens qui détruisent des champs (...) sont toujours en liberté, honorés, quand ce n'est pas embrassés !", a-t-il lancé, faisant allusion à une bise entre la secrétaire d'Etat et José Bové, pendant sa grève de la faim, qui a outré à droite. "Il faut sauver le soldat Grenelle", a lancé à plusieurs reprises le sénateur Jacques Muller (Verts, Haut-Rhin). Avec Marie-Christine Blandin (Verts, Nord), et Gérard Le Cam (PC, Côtes-d'Armor), il a répercuté les inquiétudes des écologistes et des agriculteurs anti-OGM, qui considèrent que la loi n'est pas assez protectrice et autorise la "contamination générale" du territoire. Il a seulement obtenu que les apiculteurs soient indemnisés en cas de contamination de leur récolte. Le rapporteur de la commission des affaires économiques, Jean Bizet (UMP, Manche), ouvertement pro-OGM, a été suivi en bloc par son parti, parfois contre l'avis du gouvernement. "On dit que je suis l'ami des semenciers, confie-t-il. En fait je suis l'ami de la science et des agriculteurs." Il s'est cependant opposé à l'une des principales revendications de la FNSEA, qui refusait la précision à la parcelle pour les cultures OGM, prévue dans le texte de loi. A plusieurs reprises, un compromis a été trouvé entre le rapporteur et le gouvernement, qui a préféré lâcher du lest plutôt que d'affronter ouvertement les sénateurs. En espérant, sans doute, que le passage à l'Assemblée nationale permettra de se rapprocher du projet initial. Cet examen est prévu début avril. Gaëlle Dupont Article paru dans l'édition du 10.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le chef de l'Etat a annoncé, vendredi 8 février, des mesures pour faire entrer les entreprises dans les quartiers. Les associations critiquent le manque de moyens alloués au plan § A défaut du "plan Marshall" promis pour les banlieues, Nicolas Sarkozy a défendu, vendredi 8 février, à l'Elysée, une nouvelle philosophie de la politique de la ville, appuyée sur le constat que l'Etat ne pouvait pas résoudre seul les difficultés des quartiers. Dressant le bilan de vingt années d'échec, le président de la République a appelé de nouveaux acteurs, notamment les entreprises, à devenir partenaires de la politique de la ville. L'absence de moyens financiers spécifiques et de dispositifs réellement novateurs a provoqué des réactions critiques d'élus et de responsables associatifs. (1)Des moyens supplémentaires pour la sécurité Nicolas Sarkozy a annoncé que 4 000 policiers supplémentaires viendraient renforcer, d'ici à trois ans, les effectifs dans les quartiers sensibles. Une partie devrait s'intégrer dans les 200 "unités territoriales de quartier" créées par la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie. Le président a aussi annoncé la mise en place de "volontaires citoyens de la police nationale" qui seraient recrutés pour s'impliquer "dans la sécurité de leur propre quartier". (2)(-) fermer M. Sarkozy s'est placé dans une logique de "donnant-donnant". Il a ainsi exhorté les jeunes en difficulté à se prendre en main : "Il faudra se lever tôt le matin et mériter la confiance de l'Etat." "Ceux qui sont prêts à faire quelque chose pour eux-mêmes, l'Etat les aidera. Ceux qui ne veulent rien faire, l'Etat ne fera rien pour eux", a-t-il expliqué devant le millier de personnes invitées à l'Elysée. Principal outil annoncé en faveur de l'emploi : le contrat d'autonomie. Il sera signé par "tous les jeunes qui le veulent" avec des entreprises spécialisées dans l'insertion professionnelle, qui seront rémunérées au résultat. Ces organismes apprendront à ceux qui en ont besoin "les codes nécessaires à l'insertion dans l'entreprise". "Si les termes du contrat sont respectés, si le jeune est assidu, s'il fait des efforts, s'il travaille, il bénéficiera d'une bourse." M. Sarkozy souhaite favoriser la création d'entreprises dans les quartiers (20 000 d'ici à quatre ans). Là encore, des professionnels seront sélectionnés pour aider les volontaires. "J'adresse un appel aux entreprises françaises pour qu'elles redonnent un espoir à cette partie de la jeunesse qui se sent le plus abandonnée", a déclaré le président. Au total, l'Elysée assure que 100 000 jeunes bénéficieront de ces dispositifs d'ici à trois ans. Après l'emploi, le second chantier concerne l'éducation. Le président a insisté sur l'obligation de repérer les jeunes qui "décrochent" de l'école. Il propose de les accueillir dans les écoles de la "deuxième chance", dont le nombre devrait être fortement augmenté. Le chef de l'Etat a aussi assuré qu'il n'hésiterait pas à fermer les collèges les plus dégradés pour "casser les ghettos". Il propose enfin d'expérimenter le "busing", qui consiste à déplacer les enfants scolarisés dans un établissement difficile vers des écoles plus favorisées. Le chef de l'Etat demande aux acteurs traditionnels de la politique de la ville de revoir leurs modes d'action. En ce qui concerne l'Etat, il appelle les ministres à "redéployer" les moyens pour que les habitants des quartiers aient les mêmes services publics que le reste du territoire. Pour les collectivités locales, il demande au ministre de l'intérieur de lancer une réflexion sur la solidarité financière entre communes, reprenant une demande formulée par la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara (Le Monde du 5 février). Il les enjoint aussi de cofinancer les projets de transports collectifs permettant de désenclaver les quartiers. Avec seulement 500 millions d'euros promis par l'Etat, il a revu à la baisse l'annonce de Mme Amara d'apporter un milliard d'euros. De leur côté, les associations, acteurs historiques de la politique de la ville, se sont vu tenir un discours ambivalent : "Les efforts de la collectivité (...) n'ont pas pour vocation première le fonctionnement des associations", a dit M. Sarkozy, qui a néanmoins salué le travail "des milliers de bénévoles, dont l'engagement est exemplaire". Les élus et responsables associatifs ont accueilli ces annonces avec scepticisme. Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois, s'est dit "mitigé", soulignant le manque de moyens. "On reste un peu sur notre faim. A part des "on va", "il faut", "y'a qu'à", il n'y a pas grand-chose", a déclaré Stéphane Ouraoui, président de l'association Pas de quartier, tous citoyens. "Plutôt qu'un énième plan où s'alignent les chiffres et les mesurettes, le chef de l'Etat a porté une vision globale de l'évolution de nos banlieues", a rétorqué Yves Jégo, député (UMP) de Seine-et-Marne. Luc Bronner et Emmanuelle Chevallereau Article paru dans l'édition du 10.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § En visite officielle au Kazakhstan, vendredi 8 février, François Fillon a défendu la construction d'un "partenariat stratégique" avec ce pays d'Asie centrale riche en hydrocarbures, uranium ou titane, et acheteur de technologies françaises (électronique de défense, aéronautique). § En visite officielle au Kazakhstan, vendredi 8 février, François Fillon a défendu la construction d'un "partenariat stratégique" avec ce pays d'Asie centrale riche en hydrocarbures, uranium ou titane, et acheteur de technologies françaises (électronique de défense, aéronautique). Quitte à fermer les yeux sur le caractère autoritaire du régime de Noursoultan Nazarbaev, ancien aparatchik communiste dont la présidence, depuis 1990, est jalonnée par l'élimination physique d'opposants. Mais pour le premier ministre français, le Kazakhstan est avant tout "un exemple de stabilité" en Asie centrale, dont il salue les " efforts (...) pour respecter l'Etat de droit". M. Fillon érige même le Kazakhstan en bon élève de la zone : "A l'indépendance, vous avez fait le choix d'abandonner le nucléaire militaire. Cette décision confère à votre pays une véritable autorité morale. Il faut que votre exemple inspire les pays comme l'Iran qui s'aventurent aujourd'hui dans des activités dangereuses." Il semblerait que cette compréhension ait séduit M. Nazarbaev qui chercherait à pondérer, au profit de l'Europe, l'influence traditionnelle de la Russie et celle, croissante, de la Chine. Le président "nous a donné des instructions très claires sur le développement de la coopération entre nos deux pays", confie ainsi le premier ministre kazakh, Karim Massimov. "La France (...) entend nouer des relations de confiance et de travail avec les pays qui seront les nouvelles puissances de demain", résume François Fillon. Une vingtaine de chefs d'entreprise français faisaient d'ailleurs partie de la délégation. Alors que certains d'entre eux font état "de contrats qui piétinent et d'engagements non tenus", d'autres se réjouissent de la visite de M. Fillon, parce qu'"ici, tout est politique et tout passe par Nazarbaev". Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, juge également que le retour de la France intervient au bon moment. "Le gouvernement kazakh a renvoyé 97 entreprises étrangères qui avaient eu des autorisations d'exploitation mais qui ne les avaient pas utilisées", rappelle-t-elle. Le leader mondial du nucléaire a, quant à lui, obtenu l'autorisation d'augmenter sa production d'uranium de 1 000 à 1 500 tonnes par an. Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le Mouvement démocrate (MoDem), qui tiendra sa "convention sur les municipales" dimanche 10 février, à Paris, donnera à cette occasion le coup d'envoi de sa campagne pour les élections de mars. § Le Mouvement démocrate (MoDem), qui tiendra sa "convention sur les municipales" dimanche 10 février, à Paris, donnera à cette occasion le coup d'envoi de sa campagne pour les élections de mars. La préparation de ce scrutin n'aura pas été sans mal. La stratégie autonome qu'il a choisie, tout autant que les exceptions accordées à cette règle générale sous la forme d'alliances ou d'accords passés tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, ont suscité de nombreuses contestations en son sein. Pour le MoDem, l'enjeu est double. A moyen terme, il s'agit de reconstituer un tissu militant et de faire émerger des têtes de pont parmi la génération nouvelle qui, en 2007, s'est retrouvée derrière la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle. Dans l'immédiat, si le MoDem n'a guère d'espoirs de conquêtes municipales, à l'exception, peut-être, de Pau, où l'ancien candidat conduira une liste, il espère apparaître comme la troisième force et se trouver en mesure de jouer les arbitres. LA MAYONNAISE N'A PAS PRIS Paradoxalement, c'est dans les vieilles terres centristes, où M. Bayrou avait réalisé ses meilleurs scores, que le MoDem a eu le plus grand mal à constituer ses listes et qu'il risque de connaître les plus cruels déboires. Les difficultés qu'il a connues à Lyon ou à Strasbourg, par exemple, montrent à quel point le MoDem d'aujourd'hui n'est plus l'UDF d'hier. A Lyon, où le candidat centriste avait recueilli 22,1 % en avril 2007, le mouvement s'est déchiré. Les anciens centristes de tradition démocrate-chrétienne occupent, pour une bonne partie d'entre eux, des fonctions électives, à commencer par le sénateur Michel Mercier, qui préside le conseil général du Rhône. Les "néodémocrates", souvent de sensibilité "écolo-participative", sont plus versés dans l'opposition à la majorité présidentielle. Entre eux, la mayonnaise n'a pas pris. Ils n'ont pas réussi à dépasser des relations de méfiance. "Les nouveaux sont restés "à côté", on ne s'est pas vraiment rencontrés", constate M. Mercier. Résultat, il y aura des représentants du MoDem sur trois listes, les uns ayant choisi de rejoindre celle de Dominique Perben (UMP), d'autres ayant, du coup, rallié celle de Gérard Collomb (PS), tandis qu'a dû être constituée en catastrophe une liste portant les couleurs du MoDem. La situation est différente à Strasbourg, où la plupart des élus centristes avaient fait le choix, dès 2002, de rejoindre l'UMP, entraînant la quasi-disparition du socle UDF. Cela n'a pas empêché M. Bayrou d'y recueillir 22,3 % au premier tour de la présidentielle. Les conflits de personnes ont cependant eu raison des tentatives de rassembler, sur une même liste, des candidats revendiquant la légitimité "bayrouiste" et des figures venues des rangs de l'UMP pour certaines, du PS ou des Verts pour d'autres. Il n'y aura pas, cependant, de liste "dissidente". Patrick Roger Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le maire de Paris, candidat à sa succession, a cependant indiqué, dimanche, vouloir éviter les "surenchères et les positions extrêmes". § § Dans deux nouveaux sondages, la cote de popularité du chef de l'Etat continue de chuter. § La cote de popularité de Nicolas Sarkozy continue de chuter. Il perd dix points, avec seulement 39 % d'opinons favorables, selon le baromètre (1)Ipsos-Le Point à paraître jeudi 14 février. C'est le plus mauvais sondage d'opinion, depuis son élection, pour le chef de l'Etat, qui recueille dans cette enquête 58 % d'opinions défavorables. M. Sarkozy a perdu 19 points de jugements favorables depuis le mois de novembre, où il avait encore 58 % de satisfaits dans ce même baromètre. (2)Méthode du sondage Ipsos Sondage réalisé les 8 et 9 février par téléphone auprès d'un échantillon national de 944 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la commission des sondages. (3)(-) fermer (4)Méthode du sondage CSA Enquête réalisée par téléphone les 6 et 7 février auprès d'un échantillon national représentatif de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). (5)(-) fermer Cette tendance est confirmée par le baromètre CSA pour i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France à paraître mardi. Nicolas Sarkozy y accuse un recul de 6 points de sa cote de confiance, qui tombe à 42 % contre 48 % en janvier. Ces sondages sont les derniers d'une série montrant un décrochage de la cote de popularité du président, dû notamment selon les sondeurs à la déception des Français en matière de pouvoir d'achat et à une surmédiatisation de la vie privée du chef de l'Etat. "DÉCROCHAGE" Les plus mauvais chiffres jusqu'à présent remontaient à une enquête TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine rendue publique le 30 janvier, avec une cote de confiance de 41 % contre 55 % ne lui faisant pas confiance, les mêmes chiffres se retrouvant le 3 février dans un sondage LH2-Libération. Au contraire, dans le baromètre Ipsos, la cote de François Fillon bondit de 7 points avec 52 % de satisfaits (45 % en janvier). "Alors que nous avions l'habitude de constater un certain parallélisme entre la courbe de popularité du chef de l'Etat et celle du chef du gouvernement, avec, en période de crise, un décrochage de popularité pour un premier ministre jouant un rôle de fusible, aujourd'hui c'est l'inverse", note Federico Vacas, directeur d'études chez Ipsos. § Le syndicat a demandé, lundi, en référé devant le Conseil d'Etat, un assouplissement du plan de prévisibilité mis en place par la RATP dans le cadre de la loi sur le service minimum. § Le syndicat SUD a demandé, lundi 11 février, en référé devant le Conseil d'Etat, un assouplissement du plan de prévisibilité mis en place par la RATP dans le cadre de la loi sur le service minimum, entrée en application le 1er janvier. Le syndicat demande la suspension d'une disposition qui oblige tout agent à effectuer une déclaration préalable au plus tard quarante-huit heures avant le début de chaque préavis de grève. Un préavis devant être déposé au moins cinq jours avant le début du mouvement, un agent devra donc se signaler une semaine avant de débrayer, au lieu des quarante-huit heures prévues par la loi sur le service minimum. Pour SUD-RATP, ce plan de prévisibilité impose "une contrainte supplémentaire" par rapport à la loi. "RAPPEL À L'ORDRE" "La RATP est la seule entreprise de transports qui demande une dérogation à la loi", s'insurge Olivier Cots, représentant de SUD-RATP. Selon lui, "le législateur a souhaité restreindre le droit de grève", et "la RATP va au-delà". Pour l'entreprise francilienne, cette disposition vise à établir un plan de transports et à mieux informer les voyageurs en cas de conflits sociaux. Me Frédéric Thiriez, l'avocat de la RATP, estime qu'il n'y a "pas d'atteinte grave et immédiate" au droit que fait valoir le syndicat, qui justifierait une suspension en référé. "Aucun agent n'est empêché de faire grève", insiste-t-il. Selon lui, la loi sur le service minimum a été appliquée trois fois depuis début janvier et seul un agent, qui n'a pas rempli l'obligation de se déclarer gréviste quarante-huit heures à l'avance, a fait l'objet d'un "rappel à l'ordre". La juge du Conseil d'Etat a indiqué qu'elle rendrait son jugement avant mercredi. Elle résume ainsi la complexité du cas qu'elle a à trancher : "La conciliation du droit de grève et de la continuité du service est très difficile." § Pour beaucoup de blogueurs, les mésaventures de David Martinon à Neuilly illustrent les limites des "parachutages" aux élections. § La rumeur enflait sur le Web depuis samedi 9 février mais depuis que David Martinon a officiellement retiré sa candidature à la mairie de Neuilly-sur-Seine (92), lundi, la blogosphère se déchaîne. Donné gagnant de l'élection avec 45 % d'intentions de vote par un "sondage secret" révélé samedi par Le Figaro, Jean-Christophe Fromantin, principal adversaire divers droite du porte-parole de l'Elysée, n'est pas revenu sur ce qui est désormais "l'affaire Martinon". Mais les internautes ont multiplié les (1)commentaires sur son blog, un certain Ludobenz allant même jusqu'à lui donner le nom de "monsieur le maire". Si dimanche soir, M. Fromantin assurait qu'il ne s'inscrivait "pas dans l'idée d'une négociation" avec l'UMP, ses partisans lui conseillent de se méfier : "N'acceptez jamais Jean Sarkozy dans votre liste. Ce gamin n'a aucune légitimité. Aucune expérience ni de gestionnaire, ni de politique." Et avant même le retrait officiel de David Martinon, de jeunes militants UMP se sont servis de ce blog pour confier leur désarroi : "Nous sommes pas mal de jeunes ayant soutenu David et nous sommes vraiment abusés aujourd'hui ! M. Fromantin beaucoup d'entre nous vont vous rejoindre si David abandonne." DIFFICULTÉS ASTRALES Pour beaucoup de blogueurs, les mésaventures de David Martinon illustrent les limites des "parachutages" aux élections. C'est ce qu'(2)exprime Geoffroy Ludot, un militant UMP de la Marne sur son blog : "Le cas Martinon montre qu'il faut cesser cette pratique des parachutages. Mettre et démettre des candidats à la manière d'un jeu de société, c'est prendre l'électeur pour un imbécile." Un parachutage qui a (3)inspiré un dessin à Chimulus. Le dessinateur Placide, lui, y voit (4)plutôt une "nuit des longs couteaux" à Neuilly. Pour se consoler, David Martinon peut compter sur Gilles Devers. Cet avocat blogueur a un (5)conseil pour le porte-parole de l'Elysée : "Les carottes sont cuites, archi-cuites. Je ne vois plus qu'une solution pour l'éjecter (...) : l'asile politique. Alors, David Martinon doit de toute urgence frapper à la porte de l'OFPRA, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, encore appelé le MoDem." David Martinon pourra aussi trouver du réconfort dans les (6)astres. Sur son blog, l'astrologue Meredith Duquesne explique aisément les difficultés de l'Elysée par un mauvais alignement astral mais cela ne l'empêche pas de se montrer plutôt optimiste : "Malgré cette conjoncture astrale tendue, il n'est pas exclu que ce jeune homme bénéficie d'appuis inattendus au plus fort de la tempête." Thibaud Vuitton § Pendant la campagne des municipales, le journaliste tend son micro aux anonymes et relaie leurs revendications. § Pendant la campagne des municipales, John-Paul Lepers se rend, pour la chaîne parlementaire LCP-AN, dans plusieurs communes de France afin de raconter les élections du point de vue des habitants. Le journaliste repère les problèmes qui mécontentent les riverains et tente, dans "Telle est ma mairie", de faire parler ces derniers sur le travail de la municipalité. Il donne aussi l'occasion aux responsables politiques, de la majorité comme de l'opposition, de s'expliquer sur les choix qui ont été faits lors de la dernière mandature. L'émission s'apparente à une flânerie, au fil de laquelle John-Paul Lepers interpelle les riverains. La démarche a le mérite de permettre à tout un chacun de s'exprimer, du citoyen anonyme à l'élu local, en passant par le commerçant ou le responsable d'association de quartier. Le journaliste se fait volontiers critique à l'égard des responsables politiques, auxquels il oppose la parole des habitants, lorsqu'ils sont mécontents des changements qui ont eu lieu dans leur cadre de vie. A son habitude, John-Paul Lepers, toujours dans le champ de la caméra, a un peu tendance à voler la vedette aux citoyens auxquels il tend son micro. Les entretiens qu'il mène donnent parfois le sentiment d'être de simples prétexte à se mettre lui-même en scène. DOLÉANCES Dans le premier numéro de "Telle est ma mairie", consacré au 10e arrondissement de Paris (et que l'on peut encore voir en multidiffusion ou sur le site de la chaîne), le journaliste commençait par interroger un riverain du canal Saint-Martin affirmant qu'il faut se battre pour empêcher les élus de détruire le patrimoine urbain. Il terminait dans un atelier squatté par des artistes, qui estiment qu'ils n'ont pas grand-chose à attendre de la mairie dirigée par le socialiste Tony Dreyfus. Le journaliste relaie les doléances des administrés. A propos de la rénovation du boulevard Magenta, à Paris, il organise ainsi une confrontation entre un habitant critique et une conseillère de la majorité municipale. D'autres intervenants mettent cependant l'accent sur des réalisations positives, comme la transformation de terrains vagues en espaces verts, en plein coeur de la ville. Le deuxième numéro, programmé ce mardi, doit emmener les téléspectateurs au Raincy et à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. Les citoyens que John-Paul Lepers interroge semblent passionnés par les élections. Ce n'est pas le moindre intérêt de son magazine, qui contredit l'idée reçue selon laquelle les élections n'intéresseraient pas les Français. _ "Telle est ma mairie", mardi 12 février, à 13 h 15 sur LCP-AN. Roman Bernard Article paru dans l'édition du 12.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour Christophe Jakubyszyn, journaliste du "Monde", l'affaire David Martinon à Neuilly est "un nouvel épisode des "déboires" de Nicolas Sarkozy". § Baskal : Dans quelle mesure les déboires de M. Martinon à Neuilly décrédibilisent-ils l'Elysée selon vous ? Christophe Jakubyszyn : C'est clairement un nouvel épisode des "déboires" de Nicolas Sarkozy comme vous les appellez. C'est le président qui avait désigné son dauphin à son ancienne mairie de Neuilly, c'est lui qui l'avait imposé aux militants locaux. Il s'agit du porte-parole de la présidence. Et, finalement, c'est le fils du président qui annonce, avec deux de ses colistiers dimanche matin qu'ils veulent se passer de leur tête de liste... C'est vrai cette affaire n'est pas très glorieuse pour le président, surtout la manière peu élégante dont elle se termine. Stéphanie : Martinon n'est-il pas plutôt puni d'être la "créature" de Cécilia ? PehacheBey : Pourrait-il y avoir un lien entre "le" SMS et le limogeage du protégé de la deuxième ex ? Christophe Jakubyszyn : Difficile de connaître la part de chaque élément. L'éviction de David Martinon correspond d'abord à une campagne manifestement ratée. L'émergence de son rival à droite et sa consécration par le dernier sondage du Figaro de samedi illustre un échec politique. Mais c'est vrai qu'on a vu Nicolas Sarkozy plus prompt à défendre ses protégés, surtout lorsqu'ils sont en difficulté. Manifestement, le président n'avait pas envie de mettre tout son poids dans la bataille pour renverser la tendance. La proximité de David Martinon avec Cécilia Sarkozy explique sans doute ce dernier point. Mais le lien avec le SMS me semble à mon avis plus discutable. chtisam : Pensez-vous que cela remette vraiment en cause son statut de porte-parole ? Christophe Jakubyszyn : Comme vous le savez, le président a refusé sa démission ce matin. Et il est peu probable que, dans les prochains jours, le président change d'avis. Mais après les municipales, je ne jouerais pas Martinon placé dans la future équipe élyséenne... Aymon : Pensez-vous que Jean Sarkozy, le fils du président, puisse être nommé tête de liste UMP à Neuilly ? Christophe Jakubyszyn : Je l'avoue, je ne suis pas un spécialiste du contexte local de Neuilly. Mais ça m'étonnerait beaucoup. Certes, l'Elysée considère que Jean Sarkozy a réussi son implantation électorale mais il est sans doute trop tôt et maladroit de le propulser tête de liste. Il y a déjà deux listes UMP à fusionner. Je pense que, dans un souci d'apaisement, ce n'est pas la candidature du fils du président qui sera prônée par l'Elysée. ludovico : Y a-t-il vraiment un risque, même après le lachage Martinon et le revirement Teullé-Sarkozy junior, que la liste officielle élyséenne ne passe pas à Sarkoville ? Christophe Jakubyszyn : Il y a ce soir une réunion avec les différents protagonistes locaux de droite sous la présidence de Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, pour essayer de fusionner les deux listes de droite, celle auparavant dirigée par David Martinon, et celle de Jean-Christophe Fromentin (divers droite). Il est impensable que la droite ne passe pas à Neuilly mais, si la liste de Fromentin se maintenait, il y aurait primaire à droite. François : L'intervention de Nicolas Sarkozy dimanche était-elle prévue depuis longtemps ? Christophe Jakubyszyn : Non. L'intervention a été annoncée quelques heures avant. Dimanche vers 16 heures. Il ne fait pas de doute qu'il s'agissait d'abord de replacer le président au-dessus de la mêlée de Neuilly, qui allait faire la "une" des "20 heures". Sur le fond, l'Elysée plaide que le président était dans son rôle de refaire de la pédagogie sur le traité européen que la France vient d'adopter. La coïncidence est néanmoins troublante. gdc : Les autres proches de Nicolas Sarkozy qui ont été parachutés s'en sortent-ils mieux que M. Martinon ? Christophe Jakubyszyn : Pas vraiment. Je serai par exemple curieux du score que fera Rachida Dati dans le 7e arrondissement de Paris, même s'il ne fait pas de doute qu'elle sera élue. Le score du MoDem dans cette circonscription sera un bon indicateur de son rejet par les électeurs de droite. Autre exemple, dans le 12e, le ralliement de Jean-Marie Cavada au panache de Françoise de Panafieu ne fait pas recette. Les derniers sondages le donnent largement perdant face à la candidate du PS. kesaki : peut-on parler de crise à l'Elysée ? Christophe Jakubyszyn : L'ambiance est clairement délétère. Les conseillers trouvent le président irritable, cassant, énervé. Pour autant, on est à la veille d'une échéance électorale importante qui impliquera sans doute une redistribution des cartes à l'Elysée et au gouvernement. Comme toujours dans ces cas-là, il y a un sentiment de crise et de l'inquiétude de la part des collaborateurs et des ministres. Thomas Lefebvre : Qui va payer pour les désordres (en plus de Martinon ?) Sarkozy va-t-il punir les parlementaires ? les ministres ? les conseillers ? Le discours d'hier soir ne semblait pas porter la 'patte' de Guaino : est-ce un signe d'un futur éloignement de celui qui est vu comme la cause de nombreux problèmes de communication entre l'Elysée et le gouvernement? Christophe Jakubyszyn : Sur Guaino d'abord, je ne ferais pas la même analyse. Le choix du traité simplifié est un choix de campagne clairement assumé par Nicolas Sarkozy. Et l'engagement européen du président n'a jamais varié. D'autre part, hier soir, j'ai entendu du Guaino dans le texte du président. La référence à la concurrence comme moyen et non comme fin, c'est du Guaino, et c'est justement la patte de Guaino dans le nouveau traité. Le discours sur la politique industrielle et sur l'Europe protectrice, c'est encore du Guaino ou en tout cas, une sensibilité que le conseiller spécial ne renierait pas. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § Dans un communiqué, le député UMP Pierre Lellouche a demandé, lundi, à l'UMP de réagir aux candidatures dissidentes de la droite dans la capitale. § Dans un communiqué, le député UMP Pierre Lellouche a demandé, lundi 11 février, à l'UMP de réagir aux candidatures dissidentes de la droite dans la capitale. Pour le candidat à la mairie du 8e arrondissement, "il est plus que temps que les responsables nationaux de l'UMP sifflent la fin de la récréation et remettent en ordre de bataille la maison UMP". Dans son arrondissement, Pierre Lellouche doit notamment faire face à la candidature du maire sortant, François Lebel. Ce dernier, s'appuyant notamment sur le lâchage de David Martinon par ses colistiers à Neuilly qui montre, selon lui, que les électeurs "n'acceptent plus les parachutages" , appelle au retrait de la candidature de Pierre Lellouche dans le 8e alors qu'il est actuellement conseiller du 9e. LE SPECTRE DE 2001 François Lebel bénéficie du soutien des députés UMP Claude Goasguen et Bernard Debré, tous deux candidats dans le 16e arrondissement. Pour Pierre Lellouche, "les électeurs parisiens de la droite et du centre ont tous en mémoire les guerres internes qui ont amené en 2001 la victoire de la municipalité socialiste-communiste-Verts. Aucun n'a envie de rejouer ce mauvais film en mars 2008." En 2001, la gauche avait gagné la Mairie de Paris, en l'emportant dans douze arrondissements sur vingt. Le dernier (1)sondage, réalisé par l'IFOP pour Paris Match et publié le 31 janvier, prévoyait une victoire de la gauche, créditant les listes Delanoë de 44 % d'intentions de vote contre 32 % pour celles menées par Françoise de Panafieu. § David Martinon, également porte-parole de l'Elysée, a déclaré avoir présenté sa démission à Nicolas Sarkozy, "qui l'a refusée". § David Martinon, tête de liste UMP aux municipales à Neuilly (Hauts-de-Seine), se retire. C'est ce qu'il a annoncé lundi 11 février. Il jette l'éponge après avoir été lâché ce week-end par ses principaux colistiers, dont Jean Sarkozy, fils du chef de l'Etat. Un sondage secret, divulgué samedi dans les confidentiels du (1)Figaro, le plaçait à 40 % d'intentions de vote derrière le candidat divers droite, Jean-Christophe Fromantin (45 %), au premier tour des élections municipales. David Martinon, également porte-parole de l'Elysée, a annoncé avoir présenté sa démission à Nicolas Sarkozy "qui l'a refusée", a-t-il déclaré. Malgré une ascension fulgurante dans la "Sarkozie", le protégé de l'ex-première dame, Cécilia, n'a jamais réussi à trouver ses marques dans la commune la plus riche de France. A l'automne, il avait eu droit à un véritable bizutage, des "Martinon non non" l'ayant accueilli dans les rangs de l'UMP, où l'on n'avait guère apprécié que M. Sarkozy l'impose face au candidat du cru, Arnaud Teullé. Vu ces turbulences, Jean Sarkozy avait été dépêché pour le seconder activement dans la campagne. Si l'éviction de M. Martinon constitue un désaveu de sa propre stratégie, le chef de l'Etat, déjà en proie à de grandes difficultés au niveau national avec une cote de popularité en chute libre, ne voulait pas d'un échec de l'UMP sur ses anciennes terres, synonyme de défaite personnelle. Lundi matin, Jean Sarkozy, Arnaud Teullé et Marie-Cécile Ménard ont annoncé la présentation "dans les tout prochains jours (d'une) liste composée de Neuilléennes et de Neuilléens". M. Fromantin a, de son côté, assuré, dimanche soir, qu'il ne s'inscrivait "pas dans l'idée d'une négociation" avec l'UMP. Lundi, à 18 h 30, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, doit tenir une réunion pour trouver une issue à la crise. § Avec 27 sièges, il dispose presque de la majorité absolue à l'Assemblée territoriale. Renversé en août, il pourrait donc redevenir président début mars. § L'autonomiste Gaston Tong Sang est arrivé en tête du second tour des élections territoriales en Polynésie française : il disposera de vingt-sept sièges à l'Assemblée territoriale, contre vingt à l'indépendantiste Oscar Temaru et dix au sénateur UMP Gaston Flosse, selon les chiffres fournis par le Haut Commissariat à Papeete et le secrétariat d'Etat à l'outre-mer à Paris. Le gouvernement avait décidé d'organiser des élections anticipées pour redonner une stabilité politique à ce territoire d'outre-mer, écourtant le mandat de l'Assemblée élue en 2004 qui a renversé quatre gouvernements. Président pendant huit mois, Gaston Tong Sang avait ainsi été renversé, en août, par une alliance contre nature entre les partisans de Gaston Flosse et d'Oscar Temaru. Avec 27 sièges, il s'approche de la majorité absolue (29 sièges) à l'Assemblée polynésienne, qui compte cinquante-sept sièges. Cette position, qui reste fragile, devrait lui premettre de redevenir président au plus tard début mars, la nouvelle Assemblée se réunissant le 21 février pour élire son président, puis le président polynésien. Ce scrutin, marqué par une nette hausse de la participation par rapport au premier tour, constitue un revers cinglant pour M. Flosse, qui a longtemps dirigé la Polynésie et fut le mentor de Gaston Tong Sang. "CANDIDATS DE L'ÉTAT" M. Tong Sang conduisait une coalition de huit partis autonomistes. Contrairement à MM. Flosse et Temaru, lui et ses colistiers souvent qualifiés par leurs adversaires politiques de "candidats de l'Etat" , avaient approuvé les réformes statutaires proposées par le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi. En déplacement en Guyane, M. Estrosi a déclaré à l'AFP sa "grande satisfaction" ."Cette élection a passionné les Polynésiens. Avec beaucoup de maturité et de dignité, ils ont fait le choix du changement et de la stabilité", a-t-il ajouté. "Le gouvernement, dans le respect de l'autonomie, sera mobilisé pour assurer la prospérité et le développement économique et social de la Polynésie française", a précisé le secrétaire d'Etat. § A Paris, rien ne va plus entre Bertrand Delanoë, le marie socialiste candidat à sa réélection et ses alliés traditionnels, les Verts. § A Paris, rien ne va plus entre Bertrand Delanoë, le maire socialiste candidat à sa réélection et ses alliés traditionnels, les Verts. Le PS présente un candidat contre le seul maire d'arrondissement Vert de Paris, Jacques Boutault (2e). Et n'exclut pas de se trouver d'autres partenaires comme le MoDem, quand les Verts déclarent ne pas se voir "faire partie d'un exécutif avec des gens de droite". Le parc Sainte-Perrine, dans le 16e arrondissement, est une nouvelle occasion de déterrer la hache de guerre. Denis Baupin, le candidat des Verts, s'y est rendu mardi 12 février. Objectif affiché : militer pour la préservation de ce parc de trpis hectares.... et marquer sa différence avec le candidat socialiste qui veut y construire des logements. Denis Baupin Dans ce combat, le chef de file des Verts peut compter sur le soutien des habitants du quartier. Thibault Massart, président de l'association de sauvegarde du parc Sainte-Perrine, tient à préserver cet espace naturel et son écosystème unique à Paris. Thibault Massart Même son de cloche chez Maïté, 19 ans, Florence et Astrid, 18 ans, étudiantes à l'IUT René-Descartes. Maïté, Florence et Astrid Pour Marie-Christine, 44 ans, assistante maternelle, et Laurine, 9 ans, la petite fille qu'elle garde, ce parc, c'est leur quotidien. Marie-Christine et Laurine Farida, 60 ans, habite depuis des années dans le 16e arrondissement. Mais, du fait de l'inflation des prix de l'immobilier, elle et sa famille ont de plus en plus de mal à se loger. Elle voit plutôt d'un bon il le projet de Bertrand Delanoë. Farida Alors, le parc Sainte-Perrine aura-t-il raison de l'alliance entre les Verts et les socialistes ? Denis Baupin met en garde le maire de Paris : il ne renoncera pas à ses convictions. Denis Baupin Constance Baudry § En visite en Guyane, le président a réagi mardi 12 février aux turbulences que traverse actuellement sa majorité. § En visite en Guyane, Nicolas Sarkozy a réagi mardi 12 février aux turbulences que traverse actuellement sa majorité. "Tous les gouvernements, toutes le majorités, tous les présidents connaissent des moments plus ou moins faciles et il semble qu'il y ait des difficultés", a déclaré le chef de l'Etat. Alors qu'il connaît actuellement une chute dans les sondages de popularité (en baisse de 10 points à 39 % d'opinions favorables selon le baromètre Ipsos à paraître jeudi 14 février), Nicolas Sarkozy fait le gros dos : "Les difficultés, il faut les affronter avec sang-froid, avec humilité et continuer à travailler. Parce que moi, mon rendez-vous c'est la fin de mon quinquennat, j'ai pris des engagements devant les Français" . Et tandis que la majorité se divise, ou se (1)déchire comme à Neuilly, redoutant des élections municipales très difficiles, Nicolas Sarkozy tient à calmer les esprits : "J'appelle chacun au plus grand sang-froid et au plus grand calme. Je ne crois pas que la fébrilité amène quoi que ce soit à la solution des problèmes." Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il s'exprimerait devant les Français : "Avant ou après les municipales, j'aurai l'occasion de m'expliquer sur un certain nombre de sujets de façon à ce qu'il n'y ait aucun malentendu", a-t-il fait savoir. § Inconnu il y a un peu plus d'un an, le fils cadet du président de la République s'est fait connaître par ses déboires en deux-roues et sa carrière avortée sur les planches, avant de faire campagne à Neuilly. § Les Neuilléens s'étaient habitués, ces dernières semaines, à le voir faire campagne pour David Martinon. Mais ce week-end, Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l'Etat, a joué les premiers rôles, en annonçant, avec deux colistiers du porte-parole de l'Elysée aux municipales, qu'il retirait son soutien à David Martinon. Cet étudiant en droit, né voilà vingt et un ans du premier mariage de Nicolas Sarkozy, avec Marie-Dominique Culioli, n'était cependant pas tout à fait un inconnu. C'est en deux-roues que Jean Sarkozy a fait irruption dans la vie publique française, en janvier 2007. Alors que Nicolas Sarkozy était tout à la fois candidat à la présidentielle et ministre de l'intérieur, Le Canard enchaîné révélait qu'après le vol du scooter de son fils garé sans antivol sur un trottoir de Neuilly , la police avait retrouvé le véhicule en dix jours et effectué des prélèvements ADN pour confondre les voleurs. Joachim Masanet, secrétaire général de l'UNSA-police, précisait alors au Monde.fr que l'emploi de telles méthodes est "très très rare pour un vol de deux-roues". En deux-roues toujours, Jean Sarkozy a de nouveau fait parler de lui, en septembre. Il a alors été cité à comparaître devant la justice par le conducteur d'une grosse cylindrée, qui l'accuse d'avoir percuté l'arrière de son véhicule, en 2005, place de la Concorde à Paris, et de s'être enfui avec "un geste offensant". Le plaignant précisait que sa compagnie d'assurance, à laquelle il avait transmis le numéro d'immatriculation alors relevé, avait relancé à trois reprises Jean Sarkozy, en vain. Le parquet a depuis ordonné un complément d'enquête. L'affaire sera jugée le 25 juin devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Mais ce n'est qu'après l'élection de son père que Jean Sarkozy s'affiche à ses côtés. On l'a ainsi vu au Fouquet's, au soir de la victoire, le 6 mai, puis, avec l'ensemble de la famille recomposée sous les ors du palais présidentiel, lors de la passation de pouvoir entre M. Chirac et M. Sarkozy. "SIMPLE MILITANT" Avant d'entrer en politique, Jean Sarkozy a pris des cours de comédie et s'imaginait un avenir dans le théâtre. Annoncé à l'affiche d'Oscar, aux côtés de Sophie Tapie, fille de Bernard, il a jeté l'éponge en octobre. Afin de donner"la priorité à ses études", et ce, "sans aucune pression familiale", expliquait Philippe Hersen, metteur en scène de la pièce. A Neuilly, c'est en "simple militant" que Jean Sarkozy s'est engagé aux côtés de David Martinon. Actif dans la campagne, présent sur les marchés, il s'était fait remarquer pour son aisance. "Il a un très bon contact avec les jeunes parce qu'il les connaît tous, expliquait le conseiller municipal UMP Michel Deloison. Mais il connaît aussi les mères de familles de 50-55 ans qui sont les amies de sa maman." En décembre, il avait pris la parole devant les jeunes de l'UMP pour soutenir "à mort" la candidature de David Martinon, mais évitait les médias, invoquant son "manque de légitimité". (EMBED) (1)Quand Jean Sarkozy soutenait "à mort" David Martinon envoyé par (2)divertissonsnous Retournement, dimanche 10 février. Avec Arnaud Teullé et Marie-Cécile Ménard, il retire son soutien à la liste de David Martinon, poussant le porte-parole de l'Elysée au retrait. (EMBED) (3)Jean Sarkozy fait campagne à Neuilly envoyé par (4)ethan9479 Depuis, l'UMP a apporté son soutien à Neuilly au candidat divers droite Jean-Christophe Fromantin. Jean Sarkozy, un temps pressenti pour prendre la tête d'une liste UMP à Neuilly, ne s'est pas encore exprimé. Son père l'aurait convaincu de se présenter plutôt aux élections cantonales. "Son temps n'est pas venu", expliquait mardi Patrick Devedjian, qui décrit cependant le jeune homme comme"un garçon intelligent, sensible, qui adore la politique, et qui a des dispositions". Et le secrétaire général de l'UMP d'ajouter : "En République, les places s'acquièrent par le mérite, par le travail, pas par l'héritage". Jonathan Parienté et Thibaud Vuitton § L'Elysée a reçu mardi les syndicats de l'audiovisuel public et a tenté de les rassurer sur les conséquences de la fin de la publicité, mais rien n'est encore décidé sur les pistes de financement, a affirmé l'intersyndicale, qui maintient son appel à la grève pour mercredi. § Même si l'Elysée a tenté, mardi 12 février, de les rassurer, les organisations syndicales de France Télévisions, Radio France, RFI et TV5 ont maintenu leur appel à la grève pour mercredi. L'intersyndicale demande la "pérennité du service public audiovisuel, de son financement, de son périmètre et le respect du pluralisme" après l'annonce le 8 janvier, par Nicolas Sarkozy, de la fin de la publicité dans ce secteur. L'Elysée, qui a reçu l'intersyndicale mardi, a "réaffirmé que le périmètre de France Télévisions serait maintenu, qu'il n'y aurait pas de privatisation, et que le manque à gagner, évalué à 1,2 milliard d'euros (800 millions de recettes publicitaires perdues et financement des programmes de substitution) serait compensé euro par euro", a expliqué Jean-François Téaldi, porte-parole de l'intersyndicale, à l'issue de la rencontre au palais présidentiel. "ILS S'INTERROGENT SUR TOUT... CELA NOUS INQUIÈTE" L'intersyndicale a fait part de sa "grosse déception" concernant le refus de l'Elysée d'envisager une hausse de la redevance. Le gouvernement "travaille" sur des pistes pour combler le déficit publicitaire : taxation des opérateurs de téléphonie mobile et d'Internet, et taxation des recettes publicitaires supplémentaires des chaînes privées, qui devraient bénéficier d'un report de "60 à 90 %" des recettes du groupe public, a précisé M. Téaldi. "Mais ils sont conscients que ces alternatives de financement ne répondront pas à la totalité du problème", a commenté le syndicaliste. "Ils se sont prononcés pour un panachage des ressources, mais aucune décision n'est prise pour combler le déficit publicitaire subi par France Télévisions. Ils s'interrogent sur tout... cela nous inquiète. Sarkozy a fait une annonce qui bouleverse le paysage audiovisuel français sans avoir auparavant de plan de financement. D'où la nécessité d'une grosse mobilisation mercredi", a-t-il commenté. § La maire sortante UMP, Maryse Joissains-Masini, et le candidat PS, Alexandre Medvedowsky, sont crédités chacun de 36 % des voix au deuxième tour, contre 28 % au MoDem, avec François-Xavier de Peretti. § Tout reste ouvert à Aix-en-Provence... Tel est le principal enseignement du(1) sondage TNS-Sofres-Logica publié mardi 12 février dans La Provence, qui indique que la maire sortante UMP et le candidat PS sont au coude-à-coude. Au premier tour, Maryse Joissains-Masini et Alexandre Medvedowsky sont chacun crédités de 31 % des voix. Le candidat du MoDem, François-Xavier de Peretti, obtiendrait 23 %, le socialiste dissident Michel Pezet 8 %, le FN 5 % et la liste divers droite 2 %. (2)Fiche technique Le sondage a été réalisé par téléphone les 5 et 6 février sur un échantillon de 500 personnes représentatif de la population d'Aix-en-Provence, âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas). (3)(-) fermer Au deuxième tour, si le MoDem se maintenait, il obtiendrait 28 %, contre 36 % tant à la maire sortante qu'à son adversaire socialiste. Si le MoDem renonçait, Mme Joissains-Masini et M. Medvedovsky seraient à égalité, selon cette étude. Entre 14 et 17 % des sondés n'ont pas exprimé d'intention de vote, selon les questions posées. En termes de certitude du vote, 37 % des sondés déclarent pouvoir changer d'avis concernant le premier tour, 19 % au second, quelles que soient les hypothèses. L'électorat du candidat socialiste se déclare moins incertain que ceux de ses concurrents. En termes de popularité, les résultats différent : François-Xavier de Peretti totalise le plus grand nombre de bonnes opinions (46 %), devant Alexandre Medvedowsky (43 %) et Maryse Joissains-Masini (41 %). Mais alors que MM. de Peretti et Medvedowsky obtiennent chacun 18 % de mauvaises opinions, ce score atteint 34 % pour la maire sortante, comme le souligne (4)La Provence. § Le groupe socialiste du Sénat a saisi les Sages, mardi, s'inquiétant que ce texte, adopté à quelques semaines des élections cantonales, porte "atteinte à la loyauté du scrutin". § Le groupe socialiste du Sénat a saisi, mardi 12 février, le Conseil constitutionnel de la loi modifiant le code électoral des cantonales, définitivement adoptée le 6 février par le Parlement. Le texte, proposé par le président de la commission des lois de l'Assemblée, permet à un parlementaire qui vient d'être élu conseiller général de démissionner en faveur de son suppléant lorsqu'il se trouve en situation de cumul de mandats. Les sénateurs socialistes estiment que cette loi"encourt plusieurs reproches constitutionnels qui doivent être sanctionnés". "Adoptée dans la précipitation, à la veille des échéances électorales concernées, elle porte une atteinte sans précédent à la tradition républicaine qui veut qu'aucune modification essentielle n'affecte les conditions d'un scrutin", peut-on lire dans le recours adressé aux neuf Sages. Selon le groupe PS, elle "porte atteinte à la liberté de choix de l'électeur et méconnaît ainsi une exigence fondamentale du suffrage universel", et "porte également atteinte à l'objectif de valeur constitutionnelle d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi, fondamental en matière électorale". Ces sénateurs déplorent que le texte "donne au parlementaire, et à lui seul, la possibilité de décider si son remplaçant deviendra ou non conseiller général". Et estiment que "si par extraordinaire, la loi était promulguée sans qu'une censure du Conseil constitutionnel n'intervienne, elle modifierait substantiellement les conditions du scrutin cantonal dans plusieurs départements et porterait ainsi atteinte à la loyauté du scrutin". § Après avoir chroniqué la vie de sa commune, Idir Hocini poursuit son travail d'observation sur le "Neuilly blog". § Dimanche 10 février, Idir Hocini a passé sa soirée sur le trottoir, devant le Bistrot Romain de l'avenue Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine. La brasserie avait été réquisitionnée par les trois "frondeurs" de l'UMP, Marie-Cécile Ménard, Arnaud Teullé et Jean Sarkozy. La veille, les Neuilléens avaient découvert que le trio s'apprêtait à présenter une liste "de rassemblement", en opposition à David Martinon, parachuté pour conduire la liste UMP aux municipales. La réunion de dimanche avait pour but de promouvoir la nouvelle liste aux couleurs du parti majoritaire. Reporter au "Neuilly blog", M. Hocini, seul journaliste sur place, a patienté plusieurs heures dans la rue, espérant glaner des informations exclusives pour son journal en ligne. A part quelques propos convenus de militants sortis fumer une cigarette, il n'obtiendra rien des trois vedettes de la soirée. Mais l'épisode nocturne donnera toutefois lieu à un article intitulé "Putsch à la brasserie", posté lundi matin sur le site. Depuis le 24 janvier, M. Hocini est la "plume" principale du "Neuilly blog", créé dans le prolongement du "Bondy blog". Ce journal avait été lancé sur le Web par une équipe de journalistes du magazine suisse L'Hebdo, au début des révoltes dans les banlieues, à l'automne 2005. En mars 2006, la rédaction a passé le relais à des citoyens de Bondy qui, jour après jour, racontent la vie dans les quartiers de leur commune. En 2007, le blog a enregistré une moyenne de 200 000 visites par mois. "VILLE FANTASMATIQUE" C'est dans le même esprit que Blaise Hofmann, journaliste suisse ayant participé au lancement du "Bondy blog", a inauguré, le 9 janvier, celui consacré à Neuilly (un autre site avait été créé à Marseille en décembre 2007). Après avoir chroniqué "la France d'en bas (93)", il s'est attelé à décrire "celle d'en haut (92)", comme l'explique l'équipe rédactionnelle sur la page d'accueil du blog. "Pourquoi Neuilly-sur-Seine ? Ni pour couvrir les municipales de mars 2008 ni pour traquer de sulfureuses anecdotes sur l'ancien maire devenu président de la République. L'objectif est de dessiner, pièce par pièce, sur le long terme, un tableau réaliste (de la commune) en s'affranchissant des préjugés." Le 24 janvier, M. Hocini, natif et habitant de Bondy, a pris la suite de M. Hofmann. Secondé par des étudiants en journalisme de Sciences Po, le reporter arpente rues et quartiers, rencontre les habitants, les commerçants, les associations, les élus, pour essayer de "renvoyer une image juste" de "cette ville fantasmatique". _ Sites Internet : - (1)neuillyblog.fr - (2)bondyblog.fr - (3)marseilleblog.fr Sylvie Kerviel Article paru dans l'édition du 13.02.08. (4)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dans un entretien à paraître jeudi dans "L'Express", le secrétaire général de l'Elysée a tracé des pistes pour un "prochain gouvernement", en réponse à une question sur ce qu'il "faudra changer dans la gouvernance après les municipales". § Dans un entretien à paraître jeudi 14 février dans L'Express, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, évoque déjà le "prochain gouvernement", en réponse à une question sur ce qu'il "faudra changer dans la gouvernance après les municipales". Ce proche collaborateur de Nicolas Sarkozy confirme ainsi les rumeurs de remaniement ministériel qui circulent depuis le mois de décembre. Sur ce futur gouvernement, qui serait le troisième depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai, Claude Guéant précise que "le président conservera le principe d'un gouvernement restreint" . Mais envisage "de nouvelles fonctions" en son sein, "par exemple dans les domaines de l'économie numérique ou de l'aménagement du territoire, pour accompagner certaines évolutions, comme celles de l'hôpital ou de l'implantation des bases militaires"."DÉRIVE TROUBLANTE ET INQUIÉTANTE" DES MÉDIAS Le secrétaire général de l'Elysée écarte à nouveau les rumeurs, rapportées par les radios RMC et BFM selon lesquelles la ministre de l'économie, Christine Lagarde, aurait présenté sa démission à Nicolas Sarkozy, qui l'aurait refusé. "On vit depuis quelques mois une dérive troublante et inquiétante. Beaucoup de choses sont dites sans être vérifiées", a-t-il lancé à l'intention des médias. Concernant ses propres interventions médiatiques, qui exaspèrent au sein de la majorité, Claude Guéant estime que"le président élu au suffrage universel a le droit de passer par tout porte-parole qu'il veut désigner pour exprimer son point de vue". Et ajoute que sa voix devrait "faire plaisir à la majorité". Aux critiques du ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner sur ses initiatives diplomatiques, dont son voyage en Syrie, M. Guéant répond notamment : "Je suis perçu comme un proche du président. Alors, des chefs d'Etat souhaitent que ce soit plutôt le secrétaire général de l'Elysée qui ait des contacts avec eux." Interrogé sur la chute du chef de l'Etat dans les sondages, M. Guéant l'attribue aux "problèmes personnels" que le président a "eu à gérer". § Alors que Nicolas Sarkozy, en visite en Guyane, ne commente pas les récents déboires de l'UMP, à Paris, les députés de la majorité s'inquiètent. § Ambiance sinistre, mardi 12 février, au petit déjeuner de la majorité qui s'est tenu à Matignon. Durant les trois derniers jours, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a reçu des dizaines d'appels de députés "affolés" ou "catastrophés". Chacun en convient : le plan Attali, les ministres qui "se bouffent entre eux", Neuilly en plus, la succession des problèmes est "dévastatrice". "La machine s'est emballée", résume le patron des députés UMP. Consigne générale : "Colmater les brèches", soit, jusqu'aux municipales, revenir aux "fondamentaux du débat droite contre gauche". "Après, il sera temps d'en tirer les conséquences", résume un participant. Les derniers sondages sont venus confirmer le dévissage de la cote de popularité du chef de l'Etat : - 10 points dans le baromètre Ipsos-Le Point à paraître jeudi, avec seulement 39 % de satisfaits ; - 6 points dans l'enquête CSA réalisée pour i-Télé/Le Parisien de mardi. Le président de la République, qui a perdu 13 points en deux mois, chute à 42 % de confiance, devancé par son premier ministre, François Fillon (47 %) en hausse de 5 points. En visite en Guyane, lundi, Nicolas Sarkozy a parlé de l'or, de l'espace, des zones franches, de tout sauf des sondages en chute libre et de la cacophonie à Neuilly. "Vous me posez toujours les mêmes questions, a-t-il répondu aux journalistes qui le pressaient de commenter les enquêtes d'opinion. Je suis moins inquiet que vous." Toute la journée, le chef de l'Etat a serré les dents, offrant un visage tendu. Evoquant la planète Mars dans son discours au centre spatial de Kourou, il s'est contenté d'une allusion : "A cette distance, les rivalités nationales et les concours de prestige apparaîtront comme dérisoires." Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, lui, s'extasiait : "Vous avez vu comme il est populaire en forêt amazonienne !" Le président avait auparavant visité le village de Camopi, sur le fleuve Oyapock, qui avait voté pour lui à 73 % au premier tour de l'élection présidentielle. Le maire lui a offert un arc et deux flèches. "L'une pour le gros gibier, l'autre pour le petit, a expliqué un habitant du village. Si le président est énervé, il pourra toujours s'en servir." Patrick Roger et Xavier Ternisien (envoyé spécial en Guyane) Article paru dans l'édition du 13.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Lisez l'intégralité de l'article pour plus d'information. § Est-ce la fin du feuilleton à Neuilly-sur-Seine ? L'UMP devait annoncer, mardi 12 février, qu'elle soutiendra "une liste de large rassemblement" menée par Jean-Christophe Fromantin, l'ex-dissident face à la liste que devait conduire le candidat officiel, David Martinon. En deuxième position figurera Marie-Cécile Ménard, une des trois colistiers qui, avec Jean Sarkozy, ont lâché le porte-parole de l'Elysée, le contraignant à jeter l'éponge. Mais le troisième larron, Arnaud Teullé, mécontent des assurances qui lui ont été données - une éventuelle investiture aux cantonales -, est toujours décidé à constituer une liste. Et pourrait ainsi entrer... en dissidence. Après être apparu comme l'instigateur de la conjuration, Jean Sarkozy devrait, quant à lui, adopter un profil discret. M. Fromantin a déclaré, mardi matin, "laisser" à l'UMP "la possibilité de (le) soutenir". La 6e circonscription des Hauts-de-Seine, ex-fief de Nicolas Sarkozy, prend des allures de "Dallas-sur-Seine". Une circonscription en or, mais les riches communes de Neuilly et de Puteaux qu'elle recouvre sont en proie, l'une comme l'autre, à d'impitoyables guerres de succession. Héritier désigné de M. Sarkozy à Neuilly, ville que celui-ci dirigea pendant près de vingt ans, jusqu'en 2002, voilà M. Martinon trahi par le fils du chef de l'Etat, qui devait figurer en bonne place sur sa liste pour y faire ses premières armes en politique. L'ambiance n'est guère plus conviviale à Puteaux, dont la maire sortante est la députée Joëlle Ceccaldi-Raynaud, ex-suppléante de M. Sarkozy. L'ancien maire de la ville, Charles Ceccaldi-Raynaud, qui avait cédé les clés de la mairie à sa fille en 2004 tout en continuant à présider l'office HLM, accuse cette dernière de provoquer la "ruine" de cet organisme. Lors du dernier conseil municipal, le père et la fille se sont copieusement invectivés sous les huées du public. Face à Mme Ceccaldi-Raynaud fille, investie par l'UMP, M. Ceccaldi-Raynaud père (82 ans) a annoncé son intention de constituer une liste dissidente, sans préciser s'il la conduirait ou non. P. Rr Article paru dans l'édition du 13.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Lisez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'article pour plus d'information.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/91f417/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mémoire de la shoah: M. de Villepin s'étonne, M. Hollande approuve&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/15/memoire-de-la-shoah-m-de-villepin-s-etonne-m-hollande-approuve_1011823_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mémoire de la shoah: M. de Villepin s'étonne, M. Hollande approuve&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/15/memoire-de-la-shoah-m-de-villepin-s-etonne-m-hollande-approuve_1011823_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une partie des responsables politiques et le monde enseignant ont accueilli fraîchement la décision de Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant déporté. L'ancien premier ministre Dominique de Villepin l'a jugée "étrange". "Je ne crois pas que l'on puisse imposer la mémoire, que l'on puisse la décréter", a-t-il déclaré, jeudi 14 février. Au Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon a critiqué le chef de l'Etat qui voudrait "infliger une cure de mémoire aux écoliers". Il se démarquait ainsi du premier secrétaire, François Hollande, qui a jugé que "chaque fois que l'on peut transmettre les exigences du devoir de mémoire, il faut le faire". Ancien ministre de l'éducation, le président du MoDem, François Bayrou, a critiqué une décision prise "sans que l'on y ait réfléchi". (1)Une "première", selon le Mémorial Yad Vashem La décision du président de la République de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah est saluée par une porte-parole du Mémorial Yad Vashem, à Jérusalem : "C'est une approche très positive de se souvenir et de s'identifier avec des jeunes victimes de l'Holocauste." Des associations cultivent la mémoire en retraçant la vie de victimes, mais c'est la "première fois" qu'une telle initiative émane d'un chef d'Etat. (2)(-) fermer L'UMP a approuvé "avec force" l'annonce de M. Sarkozy. Le président du groupe à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, s'est félicité d'une "démarche qui invite les enfants de France à se sentir associés à l'indispensable devoir de mémoire" et "honore l'idée que nous nous faisons de notre République". "UN PEU NORMATIVE" Le Syndicat des enseignants-UNSA s'est dit "particulièrement choqué de cette initiative du président, qui ignore tout de la façon dont un jeune se construit". Jugeant que l'enseignement de la Shoah et des valeurs de la République "n'est pas affaire d'émotion", il a dénoncé "une nouvelle intrusion du politique dans le pédagogique". Le Snuipp-FSU a estimé que cette décision comportait des "risques de troubles psychologiques" et pouvait avoir "un effet contraire à l'objectif recherché". Il a regretté une "annonce faite sans aucune consultation des enseignants, psychologues et pédopsychiatres". Le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, a confié dans la journée de jeudi une "mission pédagogique" à Hélène Waysbord-Loing, présidente de l'association de la Maison d'Izieu, afin qu'elle élabore "les documents pédagogiques valorisant ce travail auprès des enseignants". M. Darcos a concédé que l'idée du président, "que l'on peut trouver bonne ou mauvaise", était "un peu normative", puis a affirmé que "la relation personnelle, affective entre un enfant d'aujourd'hui et un enfant du même âge qui a été enlevé et gazé pourra permettre de construire un travail pédagogique". Il s'agit "de donner du sens à l'horreur", a défendu le ministre. La Fondation pour la mémoire de la Shoah, rappelant que l'histoire de l'Holocauste est déjà abordée au primaire, a exprimé sa "confiance dans la capacité du ministère à mettre (cette idée) en oeuvre avec le souci de ne pas heurter les différentes sensibilités". S. L. B. Article paru dans l'édition du 16.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § "Le Nouvel Observateur" relance le d&eacute;bat vie priv&eacute;e-vie publique<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/933c2a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le SMS polémique&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/16/le-sms-polemique_1012222_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le SMS polémique&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/16/le-sms-polemique_1012222_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Une erreur", selon Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur, "un moment grave", selon Claude Perdriel, PDG de l'hebdomadaire. Tous deux reviennent largement dans le numéro paru jeudi 14 février sur l'article publié, mercredi 6 février, sur le site Internet du magazine à propos d'un supposé SMS que Nicolas Sarkozy aurait envoyé à son ex-épouse, Cécilia Sarkozy, huit jours avant son mariage avec Carla Bruni, indiquant : "Si tu reviens, j'annule tout." Le président de la République a déposé jeudi 8 février une plainte pour "faux, usage de faux et recel " à l'encontre du nouvelobs.com. Fait sans précédent. "Sur le fond, le journal est solidaire de notre site et du journaliste (Airy Routier), ce qui ne nous empêche pas de dire que nous avons fait une erreur, ce qui nous grandit", explique M. Perdriel. "Si j'avais eu l'information, je me serais empressé de m'en détourner", écrit M. Daniel. "Cette information, même sourcée et validée, n'avait pas sa place au Nouvel Observateur. Ni sur son site ni sur son édition papier. Et nous aurions dû retirer du site ce SMS confidentiel dès que nous en avons pris connaissance", rappellent Guillaume Malaurie et Michel Labro, les deux directeurs de la rédaction, sur le site, vendredi 15 février. Plusieurs journalistes se demandent toutefois pourquoi la direction de la rédaction n'a pas réagi plus tôt. La Société des rédacteurs (SDR) du Nouvel Observateur l'avait aussitôt alertée sur l'opportunité de publier cette information. "Les seules informations sur la vie privée qui peuvent justifier d'une publicité sont celles à qui on peut donner une signification publique explicite", écrivent encore MM. Malaurie et Labro. M. Routier ne partage pas cette opinion : "Toute information sur la psychologie du président mérite d'être publiée quand elle est juste", affirme-t-il. Cet épisode soulève la question des flux entre les journaux et leurs sites Web. "Nous allons réfléchir aux problèmes que pose le temps réel. Pour un article de l'hebdomadaire, il y a cinq ou six filtres. En temps réel, c'est différent, il faut une certaine prudence ", souligne M. Perdriel. Pour autant, "nous ne lâchons pas le site", dont "nous sommes fiers", affirment MM. Malaurie et Labro. "Nous devons tirer collectivement des conclusions pour prévenir ce type de dérapage", ajoutent-ils. "C'est tout à l'honneur du Nouvel Observateur d'avoir reconnu son erreur. Rares sont les journaux qui le font. Pourtant, c'est ce qu'attend le lecteur", souligne Jean-Marie Charon, sociologue des médias. Cette affaire pose aussi la question de la frontière entre vie privée et vie publique, de plus en plus floue dans certains médias. Certes, "M. Sarkozy a jeté lui-même sa vie en pâture", écrit M. Daniel. "Et c'est là, disons-le, que nous avons eu tort (...), car c'est précisément parce qu'il faisait tout pour nous entraîner dans son univers qu'il ne fallait pas s'y laisser conduire", explique-t-il. "J'admets que la vie privée a une incidence sur la vie publique. Une partie de la vie privée, quand les faits sont avérés, peut donc être un sujet pour la presse, surtout quand les hommes publics mettent eux-mêmes en scène leur vie privée", indique Alain Frachon, directeur de la rédaction du Monde. "Dans ce contexte, il est légitime que les journaux s'intéressent à la vie privée des hommes publics, mais il y a des limites à ne pas franchir", poursuit-il. "Nous avons tous perdu la ligne de démarcation entre vie privée et vie publique", résume M. Perdriel. "Nous allons piloter un groupe de travail pour compléter la charte du Nouvel Observateur", souligne la SDR. Celle-ci précise notamment : "La vie privée des personnes doit être respectée." Les journaux se trouvent face à un paradoxe : "Le people vend. C'est une calamité pour notre métier, mais c'est aussi une réalité qui infecte tout, y compris les journaux sérieux", écrit Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point. Les chiffres sont éloquents : les deux numéros de L'Obs sur Cécilia en août et en octobre 2007 ont vu des progressions d'environ 35 % des ventes en kiosque (autour de 100 000 numéros, pour des ventes totales de plus de 500 000 exemplaires). De même, le numéro de L'Express sur "Le président people", le 10 janvier, a dépassé les 100 000 ventes en kiosque, contre 75 000 à 83 000 en moyenne en 2007. Même chose pour les couvertures de L'Express sur Cécilia en 2007. Mercredi 6 février, le nombre de pages vues sur nouvelobs.com (35,8 millions de pages vues en janvier) a progressé de 23 % en pages vues, de 36 % le lendemain, et réalisé un bond de 70 % le vendredi, selon Cybermétrie. L'Express, qui publie la première interview de Carla Bruni femme de Président, a avancé d'une journée la sortie de l'hebdomadaire, mercredi 13 février, et a dû faire un retirage. Dès jeudi soir, l'hebdomadaire avait vendu plus de 85 000 numéros, ce qui pourrait être le meilleur score de son histoire. Les lecteurs reprochent aux journaux leur "pipolisation" mais se précipitent dans les kiosques lorsqu'ils affichent des "unes" croustillantes... Pascale Santi Article paru dans l'édition du 17.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § "Le Nouvel Observateur" relance le d&eacute;bat vie priv&eacute;e-vie publique<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/933c2a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le SMS polémique&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/16/le-sms-polemique_1012222_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le SMS polémique&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/16/le-sms-polemique_1012222_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Une erreur", selon Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur, "un moment grave", selon Claude Perdriel, PDG de l'hebdomadaire. Tous deux reviennent largement dans le numéro paru jeudi 14 février sur l'article publié, mercredi 6 février, sur le site Internet du magazine à propos d'un supposé SMS que Nicolas Sarkozy aurait envoyé à son ex-épouse, Cécilia Sarkozy, huit jours avant son mariage avec Carla Bruni, indiquant : "Si tu reviens, j'annule tout." Le président de la République a déposé jeudi 8 février une plainte pour "faux, usage de faux et recel " à l'encontre du nouvelobs.com. Fait sans précédent. "Sur le fond, le journal est solidaire de notre site et du journaliste (Airy Routier), ce qui ne nous empêche pas de dire que nous avons fait une erreur, ce qui nous grandit", explique M. Perdriel. "Si j'avais eu l'information, je me serais empressé de m'en détourner", écrit M. Daniel. "Cette information, même sourcée et validée, n'avait pas sa place au Nouvel Observateur. Ni sur son site ni sur son édition papier. Et nous aurions dû retirer du site ce SMS confidentiel dès que nous en avons pris connaissance", rappellent Guillaume Malaurie et Michel Labro, les deux directeurs de la rédaction, sur le site, vendredi 15 février. Plusieurs journalistes se demandent toutefois pourquoi la direction de la rédaction n'a pas réagi plus tôt. La Société des rédacteurs (SDR) du Nouvel Observateur l'avait aussitôt alertée sur l'opportunité de publier cette information. "Les seules informations sur la vie privée qui peuvent justifier d'une publicité sont celles à qui on peut donner une signification publique explicite", écrivent encore MM. Malaurie et Labro. M. Routier ne partage pas cette opinion : "Toute information sur la psychologie du président mérite d'être publiée quand elle est juste", affirme-t-il. Cet épisode soulève la question des flux entre les journaux et leurs sites Web. "Nous allons réfléchir aux problèmes que pose le temps réel. Pour un article de l'hebdomadaire, il y a cinq ou six filtres. En temps réel, c'est différent, il faut une certaine prudence ", souligne M. Perdriel. Pour autant, "nous ne lâchons pas le site", dont "nous sommes fiers", affirment MM. Malaurie et Labro. "Nous devons tirer collectivement des conclusions pour prévenir ce type de dérapage", ajoutent-ils. "C'est tout à l'honneur du Nouvel Observateur d'avoir reconnu son erreur. Rares sont les journaux qui le font. Pourtant, c'est ce qu'attend le lecteur", souligne Jean-Marie Charon, sociologue des médias. Cette affaire pose aussi la question de la frontière entre vie privée et vie publique, de plus en plus floue dans certains médias. Certes, "M. Sarkozy a jeté lui-même sa vie en pâture", écrit M. Daniel. "Et c'est là, disons-le, que nous avons eu tort (...), car c'est précisément parce qu'il faisait tout pour nous entraîner dans son univers qu'il ne fallait pas s'y laisser conduire", explique-t-il. "J'admets que la vie privée a une incidence sur la vie publique. Une partie de la vie privée, quand les faits sont avérés, peut donc être un sujet pour la presse, surtout quand les hommes publics mettent eux-mêmes en scène leur vie privée", indique Alain Frachon, directeur de la rédaction du Monde. "Dans ce contexte, il est légitime que les journaux s'intéressent à la vie privée des hommes publics, mais il y a des limites à ne pas franchir", poursuit-il. "Nous avons tous perdu la ligne de démarcation entre vie privée et vie publique", résume M. Perdriel. "Nous allons piloter un groupe de travail pour compléter la charte du Nouvel Observateur", souligne la SDR. Celle-ci précise notamment : "La vie privée des personnes doit être respectée." Les journaux se trouvent face à un paradoxe : "Le people vend. C'est une calamité pour notre métier, mais c'est aussi une réalité qui infecte tout, y compris les journaux sérieux", écrit Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point. Les chiffres sont éloquents : les deux numéros de L'Obs sur Cécilia en août et en octobre 2007 ont vu des progressions d'environ 35 % des ventes en kiosque (autour de 100 000 numéros, pour des ventes totales de plus de 500 000 exemplaires). De même, le numéro de L'Express sur "Le président people", le 10 janvier, a dépassé les 100 000 ventes en kiosque, contre 75 000 à 83 000 en moyenne en 2007. Même chose pour les couvertures de L'Express sur Cécilia en 2007. Mercredi 6 février, le nombre de pages vues sur nouvelobs.com (35,8 millions de pages vues en janvier) a progressé de 23 % en pages vues, de 36 % le lendemain, et réalisé un bond de 70 % le vendredi, selon Cybermétrie. L'Express, qui publie la première interview de Carla Bruni femme de Président, a avancé d'une journée la sortie de l'hebdomadaire, mercredi 13 février, et a dû faire un retirage. Dès jeudi soir, l'hebdomadaire avait vendu plus de 85 000 numéros, ce qui pourrait être le meilleur score de son histoire. Les lecteurs reprochent aux journaux leur "pipolisation" mais se précipitent dans les kiosques lorsqu'ils affichent des "unes" croustillantes... Pascale Santi Article paru dans l'édition du 17.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § J&eacute;r&ocirc;me Bouvier ouvre un site participatif pour les municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/97b3c9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réconcilier les habitants des quartiers avec les journalistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/19/reconcilier-les-habitants-des-quartiers-avec-les-journalistes_1013216_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réconcilier les habitants des quartiers avec les journalistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/19/reconcilier-les-habitants-des-quartiers-avec-les-journalistes_1013216_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le problème de confiance entre le public et les médias s'est illustré au moment de la crise des banlieues de l'automne 2005. C'est souvent dans les "quartiers" que le lien est le plus distendu. Cette fracture a incité Jérôme Bouvier, président de l'association Journalisme et citoyenneté, à lancer, en janvier, un site participatif, Vudesquartiers.journalisme.com, à l'occasion des élections municipales. L'opération "Vu des quartiers" a pour but de faire travailler ensemble des journalistes et des habitants des cités, sur des reportages de proximité. Si Jérôme Bouvier rappelle que le journalisme est un "métier à part entière", celui qui l'exerce doit néanmoins se remettre en cause, afin de rétablir la confiance avec les citoyens, et notamment ceux des quartiers, affirme-t-il. Une soixantaine de journalistes se sont déjà inscrits sur ce site. Des tandems se sont constitués, associant un journaliste et un "citoyen reporter". C'est ce dernier qui définit les sujets qu'il veut traiter. Il ne joue pas le rôle de "fixeur" mais est le rédacteur, précise le site. Le journaliste l'accompagne pour l'aider à mettre en forme son travail, vérifier les informations, et le soulager des aspects techniques. L'idée est aussi de relayer les reportages réalisés dans les rédactions ou sur les sites des médias partenaires. France Inter doit y participer. Cette opération dure jusqu'au 16 mars, jour du second tour des élections municipales. Elle a reçu le soutien de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). "C'est une bouteille à la mer qui nous permet de réfléchir à quel métier on fait en banlieue", explique Jérôme Bouvier, ancien directeur des rédactions de RFI et de France Culture. Un grand nombre d'habitants des quartiers "ont le sentiment que la société française les regarde mal ou ne sait pas les regarder", constate le communiqué annonçant cette opération. Le plus souvent étrangers à cette réalité, les journalistes et les médias en seraient les grands responsables, certains les accusant d'avoir propagé la crise des banlieues de l'automne 2005. Dans son livre Les Journalistes et leur Public : le grand malentendu (Vuibert), Jean-Marie Charon, sociologue des médias, rappelle que dans cette crise de l'automne 2005, "les journalistes font une fois de plus la démonstration de leur inconscience, de leur désinvolture, et finalement de leur parfaite irresponsabilité". M. Charon relève aussi "l'exaspération face à l'absence des médias lors d'actions positives dans les quartiers". Ces mises en cause avaient suscité des débats dans certaines rédactions. Des journalistes de L'Hebdo suisse se sont ainsi immergés dans les quartiers et ont créé le Bondy blog ((1)http://20minutes.bondyblog.fr). Partant du constat que "le métier de journaliste ne va pas très bien", Jérôme Bouvier avait lancé en mars 2007 les premières Assises internationales du journalisme, à Lille. La deuxième édition est prévue à Lille les 21, 22 et 23 mai sur le thème "A quoi sert un journaliste ?" Une proposition de charte sur la qualité de l'information est en cours d'élaboration. L'association a pour but de développer échanges et débats entre les journalistes et les citoyens. Elle doit lancer à cette occasion un site, journalisme. com, espace de dialogue entre journalistes et citoyens, qui existe déjà en version bêta. _ Site Internet : (2)vudesquartiers.journalisme.com. Pascale Santi Article paru dans l'édition du 20.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § J&eacute;r&ocirc;me Bouvier ouvre un site participatif pour les municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/9751b2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réconcilier les habitants des quartiers avec les journalistes&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/19/reconcilier-les-habitants-des-quartiers-avec-les-journalistes_1013216_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réconcilier les habitants des quartiers avec les journalistes&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/02/19/reconcilier-les-habitants-des-quartiers-avec-les-journalistes_1013216_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le problème de confiance entre le public et les médias s'est illustré au moment de la crise des banlieues de l'automne 2005. C'est souvent dans les "quartiers" que le lien est le plus distendu. Cette fracture a incité Jérôme Bouvier, président de l'association Journalisme et citoyenneté, à lancer, en janvier, un site participatif, Vudesquartiers.journalisme.com, à l'occasion des élections municipales. L'opération "Vu des quartiers" a pour but de faire travailler ensemble des journalistes et des habitants des cités, sur des reportages de proximité. Si Jérôme Bouvier rappelle que le journalisme est un "métier à part entière", celui qui l'exerce doit néanmoins se remettre en cause, afin de rétablir la confiance avec les citoyens, et notamment ceux des quartiers, affirme-t-il. Une soixantaine de journalistes se sont déjà inscrits sur ce site. Des tandems se sont constitués, associant un journaliste et un "citoyen reporter". C'est ce dernier qui définit les sujets qu'il veut traiter. Il ne joue pas le rôle de "fixeur" mais est le rédacteur, précise le site. Le journaliste l'accompagne pour l'aider à mettre en forme son travail, vérifier les informations, et le soulager des aspects techniques. L'idée est aussi de relayer les reportages réalisés dans les rédactions ou sur les sites des médias partenaires. France Inter doit y participer. Cette opération dure jusqu'au 16 mars, jour du second tour des élections municipales. Elle a reçu le soutien de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). "C'est une bouteille à la mer qui nous permet de réfléchir à quel métier on fait en banlieue", explique Jérôme Bouvier, ancien directeur des rédactions de RFI et de France Culture. Un grand nombre d'habitants des quartiers "ont le sentiment que la société française les regarde mal ou ne sait pas les regarder", constate le communiqué annonçant cette opération. Le plus souvent étrangers à cette réalité, les journalistes et les médias en seraient les grands responsables, certains les accusant d'avoir propagé la crise des banlieues de l'automne 2005. Dans son livre Les Journalistes et leur Public : le grand malentendu (Vuibert), Jean-Marie Charon, sociologue des médias, rappelle que dans cette crise de l'automne 2005, "les journalistes font une fois de plus la démonstration de leur inconscience, de leur désinvolture, et finalement de leur parfaite irresponsabilité". M. Charon relève aussi "l'exaspération face à l'absence des médias lors d'actions positives dans les quartiers". Ces mises en cause avaient suscité des débats dans certaines rédactions. Des journalistes de L'Hebdo suisse se sont ainsi immergés dans les quartiers et ont créé le Bondy blog ((1)http://20minutes.bondyblog.fr). Partant du constat que "le métier de journaliste ne va pas très bien", Jérôme Bouvier avait lancé en mars 2007 les premières Assises internationales du journalisme, à Lille. La deuxième édition est prévue à Lille les 21, 22 et 23 mai sur le thème "A quoi sert un journaliste ?" Une proposition de charte sur la qualité de l'information est en cours d'élaboration. L'association a pour but de développer échanges et débats entre les journalistes et les citoyens. Elle doit lancer à cette occasion un site, journalisme. com, espace de dialogue entre journalistes et citoyens, qui existe déjà en version bêta. _ Site Internet : (2)vudesquartiers.journalisme.com. Pascale Santi Article paru dans l'édition du 20.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier ministre veut "renforcer la Miviludes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a18c81/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cacophonie au sommet de l'Etat au sujet de la lutte contre les dérives sectaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/cacophonie-au-sommet-de-l-etat-au-sujet-de-la-lutte-contre-les-derives-sectaires_1014490_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cacophonie au sommet de l'Etat au sujet de la lutte contre les dérives sectaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/cacophonie-au-sommet-de-l-etat-au-sujet-de-la-lutte-contre-les-derives-sectaires_1014490_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La cacophonie règne à l'Elysée et au sein du gouvernement sur le dossier de la lutte contre les dérives sectaires. Afin d'éteindre la polémique déclenchée par la publication, dans l'hebdomadaire VSD du 20 février, de propos de sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, qui estimait - avant de nuancer ses propos - que "les sectes sont un non-problème", Nicolas Sarkozy a affirmé, jeudi 21 février, qu'il entendait "faire preuve de la plus grande fermeté à leur encontre". "Les activités sectaires sont inacceptables", a déclaré le président de la République en marge de son déplacement dans le Pas-de-Calais. "La dérive sectaire doit être combattue", a assuré le premier ministre, François Fillon, sur France 2, jeudi soir. Sur la méthode employée pour lutter contre les dérives sectaires, les propos de Mme Mignon ont été contredits par le premier ministre François Fillon, sur France 2, jeudi soir. La directrice de cabinet de M. Sarkozy avait jugé "scandaleuse" la liste des 172 mouvements sectaires établie par les renseignements généraux, reprise par le rapport parlementaire de 1996 sur les sectes et utilisée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Le premier ministre a déclaré pour sa part qu'il souhaitait voir "actualiser la liste des organisations considérées comme sectaires" et que la France continuera à conduire "la même politique" dans ce domaine. En 2005, une circulaire signée par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait estimé que cette méthodologie ne permettait pas de concilier "la lutte contre les agissements de certains groupes avec le respect des libertés publiques et du principe de laïcité". COMMISSION D'ENQUÊTE C'est pour rompre avec cette approche, désignant a priori des groupes dangereux, que le gouvernement, par la voix de la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a donné le 4 février une nouvelle inflexion à la politique de lutte contre les dérives sectaires. La poursuite et la répression d'actes pénalement répréhensibles - troubles à l'ordre public, abus de faiblesse... - ainsi que la recherche d'infractions fiscales ou financières sont désormais privilégiées (Le Monde du 6 février). M. Fillon a assuré que la Miviludes, mise sur la sellette par Mme Mignon, qui souhaitait la voir passer sous la responsabilité du ministère de l'intérieur, resterait "un outil interministériel sous l'autorité du premier ministre". "Je souhaite que la Miviludes soit renforcée", a-t-il ajouté. Interrogé, jeudi, sur le statut de l'Eglise de scientologie, considérée comme une religion dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, le chef de l'Etat a éludé la question, se heurtant à la difficulté inhérente à ce dossier : la définition de ce qu'est une secte. Dans un entretien au Figaro du 21 février, Mme Mignon avait déclaré : "Ce n'est pas parce qu'un mouvement spirituel n'appartient pas officiellement à une Eglise traditionnelle comme l'Eglise catholique qu'il est nécessairement sectaire." La multiplication de ces déclarations contradictoires a provoqué de nombreuses réactions politiques. Le député (UMP) Jacques Myard a demandé la création d'une nouvelle commission d'enquête sur les dangers des sectes, notamment dans les domaines médical et paramédical. Stéphanie Le Bars Article paru dans l'édition du 23.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Instituts : BVA, CSA, LH2, TNS-Sofres, IFOP, IPSOS<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1028b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cote de popularité de l'exécutif depuis mai 2007&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-823448,54-1014385,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cote de popularité de l'exécutif depuis mai 2007&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-823448,54-1014385,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Apr&egrave;s l'invalidation partielle de la loi par le Conseil constitutionnel, le pr&eacute;sident a demand&eacute; l'aide de la Cour de cassation. Syndicats de magistrats et opposition d&eacute;noncent un "coup de force".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2d95f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois tenté de justifier, samedi 23 février, son souhait de voir la loi sur la rétention de sûreté appliquée immédiatement, y compris aux détenus déjà incarcérés. En marge du Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat s'est placé du côté des "victimes", estimant qu'on ne peut pas "laisser des monstres en liberté après qu'ils aient effectué leur peine". Alors que le Conseil constitutionnel a en partie censuré le texte, jeudi, M. Sarkozy a appelé la Cour de cassation à la rescousse, (1)demandant à son Premier président, Vincent Lamanda, de lui faire des propositions visant à rendre la loi immédiatement applicable. Cette solution "n'est pas un contournement" du Conseil constitutionnel, a assuré le président, sans toutefois convaincre syndicats de magistrats, constitutionnalistes et opposition. Pour les syndicats de magistrats, Nicolas Sarkozy tente bel et bien un contournement du Conseil constitutionnel. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, s'élève contre "un coup de force inacceptable", demande à Vincent Lamanda de refuser de donner suite à la demande présidentielle et appelle à manifester le 20 mars à Paris pour une "nuit de défense des libertés". Même indignation du côté de de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire au sein de la profession : "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. Les superlatifs son également de rigueur au Parti socialiste. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a dénoncé une "stupéfiante atteinte à l'état de droit". "Le président de la République n'est plus le garant de la Constitution dans notre pays", écrit le député-maire de Nantes dans un communiqué. "NOUS SOMMES DANS UNE PÉRIODE SOMBRE POUR NOTRE JUSTICE" Dans un (2)entretien au Monde, Robert Badinter juge "singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel". "Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice", prévient l'ancien Garde des Sceaux socialiste. Pour l'ancienne ministre de la justice socialiste Elisabeth Guigou, on assiste là à une manoeuvre "inconcevable". La réaction de Nicolas Sarkozy "est une dérive grave et dangereuse car le plus haut personnage de l'Etat doit donner l'exemple à tous les citoyens en matière de respect des institutions", souligne la député de Seine-Saint-Denis qui demande la convocation de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement ne peut que s'incliner devant la décision du Conseil constitutionnel", met en garde, sur France Info, le constitutionnaliste Jean Gicquel. Le premier président de la cour de Cassation dispose d'une "marge de manoeuvre extrêmement étroite" selon lui.. "Je n'imagine pas le premier magistrat de France se mettre en travers du Conseil constitutionnel." Seule voix à s'élever pour prendre la défense du chef de l'Etat, celle de Rachida Dati, qui, dans un (3)entretien au Figaro assure qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions". En marge de cette agitation, les services du Premier président de la Cour de cassation se sont réunis vendredi soir, se contentant de confirmer avoir reçu la proposition de mission de l'Elysée. § Apr&egrave;s l'invalidation partielle de la loi par le Conseil constitutionnel, le pr&eacute;sident a demand&eacute; l'aide de la Cour de cassation. Syndicats de magistrats et opposition d&eacute;noncent un "coup de force".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2dc67/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois tenté de justifier, samedi 23 février, son souhait de voir la loi sur la rétention de sûreté appliquée immédiatement, y compris aux détenus déjà incarcérés. En marge du Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat s'est placé du côté des "victimes", estimant qu'on ne peut pas "laisser des monstres en liberté après qu'ils aient effectué leur peine". Alors que le Conseil constitutionnel a en partie censuré le texte, jeudi, M. Sarkozy a appelé la Cour de cassation à la rescousse, (1)demandant à son Premier président, Vincent Lamanda, de lui faire des propositions visant à rendre la loi immédiatement applicable. Cette solution "n'est pas un contournement" du Conseil constitutionnel, a assuré le président, sans toutefois convaincre syndicats de magistrats, constitutionnalistes et opposition. Pour les syndicats de magistrats, Nicolas Sarkozy tente bel et bien un contournement du Conseil constitutionnel. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, s'élève contre "un coup de force inacceptable", demande à Vincent Lamanda de refuser de donner suite à la demande présidentielle et appelle à manifester le 20 mars à Paris pour une "nuit de défense des libertés". Même indignation du côté de de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire au sein de la profession : "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. Les superlatifs son également de rigueur au Parti socialiste. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a dénoncé une "stupéfiante atteinte à l'état de droit". "Le président de la République n'est plus le garant de la Constitution dans notre pays", écrit le député-maire de Nantes dans un communiqué. "NOUS SOMMES DANS UNE PÉRIODE SOMBRE POUR NOTRE JUSTICE" Dans un (2)entretien au Monde, Robert Badinter juge "singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel". "Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice", prévient l'ancien Garde des Sceaux socialiste. Pour l'ancienne ministre de la justice socialiste Elisabeth Guigou, on assiste là à une manoeuvre "inconcevable". La réaction de Nicolas Sarkozy "est une dérive grave et dangereuse car le plus haut personnage de l'Etat doit donner l'exemple à tous les citoyens en matière de respect des institutions", souligne la député de Seine-Saint-Denis qui demande la convocation de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement ne peut que s'incliner devant la décision du Conseil constitutionnel", met en garde, sur France Info, le constitutionnaliste Jean Gicquel. Le premier président de la cour de Cassation dispose d'une "marge de manoeuvre extrêmement étroite" selon lui.. "Je n'imagine pas le premier magistrat de France se mettre en travers du Conseil constitutionnel." Seule voix à s'élever pour prendre la défense du chef de l'Etat, celle de Rachida Dati, qui, dans un (3)entretien au Figaro assure qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions". En marge de cette agitation, les services du Premier président de la Cour de cassation se sont réunis vendredi soir, se contentant de confirmer avoir reçu la proposition de mission de l'Elysée. § Aux municipales, le parti de Jean-Marie Le Pen ne pr&eacute;sente des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2dc6a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Désorganisé et endetté, le FN assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Désorganisé et endetté, le FN assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La descente aux enfers continue pour le Front national, qui a peiné jusqu'au dernier moment pour constituer ses listes aux élections municipales. Le parti n'est en mesure, cette année, de présenter des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants en métropole, soit deux fois moins que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) : c'est, pour le FN, 25 % du chiffre de 1995, année des dernières élections locales avant la scission du parti en 1999, et 63 % de celui des élections municipales de 2001. Et, cette fois, le Mouvement national républicain, le parti de Bruno Mégret, qui présente sept listes (contre 191 en 2001), n'est pas en mesure de suppléer à ses manques. Le FN sauve une présence à Paris, Lyon, Marseille, et dans des villes symboliques comme Toulon (Var) et Vitrolles (Bouches-du-Rhône), deux villes conquises l'une en 1995, l'autre en 1997. Mais il est absent à Orange, où le maire Jacques Bompard est passé au Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, ainsi qu'à Dreux, d'où a commencé sa percée électorale à la fin des années 1980. Dans cette ville, l'extrême droite ne sera représentée que par une liste rassemblant des radicaux du mouvement des Identitaires et des membres du MNR. Le Front national ne sera présent que dans trente-trois départements. S'il a délaissé des terres de mission comme la région Bretagne, il a aussi gommé de sa carte électorale, pour ce scrutin, des départements qui ont fait ses beaux jours. La Seine-Saint-Denis en est l'exemple le plus frappant, mais il n'est pas le seul. La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Nièvre, l'Isère, la Somme, la Côte-d'Or, l'Ain, la Savoie, la Haute-Savoie, la Marne... sont logés à la même enseigne. Marine Le Pen, vice-présidente exécutive du parti, évoque une convergence de raisons structurelles et conjoncturelles. Le revers subi par le parti aux élections législatives (4,29 % en moyenne nationale contre 11,11 % en 2002) a eu pour conséquence immédiate de voir la dotation de l'Etat passer de 4,6 millions d'euros à moins de 2 millions par an. A cette baisse de ressources s'est ajoutée une dette de 9 millions d'euros, engendrée par le fait que 360 candidats n'ont pas franchi le seuil des 5 % de suffrages exprimés et doivent rembourser leurs emprunts. EN RETRAIT DU PARTI S'est ensuivi un plan de licenciement qui a désorganisé les services du parti, ainsi qu'un désengagement financier pour les élections à venir. En décidant, en janvier, de vendre le Paquebot, le bâtiment abritant le siège, à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen a amélioré la situation et permis que, finalement, le FN se porte garant de certains candidats aux municipales. Mais leur nombre est d'autant plus réduit que la manne est à partager avec les 1 042 candidats aux élections cantonales. D'autres facteurs ont contribué à cette faiblesse. Le FN ne s'est jamais remis du départ de près de la moitié de l'appareil et des élus avec Bruno Mégret il y a neuf ans. Il ne parvient pas non plus à surmonter la crise provoquée par la succession inévitable de M. Le Pen, âgé bientôt de 80 ans, à la tête du parti. Lors du congrès de novembre 2007, plusieurs cadres opposés à la montée de Marine Le Pen ont décidé de se mettre en retrait du parti en ne se présentant pas au comité central. Certains, comme Régis de la Croix-Vaubois (Nièvre), ont démissionné de leur responsabilité de secrétaire départemental. D'autres, comme Myriam Baeckeroot (Yvelines), Michel de Rostolan (Essonne) ou Pierre Jaboulet-Vercherre (Côte-d'Or) sont accusés d'avoir fait de la résistance passive pour la création des listes aux municipales. DÉCISION TARDIVE REJETÉE Ajoutant à la confusion, la commission d'investiture présidée par Jean-Marie Le Pen a décidé de ne pas apporter son soutien à des listes menées par des opposants déclarés à Marine Le Pen, notamment Myriam Baeckeroot à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ou Sylvie Butez-Langlois et Christian Baeckeroot, conseillers régionaux du Nord - Pas-de-Calais, candidats à Wattrelos et Tourcoing. La commission a accordé au dernier moment l'investiture à des listes d'opposants tels que Dominique Slabolepszy à Valenciennes, qui, trouvant la décision tardive, la "rejette". Malgré tout, le Front national espère, comme l'explique Martial Bild, directeur national de la campagne municipale, "emporter des villes comme Hénin-Beaumont où Mme Le Pen est deuxième de liste derrière Steeve Briois, Noyon (Oise), avec Michel Guiniot, ou Cluses (Haute-Savoie) avec Dominique Martin, et progresser à Perpignan, ville où se présente Louis Aliot", le secrétaire général du FN. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Aux municipales, le parti de Jean-Marie Le Pen ne pr&eacute;sente des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b897/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Désorganisé et endetté, le Front national assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Désorganisé et endetté, le Front national assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La descente aux enfers continue pour le Front national, qui a peiné jusqu'au dernier moment pour constituer ses listes aux élections municipales. Le parti n'est en mesure, cette année, de présenter des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants en métropole, soit deux fois moins que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) : c'est, pour le FN, 25 % du chiffre de 1995, année des dernières élections locales avant la scission du parti en 1999, et 63 % de celui des élections municipales de 2001. Et, cette fois, le Mouvement national républicain, le parti de Bruno Mégret, qui présente sept listes (contre 191 en 2001), n'est pas en mesure de suppléer à ses manques. Le FN sauve une présence à Paris, Lyon, Marseille, et dans des villes symboliques comme Toulon (Var) et Vitrolles (Bouches-du-Rhône), deux villes conquises l'une en 1995, l'autre en 1997. Mais il est absent à Orange, où le maire Jacques Bompard est passé au Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, ainsi qu'à Dreux, d'où a commencé sa percée électorale à la fin des années 1980. Dans cette ville, l'extrême droite ne sera représentée que par une liste rassemblant des radicaux du mouvement des Identitaires et des membres du MNR. Le Front national ne sera présent que dans trente-trois départements. S'il a délaissé des terres de mission comme la région Bretagne, il a aussi gommé de sa carte électorale, pour ce scrutin, des départements qui ont fait ses beaux jours. La Seine-Saint-Denis en est l'exemple le plus frappant, mais il n'est pas le seul. La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Nièvre, l'Isère, la Somme, la Côte-d'Or, l'Ain, la Savoie, la Haute-Savoie, la Marne... sont logés à la même enseigne. Marine Le Pen, vice-présidente exécutive du parti, évoque une convergence de raisons structurelles et conjoncturelles. Le revers subi par le parti aux élections législatives (4,29 % en moyenne nationale contre 11,11 % en 2002) a eu pour conséquence immédiate de voir la dotation de l'Etat passer de 4,6 millions d'euros à moins de 2 millions par an. A cette baisse de ressources s'est ajoutée une dette de 9 millions d'euros, engendrée par le fait que 360 candidats n'ont pas franchi le seuil des 5 % de suffrages exprimés et doivent rembourser leurs emprunts. EN RETRAIT DU PARTI S'est ensuivi un plan de licenciement qui a désorganisé les services du parti, ainsi qu'un désengagement financier pour les élections à venir. En décidant, en janvier, de vendre le Paquebot, le bâtiment abritant le siège, à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen a amélioré la situation et permis que, finalement, le FN se porte garant de certains candidats aux municipales. Mais leur nombre est d'autant plus réduit que la manne est à partager avec les 1 042 candidats aux élections cantonales. D'autres facteurs ont contribué à cette faiblesse. Le FN ne s'est jamais remis du départ de près de la moitié de l'appareil et des élus avec Bruno Mégret il y a neuf ans. Il ne parvient pas non plus à surmonter la crise provoquée par la succession inévitable de M. Le Pen, âgé bientôt de 80 ans, à la tête du parti. Lors du congrès de novembre 2007, plusieurs cadres opposés à la montée de Marine Le Pen ont décidé de se mettre en retrait du parti en ne se présentant pas au comité central. Certains, comme Régis de la Croix-Vaubois (Nièvre), ont démissionné de leur responsabilité de secrétaire départemental. D'autres, comme Myriam Baeckeroot (Yvelines), Michel de Rostolan (Essonne) ou Pierre Jaboulet-Vercherre (Côte-d'Or) sont accusés d'avoir fait de la résistance passive pour la création des listes aux municipales. DÉCISION TARDIVE REJETÉE Ajoutant à la confusion, la commission d'investiture présidée par Jean-Marie Le Pen a décidé de ne pas apporter son soutien à des listes menées par des opposants déclarés à Marine Le Pen, notamment Myriam Baeckeroot à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ou Sylvie Butez-Langlois et Christian Baeckeroot, conseillers régionaux du Nord - Pas-de-Calais, candidats à Wattrelos et Tourcoing. La commission a accordé au dernier moment l'investiture à des listes d'opposants tels que Dominique Slabolepszy à Valenciennes, qui, trouvant la décision tardive, la "rejette". Malgré tout, le Front national espère, comme l'explique Martial Bild, directeur national de la campagne municipale, "emporter des villes comme Hénin-Beaumont où Mme Le Pen est deuxième de liste derrière Steeve Briois, Noyon (Oise), avec Michel Guiniot, ou Cluses (Haute-Savoie) avec Dominique Martin, et progresser à Perpignan, ville où se présente Louis Aliot", le secrétaire général du FN. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le s&eacute;nateur PS revient sur la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;, valid&eacute;e jeudi. Nicolas Sarkozy a quant &agrave; lui une nouvelle fois justifi&eacute; cette loi, &eacute;voquant la n&eacute;cessit&eacute; de "ne pas laisser des "monstres en libert&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b54e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Robert Badinter : "Nous sommes dans une période sombre pour notre justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Robert Badinter : "Nous sommes dans une période sombre pour notre justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a demandé, vendredi 22 février, au premier président de la Cour de cassation de lui faire des "propositions" pour que la rétention de sûreté des criminels dangereux à leur sortie de prison s'applique immédiatement. Le Conseil constitutionnel avait pourtant censuré une telle application, jeudi. Qu'en pensez-vous ? Il est singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel, dont le respect s'impose à toutes les autorités de la République selon la Constitution elle-même. Si le président entend passer outre la décision du Conseil, une voie lui est ouverte : demander au Parlement la révision de la Constitution. Rendez-vous au Congrès ! Comment interprétez-vous la décision du Conseil constitutionnel ? Le Conseil constitutionnel a admis la conformité à la Constitution de la rétention de sûreté. Mais, dans le même temps, tout en disant que ce n'est pas une peine, il la traite comme telle, en déclarant qu'elle ne peut être rétroactive. En pratique, le système ne sera pas applicable avant quinze ans. Et même après, sa mise en oeuvre risque d'être problématique. En plus de la censure de la rétroactivité (de la loi pénale la plus dure), le Conseil constitutionnel a fait une réserve d'interprétation importante, en imposant à la juridiction compétente de "vérifier que la personne condamnée a effectivement été en mesure de bénéficier, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adaptés au trouble de la personnalité dont elle souffre". D'où l'alternative : soit les soins n'ont pas été donnés et le détenu ne pourra pas aller dans un centre de rétention de sûreté ; soit la prise en charge et le traitement sont intervenus - ce qui implique que la prison aura bénéficié de toutes les ressources nécessaires, changement radical par rapport à la situation actuelle - et dans ce cas, il n'y aura sans doute pas lieu de l'envoyer dans un centre de rétention de sûreté. Nous retrouvons là une situation proche de la loi sur l'ADN : le Conseil constitutionnel la valide, mais en fait elle est quasiment inapplicable. De surcroît, d'ici quinze ans, la majorité politique aura sans doute changé. Le Conseil a donc retiré une partie du venin de la loi. Mais il a accepté le principe de la détention pour dangerosité, hors toute commission d'infraction. Qui ne voit le brouillard dans lequel on va plonger la justice ? On crée l'emprisonnement pour raisons de dangerosité, concept éminemment flou. Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté. On est emprisonné parce que l'on est responsable de ses actes. Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ? Mais ce tournant est désormais constitutionnel. Lorsque j'étais président du Conseil constitutionnel (1986-1995), j'avais posé sur mon bureau une affichette : "Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle." Le fait que la loi sur la rétention de sûreté ait été jugée conforme à la Constitution ne change pas sa nature : ce sera toujours une mauvaise loi. Il y a eu des heures de gloire pour la justice : la fin de la torture, du bagne, l'abolition de la peine de mort, la possibilité pour un citoyen français de faire un recours à la Cour européenne des droits de l'homme. Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice. Si la gauche revient au pouvoir, va-t-elle abroger cette loi ? Quand la gauche reviendra au pouvoir, je souhaite qu'elle supprime cette loi sur la rétention de sûreté. Elle n'en sera pas quitte pour autant. Il faut repenser le traitement des criminels dangereux. Des solutions sont là, inspirées des exemples hollandais et belges. Il faut, dès le début de l'instruction, procéder aux examens pluridisciplinaires nécessaires pour établir un diagnostic de l'auteur présumé du crime. A partir de ce diagnostic, s'il est affecté de troubles graves de la personnalité qui relèvent d'un traitement médico-psychiatrique, il est placé dans une structure hospitalière fermée, pour une durée indéterminée, variant selon son état. Ou bien il apparaît qu'il peut répondre de son acte devant la justice, et on doit utiliser le temps de l'emprisonnement, de longue durée s'agissant de criminels, aux traitements nécessaires. Il ne faut pas que la prison soit un temps mort. Cela vaut pour tous les prisonniers et encore plus pour tous ceux qui sont atteints de troubles de la personnalité. Mais cela demande un investissement important, auquel la France ne s'est pas résolue. Craignez-vous un nouveau durcissement de la loi ? Le prochain fait divers saisissant nous le dira. Lorsqu'un crime grave aura été commis par une personne qui aura tué ou violé plusieurs années auparavant, mais n'aura été condamnée qu'à une peine de dix ans par exemple, au lieu des quinze ans prévus par la loi, on demandera l'abaissement de ce seuil à ce niveau. Ainsi, par touches successives, on verra s'étendre le domaine de la rétention de sûreté. Propos recueillis par Alain Salles Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le s&eacute;nateur PS revient sur la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;, valid&eacute;e jeudi. Nicolas Sarkozy a quant &agrave; lui une nouvelle fois justifi&eacute; cette loi, &eacute;voquant la n&eacute;cessit&eacute; de "ne pas laisser des "monstres en libert&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2efdd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Robert Badinter : "Une période sombre pour la justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Robert Badinter : "Une période sombre pour la justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a demandé, vendredi 22 février, au premier président de la Cour de cassation de lui faire des "propositions" pour que la rétention de sûreté des criminels dangereux à leur sortie de prison s'applique immédiatement. Le Conseil constitutionnel avait pourtant censuré une telle application, jeudi. Qu'en pensez-vous ? Il est singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel, dont le respect s'impose à toutes les autorités de la République selon la Constitution elle-même. Si le président entend passer outre la décision du Conseil, une voie lui est ouverte : demander au Parlement la révision de la Constitution. Rendez-vous au Congrès ! Comment interprétez-vous la décision du Conseil constitutionnel ? Le Conseil constitutionnel a admis la conformité à la Constitution de la rétention de sûreté. Mais, dans le même temps, tout en disant que ce n'est pas une peine, il la traite comme telle, en déclarant qu'elle ne peut être rétroactive. En pratique, le système ne sera pas applicable avant quinze ans. Et même après, sa mise en oeuvre risque d'être problématique. En plus de la censure de la rétroactivité (de la loi pénale la plus dure), le Conseil constitutionnel a fait une réserve d'interprétation importante, en imposant à la juridiction compétente de "vérifier que la personne condamnée a effectivement été en mesure de bénéficier, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adaptés au trouble de la personnalité dont elle souffre". D'où l'alternative : soit les soins n'ont pas été donnés et le détenu ne pourra pas aller dans un centre de rétention de sûreté ; soit la prise en charge et le traitement sont intervenus - ce qui implique que la prison aura bénéficié de toutes les ressources nécessaires, changement radical par rapport à la situation actuelle - et dans ce cas, il n'y aura sans doute pas lieu de l'envoyer dans un centre de rétention de sûreté. Nous retrouvons là une situation proche de la loi sur l'ADN : le Conseil constitutionnel la valide, mais en fait elle est quasiment inapplicable. De surcroît, d'ici quinze ans, la majorité politique aura sans doute changé. Le Conseil a donc retiré une partie du venin de la loi. Mais il a accepté le principe de la détention pour dangerosité, hors toute commission d'infraction. Qui ne voit le brouillard dans lequel on va plonger la justice ? On crée l'emprisonnement pour raisons de dangerosité, concept éminemment flou. Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté. On est emprisonné parce que l'on est responsable de ses actes. Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ? Mais ce tournant est désormais constitutionnel. Lorsque j'étais président du Conseil constitutionnel (1986-1995), j'avais posé sur mon bureau une affichette : "Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle." Le fait que la loi sur la rétention de sûreté ait été jugée conforme à la Constitution ne change pas sa nature : ce sera toujours une mauvaise loi. Il y a eu des heures de gloire pour la justice : la fin de la torture, du bagne, l'abolition de la peine de mort, la possibilité pour un citoyen français de faire un recours à la Cour européenne des droits de l'homme. Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice. Si la gauche revient au pouvoir, va-t-elle abroger cette loi ? Quand la gauche reviendra au pouvoir, je souhaite qu'elle supprime cette loi sur la rétention de sûreté. Elle n'en sera pas quitte pour autant. Il faut repenser le traitement des criminels dangereux. Des solutions sont là, inspirées des exemples hollandais et belges. Il faut, dès le début de l'instruction, procéder aux examens pluridisciplinaires nécessaires pour établir un diagnostic de l'auteur présumé du crime. A partir de ce diagnostic, s'il est affecté de troubles graves de la personnalité qui relèvent d'un traitement médico-psychiatrique, il est placé dans une structure hospitalière fermée, pour une durée indéterminée, variant selon son état. Ou bien il apparaît qu'il peut répondre de son acte devant la justice, et on doit utiliser le temps de l'emprisonnement, de longue durée s'agissant de criminels, aux traitements nécessaires. Il ne faut pas que la prison soit un temps mort. Cela vaut pour tous les prisonniers et encore plus pour tous ceux qui sont atteints de troubles de la personnalité. Mais cela demande un investissement important, auquel la France ne s'est pas résolue. Craignez-vous un nouveau durcissement de la loi ? Le prochain fait divers saisissant nous le dira. Lorsqu'un crime grave aura été commis par une personne qui aura tué ou violé plusieurs années auparavant, mais n'aura été condamnée qu'à une peine de dix ans par exemple, au lieu des quinze ans prévus par la loi, on demandera l'abaissement de ce seuil à ce niveau. Ainsi, par touches successives, on verra s'étendre le domaine de la rétention de sûreté. Propos recueillis par Alain Salles Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Nice, la com&eacute;dienne Sophie Duez appara&icirc;t en quatri&egrave;me position sur la liste socialiste alors qu'&agrave; Aix-en-Provence l'actrice Andr&eacute;a Ferr&eacute;ol, l'h&eacute;ro&iuml;ne de La Grande Bouffe (1973), occupe la deuxi&egrave;me place sur la liste MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b54f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales, un tremplin pour les people&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/les-municipales-un-tremplin-pour-les-people_1014928_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales, un tremplin pour les people&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/les-municipales-un-tremplin-pour-les-people_1014928_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy avait remporté la bataille des people lors de l'élection présidentielle. Sur ce terrain, Bertrand Delanoë (PS) a déjà battu à plates coutures sa rivale UMP, Françoise de Panafieu. Candidat du tout-Paris qui chante et qui pétille, le maire a organisé le 18 février une grande soirée au Musée des arts forains de Bercy pour réunir tout ce beau monde. Etaient présents l'ancienne égérie chiraquienne Line Renaud, l'ex-reine de la nuit Régine, les chanteurs Marc Lavoine, Cali et Calogero ainsi que les actrices Jeanne Moreau, Anny Duperey, Dominique Blanc ou encore les acteurs Pierre Arditi, Lambert Wilson et Francis Huster. "C'est la gauche bling-bling", a commenté, un peu dépité, le camp Panafieu, qui ne compte à son tableau de chasse que le chanteur Faudel. Les élections municipales offrent au petit peuple des people l'opportunité d'entrer dans l'arène. Ce dont il ne s'est pas privé. A Paris, l'actrice Firmine Richard, l'acteur Philippe Torreton et la réalisatrice Yamina Benguigui figurent sur les listes du maire sortant. Au MoDem, l'animateur de radio Philippe Meyer est tête de liste dans le 5e arrondissement, tandis que les Verts mettent à contribution Richard Cross, "coach vocal" de la "Star Ac'", candidat dans le 18e. SOPHIE FAVIER "INQUIÈTE" A Nice, la comédienne Sophie Duez apparaît en quatrième position sur la liste socialiste alors qu'à Aix-en-Provence l'actrice Andréa Ferréol, l'héroïne de La Grande Bouffe (1973), occupe la deuxième place sur la liste MoDem. A Pézenas (Hérault), l'ex-monsieur Météo de France 2, Patrice Drevet, figure dans la course sous l'étiquette divers droite. Neuilly, qui compte une très forte concentration de people, n'est pas tout à fait à la hauteur de sa réputation. On ne recense guère que la présence de l'écrivain Amanda Sthers, notamment connue pour avoir épousé Patrick Bruel, en neuvième position sur une liste "apolitique", et de l'ex-animatrice de télévision Sophie Favier. Celle-ci figure sur une liste CNI-Génération écologie en tant que "mère de famille inquiète de l'ambiance qui règne dans l'environnement des collèges et des lycées de Neuilly". Ce scrutin apparaît aussi comme une occasion inespérée de refaire surface. Denise Fabre est candidate à Nice derrière Christian Estrosi (UMP) et Danièle Gilbert revient sous l'étiquette divers droite à Châtellerault. Childeric Muller, lointain présentateur des "Enfants du rock" sur Antenne 2, défend les couleurs du MoDem à Marseille. Enfin, après une tentative peu concluante (3,5 % des voix) aux législatives dans la 2e circonscription du Bas-Rhin, Francis Lalanne tente sa chance à Montauban. Le chanteur a décidé de faire don de sa personne à la cause de l'environnement. Il "travaille à la réunion de tous les mouvements écologistes indépendants". Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier se partage entre sa ferme et la mairie, la deuxi&egrave;me a "ador&eacute; les mariages" mais ne rempile pas. Le dernier se consacre pleinement &agrave; sa ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Trois jeunes maires de moins de 30 ans prennent la relève&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/trois-jeunes-maires-de-moins-de-30-ans-prennent-la-releve_1014927_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Trois jeunes maires de moins de 30 ans prennent la relève&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/trois-jeunes-maires-de-moins-de-30-ans-prennent-la-releve_1014927_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § En2001, moins de 6 % des 36 000 maires élus avaient moins de 40 ans. Le gros des troupes, les 40-60 ans, représentait les deux tiers de l'ensemble et près de 30 % avaient plus de 60 ans. Aujourd'hui, ils ne sont que huit moins de 30 ans à diriger des communes. Rencontre avec les deux benjamins des maires de France, tous deux élus en milieu rural, et avec le plus jeune maire d'une commune de plus de 4 000 habitants. JULIEN BIGAND : "J'AVAIS ENVIE DE M'ENGAGER" Convié au Congrès des maires de France le 20 novembre 2007, Julien Bigand, 27 ans, a failli rester à la porte. A l'entrée du parking, un vigile l'a pris pour un livreur. "Il a fallu que je lui explique qui j'étais", s'amuse le plus jeune maire de France, encarté UMP, qui conduira une liste unique réunissant 18 personnes "de tous bords", le 9 mars. C'est presque par hasard, qu'il a ceint son écharpe, en février 2005, dans son village de Chassey-lès-Scey, 107 habitants, près de Vesoul, en Haute-Saône. A l'époque, il avait bénéficié de la double démission de son prédécesseur et du premier adjoint. "J'étais le second, j'ai pris la succession. J'aime mon village, j'avais envie de m'engager." Julien Bigand n'a rien du jeune maire hyperactif et ambitieux. Ce qu'il aime dans sa fonction, c'est la concertation, "débattre, entendre tout le monde". Pour l'innovation, en revanche, Chassey-lès-Scey n'est pas le terrain idéal. En trois ans d'exercice, le maire a "juste assaini les comptes". Pour le reste, la gestion du village "n'a rien d'extraordinaire" : mise en place d'un rond-point et de ralentisseurs, animation du comité des fêtes... M. le maire partage son temps entre l'exploitation familiale - l'élevage de vaches laitières montbéliardes - et la mairie, "pas plus de trois à quatre heures par semaine". Il faut dire qu'il a une secrétaire de mairie efficace : sa mère. Son père a été maire de Chassey entre 1992 et 1995. Même avec un BTS, la gestion est un casse-tête. Agriculteur de formation, titulaire d'un BTS "productions animales", le jeune maire se félicite d'avoir aussi fait "de la compta, parce que parfois, c'est dur !" L'entretien de la forêt a coûté, en 2007, 6 600 euros et n'en a rapporté que 6 400. "Mais c'est l'investissement dans la durée qui compte", se rassure-t-il. BENJAMIN DUMORTIER : "PAS LA MÊME VIE QUE LES JEUNES DE MON ÂGE" L'allure est calme en apparence, mais la démarche est celle d'un homme pressé. A 31 ans, Benjamin Dumortier aborde au pas de charge la campagne pour un second mandat de maire de Cysoing (Nord), bourgade de 4 318 habitants, à la frontière belge, non loin de Roubaix. Avec application, il déroule la liste des 180 mesures et réalisations adoptées depuis son élection, en mars 2001. Celle de ses ambitions et de ses projets est tout aussi fournie. "C'est sûr, je n'ai pas eu la même vie que les jeunes de mon âge. Mais ce que je fais est utile", souligne ce futur notaire, encore stagiaire, qui a délaissé sa carrière. A 24 ans, étudiant en droit, il a été propulsé à la tête d'une liste d'opposition face à la gauche, en place depuis 1947. Ses idées le classeraient plutôt à droite. Mais ce fils d'une famille de six enfants catholique pratiquante réfute toute appartenance partisane. Signe de l'ouverture qu'il préconise, il a apporté sa signature à Corinne Lepage à la présidentielle de 2002 et l'aurait volontiers proposée à Jean-Pierre Chevènement en 2007. Dans sa liste, il a rallié des militants communistes. Féru d'histoire locale, il rêve de célébrer le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines, qui, dans la plaine voisine, a posé les fondations de la nation française en 1214. Mais sitôt élu, il a d'abord dû s'attaquer au remboursement d'une dette de 886 000 euros issue d'une opération immobilière communale qui a mal tourné. Pour lutter contre le dépérissement de la commune, il esquisse un développement "raisonnable" à moyen et long terme, avec zone d'activités, logements et équipements. Mais, dans les réunions publiques, il est interpellé sur la largeur des trottoirs, les parkings, les chaussées défoncées et les espaces verts. "La principale qualité d'un maire, c'est sa disponibilité", avance-t-il en détaillant un emploi du temps qui ne lui laisse guère de loisir. "Patron" d'une trentaine de fonctionnaires municipaux, il avoue qu'animer l'équipe d'élus n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. A deux reprises, le maire a fait preuve d'autorité en retirant leur délégation à des adjoints. Le maire retrouve le plaisir de la fonction au milieu des enfants de l'école publique Yann-Arthus-Bertrand. Il fréquente aussi les personnes âgées de la maison de retraite, qui "ne (lui) ont jamais fait de remarque sur son jeune âge". Plus encore que ses collèges expérimentés, il peste contre la lenteur des circuits administratifs et les obstacles dans la course aux financements et aux subventions. Cela n'a pas entravé le projet phare du prochain mandat. Dans un ancien château du XVIIIe, copie du Petit-Trianon, racheté en piteux état à des Anglais, M. Dumortier envisage d'installer la mairie, une bibliothèque et une médiathèque. Ce programme, jugé démesuré pour les finances communales, est la cible principale de ses opposants, qui se présentent en ordre dispersé sur quatre autres listes. ANGÉLIQUE DODANE "LA MAIRIE, ÇA NE FAIT PAS VIVRE" De son village natal du Jura, Pont-d'Héry, 208 habitants, Angélique Dodane voulait juste être conseillère municipale. Pour "voir ce qu'est la vie d'une collectivité locale". A 21 ans, à la faveur du désistement des têtes de liste, il y a sept ans, elle est devenue maire. Son prédécesseur avait 72 ans. Tailleur soigné, bottines assorties et sans étiquette, la plus jeune maire de France a imposé son style à un conseil municipal turbulent. "Ça parlait dans tous les sens, alors j'ai tapé du poing sur la table", raconte-t-elle. Ensuite, elle n'a plus jamais eu de vote contre ses décisions, assure-t-elle. C'est le bénéfice de l'âge façon Angélique Dodane. "Souvent, dit-elle, je vois les anciens multiplier les mandats. Régulièrement ils se prennent des "bûches" parce qu'ils oublient qu'ils ne sont pas tout seuls et qu'il faut d'abord consulter." En travaillant pour la mairie le soir et les week-ends, elle a rempli "presque" tous ses objectifs : la rénovation d'un bâtiment communal, l'entretien du réseau routier et même - sa plus grande réussite - la fusion des trois communes alentour, "presque une révolution !". Pour y parvenir, elle a dû se frotter aux problèmes de gestion de la forêt ou des travaux publics. Et puis, il a fallu apprendre les délais souvent très longs d'obtention des subventions. La secrétaire de mairie, en poste depuis quatorze ans, l'a aidée à calmer son impatience. Aujourd'hui, Angélique Dodane est ravie de cette expérience, a "adoré les mariages", mais ne souhaite pas se représenter. Elle travaille comme comptable à Besançon, à une heure de route de Pont-d'Héry, "avec des perspectives d'évolution intéressantes". "La mairie, dit-elle, ça ne fait pas vivre." Michel Delberghe, Françoise Marmouyet et Elise Vincent Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Gaston Viens, ex-communiste en d&eacute;licatesse avec le PCF, a d&eacute;cid&eacute; &agrave; la mi-d&eacute;cembre 2007 de repartir &agrave; la bataille. Orly, cit&eacute; ouvri&egrave;re du Val-de-Marne &agrave; deux encablures de l'a&eacute;roport international, c'est "sa" ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Gaston Viens, 83 ans, envisage "avec fraîcheur" un huitième mandat à Orly&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/gaston-viens-83-ans-envisage-avec-fraicheur-un-huitieme-mandat-a-orly_1014925_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Gaston Viens, 83 ans, envisage "avec fraîcheur" un huitième mandat à Orly&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/gaston-viens-83-ans-envisage-avec-fraicheur-un-huitieme-mandat-a-orly_1014925_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Voici quarante-trois ans qu'il règne sur Orly. Gaston Viens, ex-communiste en délicatesse avec le PCF, a décidé à la mi-décembre 2007 de repartir à la bataille. Orly, cité ouvrière du Val-de-Marne à deux encablures de l'aéroport international, c'est "sa" ville, et il ne veut pas la lâcher. Début décembre, il déclarait vouloir prendre sa retraite. Mais l'arrivée tonitruante de Razzye Hammadi, ex-président du Mouvement des jeunes socialistes, comme concurrent, l'a fait changer d'avis. A 83 ans, il repart en campagne pour un huitième mandat. "Avec fraîcheur", dit-il, le regard amusé. "En plus de quarante ans à la tête de la municipalité, j'ai pu faire, d'un puzzle de cités construites les unes à côté des autres, une ville unifiée", assure-t-il. En 2001, un ancien colistier socialiste, François Philippin, l'avait fait vaciller en ne lui laissant que 77 voix d'avance. Son emprise sur la ville semblait s'étioler. M. Viens s'est remis à construire : nouveaux HLM, nouvelles écoles, nouvelles crèches... La méthode a encore marché. Ses adversaires ont beau stigmatiser son grand âge, son "centralisme démocratique", ses lubies architecturales, ses 800 employés municipaux ou son manque de "transparence", le maire reste populaire. "VERROUILLAGE POLITIQUE" Un sondage CSA réalisé le 17 janvier pour le PCF donne le maire largement en tête à gauche, avec 30 % des intentions de vote. "Il est capable d'attraper tout ce qui est nouveau", raconte le conseiller général PCF Jacques Perreux. "Au-delà du verrouillage politique de Viens, il y a à Orly un héritage de la gestion communiste auquel les gens tiennent", reconnaît Jean-Jacques Gabas, ancien conseiller municipal PS. L'ancien maraîcher varois a commencé jeune sa carrière au sein de l'appareil communiste, en entrant à 25 ans à la direction du parti. "Sitôt rentré de Buchenwald", précise-t-il. Il est devenu maire d'Orly à 39 ans. Une ascension rapide interrompue par ses désaccords avec le parti qui se sont soldés par son exclusion, en 1989. Depuis, ses relations avec les communistes ne se sont pas apaisées. En 1995, une liste PCF s'était présentée contre lui. Pour l'élection de mars, deux de ses ex-adjoints se sont affrontés au sein de la section communiste pour prendre sa succession. En vain. L'une, la sénatrice Odette Terrade, a décidé de conduire sa propre liste, l'autre, Alain Girard, part sur la liste du maire. Une manière de reconnaître que lui seul peut garder la ville. Face au maire, Razzye Hammadi, frais débarqué à Orly, mène campagne sans prendre de gants. "Viens aurait dû travailler chez Bouygues ou Lego", lâche le socialiste en pointant les "grandes oeuvres" du maire. Ses déclarations à l'emporte-pièce et sa manière de gommer toute référence aux élus locaux lui valent des inimitiés, y compris dans son camp. "On n'arrive pas dans une ville comme ça, sans rien connaître", souligne Gaston Viens, qui se dit sûr de l'emporter. "Je laisserai ma place en prenant le temps pour que la succession se passe correctement", ajoute-t-il jetant un regard sur l'olivier qui orne son bureau : "Il se plaît bien ici et peut vivre très vieux." Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Paul Lombard, 80 ans, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Marie Rausch, 78 ans... Ils se repr&eacute;sentent le 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § D'abord, une évidence : ils sont en pleine forme. Ils ont 70 ou 80 ans, accumulent cinq ou six mandats de maire mais gardent "la fraîcheur physique et intellectuelle" de leurs débuts. Ils portent l'écharpe tricolore comme un charme. Sinon, ils ne se représenteraient pas devant les électeurs en mars, cela va sans dire. Ils sont "encore vaillants", à l'image d'Arthur Richier, 86 ans, maire depuis le 17 octobre 1947 de Faucon-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence), 45 habitants, qui sollicite un onzième mandat. Ils sont même plus affûtés que jamais, comme Paul Anselin, 76 ans seulement, élu en 1977 à la tête de Ploërmel (Morbihan), 9 000 habitants, qui vient d'arrêter de fumer. Jean-Marie Rausch, 78 ans, maire depuis 1971 de Metz, 125 000 habitants, a fait un bilan de santé qu'il jure "excellent". Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, maire de Saint-Cloud (1971-1992) puis, de 1995 à 2007, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), 108 000 habitants, remercie, lui, "dame Nature", "une vie rangée" et bientôt cinquante ans de mariage sans un nuage qui lui valent de "rester en bonne santé". Aucun n'est totalement dupe, bien sûr. Beaucoup pensent tout bas ce que Jean-Jacques Fournier, 71 ans, maire depuis 1971 de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), 18 000 habitants, dit tout haut : "J'en ai fait plus que j'en ferai." Alors pourquoi se représentent-ils ? Le travail doit être fini. "J'ai encore deux ou trois projets qui me font grimper aux rideaux", confie Paul Anselin (UMP). Jean-Jacques Fournier (PS), à la tête d'une commune qui a multiplié par neuf sa population en accueillant une partie de la ville nouvelle de Sénart, a déjà inauguré huit groupes scolaires, un parc omnisports, cinq gymnases et une piscine. "Je voudrais aujourd'hui montrer qu'on peut gérer après avoir construit", explique-t-il. Jean-Marie Rausch (divers droite) ne manquerait pour rien au monde l'inauguration du futur Centre Pompidou-Metz, la "grande affaire" du mandat qui s'achève et dont l'ouverture est prévue en 2009. Le maire de Metz se dit surtout "horrifié" à l'idée qu'un autre puisse "dilapider l'héritage" dans une ville où la droite locale est, depuis trente ans, divisée en deux clans qui se vouent une haine farouche. Idem pour Jean-Pierre Fourcade. Pas question qu'on travestisse son oeuvre maîtresse, la réhabilitation de l'île Seguin, site des anciennes usines Renault. Il avait cédé le fauteuil de maire en mars 2007 à un continuateur, Pierre-Mathieu Duhamel. Mais le dauphin n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP, qui lui a préféré Pierre-Christophe Baguet, porteur d'un nouveau projet pour l'île. Ce revirement a provoqué la colère du patriarche qui a décidé de se représenter. "Il faut terminer ce qui a été commencé", martèle l'ancien ministre des finances de Valéry Giscard d'Estaing, en congé de l'UMP. Tout le monde le demande. Ils voulaient arrêter, ils le jurent. Ou alors ils hésitaient. Et puis la pression populaire a été trop forte. Une enquête d'opinion est opportunément venue "encourager" Jean-Marie Rausch dans sa quête d'un septième mandat. Vox populi... Paul Lombard (PCF), 80 ans, maire depuis 1969 de Martigues (Bouches-du-Rhône), 47 000 habitants, s'agace parfois de l'attachement de ses électeurs : "Si j'écoutais les gens, je resterais jusqu'à 100 ans." La jeunesse est communicative. Habile manière de diluer l'âge du capitaine, certains maires ont régénéré leur entourage. Arthur Richier a dans son conseil les petits-enfants de ses premiers adjoints. Le maire de Metz a relégué ses colistiers historiques en queue de peloton. Quand il ne les a pas tout simplement rayés de sa liste, à l'instar de son adjoint chargé de la sécurité. "Il a 70 ans, un vieux sur la liste, ça suffit !" justifie-t-il. Cette diversion ne fonctionne pas toujours. Le poids des ans demeure et pèse dans la campagne. Au mieux, les concurrents s'abstiendront de tout commentaire sur le vénérable candidat, "par respect pour son grand âge"... Il faut préparer la succession. Tous ou presque promettent que ce sera la der des ders. Certains l'avaient déjà juré la fois d'avant. Elus, ils formeront un successeur. Paul Lombard a même fixé l'échéance de son départ. "En 2009. C'est une coquetterie : cela fera tout juste quarante ans comme maire." Jean-Marie Rausch reconnaît avoir eu "l'imprudence" de ne pas préparer sa succession. Il va réparer son erreur. "Il y a dans ma nouvelle équipe trois ou quatre types remarquables. Je veux les voir à l'oeuvre de manière à ce que le meilleur puisse émerger." Il faut battre l'ennemi. La longévité de certains a pu frustrer de jeunes impatients, de moins en moins jeunes, de plus en plus impatients. De solides inimitiés sont nées, voire des listes rebelles. "Certains vivent mal que je vieillisse moins vite qu'eux", constate Paul Anselin. Jean-Pierre Fourcade ne cache pas son hostilité à Pierre-Christophe Baguet, naguère héritier présomptif. "J'étais hier le meilleur des garçons avant de devenir aujourd'hui le plus grand des incompétents", constate le fils répudié. La peur de "l'après". Et si les raisons d'une énième candidature étaient encore plus personnelles ? Les intimes de Jean-Marie Rausch constatent que l'exercice du pouvoir est "sa principale raison d'être, sinon la seule". "J'ai fait Ploërmel. Décrocher, ce serait un grand vide, surtout si j'étais battu", admet l'ancien para Paul Anselin. Et puis, Jean-Pierre Fourcade le dit bien : "Voyez-vous, tout cela m'amuse encore beaucoup." Benoît Hopquin et Nicolas Bastuck (à Metz) Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Nicolas Sarkozy a d&eacute;cid&eacute; vendredi de saisir la Cour de cassation en r&eacute;ponse &agrave; la censure partielle du projet de loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; par le Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b550/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après la décision inédite de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation en réponse à la censure partielle du projet de loi sur la rétention de sûreté par le Conseil constitutionnel, la Garde des Sceaux essaie de faire taire la polémique. "Il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions", déclare Rachida Dati, samedi 23 février, dans (1)Le Figaro. Le chef de l'Etat a (2)demandé au premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda de faire des propositions permettant de rendre immédiatement applicable la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés - une mesure censurée par les Sages. Il faut "répondre concrètement au problème qui demeure : comment empêcher effectivement tous les criminels dangereux qui vont sortir de prison de récidiver. L'objectif est de protéger les victimes", explique Rachida Dati dans cet entretien. La décision de Nicolas Sarkozy a provoqué l'indignation des syndicats de magistrats. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM), Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. § Nicolas Sarkozy a d&eacute;cid&eacute; vendredi de saisir la Cour de cassation en r&eacute;ponse &agrave; la censure partielle du projet de loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; par le Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a28ccc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après la décision inédite de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation en réponse à la censure partielle du projet de loi sur la rétention de sûreté par le Conseil constitutionnel, la Garde des Sceaux essaie de faire taire la polémique. "Il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions", déclare Rachida Dati, samedi 23 février, dans (1)Le Figaro. Le chef de l'Etat a (2)demandé au premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda de faire des propositions permettant de rendre immédiatement applicable la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés - une mesure censurée par les Sages. Il faut "répondre concrètement au problème qui demeure : comment empêcher effectivement tous les criminels dangereux qui vont sortir de prison de récidiver. L'objectif est de protéger les victimes", explique Rachida Dati dans cet entretien. La décision de Nicolas Sarkozy a provoqué l'indignation des syndicats de magistrats. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM), Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", a expliqu&eacute; le porte-parole de l'Elys&eacute;e, David Martinon.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1fd2b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", selon l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b551/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", a expliqu&eacute; le porte-parole de l'Elys&eacute;e, David Martinon.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1e9d4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sureté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sureté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § Apr&egrave;s les propos du ministre de l'outre-mer, Christian Estrosi, sur une &eacute;ventuelle remise en cause du droit du sol &agrave; Mayotte, la gauche et des associations estiment qu'il s'agit d'une remise en cause des principes r&eacute;publicains. Fran&ccedil;ois Bayrou a, lui, reconnu que la situation n&eacute;cessitait de trouver une "autre r&egrave;gle".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1d144/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche et des associations s'opposent à la remise en cause du droit du sol à Mayotte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/la-remise-en-cause-du-droit-du-sol-a-mayotte-suscite-l-indignation-de-la-gauche-et-d-associations_1014822_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche et des associations s'opposent à la remise en cause du droit du sol à Mayotte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/la-remise-en-cause-du-droit-du-sol-a-mayotte-suscite-l-indignation-de-la-gauche-et-d-associations_1014822_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les (1)déclarations du ministre de l'outre-mer, Christian Estrosi, interrogé sur France 2 vendredi 22 février, ont suscité de vives critiques de la part de l'opposition et des associations. M. Estrosi a proposé de remettre en cause le droit du sol à Mayotte, une "décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né de parents en situation irrégulière ne puisse plus réclamer son appartenance à la nationalité française". Il entend ainsi lutter contre l'immigration clandestine sur cette île française de l'océan Indien où "30 % de la population est en situation clandestine, irrégulière" et qui pourrait "être majoritaire dans dix ans". Le député apparenté PS de l'Aisne René Dosière s'est insurgé contre "cette remise en cause du droit du sol" qui est à la fois "inefficace, irresponsable et dangereuse"." Profondément scandalisée" par cette annonce, Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, a dénoncé des déclarations "qui ouvrent une brèche dans la remise en cause du droit du sol, lequel a pourtant été au fondement de la République et de la société française". Mme Assassi s'inquiète d'une éventuelle "extension" de ce projet "à d'autres territoires français, voire à la France métropolitaine". "SUSPENDRE LA LÉGALITÉ RÉPUBLICAINE" Du côté des associations, les réactions sont aussi vives. Dans un communiqué, (2)France Terre d'asile a qualifié de "provocations" les propos de M. Estrosi qui touchent au "sacré de la République, le droit du sol". Elle a fustigé la stigmatisation "de l'immigré, éternel fraudeur, abusant de l'hospitalité (...) détournant les lois" que M. Estrosi "espère sans doute productive à quelques encablures des élections municipales". (3)SOS-Racisme a fait part de son "indignation" et a demandé au gouvernement de "renoncer" à cette proposition "intolérable" de M. Estrosi. Selon SOS-Racisme, cette mesure "ne répond en rien au problème de l'immigration (...), occulte ce qui serait une vraie solution : le codéveloppement (...) et revient, ni plus, ni moins, à suspendre la légalité républicaine". Le président du MoDem, François Bayrou a, lui, reconnu qu'il fallait trouver "une autre règle". Il a appelé à "ne pas en faire un sujet passionnel" bien qu'il faille "trouver une solution pour éviter que ces déséquilibres s'accroissent" à Mayotte. Le juriste spécialisé en droit constitutionnel, Guy Carcassonne, a jugé qu'un aménagement du droit du sol n'était pas "contraire à la Constitution". M. Carcassonne a rappelé que "le droit du sol (avait) été reconnu par les lois de la République, mais ce n'(était) pas du tout un principe constitutionnel". "Ce droit a été fait en 1889 pour répondre aux exigences de la conscription dans l'idée d'une revanche contre l'Allemagne." (avec AFP) § Le porte-parole du Parti socialiste a reproch&eacute;, vendredi, au d&eacute;put&eacute; et candidat UMP de "fabriquer une argumentation outranci&egrave;re dans le secret espoir d'arriver &agrave; cr&eacute;er une pol&eacute;mique qui d&eacute;tournerait les &eacute;lecteurs des vrais enjeux".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1cd47/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dray répond à Lellouche, pourfendeur de méthodes de campagne "qui relèvent de la Stasi"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/dray-repond-a-lellouche-pourfendeur-de-methodes-de-campagne-qui-relevent-de-la-stasi_1014810_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dray répond à Lellouche, pourfendeur de méthodes de campagne "qui relèvent de la Stasi"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/dray-repond-a-lellouche-pourfendeur-de-methodes-de-campagne-qui-relevent-de-la-stasi_1014810_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le porte-parole du Parti socialiste, Julien Dray, est monté au créneau, vendredi 22 février, après que Pierre Lellouche a dénoncé un débat politique "dominé par des méthodes qui relèvent de la Stasi, des micros cachés, des caméras cachés". Invité jeudi soir sur itélé, le député UMP et candidat aux municipales dans le 8e arrondissement de Paris avait évoqué"une gauche qui n'a rien à dire aux Français, sauf à se raccrocher aux petites phrases". "On se raccroche là-dessus et on fait autant de procès de Moscou que nécessaire un jour contre Françoise de Panafieu, un autre jour contre Rama Yade, un troisième jour contre quelqu'un d'autre, et pendant ce temps-là on ne parle pas du fond", avait-il ajouté. "Le préposé à la polémique du jour, M. Pierre Lellouche, a donné dans l'artillerie lourde", a répondu M. Dray dans un communiqué. "Que la droite soit en difficulté pour les élections municipales, c'est une chose. Que cela soit particulièrement visible à Paris et que, le dénouement approchant, l'angoisse gagne les responsables de l'UMP, on peut le comprendre. Mais cela ne les excuse pas d'essayer de fabriquer une argumentation outrancière dans le secret espoir d'arriver à créer une polémique qui détournerait les électeurs des vrais enjeux, économiques et sociaux, des élections à venir", a-t-il développé. Et de conclure sur son "seul conseil" : "Qu'ils fassent un examen lucide des causes qui ont conduit à la crise dans laquelle ils se trouvent engagements non tenus, injustice renforcée." § Selon une &eacute;tude OpinionWay pour la soci&eacute;t&eacute; Eco-Emballages, publi&eacute;e jeudi 21 janvier, 40 % des Fran&ccedil;ais estiment que l'environnement est un enjeu prioritaire des &eacute;lections municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1c0d8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : 82 % des élus et candidats favorables à une redevance incitant au tri des déchets&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/municipales-82-des-elus-et-candidats-favorables-a-une-redevance-incitant-au-tri-des-dechets_1014803_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : 82 % des élus et candidats favorables à une redevance incitant au tri des déchets&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/municipales-82-des-elus-et-candidats-favorables-a-une-redevance-incitant-au-tri-des-dechets_1014803_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Près de 40 % des Français et 50 % des élus et candidats aux municipales estiment que l'environnement est un enjeu prioritaire du scrutin du 9 mars, selon une (1)étude OpinionWay pour la société Eco-Emballages, publiée jeudi 21 février. Les catégories socioprofessionnelles les moins aisées sont les plus enclines à le citer comme une priorité (46 % des CSP et en particulier 49 % des employés sont dans ce cas). (2)Méthode Cette étude quantitative a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 130 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et de 400 élus ou candidats aux élections municipales. (3)(-) fermer Le traitement des déchets est cité par 74 % des sondés "grand public" et 92 % des élus et candidats comme leur première préoccupation en matière d'environnement, devant l'utilisation de nouvelles formes d'énergies renouvelables et la lutte contre le réchauffement climatique. En outre, 40 % des Français et 63 % des élus et candidats estiment que le tri des déchets ménagers est prioritairement du ressort de leur intercommunalité, un chiffre en hausse de 27 % par rapport au sondage effectué fin 2006. Enfin, 94 % des élus et candidats se prononcent pour l'uniformisation des consignes de tri des déchets, rejoints par 91 % des autres personnes interrogées. Surtout, 82 % des élus et candidats se disent prêts à mettre en place une redevance incitative, consistant à calculer le montant payé par chaque administré pour la collecte et le traitement des déchets en fonction de sa production d'ordures non triées. § D&eacute;bat en direct avec Nathalie Luca, charg&eacute;e de recherche au Centre d'&eacute;tudes interdisciplinaires des faits religieux &agrave; l'EHESS, lundi 25 f&eacute;vrier 2008 &agrave; 11 heures.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1b862/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Quels moyens de lutte contre les sectes ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3224,55-1014764,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Quels moyens de lutte contre les sectes ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3224,55-1014764,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le journaliste du "Nouvel Observateur" a &eacute;t&eacute; entendu comme t&eacute;moin jeudi 21 f&eacute;vrier par la police judiciaire dans le cadre de l'enqu&ecirc;te pr&eacute;liminaire ouverte &agrave; la suite de la plainte de Nicolas Sarkozy.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a190c4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Airy Routier affirme ne pas avoir vu le SMS qu'aurait envoyé M. Sarkozy à Cécilia&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/airy-routier-affirme-ne-pas-avoir-vu-le-sms-qu-aurait-envoye-m-sarkozy-a-cecilia_1014492_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Airy Routier affirme ne pas avoir vu le SMS qu'aurait envoyé M. Sarkozy à Cécilia&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/airy-routier-affirme-ne-pas-avoir-vu-le-sms-qu-aurait-envoye-m-sarkozy-a-cecilia_1014492_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le journaliste du Nouvel Observateur Airy Routier a été entendu comme témoin jeudi 21 février par la police judiciaire dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 8 février par le parquet de Paris à la suite de la plainte déposée pour "faux, usage de faux, et recel", par Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, contre le site internet du Nouvel Observateur. Nouvelobs.com avait publié mercredi 6 février un article faisant étant d'un SMS que Nicolas Sarkozy aurait envoyé à son ex-épouse, Cécila, huit jours avant son mariage avec Carla Bruni, disant "si tu reviens j'annule tout". Airy Routier a déclaré ne pas être certain de la date d'émission du SMS incriminé et ne pas l'avoir vu. On le lui aurait simplement lu : "J'ai seulement fait confiance à des sources verbales et fiables", a-t-il indiqué aux policiers. Il n'a pas tenté de confirmer son "information" auprès de Nicolas Sarkozy et de son ex-épouse, se contentant d'affirmer : "J'ai fait ce que font tous les journalistes". "Toute information sur la psychologie du président mérite d'être publiée si elle est juste", a-t-il déclaré au Monde. Etait-elle vraiment juste ? Les enquêteurs devraient entendre l'ancienne épouse de M. Sarkozy, Cécilia, qui n'a pas souhaité s'exprimer, afin de le vérifier. L'enquête pourrait être ensuite rapidement conclue, se soldant soit par un classement sans suite, soit par une citation directe devant le tribunal correctionnel. "Nous irons jusqu'au bout, assure Me Herzog. Nous reprochons à M. Routier d'avoir agi intentionnellement, en commettant un faux. Ce SMS n'a jamais été envoyé, il y a donc là une infraction. Notre plainte était parfaitement motivée sur le plan juridique, raison pour laquelle le parquet a jugé bon d'ouvrir une enquête." S'il est prouvé que "l'information" était fausse, M. Routier n'en serait pas forcément l'auteur. Il pourrait dans cette hypothèse, selon des sources judiciaires, être renvoyé pour "usage de faux", l'aspect intentionnel de l'acte pouvant être caractérisé par le fait qu'il n'a pas tenté de vérifier son "information". Le parquet de Paris devra trancher le débat juridique. "Cette plainte a un double objectif : communiquer et intimider et elle est détestable à ce double titre", a déclaré Me Didier Leick, le conseil de M. Routier. Gérard Davet et Pascale Santi Article paru dans l'édition du 23.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les juges d'Huy et Pons, qui ne font pas myst&egrave;re de leur volont&eacute; de renvoyer l'ancien premier ministre de Jacques Chirac en correctionnelle, ont quasiment boucl&eacute; leur instruction<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1e66f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'enquête des juges dans l'affaire Clearstream isole un peu plus M. de Villepin&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/l-enquete-des-juges-dans-l-affaire-clearstream-isole-un-peu-plus-dominique-de-villepin_1014491_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'enquête des juges dans l'affaire Clearstream isole un peu plus M. de Villepin&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/l-enquete-des-juges-dans-l-affaire-clearstream-isole-un-peu-plus-dominique-de-villepin_1014491_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, en charge de l'affaire Clearstream depuis septembre 2004, ont quasiment clôturé leur enquête qui porte sur l'altération intentionnelle de listings informatiques attribuant faussement à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, des comptes référencés chez Clearstream. Ils devraient rapidement notifier l'article 175 du code de procédure pénale signifiant la fin de leur instruction. Le parquet devra prendre ensuite ses réquisitions, et se prononcer sur un éventuel renvoi des protagonistes de l'affaire devant le tribunal correctionnel. (1)CHRONOLOGIE 22 JUIN 2001. Le juge Renaud Van Ruymbeke est saisi de l'instruction sur les frégates de Taïwan. AVRIL-AOÛT 2004 M. Van Ruymbeke reçoit des courriers anonymes contenant des listings trafiqués, attribuant des faux comptes à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy. 3 SEPTEMBRE 2004. Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Paris, pour "dénonciation calomnieuse". 1ER JUIN 2006. Jean-Louis Gergorin admet avoir remis les listings "anonymes" au juge Van Ruymbeke 27 JUILLET 2007. Dominique de Villepin est mis en examen pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux", "recel d'abus de confiance" et "recel de vol" (2)(-) fermer L'ordinateur d'Imad Lahoud. A ce stade de leurs investigations, les magistrats ont désormais une certitude : c'est bien Imad Lahoud, l'ex-informaticien d'EADS, mis en examen pour "faux et usage de faux" et "dénonciation calomnieuse" qui a truqué les listings informatiques adressés en 2004 au juge Renaud Van Ruymbeke. Ils ont entre leurs mains un ordinateur ayant appartenu à Imad Lahoud. Celui-ci a admis avoir été le propriétaire de l'ordinateur. Les experts ont pu déceler, dans les mémoires effacées - les clusters non alloués -, les traces de listings semblables en tout point à ceux reçus en août 2004, anonymement, par le juge Van Ruymbeke. Ces listes de comptes avaient été trafiquées. "Je ne comprends pas d'où viennent ces traces sur un ordinateur qui m'a appartenu et qui se balade dans la nature depuis un bon bout de temps", a assuré M. Lahoud le 11 février, alors que les magistrats l'interrogeaient sur les conclusions du rapport d'expertise. "Les informations trouvées dans les clusters non alloués se retrouvent à l'identique dans l'envoi du 20 août 2004 (les fichiers adressés au juge Van Ruymbeke)", expliquait pourtant dans son rapport du 7 février l'assistant spécialisé des magistrats. Il ne fait donc plus guère de doute, pour ces derniers, que M. Lahoud, en dépit de ses dénégations, est bien celui qui a trafiqué les fichiers. Mais au bénéfice de qui ? La mémoire retrouvée de M. Gergorin. L'ancien vice-président d'EADS, mis en examen pour "dénonciation calomnieuse" et "faux et usage de faux", suspecté d'avoir "soufflé" à M. Lahoud les noms des personnalités figurant sur les listings trafiqués, a retrouvé la mémoire au fil de l'instruction. Il a d'abord reconnu qu'il était le "corbeau" du juge Van Ruymbeke. C'est aussi lui, qui, sur procès-verbal, a confirmé les notes du général Philippe Rondot - témoin assisté dans le dossier, cet ancien responsable du renseignement chargé par M. de Villepin d'une mission de vérification des listings - faisant état du rôle de M. de Villepin et de M. Chirac. "J'avais été profondément impressionné par la demande faite par Dominique de Villepin d'informer ou de saisir un juge, accompagnée de la mention "c'est une instruction de Jacques Chirac"", avait-il notamment observé le 20 juillet 2007. Il accuse aussi M. de Villepin d'être intervenu pour faire libérer Imad Lahoud d'une garde à vue. Enfin, il affirme avoir rendu compte de ses initiatives à l'ancien premier ministre, lors de plusieurs rencontres dans les ministères. Les rendez-vous de M. de Villepin. Les juges ne font pas mystère de leur volonté de renvoyer en correctionnelle M. de Villepin, poursuivi depuis juillet 2007 pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux" et "recel d'abus de confiance et recel de vol". Ils estiment qu'aveuglé par sa rivalité avec Nicolas Sarkozy il a voulu vérifier si les comptes Clearstream attribués à l'actuel président existaient bien, pour organiser ensuite les envois anonymes au juge Van Ruymbeke. Le général Rondot et M. Gergorin font front commun contre M. de Villepin, qui campe sur ses positions. Lors d'une ultime audition, le 31 janvier, M. de Villepin s'est expliqué sur la fréquence de ses rendez-vous avec M. Gergorin au printemps 2004. Les juges, comme l'a relaté le site Mediapart, l'ont fait réagir aux témoignages de plusieurs agents de sécurité affectés à l'époque aux déplacements de M. Gergorin. Ils ont confirmé que celui-ci se rendait fréquemment place Beauvau, M. de Villepin étant alors ministre de l'intérieur. Des déplacements consacrés, selon M. Gergorin, à relater à M. de Villepin l'enquête Clearstream. Plutôt que de témoignages, "tout au plus s'agit-il de rumeurs concordantes", a répliqué l'ex-premier ministre, "je n'ai, à aucun moment, depuis le 9 janvier (2004), évoqué l'affaire Clearstream avec l'intéressé". Gérard Davet Article paru dans l'édition du 23.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les juges d'Huy et Pons, qui ne font pas myst&egrave;re de leur volont&eacute; de renvoyer l'ancien premier ministre de Jacques Chirac en correctionnelle, ont quasiment boucl&eacute; leur instruction<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a190c6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'enquête des juges dans l'affaire Clearstream isole un peu plus Dominique de Villepin&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/l-enquete-des-juges-dans-l-affaire-clearstream-isole-un-peu-plus-dominique-de-villepin_1014491_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'enquête des juges dans l'affaire Clearstream isole un peu plus Dominique de Villepin&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/l-enquete-des-juges-dans-l-affaire-clearstream-isole-un-peu-plus-dominique-de-villepin_1014491_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, en charge de l'affaire Clearstream depuis septembre 2004, ont quasiment clôturé leur enquête qui porte sur l'altération intentionnelle de listings informatiques attribuant faussement à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, des comptes référencés chez Clearstream. Ils devraient rapidement notifier l'article 175 du code de procédure pénale signifiant la fin de leur instruction. Le parquet devra prendre ensuite ses réquisitions, et se prononcer sur un éventuel renvoi des protagonistes de l'affaire devant le tribunal correctionnel. (1)CHRONOLOGIE 22 JUIN 2001. Le juge Renaud Van Ruymbeke est saisi de l'instruction sur les frégates de Taïwan. AVRIL-AOÛT 2004 M. Van Ruymbeke reçoit des courriers anonymes contenant des listings trafiqués, attribuant des faux comptes à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy. 3 SEPTEMBRE 2004. Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Paris, pour "dénonciation calomnieuse". 1ER JUIN 2006. Jean-Louis Gergorin admet avoir remis les listings "anonymes" au juge Van Ruymbeke 27 JUILLET 2007. Dominique de Villepin est mis en examen pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux", "recel d'abus de confiance" et "recel de vol" (2)(-) fermer L'ordinateur d'Imad Lahoud. A ce stade de leurs investigations, les magistrats ont désormais une certitude : c'est bien Imad Lahoud, l'ex-informaticien d'EADS, mis en examen pour "faux et usage de faux" et "dénonciation calomnieuse" qui a truqué les listings informatiques adressés en 2004 au juge Renaud Van Ruymbeke. Ils ont entre leurs mains un ordinateur ayant appartenu à Imad Lahoud. Celui-ci a admis avoir été le propriétaire de l'ordinateur. Les experts ont pu déceler, dans les mémoires effacées - les clusters non alloués -, les traces de listings semblables en tout point à ceux reçus en août 2004, anonymement, par le juge Van Ruymbeke. Ces listes de comptes avaient été trafiquées. "Je ne comprends pas d'où viennent ces traces sur un ordinateur qui m'a appartenu et qui se balade dans la nature depuis un bon bout de temps", a assuré M. Lahoud le 11 février, alors que les magistrats l'interrogeaient sur les conclusions du rapport d'expertise. "Les informations trouvées dans les clusters non alloués se retrouvent à l'identique dans l'envoi du 20 août 2004 (les fichiers adressés au juge Van Ruymbeke)", expliquait pourtant dans son rapport du 7 février l'assistant spécialisé des magistrats. Il ne fait donc plus guère de doute, pour ces derniers, que M. Lahoud, en dépit de ses dénégations, est bien celui qui a trafiqué les fichiers. Mais au bénéfice de qui ? La mémoire retrouvée de M. Gergorin. L'ancien vice-président d'EADS, mis en examen pour "dénonciation calomnieuse" et "faux et usage de faux", suspecté d'avoir "soufflé" à M. Lahoud les noms des personnalités figurant sur les listings trafiqués, a retrouvé la mémoire au fil de l'instruction. Il a d'abord reconnu qu'il était le "corbeau" du juge Van Ruymbeke. C'est aussi lui, qui, sur procès-verbal, a confirmé les notes du général Philippe Rondot - témoin assisté dans le dossier, cet ancien responsable du renseignement chargé par M. de Villepin d'une mission de vérification des listings - faisant état du rôle de M. de Villepin et de M. Chirac. "J'avais été profondément impressionné par la demande faite par Dominique de Villepin d'informer ou de saisir un juge, accompagnée de la mention "c'est une instruction de Jacques Chirac"", avait-il notamment observé le 20 juillet 2007. Il accuse aussi M. de Villepin d'être intervenu pour faire libérer Imad Lahoud d'une garde à vue. Enfin, il affirme avoir rendu compte de ses initiatives à l'ancien premier ministre, lors de plusieurs rencontres dans les ministères. Les rendez-vous de M. de Villepin. Les juges ne font pas mystère de leur volonté de renvoyer en correctionnelle M. de Villepin, poursuivi depuis juillet 2007 pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux" et "recel d'abus de confiance et recel de vol". Ils estiment qu'aveuglé par sa rivalité avec Nicolas Sarkozy il a voulu vérifier si les comptes Clearstream attribués à l'actuel président existaient bien, pour organiser ensuite les envois anonymes au juge Van Ruymbeke. Le général Rondot et M. Gergorin font front commun contre M. de Villepin, qui campe sur ses positions. Lors d'une ultime audition, le 31 janvier, M. de Villepin s'est expliqué sur la fréquence de ses rendez-vous avec M. Gergorin au printemps 2004. Les juges, comme l'a relaté le site Mediapart, l'ont fait réagir aux témoignages de plusieurs agents de sécurité affectés à l'époque aux déplacements de M. Gergorin. Ils ont confirmé que celui-ci se rendait fréquemment place Beauvau, M. de Villepin étant alors ministre de l'intérieur. Des déplacements consacrés, selon M. Gergorin, à relater à M. de Villepin l'enquête Clearstream. Plutôt que de témoignages, "tout au plus s'agit-il de rumeurs concordantes", a répliqué l'ex-premier ministre, "je n'ai, à aucun moment, depuis le 9 janvier (2004), évoqué l'affaire Clearstream avec l'intéressé". Gérard Davet Article paru dans l'édition du 23.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Sont notamment pr&eacute;vus des tests psychologiques &agrave; l'entr&eacute;e et l'ouverture du jury &agrave; des personnalit&eacute;s ext&eacute;rieures.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a18c7e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une nouvelle réforme pour ouvrir davantage l'Ecole nationale de la magistrature à la société&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/une-nouvelle-reforme-pour-ouvrir-davantage-l-ecole-nationale-de-la-magistrature-a-la-societe_1014489_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une nouvelle réforme pour ouvrir davantage l'Ecole nationale de la magistrature à la société&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/une-nouvelle-reforme-pour-ouvrir-davantage-l-ecole-nationale-de-la-magistrature-a-la-societe_1014489_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tests psychologiques à l'entrée ; ouverture du jury à des personnalités extérieures ; élargissement de l'accès à des personnes bénéficiant d'une expérience professionnelle ; renforcement des spécialisations et des langues étrangères ; renforcement de l'évaluation des auditeurs : telles sont les grandes lignes de la nouvelle réforme de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Présentées, vendredi 22 février, par la ministre de la justice, Rachida Dati, et le directeur de l'ENM, Jean-François Thony, ces mesures interviennent après plusieurs adaptations de l'école effectuées à la suite de l'affaire Outreau et de la mise en cause du jeune juge Fabrice Burgaud. La loi de mars 2007 a rendu obligatoire un stage de six mois dans un cabinet d'avocats. Le gouvernement souhaite y ajouter d'autres stages, dont un mois à l'étranger. "PASSERELLES" La chancellerie entend donner à à l'ENM "une approche ressources humaines". Le projet définit le profil des compétences des magistrats : "L'exigence d'écoute, d'humanité tout autant que de technicité est centrale, tout comme l'est la capacité à prendre des décisions, à être des gestionnaires, à gérer des conflits ou des crises, à communiquer." Le jury d'entrée devrait comprendre un psychologue, un avocat, un sociologue (ou philosophe), un haut fonctionnaire et une personnalité de la société civile (journaliste, chef d'entreprise ou médecin). L'examen d'entrée comportera des tests psychologiques de personnalité, une épreuve de groupe de résolution de cas. Le gouvernement veut faciliter le recrutement de personnes ayant une expérience professionnelle, en revalorisant le traitement des auditeurs via un système d'indemnités compensatrices des pertes de revenus et en créant des "passerelles de recrutement" pour les fonctionnaires du ministère de la justice. Deux nouvelles classes préparatoires vont être créées à Lyon et Bordeaux pour des étudiants issus d'un milieu défavorisé. La scolarité sera réorganisée en une période de dix-huit mois destinée à l'acquisition des techniques fondamentales, plutôt qu'aux différents métiers, et une phase de spécialisation de onze mois au poste choisi, où un tutorat doit permettre d'éviter la solitude de la première affectation. Alain Salles Article paru dans l'édition du 23.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier ministre veut "renforcer la Miviludes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a18c81/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cacophonie au sommet de l'Etat au sujet de la lutte contre les dérives sectaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/cacophonie-au-sommet-de-l-etat-au-sujet-de-la-lutte-contre-les-derives-sectaires_1014490_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cacophonie au sommet de l'Etat au sujet de la lutte contre les dérives sectaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/cacophonie-au-sommet-de-l-etat-au-sujet-de-la-lutte-contre-les-derives-sectaires_1014490_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La cacophonie règne à l'Elysée et au sein du gouvernement sur le dossier de la lutte contre les dérives sectaires. Afin d'éteindre la polémique déclenchée par la publication, dans l'hebdomadaire VSD du 20 février, de propos de sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, qui estimait - avant de nuancer ses propos - que "les sectes sont un non-problème", Nicolas Sarkozy a affirmé, jeudi 21 février, qu'il entendait "faire preuve de la plus grande fermeté à leur encontre". "Les activités sectaires sont inacceptables", a déclaré le président de la République en marge de son déplacement dans le Pas-de-Calais. "La dérive sectaire doit être combattue", a assuré le premier ministre, François Fillon, sur France 2, jeudi soir. Sur la méthode employée pour lutter contre les dérives sectaires, les propos de Mme Mignon ont été contredits par le premier ministre François Fillon, sur France 2, jeudi soir. La directrice de cabinet de M. Sarkozy avait jugé "scandaleuse" la liste des 172 mouvements sectaires établie par les renseignements généraux, reprise par le rapport parlementaire de 1996 sur les sectes et utilisée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Le premier ministre a déclaré pour sa part qu'il souhaitait voir "actualiser la liste des organisations considérées comme sectaires" et que la France continuera à conduire "la même politique" dans ce domaine. En 2005, une circulaire signée par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait estimé que cette méthodologie ne permettait pas de concilier "la lutte contre les agissements de certains groupes avec le respect des libertés publiques et du principe de laïcité". COMMISSION D'ENQUÊTE C'est pour rompre avec cette approche, désignant a priori des groupes dangereux, que le gouvernement, par la voix de la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a donné le 4 février une nouvelle inflexion à la politique de lutte contre les dérives sectaires. La poursuite et la répression d'actes pénalement répréhensibles - troubles à l'ordre public, abus de faiblesse... - ainsi que la recherche d'infractions fiscales ou financières sont désormais privilégiées (Le Monde du 6 février). M. Fillon a assuré que la Miviludes, mise sur la sellette par Mme Mignon, qui souhaitait la voir passer sous la responsabilité du ministère de l'intérieur, resterait "un outil interministériel sous l'autorité du premier ministre". "Je souhaite que la Miviludes soit renforcée", a-t-il ajouté. Interrogé, jeudi, sur le statut de l'Eglise de scientologie, considérée comme une religion dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, le chef de l'Etat a éludé la question, se heurtant à la difficulté inhérente à ce dossier : la définition de ce qu'est une secte. Dans un entretien au Figaro du 21 février, Mme Mignon avait déclaré : "Ce n'est pas parce qu'un mouvement spirituel n'appartient pas officiellement à une Eglise traditionnelle comme l'Eglise catholique qu'il est nécessairement sectaire." La multiplication de ces déclarations contradictoires a provoqué de nombreuses réactions politiques. Le député (UMP) Jacques Myard a demandé la création d'une nouvelle commission d'enquête sur les dangers des sectes, notamment dans les domaines médical et paramédical. Stéphanie Le Bars Article paru dans l'édition du 23.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Elle explose dans les m&eacute;dias apr&egrave;s avoir sign&eacute; les discours les plus controvers&eacute;s du pr&eacute;sident sur la religion. On la dit bigote, elle se voulait surtout discr&egrave;te.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a18c84/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Emmanuelle Mignon, la mère supérieure de l'Elysée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/emmanuelle-mignon-la-mere-superieure-de-l-elysee_1014528_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Emmanuelle Mignon, la mère supérieure de l'Elysée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/emmanuelle-mignon-la-mere-superieure-de-l-elysee_1014528_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sa consigne est claire. Pas de portrait, pas de rencontre, pas de photo : "C'est contraire à ma conception la plus élémentaire de l'Etat... J'ai déjà refusé à tout le monde." A l'heure où nombre de conseillers de l'Elysée étalonnent leur influence au nombre d'articles qu'ils suscitent, la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy énumère ses refus : "J'ai dit non au Figaro, j'ai dit non au Point, j'ai dit non à L'Express..." Un peu plus tard, elle s'adoucit : "Je veux bien vous aider sur des points de détail." (1)PARCOURS 1968 Naissance à Paris. 1995 Major de l'ENA. 2002 Rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy. 2004 Directrice des études de l'UMP. 2007 Directrice de cabinet à l'Elysée. 2008 Discours de Nicolas Sarkozy devant le CRIF. (2)(-) fermer Cette discrétion forcerait le respect si Emmanuelle Mignon, 40 ans, ne s'était pas elle-même mise en lumière, signant plusieurs des discours les plus controversés de Nicolas Sarkozy sur la religion : à Saint-Jean-de-Latran, à Riyad (Arabie saoudite) et devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Un triptyque détonant qui fait craindre aux laïques que Dieu lui-même ait pris ses quartiers à l'Elysée. Son cas s'aggrave lorsqu'elle déclare au magazine VSD que la scientologie ne mérite pas l'appellation de secte. Propos qu'elle dément dans la foulée, mais qui ressemblent tant à celle qui proposait, voilà cinq ans, de privatiser l'éducation nationale. "Ce qui me fait du tort, c'est ma franchise. J'ai du mal à faire des périphrases... Et parfois je provoque", avoue-t-elle. Les politiques, les vrais, la jugent avec la morgue des professionnels : "S'exprimer, c'est un métier", balance Jean-Pierre Raffarin. Réputée libérale, on la découvre bigote. On épluche son passé. Et si la diplômée de l'Essec et major de l'ENA, promotion René Char, n'était qu'une grenouille de bénitier ? N'est-elle pas le produit de l'enseignement privé ? N'a-t-elle pas été cheftaine scout ? N'a-t-elle pas commencé une licence de théologie ? Nombre de ses amis d'enfance ne sont-ils pas dans les ordres ? Ses parents, gaullistes, n'ont-ils pas défilé le 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées ? Son compte est bon. Son chapelet, ce sont les clés USB qu'elle porte accrochées à une chaîne autour du cou. Emmanuelle Mignon se déplace avec son travail et sa réputation de bûcheuse. Toujours prête à rédiger une note, à fournir un argumentaire, à relire un dossier. Nicolas Sarkozy vante la clarté de son esprit : "Elle est limpide." Comme le Monsieur Teste de Valéry, la bêtise n'est pas son fort. Fausse modeste, elle nuance. "J'étais une étudiante moyenne. Je me suis révélée à Sciences Po et à l'ENA." Il n'empêche qu'à l'Elysée, lorsqu'elle parle de quelqu'un, elle commence invariablement ses phrases par "Ce crétin de...". Certains se sont convaincus que c'était affectueux. Mais c'est bien grâce à sa réputation de "meilleur cerveau de la République" qu'elle débarque un jour de 2002, du Conseil d'Etat, pour prendre ses quartiers au ministère de l'intérieur, base arrière de la prochaine campagne de Nicolas Sarkozy. Leur première rencontre a déjà été racontée. Elle voit dans le candidat "un grand professionnel", lui devine "sa rigueur". Ils feront la paire. "Elle est emblématique de l'univers de Sarkozy, décrypte la conseillère et ancienne journaliste Catherine Pégard. Elle aussi aime casser les codes." A Beauvau, Emmanuelle Mignon se passionne pour le problème de la double peine. Elle reçoit les familles, ou leurs représentants. Arrange les coups. Par charité chrétienne ? "Non, dit-elle. Simplement, il ne fallait pas faire preuve de rigidité. Or la loi peut être rigide." Malgré son allure démodée, elle s'intègre dans la bande des conseillers du ministre de l'intérieur au look de jeunes gens modernes. Ils s'amusent de ses coiffures : un jour un microchignon d'un autre âge, un autre une coupe "bec de canard", un autre encore, les cheveux en pétard. Elle apprécie leur gaieté et leur intelligence, mais ne partage pas leurs codes. Quand ils boivent des mojitos au Buddah Bar, elle file pour des courses en montagne : "J'aime le dépassement de soi et la solitude." Directrice des études de l'UMP, fin 2004, elle vire la moitié de l'équipe précédente, veille au projet du candidat, organise les colloques du parti, tisse un vaste réseau d'intellectuels. Durant la campagne présidentielle, rue d'Enghien, sa lumière est la dernière à s'éteindre. Au matin, lorsqu'ils allument leurs ordinateurs, les conseillers découvrent ses mails, envoyés vers 4 ou 5 heures du matin. La victoire la laisse amère. "La belle équipe de Beauvau n'a pas résisté à la violence de la campagne, dit-elle. La politique pousse aux affrontements des ego." Elle paye ses choix. Elle se rêvait ministre ou conseillère économique, au moins. La voilà, en dessous de ses espérances, directrice de cabinet. "Elle méritait mieux", se plaint un ami. Bravache, le jour de la passation de pouvoirs à l'Elysée, elle commente : "Si c'est pour m'occuper des gommes et des crayons, je ne resterai pas." Petite vengeance : responsable du budget de l'Elysée, elle taille dans les dépenses - mais octroie une substantielle augmentation au chef de l'Etat. Elle ne fera allumer le chauffage du palais que fort tard, cet hiver-là : "Je l'ouvrirai quand je le ferai chez moi. Le plus tard possible." Rancoeur ? Elle est sévère sur les premiers temps du sarkozysme. "Le big bang était possible sur le paquet fiscal. On s'est plantés, on n'a pas été assez loin", juge-t-elle devant quelques journalistes à l'automne. Devant les mêmes, elle fustige "la vision de préfet" d'un Claude Guéant et les "ayatollahs de la dépense publique". Les murs de l'Elysée résonnent de ses conflits avec le secrétaire général, ou avec la plume du président, Henri Guaino. On se plaint de sa "rigidité" de sa "rugosité". Elle convient : "La douceur n'est pas ma principale qualité." Elle en a une autre : la fidélité à toute épreuve pour Nicolas Sarkozy. En échange, et parce qu'il déteste les conflits, le chef de l'Etat élargit ses compétences. Ce sera "les gommes et les crayons", mais aussi l'audiovisuel, les institutions et la question des cultes. Du lourd. Depuis, elle est devenue plus amène. A l'Elysée, les conseillers louent dorénavant ses compétences "pour mettre de l'huile dans les rouages". De fait, elle est devenue secrétaire générale adjointe, dit-on au palais. La voilà donc propulsée au statut de vedette. Elle aussi a eu droit à son baptême médiatique et polémique, comme la plupart des conseillers. Cataloguée Mère supérieure du président, elle est obligée de monter au créneau des médias. A contrecoeur, à contre-emploi : "Quand j'étais petite, j'étais déjà comme ça. Je commençais par dire "non", puis je disais "d'accord"." Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 23.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Lisez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'article pour plus d'information.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a40ec0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage donne Xavier Darcos perdant à Périgueux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/24/un-sondage-donne-xavier-darcos-perdant-a-perigueux_1015148_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage donne Xavier Darcos perdant à Périgueux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/24/un-sondage-donne-xavier-darcos-perdant-a-perigueux_1015148_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le ministre de l'éducation Xavier Darcos, maire UMP sortant de Périgueux, perdrait au second tour des municipales avec un score très serré, indique un sondage BVA à paraître lundi 25 février dans le quotidien régional Sud Ouest. Selon cette enquête, M. Darcos obtiendrait 49 % des voix, contre 51 % à son adversaire socialiste Michel Moyrand. (1)Fiche technique Sondage réalisé par par téléphone le 20 février, auprès d'un échantillon de 603 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de Périgueux âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille). (2)(-) fermer Au premier tour, Xavier Darcos, qui est à la tête d'une liste de rassemblement comprenant des candidats du MoDem, est crédité de 48 % des voix, contre 47 % à la liste conduite par M. Moyrand, soutenue par le Parti communiste, le Parti radical de gauche et les Verts. Deux autres listes obtiendraient chacune 2 % et 3 %. VICTOIRE AVEC 53 % DES VOIX, SELON UN AUTRE SONDAGE Un sondage Ifop publié vendredi par La Dordogne Libre créditait le ministre de 50 % des voix au premier tour, et en cas de deuxième tour, de 53 % des intentions de vote, contre 47 % des voix pour son adversaire PS. En mars 2001, la liste de M. Darcos avait été élue dès le premier tour par 59,73 % des électeurs périgourdins, face à celle de Michel Moyrand. § Le maire de Paris a par ailleurs exclu des d&eacute;sistements au profit du MoDem si un accord &eacute;tait conclu avec la formation centriste entre les deux tours.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a40149/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bertrand Delanoë veut un "vrai" premier secrétaire pour le PS&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/24/bertrand-delanoe-veut-un-vrai-premier-secretaire-pour-le-ps_1015140_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bertrand Delanoë veut un "vrai" premier secrétaire pour le PS&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/24/bertrand-delanoe-veut-un-vrai-premier-secretaire-pour-le-ps_1015140_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Bertrand Delanoë n'est toujours "candidat à rien" mais souhaite qu'un "vrai premier secrétaire" prenne la tête du Parti socialiste au prochain congrès du PS. Invité du Forum Radio J, dimanche 24 février, le maire socialiste de Paris n'a pas exclu qu'il pourrait briguer d'autres fonctions après une éventuelle réélection à la tête de la municipalité parisienne, en mars. "Je trouve assez curieux que je sois le seul pour lequel on pense qu'un mandat local c'est vraiment le maximum qu'il puisse faire. Je ne suis ni meilleur ni pire que les autres", a-t-il lancé. Pour Bertrand Delanoë, "la fonction de maire de Paris est compatible avec l'engagement au service des idées." "Je ne vois pas pourquoi il y aurait un statut particulier pour moi." Dans la perspective du prochain congrès du PS, le maire de Paris a déclaré : "Il faudra un vrai premier secrétaire, quelqu'un qui ait l'autorité, la force pour remettre en route le PS et pour s'opposer à la droite". Prié de préciser sa pensée, il a répondu : "On verra après le 16 mars et je ferai ce que je dois faire". PAS DE DÉSISTEMENTS AU PROFIT DU MODEM ENTRE LES DEUX TOURS François Hollande, l'actuel premier secrétaire du PS, ne s'est pas senti visé par le maire de Paris. "Je crois que ce qu'il veut dire, et je suis d'accord, c'est qu'il faut que dans le prochain congrès (...) on ait un vrai premier secrétaire comme je l'ai été", pendant plus de dix ans, a-t-il dit sur Canal +. Bertrand Delanoë a par ailleurs qualifié d'"aberration", l'éventualité de céder des arrondissements au MoDem entre les deux tours des municipales, si un accord était conclu avec la formation centriste. "Je vais vous dire avec la plus grande netteté : ma candidate pour la mairie du Ve arrondissement au premier et au second tour, c'est Lyne Cohen-Solal, et pour la mairie du XIVe, au premier et au second tour, c'est Pierre Castagnou." § Une alliance de derni&egrave;re minute avec Oscar Temaru a permis au s&eacute;nateur UMP d'&eacute;carter Gaston Tong Sang, dont la victoire semblait acquise apr&egrave;s son succ&egrave;s aux &eacute;lections territoriales du 10 f&eacute;vrier.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a3e724/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Polynésie : l'UMP rompt "tout lien" avec le parti de Gaston Flosse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/24/gaston-flosse-porte-a-la-presidence-de-la-polynesie-francaise-contre-toute-attente_1015120_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Polynésie : l'UMP rompt "tout lien" avec le parti de Gaston Flosse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/24/gaston-flosse-porte-a-la-presidence-de-la-polynesie-francaise-contre-toute-attente_1015120_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP a annoncé, dimanche 24 février, qu'elle rompait tout lien avec le parti de Gaston Flosse, le Tahoeraa Huiraatira (autonomiste), après l'élection surprise de ce dernier à la présidence de la Polynésie française. Dans un communiqué, Patrick Devedjian, secrétaire général du parti présidentiel, affirme que l'UMP "dénonce l'alliance contre-nature entre les indépendantistes d'Oscar Temaru et les autonomistes du Tahoeraa Huiraatira qui a permis à Gaston Flosse d'être élu à la présidence de la Polynésie française". M. Flosse siège au Sénat sous l'étiquette UMP et sa formation polynésienne était jusqu'à présent associée à ce parti. (1)Edouard Fritch démissionne Edouard Fritch a annoncé dimanche qu'il démissionnait de son poste de président de l'Assemblée de la Polynésie. Vice-président du parti de Gaston Flosse, Edouard Fritch avait été élu jeudi à la présidence du Parlement avec le soutien du parti de Gaston Tong Sang. Après son élection, Fritch avait promis que sa formation apporterait son soutien à Tong Sang pour le poste de président. Gaston Flosse s'étant associé à la dernière minute au parti d'Oscar Temaru, Fritch a expliqué qu'il ne pouvait, par respect pour ceux qui avaient voté pour lui il y a trois jours, se maintenir au perchoir. - (Avec Reuters) (2)(-) fermer L'UMP "considère que cette élection obtenue avec le soutien de l'UPLD trahit le choix des électeurs et les engagements pris par Gaston Flosse lui-même, qui déclarait le 30 janvier : 'à l'issue du second tour, le 10 février, j'en prends l'engagement devant vous, le Tahoeraa Huiraatira ne conclura aucune alliance avec les indépendantistes, j'en fais le serment'", rappelle M. Devedjian. En conséquence, l'UMP "estime désormais que le Tahoeraa Huiraatira n'a plus sa place au sein de son mouvement et décide de rompre tout lien avec ce parti". CONSTERNATION DANS LE CAMP AUTONOMISTE M. Flosse a été élu dimanche président de la Polynésie française dès le premier tour, malgré son échec récent aux élections territoriales. Flosse, 76 ans, a obtenu 29 voix contre 27 voix à son rival Gaston Tong Sang. Le président de l'Assemblée de la Polynésie française, Edouard Fritch, a annoncé la victoire de son beau-père, provoquant la consternation dans le camp autonomiste, largement majoritaire et qui estime s'être fait voler sa victoire. Cet épisode constitue un nouveau rebondissement dans la vie de cette collectivité qui connaît son sixième président depuis mai 2004 et la première élection d'Oscar Temaru, après treize ans de pouvoir ininterrompu de Gaston Flosse. De retour au pouvoir, ce dernier doit désormais former avant le 28 février un gouvernement de quinze ministres. RETOURNEMENT D'ALLIANCE Depuis jeudi, une alliance entre To Tatou Ai'a de Gaston Tong Sang et le Tahoeraa de Gaston Flosse semblait acquise : les deux groupes autonomistes avaient élu ensemble Edouard Fritch, gendre de Gaston Flosse, à la présidence de l'Assemblée. Plusieurs cadres du Tahoeraa s'étaient alors engagés à voter pour Gaston Tong Sang, candidat à la présidence du pays. Mais vendredi soir, peu avant minuit, Gaston Flosse a également déposé sa candidature, puis Oscar Temaru, après une réunion avec Flosse, annonçait le retrait de sa candidature. Après l'annonce du résultat de l'élection, plusieurs représentants proches de Gaston Tong Sang exprimaient leur colère, comme des centaines de militants, regroupés autour de l'Assemblée. Sortis ensemble de l'hémicycle, Gaston Flosse et Oscar Temaru même provoqué un mouvement de foule, et un début d'échauffourée. La population pourrait également mal accepter ce " troisième tour" à l'assemblée, contraire au choix populaire du 10 février (17 % pour Flosse, 37 % pour Temaru, 45 % pour Tong Sang). § En visite samedi au salon de l'agriculture, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique n'a pu contenir une insulte face &agrave; un homme qui refusait de lui serrer la main.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a3228d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Pauvre con va", glisse un Sarkozy vexé à un homme qui le snobe&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/pauvre-con-va-glisse-un-sarkozy-vexe-a-un-homme-qui-le-snobe_1015113_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Pauvre con va", glisse un Sarkozy vexé à un homme qui le snobe&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/pauvre-con-va-glisse-un-sarkozy-vexe-a-un-homme-qui-le-snobe_1015113_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Repoussé par un hommme qui ne voulait pas lui serrer la main, Nicolas Sarkozy a laissé fuser l'insulte, samedi matin, lors de sa visite du Salon de l'agriculture, une scène diffusée par Le Parisien sur son site. Dans la cohue, le président progresse en serrant des mains, entouré de gardes du corps. Arrivé au niveau d'un homme en veste beige, il s'énerve quand ce dernier se retourne brusquement :"Ah non, me touche pas, tu me salis", lui lance le visiteur en colère. "Casse-toi, casse-toi alors! Pauvre con va...", répond le président français sans se départir de son sourire avant de poursuivre sa route dans les allées du Salon. (EMBED) Ce face-à-face tendu rappelle celui qui avait opposé Nicolas Sarkozy à un pêcheur du Guilvinec début novembre, quelques jours après l'annonce de l'augmentation de son traitement de chef d'Etat. Il avait été pris à partie par des marins d'une plateforme et avait sommé l'un d'entre eux de descendre s'expliquer. "Descends un peu le dire ! Si tu crois que c'est en insultant que tu vas régler le problème des pêcheurs", avait-il lancé devant les caméras. Pendant la suite de sa visite, il avait expliqué qu'il refusait les insultes à l'égard des pêcheurs et à son encontre et qu'il n'acceptait le dialogue qu'entre "gens corrects". § 62 % des Fran&ccedil;ais se d&eacute;clarent "plut&ocirc;t m&eacute;contents" ou "tr&egrave;s m&eacute;contents" de l'action du chef de l'Etat.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a300da/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nouveau dévissage de Nicolas Sarkozy dans un sondage du JDD&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/nouveau-devissage-de-nicolas-sarkozy-dans-un-sondage-du-jdd_1015094_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nouveau dévissage de Nicolas Sarkozy dans un sondage du JDD&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/nouveau-devissage-de-nicolas-sarkozy-dans-un-sondage-du-jdd_1015094_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § En délicatesse avec les magistrats au sujet de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy l'est aussi avec l'opinion, à en croire le baromètre Ifop à paraître dans le (1)Journal du dimanche du 24 février. La cote de popularité du président chute de neuf points en un mois, pour atteindre 38 % d'opinions favorables. (2)Fiche technique Sondage réalisé par téléphone du 14 au 22 février auprès d'un échantillon représentatif de 1 879 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). (3)(-) fermer Au total, neuf mois après son élection, 62 % des Français se déclarent "plutôt mécontents" ou "très mécontents" de l'action du chef de l'Etat, soit une progression de dix points par rapport au baromètre de janvier et la plus forte hausse mensuelle depuis le mois de mai. DIX-NEUF POINTS D'ÉCART ENTRE NICOLAS SARKOZY ET SON PREMIER MINISTRE Ce dévissage est d'autant plus frappant que François Fillon poursuit lui son ascension. Le premier ministre enregistre, selon l'enquête de l'Ifop, une hausse de sept points, à 57 % d'opinions favorables. Dix-neuf points séparent désormais les cotes de popularité des deux hommes. En mai, les cotes des deux têtes de l'exécutif étaient quasiment égales : 65 % d'opinions favorables pour Nicolas Sarkozy, 62 % pour François Fillon. § Apr&egrave;s l'invalidation partielle de la loi par le Conseil constitutionnel, le pr&eacute;sident a demand&eacute; l'aide de la Cour de cassation. Syndicats de magistrats et opposition d&eacute;noncent un "coup de force".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2d95f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois tenté de justifier, samedi 23 février, son souhait de voir la loi sur la rétention de sûreté appliquée immédiatement, y compris aux détenus déjà incarcérés. En marge du Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat s'est placé du côté des "victimes", estimant qu'on ne peut pas "laisser des monstres en liberté après qu'ils aient effectué leur peine". Alors que le Conseil constitutionnel a en partie censuré le texte, jeudi, M. Sarkozy a appelé la Cour de cassation à la rescousse, (1)demandant à son Premier président, Vincent Lamanda, de lui faire des propositions visant à rendre la loi immédiatement applicable. Cette solution "n'est pas un contournement" du Conseil constitutionnel, a assuré le président, sans toutefois convaincre syndicats de magistrats, constitutionnalistes et opposition. Pour les syndicats de magistrats, Nicolas Sarkozy tente bel et bien un contournement du Conseil constitutionnel. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, s'élève contre "un coup de force inacceptable", demande à Vincent Lamanda de refuser de donner suite à la demande présidentielle et appelle à manifester le 20 mars à Paris pour une "nuit de défense des libertés". Même indignation du côté de de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire au sein de la profession : "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. Les superlatifs son également de rigueur au Parti socialiste. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a dénoncé une "stupéfiante atteinte à l'état de droit". "Le président de la République n'est plus le garant de la Constitution dans notre pays", écrit le député-maire de Nantes dans un communiqué. "NOUS SOMMES DANS UNE PÉRIODE SOMBRE POUR NOTRE JUSTICE" Dans un (2)entretien au Monde, Robert Badinter juge "singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel". "Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice", prévient l'ancien Garde des Sceaux socialiste. Pour l'ancienne ministre de la justice socialiste Elisabeth Guigou, on assiste là à une manoeuvre "inconcevable". La réaction de Nicolas Sarkozy "est une dérive grave et dangereuse car le plus haut personnage de l'Etat doit donner l'exemple à tous les citoyens en matière de respect des institutions", souligne la député de Seine-Saint-Denis qui demande la convocation de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement ne peut que s'incliner devant la décision du Conseil constitutionnel", met en garde, sur France Info, le constitutionnaliste Jean Gicquel. Le premier président de la cour de Cassation dispose d'une "marge de manoeuvre extrêmement étroite" selon lui.. "Je n'imagine pas le premier magistrat de France se mettre en travers du Conseil constitutionnel." Seule voix à s'élever pour prendre la défense du chef de l'Etat, celle de Rachida Dati, qui, dans un (3)entretien au Figaro assure qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions". En marge de cette agitation, les services du Premier président de la Cour de cassation se sont réunis vendredi soir, se contentant de confirmer avoir reçu la proposition de mission de l'Elysée. § Apr&egrave;s l'invalidation partielle de la loi par le Conseil constitutionnel, le pr&eacute;sident a demand&eacute; l'aide de la Cour de cassation. Syndicats de magistrats et opposition d&eacute;noncent un "coup de force".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2dc67/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : levée de boucliers contre l'initiative de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-levee-de-boucliers-contre-l-initiative-nicolas-sarkozy_1015078_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois tenté de justifier, samedi 23 février, son souhait de voir la loi sur la rétention de sûreté appliquée immédiatement, y compris aux détenus déjà incarcérés. En marge du Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat s'est placé du côté des "victimes", estimant qu'on ne peut pas "laisser des monstres en liberté après qu'ils aient effectué leur peine". Alors que le Conseil constitutionnel a en partie censuré le texte, jeudi, M. Sarkozy a appelé la Cour de cassation à la rescousse, (1)demandant à son Premier président, Vincent Lamanda, de lui faire des propositions visant à rendre la loi immédiatement applicable. Cette solution "n'est pas un contournement" du Conseil constitutionnel, a assuré le président, sans toutefois convaincre syndicats de magistrats, constitutionnalistes et opposition. Pour les syndicats de magistrats, Nicolas Sarkozy tente bel et bien un contournement du Conseil constitutionnel. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, s'élève contre "un coup de force inacceptable", demande à Vincent Lamanda de refuser de donner suite à la demande présidentielle et appelle à manifester le 20 mars à Paris pour une "nuit de défense des libertés". Même indignation du côté de de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire au sein de la profession : "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. Les superlatifs son également de rigueur au Parti socialiste. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a dénoncé une "stupéfiante atteinte à l'état de droit". "Le président de la République n'est plus le garant de la Constitution dans notre pays", écrit le député-maire de Nantes dans un communiqué. "NOUS SOMMES DANS UNE PÉRIODE SOMBRE POUR NOTRE JUSTICE" Dans un (2)entretien au Monde, Robert Badinter juge "singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel". "Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice", prévient l'ancien Garde des Sceaux socialiste. Pour l'ancienne ministre de la justice socialiste Elisabeth Guigou, on assiste là à une manoeuvre "inconcevable". La réaction de Nicolas Sarkozy "est une dérive grave et dangereuse car le plus haut personnage de l'Etat doit donner l'exemple à tous les citoyens en matière de respect des institutions", souligne la député de Seine-Saint-Denis qui demande la convocation de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. "Le gouvernement ne peut que s'incliner devant la décision du Conseil constitutionnel", met en garde, sur France Info, le constitutionnaliste Jean Gicquel. Le premier président de la cour de Cassation dispose d'une "marge de manoeuvre extrêmement étroite" selon lui.. "Je n'imagine pas le premier magistrat de France se mettre en travers du Conseil constitutionnel." Seule voix à s'élever pour prendre la défense du chef de l'Etat, celle de Rachida Dati, qui, dans un (3)entretien au Figaro assure qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions". En marge de cette agitation, les services du Premier président de la Cour de cassation se sont réunis vendredi soir, se contentant de confirmer avoir reçu la proposition de mission de l'Elysée. § Aux municipales, le parti de Jean-Marie Le Pen ne pr&eacute;sente des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2dc6a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Désorganisé et endetté, le FN assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Désorganisé et endetté, le FN assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La descente aux enfers continue pour le Front national, qui a peiné jusqu'au dernier moment pour constituer ses listes aux élections municipales. Le parti n'est en mesure, cette année, de présenter des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants en métropole, soit deux fois moins que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) : c'est, pour le FN, 25 % du chiffre de 1995, année des dernières élections locales avant la scission du parti en 1999, et 63 % de celui des élections municipales de 2001. Et, cette fois, le Mouvement national républicain, le parti de Bruno Mégret, qui présente sept listes (contre 191 en 2001), n'est pas en mesure de suppléer à ses manques. Le FN sauve une présence à Paris, Lyon, Marseille, et dans des villes symboliques comme Toulon (Var) et Vitrolles (Bouches-du-Rhône), deux villes conquises l'une en 1995, l'autre en 1997. Mais il est absent à Orange, où le maire Jacques Bompard est passé au Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, ainsi qu'à Dreux, d'où a commencé sa percée électorale à la fin des années 1980. Dans cette ville, l'extrême droite ne sera représentée que par une liste rassemblant des radicaux du mouvement des Identitaires et des membres du MNR. Le Front national ne sera présent que dans trente-trois départements. S'il a délaissé des terres de mission comme la région Bretagne, il a aussi gommé de sa carte électorale, pour ce scrutin, des départements qui ont fait ses beaux jours. La Seine-Saint-Denis en est l'exemple le plus frappant, mais il n'est pas le seul. La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Nièvre, l'Isère, la Somme, la Côte-d'Or, l'Ain, la Savoie, la Haute-Savoie, la Marne... sont logés à la même enseigne. Marine Le Pen, vice-présidente exécutive du parti, évoque une convergence de raisons structurelles et conjoncturelles. Le revers subi par le parti aux élections législatives (4,29 % en moyenne nationale contre 11,11 % en 2002) a eu pour conséquence immédiate de voir la dotation de l'Etat passer de 4,6 millions d'euros à moins de 2 millions par an. A cette baisse de ressources s'est ajoutée une dette de 9 millions d'euros, engendrée par le fait que 360 candidats n'ont pas franchi le seuil des 5 % de suffrages exprimés et doivent rembourser leurs emprunts. EN RETRAIT DU PARTI S'est ensuivi un plan de licenciement qui a désorganisé les services du parti, ainsi qu'un désengagement financier pour les élections à venir. En décidant, en janvier, de vendre le Paquebot, le bâtiment abritant le siège, à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen a amélioré la situation et permis que, finalement, le FN se porte garant de certains candidats aux municipales. Mais leur nombre est d'autant plus réduit que la manne est à partager avec les 1 042 candidats aux élections cantonales. D'autres facteurs ont contribué à cette faiblesse. Le FN ne s'est jamais remis du départ de près de la moitié de l'appareil et des élus avec Bruno Mégret il y a neuf ans. Il ne parvient pas non plus à surmonter la crise provoquée par la succession inévitable de M. Le Pen, âgé bientôt de 80 ans, à la tête du parti. Lors du congrès de novembre 2007, plusieurs cadres opposés à la montée de Marine Le Pen ont décidé de se mettre en retrait du parti en ne se présentant pas au comité central. Certains, comme Régis de la Croix-Vaubois (Nièvre), ont démissionné de leur responsabilité de secrétaire départemental. D'autres, comme Myriam Baeckeroot (Yvelines), Michel de Rostolan (Essonne) ou Pierre Jaboulet-Vercherre (Côte-d'Or) sont accusés d'avoir fait de la résistance passive pour la création des listes aux municipales. DÉCISION TARDIVE REJETÉE Ajoutant à la confusion, la commission d'investiture présidée par Jean-Marie Le Pen a décidé de ne pas apporter son soutien à des listes menées par des opposants déclarés à Marine Le Pen, notamment Myriam Baeckeroot à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ou Sylvie Butez-Langlois et Christian Baeckeroot, conseillers régionaux du Nord - Pas-de-Calais, candidats à Wattrelos et Tourcoing. La commission a accordé au dernier moment l'investiture à des listes d'opposants tels que Dominique Slabolepszy à Valenciennes, qui, trouvant la décision tardive, la "rejette". Malgré tout, le Front national espère, comme l'explique Martial Bild, directeur national de la campagne municipale, "emporter des villes comme Hénin-Beaumont où Mme Le Pen est deuxième de liste derrière Steeve Briois, Noyon (Oise), avec Michel Guiniot, ou Cluses (Haute-Savoie) avec Dominique Martin, et progresser à Perpignan, ville où se présente Louis Aliot", le secrétaire général du FN. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Aux municipales, le parti de Jean-Marie Le Pen ne pr&eacute;sente des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b897/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Désorganisé et endetté, le Front national assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Désorganisé et endetté, le Front national assurera une présence réduite aux prochains scrutins&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/desorganise-et-endette-le-front-national-assurera-une-presence-reduite-aux-prochains-scrutins_1014930_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La descente aux enfers continue pour le Front national, qui a peiné jusqu'au dernier moment pour constituer ses listes aux élections municipales. Le parti n'est en mesure, cette année, de présenter des listes que dans 85 villes de plus de 10 000 habitants en métropole, soit deux fois moins que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) : c'est, pour le FN, 25 % du chiffre de 1995, année des dernières élections locales avant la scission du parti en 1999, et 63 % de celui des élections municipales de 2001. Et, cette fois, le Mouvement national républicain, le parti de Bruno Mégret, qui présente sept listes (contre 191 en 2001), n'est pas en mesure de suppléer à ses manques. Le FN sauve une présence à Paris, Lyon, Marseille, et dans des villes symboliques comme Toulon (Var) et Vitrolles (Bouches-du-Rhône), deux villes conquises l'une en 1995, l'autre en 1997. Mais il est absent à Orange, où le maire Jacques Bompard est passé au Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, ainsi qu'à Dreux, d'où a commencé sa percée électorale à la fin des années 1980. Dans cette ville, l'extrême droite ne sera représentée que par une liste rassemblant des radicaux du mouvement des Identitaires et des membres du MNR. Le Front national ne sera présent que dans trente-trois départements. S'il a délaissé des terres de mission comme la région Bretagne, il a aussi gommé de sa carte électorale, pour ce scrutin, des départements qui ont fait ses beaux jours. La Seine-Saint-Denis en est l'exemple le plus frappant, mais il n'est pas le seul. La Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Nièvre, l'Isère, la Somme, la Côte-d'Or, l'Ain, la Savoie, la Haute-Savoie, la Marne... sont logés à la même enseigne. Marine Le Pen, vice-présidente exécutive du parti, évoque une convergence de raisons structurelles et conjoncturelles. Le revers subi par le parti aux élections législatives (4,29 % en moyenne nationale contre 11,11 % en 2002) a eu pour conséquence immédiate de voir la dotation de l'Etat passer de 4,6 millions d'euros à moins de 2 millions par an. A cette baisse de ressources s'est ajoutée une dette de 9 millions d'euros, engendrée par le fait que 360 candidats n'ont pas franchi le seuil des 5 % de suffrages exprimés et doivent rembourser leurs emprunts. EN RETRAIT DU PARTI S'est ensuivi un plan de licenciement qui a désorganisé les services du parti, ainsi qu'un désengagement financier pour les élections à venir. En décidant, en janvier, de vendre le Paquebot, le bâtiment abritant le siège, à Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen a amélioré la situation et permis que, finalement, le FN se porte garant de certains candidats aux municipales. Mais leur nombre est d'autant plus réduit que la manne est à partager avec les 1 042 candidats aux élections cantonales. D'autres facteurs ont contribué à cette faiblesse. Le FN ne s'est jamais remis du départ de près de la moitié de l'appareil et des élus avec Bruno Mégret il y a neuf ans. Il ne parvient pas non plus à surmonter la crise provoquée par la succession inévitable de M. Le Pen, âgé bientôt de 80 ans, à la tête du parti. Lors du congrès de novembre 2007, plusieurs cadres opposés à la montée de Marine Le Pen ont décidé de se mettre en retrait du parti en ne se présentant pas au comité central. Certains, comme Régis de la Croix-Vaubois (Nièvre), ont démissionné de leur responsabilité de secrétaire départemental. D'autres, comme Myriam Baeckeroot (Yvelines), Michel de Rostolan (Essonne) ou Pierre Jaboulet-Vercherre (Côte-d'Or) sont accusés d'avoir fait de la résistance passive pour la création des listes aux municipales. DÉCISION TARDIVE REJETÉE Ajoutant à la confusion, la commission d'investiture présidée par Jean-Marie Le Pen a décidé de ne pas apporter son soutien à des listes menées par des opposants déclarés à Marine Le Pen, notamment Myriam Baeckeroot à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ou Sylvie Butez-Langlois et Christian Baeckeroot, conseillers régionaux du Nord - Pas-de-Calais, candidats à Wattrelos et Tourcoing. La commission a accordé au dernier moment l'investiture à des listes d'opposants tels que Dominique Slabolepszy à Valenciennes, qui, trouvant la décision tardive, la "rejette". Malgré tout, le Front national espère, comme l'explique Martial Bild, directeur national de la campagne municipale, "emporter des villes comme Hénin-Beaumont où Mme Le Pen est deuxième de liste derrière Steeve Briois, Noyon (Oise), avec Michel Guiniot, ou Cluses (Haute-Savoie) avec Dominique Martin, et progresser à Perpignan, ville où se présente Louis Aliot", le secrétaire général du FN. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le s&eacute;nateur PS revient sur la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;, valid&eacute;e jeudi. Nicolas Sarkozy a quant &agrave; lui une nouvelle fois justifi&eacute; cette loi, &eacute;voquant la n&eacute;cessit&eacute; de "ne pas laisser des "monstres en libert&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b54e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Robert Badinter : "Nous sommes dans une période sombre pour notre justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Robert Badinter : "Nous sommes dans une période sombre pour notre justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a demandé, vendredi 22 février, au premier président de la Cour de cassation de lui faire des "propositions" pour que la rétention de sûreté des criminels dangereux à leur sortie de prison s'applique immédiatement. Le Conseil constitutionnel avait pourtant censuré une telle application, jeudi. Qu'en pensez-vous ? Il est singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel, dont le respect s'impose à toutes les autorités de la République selon la Constitution elle-même. Si le président entend passer outre la décision du Conseil, une voie lui est ouverte : demander au Parlement la révision de la Constitution. Rendez-vous au Congrès ! Comment interprétez-vous la décision du Conseil constitutionnel ? Le Conseil constitutionnel a admis la conformité à la Constitution de la rétention de sûreté. Mais, dans le même temps, tout en disant que ce n'est pas une peine, il la traite comme telle, en déclarant qu'elle ne peut être rétroactive. En pratique, le système ne sera pas applicable avant quinze ans. Et même après, sa mise en oeuvre risque d'être problématique. En plus de la censure de la rétroactivité (de la loi pénale la plus dure), le Conseil constitutionnel a fait une réserve d'interprétation importante, en imposant à la juridiction compétente de "vérifier que la personne condamnée a effectivement été en mesure de bénéficier, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adaptés au trouble de la personnalité dont elle souffre". D'où l'alternative : soit les soins n'ont pas été donnés et le détenu ne pourra pas aller dans un centre de rétention de sûreté ; soit la prise en charge et le traitement sont intervenus - ce qui implique que la prison aura bénéficié de toutes les ressources nécessaires, changement radical par rapport à la situation actuelle - et dans ce cas, il n'y aura sans doute pas lieu de l'envoyer dans un centre de rétention de sûreté. Nous retrouvons là une situation proche de la loi sur l'ADN : le Conseil constitutionnel la valide, mais en fait elle est quasiment inapplicable. De surcroît, d'ici quinze ans, la majorité politique aura sans doute changé. Le Conseil a donc retiré une partie du venin de la loi. Mais il a accepté le principe de la détention pour dangerosité, hors toute commission d'infraction. Qui ne voit le brouillard dans lequel on va plonger la justice ? On crée l'emprisonnement pour raisons de dangerosité, concept éminemment flou. Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté. On est emprisonné parce que l'on est responsable de ses actes. Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ? Mais ce tournant est désormais constitutionnel. Lorsque j'étais président du Conseil constitutionnel (1986-1995), j'avais posé sur mon bureau une affichette : "Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle." Le fait que la loi sur la rétention de sûreté ait été jugée conforme à la Constitution ne change pas sa nature : ce sera toujours une mauvaise loi. Il y a eu des heures de gloire pour la justice : la fin de la torture, du bagne, l'abolition de la peine de mort, la possibilité pour un citoyen français de faire un recours à la Cour européenne des droits de l'homme. Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice. Si la gauche revient au pouvoir, va-t-elle abroger cette loi ? Quand la gauche reviendra au pouvoir, je souhaite qu'elle supprime cette loi sur la rétention de sûreté. Elle n'en sera pas quitte pour autant. Il faut repenser le traitement des criminels dangereux. Des solutions sont là, inspirées des exemples hollandais et belges. Il faut, dès le début de l'instruction, procéder aux examens pluridisciplinaires nécessaires pour établir un diagnostic de l'auteur présumé du crime. A partir de ce diagnostic, s'il est affecté de troubles graves de la personnalité qui relèvent d'un traitement médico-psychiatrique, il est placé dans une structure hospitalière fermée, pour une durée indéterminée, variant selon son état. Ou bien il apparaît qu'il peut répondre de son acte devant la justice, et on doit utiliser le temps de l'emprisonnement, de longue durée s'agissant de criminels, aux traitements nécessaires. Il ne faut pas que la prison soit un temps mort. Cela vaut pour tous les prisonniers et encore plus pour tous ceux qui sont atteints de troubles de la personnalité. Mais cela demande un investissement important, auquel la France ne s'est pas résolue. Craignez-vous un nouveau durcissement de la loi ? Le prochain fait divers saisissant nous le dira. Lorsqu'un crime grave aura été commis par une personne qui aura tué ou violé plusieurs années auparavant, mais n'aura été condamnée qu'à une peine de dix ans par exemple, au lieu des quinze ans prévus par la loi, on demandera l'abaissement de ce seuil à ce niveau. Ainsi, par touches successives, on verra s'étendre le domaine de la rétention de sûreté. Propos recueillis par Alain Salles Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le s&eacute;nateur PS revient sur la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;, valid&eacute;e jeudi. Nicolas Sarkozy a quant &agrave; lui une nouvelle fois justifi&eacute; cette loi, &eacute;voquant la n&eacute;cessit&eacute; de "ne pas laisser des "monstres en libert&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2efdd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Robert Badinter : "Une période sombre pour la justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Robert Badinter : "Une période sombre pour la justice"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/robert-badinter-nous-sommes-dans-une-periode-sombre-pour-notre-justice_1014929_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a demandé, vendredi 22 février, au premier président de la Cour de cassation de lui faire des "propositions" pour que la rétention de sûreté des criminels dangereux à leur sortie de prison s'applique immédiatement. Le Conseil constitutionnel avait pourtant censuré une telle application, jeudi. Qu'en pensez-vous ? Il est singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel, dont le respect s'impose à toutes les autorités de la République selon la Constitution elle-même. Si le président entend passer outre la décision du Conseil, une voie lui est ouverte : demander au Parlement la révision de la Constitution. Rendez-vous au Congrès ! Comment interprétez-vous la décision du Conseil constitutionnel ? Le Conseil constitutionnel a admis la conformité à la Constitution de la rétention de sûreté. Mais, dans le même temps, tout en disant que ce n'est pas une peine, il la traite comme telle, en déclarant qu'elle ne peut être rétroactive. En pratique, le système ne sera pas applicable avant quinze ans. Et même après, sa mise en oeuvre risque d'être problématique. En plus de la censure de la rétroactivité (de la loi pénale la plus dure), le Conseil constitutionnel a fait une réserve d'interprétation importante, en imposant à la juridiction compétente de "vérifier que la personne condamnée a effectivement été en mesure de bénéficier, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adaptés au trouble de la personnalité dont elle souffre". D'où l'alternative : soit les soins n'ont pas été donnés et le détenu ne pourra pas aller dans un centre de rétention de sûreté ; soit la prise en charge et le traitement sont intervenus - ce qui implique que la prison aura bénéficié de toutes les ressources nécessaires, changement radical par rapport à la situation actuelle - et dans ce cas, il n'y aura sans doute pas lieu de l'envoyer dans un centre de rétention de sûreté. Nous retrouvons là une situation proche de la loi sur l'ADN : le Conseil constitutionnel la valide, mais en fait elle est quasiment inapplicable. De surcroît, d'ici quinze ans, la majorité politique aura sans doute changé. Le Conseil a donc retiré une partie du venin de la loi. Mais il a accepté le principe de la détention pour dangerosité, hors toute commission d'infraction. Qui ne voit le brouillard dans lequel on va plonger la justice ? On crée l'emprisonnement pour raisons de dangerosité, concept éminemment flou. Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté. On est emprisonné parce que l'on est responsable de ses actes. Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ? Mais ce tournant est désormais constitutionnel. Lorsque j'étais président du Conseil constitutionnel (1986-1995), j'avais posé sur mon bureau une affichette : "Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle." Le fait que la loi sur la rétention de sûreté ait été jugée conforme à la Constitution ne change pas sa nature : ce sera toujours une mauvaise loi. Il y a eu des heures de gloire pour la justice : la fin de la torture, du bagne, l'abolition de la peine de mort, la possibilité pour un citoyen français de faire un recours à la Cour européenne des droits de l'homme. Aujourd'hui, nous sommes dans une période sombre pour notre justice. Si la gauche revient au pouvoir, va-t-elle abroger cette loi ? Quand la gauche reviendra au pouvoir, je souhaite qu'elle supprime cette loi sur la rétention de sûreté. Elle n'en sera pas quitte pour autant. Il faut repenser le traitement des criminels dangereux. Des solutions sont là, inspirées des exemples hollandais et belges. Il faut, dès le début de l'instruction, procéder aux examens pluridisciplinaires nécessaires pour établir un diagnostic de l'auteur présumé du crime. A partir de ce diagnostic, s'il est affecté de troubles graves de la personnalité qui relèvent d'un traitement médico-psychiatrique, il est placé dans une structure hospitalière fermée, pour une durée indéterminée, variant selon son état. Ou bien il apparaît qu'il peut répondre de son acte devant la justice, et on doit utiliser le temps de l'emprisonnement, de longue durée s'agissant de criminels, aux traitements nécessaires. Il ne faut pas que la prison soit un temps mort. Cela vaut pour tous les prisonniers et encore plus pour tous ceux qui sont atteints de troubles de la personnalité. Mais cela demande un investissement important, auquel la France ne s'est pas résolue. Craignez-vous un nouveau durcissement de la loi ? Le prochain fait divers saisissant nous le dira. Lorsqu'un crime grave aura été commis par une personne qui aura tué ou violé plusieurs années auparavant, mais n'aura été condamnée qu'à une peine de dix ans par exemple, au lieu des quinze ans prévus par la loi, on demandera l'abaissement de ce seuil à ce niveau. Ainsi, par touches successives, on verra s'étendre le domaine de la rétention de sûreté. Propos recueillis par Alain Salles Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Nice, la com&eacute;dienne Sophie Duez appara&icirc;t en quatri&egrave;me position sur la liste socialiste alors qu'&agrave; Aix-en-Provence l'actrice Andr&eacute;a Ferr&eacute;ol, l'h&eacute;ro&iuml;ne de La Grande Bouffe (1973), occupe la deuxi&egrave;me place sur la liste MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b54f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales, un tremplin pour les people&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/les-municipales-un-tremplin-pour-les-people_1014928_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales, un tremplin pour les people&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/les-municipales-un-tremplin-pour-les-people_1014928_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy avait remporté la bataille des people lors de l'élection présidentielle. Sur ce terrain, Bertrand Delanoë (PS) a déjà battu à plates coutures sa rivale UMP, Françoise de Panafieu. Candidat du tout-Paris qui chante et qui pétille, le maire a organisé le 18 février une grande soirée au Musée des arts forains de Bercy pour réunir tout ce beau monde. Etaient présents l'ancienne égérie chiraquienne Line Renaud, l'ex-reine de la nuit Régine, les chanteurs Marc Lavoine, Cali et Calogero ainsi que les actrices Jeanne Moreau, Anny Duperey, Dominique Blanc ou encore les acteurs Pierre Arditi, Lambert Wilson et Francis Huster. "C'est la gauche bling-bling", a commenté, un peu dépité, le camp Panafieu, qui ne compte à son tableau de chasse que le chanteur Faudel. Les élections municipales offrent au petit peuple des people l'opportunité d'entrer dans l'arène. Ce dont il ne s'est pas privé. A Paris, l'actrice Firmine Richard, l'acteur Philippe Torreton et la réalisatrice Yamina Benguigui figurent sur les listes du maire sortant. Au MoDem, l'animateur de radio Philippe Meyer est tête de liste dans le 5e arrondissement, tandis que les Verts mettent à contribution Richard Cross, "coach vocal" de la "Star Ac'", candidat dans le 18e. SOPHIE FAVIER "INQUIÈTE" A Nice, la comédienne Sophie Duez apparaît en quatrième position sur la liste socialiste alors qu'à Aix-en-Provence l'actrice Andréa Ferréol, l'héroïne de La Grande Bouffe (1973), occupe la deuxième place sur la liste MoDem. A Pézenas (Hérault), l'ex-monsieur Météo de France 2, Patrice Drevet, figure dans la course sous l'étiquette divers droite. Neuilly, qui compte une très forte concentration de people, n'est pas tout à fait à la hauteur de sa réputation. On ne recense guère que la présence de l'écrivain Amanda Sthers, notamment connue pour avoir épousé Patrick Bruel, en neuvième position sur une liste "apolitique", et de l'ex-animatrice de télévision Sophie Favier. Celle-ci figure sur une liste CNI-Génération écologie en tant que "mère de famille inquiète de l'ambiance qui règne dans l'environnement des collèges et des lycées de Neuilly". Ce scrutin apparaît aussi comme une occasion inespérée de refaire surface. Denise Fabre est candidate à Nice derrière Christian Estrosi (UMP) et Danièle Gilbert revient sous l'étiquette divers droite à Châtellerault. Childeric Muller, lointain présentateur des "Enfants du rock" sur Antenne 2, défend les couleurs du MoDem à Marseille. Enfin, après une tentative peu concluante (3,5 % des voix) aux législatives dans la 2e circonscription du Bas-Rhin, Francis Lalanne tente sa chance à Montauban. Le chanteur a décidé de faire don de sa personne à la cause de l'environnement. Il "travaille à la réunion de tous les mouvements écologistes indépendants". Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier se partage entre sa ferme et la mairie, la deuxi&egrave;me a "ador&eacute; les mariages" mais ne rempile pas. Le dernier se consacre pleinement &agrave; sa ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Trois jeunes maires de moins de 30 ans prennent la relève&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/trois-jeunes-maires-de-moins-de-30-ans-prennent-la-releve_1014927_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Trois jeunes maires de moins de 30 ans prennent la relève&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/trois-jeunes-maires-de-moins-de-30-ans-prennent-la-releve_1014927_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § En 2001, moins de 6 % des 36 000 maires élus avaient moins de 40 ans. Le gros des troupes, les 40-60 ans, représentait les deux tiers de l'ensemble et près de 30 % avaient plus de 60 ans. Aujourd'hui, ils ne sont que huit moins de 30 ans à diriger des communes. Rencontre avec les deux benjamins des maires de France, tous deux élus en milieu rural, et avec le plus jeune maire d'une commune de plus de 4 000 habitants. JULIEN BIGAND : "J'AVAIS ENVIE DE M'ENGAGER" Convié au Congrès des maires de France le 20 novembre 2007, Julien Bigand, 27 ans, a failli rester à la porte. A l'entrée du parking, un vigile l'a pris pour un livreur. "Il a fallu que je lui explique qui j'étais", s'amuse le plus jeune maire de France, encarté UMP, qui conduira une liste unique réunissant 18 personnes "de tous bords", le 9 mars. C'est presque par hasard, qu'il a ceint son écharpe, en février 2005, dans son village de Chassey-lès-Scey, 107 habitants, près de Vesoul, en Haute-Saône. A l'époque, il avait bénéficié de la double démission de son prédécesseur et du premier adjoint. "J'étais le second, j'ai pris la succession. J'aime mon village, j'avais envie de m'engager." Julien Bigand n'a rien du jeune maire hyperactif et ambitieux. Ce qu'il aime dans sa fonction, c'est la concertation, "débattre, entendre tout le monde". Pour l'innovation, en revanche, Chassey-lès-Scey n'est pas le terrain idéal. En trois ans d'exercice, le maire a "juste assaini les comptes". Pour le reste, la gestion du village "n'a rien d'extraordinaire" : mise en place d'un rond-point et de ralentisseurs, animation du comité des fêtes... M. le maire partage son temps entre l'exploitation familiale - l'élevage de vaches laitières montbéliardes - et la mairie, "pas plus de trois à quatre heures par semaine". Il faut dire qu'il a une secrétaire de mairie efficace : sa mère. Son père a été maire de Chassey entre 1992 et 1995. Même avec un BTS, la gestion est un casse-tête. Agriculteur de formation, titulaire d'un BTS "productions animales", le jeune maire se félicite d'avoir aussi fait "de la compta, parce que parfois, c'est dur !" L'entretien de la forêt a coûté, en 2007, 6 600 euros et n'en a rapporté que 6 400. "Mais c'est l'investissement dans la durée qui compte", se rassure-t-il. BENJAMIN DUMORTIER : "PAS LA MÊME VIE QUE LES JEUNES DE MON ÂGE" L'allure est calme en apparence, mais la démarche est celle d'un homme pressé. A 31 ans, Benjamin Dumortier aborde au pas de charge la campagne pour un second mandat de maire de Cysoing (Nord), bourgade de 4 318 habitants, à la frontière belge, non loin de Roubaix. Avec application, il déroule la liste des 180 mesures et réalisations adoptées depuis son élection, en mars 2001. Celle de ses ambitions et de ses projets est tout aussi fournie. "C'est sûr, je n'ai pas eu la même vie que les jeunes de mon âge. Mais ce que je fais est utile", souligne ce futur notaire, encore stagiaire, qui a délaissé sa carrière. A 24 ans, étudiant en droit, il a été propulsé à la tête d'une liste d'opposition face à la gauche, en place depuis 1947. Ses idées le classeraient plutôt à droite. Mais ce fils d'une famille de six enfants catholique pratiquante réfute toute appartenance partisane. Signe de l'ouverture qu'il préconise, il a apporté sa signature à Corinne Lepage à la présidentielle de 2002 et l'aurait volontiers proposée à Jean-Pierre Chevènement en 2007. Dans sa liste, il a rallié des militants communistes. Féru d'histoire locale, il rêve de célébrer le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines, qui, dans la plaine voisine, a posé les fondations de la nation française en 1214. Mais sitôt élu, il a d'abord dû s'attaquer au remboursement d'une dette de 886 000 euros issue d'une opération immobilière communale qui a mal tourné. Pour lutter contre le dépérissement de la commune, il esquisse un développement "raisonnable" à moyen et long terme, avec zone d'activités, logements et équipements. Mais, dans les réunions publiques, il est interpellé sur la largeur des trottoirs, les parkings, les chaussées défoncées et les espaces verts. "La principale qualité d'un maire, c'est sa disponibilité", avance-t-il en détaillant un emploi du temps qui ne lui laisse guère de loisir. "Patron" d'une trentaine de fonctionnaires municipaux, il avoue qu'animer l'équipe d'élus n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. A deux reprises, le maire a fait preuve d'autorité en retirant leur délégation à des adjoints. Le maire retrouve le plaisir de la fonction au milieu des enfants de l'école publique Yann-Arthus-Bertrand. Il fréquente aussi les personnes âgées de la maison de retraite, qui "ne (lui) ont jamais fait de remarque sur son jeune âge". Plus encore que ses collèges expérimentés, il peste contre la lenteur des circuits administratifs et les obstacles dans la course aux financements et aux subventions. Cela n'a pas entravé le projet phare du prochain mandat. Dans un ancien château du XVIIIe, copie du Petit-Trianon, racheté en piteux état à des Anglais, M. Dumortier envisage d'installer la mairie, une bibliothèque et une médiathèque. Ce programme, jugé démesuré pour les finances communales, est la cible principale de ses opposants, qui se présentent en ordre dispersé sur quatre autres listes. ANGÉLIQUE DODANE "LA MAIRIE, ÇA NE FAIT PAS VIVRE" De son village natal du Jura, Pont-d'Héry, 208 habitants, Angélique Dodane voulait juste être conseillère municipale. Pour "voir ce qu'est la vie d'une collectivité locale". A 21 ans, à la faveur du désistement des têtes de liste, il y a sept ans, elle est devenue maire. Son prédécesseur avait 72 ans. Tailleur soigné, bottines assorties et sans étiquette, la plus jeune maire de France a imposé son style à un conseil municipal turbulent. "Ça parlait dans tous les sens, alors j'ai tapé du poing sur la table", raconte-t-elle. Ensuite, elle n'a plus jamais eu de vote contre ses décisions, assure-t-elle. C'est le bénéfice de l'âge façon Angélique Dodane. "Souvent, dit-elle, je vois les anciens multiplier les mandats. Régulièrement ils se prennent des "bûches" parce qu'ils oublient qu'ils ne sont pas tout seuls et qu'il faut d'abord consulter." En travaillant pour la mairie le soir et les week-ends, elle a rempli "presque" tous ses objectifs : la rénovation d'un bâtiment communal, l'entretien du réseau routier et même - sa plus grande réussite - la fusion des trois communes alentour, "presque une révolution !". Pour y parvenir, elle a dû se frotter aux problèmes de gestion de la forêt ou des travaux publics. Et puis, il a fallu apprendre les délais souvent très longs d'obtention des subventions. La secrétaire de mairie, en poste depuis quatorze ans, l'a aidée à calmer son impatience. Aujourd'hui, Angélique Dodane est ravie de cette expérience, a "adoré les mariages", mais ne souhaite pas se représenter. Elle travaille comme comptable à Besançon, à une heure de route de Pont-d'Héry, "avec des perspectives d'évolution intéressantes". "La mairie, dit-elle, ça ne fait pas vivre." Michel Delberghe, Françoise Marmouyet et Elise Vincent Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Gaston Viens, ex-communiste en d&eacute;licatesse avec le PCF, a d&eacute;cid&eacute; &agrave; la mi-d&eacute;cembre 2007 de repartir &agrave; la bataille. Orly, cit&eacute; ouvri&egrave;re du Val-de-Marne &agrave; deux encablures de l'a&eacute;roport international, c'est "sa" ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Gaston Viens, 83 ans, envisage "avec fraîcheur" un huitième mandat à Orly&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/gaston-viens-83-ans-envisage-avec-fraicheur-un-huitieme-mandat-a-orly_1014925_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Gaston Viens, 83 ans, envisage "avec fraîcheur" un huitième mandat à Orly&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/gaston-viens-83-ans-envisage-avec-fraicheur-un-huitieme-mandat-a-orly_1014925_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Voici quarante-trois ans qu'il règne sur Orly. Gaston Viens, ex-communiste en délicatesse avec le PCF, a décidé à la mi-décembre 2007 de repartir à la bataille. Orly, cité ouvrière du Val-de-Marne à deux encablures de l'aéroport international, c'est "sa" ville, et il ne veut pas la lâcher. Début décembre, il déclarait vouloir prendre sa retraite. Mais l'arrivée tonitruante de Razzye Hammadi, ex-président du Mouvement des jeunes socialistes, comme concurrent, l'a fait changer d'avis. A 83 ans, il repart en campagne pour un huitième mandat. "Avec fraîcheur", dit-il, le regard amusé. "En plus de quarante ans à la tête de la municipalité, j'ai pu faire, d'un puzzle de cités construites les unes à côté des autres, une ville unifiée", assure-t-il. En 2001, un ancien colistier socialiste, François Philippin, l'avait fait vaciller en ne lui laissant que 77 voix d'avance. Son emprise sur la ville semblait s'étioler. M. Viens s'est remis à construire : nouveaux HLM, nouvelles écoles, nouvelles crèches... La méthode a encore marché. Ses adversaires ont beau stigmatiser son grand âge, son "centralisme démocratique", ses lubies architecturales, ses 800 employés municipaux ou son manque de "transparence", le maire reste populaire. "VERROUILLAGE POLITIQUE" Un sondage CSA réalisé le 17 janvier pour le PCF donne le maire largement en tête à gauche, avec 30 % des intentions de vote. "Il est capable d'attraper tout ce qui est nouveau", raconte le conseiller général PCF Jacques Perreux. "Au-delà du verrouillage politique de Viens, il y a à Orly un héritage de la gestion communiste auquel les gens tiennent", reconnaît Jean-Jacques Gabas, ancien conseiller municipal PS. L'ancien maraîcher varois a commencé jeune sa carrière au sein de l'appareil communiste, en entrant à 25 ans à la direction du parti. "Sitôt rentré de Buchenwald", précise-t-il. Il est devenu maire d'Orly à 39 ans. Une ascension rapide interrompue par ses désaccords avec le parti qui se sont soldés par son exclusion, en 1989. Depuis, ses relations avec les communistes ne se sont pas apaisées. En 1995, une liste PCF s'était présentée contre lui. Pour l'élection de mars, deux de ses ex-adjoints se sont affrontés au sein de la section communiste pour prendre sa succession. En vain. L'une, la sénatrice Odette Terrade, a décidé de conduire sa propre liste, l'autre, Alain Girard, part sur la liste du maire. Une manière de reconnaître que lui seul peut garder la ville. Face au maire, Razzye Hammadi, frais débarqué à Orly, mène campagne sans prendre de gants. "Viens aurait dû travailler chez Bouygues ou Lego", lâche le socialiste en pointant les "grandes oeuvres" du maire. Ses déclarations à l'emporte-pièce et sa manière de gommer toute référence aux élus locaux lui valent des inimitiés, y compris dans son camp. "On n'arrive pas dans une ville comme ça, sans rien connaître", souligne Gaston Viens, qui se dit sûr de l'emporter. "Je laisserai ma place en prenant le temps pour que la succession se passe correctement", ajoute-t-il jetant un regard sur l'olivier qui orne son bureau : "Il se plaît bien ici et peut vivre très vieux." Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Paul Lombard, 80 ans, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Marie Rausch, 78 ans... Ils se repr&eacute;sentent le 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4080c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § D'abord, une évidence : ils sont en pleine forme. Ils ont 70 ou 80 ans, accumulent cinq ou six mandats de maire mais gardent "la fraîcheur physique et intellectuelle" de leurs débuts. Ils portent l'écharpe tricolore comme un charme. Sinon, ils ne se représenteraient pas devant les électeurs en mars, cela va sans dire. Ils sont "encore vaillants", à l'image d'Arthur Richier, 86 ans, maire depuis le 17 octobre 1947 de Faucon-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence), 45 habitants, qui sollicite un onzième mandat. Ils sont même plus affûtés que jamais, comme Paul Anselin, 76 ans seulement, élu en 1977 à la tête de Ploërmel (Morbihan), 9 000 habitants, qui vient d'arrêter de fumer. Jean-Marie Rausch, 78 ans, maire depuis 1971 de Metz, 125 000 habitants, a fait un bilan de santé qu'il jure "excellent". Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, maire de Saint-Cloud (1971-1992) puis, de 1995 à 2007, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), 108 000 habitants, remercie, lui, "dame Nature", "une vie rangée" et bientôt cinquante ans de mariage sans un nuage qui lui valent de "rester en bonne santé". Aucun n'est totalement dupe, bien sûr. Beaucoup pensent tout bas ce que Jean-Jacques Fournier, 71 ans, maire depuis 1971 de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), 18 000 habitants, dit tout haut : "J'en ai fait plus que j'en ferai." Alors pourquoi se représentent-ils ? Le travail doit être fini. "J'ai encore deux ou trois projets qui me font grimper aux rideaux", confie Paul Anselin (UMP). Jean-Jacques Fournier (PS), à la tête d'une commune qui a multiplié par neuf sa population en accueillant une partie de la ville nouvelle de Sénart, a déjà inauguré huit groupes scolaires, un parc omnisports, cinq gymnases et une piscine. "Je voudrais aujourd'hui montrer qu'on peut gérer après avoir construit", explique-t-il. Jean-Marie Rausch (divers droite) ne manquerait pour rien au monde l'inauguration du futur Centre Pompidou-Metz, la "grande affaire" du mandat qui s'achève et dont l'ouverture est prévue en 2009. Le maire de Metz se dit surtout "horrifié" à l'idée qu'un autre puisse "dilapider l'héritage" dans une ville où la droite locale est, depuis trente ans, divisée en deux clans qui se vouent une haine farouche. Idem pour Jean-Pierre Fourcade. Pas question qu'on travestisse son oeuvre maîtresse, la réhabilitation de l'île Seguin, site des anciennes usines Renault. Il avait cédé le fauteuil de maire en mars 2007 à un continuateur, Pierre-Mathieu Duhamel. Mais le dauphin n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP, qui lui a préféré Pierre-Christophe Baguet, porteur d'un nouveau projet pour l'île. Ce revirement a provoqué la colère du patriarche qui a décidé de se représenter. "Il faut terminer ce qui a été commencé", martèle l'ancien ministre des finances de Valéry Giscard d'Estaing, en congé de l'UMP. Tout le monde le demande. Ils voulaient arrêter, ils le jurent. Ou alors ils hésitaient. Et puis la pression populaire a été trop forte. Une enquête d'opinion est opportunément venue "encourager" Jean-Marie Rausch dans sa quête d'un septième mandat. Vox populi... Paul Lombard (PCF), 80 ans, maire depuis 1969 de Martigues (Bouches-du-Rhône), 47 000 habitants, s'agace parfois de l'attachement de ses électeurs : "Si j'écoutais les gens, je resterais jusqu'à 100 ans." La jeunesse est communicative. Habile manière de diluer l'âge du capitaine, certains maires ont régénéré leur entourage. Arthur Richier a dans son conseil les petits-enfants de ses premiers adjoints. Le maire de Metz a relégué ses colistiers historiques en queue de peloton. Quand il ne les a pas tout simplement rayés de sa liste, à l'instar de son adjoint chargé de la sécurité. "Il a 70 ans, un vieux sur la liste, ça suffit !" justifie-t-il. Cette diversion ne fonctionne pas toujours. Le poids des ans demeure et pèse dans la campagne. Au mieux, les concurrents s'abstiendront de tout commentaire sur le vénérable candidat, "par respect pour son grand âge"... Il faut préparer la succession. Tous ou presque promettent que ce sera la der des ders. Certains l'avaient déjà juré la fois d'avant. Elus, ils formeront un successeur. Paul Lombard a même fixé l'échéance de son départ. "En 2009. C'est une coquetterie : cela fera tout juste quarante ans comme maire." Jean-Marie Rausch reconnaît avoir eu "l'imprudence" de ne pas préparer sa succession. Il va réparer son erreur. "Il y a dans ma nouvelle équipe trois ou quatre types remarquables. Je veux les voir à l'oeuvre de manière à ce que le meilleur puisse émerger." Il faut battre l'ennemi. La longévité de certains a pu frustrer de jeunes impatients, de moins en moins jeunes, de plus en plus impatients. De solides inimitiés sont nées, voire des listes rebelles. "Certains vivent mal que je vieillisse moins vite qu'eux", constate Paul Anselin. Jean-Pierre Fourcade ne cache pas son hostilité à Pierre-Christophe Baguet, naguère héritier présomptif. "J'étais hier le meilleur des garçons avant de devenir aujourd'hui le plus grand des incompétents", constate le fils répudié. La peur de "l'après". Et si les raisons d'une énième candidature étaient encore plus personnelles ? Les intimes de Jean-Marie Rausch constatent que l'exercice du pouvoir est "sa principale raison d'être, sinon la seule". "J'ai fait Ploërmel. Décrocher, ce serait un grand vide, surtout si j'étais battu", admet l'ancien para Paul Anselin. Et puis, Jean-Pierre Fourcade le dit bien : "Voyez-vous, tout cela m'amuse encore beaucoup." Benoît Hopquin et Nicolas Bastuck (à Metz) Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Paul Lombard, 80 ans, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Marie Rausch, 78 ans... Ils se repr&eacute;sentent le 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b21c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § D'abord, une évidence : ils sont en pleine forme. Ils ont 70 ou 80 ans, accumulent cinq ou six mandats de maire mais gardent "la fraîcheur physique et intellectuelle" de leurs débuts. Ils portent l'écharpe tricolore comme un charme. Sinon, ils ne se représenteraient pas devant les électeurs en mars, cela va sans dire. Ils sont "encore vaillants", à l'image d'Arthur Richier, 86 ans, maire depuis le 17 octobre 1947 de Faucon-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence), 45 habitants, qui sollicite un onzième mandat. Ils sont même plus affûtés que jamais, comme Paul Anselin, 76 ans seulement, élu en 1977 à la tête de Ploërmel (Morbihan), 9 000 habitants, qui vient d'arrêter de fumer. Jean-Marie Rausch, 78 ans, maire depuis 1971 de Metz, 125 000 habitants, a fait un bilan de santé qu'il jure "excellent". Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, maire de Saint-Cloud (1971-1992) puis, de 1995 à 2007, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), 108 000 habitants, remercie, lui, "dame Nature", "une vie rangée" et bientôt cinquante ans de mariage sans un nuage qui lui valent de "rester en bonne santé". Aucun n'est totalement dupe, bien sûr. Beaucoup pensent tout bas ce que Jean-Jacques Fournier, 71 ans, maire depuis 1971 de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), 18 000 habitants, dit tout haut : "J'en ai fait plus que j'en ferai." Alors pourquoi se représentent-ils ? Le travail doit être fini. "J'ai encore deux ou trois projets qui me font grimper aux rideaux", confie Paul Anselin (UMP). Jean-Jacques Fournier (PS), à la tête d'une commune qui a multiplié par neuf sa population en accueillant une partie de la ville nouvelle de Sénart, a déjà inauguré huit groupes scolaires, un parc omnisports, cinq gymnases et une piscine. "Je voudrais aujourd'hui montrer qu'on peut gérer après avoir construit", explique-t-il. Jean-Marie Rausch (divers droite) ne manquerait pour rien au monde l'inauguration du futur Centre Pompidou-Metz, la "grande affaire" du mandat qui s'achève et dont l'ouverture est prévue en 2009. Le maire de Metz se dit surtout "horrifié" à l'idée qu'un autre puisse "dilapider l'héritage" dans une ville où la droite locale est, depuis trente ans, divisée en deux clans qui se vouent une haine farouche. Idem pour Jean-Pierre Fourcade. Pas question qu'on travestisse son oeuvre maîtresse, la réhabilitation de l'île Seguin, site des anciennes usines Renault. Il avait cédé le fauteuil de maire en mars 2007 à un continuateur, Pierre-Mathieu Duhamel. Mais le dauphin n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP, qui lui a préféré Pierre-Christophe Baguet, porteur d'un nouveau projet pour l'île. Ce revirement a provoqué la colère du patriarche qui a décidé de se représenter. "Il faut terminer ce qui a été commencé", martèle l'ancien ministre des finances de Valéry Giscard d'Estaing, en congé de l'UMP. Tout le monde le demande. Ils voulaient arrêter, ils le jurent. Ou alors ils hésitaient. Et puis la pression populaire a été trop forte. Une enquête d'opinion est opportunément venue "encourager" Jean-Marie Rausch dans sa quête d'un septième mandat. Vox populi... Paul Lombard (PCF), 80 ans, maire depuis 1969 de Martigues (Bouches-du-Rhône), 47 000 habitants, s'agace parfois de l'attachement de ses électeurs : "Si j'écoutais les gens, je resterais jusqu'à 100 ans." La jeunesse est communicative. Habile manière de diluer l'âge du capitaine, certains maires ont régénéré leur entourage. Arthur Richier a dans son conseil les petits-enfants de ses premiers adjoints. Le maire de Metz a relégué ses colistiers historiques en queue de peloton. Quand il ne les a pas tout simplement rayés de sa liste, à l'instar de son adjoint chargé de la sécurité. "Il a 70 ans, un vieux sur la liste, ça suffit !" justifie-t-il. Cette diversion ne fonctionne pas toujours. Le poids des ans demeure et pèse dans la campagne. Au mieux, les concurrents s'abstiendront de tout commentaire sur le vénérable candidat, "par respect pour son grand âge"... Il faut préparer la succession. Tous ou presque promettent que ce sera la der des ders. Certains l'avaient déjà juré la fois d'avant. Elus, ils formeront un successeur. Paul Lombard a même fixé l'échéance de son départ. "En 2009. C'est une coquetterie : cela fera tout juste quarante ans comme maire." Jean-Marie Rausch reconnaît avoir eu "l'imprudence" de ne pas préparer sa succession. Il va réparer son erreur. "Il y a dans ma nouvelle équipe trois ou quatre types remarquables. Je veux les voir à l'oeuvre de manière à ce que le meilleur puisse émerger." Il faut battre l'ennemi. La longévité de certains a pu frustrer de jeunes impatients, de moins en moins jeunes, de plus en plus impatients. De solides inimitiés sont nées, voire des listes rebelles. "Certains vivent mal que je vieillisse moins vite qu'eux", constate Paul Anselin. Jean-Pierre Fourcade ne cache pas son hostilité à Pierre-Christophe Baguet, naguère héritier présomptif. "J'étais hier le meilleur des garçons avant de devenir aujourd'hui le plus grand des incompétents", constate le fils répudié. La peur de "l'après". Et si les raisons d'une énième candidature étaient encore plus personnelles ? Les intimes de Jean-Marie Rausch constatent que l'exercice du pouvoir est "sa principale raison d'être, sinon la seule". "J'ai fait Ploërmel. Décrocher, ce serait un grand vide, surtout si j'étais battu", admet l'ancien para Paul Anselin. Et puis, Jean-Pierre Fourcade le dit bien : "Voyez-vous, tout cela m'amuse encore beaucoup." Benoît Hopquin et Nicolas Bastuck (à Metz) Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Paul Lombard, 80 ans, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Marie Rausch, 78 ans... Ils se repr&eacute;sentent le 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a3ae77/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Maires : six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Maires : six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § D'abord, une évidence : ils sont en pleine forme. Ils ont 70 ou 80 ans, accumulent cinq ou six mandats de maire mais gardent "la fraîcheur physique et intellectuelle" de leurs débuts. Ils portent l'écharpe tricolore comme un charme. Sinon, ils ne se représenteraient pas devant les électeurs en mars, cela va sans dire. Ils sont "encore vaillants", à l'image d'Arthur Richier, 86 ans, maire depuis le 17 octobre 1947 de Faucon-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence), 45 habitants, qui sollicite un onzième mandat. Ils sont même plus affûtés que jamais, comme Paul Anselin, 76 ans seulement, élu en 1977 à la tête de Ploërmel (Morbihan), 9 000 habitants, qui vient d'arrêter de fumer. Jean-Marie Rausch, 78 ans, maire depuis 1971 de Metz, 125 000 habitants, a fait un bilan de santé qu'il jure "excellent". Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, maire de Saint-Cloud (1971-1992) puis, de 1995 à 2007, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), 108 000 habitants, remercie, lui, "dame Nature", "une vie rangée" et bientôt cinquante ans de mariage sans un nuage qui lui valent de "rester en bonne santé". Aucun n'est totalement dupe, bien sûr. Beaucoup pensent tout bas ce que Jean-Jacques Fournier, 71 ans, maire depuis 1971 de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), 18 000 habitants, dit tout haut : "J'en ai fait plus que j'en ferai." Alors pourquoi se représentent-ils ? Le travail doit être fini. "J'ai encore deux ou trois projets qui me font grimper aux rideaux", confie Paul Anselin (UMP). Jean-Jacques Fournier (PS), à la tête d'une commune qui a multiplié par neuf sa population en accueillant une partie de la ville nouvelle de Sénart, a déjà inauguré huit groupes scolaires, un parc omnisports, cinq gymnases et une piscine. "Je voudrais aujourd'hui montrer qu'on peut gérer après avoir construit", explique-t-il. Jean-Marie Rausch (divers droite) ne manquerait pour rien au monde l'inauguration du futur Centre Pompidou-Metz, la "grande affaire" du mandat qui s'achève et dont l'ouverture est prévue en 2009. Le maire de Metz se dit surtout "horrifié" à l'idée qu'un autre puisse "dilapider l'héritage" dans une ville où la droite locale est, depuis trente ans, divisée en deux clans qui se vouent une haine farouche. Idem pour Jean-Pierre Fourcade. Pas question qu'on travestisse son oeuvre maîtresse, la réhabilitation de l'île Seguin, site des anciennes usines Renault. Il avait cédé le fauteuil de maire en mars 2007 à un continuateur, Pierre-Mathieu Duhamel. Mais le dauphin n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP, qui lui a préféré Pierre-Christophe Baguet, porteur d'un nouveau projet pour l'île. Ce revirement a provoqué la colère du patriarche qui a décidé de se représenter. "Il faut terminer ce qui a été commencé", martèle l'ancien ministre des finances de Valéry Giscard d'Estaing, en congé de l'UMP. Tout le monde le demande. Ils voulaient arrêter, ils le jurent. Ou alors ils hésitaient. Et puis la pression populaire a été trop forte. Une enquête d'opinion est opportunément venue "encourager" Jean-Marie Rausch dans sa quête d'un septième mandat. Vox populi... Paul Lombard (PCF), 80 ans, maire depuis 1969 de Martigues (Bouches-du-Rhône), 47 000 habitants, s'agace parfois de l'attachement de ses électeurs : "Si j'écoutais les gens, je resterais jusqu'à 100 ans." La jeunesse est communicative. Habile manière de diluer l'âge du capitaine, certains maires ont régénéré leur entourage. Arthur Richier a dans son conseil les petits-enfants de ses premiers adjoints. Le maire de Metz a relégué ses colistiers historiques en queue de peloton. Quand il ne les a pas tout simplement rayés de sa liste, à l'instar de son adjoint chargé de la sécurité. "Il a 70 ans, un vieux sur la liste, ça suffit !" justifie-t-il. Cette diversion ne fonctionne pas toujours. Le poids des ans demeure et pèse dans la campagne. Au mieux, les concurrents s'abstiendront de tout commentaire sur le vénérable candidat, "par respect pour son grand âge"... Il faut préparer la succession. Tous ou presque promettent que ce sera la der des ders. Certains l'avaient déjà juré la fois d'avant. Elus, ils formeront un successeur. Paul Lombard a même fixé l'échéance de son départ. "En 2009. C'est une coquetterie : cela fera tout juste quarante ans comme maire." Jean-Marie Rausch reconnaît avoir eu "l'imprudence" de ne pas préparer sa succession. Il va réparer son erreur. "Il y a dans ma nouvelle équipe trois ou quatre types remarquables. Je veux les voir à l'oeuvre de manière à ce que le meilleur puisse émerger." Il faut battre l'ennemi. La longévité de certains a pu frustrer de jeunes impatients, de moins en moins jeunes, de plus en plus impatients. De solides inimitiés sont nées, voire des listes rebelles. "Certains vivent mal que je vieillisse moins vite qu'eux", constate Paul Anselin. Jean-Pierre Fourcade ne cache pas son hostilité à Pierre-Christophe Baguet, naguère héritier présomptif. "J'étais hier le meilleur des garçons avant de devenir aujourd'hui le plus grand des incompétents", constate le fils répudié. La peur de "l'après". Et si les raisons d'une énième candidature étaient encore plus personnelles ? Les intimes de Jean-Marie Rausch constatent que l'exercice du pouvoir est "sa principale raison d'être, sinon la seule". "J'ai fait Ploërmel. Décrocher, ce serait un grand vide, surtout si j'étais battu", admet l'ancien para Paul Anselin. Et puis, Jean-Pierre Fourcade le dit bien : "Voyez-vous, tout cela m'amuse encore beaucoup." Benoît Hopquin et Nicolas Bastuck (à Metz) Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Paul Lombard, 80 ans, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Marie Rausch, 78 ans... Ils se repr&eacute;sentent le 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a3c37f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Maires : six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Maires : six bonnes raisons pour ne pas lâcher son fauteuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/23/six-bonnes-raisons-pour-ne-pas-lacher-son-fauteuil_1014924_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § D'abord, une évidence : ils sont en pleine forme. Ils ont 70 ou 80 ans, accumulent cinq ou six mandats de maire mais gardent "la fraîcheur physique et intellectuelle" de leurs débuts. Ils portent l'écharpe tricolore comme un charme. Sinon, ils ne se représenteraient pas devant les électeurs en mars, cela va sans dire. Ils sont "encore vaillants", à l'image d'Arthur Richier, 86 ans, maire depuis le 17 octobre 1947 de Faucon-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence), 45 habitants, qui sollicite un onzième mandat. Ils sont même plus affûtés que jamais, comme Paul Anselin, 76 ans seulement, élu en 1977 à la tête de Ploërmel (Morbihan), 9 000 habitants, qui vient d'arrêter de fumer. Jean-Marie Rausch, 78 ans, maire depuis 1971 de Metz, 125 000 habitants, a fait un bilan de santé qu'il jure "excellent". Jean-Pierre Fourcade, 78 ans, maire de Saint-Cloud (1971-1992) puis, de 1995 à 2007, de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), 108 000 habitants, remercie, lui, "dame Nature", "une vie rangée" et bientôt cinquante ans de mariage sans un nuage qui lui valent de "rester en bonne santé". Aucun n'est totalement dupe, bien sûr. Beaucoup pensent tout bas ce que Jean-Jacques Fournier, 71 ans, maire depuis 1971 de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), 18 000 habitants, dit tout haut : "J'en ai fait plus que j'en ferai." Alors pourquoi se représentent-ils ? Le travail doit être fini. "J'ai encore deux ou trois projets qui me font grimper aux rideaux", confie Paul Anselin (UMP). Jean-Jacques Fournier (PS), à la tête d'une commune qui a multiplié par neuf sa population en accueillant une partie de la ville nouvelle de Sénart, a déjà inauguré huit groupes scolaires, un parc omnisports, cinq gymnases et une piscine. "Je voudrais aujourd'hui montrer qu'on peut gérer après avoir construit", explique-t-il. Jean-Marie Rausch (divers droite) ne manquerait pour rien au monde l'inauguration du futur Centre Pompidou-Metz, la "grande affaire" du mandat qui s'achève et dont l'ouverture est prévue en 2009. Le maire de Metz se dit surtout "horrifié" à l'idée qu'un autre puisse "dilapider l'héritage" dans une ville où la droite locale est, depuis trente ans, divisée en deux clans qui se vouent une haine farouche. Idem pour Jean-Pierre Fourcade. Pas question qu'on travestisse son oeuvre maîtresse, la réhabilitation de l'île Seguin, site des anciennes usines Renault. Il avait cédé le fauteuil de maire en mars 2007 à un continuateur, Pierre-Mathieu Duhamel. Mais le dauphin n'a pu obtenir l'investiture de l'UMP, qui lui a préféré Pierre-Christophe Baguet, porteur d'un nouveau projet pour l'île. Ce revirement a provoqué la colère du patriarche qui a décidé de se représenter. "Il faut terminer ce qui a été commencé", martèle l'ancien ministre des finances de Valéry Giscard d'Estaing, en congé de l'UMP. Tout le monde le demande. Ils voulaient arrêter, ils le jurent. Ou alors ils hésitaient. Et puis la pression populaire a été trop forte. Une enquête d'opinion est opportunément venue "encourager" Jean-Marie Rausch dans sa quête d'un septième mandat. Vox populi... Paul Lombard (PCF), 80 ans, maire depuis 1969 de Martigues (Bouches-du-Rhône), 47 000 habitants, s'agace parfois de l'attachement de ses électeurs : "Si j'écoutais les gens, je resterais jusqu'à 100 ans." La jeunesse est communicative. Habile manière de diluer l'âge du capitaine, certains maires ont régénéré leur entourage. Arthur Richier a dans son conseil les petits-enfants de ses premiers adjoints. Le maire de Metz a relégué ses colistiers historiques en queue de peloton. Quand il ne les a pas tout simplement rayés de sa liste, à l'instar de son adjoint chargé de la sécurité. "Il a 70 ans, un vieux sur la liste, ça suffit !" justifie-t-il. Cette diversion ne fonctionne pas toujours. Le poids des ans demeure et pèse dans la campagne. Au mieux, les concurrents s'abstiendront de tout commentaire sur le vénérable candidat, "par respect pour son grand âge"... Il faut préparer la succession. Tous ou presque promettent que ce sera la der des ders. Certains l'avaient déjà juré la fois d'avant. Elus, ils formeront un successeur. Paul Lombard a même fixé l'échéance de son départ. "En 2009. C'est une coquetterie : cela fera tout juste quarante ans comme maire." Jean-Marie Rausch reconnaît avoir eu "l'imprudence" de ne pas préparer sa succession. Il va réparer son erreur. "Il y a dans ma nouvelle équipe trois ou quatre types remarquables. Je veux les voir à l'oeuvre de manière à ce que le meilleur puisse émerger." Il faut battre l'ennemi. La longévité de certains a pu frustrer de jeunes impatients, de moins en moins jeunes, de plus en plus impatients. De solides inimitiés sont nées, voire des listes rebelles. "Certains vivent mal que je vieillisse moins vite qu'eux", constate Paul Anselin. Jean-Pierre Fourcade ne cache pas son hostilité à Pierre-Christophe Baguet, naguère héritier présomptif. "J'étais hier le meilleur des garçons avant de devenir aujourd'hui le plus grand des incompétents", constate le fils répudié. La peur de "l'après". Et si les raisons d'une énième candidature étaient encore plus personnelles ? Les intimes de Jean-Marie Rausch constatent que l'exercice du pouvoir est "sa principale raison d'être, sinon la seule". "J'ai fait Ploërmel. Décrocher, ce serait un grand vide, surtout si j'étais battu", admet l'ancien para Paul Anselin. Et puis, Jean-Pierre Fourcade le dit bien : "Voyez-vous, tout cela m'amuse encore beaucoup." Benoît Hopquin et Nicolas Bastuck (à Metz) Article paru dans l'édition du 24.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Nicolas Sarkozy a d&eacute;cid&eacute; vendredi de saisir la Cour de cassation en r&eacute;ponse &agrave; la censure partielle du projet de loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; par le Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b550/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après la décision inédite de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation en réponse à la censure partielle du projet de loi sur la rétention de sûreté par le Conseil constitutionnel, la Garde des Sceaux essaie de faire taire la polémique. "Il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions", déclare Rachida Dati, samedi 23 février, dans (1)Le Figaro. Le chef de l'Etat a (2)demandé au premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda de faire des propositions permettant de rendre immédiatement applicable la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés - une mesure censurée par les Sages. Il faut "répondre concrètement au problème qui demeure : comment empêcher effectivement tous les criminels dangereux qui vont sortir de prison de récidiver. L'objectif est de protéger les victimes", explique Rachida Dati dans cet entretien. La décision de Nicolas Sarkozy a provoqué l'indignation des syndicats de magistrats. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM), Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. § Nicolas Sarkozy a d&eacute;cid&eacute; vendredi de saisir la Cour de cassation en r&eacute;ponse &agrave; la censure partielle du projet de loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; par le Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a28ccc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : Rachida Dati justifie la démarche de Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/23/retention-de-surete-rachida-dati-justifie-la-demarche-de-nicolas-sarkozy_1014852_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après la décision inédite de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation en réponse à la censure partielle du projet de loi sur la rétention de sûreté par le Conseil constitutionnel, la Garde des Sceaux essaie de faire taire la polémique. "Il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions", déclare Rachida Dati, samedi 23 février, dans (1)Le Figaro. Le chef de l'Etat a (2)demandé au premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda de faire des propositions permettant de rendre immédiatement applicable la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés - une mesure censurée par les Sages. Il faut "répondre concrètement au problème qui demeure : comment empêcher effectivement tous les criminels dangereux qui vont sortir de prison de récidiver. L'objectif est de protéger les victimes", explique Rachida Dati dans cet entretien. La décision de Nicolas Sarkozy a provoqué l'indignation des syndicats de magistrats. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM), Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", a expliqu&eacute; le porte-parole de l'Elys&eacute;e, David Martinon.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1fd2b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", selon l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a2b551/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § "L'application imm&eacute;diate de la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux criminels d&eacute;j&agrave; condamn&eacute;s (...) reste un objectif l&eacute;gitime pour la protection des victimes", a expliqu&eacute; le porte-parole de l'Elys&eacute;e, David Martinon.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1e9d4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sureté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sureté : Nicolas Sarkozy appelle la Cour de cassation à la rescousse&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/22/retention-de-surete-nicolas-sarkozy-appelle-la-cour-de-cassation-a-la-rescousse_1014833_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel de la loi sur la rétention de sûreté, Nicolas Sarkozy a demandé au premier président de la Cour de cassation, vendredi 22 février, de lui faire "toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" du texte. "L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes", a assuré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, dans un communiqué faisant part de la décision du chef de l'Etat de se tourner vers la Cour de cassation. La loi permettant la détention illimitée de criminels supposés dangereux a été validée dans son principe, mais les Sages en ont cependant limité l'impact. Entre autres restrictions, le Conseil a pratiquement interdit son application aux condamnés actuels et aux personnes condamnées pour des faits commis avant la publication de la loi. L'annonce de la décision présidentielle a provoqué la stupéfaction de l'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession. "C'est une décision ahurissante, unique dans l'histoire de la Ve République", a estimé son secrétaire général, Laurent Bedouet. "Jamais un président n'a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel", a-t-il ajouté. Il a rappelé l'article 62 de la Constitution, qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. § Apr&egrave;s les propos du ministre de l'outre-mer, Christian Estrosi, sur une &eacute;ventuelle remise en cause du droit du sol &agrave; Mayotte, la gauche et des associations estiment qu'il s'agit d'une remise en cause des principes r&eacute;publicains. Fran&ccedil;ois Bayrou a, lui, reconnu que la situation n&eacute;cessitait de trouver une "autre r&egrave;gle".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1d144/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche et des associations s'opposent à la remise en cause du droit du sol à Mayotte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/la-remise-en-cause-du-droit-du-sol-a-mayotte-suscite-l-indignation-de-la-gauche-et-d-associations_1014822_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche et des associations s'opposent à la remise en cause du droit du sol à Mayotte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/22/la-remise-en-cause-du-droit-du-sol-a-mayotte-suscite-l-indignation-de-la-gauche-et-d-associations_1014822_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les (1)déclarations du ministre de l'outre-mer, Christian Estrosi, interrogé sur France 2 vendredi 22 février, ont suscité de vives critiques de la part de l'opposition et des associations. M. Estrosi a proposé de remettre en cause le droit du sol à Mayotte, une "décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né de parents en situation irrégulière ne puisse plus réclamer son appartenance à la nationalité française". Il entend ainsi lutter contre l'immigration clandestine sur cette île française de l'océan Indien où "30 % de la population est en situation clandestine, irrégulière" et qui pourrait "être majoritaire dans dix ans". Le député apparenté PS de l'Aisne René Dosière s'est insurgé contre "cette remise en cause du droit du sol" qui est à la fois "inefficace, irresponsable et dangereuse"." Profondément scandalisée" par cette annonce, Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, a dénoncé des déclarations "qui ouvrent une brèche dans la remise en cause du droit du sol, lequel a pourtant été au fondement de la République et de la société française". Mme Assassi s'inquiète d'une éventuelle "extension" de ce projet "à d'autres territoires français, voire à la France métropolitaine". "SUSPENDRE LA LÉGALITÉ RÉPUBLICAINE" Du côté des associations, les réactions sont aussi vives. Dans un communiqué, (2)France Terre d'asile a qualifié de "provocations" les propos de M. Estrosi qui touchent au "sacré de la République, le droit du sol". Elle a fustigé la stigmatisation "de l'immigré, éternel fraudeur, abusant de l'hospitalité (...) détournant les lois" que M. Estrosi "espère sans doute productive à quelques encablures des élections municipales". (3)SOS-Racisme a fait part de son "indignation" et a demandé au gouvernement de "renoncer" à cette proposition "intolérable" de M. Estrosi. Selon SOS-Racisme, cette mesure "ne répond en rien au problème de l'immigration (...), occulte ce qui serait une vraie solution : le codéveloppement (...) et revient, ni plus, ni moins, à suspendre la légalité républicaine". Le président du MoDem, François Bayrou a, lui, reconnu qu'il fallait trouver "une autre règle". Il a appelé à "ne pas en faire un sujet passionnel" bien qu'il faille "trouver une solution pour éviter que ces déséquilibres s'accroissent" à Mayotte. Le juriste spécialisé en droit constitutionnel, Guy Carcassonne, a jugé qu'un aménagement du droit du sol n'était pas "contraire à la Constitution". M. Carcassonne a rappelé que "le droit du sol (avait) été reconnu par les lois de la République, mais ce n'(était) pas du tout un principe constitutionnel". "Ce droit a été fait en 1889 pour répondre aux exigences de la conscription dans l'idée d'une revanche contre l'Allemagne." (avec AFP) § Le porte-parole du Parti socialiste a reproch&eacute;, vendredi, au d&eacute;put&eacute; et candidat UMP de "fabriquer une argumentation outranci&egrave;re dans le secret espoir d'arriver &agrave; cr&eacute;er une pol&eacute;mique qui d&eacute;tournerait les &eacute;lecteurs des vrais enjeux".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a1cd47/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dray répond à Lellouche, pourfendeur de méthodes de campagne "qui relèvent de la Stasi"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/dray-repond-a-lellouche-pourfendeur-de-methodes-de-campagne-qui-relevent-de-la-stasi_1014810_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dray répond à Lellouche, pourfendeur de méthodes de campagne "qui relèvent de la Stasi"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/22/dray-repond-a-lellouche-pourfendeur-de-methodes-de-campagne-qui-relevent-de-la-stasi_1014810_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le porte-parole du Parti socialiste, Julien Dray, est monté au créneau, vendredi 22 février, après que Pierre Lellouche a dénoncé un débat politique "dominé par des méthodes qui relèvent de la Stasi, des micros cachés, des caméras cachés". Invité jeudi soir sur itélé, le député UMP et candidat aux municipales dans le 8e arrondissement de Paris avait évoqué"une gauche qui n'a rien à dire aux Français, sauf à se raccrocher aux petites phrases". "On se raccroche là-dessus et on fait autant de procès de Moscou que nécessaire un jour contre Françoise de Panafieu, un autre jour contre Rama Yade, un troisième jour contre quelqu'un d'autre, et pendant ce temps-là on ne parle pas du fond", avait-il ajouté. "Le préposé à la polémique du jour, M. Pierre Lellouche, a donné dans l'artillerie lourde", a répondu M. Dray dans un communiqué. "Que la droite soit en difficulté pour les élections municipales, c'est une chose. Que cela soit particulièrement visible à Paris et que, le dénouement approchant, l'angoisse gagne les responsables de l'UMP, on peut le comprendre. Mais cela ne les excuse pas d'essayer de fabriquer une argumentation outrancière dans le secret espoir d'arriver à créer une polémique qui détournerait les électeurs des vrais enjeux, économiques et sociaux, des élections à venir", a-t-il développé. Et de conclure sur son "seul conseil" : "Qu'ils fassent un examen lucide des causes qui ont conduit à la crise dans laquelle ils se trouvent engagements non tenus, injustice renforcée." § Selon une &eacute;tude d'Ipsos, le maire sortant de Lyon G&eacute;rard Collomb (PS) obtiendrait une majorit&eacute; de voix d&egrave;s le premier tour face &agrave; Dominique Perben.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55552/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage Ipsos donne Gérard Collomb (PS) à 52 % dès le premier tour à Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/un-sondage-ipsos-donne-gerard-collomb-ps-a-52-des-le-premier-tour-a-lyon_1015631_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage Ipsos donne Gérard Collomb (PS) à 52 % dès le premier tour à Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/un-sondage-ipsos-donne-gerard-collomb-ps-a-52-des-le-premier-tour-a-lyon_1015631_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Selon une étude réalisée les vendredi 22 et samedi 23 février par l'institut Ipsos, les listes du PS, des Verts et du PC conduites par le maire sortant de Lyon Gérard Collomb (PS) obtiendraient une majorité de voix dès le premier tour : avec 52 %, elles distanceraient largement les listes de l'UMP et du Nouveau Centre conduites par Dominique Perben, à seulement 32 %. Les listes du Modem, conduites par Eric Lafond, obtiendraient quant à elles 8 % des voix, loin devant les listes du Front national d'André Morin et celle de l'extrême gauche (3 %). Interrogés plus largement sur leur souhait de victoire finale, les Lyonnais sont deux fois plus nombreux à souhaiter la victoire de Gérard Collomb, maire depuis 2001, (59 %) que celle de Dominique Perben (27 %), 14 % ne se prononçant pas. Compte tenu du mode de scrutin par arrondissement, une majorité de voix au premier tour sur l'ensemble de la commune n'implique pas nécessairement une attribution de tous les arrondissements au premier tour. La tenue d'un second tour reste donc probable dans plusieurs arrondissements. Cette étude d'intentions de vote, réalisée pour SFR et 20 Minutes, a été menée auprès de 802 personnes. § Celle qui a si souvent &eacute;t&eacute; d&eacute;crite comme l'"&acirc;me damn&eacute;e" de Fran&ccedil;ois Bayrou se r&eacute;v&egrave;le au fil des lignes comme une femme singuli&egrave;re, intuitive, sensible. Parce que la politique, pour elle, a un sens, et parce qu'elle est aussi affaire de sens.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55553/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marielle de Sarnez, une femme qui dérange&link=http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/02/25/marielle-de-sarnez-une-femme-qui-derange_1015408_3260.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marielle de Sarnez, une femme qui dérange&link=http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/02/25/marielle-de-sarnez-une-femme-qui-derange_1015408_3260.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elle a pris la plume au coeur de l'été 2007, quand, avec François Bayrou, dont elle avait dirigé la campagne présidentielle, venait l'heure de solder les comptes. Elle l'a lâchée au début de l'hiver, au moment où, avec le même, à Villepinte, elle accompagnait la naissance du Mouvement démocrate (MoDem). Les premières phrases du journal de Marielle de Sarnez racontent l'écoeurement qu'elle a ressenti quand ceux qu'elle pensait "insubmersibles" se sont engloutis dans la soumission au vainqueur, quand les amitiés se sont brisées, les fidélités déliées. Le livre se clôt sur une note apaisée. Elle a cessé de se retourner sur le chemin parcouru, les coups encaissés, elle regarde de nouveau vers l'avant. En réalité, celle qui a si souvent été décrite comme l'"âme damnée" de François Bayrou se révèle au fil des lignes comme une femme singulière, intuitive, sensible. Parce que la politique, pour elle, a un sens, et parce qu'elle est aussi affaire de sens. Combien de fois, alors que les "grands" candidats, entourés d'équipes pléthoriques, abreuvés de sondages et d'études d'opinion, fourbissaient leurs arguments de vente, a-t-elle été la plus prompte à réagir au quart de tour, faisant le choix juste, portant la botte qui faisait mouche ? La politique, dit-elle, est affaire de conscience. Et de liberté. Marielle de Sarnez fait partie de ces femmes qui n'entendent brader ni l'une ni l'autre. Elle est une femme qui dérange. Cette singularité, elle l'assume, jusqu'à en faire le titre de son "journal". Elle dit aimer les îles, notamment les îles grecques. Ce n'est pas étonnant : elle en possède la luminosité et cet esprit particulier propre à ceux qui, de leur promontoire, scrutent la ligne d'horizon. A ses yeux, la politique est aussi question de confiance. Elle n'accorde la sienne qu'avec parcimonie. Avec François Bayrou, elle est totale, parce que ces deux-là, en dépit de leurs origines différentes, se reconnaissent. Elle se voit en lui, il se retrouve en elle. Il n'est guère d'exemples dans la vie politique d'une telle complémentarité. Revenant sur la campagne de 2007 et les presque 7 millions de voix qui se sont portées au premier tour sur François Bayrou, sa directrice de campagne interroge : "Aurions-nous pu gagner ? Je ne le crois pas. Le choc de 2002 était encore dans toutes les têtes. La gauche ne pouvait se résoudre à être absente, une seconde fois, du second tour." Mais, ajoute-t-elle, si les électeurs ont donné encore une chance au Parti socialiste, "c'est sans doute la dernière fois". Au passage, Marielle de Sarnez livre sa propre version de la rencontre manquée après le premier tour de la présidentielle entre François Bayrou et Ségolène Royal. Elle situe la scène dans un restaurant des Champs-Elysées, en fin de soirée : "Le portable de François Bayrou se met à sonner. Il décroche. A l'autre bout, Ségolène Royal. Qui veut le voir sans tarder. François Bayrou l'écoute. Visiblement, il s'interroge. Lui dit qu'il va la rappeler. Il raccroche. On en parle. Quelques minutes plus tard, sa décision est prise. Il ne donnera pas suite à la demande." Quant à Nicolas Sarkozy, qu'elle a pratiqué au début des années 1990 lorsqu'ils travaillaient, lui pour le compte du RPR, elle pour celui de l'UDF, au programme législatif de l'opposition, elle ne nourrit plus depuis longtemps d'illusions sur le personnage : "Il est comme un enfant. Il veut tout ce qu'il n'a pas", note-t-elle sévèrement. Mais c'est avec tristesse qu'elle observe l'énergie qu'il dépense en "petites manoeuvres", en "petites combines", pour "avoir" ceux qui lui opposent une résistance. Or la petite "start-up" de la campagne Bayrou non seulement a résisté mais elle a essaimé. Une autre campagne attend Marielle de Sarnez, en première ligne cette fois, à Paris. Fidèle à son engagement : "Se comporter, simplement, de manière honorable". _ "Féminin singulier", de Marielle de Sarnez. Plon, 176 pages, 18 Patrick Roger Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55555/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Qui se sucre sur le lait ?&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1015644,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Qui se sucre sur le lait ?&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1015644,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec la candidate MoDem &agrave; Paris, jeudi 28 f&eacute;vrier &agrave; 11 heures. Ses projets pour Paris, la place du MoDem dans les municipales, l'avenir politique du centre, posez vos questions &agrave; Marielle de Sarnez.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55556/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marielle de Sarnez&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015642,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marielle de Sarnez&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015642,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Michel Van Tichelen, dont la famille vit &agrave; Tourcoing depuis le d&eacute;but du si&egrave;cle, revendique une position m&eacute;diane en politique. Mais il est loin d'&ecirc;tre un novice.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a53940/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, le candidat du MoDem se rêve arbitre des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-tourcoing-le-candidat-du-modem-se-reve-arbitre-des-municipales_1015571_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, le candidat du MoDem se rêve arbitre des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-tourcoing-le-candidat-du-modem-se-reve-arbitre-des-municipales_1015571_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans une ville qui aime les maires modérés, de gauche ou de droite, depuis un demi-siècle, le candidat du MoDem, (1)Michel Van Tichelen, se voit bien arbitre du prochain scrutin. Front de matheux, fines lunettes, moustache blanche bien taillée, cet enseignant retraité, dont la famille vit à Tourcoing depuis le début du siècle, revendique une position médiane en politique. Mais il est loin d'être un novice. Membre du Parti radical depuis 1971, le professeur de maths devient conseiller municipal dans l'équipe du gaulliste René Lecocq (maire de 1959 à 1977). Après la défaite de la droite à Tourcoing en 1977, il rejoint l'UDF et son leader Stéphane Dermaux, qui emporte la ville en 1983. Deuxième adjoint, il aménage la Grand'Place, organise la police municipale. En 1986, il est élu conseiller régional ; il sera vice-président du groupe UDF à la Région Nord - Pas-de-Calais, jusqu'en 2004. Mais entre-temps, en 1989, une nouvelle défaite municipale lézarde l'entente à droite. Au point qu'en 1995, l'enseignant fait acte de candidature sous l'étiquette UDF la droite présente alors trois listes, dont celle du Front national. "OPPOSITION FRONTALE" En 2001, M. Van Tichelen doit se contenter de la deuxième place sur la liste de droite et du centre, alliance UDF-RPR oblige. C'est (2)Christian Vanneste, alors RPR, qui conduit la liste : le PS conserve la ville, et la droite locale se déchire. "En 2002, sans même nous consulter, nous avons été plusieurs à décider de rompre avec la ligne de M. Vanneste. Lors d'une conférence de presse, son agressivité envers M. Balduyck avait été telle que nous nous sommes dit qu'on ne pouvait continuer avec lui." Six ans plus tard, l'ancien enseignant accentue cette analyse. "La mentalité tourquennoise se retrouve mal sur un maire n'écoutant pas l'autre, n'ayant pas de respect pour l'adversaire. Vanneste, c'est l'opposition frontale, rien ne trouve grâce à ses yeux." "Depuis 2002, nous sommes donc cinq dans un groupe autonome, qui a rejoint le MoDem", déclare-t-il. Le groupe Vanneste (app. UMP) comprend aussi cinq conseillers. Deux paris différents pour l'avenir de Tourcoing. "Je pense que le durcissement de M. Vanneste est un positionnement politique. Après les scores importants de l'extrême droite, il a estimé qu'il fallait aller chercher des voix sur ce terrain. De mon côté, j'ai toujours pensé que cette ville se gagnait au centre." Le pondéré Michel Van Tichelen est donc catholique, mais non pratiquant, défenseur de la laïcité mais passionné par l'histoire des religions, "surtout les trois grandes religions monothéistes". Le 9 mars, on évaluera le poids de M. Van Tichelen dans le rôle qui lui semble promis : celui d'arbitre, sinon d'outsider, entre MM. (3)Delannoy (tête de liste PS) et Vanneste. Se maintenir, au risque d'une triangulaire, ou s'allier avec les socialistes ? C'est l'équation que devra résoudre le mathématicien du MoDem. Geoffroy Deffrennes § Le pr&eacute;sident UMP de l'Assembl&eacute;e nationale a publi&eacute; un communiqu&eacute;, lundi 25 f&eacute;vrier, pour "calmer le jeu", apr&egrave;s la d&eacute;cision de Nicolas Sarkozy de consulter le pr&eacute;sident de la Cour de cassation pour rendre applicable imm&eacute;diatement la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a52ccc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bernard Accoyer : "Le président ne peut ni ne veut remettre en question les décisions du Conseil constitutionnel"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/bernard-accoyer-le-president-ne-peut-ni-ne-veut-remettre-en-question-les-decisions-du-conseil-constitutionnel_1015546_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bernard Accoyer : "Le président ne peut ni ne veut remettre en question les décisions du Conseil constitutionnel"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/bernard-accoyer-le-president-ne-peut-ni-ne-veut-remettre-en-question-les-decisions-du-conseil-constitutionnel_1015546_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Vous avez publié un communiqué précisant que Nicolas Sarkozy ne voulait pas "remettre en question la décision du Conseil constitutionnel". La pensée présidentielle réclamait-elle des clarifications ? Bernard Accoyer : Je n'essaie pas de clarifier, mais de calmer le jeu. J'ai constaté qu'il y avait une polémique qui laissait voir la déclaration du président comme une remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel. Or, le président de la République ne veut ni ne peut remettre en question les décisions du Conseil constitutionnel, qui sont sans appel. (1)Le communiqué de Bernard Accoyer "Bernard Accoyer regrette la polémique artificielle lancée contre la décision du président de la République de consulter le premier président de la Cour de cassation. L'introduction de la rétention de sûreté dans notre droit, validée par le Conseil constitutionnel, est une avancée importante pour protéger nos compatriotes et assurer leur sécurité. La question de la protection des citoyens, face à des criminels à la dangerosité avérée, susceptibles de récidiver à la fin de leur détention, demeure prégnante. Sur ce problème réel, saisi depuis longtemps par les victimes et leurs familles, le chef de l'Etat a demandé au premier président de la Cour de cassation de faire des propositions pour répondre, dans le respect des règles fondamentales de notre droit, à l'objectif de protection des victimes. Il ne saurait être question d'une remise en cause du fonctionnement de nos institutions, ni des décisions du Conseil constitutionnel qui sont sans appel." (2)(-) fermer Le président a demandé au président de la Cour de cassation des "propositions" pour rendre le texte applicable immédiatement. Vous parlez de votre côté de "propositions" pour répondre à l'objectif de la "protection des victimes". N'y a-t-il pas là une nuance de taille ? Je ne veux pas rentrer dans la polémique, je m'exprime sur le fond. Le gouvernement a essayé de trouver une solution pour tenter d'empêcher certains criminels particulièrement dangereux de récidiver, un problème que le droit actuel ne permet pas de résoudre. Le gouvernement a essayé de le résoudre, mais la solution qu'il avait trouvée n'est pas conforme à la Constitution. Avec la décision du Conseil constitutionnel, la loi votée s'appliquera au plus tôt dans quinze ans, soit en 2023 ! Il ne me paraît pas anormal que le président cherche conseil afin de résoudre ce problème. S'il s'agit de modifier le texte pour le rendre applicable, pourquoi ne pas le renvoyer plutôt devant le Parlement ? Le président de la Cour de cassation trouvera peut-être des solutions dans les lois existantes, c'est une possibilité qu'il ne faut pas totalement écarter. Sinon, peut-être formulera-t-il quelques orientations qui permettront de sortir de cette situation, tout en respectant la loi constitutionnelle. Et si on doit légiférer à nouveau, autant s'assurer que le mécanisme ne sera pas en contradiction avec la Constitution. L'ancien garde des sceaux, Robert Badinter, a dénoncé le principe même de l'"emprisonnement pour dangerosité" impliqué selon lui par ce texte. Partagez-vous cette inquiétude ? C'est un débat pour les juristes et les philosophes. Mais personne ne peut nier que ces criminels répondent à des pulsions pathologiques profondes. S'ils refusent d'être pris en charge pour maîtriser ces pulsions, il n'est pas anormal que la société en tiennent compte. Propos recueillis par Soren Seelow § A Dakar, il doit signer avec le gouvernement s&eacute;n&eacute;galais un avenant &agrave; l'"accord de gestion concert&eacute;e des flux migratoires", sign&eacute; en 2006 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'int&eacute;rieur.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a523be/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Brice Hortefeux signe avec le Sénégal un premier accord de quotas migratoires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/brice-hortefeux-signe-avec-le-senegal-un-premier-accord-de-quotas-migratoires_1015382_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Brice Hortefeux signe avec le Sénégal un premier accord de quotas migratoires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/brice-hortefeux-signe-avec-le-senegal-un-premier-accord-de-quotas-migratoires_1015382_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Encouragé par le chef de l'Etat le 8 janvier à "aller jusqu'au bout d'une politique de quotas", le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux pose, lundi 25 février, les premières pierres d'une politique de régulation des flux migratoires par profession et pays d'origine. A Dakar, il signe avec le gouvernement sénégalais un avenant à l'"accord de gestion concertée des flux migratoires", signé en 2006 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. L'avenant fixe un nombre de cartes de séjour que la France s'engage à accorder en 2008 à des Sénégalais au titre de l'immigration de travail : 200 cartes "compétences et talents", 180 cartes "salarié en mission" et 1 000 cartes "salariés". Pour ces derniers, il établit une liste de 60 métiers pour lesquels la situation de l'emploi, entraînant une priorité aux Français, ne leur sera plus opposable. En application de la loi de juillet 2006, le gouvernement avait arrêté, en novembre 2007, pour les ressortissants des pays situés hors de l'Union européenne, une liste restreinte de trente professions exigeant des diplômes de l'enseignement supérieur. Le ministre de l'immigration s'était engagé à compléter cette liste dans le cadre d'accords bilatéraux avec des pays d'émigration. L'accord signé à Dakar prévoit d'ouvrir aux Sénégalais trente autres métiers, dans l'hôtellerie-restauration, l'agriculture, et les services, secteurs exigeant des qualifications moins élevées, et qui ne figurent pas sur la liste initiale (cuisinier, serveur, ouvrier des travaux publics, agent d'entretien). En contrepartie, le Sénégal s'engage à aider la France à lutter contre l'immigration illégale, en facilitant le rapatriement de ses émigrés clandestins et en renforçant la surveillance de ses frontières. Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Chacun &agrave; sa mani&egrave;re, les responsables socialistes se sont livr&eacute; samedi 23 et dimanche 24 f&eacute;vrier &agrave; une critique en r&egrave;gle de la volont&eacute; exprim&eacute;e par le chef de l'Etat de rendre imm&eacute;diatement applicable la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; malgr&eacute; l'avis du Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a523bf/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le PS ne veut pas se laisser enfermer dans la problématique sécuritaire&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-ps-ne-veut-pas-se-laisser-enfermer-dans-la-problematique-securitaire_1015377_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le PS ne veut pas se laisser enfermer dans la problématique sécuritaire&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-ps-ne-veut-pas-se-laisser-enfermer-dans-la-problematique-securitaire_1015377_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au PS, le mot d'ordre est clair : il n'est pas question de se laisser enfermer dans la problématique sur la rétention de sûreté des criminels dangereux imposée par le président de la République. "Le débat s'est déplacé ; il ne s'agit plus de traiter de ce sujet - d'autant plus délicat que celui qui le pose cherche à jouer sur l'émotion légitime de l'opinion - mais de s'interroger sur la manière dont Nicolas Sarkozy préside le pays", considère Manuel Valls. Le député de l'Essonne admet aussi que, dans le domaine de la sécurité, son parti est encore loin de s'être forgé une vision homogène. Chacun à sa manière, les responsables socialistes se sont livré samedi 23 et dimanche 24 février à une critique en règle de la volonté exprimée par le chef de l'Etat de rendre immédiatement applicable la rétention de sûreté malgré l'avis du Conseil constitutionnel. Après Robert Badinter dans Le Monde daté 24 au 24 février, l'ancienne garde des sceaux Elisabeth Guigou, députée (PS) de Seine-Saint-Denis, a dénoncé "une dérive grave" et un "défi aux institutions". Elle a demandé la convocation de la commission des lois de l'Assemblée nationale. Alors qu'André Vallini, député de l'Isère et secrétaire national du PS à la justice, a déploré "un acte très grave qui revient à mettre en cause l'autorité suprême des décisions du Conseil constitutionnel", le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a protesté devant "une stupéfiante atteinte à l'Etat de droit". Quant à Bertrand Delanoë, il a recommandé au président de la République de faire preuve de davantage de retenue. " Je ne soupçonne absolument pas Nicolas Sarkozy de pensée factieuse, je dis simplement : il exagère et il faut qu'il revienne à un état d'esprit qui doit être plus rassembleur", a précisé le maire de Paris. "BÊTISE" Après avoir rappelé que "protéger les victimes, c'est se donner les moyens de soigner les criminels pour qu'ils ne récidivent pas", Julien Dray, porte-parole du PS, s'en est pris à son homologue de l'UMP Nadine Morano, estimant que celle-ci "se range du côté de la bêtise". Mme Morano venait d'accuser les socialistes "de se ranger du côté des assassins". Auparavant, s'exprimant au nom du secrétariat national de l'UMP, le député des Hauts-de-Seine, Frédéric Lefebvre, avait estimé que "les cris d'orfraies des socialistes avant les municipales sont la caricature de la politique politicienne et ne sont rien à côté de la douleur des victimes de criminels sexuels sanguinaires et violents qui refusent de se soigner". Après l'opération "coup de poing" organisée à Villiers-le-Bel, le PS voit à travers la controverse lancée sur la rétention de sûreté une volonté de "mettre de la tension" dans une campagne municipale que les dirigeants socialistes décrivent comme "très calme" et, visiblement, défavorable aux candidats de l'UMP le plus souvent contraints de s'en tenir aux stricts enjeux locaux. "Nicolas Sarkozy se replie sur des thèmes sécuritaires en espérant reconquérir un électorat de droite, populaire, moins déçu par sa politique que par son style", considère M. Valls qui, pour autant, ne croît guère à une "droitisation" pure et simple de l'action gouvernementale. "Avec Nicolas Sarkozy, il faut se méfier", renchérit Julien Dray, convaincu que le chef de l'Etat "va poursuivre ses visites sur le terrain pour prendre la défense des usines qui ferment". "C'est pourquoi, assure-t-il, nous allons continuer de l'interpeller sur le pouvoir d'achat." Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les adversaires de Nicolas Sarkozy, qui sont d&eacute;cid&eacute;ment en joie, ont accueilli le "Casse-toi, pauvre con !" comme il fallait : avec de la tristesse dans la voix.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a51b81/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dignité présidentielle, par Robert Solé&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/25/dignite-presidentielle-par-robert-sole_1015454_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dignité présidentielle, par Robert Solé&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/25/dignite-presidentielle-par-robert-sole_1015454_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § France qui pleure et France qui rit. Marion Cotillard, qui est décidément une grande actrice, a accueilli son Oscar comme il fallait : quelques mots choisis, en anglais, pour émailler un interminable sanglot. Ce qui n'excluait pas, bien sûr, une sincère émotion. Les adversaires de Nicolas Sarkozy, qui sont décidément en joie, ont accueilli le "Casse-toi, pauvre con !" comme il fallait : avec de la tristesse dans la voix. Ce qui n'interdit pas, bien sûr, une indignation réelle. Roger Karoutchi (UMP) a volé au secours du chef de l'Etat : "Moi, si quelqu'un me parle comme ça, je lui en colle une." Dans ce propos viril, on sentait quand même un léger reproche. Devant une telle offense à la dignité de la fonction présidentielle, une autre réponse était exigée. Peut-être pas un direct dans la mâchoire, mais M. Sarkozy n'aurait-il pas dû flanquer une gifle au malappris, une belle et grande baffe présidentielle, claquant comme un drapeau au vent ? On aurait vu le citoyen, tout penaud, la joue en feu et noyé dans ses larmes, se casser derrière une vache limousine. Robert Solé Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En insultant publiquement un visiteur qui refusait de lui serrer la main, samedi, au Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat a confirm&eacute; ce sentiment qu'il pr&eacute;side trop mal &agrave; ses propres emportements pour incarner une pr&eacute;sidence sereine et ma&icirc;tris&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a51b82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Extravagances&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/25/extravagances_1015344_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Extravagances&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/25/extravagances_1015344_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Vendredi 22 février, Nicolas Sarkozy inaugurait l'Historial consacré au général de Gaulle, aux Invalides, à Paris. "Si le gaullisme est une histoire qui a encore pour nous une signification, c'est parce qu'il nous parle d'une idée de l'homme et de la politique qui a encore une valeur, et peut-être une valeur plus grande encore qu'elle n'en a jamais eu, tant la crise identitaire et morale que traverse aujourd'hui notre pays est profonde", a assuré, à cette occasion, le président de la République. Qui lui donnerait tort ? Hélas, trois fois hélas, le chef de l'Etat s'est immédiatement employé à démentir, par ses actes comme par ses paroles, cette "haute idée" de la politique qui habitait le fondateur de la Ve République. Et à fournir lui-même l'explication de la défaveur, voire du désaveu, que lui signifient les Français, sondage après sondage. Le général de Gaulle croyait assez à la force du langage pour ne dédaigner ni les bons mots ni même une rudesse de vocabulaire toute militaire. Mais sans jamais verser dans la saillie incontrôlée ni la vulgarité. En insultant publiquement un visiteur qui refusait de lui serrer la main, samedi, au Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat a confirmé ce sentiment qu'il préside trop mal à ses propres emportements pour incarner une présidence sereine et maîtrisée. La veille, déjà, il en avait fait une autre démonstration, sur le terrain de la politique pénale. En demandant au président de la Cour de cassation de lui "faire des propositions" pour permettre "une application immédiate" de la loi sur la rétention de sûreté, il a tout bonnement invité la plus haute juridiction française à l'aider à contourner la censure (très) partielle de cette loi, décidée jeudi par le Conseil constitutionnel. Que le président veuille voir ses promesses de campagne sur la détention des délinquants les plus dangereux, en particulier les violeurs d'enfants, mises en oeuvre, on le comprend. Réhabiliter la politique commence, une fois élu, par l'application des programmes électoraux. Mais on ne condamne pas les violeurs en violant les institutions. Or c'est bien le sens de l'extravagante démarche présidentielle. Quelle que soit son insatisfaction personnelle, le président de la République est le garant des institutions. Il donne ici la très dangereuse impression de vouloir passer outre le Conseil constitutionnel, dont les décisions "ne sont susceptibles d'aucun recours", selon l'article 62 de la Loi fondamentale française. La haute politique est volontariste. Nicolas Sarkozy n'a pas tort de revendiquer cet héritage-là. Mais pas s'il s'agit d'agitation sans profondeur ni durée. Et pas au mépris des institutions de la République. Le président donne l'impression, avec la loi de sûreté, qu'il ne s'agit plus de haute politique mais d'électoralisme, à la veille d'élections locales très incertaines. Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La cote de popularit&eacute; du pr&eacute;sident en exercice compar&eacute;e &agrave; celle de son premier ministre, au d&eacute;but de chaque nouveau mandat pr&eacute;sidentiel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a51b83/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La cote de popularité de l'exécutif au cours des 10 premiers mois d'exercice&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-823448,32-1015325,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La cote de popularité de l'exécutif au cours des 10 premiers mois d'exercice&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-823448,32-1015325,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Il est hors de question de remettre en cause la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel", a pr&eacute;venu lundi un collaborateur de Vincent Lamanda. Le chef de l'Etat avait annonc&eacute; vendredi son intention de se tourner vers la Cour de cassation pour trouver les moyens d'appliquer la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; aux d&eacute;tenus d&eacute;j&agrave; emprisonn&eacute;s.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a50745/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : le président de la Cour de cassation n'entend pas contredire les Sages&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/retention-de-surete-le-president-de-la-cour-de-cassation-n-entend-pas-contredire-les-sages_1015548_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : le président de la Cour de cassation n'entend pas contredire les Sages&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/retention-de-surete-le-president-de-la-cour-de-cassation-n-entend-pas-contredire-les-sages_1015548_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Avant même de recevoir les instructions précises de l'Elysée, qui voudrait charger la Cour de cassation d'une mission de réflexion sur la rétention de sûreté, son premier président, Vincent Lamanda, a fait savoir qu'il refuserait de remettre en cause la décision de censure prise par le Conseil constitutionnel la semaine passée, refusant la rétroactivité de la rétention de sûreté. "Il accepte le principe d'une mission sur la récidive, mais il est hors de question de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel qui, comme le dit la Constitution, s'impose à toutes les juridictions, y compris la Cour de cassation", a indiqué un collaborateur du plus haut magistrat français.A la mi-journée, lundi 25 février, M. Lamanda n'avait toujours pas reçu de lettre de mission du cabinet de Nicolas Sarkozy. Le président avait annoncé vendredi son intention de se tourner vers la Cour de cassation pour trouver les moyens d'appliquer la loi immédiatement, y compris aux détenus déjà emprisonnés. L'opposition et les syndicats de magistrats ont immédiatement (1)dénoncé une tentative du président de contourner la décision du Conseil constitutionnel. § "Il est hors de question de remettre en cause la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel", a pr&eacute;venu lundi un collaborateur du premier pr&eacute;sident de la Cour, Vincent Lamanda.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a50b4d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : la Cour de cassation n'entend pas contredire les Sages&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/retention-de-surete-le-president-de-la-cour-de-cassation-n-entend-pas-contredire-les-sages_1015548_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : la Cour de cassation n'entend pas contredire les Sages&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/retention-de-surete-le-president-de-la-cour-de-cassation-n-entend-pas-contredire-les-sages_1015548_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Avant même de recevoir les instructions précises de l'Elysée, qui voudrait charger la Cour de cassation d'une mission de réflexion sur la rétention de sûreté, son premier président, Vincent Lamanda, a fait savoir qu'il refuserait de remettre en cause la décision de censure prise par le Conseil constitutionnel la semaine passée, refusant la rétroactivité de la rétention de sûreté. "Il accepte le principe d'une mission sur la récidive, mais il est hors de question de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel qui, comme le dit la Constitution, s'impose à toutes les juridictions, y compris la Cour de cassation", a indiqué un collaborateur du plus haut magistrat français.A la mi-journée, lundi 25 février, M. Lamanda n'avait toujours pas reçu de lettre de mission du cabinet de Nicolas Sarkozy. Le président avait annoncé vendredi son intention de se tourner vers la Cour de cassation pour trouver les moyens d'appliquer la loi immédiatement, y compris aux détenus déjà emprisonnés. L'opposition et les syndicats de magistrats ont immédiatement (1)dénoncé une tentative du président de contourner la décision du Conseil constitutionnel. § Pour la garde des sceaux, le gouvernement n'a pas l'intention de "contourner" la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel. Il demande simplement conseil au pr&eacute;sident de la Cour de cassation pour "am&eacute;liorer" la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4ff0f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le gouvernement veut seulement "améliorer" le dispositif sur la rétention de sûreté, selon Rachida Dati&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le gouvernement veut seulement "améliorer" le dispositif sur la rétention de sûreté, selon Rachida Dati&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Face au tollé suscité par la volonté de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation pour rendre applicable immédiatement, contre l'avis du Conseil constitutionnel, la loi sur la rétention de sûreté, les réactions se multiplient à droite pour proposer une nouvelle interprétation de la position du président. Pour Yves Jego, porte-parole de l'UMP, et Rachida Dati, ministre de la justice, le président n'a aucunement l'intention de "contourner le Conseil constitutionnel", contrairement à l'interprétation qui a été faite de ses propos vendredi. En sollicitant les conseils du président de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy chercherait seulement à "améliorer" le texte, selon la garde des sceaux, ou à "vérifier (s)es modalités juridiques d'application", selon le porte-parole de l'UMP.Vendredi, au lendemain de l'avis du Conseil constitutionnel, l'Elysée avait déclaré que "l'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes". Le chef de l'Etat a donc demandé à Vincent Lamanda, premier président de la Cour de cassation, "de faire toutes les propositions nécessaires pour l'atteindre", avait alors annoncé son porte-parole, David Martinon. "AUX CÔTÉS DES VICTIMES" Une déclaration quelque peu nuancée par Yves Jego, lundi, lors du point presse hebdomadaire de l'UMP. "La seule question qui se posait et qui a motivé le chef de l'Etat pour interroger le premier président de la Cour de cassation était de savoir dans quelles modalités, de quelle manière juridique on passait de la surveillance de sûreté (le bracelet électronique par exemple) à la rétention de sûreté", a-t-il assuré. "L'UMP déplore la polémique que la gauche a engagé sur ce sujet (...). Le président de la République est en phase avec ses engagements de campagne, d'être aux côtés des victimes et de renforcer la législation pour sanctionner les coupables, a ajouté M. Jego. Contrairement au parti socialiste, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels soient dans les rues et menacent nos enfants." "AMÉLIORER" LE DISPOSITIF Après l'entretien accordé au (1)Figaro vendredi, la garde des sceaux Rachida Dati s'est pour sa part exprimée, lundi matin, sur les antennes de (2)RTL et d'Europe 1 pour marteler que le gouvernement entendait seulement "améliorer" le dispositif sur la rétention de sûreté. "On ne contourne pas la décision du Conseil constitutionnel", a affirmé Mme Dati. "La loi est constitutionnelle et elle encadre un dispositif. (...) Il s'agit pour nous de l'améliorer sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel. (...) Il s'agit de demander au plus haut magistrat de France, parce que nous faisons confiance à la magistrature" de trouver, pour les personnes condamnées avant la loi, "les mesures pour les empêcher de récidiver", a-t-elle déclaré sur RTL. § Pour Rachida Dati, le gouvernement n'a pas l'intention de "contourner" la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel. Il demande simplement conseil au pr&eacute;sident de la Cour de cassation pour "am&eacute;liorer" la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a52857/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La droite se mobilise pour éteindre la polémique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La droite se mobilise pour éteindre la polémique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Face au tollé suscité par la volonté de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation pour rendre applicable immédiatement, contre l'avis du Conseil constitutionnel, la loi sur la rétention de sûreté, les réactions se multiplient à droite pour proposer une nouvelle interprétation de la position du président. Pour Yves Jego, porte-parole de l'UMP, et Rachida Dati, ministre de la justice, le président n'a aucunement l'intention de "contourner le Conseil constitutionnel", contrairement à l'interprétation qui a été faite de ses propos vendredi. En sollicitant les conseils du président de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy chercherait seulement à "améliorer" le texte, selon la garde des sceaux, ou à "vérifier (s)es modalités juridiques d'application", selon le porte-parole de l'UMP.Vendredi, au lendemain de l'avis du Conseil constitutionnel, l'Elysée avait déclaré que "l'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes". Le chef de l'Etat a donc demandé à Vincent Lamanda, premier président de la Cour de cassation, "de faire toutes les propositions nécessaires pour l'atteindre", avait alors annoncé son porte-parole, David Martinon. "AUX CÔTÉS DES VICTIMES" Une déclaration quelque peu nuancée par Yves Jego, lundi, lors du point presse hebdomadaire de l'UMP. "La seule question qui se posait et qui a motivé le chef de l'Etat pour interroger le premier président de la Cour de cassation était de savoir dans quelles modalités, de quelle manière juridique on passait de la surveillance de sûreté (le bracelet électronique par exemple) à la rétention de sûreté", a-t-il assuré. "L'UMP déplore la polémique que la gauche a engagé sur ce sujet (...). Le président de la République est en phase avec ses engagements de campagne, d'être aux côtés des victimes et de renforcer la législation pour sanctionner les coupables, a ajouté M. Jego. Contrairement au parti socialiste, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels soient dans les rues et menacent nos enfants." "AMÉLIORER" LE DISPOSITIF Après l'entretien accordé au (1)Figaro vendredi, la garde des sceaux Rachida Dati s'est pour sa part exprimée, lundi matin, sur les antennes de (2)RTL et d'Europe 1 pour marteler que le gouvernement entendait seulement "améliorer" le dispositif sur la rétention de sûreté. "On ne contourne pas la décision du Conseil constitutionnel", a affirmé Mme Dati. "La loi est constitutionnelle et elle encadre un dispositif. (...) Il s'agit pour nous de l'améliorer sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel. (...) Il s'agit de demander au plus haut magistrat de France, parce que nous faisons confiance à la magistrature" de trouver, pour les personnes condamnées avant la loi, "les mesures pour les empêcher de récidiver", a-t-elle déclaré sur RTL. § Yves Jego, porte-parole de l'UMP, et Rachida Dati, ministre de la justice, sont mont&eacute;s au cr&eacute;neau lundi pour assurer que Nicolas Sarkozy n'avait pas l'intention de "contourner" la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a53dee/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : la droite s'efforce d'apaiser la polémique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : la droite s'efforce d'apaiser la polémique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/le-gouvernement-veut-seulement-ameliorer-le-dispositif-sur-la-retention-de-surete-selon-rachida-dati_1015240_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Face au tollé suscité par la volonté de Nicolas Sarkozy de saisir la Cour de cassation pour rendre applicable immédiatement, contre l'avis du Conseil constitutionnel, la loi sur la rétention de sûreté, les réactions se multiplient à droite pour proposer une nouvelle interprétation de la position du président. Pour Yves Jego, porte-parole de l'UMP, et Rachida Dati, ministre de la justice, le président n'a aucunement l'intention de "contourner le Conseil constitutionnel", contrairement à l'interprétation qui a été faite de ses propos vendredi. En sollicitant les conseils du président de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy chercherait seulement à "améliorer" le texte, selon la garde des sceaux, ou à "vérifier (s)es modalités juridiques d'application", selon le porte-parole de l'UMP.Vendredi, au lendemain de l'avis du Conseil constitutionnel, l'Elysée avait déclaré que "l'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés (...) reste un objectif légitime pour la protection des victimes". Le chef de l'Etat a donc demandé à Vincent Lamanda, premier président de la Cour de cassation, "de faire toutes les propositions nécessaires pour l'atteindre", avait alors annoncé son porte-parole, David Martinon. "AUX CÔTÉS DES VICTIMES" Une déclaration quelque peu nuancée par Yves Jego, lundi, lors du point presse hebdomadaire de l'UMP. "La seule question qui se posait et qui a motivé le chef de l'Etat pour interroger le premier président de la Cour de cassation était de savoir dans quelles modalités, de quelle manière juridique on passait de la surveillance de sûreté (le bracelet électronique par exemple) à la rétention de sûreté", a-t-il assuré. "L'UMP déplore la polémique que la gauche a engagé sur ce sujet (...). Le président de la République est en phase avec ses engagements de campagne, d'être aux côtés des victimes et de renforcer la législation pour sanctionner les coupables, a ajouté M. Jego. Contrairement au parti socialiste, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels soient dans les rues et menacent nos enfants." "AMÉLIORER" LE DISPOSITIF Après l'entretien accordé au (1)Figaro vendredi, la garde des sceaux Rachida Dati s'est pour sa part exprimée, lundi matin, sur les antennes de (2)RTL et d'Europe 1 pour marteler que le gouvernement entendait seulement "améliorer" le dispositif sur la rétention de sûreté. "On ne contourne pas la décision du Conseil constitutionnel", a affirmé Mme Dati. "La loi est constitutionnelle et elle encadre un dispositif. (...) Il s'agit pour nous de l'améliorer sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel. (...) Il s'agit de demander au plus haut magistrat de France, parce que nous faisons confiance à la magistrature" de trouver, pour les personnes condamnées avant la loi, "les mesures pour les empêcher de récidiver", a-t-elle déclaré sur RTL. § La question des d&eacute;placements et des transports urbains s'invite dans la campagne municipale &agrave; Pau. Quand Fran&ccedil;ois Bayrou propose la mise en place d'un tramway, sa concurrente socialiste souhaite arriver &agrave; la gratuit&eacute; des transports pour tous &agrave; la fin du mandat.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4ff10/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Pau, les candidats s'affrontent sur la question des transports&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-pau-les-candidats-s-affrontent-sur-la-question-des-transports_1015326_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Pau, les candidats s'affrontent sur la question des transports&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-pau-les-candidats-s-affrontent-sur-la-question-des-transports_1015326_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La question des déplacements et des transports urbains s'invite dans la campagne municipale à Pau. Les accès à la ville sont régulièrement congestionnés, matin et soir, et, depuis trente ans, les distances domicile-travail ont considérablement crû. Le 4 mars, les offres pour la gestion des transports urbains doivent être déposées et le nouveau bail, d'une durée de cinq ans, prendra effet le 1er janvier 2009. C'est peu dire que le calendrier de l'appel d'offres se télescope avec l'échéance électorale. Le dossier sera celui du prochain maire, éventuel président de la communauté d'agglomération de Pau Pyrénées (150 000 habitants). Si toutes les listes, du candidat de la LCR à celui soutenu par l'UMP, convergent sur la priorité à donner aux transports en commun, les propositions concrètes sont assez différentes. TRAMWAY Le députée PS Martine Lignières-Cassou, à la tête de la liste de gauche, entend rénover la voirie et développer les transports collectifs à l'échelle du Grand Pau. Elle veut "un système de bus rapides, fréquents, dans des couloirs dédiés" avec "des parcs relais pour les voitures", et promet la "gratuité des transports pour tous à la fin du mandat". Le maire sortant, Yves Urieta, ex-PS soutenu par l'UMP, défend un "schéma global" d'amélioration des accès et des déplacements à Pau, symbolisé par une nouvelle signalétique. Il souhaite renforcer l'offre de TER et développer la mise en place de parkings relais en périphérie et des navettes-bus desservant le centre-ville. Mesure phare, annoncée le 19 février : la gratuité des deux premières heures de parking, lors des fêtes, les lundis et vendredis, afin de "contribuer à la relance des quartiers centraux". François Bayrou a, quant à lui, fait du tramway sur pneu l'élément central de sa proposition pour une meilleure circulation. Le président du MoDem a fait venir des experts et des constructeurs afin de vanter le bien-fondé de cette solution "correspondant à la taille de l'agglomération paloise". Ses concurrents la jugent fantaisiste et inadaptée. Quel que soit le nouvel élu, il devra passer sans tarder aux travaux pratiques : le nouveau plan de circulation doit être soumis avant l'été. Michel Garicoix § Dans un "chat" sur Le Monde.fr, lundi 25 f&eacute;vrier, Nathalie Luca, charg&eacute;e de recherche au Centre d'&eacute;tudes interdisciplinaires des faits religieux &agrave; l'EHESS, revient sur la pol&eacute;mique ouverte par la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon. Pour Mme Luca, la liste des sectes &eacute;tablie en 1995 "n'a aucune cr&eacute;dibilit&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4f292/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="En qualifiant les sectes de 'non problème', Mme Mignon a soulevé un vrai débat"&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/25/en-qualifiant-les-sectes-de-non-probleme-mme-mignon-a-souleve-un-vrai-debat_1015252_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="En qualifiant les sectes de 'non problème', Mme Mignon a soulevé un vrai débat"&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/25/en-qualifiant-les-sectes-de-non-probleme-mme-mignon-a-souleve-un-vrai-debat_1015252_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Julien : Bonjour, pourriez-vous tout d'abord commencer par nous rappeler les caractéristiques d'une secte ainsi que les objectifs de celle-ci ? Nathalie Luca : Je peux essayer de définir une secte en tant que sociologue, ce que l'Etat, justement, n'est pas autorisé à faire. L'Etat, qui est laïque, ne sait pas ce qu'est une religion, et donc, il ne sait pas ce qu'est une secte. Néanmoins, pour comprendre les dérives sectaires, il faut tenter une définition de la secte. On peut dire qu'un groupe devient sectaire lorsqu'il se ferme. Il y a plusieurs niveaux sur lesquels un groupe peut se fermer : le mariage, d'abord. Lorsqu'un groupe tout jeune, qui vient d'être fondé, refuse le mariage, les relations sexuelles, il a le plus grand mal à se développer sur le long terme, ce qui peut l'amener à dériver parce qu'il voit qu'il n'a pas d'avenir. Lorsqu'un groupe se ferme sur tout échange économique avec la société, il refuse l'argent, il préfère cultiver ses propres légumes plutôt que d'en acheter, dans ce cas, le groupe empêche ses adeptes de pouvoir se réadapter facilement à la société le jour où ils désirent en sortir. Enfin, le plus grave certainement : lorsqu'un groupe utilise un langage qui n'est compréhensible que de lui seul, alors il n'y a plus d'échange intellectuel possible entre lui et son environnement social. On constate que les groupes qui se ferment sur ces trois niveaux le mariage, l'économie, le langage sont ceux qui ont connu les dérives les plus dramatiques. La plupart du temps, les groupes ne se ferment que sur l'un ou l'autre de ces niveaux. Cela leur permet de rester liés avec la société. Fortdacfé : Comment faire la différence entre une religion et une secte ? A l'origine, le christianisme n'était-il pas considéré comme une secte de dangereux illuminés ? Nathalie Luca : Tout à fait. Au départ, le christianisme était considéré comme une secte dangereuse, parce qu'il se construisait en opposition avec les valeurs majoritaires de la société dans laquelle il s'est développé. C'est un second point qu'il faut avoir en tête. Une secte se construit face à une société, et c'est parce qu'elle se construit en opposition à la société que la société réagit. Ainsi par exemple, alors que le catholicisme est une religion instituée, une religion d'Etat au XVIIIe siècle, l'Eglise catholique est apparue comme une secte au Japon, en Chine, en Corée ! Elle n'était pas différente en Europe et en Asie, mais en Asie, elle heurtait des valeurs fondamentales de ces sociétés. Il y a donc deux choses très différentes : essayer de comprendre pourquoi un groupe peut être dangereux pour lui-même ou pour la société, parce que la structure de son groupe est fermée ; et d'autre part, essayer de comprendre pourquoi un groupe, qui n'est pas nécessairement fermé, est considéré comme inacceptable par une société donnée Pierre38 : La liste des sectes qui fait référence n'est-elle pas établie sur des critères trop vagues, et, partant, ne ratisse-t-elle pas si large qu'elle en perd toute efficacité et toute crédibilité ? Nathalie Luca : La liste des sectes de 1995 n'a aucune crédibilité. Cette liste des sectes est une liste de renseignements généraux, et les RG ont été mécontents de l'avoir publiée en l'état : elle ne disait rien sur les groupes, simplement, ces groupes étaient sur ces listes parce que les RG avaient eu des questions concernant ces groupes. Or cette liste a été reprise par ordre alphabétique et nombre d'adeptes, mettant les uns à côté des autres des groupes qui n'avaient rien à voir. Par ailleurs, aucun argument n'était donné pour expliquer pourquoi un groupe s'était retrouvé dans cette liste. Il faut savoir que nos voisins européens nous ont énormément critiqués pour avoir fait une liste qui portait préjudice à des groupes sans en expliquer la raison. Il faut également savoir que l'Ordre du Temple solaire n'est pas sur cette liste. Le rapport conclut même qu'une dérive du type de celle de l'Ordre du Temple solaire en Suisse est peu envisageable en France. Joker : Si la liste de 1995 a perdu de son sens, Emmanuelle Mignon avec ses propos sur les sectes comme étant un "non-problème" n'a-t-elle pas lancé un vrai débat ? Nathalie Luca : Sans doute les propos d'Emmanuelle Mignon ont-ils manqué de pédagogie. Il n'en demeure pas moins qu'elle soulève un sujet qui fait débat et qui est important. Il peut paraître choquant de l'entendre dire : "Les sectes, ce n'est pas un problème." Néanmoins, lorsque la Mission interministérielle de lutte contre les sectes a été renommée Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), l'Etat prenait déjà acte du fait qu'il n'avait pas à s'occuper des sectes mais de leurs dérives potentielles. Il faut savoir que l'utilisation même du terme "sectes" a été également critiquée par nos voisins européens, car nulle part ailleurs en Europe, les Etats ne sont capables de définir une secte. Par contre, tous tentent de se donner les moyens d'éviter les dérives. Jobou : En quoi consiste le travail de la mission interministérielle de vigilance contre les sectes ? Est-elle encore efficace ? Nathalie Luca : Normalement, la Miviludes a pour objet de s'intéresser spécifiquement aux dérives sectaires. Elle doit donc concrètement essayer de dire à la population les dérives qu'elle a pu observer. Toute la difficulté est qu'elle a aussi un rôle préventif. Il y a un certain déséquilibre entre ces deux missions. Dans les faits, la Miviludes observe peu de condamnations par la justice, donc peu de dérives avérées. Elle réoriente donc largement son travail sur la prévention. 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Nabil Wakim § Dans un "chat" sur Le Monde.fr, lundi 25 f&eacute;vrier, Nathalie Luca, charg&eacute;e de recherche au Centre d'&eacute;tudes interdisciplinaires des faits religieux &agrave; l'EHESS, revient sur la pol&eacute;mique ouverte par la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon. Pour Mme Luca, la liste des sectes &eacute;tablie en 1995 "n'a aucune cr&eacute;dibilit&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4fadb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="En qualifiant les sectes de 'non-problème', Mme Mignon a soulevé un vrai débat"&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/25/en-qualifiant-les-sectes-de-non-probleme-mme-mignon-a-souleve-un-vrai-debat_1015252_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="En qualifiant les sectes de 'non-problème', Mme Mignon a soulevé un vrai débat"&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/25/en-qualifiant-les-sectes-de-non-probleme-mme-mignon-a-souleve-un-vrai-debat_1015252_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Julien : Bonjour, pourriez-vous tout d'abord commencer par nous rappeler les caractéristiques d'une secte ainsi que les objectifs de celle-ci ? Nathalie Luca : Je peux essayer de définir une secte en tant que sociologue, ce que l'Etat, justement, n'est pas autorisé à faire. L'Etat, qui est laïque, ne sait pas ce qu'est une religion, et donc, il ne sait pas ce qu'est une secte. Néanmoins, pour comprendre les dérives sectaires, il faut tenter une définition de la secte. On peut dire qu'un groupe devient sectaire lorsqu'il se ferme. Il y a plusieurs niveaux sur lesquels un groupe peut se fermer : le mariage, d'abord. Lorsqu'un groupe tout jeune, qui vient d'être fondé, refuse le mariage, les relations sexuelles, il a le plus grand mal à se développer sur le long terme, ce qui peut l'amener à dériver parce qu'il voit qu'il n'a pas d'avenir. Lorsqu'un groupe se ferme sur tout échange économique avec la société, il refuse l'argent, il préfère cultiver ses propres légumes plutôt que d'en acheter, dans ce cas, le groupe empêche ses adeptes de pouvoir se réadapter facilement à la société le jour où ils désirent en sortir. Enfin, le plus grave certainement : lorsqu'un groupe utilise un langage qui n'est compréhensible que de lui seul, alors il n'y a plus d'échange intellectuel possible entre lui et son environnement social. On constate que les groupes qui se ferment sur ces trois niveaux le mariage, l'économie, le langage sont ceux qui ont connu les dérives les plus dramatiques. La plupart du temps, les groupes ne se ferment que sur l'un ou l'autre de ces niveaux. Cela leur permet de rester liés avec la société. Fortdacfé : Comment faire la différence entre une religion et une secte ? A l'origine, le christianisme n'était-il pas considéré comme une secte de dangereux illuminés ? Nathalie Luca : Tout à fait. Au départ, le christianisme était considéré comme une secte dangereuse, parce qu'il se construisait en opposition avec les valeurs majoritaires de la société dans laquelle il s'est développé. C'est un second point qu'il faut avoir en tête. Une secte se construit face à une société, et c'est parce qu'elle se construit en opposition à la société que la société réagit. Ainsi par exemple, alors que le catholicisme est une religion instituée, une religion d'Etat au XVIIIe siècle, l'Eglise catholique est apparue comme une secte au Japon, en Chine, en Corée ! Elle n'était pas différente en Europe et en Asie, mais en Asie, elle heurtait des valeurs fondamentales de ces sociétés. Il y a donc deux choses très différentes : essayer de comprendre pourquoi un groupe peut être dangereux pour lui-même ou pour la société, parce que la structure de son groupe est fermée ; et d'autre part, essayer de comprendre pourquoi un groupe, qui n'est pas nécessairement fermé, est considéré comme inacceptable par une société donnée Pierre38 : La liste des sectes qui fait référence n'est-elle pas établie sur des critères trop vagues, et, partant, ne ratisse-t-elle pas si large qu'elle en perd toute efficacité et toute crédibilité ? Nathalie Luca : La liste des sectes de 1995 n'a aucune crédibilité. Cette liste des sectes est une liste de renseignements généraux, et les RG ont été mécontents de l'avoir publiée en l'état : elle ne disait rien sur les groupes, simplement, ces groupes étaient sur ces listes parce que les RG avaient eu des questions concernant ces groupes. Or cette liste a été reprise par ordre alphabétique et nombre d'adeptes, mettant les uns à côté des autres des groupes qui n'avaient rien à voir. Par ailleurs, aucun argument n'était donné pour expliquer pourquoi un groupe s'était retrouvé dans cette liste. Il faut savoir que nos voisins européens nous ont énormément critiqués pour avoir fait une liste qui portait préjudice à des groupes sans en expliquer la raison. Il faut également savoir que l'Ordre du Temple solaire n'est pas sur cette liste. Le rapport conclut même qu'une dérive du type de celle de l'Ordre du Temple solaire en Suisse est peu envisageable en France. Joker : Si la liste de 1995 a perdu de son sens, Emmanuelle Mignon avec ses propos sur les sectes comme étant un "non-problème" n'a-t-elle pas lancé un vrai débat ? Nathalie Luca : Sans doute les propos d'Emmanuelle Mignon ont-ils manqué de pédagogie. Il n'en demeure pas moins qu'elle soulève un sujet qui fait débat et qui est important. Il peut paraître choquant de l'entendre dire : "Les sectes, ce n'est pas un problème." Néanmoins, lorsque la Mission interministérielle de lutte contre les sectes a été renommée Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), l'Etat prenait déjà acte du fait qu'il n'avait pas à s'occuper des sectes mais de leurs dérives potentielles. Il faut savoir que l'utilisation même du terme "sectes" a été également critiquée par nos voisins européens, car nulle part ailleurs en Europe, les Etats ne sont capables de définir une secte. Par contre, tous tentent de se donner les moyens d'éviter les dérives. Jobou : En quoi consiste le travail de la mission interministérielle de vigilance contre les sectes ? Est-elle encore efficace ? Nathalie Luca : Normalement, la Miviludes a pour objet de s'intéresser spécifiquement aux dérives sectaires. Elle doit donc concrètement essayer de dire à la population les dérives qu'elle a pu observer. Toute la difficulté est qu'elle a aussi un rôle préventif. Il y a un certain déséquilibre entre ces deux missions. Dans les faits, la Miviludes observe peu de condamnations par la justice, donc peu de dérives avérées. Elle réoriente donc largement son travail sur la prévention. 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Nabil Wakim § Le "casse toi, pauvre con", lanc&eacute; par le chef de l'Etat &agrave; un homme ayant refus&eacute; de lui serrer la main, au salon de l'agriculture, pour ne pas le "salir", provoque la pol&eacute;mique. Les r&eacute;actions de Fran&ccedil;ois Hollande, Roger Karoutchi, Xavier Bertrand et Laurent Fabius.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4e978/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un "pauvre con" qui ne passe pas&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1015237,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un "pauvre con" qui ne passe pas&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1015237,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Lisez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'article pour plus d'information.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4d5c7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'homme qui ne voulait pas "être" président&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-president_1015206_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'homme qui ne voulait pas "être" président&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-president_1015206_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'était un candidat qui jurait qu'il ne serait jamais un président qui "marche sur les eaux". Qu'il ne se retirerait pas à Versailles "pour réparer des serrures". Qu'il ne regarderait pas "la poussière tomber sur les dossiers" dans son bureau de l'Elysée. Voulant abandonner les ors du pouvoir, il se prive des symboles qui, comme un airbag, le protègent, lui et la fonction. Aujourd'hui c'est un président à qui un quidam au salon de l'agriculture peut dire, lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture, "Touche-moi pas, tu me salis", pour s'entendre répondre par le chef de l'Etat : "Alors, casse-toi pauvre con." Quand il prend ses fonctions à l'Elysée, le 16 mai 2007, Nicolas Sarkozy veut rompre avec le style de ses prédécesseurs, qu'il juge suranné. "J'ai beaucoup réfléchi, confie-t-il quand on lui demande quel chef de l'Etat il sera. Je ne suis pas un benêt." Curieusement, il ne dit pas "être président" mais "faire président", comme si cette fonction était d'abord et avant tout un métier entre tous les autres qui s'offraient à lui : "Je peux faire avocat, je peux gagner de l'argent, avait-il confié un jour. Mais d'abord je fais président." Obnubilé par le sort de François Mitterrand et de Jacques Chirac, qui se sont selon lui "momifiés" dans la fonction, il hésite à leur succéder dans le bureau présidentiel du premier étage de l'Elysée, et envisage un instant de s'installer au rez-de-chaussée. Cette obsession le conduit à organiser l'Elysée comme une entreprise : mise en concurrence des conseillers, réunion quotidienne de direction chaque matin à 8 h 30. Tout doit partir du président et remonter vers lui, quitte à court-circuiter le gouvernement, le premier ministre et le Parlement. Des usages, il ne garde que le meilleur : les week-ends à Brégançon et au Pavillon de la Lanterne que François Fillon a dû lui céder. "ATTENDS, ATTENDS" Quand il reçoit, il emmène ses visiteurs, syndicalistes ou chefs d'Etat, déjeuner au restaurant. Lors de ses visites en province, il continue de haranguer les ouvriers dans les usines, juché sur une petite estrade. Si on l'interrompt, il lève la main et lance "Attends, attends je te répondrai plus tard." A ceux de ses conseillers qui lui recommandent de se "présidentialiser", il répond "transparence". Un divorce médiatisé ? "Transparence". Un remariage ? "Transparence". Les "unes" de la presse people ? "Transparence". Il traite d'"imbécile" son porte-parole? "Transparence". Son pari : que les Français finissent par reconnaître, dans ce mélange inédit de volontarisme et d'exposition de sa vie privée, le comble du naturel. Mais tout lui revient en boomerang. De sa conférence de presse lors du G8 d'Heiligendamm à l'issue d'une rencontre avec Vladimir Poutine, on ne retient que son ton haché et un fou rire étouffé que certains interprètent comme la manifestation de son ivresse. De son passage au Guilvinec pour rencontrer les marins-pêcheurs en colère, on ne retiendra que les insultes échangées de part et d'autre. Les sites de vidéos en ligne font leurs choux gras des dérapages présidentiels. Un million de visiteurs pour Le Parisien.fr et l'altercation au Salon de l'agriculture. Plusieurs millions pour Heiligendamm et Le Guilvinec. Ce jour-là, en remontant dans son avion, il avait confié à l'un de ses accompagnateurs, sidéré par l'accueil des pêcheurs et la vivacité du président : "Je suis prêt à prendre le risque de l'impopularité." C'est fait. Philippe Ridet § Un sondage accorde au premier ministre une popularit&eacute; sup&eacute;rieure de 19 points &agrave; celle du pr&eacute;sident. C'est la mani&egrave;re dont le chef de l'Etat exerce la fonction pr&eacute;sidentielle qui est en cause.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4ee15/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Malgré ses difficultés, Nicolas Sarkozy entend ne rien changer&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/malgre-ses-difficultes-nicolas-sarkozy-n-entend-rien-changer_1015203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Malgré ses difficultés, Nicolas Sarkozy entend ne rien changer&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/malgre-ses-difficultes-nicolas-sarkozy-n-entend-rien-changer_1015203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quand elle ne l'agace pas, elle le console. La popularité du premier ministre François Fillon, en hausse de 7 points à 57 % selon l'IFOP, donne à Nicolas Sarkozy, en baisse de 9 % à 38 %, des raisons d'espérer : "Cela montre que les réformes sont soutenues", veut-on donner à croire à l'Elysée. En creux, ce sondage, réalisé du 14 au 22 février auprès de 1879 personnes pour le Journal du dimanche, révèle que c'est la manière dont le chef de l'Etat exerce la fonction présidentielle qui est en cause. Depuis plusieurs jours, son entourage s'interroge : "Faut-il présidentialiser M. Sarkozy sur le modèle de ces prédécesseurs ou retrouver le candidat en campagne ?", résume un ministre. Rien n'indique que l'intéressé ait l'intention de modifier son comportement. Les événements du week-end portent la marque de sa détermination à poursuivre son mandat comme il l'a commencé. On lui reproche d'en faire trop ? Il aligne deux discours pour la seule journée du 23 février, au Salon de l'agriculture et au Mont-Valérien. Sa vie privée est trop médiatisée ? Le Journal du dimanche publie la première photo officielle du couple présidentiel. Il désacralise la fonction présidentielle ? Il insulte un visiteur du Salon de l'agriculture. Pouvoir personnel ? Il cherche à contourner une décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté. "On ne peut pas changer le bonhomme", lâche, fataliste, un conseiller. Reçu la semaine dernière, un de ses visiteurs est revenu persuadé de sa volonté d'imposer son style aux Français. "Il a expliqué qu'il n'entendait pas tenir compte de l'idée qu'ils se font de la fonction présidentielle." Loin de toute autocritique, le chef de l'Etat perçoit la contestation de son style comme une offensive des "immobilistes". Officiellement insensible aux sondages, il rappelle en toutes circonstances qu'il a été "élu pour cinq ans" et veut croire que son sort est meilleur que ceux de Jacques Chirac en 1995 (après le "changement de cap") ou François Mitterrand en 1983 (après "le tournant de la rigueur"). "Je ne laisserai pas les forces de conservation l'emporter", dit-il. "Nicolas doit continuer sur le même rythme. Il faut que rien ne change pour que tout change", philosophe son ami Brice Hortefeux, ministre de l'immigration. "Changer, ce serait l'effondrement absolu", prophétise son conseiller spécial Henri Guaino. "AJUSTEMENTS" M. Sarkozy a fini par pointer un défaut dans la machine : un manque de pédagogie. "Il y a eu une période délicate pendant les six premiers mois. Nous ne pouvions que répéter les promesses de campagne sans en avoir les résultats, maintenant on peut enfin les promouvoir", explique Franck Louvrier, conseiller presse de l'Elysée. Tant pis si c'est passer un peu vite sur ce qui relève directement de M. Sarkozy : l'exposition de sa vie privée, le rapport Attali, le psychodrame des municipales à Neuilly, et les déclarations intempestives des conseillers. Lundi 18 février, un déjeuner a réuni MM. Fillon et Sarkozy avec trois poids lourds du gouvernement : Michèle Alliot-Marie (intérieur), Xavier Bertrand (travail) et Jean-Louis Borloo (écologie). Révélées par L'Express, ces agapes avaient pour but de préparer la reconquête. "Il faut revenir au projet", a défendu un participant. Une manière de contester les annonces "hors programme" comme la réforme de l'audiovisuel public ou la mémoire de la Shoah. "Tu as incarné la décision du changement, a martelé un autre à destination du chef de l'Etat. Les Français attendent maintenant la réalité du changement." Selon l'Elysée, quelques "ajustements" sont à prévoir. Certains sont déjà visibles. Jeudi 21 février, dans le Pas-de-Calais, M. Sarkozy a montré qu'il était capable de "subir" "la table ronde". L'expérience sera renouvelée "deux fois par semaine". Prochaine étape, mardi 26 février dans l'Allier, à nouveau sur le thème de l'emploi, dont le bilan serait plus facile à défendre que celui du pouvoir d'achat. Les parlementaires devraient être davantage associés aux "impulsions" de l'Elysée comme en témoigne la commission de réforme de l'audiovisuel, confiée au président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé. "Il n'a pas de recette miraculeuse pour redevenir populaire, prévient Pierre Giacometti, conseiller en stratégie. C'est autant une question de temps que d'attitude et de gestion de l'action politique." "Cela peut prendre deux ans au moins", pronostique le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, prenant exemple des débuts de premiers mandats de l'Américain Bill Clinton et de l'Allemand Gerhard Schröder : début calamiteux et embellie longue à venir. Philippe Ridet § Un sondage accorde au premier ministre une popularit&eacute; sup&eacute;rieure de 19 points &agrave; celle du pr&eacute;sident. C'est la mani&egrave;re dont le chef de l'Etat exerce la fonction pr&eacute;sidentielle qui est en cause.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4d5c8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Malgré ses difficultés, Nicolas Sarkozy n'entend rien changer&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/malgre-ses-difficultes-nicolas-sarkozy-n-entend-rien-changer_1015203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Malgré ses difficultés, Nicolas Sarkozy n'entend rien changer&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/malgre-ses-difficultes-nicolas-sarkozy-n-entend-rien-changer_1015203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quand elle ne l'agace pas, elle le console. La popularité du premier ministre François Fillon, en hausse de 7 points à 57 % selon l'IFOP, donne à Nicolas Sarkozy, en baisse de 9 % à 38 %, des raisons d'espérer : "Cela montre que les réformes sont soutenues", veut-on donner à croire à l'Elysée. En creux, ce sondage, réalisé du 14 au 22 février auprès de 1879 personnes pour le Journal du dimanche, révèle que c'est la manière dont le chef de l'Etat exerce la fonction présidentielle qui est en cause. Depuis plusieurs jours, son entourage s'interroge : "Faut-il présidentialiser M. Sarkozy sur le modèle de ces prédécesseurs ou retrouver le candidat en campagne ?", résume un ministre. Rien n'indique que l'intéressé ait l'intention de modifier son comportement. Les événements du week-end portent la marque de sa détermination à poursuivre son mandat comme il l'a commencé. On lui reproche d'en faire trop ? Il aligne deux discours pour la seule journée du 23 février, au Salon de l'agriculture et au Mont-Valérien. Sa vie privée est trop médiatisée ? Le Journal du dimanche publie la première photo officielle du couple présidentiel. Il désacralise la fonction présidentielle ? Il insulte un visiteur du Salon de l'agriculture. Pouvoir personnel ? Il cherche à contourner une décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté. "On ne peut pas changer le bonhomme", lâche, fataliste, un conseiller. Reçu la semaine dernière, un de ses visiteurs est revenu persuadé de sa volonté d'imposer son style aux Français. "Il a expliqué qu'il n'entendait pas tenir compte de l'idée qu'ils se font de la fonction présidentielle." Loin de toute autocritique, le chef de l'Etat perçoit la contestation de son style comme une offensive des "immobilistes". Officiellement insensible aux sondages, il rappelle en toutes circonstances qu'il a été "élu pour cinq ans" et veut croire que son sort est meilleur que ceux de Jacques Chirac en 1995 (après le "changement de cap") ou François Mitterrand en 1983 (après "le tournant de la rigueur"). "Je ne laisserai pas les forces de conservation l'emporter", dit-il. "Nicolas doit continuer sur le même rythme. Il faut que rien ne change pour que tout change", philosophe son ami Brice Hortefeux, ministre de l'immigration. "Changer, ce serait l'effondrement absolu", prophétise son conseiller spécial Henri Guaino. "AJUSTEMENTS" M. Sarkozy a fini par pointer un défaut dans la machine : un manque de pédagogie. "Il y a eu une période délicate pendant les six premiers mois. Nous ne pouvions que répéter les promesses de campagne sans en avoir les résultats, maintenant on peut enfin les promouvoir", explique Franck Louvrier, conseiller presse de l'Elysée. Tant pis si c'est passer un peu vite sur ce qui relève directement de M. Sarkozy : l'exposition de sa vie privée, le rapport Attali, le psychodrame des municipales à Neuilly, et les déclarations intempestives des conseillers. Lundi 18 février, un déjeuner a réuni MM. Fillon et Sarkozy avec trois poids lourds du gouvernement : Michèle Alliot-Marie (intérieur), Xavier Bertrand (travail) et Jean-Louis Borloo (écologie). Révélées par L'Express, ces agapes avaient pour but de préparer la reconquête. "Il faut revenir au projet", a défendu un participant. Une manière de contester les annonces "hors programme" comme la réforme de l'audiovisuel public ou la mémoire de la Shoah. "Tu as incarné la décision du changement, a martelé un autre à destination du chef de l'Etat. Les Français attendent maintenant la réalité du changement." Selon l'Elysée, quelques "ajustements" sont à prévoir. Certains sont déjà visibles. Jeudi 21 février, dans le Pas-de-Calais, M. Sarkozy a montré qu'il était capable de "subir" "la table ronde". L'expérience sera renouvelée "deux fois par semaine". Prochaine étape, mardi 26 février dans l'Allier, à nouveau sur le thème de l'emploi, dont le bilan serait plus facile à défendre que celui du pouvoir d'achat. Les parlementaires devraient être davantage associés aux "impulsions" de l'Elysée comme en témoigne la commission de réforme de l'audiovisuel, confiée au président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé. "Il n'a pas de recette miraculeuse pour redevenir populaire, prévient Pierre Giacometti, conseiller en stratégie. C'est autant une question de temps que d'attitude et de gestion de l'action politique." "Cela peut prendre deux ans au moins", pronostique le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, prenant exemple des débuts de premiers mandats de l'Américain Bill Clinton et de l'Allemand Gerhard Schröder : début calamiteux et embellie longue à venir. Philippe Ridet § Trois listes surprises se sont d&eacute;clar&eacute;es in extremis, en s'inscrivant jeudi &agrave; la pr&eacute;fecture du Bas-Rhin. Parmi elles, la liste du Parti des musulmans de France, conduite par Mohamed Latr&egrave;che.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a4c9c0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, les "petits" candidats veulent peser dans le scrutin municipal&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-strasbourg-les-petits-candidats-veulent-peser-dans-le-scrutin-municipal_1015194_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, les "petits" candidats veulent peser dans le scrutin municipal&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/a-strasbourg-les-petits-candidats-veulent-peser-dans-le-scrutin-municipal_1015194_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Trois listes surprises se sont déclarées in extremis, en s'inscrivant jeudi 21 février à la préfecture du Bas-Rhin. L'électeur strasbourgeois aura donc le choix entre onze listes le 9 mars (une de plus qu'au premier tour de 2001) alignant un total de 715 candidats pour les 65 sièges du conseil municipal. La liste la plus inattendue est celle de Pascal Ficher, que son engagement au Parti des travailleurs inscrit à l'extrême gauche. Cet ouvrier soudeur avait été candidat à Saverne, aux législatives de 2007, comme suppléant de Georges Hoffmann, infatigable militant alsacien du socialisme laïque, grand déçu du PS, dont il fut le secrétaire bas-rhinois entre 1981 et 1983. LISTE DU PARTI DES MUSULMANS DE FRANCE La liste de l'(1)Union sociale démocrate, parti local créé en 2007 par l'avocat strasbourgeois Armand Tenesso autour de la devise républicaine et de la "France des couleurs", a changé de chef de file. Me Tenesso a dû s'effacer : le Conseil constitutionnel l'a frappé le 14 février d'un an d'inéligibilité pour n'avoir pas rendu dans les formes ses comptes de campagne des législatives de 2007. Jamal Boussif, militant associatif et sportif, le remplace. La présence de Mohamed Latrèche, sous l'étiquette du Parti des musulmans de France, est plus classique même si elle n'avait pas été annoncée. Le PMF, groupuscule créé en 1997 à Strasbourg, se veut une traduction politique de l'islam dans l'espace public. Mohamed Latrèche, à plusieurs reprises déjà candidat à Strasbourg, fut aussi l'organisateur régulier de manifestations sur les thèmes qui lui sont chers : l'hostilité à la politique d'Israël et à "l'axe américano-sioniste", la guerre en Irak, le droit à porter le voile dans l'école publique. Le PMF présente également une liste à Argenteuil (Val-d'Oise). L'éventail politique était déjà ouvert à Strasbourg, avant ces candidats de la vingt-cinquième heure. Deux listes d'extrême droite (FN et Alsace d'abord), la droite traditionnelle (Union pour Strasbourg UMP), le centre (MoDem), les Verts, la liste conduite par le PS et deux listes d'extrême gauche. L'arrivée de trois listes supplémentaires modifiera-t-elle la donne ? Jacques Fortier § Lisez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'article pour plus d'information.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a40ec0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage donne Xavier Darcos perdant à Périgueux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/24/un-sondage-donne-xavier-darcos-perdant-a-perigueux_1015148_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage donne Xavier Darcos perdant à Périgueux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/24/un-sondage-donne-xavier-darcos-perdant-a-perigueux_1015148_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le ministre de l'éducation Xavier Darcos, maire UMP sortant de Périgueux, perdrait au second tour des municipales avec un score très serré, indique un sondage BVA à paraître lundi 25 février dans le quotidien régional Sud Ouest. Selon cette enquête, M. Darcos obtiendrait 49 % des voix, contre 51 % à son adversaire socialiste Michel Moyrand. (1)Fiche technique Sondage réalisé par par téléphone le 20 février, auprès d'un échantillon de 603 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de Périgueux âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille). (2)(-) fermer Au premier tour, Xavier Darcos, qui est à la tête d'une liste de rassemblement comprenant des candidats du MoDem, est crédité de 48 % des voix, contre 47 % à la liste conduite par M. Moyrand, soutenue par le Parti communiste, le Parti radical de gauche et les Verts. Deux autres listes obtiendraient chacune 2 % et 3 %. VICTOIRE AVEC 53 % DES VOIX, SELON UN AUTRE SONDAGE Un sondage Ifop publié vendredi par La Dordogne Libre créditait le ministre de 50 % des voix au premier tour, et en cas de deuxième tour, de 53 % des intentions de vote, contre 47 % des voix pour son adversaire PS. En mars 2001, la liste de M. Darcos avait été élue dès le premier tour par 59,73 % des électeurs périgourdins, face à celle de Michel Moyrand. § Le Syndicat de la magistrature, s'est d&eacute;clar&eacute; "indign&eacute;" mardi par les termes de la lettre de mission envoy&eacute;e lundi par Nicolas Sarkozy au premier pr&eacute;sident de la Cour de cassation.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a6a0d9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté : la lettre de mission de Sarkozy "indigne" le Syndicat de la magistrature&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/retention-de-surete-la-lettre-de-mission-de-sarkozy-indigne-le-syndicat-de-la-magistrature_1016048_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté : la lettre de mission de Sarkozy "indigne" le Syndicat de la magistrature&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/retention-de-surete-la-lettre-de-mission-de-sarkozy-indigne-le-syndicat-de-la-magistrature_1016048_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) s'est déclaré "indigné", mardi 26 février, par les termes de la lettre de mission envoyée lundi par Nicolas Sarkozy au premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, à propos de la loi sur la rétention de sûreté. Dans cette lettre, le président de la République rappelle qu'il a demandé à M. Lamanda des propositions "d'adaptation de notre droit" susceptibles de réduire les risques de récidive de certains criminels déjà condamnés, sachant que le Conseil constitutionnel a interdit que la rétention de sûreté leur soit appliquée tel qu'initialement prévu dans le projet de loi. "DRAMES HUMAINS" "Derrières ces questions juridiques arides, c'est de drames humains dont il s'agit", ajoute M. Sarkozy, ce qui fait bondir le SM, qui fustige un "rappel perfide", "feignant d'oublier que ces 'questions juridiques' ne sont rien moins que le socle de notre Etat de droit". "Face au contournement aussi clairement affiché de la Constitution par la présidence de la République, le SM tient à renouveler son indignation", poursuit le syndicat dans un communiqué. § L'ex-socialiste, aujourd'hui secr&eacute;taire d'Etat charg&eacute; de la coop&eacute;ration, esp&egrave;re &ecirc;tre r&eacute;&eacute;lu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a69067/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Mulhouse, la campagne droite-gauche de Jean-Marie Bockel&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-mulhouse-la-campagne-droite-gauche-de-jean-marie-bockel_1015807_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Mulhouse, la campagne droite-gauche de Jean-Marie Bockel&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-mulhouse-la-campagne-droite-gauche-de-jean-marie-bockel_1015807_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans sa ville, ses anciens amis socialistes restent partagés. Jean-Marie Bockel ne l'ignore pas, lui qui a passé des heures à justifier devant eux son entrée au gouvernement, comme secrétaire d'Etat chargé de la coopération. Parmi les ministres "d'ouverture", il est le seul avec Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé de la prospective - qui espère pour sa part sa réélection à Donzère, dans la Drôme - à briguer un nouveau mandat à Mulhouse. Autant dire que ces deux-là sont en première ligne, au rayon des reproches et parfois des moqueries. "La gauche française croit tellement détenir la vérité révélée, balaie M. Bockel, que lorsqu'elle est rejointe par des gens venant de la droite, elle considère qu'ils ont enfin découvert le droit chemin, alors qu'elle vit l'inverse comme une trahison. Au fond, elle met plus d'énergie à garder le temple qu'à se rénover." L'ancien premier adjoint de M. Bockel à la mairie sera pourtant le candidat socialiste contre lui, et il sait bien que "beaucoup de gens qui, hier, votaient pour moi et appréciaient mon bilan voteront pour lui par choix d'étiquette politique." Evidemment, l'impopularité grandissante du président de la République n'a pas arrangé les choses : "Les plus hostiles répètent : on le lui avait bien dit, il n'aurait jamais dû rejoindre Sarkozy." Il y a quelques semaines, le Mouvement des jeunes socialistes local a distribué un tract sur lequel figuraient sa photo et celle du chef de l'Etat, en noir et blanc, sinistres à faire peur. Sa femme, qui avait connu les années de militantisme au sein du PS, en a été outrée. Mais M. Bockel ne regrette pas son choix. Tout juste constate-t-il la difficulté de la situation lorsqu'il va soutenir des candidats de l'UMP ou du Nouveau Centre : "Je vois bien que, pour une partie de l'UMP, je suis un intrus." "MOI, LE SOCIAL-LIBÉRAL" Les cultures politiques entre droite et gauche restent différentes : "Au PS, le culte du chef est tout de même moins prégnant, sourit-il, mais il y a de profonds changements à droite, avec des gens plus modernes, plus sociaux et, au fond, moi le social-libéral, je me retrouve en phase avec des libéraux-sociaux." Pour autant, s'il est parvenu à rallier Philippe Trimaille, l'ancien porte-parole de l'UMP au conseil municipal de Mulhouse, qui avait menacé de mener une liste dissidente, M. Bockel fait toujours l'objet de l'hostilité sourde de la députée UMP du Haut-Rhin, Arlette Grosskost. C'est aussi pour cela que le maire garde un regret : "S'il y avait eu une véritable coalition, un vrai pacte de gouvernement accepté par les formations politiques, les choses auraient été plus faciles." Mais il sait bien qu'il n'y aura pas de retour en arrière possible. "Je savais que ce serait difficile, dit-il donc crânement. Je n'ai pas d'états d'âme." Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 27.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Alors que S&eacute;gol&egrave;ne Royal a appel&eacute; mardi les &eacute;lecteurs &agrave; sanctionner le pouvoir lors des prochaines &eacute;lections municipales, 58 % des Fran&ccedil;ais assurent que l'enjeu national ne p&egrave;sera pas dans leur choix, selon un sondage Opinionway paru le m&ecirc;me jour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a6879c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour 58 % des Français, les enjeux nationaux ne seront pas décisifs aux municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/pour-58-des-francais-les-enjeux-nationaux-ne-seront-pas-decisifs-aux-municipales_1016031_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour 58 % des Français, les enjeux nationaux ne seront pas décisifs aux municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/pour-58-des-francais-les-enjeux-nationaux-ne-seront-pas-decisifs-aux-municipales_1016031_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que Ségolène Royal (PS) a estimé, mardi 26 février, que les élections municipales devaient permettre de "lancer un vote d'avertissement au pouvoir en place", une majorité de Français (58 %) estiment que la politique du gouvernement ne sera pas un argument essentiel pour guider leur vote, selon un sondage OpinionWay publié le même jour. (1)Fiche technique Le sondage Opinionway a été réalisé en ligne du 19 au 21 février auprès d'un échantillon représentatif de 1 072 habitants de villes de plus de 10 000 habitants. (2)(-) fermer "L'enjeu, dans les collectivités territoriales, c'est d'amortir les chocs que la mauvaise politique de Nicolas Sarkozy fait subir au pays, en particulier la vie chère, la précarité qui augmente, les salaires qui baissent, les impôts nouveaux six nouveaux impôts en huit mois la dégradation de l'accès aux soins", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes. "C'est un vote politique", a-t-elle résumé lors d'une visite de soutien à Bordeaux au candidat socialiste Alain Rousset, qui fait face au maire sortant Alain Juppé (UMP). HAUSSE DE NEUF POINTS Selon l'enquête effectuée pour Le Bleu de profession politique, les Français sont 26 % à considérer que leur vote exprimera un désaccord avec la politique du gouvernement une hausse de neuf points par rapport à novembre et 15 % au contraire à marquer un accord avec cette politique. Par ailleurs, 67 % des sondés voient d'un mauvais il le fait que des ministres soient candidats aux élections municipales "car un ministre doit se consacrer exclusivement à ses fonctions de ministre". La proportion tombe à 51 % chez les électeurs de Nicolas Sarkozy. § Le chef de l'Etat veut miser sur les heures suppl&eacute;mentaires et l'int&eacute;ressement des salari&eacute;s pour augmenter le pouvoir d'achat.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a67ec0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy présente ses solutions pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/26/nicolas-sarkozy-veut-developper-les-heures-supplementaires-et-l-interessement-des-salaries_1015988_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy présente ses solutions pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/26/nicolas-sarkozy-veut-developper-les-heures-supplementaires-et-l-interessement-des-salaries_1015988_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Durant la campagne présidentielle, le candidat Sarkozy avait promis qu'il serait le "président du pouvoir d'achat". A moins de deux semaines d'une nouvelle échéance, les élections municipales, le président tente de reprendre la main sur cette question, et a défendu, mardi 26 février, deux "solutions" à ce "gigantesque problème" : les heures supplémentaires défiscalisées et l'intéressement des salariés. (1)François Fillon exclut une baisse de la TVA Evoquant, lors d'un discours devant le Conseil économique et social, les mesures annoncées lundi pour contrôler les hausses des prix des produits alimentaires, le premier ministre a déclaré : "J'entends dire qu'il s'agit de mesures insuffisantes et qu'il suffirait de baisser la TVA pour améliorer le pouvoir d'achat des Français, c'est vrai." "Est-ce que ce serait raisonnable dans les conditions qui sont celles de nos finances publiques ? Est-ce que ce serait raisonnable compte tenu des ambitions sociales qui sont les nôtres ? Est-ce que ce serait raisonnable s'il y a des abus dans la mise en uvre des négociations commerciales entre certains industriels et certains distributeurs ?" , a-t-il demandé. "Non, ce n'est pas la baisse de la TVA qui est la réponse à cette question, c'est la concurrence". (2)(-) fermer "Entre les heures supplémentaires et l'intéressement, on va pouvoir répondre à la question du pouvoir d'achat", a assuré le chef de l'Etat en déplacement dans l'Allier. Selon l'ACOSS, la caisse nationale des Urssaf, 37 % des entreprises ont eu recours au système des heures supplémentaires défiscalisées mis en place fin 2007. L'intéressement des salariés, pourtant déjà encouragé par la loi, n'est utilisé que dans 10 % des petites et moyennes entreprises (PME), selon le Medef. Le président entend les développer, mais n'a pas précisé comment. "CERCLE VERTUEUX" Après avoir défendu le système des heures supplémentaires, le président s'est prêté à un exercice plus ardu : convaincre de leur bienfait ceux qui n'y ont pas accès. "Peut-être que toutes les entreprises n'ont pas du travail à donner pour faire des heures supplémentaires mais le pouvoir d'achat reçu par ceux qui en font crée de la croissance, et la croissance crée de l'emploi pour les autres : c'est ça le cercle vertueux", a-t-il souligné. Le président est également revenu mardi dans les colonnes du (3)Parisien sur sa volonté d'avancer rapidement sur le projet de loi visant à généraliser l'intéressement, un texte qui, tel que le présente le chef de l'Etat, se heurte à l'opposition du Medef. "Mon objectif, ce serait qu'on obtienne la société des trois tiers, a-t-il précisé, en cas de bénéfices, un tiers pour l'actionnaire, un tiers pour les salariés et un tiers pour l'investissement." "C'EST UNE DÉCISION PROPRE À L'ENTREPRISE" Le Medef, qui défend pourtant lui aussi l'intéressement des salariés par le biais de l'incitation fiscale et non de la contrainte légale a immédiatement dénoncé la méthode choisie par Nicolas Sarkozy. "Ça ne se passe pas comme ça", a répliqué la présidente du Medef, Laurence Parisot, interrogée sur (4)Europe 1. "Il ne peut pas y avoir de définition uniforme et surtout pas vue par le politique. C'est une décision propre à l'entreprise", a-t-elle insisté. "Chaque entreprise, chaque année, évalue ce qui est le plus adapté (pour elle). Tout un tas de facteurs varient d'une entreprise à une autre", a-t-elle fait valoir. Le Medef, qui regrette que ce système soit sous-utilisé en France, réclame une loi pour instaurer un crédit d'impôt pouvant aller jusqu'à 30 % pour les très petites et moyennes entreprises qui mettraient en place des accords d'intéressement dans les entreprises de moins de 50 salariés. § Quelque deux cents invitations &agrave; venir soutenir des candidats socialistes aux &eacute;lections municipales lui sont parvenues et chacune de ses apparitions sur le terrain t&eacute;moigne d'une popularit&eacute; que les sondages, en progression depuis l'automne, semblent confirmer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a655b2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En tournée, Ségolène Royal cherche à distancer ses rivaux socialistes&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/en-tournee-segolene-royal-cherche-a-distancer-ses-rivaux-socialistes_1015805_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En tournée, Ségolène Royal cherche à distancer ses rivaux socialistes&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/en-tournee-segolene-royal-cherche-a-distancer-ses-rivaux-socialistes_1015805_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Comme au plus fort de la campagne présidentielle, Ségolène Royal parcourt le pays. Lundi, elle était au Salon de l'agriculture à Paris puis à Périgueux. Mardi, elle devait se rendre en Gironde - à Bordeaux, Talence, Gradignan, puis dans le Var, à Toulon. Début mars, elle est attendue en Seine-Saint-Denis, puis à Toulouse pour "un grand meeting" le 5 mars. Quelque deux cents invitations à venir soutenir des candidats socialistes aux élections municipales lui sont parvenues et chacune de ses apparitions sur le terrain témoigne d'une popularité que les sondages, en progression depuis l'automne, semblent confirmer. L'absence d'adversaire déclaré, prêt à lui barrer la route pour accéder à la direction du PS, lui offre un espace politique qu'elle ne se prive pas d'exploiter. Face à la chute de popularité de Nicolas Sarkozy, Mme Royal endosse implicitement les habits de chef de l'opposition. "Elle se voit déjà en contre-présidente", s'agace un de ses adversaires socialistes. L'ex-candidate à l'élection présidentielle ne peut plus compter, comme en 2006, créer un effet de surprise. Mme Royal ne fait certes plus mystère de ses ambitions, mais elle a pris de l'avance sur ses concurrents. Les candidats déclarés au poste de premier secrétaire - Pierre Moscovici ou Julien Dray - s'inscrivent essentiellement dans l'hypothèse où elle n'entrerait pas dans la course et se gardent de l'attaquer. Bertrand Delanoë, obligé d'attendre le terme de la campagne municipale, est contraint de recourir à des phrases sibyllines. "Je ferai ce que je dois", a-t-il lancé le 24 février sur Radio-J. Quant aux "reconstructeurs" (fabiusiens, strauss-kahniens, partisans d'Arnaud Montebourg et de Martine Aubry) hostiles à un duel Royal-Delanoë, ils ne sont pas encore parvenus à cimenter leur rapprochement. Après un été morose, la présidente de la région Poitou-Charentes a repris l'initiative. Elle compte sur son aura et "la solidité de (ses) propositions" pour convaincre. "Je vois une telle attente, je sens une telle demande autour de moi, tellement d'impatience... C'est mon devoir d'y répondre", insiste-t-elle. "Je n'ai pas besoin de coups tactiques", assure Mme Royal, persuadée que "les gens sont d'abord en attente d'un leadership à gauche". "Ségolène Royal est la seule à pouvoir faire bouger les lignes au sein du PS", constate Manuel Valls, chef de file des députés "rénovateurs" qui, ces derniers temps, se sont rapprochés d'elle. "Elle a réussi son retour et sa popularité est grande chez les militants mais elle continue de provoquer des réactions de rejet de la part des élites et de l'appareil du parti", constate toutefois M. Valls. A vrai dire, l'entrée en lice de Mme Royal n'a point engendré de signes de mobilisation tangibles parmi les cadres du PS. Le recul du nombre d'adhérents (le Parti socialiste, qui comptait quelque 220 000 membres il y a un an, n'en revendique plus que 150 000) et le brouillage des lignes de fracture entre courants n'incitent pas les premiers secrétaires fédéraux à dévoiler d'ores et déjà leur préférence. Combien, parmi ces dirigeants départementaux dont la plupart étaient favorables à François Hollande lors du dernier congrès, sont disposés à rallier Ségolène Royal ? Les pointages les plus divers circulent mais la réalité des rapports de forces est, aujourd'hui, impossible à établir. La fédération du Nord, qui avait soutenu Mme Royal pendant la campagne de désignation, paraît moins enthousiaste. Pierre Mauroy, qui reste influent, lui conseille de ne pas briguer la tête du parti. D'autres fédérations, en revanche, lui seraient acquises. Président (divers gauche) de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche - qui garde la haute main sur le PS languedocien malgré son exclusion en 2007 à la suite de ses propos tenus sur le nombre de joueurs noirs sélectionnés dans l'équipe de France de football - soutient Mme Royal, qu'il a rencontrée le 22 février à Montpellier. "Si tout va bien, elle aura cinq fédérations du Languedoc-Roussillon derrière elle. Si ça ne va pas bien, elle en aura quatre", a-t-il promis... S'estimant portée par une dynamique, Mme Royal aurait préféré que le congrès prévu à l'automne soit avancé. Dans son entourage, on a accueilli avec une certaine méfiance la proposition de François Hollande d'organiser avant l'été une convention nationale consacrée à une modification des statuts et au renouvellement de la déclaration de principes du PS. D'aucuns y voient une tentative de gagner du temps, de "diluer" l'ex-candidate dans une vaste alliance majoritaire. Pour autant, Mme Royal est disposée à s'adapter au calendrier. Après les municipales, elle va peaufiner son organisation (un "Groupe des Vingt", rassemblant des intellectuels décidés à s'associer à sa réflexion, est en cours de constitution) et continuera de dresser l'inventaire de ses soutiens locaux. Ségolène Royal, que l'on dit peu versée dans les manoeuvres d'appareil, est loin de se désintéresser de l'arithmétique de congrès. Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 27.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les huit lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France convi&eacute;s, lundi 25 f&eacute;vrier, dans la matin&eacute;e &agrave; l'Elys&eacute;e pour interroger Nicolas Sarkozy dans le cadre d'un entretien publi&eacute; le lendemain, mardi, ont eu droit &agrave; un en-cas et &agrave; la visite surprise de Carla Bruni-Sarkozy.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a655b3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour M. Sarkozy, seule compte la qualité du travail...&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/pour-m-sarkozy-seule-compte-la-qualite-du-travail_1015802_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour M. Sarkozy, seule compte la qualité du travail...&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/pour-m-sarkozy-seule-compte-la-qualite-du-travail_1015802_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le chef de l'État sait recevoir. Les huit lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France conviés, lundi 25 février, dans la matinée à l'Elysée pour interroger Nicolas Sarkozy dans le cadre d'un entretien publié le lendemain, mardi, ont eu droit à un en-cas et à la visite surprise de Carla Bruni-Sarkozy. Deux heures durant, M. Sarkozy, confronté à une chute de sa popularité, a voulu apporter la preuve qu'il ne gouvernait pas le nez sur les sondages : "Ma conception du rôle du chef de l'Etat ce n'est pas de cultiver la sympathie, d'être le copain qu'on aimerait avoir." Concédant qu'il doit "être lucide et tenir compte" de l'opinion, il se fixe pour objectif immédiat de "mieux présenter (sa) politique afin qu'elle soit mieux comprise". La popularité de son premier ministre serait même une aubaine : "Ce n'est pas un problème pour moi, c'est plutôt une solution. Cela prouve que la politique qui est mise en oeuvre est la bonne et que le décrochage est dû à des événements qui sont apparus dans ma vie et que j'ai dû gérer." Mais il ajoute : "La raison de continuer avec un premier ministre ne réside pas dans les sondages, mais dans la qualité du travail qu'il accomplit." Pour le reste, il ne change rien. Son hyper-activité ? "Un devoir pour réveiller un pays qui sommeillait." L'expression parfois intempestive et contradictoire de ses conseillers ? "Je (leur) suis reconnaissant de faire la pédagogie de la politique que je mets en oeuvre." L'ouverture ? "J'ai des idées pour faire venir d'autres personnalités...", lance-t-il, sibyllin, avant de déclarer : " Claude Allègre est un homme avec qui j'aimerais un jour travailler." Alors que le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, estimait lundi 25 février dans Les Echos que sa démission "n'est plus sur la table", M. Sarkozy maintient que "quand le président d'une entreprise connaît un sinistre de cette ampleur et qu'il n'en tire pas les conclusions, ce n'est pas normal". Pas de regret non plus concernant sa tentative infructueuse de contourner la censure partielle du Conseil constitutionnel rendant inapplicable avant 2023 le recours à la rétention de sûreté. Se sachant soutenu par une large majorité de Français (64 %, selon un sondage IFOP pour Le Figaro, réalisé en ligne le 25 février auprès de 977 personnes), M. Sarkozy veut désormais faire porter la responsabilité de cet échec sur les magistrats pour ne pas en payer le prix politique. Il se place délibérément du côté des victimes potentielles des "serial violeurs" et de leurs familles. "Imaginez que c'est votre fille. Vous l'acceptez (la décision du Conseil) ?" Le chef de l'Etat n'aura concédé qu'un seul mea culpa, à propos de ses insultes adressées à un visiteur du Salon de l'agriculture qui refusait de lui serrer la main : "Ce n'est pas parce qu'on est président que l'on devient quelqu'un sur lequel on peut s'essuyer les pieds", commence-t-il avant de poursuivre : "Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre." Parfois accusé d'avoir privilégié son bonheur avec son épouse par rapport aux problèmes du pays, M. Sarkozy se présente en Français moyen : "On a une vie très simple, on ne sort jamais. La seule fois où je suis allé dans un dîner, j'ai rencontré Carla." La baraka ? Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 27.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § De vingt points sup&eacute;rieure &agrave; celle du chef de l'Etat, la popularit&eacute; du premier ministre irrite l'entourage de M. Sarkozy. Mais sa majorit&eacute; fait bloc derri&egrave;re lui &agrave; l'approche des municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a655b4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Populaire par discrétion, François Fillon pose un problème politique à l'Elysée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/populaire-par-discretion-francois-fillon-pose-un-probleme-politique-a-l-elysee_1015801_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Populaire par discrétion, François Fillon pose un problème politique à l'Elysée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/populaire-par-discretion-francois-fillon-pose-un-probleme-politique-a-l-elysee_1015801_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A l'Elysée, les plus agacés par l'envolée de François Fillon dans les sondages lui souhaiteraient presque un destin à la Chaban-Delmas : le populaire premier ministre de Georges Pompidou avait été remercié par le président alors même que l'Assemblée nationale venait de lui renouveler sa confiance... "Vingt points d'écart avec le président, ça pose clairement un problème politique, il faut méditer les leçons de la Ve République", affirme un proche conseiller de Nicolas Sarkozy. (1)Xavier Bertrand, la carte laïque du gouvernement L'"outing" franc-maçon de Xavier Bertrand par L'Express, jeudi 21 février, semble se transformer en opération politique réussie. Révélée en plein débat sur la place des religions, l'appartenance maçonnique du ministre du travail fait désormais de lui ipso facto l'un des représentants du camp de la laïcité au sein du gouvernement. "Le calendrier de cette révélation ne m'a pas échappé !", se félicite un proche conseiller du président, ravi de voir allumer ce contre-feu républicain et laïque. Plusieurs magistrats et hauts fonctionnaires, inquiets du débat ouvert par le chef de l'Etat sur la laïcité et la remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, voient dans le ministre du travail un allié de poids. Maçon depuis treize ans, Xavier Bertrand est membre du Grand Orient, dans une loge qui pratique le rite français, le plus laïque de cette obédience. En demandant à s'exprimer dans L'Express sur son appartenance maçonnique, Xavier Bertrand est devenu un acteur du dossier publié par l'hebdomadaire. Interrogé sur les positions de Nicolas Sarkozy en matière de laïcité, il a calibré son message au millimètre : "Je ne souhaite pas vous dire plus que les raisons de mon engagement franc-maçon." (2)(-) fermer Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a lui aussi relayé, lundi 25 février sur RMC, l'agacement présidentiel. Interrogé sur les vingt points d'écart de popularité, il a répondu : "Ça veut dire qu'on a tous vocation, je dis bien tous, à être en première ligne dans l'action, et être davantage sur le terrain, expliquer notre politique." Quelques heures plus tard, à l'Elysée, c'est la même expression qui est utilisée par un conseiller du président : "Fillon, il n'est en première ligne sur rien !" Même l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a mis en garde François Fillon, dimanche soir au "Grand Jury" RTL-Le Figaro : "Il faut que nous tous, à l'UMP et au gouvernement, le premier ministre, les ministres, protègent le président en toutes circonstances", a-t-il préconisé. François Fillon a beau prendre soin de rendre hommage, à chacune de ses apparitions publiques, au "président qui a inspiré une dynamique et qui permet de faire les réformes", il a beau relativiser depuis plusieurs semaines la portée des sondages - "tout cela, ça va et ça vient" -, rien n'y fait : après avoir porté la croix de son effacement, il semble condamné aujourd'hui à porter celle de sa popularité. Pour la campagne des municipales, les élus se disputent ses visites. "Je me réjouis du soutien de l'homme politique le plus populaire de France", affirmait par exemple, mardi 19 février, à Schiltigheim (Bas-Rhin), l'heureux élu du jour, le candidat d'ouverture Jean-Marie Kuttner. Le cabinet du premier ministre a bloqué sur son agenda trois créneaux par semaine pour des déplacements. "On ne sait pas pourquoi mais, depuis quelques semaines, il y a beaucoup de demandes...", constate un de ses proches. François Fillon en profite pour asseoir son autorité retrouvée de "chef de la majorité" comme il l'a affirmé à Strasbourg, balayant de facto les expressions de "collaborateur" du président, comme l'avait qualifié, en août 2007, Nicolas Sarkozy, et de "chef d'état-major" que le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait utilisé à son égard. Pour autant, comme il y a six mois, lorsqu'il était dans la situation inverse, M. Fillon a choisi de ne rien changer à sa stratégie. Il continue par exemple d'entretenir, à l'égard de la presse, la même discrétion. Vendredi 22 février, il promet aux journalistes qui l'ont accompagné à Lisbonne de venir discuter avec eux dans l'avion au retour. A l'atterrissage, un conseiller vient s'excuser : "Le premier ministre s'est endormi..." Pourquoi changerait-il ? Il s'estime conforté dans la stratégie adoptée depuis son arrivée à Matignon : représenter la force tranquille de la majorité. Il y a trois mois, quand le chef de l'Etat incarnait encore l'énergie et l'initiative, et que l'Elysée arbitrait sur tous les sujets de l'action gouvernementale, François Fillon semblait presque inutile. Certains proches du président l'avaient baptisé "Mister Nobody". Aujourd'hui, 57 % des Français lui font confiance, selon le dernier baromètre IFOP pour Le Journal du dimanche (enquête réalisée auprès de 1 879 personnes du 14 au 22 février). Et sa majorité fait bloc derrière lui. Mais François Fillon sait que cette popularité reste fragile. Il avait tenté, dès septembre 2007, de se créer une identité politique propre. En évoquant, en Corse, un "Etat en situation de faillite", il voulait apparaître comme celui qui dit la vérité aux Français. Mais les sondeurs lui ont indiqué que, dans les études qualitatives, sa popularité ne s'était pas construite sur des éléments positifs, mais plutôt "en creux" par rapport à l'image dégradée du président. De même, dans l'organisation du travail gouvernemental, plusieurs ministres affirment que l'équilibre des pouvoirs n'a pas changé et que "les décisions continuent d'être prises à l'Elysée". Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 27.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Candidat &agrave; sa succession &agrave; Donz&egrave;re (Dr&ocirc;me), le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; la prospective accuse l'opposition "d'avoir cr&eacute;&eacute; un climat naus&eacute;abond qui a facilit&eacute; (...) ces faits d&eacute;lictueux".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a648cb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La permanence de campagne de l'ex-PS Eric Besson saccagée&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/la-permanence-de-campagne-de-l-ex-ps-eric-besson-saccagee_1015758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La permanence de campagne de l'ex-PS Eric Besson saccagée&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/la-permanence-de-campagne-de-l-ex-ps-eric-besson-saccagee_1015758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La permanence de campagne d'Eric Besson, ancien socialiste et actuel secrétaire d'Etat à la prospective, a été saccagée dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 février à Donzère (Drôme). "La porte d'entrée a été forcée, la vitrine brisée et, à l'intérieur, tout a été saccagé", a précisé un gendarme. Maire depuis 2001 de cette ville de 4 800 habitants et candidat à sa succession, M. Besson, dont la candidature est soutenue par l'UMP, a porté plainte. Il a condamné "fermement les actes de vandalisme dont a été victime le local de campagne" de la liste qu'il conduit. Il "accuse (l'opposition) d'avoir créé un climat nauséabond qui a facilité (...) ces faits délictueux". Affirmant faire l'objet depuis quelques semaines "d'insultes, de diffamations, d'attaques publiques et de haine", M. Besson a en outre estimé qu'il ne trouvait pas surprenant que "quelques irresponsables se croient autorisés à joindre des actes à des paroles". § Au terme d'une s&eacute;ance houleuse au conseil r&eacute;gional de Poitou-Charentes, S&eacute;gol&egrave;ne Royal a retir&eacute; la d&eacute;l&eacute;gation des finances &agrave; son premier vice-pr&eacute;sident.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a648cc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Poitou-Charentes : divorce houleux entre Mme Royal et l'un de ses vice-présidents&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/poitou-charentes-divorce-houleux-entre-mme-royal-et-l-un-de-ses-vice-presidents_1015724_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Poitou-Charentes : divorce houleux entre Mme Royal et l'un de ses vice-présidents&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/poitou-charentes-divorce-houleux-entre-mme-royal-et-l-un-de-ses-vice-presidents_1015724_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal (PS), a retiré, lundi 25 février, la délégation des finances à son premier vice-président, Jean-François Fountaine (PS), qui avait manifesté un désaccord au moment du vote du budget. Cette décision a été annoncée au cours d'une commission permanente du conseil, qui s'est déroulée dans un climat houleux. La présidente de région a refusé la parole à son premier vice-président, rapporte (1)France Bleue Poitou. La méthode aurait fait hurler une partie de la majorité et l'opposition. Choqué par "cette humiliation en public", Jean-François Fountaine a quitté un moment la séance, suivi par le groupe des Verts et l'ensemble de l'opposition. Lors des débats sur le budget 2008 en décembre, M. Fountaine s'était prononcé pour une augmentation des impôts "afin de ne pas endetter la collectivité" alors que Mme Royal s'y était opposée "pour ne pas aggraver les difficultés de nos concitoyens face au pouvoir d'achat". "DÉLIT D'OPINION" "Je suis dans mon rôle de présidente garante de la cohérence de notre politique. Il est impératif que l'élu chargé des finances soit sur la même ligne que moi", s'est justifié Mme Royal, qui a affirmé ne pas souhaiter "augmenter les impôts pour 2009". Pour Jean-François Fountaine, "il s'agit de me punir d'un délit d'opinion sur le budget malgré mon vote favorable". M. Fountaine a trouvé des alliés inattendus dans les rangs de l'opposition. La droite a en effet décidé de saisir le tribunal administratif car elle estime que le délai légal de convocation de la réunion de lundi n'a pas été respecté. "Toute délibération pour cette raison ne pourra être qu'annulée", a déclaré Henri de Richemont, le chef de file de l'opposition. § Premier adjoint depuis 2001, le socialiste Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy se pr&eacute;sente pour la premi&egrave;re fois &agrave; la mairie de Tourcoing aux c&ocirc;t&eacute;s des Verts et du Parti communiste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a64462/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, pour le dauphin du maire, "la renaissance viendra par les élus locaux"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-tourcoing-pour-le-dauphin-du-maire-la-renaissance-viendra-par-les-elus-locaux_1015677_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, pour le dauphin du maire, "la renaissance viendra par les élus locaux"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-tourcoing-pour-le-dauphin-du-maire-la-renaissance-viendra-par-les-elus-locaux_1015677_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Un passionné de Tourcoing qui garde un pied dans la ruralité." C'est ainsi que se définit le socialiste (1)Michel-François Delannoy, candidat à la mairie de Tourcoing (Nord). A 44 ans, le premier adjoint de l'actuel maire PS, Jean-Pierre Balduyck, se présente pour la première fois aux municipales, aux côtés des Verts et du Parti communiste, contre (2)Christian Vanneste (CNI-UMP) et (3)Michel Van Tichelem (MoDem). Né dans une famille de militants chrétiens de gauche, ce Tourquennois d'origine a vingt ans quand il fait ses premiers pas de militant après un rassemblement dans le Larzac mais c'est en 1986, lors de la mobilisation étudiante contre la loi Devaquet, qu'il franchit le pas. "A partir de là, je me suis engagé dans les réseaux de jeunes rocardiens, auprès de Manuel Valls, Alain Bauer" C'est aussi chez ces rocardiens que le jeune Delannoy rencontre l'expérimenté Jean-Pierre Balduyck. "LE TEMPS DU DÉPUTÉ-MAIRE EST DERRIÈRE NOUS" C'est de cette rencontre que date l'entrée en politique de "MFD". En 1988, M. Balduyck, tout juste élu député du Nord, lui propose d'être son assistant parlementaire. M. Delannoy accepte et renonce au CNRS où il devait préparer une thèse de sociologie. Mais il se choisit tout de même un métier. Ce sera dans une entreprise de conseil sur la sécurité urbaine jusqu'en 2001. "J'ai arrêté mon travail cette année là quand le président du conseil général du Nord, Bernard Derosier, m'a demandé d'uvrer à l'aménagement du territoire." En 1998, il succède à Patrick Delnatte (UMP) au conseil général du Nord. Il sera réélu en 2004 à la majorité absolue, dans une triangulaire, ce qui n'était encore jamais arrivé dans ce canton. Son score à Tourcoing, 54 %, confirme qu'il peut prétendre à la succession de M. Balduyck. Décidé à se consacrer à sa ville, il choisit de ne pas se présenter aux législatives de juin. "Dès mars 2006, j'ai annoncé que je ne serais pas candidat : je pense que le temps du député-maire est derrière nous, c'est devenu archaïque." Selon lui, la décentralisation a changé la donne. "Enormément de compétences appartiennent désormais à la communauté urbaine : c'est là et à la région qu'un élu local doit désormais se situer pour peser. Ce n'est plus à Paris qu'on obtient l'installation en province d'une entreprise. Ceux qui s'accrochent à cette idée du député tout-puissant ont la nostalgie du temps des notables." UN "SOCIALISTE DE SON TEMPS" M. Delannoy souligne ainsi les "beaux exemples d'investissements locaux constitués par Martine Aubry à Lille et René Vandierendonck à Roubaix". Quand on l'interroge sur son positionnement au sein du Parti socialiste, le candidat répond : "Ici, d'abord ! Car la renaissance viendra par les élus locaux. Des personnes comme Martine Aubry ou Bertrand Delanoë nous sont très utiles : ils ramènent les sujets aux valeurs." A la présidentielle, il s'est prononcé en faveur de Ségolène Royal quand Jean-Pierre Balduyck s'affichait "DSK" avant d'être déçu, "surtout quand elle a dit avoir défendu des valeurs en lesquelles elle ne croyait pas". Pour lui, "cela disqualifie". Lui n'a "jamais été marxiste" mais souhaite être un "socialiste de son temps". Car "tout ne peut être confié au marché". Protestant, il défend la laïcité. Divorcé, il forme avec sa nouvelle femme une famille recomposée avec six enfants. Il croit "en l'importance de la culture" et ne se prive pas de lire la nouvelle BD, et beaucoup de littérature américaine Paul Auster, Don de Lillo, Russel Banks, ou encore la Canadienne Nancy Huston. Jean-Pierre Balduyck a écrit un essai sur le métier de maire. Si Michel-François Delannoy devait se lancer dans la narration, il choisirait la fiction. "J'écrirai sur les Cévennes. Il n'y a pas une journée sans qu'une image des Cévennes me passe par la tête." Ce qui lui offre "une distance plus qu'une carapace" face aux coups de la politique. Car s'il devait être battu le soir du 16 mars, il sait que "le 17 mars le soleil se lèvera encore au-dessus du Vigan" (commune cévenole). Geoffroy Deffrennes § D&eacute;bat en direct avec Dominique Reyni&eacute;, professeur &agrave; l'Institut d'&eacute;tudes politiques de Paris, mardi 26 f&eacute;vrier &agrave; 14 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a63612/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : l'impopularité de M. Sarkozy dessert-elle les candidats UMP?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : l'impopularité de M. Sarkozy dessert-elle les candidats UMP?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Dominique Reyni&eacute;, professeur &agrave; l'IEP de Paris, estime dans un "chat" sur Le Monde.fr que "s'il devait y avoir une vraie d&eacute;faite aux municipales, l'UMP demanderait des comptes &agrave; Nicolas Sarkozy".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a6757b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les candidats de droite aux municipales ne souhaitent pas la visite de Nicolas Sarkozy"&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les candidats de droite aux municipales ne souhaitent pas la visite de Nicolas Sarkozy"&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Dominique Reyni&eacute;, professeur &agrave; l'Institut d'&eacute;tudes politiques de Paris, mardi 26 f&eacute;vrier &agrave; 14 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a62cca/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : l'impopularité de M. Sarkozy dessert-elle les candidats UMP ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : l'impopularité de M. Sarkozy dessert-elle les candidats UMP ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1015725,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Alors que Fran&ccedil;ois Fillon a annonc&eacute; une "op&eacute;ration coup de poing" contre la hausse des prix, chacun cherche les responsables de cette flamb&eacute;e. Sur Europe 1, Laurence Parisot accuse "une succession de lois (...) qui ont abouti &agrave; entraver le m&eacute;canisme de la concurrence".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a62cd0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A qui profite la hausse des prix ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1015698,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A qui profite la hausse des prix ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1015698,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Selon un sondage IFOP publi&eacute; par "Le Figaro" mardi, 80 % des Fran&ccedil;ais approuvent la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a62cd3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La rétention de sûreté serait approuvée par 80 % des Français&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/la-retention-de-surete-serait-approuvee-par-80-des-francais_1015685_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La rétention de sûreté serait approuvée par 80 % des Français&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/la-retention-de-surete-serait-approuvee-par-80-des-francais_1015685_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Selon un sondage IFOP publié, mardi 26 février, par (1)Le Figaro, 80 % des Français approuvent la loi sur la rétention de sûreté, qui crée des centres d'enfermement à vie pour les criminels dangereux. Partiellement censuré jeudi par le Conseil constitutionnel, le texte a été publié au Journal officiel. Ce sondage tombe à point nommé pour Nicolas Sarkozy après le revers cinglant du Conseil constitutionnel. En rappelant jeudi le principe de non-rétroactivité de la loi, les neuf "sages" l'ont rendue inapplicable avant 2023, le texte ne visant que des détenus condamnés à des peines supérieures à quinze ans de prison. Dès le lendemain, Nicolas Sarkozy avait demandé au premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, "de faire toutes les propositions" pour permettre "une application immédiate" de cette loi, déclenchant l'ire de l'opposition et des syndicats de la magistrature. LA NON-RÉTROACTIVITÉ, UN "ENJEU SECONDAIRE" Après cinq jours de polémique, ce sondage conforte Nicolas Sarkozy dans sa volonté affichée d'appliquer cette loi très populaire malgré la censure du Conseil constitutionnel. Si quatre Français sur cinq approuvent l'esprit du texte, six sur dix jugent en outre qu'il faut l'appliquer dès maintenant. Désavoué par les "sages", l'Elysée peut ainsi espérer trouver une onction dans l'opinion, à deux semaines des municipales. "On note une approbation massive qui transcende les clivages politiques traditionnels, explique au Figaro Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département d'opinion publique à l'IFOP. L'adhésion au texte est portée par la certitude que la mesure peut éviter des crimes." Le principe de non-rétroactivité des lois apparaît ainsi comme un enjeu secondaire par rapport à l'urgence d'appliquer le texte pour éviter des cas de récidive. 64 % des personnes interrogées estiment, comme le président de la République, qu'"il faut appliquer dès maintenant la rétention de sûreté à ces personnes pour éviter qu'elles récidivent". § Robert Spieler, candidat du mouvement r&eacute;gionaliste d'extr&ecirc;me droite Alsace d'abord, &eacute;tait &agrave; la t&ecirc;te de la centaine de personnes qui d&eacute;filait contre l'ind&eacute;pendance du Kosovo &agrave; Strasbourg, samedi. L'ancien conseiller municipal compte profiter de la d&eacute;route financi&egrave;re du Front national pour revenir dans le jeu politique de la capitale alsacienne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a61670/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, l'extrême droite invite le Kosovo dans la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-strasbourg-l-extreme-droite-invite-le-kosovo-dans-la-campagne_1015682_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, l'extrême droite invite le Kosovo dans la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/26/a-strasbourg-l-extreme-droite-invite-le-kosovo-dans-la-campagne_1015682_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le Kosovo a fait irruption dans la campagne municipale à Strasbourg. Deux manifestations se sont affrontées, sans casse, mais dans une ambiance tendue, place Gutenberg, au centre-ville, samedi 23 février. D'un côté, des militants des mouvement Jeune Alsace et solidarité alsacienne, autour de (1)Robert Spieler, tête de la liste aux municipales du mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'abord, et quelques nationalistes serbes en tout une centaine de personnes. Ils protestaient contre l'indépendance "autoproclamée" de ce petit Etat balkanique, à leurs yeux "province historique de la Serbie". De l'autre, quelque 80 contre-manifestants, dont des adhérents de la LCR, des Verts, du PS, du PCF et du MoDem, venaient dénoncer le "racisme" et le "fascisme" des pro-Serbes. Robert Spieler, sous des drapeaux alsaciens (rouge et blanc) et l'aigle à deux têtes de la Serbie, a prononcé un plaidoyer contre "l'américanisation" et "l'islamisation" de l'Europe. Un militant pro-Serbe a lancé des ufs sur les contre-manifestants et a été interpellé par la police. LE FN EN DIFFICULTÉ Cet épisode anecdotique est symbolique de la campagne très active que mène Robert Spieler. L'ancien député Front national (1986-1988) a rompu avec Jean-Marie Le Pen à la fin des années 90. Il a créé le mouvement régionaliste d'extrême droite Alsace d'abord, qui met en avant, outre les slogans classiques de l'extrême droite, les thèmes de l'identité alsacienne, de l'Europe chrétienne et du "choc des civilisations". Cette année, M. Spieler est stimulé par la campagne très discrète et désargentée de son concurrent Christian Cotelle (FN). Robert Spieler, ancien conseiller régional (1986-2004), ancien conseiller municipal de Strasbourg (1989-2001), compte en profiter pour retrouver un mandat politique ce printemps. Il espère même devenir l'arbitre de l'élection à Strasbourg. En 2001, sa liste avait frôlé la barre des 10 %, avec 9,2 % des voix contre 7,5 % à celle du FN. La tête de liste du FN était alors Jean-Louis Wehr. Ce dernier, cette fois-ci, a apporté publiquement son soutien à Robert Spieler. Jacques Fortier § Le "Journal officiel" a publi&eacute; cette loi qui cr&eacute;e des centres d'enfermement &agrave; vie pour les criminels dangereux et a &eacute;t&eacute; censur&eacute;e partiellement par le Conseil constitutionnel.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a60d1c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La loi sur la rétention de sûreté a été promulguée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/la-loi-sur-la-retention-de-surete-a-ete-promulguee_1015673_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La loi sur la rétention de sûreté a été promulguée&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/la-loi-sur-la-retention-de-surete-a-ete-promulguee_1015673_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que de nombreuses voix se sont élevées pour contester sa légitimité, la loi sur la rétention de sûreté, qui crée des centres d'enfermement à vie pour les criminels dangereux, a été publiée, mardi 26 février, au Journal officiel, après avoir été signée lundi par le président de la République et censurée partiellement jeudi par le Conseil constitutionnel. Saisie par les parlementaires socialistes, les Sages du Palais Royal, rappelant le principe de non-rétroactivité, ont estimé, jeudi, que la rétention de sûreté "ne saurait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi" ou "pour des faits commis antérieurement" à cette publication. Ainsi, les premières rétentions de sûreté ne pourraient être prononcées que dans quinze ans au minimum car la loi ne vise que les détenus condamnés à plus de quinze ans de prison. Un camouflet pour l'Elysée qui avait réagi dès le lendemain en annonçant que le chef de l'Etat avait demandé au premier président de la Cour de cassation "de faire toutes les propositions nécessaires" pour parvenir à "l'application immédiate de la rétention de sûreté". Lundi, le président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, a accepté de se pencher sur la question de la rétention de sûreté tout en refusant toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel. Le premier magistrat de France "a accepté le principe d'une réflexion sur le problème de la récidive et de la protection des victimes, mais il est bien évident qu'il n'est pas question de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", a expliqué, lundi à l'AFP, Vincent Vigneau, chargé de mission de la première présidence. Le chef de l'Etat lui a demandé lundi de lui adresser ses propositions dans les trois mois. "TOURNANT GRAVE" Le Journal officiel publie le texte de cette loi, qui compte dix-huit articles, ainsi que la décision du Conseil constitutionnel. En plus de la censure de la rétroactivité, le Conseil a émis une autre réserve importante en demandant que soit vérifié que la personne condamnée a pu bénéficié, pendant l'exécution de sa peine, de la prise en charge et des soins adpatés au trouble de la personnalité dont elle souffre. Dans Le Monde daté du 24 février, l'ancien garde des sceaux Robert Badinter avait estimé que cette loi constituait "un tournant très grave de notre droit". "On crée l'emprisonnement pour raisons de dangerosité, concept éminemment flou. Une personne sera enfermée, non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue l'un des fondements d'une société de liberté. On est emprisonné parce que l'on est responsable de ses actes. Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Les fondements de notre justice sont atteints. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ?" déclarait l'avocat. Dans un entretien au journal (1)Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié mardi 26 février, Nicolas Sarkozy a maintenu sa volonté de rendre la loi rétroactive, estimant que le principe de non-rétroactivité placerait les délinquants dans une situation inéquitable. "On aura donc deux catégories de serial-violeurs : celui qui sera libre parce qu'il a été condamné juste avant la loi, et celui qui n'aura pas le droit de sortir parce qu'il a été condamné juste après, déclare-t-il. J'aimerais qu'on ne mette pas ce principe de la rétroactivité au service des criminels les plus dangereux." § Critiqu&eacute; pour le ton de sa pr&eacute;sidence et malmen&eacute; dans les sondages, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais se d&eacute;fend, mardi, au cours d'un entretien publi&eacute; par "Aujourd'hui en France-Le Parisien".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a5d8be/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy justifie sa méthode et revient sur sa réplique au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/nicolas-sarkozy-justifie-sa-methode-et-revient-sur-sa-replique-au-salon-de-l-agriculture_1015666_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy justifie sa méthode et revient sur sa réplique au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/26/nicolas-sarkozy-justifie-sa-methode-et-revient-sur-sa-replique-au-salon-de-l-agriculture_1015666_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Critiqué pour le ton de sa présidence et malmené dans les sondages, le président français se défend, dans un entretien publié mardi 26 février par (1)Le Parisien-Aujourd'hui en France, dans lequel il justifie sa méthode, tout en admettant, à propos de l'altercation qui l'a opposé samedi à un visiteur du Salon de l'agriculture, qu'il aurait "mieux fait de ne pas lui répondre". "Il est difficile, même quand on est président, de ne pas répondre à une insulte, j'ai sans doute les défauts de mes qualités. Ce n'est pas parce qu'on est président qu'on devient quelqu'un sur lequel on peut s'essuyer les pieds." "Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre", concède-t-il. Dominique de Montvalon, directeur de la rédaction du quotidien, interrogé mardi matin sur Canal+, a cependant précisé que cette dernière phrase "n'a pas été prononcée" devant le panel de lecteurs du quotidien qui ont interrogé M. Sarkozy. "Ils retrouvent dans le journal quelque chose que le président n'a pas dit, qu'ils n'ont pas entendu."' L'esquisse de mea culpa présidentiel a été insérée a posteriori dans l'entretien par l'Elysée, qui a amendé et corrigé le texte avant de le retransmettre au journal, lundi en fin de soirée. Le directeur de la rédaction a précisé que Le Parisien publierait mercredi la version non amendée de l'entretien, qui s'est déroulé lundi matin à l'Elysée. LES PROCHAINES NOUVEAUTÉS DANS L'ÉDUCATION Le président revient aussi, dans cet entretien, sur la polémique concernant la loi de rétention de sûreté, estimant que le principe de non-rétroactivité placerait les délinquants dans une situation inéquitable. "On aura donc deux catégories de serial-violeurs : celui qui sera libre parce qu'il a été condamné juste avant la loi, et celui qui n'aura pas le droit de sortir parce qu'il a été condamné juste après, déclare-t-il. J'aimerais qu'on ne mette pas ce principe de la rétroactivité au service des criminels les plus dangereux." Questionné sur la police de proximité, qu'il avait supprimée en tant que ministre de l'intérieur, il répond : "Pour moi, la vraie police de proximité, c'est la brigade anti-criminalité (...), ceux qui sont sur le terrain au moment où les délinquants s'y trouvent", opposant sa vision de la police à celle de la gauche. Interrogé sur ses projets en matière d'éducation, M. Sarkozy annonce deux nouveautés dès l'année prochaine : les résultats de l'école seront communiqués aux parents et il y aura une évaluation tous les deux ans des professeurs sur leurs résultats. Le président affirme aussi qu'il "n'est pas normal" que le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, n'ait pas "tiré les conclusions" de la perte de 4,9 milliards d'euros subie par sa banque en raison des opérations non autorisées de l'un de ses traders, Jérôme Kerviel. Il explique :"Je n'ai rien contre Daniel Bouton. Mais on ne peut pas dire : 'Je vais être payé 7 millions par an' et quand il y a un problème, dire : 'C'est pas moi'. Ça, non, je ne l'accepte pas." En outre, le président se justifie sur son salaire en soulignant qu'il gagne "19 000 euros par mois" alors que son prédécesseur, Jacques Chirac, gagnait 20 000 euros. M. Sarkozy explique qu'il a voulu "gagner exactement comme le premier ministre", soit "19 177 euros", tandis que Jacques Chirac cumulait 10 000 euros de salaire en tant que président et "toutes ses retraites". "Ça faisait 20 000, soit ce que gagne le premier ministre." L'HYPERACTIVITÉ EST "UN DEVOIR" Evoquant la différence de popularité entre son premier ministre et lui, le président de la République estime qu'elle "prouve que la politique qui est mise en uvre est la bonne et que le décrochage est dû non pas à la politique, mais à des événements qui sont apparus dans ma vie et que j'ai dû gérer". Il revient sur les critiques dont sa personnalité fait l'objet. "Ma conception du rôle de chef de l'Etat, ce n'est pas de cultiver la sympathie, d'être le copain qu'on rêverait d'avoir." Il admet toutefois qu'il est parfois touché par certains mots : "Quand le journal Marianne titre en couverture 'Sarkozy est-il fou ?'. Cela me blesse." M. Sarkozy justifie l'hyperactivité qui lui est parfois reprochée : "un devoir", selon lui."Si le président ne s'engage pas, ça ne bouge pas, déclare-t-il. Si je ne tape pas du poing sur la table, si je n'exige pas des résultats, il ne se passe rien." De plus, il confirme qu'il souhaite poursuivre sa politique d'ouverture, rappelant que le nouveau président de la SNCF était un ancien collaborateur de Martine Aubry. "Je cherchais le meilleur, et j'ai estimé que le meilleur c'était lui." Il redit enfin toute l'estime qu'il porte à Claude Allègre, "un homme avec qui j'aimerais un jour travailler (...), un grand scientifique". § Depuis l'&eacute;lection de Nicolas Sarkozy en mai 2007, cam&eacute;ras de t&eacute;l&eacute;vision ou t&eacute;l&eacute;phones portables de quidams l'ont parfois film&eacute; dans des s&eacute;quences inattendues, depuis visionn&eacute;s par des milliers d'internautes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a56db2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Quand Nicolas Sarkozy fait le tour de la Toile&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1015659,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Quand Nicolas Sarkozy fait le tour de la Toile&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1015659,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le premier ministre a annonc&eacute;, lundi, le lancement par le minist&egrave;re de l'&eacute;conomie d'une enqu&ecirc;te visant &agrave; d&eacute;terminer "o&ugrave; sont les abus" des industries et des distributeurs de produits alimentaires.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a566c7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon promet une "opération coup de poing" contre la flambée des prix&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/francois-fillon-promet-une-operation-coup-de-poing-contre-la-flambee-des-prix_1015654_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon promet une "opération coup de poing" contre la flambée des prix&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/francois-fillon-promet-une-operation-coup-de-poing-contre-la-flambee-des-prix_1015654_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A l'issue d'une réunion avec les ministres de l'économie, de l'agriculture et de la consommation, François Fillon a annoncé une "opération coup de poing", lundi 25 février, pour lutter contre ce qu'il estime être des abus de la part des industries et des distributeurs de produits alimentaires en matière de prix. Accusant ces derniers de "profiter des hausses (des prix) de matières premières agricoles pour accroître leurs marges", le premier ministre a indiqué que le ministère de l'économie lancera, mardi, une enquête afin de déterminer "où sont les abus" et de faire la part de "ce qui est dû, dans la hausse des prix, à l'augmentation des cours internationaux et ce qui est imputable au marché français". L'objectif, a poursuivi M. Fillon, est d'expliquer "pourquoi le marché français est entre 5 et 30 % supérieur aux autres marchés européens", s'agissant des prix alimentaires. Le premier ministre a par ailleurs demandé la publication, dès le 10 mars, "des premiers résultats de l'Observatoire des prix et des marges", créé en novembre 2007."Un premier panel, portant sur vingt produits phares, sera analysé d'ici à la fin de la semaine", a-t-il précisé. Une Haute Autorité de la concurrence "aux pouvoirs accrus" sera créée dans le cadre du projet de loi pour la modernisation de l'économie. Dans son communiqué, Matignon promet, en outre, une "réforme de la réglementation afin de permettre la négociabilité des tarifs et une compétition accrue entre les distributeurs". Autant d'annonces jugées "décevantes" par le porte-parole du PS, Julien Dray. "Les décisions prises, dans l'urgence, sont décevantes et révélatrices de l'incapacité (...) à répondre efficacement à l'envolée des prix et à la baisse du pouvoir d'achat", a-t-il déclaré. POURSUITE DE LA HAUSSE Le débat sur la flambée des prix des produits alimentaires a été relancé dimanche par une (1)enquête de l'Institut national de la consommation (INC) selon laquelle les prix de produits laitiers et céréaliers se sont envolés, entre novembre 2007 et janvier 2008, de 5 à 48 %. Cette enquête appuie les chiffres du cabinet Nielsen Panel publiés il y a quelques jours, montrant une augmentation globale des prix en janvier (+ 2,39 %) pour le quatrième mois consécutif, avec des hausses de plus de 10 % pour les pâtes, les ufs et le lait. Les pouvoirs publics et les associations de consommateurs s'étonnent de l'ampleur de ces hausses, estimant que l'envolée des prix des matières premières ne justifie pas cette flambée. "Le prix du lait a augmenté de 30 % à la production. Il pèse pour environ 20 à 30 % dans la fabrication d'un yaourt, donc l'augmentation du yaourt n'aurait pas dû (dépasser) 10 %", a estimé, lundi, le secrétaire d'Etat à la consommation, Luc Chatel. Or, l'enquête INC montre que le prix de certaines marques de yaourt ont augmenté de 40 %. Les distributeurs ont prévenu que les prix risquent de poursuivre leur envolée dans les mois à venir. Interrogé sur (2)France Info lundi matin, Michel-Edouard Leclerc, patron des magasins du même nom, prévoit ainsi une augmentation de 4 % chaque mois au cours du premier semestre, tandis que le patronat des distributeurs (FCD) évoque + 3 % sur l'ensemble de l'année. § Transports, logement, environnement, emploi... Lisez et comparez les programmes de Bertrand Delano&euml; (PS), Fran&ccedil;oise de Panafieu (UMP), Denis Baupin (Verts) et Marielle de Sarnez (MoDem).<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55ff9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Comparez les programmes des principaux candidats à Paris&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1015651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Comparez les programmes des principaux candidats à Paris&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1015651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Fran&ccedil;ois Fillon a vol&eacute; au secours de Nicolas Sarkozy lundi 25 f&eacute;vrier, alors que plusieurs personnalit&eacute;s de l'opposition s'interrogent sur l'&eacute;tat nerveux du pr&eacute;sident apr&egrave;s son &eacute;change verbal color&eacute; avec un visiteur du Salon de l'agriculture.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55c98/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Altercation au Salon de l'agriculture : Fillon comprend Sarkozy, Dray le juge "à cran"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/altercation-au-salon-de-l-agriculture-fillon-comprend-sarkozy-dray-le-juge-a-cran_1015646_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Altercation au Salon de l'agriculture : Fillon comprend Sarkozy, Dray le juge "à cran"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/25/altercation-au-salon-de-l-agriculture-fillon-comprend-sarkozy-dray-le-juge-a-cran_1015646_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § François Fillon a volé au secours de Nicolas Sarkozy, lundi 25 février, alors que plusieurs personnalités de l'opposition ironisent sur l'état de nervosité du président après son échange verbal coloré samedi avec un visiteur du Salon de l'agriculture qui refusait de lui serrer la main. Le premier ministre a justifié la réaction "sans hypocrisie" de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de ce "personnage" peu protocolaire, estimant qu'elle était celle d'un président "insulté". "Ce n'est pas une question de sang-froid", a-t-il jugé. "Ce que je trouve totalement anormal, c'est que quelqu'un refuse de serrer la main du président de la République. On peut ne pas aimer le président de la République, sa politique, ne pas l'apprécier, mais le président de la République, on lui serre la main, on ne lui parle pas comme l'a fait ce personnage", a également affirmé M. Fillon. Le premier ministre a par ailleurs regretté que cet "incident" ait, selon lui, éclipsé l'annonce par Nicolas Sarkozy le même jour d'une "réforme de la politique agricole commune d'une ampleur considérable". "L'EXPRESSION DE TOUS LES EXCÈS" Bertrand Delanoë, maire-candidat PS de Paris, estime lui aussi qu'il y a des "sujets sur lesquels il était le plus important de réagir" : le pouvoir d'achat, l'inflation ou "le respect du Conseil constitutionnel". "Le reste, c'est quand même moins important", a-t-il observé lundi, en marge de sa visite au Salon de l'agriculture. Moins magnanime, Julien Dray, porte-parole du PS, s'est pour sa part interrogé sur l'état de nerfs de Nicolas Sarkozy."La question qu'on peut se poser depuis quelques semaines, c'est de savoir s'il n'est pas un peu à cran", a jugé M. Dray sur RMC. "Tout lui était passé et puis, tout d'un coup, il a le sentiment qu'il y a une sorte de revers. Il ne doit pas comprendre." "Il y a une telle irritation sur les comportements présidentiels" parce qu'"il y a une énorme déception", a-t-il estimé. Plus dramatique, le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis estime que Nicolas Sarkozy ne se "maîtrise pas" et ne "maîtrise pas la situation", et prédit que "cela va mal se terminer". Sur son (1)blog, ce proche de Dominique Strauss-Kahn écrit notamment : "la France regarde le président de la République avec de tout autres lunettes. (...) L'énergie qui était hier le sésame de la confiance s'est mutée en l'expression de tous les excès". § Selon une &eacute;tude d'Ipsos, le maire sortant de Lyon G&eacute;rard Collomb (PS) obtiendrait une majorit&eacute; de voix d&egrave;s le premier tour face &agrave; Dominique Perben.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55552/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage Ipsos donne Gérard Collomb (PS) à 52 % dès le premier tour à Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/un-sondage-ipsos-donne-gerard-collomb-ps-a-52-des-le-premier-tour-a-lyon_1015631_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage Ipsos donne Gérard Collomb (PS) à 52 % dès le premier tour à Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/25/un-sondage-ipsos-donne-gerard-collomb-ps-a-52-des-le-premier-tour-a-lyon_1015631_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Selon une étude réalisée les vendredi 22 et samedi 23 février par l'institut Ipsos, les listes du PS, des Verts et du PC conduites par le maire sortant de Lyon, Gérard Collomb (PS), obtiendraient une majorité de voix dès le premier tour : avec 52 %, elles distanceraient largement les listes de l'UMP et du Nouveau Centre conduites par Dominique Perben, à seulement 32 %. Les listes du Modem, conduites par Eric Lafond, obtiendraient quant à elles 8 % des voix, loin devant les listes du Front national d'André Morin et celle de l'extrême gauche (3 %). Interrogés plus largement sur leur souhait de victoire finale, les Lyonnais sont deux fois plus nombreux à souhaiter la victoire de Gérard Collomb, maire depuis 2001 (59 %), que celle de Dominique Perben (27 %), 14 % ne se prononçant pas. Compte tenu du mode de scrutin par arrondissement, une majorité de voix au premier tour sur l'ensemble de la commune n'implique pas nécessairement une attribution de tous les arrondissements au premier tour. La tenue d'un second tour reste donc probable dans plusieurs arrondissements. Cette étude d'intentions de vote, réalisée pour SFR et 20 Minutes, a été menée auprès de 802 personnes. § Celle qui a si souvent &eacute;t&eacute; d&eacute;crite comme l'"&acirc;me damn&eacute;e" de Fran&ccedil;ois Bayrou se r&eacute;v&egrave;le au fil des lignes comme une femme singuli&egrave;re, intuitive, sensible. Parce que la politique, pour elle, a un sens, et parce qu'elle est aussi affaire de sens.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55553/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marielle de Sarnez, une femme qui dérange&link=http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/02/25/marielle-de-sarnez-une-femme-qui-derange_1015408_3260.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marielle de Sarnez, une femme qui dérange&link=http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/02/25/marielle-de-sarnez-une-femme-qui-derange_1015408_3260.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elle a pris la plume au coeur de l'été 2007, quand, avec François Bayrou, dont elle avait dirigé la campagne présidentielle, venait l'heure de solder les comptes. Elle l'a lâchée au début de l'hiver, au moment où, avec le même, à Villepinte, elle accompagnait la naissance du Mouvement démocrate (MoDem). Les premières phrases du journal de Marielle de Sarnez racontent l'écoeurement qu'elle a ressenti quand ceux qu'elle pensait "insubmersibles" se sont engloutis dans la soumission au vainqueur, quand les amitiés se sont brisées, les fidélités déliées. Le livre se clôt sur une note apaisée. Elle a cessé de se retourner sur le chemin parcouru, les coups encaissés, elle regarde de nouveau vers l'avant. En réalité, celle qui a si souvent été décrite comme l'"âme damnée" de François Bayrou se révèle au fil des lignes comme une femme singulière, intuitive, sensible. Parce que la politique, pour elle, a un sens, et parce qu'elle est aussi affaire de sens. Combien de fois, alors que les "grands" candidats, entourés d'équipes pléthoriques, abreuvés de sondages et d'études d'opinion, fourbissaient leurs arguments de vente, a-t-elle été la plus prompte à réagir au quart de tour, faisant le choix juste, portant la botte qui faisait mouche ? La politique, dit-elle, est affaire de conscience. Et de liberté. Marielle de Sarnez fait partie de ces femmes qui n'entendent brader ni l'une ni l'autre. Elle est une femme qui dérange. Cette singularité, elle l'assume, jusqu'à en faire le titre de son "journal". Elle dit aimer les îles, notamment les îles grecques. Ce n'est pas étonnant : elle en possède la luminosité et cet esprit particulier propre à ceux qui, de leur promontoire, scrutent la ligne d'horizon. A ses yeux, la politique est aussi question de confiance. Elle n'accorde la sienne qu'avec parcimonie. Avec François Bayrou, elle est totale, parce que ces deux-là, en dépit de leurs origines différentes, se reconnaissent. Elle se voit en lui, il se retrouve en elle. Il n'est guère d'exemples dans la vie politique d'une telle complémentarité. Revenant sur la campagne de 2007 et les presque 7 millions de voix qui se sont portées au premier tour sur François Bayrou, sa directrice de campagne interroge : "Aurions-nous pu gagner ? Je ne le crois pas. Le choc de 2002 était encore dans toutes les têtes. La gauche ne pouvait se résoudre à être absente, une seconde fois, du second tour." Mais, ajoute-t-elle, si les électeurs ont donné encore une chance au Parti socialiste, "c'est sans doute la dernière fois". Au passage, Marielle de Sarnez livre sa propre version de la rencontre manquée après le premier tour de la présidentielle entre François Bayrou et Ségolène Royal. Elle situe la scène dans un restaurant des Champs-Elysées, en fin de soirée : "Le portable de François Bayrou se met à sonner. Il décroche. A l'autre bout, Ségolène Royal. Qui veut le voir sans tarder. François Bayrou l'écoute. Visiblement, il s'interroge. Lui dit qu'il va la rappeler. Il raccroche. On en parle. Quelques minutes plus tard, sa décision est prise. Il ne donnera pas suite à la demande." Quant à Nicolas Sarkozy, qu'elle a pratiqué au début des années 1990 lorsqu'ils travaillaient, lui pour le compte du RPR, elle pour celui de l'UDF, au programme législatif de l'opposition, elle ne nourrit plus depuis longtemps d'illusions sur le personnage : "Il est comme un enfant. Il veut tout ce qu'il n'a pas", note-t-elle sévèrement. Mais c'est avec tristesse qu'elle observe l'énergie qu'il dépense en "petites manoeuvres", en "petites combines", pour "avoir" ceux qui lui opposent une résistance. Or la petite "start-up" de la campagne Bayrou non seulement a résisté mais elle a essaimé. Une autre campagne attend Marielle de Sarnez, en première ligne cette fois, à Paris. Fidèle à son engagement : "Se comporter, simplement, de manière honorable". _ "Féminin singulier", de Marielle de Sarnez. Plon, 176 pages, 18 Patrick Roger Article paru dans l'édition du 26.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a55555/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Qui se sucre sur le lait ?&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1015644,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Qui se sucre sur le lait ?&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1015644,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7f560/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Armes d'évasion massive&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1016522,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Armes d'évasion massive&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1016522,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Selon un sondage Ipsos-Dell pour SFR et 20 Minutes, le maire sortant socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, serait r&eacute;&eacute;lu d&egrave;s le premier tour avec 54 % des voix.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7ecf7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage donne Jean-Marc Ayrault (PS) réélu dès le premier tour à Nantes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/un-sondage-donne-jean-marc-ayrault-ps-reelu-des-le-premier-tour-a-nantes_1016519_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage donne Jean-Marc Ayrault (PS) réélu dès le premier tour à Nantes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/un-sondage-donne-jean-marc-ayrault-ps-reelu-des-le-premier-tour-a-nantes_1016519_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Selon un sondage Ipsos-Dell pour SFR et 20 Minutes, à paraître jeudi 28 février dans le quotidien gratuit, le maire sortant socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, serait réélu dès le premier tour avec 54 % des voix. L'actuelle animatrice de l'opposition municipale, Sophie Jozan (UMP), recueillerait 30 %, tandis que le MoDem, emmené par Benoît Blineau, obtiendrait 9 % des voix, aucune autre liste ne dépassant les 3 %. (1)Méthodologie Sondage réalisé par téléphone entre le 22 et le 25 février 2008 auprès de 603 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population inscrite sur les listes électorales à Nantes, selon la méthode des quotas. (2)(-) fermer En cas de second tour, la liste Ayrault, qui réunit le PS, le PCF, les Verts et l'Union démocratique bretonne, obtiendrait 63 % des voix contre la liste UMP (37 %). Ce bon score s'expliquerait par un bilan assez satisfaisant du maire sortant : 81 % des personnes interrogées se disent en effet "satisfaites" du travail accompli par Jean-Marc Ayrault, maire depuis 1989, contre 16 % de mécontents. Enfin, parmi les préoccupations des Nantais, on retrouve en tête l'environnement, le cadre de vie et la propreté de la ville (46 %), le logement social (39 %), les conditions de circulation et de stationnement (38 %), l'action sociale pour les populations défavorisées (32 %) ou encore la sécurité des biens et des personnes (25 %). Elu à chaque fois au premier tour, Jean-Marc Ayrault avait recueilli 54,94 % en 2001. En cas de nouvelle victoire, il établirait un record de longévité dans la cité des ducs de Bretagne. § Le ministre de l'&eacute;ducation nationale, suivant plusieurs de ses coll&egrave;gues, a soutenu mercredi le chef de l'Etat, qui avait insult&eacute; un visiteur au Salon de l'agriculture.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7ecf8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Xavier Darcos accuse "une partie de la gauche" d'user du "registre lepéniste" contre Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/xavier-darcos-accuse-une-partie-de-la-gauche-d-user-du-registre-lepeniste-contre-nicolas-sarkozy_1016483_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Xavier Darcos accuse "une partie de la gauche" d'user du "registre lepéniste" contre Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/xavier-darcos-accuse-une-partie-de-la-gauche-d-user-du-registre-lepeniste-contre-nicolas-sarkozy_1016483_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après d'autres membres du gouvernement, Xavier Darcos est monté au créneau pour défendre Nicolas Sarkozy, qui avait insulté un visiteur qui l'avait repoussé d'un "touche-moi pas", samedi au Salon de l'agriculture. "Plutôt que de dire 'mais enfin comment, qui c'est ce type ? (...) comment se fait-il qu'en France on peut insulter le président de la République ?', on vient faire un procès à un président qui réagit un peu vivement", a déclaré le ministre de l'éducation mercredi 27 février (1)sur LCI, en allusion au "casse-toi, pauv'con" alors lancé par le chef de l'Etat. "Il y a aujourd'hui un effort à faire pour que la nation respecte son président et je trouve qu'une partie de la gauche se met à utiliser le registre lepéniste", a estimé le ministre, se disant "d'accord avec M. Jospin qui dit qu'il faut que tout ça s'arrête et qu'il faut respecter la fonction présidentielle". (2)"Le Canard Enchaîné" rappelle les peines de prison pour insultes à Nicolas Sarkozy L'hebdomadaire satirique rappelle, dans son édition de mercredi, qu'un manifestant qui avait lancé en 2005 "Retourne en Chine, espèce de Hongrois", à celui qui était alors ministre de l'intérieur, au Forum des halles à Paris, avait été condamné à une peine d'un mois de prison ferme. Une peine identique avait frappé un jeune Strasbourgeois qui niait avoir lancé "Sarkozy, va niquer ta mère" lors d'une visite du ministre. Le Canard enchaîné évoque aussi une peine de quatre mois prononcée contre un individu ayant lancé à Aubagne : "Je nique Sarko, le fils de pute". (3)(-) fermer Le ministre a ainsi rejoint, avec un temps de retard, quelques-uns de ses collègues pour soutenir Nicolas Sarkozy. Le chef du gouvernement, François Fillon, avait estimé que la réaction fut "sans hypocrisie". Michel Barnier, ministre de l'agriculture, a évoqué une réponse"d'homme à homme". Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur, a estimé que"les hommes politiques sont des hommes comme les autres, ils ont une sensibilité". "Je me demande si j'aurais pas mis une baffe" au visiteur, a pour sa part commenté Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. , avec AFP § Dans son tour de France de soutien aux candidats socialistes aux &eacute;lections municipales, S&eacute;gol&egrave;ne Royal est venue passer la matin&eacute;e du mardi 25 f&eacute;vrier dans l'agglom&eacute;ration bordelaise.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7e469/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Visite éclair de Ségolène Royal dans la région bordelaise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/visite-eclair-de-segolene-royal-dans-la-region-bordelaise_1016514_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Visite éclair de Ségolène Royal dans la région bordelaise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/visite-eclair-de-segolene-royal-dans-la-region-bordelaise_1016514_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans son tour de France de soutien aux candidats socialistes aux élections municipales, Ségolène Royal est venue passer la matinée du mardi 26 février dans l'agglomération bordelaise. Dans cette démarche urbi et orbi, les "balcons" électoraux locaux ont été méthodiquement choisis dans ce département à la religion majoritairement fabiusienne : Bordeaux, Talence et Gradignan, dans l'ordre de passage. Sa venue dans la capitale régionale allait de soi au regard des deux principaux candidats en lice Alain Juppé pour l'UMP, Alain Rousset pour le PS , de l'enjeu politique et de l'histoire récente. Juste avant le premier tour des législatives, la présidente de la région Poitou-Charentes était venue apporter son soutien à Michèle Delaunay, concurrente socialiste d'Alain Juppé aux législatives. Avec une prise de parole quasi inaudible sur 'l'ex-place Royale", plus connue sous le nom de place de la Bourse, il est difficile de savoir dans quelle mesure son passage éclair dans les rues bordelaises a compté dans le succès de l'ex-conseillère municipale d'opposition de Bordeaux. Mais Alain Rousset, qui connaît bien cette ex-ministre déléguée en tant que président de la région Aquitaine et de l'Association des régions de France briguée en 2004 par Mme Royal, a saisi la portée symbolique et politique de cette visite, même éclair. Avoir à ses côtés une femme de stature nationale, portée par des sondages bien meilleurs que les siens, dans une ville ayant majoritairement voté pour elle en mai 2007 (à 52,4 %) ne peut qu'aider à convaincre les éventuelles brebis égarées des urnes. LE MESSE N'EST PAS DITE Dans la ville universitaire de Talence, Ségolène Royal a retrouvé un proche, Gilles Savary, un de ses porte-parole pendant la campagne présidentielle et ex-fabiusien jusqu'au référendum sur le traité européen constitutionnel. Ce député européen, à l'intelligence aussi redoutable que la critique, continue à lui faire part de sa connaissance de l'Union européenne. Cet ancien chef de file de l'opposition bordelaise tient les clés d'un éventuel maintien à gauche de la communauté urbaine (27 communes dirigées par le PS depuis 2004) ou de son basculement en cas de victoire d'Alain Juppé à Bordeaux. A Gradignan, la gauche, unie pour la première fois derrière une même candidate, Anne-Marie Keiser, espère ravir cette commune, longtemps dirigée par un maire divers droite mais indépendant des partis. Dans ces trois communes, la messe n'est pas dite mais, malgré la foi des candidats, les suffrages des électeurs demeurent parfois des voix impénétrables. Claudia Courtois § L'id&eacute;e de Nicolas Sarkozy de confier &agrave; un &eacute;l&egrave;ve de CM2 la m&eacute;moire d'un enfant fran&ccedil;ais victime de la Shoah a laiss&eacute; place &agrave; d'autres pistes de r&eacute;flexion, ont d&eacute;clar&eacute;, mercredi, plusieurs participants &agrave; une r&eacute;union au minist&egrave;re de l'&eacute;ducation, dont Simone Veil et Claude Lanzmann.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7ca12/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Enseignement de la Shoah : d'autres pistes étudiées que le parrainage d'enfant&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/27/enseignement-de-la-shoah-le-projet-de-parrainage-d-enfant-enterre-d-autres-pistes-etudiees_1016452_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Enseignement de la Shoah : d'autres pistes étudiées que le parrainage d'enfant&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/27/enseignement-de-la-shoah-le-projet-de-parrainage-d-enfant-enterre-d-autres-pistes-etudiees_1016452_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'idée de Nicolas Sarkozy de "confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah" était "enterrée avant même qu'on se réunisse", a déclaré, mercredi 27 février, l'historien et cinéaste Claude Lanzmann, à l'issue d'une réunion sur la question au ministère de l'éducation. "Ce n'était pas praticable car il y a 11 500 enfants juifs de France et 600 000 élèves en CM2", a-t-il expliqué. En revanche, les seize personnes présentes à la réunion, parmi lesquelles Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, ou encore Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, ont accepté à l'unanimité de faire des propositions dans les deux mois pour améliorer la transmission de la mémoire de la Shoah dans les écoles, a déclaré, Hélène Waysbord-Loing, à qui Xavier Darcos a confié une mission pédagogique. Cette dernière a confirmé qu'il "n'avait pas été question ce matin" de la question des parrainages. "NE PAS PERTURBER LES ENFANTS" Parmi les pistes de réflexion, Simone Veil, qui avait fustigé l'idée des parrainages, a plaidé pour "autoriser, inciter à faire des travaux qui permettent aux enfants de se grouper dans une classe non pas vers un enfant en particulier mais vers telle situation dans telle ville". "Il n'y a rien de très précis de décidé, mais la volonté de tous d'arriver à améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs", a-t-elle poursuivi, ajoutant que l'objectif était de "ne pas perturber les enfants". "On est tous d'accord sur ce qui doit être préparé d'ici deux mois", a-t-elle insisté, en niant toute divergence sur la démarche retenue avec Serge Klarsfeld. Le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, a souligné pour sa part que les membres de la mission s'étaient efforcés d'harmoniser leurs analyses et d'appréhender l'ensemble des difficultés pour prévenir tout "refus de ce travail nécessaire" par les professeurs. Il a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'appliquer "un formatage unique" à toutes les classes mais de proposer "des démarches diverses adaptées aux circonstances" et de "respecter la liberté pédagogique" des enseignants. Pour le ministre, ces travaux permettront de faire en sorte que "la bonne idée du président de la République soit transformée en démarche pédagogique". § L'insulte de Nicolas Sarkozy &agrave; un visiteur du Salon de l'agriculture ne rel&egrave;ve pas d'une perte de sang-froid, mais d'une m&eacute;connaissance de son r&ocirc;le.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7b8bb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La faute professionnelle du président de la République, par Christophe Brun&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/la-faute-professionnelle-du-president-de-la-republique-par-christophe-brun_1016251_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La faute professionnelle du président de la République, par Christophe Brun&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/la-faute-professionnelle-du-president-de-la-republique-par-christophe-brun_1016251_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'insulte du chef de l'Etat au quidam du Salon de l'agriculture n'était qu'une réponse bien sentie à une précédente injure ("Touche-moi pas, tu m'salis"), qui met en valeur le sens de la repartie présidentielle. En effet, si un citoyen ne souhaite pas se trouver au contact du président de la République, rien ne l'empêche alors de s'éclipser au passage de la cohue qui l'annonce : tel est le sens, très simple et fort clair, de la phrase de M. Sarkozy. Les défenseurs de Nicolas Sarkozy peuvent donc arguer de la simplicité d'un chef de l'Etat qui ne s'en laisse pas compter et sait se mettre au niveau de ses concitoyens, quels qu'ils soient et quelle que soit leur attitude. Voilà bien une pratique décomplexée du pouvoir : les divers segments du peuple auraient droit à un président caméléon si proche d'eux qu'il reflète ce qu'ils sont dans leur manière d'être - people allié aux people, policé avec les policés, vulgaire face aux vulgaires, histrionique au milieu des histrions, casqué parmi les ouvriers, botté à la campagne. Mais, ce faisant, l'empathie forcenée de Nicolas Sarkozy en tout domaine - le président de la République ne cesse de jouer sur le registre de l'émotion - sape peu à peu son autorité. Car de caméléon à acteur aux effets outrés, puis à "Guignol", le glissement de la perception peut être fort rapide. Les professeurs connaissent bien ce processus, eux qui ne sont respectés de leurs élèves que s'ils n'en adoptent justement pas les comportements, conformément à la représentation que les élèves ont d'un professeur. En effet, les dominés reconnaissent d'autant mieux la supériorité d'un dominant que ce dernier ne se conduit pas comme eux mais sait s'autocensurer et conserver, en particulier, une aimable et ferme réserve. Celle-ci est nécessaire, non seulement au prestige du dominant qui évite de la sorte le recours bien moins efficace à la force nue, mais aussi, dans le cas de l'injure, parce qu'un individu en position d'autorité n'est pas l'égal de celui qu'il surplombe. Cette position, malgré l'utilité qu'on lui reconnaît, a toujours quelque chose d'oppressant. Se permettre des propos ou des actes humiliants, c'est redoubler le sentiment de domination d'une manière toujours perçue comme outrée et gratuite par le dominé. En outre, il est attendu d'une autorité respectable, et y compris même de ceux qui sèment le désordre, qu'elle contribue à éteindre la violence au lieu de l'alimenter. L'ESSENCE DES RAPPORTS SOCIAUX Lorsque le prince choisit de se faire l'égal de son sujet, chacun sait bien la facticité du procédé ; et personne n'ignore que cette décision d'égalitarisme reste en réalité un privilège du bénéficiaire de l'inégalité instituée. C'est aussi la raison pour laquelle, si les parents peuvent jouer à faire l'enfant pour amuser leur rejeton, ils doivent en même temps bien faire sentir que tout cela n'est qu'un jeu au cours duquel le parent continue d'"assumer ses responsabilités". Dans le cas contraire, l'enfant, auquel au surplus on "vole" son rôle propre, se sent immédiatement en situation d'insécurité. Par ses propos insultants, M. Sarkozy montre qu'il ne veut décidément rien s'interdire, et qu'il n'a pas abandonné les réflexes qui ont contribué à mettre certaines banlieues françaises à feu et à cendre à l'automne 2005. Au Salon de l'agriculture, il n'a pas perdu son sang-froid, ainsi que les images en font foi : plus gravement, il a sans doute méconnu une nouvelle fois ce qu'est l'essence des rapports sociaux dans une société par nature tissée d'inégalités toujours peu ou prou explosives. Pour un chef de l'Etat, voilà sans aucun doute une belle faute professionnelle ! _ Christophe Brun, professeur d'histoire, de géographie et d'éducation civique au collège Simone-de-Beauvoir et au lycée Antoine-de-Saint-Exupéry de Créteil Article paru dans l'édition du 28.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Il lance des id&eacute;es, pr&eacute;sent&eacute;es comme des d&eacute;cisions, avant, au vu des r&eacute;actions, de les moduler, de les corriger, voire de les abandonner. Mais en court-circuitant les interm&eacute;diaires dans ce face-&agrave;-face constant entre le pr&eacute;sident et les Fran&ccedil;ais, la parole pr&eacute;sidentielle perd de son poids.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7b8bc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pourquoi Sarkozy n'est plus populaire, par Jérôme Jaffré&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/pourquoi-sarkozy-n-est-plus-populaire-par-jerome-jaffre_1016179_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pourquoi Sarkozy n'est plus populaire, par Jérôme Jaffré&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/pourquoi-sarkozy-n-est-plus-populaire-par-jerome-jaffre_1016179_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La vertigineuse baisse de popularité de Nicolas Sarkozy est d'autant plus préoccupante pour lui qu'elle touche non seulement ceux qui n'ont pas voté pour lui mais aussi une part croissante de l'électorat de droite et qu'elle s'accompagne d'une hausse concomitante de son premier ministre, François Fillon. C'est donc bien le président lui-même qui est en cause. On a justement avancé comme cause de ce phénomène l'affichage excessif de la vie privée ou les relations trop visibles avec des amis milliardaires. Mais sa chute s'explique aussi par un grave désaccord avec l'opinion publique sur la conception même de la fonction présidentielle. Les Français sont attachés à un idéal type du rôle du président de la République tel que le général de Gaulle l'a forgé dans les dix premières années de la Ve République et tel que son adversaire principal François Mitterrand l'a repris à son compte deux septennats durant. C'est parce qu'il s'écarte trop de ce modèle de référence que Nicolas Sarkozy décontenance une part importante des électeurs, y compris à droite. Dans cet idéal type, trois fonctions sont associées au président classique de la Ve République. La première est d'être un arbitre. Non au sens que certains avaient voulu y voir de l'arbitre-spectateur se contentant de compter les points. Mais au sens de l'arbitre-acteur qui, après débats et discussions, tranche et fixe la ligne ou, en cas de crise, trouve les voies de l'apaisement ou les solutions. Or Nicolas Sarkozy pratique tout autrement. Il lance des idées, présentées comme des décisions, avant, au vu des réactions, de les moduler, de les corriger, voire de les abandonner. Mais en court-circuitant les intermédiaires dans ce face-à-face constant entre le président et les Français, la parole présidentielle perd de son poids. Et le chef de l'Etat n'est plus dans la position d'un arbitre, puisqu'il a lui-même fixé la ligne au départ et est amené trop souvent à se déjuger. Sans problème quand Nicolas Sarkozy était président de l'UMP, candidat ou même ministre, cette façon d'agir désoriente quand elle émane du premier personnage du pays. La deuxième fonction du président classique de la Ve République est celle de rassembleur. Celui qui dépasse les frontières du parti politique qui a contribué à le porter au pouvoir, et respecte l'adage selon lequel le roi de France oublie les querelles du duc d'Orléans. Il y avait certes de l'hypocrisie dans cette posture, et aucun président ne s'est désintéressé du jeu des partis ni n'a abandonné de lui-même son influence sur celui dont il était issu. Mais Nicolas Sarkozy va beaucoup plus loin en restant le leader de fait de l'UMP. Pis : fidèle à lui-même, il ne s'en cache pas. Ne réunit-il pas chaque semaine l'ensemble des dirigeants de l'UMP à l'Elysée et, dit-on, horresco referens, dans la salle même où se tient le conseil des ministres ? Ne prend-il pas la parole dans les conseils nationaux du parti ? N'intervient-il pas de bout en bout dans la bataille de Neuilly à laquelle son propre fils se trouve mêlé ? Dans ces conditions, et tout naturellement, le taux de soutien à Nicolas Sarkozy tend à s'aligner sur le niveau de l'UMP, minoritaire, forcément minoritaire. La troisième fonction du président classique de la Ve République est de se consacrer à l'essentiel. Dans ses Mémoires d'espoir (Plon, 1970), le général de Gaulle définit le président comme "l'homme en charge de l'essentiel". Avec Nicolas Sarkozy, on peut ajouter : "et de l'accessoire" ! Quand, en deux jours, le président reçoit les syndicats de chauffeurs de taxis et les représentants des buralistes, puis descend sur le perron de l'Elysée pour annoncer une avance de 200 euros aux titulaires du minimum vieillesse, la fonction change, au risque du clientélisme et de l'électoralisme. Or les Français, et singulièrement les électeurs de droite, l'ont élu pour réformer le pays en sachant résister aux corporatismes et pour fixer des priorités claires plutôt que pour lancer un nouveau débat par jour. "ARBITRE ET GARANT DES INSTITUTIONS" Dans la popularité nouvelle de François Fillon, il y a moins, semble-t-il, la reconnaissance de ses mérites que le désir très profond que soit réhabilitée la fonction de chef de gouvernement. Les Français ont intégré une répartition des tâches qui vient de loin dans notre histoire. Pour que le président puisse joue son rôle d'arbitre, de rassembleur et en charge de l'essentiel, il doit s'appuyer sur un premier ministre qui dirige au jour le jour l'action gouvernementale dans les priorités qui lui sont fixées, affronte la critique, assure la tâche de chef politique de son camp et, enfin, protège le président. Dans un sondage du Cevipof de juin 2007 sur le rôle attendu du président de la République, 34 % seulement des personnes interrogées répondaient "diriger lui-même le pays" et 66 % "exercer une fonction d'arbitre et de garant des institutions". Avec le quinquennat, et aussi avec son tempérament, Nicolas Sarkozy estime cette conception de son rôle dépassée, mais il n'est pas compris du plus grand nombre. Ce qui aboutit à cette situation cocasse où le premier ministre ne protégeant plus le président, c'est ce dernier qui très efficacement protège son second. On peut penser que le modèle de Nicolas Sarkozy n'est pas le général de Gaulle mais bien davantage un leader comme Tony Blair. Le chef à la fois du pays et de son parti, le face-à-face direct avec l'opinion, le brillant orateur venant défendre chaque semaine sa politique aux Communes... Mais en France, le sacre du président oint par le suffrage universel, l'étendue de ses pouvoirs sans contrepoids rendent la transposition des pratiques anglaises dans les habits de la Ve République excessive et parfois insupportable. L'impopularité de Nicolas Sarkozy trouve une part de son explication dans la façon dont il exerce la fonction présidentielle où, pour beaucoup, il sort du cadre de la photo laissée par ses prédécesseurs. Il y a là une question majeure pour la réussite du quinquennat Sarkozy. Acceptera-t-il de changer pour revenir progressivement vers le triptyque de la Ve République : arbitre-rassembleur-en charge de l'essentiel, mais en abandonnant une partie de lui-même ? Ou bien choisira-t-il de persévérer en attendant que les Français acceptent son changement du paradigme institutionnel, avec comme seul bouclier d'ici à 2012 les mots de René Char : "Serre ton bonheur, va vers ton risque, à te regarder ils s'habitueront." _ Courriel : cecop.sondages@wanadoo.fr Jérôme Jaffré, éditorialiste associé Article paru dans l'édition du 28.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Apr&egrave;s avoir laiss&eacute; entendre pendant des mois qu'il affronterait le maire sortant socialiste Serge Godard, M. Hortefeux a finalement renonc&eacute; &agrave; &ecirc;tre candidat.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7b8bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Clermont-Ferrand, le retrait de M. Hortefeux a laissé la droite sans leader et sans stratégie&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-clermont-ferrand-le-retrait-de-m-hortefeux-a-laisse-la-droite-sans-leader-et-sans-strategie_1016215_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Clermont-Ferrand, le retrait de M. Hortefeux a laissé la droite sans leader et sans stratégie&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-clermont-ferrand-le-retrait-de-m-hortefeux-a-laisse-la-droite-sans-leader-et-sans-strategie_1016215_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Brice Hortefeux, l'homme qui veut prendre Clermont-Ferrand." Cette affiche d'un hebdomadaire consacrée à la capitale auvergnate est restée accrochée deux ans dans l'entrée de la permanence clermontoise du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement. Elle a aujourd'hui disparu. Après avoir laissé entendre pendant des mois qu'il affronterait le maire sortant socialiste Serge Godard, M. Hortefeux a finalement renoncé à être candidat. Les risques d'une défaite étaient trop grands dans une ville qui a voté Ségolène Royal à 57 % au second tour de la présidentielle et à 59 % pour le PS au deuxième tour des élections législatives. "Quand on est numéro cinq du gouvernement, on peut difficilement se permettre un échec", note le ministre. Le retrait de M. Hortefeux laisse la droite locale orpheline. "Bien sûr, j'ai été déçue", avoue Anne Courtillé, une universitaire à la retraite propulsée tête de liste de l'UMP. "Nous avons perdu une dynamique", ajoute cette ancienne conseillère municipale (1995- 2001), conseillère régionale depuis 2004. De fait, la droite clermontoise a été rattrapée par la malédiction qui pèse sur elle depuis la Libération. Elle n'a jamais réussi à faire émerger une personnalité capable de se présenter à deux élections consécutives. "HORTEFEUX S'EST DÉGONFLÉ" En 1995, Valéry Giscard d'Estaing avait échoué d'un souffle - 861 voix d'écart - face au socialiste Roger Quilliot. Après cet échec, il avait laissé son camp dans l'état où il l'avait trouvé : sans leader et sans stratégie. En 2001, l'ancien président de la République avait sorti de son chapeau une quasi-inconnue, Paule Oudot, qui n'avait obtenu que 20,78 % des voix au second tour, distancée par un dissident UDF. Jouissant d'une assez bonne notoriété, Anne Courtillé pourra difficilement faire pire. "Elle pourra dire qu'elle a amélioré le score de 2001 et que c'est un encouragement pour l'avenir", pronostique M. Hortefeux. Dans les rangs de l'UMP, certains ne font pas mystère de leur agacement. "Hortefeux n'a pas voulu y aller parce que perdre à Clermont, c'était perdre le leadership sur le département et sur l'Auvergne", estime, sous le couvert de l'anonymat, un militant UMP. Candidat du MoDem et bête noire du ministre de l'immigration, Michel Fanget à la dent dure. "Hortefeux s'est dégonflé, affirme-t-il. Courtillé, c'est le syndrome Oudot avec Giscard. Tout est organisé pour que personne ne lui fasse d'ombre pour la suite." Le partage implicite du Puy-de-Dôme entre une gauche qui détient Clermont-Ferrand depuis 1945 et une droite puissante dans l'ouest du département sera probablement confirmé au soir du 16 mai. A moins que Brice Hortefeux ne vise la présidence du conseil régional en 2010 pour mieux revenir à Clermont-Ferrand en 2014. "Je n'abandonnerai pas Clermont", assure-t-il. Manuel Armand Article paru dans l'édition du 28.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le minist&egrave;re du budget a pr&eacute;cis&eacute; qu'il avait obtenu ces donn&eacute;es dans le cadre de "conventions internationales pour l'assistance administrative au sein de l'UE".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7dfe0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Deux cents Français sont concernés par la fraude fiscale au Liechtenstein&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/27/deux-cents-francais-sont-concernes-par-la-fraude-fiscale-au-liechtenstein_1016203_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Deux cents Français sont concernés par la fraude fiscale au Liechtenstein&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/27/deux-cents-francais-sont-concernes-par-la-fraude-fiscale-au-liechtenstein_1016203_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La vaste enquête de fraude fiscale lancée mi-février en Allemagne contre environ 700 contribuables qui auraient placé leur argent dans le petit paradis fiscal du Liechtenstein a pris, mardi 26 février, une dimension internationale. Une dizaine de pays seraient désormais concernés par des faits similaires, dont la France. Un scandale qui n'empêche pas les Allemands d'indiquer qu'ils signeront, jeudi 28 février à Bruxelles, l'accord portant sur l'adhésion du Liechtenstein à la zone Schengen d'ici à la fin de l'année. (1)Enquête préliminaire pour "divulgation de secrets d'entreprise" au Liechtenstein Le parquet de Vaduz, capitale du Liechtenstein, a annoncé, mercredi 27 février, l'ouverture d'une enquête préliminaire contre Heinrich Kieber sous le soupçon de "divulgation de secrets d'entreprise au profit de l'étranger", dans l'affaire de la fraude fiscale via le Liechtenstein. La banque LGT Group, dans le pays, a reconnu que des données, volées en 2002 par Heinrich Kieber, alors employé de l'établissement, avaient non seulement été transmises aux autorités allemandes, mais aussi "apparemment (...) à d'autres autorités". Le parquet précise aussi que deux demandes d'entraide judiciaire ont été transmises aux parquets allemands de Bochum et de Munich. Dans son communiqué, il dit souhaiter recueillir des informations sur le volume des données informatiques communiquées hors de la principauté et les conditions de leur remise aux autorités allemandes. (Avec AFP.) (2)(-) fermer C'est le ministre français du budget, Eric Woerth, qui l'a révélé, mardi, lors d'une émission sur la chaîne Public Sénat. "Nous avons une liste de quelques centaines de noms. Nous l'avons depuis le début de l'année, nous l'expertisons, a-t-il déclaré. Tout cela doit être regardé très sérieusement et nous lancerons les contrôles", a ajouté M. Woerth. Pour l'instant, l'identité de ces contribuables n'est pas connue, mais la liste contient deux cents noms. Le ministère du budget a précisé qu'il avait obtenu ces données dans le cadre de "conventions internationales pour l'assistance administrative au sein de l'UE". A la différence de l'Allemagne, qui a déboursé plus de 4 millions d'euros pour acheter ces listings à un ancien employé de la principale banque du Liechtenstein (LGT), la France assure que la direction générale des impôts (DGI) n'a rémunéré "aucune information". Pour l'heure, l'enquête sur ces contribuables français est uniquement administrative. La justice pourrait être saisie dans un second temps si, aux termes de ses investigations, l'administration fiscale dépose plainte. Mardi, les Etats-Unis, l'Italie, l'Espagne, la Suède et l'Australie ont aussi révélé qu'ils enquêtaient sur des listes de contribuables. Plus de cent Américains seraient concernés, une vingtaine d'Australiens et "un nombre considérable" d'Italiens, selon le vice-ministre italien de l'économie, Vincenzo Visco. L'Espagne n'a pas donné de chiffre. Lundi, le Royaume-Uni avait aussi indiqué enquêter sur une centaine d'Anglais après avoir payé pour obtenir ces informations. C'est dans le cadre de l'OCDE que neuf pays membres "ont ensemble reçu et étudient" les listes, a indiqué le directeur du Trésor suédois, Mats Sjöstrand. Outre l'Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Espagne, les Etats-Unis, ce groupe réunit aussi le Canada et la Nouvelle-Zélande. En Allemagne, les investigations se poursuivent. Des perquisitions ont été menées chez 150 suspects. Parmi eux, 91 fraudeurs ont reconnu les faits, et certains ont déjà reversé à l'administration fiscale des avances d'environ 27,8 millions d'euros. Soixante et onze personnes se sont elles-mêmes dénoncées auprès des services des impôts. La LGT, la banque de la famille princière du Liechtenstein, n'est désormais plus seule dans la ligne de mire de la justice. Une seconde banque étrangère est aussi mise en cause. Néanmoins, selon un premier bilan, ce ne serait plus 500 millions d'euros, mais 200 millions qui auraient été dissimulés au fisc allemand. Marie de Vergès (à Berlin), Philippe Ricard (à Bruxelles) et Elise Vincent Article paru dans l'édition du 28.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'ancien pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s'est rendu au Salon de l'agriculture mardi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7b8be/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Chirac is back" au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/chirac-is-back-au-salon-de-l-agriculture_1016217_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Chirac is back" au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/chirac-is-back-au-salon-de-l-agriculture_1016217_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'adolescente prévient illico ses copines : "Chirac is back." Quelques minutes plus tard, après avoir bravé la foule de cameramen, photographes et badauds qui entourent l'ancien président de la République au Salon de l'agriculture, mardi 26 février, la petite bande prend la pose avec lui. Photos, bises aux femmes et aux enfants, autographes, poignées de main, Jacques Chirac a tout fait comme avant, bien qu'un peu plus ému, selon les observateurs. Sauf que c'était un mardi, et non un samedi, pour l'inauguration. Chacun s'amuse à la comparaison avec Nicolas Sarkozy. Au chronomètre, il n'y a pas photo : 35 minutes de bain de foule pour l'actuel président, 3 h 40 pour l'ancien. Quand il était encore en fonctions, il faisait même plus. "Lui est simple et discret, puis il ne regarde pas tout le temps l'heure sur son portable", s'énerve une habitante de l'Aveyron, irritée par l'attitude de M. Sarkozy au Salon. "Chirac, lui, a la fibre agricole, contrairement à tous les politiques, et pas seulement à Nicolas Sarkozy", estime, moins sévère, Dominique Montmercure, éleveur de vaches parthenaises auprès duquel l'ancien chef de l'Etat s'est arrêté "comme en 2002". "Rangez pas le fromage, y a René Coty qui arrive", lance un plaisantin après le départ du stand des produits laitiers, où M. Chirac a bu et mangé. Ses phrases, invariablement, sont les mêmes : "Je suis heureux d'être là", "bravo", "félicitations". Interrogé sur l'actualité, il rappelle qu'il n'est plus au pouvoir. Au sujet de la hausse des prix, sur le stand des chambres d'agriculture, il concède : "Il y a certainement une responsabilité des distributeurs." S'il n'est pas et n'a jamais été celui de la grande distribution, Jacques Chirac est maintenant l'"ami du cochon". Il a reçu mardi la carte du club. Laetitia Clavreul Article paru dans l'édition du 28.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le d&eacute;bat autour de l'avenir de la social-d&eacute;mocratie est relanc&eacute; par la recomposition politique outre-Rhin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7b481/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La main tendue par le SPD allemand à Die Linke divise la gauche française&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/la-main-tendue-par-le-spd-allemand-a-die-linke-divise-la-gauche-francaise_1016208_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La main tendue par le SPD allemand à Die Linke divise la gauche française&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/la-main-tendue-par-le-spd-allemand-a-die-linke-divise-la-gauche-francaise_1016208_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La montée en puissance en Allemagne du parti Die Linke ("La Gauche"), coprésidé par Oskar Lafontaine, ancien leader du SPD, ressemble à une pierre lancée dans le jardin de toute la social-démocratie européenne. En acceptant de négocier une alliance dans le Land de Hesse avec le parti de la gauche radicale, dont les performances électorales sont en progression, le SPD - lui-même divisé sur le sujet - conforte ceux qui critiquent les orientations, d'inspiration sociale-libérale, en faveur desquelles le parti a opté sous le gouvernement Schröder. Cette évolution est suivie de près au sein de la gauche française. (1)Oskar Lafontaine, le pourfendeur du SPD "Lafontaine rend-il l'Allemagne ingouvernable ?" La question à la "une" du quotidien populaire Bild, lundi 25 février, après la confirmation, à Hambourg, de la vague électorale qui porte actuellement Die Linke, traduit l'exaspération que suscite de tous côtés de la classe politique allemande la réapparition au premier plan de l'ancien président du Parti social-démocrate, aujourd'hui coprésident du nouveau parti de la gauche radicale. Le Sarrois Oskar Lafontaine, très populaire dans la gauche "noniste" française, qu'il était venu soutenir lors du référendum contre la Constitution européenne, a laissé un mauvais souvenir à ses anciens amis au sein du SPD, qui ne lui ont jamais pardonné d'avoir démissionné sans crier gare, en 1999, et de la présidence du SPD et du portefeuille des finances fédéral, au début de la coalition SPD-Verts dirigée par l'ex-chancelier Schröder. Son départ brutal, alors qu'il défendait une politique keynésienne qui avait surpris Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances, a laissé la porte ouverte aux partisans d'une politique blairiste. Y compris à l'aile gauche du SPD, il passe, depuis, pour un inconsistant et un "populiste", qui n'a cessé, pour remonter la pente, de vilipender ses anciens amis. Il a démissionné en 2005 du SPD pour s'allier à l'autre enfant terrible de la politique allemande, Gregor Gysi, refondateur de l'ex-Parti communiste de l'Est à la fin de la RDA. (2)(-) fermer "Ce qui se passe en Allemagne apporte un formidable démenti à l'idée selon laquelle la gauche est condamnée à décroître sans cesse parce que la société se droitiserait irrémédiablement", applaudit le sénateur Jean-Luc Mélenchon, figure de la gauche du PS et fervent supporter de Die Linke. A l'extrême gauche, on observe avec une évidente satisfaction le "coup de barre à gauche" impulsé par le plus emblématique des partis sociaux-démocrates européens. Pour autant, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui appelle de ses voeux un "nouveau parti anticapitaliste", n'est pas tentée par l'idée de s'engager dans une stratégie comparable à celle de Die Linke. "Nous n'avons pas le même rapport aux institutions ; pour nous, il n'est pas question de participer à des coalitions gouvernementales ou parlementaires avec les socialistes", insiste François Sabado, membre de la direction nationale de la LCR. Dans les rangs du Parti communiste - qui a toujours été très proche de l'ex-PDS, la composante est-allemande de Die Linke -, l'émergence de la nouvelle gauche allemande suscite nettement plus d'enthousiasme. "Un nouvel espace s'est libéré que Die Linke vient occuper en apportant la démonstration qu'une gauche très sociale peut exister", affirme Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. "Les oeillades appuyées, adressées par certains socialistes au MoDem, suggèrent que la question de la nécessité de combler un tel vide à gauche peut aussi se poser en France", glisse-t-il. Place du Colonel-Fabien, on considère que l'échec de Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle tenait largement à l'affaiblissement des autres composantes de la gauche au premier tour. Pour autant, les communistes ne sont pas à la veille de sacrifier leur parti sur l'autel de la création d'une formation susceptible d'aiguillonner des socialistes timorés. Refusant de "formuler dès maintenant une réponse organisationnelle", M. Dartigolles se dit néanmoins favorable à la mise en place de "fronts électoraux". Il évoque la constitution d'une liste pour les élections européennes de 2009 rassemblant le PCF, mais aussi "les amis de Jean-Luc Mélenchon et, pourquoi pas, une partie de la LCR". Fondateur de PRS (Pour une République sociale), une structure dont l'objectif est de favoriser le dialogue entre les socialistes et "l'autre gauche", M. Mélenchon refuse de se prononcer sur cette éventualité. Ce qui ne l'empêche pas de critiquer sévèrement la direction du PS "en retard d'une guerre" qui s'est, selon lui, convertie "à des formules de centre gauche qui se sont avérées catastrophiques en Allemagne mais aussi en Italie ou en Grande-Bretagne". Selon le sénateur socialiste de l'Essonne, il faudra que "le PS noue le dialogue avec cette autre gauche qui va du PCF à la LCR et à LO". Ou qu'à défaut, une fédération - un Die Linke à la française ? - se constitue à sa gauche. Pierre Moscovici, député socialiste et "réformiste assumé", ne partage pas ces analyses. "Penser en priorité l'avenir des socialistes en terme d'alliances serait un aveu de faiblesse : je crois plutôt en une stratégie identitaire, consistant à redéfinir la matrice sociale-démocrate", insiste-t-il. L'ancien ministre des affaires européennes, candidat à la succession de François Hollande, défend l'idée d'un "parti de toute la gauche". Un grand PS capable de rassembler un tiers de l'électorat et n'éprouvant pas un besoin vital de conclure des alliances sur sa gauche. "Pour redevenir le parti de l'alternance, il faut apporter des réponses nouvelles, voire radicales, en matière de lutte contre la pauvreté, de réforme de l'Etat-providence ou d'environnement", plaide M. Moscovici. "Et peut-être convient-il aussi de prendre acte de ce renouvellement nécessaire en inventant un autre terme que celui de social-démocratie", estime-t-il. Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 28.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Bruno Le Roux, secr&eacute;taire national du Parti socialiste en charge des &eacute;lections, a justifi&eacute; mercredi le soutien de son parti au pr&eacute;sident de la r&eacute;gion Languedoc-Roussillon qui figure sur la liste municipale socialiste &agrave; Montpellier alors qu'il a &eacute;t&eacute; exclu du parti en 2007 pour ses propos sur les Noirs.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7a336/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bruno Le Roux (PS) : "On doit reconnaître tout ce qu'a fait Georges Frêche"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/bruno-le-roux-ps-on-doit-reconnaitre-tout-ce-qu-a-fait-georges-freche_1016160_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bruno Le Roux (PS) : "On doit reconnaître tout ce qu'a fait Georges Frêche"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/bruno-le-roux-ps-on-doit-reconnaitre-tout-ce-qu-a-fait-georges-freche_1016160_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "On doit reconnaître tout ce qu'a fait Georges Frêche et ne pas limiter son jugement que l'on porte sur lui à des déclarations que nous avons condamnées car elles étaient condamnables", a déclaré, mercredi 27 février, sur Europe 1, Bruno Le Roux, secrétaire national du Parti socialiste chargé des élections. TÊTE DE LISTE PS AUX SÉNATORIALES Interrogé sur le soutien apporté par Ségolène Royal au président de la région Languedoc-Roussillon, qui figure sur la liste municipale du PS à Montpellier, il a indiqué que c'était "un soutien à Hélène Mandroux, la maire de Montpellier" et que "Georges Frêche a été choisi par les militants de la fédération de l'Hérault". Ce soutien a été vivement critiqué par l'UMP. M. Frêche a en effet été exclu du PS en janvier 2007, à la suite de propos tenus en novembre 2006 sur la composition de l'équipe de France de football. Il avait alors regretté que l'équipe compte"neuf Blacks sur onze" alors que, selon lui, "la normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre". Malgré cette exclusion, il a été désigné par le PS héraultais tête de liste pour les prochaines sénatoriales. § Le ministre de l'&eacute;ducation r&eacute;unit lors d'une table ronde, mercredi, des membres de l'&eacute;ducation nationale et des personnes engag&eacute;es dans la transmission de la m&eacute;moire de la Shoah. Il pr&eacute;cise que les &eacute;l&egrave;ves de CM2 effectueront un travail de m&eacute;moire "collectif" et non "enfant par enfant".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7a338/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Xavier Darcos lance la réflexion sur la mémoire des enfants de la Shoah&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/xavier-darcos-lance-la-reflexion-sur-la-memoire-des-enfants-de-la-shoah_1016110_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Xavier Darcos lance la réflexion sur la mémoire des enfants de la Shoah&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/xavier-darcos-lance-la-reflexion-sur-la-memoire-des-enfants-de-la-shoah_1016110_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, doit réunir, mercredi 27 février à la mi-journée, institutions et personnalités pour lancer la réflexion sur la mise en uvre du souhait de Nicolas Sarkozy que chaque enfant de CM2 se voie "confier la mémoire" d'un enfant mort déporté durant la deuxième guerre mondiale. Outre Simone Veil, qui s'est vivement opposée à l'idée du chef de l'Etat, sont conviés la directrice de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Anne-Marie Revcolevschi, le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, Serge Klarsfeld, et le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier, tous deux plutôt favorables à l'initiative présidentielle. Sont aussi invités le président du Fonds social juif unifié, Pierre Besnainou, la présidente de Yad Layeled France, Béatrice Rosenberg, le vice-président de la Licra, Philippe Schmidt, et le président de l'Union des étudiants juifs de France, Raphaël Haddad. Deux représentants du Mémorial de la Shoah doivent également participer à cette réflexion : Théo Hoffenberg et Jacques Fredj, ainsi que le cinéaste Claude Lanzmann. L'éducation nationale sera représentée par le directeur général de l'enseignement scolaire, Jean-Louis Nembrini, le doyen de l'inspection générale, François Perret, ainsi que l'inspectrice générale Joëlle Dusseau. "RAPPORT AFFECTIF ENTRE LES ENFANTS" Cette table ronde, précise le ministère, doit"marquer le début de la mission pédagogique confiée à Hélène Waysbord-Loing", inspectrice générale et directrice de la Maison d'Izieu (Ain), "chargée de concevoir, avec l'appui d'experts du ministère et en consultant très largement, les documents pédagogiques qui permettront de la mise en place à la rentrée 2008 de la proposition du président de la République". M. Darcos a assuré, mercredi matin, sur LCI que la "bonne idée" du chef de l'Etat devait se "transformer en bonne pratique", qui serait intégrée dans les programmes via une circulaire. Alors que des enseignants se sont inquiétés de la difficulté pour un élève de 10-11 ans de porter le souvenir d'une jeune victime, le ministre a prévenu que ce travail de mémoire serait "collectif" et non "enfant par enfant" , car "il y a 11 500 enfants qui ont été exterminés et nous avons plus de 600 000 élèves en CM2". Pour lui, M. Sarkozy "pense que c'est une manière d'aborder ce sujet qui est au fond indicible, incompréhensible", et le président a "cherché à nous guider vers ce rapport affectif entre les enfants". Interrogée sur la participation de Simone Veil, il a dit l'avoir convaincue de venir parce qu'"il faut sortir de cette incompréhension, de cette difficulté parce que la bonne idée du président de la République semble être mal comprise par une partie de ceux qui sont chargés de la mémoire". § L'ancien pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s'est rendu, mardi 26 f&eacute;vrier, au Salon de l'agriculture de Paris pour une visite qui aura dur&eacute; plus de trois heures.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a79e97/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jacques Chirac a conservé toute sa popularité au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3224,54-1016149,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jacques Chirac a conservé toute sa popularité au Salon de l'agriculture&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3224,54-1016149,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § C'est une des propositions-phares du programme de Fabienne Keller, maire sortante (UMP) de Strasbourg, de nouveau candidate : cr&eacute;er un syst&egrave;me de transports en commun sur l'eau.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7a339/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Strasbourg : des vaporettos pour résoudre les problèmes de transports ?&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/strasbourg-des-vaporettos-pour-resoudres-les-problemes-de-transports_1016173_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Strasbourg : des vaporettos pour résoudre les problèmes de transports ?&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/strasbourg-des-vaporettos-pour-resoudres-les-problemes-de-transports_1016173_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est une des propositions-phares du programme de Fabienne Keller, maire sortante (UMP) de Strasbourg, de nouveau candidate : créer un système de transports en commun sur l'eau. Baptisée "Illeo", cette flottille, comme celles des vaporettos de Venise, desservirait une suite d'embarcadères. Des vedettes électriques, au prix d'un billet de tramway, feraient des rotations toutes les vingt ou trente minutes sur l'Ill, l'affluent du Rhin qui traverse Strasbourg, le fossé des Faux-Remparts et le réseau des bassins portuaires. Au dernier conseil de communauté urbaine, début février, a d'ailleurs été voté un concours financier de 100 000 euros pour cofinancer une étude d'avant-projet sur Illeo. Elle a été confiée au Port autonome de Strasbourg. C'est lui qui gère déjà huit vedettes touristiques. Elles accueillent environ 800 000 touristes chaque année sur l'Ill et les canaux strasbourgeois, passant notamment les écluses et le pont tournant du quartier de la Petite-France. RÉSERVES DU PS Ces bateaux-omnibus sont devenus un grand sujet de discussion dans la ville et sur les blogs. Les autres candidats à la mairie ont beau jeu de souligner que l'idée était déjà dans le programme de Mme Keller en 2001, et qu'en sept ans, elle n'a guère avancé. Une simple étude de faisabilité a imaginé les itinéraires possibles. Une brève expérience a été menée en avril 2007 entre le parc de l'Etoile (le quartier du centre administratif) et le quartier européen, à l'occasion des "Coulisses de l'environnement" organisées par la communauté urbaine de Strasbourg. Ce projet est aussi dans le programme de Chantal Cutajar (MoDem), sous le nom de "bateaux-bus". Yann Wehrling, son n° 2, ancien secrétaire national des Verts, imagine même un réseau plus étendu. En revanche, le candidat Roland Ries (Parti socialiste) a exprimé ses réserves. Il n'y croit guère pour les transports quotidiens et insiste davantage, dans le chapitre de son programme consacré aux "transports doux", sur l'extension du réseau de tramway, le covoiturage, l'auto-partage ou le vélo. C'est aussi le cas des Verts, menés par Alain Jund, qui préconisent l'allongement des branches du réseau de tramway, des bus de nuit et une ligne de bus "grande ceinture" interquartiers à Strasbourg. Jacques Fortier § C'est une des propositions-phares du programme de Fabienne Keller , maire sortante (UMP) de Strasbourg, de nouveau candidate : cr&eacute;er un syst&egrave;me de transports en commun sur l'eau.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a79a3b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Strasbourg : des vaporettos pour résoudres les problèmes de transports ?&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/strasbourg-des-vaporettos-pour-resoudres-les-problemes-de-transports_1016173_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Strasbourg : des vaporettos pour résoudres les problèmes de transports ?&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/strasbourg-des-vaporettos-pour-resoudres-les-problemes-de-transports_1016173_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est une des propositions-phares du programme de Fabienne Keller, maire sortante (UMP) de Strasbourg, de nouveau candidate : créer un système de transports en commun sur l'eau. Baptisée "Illeo", cette flottille, comme celles des vaporettos de Venise, desservirait une suite d'embarcadères. Des vedettes électriques, au prix d'un billet de tramway, feraient des rotations toutes les vingt ou trente minutes sur l'Ill, l'affluent du Rhin qui traverse Strasbourg, le fossé des Faux-Remparts et le réseau des bassins portuaires. Au dernier conseil de communauté urbaine, début février, a d'ailleurs été voté un concours financier de 100 000 euros pour cofinancer une étude d'avant-projet sur Illeo. Elle a été confiée au Port autonome de Strasbourg. C'est lui qui gère déjà huit vedettes touristiques. Elles accueillent environ 800 000 touristes chaque année sur l'Ill et les canaux strasbourgeois, passant notamment les écluses et le pont tournant du quartier de la Petite-France. RÉSERVES DU PS Ces bateaux-omnibus sont devenus un grand sujet de discussion dans la ville et sur les blogs. Les autres candidats à la mairie ont beau jeu de souligner que l'idée était déjà dans le programme de Mme Keller en 2001, et qu'en sept ans, elle n'a guère avancé. Une simple étude de faisabilité a imaginé les itinéraires possibles. Une brève expérience a été menée en avril 2007 entre le parc de l'Etoile (le quartier du centre administratif) et le quartier européen, à l'occasion des "Coulisses de l'environnement" organisées par la communauté urbaine de Strasbourg. Ce projet est aussi dans le programme de Chantal Cutajar (MoDem), sous le nom de "bateaux-bus". Yann Wehrling, son n° 2, ancien secrétaire national des Verts, imagine même un réseau plus étendu. En revanche, le candidat Roland Ries (Parti socialiste) a exprimé ses réserves. Il n'y croit guère pour les transports quotidiens et insiste davantage, dans le chapitre de son programme consacré aux "transports doux", sur l'extension du réseau de tramway, le covoiturage, l'auto-partage ou le vélo. C'est aussi le cas des Verts, menés par Alain Jund, qui préconisent l'allongement des branches du réseau de tramway, des bus de nuit et une ligne de bus "grande ceinture" interquartiers à Strasbourg. Jacques Fortier § Invit&eacute;e de France info, Rachida Dati d&eacute;fend la loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute;, permettant l'enfermement de criminels jug&eacute;s encore dangereux apr&egrave;s avoir purg&eacute; leur peine. Sur France culture, Robert Badinter d&eacute;nonce une "d&eacute;magogie victimaire".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a77e50/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétention de sûreté, une "démagogie victimaire" ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1016142,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétention de sûreté, une "démagogie victimaire" ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1016142,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Selon un sondage TNS Sofres pour "Le Figaro", le candidat socialiste battrait le maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a77511/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Marseille, la gauche croit aux chances de Jean-Noël Guérini&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-marseille-la-gauche-croit-aux-chances-de-jean-noel-guerini_1016132_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Marseille, la gauche croit aux chances de Jean-Noël Guérini&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-marseille-la-gauche-croit-aux-chances-de-jean-noel-guerini_1016132_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il joue les modeste mais la nouvelle l'a ravi. Mardi 26 février, alors que Jean-Noël Guérini, candidat socialiste à la mairie de Marseille, achevait une rencontre avec des syndicalistes, la rumeur du jour lui était confirmée. Selon un (1)sondage TNS Sofres pour Le Figaro, la liste qu'il conduit battrait celle du réputé inexpugnable Jean-Claude Gaudin (UMP). Non seulement, il le devance de trois points au premier tour (40 % contre 37 %), mais l'enquête effectuée par téléphone les 22 et 23 février auprès de 700 personnes lui attribue 51 % des voix contre 49 % au maire sortant au second tour. "Demain, ça peut changer, ne nous laissons pas griser", a averti M. Guérini en direction de ses soutiens. Mais il confie : "Cela peut encore galvaniser les militants." Voilà désormais le taciturne président du conseil général installé comme un maire crédible, après six mois de campagne dans la plus sarkozyste des grandes villes. Le "challenger" qu'il veut à tout prix rester a commencé sa campagne tôt, dès le lendemain de son annonce de candidature le 8 septembre. Ayant réussi à unifier les socialistes locaux travail engagé depuis des années il a ensuite rallié les communistes sans rien leur céder et capté quelques personnalités d'ouverture. Quittant son terrain chéri du quartier du Panier, il est allé se présenter dans un secteur du centre-ville tenu par Renaud Muselier, qu'il sentait affaibli depuis son passage au secrétariat d'Etat aux affaires étrangères. Une manière de montrer qu'il "était prêt à prendre des risques". A ce moment-là, la droite pensait encore qu'il "se fatiguerait vite" et qu'il suffirait au maire sortant d'attendre "la mi-février pour entrer en campagne". CHARISME À L'ANCIENNE Première erreur. M. Guérini passe l'automne à tenir de très sérieuses réunions thématiques sur l'urbanisme, la petite enfance, le logement ou les transports. Loin des polémiques nationales, il s'installe dans la peau d'un maire possible. C'était, pour ce grand timide, faire d'une pierre deux coups : jouer de sa grosse capacité de travail et démontrer les limites de l'étonnant charisme à l'ancienne de M. Gaudin. Dossier contre dossier, les deux hommes se valent bien. Cette stratégie appliquée s'est accompagné d'autres ruptures par rapport au monde politique local : M. Guérini s'est ainsi déplacé à Lyon ou à Barcelone "pour voir ce qui se fait de mieux ailleurs", manifestant ainsi un goût du large peu répandu à Marseille. Il a aussi surpris en annonçant que le sociologue, Jean Viard, candidat sur ses listes, pourrait devenir patron de l'établissement public d'aménagement Euroméditerranée. Rompant avec les vieilles habitudes du PS local, souvent timide avec les candidats à patronyme arabe, M. Guérini propose de nommer première adjointe, Samia Ghali, enfant des quartiers nord et vice-présidente du conseil régional. Les bons sondages ont permis la mobilisation des militants et alliés. Pendant ce temps, les déboires du président de la République, Nicolas Sarkozy, accablent chaque jour un peu plus M. Gaudin. Le pari des socialistes est désormais jouable : il leur suffit de quelques mots discrets sur la politique nationale pour engranger les points supplémentaires. D'ores et déjà "la bataille de Marseille" focalise l'attention de tous les états majors. Une défaite pour l'UMP provoquerait un retentissement bien au-delà du Vieux Port. Michel Samson § S'apercevant de cette supercherie, la pr&eacute;fecture du Rh&ocirc;ne a invalid&eacute; la liste du MoDem dans cet arrondissement mardi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a77512/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Lyon, le MoDem présente un candidat déjà investi par le Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-lyon-le-modem-presente-un-candidat-deja-investi-par-le-front-national_1016120_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Lyon, le MoDem présente un candidat déjà investi par le Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-lyon-le-modem-presente-un-candidat-deja-investi-par-le-front-national_1016120_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le MoDem lyonnais continue d'évoluer en pleine confusion. Dans le 8e arrondissement, le parti centriste a investi en 35e position Albert Roman, un retraité qui figure parallèlement sur la liste du Front national. S'apercevant de cette supercherie, la préfecture du Rhône a invalidé la liste du MoDem dans cet arrondissement mardi 26 février. Eric Lafond, tête de liste du MoDem, a indiqué qu'il allait déposer un recours devant le tribunal administratif. Il soutient que M. Roman est un vieil adhérent de l'UDF et un militant à jour de cotisations du MoDem. Cette bévue permet aux "centristes historiques", qui ont rallié le camp de l'UMP, de dénoncer "l'amateurisme" des amis de François Bayrou, attendu à Lyon, mercredi 27 février. Ils soupçonnent aussi la moitié des candidats présentés par le MoDem de ne pas être adhérents du nouveau parti. "On retrouve sur la liste des couples où madame se présente sous son nom de jeune fille, et plusieurs membres d'une même famille", s'alarme un centriste lyonnais. Pour les amis du maire Gérard Collomb, cette péripétie "disqualifie" les listes de François Bayrou. La veille de cet incident, Anne-Marie Comparini, ancienne présidente centriste de la région Rhône-Alpes, a indiqué dans les colonnes du quotidien Le Progrès qu'elle interdisait au MoDem lyonnais de se revendiquer de son soutien. Préférant ne pas s'immiscer dans les élections, l'ancienne icône de l'UDF à Lyon a placé tous ses anciens collaborateurs sur la liste de M. Collomb Sophie Landrin § S'apercevant de cette supercherie, la pr&eacute;fecture du Rh&ocirc;ne a invalid&eacute; la liste du MoDem dans cet arrondissement mardi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7797d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le MoDem lyonnais présente un candidat déjà investi par le Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-lyon-le-modem-presente-un-candidat-deja-investi-par-le-front-national_1016120_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le MoDem lyonnais présente un candidat déjà investi par le Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/a-lyon-le-modem-presente-un-candidat-deja-investi-par-le-front-national_1016120_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le MoDem lyonnais continue d'évoluer en pleine confusion. Dans le 8e arrondissement, le parti centriste a investi en 35e position Albert Roman, un retraité qui figure parallèlement sur la liste du Front national. S'apercevant de cette supercherie, la préfecture du Rhône a invalidé la liste du MoDem dans cet arrondissement mardi 26 février. Eric Lafond, tête de liste du MoDem, a indiqué qu'il allait déposer un recours devant le tribunal administratif. Il soutient que M. Roman est un vieil adhérent de l'UDF et un militant à jour de cotisations du MoDem. Cette bévue permet aux "centristes historiques", qui ont rallié le camp de l'UMP, de dénoncer "l'amateurisme" des amis de François Bayrou, attendu à Lyon, mercredi 27 février. Ils soupçonnent aussi la moitié des candidats présentés par le MoDem de ne pas être adhérents du nouveau parti. "On retrouve sur la liste des couples où madame se présente sous son nom de jeune fille, et plusieurs membres d'une même famille", s'alarme un centriste lyonnais. Pour les amis du maire Gérard Collomb, cette péripétie "disqualifie" les listes de François Bayrou. La veille de cet incident, Anne-Marie Comparini, ancienne présidente centriste de la région Rhône-Alpes, a indiqué dans les colonnes du quotidien Le Progrès qu'elle interdisait au MoDem lyonnais de se revendiquer de son soutien. Préférant ne pas s'immiscer dans les élections, l'ancienne icône de l'UDF à Lyon a placé tous ses anciens collaborateurs sur la liste de M. Collomb Sophie Landrin § Les relations entre Paris et N'Djamena sont compliqu&eacute;es par la r&eacute;pression contre les opposants et l'affaire de L'Arche de Zo&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a79156/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Visite controversée de Nicolas Sarkozy au Tchad après la disparition d'opposants&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/27/visite-controversee-de-nicolas-sarkozy-au-tchad-apres-la-disparition-d-opposants-a-idriss-deby_1016113_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Visite controversée de Nicolas Sarkozy au Tchad après la disparition d'opposants&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/27/visite-controversee-de-nicolas-sarkozy-au-tchad-apres-la-disparition-d-opposants-a-idriss-deby_1016113_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Tout bien pesé", Nicolas Sarkozy fait escale à N'Djamena, la capitale du Tchad, mercredi 27 février, avant d'effectuer les deux jours suivants une visite d'Etat en Afrique du Sud. Moins d'un mois après avoir soutenu le président tchadien Idriss Déby menacé par une offensive rebelle, M. Sarkozy a décidé de maintenir cette visite controversée. (1)La FIDH s'inquiète d'un "soutien aveugle" au régime tchadien Après avoir été reçue par Nicolas Sarkozy avec cinq autres organisations de défense des droits humains, mercredi matin, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a jugé que "le sort des opposants politiques doit être élucidé avant le départ du président Sarkozy, sans quoi le soutien de la France au régime du président Déby serait aveugle". Dans son communiqué, l'ONG demande au président français "d'exprimer une position publique ferme exigeant des autorités tchadiennes le respect inconditionnel des droits humains et l'ouverture de discussions de paix engageant le pays dans un véritable processus de dialogue politique". - (Avec AFP) (2)(-) fermer Le président français a fait ce choix alors que l'on reste sans nouvelles de deux responsables de l'opposition tchadienne, dont un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) affirme qu'ils ont été "arrêtés par les forces gouvernementales de sécurité le 3 février" lors d'une "vague de répression" engagée immédiatement après la victoire militaire de M. Déby. L'Elysée, en ne confirmant la visite présidentielle à N'Djamena que mardi soir, quelques heures avant le départ, a pris soin d'insister sur le fait que M. Sarkozy avait "hésité" à maintenir ce déplacement et ne l'avait fait qu'après avoir pesé le pour et le contre. Renoncer à cette escale aurait été "la solution de facilité pour ne pas prêter le flanc à de nouvelles critiques", indique-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat. Cela aurait signifié "abandonner les Tchadiens à leur sort et laisser la situation s'aggraver". Sans se référer explicitement au respect des droits de l'homme, l'Elysée assure que le président va à N'Djamena "pour obtenir des résultats concrets". M. Sarkozy souhaite obtenir la mise en place d'une commission d'enquête "crédible", incluant une "participation internationale", afin de faire la lumière sur les disparitions d'opposants. Il attend aussi l'annonce d'une "reprise sans délai" du dialogue politique avec l'opposition. M. Sarkozy devrait rencontrer des opposants à l'ambassade de France. Le président tchadien, qui a détrôné par la force, en 1990, le dictateur Hissène Habré avec le soutien de la France, règne sans partage. Dans un pays où l'Etat n'a guère d'existence et où les coups de force militaires tiennent lieu de rapports politiques, il a fallu la pression de l'Union européenne pour que M. Déby accepte le principe d'un dialogue avec l'opposition. Ces contacts, qui n'ont pas inclus les groupes armés, ont abouti à un accord, signé le 13 août 2007, prévoyant des élections législatives en 2009. La disparition de trois responsables de l'opposition pourrait remettre en cause cet engagement. Les autorités tchadiennes ont reconnu qu'elles détiennent comme "prisonnier de guerre" Lol Mahamat Choua, président du comité de suivi de l'accord, placé "en résidence surveillée chez lui" à la veille de la venue de M. Sarkozy. Mais le sort du député Ngarlejy Yorongar et d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, inquiète. De source française, on indique que le premier s'est réfugié au Cameroun voisin, ce que son entourage dément. Concernant le second, aucune information ne filtre. Craignant des "disparitions forcées", HRW juge "inopportun" le voyage au Tchad du président français, "à moins que des preuves concrètes n'attestent que Saleh et Yorongar sont en vie". De leur côté, les cinq avocats tchadiens et français des deux disparus estiment que "la responsabilité (de M.Sarkozy), dès lors qu'il maintient son déplacement, est lourde, eu égard aux informations alarmantes" en leur possession. Soupçonné de cautionner un régime autoritaire, M. Sarkozy souhaite faire de cette étape un symbole de sa volonté de changement en matière de politique africaine, la France n'agissant plus unilatéralement mais avec le feu vert de la communauté internationale. La présence à ses côtés de Louis Michel, commissaire européen au développement, et d'Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, est censée symboliser ce tournant. Il s'agit aussi de marquer le soutien à la force européenne (Eufor) qui a commencé son déploiement dans l'est du Tchad, aux confins du Darfour (ouest du Soudan), pour assurer la sécurité de quelque 500 000 réfugiés et déplacés. Dans le même esprit, la grâce sollicitée auprès de M. Déby par les six condamnés de l'affaire de L'Arche de Zoé n'entre "pas dans les objectifs du voyage", dit-on à l'Elysée. Cette prudence vise à éviter à la fois "le mélange des genres" et le parasitage du discours que M. Sarkozy doit prononcer au Cap devant le Parlement sud-africain. Il devrait évoquer sa volonté de renégocier les accords de défense et de coopération militaire entre la France et des pays africains. Philippe Bernard § Les relations entre Paris et N'Djamena sont compliqu&eacute;es par la r&eacute;pression contre les opposants et l'affaire de L'Arche de Zo&eacute;. La France a aid&eacute; M. D&eacute;by &agrave; faire face aux rebelles.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7878f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Visite controversée de Nicolas Sarkozy au Tchad après la disparition d'opposants à Idriss Déby&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/27/visite-controversee-de-nicolas-sarkozy-au-tchad-apres-la-disparition-d-opposants-a-idriss-deby_1016113_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Visite controversée de Nicolas Sarkozy au Tchad après la disparition d'opposants à Idriss Déby&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/27/visite-controversee-de-nicolas-sarkozy-au-tchad-apres-la-disparition-d-opposants-a-idriss-deby_1016113_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Tout bien pesé", Nicolas Sarkozy fait escale à N'Djamena, la capitale du Tchad, mercredi 27 février, avant d'effectuer les deux jours suivants une visite d'Etat en Afrique du Sud. Moins d'un mois après avoir soutenu le président tchadien Idriss Déby menacé par une offensive rebelle, M. Sarkozy a décidé de maintenir cette visite controversée. (1)La FIDH s'inquiète d'un "soutien aveugle" au régime tchadien Après avoir été reçue par Nicolas Sarkozy avec cinq autres organisations de défense des droits humains, mercredi matin, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a jugé que "le sort des opposants politiques doit être élucidé avant le départ du président Sarkozy, sans quoi le soutien de la France au régime du président Déby serait aveugle". Dans son communiqué, l'ONG demande au président français "d'exprimer une position publique ferme exigeant des autorités tchadiennes le respect inconditionnel des droits humains et l'ouverture de discussions de paix engageant le pays dans un véritable processus de dialogue politique". - (Avec AFP) (2)(-) fermer Le président français a fait ce choix alors que l'on reste sans nouvelles de deux responsables de l'opposition tchadienne, dont un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) affirme qu'ils ont été "arrêtés par les forces gouvernementales de sécurité le 3 février" lors d'une "vague de répression" engagée immédiatement après la victoire militaire de M. Déby. L'Elysée, en ne confirmant la visite présidentielle à N'Djamena que mardi soir, quelques heures avant le départ, a pris soin d'insister sur le fait que M. Sarkozy avait "hésité" à maintenir ce déplacement et ne l'avait fait qu'après avoir pesé le pour et le contre. Renoncer à cette escale aurait été "la solution de facilité pour ne pas prêter le flanc à de nouvelles critiques", indique-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat. Cela aurait signifié "abandonner les Tchadiens à leur sort et laisser la situation s'aggraver". Sans se référer explicitement au respect des droits de l'homme, l'Elysée assure que le président va à N'Djamena "pour obtenir des résultats concrets". M. Sarkozy souhaite obtenir la mise en place d'une commission d'enquête "crédible", incluant une "participation internationale", afin de faire la lumière sur les disparitions d'opposants. Il attend aussi l'annonce d'une "reprise sans délai" du dialogue politique avec l'opposition. M. Sarkozy devrait rencontrer des opposants à l'ambassade de France. Le président tchadien, qui a détrôné par la force, en 1990, le dictateur Hissène Habré avec le soutien de la France, règne sans partage. Dans un pays où l'Etat n'a guère d'existence et où les coups de force militaires tiennent lieu de rapports politiques, il a fallu la pression de l'Union européenne pour que M. Déby accepte le principe d'un dialogue avec l'opposition. Ces contacts, qui n'ont pas inclus les groupes armés, ont abouti à un accord, signé le 13 août 2007, prévoyant des élections législatives en 2009. La disparition de trois responsables de l'opposition pourrait remettre en cause cet engagement. Les autorités tchadiennes ont reconnu qu'elles détiennent comme "prisonnier de guerre" Lol Mahamat Choua, président du comité de suivi de l'accord, placé "en résidence surveillée chez lui" à la veille de la venue de M. Sarkozy. Mais le sort du député Ngarlejy Yorongar et d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, inquiète. De source française, on indique que le premier s'est réfugié au Cameroun voisin, ce que son entourage dément. Concernant le second, aucune information ne filtre. Craignant des "disparitions forcées", HRW juge "inopportun" le voyage au Tchad du président français, "à moins que des preuves concrètes n'attestent que Saleh et Yorongar sont en vie". De leur côté, les cinq avocats tchadiens et français des deux disparus estiment que "la responsabilité (de M.Sarkozy), dès lors qu'il maintient son déplacement, est lourde, eu égard aux informations alarmantes" en leur possession. Soupçonné de cautionner un régime autoritaire, M. Sarkozy souhaite faire de cette étape un symbole de sa volonté de changement en matière de politique africaine, la France n'agissant plus unilatéralement mais avec le feu vert de la communauté internationale. La présence à ses côtés de Louis Michel, commissaire européen au développement, et d'Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, est censée symboliser ce tournant. Il s'agit aussi de marquer le soutien à la force européenne (Eufor) qui a commencé son déploiement dans l'est du Tchad, aux confins du Darfour (ouest du Soudan), pour assurer la sécurité de quelque 500 000 réfugiés et déplacés. Dans le même esprit, la grâce sollicitée auprès de M. Déby par les six condamnés de l'affaire de L'Arche de Zoé n'entre "pas dans les objectifs du voyage", dit-on à l'Elysée. Cette prudence vise à éviter à la fois "le mélange des genres" et le parasitage du discours que M. Sarkozy doit prononcer au Cap devant le Parlement sud-africain. Il devrait évoquer sa volonté de renégocier les accords de défense et de coopération militaire entre la France et des pays africains. Philippe Bernard § Le maire sortant Pierre Albertini, soutenu par le MoDem et l'UMP, affronte la socialiste Val&eacute;rie Fourneyron (soutenue par les Verts, le PCF, le PRG et le MRC). Catherine Saillard (LCR) et Gis&egrave;le Lapeyre (LO) sont &eacute;galement dans la course.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7709a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les quatre candidats en compétition à Rouen&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1016116,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les quatre candidats en compétition à Rouen&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1016116,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Pierre Albertini, soutenu par l'UMP et le MoDem, fait face &agrave; la d&eacute;put&eacute;e Val&eacute;rie Fourneyron (PS), donn&eacute;e favorite dans une ville qui a vot&eacute; &agrave; gauche lors des derniers scrutins.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7709b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le maire sortant de Rouen, un "centriste indépendant" en difficulté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/le-maire-sortant-de-rouen-un-centriste-independant-en-difficulte_1016114_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le maire sortant de Rouen, un "centriste indépendant" en difficulté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/le-maire-sortant-de-rouen-un-centriste-independant-en-difficulte_1016114_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sept ans après avoir pris, presque par surprise, la mairie de Rouen au socialiste Yvon Robert, Pierre Albertini, 63 ans, en sourit encore. A dix jours du scrutin, les pronostics lui sont pourtant très défavorables. Mais il ne s'en alarme pas. "Il n'est jamais aussi dangereux qu'en position de challenger", observent ses adversaires. "Il bouillonne d'idées", assurent ses colistiers. Ils se répartissent en trois groupes : MoDem, UMP et société civile, "celle qui va de la gauche européenne à la droite républicaine", précise Pierre Albertini. Le maire, qui a quitté l'UDF et n'a rejoint ni le MoDem ni le Nouveau Centre, se présente le 9 mars en "centriste indépendant". L'UMP et le MoDem lui apportent leur soutien. Frondeur, solitaire, l'ancien giscardo-barriste qui a rallié Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle revendique l'héritage politique du centriste Jean Lecanuet, maire de Rouen de 1968 à 1993. Maire de Mont-Saint-Aignan de 1983 à 2001, député de Seine-Maritime de 1993 à juin 2007, le professeur de droit aime être à la marge et se méfie des réseaux. En 2001, il a remporté la mairie pratiquement seul face à une gauche désorganisée. La défection de l'UDF Jean-Louis Bourlanges, quelques semaines avant les élections, lui avait offert une occasion en or qu'il s'était empressé de saisir. Ses adversaires mais aussi ses propres adjoints, dont une bonne partie ne figurent pas sur sa liste, lui reprochent d'avoir administré la ville en solitaire et d'avoir laissé s'éroder le capital de sympathie qu'il avait accumulé au début de son mandat. Le maire sortant aurait du mal à faire partager ses projets et serait prompt, accuse la gauche, "à transformer des dossiers municipaux a priori consensuels en sujet de polémique". Pierre Albertini aura face à lui trois listes menées par des femmes. La socialiste Valérie Fourneyron, qui conduit une liste d'union PS, Verts, PCF, PRG, MRC, devra compter avec la candidate de la LCR, Catherine Saillard, et avec l'ancienne conseillère régionale de Lutte ouvrière, Gisèle Lapeyre. Une enquête TNS-Sofres effectuée le 24 janvier auprès de 500 personnes, publiée par le quotidien régional Paris-Normandie, est sans appel. La liste de gauche est créditée, au premier tour, de 54 % des voix contre 41% au maire sortant. Les deux listes d'extrême gauche plafonneraient à 2 % et 3 %. Dans le cas d'un second tour, la socialiste Valérie Fourneyron l'emporterait avec 58 % des voix. Au premier tour de la présidentielle de juin 2007, Ségolène Royal est arrivée en tête, à Rouen, avec 31,1 % des voix. Au second tour, malgré le ralliement du maire centriste à Nicolas Sarkozy, elle a obtenu 53,9 % des suffrages. Les élections législatives qui ont suivi n'ont fait qu'amplifier le mouvement. Pierre Albertini, qui avait décidé de quitter sa circonscription des plateaux nord de l'agglomération, avait hésité à se mêler à la compétition dans la première circonscription, celle de Rouen. Il avait finalement décidé de ne pas se représenter. Dans cette circonscription, sa concurrente aux municipales, Valérie Fourneyron, a nettement distancé l'UMP Bruno Devaux, l'une des pierres angulaires, en 2001, de la conquête de la mairie par Pierre Albertini. La favorite, Valérie Fourneyron, reste prudente et répète qu'"on n'a vraiment gagné que lorsque la ligne d'arrivée est franchie". Pour le maire sortant, le handicap de la candidate socialiste tient à l'omniprésence de Laurent Fabius dans le paysage. "La ville sera sous tutelle de Grand-Quevilly", assure-t-il, en évoquant la commune où l'ancien premier ministre, député de la 4e circonscription, est premier adjoint au maire depuis 1977. M. Fabius, qui a déjà présidé la communauté d'agglomération de 1989 à 2000, pourrait être tenté d'y revenir. La candidate PS balaie le reproche. "La seule question intéressante, c'est que Rouen puisse travailler en harmonie avec les autres collectivités, l'agglomération, le département et la région." Trois collectivités à majorité socialiste et qui, pour les deux premières soumises à renouvellement, devraient le rester. Etienne Banzet § Entre Paris et la mer, entre rive gauche et rive droite, la ville est divis&eacute;e, &eacute;cartel&eacute;e. Mais elle red&eacute;couvre, lentement, la Seine.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a7709c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rouen entre deux rives&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/rouen-entre-deux-rives_1016105_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rouen entre deux rives&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/27/rouen-entre-deux-rives_1016105_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quand il s'est agi de baptiser le nouveau pont sur la Seine, les propositions ont afflué. Plusieurs universitaires avaient suggéré le nom de Giovanni da Verrazano, navigateur italien du XVIe siècle, établi à Rouen. C'est finalement celui de Gustave Flaubert qui a été retenu. Pourtant, l'écrivain appréciait peu la ville. "Ce vieux Rouen où je me suis embêté sur tous les pavés, où j'ai bâillé de tristesse à tous les coins de rue", écrivait-il dans sa correspondance. Comme d'autres gloires rouennaises, Corneille ou Boieldieu, l'auteur de Madame Bovary est "monté à Paris" pour faire carrière. D'un côté Paris, de l'autre la mer. L'identité de Rouen semble écartelée entre ces deux réalités. Un rapport récent qualifie la ville de "lointaine banlieue industrialo-portuaire de Paris". Il n'en faut pas plus pour exaspérer les Rouennais, qui entretiennent un rapport complexe avec la capitale. Sous Henri IV, Rouen était déjà considérée comme le débouché naturel de Paris. Premier port céréalier de France, la ville est le lieu d'écoulement des plaines céréalières du Bassin parisien. Dans l'autre sens, 2500 Rouennais prennent tous les jours le train pour travailler dans la capitale. "La ville est coincée entre Paris et la mer, résume le géographe Yves Guermond, coordinateur de Rouen, la métropole oubliée? (L'Harmattan, 2008, 212p., 23 euros). Si l'on veut sortir de Rouen, il faut passer par la capitale. C'est pourquoi la liaison avec Paris est cruciale." La Haute-Normandie a fait le deuil de son TGV. Il lui faudra se contenter du Corail Paris-Rouen-Le Havre, aujourd'hui sous le feu des critiques. "Il est moche, toujours en retard, fulmine le metteur en scène Alain Bézu. Le temps de trajet était moins long dans les années 1970." Le problème viendrait de la saturation du réseau entre Paris et Mantes-la-Jolie. La liaison par la route est plus satisfaisante. Rouen est un nud autoroutier, traversé par l'A13 Paris-Caen et l'A28, qui relie Abbeville à Tours. L'avion est problématique. Roissy est à une heure quarante-cinq en voiture. Rester à Rouen ou monter à Paris? "Je me suis posé la question pendant des années, se souvient Alain Bézu, qui a fondé le Théâtre des Deux-Rives à Rouen, en 1972. Puis j'ai fait un choix. L'aventure du théâtre décentralisé. J'ai refusé la satellisation vis-à-vis de Paris. Je ne le regrette pas, même si j'en ai payé le prix. La méfiance des politiques locaux, le dédain de la presse parisienne" L'homme de théâtre croit déceler chez les Rouennais "un manque de confiance en soi qui pourrait expliquer la réserve normande, une absence d'enthousiasme". Pour Pierre Bourguignon, député de Seine-Maritime et maire (PS) de Sotteville, deuxième ville de l'agglomération, Rouen a d'abord besoin de se réconcilier avec son environnement. "Quand l'agglomération rouennaise est inquiète pour son avenir, elle craint Paris, dit-il. Quand elle a un objectif, elle vit bien sa complémentarité avec le Bassin parisien et le port du Havre." Le grand Rouen est profondément divisé. La ville-centre est à droite, l'agglomération à gauche. Il s'ensuit des situations de type Clochemerle. Comme ces deux types de vélos en libre-service dans les rues : ceux de Rouen et ceux de l'agglomération. Pierre Bourguignon se bat pour la création d'une agence d'urbanisme du grand Rouen. La précédente avait été supprimée par Jean Lecanuet. "Nous avons besoin d'un instrument pour construire une culture commune entre la ville-centre et l' agglo ", plaide-t-il. Autour du méandre que décrit la Seine, les clivages politiques sont comme gravés dans le relief. Au sud, la plaine industrielle et laborieuse. Elle vote à gauche. Laurent Fabius y fait figure de patron, même s'il n'est que premier adjoint du Grand-Quevilly. Au nord, les plateaux sur lesquels sont bâties les villes résidentielles et conservatrices de Bois-Guillaume et de Mont-Saint-Aignan. Au milieu, dans la cuvette, la grande ville politiquement au centre-droit depuis Jean Lecanuet, si l'on excepte le mandat du socialiste Yvon Robert, entre 1995 et 2001. Rouen, ville bombardée en 1944, où les maisons à pans de bois voisinent avec le béton. Ville indécise. Plongée dans le brouillard, qui lui a valu la double réputation de "pot de chambre de la Normandie" et de "ville la plus polluée de France". Rouen, c'est aussi cette lumière diffuse, tout en nuances, qui a fait le bonheur des peintres impressionnistes, de Claude Monet à Robert Pinchon. Aux dernières nouvelles, le vrai Rouennais serait une espèce en voie de disparition. "Le turn-over de population est considérable, affirme André Danet, conseiller général (UMP). Les notables qui constituaient la clientèle de Lecanuet sont au cimetière ou ont déménagé sur les hauts de Rouen. Les grandes maisons bourgeoises ont été divisées en appartements. Rouen est devenue une ville de fonctionnaires de passage." Méfiante envers Paris, la cité se réconcilie lentement avec son fleuve. Après la guerre, les quais ont été surélevés afin que les ponts soient assez hauts pour laisser remonter les bateaux vers Paris. Il en a résulté un divorce entre la ville et la Seine. Aujourd'hui, les friches portuaires sont lentement reconquises pour être transformées en lieux de promenade. "Quand mon père m'a montré Rouen pour la première fois, il ne m'a pas emmené voir la cathédrale ou la rue du Gros-Horloge, se souvient Alain Bézu. Il m'a conduit sur le port, regarder les bateaux. Rouen, c'est d'abord cela, et c'est cette identité que la ville est en train de retrouver." Xavier Ternisien § Selon un sondage TNS-Sofres-Logica publi&eacute; jeudi par "Nice-Matin", le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'outre-mer serait &eacute;lu maire de Nice au second tour, et non d&egrave;s le premier tour comme le pr&eacute;voyait le pr&eacute;c&eacute;dent sondage, en novembre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a97376/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nice : Christian Estrosi (UMP) toujours donné gagnant, mais au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/nice-christian-estrosi-ump-toujours-donne-gagnant-mais-au-second-tour_1016983_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nice : Christian Estrosi (UMP) toujours donné gagnant, mais au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/nice-christian-estrosi-ump-toujours-donne-gagnant-mais-au-second-tour_1016983_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Christian Estrosi (UMP) perd du terrain à Nice, où il n'est plus donné gagnant dès le premier tour des municipales, dans un (1)sondage TNS-Sofres-Logica publié jeudi 28 février par Nice-Matin. Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer est désormais crédité de 39 % des voix au premier tour, contre 51 % dans la précédente enquête datant du 23 novembre. Entre-temps, Jacques Peyrat (ex-UMP), candidat à un troisième mandat, a progressé, passant de 14 % à 22 % des intentions de vote, tandis que le candidat PS-PC-Verts-MRC Patrick Allemand gagne 2 points, à 20 %. Le candidat dissident du PS, Patrick Motard, obtiendrait 8,5 % des suffrages, et le FN, 4,5 %, loin de ses scores des élections municipales précédentes. (2)Fiche technique Ce sondage a été réalisé les 22 et 23 février par téléphone, auprès d'un échantillon de 600 personnes représentatif de l'ensemble de la population de Nice âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. (3)(-) fermer DURCISSEMENT M. Estrosi remporterait le second tour avec 44 % des voix dans l'hypothèse d'une triangulaire avec Patrick Allemand (34 %) et Jacques Peyrat (22 %). S'il affrontait le seul candidat socialiste, ce proche de Nicolas Sarkozy obtiendrait 60 % des voix. Dans ce contexte, la campagne s'est durcie ces derniers jours. Christian Estrosi a dénoncé un "hold-up budgétaire" de son rival, qu'il accuse de faire adopter lors de multiples conseils municipaux des projets qu'il juge pharaoniques et dispendieux."Il fait voter les dettes qu'il va laisser", estime-t-il, promettant s'il est élu de"faire tout annuler devant le tribunal administratif". Jacques Peyrat, qui n'appelle plus son adversaire que "le ministre-candidat", a jugé "minables et déloyales" "des accusations stupéfiantes et contraires à la réalité". Le maire sortant insiste sur la récente affaire du jet affrété par Christian Estrosi pour 138 000 euros afin de gagner Washington à l'issue d'une réception chez Nicolas Sarkozy, avec retour à Nice plutôt qu'à Paris. Une "affaire lamentable et qui en dit long sur le personnage", a lâché M. Peyrat. § Selon un sondage TNS-Sofres/Logica publi&eacute; jeudi par "Nice-Matin", le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'outre-mer serait &eacute;lu maire de Nice au second tour, et non d&egrave;s le premier tour comme le pr&eacute;voyait le pr&eacute;c&eacute;dent sondage, en novembre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a96ef1/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nice : Christian Estrosi (UMP), toujours donné gagnant mais au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/nice-christian-estrosi-ump-toujours-donne-gagnant-mais-au-second-tour_1016983_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nice : Christian Estrosi (UMP), toujours donné gagnant mais au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/nice-christian-estrosi-ump-toujours-donne-gagnant-mais-au-second-tour_1016983_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Christian Estrosi (UMP) perd du terrain à Nice, où il n'est plus donné gagnant dès le premier tour des municipales, dans un (1)sondage TNS-Sofres-Logica publié jeudi 28 février par Nice-Matin. Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer est désormais crédité de 39 % des voix au premier tour, contre 51 % dans la précédente enquête datant du 23 novembre. Entre-temps, Jacques Peyrat (ex-UMP), candidat à un troisième mandat, a progressé, passant de 14 % à 22 % des intentions de vote, tandis que le candidat PS-PC-Verts-MRC Patrick Allemand gagne 2 points, à 20 %. Le candidat dissident du PS, Patrick Motard, obtiendrait 8,5 % des suffrages, et le FN, 4,5 %, loin de ses scores des élections municipales précédentes. (2)Fiche technique Ce sondage a été réalisé les 22 et 23 février par téléphone, auprès d'un échantillon de 600 personnes représentatif de l'ensemble de la population de Nice âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. (3)(-) fermer DURCISSEMENT M. Estrosi remporterait le second tour avec 44 % des voix dans l'hypothèse d'une triangulaire avec Patrick Allemand (34 %) et Jacques Peyrat (22 %). S'il affrontait le seul candidat socialiste, ce proche de Nicolas Sarkozy obtiendrait 60 % des voix. Dans ce contexte, la campagne s'est durcie ces derniers jours. Christian Estrosi a dénoncé un "hold-up budgétaire" de son rival, qu'il accuse de faire adopter lors de multiples conseils municipaux des projets qu'il juge pharaoniques et dispendieux."Il fait voter les dettes qu'il va laisser", estime-t-il, promettant s'il est élu de"faire tout annuler devant le tribunal administratif". Jacques Peyrat, qui n'appelle plus son adversaire que "le ministre-candidat", a jugé "minables et déloyales" "des accusations stupéfiantes et contraires à la réalité". Le maire sortant insiste sur la récente affaire du jet affrété par Christian Estrosi pour 138 000 euros afin de gagner Washington à l'issue d'une réception chez Nicolas Sarkozy, avec retour à Nice plutôt qu'à Paris. Une "affaire lamentable et qui en dit long sur le personnage", a lâché M. Peyrat. § Par la voix de No&euml;l Mam&egrave;re, d&eacute;put&eacute; et maire de B&egrave;gles, les Verts Gironde ont lanc&eacute; une id&eacute;e originale mais pas vraiment r&eacute;aliste, jeudi : ils proposent &agrave; tous les partis politiques une journ&eacute;e consacr&eacute;e uniquement &agrave; la situation de l'otage franco-colombienne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a97377/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les Verts de Gironde veulent une "journée Ingrid Betancourt" avant le 1er tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/les-verts-de-gironde-veulent-une-journee-ingrid-betancourt-avant-le-premier-tour-des-municipales_1017056_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les Verts de Gironde veulent une "journée Ingrid Betancourt" avant le 1er tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/les-verts-de-gironde-veulent-une-journee-ingrid-betancourt-avant-le-premier-tour-des-municipales_1017056_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ça s'est décidé entre hier soir et ce matin, jeudi 28 février : par la voix de Noël Mamère, député et maire de Bègles, les Verts de Gironde ont manifesté, depuis Bordeaux, leur soutien à Ingrid Betancourt, prisonnière des FARC en Colombie depuis six ans. Ils ont eu l'idée originale, pragmatique, mais pas vraiment réaliste en ces temps de campagne électorale, de proposer à tous les partis politiques une journée consacrée uniquement à la situation de l'otage franco-colombienne, et ce, avant le premier tour des municipales et des cantonales. Coup de pub déplacée ? "Ingrid Betancourt a été candidate Verte aux élections présidentielles colombiennes, c'est pourquoi, nous, les Verts, avons un devoir particulier", a assuré le député girondin, en propos liminaires à une conférence de presse sur les municipales en Gironde, jeudi midi. "C'est un geste très fort et pas seulement une manif' de plus car, souvent, en fin de campagne, il n'y a pas une minute à perdre, mais le temps d'Ingrid Betancourt est bien plus précieux que le nôtre", poursuit le maire de Bègles. Cet "appel de Bordeaux" suppose l'adhésion des autres forces politiques et de trouver le jour idoine. Un détail. Mais pas un problème pour le parti écologiste : " J'espère que nous nous mettrons vite d'accord sur ce jour car il faut faire vite pour sauver la vie d'Ingrid Betancourt particulièrement menacée." Claudia Courtois § Par la voix de No&euml;l Mam&egrave;re, d&eacute;put&eacute; et maire de B&egrave;gles, les Verts Gironde ont lanc&eacute; une id&eacute;e originale mais pas vraiment r&eacute;aliste, jeudi : ils proposent &agrave; tous les partis politiques une journ&eacute;e consacr&eacute;e uniquement &agrave; la situation de l'otage franco-colombienne, et ce, avant le premier tour des municipales et des cantonales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a96a84/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les Verts de Gironde veulent une journée Ingrid Bétancourt avant le premier tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/les-verts-de-gironde-veulent-une-journee-ingrid-betancourt-avant-le-premier-tour-des-municipales_1017056_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les Verts de Gironde veulent une journée Ingrid Bétancourt avant le premier tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/les-verts-de-gironde-veulent-une-journee-ingrid-betancourt-avant-le-premier-tour-des-municipales_1017056_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ça s'est décidé entre hier soir et ce matin, jeudi 28 février : par la voix de Noël Mamère, député et maire de Bègles, les Verts de Gironde ont manifesté, depuis Bordeaux, leur soutien à Ingrid Betancourt, prisonnière des FARC en Colombie depuis six ans. Ils ont eu l'idée originale, pragmatique, mais pas vraiment réaliste en ces temps de campagne électorale, de proposer à tous les partis politiques une journée consacrée uniquement à la situation de l'otage franco-colombienne, et ce, avant le premier tour des municipales et des cantonales. Coup de pub déplacée ? "Ingrid Betancourt a été candidate Verte aux élections présidentielles colombiennes, c'est pourquoi, nous, les Verts, avons un devoir particulier", a assuré le député girondin, en propos liminaires à une conférence de presse sur les municipales en Gironde, jeudi midi. "C'est un geste très fort et pas seulement une manif' de plus car, souvent, en fin de campagne, il n'y a pas une minute à perdre, mais le temps d'Ingrid Betancourt est bien plus précieux que le nôtre", poursuit le maire de Bègles. Cet "appel de Bordeaux" suppose l'adhésion des autres forces politiques et de trouver le jour idoine. Un détail. Mais pas un problème pour le parti écologiste : " J'espère que nous nous mettrons vite d'accord sur ce jour car il faut faire vite pour sauver la vie d'Ingrid Betancourt particulièrement menacée." Claudia Courtois § Les candidats &agrave; la mairie de Tourcoing ne sont pas tous d'accord sur le sort &agrave; r&eacute;server &agrave; cette salle labellis&eacute;e "sc&egrave;ne de musiques actuelles".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a96a85/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, une salle de concerts divise les candidats à la mairie&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-tourcoing-une-salle-de-concerts-divise-les-candidats-a-la-mairie_1016990_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, une salle de concerts divise les candidats à la mairie&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-tourcoing-une-salle-de-concerts-divise-les-candidats-a-la-mairie_1016990_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au concert de l'Américain Vic Chesnut et du Suédois José González, lundi 25 février au Grand Mix à Tourcoing, il y a foule. Ce soir, affluence record : autour de 600 personnes, presque la contenance maximale. Près du bar inséré dans la salle par l'architecte Thierry Baron, on trouve beaucoup de Lillois. Cyril, Marc-Alexis et Claire expliquent qu'ils "préfèrent (la programmation du Grand Mix) à celle de l'Aéronef (à Lille), dont l'évolution ne (leur) plaît pas". "Ici, il y a aussi une intuition sur les groupes de demain", ajoute Vincent. (1)Les positions des candidats dans la presse locale Michel-François Delannoy, tête de liste PS. Devant la réussite de la salle, un agrandissement est envisagé. Une salle complémentaire se nommerait le Petit Mix. Car le Grand Mix doit accentuer son action auprès des écoles et par l'accompagnement de la "pré-professionnalisation" de groupes tourquennois. Michel Van Tichelen, tête de liste MoDem. Pour lui, cette structure a trouvé sa place dans le paysage culturel local et métropolitain. Il aimerait que l'on mette l'accent sur le développement des pratiques amateurs. Il espère des moyens communautaires. Les structures tourquennoises ne sont guère aidées en comparaison avec l'Orchestre national de Lille ou l'Opéra de Lille. Christian Vanneste, tête de liste UMP. Pour lui, pas question de toucher au Grand Mix, mais la collectivité ne doit assurer que son fonctionnement administratif. Les spectacles doivent être autofinancés. Christian Baeckeroot, tête de liste du Front national. Le Grand Mix coûte trop cher. Il faut un plan de rigueur. Le fonctionnement a un aspect "clientéliste". (2)(-) fermer Si cette salle de concerts réussit aujourd'hui à attirer un public varié, elle reste pourtant controversée. La droite locale n'a pas manqué de la critiquer. Pour sa gestion passée, mais aussi pour ses choix musicaux. Quant au candidat du Front national, Christian Baeckeroot, il demande un nouvel audit sur la fréquentation et les retombées économiques de la salle."Notre public vient à 92 % de la métropole lilloise, mais il y a désormais 12,5 % de Tourquennois, explique Juliette, une des dix salariées. Et surtout, sur nos 600 abonnés, nous gagnons entre 1 % et 2 % de Tourquennois par an." Cela peut sembler peu, mais c'est le début d'une victoire politique pour le Grand Mix. "Nous avons commencé les statistiques en 2004 et nous nous sommes aperçus que le public était très lillois." "AUTOFINANCER LES SPECTACLES" La directrice de la salle, Françoise Dupas, qui a redressé les finances de 2001 à 2007 après un dépôt de bilan, confirme : "Les Tourquennois bougeaient peu, n'allaient pas à l'Aéronef à Lille, par exemple. Et les commerçants du centre-ville refusaient de prendre les affiches du Grand Mix. Pour eux, une salle rock, c'était forcément un lieu de drogues et de bagarres." Les élus ont alors multiplié les opérations de découverte. "Nous travaillons avec Arcane, une structure d'activités culturelles basée sur le crédit loisirs, offrant des chèques aux RMistes", raconte Françoise Dupas, qui essaie aussi d'attirer un public plus familial. Sans compter les nombreuses résidences d'artistes en milieu scolaire. Le bouche-à-oreille a fait le reste. Le Grand Mix, labellisé "scène de musiques actuelles", a fêté ses dix ans l'automne dernier. Lors du redressement judiciaire, en 2001, le budget était d'un million d'euros, dont 150 000 euros de déficit. La directrice a réalisé un audit sur la structure, revu la gestion, remis l'équipe à plat. La ville, le département et la région ont renfloué la trésorerie. De 2001 à 2004, l'affluence annuelle est passée de 11 000 spectateurs à 22 000. "Entre 2006 et 2007, nous avons encore progressé de 2 500 spectateurs, ce qui nous hisse à 24 500 pour l'année écoulée", ajoute Mme Dupas. Cette dernière, qui part à Tours, laisse à son successeur Boris Colin une salle qui est dans la moyenne nationale pour ce type d'équipement, avec environ 300 personnes accueillies à chaque concert. C'est surtout une salle qui produit la plupart de ses concerts, contrairement à l'Aéronef de Lille et au Splendid du quartier de Fives, à Lille, qui reçoivent beaucoup de productions privées. UNE POLITIQUE EN FAVEUR DES JEUNES ? Mais peut-on réellement "autofinancer les spectacles", comme le souhaite dans son programme le candidat UMP à la mairie Christian Vanneste ? "Mais bien sûr que non !, s'écrie Mme Dupas. "Un concert coûte environ 5 000 euros. Pour une moyenne de 250 spectateurs, le prix de la place devrait donc être à 20 euros pour amortir. Or l'entrée est ici de 8 euros en tarif réduit et 12 euros en plein tarif." La réponse est claire : soit on double le prix des places, et l'on s'adresse à une catégorie sociale supérieure, quitte à devoir peut-être fermer le lieu, soit la municipalité poursuit une politique en faveur des jeunes, de Tourcoing ou Roubaix notamment, qui n'ont guère les moyens de se rendre dans les salles lilloises, aux tarifs nettement plus élevés Ce sera aussi l'un des choix des électeurs le 9 mars. Geoffroy Deffrennes § Les personnalit&eacute;s invit&eacute;es &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir sur l'am&eacute;lioration de l'enseignement de la Shoah, mercredi 27 f&eacute;vrier &agrave; Paris, autour du ministre de l'&eacute;ducation nationale, Xavier Darcos, se sont accord&eacute;es sur l'id&eacute;e qu'il n'y aura pas de "formatage unique" sur la question.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94ee8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Des démarches diverses et adaptées" pour enseigner la Shoah&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1016711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Des démarches diverses et adaptées" pour enseigner la Shoah&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1016711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au sein du groupe de travail, les interpr&eacute;tations divergent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94a3e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Shoah : l'idée de M. Sarkozy permettra "d'améliorer" ce qui est déjà fait, selon Mme Veil&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/28/shoah-l-idee-de-m-sarkozy-permettra-d-ameliorer-ce-qui-est-deja-fait-selon-mme-veil_1016815_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Shoah : l'idée de M. Sarkozy permettra "d'améliorer" ce qui est déjà fait, selon Mme Veil&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/28/shoah-l-idee-de-m-sarkozy-permettra-d-ameliorer-ce-qui-est-deja-fait-selon-mme-veil_1016815_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Deux semaines après la formulation par le président de la République du souhait de confier, à chaque élève de CM2, "la mémoire" d'un enfant victime de la Shoah, un groupe de travail réunissant seize personnalités et membres d'associations s'est réuni, mercredi 27 février, au ministère de l'éducation nationale à l'initiative de Xavier Darcos. Avant cette réunion, le ministre a salué la "bonne idée de Nicolas Sarkozy", et souhaité qu'elle soit "transformée en bonne démarche pédagogique". A l'issue de la rencontre, M. Darcos a publié un communiqué rappelant que celle-ci "avait pour objectif de définir les modalités de mise en oeuvre de la proposition du président de la République". Prenant le contre-pied des reproches adressés à M. Sarkozy, ce texte évoque "la grande confusion des critiques, souvent excessives, qui ont suivi la proposition". Au sein du groupe de travail, les interprétations divergent. Le parrainage individuel, a déclaré le cinéaste Claude Lanzmann, "était enterré avant même qu'on se réunisse. Ce n'était pas praticable car il y a 11 400 enfants juifs de France victimes et 600 000 élèves en CM2". Il a néanmoins estimé que l'idée "était partie d'une émotion sincère du président". Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, avait porté les critiques les plus dures contre l'idée de M. Sarkozy. A l'issue de la réunion, elle a rapporté la volonté des personnalités présentes "d'améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs". Elle a aussi plaidé pour des travaux en petits groupes d'élèves, "non pas vers un enfant en particulier mais vers telle situation, dans telle ville". Pour Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, "l'important, c'est l'initiative du président parce que, sans cela, il n'y aurait pas eu d'adaptation pédagogique". Chargée de coordonner le groupe de travail, qui doit rendre ses conclusions dans deux mois, Hélène Waysbord-Loing, présidente de l'association de la maison d'Izieu, s'est réjouie de la "bonne volonté commune" des personnalités présentes. Précisant qu'elle comptait favoriser le travail sur des "groupes d'enfants" victimes, elle a rappelé que l'enseignement de la Shoah existait depuis 2002 en classe de CM2. Luc Cédelle Article paru dans l'édition du 29.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Adeline Hazan profiterait de la division de la droite qui pr&eacute;sente deux candidats, les anciens ministres Renaud Dutreuil (UMP) et Catherine Vautrin (DVD).<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94a3f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Reims, un sondage donne la candidate socialiste gagnante&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-reims-un-sondage-donne-la-candidate-socialiste-gagnante_1016726_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Reims, un sondage donne la candidate socialiste gagnante&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-reims-un-sondage-donne-la-candidate-socialiste-gagnante_1016726_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A (1)Reims, la droite risque de payer cher ses divisions, selon un sondage TNS-Sofres publié jeudi 28 février dans le quotidien régional (2)L'Union. La candidate socialiste Adeline Hazan serait en effet en tête au premier tour comme au second face aux anciens ministres Renaud Dutreil, soutenu par l'UMP, et Catherine Vautrin, dissidente. (3)Méthodologie Ce sondage a été effectué par téléphone du 22 au 25 février 2008, auprès d'un échantillon de 600 personnes représentatif de la population rémoise âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales. Enquête réalisée selon la méthode des quotas. (4)(-) fermer Dans cette ville détenue par le maire DVD Jean-Louis Schneiter, qui ne se représente pas et soutient Mme Vautrin, Mme Hazan, à la tête d'une liste PS-PCF-Verts, serait en tête au premier tour avec 36 % des intentions de vote, devant M. Dutreil (UMP), ancien ministre des PME, et Mme Vautrin (DVD), ex-ministre déléguée à la cohésion sociale, tous deux au coude-à-coude avec 26 % des suffrages. Au second tour, Adeline Hazan l'emporterait de peu devant Mme Vautrin (51 % contre 49 %), également soutenue par le MoDem, mais nettement contre le candidat investi par l'UMP (54 % contre 46 %). Dans le cas d'une triangulaire, la candidate PS serait en tête avec 42 % des suffrages, contre 29 % pour ses deux adversaires de droite. § Les chances de reconqu&ecirc;te de Lyon avec Dominique Perben s'amenuisant au fil de la campagne, les espoirs de l'UMP se tournent vers... Villeurbanne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94533/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Perdant espoir à Lyon, l'UMP veut se rattraper sur Villeurbanne et la Communauté urbaine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/perdant-espoir-a-lyon-l-ump-veut-se-rattraper-sur-villeurbanne-et-la-communaute-urbaine_1016814_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Perdant espoir à Lyon, l'UMP veut se rattraper sur Villeurbanne et la Communauté urbaine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/perdant-espoir-a-lyon-l-ump-veut-se-rattraper-sur-villeurbanne-et-la-communaute-urbaine_1016814_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les chances de reconquête de Lyon avec Dominique Perben s'amenuisant au fil de la campagne, les espoirs de l'UMP se tournent vers... Villeurbanne. Limitrophe, la deuxième commune du Rhône avec 134 000 habitants pourrait offrir à la droite, en cas de victoire, le contrôle de la Communauté urbaine lyonnaise, présidée depuis 2001 par Gérard Collomb, maire de Lyon. Pour mener bataille, l'UMP a investi l'ancien adjoint à l'urbanisme de Michel Noir et de Raymond Barre, Henry Chabert, promis au premier rôle à Lyon avant les élections de 2001. Une condamnation à un an d'inéligibilité dans une affaire de recel d'abus de biens sociaux l'avait contraint de se retirer temporairement. Fort de son réseau militant, l'ancien député de la Croix-Rousse espérait prendre sa revanche en 2008. Mais entre-temps, Dominique Perben a investi la place. Henry Chabert, courtisé par le maire socialiste de Lyon, s'est résolu, à la demande de Nicolas Sarkozy, à aller à Villeurbanne. L'atterrissage a été rude. La ville est aux antipodes de Lyon : d'un côté, la bourgeoise gérée pendant plus d'un siècle par la droite ; de l'autre, la banlieue populaire, fief, depuis cent vingt ans, de la gauche, dont le socialiste Charles Hernu (1977-1990). "EFFET D'USURE" Henry Chabert avait imaginé procéder en deux étapes : conquérir la députation en 2007 puis la ville. Mais la vague rose des législatives ne lui a pas fait dépasser la barre des 47 %. "Le travail n'est pas perdu. Il m'a permis d'installer un réseau, une équipe", explique M. Chabert. Pour l'emporter sur le maire socialiste sortant, Jean-Paul Bret, solidement ancré, le candidat UMP compte sur "l'effet d'usure". Maire depuis seulement un mandat, M. Bret figurait déjà sur la liste de Charles Hernu en 1977. "Villeurbanne, c'est la belle endormie", ose le candidat UMP, qui reste prudent dans ses critiques. "Les Villeurbannais sont fiers de leur ville et n'ont pas envie de l'entendre dénigrer, dit-il. Je préfère être dans le positif, accompagner la fierté des habitants en leur proposant plus d'ambition." L'UMP compte surtout sur l'arbitrage du centre dans cette ville où François Bayrou a réalisé 20,29 % des voix à la présidentielle. Le candidat du MoDem, Richard Moralès, médecin, ancien adjoint de Charles Hernu lui aussi, avait réalisé en 2001 13,5 % des voix. Dans l'opposition depuis sept ans, l'élu centriste n'exclut "aucun scénario" pour retrouver un rôle. Aux législatives, il avait soutenu au second tour la candidate socialiste Pascale Crozon. Mais M. Morales et le maire sont connus pour leur inimitié. Sophie Landrin Article paru dans l'édition du 29.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Trois quarts de listes autonomes, un quart en alliances, tant&ocirc;t avec la droite, tant&ocirc;t avec la gauche : un cocktail qui rend difficilement lisible la strat&eacute;gie du parti de Fran&ccedil;ois Bayrou.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94534/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La stratégie à géométrie variable du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-strategie-a-geometrie-variable-du-modem_1016813_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La stratégie à géométrie variable du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-strategie-a-geometrie-variable-du-modem_1016813_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour le mouvement démocrate (MoDem) fondé fin 2007, une première épreuve a été franchie, non sans mal : la présentation de 332 listes conduites par un représentant du MoDem dans des villes de plus de 10 000 habitants et la participation négociée dans une centaine d'autres. Trois quarts de listes autonomes, un quart en alliances, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche : un cocktail qui rend difficilement lisible la stratégie du parti de François Bayrou. Et qui peut être sources de tensions, voire de démissions ou d'exclusions. A (1)Bordeaux, le MoDem s'est allié avec le maire sortant UMP, Alain Juppé : quinze membres du MoDem figurent sur sa liste, dont douze en position éligible. L'accord est vivement contesté par les nouveaux adhérents, venus dans la foulée de l'élection présidentielle, qui reprochent aux "anciens UDF" d'être passés par-dessus l'avis des militants. Deux d'entre eux, ayant décidé de rejoindre la liste d'Alain Rousset (PS), ont été suspendus et l'affaire pourrait être portée devant la justice. Les considérations tactiques n'ont pas été absentes dans le choix des alliances. Dans la région Aquitaine, en particulier, le soin mis par M. Bayrou à éviter de mettre M. Juppé en difficulté ne fait pas que lui assurer une certaine bienveillance dans sa propre ville de Pau. Cela pourrait aussi permettre, par la suite, de nouer des contacts plus étroits. M. Bayrou, après avoir été déjà abandonné, lors des législatives, par la plupart de ses députés, a dû éviter, aux municipales, de prendre à rebours ses élus locaux. La plupart des maires sortants ont été laissés libres de reconduire des alliances à droite. C'est ainsi que Bruno Joncour, à Saint-Brieuc, Alain Cazabonne, à Talence, Jean-Marie Vanlerenberghe, à Arras, Robert Villenave, à Anglet, Didier Borotra, à Biarritz, Michel Laugier, à Montigny-le-Bretonneux, Hervé Chevreau, à Epinay-sur-Seine, Nicole Rivoire, à Noisy-le-Sec, sont soutenus par l'UMP. Malgré les accords passés ailleurs avec la gauche, comme à (2)Dijon, (3)Grenoble, Montpellier ou Roubaix, cela suffit pour les dirigeants du PS à renvoyer le MoDem dans le "camp d'en face". Patrick Roger Article paru dans l'édition du 29.02.08. (4)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le "troisi&egrave;me homme" de la pr&eacute;sidentielle est en deuxi&egrave;me position dans les sondages, derri&egrave;re la candidate du PS, mais devant le maire sortant socialiste, aujourd'hui soutenu par l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94535/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La partie à hauts risques de François Bayrou à Pau&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-partie-a-hauts-risques-de-francois-bayrou-a-pau_1016812_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La partie à hauts risques de François Bayrou à Pau&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-partie-a-hauts-risques-de-francois-bayrou-a-pau_1016812_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Bonjour, comment allez-vous ?" François Bayrou aborde chacun et chacune avec le même salut. Embrassant les unes, "toquant les manettes" - serrant les mains - des autres, prenant des nouvelles de tous : "Vous avez quel âge ? Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?" La petite équipe qui l'accompagne piaffe, craignant que le candidat à l'élection municipale de (1)Pau commence à prendre du retard sur l'horaire. (2)L'irruption d'un hebdomadaire dirigé par un ex-membre du FN "Apolitique et indépendant." C'est ainsi que se présente Les Coulisses de Pau. L'hebdomadaire, huit pages format tabloïd, tiré à 50 000 exemplaires, est distribué gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres paloises et quelques points de dépôts. Ereintant systématiquement François Bayrou (MoDem) et sa liste, nourri de "révélations" sur ses "turpitudes", disqualifiant celle de Martine Lignières-Cassou (PS), il offre en revanche une troublante analogie avec les thèmes et propos portés par Yves Urieta, soutenu par l'UMP. Dans le numéro 8, daté du 25 février, le directeur de publication, Pierre Esposito, soutient le maire sortant. M. Esposito, ancien avocat, a été candidat du Front national aux élections cantonales et législatives de 1992 et 1993. Le "journal" n'a pas de rédaction. Qui le rédige ? "Nous sous-traitons 95 % des articles à des professionnels", répond son directeur, joint par Le Monde. Qui paie ? "Cela ne vous regarde pas. Je ne suis payé par personne. Je n'ai pas de comptes à rendre." (3)(-) fermer D'une campagne, l'autre. Il y a un an, à la même époque, M. Bayrou, 56 ans, rassemblait des milliers de personnes dans ses meetings. Aujourd'hui, au pied des Pyrénées, il enchaîne les tournées de porte-à-porte et les visites dans les maisons de retraite - "il ne faut pas oublier de passer au loto de Saragosse (un quartier de Pau), tu l'avais promis", lui rappelle Alain Cendrès, son "poisson-pilote". Et, chaque soir, deux réunions de quartier. 18 heures : une petite centaine de personnes l'attendent à la MJC Berlioz. Le chauffeur de bus s'arrête pour le saluer : "Monsieur Bayrou ! J'ai toute ma famille qui habite à Pau, ça fait dix personnes qui votent pour vous..." Deux heures plus tard, direction Les Lilas, au nord de la ville. Tous les quartiers sont quadrillés. Josy Poueyto (ex-PS), première adjointe dans la municipalité sortante, deuxième sur la liste de M. Bayrou, organise l'intendance. Une campagne de terrain, où les voix se gagneront une à une. Le "troisième homme" de la présidentielle ne peut pas compter sur sa seule notoriété pour relever le défi qu'il a engagé. Politiquement, sociologiquement, la ville semble acquise à la gauche. L'ancien maire (PS), André Labarrère, avait été réélu au premier tour, en 2001, avec 57 % des voix ; au second tour de l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal y a recueilli 55 % des suffrages. L'affaire paraît pliée. Sauf que... Le "roi André", après trente-cinq ans de règne, s'est éteint en 2006, laissant ses héritiers se diviser. Le dauphin désigné, le fabiusien Yves Urieta, 61 ans, n'avait pas les faveurs des dirigeants du PS, qui lui préféraient la députée Martine Lignières-Cassou. Il est parvenu, toutefois, à s'installer dans le fauteuil du maire, à l'issue d'une scène fratricide en plein conseil municipal, et n'entend pas en être délogé. La droite n'a aucun candidat en mesure de figurer honorablement. C'est donc l'ancien socialiste Urieta que Nicolas Sarkozy et Alain Marleix, le "M. Elections" de l'UMP, ont sollicité. Le maire sortant s'est vu encouragé dans sa "démarche de rassemblement" et bénéficie du soutien de la majorité présidentielle. Résultat, la municipalité sortante s'est fragmentée : 13 conseillers sortants sur la liste de M. Urieta, 11 sur celle de Mme Lignières-Cassou et 8 avec M. Bayrou. Quant à Eric Schatz, conseiller sortant Vert, il conduit la liste Vraiment à gauche soutenue par la LCR. Dans le dernier sondage BVA publié le 16 février dans le quotidien régional Sud-Ouest (réalisé auprès d'un échantillon de 606 personnes), Mme Lignières-Cassou, 56 ans, arrivait en tête au premier tour avec 36 % des suffrages, devant M. Bayrou (34 %) et M. Urieta (21 %). Elle l'emporterait aussi au second tour, dans le cadre d'une triangulaire, avec 40 % des voix contre 37 % au président du MoDem. A moins de deux semaines du premier tour, chacun des trois principaux prétendants est persuadé de l'emporter. Du côté de M. Urieta et de ses relais, il s'agit d'installer l'idée que M. Bayrou "ne pourra pas être un maire à plein temps", qu'"il veut se servir de Pau pour ses ambitions nationales et non servir la ville". Mme Lignières-Cassou, elle, stigmatise son isolement politique et sa "prétention" à vouloir faire de (4)Pau une "capitale". "Pau n'a pas besoin d'un suzerain, affirme la députée. La ville n'a pas intérêt à reproduire cette identification avec un maire qui a pu exister à l'époque d'André Labarrère." Interrogé sur ce thème, M. Bayrou répond qu'"il vaut mieux pour une ville avoir un maire qui compte, capable de porter loin sa ville, qu'un maire qui ne compte pas". Et d'ajouter : "Si vous voulez un maire qui ne compte pas, vous avez le choix..." Pour le président du MoDem, néanmoins, la partie est à haut risque. La victoire n'est pas garantie. L'échec ne lui est pas permis. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 29.02.08. (5)Abonnez-vous au Monde à -60% § La gauche, qui esp&egrave;re se maintenir &agrave; Paris et &agrave; Lyon, pourrait gagner une dizaine de grandes villes, mais est menac&eacute;e &agrave; Belfort et &agrave; Tourcoing.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a95818/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les villes qui peuvent basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-gauche-pourrait-gagner-une-dizaine-de-grandes-villes-et-devrait-conserver-paris-et-lyon_1016808_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les villes qui peuvent basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-gauche-pourrait-gagner-une-dizaine-de-grandes-villes-et-devrait-conserver-paris-et-lyon_1016808_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La gauche paraît en position de ravir à la droite une dizaine de grandes villes, tandis qu'à (1)Paris et (2)Lyon, les socialistes sortants, Bertrand Delanoë et Gérard Collomb, devraient conserver leurs mairies. (3)Bordeaux, où l'ex-premier ministre Alain Juppé (UMP) est opposé au président (PS) de la région, Alain Rousset, pourrait être l'exception. En conservant la ville dans laquelle il a été réélu au premier tour en octobre 2006, M. Juppé effacerait le camouflet de son échec aux dernières législatives. La gauche paraît menacée à (4)Belfort, où Jean-Pierre Chevènement a démissionné après son échec aux législatives. Elle l'est aussi à (5)Tourcoing (Nord), qu'elle avait remporté en 2001 à la faveur d'une triangulaire avec le FN. Nicolas Sarkozy y a obtenu 51,5 % des voix au second tour de l'élection présidentielle. (6)Marseille. Le troisième mandat de Jean-Claude Gaudin, par ailleurs vice-président de l'UMP, ne paraît plus assuré face au socialiste Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Dans la plus à droite des grandes villes de France, le candidat socialiste a, pour la première fois, été donné gagnant mercredi 27 février. Selon un sondage TNS-Sofres pour Le Figaro, réalisé les 22 et 23 février auprès d'un échantillon de 700 personnes, M. Guérini l'emporterait avec 51 % des suffrages. En 2001, M. Gaudin avait amélioré de plus de huit points son score de 1995. Les résultats de l'élection présidentielle de 2007 ont été très favorables à la droite à Marseille, avec cinq secteurs remportés sur huit et un score moyen de 55,7 % pour Nicolas Sarkozy. (7)Toulouse. Dans la quatrième ville de France, la liste de gauche conduite par le socialiste Pierre Cohen pourrait l'emporter, le 16 mars, avec 51 % des suffrages, selon un sondage Ipsos-Dell réalisé pour 20 Minutes du 14 au 16 février, auprès de 602 personnes. Une autre enquête réalisée quelques jours plus tôt, le 5 février, par TNS-Sofres pour Le Figaro avait déjà donné M. Cohen gagnant face au maire sortant centriste (app. UMP), Jean-Luc Moudenc, qui a succédé à Philippe Douste-Blazy en 2004. A Toulouse, Ségolène Royal a obtenu 57,6 % des voix au second tour de l'élection présidentielle. Une victoire de la gauche confirmée par la défaite du maire sortant dans la première circonscription législative de Toulouse où avaient été élus ses deux prédécesseurs, Philippe Douste-Blazy et Dominique Baudis. (8)Strasbourg. La maire UMP sortante, Fabienne Keller, est donnée perdante face à Roland Ries (PS) dans cette ville perdue par la gauche en 2001. Selon un sondage CSA publié le 15 février pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, la liste de droite serait nettement distancée le 16 mars (45 % contre 55 % à M. Ries). Nicolas Sarkozy l'a emporté à l'élection présidentielle avec 51 % des suffrages et la droite, en juin 2007, a conservé deux des trois circonscriptions de la ville. (9)Rouen. Une enquête TNS-Sofres pour Paris-Normandie, réalisée le 24 janvier auprès de 500 personnes, crédite la gauche, conduite par Valérie Fourneyron, d'une victoire au premier tour, avec 54 % des voix contre 41 % au maire sortant centriste (ex-UDF), Pierre Albertini. Ce dernier est soutenu par l'UMP et le MoDem mais se présente sans étiquette. Dans cette ville ravie à la gauche en 2001, Ségolène Royal l'a emporté avec 53,9 % des suffrages en mai 2007. (10)Caen. La maire (UMP), Brigitte Le Brethon, qui aura face à elle, au premier tour, une liste Nouveau Centre conduite par Luc Duncombe, est donnée battue par la gauche. Selon un sondage IFOP pour Paris Match réalisé auprès de 615 personnes les 14 et 15 février, le président (PS) de la région Basse-Normandie, Philippe Duron, l'emporterait avec 52 % des suffrages. Ségolène Royal était arrivée en tête, le 16 mars, avec 55,6 % des voix. (11)Blois. En 2001, le centriste Nicolas Perruchot avait d'extrême justesse (par 37 voix d'avance) conquis la ville de l'ex-ministre PS Jack Lang. La gauche espère la reprendre avec la liste de rassemblement des partis de gauche de Marc Gricourt (PS) en mettant à profit les divisions du camp adverse. Ancien proche de François Bayrou, M. Perruchot avait rallié Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle. Il affrontera, au premier tour, une liste MoDem. Ségolène Royal était arrivée en tête au second tour de la présidentielle avec 50,5 % des voix. (12)Périgueux. La partie pourrait être difficile pour le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, dans une ville où il avait été élu au premier tour, en mars 2001, avec 59,7 % des voix mais où Ségolène Royal est arrivée en tête à l'élection présidentielle (54,5 %). Un sondage Ifop pour La Dordogne libre, réalisé les 20 et 21 février auprès de 505 personnes, le donne en tête (53 %). Une autre enquête BVA pour Sud-Ouest, réalisée le 20 février auprès de 603 personnes, prévoit un score serré entre M. Darcos (49 %) et son adversaire socialiste Michel Moyrand (51 %). Christine Garin Article paru dans l'édition du 29.02.08. (13)Abonnez-vous au Monde à -60% § Bordeaux, o&ugrave; l'ex-premier ministre Alain Jupp&eacute; (UMP) est oppos&eacute; au pr&eacute;sident (PS) de la r&eacute;gion, Alain Rousset, pourrait &ecirc;tre l'exception. La gauche para&icirc;t menac&eacute;e &agrave; Belfort, o&ugrave; Jean-Pierre Chev&egrave;nement a d&eacute;missionn&eacute; apr&egrave;s son &eacute;chec aux l&eacute;gislatives.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94536/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche pourrait gagner une dizaine de grandes villes et devrait conserver Paris et Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-gauche-pourrait-gagner-une-dizaine-de-grandes-villes-et-devrait-conserver-paris-et-lyon_1016808_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche pourrait gagner une dizaine de grandes villes et devrait conserver Paris et Lyon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/la-gauche-pourrait-gagner-une-dizaine-de-grandes-villes-et-devrait-conserver-paris-et-lyon_1016808_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La gauche paraît en position de ravir à la droite une dizaine de grandes villes, tandis qu'à (1)Paris et (2)Lyon, les socialistes sortants, Bertrand Delanoë et Gérard Collomb, devraient conserver leurs mairies. (3)Bordeaux, où l'ex-premier ministre Alain Juppé (UMP) est opposé au président (PS) de la région, Alain Rousset, pourrait être l'exception. En conservant la ville dans laquelle il a été réélu au premier tour en octobre 2006, M. Juppé effacerait le camouflet de son échec aux dernières législatives. La gauche paraît menacée à (4)Belfort, où Jean-Pierre Chevènement a démissionné après son échec aux législatives. Elle l'est aussi à (5)Tourcoing (Nord), qu'elle avait remporté en 2001 à la faveur d'une triangulaire avec le FN. Nicolas Sarkozy y a obtenu 51,5 % des voix au second tour de l'élection présidentielle. (6)Marseille. Le troisième mandat de Jean-Claude Gaudin, par ailleurs vice-président de l'UMP, ne paraît plus assuré face au socialiste Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Dans la plus à droite des grandes villes de France, le candidat socialiste a, pour la première fois, été donné gagnant mercredi 27 février. Selon un sondage TNS-Sofres pour Le Figaro, réalisé les 22 et 23 février auprès d'un échantillon de 700 personnes, M. Guérini l'emporterait avec 51 % des suffrages. En 2001, M. Gaudin avait amélioré de plus de huit points son score de 1995. Les résultats de l'élection présidentielle de 2007 ont été très favorables à la droite à Marseille, avec cinq secteurs remportés sur huit et un score moyen de 55,7 % pour Nicolas Sarkozy. (7)Toulouse. Dans la quatrième ville de France, la liste de gauche conduite par le socialiste Pierre Cohen pourrait l'emporter, le 16 mars, avec 51 % des suffrages, selon un sondage Ipsos-Dell réalisé pour 20 Minutes du 14 au 16 février, auprès de 602 personnes. Une autre enquête réalisée quelques jours plus tôt, le 5 février, par TNS-Sofres pour Le Figaro avait déjà donné M. Cohen gagnant face au maire sortant centriste (app. UMP), Jean-Luc Moudenc, qui a succédé à Philippe Douste-Blazy en 2004. A Toulouse, Ségolène Royal a obtenu 57,6 % des voix au second tour de l'élection présidentielle. Une victoire de la gauche confirmée par la défaite du maire sortant dans la première circonscription législative de Toulouse où avaient été élus ses deux prédécesseurs, Philippe Douste-Blazy et Dominique Baudis. (8)Strasbourg. La maire UMP sortante, Fabienne Keller, est donnée perdante face à Roland Ries (PS) dans cette ville perdue par la gauche en 2001. Selon un sondage CSA publié le 15 février pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, la liste de droite serait nettement distancée le 16 mars (45 % contre 55 % à M. Ries). Nicolas Sarkozy l'a emporté à l'élection présidentielle avec 51 % des suffrages et la droite, en juin 2007, a conservé deux des trois circonscriptions de la ville. (9)Rouen. Une enquête TNS-Sofres pour Paris-Normandie, réalisée le 24 janvier auprès de 500 personnes, crédite la gauche, conduite par Valérie Fourneyron, d'une victoire au premier tour, avec 54 % des voix contre 41 % au maire sortant centriste (ex-UDF), Pierre Albertini. Ce dernier est soutenu par l'UMP et le MoDem mais se présente sans étiquette. Dans cette ville ravie à la gauche en 2001, Ségolène Royal l'a emporté avec 53,9 % des suffrages en mai 2007. (10)Caen. La maire (UMP), Brigitte Le Brethon, qui aura face à elle, au premier tour, une liste Nouveau Centre conduite par Luc Duncombe, est donnée battue par la gauche. Selon un sondage IFOP pour Paris Match réalisé auprès de 615 personnes les 14 et 15 février, le président (PS) de la région Basse-Normandie, Philippe Duron, l'emporterait avec 52 % des suffrages. Ségolène Royal était arrivée en tête, le 16 mars, avec 55,6 % des voix. (11)Blois. En 2001, le centriste Nicolas Perruchot avait d'extrême justesse (par 37 voix d'avance) conquis la ville de l'ex-ministre PS Jack Lang. La gauche espère la reprendre avec la liste de rassemblement des partis de gauche de Marc Gricourt (PS) en mettant à profit les divisions du camp adverse. Ancien proche de François Bayrou, M. Perruchot avait rallié Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle. Il affrontera, au premier tour, une liste MoDem. Ségolène Royal était arrivée en tête au second tour de la présidentielle avec 50,5 % des voix. (12)Périgueux. La partie pourrait être difficile pour le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, dans une ville où il avait été élu au premier tour, en mars 2001, avec 59,7 % des voix mais où Ségolène Royal est arrivée en tête à l'élection présidentielle (54,5 %). Un sondage Ifop pour La Dordogne libre, réalisé les 20 et 21 février auprès de 505 personnes, le donne en tête (53 %). Une autre enquête BVA pour Sud-Ouest, réalisée le 20 février auprès de 603 personnes, prévoit un score serré entre M. Darcos (49 %) et son adversaire socialiste Michel Moyrand (51 %). Christine Garin Article paru dans l'édition du 29.02.08. (13)Abonnez-vous au Monde à -60% § La loi sur la r&eacute;tention de s&ucirc;ret&eacute; est "mauvaise" et pourrait ne pas "survivre" &agrave; une d&eacute;cision de la Cour europ&eacute;enne des droits de l'Homme, juge Pierre Mazeaud dans un entretien &agrave; para&icirc;tre jeudi dans "Le Nouvel Observateur".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94537/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'ex-président du Conseil constitutionnel critique la loi sur la rétention de sûreté&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/28/l-ex-president-du-conseil-constitutionnel-critique-la-loi-sur-la-retention-de-surete_1016727_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'ex-président du Conseil constitutionnel critique la loi sur la rétention de sûreté&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/28/l-ex-president-du-conseil-constitutionnel-critique-la-loi-sur-la-retention-de-surete_1016727_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Le Conseil constitutionnel vient de valider une mauvaise loi", estime Pierre Mazeaud, qui présida le Conseil constitutionnel de 2004 à 2007, dans un entretien publié, jeudi 28 février, dans Le Nouvel Observateur. Selon lui, la rétention de sûreté qui permet d'enfermer à vie des criminels jugés dangereux "est une mauvaise mesure, un mauvais principe, mais, malheureusement, il fait désormais partie de notre droit". Ce juriste et ancien parlementaire proche de Jacques Chirac déplore une "situation bancale". "Le Conseil constitutionnel valide la rétention, en expliquant qu'il ne s'agit pas d'une mesure pénale. Mais en s'opposant à la rétroactivité, il suggère qu'on est quand même dans le pénal : ce n'est qu'en matière pénale que la non-rétroactivité est un principe constitutionnel ! Tout ceci est confus juridiquement." "Rien ne dit que cette nouvelle loi pourrait survivre à une décision de la Cour européenne des droits de l'homme", avertit M. Mazeaud, qui juge "fortes" les chances qu'un recours d'un condamné à Strasbourg débouche sur une condamnation. L'ex-ministre ne se dit, en revanche, "pas choqué" que Nicolas Sarkozy ait chargé le premier président de la Cour de cassation d'une mission après la censure partielle du texte par les "sages"."On peut parfaitement faire réfléchir le plus haut magistrat de France, tant qu'on reste dans le respect de la décision du Conseil constitutionnel, qui s'impose à tous", explique-t-il. § Par quel &eacute;trange m&eacute;canisme les &eacute;lecteurs peuvent-ils reporter leurs suffrages sur un &eacute;lu poursuivi par la justice, d&eacute;j&agrave; condamn&eacute; ou en passe de l'&ecirc;tre ? Pierre Lascoumes, chercheur au Cevipof, estime que, dans une &eacute;lection, "les principes &eacute;thiques n'arrivent pas au premier rang des pr&eacute;occupations des &eacute;lecteurs". "<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94538/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mon maire et la justice ? C'est pas mes affaires !&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/mon-maire-et-la-justice-c-est-pas-mes-affaires_1016778_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mon maire et la justice ? C'est pas mes affaires !&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/mon-maire-et-la-justice-c-est-pas-mes-affaires_1016778_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Chez les observateurs politiques, on appelle ce phénomène la "prime à la casserole". Les exemples sont connus : Jacques Mellick (PS), réélu maire de Béthune (Pas-de-Calais) en 2002 après avoir purgé une peine de cinq ans d'inéligibilité en raison de son faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire VA-OM. Patrick Balkany, maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), condamné, en 1997, à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour avoir employé trois agents de la mairie dans ses résidences privées, puis réélu à la mairie de Levallois en 2001. Ou encore Jean Tiberi, réélu député et maire dans le 5e arrondissement, à Paris, en dépit de ses tracas judiciaires dans l'affaire des faux électeurs, qui lui vaut aujourd'hui un renvoi en correctionnelle. Par quel étrange mécanisme les électeurs peuvent-ils reporter leurs suffrages sur un élu poursuivi par la justice, déjà condamné ou en passe de l'être ? Pierre Lascoumes, chercheur au Centre d'études de la vie politique française (Cevipof), estime que, dans une élection, "les principes éthiques n'arrivent pas au premier rang des préoccupations des électeurs". "D'après ces enquêtes, explique-t-il, plus de la moitié de la population considère que les responsabilités politiques appartiennent à un monde à part, avec ses lois propres." Les citoyens semblent sensibles aux questions de morale, mais ils les placent en balance avec d'autres critères. Un élu, même condamné ou suspecté, bénéficie d'un a priori favorable s'il s'est bien occupé de sa ville. "Beaucoup jugent la politique en fonction des résultats obtenus, observe le chercheur, ils veulent quelqu'un qui se défonce pour sa commune. C'est cet élément qui a bénéficié, par exemple, à Patrick Balkany. Ils voient aussi d'un mauvais oeil l'intrusion de la presse, de "l'extérieur", dans leurs affaires municipales." "C'EST COMME ÇA" Est apparu aussi très récemment un nouvel état d'esprit. Les électeurs, surtout les jeunes, seraient passés du pragmatisme au réalisme. "Ils considèrent que la politique, finalement, c'est comme ça, qu'on ne peut procéder autrement." Pour ces électeurs, les petits arrangements entre amis seraient inhérents à la chose politique. Dans une étude réalisée en 2006 à Béthune, 60 % des personnes interrogées estimaient que les élus et les dirigeants étaient "plutôt corrompus". Reste le phénomène d'usure, qui permet d'éliminer les élus ayant eu des démêlés avec les juges. "Jean Tiberi, par exemple, outre son renvoi devant le tribunal, pourrait finir par faire les frais de cette usure, qui a déjà mis à mal la famille Dominati à Paris", déclare Pierre Lascoumes. Gérard Davet Article paru dans l'édition du 29.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Maire UMP de N&icirc;mes depuis 2001, Jean-Paul Fournier est cr&eacute;dit&eacute; de 43 % d'intentions de vote au premier tour des &eacute;lections. Et ce, malgr&eacute; plusieurs enqu&ecirc;tes pr&eacute;liminaires visant la mairie<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a94539/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Nîmes, les déboires du maire (UMP), "ami des promoteurs"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-nimes-les-deboires-du-maire-ump-ami-des-promoteurs_1016777_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Nîmes, les déboires du maire (UMP), "ami des promoteurs"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-nimes-les-deboires-du-maire-ump-ami-des-promoteurs_1016777_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A 62 ans, Jean-Paul Fournier, maire UMP de Nîmes, semble bien placé pour se succéder à lui-même le 9 mars. Tout irait bien, en somme, s'il n'y avait ces fichues procédures judiciaires, qui vont finir par lui gâcher la vie. "Je traverse le marché la tête haute", lâche-t-il. Le marché, c'est probable. Le palais de justice, déjà moins. C'est que le parquet de Nîmes lui-même a bien du mal à tenir les comptes. Est-ce la septième ou la huitième enquête préliminaire visant les affaires municipales qui vient d'être confiée au SRPJ de Montpellier ? Cette fois, il est reproché à l'édile d'avoir lancé une opération immobilière dite de la "ZAC du Four-à-Chaux" et d'avoir octroyé un permis de construire le 25 février 2005 à la société BA Promotion, liée à l'un des plus importants promoteurs immobiliers nîmois, Jean-Paul Bonicel. L'homme assume le fait d'être un proche du maire : "C'est un ami d'enfance, dit-il, mais l'opération avait été lancée avant l'arrivée de M. Fournier à la mairie." Il n'empêche que le maire a acquis dans la future résidence deux appartements de 70 m2, au tarif de 2 972 euros le mètre carré, selon le promoteur. "Il m'avait demandé si j'avais un truc à lui proposer, poursuit M. Bonicel, alors je lui ai trouvé ces deux appartements. Il les a achetés en toute transparence, à un prix moyen. Il ne m'a demandé aucune remise, je lui ai juste fait cadeau des honoraires de commercialisation." De fait, le prix payé par le maire semble correspondre, selon plusieurs agences immobilières consultées, aux tarifs en vigueur sur le marché nîmois. Une autre enquête vise directement le maire. Le 22 mai 2003, la communauté d'agglomération Nîmes Métropole, présidée par M. Fournier, lançait une procédure pour l'extension du réseau d'eau potable dans l'impasse du Diamant-Noir, à Nîmes. M. Fournier participait au vote de cette question qu'il avait inscrite à l'ordre du jour. Or le maire avait procédé neuf jours avant ce vote à la cession d'une parcelle dont il était propriétaire et qui allait être concernée par les travaux d'extension du réseau d'eau. A la mairie, on se montre un peu chatouilleux sur le sujet. "Si vous venez me parler des affaires, notre conversation s'arrêtera là", s'agace Jean-Paul Fournier. Avant de calmer le jeu : "Vous comprenez, je ne veux pas qu'on salisse cette ville, on n'est pas des truands. Simplement, ici, les gens font des procédures pour un oui ou pour un non." Il se dit serein, fort de sondages qui lui accordent 43 % d'intentions de vote au premier tour. L'affaire du Diamant-Noir ? Un mauvais procès, selon lui. "Il s'agit d'un tuyau d'eau dans un chemin où j'ai vendu une maison. Franchement..." Et revendique ses amitiés : "On dit que Fournier est l'ami des promoteurs. Eh bien, c'est vrai, j'ai des amis chez les constructeurs, je suis copain avec Bonicel depuis quarante ans, ce n'est pas pour autant qu'il a des passe-droits !" Alain Caugy ne partage pas cet avis. Cet ancien président de la commission d'appel d'offres de la ville critique la municipalité sans mâcher ses mots : une "assemblée de coquins". Du maire, il dit : "Il veut se faire une virginité sur mon dos." M. Caugy est poursuivi par la justice dans deux affaires distinctes. On l'accuse d'avoir attribué des marchés en dehors de toute légalité. Il nie. "Je suis pris dans un engrenage, mais je n'ai jamais sollicité le moindre centime", assure-t-il. "Mon client a en revanche fourni à la justice des éléments de preuves dans plusieurs affaires embarrassantes pour la mairie", déclare son conseil, Me Gilles-Jean Portejoie. Les enquêteurs disposent pourtant d'écoutes téléphoniques qui semblent accabler M. Caugy. Ainsi, cette phrase qu'il aurait prononcée le 11 février 2005 : "Au niveau des membres de la commission, je n'ai aucun problème, la concurrence et les prix, le receveur, tous ces gens-là sont avec moi..." Ou cette autre discussion téléphonique avec un entrepreneur, dans laquelle il ferait référence à son ancienne société, SF Nîmes, qui vient d'obtenir un marché municipal de 795 000 euros : "Je leur ai fait avoir le marché du Clos d'Orville, bien sûr (...). Petit marché, 1 million d'euros, ça vous dit ?" Alain Caugy règle ses comptes. Au juge, il raconte ainsi, le 30 juin 2006, à propos de l'affaire du stade des Costières, dans laquelle il est accusé d'avoir truqué l'appel d'offres et l'attribution du marché à la société Dalkia : "Je tiens à préciser que, juste avant la commission, le maire m'a téléphoné (...), il m'a dit "alors tu vas attribuer le marché à Dalkia", j'en ai déduit qu'il avait les doubles des rapports (...) ; il m'a répondu "c'est bien, car nous avons trois amis dans le groupement Dalkia"." Convoqué comme témoin, Jean-Paul Fournier a démenti les assertions de M. Caugy. "Je lui ai retiré ses délégations, donc il me traite de salaud", dit aujourd'hui M. Fournier. Deux ennemis jurés figurent sur la liste de M. Fournier : Franck Proust, président de la Société d'équipement de Nîmes Métropole (Senim), et Yves Lachaud, député Nouveau Centre du Gard, qui a dénoncé des marchés suspects à la Senim. M. Lachaud assume : "Je ne suis pas un justicier, mais on ne pourra pas me reprocher d'avoir caché la vérité, j'ai des preuves des irrégularités, et je ne veux pas me prendre les pieds dans le tapis." A l'UMP, on ne se pose guère de questions tant que les sondages sont bons. "M. Fournier a un magnifique bilan, explique Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux anciens combattants et chargé des élections à l'UMP, c'est mal le connaître que de le soupçonner de quoi que ce soit. Quant à Yves Lachaud, je garde au chaud dans mon coffre-fort son engagement, par écrit, de soutenir la liste Fournier." Sur le plan judiciaire, rien n'aboutira avant les élections. Et les enquêteurs pourront toujours se délecter des dérives municipales, comme dans ce rapport de synthèse daté de 2005 : "Il est édifiant de constater à quel point les mathématiques faisaient peu bon ménage avec l'analyse des offres, tout empreinte de mystère...", ironisaient les policiers. Gérard Davet Article paru dans l'édition du 29.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Mercredi 27 f&eacute;vrier, les soutiens de Bertrand Delano&euml; commentent l'affluence mod&eacute;r&eacute;e au meeting de Bertrand Delan&ouml;e, au Z&eacute;nith de Paris. Ils s'interrogent sur le risque de consid&eacute;rer l'&eacute;lection comme gagn&eacute;e d'avance.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a9453a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, les militants socialistes craignent une démobilisation des électeurs&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1016702,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, les militants socialistes craignent une démobilisation des électeurs&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1016702,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Seul un pacte d&eacute;mocratique permettrait de d&eacute;passer la crise qui guette le pays.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a9453b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy face à la tourmente, par Edgar Pisani&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/28/nicolas-sarkozy-face-a-la-tourmente-par-edgar-pisani_1016846_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy face à la tourmente, par Edgar Pisani&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/28/nicolas-sarkozy-face-a-la-tourmente-par-edgar-pisani_1016846_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nous voici à quelques semaines d'élections départementales et communales qui exprimeront le désarroi de notre opinion publique. Que peut-il se passer ? Nicolas Sarkozy a perdu la confiance qu'il avait su inspirer il y a quelques mois. Son "je" omniprésent, la "commissionnite", le rabattage d'experts, une course effrénée en politique intérieure et extérieure, des vacances spectaculaires, une attitude désinvolte et contraire à la Constitution à l'égard des plus hautes juridictions du pays, une algarade vulgaire au coeur d'une foule nombreuse, sous le regard indiscret des télévisions... tout lui a fait et lui fait perdre le soutien de la majorité de ceux qui ont cru en ses promesses. Aimant choquer avec l'espoir de convaincre, il a scandalisé sans convaincre. Y compris nombre de "ses" élus. Il ne bénéficie plus, ni à l'étranger ni en France, du respect ou de la considération qui sont les attributs de la magistrature suprême et la condition de son bon exercice. Les élections législatives ont montré qu'existent des forces significatives qui ne le reconnaissent pas. Dans leurs diversités locales, les élections prochaines manifesteront sans doute qu'il y a deux France : celle d'un pouvoir sûr de lui et celle de la société avide de n'être plus un objet de la politique. LA FRANCE QUI "EN A MARRE" Si la tendance manifestée par les élections régionales de 2004 se trouve confirmée, renaîtra l'opposition entre la France d'en haut qui abuse de son pouvoir et la France d'en bas qui "en a marre" de subir. La première est saisie de doutes, la seconde est plus nombreuse que jamais. Les analyses d'opinion confirment ce renversement. On peut, dès lors, élaborer trois hypothèses. Dans la première, la "majorité présidentielle" demeurant fidèle au poste, le président change de comportements mais pas de politique. Dans la seconde, soucieux de leur avenir, les élus de la "majorité présidentielle" suggèrent, dans les couloirs, un arrangement avec l'opposition. Troisième hypothèse enfin : le président invite toutes les tendances à une "conférence nationale" à laquelle il confie pour une durée limitée la mission de proposer décisions et textes répondant aux problèmes immédiats et fondant l'avenir du pays. "Conférence nationale", car la France a besoin de se réconcilier avec elle-même et d'ouvrir les chantiers de son avenir. Elle est la seule qui vaille parce que tous les Français y participent par leurs élus et qu'elle peut être constituée sur-le-champ. Il faut, pour cela, que le président renonce à une partie de son programme et à sa désinvolture constitutionnelle ; que l'opposition ait un programme positif élaboré ; enfin, que chacune des parties s'engage à négocier et à appliquer loyalement les conclusions de la conférence nationale. La tourmente est proche. L'état de la France est tel que la seule victoire est aujourd'hui dans la conclusion d'un pacte démocratique de crise. Sinon, quoi ? _ Edgar Pisani, ancien ministre. Article paru dans l'édition du 29.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Pau, le pr&eacute;sident du Mouvement d&eacute;mocrate tente de se d&eacute;tacher de son image de leader politique national pour rattraper la candidate socialiste, Martine Ligni&egrave;re-Cassou, en t&ecirc;te des derniers sondages.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a929df/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Difficile campagne pour François Bayrou à Pau&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1016732,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Difficile campagne pour François Bayrou à Pau&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1016732,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Devant 3 800 personnes r&eacute;unies au Z&eacute;nith de Paris, mercredi 27 f&eacute;vrier, Bertrand Delano&euml; a d&eacute;clar&eacute; assumer son bilan politique.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a91ee4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bertrand Delanoë à Paris : "J'assume"&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1016614,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bertrand Delanoë à Paris : "J'assume"&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1016614,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Dans une lettre adress&eacute;e au "Parisien", publi&eacute;e jeudi 28 f&eacute;vrier, Lionel Jospin rejette les affirmations de Nicolas Sarkozy selon lesquelles l'ancien premier ministre socialiste avait fix&eacute; le montant de son propre salaire, qui &eacute;tait de 20 000 euros mensuels.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a91ee5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lionel Jospin contredit Nicolas Sarkozy sur le salaire de l'exécutif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/lionel-jospin-contredit-nicolas-sarkozy-sur-le-salaire-de-l-executif_1016706_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lionel Jospin contredit Nicolas Sarkozy sur le salaire de l'exécutif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/lionel-jospin-contredit-nicolas-sarkozy-sur-le-salaire-de-l-executif_1016706_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans une lettre adressée au Parisien, publiée jeudi 28 février, Lionel Jospin a rejetté les affirmations de Nicolas Sarkozy qui avait déclaré, lors d'un entretien avec les lecteurs du journal, que l'ancien premier ministre socialiste avait fixé le montant de son propre salaire, et que celui-ci était de 20 000 euros mensuels. "C'est faux", assure Lionel Jospin, qui estime que Nicolas Sarkozy a fondé "son argumentation sur deux contrevérités". "Mon traitement était fixé comme celui des ministres par décret du président de la République", précise-t-il, rapelant que lorsqu'il est arrivé à Matignon, en 1997, son salaire était de 59 000 francs net (indemnités comprises), soit 9 000 euros. Mardi, pour répondre aux questions sur son augmentation de salaire, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé : "Qui a fixé le salaire du premier ministre ? Lionel Jospin. Quand Lionel Jospin dit que le premier ministre doit gagner 20 000 euros, il n y a pas de polémique parce qu'il est de gauche". § La composition des conseils g&eacute;n&eacute;raux sortants et les d&eacute;partements qui peuvent basculer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a91ee7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : les départements à la loupe&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1016494,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : les départements à la loupe&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1016494,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Deux ex-otages des FARC, qui viennent d'&ecirc;tre lib&eacute;r&eacute;s, t&eacute;moignent de conditions de d&eacute;tention particuli&egrave;rement inqui&eacute;tantes d'Ingrid B&eacute;tancourt. En marge du voyage diplomatique de Nicolas Sarkozy au Tchad, les radios observent les premiers pas officiels de son &eacute;pouse Carla Bruni.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a91eeb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Ingrid Bétancourt va très très très mal&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1016712,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Ingrid Bétancourt va très très très mal&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1016712,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les trois universit&eacute;s strasbourgeoises ont vot&eacute;, mardi, leur fusion au sein d'un seul &eacute;tablissement. Les principaux candidats aux municipales rivalisent de promesses &agrave; destination du monde universitaire, tr&egrave;s pr&eacute;sent dans la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a91eed/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, la fusion des universités fait consensus entre les candidats&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-strasbourg-la-fusion-des-universites-fait-consensus-entre-les-candidats_1016617_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, la fusion des universités fait consensus entre les candidats&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-strasbourg-la-fusion-des-universites-fait-consensus-entre-les-candidats_1016617_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'enseignement supérieur n'est une compétence ni de la ville, ni de la communauté urbaine de Strasbourg. Mais avec près de quarante-cinq mille étudiants, plusieurs milliers d'enseignants et de personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service, les candidats aux municipales ne peuvent pas se désintéresser des trois universités qui ont tout ou partie de leur campus sur le territoire strasbourgeois. Trois établissements pour quelques mois encore : l'idée d'une fusion entre l'université Louis-Pasteur (médecine et sciences exactes), Marc-Bloch (sciences humaines et théologie) et Robert-Schuman (droit, sciences politiques, gestion et communication) a en effet pris corps. Mardi 26 février, une assemblée plénière de leurs différents conseils a adopté le projet d'établissement 2009-2012. Il prévoit la fusion des trois universités, le 1er janvier prochain, ainsi que les modalités de la gouvernance de cette future et unique "université de Strasbourg" (UDS). De cette initiative, qui recréera, dans un tout autre contexte, la situation d'avant 1968, les trois présidents d'université attendent beaucoup. Et notamment des dotations d'Etat qui dépassent la somme de leurs trois dotations actuelles, pour souligner le caractère exemplaire de cette démarche. Hier, ils ont aussi exprimé l'espoir d'une implication plus grande des collectivités locales concernées, et annoncé la création d'une Fondation de l'université de Strasbourg pour accroître les possibilités de financement. Cet automne, une "assemblée constituante" rédigera et adoptera les textes fondateurs de l'UDS. Son unique président sera élu en janvier 2009. CONSENSUS DES CANDIDATS Cet appel du pied aux collectivités locales, en pleine campagne électorale, a été entendu. L'association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges) a d'ailleurs provoqué, dès mercredi 27 février, une table-ronde avec quatre têtes de liste. Toutes ont noté que l'appui de la ville pouvait surtout concerner le foncier et l'immobilier, ainsi que la vie quotidienne des universitaires et des étudiants. Au cours de ce débat, dont le compte-rendu détaillé est sur le site de l'association ((1)afges.org), Fabienne Keller (UMP) a rappelé que la ville avait cofinancé plusieurs bâtiments et en réservait d'autres aux universités. Roland Ries (PS), qui a pour colistier Daniel Payot, ancien président de l'université Marc-Bloch, a insisté sur l'accueil des étudiants "et notamment leur logement". Alain Jund (Les Verts) a proposé "la création d'un lieu d'échange entre l'université et la ville". Chantal Cutajar (MoDem), elle-même maîtresse de conférence en droit (université Robert-Schuman), a promis un adjoint spécialement chargé des questions universitaires. Les quatre candidats ont retenu une des propositions phares de l'Afges, la création d'une maison de l'étudiant à Strasbourg. Jacques Fortier § Rassembler au-del&agrave; de son camp : c'est l'objectif de Bertrand Delano&euml; aux municipales, mais pas &agrave; n'importe quelle condition.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/a8cc1b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, Delanoë appelle le MoDem à clarifier ses projets d'alliance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-paris-delanoe-appelle-le-modem-a-clarifier-ses-projets-d-alliance_1016605_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, Delanoë appelle le MoDem à clarifier ses projets d'alliance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/28/a-paris-delanoe-appelle-le-modem-a-clarifier-ses-projets-d-alliance_1016605_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Rassembler au-delà de son camp : c'est l'objectif de Bertrand Delanoë aux municipales, mais pas à n'importe quelle condition. "Je veux être un maire libre", a déclaré le maire socialiste de Paris, mardi 27 février devant 3 800 personnes réunies au Zénith, pour le principal meeting de sa campagne avant le premier tour. Conforté par le dernier sondage CSA-Paris Obs (réalisé du 19 au 21 février auprès de 813 personnes) qui le crédite de 43 % d'intentions de vote au premier tour, M. Delanoë n'a guère de doute sur sa victoire. Mais il ne veut s'enfermer ni dans un tête-à-tête avec les Verts, crédités de 5 % des voix par CSA, ni être "tributaire d'une stratégie à géométrie variable" que lui imposerait le MoDem (9 % des intentions de vote). Il lui faut donc réaliser le meilleur score possible au premier tour. Pour cela, il s'est adressé, mardi, aux électeurs de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou à la présidentielle pour les convaincre de voter pour lui. En présence de l'ancien résistant Raymond Aubrac, M. Delanoë a disputé au chef de l'Etat le thème du "devoir de mémoire", rappelant l'initiative prise par la Ville de Paris de distribuer des DVD sur la Libération et la déportation dans les lycées et collèges parisiens. Niant que Paris soit en perte de vitesse économique un thème de campagne de l'UMP et du MoDem , il a rappelé que le "solde création d'entreprises (était) positif" dans la capitale. Il a surtout insisté sur son bilan culturel. Citant, pêle-mêle, la rénovation du Petit Palais, de la Tour Saint-Jacques mais aussi l'événement Nuits blanches : "Ce n'est pas bling-bling ça !" M. Delanoë a enfin appelé, sans la citer, Marielle de Sarnez, le chef de file du MoDem, à faire preuve de "clarté" en indiquant avant le premier tour son intention ou non de faire alliance avec le PS au second : "J'aime trop la démocratie pour lui demander de faire des zigzags. La démocratie, c'est tout droit." M. Delanoë fait de cette clarification un préalable à tout accord avec le MoDem. Béatrice Jérôme § La jeune Fran&ccedil;aise &eacute;tait accus&eacute;e d'"entrave &agrave; la circulation d'un a&eacute;ronef" pour avoir protest&eacute; contre l'expulsion d'un sans-papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aae176/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé, vendredi 29 février, une Française âgée de 30 ans, Khadija Touré, qui s'était opposée à la reconduite à la frontière d'un Malien, en novembre 2006 à Roissy. Lors de l'audience, le 15 février, le procureur de la République avait requis trois mois de prison avec sursis contre Khadija Touré, accusée d'"entrave à la circulation d'un aéronef", un délit passible de cinq ans de prison et d'une amende de 18 000 euros, selon l'article 282-1 du code de l'aviation civile. "J'ai agi humainement, je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher", avait expliqué la jeune femme. "Elle a eu un comportement humain de compassion, de résistance citoyenne" qui est "à l'honneur de notre pays", avait estimé son avocate, Me Irène Terrel. Le 29 novembre 2006, alors qu'elle embarquait pour le Mali, Mme Touré avait été alertée à l'aéroport par des militants du syndicat SUD-Etudiants de la présence à bord du vol d'un étranger en situation irrégulière expulsé. Une fois embarquée dans l'appareil, elle avait demandé à plusieurs reprises à parler au commandant de bord, qui avait menacé de la débarquer. Le sans-papiers avait finalement renoncé à s'opposer à son expulsion et la passagère s'était rassise. Mais elle avait été interpellée à son retour en France. DES INCIDENTS COURANTS En avril 2007, deux passagers d'un autre vol Paris-Bamako d'Air France, un Malien et une Française, avaient eux aussi été poursuivis pour "délit de solidarité", selon l'expression utilisée par les militants de RESF pour qualifier ces poursuites. Leur révolte avait fait échouer l'expulsion de deux sans-papiers. Accusés de "provocation à la rébellion", ils avaient été relaxés par le même tribunal de Bobigny, en septembre 2007. Au sein du personnel navigant d'Air France, le malaise est grand. Les élus du comité central d'entreprise ont adopté, le 10 juillet, une motion demandant aux actionnaires de "se prononcer pour l'arrêt des expulsions". En juillet également, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, avait reconnu que sur six mille reconduites à la frontière intervenues entre janvier et mai 2007 par voie aérienne, "4,6 %" avaient posé des "difficultés". § Plus d'un millier de professionnels de la culture se sont r&eacute;unis, vendredi place du Palais-Royal &agrave; Paris, pour protester contre la politique culturelle du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aad7ca/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac. Les Verts demande &agrave; l'ancien dirigeant de "rendre l'argent". Le PCF d&eacute;nonce "quelque chose de pourri dans le royaume du Medef".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aacd96/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac3bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Philippe Ridet, journaliste au "Monde", jeudi 6 mars &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aabe53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au Cap, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais s'engage &agrave; ren&eacute;gocier les accords de d&eacute;fense avec les Etats africains.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa07/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sept mois après avoir prononcé, à Dakar (Sénégal), un discours considéré par de nombreux Africains comme provocateur voire injurieux, Nicolas Sarkozy a revu sa copie. Devant le Parlement sud-africain, au Cap, jeudi 28 février, il a entonné un hymne à la "renaissance" du continent et appelé de ses voeux une "refondation" des relations entre la France et l'Afrique. (1)Accords énergétiques et coopération économique Le voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique du Sud, premier partenaire économique de la France en Afrique, a été l'occasion de plusieurs annonces : en matière de fourniture d'électricité, un contrat d'un montant de 1,36 milliard d'euros devait être signé, vendredi 29 février, pour la fourniture par Alstom d'une centrale à charbon pulvérisé qui sera implantée à l'est de Johannesburg. L'Agence française de développement (AFD) participera au financement d'une ferme de 60 éoliennes d'une puissance totale de 100 MW, pour un montant de 120 millions d'euros. Nicolas Sarkozy a d'autre part annoncé le lancement d'une "initiative de soutien à la croissance économique" mise en oeuvre par l'AFD. Cette initiative mobilisera 2,5 milliards d'euros en cinq ans pour financer près de 2 000 entreprises et créer 300 000 emplois. Un fonds de garantie doté de 250 millions d'euros devrait permettre de faciliter l'accès des PME africaines au crédit bancaire. (2)(-) fermer Le "discours du Cap", opposé à celui de Dakar aussi bien quant au fond que sur la forme - sobre au lieu d'être lyrique, modeste au lieu de sentencieuse -, prend appui sur l'éclosion d'une "Afrique du Sud nouvelle" après la sortie pacifique de l'apartheid en 1994. Alors qu'à Dakar, en juillet 2007, le président français avait brossé le portrait d'un continent malade de ses habitants, ressassant le passé et incapable de se projeter dans l'avenir, il décrit aujourd'hui l'Afrique comme la terre de tous les possibles, le continent d'où est venue "une magnifique leçon d'humanité" avec la fin de l'apartheid. Là où il exonérait la colonisation de toute responsabilité dans les malheurs actuels de l'Afrique, il considère, cette fois, le continent comme "victime plus que d'autres du mépris et du racisme". La où il estimait que "l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'Histoire", il insiste sur "l'aide précieuse que l'Afrique (nous) a apportée dans les deux guerres mondiales". Là où son discours fourmillait de mises en garde péremptoires, il reconnaît que "les Africains en ont assez de recevoir des leçons de morale". Devant les députés qui l'ont applaudi chaleureusement, alors que l'accueil avait été glacial à Dakar, le président français a estimé que les rapports franco-sud-africains, "équilibrés, transparents et décomplexés", devaient "inspirer une relation nouvelle entre la France et l'Afrique". Il a reçu, au Cap, une onction qui lui avait été refusée au Sénégal. Le président sud-africain, qui avait surpris en saluant le discours de Dakar, notamment son appel à la responsabilité des Africains, a estimé que la décision principale annoncée par M. Sarkozy - la renégociation des accords de défense en vigueur entre la France et certains Etats africains - s'inscrit dans "le processus de décolonisation de l'Afrique". M. Sarkozy a fait sensation en déclarant que "la France n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique". Il estime "obsolètes" des textes datant des années 1960 et souhaite qu'ils soient "adaptés aux réalités du temps présent en tenant le plus grand compte de la volonté des pays africains". Autant dire qu'il ne s'agit pas de supprimer a priori des bases militaires en Afrique, puisque certains dirigeants les revendiquent, notamment pour garantir leur propre longévité. D'ailleurs, "il ne s'agit nullement d'un désengagement", a insisté M. Sarkozy, qui avait tenu à dîner, la veille, dans la capitale tchadienne, N'Djamena, avec les soldats français du dispositif "Epervier". Les troupes françaises seront de plus en plus utilisées pour former les "forces en attente" de l'Union africaine (UA) destinées au maintien de la paix et censées être constituées en 2010 ou 2012. Au-delà de cette date, les bases perdraient alors cette raison d'être. Afin de riposter aux "fantasmes" sur les relations franco-africaines, les accords seront "intégralement publiés", a promis le président, et le Parlement français sera "associé étroitement aux grandes orientations de la politique de la France en Afrique". Mais la question controversée de la participation de soldats français à des combats destinés à protéger un Etat ou un président africain contre une agression n'a pas été abordée. M. Sarkozy, qui avait promis une "rupture" avec la "Françafrique" pendant la campagne présidentielle, autrement dit la fin des relations opaques et inégalitaires de type colonial, estime que ces orientations, pourtant très floues, vont dans ce sens et sont "sans précédent". Il entend réagir à la perte d'influence de Paris dans son ancien pré carré, à l'heure où les pays émergents rivalisent de convoitise sur le continent. Avec Areva et EDF, la France compte aussi remporter les marchés d'équipements destinés à faire cesser les délestages électriques qui, depuis quelques semaines, compromettent la croissance de l'économie et exaspèrent les citoyens. Paris entend se ménager les bonnes grâces de Pretoria, en position de leadership économique et diplomatique en Afrique, en plaidant en faveur de sa présence au sein du G8, voire au Conseil de sécurité de l'ONU, comme l'a fait M. Sarkozy jeudi. Mais les déclarations faites au Cap concernant les bases militaires, comme celles favorables à une "meilleure régulation de la mondialisation", ou l'annonce de nouvelles aides aux créations d'emplois, visent surtout à répondre à un phénomène qui préoccupe Nicolas Sarkozy : l'"ambivalence" de la jeunesse africaine à l'égard de la France. Chaque engagement de Paris fait naître le soupçon d'ingérence néocoloniale, a-t-il reconnu. Tandis qu'une abstention de la France est vécue comme un abandon. Philippe Bernard Article paru dans l'édition du 01.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § D&eacute;bat en direct avec Michel Nobelcourt, &eacute;ditorialiste au "Monde", vendredi 29 f&eacute;vrier &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant &eacute;ventuellement sans le d&eacute;naturer, je suis ouverte &agrave; des discussions apr&egrave;s que la gauche a &eacute;t&eacute; r&eacute;unie", a expliqu&eacute;, vendredi, la maire socialiste sortante, candidate &agrave; sa succession.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa09/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant éventuellement sans le dénaturer, je suis ouverte à des discussions après que la gauche a été réunie", a affirmé, vendredi 29 février sur Europe 1, Martine Aubry, candidate (PS) à sa succession à (1)Lille. L'ancienne ministre du travail se dit également "ouverte à tous ceux qui partagent des valeurs d'humanisme et de solidarité face au modèle que Nicolas Sarkozy met en place". Evoquant sa mandature avec les Verts, elle a jugé que ces derniers, qui présentent une liste dirigée par Eric Quiquet, sont aujourd'hui "des concurrents". Mais "nous nous sommes enrichis mutuellement (...). Ils nous ont influencés positivement", même si "parfois nous avons évité quelques excès", a-t-elle ajouté. La maire sortante a rappelé avoir toujours dit qu'elle voulait "réunir la gauche", et souhaite que "sur un projet que nous partageons depuis sept ans, nous puissions nous retrouver avec les Verts". Selon elle, les valeurs de "solidarité, de fraternité", n'ont "jamais été autant d'actualité quand un président de la République a menti aux Français" et que la "confiance est rompue". Interrogée sur sa "discrétion" ces derniers temps, Mme Aubry a répondu qu'elle n'avait "pas l'impression de ne pas avoir été là", citant le CPE et l'immigration. "En 2007, face à cette façon de faire de la politique qu'ont eue les candidats, c'est-à-dire un peu de démagogie, beaucoup de tendance à parler de soi au lieu de parler des idées (...), je me sentais un peu mal à l'aise", a-t-elle résumé. § Venu soutenir le maire de Blois, le premier ministre a indiqu&eacute; vendredi que l'enqu&ecirc;te demand&eacute;e r&eacute;v&eacute;lait "des exc&egrave;s" dans l'&eacute;tude publi&eacute;e par "60 millions de consommateurs", et dans les prix de produits de grande consommation.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa0a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est incontestable" : les premiers résultats de l'enquête sur les prix des produits de grande consommation, lancée à la demande de Matignon font état de "réels excès", a déclaré vendredi 29 février François Fillon, lors d'une réunion publique à Blois, en Loir-et-Cher, où il est venu soutenir le maire sortant Nicolas Perruchot (Nouveau Centre). Le premier ministre a chargé, lundi soir, le ministère de l'économie de cette enquête, dont les résultats "seront connus dans quelques jours", après la publication d'une enquête de l'Institut national de la consommation (INC) dans le magazine 60 millions de consommateurs. L'INC a constaté que le prix de certains produits alimentaires avait flambé, parfois jusqu'à près de 50 %, entre fin novembre et début janvier. "Il y a d'abord des excès dans l'étude" de l'INC, a estimé François Fillon à Blois : "Quand on prend comme référence le jambon fumé au miel vendu sur Internet, on n'est pas tout à fait dans le panier de base de la ménagère. Je n'ai jamais mangé de jambon fumé au miel." "PERSONNE N'A ENVIE DE CONTRÔLER LES PRIX" Le chef du gouvernement a également évoqué "des réels excès que vous rencontrez tous les jours quand vous faites vos courses", prenant l'exemple d'un produit à base de blé qui a augmenté de 27 % dans une grande surface, et baissé de 4 % dans une autre. "Allez comprendre", a-t-il déclaré. Il a promis de "dénoncer ceux qui se livrent à des augmentations insupportables de leurs marges qui ne sont pas justifiées". Et d'expliquer :"On ne peut pas les interdire, on est dans un pays où les prix sont libres, personne n'a envie de contrôler les prix, mais en même temps, il faut que les Français sachent que telle ou telle grande marque, que tel ou tel secteur de la grande distribution ne se conduit pas bien." François Fillon a précisé que le Parlement serait amené à décider "au printemps d'une augmentation des conditions de la concurrence, parce que c'est en faisant pression sur les grands distributeurs que nous pourrons faire baisser les prix des produits dans notre pays". § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa538/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Patrick Roger, journaliste au "Monde", vendredi 29 f&eacute;vrier 2008 &agrave; 14 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa539/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le MoDem peut-il survivre aux municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017562,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le MoDem peut-il survivre aux municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017562,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Pr&eacute;lev&eacute;e sur les b&eacute;n&eacute;fices des entreprises et imm&eacute;diatement disponible pour les salari&eacute;s, la prime annuelle d'int&eacute;ressement qu'envisage le chef de l'Etat risque fort d'ass&eacute;cher l'approvisionnement des canaux existants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa9271/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La réforme pourrait renforcer les disparités&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/la-reforme-pourrait-renforcer-les-disparites_1017283_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La réforme pourrait renforcer les disparités&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/la-reforme-pourrait-renforcer-les-disparites_1017283_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Puisque les caisses de l'Etat sont vides, le président de la République renvoie les salariés qui voudraient accroître leur pouvoir d'achat vers leurs entreprises. Et pour cela, il a recours à des dispositifs qui lui sont familiers. Déjà en 2005, alors ministre de l'économie, Nicolas Sarkozy avait autorisé le déblocage anticipé de l'épargne salariale. A peine élu en 2007, il a récidivé avec la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais s'il s'agissait jusqu'alors de ponctionner, à la marge, une partie des 14,5 milliards d'euros des fonds collectés chaque année, le chef de l'Etat suggère d'introduire une concurrence entre les dispositifs. Dans ses différentes versions de la participation, de l'intéressement et des plans d'épargne d'entreprise (PEE), l'épargne salariale profite à 8,5 millions de salariés, essentiellement des grandes entreprises. Elle constitue une rémunération différée, exonérée de charges et d'impôts à l'exception de la CSG et de la CRDS. Les sommes collectées contribuent autant à des achats d'actions - la version gaulliste du capitalisme populaire - qu'au financement de sociétés innovantes ou de projets socialement responsables. Et pour améliorer les retraites avec un zeste de capitalisation, la réforme de 2003 a encouragé des plans d'épargne collectifs d'entreprise (Perco). Dernière en date, la loi du 30 décembre 2006 visait encore à étendre toutes ces formes d'actionnariat salarié. Prélevée sur les bénéfices des entreprises et immédiatement disponible pour les salariés, la prime annuelle d'intéressement qu'envisage le chef de l'Etat risque fort d'assécher l'approvisionnement des canaux existants. Surtout si elles bénéficient en contrepartie d'exonérations fiscales, les entreprises auront intérêt à privilégier une formule qui leur permet de lâcher du lest sans avoir à aligner les salaires sur les prix. Cette initiative, en revanche, pourrait bien renforcer un peu plus les disparités entre les salariés, selon la taille de leur entreprise et la nature de l'activité. En suggérant de prélever des cotisations de retraite sur les sommes attribuées, le chef de l'Etat vise un autre objectif. Celui de renflouer les caisses de l'assurance-vieillesse à la veille d'une négociation délicate sur le bilan de la réforme de 2003. Cette proposition de ponctionner les "niches" sociales, évaluées à plus de 3 milliards d'euros par la Cour des comptes, n'est pas forcément rejetée par certains syndicats, comme FO. Même si personne n'est capable d'en évaluer la contrepartie sur le long terme. Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Jugeant que les Fran&ccedil;ais &eacute;pargnent trop, l'Elys&eacute;e veut d&eacute;bloquer ces fonds, peu tax&eacute;s mais immobilis&eacute;s cinq ans. Mais ils seraient aussi soumis aux cotisations retraite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa9272/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy envisage de transformer l'épargne salariale en prime annuelle&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/m-sarkozy-envisage-de-transformer-l-epargne-salariale-en-prime-annuelle_1017280_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy envisage de transformer l'épargne salariale en prime annuelle&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/m-sarkozy-envisage-de-transformer-l-epargne-salariale-en-prime-annuelle_1017280_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Toujours en quête de recettes pour augmenter le pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy convoite les 15 milliards d'euros consacrés chaque année par les entreprises à l'intéressement et à la participation des salariés. Après avoir épuisé le potentiel des heures supplémentaires, l'Elysée s'achemine vers un deuxième mécanisme en faveur du pouvoir d'achat. "L'idée est d'avoir deux dispositifs, reposant sur des mécanismes incitatifs différents : d'un côté, les heures supplémentaires, moins chargées et défiscalisées pour les salariés ; de l'autre, les mécanismes d'intéressement et de participation, devenus immédiatement disponibles et bénéficiant d'une fiscalité allégée pour les entreprises", résume le député (UMP) Jérôme Chartier. Pour permettre aux salariés de disposer chaque année immédiatement des sommes concernées, qu'il veut d'ailleurs "tripler", le président de la République doit remettre en cause les mécanismes de la participation institués, en 1959 et 1967, par le général de Gaulle. Il s'agissait alors de sortir de la logique d'affrontement capital-travail et d'octroyer aux salariés une partie des bénéfices des entreprises. Ces lois permettaient aussi de développer l'épargne et l'actionnariat populaires en encourageant les salariés à conserver ces sommes pendant au moins cinq ans, au sein de fonds communs de placement de l'entreprise. Une forme d'épargne forcée, encouragée par des dispositifs d'exonération de charges sociales et d'impôt. Aujourd'hui, estime l'Elysée, les Français épargnent trop, en comparaison de leurs voisins. M. Sarkozy veut qu'ils disposent de ces sommes pour consommer. "Il s'agirait de faire une sorte de prime annuelle de résultat pour tous", explique M. Chartier. Le pouvoir d'achat est une obsession à l'Elysée. Les experts du président déplorent que le partage de la valeur ajoutée se soit fait, au cours des dernières années, au détriment des salariés et en faveur de la rémunération des dirigeants et du capital. La pression du gouvernement sur les entreprises pour accorder des augmentations générales de salaire ne porte que peu d'effet, malgré la menace de conditionner les exonérations de charges à la conclusion de tels accords avec les syndicats. D'où l'idée de jouer davantage sur les "salaires indirects", selon un proche du président. "Nous avons deux options : soit on décide de faire de tous les salariés des actionnaires, soit on les intéresse directement et immédiatement aux résultats de leurs entreprises", explique le député (UMP) Frédéric Lefebvre. Le projet de loi, qui pourrait être présenté au printemps, devrait instituer des mécanismes d'incitation fiscale pour les entreprises. Avec, par exemple, le retour d'un taux réduit de l'impôt sur les sociétés pour la part du bénéfice distribuée aux salariés. Certains députés ont même proposé que cette prime de résultat soit obligatoire, en généralisant et augmentant le pourcentage minimal de bénéfices devant être distribués à ce titre. Il y a un bémol : en transformant l'intéressement, la participation ou l'abondement en éléments du salaire, le gouvernement envisage aussi de les assujettir aux cotisations sociales et à l'impôt... Jusqu'à présent considérés comme de l'épargne, ils y échappaient, à l'exception de la CSG et du CRDS. Mardi 26 février, dans l'Allier, le président a préparé les esprits : "On est en train de travailler sur un système où je voudrais que les primes d'intéressement soient assujetties aux cotisations vieillesse", afin que la rémunération perçue via "l'intéressement puisse rentrer dans l'assiette de calcul de la retraite". "Il faut bien trouver de nouvelles recettes pour les retraites", décrypte Frédéric Lefebvre. Ce changement de la nature de l'intéressement et de la participation soulève des critiques dans la majorité. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a réuni, mardi 26 février, une vingtaine de parlementaires UMP sur le sujet. Cette configuration inédite, en l'absence des ministres, a pour objet d'associer en amont les parlementaires, selon la formule de "coproduction législative" prônée auprès de M. Sarkozy par Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale. Les députés Patrick Ollier et Isabelle Debré ont exprimé leurs réticences à remettre en cause un fondement du gaullisme économique. L'Elysée a promis de ne pas créer de nouveaux dispositifs de déblocage anticipé afin de ne pas assécher trop vite les fonds propres des entreprises. "Mais renoncer à faire cette réforme uniquement à cause de cela, ça serait dommage", estime M. Copé. Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le tissu associatif de la m&eacute;tropole lilloise est extr&ecirc;mement dense. Rien qu'&agrave; Tourcoing, il existe pr&egrave;s de 1 500 associations, dont 800 sont actives.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa9273/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, les équipes municipales ont favorisé le développement du tissu associatif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/a-tourcoing-les-euipes-municpales-ont-favorise-le-developpement-du-tissu-associatif_1017458_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, les équipes municipales ont favorisé le développement du tissu associatif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/a-tourcoing-les-euipes-municpales-ont-favorise-le-developpement-du-tissu-associatif_1017458_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tissu associatif de la métropole lilloise est extrêmement dense. Rien qu'à Tourcoing, il existe près de 1 500 associations, dont 800 sont actives. "C'est particulièrement frappant dans des villes ouvrières de tradition socialiste, comme Lomme", explique le journaliste Bernard Desmettre, qui dirigea des éditions locales de La Voix du Nord en banlieue lilloise. A l'approche de la retraite, M. Desmettre a décidé de s'investir comme bénévole. Il vient ainsi de créer l'association Arsène et Cie, dans les locaux de l'Association des paralysés de France (APF), dans le quartier du Blanc-Seau. "Mon idée était d'inverser les rôles entre les personnes valides et les handicapés. D'habitude, on promène les handicapés, ou bien on leur achète un fauteuil et, conscience tranquille, on les renvoie chez eux." Cette fois, il s'agira de venir chez les handicapés. "Je me suis dit : les intermittents du spectacle manquent souvent de lieu pour répéter. Et si les compagnies de théâtre venaient répéter, et même lancer leurs créations, à l'APF ?" "L'IMAGE SOCIALISTE A CHANGÉ" L'idée lui est venue de sa rencontre, lors d'un reportage, avec Nicolas Brimeux, Tourquennois, handicapé moteur de naissance. Celui-ci bâtit depuis dix ans une carrière de comédien, dont les deux saisons dernières ont connu la consécration d'Avignon. Aujourd'hui, Bernard Desmettre est devenu son metteur en scène, et même son partenaire sur les planches. Le projet passera par la création d'un théâtre de poche, à l'instar de ces salles de 40 ou 50 places connues à Avignon. Nicolas Brimeux serait l'animateur principal des stages et résidences destinés à un public large. "La ville de Tourcoing a tout de suite répondu à notre attente. Il faut dire que Jean-Pierre Balduyck (PS) est un maire obsédé par l'insertion." Les associations de la ville sont en effet aidées via un fond de promotion de l'habitant. La municipalité apporte 700 euros à chaque projet de quartier. Associations, quartiers : tissu indissociable à Tourcoing. "Les équipes municipales en place ont toujours aidé ce mouvement", explique le directeur de la maison des associations, Jean-Philippe Vanzeveren. Pour lui, l'esprit de dialogue qui caractérise les associations de la ville est à porter au crédit du maire sortant. "On le doit incontestablement à Jean-Pierre Balduyck. C'est un maire respectable qui a donné sans doute cette coloration humaine qui caractérise Tourcoing. Et chacun espère que la ville ne perdra pas cet esprit le 16 mars", ajoute-t-il. Les candidats ne s'y trompent pas. Ils multiplient les visites aux assemblées générales et manifestations. De quoi rapidement noircir leurs agendas. Comment le journaliste, qui votera à Lille, voit-il les élections à Tourcoing ? "Michel-François Delannoy me semble un fonceur très organisé. Jusqu'alors la municipalité lançait parfois des promesses sans avoir tout en mains. M. Vanneste est solide et peut apporter beaucoup. Mais gare si on le dérange !" Dans son club de bridge, M. Desmettre note un changement de mentalités. "C'est un milieu où l'on pourrait penser que la droite a la cote. Or j'ai l'impression que l'image socialiste a changé à Tourcoing. Un peu comme Martine Aubry qui rassemble à Lille des électeurs de gauche comme de droite, car on l'estime une candidate très compétente." Geoffroy Deffrennes § Le tissu associatif de la m&eacute;tropole lilloise est extr&ecirc;mement dense. Rien qu'&agrave; Tourcoing, il existe pr&egrave;s de 1 500 associations, dont 800 sont actives.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa8e76/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, les éuipes municpales ont favorisé le développement du tissu associatif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/a-tourcoing-les-euipes-municpales-ont-favorise-le-developpement-du-tissu-associatif_1017458_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, les éuipes municpales ont favorisé le développement du tissu associatif&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/a-tourcoing-les-euipes-municpales-ont-favorise-le-developpement-du-tissu-associatif_1017458_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tissu associatif de la métropole lilloise est extrêmement dense. Rien qu'à Tourcoing, il existe près de 1 500 associations, dont 800 sont actives. "C'est particulièrement frappant dans des villes ouvrières de tradition socialiste, comme Lomme", explique le journaliste Bernard Desmettre, qui dirigea des éditions locales de La Voix du Nord en banlieue lilloise. A l'approche de la retraite, M. Desmettre a décidé de s'investir comme bénévole. Il vient ainsi de créer l'association Arsène et Cie, dans les locaux de l'Association des paralysés de France (APF), dans le quartier du Blanc-Seau. "Mon idée était d'inverser les rôles entre les personnes valides et les handicapés. D'habitude, on promène les handicapés, ou bien on leur achète un fauteuil et, conscience tranquille, on les renvoie chez eux." Cette fois, il s'agira de venir chez les handicapés. "Je me suis dit : les intermittents du spectacle manquent souvent de lieu pour répéter. Et si les compagnies de théâtre venaient répéter, et même lancer leurs créations, à l'APF ?" "L'IMAGE SOCIALISTE A CHANGÉ" L'idée lui est venue de sa rencontre, lors d'un reportage, avec Nicolas Brimeux, Tourquennois, handicapé moteur de naissance. Celui-ci bâtit depuis dix ans une carrière de comédien, dont les deux saisons dernières ont connu la consécration d'Avignon. Aujourd'hui, Bernard Desmettre est devenu son metteur en scène, et même son partenaire sur les planches. Le projet passera par la création d'un théâtre de poche, à l'instar de ces salles de 40 ou 50 places connues à Avignon. Nicolas Brimeux serait l'animateur principal des stages et résidences destinés à un public large. "La ville de Tourcoing a tout de suite répondu à notre attente. Il faut dire que Jean-Pierre Balduyck (PS) est un maire obsédé par l'insertion." Les associations de la ville sont en effet aidées via un fond de promotion de l'habitant. La municipalité apporte 700 euros à chaque projet de quartier. Associations, quartiers : tissu indissociable à Tourcoing. "Les équipes municipales en place ont toujours aidé ce mouvement", explique le directeur de la maison des associations, Jean-Philippe Vanzeveren. Pour lui, l'esprit de dialogue qui caractérise les associations de la ville est à porter au crédit du maire sortant. "On le doit incontestablement à Jean-Pierre Balduyck. C'est un maire respectable qui a donné sans doute cette coloration humaine qui caractérise Tourcoing. Et chacun espère que la ville ne perdra pas cet esprit le 16 mars", ajoute-t-il. Les candidats ne s'y trompent pas. Ils multiplient les visites aux assemblées générales et manifestations. De quoi rapidement noircir leurs agendas. Comment le journaliste, qui votera à Lille, voit-il les élections à Tourcoing ? "Michel-François Delannoy me semble un fonceur très organisé. Jusqu'alors la municipalité lançait parfois des promesses sans avoir tout en mains. M. Vanneste est solide et peut apporter beaucoup. Mais gare si on le dérange !" Dans son club de bridge, M. Desmettre note un changement de mentalités. "C'est un milieu où l'on pourrait penser que la droite a la cote. Or j'ai l'impression que l'image socialiste a changé à Tourcoing. Un peu comme Martine Aubry qui rassemble à Lille des électeurs de gauche comme de droite, car on l'estime une candidate très compétente." Geoffroy Deffrennes § Le ministre de l'&eacute;ducation, Xavier Darcos, avait d&eacute;clar&eacute; fin f&eacute;vrier qu'"un lyc&eacute;en sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah". Le minist&egrave;re a, depuis, command&eacute; une &eacute;tude qui indique que 51 % des lyc&eacute;ens ne savent pas que ce terme signifie "catastrophe" en h&eacute;breu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa065/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mémoire de la Shoah : le ministère a sondé les connaissances des lycéens&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/memoire-de-la-shoah-le-ministere-enquete-sur-les-connaissances-des-lyceens_1017330_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mémoire de la Shoah : le ministère a sondé les connaissances des lycéens&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/memoire-de-la-shoah-le-ministere-enquete-sur-les-connaissances-des-lyceens_1017330_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que les enseignants s'inquiétaient du projet de Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant déporté, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, avait appuyé la proposition présidentielle en déclarant, le 18 février, qu'"aujourd'hui, au lycée, un élève sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah". L'Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG) lui avait alors demandé "sur quelles enquêtes statistiques sérieuses" il s'appuyait, dénonçant dans son opinion "une contre-vérité manifeste" qui "laisse entendre que les professeurs d'histoire ne feraient pas leur travail". Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre avait alors affirmé que M. Darcos s'était appuyé sur "des remontées du terrain" mais "pas sur une étude particulière". Il avait cité "une étude Sofres de 2000, disant que 55 % des 18-24 ans trouvent qu'on ne leur parle pas assez de la Shoah". RÉPONSE "À PARTIR D'UNE LISTE" Le ministère de l'éducation a, depuis, tenté de vérifier ses allégations : il a commandé un sondage à l'institut Opinion Way, qui a mené des interviews en ligne, les 26 et 27 février, auprès d'un échantillon représentatif de 501 lycéens, des filières générale, technologique et professionnelle. Le résultat peut sembler de prime abord conforter les déclarations du ministre. Sauf que la question posée n'était pas "qu'est-ce que la Shoah ?" : il a été demandé aux lycéens de déterminer, "à partir d'une liste", s'il s'agit d'un mot hébreu signifiant "catastrophe", d'un mot allemand qui signifie "déportation", ou d'un mot polonais qui signifie "crime contre l'humanité". A cette question sur les origines du terme, 49 % des sondés ont correctement répondu (il s'agit de la première définition), 27 % lui ont préféré la version allemande, et 23 % la polonaise. Deux autres questions ont suscité plus d'erreurs. A la question "ouverte" du nombre de Juifs exterminés en Europe pendant la seconde guerre mondiale, 18 % des lycéens interrogés ont répondu spontanément "de 5 à 7 millions", soit la bonne réponse. 37 % ont estimé que moins de deux millions avaient ainsi été tués. 21 % ne se sont pas prononcés. Enfin, invités à sélectionner dans une liste la localisation du Vel' d'Hiv', 35 % ont répondu avec raison qu'il se trouvait à Paris, et 39 % l'ont situé à Vichy. Claire Ané § Le ministre de l'&eacute;ducation, Xavier Darcos, avait d&eacute;clar&eacute; fin f&eacute;vrier qu'"un lyc&eacute;en sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah". Le minist&egrave;re a depuis command&eacute; une &eacute;tude qui indique que 51 % des lyc&eacute;ens ne savent pas que ce terme signifie "catastrophe" en h&eacute;breu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa8e78/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mémoire de la Shoah : le ministère enquête sur les connaissances des lycéens&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/memoire-de-la-shoah-le-ministere-enquete-sur-les-connaissances-des-lyceens_1017330_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mémoire de la Shoah : le ministère enquête sur les connaissances des lycéens&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/memoire-de-la-shoah-le-ministere-enquete-sur-les-connaissances-des-lyceens_1017330_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que les enseignants s'inquiétaient du projet de Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant déporté, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, avait appuyé la proposition présidentielle en déclarant, le 18 février, qu'"aujourd'hui, au lycée, un élève sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah". L'Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG) lui avait alors demandé "sur quelles enquêtes statistiques sérieuses" il s'appuyait, dénonçant dans son opinion "une contre-vérité manifeste" qui "laisse entendre que les professeurs d'histoire ne feraient pas leur travail". Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre avait alors affirmé que M. Darcos s'était appuyé sur "des remontées du terrain" mais "pas sur une étude particulière". Il avait cité "une étude Sofres de 2000, disant que 55 % des 18-24 ans trouvent qu'on ne leur parle pas assez de la Shoah". RÉPONSE "À PARTIR D'UNE LISTE" Le ministère de l'éducation a, depuis, tenté de vérifier ses allégations : il a commandé un sondage à l'institut Opinion Way, qui a mené des interviews en ligne, les 26 et 27 février, auprès d'un échantillon représentatif de 501 lycéens, des filières générale, technologique et professionnelle. Le résultat peut sembler de prime abord conforter les déclarations du ministre. Sauf que la question posée n'était pas "qu'est-ce que la Shoah ?" : il a été demandé aux lycéens de déterminer, "à partir d'une liste", s'il s'agit d'un mot hébreu signifiant "catastrophe", d'un mot allemand qui signifie "déportation", ou d'un mot polonais qui signifie "crime contre l'humanité". A cette question sur les origines du terme, 49 % des sondés ont correctement répondu (il s'agit de la première définition), 27 % lui ont préféré la version allemande, et 23 % la polonaise. Deux autres questions ont suscité plus d'erreurs. A la question "ouverte" du nombre de Juifs exterminés en Europe pendant la seconde guerre mondiale, 18 % des lycéens interrogés ont répondu spontanément "de 5 à 7 millions", soit la bonne réponse. 37 % ont estimé que moins de deux millions avaient ainsi été tués. 21 % ne se sont pas prononcés. Enfin, invités à sélectionner dans une liste la localisation du Vel' d'Hiv', 35 % ont répondu avec raison qu'il se trouvait à Paris, et 39 % l'ont situé à Vichy. Claire Ané § Au d&eacute;but des mandats du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et de l'Assembl&eacute;e nationale, des &eacute;lections telles que les municipales et les cantonales des 9 et 16 mars sont, en r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, des scrutins de basse intensit&eacute;, sans effet sur la politique nationale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa8e79/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des élections "du second type" avant l'heure&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/des-elections-du-second-type-avant-l-heure_1017256_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des élections "du second type" avant l'heure&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/des-elections-du-second-type-avant-l-heure_1017256_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au début des mandats du président de la République et de l'Assemblée nationale, des élections telles que les municipales et les cantonales des 9 et 16 mars sont, en règle générale, des scrutins de basse intensité, sans effet sur la politique nationale. Les électeurs viennent de choisir un camp politique, un programme, une personnalité. Il est trop tôt pour qu'ils changent d'avis. Si des mairies passent d'un bord à l'autre, c'est en raison de circonstances propres à ces villes. Ce sont les élections locales du premier type : les municipales de 1989, qui suivirent de peu la présidentielle et les législatives de 1988 ; ou celles de 1995, deux mois après la présidentielle. Dans ces deux cas, le rapport des forces établi aux élections nationales s'est confirmé dans le cadre communal. La gauche au pouvoir y a plutôt gagné en 1989, dix mois après la réélection de François Mitterrand, grâce aux triangulaires rendues possibles par la nouvelle loi électorale dans les grandes villes. En 1995, la droite, victorieuse aux législatives de 1993 et revenue à l'Elysée avec Jacques Chirac, a subi des pertes (Grenoble, Tours, Rouen) et réussi de grosses prises (Marseille, Le Havre). Les élections locales du second type arrivent plus tard, quand l'usure du pouvoir a fait son oeuvre. Certains partisans de la majorité, déçus par tel ou tel aspect de sa politique, s'abstiennent. D'autres, qui avaient voté pour elle lors des consultations décisives, retournent vers les partis protestataires dont ils se sentent plus proches. Les sympathisants de l'opposition, de leur côté, ont tendance à se mobiliser davantage. C'est ce qui s'est passé aux élections municipales de 1977 au profit de la gauche, à celles de 1983 et 2001 au bénéfice de la droite, aux régionales de 2004 à l'avantage de la gauche. Lors d'un récent débat au Centre d'étude de la vie politique française (Cevipof), le politologue Jean-Luc Parodi soulignait le caractère atypique des élections "intermédiaires" des 9 et 16 mars, arrivant en "début de cycle électoral", mais avec une forte impopularité du sommet de l'exécutif. Le calendrier devrait en faire un scrutin quasi neutre, mais le contexte peut les transformer en revers politique pour un pouvoir décrié. On va savoir quelle heure il est à l'horloge politique. L'ère Sarkozy est-elle encore dans sa prime jeunesse ou bien a-t-elle subi une sorte de vieillissement accéléré ? Dans les sondages, les Français affirment en majorité (déclinante au fil des jours) qu'ils voteront en fonction de considérations locales. Outre que, dans les enquêtes d'opinion, on donne volontiers la réponse la plus vertueuse sans qu'elle corresponde toujours à ses motivations réelles, la signification de l'intention qui s'exprime aujourd'hui est incertaine. Une partie des sympathisants de la droite préfère peut-être ne pas avoir à se prononcer sur la politique nationale ou répond "local" parce qu'elle sait que la motivation "nationale" est plutôt propre aux opposants. A l'inverse, des personnes qui s'apprêtent à voter à gauche peuvent donner à leur vote une portée locale parce qu'il n'existe pas de dynamique en faveur d'une opposition dont le projet, les alliances, les choix de dirigeants sont encore en gestation. Combien la droite a-t-elle perdu de ces électeurs qui, venus de l'extrême droite et du centre, ont contribué à son ample victoire du printemps 2007 ? Et le Parti socialiste a-t-il, dans les villes et les départements, les personnalités et les propositions capables de consolider son statut de parti de l'alternance ? Tels sont les deux enjeux nationaux d'élections qui n'auraient pas dû en avoir. Les campagnes, dans les villes susceptibles de changer de camp, sont intenses. Ce n'est rien à côté des débats qui suivront les scrutins, du côté du pouvoir comme chez les socialistes. _ Courriel : jarreau@lemonde.fr Patrick Jarreau Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa8e7a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales à Lyon: Gérard Collomb confiant&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017445,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales à Lyon: Gérard Collomb confiant&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017445,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Ayant &eacute;crit &agrave; M. Sarkozy pour plaider la cause de la r&eacute;fugi&eacute;e Marina Petrella, Erri de Luca a re&ccedil;u une r&eacute;ponse n&eacute;gative de l'Elys&eacute;e. Nous publions sa lettre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa899e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Monsieur le président de la République..., par Erri De Luca&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/monsieur-le-president-de-la-republique-par-erri-de-luca_1017315_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Monsieur le président de la République..., par Erri De Luca&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/monsieur-le-president-de-la-republique-par-erri-de-luca_1017315_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ayant écrit à M. Sarkozy pour plaider la cause de la réfugiée Marina Petrella, Erri de Luca a reçu une réponse négative de l'Elysée. Nous publions sa lettre. Je me permets de m'adresser à vous au nom de l'amour que j'ai pour votre pays. J'écris cette lettre en français. Je me fais seulement corriger l'orthographe. Parce que c'est une lettre effrontément personnelle de la part d'un écrivain étranger au président de la République française. Je dois à votre pays un accueil depuis 1982. Quand je suis venu ici chercher un peu de vie et de fortune, loin de l'Italie intoxiquée par les lois spéciales, par les arrestations en masse. En ce temps-là, on entrait en prison non par un crime commis mais par appartenance collective à une formation politique. En ce temps-là était suspendue la responsabilité individuelle. On était poursuivis en bloc, enfermés comme dans des wagons plombés. La France m'a accueilli. J'ai trouvé un travail comme ouvrier de chantier. En été 1982, je battais les coups du marteau-piqueur sur les gradins du vieux stade de Colombes. J'apprenais le français parmi les ouvriers de pays différents, aucun d'eux n'était italien. J'étais le dernier de nos immigrations. J'ai appris le français sur le chantier et dans les livres. La France a été pour moi la sueur et la paie, le premier argent gagné dans une autre monnaie plus robuste et plus juste que nos lires. Après, je dois à la France un accueil majeur, envers mes pages. Pour quelqu'un qui mâche une langue latine, être traduit en français c'est monter sur la scène du monde. Mes livres ont été traduits dans plus de vingt langues parce qu'ils ont d'abord été agrandis en français. J'éprouve de l'amour pour la France. Sur les montagnes du Népal, parmi les massifs grandioses de l'Annapurna et du Dhaulagiri, il y a un pas au-dessus des 5 000 mètres : il s'appelle le pas des Français. Je suis passé par là, avant qu'un infarctus m'enlève pour toujours de ces hauteurs, où le sang épaissit ses globules. Je me demande aujourd'hui quel est le pas des Français en Europe et dans le monde. Terre d'asile ? Plus que ça, la France aux yeux du monde est le seul pays qui puisse prétendre à un droit international indépendant. Que la Grande-Bretagne fasse bien valoir son droit à une monnaie séparée du reste de l'Europe. C'est un pays mercantile qui met son honneur dans le billet imprimé par la Banque d'Angleterre. La France a son honneur ailleurs. Elle l'a dans La Trinité laïque, liberté, égalité, fraternité, avec laquelle elle a contaminé les Constitutions des pays du monde. Vous avez pris le mot latin honor et vous l'avez renforcé au centre : honneur. Comme nous, Napolitains, redoublons au centre le mot amour : "ammor". Le pas des Français est l'honneur. Et je ressens avec souffrance que cet honneur est mis de côté en relation à un petit cas humain, non plus politique, celui de Marina Petrella. Elle est enfermée dans la prison de Fresnes, à un pas de l'extradition. Je comprends très bien que vous en avez marre de vous occuper d'une poignée d'Italiens réfugiés en France. C'est la faute à l'Italie qui, à trente ans de distance, n'arrive pas à solder les comptes avec une amnistie et souffle encore sur la rancune envers les derniers des vaincus. A l'heure de Schengen, la France a établi des limites à la poursuite - je dis à la persécution - rétroactive. Ce fut un geste de civilité juridique, digne de son rang. Seule la France en Europe pouvait se le permettre. Monsieur le président, ne les extradez pas, ne les consignez pas dans les mains de ceux qui prétendent être juges sans cesser d'être des ennemis. Parce que c'est contraire à l'honneur d'un pays où ils ont trouvé une deuxième mi-temps de leur vie, où ils ont un travail et une famille. La première fille de Marina Petrella est née en prison en Italie, la deuxième a 10 ans, elle est née libre en France : c'est un bon exemple des deux mi-temps d'une vie. N'extradez pas cette deuxième mi-temps. Ne vous faites pas exécuteur automatique de dispositifs judiciaires. Je n'ose pas vous demander de me donner une audience, de me consacrer quelques minutes de votre temps compté. C'est déjà du réconfort pour moi que vous ayez lu ces lignes. _ Erri De Luca, écrivain Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § S'appuyant sur les r&eacute;ussites de l'Afrique du Sud, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais a appel&eacute; &agrave; une "refondation" des relations entre la France et l'Afrique.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa852d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=De la parole aux actes&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/de-la-parole-aux-actes_1017253_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=De la parole aux actes&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/29/de-la-parole-aux-actes_1017253_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Devant le Parlement sud-africain, Nicolas Sarkozy a prononcé, jeudi 28 février, un discours ouvert et audacieux. S'appuyant sur les réussites de l'Afrique du Sud, le président français a appelé à une "refondation" des relations entre la France et l'Afrique. Pour écarter le soupçon de néocolonialisme, il a annoncé la renégociation des accords militaires qui, depuis les indépendances africaines, servent notamment de support juridique à la présence de bases de l'armée française. Le transfert progressif à l'Union africaine de la responsabilité du maintien de la paix sur le continent à l'horizon 2012 ne peut qu'être salué. Tout comme le souci de transparence affiché, avec l'annonce de la publication des prochains accords de défense et l'intervention du Parlement français dans la définition des orientations de la politique africaine. Aussi louable apparaît la profession de foi de M. Sarkozy, selon qui "le meilleur garant de la paix et de la sécurité en Afrique (...), c'est la démocratie et la justice". Malgré ces belles paroles, la veille de son discours, M. Sarkozy a encore, au Tchad, agi de façon tout à fait différente. A N'Djamena, il a multiplié les déclarations tendant à prouver sa vigilance, trois semaines après la disparition de deux dirigeants de l'opposition, enlevés à leur domicile, selon des témoins, par des membres de la garde présidentielle du président Déby, mais dont le pouvoir dit être sans nouvelles. M. Sarkozy a présenté comme une victoire la création d'une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur ces disparitions, mais cette instance, composée en réalité par le pouvoir tchadien, ne risque guère de débusquer une vérité dérangeante. Elle apparaît comme un leurre cautionné par Paris. De même, la promesse de relance d'un dialogue politique entre le régime d'Idriss Déby et son opposition n'a guère de sens tant que les dirigeants de l'opposition restent introuvables. Par ailleurs, on discerne peu, dans la manière dont les militaires français de l'opération Epervier ont contribué, le 3 février, à sauver le pouvoir d'Idriss Déby menacé par une offensive rebelle, la mise en oeuvre de l'idée selon laquelle la sécurité de l'Afrique serait l'affaire des Africains. Ces comportements incitent la jeunesse africaine à dénoncer une politique injuste à leur égard, voire "néocoloniale", comme M. Sarkozy l'a lui-même noté au Cap. Le décalage entre un discours sur la fin de l'arrogance à l'égard des Africains, d'une part, et le soutien aux dictatures ou le silence face à la répression, d'autre part, ne pourrait déboucher que sur de cruelles désillusions. M. Sarkozy a promis d'en finir avec la "Françafrique" de ses prédécesseurs. Il doit tenir cette promesse et passer de la parole aux actes. Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Neuf sur dix de ces maires ou chefs de file se disent favorables &agrave; ce que tout &eacute;lu condamn&eacute; pour corruption par une d&eacute;cision judiciaire d&eacute;finitive ne se repr&eacute;sente plus &agrave; l'avenir, dans un questionnaire de la branche fran&ccedil;aise de l'ONG Transparency International.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa852e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cent douze têtes de liste de grandes villes s'engagent contre la corruption&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/cent-douze-tetes-de-liste-de-grandes-villes-s-engagent-contre-la-corruption_1017144_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cent douze têtes de liste de grandes villes s'engagent contre la corruption&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/cent-douze-tetes-de-liste-de-grandes-villes-s-engagent-contre-la-corruption_1017144_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § (1)Transparence International France a annoncé que cent douze des têtes de liste aux municipales dans les 38 villes de plus de 100 000 habitants "ont pris des engagements sur la transparence et l'intégrité", en répondant à son questionnaire sur le sujet. Parmi les personnalités qui ont répondu à la branche française de l'ONG Transparency International, figurent plusieurs maires sortants, dont Bertrand Delanoë (PS, (2)Paris, mais ses réponses n'ont pas encore été validées), Jean-Claude Gaudin (UMP, Marseille), Gérard Collomb (PS, (3)Lyon), Jean-Marc Ayrault (PS, Nantes), Jean-Marie Bockel (Gauche moderne, Mulhouse), Jacques Peyrat (ex-UMP, Nice), Fabienne Keller (UMP, (4)Strasbourg), Michel Destot (PS, Grenoble). Ont également répondu les candidats parisiens Denis Baupin (Verts) et Marielle de Sarnez (MoDem) et, à (5)Bordeaux, Alain Rousset (PS). DÉCLARATION DE PATRIMOINE ET PACTE DE TRANSPARENCE "Plus de neuf têtes de liste sur dix se déclarent favorables à ce que tout élu condamné pour corruption par une décision judiciaire définitive ne se représente plus à l'avenir", se félicite l'association dans un communiqué. La même proportion soutient l'idée que "la déclaration de patrimoine devienne annuelle et soit étendue aux avantages et revenus liés aux fonctions électives". Et approuve la proposition visant à "demander la signature d'un pacte de transparence aux entreprises candidates aux marchés publics les plus importants". En vertu d'un tel "pacte", tous les candidats au marché doivent s'engager à "ne faire aucun versement de complaisance et à prendre des mesures précises pour assurer la transparence de tous les règlements liés au contrat", explique l'ONG. Les candidats aux municipales ont "jusqu'au 7 mars", soit l'avant-veille du premier tour, pour répondre au questionnaire. § A Pau, la campagne voit s'affronter Fran&ccedil;ois Bayrou pour le MoDem, Martine Ligni&egrave;res-Cassou pour le PS et Yves Urieta, maire sortant ex-PS soutenu par l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa8e7b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pau : paroles de candidats&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1017444,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pau : paroles de candidats&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1017444,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Principales dispositions du titre XV de la Constitution "Des Communautés européennes et de l'Union européenne" et modifications essentielles apportées par la révision constitutionnelle. § § La révision de la Constitution, nécessaire à la ratification du traité européen de Lisbonne, a été adoptée, lundi 4 février, par 560 voix contre 181 par les sénateurs et les députés réunis en Congrès à Versailles. § § Le maire UMP sortant, Antoine Rufenacht, et le député PCF Daniel Paul arrivent tous les deux à 50 % des intentions de vote au second tour des municipales, dans un sondage TNS-Sofres publié lundi 4 février dans "Havre Libre", "Le Havre Presse" et "Paris Normandie". § § Gilles Deplanque, directeur de l'Association nationale des chasseurs de gibier d'eau (ANCGE), la branche la plus remuante, se fait l'écho de "la rancoeur" qu'il entend remonter du terrain. § § Carla Bruni est devenue Mme Sarkozy le samedi 2 février. Les Bruni-Tedeschi, riche famille turinoise, ont fui vers Paris l'Italie et ses Brigades rouges en 1972. § § Sevran se débat dans les difficultés d'une ville pauvre (16 % de chômeurs en moyenne, jusqu'à 30 % dans certains quartiers) et sans entreprises pourvoyeuses de taxes professionnelles depuis la fermeture des dernières industries au milieu des années 1990. § § Le Conseil national des villes a proposé plusieurs pistes à la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville pour réduire les inégalités entre communes riches et pauvres. § § Afin de contrer les délocalisations et la fuite des richesses, il faut des fonds souverains français. § § Derrière ses objectifs affichés, la réforme des institutions en préparation vise en réalité à renforcer les pouvoirs déjà exorbitants du chef de l'Etat. § § En chute libre dans les sondages, le président de la République cherche à revenir sur le terrain social. Devant les salariés d'ArcelorMittal, le chef de l'Etat a assuré que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité l'aciérie. § § Cette proposition de loi UMP votée mardi, qui devrait être définitivement adoptée pour les cantonales de mars, élargit les cas où un conseiller général démissionnaire pourra être remplacé par son suppléant, de sexe différent, limitant ainsi les scrutins partiels. Le PS a voté contre, dénonçant un "texte d'opportunité politique". § § Au Blanc-Mesnil, des socialistes ont constitués une liste commune avec le Modem, tournant le dos aux accords passés avec la liste PCF-PS du maire sortant Daniel Feurtet sur laquelle se présente Marie-George Buffet. § § L'ancien mannequin et nouvelle Mme Sarkozy réclamait 500 000 euros à la compagnie aérienne Ryanair pour avoir utilisé dans une publicité une photo d'elle et du chef de l'Etat. Celui-ci a obtenu l'euro symbolique qu'il demandait. § § Lisez l'intégralité de l'article pour plus d'information. § § Rémunération des salariés à temps partiel et des stagiaires, participation... Les parlementaires de la majorité cherchent à "répondre aux impatiences des Français" § § A Strasbourg, deux sondages publiés mardi 5 février donnent une chance à la liste PS de Roland Ries, la plaçant à égalité ou devant la liste du maire UMP sortant, Fabienne Keller. § § A l'occasion du Super Tuesday aux Etats-Unis, des personnalités politiques françaises de gauche, tels Daniel Cohn-Bendit, Martine Aubry et Marie-George Buffet, avouent préférer Barack Obama à Hillary Clinton. § § Les Vingt-Sept ont entrepris des discussions pour mettre en application le traité de Lisbonne, en passe d'être ratifié en France. § § Devant le Congrès réuni, lundi 4 février à Versailles, l'ancien premier ministre a voté "non" à la révision constitutionnelle. § § Mettant en avant le suivi des précédentes recommandations de la Cour, Philippe Séguin a présenté un rapport public annuel qui critique notamment le comportement de l'Etat en tant qu'actionnaire. § § Revue de presse quotidienne des journaux télévisés de la mi-journée. § § Au deuxième tour des élections municipales, la liste UMP présentée dans le 5e arrondissement de Paris par Jean Tiberi serait battue par la liste PS de Lyne Cohen-Solal, selon un sondage TNS-Sofres à paraître dans le "Nouvel Observateur". § § Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer a présenté "toutes ses excuses" pour le coût de son déplacement à Washington, où il était allé le 23 janvier défendre l'inscription du récif corallien de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l'Unesco. § § Voici vingt-cinq ans que les mairies d'arrondissement existent, et c'est peu dire qu'elles peinent à trouver leur place dans la vie démocratique. § § L'élite économique et politique lyonnaise se presse aux portes des clubs où se font aussi les campagnes. § § "C'est un moment extrêmement important pour la France et l'Europe (...) un moment historique", a affirmé Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes. § § Pour sortir du débat récurrent que soulève en France, depuis le passage à l'euro en 2002, l'écart entre la mesure officielle du pouvoir d'achat et le ressenti des ménages, la ministre de l'économie avait annoncé la mise en place, le 23 octobre 2007, d'une commission chargée de lui faire des propositions. § § Le gouvernement avait promis une augmentation générale du traitement de base des 5,2 millions de fonctionnairesde l'Etat, des hôpitaux et des collectivités locales. § § Corinne Lepage a présenté, jeudi 7 février, à Paris, son programme pour le 12e arrondissement, où elle mène la liste MoDem. Elle était accompagnée de Marielle de Sarnez, candidate du parti pour la Mairie de Paris. § § Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, le ministre du budget envisage plutôt de mettre fin à certaines des exonérations de charges sociales, dit-il dans un entretien à l'hebdomadaire médical "Le Généraliste". § § Les sondages actuels donnent Bertrand Delanoë, maire sortant PS de Paris, mieux élu en mars 2008 qu'en 2001. En sept ans, il a réussi à phagocyter, en partie, ses partenaires de la gauche plurielle. § § Profilage des demandeurs d'emploi peu performant, efficacité des opérateurs privés à démontrer pour un coût élevé, rapprochement aléatoire des structures de l'ANPE et des Assedic... La Cour des comptes est sceptique sur l'évolution des services rendus aux demandeurs d'emploi. § § La cour des comptes s'interroge sur la place, "voire l'utilité" de l'hôpital pénitentiaire de Fresnes, dans l'organisation de la prise en charge des détenus. § § En réaffirmant l'"urgence accrue" d'une réforme du statut de conservateur des hypothèques, la Cour s'attaque à l'un des postes de fonctionnaires les mieux payés avec ceux de trésorier-payeur général (TPG) ou de directeur d'administration centrale. § § Le choix du siège flambant neuf de la direction centrale du renseignement intérieur inauguré en mai 2007 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) s'est fait en 2005 "sans aucune étude précise ex ante du coût et des bénéfices attendus de l'opération". § § Fadela Amera et Nicolas Sarkozy doivent présenter, vendredi 8 février, un plan "Espoir banlieue". Un plan "anti-glandouille", avait dit, il y a quelques mois, la secrétaire d'Etat à la politique de la ville § § Voilà un personnage sulfureux qui horrifie la gauche et embarrasse la droite. Le visage est sec, le regard acéré, le sourire carnassier. On devine un orateur cinglant. Christian Vanneste n'en fait qu'à sa tête. § § Le texte de loi a été adopté jeudi après-midi, par 336 voix contre 52. La majorité UMP avait rejeté dans la nuit, avec force huées, la demande du PS d'un référendum pour adopter le traité européen. § § Les sénateurs ont décidé de créer un "Haut Conseil des biotechnologies" qui sera présidé par un scientifique. § L'esprit du Grenelle de l'environnement est-il enterré ? C'est l'avis des Verts, à la lecture de la version remaniée du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), adoptée par le Sénat vendredi 8 février. Les sénateurs se sont en effet autorisé un certain nombre d'entorses au consensus du Grenelle, en décidant de créer, au lieu d'une "Haute Autorité sur les organismes génétiquement modifiés", un "Haut Conseil des biotechnologies", qui sera présidé par un scientifique. DIRECTIVE EUROPÉENNE Le Haut Conseil sera composé d'un "comité scientifique" et d'un "comité de la société civile", le premier formulant des "avis" et le second des "recommandations", une formulation qui consacre la primauté des scientifiques, le plus souvent favorables aux biotechnologies. Adopté par 186 voix contre 128, celles de la gauche, le projet de loi vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles, dans le respect d'une directive européenne de 2001, que la France aura longtemps tardé à transcrire en droit national. Il soumet "la mise en culture, la récolte, le stockage et le transport" d'OGM "au respect de conditions techniques notamment relatives aux distances entre cultures ou à leur isolement, visant à prévenir la présence accidentelle d'OGM dans d'autres productions". La destruction d'un champ d'OGM est rendue passible de deux ans de prison et 75 000 euros d'amende. § Maires de communes de banlieue ou responsables associatifs apprécient certaines des mesures proposées, mais s'inquiètent du manque de moyens affectés. § § Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois, se dit "mitigé" sur le plan banlieue annoncé par Nicolas Sarkozy. Point positif selon lui : le désenclavement, avec le développement des transports en commun. § § Mohammed Mechmache, président de l'association AC le feu, réagit à l'annonce du plan banlieue par Nicolas Sarkozy. § § Les branches et les entreprises qui n'ouvriront pas de négociation ou ne conclueront pas d'accord pour relever leurs minima salariaux se verront supprimer une partie de leurs aides accordées sous forme d'allégement de charges. § Les branches et les entreprises qui n'ouvriront pas de négociation ou ne conclueront pas d'accord pour relever leurs minima salariaux se verront supprimer une partie de leurs aides accordées sous forme d'allégement de charges. Le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) a remis, jeudi 7 février, un avis au gouvernement, proposant deux scénarios alternatifs, tous deux rejetés par les organisations patronales unanimes. Cette proposition intervient alors que le ministère du travail a souligné, lors de la réunion de la commission de suivi de la négociation salariale, vendredi, qu'il restait 14 branches "dont le premier coefficient est inférieur au smic et présentant des difficultés récurrentes dans les négociations". Ces branches, dont la parfumerie esthétique, la céramique, la reprographie... couvrent un million de salariés. Pour le reste, note le ministère, de nettes améliorations ont été constatées et 75 % des 160 branches "disposent d'une grille démarrant au smic". Dans le premier scénario, inspiré de la lettre de mission du gouvernement à la présidente du COE, Marie-Claire Carrère-Gée, il s'agit de réduire de 50 % les allégements (100 % la deuxième année) pour une entreprise n'ayant pas ouvert de négociation salariale. Dans les branches où les minima conventionnels sont inférieurs au smic, "les allégements seraient calculés en se rapportant au salaire minimum de branche", et non plus au smic, ce qui représenterait un manque à gagner certain pour l'entreprise. Le COE note toutefois qu'avec ce mécanisme, les entreprises menant des "politiques salariales négociées", dans une branche peu dynamique, seraient pénalisées. Dans le deuxième scénario, jugé "ambitieux" et "réaliste" par le COE et qui avait la préférence des syndicats, les allégements de charge sont conservés à condition que "l'entreprise soit couverte par un accord salarial de moins de deux ans". Dans le cas contraire, l'entreprise se verrait amputée de 10 % de ses allégements, une sanction jugée modeste par les syndicats. Le COE a aussi adopté un avis sur "le mode de revalorisation du smic" qui prévoit la nomination d'une "commission d'experts". Celle-ci proposerait au gouvernement un "niveau souhaitable de revalorisation", qui interviendrait au 1er janvier et non plus au 1er juillet comme actuellement. Rémi Barroux Article paru dans l'édition du 09.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le parlement a autorisé, jeudi 7 février, la ratification par la France du traité européen de Lisbonne. § Le parlement a autorisé, jeudi 7 février, la ratification par la France du traité européen de Lisbonne. Elle devient ainsi le cinquième pays, après la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie et Malte, à approuver le traité élaboré par les dirigeants européens pour remplacer le projet de traité constitutionnel rejeté lors du référendum du 29 mai 2005. Dans l'après-midi, ce sont tout d'abord les députés qui se sont prononcés par 336 voix pour la ratification contre 52. Le projet de loi a recueilli 206 voix de l'UMP. Cinq députés UMP (Georges Ginesta, Patrick Labaune, Geneviève Levy, Jacques Myard et Josette Pons) ont voté contre ; trois (Lionnel Luca, Jean-Marc Nesme, Jean-Frédéric Poisson) se sont abstenus. Il a obtenu 6 voix du Nouveau Centre, 2 voix des Verts (Yves Cochet et François de Rugy) - alors que les deux autres députés Verts (Martine Billard et Noël Mamère) se sont abstenus -, et 1 non-inscrit (Thierry Benoit). Enfin, 121 députés du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) ont voté pour. Bien que le Parti socialiste, après avoir mené un dernier baroud formel pour que la ratification du traité soit soumise à référendum, ait appelé à voter pour le projet de loi, les voix du groupe se sont une nouvelle fois dispersées : 25 députés SRC ont voté contre et 17 se sont abstenus. Les députés du PCF (18) ont également voté contre, ainsi que 4 non-inscrits (Véronique Besse, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle et François-Xavier Villain). A noter, parmi les personnalités qui n'ont pas pris part au vote, les absences, notamment, de François Bayrou et de Laurent Fabius. Au Sénat, dans la soirée, le projet de loi autorisant la ratification a été adopté par 265 voix contre 42 et 13 abstentions. A l'UMP, 152 sénateurs ont voté pour, 2 (André Lardeux et Charles Pasqua) ont voté contre et 3 (Bernard Fournier, Philippe Marini, Jacques Peyrat) se sont abstenus. La majorité du groupe socialiste (66 sénateurs) a voté pour, tandis que 13 ont voté contre, 9 se sont abstenus et 8 n'ont pas pris part au vote. Les 23 sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) ont voté contre. Les 30 du groupe Union centriste-UDF ont voté pour. Chez les radicaux du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), 14 ont voté pour et 2 (Bernard Seillier et François Vendasi) se sont prononcés contre. Enfin, parmi les non-inscrits, 3 ont voté pour, 2 contre (Philippe Darniche et Bruno Retailleau), 1 (Jean-Louis Masson) s'est abstenu. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le président du Front national a été condamné, vendredi, par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour ses propos de 2005 sur l'occupation allemande, qu'il avait qualifiée de "pas particulièrement inhumaine". § Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a été condamné, vendredi 7 février, par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour ses propos sur l'occupation allemande, publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire Rivarol. Il avait qualifiée l'Occupation de "pas particulièrement inhumaine". Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu le leader d'extrême droite coupable de complicité d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crime contre l'humanité. Jean-Marie Le Pen était absent au prononcé de son jugement, comme durant son procès. Son avocat, Me Wallerand de Saint-Just, a déjà menacé de faire appel. Lors de l'audience devant la 17e chambre correctionnelle, le 14 décembre, le parquet avait pris des réquisitions sévères, demandant cinq mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende. En janvier 2005, les propos litigieux de M. Le Pen avaient fait l'objet d'une condamnation unanime des associations et formations politiques. Le garde des sceaux, Dominique Perben, avait lui-même demandé au parquet d'ouvrir une enquête préliminaire. Se disant victime de "persécution", Jean-Marie Le Pen avait alors déclaré ne se sentir "absolument pas coupable". Il avait notamment déclaré : "En France du moins, l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 km2." § Le Parlement suspend ses travaux pour six semaines, à partir du vendredi 8 février, pendant la campagne des élections municipales et cantonales. § Les travaux parlementaires sont suspendus. Une pause de six semaines, à partir du vendredi 8 février, permettra aux députés et aux sénateurs, engagés pour bon nombre d'entre eux sur le front des élections municipales ou cantonales, de repartir en campagne. Avant de s'égailler sur le terrain, chacun s'est vu remettre un "carnet de bord des réformes", élaboré par le groupe UMP de l'Assemblée nationale, vantant le bilan des "grands changements" engagés en huit mois. "Soyons fiers du bilan", ne cessent de marteler les proches du président de la République pour contenir les manifestations de mauvaise humeur au sein de la majorité. "Le Parlement n'a jamais autant travaillé", a répété, jeudi 7 février, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, en présentant à la presse le bilan de cette mini session. Le rythme des travaux législatifs ne reflète guère l'activisme revendiqué par le gouvernement. A l'Assemblée nationale, depuis début janvier, seulement la moitié des 45 séances qui devaient se tenir dans l'Hémicycle se sont effectivement tenues. Trois "grands chantiers" lancés par le gouvernement ont trouvé une traduction législative : rétention de sûreté, service public de l'emploi et ratification du traité de Lisbonne. Plusieurs textes restés en souffrance ont été inscrits à l'ordre du jour du Parlement. Statut des sociétés coopératives européennes, statut des personnels enseignants en médecine générale, extension du chèque emploi associatif, nationalité des équipages de navire, renforcement des coopérations transfrontalières, réglementation des mini motos, la sécurité des manèges et protection contre les chiens dangereux... Difficile, pour les candidats en campagne, de présenter ces textes comme des priorités de la "rupture" annoncée. "Tout cela donne une désastreuse impression d'impréparation", note un cacique de l'UMP, relayant l'"impatience" de l'électorat de droite, qui est désormais partagée par bon nombre d'élus de la majorité. Ayant en mémoire les nombreuses conventions thématiques organisées par le parti de Nicolas Sarkozy afin de définir son projet présidentiel, ces mêmes élus déplorent la multiplication des comités ou commissions d'experts. D'autant que les conclusions de leurs travaux, du Grenelle de l'environnement à la réforme des institutions, en passant par la libération de la croissance, alimentent les mécontentements en déclenchant de vives polémiques. Le projet de loi sur les OGM, tel qu'il a été amendé par les sénateurs, porte de sérieux coups de canif aux promesses du Grenelle de l'environnement, ce qui suscite la colère des organisations écologistes qui en avaient été partie prenante. Sitôt rendu public, le rapport de la commission Attali a provoqué une levée de boucliers. Après avoir annoncé son accord sur la quasi totalité de ses propositions, M. Sarkozy a dû tempérer son ardeur. Quant à la réforme des institutions, qui devait initialement être mise en oeuvre avant la fin de l'année 2007, elle ne cesse d'être reportée. "On pourrait avoir le texte avant Pâques", a indiqué M. Karoutchi. "Le président et le premier ministre travaillent en direct dessus", a ajouté le secrétaire d'Etat, sans donner de précisions sur le contenu de la réforme. Inclura-t-elle une révision du préambule de la Constitution ? "La décision n'est pas prise", répond M. Karoutchi. Le président du comité sur la réforme des institutions, Edouard Balladur, y était défavorable. M. Sarkozy a confié à Simone Veil une nouvelle réflexion sur le sujet. Le Parlement sera-t-il convoqué deux fois en Congrès ? "L'idéal serait d'avoir les deux en même temps, quitte à décaler encore un peu", estime le secrétaire d'Etat. A l'inverse, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s'est dit favorable à un découplage des deux réformes. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le gouvernement envisage, dans le cadre de la modernisation des politiques publiques, une déconcentration des décisions de naturalisation vers les préfectures. § Le gouvernement envisage, dans le cadre de la modernisation des politiques publiques, une déconcentration des décisions de naturalisation vers les préfectures. L'octroi - ou le refus - de la nationalité française est actuellement du ressort d'un service unique de l'Etat, la sous-direction des naturalisations (SDN), installé depuis 1987 près de Nantes (Loire-Atlantique), à proximité du service central d'état civil et du casier judiciaire national. C'est cet échelon que le gouvernement pourrait supprimer, ce qui suscite de vives inquiétudes. (1)Le "dérapage" du préfet des Hautes-Alpes Invité dans une émission de Radio Alpine Meilleure, samedi 2 février, le préfet des Hautes-Alpes, Jean-François Savy, a déclaré, en réponse à une question sur les HLM : "(...) Ce n'est pas pour des étrangers ou des gens extérieurs au département, les logements sociaux, c'est pour accueillir des gens d'ici (...)." Pour le MRAP, il s'agit d'un "dérapage verbal inadmissible" de la part d'un représentant de l'Etat. Les logements sociaux peuvent être attribués, sans condition de lieu de résidence, à des Français ou à des étrangers en situation régulière. (2)(-) fermer Aujourd'hui, un étranger qui veut obtenir la nationalité française doit déposer sa demande auprès de la préfecture de son lieu de résidence, laquelle se charge de le recevoir pour apprécier son niveau de maîtrise du français, de jeter un oeil sur son casier judiciaire, de diligenter au besoin les enquêtes nécessaires auprès des Renseignements généraux, et d'émettre un avis. Une fois complet, le dossier du demandeur est adressé à la SDN, qui l'instruit et décide de lui accorder ou non la nationalité française. "DOUBLE INSTRUCTION" Estimant que la procédure s'appuie sur une "double instruction", le conseil de modernisation des politiques publiques, afin de réduire les délais, propose de ne laisser à la SDN qu'un rôle de réexamen en cas de décision négative. Pour les agents de la SDN, la constitution des dossiers en préfecture n'est pas assimilable au travail d'instruction qu'ils réalisent. "Lieu de décision unique, disposant de la distance, de la technicité et de l'expertise juridique nécessaires, nous garantissons l'homogénéité des décisions. Avec cette réforme, les principes de neutralité et d'égalité de traitement des usagers seront ouvertement battus en brèche", relève Laurent Poiraud (CFDT). "Nous ne nous contentons pas d'avaliser les avis rendus dans les préfectures : dans 30 % à 40 % des cas, nous rendons une décision contraire", renchérit Marc Bonnefis (CGT). Si une décision de principe a été arrêtée en décembre, le projet est encore débattu jusqu'au sein du cabinet de Brice Hortefeux, certains conseillers doutant du gain politique et même budgétaire d'une telle réforme. Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 09.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Lors de la présentation du plan banlieue, le chef de l'Etat a promis 4 000 policiers supplémentaires et 500 millions d'euros pour désenclaver certains quartiers. § Devant un millier d'acteurs locaux réunis à l'Elysée et en présence de nombreux membres du gouvernement, dont Christine Boutin et Fadela Amara, Nicolas Sarkozy a détaillé, vendredi 8 février, son plan en faveur des banlieues. "Nous allons réinventer la ville", a-t-il déclaré, en évoquant un "enjeu de civilisation" estimant qu'"il y a des quartiers dans notre pays où l'on a moins de droits et moins de chances que d'autres". "J'assume tout ce que j'ai dit et fait par le passé sur le sujet", a-t-il dit en référence à ses propos polémiques sur le "Kärcher" et la "racaille" avant les émeutes de 2005. Inscription de la "diversité" dans le préambule de la Constitution. "Je veux dire à ces enfants qui sont français et qui croient souvent à tort, et quelquefois à raison, qu'une partie de la France les aime moins, je veux leur dire que personne ne sera jugé sur la couleur de sa peau ou l'adresse de son quartier", a déclaré le chef de l'Etat. "Je veux une démocratie irréprochable et nous allons en graver les principes dans le préambule de notre Constitution", a-t-il ajouté. Il a demandé à l'ancienne ministre Simone Veil de "conduire un débat national sur ces principes, parmi lesquels il y a la diversité". Un représentant de l'Etat à temps plein dans chacun des 350 quartiers en difficulté à partir du 1er septembre. Ce dispositif doit permettre une meilleure présence de l'Etat afin d'y améliorer la coordination de la politique de la ville. Des incitations pour les fonctionnaires à travailler sur place afin de "réinvestir les quartiers". Un nouveau partenariat de l'Etat avec les associations. "L'Etat réglera les petites dépenses en quarante-huit heures avec un simple chéquier", a déclaré le chef de l'Etat. Lancement d'une réflexion sur la répartition des dotations aux collectivités. Nicolas Sarkozy a demandé au premier ministre et à la ministre de l'intérieur de réfléchir avec les élus locaux à une meilleure répartition des dotations de l'Etat aux collectivités locales. Il a souhaité à ce propos qu'un projet de réforme soit préparé "d'ici l'été" pour être introduit dans la loi de finances 2009. Le président a également dit vouloir appliquer ce principe"aux contrats urbains de cohésion sociale". "Lorsqu'il s'agira de les renouveler, il faudra se demander si les 2 200 quartiers bénéficiant de ces aides exceptionnelles sont vraiment tous en difficulté", a-t-il ajouté. Une enveloppe de 500 millions d'euros, prélevés sur les financements du Grenelle de l'environnement, sera mobilisée pour développer les transports en commun dans les quartiers sensibles. 4 000 nouveaux policiers supplémentaires déployés d'ici trois ans dans les quartiers. Ces policiers seront affectés, par des redéploiements de postes existants, dans 200 "unités territoriales de quartier" chargées d'y maintenir l'ordre et dans des "compagnies de sécurisation spécialisées" contre les violences urbaines. Les groupes d'interventions régionaux (GIR) vont être"mobilisés jour et nuit contre l'économie souterraine". "Nous allons mettre fin à la loi des bandes, à la loi du silence, à la loi des trafics", a déclaré le chef de l'Etat. "Dès demain, c'est une guerre sans merci qui sera engagée à l'endroit des trafics et des trafiquants, et j'en assumerai pleinement la responsabilité", a-t-il ajouté. Expérimentation d'un "contrat d'autonomie" pour offrir un soutien renforcé et personnalisé aux jeunes de moins de 26 ans vivant en zone urbaine sensible (ZUS). Ce contrat d'autonomie sera proposé à 45 000 jeunes pendant trois ans dans une soixantaine de départements particulièrement touchés par le chômage. Il sera signé avec les organismes de placement, comportera des "droits et devoirs" pour les jeunes, inclura un accompagnement individualisé et débouchera au bout de six mois sur un emploi durable, un contrat d'apprentissage ou une formation qualifiante. Soutien à la création de 20 000 entreprises en quatre ans. L'Etat va s'engager à accompagner 20 000 créateurs d'entreprises en quatre ans. Ce dispositif sera confié à des opérateurs professionnels choisis sur la base d'un cahier des charges."Au total, avec l'ensemble des outils que l'Etat va mobiliser, c'est plus de 100 000 jeunes que nous allons accompagner vers l'emploi dans les trois prochaines années", a estimé Nicolas Sarkozy. Généralisation des écoles de la deuxième chance sur l'ensemble du territoire. Le chef de l'Etat veut faire passer les effectifs de ces écoles, qui accueillent environ 4 000 jeunes de 18 à 26 ans aujourd'hui, à 15 000 à 20 000 d'ici à 2012, avec une école par région et un site par département. Les ressources de ces écoles seront accrues par une extension de la possibilité faite aux entreprises de les financer par la taxe d'apprentissage. Création d'au moins 4 000 places dans des "internats de réussite éducative" à proximité des quartiers sensibles d'ici trois ans. Ces structures accueillent aujourd'hui 680 lycéens et collégiens qui connaissent des difficultés dans leur vie familiale ou leurs conditions de logement. Expérimentation du "busing" (transport scolaire en autobus) pour permettre à des enfants des quartiers défavorisés de fréquenter des établissements scolaires d'autres quartiers ou des centres-villes. Le "busing" sera expérimenté pendant trois ans avec des élèves de CM1 et CM2 provenant d'écoles primaires de quartiers prioritaires. Création de "30 sites d'excellence" scolaire dont au moins six "lycées des métiers". Ces établissements seront jumelés avec des établissements d'enseignement supérieur ou des entreprises et recruteront dans des "classes d'élite" les meilleurs élèves de chaque niveau. Ils seront dotés d'un encadrement renforcé par une "équipe de soutien" et d'une "banque de stages". Mise en place d'un plan en faveur de l'accession sociale à la propriété. "Je voudrais en finir avec ce postulat idéologique énonçant que le logement social doit être locatif, comme si on ne pouvait pas avoir des revenus modestes et devenir propriétaire", a déclaré Nicolas Sarkozy. "On ne mesure pas le coût, dû en partie au fait que les habitants des quartiers, notamment les plus jeunes, ne s'approprient pas leur logement", a-t-il ajouté. § Selon un sondage confidentiel évoqué par "Le Figaro", David Martinon pourrait être battu à Neuilly par un candidat divers droite. § Tout a commencé par un "(1)confidentiel" publié dans Le Figaro, samedi. Selon le quotidien, le porte-parole de l'Elysée David Martinon serait sur le point de renoncer à être tête de liste dans le fief de Nicolas Sarkozy. Le quotidien évoque un sondage non rendu public qui placerait David Martinon à 40 % des voix au premier tour derrière le candidat divers droite Jean-Christophe Fromantin, à 45 %. Et affirme que la numéro de la liste, la conseillère générale Marie-Cécile Ménard, pourrait prendre la tête de la campagne.Interrogé dans la matinée par l'AFP, M. Martinon s'est refusé à tout commentaire -"je n'ai pas envie de réagir tout de suite"- avant de faire savoir par son entourage, à la mi-journée, qu'il tiendrait une conférence de presse à 14H30 à son QG de campagne. Changement de tactique une heure plus tard, le point presse étant finalement "reporté sine die"... Et, chez M. Martinon, toujours motus et bouche cousue. Mme Ménard a "tenu à préciser" qu'elle n'avait "aucune responsabilité dans la commande et la divulgation de quelque sondage que ce soit" et qu'elle "reste loyale" à la tête de liste. MARTINON CHAHUTÉ Un proche du chef de l'Etat joint par l'agence Reuters a confirmé l'existence de ce sondage, en affirmant que "c'est à David Martinon et au président de voir ça". "Je sais que c'est difficile pour David Martinon, s'il se retire c'est un échec pour lui et indirectement pour Nicolas Sarkozy (...) et ce n'est pas bon. Donc je ne vois pas pourquoi David Martinon n'irait pas jusqu'au bout, ce n'est qu'un sondage", a déclaré à Reuters un autre proche de M. Sarkozy. Depuis le début de sa campagne, David Martinon rencontre des difficultés à Neuilly. Localement, l'UMP lui aurait préféré l'élu local Arnaud Teullé, mais Nicolas Sarkozy était venu lui-même installer son protégé dans sa ville. Accueilli par des "Martinon non non", le porte-parole de l'Elysée avait dénoncé les "coups bas" de la campagne, y compris dans son propre camp. Le fils cadet du président, Jean, est venu à sa rescousse il y a quelques semaines, battant campagne à ses côtés. Son principal challenger espère bien tirer profit de ce nouvel épisode en la jouant profil bas : "je reste en dehors de tout ça, moi je n'aspire pas à devenir une star internationale", a déclaré M. Fromantin. § Nicolas Sarkozy en a fait son pont d'Arcole. "J'ai sauvé Alstom". Dans ses discours et livres (Témoignage), tout du long de la campagne électorale, lors de chacune de ses visites de sites industriels, le chef de l'Etat fait référence à cet épisode qui l'a vu en 2004, comme ministre de l'économie, faire accepter par Bruxelles un plan de recapitalisation de ce groupe. § Nicolas Sarkozy en a fait son pont d'Arcole. "J'ai sauvé Alstom". Dans ses discours et livres (Témoignage), tout du long de la campagne électorale, lors de chacune de ses visites de sites industriels, le chef de l'Etat fait référence à cet épisode qui l'a vu en 2004, comme ministre de l'économie, faire accepter par Bruxelles un plan de recapitalisation de ce groupe. Le président a raison de se féliciter de ce fait d'armes. Alstom se porte aujourd'hui très bien. L'Etat qui a participé à ce sauvetage s'en porte lui aussi très bien, puisque les 725 millions injectés à l'époque au capital ont été revendus deux ans plus tard à Bouygues pour 2 milliards. Joli coup ! Le malheur pour le président est qu'aucun de ses conseillers n'ose lui expliquer que les conditions ont fait de ce sauvetage un cas exceptionnel et qu'il se fourvoie à en faire un cas général. "Je crois aux usines, c'est mon truc", a dit le président en retournant chez Alstom, à Aytré, en Charente-Maritime, mardi. La drôle de formule livre une sincérité, et on le suit sans hésiter : la France n'a pas la City, elle a une tradition industrielle, des savoir-faire, des ingénieurs, des ouvriers pour la faire perdurer. Mais on aimerait que "son truc", ce ne soit pas des Alstom copiés-collés à répétition mais une politique industrielle moderne, économe, crédible. La réalité du sauvetage d'Alstom n'est pas conforme à l'antienne du président. Le groupe qui fabrique des bateaux, des trains et des turbines est mal privatisé en 1989 et mal mis en Bourse en 1998, pas assez capitalisé. Son patron, Pierre Bilger, en fait néanmoins l'un des trois géants mondiaux de l'industrie électrotechnique, derrière General Electric et Siemens. Mais ces métiers à forte main-d'oeuvre se délocalisent ; Alstom, lourdement chargé d'emplois, a une rentabilité ric-rac. Survient l'accident : la société livre des turbines à gaz qui se révèlent défectueuses. Remboursé ! C'est un sinistre financier. Pierre Bilger appelle Philippe Jaffré (ex-Elf) pour négocier avec les banques, mais la vague est trop forte, il doit partir. Après le scandale, il renonce à ses 4 millions d'indemnités, peu de patrons remerciés en ont l'élégance. Patrick Kron, directeur général devenu PDG, annonce les résultats en mars 2003 : 1,4 milliard d'euros de pertes et un endettement de 5,3 milliards. Le cours de l'action plonge de moitié. L'entreprise, 110 000 salariés dans le monde, est en faillite. Les banques veulent bien avancer 1,2 milliard et se porter caution de 3 milliards mais refusent d'entrer au capital, nous ne sommes plus dans les années 1970. Francis Mer, ministre de l'économie, apporte aussi des crédits et accepte de prendre 300 millions de titres convertibles : environ 17 % du capital. Mais Bruxelles bloque ce plan d'urgence. Des scénarios de démantèlement circulent, Siemens est intéressé par les turbines. En mars 2004, Nicolas Sarkozy, arrivé à Bercy, écarte tout découpage en morceaux, propose de convertir titres et créances d'Etat en échange de 30 % du capital, et part à Bruxelles forcer la porte de Mario Monti, le commissaire à la concurrence. C'est une renationalisation partielle provisoire. Le ministre est acharné, le 7 juillet, la commission cède, le plan est accepté. Alstom est "sauvé". Patrick Kron est un talentueux PDG comme ceux de maintenant, il vire tout le management, vend les chantiers navals, délocalise, ramène les effectifs de 105 000 à 60 000. Dès 2005, le profit est de retour. L'Etat vend ses titres à Bouygues. L'"exceptionnalité" d'Alstom est que c'est une boîte saine, qui a des clients et des produits ; les turbines seront réparées. Par parenthèse, il serait bien temps que l'histoire industrielle réhabilite Pierre Bilger. Mais, par accident, Alstom tombe dans une crise de liquidités. Faute de trouver un industriel français intéressé, les banques refusant, l'Etat pouvait légitimement intervenir. Aujourd'hui, si ce n'était la crise financière, des fonds de private equity pourraient faire ce travail. D'autres industriels sont-ils dans ce cas ? Certainement pas l'usine sidérurgique de Gandrange où Nicolas Sarkozy a pourtant promis que l'Etat allait "prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires". L'usine n'est pas en crise financière mais en crise industrielle : elle manque d'une aciérie électrique moderne, doit se porter sur le haut de gamme et trouver des clients. L'Etat ne peut pas faire ce travail que refuse de faire son propriétaire, Mittal. Quant à espérer trouver un repreneur, c'est se mettre dans les mains des margoulins. L'industrie française est dans un état beaucoup plus critique qu'on l'admet. Son commerce extérieur en rouge le prouve. On ne peut reprocher au président de la République de vouloir la "sauver". Mais qu'il oublie Alstom, qui, ironie, vient de dévoiler un successeur du TGV, dont le développement a été complètement autofinancé (100 millions d'euros), sans rien devoir ni à l'Etat ni à la SNCF ! La situation est grave, Nicolas Sarkozy se complaît dans le refrain d'une victoire belle, mais facile. L'industrie souffre de ses coûts, de sa spécialisation et de ses structures : 110 000 entreprises exportaient en 2000, elles ne sont que 98 000 aujourd'hui ! Voilà où notre général industriel devrait porter son épée et son "truc" ! Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La direction de l'hebdomadaire souligne le caractère exceptionnel, voire inédit, de la procédure pénale pour "faux, usage de faux et recel" engagée contre le site. § Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 8 février, l'ouverture d'une enquête préliminaire à la suite de la plainte déposée la veille par Nicolas Sarkozy contre le site Nouvelobs.com. (site du Nouvel Observateur). La direction de l'hebdomadaire souligne le caractère exceptionnel, voire inédit, de la procédure pénale pour "faux, usage de faux et recel" engagée contre le site. Celui-ci a fait état, jeudi, d'un SMS attribué au chef de l'Etat, proposant à son ex-épouse Cécilia le retour à la vie commune. Un papier signé "A.R." (Airy Routier). Une telle plainte peut entraîner, en cas de condamnation, une peine d'emprisonnement de trois ans et une amende de 45 000 euros. M. Sarkozy a choisi une procédure beaucoup plus grave que le procès au civil pour violation du "droit à l'image". Ce choix est justifié, selon son avocat, Me Thierry Herzog, par le fait que l'information contestée est "une altération frauduleuse de la vérité, qui cause un préjudice". "Il n'était plus dans les usages des chefs d'Etat en exercice, depuis une trentaine d'années au moins, de porter plainte contre des médias", indique, vendredi, Reporters sans frontières (RSF). Cette action "relève d'une volonté d'intimidation à notre égard et à l'égard de la presse en général", indique Michel Labro, codirecteur de la rédaction du Nouvel Observateur. Le président Sarkozy s'en prend à des "boucs émissaires", explique Guillaume Malaurie, codirecteur de la rédaction. "Le titre de cette semaine, "Le président qui fait pschitt..."" et les reportages que nous avons publiés n'ont pas dû plaire", ajoute-t-il. La direction du Nouvel Observateur soutient Airy Routier et revendique l'exactitude des faits publiés. La mise en ligne de ce papier a toutefois suscité des débats au sein de la rédaction sur l'opportunité de le publier. La Société des rédacteurs (SDR) de l'hebdomadaire a convoqué une assemblée générale extraordinaire, lundi 11 février à 15 heures. Il sera notamment débattu "des moyens à mettre en oeuvre pour rendre compte de la vie privée des personnes publiques", selon un communiqué de la SDR. Pascale Santi Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Des essais en plein champ d'OGM pourront-ils avoir lieu cette année ? Le 5 février, le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a indiqué que de nouvelles autorisations d'essais de plantes transgéniques seraient délivrées en 2008. § Des essais en plein champ d'OGM pourront-ils avoir lieu cette année ? Le 5 février, le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a indiqué que de nouvelles autorisations d'essais de plantes transgéniques seraient délivrées en 2008. Cela ne concerne pas les cultures commerciales, qui sont suspendues par un arrêté du ministère de l'agriculture paru au Journal officiel, samedi 9 février, mais les essais menés dans un but de recherche sur de petites parcelles. Les délais sont serrés. Le mandat de la Commission du génie biomoléculaire, qui délivrait naguère les autorisations, est arrivé à échéance en juillet 2007 et n'a pas été renouvelé. Quant au Haut Conseil des biotechnologies, prévu par la loi en discussion au Parlement, il ne pourra pas être opérationnel avant - au mieux - mai ou juin, alors que les cultures doivent être semées à la mi-mai au plus tard. Pour combler ce vide, le gouvernement prévoit de créer une commission provisoire par décret. Les ministères concernés (agriculture, recherche, écologie) devront se mettre d'accord sur celui-ci. Il faudra ensuite nommer les membres de la commission, et notamment son président, qui devra être une personnalité incontestable. Puis la commission devra se réunir, étudier les dossiers, consulter le public par Internet. Les autorisations devront recevoir la signature du ministre, être communiquées aux maires des communes concernées et validées sur le terrain par le service de la protection des végétaux. Un processus qui fait craindre aux professionnels une impossibilité de mener des essais cette année : "Si tout se déclenche dans les jours qui viennent, c'est encore jouable, estime Philippe Gracien, directeur du Groupement national interprofessionnel des semences. Sinon, on risque d'être hors délai." Une dizaine de dossiers sont en attente d'examen. Hervé Kempf Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le jour où la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810 a été officiellement notifiée par la France à Bruxelles, vendredi 8 février, le Sénat a voté, en première lecture, la loi définissant les conditions de coexistence sur le territoire entre cultures OGM, conventionnelles et biologiques. § Les non-initiés peuvent s'y perdre. Le jour où la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810 a été officiellement notifiée par la France à Bruxelles, vendredi 8 février, le Sénat a voté, en première lecture, la loi définissant les conditions de coexistence sur le territoire entre cultures OGM, conventionnelles et biologiques. (1)LES PRINCIPAUX POINTS DISSÉMINATION. A l'issue de la première lecture au Sénat, la loi garantit "la liberté de produire avec ou sans OGM (...) dans le respect des prescriptions communautaires", ce qui signifie que les cultures contenant moins de 0,9 % d'organismes génétiquement modifiés (OGM) seraient considérées comme sans OGM. Les distances de sécurité entre cultures sont définies par décret. Un registre des cultures est publié. DÉLIT DE FAUCHEURS. La destruction de parcelles est punie de deux ans à trois ans de prison et de 75 000 à 150 000 euros d'amende. INDEMNISATION. Un agriculteur dont la récolte contiendrait plus de 0,9 % d'OGM par dissémination sera indemnisé à hauteur de son manque à gagner. (2)(-) fermer La contradiction n'est qu'apparente. La culture des organismes génétiquement modifiés en France est suspendue, le MON 810 étant la seule variété autorisée aujourd'hui en Europe. Mais la loi dépasse largement ce cas : elle fixe un cadre pour toutes les variétés qui pourraient être autorisées dans le futur. "Il s'agit de prévoir l'avenir, en garantissant la liberté de chacun à produire avec ou sans OGM", a affirmé le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, devant les sénateurs. Le projet de loi traduisait le compromis trouvé entre les participants du Grenelle de l'environnement, qui a réuni différentes composantes de la société à l'automne 2007. Mais au cours des trois jours de débats devant le Sénat, la défiance envers le Grenelle et la politique écologique du gouvernement a souvent percé. Le sénateur Jean-François Le Grand (UMP, Manche) en a fait les frais. Animateur de la réflexion sur les OGM pendant le Grenelle, nommé président de la Haute Autorité provisoire chargé de rendre un avis sur le MON 810, il avait émis des "doutes sérieux" à son sujet. Le vote d'un amendement enjoignant de désigner un "scientifique aux compétences reconnues" à la tête de la future autorité, signé par une centaine de parlementaires de droite, était clairement dirigé contre lui. Rendant les armes, M. Le Grand, qui se voulait "l'interprète de l'état d'esprit du Grenelle", a retiré tous ses amendements. La secrétaire d'Etat à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a également été directement visée par le sénateur Dominique Braye (UMP, Yvelines), au moment du débat sur l'instauration d'un délit spécifique pour les faucheurs volontaires. "Je serais bien en peine d'expliquer comment des gens qui détruisent des champs (...) sont toujours en liberté, honorés, quand ce n'est pas embrassés !", a-t-il lancé, faisant allusion à une bise entre la secrétaire d'Etat et José Bové, pendant sa grève de la faim, qui a outré à droite. "Il faut sauver le soldat Grenelle", a lancé à plusieurs reprises le sénateur Jacques Muller (Verts, Haut-Rhin). Avec Marie-Christine Blandin (Verts, Nord), et Gérard Le Cam (PC, Côtes-d'Armor), il a répercuté les inquiétudes des écologistes et des agriculteurs anti-OGM, qui considèrent que la loi n'est pas assez protectrice et autorise la "contamination générale" du territoire. Il a seulement obtenu que les apiculteurs soient indemnisés en cas de contamination de leur récolte. Le rapporteur de la commission des affaires économiques, Jean Bizet (UMP, Manche), ouvertement pro-OGM, a été suivi en bloc par son parti, parfois contre l'avis du gouvernement. "On dit que je suis l'ami des semenciers, confie-t-il. En fait je suis l'ami de la science et des agriculteurs." Il s'est cependant opposé à l'une des principales revendications de la FNSEA, qui refusait la précision à la parcelle pour les cultures OGM, prévue dans le texte de loi. A plusieurs reprises, un compromis a été trouvé entre le rapporteur et le gouvernement, qui a préféré lâcher du lest plutôt que d'affronter ouvertement les sénateurs. En espérant, sans doute, que le passage à l'Assemblée nationale permettra de se rapprocher du projet initial. Cet examen est prévu début avril. Gaëlle Dupont Article paru dans l'édition du 10.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le chef de l'Etat a annoncé, vendredi 8 février, des mesures pour faire entrer les entreprises dans les quartiers. Les associations critiquent le manque de moyens alloués au plan § A défaut du "plan Marshall" promis pour les banlieues, Nicolas Sarkozy a défendu, vendredi 8 février, à l'Elysée, une nouvelle philosophie de la politique de la ville, appuyée sur le constat que l'Etat ne pouvait pas résoudre seul les difficultés des quartiers. Dressant le bilan de vingt années d'échec, le président de la République a appelé de nouveaux acteurs, notamment les entreprises, à devenir partenaires de la politique de la ville. L'absence de moyens financiers spécifiques et de dispositifs réellement novateurs a provoqué des réactions critiques d'élus et de responsables associatifs. (1)Des moyens supplémentaires pour la sécurité Nicolas Sarkozy a annoncé que 4 000 policiers supplémentaires viendraient renforcer, d'ici à trois ans, les effectifs dans les quartiers sensibles. Une partie devrait s'intégrer dans les 200 "unités territoriales de quartier" créées par la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie. Le président a aussi annoncé la mise en place de "volontaires citoyens de la police nationale" qui seraient recrutés pour s'impliquer "dans la sécurité de leur propre quartier". (2)(-) fermer M. Sarkozy s'est placé dans une logique de "donnant-donnant". Il a ainsi exhorté les jeunes en difficulté à se prendre en main : "Il faudra se lever tôt le matin et mériter la confiance de l'Etat." "Ceux qui sont prêts à faire quelque chose pour eux-mêmes, l'Etat les aidera. Ceux qui ne veulent rien faire, l'Etat ne fera rien pour eux", a-t-il expliqué devant le millier de personnes invitées à l'Elysée. Principal outil annoncé en faveur de l'emploi : le contrat d'autonomie. Il sera signé par "tous les jeunes qui le veulent" avec des entreprises spécialisées dans l'insertion professionnelle, qui seront rémunérées au résultat. Ces organismes apprendront à ceux qui en ont besoin "les codes nécessaires à l'insertion dans l'entreprise". "Si les termes du contrat sont respectés, si le jeune est assidu, s'il fait des efforts, s'il travaille, il bénéficiera d'une bourse." M. Sarkozy souhaite favoriser la création d'entreprises dans les quartiers (20 000 d'ici à quatre ans). Là encore, des professionnels seront sélectionnés pour aider les volontaires. "J'adresse un appel aux entreprises françaises pour qu'elles redonnent un espoir à cette partie de la jeunesse qui se sent le plus abandonnée", a déclaré le président. Au total, l'Elysée assure que 100 000 jeunes bénéficieront de ces dispositifs d'ici à trois ans. Après l'emploi, le second chantier concerne l'éducation. Le président a insisté sur l'obligation de repérer les jeunes qui "décrochent" de l'école. Il propose de les accueillir dans les écoles de la "deuxième chance", dont le nombre devrait être fortement augmenté. Le chef de l'Etat a aussi assuré qu'il n'hésiterait pas à fermer les collèges les plus dégradés pour "casser les ghettos". Il propose enfin d'expérimenter le "busing", qui consiste à déplacer les enfants scolarisés dans un établissement difficile vers des écoles plus favorisées. Le chef de l'Etat demande aux acteurs traditionnels de la politique de la ville de revoir leurs modes d'action. En ce qui concerne l'Etat, il appelle les ministres à "redéployer" les moyens pour que les habitants des quartiers aient les mêmes services publics que le reste du territoire. Pour les collectivités locales, il demande au ministre de l'intérieur de lancer une réflexion sur la solidarité financière entre communes, reprenant une demande formulée par la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara (Le Monde du 5 février). Il les enjoint aussi de cofinancer les projets de transports collectifs permettant de désenclaver les quartiers. Avec seulement 500 millions d'euros promis par l'Etat, il a revu à la baisse l'annonce de Mme Amara d'apporter un milliard d'euros. De leur côté, les associations, acteurs historiques de la politique de la ville, se sont vu tenir un discours ambivalent : "Les efforts de la collectivité (...) n'ont pas pour vocation première le fonctionnement des associations", a dit M. Sarkozy, qui a néanmoins salué le travail "des milliers de bénévoles, dont l'engagement est exemplaire". Les élus et responsables associatifs ont accueilli ces annonces avec scepticisme. Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois, s'est dit "mitigé", soulignant le manque de moyens. "On reste un peu sur notre faim. A part des "on va", "il faut", "y'a qu'à", il n'y a pas grand-chose", a déclaré Stéphane Ouraoui, président de l'association Pas de quartier, tous citoyens. "Plutôt qu'un énième plan où s'alignent les chiffres et les mesurettes, le chef de l'Etat a porté une vision globale de l'évolution de nos banlieues", a rétorqué Yves Jégo, député (UMP) de Seine-et-Marne. Luc Bronner et Emmanuelle Chevallereau Article paru dans l'édition du 10.02.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § En visite officielle au Kazakhstan, vendredi 8 février, François Fillon a défendu la construction d'un "partenariat stratégique" avec ce pays d'Asie centrale riche en hydrocarbures, uranium ou titane, et acheteur de technologies françaises (électronique de défense, aéronautique). § En visite officielle au Kazakhstan, vendredi 8 février, François Fillon a défendu la construction d'un "partenariat stratégique" avec ce pays d'Asie centrale riche en hydrocarbures, uranium ou titane, et acheteur de technologies françaises (électronique de défense, aéronautique). Quitte à fermer les yeux sur le caractère autoritaire du régime de Noursoultan Nazarbaev, ancien aparatchik communiste dont la présidence, depuis 1990, est jalonnée par l'élimination physique d'opposants. Mais pour le premier ministre français, le Kazakhstan est avant tout "un exemple de stabilité" en Asie centrale, dont il salue les " efforts (...) pour respecter l'Etat de droit". M. Fillon érige même le Kazakhstan en bon élève de la zone : "A l'indépendance, vous avez fait le choix d'abandonner le nucléaire militaire. Cette décision confère à votre pays une véritable autorité morale. Il faut que votre exemple inspire les pays comme l'Iran qui s'aventurent aujourd'hui dans des activités dangereuses." Il semblerait que cette compréhension ait séduit M. Nazarbaev qui chercherait à pondérer, au profit de l'Europe, l'influence traditionnelle de la Russie et celle, croissante, de la Chine. Le président "nous a donné des instructions très claires sur le développement de la coopération entre nos deux pays", confie ainsi le premier ministre kazakh, Karim Massimov. "La France (...) entend nouer des relations de confiance et de travail avec les pays qui seront les nouvelles puissances de demain", résume François Fillon. Une vingtaine de chefs d'entreprise français faisaient d'ailleurs partie de la délégation. Alors que certains d'entre eux font état "de contrats qui piétinent et d'engagements non tenus", d'autres se réjouissent de la visite de M. Fillon, parce qu'"ici, tout est politique et tout passe par Nazarbaev". Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, juge également que le retour de la France intervient au bon moment. "Le gouvernement kazakh a renvoyé 97 entreprises étrangères qui avaient eu des autorisations d'exploitation mais qui ne les avaient pas utilisées", rappelle-t-elle. Le leader mondial du nucléaire a, quant à lui, obtenu l'autorisation d'augmenter sa production d'uranium de 1 000 à 1 500 tonnes par an. Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le Mouvement démocrate (MoDem), qui tiendra sa "convention sur les municipales" dimanche 10 février, à Paris, donnera à cette occasion le coup d'envoi de sa campagne pour les élections de mars. § Le Mouvement démocrate (MoDem), qui tiendra sa "convention sur les municipales" dimanche 10 février, à Paris, donnera à cette occasion le coup d'envoi de sa campagne pour les élections de mars. La préparation de ce scrutin n'aura pas été sans mal. La stratégie autonome qu'il a choisie, tout autant que les exceptions accordées à cette règle générale sous la forme d'alliances ou d'accords passés tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, ont suscité de nombreuses contestations en son sein. Pour le MoDem, l'enjeu est double. A moyen terme, il s'agit de reconstituer un tissu militant et de faire émerger des têtes de pont parmi la génération nouvelle qui, en 2007, s'est retrouvée derrière la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle. Dans l'immédiat, si le MoDem n'a guère d'espoirs de conquêtes municipales, à l'exception, peut-être, de Pau, où l'ancien candidat conduira une liste, il espère apparaître comme la troisième force et se trouver en mesure de jouer les arbitres. LA MAYONNAISE N'A PAS PRIS Paradoxalement, c'est dans les vieilles terres centristes, où M. Bayrou avait réalisé ses meilleurs scores, que le MoDem a eu le plus grand mal à constituer ses listes et qu'il risque de connaître les plus cruels déboires. Les difficultés qu'il a connues à Lyon ou à Strasbourg, par exemple, montrent à quel point le MoDem d'aujourd'hui n'est plus l'UDF d'hier. A Lyon, où le candidat centriste avait recueilli 22,1 % en avril 2007, le mouvement s'est déchiré. Les anciens centristes de tradition démocrate-chrétienne occupent, pour une bonne partie d'entre eux, des fonctions électives, à commencer par le sénateur Michel Mercier, qui préside le conseil général du Rhône. Les "néodémocrates", souvent de sensibilité "écolo-participative", sont plus versés dans l'opposition à la majorité présidentielle. Entre eux, la mayonnaise n'a pas pris. Ils n'ont pas réussi à dépasser des relations de méfiance. "Les nouveaux sont restés "à côté", on ne s'est pas vraiment rencontrés", constate M. Mercier. Résultat, il y aura des représentants du MoDem sur trois listes, les uns ayant choisi de rejoindre celle de Dominique Perben (UMP), d'autres ayant, du coup, rallié celle de Gérard Collomb (PS), tandis qu'a dû être constituée en catastrophe une liste portant les couleurs du MoDem. La situation est différente à Strasbourg, où la plupart des élus centristes avaient fait le choix, dès 2002, de rejoindre l'UMP, entraînant la quasi-disparition du socle UDF. Cela n'a pas empêché M. Bayrou d'y recueillir 22,3 % au premier tour de la présidentielle. Les conflits de personnes ont cependant eu raison des tentatives de rassembler, sur une même liste, des candidats revendiquant la légitimité "bayrouiste" et des figures venues des rangs de l'UMP pour certaines, du PS ou des Verts pour d'autres. Il n'y aura pas, cependant, de liste "dissidente". Patrick Roger Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Etaples-sur-Mer, il y aura sans doute deux listes socialistes au premier tour des élections municipales. L'une soutenue par les adhérents locaux, l'autre par la fédération du Pas-de-Calais. § A Etaples-sur-Mer, il y aura sans doute deux listes socialistes au premier tour des élections municipales. L'une soutenue par les adhérents locaux, l'autre par la fédération du Pas-de-Calais. L'affrontement né autour de la candidature de Bagdad Ghezal, le premier secrétaire de la section locale, a atteint un point de non-retour. Le 15 décembre 2007, la convention nationale consacrée aux investitures avait fait du cas de ce travailleur social de 51 ans l'un des symboles de la volonté du Parti socialiste de faire avancer la cause des candidats "issus de la diversité". La direction du PS, François Hollande en tête, avait adressé un "message de fermeté" à la fédération, qui avait décidé de soutenir une liste dissidente dirigée par Antoine de Rocquigny du Fayel, un jeune énarque, adhérent depuis peu au PS et propriétaire d'une résidence secondaire à Etaples. Peine perdue. "J'ai tenté en vain de rapprocher les points de vue mais la situation est insoluble", soupire Jacques Mellick, maire de Béthune. Les instances fédérales se retranchent derrière un sondage "plaçant largement en tête la liste de Rocquigny" soutenue par le maire socialiste sortant, Marcel Guerville. "On y verra plus clair au soir du premier tour", assure-t-on d'ores et déjà à la fédération. Celle-ci rappelle qu'elle est seule compétente pour adouber les candidats dans les villes de moins de 20 000 habitants. Et Etaples n'en compte que 11 000. "CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ" "Par souci d'apaisement, j'ai donné mon accord sur le principe d'une fusion des listes en laissant la tête de liste à Antoine de Rocquigny du Fayel, mais il a refusé", s'indigne M. Ghezal. Se considérant "victime de discrimination raciale", il a demandé à la direction nationale d'entamer une procédure d'exclusion de son concurrent. Malek Boutih, secrétaire national du PS et ancien président de SOS-Racisme, ne décolère pas contre la fédération du Pas-de-Calais. "Tout a été fait pour humilier Bagdad Ghezal qui a commis un crime de lèse-majesté : un gueux ne saurait entrer en conflit avec les barons locaux", dit-il. De son côté, Mouloud Aounit, président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), conseille à M. Ghezal de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde). "Je suis prêt à le soutenir car ce qui se passe à Etaples est emblématique", insiste-t-il. L'intéressé n'a pas encore pris de décision. Il attend un signe de la rue de Solférino. Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dieppe pourrait rebasculer à gauche et revenir au PCF, qui a perdu ce fief maritime en 2001. Le maire (divers droite), Edouard Leveau, sort affaibli de ses sept années de mandat, avec une équipe déchirée. § Dieppe pourrait rebasculer à gauche et revenir au PCF, qui a perdu ce fief maritime en 2001. Le maire (divers droite), Edouard Leveau, sort affaibli de ses sept années de mandat, avec une équipe déchirée. Et son jeune adjoint, le candidat UMP à la mairie, Jean Bazin, 34 ans, se retrouve face à une gauche rassemblée, emmenée par un autre trentenaire, Sébastien Jumel, 36 ans, conseiller général communiste. Le duel a quasiment des parfums de lutte de classes. Le premier, fils d'un conservateur de musée et d'une pianiste, chétif, presque timide dans son costume de velours bleu marine et sa chemise à carreaux, se défend d'être "né avec le cul cousu d'or", quand le second, fils d'un soudeur, à l'élégance charmeuse avec ses cheveux poivre et sel savamment coiffés en bataille, affiche fièrement son enfance dans une cité ouvrière du Havre. Jean Bazin a rejoint, à 15 ans, les jeunes du RPR, empli de ses lectures de De Gaulle et de son expérience chez les scouts de France, l'année même, 1986, où le jeune communiste manifestait contre la loi Devaquet. Le PCF a perdu, en 2001, cette terre ouvrière qu'il détenait depuis trente ans, et entend bien la reconquérir. Il y a quatre ans encore, après la défaite de Christian Cuvilliez, la perte de ce bastion semblait définitive. Contre toute attente, lors d'une cantonale partielle en 2002, le PCF gagne un siège à Dieppe avec un jeune candidat quasi inconnu. Sébastien Jumel a juste 30 ans, et a réalisé toute sa carrière à l'ombre de Christian Cuvilliez : à la mairie, comme directeur de cabinet, puis à l'Assemblée nationale comme collaborateur. C'est le début d'une lente reconquête. LE VENT A TOURNÉ A la faveur des cantonales de 2004, Sébastien Jumel devient vice-président du conseil général. En 2007, il fait, au premier tour des législatives, un très bon score dans la ville (30 % des voix contre 18 % à sa concurrente PS, Sandrine Hurel) mais se fait battre d'un cheveu dans la circonscription. Du coup, le communiste revendique la tête de liste aux municipales à venir. L'accord est conclu en janvier, après quelques tiraillements avec le PS local. "Jumel est populaire, déterminé et il y a encore ici un électorat communiste, malgré les 1,93 % de Marie-George Buffet à la présidentielle", reconnaît Mme Hurel. Son adversaire de droite le sait aussi : Jean Bazin se déclare même "challenger" à Dieppe. A un mois de l'échéance, le candidat UMP a beau assurer que le retour des communistes à la mairie serait une "anomalie", il sent qu'à Dieppe le vent a tourné pour la droite. Et les sondages nationaux ne le rassurent pas. Il a d'ailleurs, par précaution, fait enlever les photos de Nicolas Sarkozy qui ornaient son local de campagne. Sur ses tracts, pas de sigle UMP. Quant au bilan du maire sortant, bien que faisant partie de son équipe, il en reconnaît le "gâchis" : une station balnéaire "déficitaire", "le fiasco" de la rénovation du centre-ville et un maire diminué. Jean Bazin parle de "renouvellement", de "développement du tourisme de standing", de "renaissance", "comme celle réalisée au Havre" par le maire (UMP) Antoine Rufenacht, dont il se félicite d'avoir le soutien. Reste que, à Dieppe, la population est fière de l'histoire de ses dockers, et veut un avenir pour son activité portuaire. "On peut faire du tourisme sans faire celui des résidences de standing et des bassins plaisanciers", prévient Lucien Lecanu, responsable du collectif portuaire CGT. Sébastien Jumel assure qu'il sent arriver, pour la droite, le vote sanction : "Les gens souffrent davantage ici de la politique de Sarkozy. Quand un jeune Dieppois a son bac et envisage de faire des études, ce n'est plus une chance mais un pépin pour la famille." Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 10.02.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le président PS de la région Ile-de-France répond à Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris : "s'il s'agit de faire du billard politique en cherchant à jouer Paris contre la région, la partie est très mal engagée", prévient-il. § N icolas Sarkozy a défendu le projet de Grand Paris, lundi 7 janvier, en prévenant qu'il ne laissera pas ce projet s'enliser. Que lui répondez-vous ? Si j'ai bien compris Nicolas Sarkozy est surtout préoccupé de grands gestes urbanistiques et architecturaux. Il souhaite laisser des traces de son passage. Il n'y a rien à redire à cela. C'est parfaitement légitime que le chef de l'Etat s'intéresse à l'image de la région capitale. Cela a même été une pratique constante des monarques républicains éclairés. Le fond de l'affaire concerne les moyens de développement de la région. Je constate que, pour ce qui concerne les transports, la gestion est réglée dans un cadre régional avec le STIF, sous l'autorité de la région. Que, pour ce qui est du foncier, nous avons également les outils appropriées. Qu'avec le schéma directeur pour la région Ile-de-France nous avons une vision et un projet de développement ambitieux. A quoi pourrait donc servir une structure supplémentaire ? Si certains veulent faire table rase de ce qui fonctionne, nous sommes plutôt pour des coopérations renforcées et pour faciliter les relations entre les partenaires. De deux choses l'une. Où il veut aider la région capitale à franchir une étape décisive dans son développement, et il faut pour cela que l'Etat apporte de l'argent au pot. Nous ne pouvons pas nous contenter de déclarations d'amour. Les discours amoureux, c'est bien beau, mais nous préférons des preuves d'amour. S'il s'agit de faire du billard politique en cherchant à jouer Paris contre la région, la partie est très mal engagée. En tout cas, je ne vois pas comment on pourrait mettre en place une instance de concertation sans commencer par entendre ce qu'ont à en dire les principaux intéressés. § L'intégralité du débat avec Roland Coutanceau, psychiatre, vendredi 11 janvier 2008. § F anfan : Comment les psychiatres déceleront-ils une "particulière dangerosité caractérisée par un risque particulièrement élevé de commettre à nouveau une infraction" ? Est-ce à dire que la peine après la peine pourra être décidée sur le simple pronostic de troubles de la personnalité ? Roland Coutanceau : Non, effectivement, c'est une question pertinente, puisque l'élément essentiel est justement de pouvoir évaluer ce qu'on appelle la dangerosité criminologique. Il y a deux manières de l'évaluer. L'une est statistique, par exemple, le fait d'avoir déjà été condamné deux fois pour le même délit, le fait d'être un pédophile exclusif, le fait d'être obsédé par ses fantasmes, le fait de s'attaquer à un enfant en dehors de la famille, de s'attaquer à un enfant anonyme, qu'on ne connaît pas, sont statistiquement des critères de dangerosité. Parallèlement, il peut y avoir une évaluation qualitative, qui est simplement la manière dont un homme est capable de parler de façon mature de son passage à l'acte, par exemple, la qualité de reconnaissance des faits, le fait de reconnaître ou non sa responsabilité, de reconnaître ou non la contrainte, ce qu'on ressent d'avoir fait ça (indifférence, vague malaise, honte ou culpabilité), le fait de s'intéresser aux conséquences pour la victime, enfin la manière de se positionner par rapport à la loi sociale, la loi des hommes qui vous interpellent, sont une manière d'évaluer l'évolution de l'homme après son acte. Finalement, il y a donc une évaluation quantitative et une évaluation qualitative. Et de mon point de vue, c'est l'ensemble des deux qui permet de donner une évaluation de la dangerosité criminologique, soit faible, soit moyenne, soit forte. Michaël : La rétention de sûreté ne montrerait-elle pas l'échec de la société dans son "devoir" de réinsertion, car certes, le criminel doit être condamné au nom de la société, mais celle-ci ne doit-elle pas permettre la réinsertion ? Roland Coutanceau : Bien sûr, et il y a donc deux manières de voir le centre de rétention. L'une fait qu'on pourrait craindre que ce soit un lieu où restent à durée indéterminée des sujets que l'on craint, mais l'autre, plus positive, et comme le souligne la loi, fait que cette orientation vers un centre de rétention (mesure de sûreté après la peine) ne puisse se faire que si, préalablement, on a tout fait pendant le temps de détention pour proposer à l'intéressé une prise en charge visant à diminuer sa dangerosité supposée. Finalement, de mon point de vue, ce qui est essentiel, c'est que cette exceptionnelle mesure de rétention puisse catalyser le développement en milieu carcéral de centre pénitentiaire où il y a pour tous les sujets qui le souhaitent, et bien sûr, pour ceux qui apparaîtraient dangereux aux yeux de la société, la possibilité d'être suivis, d'être pris en charge, et accompagnés dans une évolution pendant le temps de peine. Finalement, donner du sens, donner du contenu à la peine elle-même. Sarah PACA : M. Debré a proposé que le traitement hormonal, qui est déjà possible pour les délinquants sexuels, devienne obligatoire. Ce traitement n'est-il pas illusoire ? Les patients qui le reçoivent souffrent d'impuissance mais il est reconnu qu'ils n'en perdent pas moins le désir sexuel... et leurs fantasmes. Comment pouvons-nous croire alors qu'un traitement hormonal pourrait guérir des pédophiles et les empêcher d'agir ? Roland Coutanceau : Là encore, je répondrai en tant que médecin. Au fond, le traitement hormonal antiandrogène, dit castration chimique, n'est pas un traitement miracle. Il peut être utile, surtout d'ailleurs s'il est bien compris et accepté par la personnalité de celui à qui on le prescrit. Quelles sont les indications de ce traitement hormonal ? C'est le fait d'être un pédophile exclusif, i.e. centré au niveau de ses fantasmes exclusivement sur des enfants. C'est aussi que cette fantasmatique soit obsédante et permanente. C'est enfin que la personnalité en elle-même est très égocentrique, ou dit autrement, mégalomaniaque. C'est quand les individus présentent au moins un de ces critères qu'en ce qui me concerne je souhaite leur prescrire le traitement antiandrogène. Encore faut-il que, dans la déontologie médicale, je puisse convaincre l'intéressé de prendre le traitement. On le voit, il y a dans la prise en charge de quelqu'un qui a une dangerosité potentielle un dialogue d'homme à homme, où il faut d'une certaine manière le convaincre d'accepter dans son intérêt bien compris ce qu'on lui propose. Voilà pour moi la réalité de terrain de prescription des anti-hormones. C'est intéressant, c'est utile, c'est souvent bien accepté par les individus, mais en même temps, comme tout traitement médical, il y a des effets secondaires, des contre-indications, et donc le médecin a besoin d'un minimum d'adhésion, ou simplement d'acceptation, de l'intéressé. Florence Duthil : Certains criminels sont reconnus responsables de leurs actes au moment des faits. Ils présentent pourtant de graves troubles psychologiques et sont soignés en conséquence pendant leur incarcération. Est-ce qu'ils auraient dû en fait être reconnus irresponsables et être internés dans un hôpital psychiatrique ? Roland Coutanceau : Les troubles mentaux sont très variables. Il y a des troubles mentaux qui font discuter l'abolition du discernement, et donc qui orientent vers l'irresponsabilité pénale, et donc l'hospitalisation en milieu psychiatrique. Ces troubles sont la schizophrénie en poussée délirante, la dépression grave accompagnée d'éléments délirants, la détérioration mentale du sujet âgé, et la débilité moyenne ou profonde. Dans ces cas, il peut y avoir abolition du discernement. A un moindre degré, si le sujet est schizophrène mais stabilisé par un traitement, si quelqu'un a fait une dépression simple, ou encore si on est au début d'une détérioration, ou si l'on présente une débilité légère, là, l'expert conclura à l'altération du discernement. § Nicolas Sarkozy devait adresser ses voeux, vendredi 11 janvier, aux corps constitués et aux fonctionnaires, depuis la préfecture de région de Lille. § N icolas Sarkozy devait adresser ses voeux, vendredi 11 janvier, aux corps constitués et aux fonctionnaires, depuis la préfecture de région de Lille. Pour l'occasion, les préfets, sur instruction du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ont été sommés d'organiser dans chaque département une écoute collective de la cérémonie, à laquelle devaient être invités les parlementaires. Les députés et les sénateurs ont ainsi reçu des préfets de leurs départements une lettre leur demandant d'être présents lors de la retransmission de ces voeux présidentiels. "Eu égard à la portée du message que le chef de l'Etat souhaite adresser aux agents des trois fonctions publiques, une réception sera organisée dans chaque préfecture, afin d'assister au discours du président de la République, qui sera retransmis en direct sur une chaîne télévisée. Il me serait agréable que vous acceptiez de vous associer à cette réception", écrit un de ces représentants de l'Etat dans un courrier adressé aux élus de son département. Nombre de parlementaires en ont été choqués, estimant que leur fonction ne les obligeait pas à faire office de "figurants convoqués pour écouter religieusement la parole présidentielle", ainsi que le dénonce le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, député de Loire-Atlantique. "C'est invraisemblable, s'indigne Jacqueline Gourault (MoDem), sénatrice de Loir-et-Cher et présidente de l'Association des maires. Où va-t-on ? A croire que Nicolas Sarkozy considère les élus comme des fonctionnaires, mobilisables pour le service de sa communication." Il risque d'y avoir des chaises vides dans les préfectures. § Désireuses de briguer un fauteuil de maire aux élections municipales, cinq députées de l'UMP ont dû batailler face aux fortes réticences de leur parti. § D ésireuses de briguer un fauteuil de maire aux élections municipales, cinq députées de l'UMP ont dû batailler face aux fortes réticences de leur parti. Avec des fortunes diverses. Une seule a jeté l'éponge, en se disant "écoeurée" : Arlette Grosskost, députée (UMP) du Haut-Rhin, qui avait espéré conduire la liste de la droite face au secrétaire d'Etat à la coopération et maire sortant (ex-PS) de Mulhouse, Jean-Marie Bockel. Les autres ont refusé de céder. Quitte à être suspendues de leur parti, comme Marie-Anne Montchamp, candidate à Nogent-sur-Marne face au maire sortant, Jacques Martin, réinvesti par l'UMP. "Je n'ai pas voulu me mettre en congé, explique Mme Montchamp. Le maire sortant a un bilan critiquable, il constitue un risque pour notre famille. Je prends mes responsabilités." Selon la députée de Seine-et-Marne, la mesure de suspension prise par la direction de l'UMP n'a pas affaibli sa campagne : "Cela a plutôt eu l'effet inverse", assure-t-elle. Elle nourrit cependant quelques regrets d'avoir dû en arriver là : "Je me dis parfois que, si j'étais un homme du même âge (50 ans), avec le même parcours, peut-être qu'on m'entendrait mieux. Quand on est une femme, on est toujours suspecte d'être au bord de la crise de nerfs, d'en faire trop, c'est moins facile de se faire entendre contre le courant dominant." L'ancienne secrétaire d'Etat aux personnes handicapées a reçu le soutien de Simone Veil, tout comme son ex-collègue Catherine Vautrin, députée de la Marne, qui a maintenu sa candidature à Reims malgré l'investiture donnée par l'UMP à Renaud Dutreil. "C'était joué d'avance", déplore l'ancienne ministre de la cohésion sociale et de la parité. Mme Vautrin s'est donc mise en congé de son parti. Depuis, elle a reçu le soutien du maire sortant (divers droite), Jean-Louis Schneiter, qui avait décidé de ne pas se représenter, et du Mouvement démocrate, dont le candidat, Jean-Marie Beaupuy, a décidé de se retirer pour faire liste commune avec elle. Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle, aura elle aussi dû batailler jusqu'à la dernière commission d'investiture de l'UMP, mercredi 9 janvier, pour convaincre son parti d'apporter son "soutien" à la liste qu'elle conduira à Metz face au maire sortant, Jean-Marie Rausch (divers droite) qui brigue un septième mandat consécutif. " C'est une investiture de fait", se félicite Mme Zimmermann, alors qu'une partie des dirigeants de l'UMP, et notamment le député voisin et maire de Woippy, François Grosdidier, avaient mis tout leur poids dans la balance pour l'en empêcher. "Il a été furieux de cette décision", relève la présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes. "NI ÉCOUTE, NI SOUTIEN" Les candidats de l'UMP qui figureront sur la liste du maire sortant bénéficient toutefois de la bienveillance de leur parti. "On n'y touche pas, indique Alain Marleix, responsable des investitures. Il y aura une primaire au premier tour entre les deux listes. La meilleure l'emportera." Henriette Martinez, députée des Hautes-Alpes, a envoyé, le 15 décembre 2007, sa lettre de démission de l'UMP. Elle soutenait la candidature, à Gap, de Véronique Schreiber, qui avait déjà porté les couleurs de son parti aux législatives. L'UMP, au nom de l'ouverture, a préféré soutenir le maire sortant, Roger Didier (PRG). "Engagée depuis 1984 au RPR puis à l'UMP, (...) ne bénéficiant ni de votre écoute ni de votre soutien, ni même de votre considération, je quitte sans regrets un parti politique pour lequel j'ai beaucoup donné sans rien obtenir en retour", écrit Mme Martinez dans sa lettre de démission. § Reçus mardi 8 janvier par le président de la République, Nicolas Sarkozy, ils lui ont fait part de leur " émoi" suite aux propos présidentiels tenus à Rome le 20 décembre. § L es francs-maçons du Grand Orient de France sont à peu près rassurés. Reçus mardi 8 janvier par le président de la République, Nicolas Sarkozy, ils lui ont fait part de leur " émoi" suite aux propos présidentiels tenus à Rome le 20 décembre. Ce discours engagé, qui insistait sur les racines chrétiennes de la France et la nécessité pour la " laïcité positive" de reconnaître l'importance des courants spirituels dans la définition d'une morale pour le pays, avait inquiété le monde maçonnique. " Nous voulions dire au président de la République qu'à nos yeux la laïcité est un outil dynamique d'émancipation des consciences et de construction d'une République respectueuse de ceux qui croient, qui ne croient pas ou qui veulent changer de religion. Elle est un instrument de cohésion sociale permettant d'éviter toute dérive communautaire", affirme Jean-Michel Quillardet, le grand maître du Grand Orient, qui revendique quelque 48 000 membres. "MORALE LAÏQUE" Lors de leur entretien, le président de la République s'est montré en " retrait" par rapport à ses déclarations romaines et a assuré que " la morale laïque était à ses yeux aussi fondamentale que la morale religieuse", indique M. Quillardet. " Il nous a également assuré que la loi de 1905 (loi de séparation des Eglises et de l'Etat) ne sera pas modifiée, mais ne ferait l'objet que de quelques aménagements techniques." Au-delà de cette prise de contact, M. Sarkozy devrait se rendre bientôt au siège du Grand Orient, pour une "tenue blanche ouverte", une première pour un président de la République en exercice. Déterminé à faire entendre la voix des obédiences maçonniques sur les questions de laïcité, le Grand Orient affirme avoir obtenu l'assurance de M. Sarkozy de disposer prochainement d'un temps d'antenne sur l'une des chaînes de télévision du service public. Seuls les courants religieux - catholique, protestant, musulman, juif, orthodoxe et bouddhiste - disposent d'une émission sur France 2, le dimanche. Les francs-maçons ont, eux, accès à un temps d'antenne sur France Culture. § Voilà un succès qui en dit long sur un certain désarroi à gauche. Le livre pamphlet d'Alain Badiou De quoi Sarkozy est-il le nom ? (Lignes, 14 euros) fait un tabac deux mois après sa sortie. § V oilà un succès qui en dit long sur un certain désarroi à gauche. Le livre pamphlet d'Alain Badiou De quoi Sarkozy est-il le nom ? (Lignes, 14 euros) fait un tabac deux mois après sa sortie. Et réassure une petite notoriété à un philosophe plutôt aride dont les présupposés politiques restent - de manière assumée - très empreints d'un marxisme léninisme puisant aux sources les orthodoxes ("mao- stal", aurait on dit les années 1970). Ses plus de 17 000 exemplaires vendus - inespéré pour un auteur dont les ouvrages plus austères ne dépassent pas les 3 000 - un retirage en urgence par la petite maison d'édition, un nombre de recensions encore jamais atteint... : "On savait que ce livre allait se vendre mais pas à ce point", confie Sébastien Raimondi, responsable d'édition. C'est par le bouche-à-oreille au sein d'un lectorat très critique à l'encontre de Nicolas Sarkozy que le livre fut conseillé. Des lecteurs "déprimés", comme les décrit Alain Badiou dans son ouvrage. Tellement assommés par ce "coup sur la tête" qu'ils cherchaient des mots que le philosophe a su trouver pour nommer leur mal-être. Parlant de M. Sarkozy comme de "l'homme aux rats", expression d'un "pétainisme soft" face à une gauche impuissante, il propose à ses lecteurs une "nouvelle morale" pour n'"être ni rat ni déprimé", un nouveau "courage". Sur le Net, des sites militants comme Non-a-lintox.org, Paper.blog, Bellaciao ou Rezo.net ont vite chroniqué le petit ouvrage. Il a aussi gagné les sites locaux Désirs d'avenir, de Ségolène Royal, ou Nonfiction.fr, de l'écrivain Frédéric Martel. Patrick Besson lui a consacré un éditorial dans Le Point, Le Parisien une pleine page, et le voilà convié par les radios telles BFM ou France Inter. Répondant à "toutes" les invitations - "sauf la télé parce que les débats sont tronqués", dit-il -, M. Badiou sillonne, à 70 ans, les librairies et les cercles militants. Pourquoi un tel engouement ? "C'est un livre accessible qui reprend une interrogation partagée", explique son éditeur. L'auteur, s'en amuse : "Je suis frappé par la violente hostilité dont Sarkozy est l'objet de la part de gens que je rencontre : des intellos, des ouvriers, des profs. C'est le début d'une minorité très constituée", professe M. Badiou. Une minorité dont rêve le disciple de Mao même si elle n'est pas encore "agissante". § Lundi, Edgar Morin est parti tranquillement pour l'Elysée. Nicolas Sarkozy et sa "plume" Henri Guaino l'attendaient dans le bureau présidentiel. § L undi, Edgar Morin est parti tranquillement pour l'Elysée. Nicolas Sarkozy et sa "plume" Henri Guaino l'attendaient dans le bureau présidentiel. Quelques jours auparavant, le 31 décembre, le chef de l'Etat avait affirmé, dans ses voeux aux Français, sa volonté de mettre en oeuvre "une politique de civilisation". Et pour tout dire, l'auteur de ce concept, de gauche "depuis toujours", n'était pas certain que le président connaissait le contenu de la formule qu'il avait piratée. PARCOURS 1921 Naissance à Paris. 1931 Mort de sa mère. 1942 Adhère au Parti communiste et entre dans la Résistance. 1951 Exclusion du Parti communiste. 1958 Sortie d'"Autocritique" (Seuil). 1997 Publie, avec Sami Naïr, "Pour une politique de civilisation" (Seuil). Edgar Morin est un homme affable. Le président avait décidé d'être charmant. Guaino voulait montrer sa culture. On conversa donc pendant quarante minutes. A la fin, Morin résuma l'âme présidentielle : "Vous êtes sans doute sincère sur les trois quarts de vos discours, ce qui vous permet de ne plus l'être dans le dernier quart sans que l'on remette en cause une sincérité qui paraissait acquise..." Le lendemain, devant la presse, le chef de l'Etat synthétisa à sa façon : "Edgar Morin m'a dit qu'il était aux trois quarts en accord avec ce que je disais." Et commença la longue série d'appels des amis goguenards : "Alors, tu as rallié Sarkozy ?" Finalement, Edgar Morin préfère en sourire. Il rejette farouchement plusieurs aspects de la politique de Nicolas Sarkozy, et surtout le sort réservé aux immigrés, mais après tout, son livre, Pour une politique de civilisation, coécrit avec Sami Naïr en 1997, avait été publié dans une relative indifférence. "Dans quinze jours, il sera réédité, se félicite-t-il. Alors si Sarkozy a servi à ce que des gens réfléchissent à une nouvelle politique, enfin attachée au mieux-être et non plus seulement à la consommation, c'est toujours ça." Tout de même, lorsqu'on lui a proposé de faire un livre d'entretien avec le président, il a ri : "Franchement, à mon âge (87 ans), c'est prématuré..." Mais lui qui a opté depuis longtemps pour les Verts, et surtout Daniel Cohn-Bendit, s'enchante d'avoir vu Ségolène Royal brandir son livre, le 3 janvier au matin sur France 2. Et conserve sur son portable l'invitation à dîner, lundi 14, que la candidate socialiste à la présidentielle y a laissée. "Jusque-là, regrette-t-il, les socialistes ne m'ont jamais utilisé..." A l'étranger, c'est tout le contraire. La carte d'adhérent du Parti démocrate italien (né de la refondation du Parti communiste) a longtemps comporté une phrase de Morin : "Renoncer au meilleur des mondes, n'est pas renoncer à un monde meilleur." Le président du conseil, le socialiste Romano Prodi, intéressé par sa volonté de lutter contre la parcellisation des savoirs, l'a consulté avant de lancer sa réforme de l'éducation. En Espagne, le premier ministre socialiste, José Luis Zapatero, a voulu lui donner la nationalité espagnole. Au Mexique, une université porte son nom. Dans toute l'Amérique latine, on cite avec enthousiasme sa théorie de la complexité, qu'en France on juge parfois fumeuse sans l'avoir lue. Il en a parfois conçu le sentiment trompeur qu'il n'était pas reconnu et excuse lui-même cette exagération d'un mot : "Je suis un orphelin..." Car Morin n'est pas seulement un intellectuel. C'est une histoire. Et, en adepte de la sociologie, de la psychanalyse, de la littérature et de l'interaction entre les disciplines, il la raconte sans omettre aucun des déterminants du destin. Enfant unique de Vidal et Luna Nahoum, juifs séfarades originaires de Salonique émigrés à Ménilmontant, il adore sa mère. Son père est bonnetier dans le quartier des marchands du Sentier et espère bien voir son fils lui succéder. Mais la tragédie va installer durablement le malaise entre eux. Le 28 juin 1931, Luna meurt d'une crise cardiaque alors qu'Edgar n'a pas encore fêté ses 10 ans. L'enfant est envoyé chez sa tante, à trois pas du Père-Lachaise où on l'assure que sa mère est partie en voyage. Trois jours plus tard, dans un petit square qui jouxte le cimetière, il aperçoit Vidal, entièrement vêtu de noir. "J'ai tout de suite compris, bien sûr. Je lui en ai voulu toute ma vie de m'avoir empêché de lui dire adieu." Blessé, surprotégé par son père, il va d'abord chercher à échapper au destin qui lui a été programmé. La guerre sera sa "libération". Vidal a été mobilisé. Il peut donc décider de sa vie. Il entre au Parti communiste et dans la Résistance. Le même réseau que François Mitterrand, Marguerite Duras, Robert Antelme et Dionys Mascolo, dont il deviendra l'ami. Son premier pseudonyme, Edmond, est en passe d'être découvert ? Il va en changer. Le jeune homme a aimé L'espoir, d'André Malraux, et l'un de ses personnages, Manin. Ce sera son nouveau nom de résistant. Mais à Toulouse, où doit se tenir une réunion du réseau, la camarade qui l'accueille a mal compris et le présente à tous : "Voilà Morin." Morin et Nahum deviendront, à la Libération, ses deux noms, séparés par un tiret : "Comme cela, je suis le fils de mon père, mais aussi le fils de mon oeuvre." Est-il encore communiste dans ces temps où le monde va se partager en deux blocs ? En fait, il doute depuis longtemps. Dès 1948, il ne renouvelle pas sa carte, mais parce qu'il a trouvé dans le PCF une famille, il laisse croire à la cellule de son quartier qu'il milite à celle de son bureau, et réciproquement. Bientôt, en 1951, une militante communiste du genre procureur, Annie Besse, qui deviendra plus tard Annie Kriegel, l'interroge brutalement : "Pourquoi as-tu écrit dans le journal de (l'intellectuel socialiste Claude Bourdet alors qu'il est un agent de l'Intelligence Service !" En quelques jours, le voilà réellement exclu du Parti. Le soir même, il sanglote sur cette rupture, mais pour s'en féliciter dès le lendemain : il a retrouvé sa liberté de penser. Il est marxiste, pourtant. Mais ce qui lui plaît peut-être dans Marx, c'est qu'il ait été à la fois économiste, historien, philosophe : bref, qu'il ait cultivé l'interdisciplinarité. Dans ces années 1970 qui voient l'explosion des sciences humaines, il est à la fois seul dans son genre et déjà admiré. Au tout début des années 1980, le voilà à l'université de Stanford (Californie) au milieu d'une petite bande d'adeptes de la pensée systémique, parmi lesquels Michel Serres, Henri Atlan, René Girard, Jean-Pierre Dupuy. "Ils ont été les premiers à prendre la mesure de l'exténuation des idéologies", constate Jean-Claude Guillebaud qui, à l'époque, suit leurs travaux comme directeur littéraire au Seuil. Ce sont des travailleurs, des penseurs originaux. Des sensuels aussi, qui aiment le plaisir, les femmes, le vin. Morin a belle allure, du succès, des amours. Il a gardé ses goûts et ses fidélités. Dans son bureau envahi par les livres, il affiche aujourd'hui le sourire radieux de ceux qui aiment la vie, appelle sa femme Edwige "Bichette", et veille à ce qu'elle ne prenne pas froid. Et lorsqu'on s'amuse de le voir tant couver cette charmante petite femme aux yeux clairs, il rit : "C'est ma troisième épouse. L'amour est un privilège de l'âge..." § Les socialistes français, qui ne se sont jamais sentis en empathie avec Tony Blair, se disent guère étonnés par la venue de l'ancien chef du Parti travailliste devant le conseil national de l'UMP. § C ontrariés, sans doute. Mais surpris, pas vraiment. Les socialistes français, qui ne se sont jamais sentis en empathie avec Tony Blair, se disent guère étonnés par la venue de l'ancien chef du Parti travailliste devant le conseil national de l'UMP. En présentant ses voeux à la presse, jeudi 10 janvier, François Hollande s'en est pris sans ménagement à "celui qui a voulu faire intervenir son pays en Irak" et se rend coupable de complicité avec "la méthode Sarkozy qui consiste à faire diversion, à semer la confusion". Selon Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, le pas de deux entre l'ex-premier ministre britannique et la droite française ne saurait se réduire à "un coup" du chef de l'Etat. "Tony Blair prépare, avec la complicité active de Nicolas Sarkozy, sa candidature à la future présidence de l'Union européenne", assure le parlementaire qui, informé par " des camarades sociaux démocrates allemands", dit avoir "été le premier à tirer la sonnette d'alarme". "Il faut dire tout de suite que nous sommes opposés à cette candidature, inacceptable compte tenu de l'atlantisme et de la conception de l'Europe a minima qui est celle de Tony Blair" s'indigne M. Ayrault. Devenus tous deux chefs de gouvernement au printemps 1997, Tony Blair et Lionel Jospin ont vite divergé en raison des incompatibilités manifestes entre la "troisième voie" de l'un et le "réformisme de gauche" de l'autre. "Les socialistes français, malgré l'orientation de plus en plus libérale de leurs politiques, ont maintenu le clivage idéologique central avec le libéralisme économique ; pour eux, l'identité de la gauche demeure liée à cette vision binaire" rappelle Gérard Grunberg, directeur de recherche au Cevipof. "Au contraire, poursuit-il, Tony Blair a rompu ouvertement avec ces représentations et est allé encore plus loin en appelant à la fusion des traditions socialiste et libérale, supprimant ainsi la figure traditionnelle de l'adversaire." La réussite de l'un et les échecs électoraux répétés de l'autre ont également pesé sur les rapports entre les deux partis. "Les travaillistes prétendent - avec, parfois, une forme d'arrogance - exporter le modèle de la troisième voie", constate Laurent Baumel, responsable national du Parti socialiste aux études et souvent accusé de "blairisme" au sein de son parti. Au printemps 2007, lors d'un débat télévisé sur France 24, M. Baumel avait formulé des réserves sur le bilan de M. Blair. "Mais vous n'avez rien compris... C'est pour cela que vous avez perdu les élections !", lui avait rétorqué un député travailliste. Pourtant, les ponts ne sont pas coupés. La Fondation Jean-Jaurès, proche du PS, entretient des relations avec certains think tanks - dont le John Smith Institute, proche de Gordon Brown - et envisage de constituer un groupe de travail mixte. "Lors de la campagne présidentielle, la fascination des travaillistes pour Sarkozy était manifeste, se souvient Gilles Finchelstein, délégué général de la fondation. En fait, ce qui les intéressait, c'était l'idée même du mouvement, de la réforme, surtout après l'immobilisme chiraquien. Pour eux, l'essentiel en politique, c'est de bouger." § Il est difficile de séparer l'héritage de Tony Blair de celui de son successeur, Gordon Brown, principal architecte du modèle économique du New Labour en tant que chancelier de l'Echiquier entre 1997 et juin 2007. § I l est difficile de séparer l'héritage de Tony Blair de celui de son successeur, Gordon Brown, principal architecte du modèle économique du New Labour en tant que chancelier de l'Echiquier entre 1997 et juin 2007. L'accent mis sur le secteur tertiaire, en particulier celui de la finance, a été au coeur d'une "troisième voie" longtemps citée en exemple par les autres pays européens. L'actuelle crise du crédit, qui a frappé brutalement la City, a mis en évidence les lézardes d'une expérience au bilan très mitigé. Quand il vient au pouvoir, Tony Blair hérite des conservateurs une économie qui profite d'un marché du travail déréglementé et qui est sortie du cercle vicieux du déclin économique. En dix ans, le "blairisme" a incontestablement apporté la stabilité au pays, après les cahots des années 1989-1990 : forte croissance moyenne annuelle de 2,8 % malgré les ralentissements de 2000 et 2005, chômage faible avec 2,7 millions d'emplois créés, mais aussi maîtrise de l'inflation, de la livre et des taux d'intérêt. Sur le plan social, le grand succès du New Labour reste l'instauration d'un salaire minimum en 1999, malgré l'hostilité du patronat. Choyée par le pouvoir, la City a prospéré au point de dépasser Wall Street en 2007. Les seigneurs de l'argent ont su tirer profit de l'explosion du transport aérien et des télécommunications, d'une fiscalité légère et du laisser-faire réglementaire. Les primes de fin d'année versées aux banquiers ont été ainsi multipliées par six. DÉFICIT PUBLIC Le modèle travailliste a été fondé sur quatre éléments moteurs : l'octroi de l'indépendance à la Banque d'Angleterre, l'essor de la consommation, les importants investissements publics dans les transports, l'éducation et la santé, ainsi que l'afflux d'immigrants. Cependant, la banqueroute de la caisse hypothécaire Northern Rock, en septembre 2007, a mis en évidence les lacunes de la réforme de l'institut d'émission. L'accès facile au crédit pour financer l'essor de la consommation et le boom immobilier ont porté la dette privée à un niveau devenu insupportable. Si les services publics se sont améliorés, cette manne a créé le plus haut déficit des finances publiques depuis 1994. Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 1,3 million. Enfin l'immigration, issue principalement des pays de l'Est, a créé des tensions au sein d'une société multiculturelle déjà fragile. Londres est plus que jamais le fief des "gagnants". Leurs salaires et bonus stimulent un coût de la vie de plus en plus élevé, qui chasse les classes moyennes appauvries dans les banlieues. Trois quarts de la richesse créée depuis une décennie sont revenus aux foyers les plus aisés. Malgré la hausse du salaire hebdomadaire moyen, le pourcentage de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est resté plus ou moins le même. Par ailleurs, la domination des services a creusé l'écart entre le sud de l'Angleterre et le reste du pays. Si, contrairement aux idées reçues, l'industrie manufacturière a prospéré, c'est grâce aux multinationales britanniques ou aux investissements étrangers. Les PME, surtout dans les vieilles zones ouvrières du Nord et des Midlands, ont souffert de l'aggravation de la ponction fiscale et des lourdeurs administratives. De surcroît, l'accent sur le tout-financier s'est fait au détriment de l'investissement en recherche-développement et de la productivité de la main-d'oeuvre, qui demeure faible malgré les milliards engloutis dans l'éducation et la formation professionnelle. § L'ex-premier ministre britannique se rend pour la première fois devant une formation politique européenne. § L e premier est fasciné par les hommes de droite, le second par les figures de la gauche. Ils étaient donc fait pour se plaire. Samedi 12 janvier, Tony Blair sera l'invité du conseil national de l'UMP auquel participera également Nicolas Sarkozy. L'ancien premier ministre britannique parlera d'Europe, le nouveau président de la République donnera le coup d'envoi de la campagne pour les municipales. La présence à Paris du fondateur du New Labour témoigne de son penchant pour les dirigeants européens de l'autre bord. Hier l'Espagnol José-Maria Aznar, l'Italien Silvio Berlusconi, ou Jacques Chirac ; aujourd'hui Nicolas Sarkozy. Signe des rapports étroits entre celui qui avait gouverné le Royaume-Uni entre 1997 et 2007 et l'hôte de l'Elysée, c'est la première fois que M. Blair s'adresse à une instance politique étrangère. M. Sarkozy, lui, souhaite témoigner de son esprit d'ouverture. "Au niveau personnel, Blair a toujours été plus proche de leaders à son image, pragmatiques, modernes, prônant à la fois libéralisme économique et protection sociale, hostiles à l'Europe fédéraliste. Ces convictions sont aujourd'hui partagées par les dirigeants de droite, pas de gauche. Cette proximité avec Sarkozy apporte la preuve de sa continuité dans ce domaine", souligne Antony Seldon, auteur de Blair Unboun, la biographie de référence de l'ancien chef de gouvernement (Simon & Schuster, 2007). "Sarkozy a littéralement fait l'amour (rires) à Blair, qui en était flatté, ajoute cet historien réputé. Le premier était fasciné par le succès de Blair aux urnes, trois victoires électorales d'affilée, et par son rayonnement de star internationale. Ils ne se sont guère connus au pouvoir mais ils sont devenus amis." Les mauvaises langues affirment que les deux hommes ont les mêmes défauts : une hyper-médiatisation et un soin minutieux à peaufiner leur image, la fréquentation des grosses fortunes et le goût des vacances de luxe payées par d'autres. Seule différence, le couple Blair, qui a quatre enfants, n'a jamais défrayé la chronique. Blair est un moraliste très croyant qui s'est récemment converti au catholicisme. M. Blair a été nommé émissaire du Quartet au Proche-Orient. Il vient d'être embauché comme conseiller à temps partiel par la banque américaine JP Morgan avec une rémunération annuelle de plus d'un million de dollars. Pour Anthony Seldon, le jeune retraité hyperactif de 54 ans se sent sous-employé : "Il ne peut pas retourner au barreau. La politique, c'est la seule chose qu'il sache faire. Et il n'y a pas de théâtre international plus prestigieux que l'Europe pour rebondir." Sera-t-il le futur président de l'Union européenne comme le suggère, malgré les démentis de l'intéressé, la presse anglaise ? M. Sarkozy, auréolé de son succès sur le traité simplifié, pour lequel M. Blair l'a aidé dans les derniers jours de son mandat, pourrait l'appuyer. De plus, l'ancien premier ministre a procédé à un aggiornamento sur la question. "Sur le tard, en 2005, Blair a développé une vision européenne très différente de celle de 1997 consistant à mettre le Royaume-Uni au centre de l'Europe, analyse M. Seldon. Il croit en une Union dont le centre de gravité s'est déplacé vers l'Est." Le président français n'est pas mécontent de faire ainsi la leçon au PS qui a toujours tenu le blairisme en suspicion. Il y a près d'un an, Ségolène Royal avait déclenché une polémique dans son parti en vantant dans le Financial Times la politique du premier ministre anglais en matière de services publics et d'emploi des jeunes. Par deux fois, M. Sarkozy lui avait rendu visite à Londres dans l'année précédant son élection : une "ouverture" avant l'heure. La présence de M. Blair au conseil national de son parti est aussi l'illustration de la "rupture". Aux temps du RPR, les responsables politiques européens invités avaient pour nom José-Maria Aznar ou Silvio Berlusconi. § Invité d'honneur du conseil national de l'UMP, samedi à Paris, l'ancien premier ministre britannique a fait sensation avec un discours sur le thème du changement. § "A ux Etats-Unis je serais démocrate, au Royaume-Uni, je suis travailliste, en France je serais.... probablement au gouvernement", a plaisanté, dans la langue de Molière, l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, déclenchant les rires des quelques 2500 cadres et militants de l'UMP réunis au Palais des sports de Paris samedi 12 janvier. "Non, je plaisante, s'est repris plus sérieusement l'homme du New Labour (parti travailliste rénové), je serais au Parti socialiste, aux côtés de ceux qui ont à cur de le transformer." Invité d'honneur du conseil national du parti majoritaire, M. Blair a fait sensation avec un discours plein d'humour sur le thème du changement : "Education, et non pas réglementation", un "Etat-providence actif et non passif", "un équilibre travail/vie privée, nouvelle frontière de l'Etat-providence", et des "syndicats partenaires du changement et non de la résistance". sarkozy energetique envoyé par Supertonton "J'AI BESOIN DE VOUS, DE VOTRE SOUTIEN" Nicolas Sarkozy a ensuite quitté son siège pour rejoindre sur scène l'ancien locataire du 10 Downing Street et saluer le public, une main levée dans la sienne. "Des socialistes comme ça, ils ont toute leur place au gouvernement", lui a lancé le chef de l'Etat, en vantant une nouvelle fois le thème de l'ouverture politique. A deux mois des élections municipales et cantonales, M. Sarkozy n'a fait aucune allusion à ces échéances, se contentant de demander le soutien de sa famille politique pour poursuivre le travail entamé il y a huit mois. "Si je suis là, c'est que vous commenciez sérieusement à me manquer", a-t-il plaisanté au début de son intervention, qu'il a conclue ainsi : "J'ai besoin de vous, de votre soutien." Plus tôt dans la matinée, François Fillon avait, lui, nourri l'idée d'une politisation des scrutins du printemps, qui s'annoncent comme un test pour l'équipe au pouvoir : "Je serai à vos côtés pour mener la bataille des municipales (...) J'y serai, avec le gouvernement, non pas pour détourner ce scrutin de son évidente dimension locale, mais pour rappeler que ce qui se fait pour la France n'est pas dissociable de ce qui peut se faire dans nos communes." Les participants au conseil national ont approuvé à 86 % la liste des candidats investis ou soutenus par leur camp dans 281 villes celles de plus de 30 000 habitants et les chefs-lieux de département. Y figurent vingt membres du Nouveau Centre, cinq candidats de la Gauche moderne du secrétaire d'Etat à la francophonie, Jean-Marie Bockel, et quelques membres du Mouvement démocrate. Lors d'un second vote, le conseil national a adopté à 92 % une charte nationale en dix points, où les candidats s'engagent notamment à "gérer la commune de manière irréprochable" et à ne pas augmenter les impôts locaux. § Pour la candidate UMP à la Mairie de Paris, le président de la République est un allié aussi précieux qu'encombrant. § P our Françoise de Panafieu, Nicolas Sarkozy est un allié aussi précieux qu'encombrant. La candidate UMP à la Mairie de Paris a jugé lors de ses voeux, jeudi 10 janvier à son local de campagne, qu'il devait y avoir une "juste mesure à trouver" dans l'implication du président de la République dans la campagne municipale à Paris. N'envisageant pas qu'il "ne s'implique pas du tout dans une élection avec de tels enjeux", elle souhaite toutefois qu'il y participe à "une juste place qui est la sienne, premier personnage de l'Etat". Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, le chef de l'Etat s'en était pris implicitement à Bertrand Delanoë en déclarant que "Paris doit retrouver son rayonnement, son attractivité, sa créativité" ; et en se faisant, une nouvelle fois, le chantre d'un futur "Grand Paris". Recevant Mme de Panafieu, il y a deux mois, M. Sarkozy lui avait fait part avec enthousiasme de son désir de "s'investir" dans sa campagne. "Que tu t'intéresses au Grand Paris, c'est parfait. Tu es dans ton rôle. Mais pour le reste, laisse-moi faire !", lui avait répliqué, en substance, la députée du 17e arrondissement. Mme de Panafieu redoute que les électeurs utilisent leur vote aux municipales pour sanctionner le gouvernement. Un soutien trop direct de M. Sarkozy la priverait d'un électorat qui - bien que critique envers M. Delanoë - préférerait alors voter pour lui. "Il y a des gens qui ne voteront jamais pour moi, d'autres qui me sont acquis d'office et, au milieu, la grande masse de tous ceux qui hésitent", confie-t-elle au Monde. Soucieuse d'envoyer des signaux à cet électorat de centre gauche, Mme de Panafieu a veillé à faire savoir qu'elle n'avait pas voté, le 19 septembre 2007, l'amendement instaurant un test ADN pour les candidats au regroupement familial. "Récemment, ajoute-t-elle, j'ai dit à Brice (Hortefeux, ministre de l'immigration) que j'étais choquée d'entendre que le nombre de reconduites à la frontière pouvait être un critère d'évaluation de son bilan ministériel." "COUPS DE MAIN" Mais M. Sarkozy n'a pas l'intention de se priver d'intervenir. "Nicolas ne laissera pas passer le convoi de Paris. Quand il y a une compétition, il ne peut s'empêcher d'y aller !", remarque un conseiller de l'Elysée. Les occasions, jusqu'ici, n'ont pas manqué. Même s'il s'agissait de nuire autant à François Bayrou que d'aider Mme de Panafieu, M. Sarkozy a contribué à convaincre Jean-Marie Cavada, transfuge du MoDem, de se présenter dans le 12e arrondissement sous la bannière UMP. En acceptant qu'elle l'accompagne en Chine, fin novembre 2007, M. Sarkozy a permis à Mme de Panafieu d'endosser, le temps du voyage, l'habit d'une future maire. Alors que Shanghaï accueillera, en 2010, l'Exposition universelle, elle s'est engagée, sur place, à défendre la candidature de Paris pour celle de 2020. M. Delanoë a été piqué au vif par cette nouvelle allusion à l'échec de la candidature de Paris aux JO. "On continuera à donner des coups de main", explique-t-on dans l'entourage de M. Sarkozy, où l'on estime que la victoire n'est "pas assurée" mais n'est plus "impossible" : le duel Panafieu-Delanoë, c'est comme "la fable du lièvre et de la tortue, assure un proche du président. Delanoë ressemble un peu au lièvre." M. Delanoë veut tirer profit de cette implication du président, assortie de la candidature de plusieurs ministres, en prenant le gouvernement pour cible. "Si Christine Lagarde (ministre de l'économie et numéro deux sur la liste de M. Cavada) pouvait verser les 200 millions que l'Etat doit à la Ville au titre notamment du remboursement des allocations du RMI et du financement de la couverture du périphérique, ce serait bien", ironise l'entourage de M. Delanoë, qui avait adressé à Mme Lagarde une lettre en ce sens en novembre 2007. Les proches du maire estiment que M. Sarkozy s'intéresse à Paris mais s'en désengage financièrement. § lors que, en décembre, les deux partis étaient parvenus à "limiter" les primaires à gauche à une douzaine de villes, dont quatre dans le 93, la reprise des discussions au lendemain des fêtes s'est traduite par un regain de tensions. § L es socialistes ont décidé d'en découdre avec le Parti communiste en Seine-Saint-Denis. Alors que, en décembre, les deux partis étaient parvenus à "limiter" les primaires à gauche à une douzaine de villes, dont quatre dans le 93, la reprise des discussions au lendemain des fêtes s'est traduite par un regain de tensions. La gauche divisée au Havre : une première depuis 1965 La gauche se présentera divisée au premier tour des élections municipales au Havre. Dans cette ville dirigée par Antoine Rufenacht (UMP), le PS, les Verts et le PRG ont annoncé, vendredi 11 janvier, qu'ils avaient passé un accord pour se présenter ensemble derrière le socialiste Laurent Logiou. De son côté, le député communiste Daniel Paul a déjà annoncé qu'il conduirait une liste dans cette ville, que son parti a gérée de 1965 à 1995, tout en continuant à appeler la gauche à l'union. La dernière apparition autonome des socialistes au Havre remonte aux élections municipales de 1965, où leur liste conduite par le maire sortant PS Robert Monguillon avait été battue par celle menée par le communiste René Cance. - (AFP.) Après La Courneuve, Pierrefitte, Aubervilliers et Bagnolet, les socialistes avaient annoncé la constitution d'une liste autonome à Villetaneuse. La convention nationale du 15 décembre avait entériné ces primaires en continuant à proclamer "la recherche prioritaire de listes de rassemblement". Cela n'a pas suffi à modérer les appétits des socialistes dans ces "banlieues rouges". Jeudi 10 janvier, les militants PS de Saint-Denis ont refusé l'accord proposé par Didier Paillard, maire de la ville. La motion, votée en présence de Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections, explique que "la section de Saint-Denis considère que les propositions présentées par le PCF ne sont pas acceptables en l'état". La section exige une nouvelle négociation "bouclée le 17 janvier au plus tard". "Si nous ne trouvons pas de solution, on partira en primaire", assure Georges Sali, premier socialiste. "Nous accompagnerons nos camarades dans leur détermination car leurs demandes sont légitimes", confirme Philippe Guglielmi, secrétaire fédéral PS. Le PCF propose à ses alliés quinze élus - ils étaient dix sortants -, le PS en exige seize. Au PCF, on affiche une incompréhension totale. "Nous avons augmenté de 50 % la représentation des socialistes et intégré toutes leurs propositions dans le projet municipal sauf une, la vidéosurveillance. Rien ne justifie un tel blocage", juge Stéphane Peu, adjoint au maire. "C'est détestable de laisser croire aux gens que la ville se porterait mieux sans les communistes", renchérit M. Paillard en s'appuyant sur les résultats de sondages. "ATTERRÉE" Le schéma est identique à Saint-Ouen, où la maire PCF, Jacqueline Rouillon, "atterrée", peine à convaincre les socialistes de faire équipe avec elle. Ses propositions ont été jugées "inacceptables et humiliantes" par les socialistes locaux, selon M. Guglielmi. Là aussi, la direction du PS soutient ses troupes. "A Saint-Denis comme à Saint-Ouen, les propositions ne reflètent pas les rapports de force à gauche", argumente M. Le Roux. La liste des couacs ne s'arrête pas là : les socialistes annoncent qu'ils pourraient faire cavalier seul à Tremblay-en-France et Sevran. Le Blanc-Mesnil, la ville de la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, n'est pas épargné : les socialistes la menacent d'une primaire s'ils n'obtiennent pas plus de places. "Le Blanc-Mesnil n'est pas dans le lot prioritaire", glisse toutefois le premier secrétaire fédéral PS. Derrière cette brusque crispation, le PS cache mal son envie de mettre la main sur Plaine Commune, première communauté d'agglomération de la région parisienne, présidée par le communiste Patrick Braouezec. Bruno Le Roux s'y verrait bien. Attendu à Epinay, il envisage d'être présent sur la liste PS à Saint-Ouen. "En cas de primaires". § La constitution de listes incluant des représentants du parti centriste ne constitue certes pas la règle générale mais elle s'intègre dans la stratégie de plusieurs maires socialistes, dont François Rebsamen à Dijon ou encore Michel Destot à Grenoble. § S ujet de virulentes empoignades rue de Solférino - comme en témoignent les critiques essuyées par Ségolène Royal pour avoir rencontré François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle -, la question des alliances avec le MoDem n'émeut guère certains candidats socialistes aux élections municipales. La constitution de listes incluant des représentants du parti centriste ne constitue certes pas la règle générale. Mais elle s'intègre dans la stratégie de plusieurs maires sortants PS. Et non des moindres. "Ces convergences, qui visent à élargir les listes de gauche, permettent d'associer des personnalités qui peuvent être membres du MoDem mais ne figurent pas au titre d'un accord conclu de parti à parti", précise Bruno Le Roux. Ces précautions prises, le secrétaire national du PS aux élections se frotte les mains. "Le MoDem est plus demandeur d'alliances avec les socialistes qu'avec l'UMP, alors que nous pensions qu'il pencherait nettement à droite", assure M. Le Roux. Ce dernier évoque "un fond anti-sarkozyste très fort au sein du MoDem", citant en exemple "les réactions hostiles des centristes bordelais au soutien apporté par François Bayrou à Alain Juppé". Au PS, on observe que c'est dans les villes où l'influence des anciens ténors issus de l'UDF est la moins prégnante que les contacts se nouent le plus facilement avec le MoDem. "DISCUTER SANS ATTENDRE" François Rebsamen, numéro deux du Parti socialiste et maire de Dijon, où Nicolas Sarkozy est arrivé en tête au second tour de la présidentielle, met une dernière main à sa liste, qui comprendra plusieurs adhérents du MoDem. "A priori, je tablais sur un accord au second tour, mais on m'a proposé de discuter sans attendre", indique-t-il. Après avoir constaté qu'un consensus se dessinait autour d'un programme municipal - "y compris sur la maîtrise de la dette de la ville" -, le maire a obtenu de ses nouveaux alliés qu'ils renoncent à leur préalable : l'absence de communistes sur la liste. Simultanément, il a fallu convaincre le PCF de faire un peu de place aux centristes et de renoncer à ce que ces derniers apparaissent sous le vocable - quelque peu suranné - de "républicains de progrès". Fin janvier, la liste devrait être officiellement bouclée. Et M. Rebsamen ne désespère pas d'être élu dès le premier tour. A Grenoble, Michel Destot sollicite un troisième mandat en rassemblant au-delà de la majorité de gauche. Le maire, qui met en exergue la préparation de la candidature de la ville pour les Jeux olympiques d'hiver de 2018, dit vouloir "réconcilier la démocratie et la politique". "Du côté du MoDem, on était également demandeur", assure M. Destot qui, après avoir plaidé la cause de l'ouverture auprès de partenaires communistes plutôt réticents, pense conclure un accord sans tarder. Le maire de Grenoble veut élargir son assise politique face à la droite - au sein de laquelle l'ancien maire Alain Carignon a laissé la place à Fabien De Sans Nicolas, président des jeunes de l'UMP -, mais aussi aux Verts, qui présenteront leur propre liste et, accessoirement, à l'extrême gauche. L'agglomération de Tours semble être une terre propice aux confluences socialo-centristes. "Apparemment, il existe un tropisme prosocialiste au sein du MoDem départemental : ce sont eux qui viennent vers nous", constate Jean-Patrick Gille, député et premier secrétaire fédéral d'Indre-et-Loire. A Tours, le maire (PS) Jean Germain négocie une alliance au premier tour avec des centristes, mais la situation est jugée "complexe" du fait de "l'hétérogénéité" du MoDem local et des divisions qui l'affectent. A Joué-lès-Tours, deuxième ville du département, un accord a déjà été conclu pour intégrer des centristes dans la liste du maire PS. De même qu'à Ballan-Miré (7 000 habitants), ville de l'agglomération tourangelle où M. Bayrou a réalisé un bon score, et que la gauche compte ravir à l'UMP. § La volonté de Nicolas Sarkozy de s'engager dans une campagne qu'il veut "politiser" se heurte à la volonté de maires UMP de grandes villes qui privilégient les enjeux locaux. § N icolas Sarkozy devait confirmer, samedi 12 janvier, lors du conseil national de l'UMP, son intention de "nationaliser" l'enjeu des municipales. Ce que redoutent plusieurs maires de grandes villes, qui ont reçu l'investiture UMP mais ne sont pas pressés de voir le président de la République faire campagne chez eux. Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, M. Sarkozy avait justifié sa position : "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde." Le premier ministre, François Fillon, avait tenu le même discours quelques jours plus tôt, le 4 janvier, en marge d'un déplacement aux Antilles. Et Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, a déclaré que son parti ne voulait pas faire de ce scrutin "une affaire purement locale". A l'inverse, Jean-Pierre Raffarin, dans un entretien au Parisien du 11 janvier, met en garde contre une "nationalisation des enjeux". "Il est important de veiller à ce que la politique locale ne soit pas systématiquement un enjeu national, sinon on mobilise surtout le camp adverse", prévient l'ancien premier ministre. Un certain nombre de maires de droite font le même constat. Le cas le plus flagrant est celui d'Alain Juppé, à Bordeaux (Gironde). L'ancien président de l'UMP, qui évite soigneusement de participer à des débats sur des thèmes nationaux, ne mettra pas le logo de son propre parti sur son matériel électoral, ni sur sa permanence de campagne. Exit donc l'arbre sur fond bleu et rouge, avec ses feuilles et ses fruits. M. Juppé a créé son propre logo : son nom, décoré de deux feuilles, ou de deux pétales, qui rappellent l'emblème d'une célèbre marque de yaourt. Les couleurs, vert et brun, donnent une petite touche écologiste. Le tout est accompagné d'un slogan : "Continuons le changement". Son adversaire, Alain Rousset, a renoncé lui aussi à faire figurer le symbole socialiste de la rose et du poing sur son matériel de campagne. Le logo du candidat PS évoque les quais de la Garonne dans des tons verts. A Toulouse (Haute-Garonne), le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, va encore plus loin puisqu'il affirme s'être mis "en congé de l'UMP". Dans une ville plutôt centriste, réputée voter à gauche aux scrutins nationaux et à droite aux scrutins locaux, l'intérêt de M. Moudenc est de se présenter comme le candidat du rassemblement. Aux législatives de juin 2007, son adversaire socialiste, Catherine Lemorton, n'avait cessé, au cours de leurs débats publics, de le renvoyer dans la majorité présidentielle. Tirant les leçons de son échec, M. Moudenc, même s'il a effectivement reçu l'investiture UMP, ne veut surtout plus apparaître comme le candidat de Nicolas Sarkozy. Le schéma est comparable à Rouen (Seine-Maritime). Le maire sortant, Pierre Albertini (ex-UDF), avait appelé à voter pour M. Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle, après avoir soutenu François Bayrou au premier tour. Ségolène Royal a recueilli 54 % des suffrages dans sa ville. Aujourd'hui, M. Albertini doit affronter la socialiste Valérie Fourneyron, élue députée en juin. Tandis que celle-ci va mettre en avant son appartenance politique, dans une agglomération largement tenue par les fabiusiens, le maire veut apparaître comme le candidat du rassemblement. "J'ai rejoint le peuple des Français sans parti !", aime-t-il désormais répéter dans ses discours publics. M. Albertini, qui a obtenu l'investiture de l'UMP au niveau national, ne souhaite pas recevoir un appui visible de l'exécutif. A Amiens (Somme), ville où Ségolène Royal a obtenu 54,5 % des suffrages, Gilles de Robien a intérêt, lui aussi, à ne pas nationaliser les enjeux. L'ancien ministre de l'éducation nationale fait valoir qu'il a conservé son seul mandat de maire, et qu'il veut travailler exclusivement pour sa ville. A l'inverse, à Strasbourg (Bas-Rhin), la maire (UMP) Fabienne Keller aura bien besoin du soutien actif de l'exécutif. A droite, elle doit affronter deux listes centristes, ainsi que la liste régionaliste "Alsace d'abord". § Les négociations en cours depuis trois jours ont débouché vendredi sur un projet d'accord pour concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés. La CGT a déjà annoncé sa probable intention de ne pas le signer. § L es négociations marathon sur la réforme du marché du travail, en cours depuis trois jours au siège du Medef à Paris, devaient s'achever vendredi 11 janvier au soir. Après de nouvelles concessions des organisations patronales, les partenaires sociaux sont parvenus à finaliser le projet d'accord destiné à concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés. Parmi les concessions apportées par le patronat (Medef, CGPME, UPA), figure un allongement de la période d'essai des CDI : deux mois au lieu d'un pour les ouvriers-employés, trois mois au lieu de deux pour la maîtrise et quatre mois au lieu de trois pour les cadres, soit un allongement inférieur aux propositions initiales (trois mois pour les non cadres et six mois pour les cadres). Selon Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, le projet prévoit également la création à titre expérimental d'un CDD (et non plus d'un CDI comme initialement proposé par le patronat) à objet précis pour une durée de 18 à 36 mois. Dans les "points positifs" énoncés par la CGT se trouvent le versement d'une prime aux demandeurs d'emploi de moins de 25 ans, "mais ce n'est pas une allocation, et elle ne concerne pas les primo-demandeurs d'emploi". Il sera également possible pour les salariés devenus chômeurs de conserver le bénéfice de la couverture complémentaire santé/prévoyance, mais pendant seulement un tiers du temps de leurs droits à l'indemnisation chômage. "PLUS DE DANGERS QUE DE POINTS POSITIFS" En revanche, selon la CGT, le document n'évoluera pas sur les points les plus conflictuels comme la période d'essai, la rupture conventionnelle des contrats et le contrat de projet. Le patronat n'a pas accepté de modifier le mode de validation des ruptures de CDI "à l'amiable" qui seront donc homologuées par la direction départementale du travail. L'absence de réponse au bout de quinze jours vaudra acceptation. Les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) souhaitaient, eux, une validation par le conseil des prud'hommes. "La partie patronale a enfin bougé car les organisations syndicales ont su peser ensemble jusqu'au bout", a dit Maryse Dumas à la presse. Elle a cependant jugé que le texte est "déséquilibré", favorisant la flexibilité au détriment de la sécurisation des parcours. "Il y a dans cet accord plus de dangers que de points positifs et je crois pouvoir dire que la délégation CGT proposera aux organisations CGT de ne pas signer cet accord", a-t-elle ajouté. Cette négociation, débutée en septembre et concernant 18 millions de salariés du secteur privé, doit déboucher sur un projet de loi qui, en cas d'accord, reprendra son contenu et en cas d'échec, relèvera de la responsabilité du gouvernement. Les autres syndicats et les organisations patronales ne s'étaient pas exprimés dans l'immédiat. § Le président PS de la région Ile-de-France répond à Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris : "s'il s'agit de faire du billard politique en cherchant à jouer Paris contre la région, la partie est très mal engagée", prévient-il. § N icolas Sarkozy a défendu le projet de Grand Paris, lundi 7 janvier, en prévenant qu'il ne laissera pas ce projet s'enliser. Que lui répondez-vous ? Si j'ai bien compris Nicolas Sarkozy est surtout préoccupé de grands gestes urbanistiques et architecturaux. Il souhaite laisser des traces de son passage. Il n'y a rien à redire à cela. C'est parfaitement légitime que le chef de l'Etat s'intéresse à l'image de la région capitale. Cela a même été une pratique constante des monarques républicains éclairés. Le fond de l'affaire concerne les moyens de développement de la région. Je constate que, pour ce qui concerne les transports, la gestion est réglée dans un cadre régional avec le STIF, sous l'autorité de la région. Que, pour ce qui est du foncier, nous avons également les outils appropriées. Qu'avec le schéma directeur pour la région Ile-de-France nous avons une vision et un projet de développement ambitieux. A quoi pourrait donc servir une structure supplémentaire ? Si certains veulent faire table rase de ce qui fonctionne, nous sommes plutôt pour des coopérations renforcées et pour faciliter les relations entre les partenaires. De deux choses l'une. Où il veut aider la région capitale à franchir une étape décisive dans son développement, et il faut pour cela que l'Etat apporte de l'argent au pot. Nous ne pouvons pas nous contenter de déclarations d'amour. Les discours amoureux, c'est bien beau, mais nous préférons des preuves d'amour. S'il s'agit de faire du billard politique en cherchant à jouer Paris contre la région, la partie est très mal engagée. En tout cas, je ne vois pas comment on pourrait mettre en place une instance de concertation sans commencer par entendre ce qu'ont à en dire les principaux intéressés. § L'intégralité du débat avec Roland Coutanceau, psychiatre, vendredi 11 janvier 2008. § F anfan : Comment les psychiatres décèleront-ils une "particulière dangerosité caractérisée par un risque particulièrement élevé de commettre à nouveau une infraction" ? Est-ce à dire que la peine après la peine pourra être décidée sur le simple pronostic de troubles de la personnalité ? Roland Coutanceau : Non, effectivement, c'est une question pertinente, puisque l'élément essentiel est justement de pouvoir évaluer ce qu'on appelle la dangerosité criminologique. Il y a deux manières de l'évaluer. L'une est statistique, par exemple, le fait d'avoir déjà été condamné deux fois pour le même délit, le fait d'être un pédophile exclusif, le fait d'être obsédé par ses fantasmes, le fait de s'attaquer à un enfant en dehors de la famille, de s'attaquer à un enfant anonyme, qu'on ne connaît pas, sont statistiquement des critères de dangerosité. Parallèlement, il peut y avoir une évaluation qualitative, qui est simplement la manière dont un homme est capable de parler de façon mature de son passage à l'acte, par exemple, la qualité de reconnaissance des faits, le fait de reconnaître ou non sa responsabilité, de reconnaître ou non la contrainte, ce qu'on ressent d'avoir fait ça (indifférence, vague malaise, honte ou culpabilité), le fait de s'intéresser aux conséquences pour la victime, enfin la manière de se positionner par rapport à la loi sociale, la loi des hommes qui vous interpellent, sont une manière d'évaluer l'évolution de l'homme après son acte. Finalement, il y a donc une évaluation quantitative et une évaluation qualitative. Et de mon point de vue, c'est l'ensemble des deux qui permet de donner une évaluation de la dangerosité criminologique, soit faible, soit moyenne, soit forte. Michaël : La rétention de sûreté ne montrerait-elle pas l'échec de la société dans son "devoir" de réinsertion, car certes, le criminel doit être condamné au nom de la société, mais celle-ci ne doit-elle pas permettre la réinsertion ? Roland Coutanceau : Bien sûr, et il y a donc deux manières de voir le centre de rétention. L'une fait qu'on pourrait craindre que ce soit un lieu où restent à durée indéterminée des sujets que l'on craint, mais l'autre, plus positive, et comme le souligne la loi, fait que cette orientation vers un centre de rétention (mesure de sûreté après la peine) ne puisse se faire que si, préalablement, on a tout fait pendant le temps de détention pour proposer à l'intéressé une prise en charge visant à diminuer sa dangerosité supposée. Finalement, ce qui est essentiel, c'est que cette exceptionnelle mesure de rétention puisse catalyser le développement en milieu carcéral de centre pénitentiaire où il y a pour tous les sujets qui le souhaitent, et bien sûr, pour ceux qui apparaîtraient dangereux aux yeux de la société, la possibilité d'être suivis, d'être pris en charge, et accompagnés dans une évolution pendant le temps de peine. Finalement, donner du sens, donner du contenu à la peine elle-même. Sarah PACA : M. Debré a proposé que le traitement hormonal, qui est déjà possible pour les délinquants sexuels, devienne obligatoire. Ce traitement n'est-il pas illusoire ? Les patients qui le reçoivent souffrent d'impuissance mais il est reconnu qu'ils n'en perdent pas moins le désir sexuel... et leurs fantasmes. Comment pouvons-nous croire alors qu'un traitement hormonal pourrait guérir des pédophiles et les empêcher d'agir ? Roland Coutanceau : Là encore, je répondrai en tant que médecin. Au fond, le traitement hormonal antiandrogène, dit castration chimique, n'est pas un traitement miracle. Il peut être utile, surtout d'ailleurs s'il est bien compris et accepté par la personnalité de celui à qui on le prescrit. Quelles sont les indications de ce traitement hormonal ? C'est le fait d'être un pédophile exclusif, i.e. centré au niveau de ses fantasmes exclusivement sur des enfants. C'est aussi que cette fantasmatique soit obsédante et permanente. C'est enfin que la personnalité en elle-même est très égocentrique, ou dit autrement, mégalomaniaque. C'est quand les individus présentent au moins un de ces critères que, en ce qui me concerne, je souhaite leur prescrire le traitement antiandrogène. Encore faut-il que, dans la déontologie médicale, je puisse convaincre l'intéressé de prendre le traitement. Il y a dans la prise en charge de quelqu'un qui a une dangerosité potentielle un dialogue d'homme à homme, où il faut d'une certaine manière le convaincre d'accepter dans son intérêt bien compris ce qu'on lui propose. Voilà la réalité de terrain de prescription des anti-hormones : c'est intéressant, c'est utile, c'est souvent bien accepté par les individus, mais en même temps, comme tout traitement médical, il y a des effets secondaires, des contre-indications, et donc le médecin a besoin d'un minimum d'adhésion, ou simplement d'acceptation, de l'intéressé. Florence Duthil : Certains criminels sont reconnus responsables de leurs actes au moment des faits. Ils présentent pourtant de graves troubles psychologiques et sont soignés en conséquence pendant leur incarcération. Est-ce qu'ils auraient dû en fait être reconnus irresponsables et être internés dans un hôpital psychiatrique ? Roland Coutanceau : Les troubles mentaux sont très variables. Il y a des troubles mentaux qui font discuter l'abolition du discernement, et donc qui orientent vers l'irresponsabilité pénale, et donc l'hospitalisation en milieu psychiatrique. Ces troubles sont la schizophrénie en poussée délirante, la dépression grave accompagnée d'éléments délirants, la détérioration mentale du sujet âgé, et la débilité moyenne ou profonde. Dans ces cas, il peut y avoir abolition du discernement. A un moindre degré, si le sujet est schizophrène mais stabilisé par un traitement, si quelqu'un a fait une dépression simple, ou encore si on est au début d'une détérioration, ou si l'on présente une débilité légère, là, l'expert conclura à l'altération du discernement. Le sujet sera jugé, mais, bien sûr, il faudra aménager la peine en le traitant de façon médicopsychologique, même s'il répond de ses actes, et donc qu'il fera une peine de prison si les actes sont graves. § Nicolas Sarkozy devait adresser ses voeux, vendredi 11 janvier, aux corps constitués et aux fonctionnaires, depuis la préfecture de région de Lille. § N icolas Sarkozy devait adresser ses voeux, vendredi 11 janvier, aux corps constitués et aux fonctionnaires, depuis la préfecture de région de Lille. Pour l'occasion, les préfets, sur instruction du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ont été sommés d'organiser dans chaque département une écoute collective de la cérémonie, à laquelle devaient être invités les parlementaires. Les députés et les sénateurs ont ainsi reçu des préfets de leurs départements une lettre leur demandant d'être présents lors de la retransmission de ces voeux présidentiels. "Eu égard à la portée du message que le chef de l'Etat souhaite adresser aux agents des trois fonctions publiques, une réception sera organisée dans chaque préfecture, afin d'assister au discours du président de la République, qui sera retransmis en direct sur une chaîne télévisée. Il me serait agréable que vous acceptiez de vous associer à cette réception", écrit un de ces représentants de l'Etat dans un courrier adressé aux élus de son département. Nombre de parlementaires en ont été choqués, estimant que leur fonction ne les obligeait pas à faire office de "figurants convoqués pour écouter religieusement la parole présidentielle", ainsi que le dénonce le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, député de Loire-Atlantique. "C'est invraisemblable, s'indigne Jacqueline Gourault (MoDem), sénatrice de Loir-et-Cher et présidente de l'Association des maires. Où va-t-on ? A croire que Nicolas Sarkozy considère les élus comme des fonctionnaires, mobilisables pour le service de sa communication." Il risque d'y avoir des chaises vides dans les préfectures. § Désireuses de briguer un fauteuil de maire aux élections municipales, cinq députées de l'UMP ont dû batailler face aux fortes réticences de leur parti. § D ésireuses de briguer un fauteuil de maire aux élections municipales, cinq députées de l'UMP ont dû batailler face aux fortes réticences de leur parti. Avec des fortunes diverses. Une seule a jeté l'éponge, en se disant "écoeurée" : Arlette Grosskost, députée (UMP) du Haut-Rhin, qui avait espéré conduire la liste de la droite face au secrétaire d'Etat à la coopération et maire sortant (ex-PS) de Mulhouse, Jean-Marie Bockel. Les autres ont refusé de céder. Quitte à être suspendues de leur parti, comme Marie-Anne Montchamp, candidate à Nogent-sur-Marne face au maire sortant, Jacques Martin, réinvesti par l'UMP. "Je n'ai pas voulu me mettre en congé, explique Mme Montchamp. Le maire sortant a un bilan critiquable, il constitue un risque pour notre famille. Je prends mes responsabilités." Selon la députée de Seine-et-Marne, la mesure de suspension prise par la direction de l'UMP n'a pas affaibli sa campagne : "Cela a plutôt eu l'effet inverse", assure-t-elle. Elle nourrit cependant quelques regrets d'avoir dû en arriver là : "Je me dis parfois que, si j'étais un homme du même âge (50 ans), avec le même parcours, peut-être qu'on m'entendrait mieux. Quand on est une femme, on est toujours suspecte d'être au bord de la crise de nerfs, d'en faire trop, c'est moins facile de se faire entendre contre le courant dominant." L'ancienne secrétaire d'Etat aux personnes handicapées a reçu le soutien de Simone Veil, tout comme son ex-collègue Catherine Vautrin, députée de la Marne, qui a maintenu sa candidature à Reims malgré l'investiture donnée par l'UMP à Renaud Dutreil. "C'était joué d'avance", déplore l'ancienne ministre de la cohésion sociale et de la parité. Mme Vautrin s'est donc mise en congé de son parti. Depuis, elle a reçu le soutien du maire sortant (divers droite), Jean-Louis Schneiter, qui avait décidé de ne pas se représenter, et du Mouvement démocrate, dont le candidat, Jean-Marie Beaupuy, a décidé de se retirer pour faire liste commune avec elle. Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle, aura elle aussi dû batailler jusqu'à la dernière commission d'investiture de l'UMP, mercredi 9 janvier, pour convaincre son parti d'apporter son "soutien" à la liste qu'elle conduira à Metz face au maire sortant, Jean-Marie Rausch (divers droite) qui brigue un septième mandat consécutif. " C'est une investiture de fait", se félicite Mme Zimmermann, alors qu'une partie des dirigeants de l'UMP, et notamment le député voisin et maire de Woippy, François Grosdidier, avaient mis tout leur poids dans la balance pour l'en empêcher. "Il a été furieux de cette décision", relève la présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes. "NI ÉCOUTE, NI SOUTIEN" Les candidats de l'UMP qui figureront sur la liste du maire sortant bénéficient toutefois de la bienveillance de leur parti. "On n'y touche pas, indique Alain Marleix, responsable des investitures. Il y aura une primaire au premier tour entre les deux listes. La meilleure l'emportera." Henriette Martinez, députée des Hautes-Alpes, a envoyé, le 15 décembre 2007, sa lettre de démission de l'UMP. Elle soutenait la candidature, à Gap, de Véronique Schreiber, qui avait déjà porté les couleurs de son parti aux législatives. L'UMP, au nom de l'ouverture, a préféré soutenir le maire sortant, Roger Didier (PRG). "Engagée depuis 1984 au RPR puis à l'UMP, (...) ne bénéficiant ni de votre écoute ni de votre soutien, ni même de votre considération, je quitte sans regrets un parti politique pour lequel j'ai beaucoup donné sans rien obtenir en retour", écrit Mme Martinez dans sa lettre de démission. § Le chef d'Etat est arrivé, dimanche soir à Ryad, où il compte "donner une nouvelle dimension à notre partenariat stratégique avec l'Arabie saoudite". Il sera lundi au Qatar et mardi aux Emirats arabes unis. § N icolas Sarkozy a entamé, dimanche 13 janvier, une visite de vingt-quatre heures en Arabie saoudite, première étape d'une tournée éclair dans les pays du Golfe, qui le conduira au Qatar lundi et à Abou Dhabi mardi. Dans une interview publiée dimanche par Al-Hayat, quotidien saoudien basé à Londres, M. Sarkozy a qualifié l'Arabie saoudite d'"allié incontournable de la France dans la région", parce qu'elle est "un pôle de modération et de stabilité". Il a aussi affirmé que "l'objectif" de cette visite était "de donner une nouvelle dimension à notre partenariat stratégique avec l'Arabie saoudite". Cette "visite de remise à plat et de reconstruction" des relations bilatérales entre la France et le premier producteur mondial de pétrole a été préparée depuis juin par un groupe de travail et la venue à Ryad de proches conseillers du président français, dont le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Le chef de l'Etat est accompagné par six ministres : Bernard Kouchner (affaires étrangères), Christine Lagarde (économie), Rachida Dati (justice), Xavier Darcos (éducation), Hervé Morin (défense) et Christine Albanel (culture). Sa délégation compte également une dizaine de patrons de grandes sociétés françaises, qui souhaitent prendre leur part dans plus de 500 milliards de dollars de projets à l'étude dans le royaume pour les vingt prochaines années dans le domaine civil. RASSURER SUR LA LA POLITIQUE MOYEN-ORIENTALE DU NOUVEAU PRÉSIDENT FRANÇAIS En mars 2006, Jacques Chirac, alors président de la République, était revenu pratiquement bredouille d'une visite d'Etat dans le royaume wahabite. Cette fois, Paris a préféré couper court à toute spéculation. "Il n'est pas prévu de finaliser de contrats au cours de cette visite, ce n'est pas l'objectif", déclarait-on vendredi à l'Elysée. Quatre accords intergouvernementaux devraient en revanche être signés dimanche en présence des deux chefs d'Etat : sur "l'institutionalisation de la concertation politique" entre les deux pays ; sur la concertation sur les questions énergétiques ; sur une augmentation "substantielle" du nombre d'étudiants boursiers saoudiens en France ; et sur la formation professionnelle de Saoudiens en France. Nicolas Sarkozy a également confirmé, dans son interview à Al-Hayat, que sa visite aux Emirats arabes unis "sera (...) l'occasion de signer un accord de coopération pour l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire". Vendredi, le quotidien Les Echos a affirmé que les groupes énergétiques français Total, Suez et Areva s'étaient associés pour proposer deux réacteurs nucléaires de troisième génération EPR à Abou Dhabi. Une information qui n'a cependant pas été confirmée par ces entreprises. Cette tournée vise aussi à rassurer les partenaires de longue date de la France dans la région sur la politique moyen-orientale du nouveau président français. La France partage traditionnellement les préoccupations de ces trois pays pétroliers situés au cur d'une des zones les plus instables du monde, en ce qui concerne les crises iranienne, irakienne, libanaise et israélo-palestienne. Mais l'insistance de Nicolas Sarkozy à proclamer son amitié pour les Etats-Unis et Israël y a cependant suscité, comme dans le reste du monde arabe, des interrogations qu'il s'est déjà efforcé d'apaiser lors de sa visite en Egypte, fin décembre. § Le maire PS de Paris a présenté, dimanche, son programme pour les municipales de mars, fondé sur "une certaine conception de la dignité humaine, du progrès et de la solidarité". § B ertrand Delanoë, maire PS de Paris et candidat à un deuxième mandat, a présenté dimanche 13 janvier son programme 2008-2014, axé sur le logement et la "circulation propre". Rappelant comme un leitmotiv l'"enjeu de civilisation" que porte la capitale, le premier édile a affirmé que son projet était fondé sur "une certaine conception de la dignité humaine, du progrès et de la solidarité". Betrand Delanoë a fait du logement l'un des volets de "l'enjeu de civilisation" qu'il entend porter pour Paris autour de "trois idées majeures : la diversité, l'innovation et l'éthique démocratique". Avant l'arrivée de la gauche à Paris en 2001, "l'UMP avait financé moins de 9 000 logements sociaux" sur la dernière mandature et "la candidate de l'UMP propose 4 000 logements dont un tiers de sociaux". "J'ai fait les calculs : cela fait 7 800 sur la mandature (...) C'est un point de clivage tout à fait estimable dont je souhaite que les Parisiennes et les Parisiens le tranchent par leur vote des 9 et 16 mars", a-t-il déclaré, entouré de toutes ses têtes de liste d'arrondissement dans un café du 3e arrondissement. "40 000 LOGEMENTS SOCIAUX AVANT 2014" Entre 2001 et 2008, la majorité de gauche a construit 30 000 logements sociaux alors qu'elle en avait promis 20 000. "Je nous lance un défi pour six ans : 40 000 logements sociaux avant 2014, ce qui signifie que là où nous devrions atteindre les 20 % de logements sociaux en 2020" comme le stipule la loi SRU, l'objectif sera atteint en 2014, s'est-il félicité. "C'est une ambitition passionnante et moi je vous dit si je suis réélu, je le mettrai en uvre", a-t-il ajouté. La majorité de gauche veut également mettre en construction 4 000 logements étudiants et 3 000 dédiés aux jeunes salariés. Le maire de Paris, selon lequel "la diversité, c'est que les Parisiens puissent rester dans leur ville", a annoncé "1 500 places supplémentaires d'accueil d'hébergement d'urgence" ainsi que la création de "4 500 places en crèches". Bertrand Delanoë a également annoncé un dispositif "spécifique pour les locataires de logements sociaux d'aide d'accession à la propriété mais pas dans le parc social". "LA RECONQUÊTE PROGRESSIVE DES VOIES SUR BERGES" Sur le volet de la circulation, et fort du succès du "Vélib", le maire a détaillé son projet de mise en place de "2 000 autos propres" en libre service, baptisées "Autolib". "Je crois que ce sera une petite révolution", a-t-il lancé. Parmi les autres mesures figurent aussi "l'aménagement de 200 km de pistes cyclables" et le "doublement du nombre de places de stationnement pour les deux roues" et "la reconquête progressive des voies sur berges". Il a chiffré son projet baptisé "Paris, un temps d'avance" à "400 millions d'euros supplémentaires de dépenses de fonctionnement" et "entre 6 à 7 milliards d'euros" de dépenses d'investissement pour les six prochaines années. Ce qui devrait se traduire selon lui par une augmentation "très modérée" dans les deux premières années du taux de la fiscalité demeuré inchangé depuis sept ans, a-t-il annoncé. § Dans un entretien au "Journal du Dimanche", Jack Lang estime qu'il n'a "aucune raison de s'exclure" de "la préparation d'une rénovation digne de ce nom. Il critique de nouveau les divisions des socialistes sur le traité de Lisbonne. § M ême si le nom de l'ex-ministre de la culture socialiste est souvent évoqué comme un futur ministrable lors du prochain remaniement gouvernemental, Jack Lang estime qu'il n'a "aucune raison de s'exclure" de "la préparation d'une rénovation digne de ce nom, ni de (s)'écarter par avance de responsabilités nationales élevées" au Parti socialiste, dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche. "Mon expérience de l'Etat, la confiance populaire qui m'est accordée très largement par les citoyens, par la jeunesse, m'invitent à ne pas m'écarter de ce débat", affirme M. Lang. "Je n'ai aucune raison de m'exclure de la réflexion sur le futur et de la préparation d'une rénovation digne de ce nom, ni de m'écarter par avance de responsabilités nationales élevées au sein du Parti socialiste", ajoute-t-il. Selon le député du Pas-de-Calais, il faut laisser "passer les élections municipales que la gauche a quelques chances de gagner". "Mais s'il y a une victoire de la gauche, je le dis, elle ne sera pas l'oeuvre de tel ou tel dirigeant, elle sera le fruit du travail des élus, des militants et de la volonté populaire", poursuit-il. M. Lang critique par ailleurs de nouveau les divisions des socialistes sur le traité de Lisbonne. "Comment comprendre que le bureau national ait invité les socialistes à ratifier le traité européen et que le président du groupe PS (Jean-Marc Ayrault) veuille boycotter la révision de la Constitution, condition préalable à l'acceptation du texte? Trop de petits calculs tuent notre crédit", dénonce-t-il. De même qu'il critique l'attitude du PS sur le projet de réforme des institutions auquel il a participé. "La raison d'un vote négatif" des socialistes sur ce texte "viendrait du refus des dirigeants du PS face à l'éventuelle venue du président devant l'Assemblée. On croit rêver! J'ai retrouvé des déclarations anciennes de l'actuel premier secrétaire préconisant la même idée", affirme M. Lang. Quant aux rumeurs annonçant son arrivée au ministère de la Justice, "je ne sais pas qui a inventé cette plaisanterie de la Place Vendôme! (...) Tout ce que l'on propage ici ou là n'est que rumeurs infondées". § Pour Patrick Roger, journaliste au "Monde", Nicolas Sarkozy, en invitant samedi Tony Blair au congrès national de l'UMP, a voulu soutenir une probable candidature de l'ancien premier ministre britannique au futur poste de président de l'UE. § § Invité d'honneur du conseil national de l'UMP, samedi à Paris, l'ancien premier ministre britannique a fait sensation avec un discours sur le thème du changement. § "A ux Etats-Unis je serais démocrate, au Royaume-Uni, je suis travailliste, en France je serais.... probablement au gouvernement", a plaisanté, dans la langue de Molière, l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, déclenchant les rires des quelques 2500 cadres et militants de l'UMP réunis au Palais des sports de Paris samedi 12 janvier. "Non, je plaisante, s'est repris plus sérieusement l'homme du New Labour (parti travailliste rénové), je serais au Parti socialiste, aux côtés de ceux qui ont à cur de le transformer." Invité d'honneur du conseil national du parti majoritaire, M. Blair a fait sensation avec un discours plein d'humour sur le thème du changement : "Education, et non pas réglementation", un "Etat-providence actif et non passif", "un équilibre travail/vie privée, nouvelle frontière de l'Etat-providence", et des "syndicats partenaires du changement et non de la résistance". sarkozy energetique envoyé par Supertonton "J'AI BESOIN DE VOUS, DE VOTRE SOUTIEN" Nicolas Sarkozy a ensuite quitté son siège pour rejoindre sur scène l'ancien locataire du 10 Downing Street et saluer le public, une main levée dans la sienne. "Des socialistes comme ça, ils ont toute leur place au gouvernement", lui a lancé le chef de l'Etat, en vantant une nouvelle fois le thème de l'ouverture politique. A deux mois des élections municipales et cantonales, M. Sarkozy n'a fait aucune allusion à ces échéances, se contentant de demander le soutien de sa famille politique pour poursuivre le travail entamé il y a huit mois. "Si je suis là, c'est que vous commenciez sérieusement à me manquer", a-t-il plaisanté au début de son intervention, qu'il a conclue ainsi : "J'ai besoin de vous, de votre soutien." Plus tôt dans la matinée, François Fillon avait, lui, nourri l'idée d'une politisation des scrutins du printemps, qui s'annoncent comme un test pour l'équipe au pouvoir : "Je serai à vos côtés pour mener la bataille des municipales (...) J'y serai, avec le gouvernement, non pas pour détourner ce scrutin de son évidente dimension locale, mais pour rappeler que ce qui se fait pour la France n'est pas dissociable de ce qui peut se faire dans nos communes." Les participants au conseil national ont approuvé à 86 % la liste des candidats investis ou soutenus par leur camp dans 281 villes celles de plus de 30 000 habitants et les chefs-lieux de département. Y figurent vingt membres du Nouveau Centre, cinq candidats de la Gauche moderne du secrétaire d'Etat à la francophonie, Jean-Marie Bockel, et quelques membres du Mouvement démocrate. Lors d'un second vote, le conseil national a adopté à 92 % une charte nationale en dix points, où les candidats s'engagent notamment à "gérer la commune de manière irréprochable" et à ne pas augmenter les impôts locaux. § Pour la candidate UMP à la Mairie de Paris, le président de la République est un allié aussi précieux qu'encombrant. § P our Françoise de Panafieu, Nicolas Sarkozy est un allié aussi précieux qu'encombrant. La candidate UMP à la Mairie de Paris a jugé lors de ses voeux, jeudi 10 janvier à son local de campagne, qu'il devait y avoir une "juste mesure à trouver" dans l'implication du président de la République dans la campagne municipale à Paris. N'envisageant pas qu'il "ne s'implique pas du tout dans une élection avec de tels enjeux", elle souhaite toutefois qu'il y participe à "une juste place qui est la sienne, premier personnage de l'Etat". Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, le chef de l'Etat s'en était pris implicitement à Bertrand Delanoë en déclarant que "Paris doit retrouver son rayonnement, son attractivité, sa créativité" ; et en se faisant, une nouvelle fois, le chantre d'un futur "Grand Paris". Recevant Mme de Panafieu, il y a deux mois, M. Sarkozy lui avait fait part avec enthousiasme de son désir de "s'investir" dans sa campagne. "Que tu t'intéresses au Grand Paris, c'est parfait. Tu es dans ton rôle. Mais pour le reste, laisse-moi faire !", lui avait répliqué, en substance, la députée du 17e arrondissement. Mme de Panafieu redoute que les électeurs utilisent leur vote aux municipales pour sanctionner le gouvernement. Un soutien trop direct de M. Sarkozy la priverait d'un électorat qui - bien que critique envers M. Delanoë - préférerait alors voter pour lui. "Il y a des gens qui ne voteront jamais pour moi, d'autres qui me sont acquis d'office et, au milieu, la grande masse de tous ceux qui hésitent", confie-t-elle au Monde. Soucieuse d'envoyer des signaux à cet électorat de centre gauche, Mme de Panafieu a veillé à faire savoir qu'elle n'avait pas voté, le 19 septembre 2007, l'amendement instaurant un test ADN pour les candidats au regroupement familial. "Récemment, ajoute-t-elle, j'ai dit à Brice (Hortefeux, ministre de l'immigration) que j'étais choquée d'entendre que le nombre de reconduites à la frontière pouvait être un critère d'évaluation de son bilan ministériel." "COUPS DE MAIN" Mais M. Sarkozy n'a pas l'intention de se priver d'intervenir. "Nicolas ne laissera pas passer le convoi de Paris. Quand il y a une compétition, il ne peut s'empêcher d'y aller !", remarque un conseiller de l'Elysée. Les occasions, jusqu'ici, n'ont pas manqué. Même s'il s'agissait de nuire autant à François Bayrou que d'aider Mme de Panafieu, M. Sarkozy a contribué à convaincre Jean-Marie Cavada, transfuge du MoDem, de se présenter dans le 12e arrondissement sous la bannière UMP. En acceptant qu'elle l'accompagne en Chine, fin novembre 2007, M. Sarkozy a permis à Mme de Panafieu d'endosser, le temps du voyage, l'habit d'une future maire. Alors que Shanghaï accueillera, en 2010, l'Exposition universelle, elle s'est engagée, sur place, à défendre la candidature de Paris pour celle de 2020. M. Delanoë a été piqué au vif par cette nouvelle allusion à l'échec de la candidature de Paris aux JO. "On continuera à donner des coups de main", explique-t-on dans l'entourage de M. Sarkozy, où l'on estime que la victoire n'est "pas assurée" mais n'est plus "impossible" : le duel Panafieu-Delanoë, c'est comme "la fable du lièvre et de la tortue, assure un proche du président. Delanoë ressemble un peu au lièvre." M. Delanoë veut tirer profit de cette implication du président, assortie de la candidature de plusieurs ministres, en prenant le gouvernement pour cible. "Si Christine Lagarde (ministre de l'économie et numéro deux sur la liste de M. Cavada) pouvait verser les 200 millions que l'Etat doit à la Ville au titre notamment du remboursement des allocations du RMI et du financement de la couverture du périphérique, ce serait bien", ironise l'entourage de M. Delanoë, qui avait adressé à Mme Lagarde une lettre en ce sens en novembre 2007. Les proches du maire estiment que M. Sarkozy s'intéresse à Paris mais s'en désengage financièrement. § lors que, en décembre, les deux partis étaient parvenus à "limiter" les primaires à gauche à une douzaine de villes, dont quatre dans le 93, la reprise des discussions au lendemain des fêtes s'est traduite par un regain de tensions. § L es socialistes ont décidé d'en découdre avec le Parti communiste en Seine-Saint-Denis. Alors que, en décembre, les deux partis étaient parvenus à "limiter" les primaires à gauche à une douzaine de villes, dont quatre dans le 93, la reprise des discussions au lendemain des fêtes s'est traduite par un regain de tensions. La gauche divisée au Havre : une première depuis 1965 La gauche se présentera divisée au premier tour des élections municipales au Havre. Dans cette ville dirigée par Antoine Rufenacht (UMP), le PS, les Verts et le PRG ont annoncé, vendredi 11 janvier, qu'ils avaient passé un accord pour se présenter ensemble derrière le socialiste Laurent Logiou. De son côté, le député communiste Daniel Paul a déjà annoncé qu'il conduirait une liste dans cette ville, que son parti a gérée de 1965 à 1995, tout en continuant à appeler la gauche à l'union. La dernière apparition autonome des socialistes au Havre remonte aux élections municipales de 1965, où leur liste conduite par le maire sortant PS Robert Monguillon avait été battue par celle menée par le communiste René Cance. - (AFP.) Après La Courneuve, Pierrefitte, Aubervilliers et Bagnolet, les socialistes avaient annoncé la constitution d'une liste autonome à Villetaneuse. La convention nationale du 15 décembre avait entériné ces primaires en continuant à proclamer "la recherche prioritaire de listes de rassemblement". Cela n'a pas suffi à modérer les appétits des socialistes dans ces "banlieues rouges". Jeudi 10 janvier, les militants PS de Saint-Denis ont refusé l'accord proposé par Didier Paillard, maire de la ville. La motion, votée en présence de Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections, explique que "la section de Saint-Denis considère que les propositions présentées par le PCF ne sont pas acceptables en l'état". La section exige une nouvelle négociation "bouclée le 17 janvier au plus tard". "Si nous ne trouvons pas de solution, on partira en primaire", assure Georges Sali, premier socialiste. "Nous accompagnerons nos camarades dans leur détermination car leurs demandes sont légitimes", confirme Philippe Guglielmi, secrétaire fédéral PS. Le PCF propose à ses alliés quinze élus - ils étaient dix sortants -, le PS en exige seize. Au PCF, on affiche une incompréhension totale. "Nous avons augmenté de 50 % la représentation des socialistes et intégré toutes leurs propositions dans le projet municipal sauf une, la vidéosurveillance. Rien ne justifie un tel blocage", juge Stéphane Peu, adjoint au maire. "C'est détestable de laisser croire aux gens que la ville se porterait mieux sans les communistes", renchérit M. Paillard en s'appuyant sur les résultats de sondages. "ATTERRÉE" Le schéma est identique à Saint-Ouen, où la maire PCF, Jacqueline Rouillon, "atterrée", peine à convaincre les socialistes de faire équipe avec elle. Ses propositions ont été jugées "inacceptables et humiliantes" par les socialistes locaux, selon M. Guglielmi. Là aussi, la direction du PS soutient ses troupes. "A Saint-Denis comme à Saint-Ouen, les propositions ne reflètent pas les rapports de force à gauche", argumente M. Le Roux. La liste des couacs ne s'arrête pas là : les socialistes annoncent qu'ils pourraient faire cavalier seul à Tremblay-en-France et Sevran. Le Blanc-Mesnil, la ville de la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, n'est pas épargné : les socialistes la menacent d'une primaire s'ils n'obtiennent pas plus de places. "Le Blanc-Mesnil n'est pas dans le lot prioritaire", glisse toutefois le premier secrétaire fédéral PS. Derrière cette brusque crispation, le PS cache mal son envie de mettre la main sur Plaine Commune, première communauté d'agglomération de la région parisienne, présidée par le communiste Patrick Braouezec. Bruno Le Roux s'y verrait bien. Attendu à Epinay, il envisage d'être présent sur la liste PS à Saint-Ouen. "En cas de primaires". § La constitution de listes incluant des représentants du parti centriste ne constitue certes pas la règle générale mais elle s'intègre dans la stratégie de plusieurs maires socialistes, dont François Rebsamen à Dijon ou encore Michel Destot à Grenoble. § S ujet de virulentes empoignades rue de Solférino - comme en témoignent les critiques essuyées par Ségolène Royal pour avoir rencontré François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle -, la question des alliances avec le MoDem n'émeut guère certains candidats socialistes aux élections municipales. La constitution de listes incluant des représentants du parti centriste ne constitue certes pas la règle générale. Mais elle s'intègre dans la stratégie de plusieurs maires sortants PS. Et non des moindres. "Ces convergences, qui visent à élargir les listes de gauche, permettent d'associer des personnalités qui peuvent être membres du MoDem mais ne figurent pas au titre d'un accord conclu de parti à parti", précise Bruno Le Roux. Ces précautions prises, le secrétaire national du PS aux élections se frotte les mains. "Le MoDem est plus demandeur d'alliances avec les socialistes qu'avec l'UMP, alors que nous pensions qu'il pencherait nettement à droite", assure M. Le Roux. Ce dernier évoque "un fond anti-sarkozyste très fort au sein du MoDem", citant en exemple "les réactions hostiles des centristes bordelais au soutien apporté par François Bayrou à Alain Juppé". Au PS, on observe que c'est dans les villes où l'influence des anciens ténors issus de l'UDF est la moins prégnante que les contacts se nouent le plus facilement avec le MoDem. "DISCUTER SANS ATTENDRE" François Rebsamen, numéro deux du Parti socialiste et maire de Dijon, où Nicolas Sarkozy est arrivé en tête au second tour de la présidentielle, met une dernière main à sa liste, qui comprendra plusieurs adhérents du MoDem. "A priori, je tablais sur un accord au second tour, mais on m'a proposé de discuter sans attendre", indique-t-il. Après avoir constaté qu'un consensus se dessinait autour d'un programme municipal - "y compris sur la maîtrise de la dette de la ville" -, le maire a obtenu de ses nouveaux alliés qu'ils renoncent à leur préalable : l'absence de communistes sur la liste. Simultanément, il a fallu convaincre le PCF de faire un peu de place aux centristes et de renoncer à ce que ces derniers apparaissent sous le vocable - quelque peu suranné - de "républicains de progrès". Fin janvier, la liste devrait être officiellement bouclée. Et M. Rebsamen ne désespère pas d'être élu dès le premier tour. A Grenoble, Michel Destot sollicite un troisième mandat en rassemblant au-delà de la majorité de gauche. Le maire, qui met en exergue la préparation de la candidature de la ville pour les Jeux olympiques d'hiver de 2018, dit vouloir "réconcilier la démocratie et la politique". "Du côté du MoDem, on était également demandeur", assure M. Destot qui, après avoir plaidé la cause de l'ouverture auprès de partenaires communistes plutôt réticents, pense conclure un accord sans tarder. Le maire de Grenoble veut élargir son assise politique face à la droite - au sein de laquelle l'ancien maire Alain Carignon a laissé la place à Fabien De Sans Nicolas, président des jeunes de l'UMP -, mais aussi aux Verts, qui présenteront leur propre liste et, accessoirement, à l'extrême gauche. L'agglomération de Tours semble être une terre propice aux confluences socialo-centristes. "Apparemment, il existe un tropisme prosocialiste au sein du MoDem départemental : ce sont eux qui viennent vers nous", constate Jean-Patrick Gille, député et premier secrétaire fédéral d'Indre-et-Loire. A Tours, le maire (PS) Jean Germain négocie une alliance au premier tour avec des centristes, mais la situation est jugée "complexe" du fait de "l'hétérogénéité" du MoDem local et des divisions qui l'affectent. A Joué-lès-Tours, deuxième ville du département, un accord a déjà été conclu pour intégrer des centristes dans la liste du maire PS. De même qu'à Ballan-Miré (7 000 habitants), ville de l'agglomération tourangelle où M. Bayrou a réalisé un bon score, et que la gauche compte ravir à l'UMP. § La volonté de Nicolas Sarkozy de s'engager dans une campagne qu'il veut "politiser" se heurte à la volonté de maires UMP de grandes villes qui privilégient les enjeux locaux. § N icolas Sarkozy devait confirmer, samedi 12 janvier, lors du conseil national de l'UMP, son intention de "nationaliser" l'enjeu des municipales. Ce que redoutent plusieurs maires de grandes villes, qui ont reçu l'investiture UMP mais ne sont pas pressés de voir le président de la République faire campagne chez eux. Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, M. Sarkozy avait justifié sa position : "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde." Le premier ministre, François Fillon, avait tenu le même discours quelques jours plus tôt, le 4 janvier, en marge d'un déplacement aux Antilles. Et Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, a déclaré que son parti ne voulait pas faire de ce scrutin "une affaire purement locale". A l'inverse, Jean-Pierre Raffarin, dans un entretien au Parisien du 11 janvier, met en garde contre une "nationalisation des enjeux". "Il est important de veiller à ce que la politique locale ne soit pas systématiquement un enjeu national, sinon on mobilise surtout le camp adverse", prévient l'ancien premier ministre. Un certain nombre de maires de droite font le même constat. Le cas le plus flagrant est celui d'Alain Juppé, à Bordeaux (Gironde). L'ancien président de l'UMP, qui évite soigneusement de participer à des débats sur des thèmes nationaux, ne mettra pas le logo de son propre parti sur son matériel électoral, ni sur sa permanence de campagne. Exit donc l'arbre sur fond bleu et rouge, avec ses feuilles et ses fruits. M. Juppé a créé son propre logo : son nom, décoré de deux feuilles, ou de deux pétales, qui rappellent l'emblème d'une célèbre marque de yaourt. Les couleurs, vert et brun, donnent une petite touche écologiste. Le tout est accompagné d'un slogan : "Continuons le changement". Son adversaire, Alain Rousset, a renoncé lui aussi à faire figurer le symbole socialiste de la rose et du poing sur son matériel de campagne. Le logo du candidat PS évoque les quais de la Garonne dans des tons verts. A Toulouse (Haute-Garonne), le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, va encore plus loin puisqu'il affirme s'être mis "en congé de l'UMP". Dans une ville plutôt centriste, réputée voter à gauche aux scrutins nationaux et à droite aux scrutins locaux, l'intérêt de M. Moudenc est de se présenter comme le candidat du rassemblement. Aux législatives de juin 2007, son adversaire socialiste, Catherine Lemorton, n'avait cessé, au cours de leurs débats publics, de le renvoyer dans la majorité présidentielle. Tirant les leçons de son échec, M. Moudenc, même s'il a effectivement reçu l'investiture UMP, ne veut surtout plus apparaître comme le candidat de Nicolas Sarkozy. Le schéma est comparable à Rouen (Seine-Maritime). Le maire sortant, Pierre Albertini (ex-UDF), avait appelé à voter pour M. Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle, après avoir soutenu François Bayrou au premier tour. Ségolène Royal a recueilli 54 % des suffrages dans sa ville. Aujourd'hui, M. Albertini doit affronter la socialiste Valérie Fourneyron, élue députée en juin. Tandis que celle-ci va mettre en avant son appartenance politique, dans une agglomération largement tenue par les fabiusiens, le maire veut apparaître comme le candidat du rassemblement. "J'ai rejoint le peuple des Français sans parti !", aime-t-il désormais répéter dans ses discours publics. M. Albertini, qui a obtenu l'investiture de l'UMP au niveau national, ne souhaite pas recevoir un appui visible de l'exécutif. A Amiens (Somme), ville où Ségolène Royal a obtenu 54,5 % des suffrages, Gilles de Robien a intérêt, lui aussi, à ne pas nationaliser les enjeux. L'ancien ministre de l'éducation nationale fait valoir qu'il a conservé son seul mandat de maire, et qu'il veut travailler exclusivement pour sa ville. A l'inverse, à Strasbourg (Bas-Rhin), la maire (UMP) Fabienne Keller aura bien besoin du soutien actif de l'exécutif. A droite, elle doit affronter deux listes centristes, ainsi que la liste régionaliste "Alsace d'abord". § Les négociations en cours depuis trois jours ont débouché vendredi sur un projet d'accord pour concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés. La CGT a déjà annoncé sa probable intention de ne pas le signer. § L es négociations marathon sur la réforme du marché du travail, en cours depuis trois jours au siège du Medef à Paris, devaient s'achever vendredi 11 janvier au soir. Après de nouvelles concessions des organisations patronales, les partenaires sociaux sont parvenus à finaliser le projet d'accord destiné à concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés. Parmi les concessions apportées par le patronat (Medef, CGPME, UPA), figure un allongement de la période d'essai des CDI : deux mois au lieu d'un pour les ouvriers-employés, trois mois au lieu de deux pour la maîtrise et quatre mois au lieu de trois pour les cadres, soit un allongement inférieur aux propositions initiales (trois mois pour les non cadres et six mois pour les cadres). Selon Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, le projet prévoit également la création à titre expérimental d'un CDD (et non plus d'un CDI comme initialement proposé par le patronat) à objet précis pour une durée de 18 à 36 mois. Dans les "points positifs" énoncés par la CGT se trouvent le versement d'une prime aux demandeurs d'emploi de moins de 25 ans, "mais ce n'est pas une allocation, et elle ne concerne pas les primo-demandeurs d'emploi". Il sera également possible pour les salariés devenus chômeurs de conserver le bénéfice de la couverture complémentaire santé/prévoyance, mais pendant seulement un tiers du temps de leurs droits à l'indemnisation chômage. "PLUS DE DANGERS QUE DE POINTS POSITIFS" En revanche, selon la CGT, le document n'évoluera pas sur les points les plus conflictuels comme la période d'essai, la rupture conventionnelle des contrats et le contrat de projet. Le patronat n'a pas accepté de modifier le mode de validation des ruptures de CDI "à l'amiable" qui seront donc homologuées par la direction départementale du travail. L'absence de réponse au bout de quinze jours vaudra acceptation. Les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) souhaitaient, eux, une validation par le conseil des prud'hommes. "La partie patronale a enfin bougé car les organisations syndicales ont su peser ensemble jusqu'au bout", a dit Maryse Dumas à la presse. Elle a cependant jugé que le texte est "déséquilibré", favorisant la flexibilité au détriment de la sécurisation des parcours. "Il y a dans cet accord plus de dangers que de points positifs et je crois pouvoir dire que la délégation CGT proposera aux organisations CGT de ne pas signer cet accord", a-t-elle ajouté. Cette négociation, débutée en septembre et concernant 18 millions de salariés du secteur privé, doit déboucher sur un projet de loi qui, en cas d'accord, reprendra son contenu et en cas d'échec, relèvera de la responsabilité du gouvernement. Les autres syndicats et les organisations patronales ne s'étaient pas exprimés dans l'immédiat. § Parmi les 20 têtes de liste du MoDem dans la capitale figurent l'ancienne ministre Corinne Lepage, l'ex-président du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade dans le XVIe, ou encore le journaliste et écrivain Philippe Meyer dans le Ve. § "L utter contre la fracture parisienne". C'est avec ce projet que Marielle de Sarnez, candidate du Mouvement démocrate à la mairie de Paris, a présenté les 20 têtes de liste aux municipales. Cette "fracture sociologique, géographique, politique, électorale" existe aussi bien entre l'est et l'ouest de la capitale, qu'entre Paris et sa banlieue, a souligné Mme de Sarnez, lundi 14 janvier. La conseillère de Paris, qui conduira elle-même une liste dans le XIVe arrondissement dont elle est élue, a réaffirmé son soutien au projet de "Grand Paris" et à la création d'une "continuité urbaine entre Paris et sa banlieue". Mais "la meilleure façon d'y parvenir n'est pas de planter des tours de logements le long du périphérique", a-t-elle mis en garde. "Même si une ville doit bouger", "des gestes architecturaux forts ne sont pas forcément des tours totems de 250 mètres", a jugé la députée européenne, alors que le maire PS de Paris Bertrand Delanoë étudie la possibilité de construire au-delà de 37 mètres de hauteur, plafond fixé par l'actuel plan local d'urbanisme (PLU). "Pour moi, contrairement à l'UMP, au président de la République et au PS, les élections municipales ne sont pas un enjeu de politique nationale, partisane. Elles sont un enjeu de politique locale", a par ailleurs souligné Mme de Sarnez, qui doit présenter son projet pour Paris "avant la fin janvier". Lors des scrutins des 9 et 16 mars, le parti centriste espère faire fructifier les 20,7 % des voix obtenus à Paris par François Bayrou à l'élection présidentielle et les 12,02 % recueillis aux législatives - un score bien supérieur aux 7,6 % remportés par le parti centriste au niveau national. § François Fillon a annoncé, lundi, un plan de réforme de sept des neuf ports autonomes français, qui prévoit notamment la privatisation des activités de manutention. § F rançois Fillon a annoncé, lundi 14 janvier, un plan de réforme des ports autonomes français pour le printemps : un dossier explosif, longtemps repoussé, qui prévoit notamment la privatisation des activités de manutention. "Il est nécessaire de transférer les activités de manutention exercées par les ports à des opérateurs privés", a déclaré depuis Marseille le chef du gouvernement, qui a tenté de rassurer les personnels en prenant "l'engagement" que "personne ne sera(it) laissé sur le bord de la route par la réforme". "Un ambitieux plan d'investissement", au montant encore inconnu, a également été annoncé. Selon le premier ministre, les discussions s'engageront port par port, afin que chaque "solution particulière" soit prise en compte. L'objectif du gouvernement est de passer, d'ici à 2015, de 3,6 millions de conteneurs à 10 millions dans les ports français et de créer 30 000 emplois. Au terme de ce plan, qui concernera sept des neuf ports autonomes français (Paris et Pointe-à-Pitre faisant l'objet d'une réflexion séparée), le secteur privé sera chargé de la gestion des quais, l'Etat n'assurant plus que ses missions régaliennes (gestion des domaines portuaires, sécurité, etc.). "IL N'Y A PLUS RIEN À DISCUTER" Les grands acteurs du monde maritime réclament cette réforme de longue date alors que les ports français sont à la traîne face à leurs concurrents européens. En vingt ans, Marseille, premier port autonome français, a reculé de la première place en Méditerranée pour le transport de conteneurs à la onzième. Mais l'annonce de ce plan provoque l'inquiétude des responsables syndicaux. "Nous sommes fortement opposés à ce qui vient d'être annoncé", a déclaré le secrétaire général de la CGT du port autonome de Marseille, Pascal Galeoté. "Il n'y a plus rien à discuter", déplore la secrétaire de l'Union départementale-CGT des Bouches-du-Rhône, Mireille Chessa. "Ce qui me choque, c'est que le premier ministre annonce cette privatisation des activités de manutention, sans aucune discussion avec les organisations syndicales", a-t-elle déclaré. "Une fois de plus, les partenaires sociaux sont pris à contre-pied". Des détails sur la réforme proposée par M. Fillon devraient être fournis lors d'une réunion prévue mardi matin avec Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux transports chargé de préparer le plan de relance, à laquelle participera une délégation de la CGT. § Tous les jeudis, Le Monde.fr reçoit en "chat" une femme ou un homme politique. Débat en direct avec Martine Aubry, maire socialiste de Lille candidate à sa réélection, jeudi 17 janvier 2008 à 13 heures. § § Christine Boutin "ne croit pas en un plan banlieue". Dans un entretien accordé au quotidien La Croix, lundi 14 janvier, la ministre du logement et de la ville indique que le chemin emprunté par sa secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara, ne lui convient pas. § C hristine Boutin "ne croit pas en un plan banlieue". Dans un entretien accordé au quotidien La Croix, lundi 14 janvier, la ministre du logement et de la ville indique que le chemin emprunté par sa secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara, ne lui convient pas : "Le plan Respect et égalité des chances de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d'une nouvelle politique de la ville." Ces déclarations interviennent une semaine après la décision du président de la République de reporter l'annonce de ce plan "au début du mois de février". Elaboré autour de trois grands axes - l'accès à l'emploi, la réussite éducative et le désenclavement -, il devait au départ être dévoilé le 22 janvier, à Vaulx-en-Velin (Rhône). Mais l'Elysée a souhaité accorder un délai à Fadela Amara pour qu'elle "dope ses propositions, notamment en matière d'emploi et de discriminations" (Le Monde du 10 janvier). Christine Boutin, qui pourrait faire les frais d'un éventuel remaniement ministériel, semble profiter de cet épisode pour reprendre la main sur ce dossier. "Jusqu'ici, la ministre a laissé Fadela travailler en toute autonomie, aujourd'hui, il faut bien que les choses avancent", indiquait-on dans son entourage, il y a quelques jours. "Fadela, elle existe et quand on existe, on dérange", rétorque un conseiller de Mme Amara. Preuve de cette volonté de se faire entendre, la ministre du logement et de la ville devait présenter, lundi, ses "grandes orientations en matière de politique de la ville", à l'occasion d'un déplacement dans les Alpes-Maritimes. Christine Boutin devait notamment y annoncer "un plan de rénovation des quartiers anciens les plus dégradés des villes moyennes ou grandes" pour l'été. "Nous sommes à un moment de grande interrogation sur la politique de la ville, a indiqué au Monde Mme Boutin. Le plan de rénovation urbaine (lancé en 2003 par Jean-Louis Borloo, il prévoit d'ici à 2013 250 000 démolitions-reconstructions de logements sociaux dans plus de 530 quartiers prioritaires pour un coût total de 40 milliards d'euros) était indispensable et sera poursuivi, mais il s'adresse surtout aux quartiers périphériques. Or, certains centres-villes concentrent des poches de pauvreté et de l'habitat indigne. Les logements y sont parfois en plus mauvais état que ceux qui sont démolis dans les zones de rénovation urbaine." "INTERPELLER LES ÉGOÏSMES" "Je veux aider les élus à rénover leur coeur de ville", dit-elle. Ce programme devrait être d'une ampleur comparable à celle du plan de rénovation urbaine, selon la ministre, qui a chargé les responsables de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) de proposer un cadre législatif d'ici la fin du mois de juin. Il "nécessitera l'intervention de plusieurs partenaires au côté de l'Etat" et devrait se traduire dans "une loi de programmation pluriannuelle". La question du "zonage" du territoire constitue l'un des points de désaccord persistant entre les deux femmes. "Je ne veux pas d'une vision sectorielle de la ville, qui opposerait quartiers bourgeois et quartiers populaires, indique Mme Boutin. Nous avons créé des frontières invisibles, je veux les faire tomber. Ce qui m'importe, c'est la place de l'homme dans la ville." Joint par Le Monde, un conseiller de Mme Amara indique qu'"il ne faut pas opposer les hommes et les territoires". "Mais tout de même, on ne peut pas nier les différences entre les villes riches et les villes pauvres, poursuit-il. Il faut interpeller les égoïsmes et aller vers encore plus de solidarité, notamment par le biais de la fiscalité." § La manifestation nationaliste organisée samedi 12 janvier à Ajaccio a débouché sur l'occupation de l'Assemblée de Corse et s'est terminée par l'incendie de plusieurs bureaux. § "L a stratégie est un art simple, mais tout d'exécution". Samedi 12 janvier, en investissant les locaux de l'Assemblée de Corse après avoir "simplement" contourné le dispositif de sécurité qui jalonnait le parcours de leur manifestation, les nationalistes corses ont du méditer la pertinence de cette sentence napoléonienne. Mais leur coup de force, qui se voulait "symbolique et pacifique", a pris une autre tournure avec l'incendie de trois bureaux de l'assemblée régionale, dont celui d'Ange Santini, président (UMP) du conseil exécutif, suscitant en Corse comme sur le continent une réprobation unanime de la classe politique. Quelques heures auparavant, c'est pourtant dans le calme qu'un millier de personnes répondant à l'appel de 18 organisations politiques et syndicales avaient défilé dans les rues d'Ajaccio sous le mot d'ordre "resistenza è libertà" afin de dénoncer "la répression de l'Etat" et réclamer "le rapprochement des prisonniers politiques corses incarcérés sur le continent". Déjouant les prévisions d'un face-à-face musclé entre manifestants et forces de l'ordre aux abords de la préfecture de région, défendue par un imposant dispositif policier, le cortège a au contraire évité la confrontation et s'est étiré le long d'une artère piétonne, prenant à revers des dizaines de policiers en tenue de maintien de l'ordre, avant de poursuivre son chemin en direction d'une Assemblée de Corse désertée. Sur place, un commando d'une dizaine de militants très déterminés a jailli des rangs de la manifestation pour forcer la grille du parc, permettant à deux cents personnes d'investir l'hémicycle régional sans coup férir. Une fois dans l'enceinte, des dizaines de militants, souvent très jeunes, ont déployé des bannières frappées aux armes du FLNC et pris place dans les fauteuils pour écouter les prises de parole sur "le rapprochement des détenus politiques et l'arrêt du fichage ADN systématique des patriotes corses". Sans succès, les organisateurs de la manifestation ont également exigé la venue des élus corses afin de débattre de l'avenir de l'île. Après quelques heures d'occupation dans une ambiance détendue, Jean-Guy Talamoni, seul élu nationaliste présent, a demandé à l'assistance de quitter les lieux, conformément à la décision prise par une coordination improvisée rassemblant des représentants des différents mouvements nationalistes. Au même moment, les occupants apprenaient qu'un incendie venait de se déclarer au quatrième étage du bâtiment, siège du bureau du président du Conseil exécutif. La nouvelle a suscité la très vive colère des responsables nationalistes présents, qui s'étaient activement employés à éviter tout risque de débordement. "Nous devions quitter ces lieux dans le calme et la dignité comme nous y étions entrés, les responsables de cet acte sont des inconscients !", s'est emporté M. Poli, porte-parole du Comité anti-répression (CAR), l'une des organisations ayant appelé à manifester. En Corse, l'occupation des locaux et, plus encore, l'incendie des bureaux du Conseil exécutif a soulevé une réprobation unanime, jusque dans les propres rangs des nationalistes. Plusieurs conseillers territoriaux du groupe Unione naziunale, qui compte huit élus à l'Assemblée de Corse, n'ont pas dissimulé leur amertume alors que les relations entre les deux composantes de cette coalition électorale nationaliste - modérés opposés à la violence politique et indépendantistes radicaux - sont depuis plusieurs mois tendues. "Cette action était maladroite et même davantage, a déploré Jean-Christophe Angelini, leader du PNC (Partitu di a nazione corsa) et élu territorial qui a refusé de s'associer à la "prise" de l'Assemblée. Nous avons le sentiment d'avoir été un peu piégés : nous n'avons même pas été informés du projet d'occupation des lieux. En trente ans de tensions et de débordements, personne ne s'en était jamais pris à l'Assemblée, c'est absurde." Réunie en session extraordinaire dimanche, la commission permanente de l'Assemblée a dénoncé des "exactions que rien ne peut justifier." Le groupe Unione naziunale n'a pas pris part au vote. Samedi en fin de soirée, un militant nationaliste a été placé en garde à vue au commissariat d'Ajaccio alors qu'il était resté sur place volontairement afin de guider les secours - dont les policiers qui l'ont interpellé - après s'être assuré, seul, de la mise en sécurité du bâtiment pour éviter une propagation de l'incendie. Une fonctionnaire de police a été blessée au cuir chevelu après avoir reçu une volée de pierres et un camion de pompiers a été caillassé peu après l'évacuation de l'Assemblée de Corse. "Ce type de comportements, nouveau en Corse, montrent que de jeunes militants très radicaux bravent désormais tous les interdits", a estimé un responsable de la sécurité en Corse. Le premier ministre François Fillon était attendu lundi à Ajaccio. § Devant la librairie du centre-ville de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) où elle tient une séance de signatures, il y a foule. § D evant la librairie du centre-ville de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) où elle tient une séance de signatures, il y a foule. Un exemplaire dédicacé de Ma plus belle histoire, c'est vous (Grasset) sous le bras, Félix Le Mée, 81 ans, est encore sous le charme. "L'année dernière, assure-t-il, c'est Ségolène Royal qui m'a fait adhérer au Parti socialiste : lorsqu'on la voyait, à la télé, tenir ses meetings, on sentait que ce qu'elle disait venait du coeur." Un peu plus tard, ce samedi 12 janvier, la salle où la fédération socialiste des Côtes-d'Armor, à majorité "hollandaise", a invité Danielle Bousquet, députée et candidate à la mairie, à venir présenter ses voeux en compagnie de son invitée, est tout aussi bondée. Dans cette ville de longue tradition socialiste mais perdue par la gauche en 2001, l'ex-candidate à l'élection présidentielle a rassemblé 58 % des voix au second tour. Pour sa première contribution à la campagne du PS pour les élections municipales, Mme Royal est en terrain conquis. L'assistance est résolument "ségolâtre". Adhérent au PS et membre de l'association locale Désirs d'avenir - "actuellement plus ou moins en sommeil", admet-il -, André Le Rondeau, 63 ans, ancien gérant de société, compte sur l'ex-candidate pour "jouer collectif et faire en sorte que tout ce qu'elle a fait pour le PS ne soit pas perdu". Réceptionniste dans un hôtel, Katell Philippe, 33 ans, indique avoir "pris la carte du PS pour contribuer à la désignation de Mme Royal à la présidentielle". "COMPORTEMENTS PUDIQUES" Pas mécontente de pouvoir répliquer au président de la République le jour même où il lance à Paris la campagne municipale de la majorité devant le Conseil national de l'UMP, Mme Royal monte à la tribune. Attachée à reconquérir son statut de rivale en titre de Nicolas Sarkozy, elle le critique sans ménagement, le jugeant "désinvolte", "exhibitionniste", adepte de "la provocation" et coupable d'étaler un train de vie "de milliardaire". Mme Royal veut lui opposer " la France authentique, une République simple, des comportements pudiques, des réformes vraies, justes, stables et durables". Au chef de l'Etat, qui entend "politiser" les scrutins municipal et cantonal, elle propose de "répondre dans les urnes". Dans le train qui l'emmène ensuite vers Paris, Ségolène Royal s'évertue à esquiver les questions qui lui sont posées sur la controverse apparue au PS autour de la ratification du traité européen. Elle évite aussi de détailler "les étapes" qu'elle entend franchir pour succéder à François Hollande et de préciser quels seront les représentants de "la génération montante" de responsables socialistes qu'elle entend "pousser". Mme Royal dit être sollicitée par de très nombreux candidats aux municipales et se prépare à multiplier les déplacements. Autant d'occasions de se poser en leader potentiel d'un Parti socialiste qui, toutefois, ne semble pas encore avoir la tête aux grandes manoeuvres de congrès. "Les militants s'inquiètent, ils se demandent où va le PS mais, pour l'heure, ils sont focalisés sur les élections", assure Michel Morin, premier secrétaire fédéral des Côtes-d'Armor. Et pour cause. "Compte tenu de la nature du parti, c'est son existence même qui sera posée si nous perdons les municipales", prévient-il. § Jean-Marie Le Pen a trouvé avec l'immigration son angle d'attaque contre le président de la République. § J ean-Marie Le Pen a trouvé avec l'immigration son angle d'attaque contre le président de la République. "La France que Nicolas Sarkozy aime, c'est la société multiculturelle" ou la France "brassée par l'immigration de masse", ce n'est pas "le vieux pays de 2000 ans d'histoire", la France des "terroirs et des clochers" a déploré le président du Front national lors de la galette des rois organisée, dimanche 13 janvier, par la fédération de Paris. Une hérésie que ce brassage de population, pour le représentant de l'extrême droite française qui prône "l'immigration zéro." Polémique autour d'un débat Marine Le Pen - Tariq Ramadan Un débat organisé, lundi 14 janvier, entre l'islamologue Tariq Ramadan et la vice-présidente exécutive du Front national, Marine Le Pen, a déclenché une polémique sur Internet parmi leurs partisans, qui jugent incongru un tel face-à-face. Thème de la rencontre organisée par The Kitson, un club réunissant journalistes internationaux, directeurs de marketing et de la finance : "Immigration et tests ADN". M. Ramadan se justifie sur le site Internet No-media-info : "Ce n'est pas en refusant d'affronter les représentants des partis d'extrême droite que l'on mènera un combat clair et efficace." Il estime que si le FN est en perte de vitesse "électoralement", ses "idées sont appliquées par d'autres, comme Nicolas Sarkozy". "Je pense notamment au fichage de l'ADN" des immigrés, précise-t-il. "Je constate que M. Ramadan exerce une influence sur une partie non négligeable des jeunes musulmans. (...) Il est de mon devoir de responsable politique de connaître ses positions et d'en débattre", répond Mme Le Pen. Celle-ci explique qu'elle ne l'affrontera pas "sur le terrain religieux", car "il utilise la religion à des fins politique", mais qu'elle s'adressera au "chef d'une tendance politique". Ainsi s'en est-il pris à "la loi Hortefeux qui a réussi la prouesse d'accroître l'immigration familiale, de faciliter l'immigration de travail rebaptisée immigration choisie et de maintenir le flot de l'immigration illégale". Aucun volet de la politique sur l'immigration ne trouve grâce auprès de M. Le Pen : ni la possible régularisation des sans-papiers ayant un contrat de travail ni les 25 000 reconduites à la frontière par an. "Ce chiffre, lance-t-il, est largement insuffisant puisqu'il entre 150 000 clandestins par an dans notre pays selon le ministère de l'intérieur." "Quand on regarde la politique menée par le gouvernement, on se dit qu'on assiste à un véritable viol de la volonté populaire", a poursuivi le président du FN. "Les Français ont cru voter pour un homme intraitable sur l'insécurité, l'immigration, les valeurs, la famille, la patrie, l'ordre, la baisse des impôts" mais "le masque tombe", a-t-il affirmé en comparant M. Sarkozy au général de Gaulle. Les promesses du président de la République lui rappellent en effet le "vive l'Algérie Française de De Gaulle en 1958", qui a "abouti à l'Algérie algérienne, puis à l'Algérie fellagha" : "Sombre présage", a-t-il commenté. M. Le Pen espère bien évidemment tirer profit de cette situation et voir, lors des élections municipales et cantonales de mars, revenir vers lui et son parti les électeurs qui ont failli lors des élections présidentielle et législatives. "Le populisme vaincra le pipolisme", a-t-il lancé aux militants et sympathisants présents, heureux de ce jeu de mot. Reste toutefois à finaliser les listes pour les élections municipales et à finir d'investir les candidats aux cantonales, une entreprise délicate pour un parti qui accuse une dette de 9 millions d'euros depuis les élections législatives de juin 2007. Avec la mise en vente du "paquebot", le nom du siège du parti à Saint-Cloud, M. Le Pen a toutefois permis que le parti garantisse à ses candidats un remboursement des frais de campagne. Le montant du remboursement, précise Louis Aliot le secrétaire général du FN, sera toutefois limité "au coût d'une campagne minimum comprenant une profession de foi standard pour tous les candidats, une affiche officielle, et les bulletins de vote". Tous ceux qui désireront une campagne plus personnelle devront donc le faire à leur risque et péril, l'Etat ne remboursant les frais de campagne qu'aux candidats franchissant la barre des 5 % des suffrages exprimés. "Ce seront des candidatures de pauvres", s'amuse Jean-Marie Le Pen. § Devant le conseil national de l'UMP, samedi 12 janvier à Paris, Nicolas Sarkozy a adoubé Tony Blair. § D evant le conseil national de l'UMP, samedi 12 janvier à Paris, Nicolas Sarkozy a adoubé Tony Blair. "C'est un grand d'Europe", s'est exclamé le président de la République, ne tarissant pas d'éloges à l'égard de l'ancien premier ministre britannique. Même s'il s'est gardé de l'expliciter, le président français confirme ainsi l'appui qu'il entend apporter à son éventuelle candidature pour la première présidence stable du Conseil européen selon les dispositions du traité européen de Lisbonne. Municipales : les Français privilégient les enjeux locaux Selon un sondage LH2 réalisé les 11 et 12 janvier auprès de 1 002 personnes, et publié lundi 14 janvier dans Libération, 79 % des Français affirment qu'ils iront voter aux élections municipales "en pensant plutôt aux enjeux qui concernent leur ville". Le premier ministre, ainsi que les principaux responsables de l'UMP, ont défendu une position inverse, samedi 12 janvier, lors du conseil national du parti, en confirmant leur volonté de "nationaliser" ce scrutin. "Ce n'est pas parce que les enjeux sont locaux qu'il n'existe pas une réalité nationale", a expliqué François Fillon. Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, a souligné que ces élections constitueront un "premier test pour la majorité". "Oui, il faut politiser ces élections", a martelé Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, qui pense que les commentateurs "ne manqueront pas d'analyser les gains et les pertes" de chacun. Opposé à cette "nationalisation", l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'est abstenu, samedi, de tout commentaire. C'est en effet à la présidence française, au second semestre, qu'il reviendra de préparer la répartition des trois postes-clés de l'Union : outre la présidence du Conseil européen, celle de la Commission et la fonction de Haut Représentant pour la politique étrangère, qui aura également le titre de vice-président de la Commission. "Cela ne va pas être la partie la plus facile de la présidence française", prévient Jacques Barrot, le commissaire européen chargé des transports, ne cachant pas son scepticisme sur l'initiative du chef de l'Etat. "Contrairement à ce que l'on semble croire ici, Tony Blair ne bénéficie pas d'une si bonne image en Europe. Il est très contesté par les autres partis et responsables socialistes, à commencer par José Luis Zapatero, et je ne crois pas que le PPE (Parti populaire européen, rassemblant les représentants de la droite) l'accepterait", analyse-t-il. Peu en chaut à M. Sarkozy, qui, en promouvant la candidature de l'ancien leader travailliste, ne voulait pas manquer l'occasion d'introduire un nouveau ferment de division dans les rangs du PS français. Le président de la République était aux anges, samedi, lorsque son "ami Tony" s'est fait l'apôtre du changement et, surtout, de la transgression des frontières politiques. "Une chose est aussi importante que la distinction traditionnelle entre la gauche et la droite : la différence entre une politique qui se tourne vers l'avenir et une autre qui s'accroche au passé", a affirmé M. Blair, à qui les responsables de l'UMP ont réservé un accueil chaleureux. Toujours pour le plus grand bonheur de M. Sarkozy, l'ancien chef du gouvernement britannique, se définissant comme un homme politique "de centre gauche", a subtilement joué le jeu de l'"ouverture" : "Aux Etats-Unis, je serais démocrate. Au Royaume-Uni, je suis travailliste. En France, je serais probablement... au gouvernement. Non, je plaisante. Je serais au Parti socialiste, mais aux côtés de ceux qui ont à coeur de le transformer", a-t-il précisé. M. Sarkozy n'en demandait pas plus. Avec M. Blair, il tenait un formidable argument de vente pour le choix politique qu'il a fait depuis son élection d'intégrer au gouvernement des personnalités venues d'autres horizons. "Récapitulons : il est intelligent, il est courageux, il est fidèle... Un socialiste comme ça, il a toute sa place au gouvernement", a insisté le chef de l'Etat, pas mécontent de pouvoir ainsi souligner l'"archaïsme" du PS français. Le propos, cependant, était à double usage. Il valait tout autant pour les responsables de l'UMP, qui ont applaudi des deux mains le discours de l'ancien premier ministre britannique mais continuent de s'interroger sur les bénéfices de l'ouverture alors que se profile l'échéance des élections municipales. Sur le terrain, ils ont du mal à en mesurer les retombées et, au contraire, voient s'accumuler les signes d'impatience. "Moi, je fais de la politique", les a bousculés M. Sarkozy, leur intimant d'"essayer de réfléchir". M. Sarkozy s'est lancé dans son cinquième plaidoyer de la semaine, retrouvant les accents du discours qu'il avait prononcé un an plus tôt, lorsqu'il avait été investi par l'UMP pour l'élection présidentielle. Il a une nouvelle fois énuméré toutes les réformes qu'il entend conduire en même temps. "Vous voyez, je n'ai pas changé", a-t-il conclu. § Logement, transports, Paris-Métropole : le maire de la capitale a dévoilé, dimanche 13 janvier, les grandes lignes de son "contrat démocratique" pour la prochaine mandature. § B ertrand Delanoë a profité de la présentation de son programme pour les municipales, dimanche 13 janvier, dans un café branché du 3e arrondissement, pour répondre à Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat s'était engagé, le 8 janvier, à s'impliquer "personnellement" dans la création du "Grand Paris", estimant que "la modernité urbaine" était un chantier de sa "politique de civilisation". Le maire PS de la capitale a utilisé l'expression "enjeu de civilisation" pour qualifier les grandes priorités de son "contrat démocratique" pour la prochaine mandature. Face à "l'interventionnisme" de M. Sarkozy, selon un proche de M. Delanoë, le candidat du PS a proposé aux Parisiens d'élire "un maire libre" de "toute influence" par rapport "à un parti politique", "libre de toutes les dépendances vis-à-vis de l'Etat". Ce que ne serait pas, a-t-il ainsi suggéré, son adversaire UMP, Françoise de Panafieu, si elle était élue à la Mairie de Paris. Logement. L'effort en faveur du logement est le premier des "défis prioritaires" que M. Delanoë s'apprête à relever s'il est reconduit lors des élections du mois de mars. Il s'engage à financer 40 000 logements sociaux entre 2008 et 2014 contre 30 000 durant les sept ans écoulés. Un tiers du total sera destiné aux classes moyennes. Mme de Panafieu ne propose que "7 800 logements sociaux", a souligné M. Delanoë. Ce dernier a évoqué un autre "point de clivage" avec la candidate de l'UMP en assurant qu'il ne voulait "surtout pas vendre" une partie du parc HLM. Le maire de Paris souhaite pour sa part encourager les locataires à libérer les logements sociaux - dont le taux de rotation est freiné par la flambée de l'immobilier - en créant un "nouveau prêt à taux zéro" pour favoriser l'achat d'appartements privés. Il promet de doubler le nombre de personnes bénéficiant actuellement d'une aide au logement financée par la Ville. M. Delanoë "vise" la construction de 27 000 logements neufs entre 2008 et 2014, dont la moitié dans le parc social. Paris-Métropole. La crise du logement à Paris ne pourra se résoudre à l'échelle de la capitale, reconnaît M. Delanoë. Il propose la création de Paris-Métropole, qu'il distingue du "Grand Paris" souhaité par M. Sarkozy et l'UMP. Cette "structure de coopération intercommunale" à l'échelle de Paris et des trois départements limitrophes, qui regrouperait 6 millions d'habitants, sera "un lieu de décision" en matière de logement, de transports et de développement économique. Transports. M. Delanoë propose d'ici à 2009 la création d'un système de location de voitures en libre service sur le modèle de Vélib'. Baptisé "Autolib'", il comprendrait une flotte de 2 000 véhicules électriques ou hybrides et serait "mis en place en concertation avec les communes voisines". Le maire de Paris s'engage à créer des parcs de stationnement "résidentiels", réservés aux habitants des quartiers. Il entend "doubler" les places de stationnement pour les deux-roues et les vélos. Il propose une aide financière de la Ville pour acheter des deux-roues électriques et souhaite qu'ils puissent circuler dans les couloirs de bus. Il s'engage à créer 300 bornes de recharge électrique gratuite pour les voitures et 200 km de pistes cyclables. Enfin, il souhaite la création d'un "titre intégral de mobilité" qui permettra d'emprunter "indifféremment" les transports en commun, les taxis, Autolib'et Vélib'. Cette décision relève toutefois du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). Paris soutiendra "financièrement" le projet de métro en rocade autour de Paris, défendu par M. Sarkozy et l'UMP. M. Delanoë se fixe pour objectif le prolongement du tramway jusqu'à la porte d'Asnières. Mais il déplore que l'Etat refuse de cofinancer son extension. Tours. Alors que M. Sarkozy se dit favorable à la construction de gratte-ciel à Paris, M. Delanoë a assuré que l'UMP était responsable du retard en la matière. En 2003, les élus parisiens de l'UMP se sont opposés, en conseil de Paris, au dépassement du plafond des hauteurs fixé à 37 mètres. M. Delanoë s'engage à mener "le débat nécessaire" pour qu'il soit possible de modifier les règles d'urbanisme afin de construire des immeubles d'habitation d'"un peu plus de quinze étages". Il entend réserver des immeubles "beaucoup plus hauts" pour des équipements publics et des bureaux "aux abords du périphérique". Innovation. Répondant aux critiques de M. Sarkozy sur la perte d'"attractivité" économique de Paris, M. Delanoë s'est engagé à consacrer "1 milliard d'euros" dans son prochain mandat à la rénovation des universités, à la recherche, à la création de pépinières d'entreprises. Paris doit devenir "le leader mondial de l'équipement en haut débit". Crèches. M. Delanoë s'est engagé à créer 4 500 nouvelles places de crèches, qui s'ajouteront aux 5 816 ouvertes depuis 2001. § Dans un entretien au Monde.fr, Louis Schweitzer, président de la Halde, explique pourquoi cette institution juge que certaines dispositions de la loi sur l'immigration sont discriminatoires. § § Le recours à un cabinet en stratégie n'était qu'une première étape, a affirmé le premier ministre, François Fillon. L'évaluation des membres du gouvernement sera faite par les services de Matignon et le secrétaire d'Etat à l'évaluation des politiques publiques. § L 'évaluation de l'action du gouvernement sur des critères établis par des consultants privés avec l'aide des cabinets ministériels (Le Monde du 4 janvier) ne sera pas menée par le cabinet en stratégie Mars & Co, mais par les services de Matignon sous la responsabilité du secrétaire d'Etat chargé de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques, Eric Besson, a annoncé, mardi 15 janvier, le premier ministre, François Fillon. Le chef du gouvernement a expliqué que l'Etat avait eu, dans un premier temps, "besoin d'une expertise extérieure" pour l'aspect méthodologique de l'évaluation. Désormais, a-t-il poursuivi, ce sera à M. Besson, transfuge du PS, de "mesurer, mois après mois, les engagements que nous avons pris". "Ce ne sont donc pas les hommes ou les femmes qui seront évalués mais les politiques, ministère par ministère". Eric Besson est allé dans le même sens, estimant que le but de cet outil ne sera pas "de punir, mais d'aider, de montrer quels sont les blocages et où sont les leviers pour atteindre les objectifs fixés". Revenant sur la polémique créée par la mise en place de ce système de notation, M. Fillon a par ailleurs estimé qu'il fallait "changer de méthode". "La règle dans le passé, c'était le renoncement et la dénaturation des engagements. Les Français ont montré qu'ils y étaient massivement favorables, parce que eux sont évalués en permanence", a-t-il dit. § Jacques Rocca-Serra annoncera mercredi qu'il se lance dans la bataille municipale aux cotés de Jean-Claude Gaudin (UMP) dont il est déja l'adjoint. La surprise est faible, même si la déception est grande du coté du MoDem et pour son candidat Jean-Luc Bennahmias. § § La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité invoque dans un communiqué, mardi 15 janvier, directives européennes et conventions internationales. § P lusieurs dispositions de la loi relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile promulguée le 20 novembre ont "un caractère discriminatoire", estime la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). "La Halde considère que ces dispositions méconnaissent des directives européennes ou des conventions internationales auxquelles la France est partie", annonce-t-elle dans un communiqué, mardi 15 janvier. La Halde avait été saisie sur cette question par le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti). Elle cite plusieurs dispositions selon elle problématiques, dont les conditions de ressources exigées pour les personnes handicapées qui demandent le regroupement familial, la suspension des prestations familiales en cas de non-respect du contrat d'accueil et d'intégration et l'identification par les empreintes génétiques (ADN) des enfants entrant sur le territoire dans le cadre du regroupement familial."DES MESURES EXAGÉRÉES" La Halde stigmatise, en outre, la non-motivation de la décision d'"obligation de quitter le territoire français" après un refus ou un non-renouvellement de titre de séjour et l'exigence d'une autorisation spécifique pour les étrangers résidents de longue durée souhaitant exercer une profession commerciale. Elle dit avoir transmis ses conclusions au gouvernement et formule le vu d'être consultée sur les décrets d'application de la loi. Le ministère de l'immigration n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. Le Gisti s'est félicité par la voix de son trésorier, Patrice Bommensatt, que la Halde se soit prononcée "contre des mesures exagérées portant atteinte au droit des gens à vivre une vie familiale normale". L'association dit avoir "constaté depuis plusieurs mois que les recommandations et les prises de position (de la Halde) pouvaient avoir un effet concret sur les décisions des politiques". § "Notre croissance résiste mieux que prévu aux vents contraires de la conjoncture internationale", a assuré le premier ministre, mardi, lors de ses vœux à la presse. Le retour à l'équilibre des finances publiques reste sa "première priorité". § D iscret mais pas indifférent. Lors de ses vux à la presse, François Fillon s'est expliqué sur sa manière de gouverner. "Certains se plaignent de ma discrétion", a noté le premier ministre. "J'avance de manière méthodique et maîtrisée", a-t-il expliqué, avant de dire son souci de diriger une équipe gouvernementale "cohérente et efficace". "Cette manière de faire m'oblige (...) à une certaine distance avec les médias et avec le rythme chaotique de l'actualité", a ajouté M. Fillon. "Cette apparente distance n'est pas de l'indifférence". Croissance. M. Fillon a estimé que l'objectif d'une croissance "entre 2 et 2,25 %" pour 2008 était "atteignable", alors que le gouvernement a construit son budget 2008 sur une hypothèse de croissance de 2,25 %. "Après une panne de croissance au deuxième trimestre, le troisième a été bon et tout laisse penser que le quatrième le sera aussi. Et que nous serons en 2007 très proche des 2% de croissance", a-t-il expliqué. "Notre croissance résiste mieux que prévu aux vents contraires de la conjoncture internationale", a assuré M. Fillon. Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement allemand a annoncé hier qu'il entendait revoir à la baisse son estimation de croissance pour 2008 et la ramener à un peu moins de 2 %, en raison de l'impact de la crise américaine des subprimes sur l'économie mondiale. Le premier ministre a par ailleurs fait état de "bonnes nouvelles dans l'actualité économique", citant Air France qui "pourrait être demain la première compagnie aérienne mondiale si le mariage avec Alitalia se fait", le nucléaire français qui "s'exporte sur tous les continents", "le TGV aussi"."Bien sûr, il y a encore beaucoup de zones d'ombres", a dit M. Fillon. Il a notamment évoqué les "hausses des prix du pétrole et des matières premières", qui "conjuguées à l'insuffisante compétitivité internationale des entreprises françaises sont responsables d'un déficit du commerce extérieur qui n'est pas acceptable". Dette publique. M. Fillon a aussi affirmé qu'équilibrer les finances publiques était sa "première priorité". "Je suis convaincu qu'il n'y a aucune chance d'atteindre le plein emploi, de bénéficier d'une forte croissance durable sans une augmentation des investissements publics et une diminution des prélèvements obligatoires", a-t-il dit. "Le poids de la dette dans notre pays réduit comme une peau de chagrin nos capacités d'investissements et a conduit au fil des années à une augmentation incessante des prélèvements obligatoires", a-t-il poursuivi. Pour M. Fillon, "le retour à l'équilibre budgétaire n'est pas une question d'orthodoxie mais une nécessité pour atteindre notre objectif d'augmenter le pouvoir d'achat des Français". Pour y parvenir, il a notamment évoqué un gel "des dépenses publiques y compris les concours aux collectivités locales pour les 5 ans qui viennent" et une révision de "toutes les politiques publiques les unes après les autres". Banlieues. Il a confirmé un plan, pour février, en faveur des banlieues basé sur trois idées-forces : l'accompagnement personnalisé des jeunes chômeurs, le désenclavement des quartiers et la lutte contre l'échec scolaire. "Une politique spécifique aux quartiers les plus défavorisés est absolument nécessaire", a déclaré le premier ministre. Télévision publique. M. Fillon, interrogé en marge de ses vux, sur une éventuelle vente de télévisions publiques, a répondu par la négative, assurant qu'il fallait "garder la force de frappe du service public et donc sa dimension". Délinquance. Le premier ministre a annoncé que la délinquance avait reculé de 3,6 % en 2007. Police de proximité. Il a assuré que la création en Seine-Saint-Denis d'une police de quartier à titre expérimental ne constituait pas un retour à la police de proximité voulue par la gauche, dédiée à la prévention et supprimée en 2003. "Je veux vous dire qu'il n'est pas question de refaire les erreurs du passé. La police de M. Vaillant (le ministre de l'intérieur PS en 2002) correspond aux chiffres de la délinquance les plus élevés qu'ait connus notre pays", a déclaré le premier ministre. "Tout ça n'a rien à voir avec la conception du policier copain, animateur, assistante sociale qui n'est, de notre point de vue, que source de confusion et d'inefficacité", a-t-il dit. "La police a une mission de maintien de l'ordre qui n'est pas soluble dans l'animation de quartiers", a-t-il expliqué. Deux innovations, a-t-il précisé, seront présentées dans la loi d'orientation pour la sécurité qui sera présentée prochainement au Parlement, la mutualisation des moyens de police dans les agglomérations et la "fidélisation des policiers les plus expérimentés dans les quartiers les plus sensibles". Elections municipales. "Quel objectif vous fixez-vous pour les municipales ?", s'est-il lui-même interrogé, se substituant avec humour aux journalistes dans le jeu des questions-réponses. "De les remporter", a-t-il répondu. "Est-ce que l'ouverture va se poursuivre ? Oui", a-t-il continué. "Comment fonctionne le couple exécutif : très bien", a-t-il encore dit. "Etes-vous un premier ministre heureux ? Oui, quand je suis avec vous", a-t-il conclu. § Une séquence filmée à la mairie d'Asnières est restée plusieurs jours en tête des vidéos les plus vues sur Dailymotion. § I l se passe de drôles de choses lors des séances du conseil municipal d'Asnières (Hauts-de-Seine). Certains élus se voient en effet dans l'obligation d'utiliser des mégaphones pour se faire entendre ! Oui, des mégaphones, comme lors des manifestations. Si cela ne donnait pas une piètre image de la vie démocratique locale, on pourrait presque trouver la scène cocasse. Des extraits vidéo du dernier conseil avant les élections de mars, réuni le 13 décembre 2007, circulent en tout cas sur Internet. Et y rencontrent un joli succès. En "une" de la page d'accueil du site d'échange de vidéo Dailymotion, la semaine dernière, le conseil municipal d'Asnières a été visionné à 77 000 reprises. Et ce n'est pas tout : le clip concocté par le site d'information Rue 89 a été vu par plus de 35 000 internautes. Sur le site de journalisme citoyen Agoravox, l'article consacré aux bruyants débats municipaux et les images associées ont rassemblé plus de 45 000 lecteurs. On a encore pu voir la vidéo sur Yahoo Actu ! et sur de nombreux blogs. En particulier sur les blogs citoyens qui tiennent la chronique de la vie politique locale, comme asnierois.org, par exemple. REPROCHES Un mégaphone dans la salle du conseil : c'est le seul et ultime recours pour l'opposition qui accuse le maire UMP, Manuel Aeschlimann, de lui couper le micro, et de ne lui laisser de manière générale que très peu de moyens d'expression. "Au-delà du conseil municipal, on assiste à une dégradation du fonctionnement démocratique dans notre ville", témoigne ainsi Josiane Fischer, ancienne élue municipale RPR et conseillère régionales d'Ile-de-France de 1998 à 2004. C'est elle qui a filmé le conseil municipal du 13 décembre 2007 et qui a mis en ligne les principaux extraits sur Dailymotion. Mme Fischer filme le conseil depuis deux ans, et ces images explique-t-elle, ne sont malheureusement pas exceptionnelles. Censure des tribunes dans le journal municipal, conseil réuni a minima une fois par trimestre seulement, votes groupés... Les reproches ne manquent pas, qui visent M. Aeschlimann et son équipe. Mais à Asnières, la tension a monté d'un cran, récemment, avec la divulgation d'un rapport de la Chambre régionale des comptes qui épingle sévèrement la gestion de la ville, l'endettement, les frais judiciaires, le budget communication... En mars, Mme Fischer se présentera contre l'équipe en place, à la tête d'une liste "divers droite" qui pourrait rassembler bien au-delà des clivages politiques habituels. _ Site Internet : asnierois.org. § Le groupe socialiste à l'Assemblée a finalement adopté une position commune mardi sur l'attitude à adopter lors de la procédure préalable à la ratification du traité européen de Lisbonne. § A près moult déclarations contradictoires, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a arrêté, mardi 15 janvier, une position commune sur le traité européen : ses députés se rendront à la réunion du congrès à Versailles, le 4 février, et s'abstiendront sur la réforme constitutionnelle, préalable nécessaire à la ratification du traité de Lisbonne, a annoncé le président du groupe, Jean-Marc Ayrault. Il a précisé que "68 députés socialistes se sont prononcés pour l'abstention, 30 pour le non et 8 se sont abstenus". Cette décision revient à laisser passer la réforme, qui nécessite pour être adoptée 3/5es des votes exprimés. Les socialistes, quoique divisés, restent ainsi sur la position majoritaire adoptée le 6 novembre 2007, favorable au traité européen. VIVES DISSENSIONS M. Ayrault avait, le 8 janvier, annoncé que les socialistes, favorables à un référendum sur le texte, ne se rendraient pas à Versailles, afin de "ne pas cautionner la ratification par la voie parlementaire". Le président du groupe PS avait ainsi provoqué de vives dissensions au sein du parti. Mardi matin, le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon avait répété que "la responsabilité des parlementaires de gauche est considérable" car "ils peuvent obtenir un référendum" sur le traité européen. Lors d'une conférence de presse du Comité national pour un référendum qui revendique 109 parlementaires de gauche à l'Assemblée, M. Mélenchon avait estimé que le plein des voix de la majorité présidentielle ne serait pas suffisant pour que Nicolas Sarkozy obtienne les 3/5es des voix le 4 février. § Après vingt ans passés à analyser des sondages, le politologue quitte la direction générale d'Ipsos France pour monter sa société de conseil en stratégie. Premiers clients ? Des grandes entreprises, des politiques, et Nicolas Sarkozy. § S es soirées électorales sont les nôtres depuis longtemps. On l'a vu affronter sur les plateaux toutes les récriminations contre les sondages. Le soir du 21 avril 2002, on le vit dans la coulisse reprendre vingt fois ses estimations et constater l'impensable : la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour. Puis, alors que chacun restait tétanisé, téléphoner calmement, vers 18 h 50, au conseiller de Lionel Jospin, pour lui dire : "A ce stade, il n'est pas au second tour." PARCOURS 1962 Naissance à Boulogne-Billancourt. 1987 Directeur des études politiques de BVA. 1989 Première soirée électorale sur Antenne 2. 1995 Directeur international d'Ipsos. 2000 Directeur général d'Ipsos France. 2008 Crée sa société de conseil en stratégie. Pierre Giacometti ne rompra pas tout à fait avec ces soirées-là. Mais il a décidé d'en finir avec la production en masse des intentions de vote et des sondages. Mardi 15 janvier, il a quitté Ipsos France dont il était le directeur général pour créer sa propre société de conseil en stratégie. "Face à la profusion des données, leur complexité et parfois leurs contradictions, explique-t-il, les grandes entreprises et les milieux politiques ont besoin d'abord qu'on les aide à définir une stratégie d'action et de communication." Dans la petite note de synthèse qu'il a élaborée pour ses futurs clients, Pierre Giacometti détaille clairement les choses : "Tout changement engendre des résistances et nécessite de comprendre, d'accompagner voire de modifier les opinions et les comportements des publics cibles." Les Britanniques appellent ironiquement ce genre de conseiller un "spin doctor". En Angleterre ou aux Etats-Unis, il en existe de plus ou moins recommandables, d'Alastair Campbell qui officia auprès de Tony Blair à Karl Rove, surnommé le "baby genius" de George W. Bush. En France, les quelques conseillers qui s'en approchent viennent de la publicité, du marketing ou de la communication. Mais c'est la première fois qu'arrivera sur le marché un politologue ayant connu, en vingt ans, toutes les évolutions du sondage et suivi toutes les campagnes électorales. Car Pierre Giacometti est de cette génération qui a vécu l'explosion de la démocratie d'opinion. Il n'est même pas encore diplômé de Sciences Po lorsque ses professeurs Gérard Grunberg et Elisabeth Dupoirier, qui l'ont repéré comme "un très bon élément", le recommandent en 1985 à Michel Brulé pour les études politiques de son institut de sondage BVA. Dix ans auparavant, Valéry Giscard d'Estaing a montré que l'on pouvait l'emporter sans parti, à la présidentielle de 1974, grâce notamment à la compréhension fine des enquêtes sociologiques que lui fournissait la Cofremca. A l'Elysée, François Mitterrand a mis en place une cellule dominée par Jacques Pilhan, bon connaisseur des psychosociologues de Palo Alto (Californie) et qui passe alors pour un gourou. Bien sûr, les grandes entreprises auscultent depuis longtemps leurs consommateurs. Mais en politique, avec vingt ans de retard sur les Etats-Unis, la compréhension de l'opinion devient désormais une obsession. En quelques années, les instituts vont voir à la fois la demande de sondages exploser et leurs techniques se transformer. Il fallait jusque-là un mois pour décrypter une enquête ? "Lors des législatives de 1986, on a réduit le décalage à dix jours, laissant encore les candidats réagir dans l'intervalle au doigt mouillé, sourit Pierre Giacometti. Mais, en 2007, nous avons suivi l'opinion au jour le jour, grâce à des échelles mobiles sophistiquées qui permettaient de réagir en quasi-instantané." Il vit aussi une autre évolution de taille. Car les grands instituts de sondage français ne produisent pas seulement des chiffres. A l'instar de leurs homologues étrangers, ils se sont mis à prodiguer leurs conseils, sans le dire toutefois, craignant qu'on ne les accuse de vendre leurs enquêtes aux journaux tout en conseillant tel ou tel candidat. Lors des préparatifs pour la présidentielle de 1995, alors que la Sofres est devenue le premier conseil en opinion d'Edouard Balladur, BVA décroche, lui, le marché des études du RPR, sur lequel Jacques Chirac a gardé la main. Ce sera la chance de "Giaco", comme on l'appelle maintenant dans le milieu politique. Claude Chirac peut bien être réticente aux enquêtes, il obtient son accord pour lancer à partir de septembre 1994 un sondage quotidien. En janvier 1995, les nouvelles qu'il annonce à Chirac sont à la fois bonnes et mauvaises. "L'ordre d'arrivée à l'issue du premier tour est très incertain entre vous, Balladur, Jospin et Le Pen, explique-t-il au candidat. Mais il y a une petite voie de passage, parce qu'il subsiste dans l'opinion une très forte volonté de changement que n'incarne pas Balladur." C'est aussi cela que Nicolas Sarkozy lui reproche, au point de l'attaquer violemment en direct ce fameux 23 avril 1995 : avoir accompagné la remontée de son ancien mentor, Jacques Chirac, quand lui croyait en la victoire d'Edouard Balladur. Et s'être montré, de l'avis de tous, le plus subtil et le plus posé des "conseilleurs". Sarkozy ne s'y trompera pas : c'est à lui qu'il s'adressera bientôt. Il n'est pas le seul à l'avoir repéré. Le cofondateur d'Ipsos, Jean-Marc Lech, le recrute dans la foulée des élections de 1995. Lech est une figure haute en couleur des sondages. Un pur produit des années 1960, fou de sociologie et amateur de formules tonitruantes. Giacometti est son contraire. Sur les plateaux de France 2, c'est lui que l'on veut, "parce qu'il a du sang-froid et est d'une fiabilité absolue", assure Arlette Chabot. En 2002, c'est encore lui que Sarkozy exige pour instaurer un rendez-vous régulier d'analyse de l'opinion en prévision de la présidentielle de... 2007. Curieux moment que cette présidentielle. Il y devient le vrai conseil en stratégie de Sarkozy, malgré la myriade de sondeurs qui se pressent. Jean-Marc Lech, lui, a obtenu pour Ipsos une partie du budget opinion de Ségolène Royal, mais la candidate socialiste a déjà en la matière des années de retard sur son rival. La veille du débat télévisé, Pierre Giacometti rappelle à son client : "Tu dois être le candidat du réel, quand elle sera celle du flou. Tu seras la sérénité lorsqu'elle sera la dureté." Au soir de la présidentielle, il fera partie des invités du Fouquet's pour fêter une victoire à laquelle il a contribué. Autant dire que pour Ipsos le départ de Pierre Giacometti est un coup dur, d'autant qu'il s'accompagne de deux autres démissions : celle de Stéphane Truchy, qui était son codirecteur depuis sept ans et a rejoint la présidence de l'IFOP, et de leur directeur général adjoint, Alain Péron. Parmi ses premiers clients, "Giaco" retrouvera quelques-uns de ceux qu'il conseille depuis toujours : la SNCF, quelques grandes entreprises cotées et... l'Elysée. § Le mouvement démocrate (MoDem) présidé par François Bayrou présentera des listes dans la plupart des villes aux élections municipales. § L e mouvement démocrate (MoDem) présidé par François Bayrou présentera des listes dans la plupart des villes aux élections municipales. D'ores et déjà, près de 400 têtes de liste ou chefs de file ont été investis dans les communes de plus de 10 000 habitants. Après les élections législatives de juin 2007, où l'UDF-MoDem avait présenté des candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions, les municipales apportent la confirmation de la volonté de M. Bayrou de faire émerger une nouvelle force autonome dans le paysage politique français. A Paris, Mme de Sarnez privilégie une alliance avec le PS Candidate du MoDem à la Mairie de Paris, Marielle de Sarnez a choisi : au deuxième tour des municipales, elle entamerait un rapprochement avec Bertrand Delanoë plutôt qu'avec Françoise de Panafieu. Fustigeant "la démagogie" et "l'opposition systématique" de la candidate de l'UMP, elle a estimé dans Le Journal du dimanche du 13 janvier qu'avec le maire (PS) de Paris, "nous avons montré qu'on pouvait discuter dans l'intérêt général". Le même jour à l'émission "Ripostes" sur France 5, M. Delanoë s'est félicité de "l'attitude constructive" de Mme de Sarnez et des élus MoDem. "Il leur arrive de voter pour mes projets", a-t-il apprécié. "Nous n'avons pas vocation à être une force d'appoint de l'UMP à Paris", assure François Flores, conseiller de Paris, ex-Verts, numéro deux sur la liste MoDem dans le 18e. Pour Jean Peyrelevade, candidat MoDem dans le 16e, "tout candidat socialiste à la présidentielle de 2012 n'a pas l'ombre d'une chance d'être élu sans les voix du centre. La question pour lui sera de savoir quand et comment l'assumer". Cette rupture ne va pas sans tiraillements et, même, désagréments. Comme aux élections législatives, la pression de l'UMP reste forte pour convaincre les élus centristes ou ceux qui aspirent à le devenir de choisir le camp de la "majorité présidentielle" en leur assurant, si nécessaire, des places de choix. A Paris, Marielle de Sarnez, la chef de file du MoDem, a ainsi vu s'éloigner Jean-Marie Cavada, désigné par l'UMP tête de liste dans le 12e arrondissement. A leur tour, quatre anciens candidats aux législatives de 2007 ont fait défection, début janvier, dont la députée européenne Claire Gibault et l'économiste Christian Saint-Etienne, qui a rejoint dans le 5e arrondissement la liste de son ancien adversaire, Jean Tiberi. La constitution des listes provoque aussi des tensions. Aux côtés des anciens responsables de l'UDF, se pressent de nouvelles générations d'adhérents venus d'horizons divers, notamment des rangs écologistes. Tant la composition des listes que les thématiques mises en avant reflètent cette évolution. Là aussi, la rupture peut parfois avoir un goût amer. Ainsi, Didier Bariani, l'ancien président du groupe UDF du Conseil de Paris, a-t-il été "sauvé" de justesse pour conduire la liste du MoDem dans le 20e arrondissement. "Le développement durable, c'est aussi la préservation des espèces en voie de disparition", plaisante celui qui participa à la création de l'UDF en 1978. "MAINS DANS LE CAMBOUIS" Lyon reste un cas emblématique de ces déchirements. Les nouveaux adhérents, ceux qui sont attachés à l'affirmation de l'autonomie du MoDem, poussent à la formation d'une liste. La plupart d'entre eux écartent l'hypothèse d'un soutien ou, a fortiori, d'un ralliement à la liste de droite conduite par Dominique Perben. Le "patron" de la fédération du Rhône, Michel Mercier, président du conseil général, ne veut pas, lui, perdre de vue les élections cantonales qui auront lieu en même temps. Il entend tout mettre en oeuvre pour sauver les sièges de ses conseillers généraux en préparant une entente avec l'UMP. Lors de ses voeux, M. Bayrou a indiqué qu'il mettrait tout son poids dans la balance pour qu'une liste autonome, conduite par Christophe Geourjon, défende jusqu'au bout les couleurs du MoDem. Les partisans de l'indépendance, conduits par Eric Lafont, craignent que M. Geourjon, proche de M. Mercier, ne retire la liste au dernier moment. "Il y en a marre, s'énerve le sénateur. Un parti, c'est fait pour avoir des élus, qui mettent les mains dans le cambouis." Il indique, afin de lever l'accusation qui lui est faite de "rouler" pour son propre compte, qu'il ne briguera pas un nouveau mandat à la présidence du conseil général du Rhône. § Plutôt qu'un retour à la "polprox", la ministre a annoncé la création d'"unités territoriales de quartier". § B ien qu'elle le réfute, à sa façon, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, lundi 14 janvier, lors d'une conférence de cohésion à l'Institut des hautes études de sécurité (Inhes) en Seine-Saint-Denis, est venue présenter une expérimentation d'un retour à la police de proximité. Une décision qu'elle a annoncée dans le cadre d'un vaste plan pour la sécurité, prévu dans ce département pilote de la banlieue parisienne. Un concept présenté la première fois par M. Jospin En octobre 1997, le concept de police de proximité est présenté pour la première fois par Lionel Jospin alors premier ministre, lors d'un colloque. Il fixe les grandes lignes de son action dans le domaine de la sécurité évoquant "la priorité à la sécurité quotidienne des Français". A la mi-1999, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, met en place la police de proximité. Elle est opérationnelle dès la fin de l'année dans vingt-six départements jugés sensibles. En 2000, la police de proximité est généralisée à l'ensemble du territoire français. En 2002, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, supprime la "polprox" au profit des groupements d'intervention et de sécurité. En 2007, durant la campagne présidentielle, la gauche promet de réinstaurer la "polprox", sa disparition expliquant pour partie les émeutes de 2005, selon elle. La droite commence à employer le terme de "police de quartier". Plutôt qu'un retour à la "polprox", la ministre a annoncé la création d'"unités territoriales de quartier". Elles seront composées de policiers volontaires ayant au moins deux années d'ancienneté. Tout en collaborant aux missions d'urgences habituelles, ces unités seront chargées d'assurer "une présence visible et dissuasive" sur des lieux fixes. Elles seront aussi chargées des "opérations de recherches du renseignement opérationnel, des contrôles d'identité, de l'identification et de l'interpellation des auteurs". Ce pied de nez au président Nicolas Sarkozy et à sa suppression de la police de proximité dès son arrivée place Beauvau en 2002 devrait se matérialiser de façon "expérimentale" dès le mois de mars. Là, trois unités de dix policiers chacune seront mises en place dans les quartiers de Clichy, Montfermeil, le Franc-Moisin-Bel-Air à Saint-Denis, et la cité des 4 000 à la Courneuve. Ces unités "ne généreront aucune implantation immobilière nouvelle", a cependant prévenu la ministre. Il s'agira donc pour la police "d'être là où il le faut et à l'heure où il le faut et non pour faire, comme dans le passé, essentiellement de la prévention, de l'animation ou de l'encadrement de jeune", a tenu à préciser Mme Alliot-Marie. "DANS LE BON SENS" Ces annonces ont immédiatement été saluées par l'ensemble des élus de gauche et de droite présents. Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil, s'est ainsi réjoui qu'un "dispositif beaucoup plus partenarial soit testé". Claude Dilain, le maire PS de Clichy-sous-Bois, a estimé lui que "si on veut renouer le lien police-population, on va dans le bon sens". Les syndicats de police sont restés plus réservés. Dans des communiqués, les deux syndicats de gardiens de la paix notamment ont "pris acte" des décisions de la ministre, mais se sont inquiétés des moyens et des effectifs annoncés. L'UNSA-police préconise ainsi la mise en place du dispositif sur "l'ensemble des sites répertoriés comme étant sensibles". Alliance estime de son côté que les nouvelles unités ne pourront être instaurées que "si les noyaux durs de délinquants ont été préalablement éradiqués". Parallèlement à la création "d'unités territoriales de quartier", la ministre a annoncé la mise en place d'une compagnie de sécurisation d'une centaine de policiers sélectionnés et formés aux violences urbaines, avant la fin du premier semestre. Une série de mesures destinées à "mieux intégrer les policiers dans leur environnement" et à "accentuer la coopération" avec les partenaires publics et privés ont aussi été planifiées. Le plan Banlieue de la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara viendrait appuyer l'ensemble du dispositif de Mme Alliot-Marie. § Le projet de loi constitutionnelle a été voté par 304 voix pour et 77 contre. Le groupe PS s'est divisé entre l'abstention, le vote contre et le vote pour. § L 'Assemblée nationale a adopté mercredi la révision de la Constitution préalable à la ratification du traité européen de Lisbonne. Le projet de loi constitutionnelle a été voté par 304 voix pour et 77 contre, cent députés votants ayant choisi l'abstention. Le groupe socialiste, radical, citoyen (SRC), avait décidé mardi à la majorité de s'abstenir pour protester contre la décision du chef de l'Etat de faire ratifier ce traité par la voie parlementaire plutôt que par un référendum."Notre vote ne porte pas sur le contenu du traité", a expliqué l'orateur socialiste Jean-Jacques Urvoas. "Ce traité représente une avancée modeste mais significative que les socialistes approuvent", a-t-il rappelé. Selon l'analyse officielle, 95 députés du groupe ont suivi la consigne. 5 élus socialistes - dont Jean Glavany - , qui ont voté non ont dit vouloir la suivre, et évoqué des erreurs dans le vote. Ce qui laisse toutefois 46 députés qui assument leur non, auquel avaient continué d'appeler, mardi, Henri Emmanuelli et d'autres adversaires du texte. Parmi eux, Laurent Fabius ou Arnaud Montebourg. Inversement, huit députés socialistes, dont Jack Lang, ont voté pour. L'UMP a elle présenté une unité presque sans faille face à ce texte qu'avait soutenu Nicolas Sarkozy (282 voix pour, 2 contre et 2 abstentions, un trentaine d'élus absents). "C'est un vote essentiel pour la relance de la construction européenne", s'est félicité la garde des Sceaux, Rachida Dati. Le Nouveau Centre a suivi la même ligne, avec 13 votes pour et une abstention. Parmi les non-inscrits, le "souverainiste" Nicolas Dupont-Aignan a voté contre, mais François Bayrou et Jean Lassalle, tous deux MoDem, n'ont pas participé au scrutin. "COUP D'ÉTAT" Le communiste Jean-Paul Lecoq a dénoncé l'absence d'un référendum en évoquant un "coup d'Etat", estimant que le traité de Lisbonne était la "copie conforme du traité que les Français ont rejeté en 2005". 21 membres du groupe rassemblant communistes et Verts ont voté contre ce texte, et deux de ses membres, Verts, se sont abstenus, dont Yves Cochet. Le Sénat va désormais s'emparer, le 29 janvier, de ce projet de loi constitutionnel purement technique, avant son adoption définitive en Congrès (députés et sénateurs) à Versailles le 4 février, avec une majorité requise des 3/5e des voix exprimées. § La candidate UMP à la mairie de Paris a détaillé mercredi ses propositions. Citant parmi ses priorités, le logement, l'emploi, les transports et stationnements, et le rayonnement de la capitale. § T rois jours après Bertrand Delanoë, Françoise de Panafieu a présenté mercredi 16 janvier son projet municipal pour Paris, entourée de la plupart des têtes de liste UMP. Dans son discours d'une trentaine de minutes, la chef de file du parti majoritaire n'a jamais cité nommément son adversaire, évoquant "la mairie de Paris" et ses décisions qui conduisent, selon elle, la capitale à "demeurer un monument". Elle se veut pour sa part le futur maire d'une "ville qui fasse et pas seulement qui parle". Et souhaite que "Paris redevienne une capitale à part entière, une ville de grands projets qui rayonne autour de valeurs fortes : l'efficacité, la solidarité et la créativité. Mais aussi et surtout la liberté et la responsabilité". Elle a dit vouloir être "le maire de l'essentiel", citant en priorités "le logement, la circulation, les transports, la possibilité de stationner, la propreté, la lutte réelle contre les pollutions, la création d'emplois, la sécurité, le sport, l'éducation et la culture", parce que "l'essentiel, ce sont les Parisiens". En allusion aux intentions prêtées à Bertrand Delanoë de briguer des responsabilités au niveau national, elle s'est engagée à "être un maire à plein temps, sans aucun autre mandat ni aucune autre ambition". Logement. 42 000 logements supplémentaires en six ans, dont 24 000 logements neufs, dont 6 000 réservés aux étudiants, et un prêt à taux zéro de 50 000 euros à ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété. Supprimer définitivement le domaine privé de la Ville dont les logements seront reclassés en logements sociaux ou intermédiaires. Economie et innovation. Exonération de taxe professionnelle pour les très petites entreprises voulant créer un deuxième emploi, aides au maintien du commerce de proximité, ouverture des commerces le dimanche, 40 000 m2 "éco-pépinières" et 500 000 m2 de bureaux pour les entreprises qui voudront s'installer à Paris, notamment à ses portes, qui sont "indignes". Un 'think tank', "composé de quelques patrons de très grandes entreprises mais aussi de petites entreprises" et des présidents de Chambre de commerce et d'université, conseil sera consulté "chaque fois que nous devrons prendre une grande décision pour Paris" dans le domaine des transports ou de l'urbanisme. Solidarité et éducation. Mesures en faveur des personnes âgées. Ouverture des restaurants administratifs de la Ville par grand froid, 20 places pour les sans-abris dans chaque arrondissement. Plan de réinsertion professionnelle pour les 60 000 RMIstes. Un "chèque garde d'enfants" de 300 euros mensuels pour chaque enfant jusqu'à trois ans qui n'aurait pas obtenu de place en crèche. Favoriser la création de crèches, notamment associatives et d'entreprises. Transports. "Un plan fréquence" garantissant un bus toutes les cinq minutes aux heures de pointe, et, le reste du temps, ouverture de leurs couloirs réservés aux autres véhicules. Meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Création de 20 parkings souterrains réservés en priorité aux riverains. Prolongation de la ligne 14 pour doubler la ligne 13, prolongation du RER E vers la Défense, participation au projet Métrophérique, pour des liaisons banlieue-banlieue. Environnement. Plan anti-bruit, économies d'énergie (d'un tiers à la Ville, remboursement du diagnostic énergétique des logements et aides de 30 % pour les travaux nécessaires), 30 hectares d'espaces verts supplémentaires, interdiction des véhicules très polluants dans Paris. Culture, sport et rayonnement."Au fond nous ne nous sommes pas remis de notre échec pour les Jeux olympiques de 2012. Paris n'a plus de grands projets", a déploré la candidate. Elle a indiqué que si elle est élue en mars, la ville, en collaboration avec les communes d'Ile-de-France, se portera candidate pour organiser l'Exposition universelle en 2020. Un grand festial de cinéma européen, des expositions de rue, des grands concerts gratuits, de nouveaux équipements sportifs. Sécurité. Développement de la vidéosurveillance, création d'une Force urbaine de proximité (3 000 agents). Démocratie. Demander l'élection du maire de Paris au suffrage universel direct, accorder plus de moyens et responsabilités pour les maires d'arrondissements. Créer une structure d'agglomération avec les communes voisines. § La délinquance a reculé de 3,7 % en 2007. C'est forte de ce premier bilan que la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a présenté ses vœux à la presse, mercredi 16 janvier. § L a délinquance a reculé de 3,7 % en 2007, selon les chiffres du ministère de l'intérieur. C'est avec ce premier bilan que la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a présenté ses vux à la presse, mercredi 16 janvier. Elle a souligné que ce résultat était déjà proche des objectifs assignés par le président Nicolas Sarkozy, qui souhaite une baisse de 5 % de la délinquance sur deux ans. "Pour moi, ces évolutions favorables ne sont ni le fait du hasard, ni le fait de la chance, c'est le résultat du travail de terrain", a estimé la ministre de l'intérieur. Outre la baisse générale de la délinquance, qui consolide selon elle le mouvement engagé en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, la ministre a insisté sur le renversement de tendance pour les violences aux personnes. Après douze ans de hausse ininterrompue, elles ont marqué pour la première fois un coup d'arrêt avec une baisse de 0,2 %. TRIPLER LE NOMBRE DES CAMÉRAS DE VIDÉOSURVEILLANCE Parallèlement, la délinquance de voie publique a reculé de 7,3 % en 2007 et le recul général des crimes et délits s'est amplifié au fil des mois, en particulier au second semestre. Autre indicateur, le taux d'élucidation des enquêtes menées par les services de police et de gendarmerie est quant à lui passé de 34,3 % en 2006 à 36,1 % en 2007. En outre, le taux des infractions révélées par les services de police et de gendarmerie a augmenté de 5,9 % et les gardes à vues de 5,85 %. Michèle Alliot-Marie a confirmé sa volonté de tripler le nombre des caméras de vidéosurveillance dans les villes d'ici deux ans. § Selon une étude IFOP, le sénateur-maire (PS) de Lyon obtiendrait 49 % des voix au premier tour, le 9 mars, et 58 % au second face à l'ancien ministre des transports Dominique Perben (UMP). § L e sénateur-maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, l'emporterait très largement aux municipales face à l'ancien ministre des transports Dominique Perben (UMP), selon un sondage IFOP pour Paris Match publié mardi 15 janvier. Alors que, début novembre, une étude de l'institut CSA pour Lyon Mag indiquait un léger tassement des intentions de vote en faveur du maire sortant (52 % contre 48 % à M. Perben au second tour), il est cette fois crédité de 58 % des suffrages, contre 42 % pour son rival UMP. Fiche technique Ce sondage a été réalisé par téléphone, du 10 au 12 janvier, auprès d'un échantillon représentatif de 804 Lyonnais âgés de 18 ans et plus, inscrits sur les listes électorales, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par arrondissement. Au premier tour, les listes d'union de la gauche PS-PC et Verts arriveraient en tête avec 49 % des intentions de vote, devant celles UMP-Nouveau Centre (32 %). Les listes de Christophe Geourjon, officiellement investi par le MoDem après le retrait d'Azouz Begag, n'obtiendraient que 8 %. Le sondage souligne la "capacité du maire de Lyon à séduire une fraction majoritaire (53 %) de l'électorat de François Bayrou à la présidentielle de juin 2007". Le candidat centriste avait alors obtenu 22,09 % des voix à Lyon, bien au-dessus de son score national (18,57 %). JEUNES, CADRES SUPÉRIEURS ET OUVRIERS "Signe de l'enracinement de la gauche lyonnaise", les listes soutenues par Gérard Collomb "progresseraient de près de 15 points" par rapport aux municipales de 2001, souligne l'IFOP. Les intentions de vote en faveur des listes Collomb "s'avèrent particulièrement élevées chez les Lyonnais de moins de 35 ans, les cadres supérieurs et professions libérales, mais aussi les ouvriers", souligne l'IFOP. En revanche, les listes Perben attirent la majorité des plus de 65 ans (56 %) et "à un degré moindre les artisans et les commerçants" (47 %, contre 45 % pour les listes Collomb). § Trois des quatre syndicats de praticiens hospitaliers ont signé, mardi 15 janvier, avec la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, un accord sur le rachat des 35 heures à l'hôpital. § T rois des quatre syndicats de praticiens hospitaliers ont signé, mardi 15 janvier, avec la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, un accord sur le rachat des 35 heures à l'hôpital. Selon le protocole, approuvé par l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), la Coordination médicale hospitalière (CMH) et le Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (SNAM-HP), les praticiens hospitaliers pourront faire racheter, au prix de 300 euros brut la journée, la moitié des 1,6 millions de RTT épargnées depuis 2002. Seule la Confédération des praticiens hospitaliers (CPH) a dénoncé le protocole, estimant que cette somme est "bien inférieure à la médiane d'une journée de praticien" et que l'accord revenait à "travailler plus pour gagner moins". L'accord, qui s'appliquera aux 33 000 praticiens hospitaliers, devrait coûter entre 250 et 350 millions d'euros à l'Etat et aux hôpitaux. Il prévoit que le solde des comptes épargne-temps pourra être converti en journées de repos ou en points retraite. Mme Bachelot, qui dispose de près de 700 millions d'euros, souhaite parvenir à un second accord, mardi 22 janvier, pour solder les RTT des agents (cadres, infirmiers et aides-soignants) et leurs 23 millions d'heures supplémentaires impayées. La ministre s'est par ailleurs engagée à entamer des discussions sur les carrières des praticiens et la permanence des soins. Elle n'a en revanche pas convaincu les urgentistes et les réanimateurs-anesthésistes, en grève depuis le 24 décembre 2007. Ils réclament une prise en compte de la pénibilité de leur métier et appellent à une grève des soins non urgents jeudi 17 janvier. § La redistribution des responsabilités au sein du groupe UMP du Sénat, après le décès de Serge Vinçon, contrarie les ambitions de l'ancien premier ministre. § C hristian Poncelet présentait à la presse, mercredi 16 janvier, ce qui devait être ses derniers voeux en tant que président du Sénat. Le sénateur (UMP) des Vosges, bientôt âgé de 80 ans et qui obtint son premier mandat de parlementaire en 1962, ne devrait pas briguer, en effet, un nouveau bail au Petit-Luxembourg - la résidence des présidents du Sénat - qu'il conquit en 1998. La succession est donc ouverte. La bataille pour le "plateau" viendra ponctuer, en 2008, une séquence électorale qui aura vu se succéder élections municipales, cantonales et sénatoriales. Si la présidence du Sénat ne peut échapper à l'UMP, le résultat de chacun de ces scrutins déterminera le choix du vainqueur dans la compétition engagée entre le sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, et celui des Yvelines, Gérard Larcher, qui font figure de grands favoris. Mardi soir, dans les salons de la Maison des arts et métiers, à Paris, l'ancien premier ministre présentait lui aussi ses voeux, aux membres de Dialogue et Initiative, le club qu'il a créé et qu'il préside. Au premier rang de l'assistance, chaleureusement salué, le nouveau président du groupe UMP du Sénat, Henri de Raincourt, élu l'après-midi même à ce poste. Le décès, fin 2007, de Serge Vinçon, qui présidait la commission des affaires étrangères du Sénat, a en effet entraîné une redistribution des responsabilités. Josselin de Rohan, le sénateur du Morbihan, qui dirigeait le groupe RPR, puis UMP, du Sénat depuis 1993, lui a succédé à la tête de la prestigieuse commission. Le "chiraquien" de choc pourra y terminer tranquillement sa carrière. "TROISIÈME TIERS" Du coup, c'est le premier vice-président du groupe UMP, M. de Raincourt, qui hérite de la présidence. A priori, la promotion du sénateur de l'Yonne, proche de M. Raffarin et issu comme lui des rangs libéraux, pourrait paraître servir ses intérêts. Elle risque en réalité de lui porter préjudice. Dans une majorité sénatoriale où les anciens RPR occupent une position dominante, l'élection aux deux postes-clés que sont la présidence du Sénat et la présidence du groupe de deux ex-"giscardiens" semble difficilement acceptable. M. Raffarin écarte l'objection. " Moi, je ne veux pas faire l'ADN des gens, et je ne crois pas que les ex-RPR soient une famille unie", s'insurge-t-il. Pour lui, ce n'est pas ce critère qui devra faire la différence. "C'est incontestablement un handicap de plus", reconnaît cependant un proche de l'ex-premier ministre. Celui-ci vient, par ailleurs, de se faire sévèrement rabrouer par le président de la République sur la "nationalisation" du scrutin municipal souhaitée par l'Elysée. Il n'en continue pas moins de mettre en garde sur l'effet boomerang en cas d'échec de la majorité. Pour l'heure, M. Larcher conserve une légère avance dans les "pointages". Grâce à son passé actif au Sénat, dont il a notamment présidé la commission des affaires économiques, environ un tiers des voix de l'UMP lui sont acquises. M. Raffarin peut compter sur sa notoriété en tant qu'ancien premier ministre pour convaincre un autre tiers. "Tout va se jouer sur le troisième tiers", analyse un expert. Bien qu'aucun des deux prétendants n'ait officiellement fait acte de candidature, chacun multiplie rencontres, déjeuners, signes amicaux, messages de soutien. Mardi soir, une quinzaine de sénateurs étaient venus assister à la présentation des voeux du président de Dialogue et Initiative. "Je n'avais pas invité massivement les sénateurs, signale M. Raffarin. Je ne voulais pas donner l'impression de lancer la campagne. Il est encore trop tôt." D'ici au mois de septembre, les rapports de forces peuvent bouger. Les élections municipales constitueront un test majeur : elles donneront une indication de l'influence que pourra exercer Nicolas Sarkozy s'il décide de s'engager en faveur de l'un des deux candidats. § Le fondateur du Parti des travailleurs et candidat à l'élection présidentielle de 1988, Pierre Lambert, est mort, mercredi 16 janvier, à l'âge de 87 ans. § L e Parti des travailleurs a annoncé, mercredi 16 janvier, la mort de Pierre Lambert, à l'âge de 87 ans. De son vrai nom Pierre Boussel, il était le fondateur du courant "lambertiste" du trotskisme. Dirigeant historique du Parti des travailleurs, anciennement OCI (Organisation communiste internationaliste), Pierre Lambert avait réalisé 0,38 % des voix à la présidentielle de 1988. Depuis, il était intervenu dans le débat public en novembre 2001, lors de la polémique sur le passé trotskiste de Lionel Jospin, qui avait milité au sein de l'OCI dans les années 1960. Le responsable trotskiste avait alors déclaré avoir donné son accord à M. Jospin pour que ce dernier entre au Parti socialiste en "1971-1972, comme d'autres". "Il est entré dans le Parti socialiste avec mon accord. Il était un militant comme un autre qui faisait un travail", avait-il fait remarquer. "Jusqu'au dernier moment, le camarade Pierre Lambert est resté partie prenante du combat pour l'émancipation ouvrière qu'il avait rejoint à l'âge de 14 ans et du combat pour la IVe Internationale, dont il a été le principal animateur durant de nombreuses décennies", déclare un communiqué de la section française du secrétariat international de la IVe Internationale Parti des travailleurs publié mercredi à la mi-journée. Le parti informera "dans les prochaines heures l'ensemble des camarades des conditions dans lesquelles ils pourront participer à l'hommage rendu" au dirigeant d'extrême gauche. § Pour exister dans la campagne municipale à Paris, les Verts ont choisi de prendre pour cible principale le maire de la capitale dont ils sont par ailleurs les alliés à l'hôtel de ville. § P our exister dans la campagne municipale à Paris, les Verts ont choisi de prendre pour cible principale le maire de la capitale dont ils sont par ailleurs les alliés à l'hôtel de ville. Mardi 15 janvier, Daniel Cohn-Bendit est venu leur prêter main forte dans cette entreprise, à l'occasion d'un meeting de présentation de leur programme. Bertrand Delanoë a "une sensibilité écologique moins forte que Ségolène Royal" a estimé le député Verts européen, ex-soutien de la candidate socialiste à la présidentielle. "Cette campagne n'est pas facile", avoue Denis Baupin, l'adjoint (Verts) au maire de Paris qui conduit la liste écologiste dans la capitale. Selon le sondage le plus récent - réalisé par CSA pour le Nouvel Observateur et la chaîne de télévision Paris Cap (réalisé du 26 au 28 novembre auprès de 808 parisiens) - le maire sortant recueillerait 44 % des intentions de vote. Les Verts, eux, ne sont crédités que de 5 % derrière le MoDem qui atteindrait 7 % des voix. Une enquête qualitative commandée par les Verts à l'institut CSA évalue à 10 à 15 % la frange d'électeurs parisiens qui hésitent entre le vote PS et le vote écologiste au premier tour. C'est donc ceux là que la stratégie des Verts parisiens vise à convaincre. "L'hégémonie n'est jamais bonne en démocratie, pas plus à Paris qu'ailleurs", a insisté mardi soir M. Baupin qui a plaidé pour la "biodiversité" politique au sein de la future majorité du conseil de Paris. "Certains disent que Delanoë a été l'otage des Verts. La vérité c'est que grâce à nous il n'a pas été l'otage des barons socialistes", a-t-il fait valoir. Accusé par M. Delanoë d'être "dans la surenchère", M. Baupin a revendiqué pour les Verts le mérite d'avoir su "poser les débats dérangeants et d'avoir ainsi souvent retiré tout l'espace à l'opposition en mettant le doigt là où ça fait mal." Pastichant le slogan de campagne du maire sortant, M. Baupin a souligné que les Verts sont ceux qui ont donné et qui donneront "un temps d'avance" à Paris. M. Baupin s'est ainsi voulu plus offensif que M. Delanoë en matière de limitation de la place de la voiture à Paris : le candidat Verts propose de transformer les voies qui longent les berges de la Seine en "coulée verte" et de taxer les automobilistes qui empruntent le périphérique. Le maire PS envisage, lui de "faire payer uniquement les camions". Le périphérique doit devenir à terme un "boulevard urbain avec des feux, des croisements, des voies réservées aux bus" a exposé M. Baupin, hostile par ailleurs à une "muraille" de tours le long de cette artère circulaire. "AUTO-LIB" M. Baupin a critiqué le projet de M. Delanoë de créer un service de voitures électriques ou hybrides en libre service. Baptisé "Auto-lib" par le candidat du PS, ce projet "ajouterait de nouvelles voitures à Paris et viendrait concurrencer Vélib et les transports collectifs", selon M. Baupin. Adjoint (Verts) au maire de Paris, Yves Contassot, tête de liste dans le 13e défend revanche ce projet qu'il affirme avoir proposé il y a plusieurs années à M. Delanoë. Pour contrer sur sa gauche le maire sortant, le candidat des écologistes entend mettre "la question sociale" au coeur de sa campagne. Les Verts s'attribuent le mérite d'avoir incité M. Delanoë à consacrer davantage de crédits au logement social et à la lutte contre l'insalubrité pendant la mandature qui s'achève. Pour la suivante, M. Baupin propose de créer 60 000 logements sociaux contre 40 000 dans le programme du candidat du PS. Outre une "carte fruits et légumes" qui permettrait aux parisiens modestes d'acheter des produits bio, M. Baupin préconise la création d'un "revenu parisien universel", financé par la mairie. Il rappelle que 250 000 personnes "vivent en dessous du seuil de pauvreté" dans la capitale. § Version optimiste : les soubresauts qui ont mis à l'épreuve les parlementaires socialistes sur la révision de la Constitution préalable à l'adoption du traité de Lisbonne sont une queue de comète. § V ersion optimiste : les soubresauts qui ont mis à l'épreuve les parlementaires socialistes sur la révision de la Constitution préalable à l'adoption du traité de Lisbonne sont une queue de comète. Le modus vivendi conclu mardi 15 janvier mettrait un point final aux interminables luttes fratricides qui se sont succédé depuis 2005 et l'échec du traité constitutionnel européen. "La querelle s'éteindra lorsque son objet n'aura plus lieu d'être. C'est-à-dire lorsque le traité sera ratifié", soit dans trois semaines, assure François Hollande. Version pessimiste : cette prise de position sinusoïdale (abstention sur la révision constitutionnelle, approbation du traité mais liberté de vote accordée aux parlementaires) confirme que le PS risque, s'il poursuit dans cette voie, de se transformer en un astre mort. "Le parti traverse une grave crise morale à cause d'une génération de dirigeants incapables de privilégier l'intérêt collectif", s'indigne le "rénovateur" Gaëtan Gorce, alors que le fabiusien Philippe Martin s'inquiète de voir prospérer - non sans y mettre "une part d'autocritique" - des formes "de désobéissance civile". Les temps sont durs pour la direction du PS, contrainte de faire machine arrière après le tollé provoqué par l'appel au boycott du congrès, confrontée à un appareil qui n'hésite pas à s'affranchir des votes et à une expression publique du PS qui tourne à la foire d'empoigne. Mardi, Razzye Hammadi, secrétaire national "à la riposte", a jeté un froid en réclamant la mise en congé de François Rebsamen, numéro deux du PS, qui a inclus des centristes dans sa liste municipale à Dijon avec la bénédiction de la Rue de Solférino. Alors que les candidats à sa succession se multiplient et que Ségolène Royal est repartie en campagne, le premier secrétaire est particulièrement exposé. "Pas de confiance en François Hollande et pas de travail du parti, cela donne une crise de gouvernance", assure le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen. "François ne dit jamais la même chose à deux personnes et il a toujours vingt fers au feu", soupire un autre dirigeant. Certains se demandent même si François Hollande tiendra jusqu'au congrès, attendu fin 2008. L'intéressé, qui compte sur le résultat des municipales pour reprendre la main, ne donne aucun signe de lassitude. Il admet cependant, avec ce que l'on devine être une pointe d'agacement, qu'il "faut changer certains comportements, dans le sens du respect de chacun". Marie-Noëlle Lienemann, adversaire affichée du premier secrétaire, ne le voit pas jeter l'éponge. "François Hollande est insubmersible. D'ailleurs, il n'existe aujourd'hui aucune solution alternative." § Pour la première fois depuis son élection, le nombre de Français mécontents du président (48 %) dépasse celui des satisfaits (45 %), selon un sondage BVA. § L a phrase apparaît en gras dans le courriel de l'Elysée envoyé aux journalistes : le chef de l'Etat "se rendra vendredi 18 janvier à Sens (Yonne) pour un déplacement sur le thème des conditions de libération de la croissance". La "libération de la croissance" ? Mots étranges et oubliés, tant le chef de l'Etat a disparu derrière "Nicolas et Carla", dont les amours le disputent en intensité médiatique à celles, naguère, de Charles et Diana. Un recadrage ? Les Français, s'ils ne dédaignent pas la vie privée du président, comme en attestent les ventes des journaux qui s'y intéressent, n'ont pas pour autant perdu de vue les promesses du candidat. Pour la première fois depuis son élection, le nombre d'entre eux mécontents du président (48 %) dépasse celui des satisfaits (45 %) (sondage BVA-Orange pour L'Express du 17 janvier, effectué auprès de 1 050 personnes). Réalisée après la conférence de presse de Nicolas Sarkozy, le 8 janvier, cette enquête traduit l'échec de l'exercice - pourtant conduit avec un faste particulier dans les salons de l'Elysée. Son aveu d'impuissance sur la question du pouvoir d'achat ("Je ne peux pas vider des caisses déjà vides") et sa déclaration d'amour publique à son amie italienne ("Entre nous, c'est du sérieux") ont dérouté une partie de l'électorat populaire et les plus âgés de ses soutiens. Réputé pour sa maîtrise de l'agenda médiatique, Nicolas Sarkozy paraît impuissant face à l'emballement de la machine à communiquer. Aux ratés de sa rentrée politique se sont ajoutées les salves de livres consacrés à son ex-épouse et les rumeurs incessantes sur son éventuel mariage avec l'ex-mannequin transalpin. "Actuellement la machine est moins performante", admet un membre du cabinet. A cette situation, il attribue deux causes : "L'hiatus entre ce qui est demandé aux Français et le comportement privé dont il ne faut pas les gaver", et un effet d'accoutumance : "les one-man-show du président ne surprennent plus. C'est comme quand on va voir Luchini sur scène, on sait à quoi s'attendre". "Tout le monde à conscience du problème", ajoute-t-il. Tout le monde, sauf peut être M. Sarkozy, qui continue d'exposer sa félicité. A Doha (Qatar) lors d'un entretien informel avec les journalistes qui suivent sa visite officielle dans les pays du Golfe, il n'a pu retenir ces commentaires : "Nous sommes allés au restaurant avec Carla, a-t-il confié, à la sortie il y avait trois cents personnes. J'aurais préféré qu'il n'y en ait que trente". "J'étais le ministre de l'intérieur dont on parlait le plus. A présent je suis le président dont on parle le plus. Qu'y puis-je ?" s'est-il encore lamenté dans des propos rapportés par Le Parisien du 15 janvier. Sarkozy victime de la presse après avoir été qualifié de "candidat des médias" par ses adversaires ? "Qu'il ne se soit pas caché, c'est vrai, mais il ne souhaitait pas forcément non plus que cela fasse toutes les "unes", et qu'on ne parle que de sa vie privée", déplore, un peu naïf, le député (UMP) de Seine-et-Marne Yves Jego. Pour le conseiller en stratégie politique Thierry Saussez, "on assiste à la vengeance des médias". "Les journalistes retrouvent la maîtrise de l'agenda médiatique que le président leur avait imposé", explique ce proche du président. Mais les commentaires de M. Sarkozy sur sa vie privée attestent de son ambiguïté. Il incite, plus qu'il ne la retient, la presse à le suivre sur ce terrain. Interrogé, le 8 janvier sur l'imminence de son mariage, il avait répondu, donnant lui-même le top départ de la chasse au scoop : "Il y a de fortes chances que vous l'appreniez quand ce sera fait." Le porte-parole de l'Elysée n'est pas moins ambigu qui, à la curiosité des journalistes, oppose le même "pas de commentaires" qu'il leur servait déjà, alors que les rumeurs de divorce entre Nicolas et Cécilia Sarkozy couraient de toutes parts. Pour plusieurs de ses proches, cette situation traduit en fait la volonté du président de la République de "laisser filer", conscient qu'il ne peut rien contrôler. La stratégie tranche en tout cas avec celle qui avait été la sienne, entre juin 2005 et mai 2006, lors de sa liaison avec une journaliste du Figaro. Ses conseillers avaient alors usé de toutes les pressions pour empêcher la parution des photos du couple et préserver l'expression du candidat, et son image. "Certains se plaignent de ma discrétion. Mais j'avance de façon méthodique et maîtrisée. Cela m'oblige à une certaine distance avec les médias et le rythme chaotique de l'actualité." Un mea culpa du président de la République ? Non, une déclaration teintée d'ironie, de François Fillon, mardi 15 janvier, lors de ses voeux à la presse. § Le haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté a soumis aux sénateurs puis aux députés des pistes de réflexion afin qu'ils en débattent et "guident" les travaux en cours du "Grenelle de l'insertion". § L e haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, a présenté, jeudi 17 janvier, aux sénateurs puis aux députés dix "principes d'action", afin que les parlementaires en débattent et que leurs réflexions "guident" les travaux en cours du Grenelle de l'insertion et "les propositions de réforme qui pourront y être discutées". "Les politiques d'insertion ont besoin de nouvelles perspectives", elles "sont à bout de souffle, mais l'énergie n'est pas morte", a déclaré Martin Hirsch. Il a estimé que ces dernières années, "nous avons répondu par des systèmes de plus en plus sophistiqués, de plus en plus complexes, de plus en plus coûteux, de moins en moins compréhensibles, de moins en moins efficaces, de moins en moins justes au fur et à mesure qu'ils s'enchevêtraient ou se neutralisaient". Le haut commissaire a ensuite détaillé ses dix principes d'action. D'abord, "simplifier de façon drastique les dispositifs aussi bien pour les minimaux sociaux, les aides de retour à l'emploi que les contrats aidés". Face à une telle complexité, il a défendu la mise en place du Revenu de solidarité active (RSA), se substituant aux minima sociaux, du "contrat unique d'insertion", et du "bouclier sanitaire" liant au revenu le reste à charge des dépenses de santé. Ensuite, "assurer des revenus du travail supérieurs aux revenus de la solidarité", largement via le RSA, dont l'expérimentation a été lancée avec le vote du paquet fiscal en juillet, mais dont il convient de penser le périmètre. EXPÉRIMENTATION Martin Hirsch a aussi défendu "une conception plus souple, plus large et plus réaliste de la notion d'employabilité", rappelant que des personnes perçues comme inemployables travaillent dans des chantiers d'insertion. Il a plaidé pour "une universalité effective de l'accès au service public de l'emploi, de l'insertion et de la formation", alors qu'"une minorité d'allocataires du RMI" et "une proportion infime des allocataires de l'allocation parent isolé bénéficient du service public de l'emploi". Il a notamment proposé qu'une partie des fonds de la formation professionnelle soit orientée vers des publics prioritaires. Autres pistes : réfléchir à des aides à la "mobilité et à la garde d'enfant" , "organiser une logique de responsabilité pour les pouvoirs publics, laissant une large place à l'initiative locale", avec notamment des coordinations en fonction des situations locales. Le haut commissaire a aussi souhaité "clarifier la notion de droits et de devoirs pour les publics d'insertion" suggérant de vrais emplois, sur la durée et "faire entrer dans une logique de droits et devoirs les employeurs" en tentant de satisfaire la demande des employeurs tout en mesurant leurs efforts en matière d'insertion, par exemple. Enfin, le haut commissaire a plaidé en faveur de "l'évaluation et de l'expérimentation". "Nous proposerons que les réformes réservent systématiquement une part de financement à l'évaluation et de continuer, comme nous l'avons fait avec le RSA, d'utiliser l'expérimentation comme voie de réforme", a-t-il annoncé. Lancé à la fin du mois de novembre, le Grenelle de l'insertion devrait s'achever au printemps avec la présentation d'une série de propositions reprises ensuite dans un projet de loi. § Débat en direct avec Nicolas Berland, professeur en management à l'université Paris-Dauphine, vendredi 18 janvier 2008 à 15 heures. § § La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui examinait pour la première fois les comptes des prétendants à l'Elysée, les a tous validés. Les douze candidats ont dépensé au total "environ 76 millions d'euros". § "A ucun compte d'un candidat à la présidentielle n'a été rejeté", a déclaré jeudi 17 janvier le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), en présentant ses vux à la presse, rappelant que "pour la première fois en 2007, la commission a contrôlé les comptes de campagne" des prétendants à l'Elysée, soit 12 candidats. Cette tâche était assumée, lors de l'élection présidentielle de 2002, par le Conseil constitutionnel, qui avait rejeté les comptes de Bruno Mégret (MNR) - et donc rien remboursé -, considérant qu'il avait bénéficié du "concours du personnel communal" de Vitrolles, la ville dont sa femme était la maire. QUATRE CANDIDATS ONT OBTENU LE REMBOURSEMENT MAXIMAL En 2007, les dépenses globales des candidats ont atteint "environ 76 millions d'euros", "un peu moins qu'en 2002" où 16 candidats s'étaient présentés. "Le remboursement décidé par la commission s'élève à environ 45 millions d'euros", contre "53 millions en 2002", a indiqué M. Logerot. Les candidats ne pouvaient dépasser un plafond de dépenses électorales pour le scrutin, de l'ordre de 16 millions d'euros pour chaque candidat au premier tour et de 20 millions pour les deux accédant au second tour. En 2007, quatre candidats seulement (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen) ont dépassé les 5 % de suffrages qui leur donnent droit au remboursement maximal, contre sept candidats en 2002. Les décisions concernant chaque candidat ont été publiées au Journal officiel le 10 janvier. On y découvre que seul Olivier Besancenot (LCR) a vu ses comptes validés du premier coup, alors que les autres candidats n'ont obtenu le blanc-seing qu'après réformation (ajout ou suppression des dépenses initialement déclarées par les mandataires des candidats). La commission rendra son rapport d'activité sur la présidentielle en juin. Elle y fera des propositions, afin que le législateur puisse éventuellement clarifier certains points des textes de loi. Car les neuf membres de la commission ont dû trancher sur des phénomènes nouveaux. L'importante utilisation d'Internet d'abord François Bayrou ayant effectué les plus grosses dépenses en ce domaine, précise-t-on à la commission : un site officiel doit être inclus dans les comptes, mais l'arbitrage peut varier concernant le blog personnel du candidat, tandis que ses sites de soutiens individuels et extérieurs ne peuvent être comptabilisés. Il a fallu aussi se pencher sur les nombreuses parutions d'ouvrages de candidats, les voyages que certains ont effectués à l'étranger, et distinguer les dépenses du candidat et celles liées à ses autres fonctions, par exemple de ministre ou d'élu local. D'ici là, la commission devrait publier au JO, en mars, ses décisions concernant les comptes des 7 640 candidats aux législatives de juin dernier. § Débat en direct avec Jacques Attali, président de la Commission pour la libération de la croissance française, vendredi 1er février 2008 à 17 heures. § § Dans ses rêves, Nicolas Sarkozy se voyait porter Tony Blair - "un grand d'Europe", comme il l'a qualifié - à la présidence du Conseil européen instituée par le traité de Lisbonne. § D ans ses rêves, Nicolas Sarkozy se voyait porter Tony Blair - "un grand d'Europe", comme il l'a qualifié - à la présidence du Conseil européen instituée par le traité de Lisbonne. Il reviendra en effet à la France, qui présidera l'Union lors du Conseil européen qui se tiendra en décembre, de préparer les candidatures à cette fonction et à celles de haut-représentant aux affaires étrangères et de président de la Commission qui devraient être pourvus début 2009. Le "ticket" Blair-Sarkozy a du plomb dans l'aile. Valéry Giscard d'Estaing, auditionné mercredi 16 janvier par la commission des affaires étrangères et la délégation pour l'Union européenne de l'Assemblée nationale, ne s'est pas privé de dire tout le mal qu'il en pensait. Niant avoir des vues sur le poste - "J'ai passé l'âge de ce genre de fonction" -, l'ancien président de la République n'a pas caché que, pour lui, l'ex-premier ministre britannique n'a pas le profil de l'emploi. "Le futur président, a-t-il estimé, doit être en phase avec la majorité de son propre pays et appartenir à un pays qui respecte toutes les règles européennes." Le Royaume-Uni, qui n'appartient ni à la zone euro ni à la zone Schengen et qui pratique l'"opting out" pour s'affranchir de certaines règles communautaires, n'entre manifestement pas dans cette catégorie. Interrogé pour savoir si cela excluait un candidat britannique ou polonais, M. Giscard d'Estaing s'est contenté de répondre : "Il semble." Au passage, l'ancien président de la Convention qui a négocié la Constitution européenne a regretté que le traité "simplifié" de Lisbonne, bien qu'"identique dans sa substance à 98 %" au texte qu'il avait inspiré, se présente comme "un catalogue de modifications dont la lecture devient impossible". Dans les colonnes du Monde daté du 17 janvier, Edouard Balladur a aussi estimé qu'une candidature de M. Blair à la présidence du Conseil européen n'était pas la "meilleure idée". Posant les mêmes conditions en matière d'adhésion aux "progrès de l'Union", l'ancien premier ministre invoque lui aussi l'attachement à l'"indépendance de l'Europe". "Comment M. Blair serait-il crédible pour incarner cette ambition alors que, dans la désastreuse affaire irakienne, il s'est avec zèle toujours tenu au côté des Etats-Unis ?" souligne-t-il. CHOIX "PRÉMATURÉ" Même le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, s'est démarqué de la promotion de la candidature de M. Blair, jugeant ce choix "prématuré". Lors du débat à l'Assemblée sur la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Lisbonne, il a estimé que, pour chacun des trois postes à pourvoir, "il faudra tenir compte des équilibres politiques et du respect des engagements passés de chacun des postulants, dont la personnalité sera naturellement déterminante". Le projet de loi a été adopté à l'Assemblée nationale, mercredi, par 304 voix contre 77. Huit députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC), dont trois membres du PS, Michel Destot, Armand Jung et Jack Lang, ont joint leurs voix à celles de l'UMP et du Nouveau Centre. A l'inverse, 51 ont voté contre, refusant de s'associer à la position d'abstention arrêtée par le groupe, qui a été suivie par 95 de ses membres. § Les primaires à gauche seront plus nombreuses que prévues aux municipales. § F rançois Hollande arrivera-t-il à se faire entendre de ses troupes ? Le bureau national à peine achevé, mardi 15 janvier, la direction du Parti socialiste s'est empressée de relayer la décision de ne plus tolérer "aucune nouvelle autre primaire que celles décidées par la convention nationale". Le premier secrétaire du PS assurait avoir appelé "un à un" les élus concernés. Et demandé à ses secrétaires fédéraux d'organiser une rencontre dans le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, deux départements les plus touchés par l'envie de la base socialiste d'en découdre avec le PCF. Depuis une semaine, le nombre de villes où les militants PS menacent de partir seuls à la bataille contre les communistes, n'a cessé de grimper (Le Monde du 14 janvier). Il était temps pour le numéro un du PS de mettre le holà. Marie-George Buffet avait dès lundi demandé une rencontre à M. Hollande. Lors de ses voeux à la presse, mercredi, elle martelait qu'"on a encore trop de listes de division". La secrétaire nationale du PCF prévenait M. Hollande - "Le PS a encore besoin de nos électeurs" - et mettait en cause Laurent Fabius, dont les fidèles ne sont pas les derniers à lorgner sur les villes communistes de Seine-Saint-Denis. La consigne d'union est loin d'être suivie sur le terrain. Dans le Val-de-Marne, les socialistes continuent à contester la tête de liste communiste à Fontenay-sous-Bois, Chevilly-Larue et Gentilly. En Seine-Saint-Denis, les négociations sont dans l'impasse à Tremblay, Saint-Ouen et Saint-Denis. Et le sort du Blanc-Mesnil, ville de Mme Buffet, n'est toujours pas scellé. Encouragées par les appétits des dirigeants pour les conseils généraux ou les ambitions personnelles comme celle de Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis, pour la communauté d'agglomérations Plaine Commune, les sections locales continuent à bloquer les discussions. Début novembre, elles avaient écrit à M. Hollande pour demander "la fin d'un partenariat obligé" avec le PCF et revendiquer leur "liberté d'appréciation". M. Le Roux assure que "tout devrait se régler" dans le Val-de-Marne mais admet "des problèmes en suspens" dans le 93. "Hollande n'a pas les moyens de se faire entendre", se plaint-on au siège du PCF. "Sur six villes de Plaine Commune, le PS organise cinq primaires. C'est incompréhensible quand les électeurs attendent l'union face à la droite", analyse Stéphane Peu, adjoint au maire de Saint-Denis. Le premier secrétaire du PS laisse faire. Mercredi soir, il disait refuser toujours de nouvelles primaires. "Sauf si les propositions des communistes ne sont pas conformes à notre représentation." § Invitée en "chat" au Monde.fr, la maire socialiste de Lille a répondu aux questions des internautes. Si elle est réélue, elle souhaite "mettre en place un système de vélos à la disposition des Lillois et des touristes". Au sujet des 35 heures qu'elle a instaurées, elle déclare que si c'était à refaire, elle le referait. Interrogée sur son éventuelle ambition d'être candidate à la prochaine élection présidentielle, elle répond : "Rien ne serait pire aujourd'hui que d'ajouter un 'moi je' à ceux qui existent déjà." § Y von : Etait-ce une nécessaire obligation républicaine d'offrir en mairie de Lille un vélo au président de la République ? Martine Aubry : La vérité, c'est que les Lillois sont connus pour leur sens de la convivialité et leur chaleur. Par ailleurs, je suis très attachée à la République, et la présence du président est toujours un honneur, j'ai voulu marquer cela. Par ailleurs, Décathlon vient d'annoncer la première délocalisation d'une entreprise industrielle à Lille, puisque des vélos fabriqués jusqu'à présent en dehors d'Europe vont être fabriqués à Lille, en créant 500 emplois. Et j'ai dit au président qu'il pourrait l'utiliser pendant ses RTT, évidemment... fabienne : Lille est une ville très agréable, très mélangée... J'aimerais demander à Martine Aubry comment elle compte faire si elle est réélue maire pour permettre aux personnes les plus modestes de pouvoir continuer à vivre à Lille. Elle doit être consciente que la réputation de Lille fait grimper les prix de l'immobilier... Martine Aubry : C'est vraiment LA bonne question, car ça a été l'enjeu de tout le mandat qui vient de s'écouler. Ma grande angoisse, c'était que la grande richesse de Lille, qui est liée pour moi à la mixité qui est la nôtre, mixité sociale, culturelle, disparaisse à la suite de l'augmentation des prix du foncier, comme c'est le cas dans toutes les villes qui se développent. Aussi, avec la Communauté urbaine de Lille, j'ai acheté tous les terrains disponibles. Et je crois qu'on peut dire dès maintenant que nous construisons des logements sociaux dans toute la ville, dans tous les quartiers, et je peux dire que le pari est gagné : tous ceux qui souhaitent rester à Lille pourront le faire, dans des conditions meilleures qu'aujourd'hui, car ce grand projet de rénovation de la ville va les conduire à pouvoir habiter dans des logements écodurables, et aussi d'une architecture de très belle qualité. C'était un enjeu essentiel pour que Lille continue à être cette ville mélangée, avec son énergie, sa chaleur. Sébastien Seguin - 24 ans- Lille : Cela fait des années que le vélo en ville est un succès ... La preuve à Lyon, à Paris et il y a encore quelques semaines à Toulouse Que pense Martine Aubry de ces systèmes de vélo et serait-elle prête à en proposer un pour les Lillois ? Martine Aubry : Sans vouloir évidemment présenter dès aujourd'hui le programme que je présenterai samedi prochain aux Lillois, je peux dire que nous souhaitons mettre en place un système de vélos à la disposition des Lillois et des touristes. Sans doute un peu différent de ce qui se passe dans d'autres grandes villes, car nous souhaitons les lier aux transports en commun. Nous ne l'avons pas fait dans l'actuel mandat car je souhaitais d'abord mettre en place des pistes cyclables partout dans la ville, pour assurer la sécurité des cyclistes. Nous sommes passés de 20 à 50 km en cinq ans. RomainMexicain : Lille fut capitale européenne de la culture en 2004. Comment pensez-vous redonner à cette grande ville un événement phare de la vie culturelle nationale, et si possible au-delà de nos frontières ? Martine Aubry : Nous n'avons pas arrêté, puisque après Lille 2004, nous avons poursuivi avec Lille 3000. Nous avons construit en 2007 une saison indienne, "Bons baisers de Lille", qui a fait parler d'elle partout dans le monde. Et nous préparons pour 2009 une saison pour l'Europe vue de l'Europe de l'Est vingt ans après la chute du mur, et vue d'Istanbul. Ce sera l'occasion pour nous aussi de débattre sur les valeurs que porte l'Europe, ou qu'elle devrait porter partout dans le monde. Comme toujours, nos artistes locaux comme la population seront totalement partie prenante de ces grands événements. Et je voudrais rappeler aussi que François Pinault vient de présenter sa collection vidéo et photo à Lille. Ça a été un succès exceptionnel, avec un afflux de touristes et une presse qui a reconnu ce grand événement culturel. Philippe : Allez-vous prendre des mesures pour permettre aux Lillois de se "mettre" plus facilement aux énergies renouvelables (panneaux solaires par exemple) ? Martine Aubry : C'est déjà le cas, car nous accompagnons les Lillois par des subventions lorsqu'ils installent des panneaux solaires chez eux. De même lorsqu'ils mettent en place des dispositifs de récupération de l'eau de pluie. Enfin, sur tous nos bâtiments publics, nous avons mis en place un système qui permet d'afficher nos performances énergétiques, et les économies que nous essayons de réaliser. La subvention est de 150 euros par mètre carré de panneaux solaires, et pour la récupération de l'eau de pluie, 100 euros par mètre cube récupéré. Et nous allons accélérer le processus, en aidant encore plus fortement sur le plan financier, et en élargissant l'accompagnement des Lillois pour que leur maison devienne une maison durable dans tous les domaines. Antoine_Therain : Madame Aubry, l'un des principaux enjeux de ces élections semble être la présidence de la communauté urbaine. Etes-vous inquiète ? Quelle stratégie allez-vous mener pour soutenir les candidats socialistes, notamment à Tourcoing ? Martine Aubry : De toute façon, je soutiens ces candidats qui défendent les mêmes valeurs que les miennes : lutte contre les injustices, solidarité, qui vont de pair avec le développement et la responsabilité de nos concitoyens. Bien évidemment, j'accompagne tous les amis dans leur campagne. En ce qui concerne la communauté urbaine, la gauche n'a jamais été majoritaire, donc nous devons attendre le résultat des élections municipales pour nous faire une idée plus précise. Cela dit, je travaille depuis plusieurs mois pour présenter un projet ambitieux pour construire une grande "eurométropole" du XXIe siècle où les conditions de vie des habitants seront les meilleures possibles. § Extraits de deux récents discours de Nicolas Sarkozy sur les religions. § V oici des extraits de deux récents discours de Nicolas Sarkozy sur les religions. Le 14 janvier, devant le Conseil consultatif saoudien, à Riyad : "Sans doute musulmans, juifs et chrétiens ne croient-ils pas en Dieu de la même façon. Mais au fond, qui pourrait contester que c'est bien le même Dieu auquel s'adressent leurs prières ? Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le coeur de chaque homme. Dieu qui n'asservit pas l'homme mais qui le libère (...). Ce n'est pas le sentiment religieux qui est dangereux. C'est son utilisation à des fins politiques régressives au service d'une nouvelle barbarie. (...) Le sentiment religieux n'est pas plus condamnable à cause du fanatisme que le sentiment national ne l'est à cause du nationalisme. Je respecte ceux qui croient au Ciel autant que ceux qui n'y croient pas. J'ai le devoir de faire en sorte que chacun, qu'il soit juif, catholique, protestant, musulman, athée, franc-maçon ou rationaliste, se sente heureux de vivre en France. Mais j'ai le devoir aussi de préserver l'héritage d'une longue histoire, d'une culture et, j'ose le mot, d'une civilisation. Et je ne connais pas de pays dont l'héritage, dont la culture, dont la civilisation n'aient pas de racines religieuses. (...) La politique de civilisation, c'est ce que font tous ceux qui au sein même de l'islam - comme des autres religions - luttent contre le fanatisme et contre le terrorisme, ceux qui en appellent aux valeurs fondamentales de l'islam pour combattre l'intégrisme (...)." Le 20 décembre 2007 à la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome. "Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes (...). Nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France et même les valoriser, tout en défendant la laïcité parvenue à maturité. (...) Un homme qui croit est un homme qui espère. L'intérêt de la République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui espèrent. (...) J'appelle de mes voeux l'avènement d'une laïcité positive, c'est-à-dire une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas les religions comme un danger, mais comme un atout. § Le président réunira les partenaires sociaux sur le sujet le 6 février, a-t-il indiqué jeudi en présentant ses vœux aux forces vives de la nation. Il a aussi annoncé que la disparition des recettes de la publicité dans l'audiovisuel public sera compensée intégralement par un financement sur les nouveaux moyens de communication. § T andis que la CFDT annonçait qu'elle signerait l'accord sur la réforme du contrat de travail conclu la semaine dernière, Nicolas Sarkozy a fixé le prochain rendez-vous qui doit lancer une concertation entre partenaires sociaux, lors de ses vux aux forces vives de la nation, jeudi 17 janvier : une réunion sur la protection sociale, le 6 février. Le chef de l'Etat a rappelé le calendrier de l'agenda social ébauché le 19 décembre dans les champs du travail et de l'emploi. "Le renforcement de la négociation collective par la modification de la représentativité des organisations et des conditions de validité des accords fera l'objet de négociations en 2008", a-t-il souligné, estimant qu'"on ne peut pas s'en tenir aux critères de représentativité élaborés au lendemain de la seconde guerre mondiale". "L'an dernier, j'ai souhaité conjuguer détermination et écoute, volonté d'avancer et dialogue. En 2008, c'est la même méthode que j'entends suivre", a-t-il ajouté, citant deux projets qu'il veut voir aboutir dans l'année : la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, et la réforme de l'assurance-chômage."DES PROGRAMMES ADAPTÉS À UNE TÉLÉVISION PUBLIQUE" Revenant sur son projet de supprimer la publicité sur les chaînes de télévision, ainsi que sur les radios publiques, M. Sarkozy a annoncé que "les recettes seront compensées intégralement par un financement très largement mutualisé sur la totalité des nouveaux moyens de communication". "Ce choix n'implique aucune évolution du périmètre de France Télévisions", a-t-il ajouté. "Avec cette suppression, plus personne n'aura le mauvais prétexte qui consiste à dire 'la tyrannie de l'audience m'empêche d'avoir des programmes adaptés à une télévision publique'", a-t-il conclu. Le chef de l'Etat a "proposé simplement, comme nous l'avons fait avec les heures supplémentaires et le rachat des jours de RTT, que nous continuions à libérer le potentiel de croissance de notre pays". "Je ne poserai qu'une seule condition : que s'instaure un partage des fruits de la réussite collective, plus juste et plus large pour les salariés", a-t-il ajouté. Il a une nouvelle fois affirmé que le gouvernement n'avait pas les moyens d'augmenter "le pouvoir d'achat aujourd'hui sans contrepartie". En revanche, il a assuré que "tout est aujourd'hui en place" en France pour permettre un retour à l'équilibre des finances publiques à l'horizon 2012. "Sur la base d'un travail sans précédent d'audit des objectifs, des moyens et des résultats de l'action publique, la France se dotera à l'automne du premier budget triennal 2002-2011 de son histoire", a annoncé le chef de l'Etat. § L'ancien ministre PRG pointe notamment de "l'attitude stérile" du PCF, qui va présenter sa propre liste aux municipales. § L 'ancien ministre Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG), maire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a annoncé, mercredi 16 janvier, qu'il renonçait à se représenter aux élections municipales, confirmant une information du site Internet du Parisien. Il a dénoncé une "attitude stérile" du PCF, qui "fait fi des directives départementales" du parti et a "décidé de rompre l'union de la gauche au bout de sept ans d'union", avec une liste autonome conduite par Sylvie Altman, conseillère municipale sortante et candidate du PCF aux dernières législatives dans la 3e circonscription du Val-de-Marne. Une circonscription où Roger-Gérard Schwartzenberg, qui en était le député depuis vingt et un ans, a été battu de 139 voix par Didier Gonzalès, maire (UMP) de Villeneuve-le-Roi. Il avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, qui a été rejeté. "ESSAYER DE CONTRIBUER À LA RECONSTRUCTION DE LA GAUCHE" S'il ne "souhaite pas personnellement (se) trouver dans une situation où on ne peut pas travailler dans l'harmonie", M. Schwartzenberg a assuré que la liste PRG-PS-MRC qu'il devait mener devrait l'emporter face à Philippe Gaudin (DVD), qui mène une liste soutenue par l'UMP. L'ancien ministre de la recherche a rappelé qu'il avait été élu dès le premier tour aux municipales de 2001 et qu'aux législatives, il avait obtenu 55,6 % des voix sur sa commune. La liste PRG-PS-MRC en préparation, dans l'attente de l'aboutissement des discussions engagées avec Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges, pourrait être conduite par Gérard Racine ou Laurent Dutheil, actuel et ancien premier adjoint, tous deux PRG, a précisé M. Schwartzenberg. Le président d'honneur du PRG a enfin déclaré qu'il n'entendait "pas sortir de la politique pour autant" et qu'il allait "essayer de contribuer à la reconstruction de la gauche au plan national". § Retour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses voeux au corps diplomatique à l'Elysée. § R etour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses vux au corps diplomatique à l'Elysée. Changement climatique et retour du religieux. "Ma conviction est que deux défis contribueront à structurer la société internationale du XXIe siècle, peut-être plus profondément que les idéologies au XXe siècle", a déclaré le chef de l'Etat. Selon lui, "le premier défi est celui du changement climatique qui menace l'avenir même de notre planète et de l'humanité toute entière. Il pose la question de la gestion de ressources énergétiques devenues rares et chères et celle, plus difficile encore, de notre capacité à inventer, ensemble, un nouveau mode de croissance". Dans le domaine de l'énergie, M. Sarkozy a aussi souhaité que les grands groupes pétroliers et miniers alimentent un fonds pour aider les pays les plus pauvres à payer leur énergie. "Les monarchies pétrolières ont pris l'heureuse intiative de créer un fonds pour aider les pays les plus pauvres à acquitter la facture énergétique", a dit le président français. "Je souhaite que les grands groupes pétroliers et miniers, qui bénéficient de profits s'apparentant à une rente, alimentent à leur tour un fonds semblable", a-t-il ajouté. "Le deuxième défi (pour M. Sarkozy) est celui des conditions du retour du religieux dans la plupart de nos sociétés. C'est une réalité, seuls les sectaires ne le voient pas. C'est une réalité incontournable, prévue naguère par Malraux", a ajouté M. Sarkozy, en allusion à la formule prêtée à l'écrivain André Malraux : "Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas." Le président Sarkozy a été durement critiqué par ses adversaires politiques pour ses récentes déclarations sur la religion et la laïcité qu'il souhaite "positive". "Dans mon discours de Saint-Jean de Latran (à Rome), j'ai précisé ma conception d'une laïcité où la place de la religion serait définie en termes plus positifs. Devant le Conseil consultatif de l'Arabie saoudite, à Riyad cette semaine, j'ai fait écho aux propos pleins de sagesse du Roi Abdallah, et plaidé en faveur d'une conception ouverte, tolérante de la religion", a rappelé le chef de l'Etat. Défense. M. Sarkozy a promis des propositions françaises sur l'Europe de la défense et l'OTAN "pragmatiques et ambitieuses"."L'Europe de la défense et l'ancrage atlantique sont les deux volets d'une même politique de défense et de sécurité", a-t-il réaffirmé, expliquant que "c'est dans ce contexte que la France entend rénover sa relation avec l'OTAN". Ainsi, a-t-il poursuivi, Paris "fera des propositions à la fois pragmatiques et ambitieuses dans une double perspective : la présidence française de l'Union (au second semestre 2008) et le sommet du 60e anniversaire de l'Alliance", début avril à Bucarest. Diplomatie de réconciliation. Le président a assuré que la diplomatie "de la réconciliation" qu'il conduit avec des pays comme la Libye n'est "en rien une diplomatie de la complaisance". "C'est sur la base de nos valeurs et de nos principes, que nous conduisons ces dialogues, fondés sur la clarté, la transparence et la fermeté", a déclaré le chef de l'Etat. "C'est dans cet esprit que j'ai plaidé à Pékin contre la peine de mort et pour la liberté de la presse, ou à Moscou pour le respect des droits des minorités ethniques ou sociales", a précisé M. Sarkozy. "Lorsque les orientations agréées lors d'un dialogue ne sont pas respectées, ou lorsque ce dialogue ne débouche pas sur les résultats attendus, il m'appartient en toute clarté d'en tirer les conséquences", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy avait été critiqué à la suite de son déplacement en Chine et lors de la visite à Paris du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, la gauche notamment lui reprochant d'avoir renié ses promesses en faveur de la défense des droits de l'homme. Proche-Orient. M. Sarkozy a confirmé qu'il irait au printemps au Proche-Orient, pour soutenir le processus de paix israélo-palestinien. "2008 sera l'année du lancement d'un grand projet de civilisation : l'Union pour la Méditerranée, afin de faire vivre entre tous les peuples riverains la paix, l'entente et la coopération sur la base de projets concrets", a affirmé le chef de l'Etat. Selon lui, "cette grande ambition sera facilitée si 2008 est aussi, comme prévu à Annapolis, l'année de la création de l'Etat palestinien, aux côtés de l'Etat d'Israël". "C'est aussi maintenant qu'il faut sortir le Liban d'une crise qui n'en finit pas parce qu'elle est alimentée de l'extérieur", a-t-il également affirmé, faisant allusion à la Syrie. "La Ligue arabe, à l'unanimité, a adopté un plan de règlement qui rejoint complètement les idées avancées par la France. Il faut, sur cette base, que chacun assume ses responsabilités, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et que la communauté internationale juge chaque acteur sur ses actes. La France restera engagée aux côtés des Libanais, de tous les Libanais", a-t-il insisté. La majorité libanaise et les pays occidentaux accusent la Syrie d'entraver tout accord politique au Liban. Iran. Le président a plaidé pour une politique de "fermeté" et de "dialogue" pour amener l'Iran à donner des garanties que son programme nucléaire ne vise pas à acquérir l'arme atomique. La politique française est "faite de fermeté, car les sanctions sont nécessaires pour convaincre les dirigeants iraniens de revenir à la table des négociations", a-t-il déclaré. Paris est favorable à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution de sanctions contre Téhéran, et à l'adoption de sanctions spécifiques contre ce pays au sein de l'Union européenne. Cette approche est faite "de dialogue (...), engagé à mon niveau, car notre objectif n'est nullement le changement de régime, mais au contraire l'insertion de l'Iran dans sa région, en acteur positif, dès lors qu'il respecterait la loi internationale", a-t-il ajouté. Le président français a également confirmé implicitement que l'évaluation début décembre des services de renseignement américains selon laquelle le régime iranien semble moins enclin à développer des armes nucléaires n'avait pas changé la donne aux yeux de Paris. "Vous connaissez la position de la France. Rien de ce qui s'est passé depuis ne me conduit à modifier mon jugement et donc l'approche de la France", a-t-il affirmé. § Débat en direct avec Eric Woerth, ministre du budget et de la Fonction publique, jeudi 24 janvier 2008 à 11 h 00 § § L'homme d'affaire Pierre Falcone a été reconnu coupable de fraude fiscale par le tribunal correctionnel de Paris. § L 'homme d'affaires Pierre Falcone a été condamné, vendredi 18 janvier, à quatre ans de prison ferme et à 37 500 d'euros d'amende pour fraude fiscale. M. Falcone a été reconnu coupable de s'être soustrait à l'impôt sur le revenu en 1996, 1999 et 2000. La 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris est allée au-delà des réquisitions du parquet, qui avait réclamé deux ans de prison ferme à l'encontre de l'homme d'affaires. Le manque à gagner pour l'administration fiscale française s'élèverait à plus de 6,5 millions d'euros. Pour sa défense, M. Falcone avait répondu qu'il n'était pas soumis à l'impôt sur le revenu en France, puisqu'il vivait aux Etats-Unis et au Brésil. Or les administrations fiscales américaine et brésilienne ont démenti avoir reçu des sommes de M. Falcone au titre de l'impôt sur le revenu. Pierre Falcone est également mis en cause dans plusieurs autres dossiers. Le 11 décembre, il a été condamné à un an de prison de ferme pour avoir détourné des fonds aux dépens de la Sofremi, une société qui était, entre 1993 et 1995, sous la tutelle de Charles Pasqua. Il sera aussi jugé à l'automne dans le cadre de l'"Angolagate", une affaire de trafic d'armes au profit du régime du président Eduardo Dos Santos. § La commission pour la libération de la croissance française demande que ses propositions soient appliquées "tambour battant". § § L'intégralité du débat avec Nicolas Berland, professeur en management à l'université Paris-Dauphine, vendredi 18 janvier 2008. § C at : Quelles ont été les étapes de définition des critères ? D'un point de vue opérationnel, comment vont s'implanter les indicateurs ministère par ministère ? Qui va les surveiller au sein de chaque ministère ? Nicolas Berland : Alors en fait, le processus n'est pas public : peu d'informations ont été diffusées, tant sur le choix des critères que sur le système d'information qui allait permettre d'alimenter ces critères, et surtout sur l'usage qui allait en être fait, ce qui me paraît être le point le plus important. Le premier ministre a expliqué qu'il ne s'agissait pas de noter les ministres, mais au-delà, sur l'utilisation de ces chiffres, on n'a pas eu énormément d'informations. Ce que l'on peut dire, c'est que ces objectifs ont été définis en fonction de la politique du gouvernement, ce qui est déjà une preuve de cohérence ; mais combien y a-t-il d'indicateurs par ministre ? C'est une des questions. Niang : Comment un ministre pourra-t-il être évalué sérieusement à partir de données chiffrées qui proviennent de son propre ministère ? N'est-ce pas comme demander à un élève de s'attribuer sa propre note ? Nicolas Berland : C'est une très bonne question. Tout d'abord, les données du ministère pourraient être auditées par un organisme externe. Mais malheureusement, cela ne résout pas tous les problèmes. A ce niveau d'agrégation des performances, quand bien même on obtiendrait des chiffres, il resterait de nombreux problèmes d'interprétation. Il est d'ailleurs intéressant de constater que cette démarche se superpose à la LOLF (la loi organique relative aux lois de finances), qui produit déjà des indicateurs ; quelle est la relation entre les deux outils ? C'est une question qui n'est pas abordée. Parisitoyen : Comment peut-on "évaluer" un ministre sur des chiffres (quels qu'ils soient) alors que ce qui distingue un "bon" ministre n'est pas de l'ordre du résultat mais de la prise en main d'une administration, du lien entre celle-ci et le gouvernement, etc., c'est-à-dire des données qui ne peuvent être chiffrées ? Nicolas Berland : Effectivement, je suis entièrement d'accord. Faire croire que l'on peut évaluer l'action des ministres uniquement avec des indicateurs synthétiques relève de l'utopie. Nous sommes dans des formes d'action très complexes qui se prêtent mal à la mesure. Un certain nombre de conditions existent pour pouvoir développer une culture d'indicateurs. Ces conditions ont notamment été développées par Peter Drucker, mais il semble que l'on ait perdu de vue les hypothèses du modèle, au profit d'une application trop immédiate et mécanique. Frédo : Compte tenu du temps requis pour l'apparition des résultats des politiques (moyen terme : 6-12 mois, voire long terme : plusieurs années), peut-on vraiment évaluer autre chose que les moyens et méthodes mis en uvre par les ministres (et autres dirigeants) ? Nicolas Berland : C'est tout à fait juste : une vraie culture du résultat demande du temps. Il existe depuis de nombreuses années des pratiques d'évaluation des politiques publiques qui adoptent une vision pluri-annuelle de la performance, et on ne peut pas penser qu'il est pertinent de mesurer l'action d'un ministre simplement au bout d'un an d'activité. On semble adopter ici des techniques managériales coupées de leur contexte, ne prenant pas en compte les durées spécifiques de mise en place des politiques publiques. On ne changera pas l'Université en six mois, même s'il y a urgence. Ben : Ces indicateurs sont-ils de indicateurs de pilotage ou finalement des indicateurs de communication ? Nicolas Berland : Tels qu'ils ont été proposés, compte tenu des informations dont nous disposons, c'est de la communication. La mise en place de ces indicateurs tend à laisser penser qu'il n'existait aucun moyen de contrôle auparavant, ce qui est factuellement faux. La LOLF, les pratiques d'évaluation des politiques publiques, et surtout l'action du Parlement étaient déjà des pratiques de contrôle. Maintenant, rien n'empêche le gouvernement de bien utiliser ces indicateurs ; mais qu'est-ce que cela apporte en plus ? Flo : Evaluer un ministre, n'est-ce pas là la mission du Parlement élu par le peuple, de la Cour des comptes et, plus largement, du corps électoral ? Nicolas Berland : Je suis entièrement d'accord avec ça. C'est surtout le rôle du Parlement, et de la Cour des comptes. Ce dont on manque aujourd'hui, c'est de réactions aux performances des ministres, et non de moyens de contrôle. Il semblerait que les ministres soient choisis non pour leurs compétences, mais pour des fonctions symboliques et représentatives, dont les résultats sont très difficiles à évaluer. Paul : Ne serait-il pas nécessaire de mettre en place un jugement de la cohérence de la politique avant celui de l'efficience ? Autrement dit, ne faudrait-il pas noter le budget du gouvernement ? Nicolas Berland : Il y a déjà une forme d'évaluation de la cohérence de ce budget, puisqu'il est discuté devant des instances représentatives : le Parlement. Maintenant, une des difficultés apparues ces dernières années est celle de la représentativité des élus ; il y a un décrochage entre les élus et les citoyens. Je ne suis pas certain que les critères proposés permettent de réduire l'écart. D'autres politiques, notamment au PS, ont proposé de faire entrer le citoyen dans l'évaluation via des pratiques de démocratie participative ; mais leurs modalités de fonctionnement restent encore largement à inventer. brutus : Derrière l'évaluation du ministre, n'est-ce pas une façon détournée de faire évaluer l'administration ? Nicolas Berland : Elle est déjà évaluée via la LOLF, elle était évaluée avant la LOLF : en 1980, on a déjà vu apparaître des indicateurs dans l'administration ; mais la pratique reste difficile, elle génère des effets pervers connus de longue date. vauvert : Comment peut-on relier la mauvaise évaluation d'un ministre avec sa responsabilité politique, et dans quelle mesure la mauvaise évaluation de plusieurs ministres pourrait-elle entraîner la responsabilité du gouvernement tout entier, et en conséquence sa démission ? Nicolas Berland : Ce sont des super-managers, mais pour la plupart qui n'ont pas été élus pour leurs fonctions ministérielles. La responsabilité politique incombe donc à ceux qui les ont nommés. § Dans un communiqué, le président de la République a, de nouveau, donné une définition de la laïcité telle qu'il la conçoit, mettant cette fois l'apport des religions et des Lumières sur le même plan. § D ans un communiqué rendu public à l'issue de la cérémonie des voeux présidentiels aux représentants des cultes, jeudi 17 janvier en début de soirée, le président de la République a, de nouveau, donné une définition de la laïcité telle qu'il la conçoit, mettant cette fois l'apport des religions et des Lumières sur le même plan. Réaffirmant "son attachement au principe de laïcité, principe de respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions", Nicolas Sarkozy estime aussi, selon le texte lu par son porte-parole, que "la reconnaissance du sentiment religieux comme une expression de la liberté de conscience et la reconnaissance du fait religieux comme un fait de civilisation font partie, au même titre que la reconnaissance de l'héritage des Lumières, de notre pacte républicain et de notre identité". Au cours d'une heure d'échanges avec les représentants catholique, protestant, musulman, juif, orthodoxe et, pour la première fois, bouddhiste, et en présence de Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur chargée des cultes, le chef de l'Etat a, selon les religieux présents, commenté et réitéré la teneur des discours tenus en décembre à Rome et, cette semaine, à Riyad, en Arabie saoudite, sur l'importance de la place des religions dans la société et la "politique de civilisation" ; discours qui avaient suscité de vives réactions à gauche, au centre et dans le camp laïque en général. Demeurés sur la réserve dans ce débat, les représentants des cultes se sont plutôt montrés satisfaits des derniers développements présidentiels. "Si on peut relever des maladresses dans le discours de Latran, notamment sur les racines "essentiellement" chrétiennes ou la place du prêtre par rapport à l'instituteur, il n'y a pas de quoi en faire des histoires", juge Claude Baty, le président de la Fédération protestante de France, interrogé par Le Monde. "HÉRITAGE DES LUMIÈRES" Se félicitant que "l'on puisse parler de la place des religions dans la société", le président de la Conférence des évêques de France, le cardinal André Vingt-Trois, estime aussi que "le volume des réactions (aux discours) est disproportionné". "Les convictions de M. Sarkozy sur le rôle des religions sont connues de longue date ; elles ne se traduisent pas en décisions factuelles. Que je sache, ses propos n'ont pas entraîné le démantèlement de l'équilibre républicain. S'il proposait une révision de la loi de 1905, alors, là, ce serait autre chose !" Le chef de l'Etat leur a toutefois fait part d'un projet sur lequel, selon le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, il souhaite avancer assez vite : faire entrer au Conseil économique et social les représentants des différents courants religieux. § Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, s'est opposé à une demande de non-lieu partiel et de dessaisissement formulée, en décembre 2007, par le juge d'instruction Alain Philibeaux, qui instruit le dossier des emplois contestés du RPR. § L e procureur de Nanterre, Philippe Courroye, s'est opposé à une demande de non-lieu partiel et de dessaisissement formulée, en décembre 2007, par le juge d'instruction Alain Philibeaux, qui instruit le dossier des emplois contestés du RPR. Le 19 juillet 2007, Jacques Chirac avait été interrogé comme témoin assisté sur l'organisation du système par lequel la Mairie de Paris - ainsi qu'une série d'entreprises privées - avait pris en charge les rémunérations de cadres du RPR. M. Philibeaux a réclamé un non-lieu partiel, pour le volet "financement privé" du dossier, et envisagé de transmettre le reste de son dossier judiciaire - concernant la Mairie de Paris - à sa collègue Xavière Simeoni, déjà chargée au pôle financier parisien de l'enquête sur les chargés de mission de la ville de Paris, dans laquelle M. Chirac a été aussi entendu, et mis en examen. M. Courroye a estimé, dans sa réponse au juge Philibeaux, qu'il n'y avait pas de rapport entre les deux affaires, et a souhaité disposer du dossier complet avant d'être amené à requérir sur un éventuel non-lieu partiel. Gérard Davet Article paru dans l'édition du 19.01.08. Abonnez-vous au Monde à -60% Jacques Chirac, en juillet 2005. | REUTERS/REGIS DUVIGNAU Les faits Le procureur de Nanterre diffère sa décision sur le non-lieu partiel de M. Chirac EN UNE EN CE MOMENT "L'armée la plus puissante du Moyen-Orient reste impuissante face aux Qassam" L'économie mondiale devrait faire preuve de résistance en 2008 La commission Attali retient vingt propositions pour "libérer" la croissance Le champion d'échecs Bobby Fischer est mort ET AUSSI Télézapping, la revue de presse quotidienne des journaux télévisés de la mi-journée. | Télézapping Speed dating vosgien, union spirituelle japonaise La législation contre le tabac se renforce en Europe. | AFP/MYCHELE DANIAU Vous Interdiction du tabac : "En 2008 c'est décidé, j'arrête de penser à arrêter de fumer" Alain Juppé le 26 septembre 2007 au consulat français de Los Angeles, aux Etats-Unis. | AFP/GABRIEL BOUYS Chat Alain Juppé : "Je serai un maire à plein temps sans aucun autre mandat électif" POLITIQUE Pour Nicolas Sarkozy, climat et retour du religieux sont les deux défis du XXIe siècle "Les politiques en direct" - Invité : Eric Woerth Pierre Falcone condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale La commission Attali retient vingt propositions pour "libérer" la croissance LES DÉPÊCHES Combats police-chiites en Irak, des dizaines de morts Reuters 18h27 Décès de l'ancien champion d'échecs Bobby Fischer Reuters 18h23 Des milliers de Mauritaniens vont regagner leur pays Reuters 18h18 George Bush propose un plan de relance de l'économie américaine Reuters 18h05 (hit.xiti?s=43260&s2=11&p=politique_index_articles&) § Neuf jours après avoir reconnu ses faibles marges de manoeuvre économique, Nicolas Sarkozy est revenu, jeudi 17 janvier, sur le pouvoir d'achat en réaffirmant sa conviction qu'il faut "travailler plus pour gagner plus". § N euf jours après avoir reconnu ses faibles marges de manoeuvre économique, Nicolas Sarkozy est revenu, jeudi 17 janvier, sur le pouvoir d'achat en réaffirmant sa conviction qu'il faut "travailler plus pour gagner plus". Le discours du président a reçu un accueil mitigé des "forces de la nation" auxquelles il s'adressait. Les syndicats ont regretté l'absence de mesures concrètes, le patronat s'est réjoui de l'accent mis sur le travail. Les partenaires sociaux ont pris acte, sans la commenter, de l'annonce d'"une seconde réunion d'agenda", le 6 février à l'Elysée, consacrée à la protection sociale. "Qu'attendez-vous de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?" s'était exclamé, le 8 janvier, le chef de l'Etat, rappelé à ses promesses sur le pouvoir d'achat. Jeudi, M. Sarkozy a cherché à corriger le tir : "Lorsque je parle de libérer l'activité des Français, c'est bien d'augmenter le pouvoir d'achat (...) que je parle. Lorsque j'évoque le développement de la participation et de l'intéressement ou l'extension des plans de stock- options à tous les salariés des entreprises concernées, c'est bien de partage des fruits du travail et de pouvoir d'achat que je parle", a-t-il martelé en souhaitant "que s'instaure un partage des fruits de la réussite collective, plus juste et plus large entre les salariés". Selon Le Figaro, il devait annoncer, vendredi, que le nombre d'heures supplémentaires détaxées en application de la loi TEPA du 21 août 2007, a doublé en novembre, une bonne nouvelle pour l'exécutif qui vient, par ailleurs, par la voix de Christine Lagarde, de réviser à la baisse (à 2 %) sa prévision initiale de croissance pour 2008 (2 % à 2,5 %). DISCOURS "CULPABILISATEUR" Mais, à une semaine d'une journée d'action, jeudi 24 janvier, dans la fonction publique puis, début février, dans le privé, son plaidoyer n'a pas convaincu les syndicats. Pour Bernard Thibault (CGT), qui s'attend à des tensions sur le pouvoir d'achat, le discours présidentiel est "culpabilisateur" pour les salariés. M. Thibault a appelé à la mobilisation "pour aller chercher nous-mêmes les augmentations de salaires". "On est toujours dans la logique : il y a un problème de pouvoir d'achat mais je ne peux rien faire", a critiqué Jean-Claude Mailly (FO). Jacques Voisin (CFTC), lui, "attend toujours" une réponse du gouvernement sur la mise sous condition des aides aux entreprises. "Nicolas Sarkozy a délivré un discours de campagne électorale", a conclu François Chérèque (CFDT). Ce dernier se satisfait au demeurant - comme la présidente du Medef Laurence Parisot - d'avoir entendu le chef de l'Etat demander au gouvernement de "reprendre (dans son projet de loi) le contenu de l'accord" sur le marché du travail. Lors d'une conférence de presse, M. Chérèque a confirmé, jeudi, la ratification par la CFDT - "à l'unanimité du bureau national" - de cet accord interprofessionnel qu'il juge "équilibré et important". "Toute tentative d'amendement serait une remise en question", a-t-il averti. Alors que la CGT reste la seule organisation non signataire, la CFDT considère que cet accord présente "de réelles avancées pour les salariés notamment des PME", qu'il constitue "une étape pour de nouvelles négociations en faveur de la sécurisation des parcours professionnels" et marque "la conclusion de l'acte I d'un nouveau dialogue social". Le ministre du travail, Xavier Bertrand, devrait rencontrer prochainement patronat et syndicats avant la transposition du texte en projet de loi. Celui-ci doit être examiné après les élections municipales de mars. § Nicolas Sarkozy et Françoise de Panafieu se sont officiellement réconciliés. § A u menu : foie gras chaud, suprême de volaille et... "Grand Paris". Au Trou Gascon, un restaurant dans le 12e arrondissement, jeudi 17 janvier, Nicolas Sarkozy et Françoise de Panafieu se sont officiellement réconciliés. Jean-Marie Cavada, qui conduit la liste UMP dans le 12e et Christine Lagarde, ministre de l'économie, numéro deux sur sa liste participaient aussi au déjeuner. Les principales propositions de Mme de Panafieu Logements : 42 000 logements supplémentaires dont 24 000 neufs et 6 000 réservés aux étudiants. Vente de 10 % du parc HLM de la Ville. Transports : création d'un service de voitures en libre-service, interdiction des véhicules polluants à Paris d'ici 2 014. Suppression des murets le long des couloirs de bus. Création de 20 parcs de stationnement. Sécurité : création d'une force urbaine de proximité de 3 000 agents. Installation de 3 000 caméras de vidéo surveillance sur la mandature (la préfecture de police de Paris a déjà prévu d'en installer 1 000 dans les trois prochaines années). Garde d'enfant : chèque mensuel de 300 euros pour tout parisien qui souhaite faire garder son enfant et ne trouve pas de place en crèche. "Grand Paris" : réalisation d'une structure d'agglomération qui engloberait la capitale et les 120 communes les plus proches. La candidate UMP à la mairie de Paris avait été offusquée d'entendre, le 9 janvier, lors de ses voeux aux élus, le chef de l'Etat déclarer à Bertrand Delanoë à propos du "Grand Paris" : "Rien ne se fera sans vous, monsieur le maire de Paris". La députée du 17e sait qu'en privé, il arrive au chef de l'Etat d'exprimer ses doutes sur ses chances de remporter l'élection parisienne. Le propos public de M. Sarkozy avait donc été interprété par Mme de Panafieu comme la confirmation qu'il tenait pour acquise la réélection du maire sortant. En déjeunant - comme prévu de longue date - avec elle, il a ainsi pu montrer au contraire sa volonté de "l'épauler", selon un proche de Mme de Panafieu. M. Sarkozy a été très prolixe sur ses ambitions architecturales pour Paris. "Le 12e dispose encore d'espace pour imaginer de grands projets, notamment si Paris organise l'exposition universelle en 2020", a souligné M. Cavada. Ce déjeuner avec le chef de l'Etat avait aussi un objectif pour Mme de Panafieu : éviter de s'enfermer dans un face-à-face avec M. Delanoë qui jouit d'une popularité personnelle dans les sondages bien plus forte que la sienne. "La campagne de Françoise, c'est comme les galas Karsenty (tournées théâtrales célèbres de l'avant-guerre jusqu'aux années 1950), ce qui compte c'est la distribution" des acteurs, explique une tête de liste UMP. Lors de la présentation de son programme, mercredi, Mme de Panafieu a ainsi mis en valeur les 19 têtes de liste UMP présentes - manquait Rachida Dati, candidate dans le 7e - ont exposé "le projet important" à leurs yeux pour leur arrondissement. Elle s'est engagée, jeudi, à donner plus de pouvoir aux maires d'arrondissement, notamment en matière de propreté. Dans un entretien au Nouvel Observateur du 17 janvier, elle s'est déclarée prête à nommer "des adjoints PS" à la mairie de Paris. En matière de logement, Mme de Panafieu prétend moraliser la gestion du parc social de la ville de Paris. Après avoir indiqué qu'elle veillerait à ce que plus aucun élu parisien n'habite une HLM de la ville, elle a déploré, jeudi, sur France Inter que Michèle Blummenthal, maire (PS) du 12e et Sandrine Mazetier, députée (PS) de l'arrondissement se trouvaient dans "cette situation". Mme Mazetier s'est engagée à déménager. Brigitte Kuster, directrice de campagne de Mme de Panafieu qui s'est vu attribuer un appartement de la ville de Paris avant d'être élue, dans le 17e, a annoncé elle aussi son intention de le quitter. Elle est tête de liste UMP aux municipales dans cet arrondissement. § De retour de son voyage officiel dans les pays du Golfe, Nicolas Sarkozy a pris conscience des ratés de sa rentrée 2008. § "" u'est-ce qui cloche ?". De retour de son voyage officiel dans les pays du Golfe, Nicolas Sarkozy a pris conscience des ratés de sa rentrée 2008. Mardi 15 janvier, il contacte le conseiller en stratégie Jean-Luc Mano afin que celui-ci lui fasse une note sur "ce qui ne marche pas dans sa communication et les façons d'y remédier". Ancien journaliste, M. Mano a commencé sa carrière à L'Humanité avant de la poursuivre à TF1, puis à France 2 en tant que directeur de la rédaction et enfin comme PDG de la radio BFM. Reconverti en expert en communication politique, il a fondé la société de conseil Only you, qui travaille pour le compte de plusieurs ministres (notamment Michèle Alliot - Marie et Xavier Darcos) ainsi que pour des chefs d'Etats africains. Le recours à un conseiller extérieur atteste de l'inquiétude de l'Elysée face aux chutes sévères enregistrées par le chef de l'Etat dans les derniers sondages. Elles témoignent d'une mauvaise maîtrise de la gestion des annonces et de l'agenda. La conférence de presse de M. Sarkozy a été parasitée par sa violence face aux journalistes. Ses escapades ensoleillées avec Carla Bruni qui ont coïncidé avec la parution d'ouvrages consacrés à son ex- femme, ont effacé son activité publique au profit de sa vie privée. Et les résultats, notamment sur le front du pouvoir d'achat, tardent à venir. Dans le même temps, les bisbilles entre Christine Boutin et Fadela Amara, ou encore la communication à risque de Michèle Alliot-Marie sur le retour de la police de proximité ont laissé une impression de flottement politique. François Fillon, a tenté de remettre les choses en ordre lors du conseil des ministres du 16 janvier. Côté résultats, M. Sarkozy entend retrouver de l'air en annonçant vendredi un doublement du recours aux heures supplémentaires en novembre par rapport à octobre. Le travail de M. Mano n'en sera pas moins difficile. Il s'agit d'évaluer la communication du chef de l'Etat, un domaine dans lequel il passait pour un maître. Cette mission à risque porte une critique implicite de l'action des conseillers de l'Elysée dévolus à cette tâche. M. Mano doit rendre ses conclusions la semaine prochaine. Elles seront regardées à la loupe. Vendredi, l'Elysée a démenti "catégoriquement" et sans autre précision ces informations. § Le chef de l'Etat a profité d'un déplacement à Boulogne-sur-Mer pour s'interroger sur l'efficacité des quotas de pêche fixés par l'UE, pas assez souples selon lui. "On a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre", a-t-il noté. § A Boulogne-sur-Mer, où il s'est rendu pour rencontrer les marins-pêcheurs, samedi 19 janvier, Nicolas Sarkozy a évoqué une remise à plat des quotas de pêche fixés par l'Union européenne pour certaines espèces de poisson, estimant qu'il fallait "une réponse beaucoup plus souple (...) quelles que soient les espèces et les lieux de pêche". "Il faut qu'on en sorte", a affirmé le chef de l'Etat à propos de ce système, pourtant approuvé par la France lors d'un accord avec ses partenaires européens en décembre. "On a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre", a poursuivi M. Sarkozy, ajoutant que ce serait l'occasion "d'engager un dialogue très approfondi, très fort, avec la Commission européenne". "Il faut arrêter d'avoir d'un côté les scientifiques, et les pêcheurs de l'autre, parce que les premiers qui ont intérêt à sauver la ressource, ce sont les pêcheurs", a-t-il encore ajouté. La visite du président chez les pêcheurs du Nord intervient trois jours après que les ports de Calais et Boulogne aient été bloqués pendant quelques heures en signe de protestation contre un "traitement régional de la pêche". En effet, ces derniers estiment être plus touchés par la hausse du carburant. "J'ai bien conscience qu'à l'intérieur de la famille de la pêche française, il y a des communautés particulières, mais dans l'ensemble, c'est quand même la pêche", leur a répondu M. Sarkozy, qui a été bien accueilli et pas chahuté, comme ce fut le cas en novembre au Guilvinec. La présentation, mercredi, d'un plan d'aide national de 310 millions d'euros à la profession, combinée aux annonces du président, ont rassuré les pêcheurs. "Il a tracé une ligne, une route avec un horizon dégagé pour quelques années. C'est un message qu'on avait besoin d'entendre", s'est réjoui Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité national des pêches. Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier, accompagnait M. Sarkozy pour ce déplacement. C'est lui qui avait ratifié, le 19 décembre, l'accord fixant les totaux admissibles de captures (TAC) et leur répartition en quotas pour chaque Etat de l'Union européenne en 2008. Le ministre avait alors assuré qu'il appliquerait les conclusions du document à la lettre. "Je serais totalement intransigeant, la justice le sera plus que moi encore, sur ceux qui ne respectent pas la règle", avait-il notamment déclaré. § La commission Attali avance 314 mesures pour "la libération de la croissance". Le rapport doit être remis officiellement au président de la République mercredi 23 janvier. § M oins de cinq mois après son installation, le 30 août 2007, la commission pour la "libération de la croissance française", présidée par Jacques Attali, doit remettre, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy le résultat de ses travaux : plus de 300 propositions de réforme constituant "un plan global" d'inspiration libérale, que ses concepteurs veulent "non partisan", pour assurer le retour en France d'une croissance forte et mettre en place dans le pays "une véritable économie de la connaissance". Le rapport, révélé par le site Internet des Echos, se décline en huit "ambitions", vingt "décisions fondamentales" et 314 "décisions". Six des vingt propositions "fondamentales" portent sur la nécessité de préparer, très tôt, la jeunesse à l'économie du savoir et de transformer la France en un "champion de la nouvelle croissance". "De notre capacité à innover dépendront notre croissance et notre place dans la compétition mondiale. Formation, transmission des savoirs et qualification permanente sont donc les conditions premières de notre réussite", insistent les experts, que la stratégie européenne adoptée à Lisbonne en 2000 et le modèle finlandais de recherche et d'innovation semblent avoir inspirés. Aussi préconisent-ils, entre autres, de créer dix grands pôles d'enseignement supérieur de taille mondiale "la part du financement privé pouvant atteindre 80%" et de redonner à la France tous les moyens, dont ceux de la recherche, pour "prendre une place de premier plan dans les secteurs d'avenir" : numérique, santé, écologie, biotechnologies, nanotechnologies, neurosciences, etc. M. Attali pose le diagnostic en ces termes : "Le monde avance, la France doit croître" et "changer de vitesse", car dans un monde évoluant "à très grande vitesse", un pays trop lent "s'appauvrit", "se désole et recule". Il n'y a nul déclinisme dans ce constat, mais plutôt la conviction partagée et étayée que, malgré ses nombreux atouts, la France a pris du retard et "reste très largement une société de connivence et de privilèges". "Les conséquences de ce conservatisme général sont catastrophiques, en particulier pour les jeunes", écrit M. Attali, dont le constat rejoint sur ce point celui dressé par le socialiste Jacques Delors. Faire revenir "pour tous" une croissance économique forte suppose des réformes rapides et massives, estime l'ancien conseiller du président Mitterrand. Donnant implicitement acte à Nicolas Sarkozy de sa volonté de faire bouger la France, M. Attali appelle clairement à l'abandon d'"un modèle hérité de l'après-guerre, alors efficace mais devenu inadapté". Dans un domaine très exploré depuis trente ans, depuis le classique ouvrage de Malinvaud-Carré-Dubois sur La Croissance française jusqu'au rapport Camdessus de 2004, la commission Attali n'innove pas toujours, loin s'en faut. Réduire le coût du travail, ouvrir les professions réglementées, fiscaliser une partie du financement de la protection sociale, diminuer la dépense publique en faisant maigrir l'Etat et les collectivités publiques sont autant de recommandations de facture classique, qui sonnent, souvent, comme des redites. Mais ce faisant elles n'en apparaissent que plus "incontournables". Pour réaliser ce travail sur la croissance, auquel le chef de l'Etat avait assigné le même objectif fondateur que celui fixé par le général de Gaulle au rapport Rueff-Armand , l'ancien sherpa de François Mitterrand s'était entouré de quarante-deux personnes : des présidents de grandes entreprises comme Anne Lauvergeon (Areva), des Européens de premier plan comme l'Espagnole Ana Palacio, vice-présidente de la Banque mondiale, ou l'Italien Mario Monti, aujourd'hui président de l'université Bocconi de Milan, des acteurs de la lutte contre les discriminations, des patrons de PME, des économistes comme Philippe Aghion, professeur à Harvard, mais aussi le Britannique Theodore Zeldin, auteur d'une célèbre Histoire des passions françaises, et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, des journalistes dont Eric Le Boucher, du Monde. Ces personnalités d'horizons et de sensibilités politiques divers se sont progressivement forgé un jugement consensuel sur l'état de la France, avant d'élaborer ces propositions qui les engagent toutes. "CONSERVATISME ACTUEL" Globalement libérales, les propositions de la commission ne le sont pas toutes. Plusieurs sont empruntées aux social-démocraties scandinaves, comme la mise en place des agences pour les principaux services au public à la manière de la Suède ou celle de rémunérer les périodes de recherche d'emploi dans le cadre d'un "contrat d'évolution" des demandeurs d'emploi sur le modèle danois. "La réforme peut faire peur, notamment aux plus démunis, alors que ce sont ceux qui ont le plus besoin de croissance", reconnaît M. Attali. Il avoue "une obsession" "que tous soient gagnants, et en priorité les exclus d'aujourd'hui" et propose, dans son "mode d'emploi" du changement, de respecter trois principes d'équité "cardinaux" : que la réforme concerne "toutes les catégories sociales et professionnelles", que les acteurs "les plus fragilisés" par la mobilité soient "les mieux accompagnés" et que les effets des réformes soient évalués dans la durée "et d'abord du point de vue des victimes du conservatisme actuel : en premier lieu les jeunes, les chômeurs, les plus pauvres et les exclus du marché du travail, et plus généralement les classes moyennes qui ne vivent que du revenu de leur travail". Reste à l'exécutif à décider la suite qu'il entend donner à ces travaux. Ils ne constituent ni "un inventaire dans lequel un gouvernement pourrait picorer à sa guise ni un concours d'idées originales condamnées à rester marginales", mais, avertit M. Attali, "un ensemble cohérent, dont chaque pièce est articulée avec les autres, dont chaque élément constitue la clé de la réussite du tout". § Le Parti socialiste a perdu entre 40 000 et 60 000 adhérents depuis le vote d'investiture pour l'élection présidentielle de novembre 2006, a indiqué, vendredi, la direction du PS. § L e Parti socialiste a perdu entre 40 000 et 60 000 adhérents depuis le vote d'investiture pour l'élection présidentielle de novembre 2006, a-t-on appris vendredi 18 janvier auprès de la direction du PS. "On est entre 160 000 et 180 000" contre un peu plus de 218 000 au moment de la primaire interne qui a vu la victoire de Ségolène Royal devant Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, a expliqué à Reuters Kader Arif, secrétaire national chargé des fédérations. Ces chiffres représentent une décrue de 17 à 27 %, huit mois après la défaite présidentielle du PS, la troisième consécutive. La fourchette approximative s'explique par le fait que "les gens peuvent reprendre leur carte jusqu'à mi-février" 2008, a précisé Kader Arif, démentant que la perte s'élève à 40 % de militants, comme l'ont évoqué certains journaux. Il a, en revanche, confirmé qu'une majorité des nouveaux adhérents - les militants à 20 euros - qui s'étaient inscrits dans la perspective de l'investiture avaient quitté le PS. "Dans les cartes à 20 euros, on n'en récupère que 30 % même si cela varie beaucoup d'une fédération à l'autre", a-t-il déclaré. "C'est un ressac important mais c'est toujours la même chose pour une année de congrès ou de désignation. On assiste à une élévation forte (du nombre de militants) avant une perte importante", a-t-il assuré. § Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a présenté vendredi 18 janvier ses vœux à la presse à l'Hôtel de Ville de Paris. § L e maire de Paris, Bertrand Delanoë, a présenté, vendredi 18 janvier, ses vux à la presse à l'Hôtel de Ville de Paris. Il a souhaité aux journalistes d'exercer leur métier en toute"liberté et indépendance" et les a appelés à avoir "un grand sens de la vérité, un grand sens des faits". "Le débat démocratique a besoin d'une presse libre qui travaille, qui contredit, qui contribue à l'intelligence collective", a-t-il ajouté. A deux mois des élections municipales, M. Delanoë a aussi souhaité "une très bonne année démocratique à Paris", appelant les Parisiens à "se rendre massivement aux urnes (...) pour battre des records de participation". Il les a exhortés à "exercer leur pouvoir, celui de décider avec le maximum de lucidité et en faisant vivre le pluralisme". Le maire de Paris a refusé d'évoquer la campagne municipale "par respect des règles démocratiques". Il a toutefois dressé un bilan très positif de sa mandature qui s'achève, et a "salué l'année qui commence avec des informations sur lesquelles les Parisiens peuvent s'appuyer pour penser l'avenir" : la croissance de la population parisienne, après une "hémorragie" entre 1975 et 2000, et le solde positif de créations d'emplois en 2006 (+ 11 000) et au premier semestre de 2007 (+ 10 000). "TRANSPARENCE TOTALE" AU SUJET DU LOGEMENT Concernant le logement, qui apparaît comme un sujet-clé de la campagne électorale en cours, M. Delanoë a insisté sur le fait qu'il n'avait "attribué aucun logement à des élus", se félicitant d'être le "premier maire de Paris (à avoir) établi la transparence totale" en matière d'attribution de logement. En marge de ses vux, M. Delanoë est revenu à la campagne électorale en critiquant sévèrement les déclarations sur le logement de son adversaire UMP, Françoise de Panafieu, qui relèvent "de la démagogie et du populisme". Il a rappelé que Mme de Panafieu avait appartenu à un système "clientéliste" d'attribution de logements lorsque la droite était au pouvoir à Paris, entre 1973 et 2001. § Retour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses vœux au corps diplomatique à l'Elysée. § R etour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses vux au corps diplomatique à l'Elysée. Changement climatique et retour du religieux. "Ma conviction est que deux défis contribueront à structurer la société internationale du XXIe siècle, peut-être plus profondément que les idéologies au XXe siècle", a déclaré le chef de l'Etat. Selon lui, "le premier défi est celui du changement climatique qui menace l'avenir même de notre planète et de l'humanité toute entière. Il pose la question de la gestion de ressources énergétiques devenues rares et chères et celle, plus difficile encore, de notre capacité à inventer, ensemble, un nouveau mode de croissance". Dans le domaine de l'énergie, M. Sarkozy a aussi souhaité que les grands groupes pétroliers et miniers alimentent un fonds pour aider les pays les plus pauvres à payer leur énergie. "Les monarchies pétrolières ont pris l'heureuse intiative de créer un fonds pour aider les pays les plus pauvres à acquitter la facture énergétique", a dit le président français. "Je souhaite que les grands groupes pétroliers et miniers, qui bénéficient de profits s'apparentant à une rente, alimentent à leur tour un fonds semblable", a-t-il ajouté. "Le deuxième défi (pour M. Sarkozy) est celui des conditions du retour du religieux dans la plupart de nos sociétés. C'est une réalité, seuls les sectaires ne le voient pas. C'est une réalité incontournable, prévue naguère par Malraux", a ajouté M. Sarkozy, en allusion à la formule prêtée à l'écrivain André Malraux : "Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas." Le président Sarkozy a été durement critiqué par ses adversaires politiques pour ses récentes déclarations sur la religion et la laïcité, qu'il souhaite "positive". "Dans mon discours de Saint-Jean de Latran (à Rome), j'ai précisé ma conception d'une laïcité où la place de la religion serait définie en termes plus positifs. Devant le Conseil consultatif de l'Arabie saoudite, à Riyad cette semaine, j'ai fait écho aux propos pleins de sagesse du roi Abdallah, et plaidé en faveur d'une conception ouverte, tolérante de la religion", a rappelé le chef de l'Etat. Défense. M. Sarkozy a promis des propositions françaises sur l'Europe de la défense et l'OTAN "pragmatiques et ambitieuses"."L'Europe de la défense et l'ancrage atlantique sont les deux volets d'une même politique de défense et de sécurité", a-t-il réaffirmé, expliquant que "c'est dans ce contexte que la France entend rénover sa relation avec l'OTAN". Ainsi, a-t-il poursuivi, Paris "fera des propositions à la fois pragmatiques et ambitieuses dans une double perspective : la présidence française de l'Union (au second semestre 2008) et le sommet du 60e anniversaire de l'Alliance", début avril à Bucarest. Diplomatie de réconciliation. Le président a assuré que la diplomatie "de la réconciliation" qu'il conduit avec des pays comme la Libye n'est "en rien une diplomatie de la complaisance". "C'est sur la base de nos valeurs et de nos principes, que nous conduisons ces dialogues, fondés sur la clarté, la transparence et la fermeté", a déclaré le chef de l'Etat. "C'est dans cet esprit que j'ai plaidé à Pékin contre la peine de mort et pour la liberté de la presse, ou à Moscou pour le respect des droits des minorités ethniques ou sociales", a précisé M. Sarkozy. "Lorsque les orientations agréées lors d'un dialogue ne sont pas respectées, ou lorsque ce dialogue ne débouche pas sur les résultats attendus, il m'appartient en toute clarté d'en tirer les conséquences", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy avait été critiqué à la suite de son déplacement en Chine et lors de la visite à Paris du numéro un libyen, Mouammar Kadhafi, la gauche notamment lui reprochant d'avoir renié ses promesses en faveur de la défense des droits de l'homme. Proche-Orient. M. Sarkozy a confirmé qu'il irait au printemps au Proche-Orient, pour soutenir le processus de paix israélo-palestinien. "2008 sera l'année du lancement d'un grand projet de civilisation : l'Union pour la Méditerranée, afin de faire vivre entre tous les peuples riverains la paix, l'entente et la coopération sur la base de projets concrets", a affirmé le chef de l'Etat. Selon lui, "cette grande ambition sera facilitée si 2008 est aussi, comme prévu à Annapolis, l'année de la création de l'Etat palestinien, aux côtés de l'Etat d'Israël". "C'est aussi maintenant qu'il faut sortir le Liban d'une crise qui n'en finit pas parce qu'elle est alimentée de l'extérieur", a-t-il également affirmé, faisant allusion à la Syrie. "La Ligue arabe, à l'unanimité, a adopté un plan de règlement qui rejoint complètement les idées avancées par la France. Il faut, sur cette base, que chacun assume ses responsabilités, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et que la communauté internationale juge chaque acteur sur ses actes. La France restera engagée aux côtés des Libanais, de tous les Libanais", a-t-il insisté. La majorité libanaise et les pays occidentaux accusent la Syrie d'entraver tout accord politique au Liban. Iran. Le président a plaidé pour une politique de "fermeté" et de "dialogue" pour amener l'Iran à donner des garanties que son programme nucléaire ne vise pas à acquérir l'arme atomique. La politique française est "faite de fermeté, car les sanctions sont nécessaires pour convaincre les dirigeants iraniens de revenir à la table des négociations", a-t-il déclaré. Paris est favorable à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution de sanctions contre Téhéran, et à l'adoption de sanctions spécifiques contre ce pays au sein de l'Union européenne. Cette approche est faite "de dialogue (...), engagé à mon niveau, car notre objectif n'est nullement le changement de régime, mais au contraire l'insertion de l'Iran dans sa région, en acteur positif, dès lors qu'il respecterait la loi internationale", a-t-il ajouté. Le président français a également confirmé implicitement que l'évaluation début décembre des services de renseignement américains selon laquelle le régime iranien semble moins enclin à développer des armes nucléaires n'avait pas changé la donne aux yeux de Paris. "Vous connaissez la position de la France. Rien de ce qui s'est passé depuis ne me conduit à modifier mon jugement et donc l'approche de la France", a-t-il affirmé. § Débat en direct avec Eric Woerth, ministre du budget et de la Fonction publique, jeudi 24 janvier 2008 à 11 h 00 § § L'homme d'affaire Pierre Falcone a été reconnu coupable de fraude fiscale par le tribunal correctionnel de Paris. § L 'homme d'affaires Pierre Falcone a été condamné, vendredi 18 janvier, à quatre ans de prison ferme et à 37 500 d'euros d'amende pour fraude fiscale. M. Falcone a été reconnu coupable de s'être soustrait à l'impôt sur le revenu en 1996, 1999 et 2000. La 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris est allée au-delà des réquisitions du parquet, qui avait réclamé deux ans de prison ferme à l'encontre de l'homme d'affaires. Le manque à gagner pour l'administration fiscale française s'élèverait à plus de 6,5 millions d'euros. Pour sa défense, M. Falcone avait répondu qu'il n'était pas soumis à l'impôt sur le revenu en France, puisqu'il vivait aux Etats-Unis et au Brésil. Or les administrations fiscales américaine et brésilienne ont démenti avoir reçu des sommes de M. Falcone au titre de l'impôt sur le revenu. Pierre Falcone est également mis en cause dans plusieurs autres dossiers. Le 11 décembre, il a été condamné à un an de prison de ferme pour avoir détourné des fonds aux dépens de la Sofremi, une société qui était, entre 1993 et 1995, sous la tutelle de Charles Pasqua. Il sera aussi jugé à l'automne dans le cadre de l'"Angolagate", une affaire de trafic d'armes au profit du régime du président Eduardo Dos Santos. § La commission pour la libération de la croissance française demande que ses propositions soient appliquées "tambour battant". § § L'intégralité du débat avec Nicolas Berland, professeur en management à l'université Paris-Dauphine, vendredi 18 janvier 2008. § C at : Quelles ont été les étapes de définition des critères ? D'un point de vue opérationnel, comment vont s'implanter les indicateurs ministère par ministère ? Qui va les surveiller au sein de chaque ministère ? Nicolas Berland : Alors en fait, le processus n'est pas public : peu d'informations ont été diffusées, tant sur le choix des critères que sur le système d'information qui allait permettre d'alimenter ces critères, et surtout sur l'usage qui allait en être fait, ce qui me paraît être le point le plus important. Le premier ministre a expliqué qu'il ne s'agissait pas de noter les ministres, mais au-delà, sur l'utilisation de ces chiffres, on n'a pas eu énormément d'informations. Ce que l'on peut dire, c'est que ces objectifs ont été définis en fonction de la politique du gouvernement, ce qui est déjà une preuve de cohérence ; mais combien y a-t-il d'indicateurs par ministre ? C'est une des questions. Niang : Comment un ministre pourra-t-il être évalué sérieusement à partir de données chiffrées qui proviennent de son propre ministère ? N'est-ce pas comme demander à un élève de s'attribuer sa propre note ? Nicolas Berland : C'est une très bonne question. Tout d'abord, les données du ministère pourraient être auditées par un organisme externe. Mais malheureusement, cela ne résout pas tous les problèmes. A ce niveau d'agrégation des performances, quand bien même on obtiendrait des chiffres, il resterait de nombreux problèmes d'interprétation. Il est d'ailleurs intéressant de constater que cette démarche se superpose à la LOLF (la loi organique relative aux lois de finances), qui produit déjà des indicateurs ; quelle est la relation entre les deux outils ? C'est une question qui n'est pas abordée. Parisitoyen : Comment peut-on "évaluer" un ministre sur des chiffres (quels qu'ils soient) alors que ce qui distingue un "bon" ministre n'est pas de l'ordre du résultat mais de la prise en main d'une administration, du lien entre celle-ci et le gouvernement, etc., c'est-à-dire des données qui ne peuvent être chiffrées ? Nicolas Berland : Effectivement, je suis entièrement d'accord. Faire croire que l'on peut évaluer l'action des ministres uniquement avec des indicateurs synthétiques relève de l'utopie. Nous sommes dans des formes d'action très complexes qui se prêtent mal à la mesure. Un certain nombre de conditions existent pour pouvoir développer une culture d'indicateurs. Ces conditions ont notamment été développées par Peter Drucker, mais il semble que l'on ait perdu de vue les hypothèses du modèle, au profit d'une application trop immédiate et mécanique. Frédo : Compte tenu du temps requis pour l'apparition des résultats des politiques (moyen terme : 6-12 mois, voire long terme : plusieurs années), peut-on vraiment évaluer autre chose que les moyens et méthodes mis en uvre par les ministres (et autres dirigeants) ? Nicolas Berland : C'est tout à fait juste : une vraie culture du résultat demande du temps. Il existe depuis de nombreuses années des pratiques d'évaluation des politiques publiques qui adoptent une vision pluri-annuelle de la performance, et on ne peut pas penser qu'il est pertinent de mesurer l'action d'un ministre simplement au bout d'un an d'activité. On semble adopter ici des techniques managériales coupées de leur contexte, ne prenant pas en compte les durées spécifiques de mise en place des politiques publiques. On ne changera pas l'Université en six mois, même s'il y a urgence. Ben : Ces indicateurs sont-ils de indicateurs de pilotage ou finalement des indicateurs de communication ? Nicolas Berland : Tels qu'ils ont été proposés, compte tenu des informations dont nous disposons, c'est de la communication. La mise en place de ces indicateurs tend à laisser penser qu'il n'existait aucun moyen de contrôle auparavant, ce qui est factuellement faux. La LOLF, les pratiques d'évaluation des politiques publiques, et surtout l'action du Parlement étaient déjà des pratiques de contrôle. Maintenant, rien n'empêche le gouvernement de bien utiliser ces indicateurs ; mais qu'est-ce que cela apporte en plus ? Flo : Evaluer un ministre, n'est-ce pas là la mission du Parlement élu par le peuple, de la Cour des comptes et, plus largement, du corps électoral ? Nicolas Berland : Je suis entièrement d'accord avec ça. C'est surtout le rôle du Parlement, et de la Cour des comptes. Ce dont on manque aujourd'hui, c'est de réactions aux performances des ministres, et non de moyens de contrôle. Il semblerait que les ministres soient choisis non pour leurs compétences, mais pour des fonctions symboliques et représentatives, dont les résultats sont très difficiles à évaluer. Paul : Ne serait-il pas nécessaire de mettre en place un jugement de la cohérence de la politique avant celui de l'efficience ? Autrement dit, ne faudrait-il pas noter le budget du gouvernement ? Nicolas Berland : Il y a déjà une forme d'évaluation de la cohérence de ce budget, puisqu'il est discuté devant des instances représentatives : le Parlement. Maintenant, une des difficultés apparues ces dernières années est celle de la représentativité des élus ; il y a un décrochage entre les élus et les citoyens. Je ne suis pas certain que les critères proposés permettent de réduire l'écart. D'autres politiques, notamment au PS, ont proposé de faire entrer le citoyen dans l'évaluation via des pratiques de démocratie participative ; mais leurs modalités de fonctionnement restent encore largement à inventer. brutus : Derrière l'évaluation du ministre, n'est-ce pas une façon détournée de faire évaluer l'administration ? Nicolas Berland : Elle est déjà évaluée via la LOLF, elle était évaluée avant la LOLF : en 1980, on a déjà vu apparaître des indicateurs dans l'administration ; mais la pratique reste difficile, elle génère des effets pervers connus de longue date. vauvert : Comment peut-on relier la mauvaise évaluation d'un ministre avec sa responsabilité politique, et dans quelle mesure la mauvaise évaluation de plusieurs ministres pourrait-elle entraîner la responsabilité du gouvernement tout entier, et en conséquence sa démission ? Nicolas Berland : Ce sont des super-managers, mais pour la plupart qui n'ont pas été élus pour leurs fonctions ministérielles. La responsabilité politique incombe donc à ceux qui les ont nommés. § Dans un communiqué, le président de la République a, de nouveau, donné une définition de la laïcité telle qu'il la conçoit, mettant cette fois l'apport des religions et des Lumières sur le même plan. § D ans un communiqué rendu public à l'issue de la cérémonie des voeux présidentiels aux représentants des cultes, jeudi 17 janvier en début de soirée, le président de la République a, de nouveau, donné une définition de la laïcité telle qu'il la conçoit, mettant cette fois l'apport des religions et des Lumières sur le même plan. Réaffirmant "son attachement au principe de laïcité, principe de respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions", Nicolas Sarkozy estime aussi, selon le texte lu par son porte-parole, que "la reconnaissance du sentiment religieux comme une expression de la liberté de conscience et la reconnaissance du fait religieux comme un fait de civilisation font partie, au même titre que la reconnaissance de l'héritage des Lumières, de notre pacte républicain et de notre identité". Au cours d'une heure d'échanges avec les représentants catholique, protestant, musulman, juif, orthodoxe et, pour la première fois, bouddhiste, et en présence de Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur chargée des cultes, le chef de l'Etat a, selon les religieux présents, commenté et réitéré la teneur des discours tenus en décembre à Rome et, cette semaine, à Riyad, en Arabie saoudite, sur l'importance de la place des religions dans la société et la "politique de civilisation" ; discours qui avaient suscité de vives réactions à gauche, au centre et dans le camp laïque en général. Demeurés sur la réserve dans ce débat, les représentants des cultes se sont plutôt montrés satisfaits des derniers développements présidentiels. "Si on peut relever des maladresses dans le discours de Latran, notamment sur les racines "essentiellement" chrétiennes ou la place du prêtre par rapport à l'instituteur, il n'y a pas de quoi en faire des histoires", juge Claude Baty, le président de la Fédération protestante de France, interrogé par Le Monde. "HÉRITAGE DES LUMIÈRES" Se félicitant que "l'on puisse parler de la place des religions dans la société", le président de la Conférence des évêques de France, le cardinal André Vingt-Trois, estime aussi que "le volume des réactions (aux discours) est disproportionné". "Les convictions de M. Sarkozy sur le rôle des religions sont connues de longue date ; elles ne se traduisent pas en décisions factuelles. Que je sache, ses propos n'ont pas entraîné le démantèlement de l'équilibre républicain. S'il proposait une révision de la loi de 1905, alors, là, ce serait autre chose !" Le chef de l'Etat leur a toutefois fait part d'un projet sur lequel, selon le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, il souhaite avancer assez vite : faire entrer au Conseil économique et social les représentants des différents courants religieux. § Le ministre de l'éducation nationale a critiqué la grève des enseignants qui se profile, jeudi, expliquant que son dispositif de service minimum à l'école, qui sera expérimenté à cette occasion, pourrait être élargi dans le futur. § I nterrogé par Canal+, dimanche 20 janvier, le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, a critiqué la grève que les enseignants mèneront, jeudi, dans le cadre d'un mouvement national des fonctionnaires, estimant que "ce n'est pas avec des grèves que nous réglerons les problèmes de l'école de la nation". Il a également affirmé que le service minimum à l'école, qui sera expérimenté à cette occasion, pourrait être étendu, évoquant la possibilité de demander "aux professeurs de se déclarer grévistes deux jours avant". Selon M. Darcos, "plus de 370 villes ont déjà accepté" d'expérimenter ce service minimum d'accueil dans les écoles maternelles et élémentaires pour jeudi, "y compris des villes socialistes comme Chambéry". Ce service pourra être remboursé par l'Etat aux communes à hauteur de 90 euros par groupe de 10 à 15 élèves pour six heures d'accueil. Le ministre en a profité pour critiquer le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a refusé de mettre en place ce système en expliquant que la commune ne pouvait se substituer à l'Etat en raison d'un problème de responsabilité juridique. "Les maires sont déjà responsables de l'accueil des enfants et des locaux dans lesquels ils se trouvent puisqu'il s'agit du premier degré. M. Delanoë le sait très bien d'ailleurs", a-t-il expliqué. Plus globalement, M. Darcos a déclaré que la vision qui existe actuellement à l'éducation nationale, qui consiste à "croire que la réponse aux problèmes (...) c'est de protester contre des ministres qui ne rêveraient que de démanteler le service public, de lui faire du tort, d'embêter les gens, de faire le malheur des petits enfants, et en conséquence de s'arrêter de travailler", devra être "un peu révisée". § L'ancien candidat à l'investiture socialiste est venu "en simple militant" assister au troisième et dernier "forum de la rénovation" du PS sur le thème "Les socialistes et l'individu". § P rès de huit mois après la défaite de Ségolène Royal, le troisième et dernier "forum de la rénovation" du PS, dimanche 20 janvier, a attiré l'ensemble des ténors du parti, y compris Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) revenu en France pour l'occasion. Mme Royal, Laurent Fabius et le maire de Paris, Bertrand Delanoë, étaient également à cette réunion, qui se déroulait à La Mutualité, et signait le début de la campagne socialiste pour les municipales de mars. Aussitôt arrivé, M. Strauss-Kahn a tenu à minimiser sa présence, assurant qu'il était venu "comme n'importe quel militant". "Cela me fait plaisir de venir voir des amis. La rénovation avance les choses se font, elles ne sont pas toujours visibles", a-t-il ajouté, expliquant qu'il suivait "de très près ce qui se passe" au sein du Parti socialiste. "Un jour je reviendrai en France", a-t-il ajouté, avant de s'engouffrer dans la salle où il a été applaudi par une partie des militants et sifflé par une autre. Autour du thème du forum du jour, "Les socialistes et l'individu", Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et le premier secrétaire ont successivement pris la parole. "Je pense qu'il n'y aura de réussite individuelle au Parti socialiste que dans la solidarité et les valeurs collectives. Rien n'est possible sans la force collective, respectueuse de chacun d'entre nous. La force collective est la condition de nos victoires futures, préparées", a notamment déclaré M. Hollande, à la fin de la rencontre. L'ensemble des leaders socialistes se sont accordés pour appeler au "vote sanction" de la politique de Nicolas Sarkozy à l'occasion des élections municipales. Le gouvernement a aujourd'hui "de bonnes raisons d'être sanctionné par les Français", a ainsi opiné M. Strauss-Kahn, qui doit rencontrer le chef de l'Etat, lundi, dans le cadre de ses fonctions au FMI. Bertrand Delanoë a quant à lui estimé que les Français "voteront pour les projets et les équipes les plus efficaces" mais auront en tête des "éléments du climat" politique national. "Carton jaune sur le pouvoir d'achat, carton jaune sur la pratique du pouvoir", a lancé Laurent Fabius. "Les citoyens ont élu un président de la République, ils se retrouvent avec une monarchie élective (...) on attendait l'efficacité et la sobriété, on a un étalage agité et parfois immature". § La cote de popularité de Nicolas Sarkozy chute de cinq points en janvier à 47 % dans le baromètre mensuel Ifop-"Journal du dimanche" et le chef de l'Etat passe pour la première fois dans le rouge, puisque 52 % des personnes interrogées se déclarent mécontentes à son endroit. § L a cote de popularité de Nicolas Sarkozy chute de cinq points en janvier à 47 % dans le baromètre mensuel Ifop-Journal du dimanche et le chef de l'Etat passe pour la première fois dans le rouge, puisque 52 % des personnes interrogées se déclarent mécontentes à son endroit. C'est la première fois que les mécontents envers le président sont majoritaires dans ce baromètre depuis son élection, en mai 2007. Depuis cette date, il a perdu au total 18 points, passant de 65 % à 47 % de satisfaits et de 31 % à 52 % de mécontents. La chute est plus marquée chez les électeurs âgés, le chef de l'Etat passant par exemple de 51 % à 43 % de satisfaits entre décembre et janvier chez les 50-64 ans. Il perd aussi beaucoup de terrain dans l'électorat traditionnel de l'UMP, comme les commerçants, artisans et chefs d'entreprises (dix points perdus en un mois) et professions libérales (neuf points perdus). Ce sondage fait le même constat que plusieurs autres publiés ces dernières semaines. La période où ont été réalisées ces consultations a été marquée par une polémique sur la publicité donnée à la liaison entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, après celle sur les vacances du couple en Egypte à Noël. Le débat a également été vif sur le pouvoir d'achat, sujet sur lequel l'opposition accuse le chef de l'Etat de ne pas tenir ses promesses de campagne. Nicolas Sarkozy a déclaré, lors des cérémonies de voeux, qu'il n'y avait pas de hausse de pouvoir d'achat possible sans travail supplémentaire. De son côté, François Fillon gagne un point en un mois, de 49 % à 50 %, tandis que les mécontents baissent d'un point de 46 % à à 45 %. Le premier ministre a toutefois perdu douze points depuis mai 2007. "UN PRÉSIDENT BLING-BLING" Pour Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, cette baisse de M. Sarkozy dans les sondages est normale et le passage du chef de l'Etat derrière son premier ministre va l'inciter à être "plus actif encore". "Avec son engagement dans la campagne des municipales, le président regagnera du terrain", estme-t-il dans un entretien accordé au Journal du dimanche. Il poursuit : "C'est la fin naturelle et classique d'un état de grâce dont je considère qu'il a duré un peu plus longtemps que d'habitude. (...) Cela marque aussi l'impatience des Français qui ne se contentent jamais de statistiques et considèrent que la politique doit changer la vie", soulignant que le président a fait "aveu d'impuissance" sur le pouvoir d'achat. En revanche, M. Devedjian ne pense pas que le style du président et la publicité donnée à sa vie privée ait déplu. "Je pense que le style Sarkozy plait dans la mesure où il a choisi de ne pas se cacher. Nicolas Sarkozy, c'est l'anti-Tartuffe", dit-il. Et d'estimer : "C'est mieux d'être un président bling-bling qu'un candidat plan-plan". L'enquête a été réalisée du 10 au 18 janvier auprès d'un échantillon de 1 871 personnes, choisies selon la méthode des quotas. § Le chef de l'Etat a profité d'un déplacement à Boulogne-sur-Mer pour s'interroger sur l'efficacité des quotas de pêche fixés par l'UE, pas assez souples selon lui. "On a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre", a-t-il noté. § A Boulogne-sur-Mer, où il s'est rendu pour rencontrer les marins-pêcheurs, samedi 19 janvier, Nicolas Sarkozy a évoqué une remise à plat des quotas de pêche fixés par l'Union européenne pour certaines espèces de poisson, estimant qu'il fallait "une réponse beaucoup plus souple (...) quelles que soient les espèces et les lieux de pêche". "Il faut qu'on en sorte", a affirmé le chef de l'Etat à propos de ce système, pourtant approuvé par la France lors d'un accord avec ses partenaires européens en décembre. "On a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre", a poursuivi M. Sarkozy, ajoutant que ce serait l'occasion "d'engager un dialogue très approfondi, très fort, avec la Commission européenne". "Il faut arrêter d'avoir d'un côté les scientifiques, et les pêcheurs de l'autre, parce que les premiers qui ont intérêt à sauver la ressource, ce sont les pêcheurs", a-t-il encore ajouté. La visite du président chez les pêcheurs du Nord intervient trois jours après que les ports de Calais et Boulogne aient été bloqués pendant quelques heures en signe de protestation contre un "traitement régional de la pêche". En effet, ces derniers estiment être plus touchés par la hausse du carburant. "J'ai bien conscience qu'à l'intérieur de la famille de la pêche française, il y a des communautés particulières, mais dans l'ensemble, c'est quand même la pêche", leur a répondu M. Sarkozy, qui a été bien accueilli et pas chahuté, comme ce fut le cas en novembre au Guilvinec. La présentation, mercredi, d'un plan d'aide national de 310 millions d'euros à la profession, combinée aux annonces du président, ont rassuré les pêcheurs. "Il a tracé une ligne, une route avec un horizon dégagé pour quelques années. C'est un message qu'on avait besoin d'entendre", s'est réjoui Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité national des pêches. Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier, accompagnait M. Sarkozy pour ce déplacement. C'est lui qui avait ratifié, le 19 décembre, l'accord fixant les totaux admissibles de captures (TAC) et leur répartition en quotas pour chaque Etat de l'Union européenne en 2008. Le ministre avait alors assuré qu'il appliquerait les conclusions du document à la lettre. "Je serais totalement intransigeant, la justice le sera plus que moi encore, sur ceux qui ne respectent pas la règle", avait-il notamment déclaré. § La commission Attali avance 314 mesures pour "la libération de la croissance". Le rapport doit être remis officiellement au président de la République mercredi 23 janvier. § M oins de cinq mois après son installation, le 30 août 2007, la commission pour la "libération de la croissance française", présidée par Jacques Attali, doit remettre, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy le résultat de ses travaux : plus de 300 propositions de réforme constituant "un plan global" d'inspiration libérale, que ses concepteurs veulent "non partisan", pour assurer le retour en France d'une croissance forte et mettre en place dans le pays "une véritable économie de la connaissance". Le rapport, révélé par le site Internet des Echos, se décline en huit "ambitions", vingt "décisions fondamentales" et 314 "décisions". Six des vingt propositions "fondamentales" portent sur la nécessité de préparer, très tôt, la jeunesse à l'économie du savoir et de transformer la France en un "champion de la nouvelle croissance". "De notre capacité à innover dépendront notre croissance et notre place dans la compétition mondiale. Formation, transmission des savoirs et qualification permanente sont donc les conditions premières de notre réussite", insistent les experts, que la stratégie européenne adoptée à Lisbonne en 2000 et le modèle finlandais de recherche et d'innovation semblent avoir inspirés. Aussi préconisent-ils, entre autres, de créer dix grands pôles d'enseignement supérieur de taille mondiale "la part du financement privé pouvant atteindre 80%" et de redonner à la France tous les moyens, dont ceux de la recherche, pour "prendre une place de premier plan dans les secteurs d'avenir" : numérique, santé, écologie, biotechnologies, nanotechnologies, neurosciences, etc. M. Attali pose le diagnostic en ces termes : "Le monde avance, la France doit croître" et "changer de vitesse", car dans un monde évoluant "à très grande vitesse", un pays trop lent "s'appauvrit", "se désole et recule". Il n'y a nul déclinisme dans ce constat, mais plutôt la conviction partagée et étayée que, malgré ses nombreux atouts, la France a pris du retard et "reste très largement une société de connivence et de privilèges". "Les conséquences de ce conservatisme général sont catastrophiques, en particulier pour les jeunes", écrit M. Attali, dont le constat rejoint sur ce point celui dressé par le socialiste Jacques Delors. Faire revenir "pour tous" une croissance économique forte suppose des réformes rapides et massives, estime l'ancien conseiller du président Mitterrand. Donnant implicitement acte à Nicolas Sarkozy de sa volonté de faire bouger la France, M. Attali appelle clairement à l'abandon d'"un modèle hérité de l'après-guerre, alors efficace mais devenu inadapté". Dans un domaine très exploré depuis trente ans, depuis le classique ouvrage de Malinvaud-Carré-Dubois sur La Croissance française jusqu'au rapport Camdessus de 2004, la commission Attali n'innove pas toujours, loin s'en faut. Réduire le coût du travail, ouvrir les professions réglementées, fiscaliser une partie du financement de la protection sociale, diminuer la dépense publique en faisant maigrir l'Etat et les collectivités publiques sont autant de recommandations de facture classique, qui sonnent, souvent, comme des redites. Mais ce faisant elles n'en apparaissent que plus "incontournables". Pour réaliser ce travail sur la croissance, auquel le chef de l'Etat avait assigné le même objectif fondateur que celui fixé par le général de Gaulle au rapport Rueff-Armand , l'ancien sherpa de François Mitterrand s'était entouré de quarante-deux personnes : des présidents de grandes entreprises comme Anne Lauvergeon (Areva), des Européens de premier plan comme l'Espagnole Ana Palacio, vice-présidente de la Banque mondiale, ou l'Italien Mario Monti, aujourd'hui président de l'université Bocconi de Milan, des acteurs de la lutte contre les discriminations, des patrons de PME, des économistes comme Philippe Aghion, professeur à Harvard, mais aussi le Britannique Theodore Zeldin, auteur d'une célèbre Histoire des passions françaises, et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, des journalistes dont Eric Le Boucher, du Monde. Ces personnalités d'horizons et de sensibilités politiques divers se sont progressivement forgé un jugement consensuel sur l'état de la France, avant d'élaborer ces propositions qui les engagent toutes. "CONSERVATISME ACTUEL" Globalement libérales, les propositions de la commission ne le sont pas toutes. Plusieurs sont empruntées aux social-démocraties scandinaves, comme la mise en place des agences pour les principaux services au public à la manière de la Suède ou celle de rémunérer les périodes de recherche d'emploi dans le cadre d'un "contrat d'évolution" des demandeurs d'emploi sur le modèle danois. "La réforme peut faire peur, notamment aux plus démunis, alors que ce sont ceux qui ont le plus besoin de croissance", reconnaît M. Attali. Il avoue "une obsession" "que tous soient gagnants, et en priorité les exclus d'aujourd'hui" et propose, dans son "mode d'emploi" du changement, de respecter trois principes d'équité "cardinaux" : que la réforme concerne "toutes les catégories sociales et professionnelles", que les acteurs "les plus fragilisés" par la mobilité soient "les mieux accompagnés" et que les effets des réformes soient évalués dans la durée "et d'abord du point de vue des victimes du conservatisme actuel : en premier lieu les jeunes, les chômeurs, les plus pauvres et les exclus du marché du travail, et plus généralement les classes moyennes qui ne vivent que du revenu de leur travail". Reste à l'exécutif à décider la suite qu'il entend donner à ces travaux. Ils ne constituent ni "un inventaire dans lequel un gouvernement pourrait picorer à sa guise ni un concours d'idées originales condamnées à rester marginales", mais, avertit M. Attali, "un ensemble cohérent, dont chaque pièce est articulée avec les autres, dont chaque élément constitue la clé de la réussite du tout". § Le Parti socialiste a perdu entre 40 000 et 60 000 adhérents depuis le vote d'investiture pour l'élection présidentielle de novembre 2006, a indiqué, vendredi, la direction du PS. § L e Parti socialiste a perdu entre 40 000 et 60 000 adhérents depuis le vote d'investiture pour l'élection présidentielle de novembre 2006, a-t-on appris vendredi 18 janvier auprès de la direction du PS. "On est entre 160 000 et 180 000" contre un peu plus de 218 000 au moment de la primaire interne qui a vu la victoire de Ségolène Royal devant Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, a expliqué à Reuters Kader Arif, secrétaire national chargé des fédérations. Ces chiffres représentent une décrue de 17 à 27 %, huit mois après la défaite présidentielle du PS, la troisième consécutive. La fourchette approximative s'explique par le fait que "les gens peuvent reprendre leur carte jusqu'à mi-février" 2008, a précisé Kader Arif, démentant que la perte s'élève à 40 % de militants, comme l'ont évoqué certains journaux. Il a, en revanche, confirmé qu'une majorité des nouveaux adhérents - les militants à 20 euros - qui s'étaient inscrits dans la perspective de l'investiture avaient quitté le PS. "Dans les cartes à 20 euros, on n'en récupère que 30 % même si cela varie beaucoup d'une fédération à l'autre", a-t-il déclaré. "C'est un ressac important mais c'est toujours la même chose pour une année de congrès ou de désignation. On assiste à une élévation forte (du nombre de militants) avant une perte importante", a-t-il assuré. § Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a présenté vendredi 18 janvier ses vœux à la presse à l'Hôtel de Ville de Paris. § L e maire de Paris, Bertrand Delanoë, a présenté, vendredi 18 janvier, ses vux à la presse à l'Hôtel de Ville de Paris. Il a souhaité aux journalistes d'exercer leur métier en toute"liberté et indépendance" et les a appelés à avoir "un grand sens de la vérité, un grand sens des faits". "Le débat démocratique a besoin d'une presse libre qui travaille, qui contredit, qui contribue à l'intelligence collective", a-t-il ajouté. A deux mois des élections municipales, M. Delanoë a aussi souhaité "une très bonne année démocratique à Paris", appelant les Parisiens à "se rendre massivement aux urnes (...) pour battre des records de participation". Il les a exhortés à "exercer leur pouvoir, celui de décider avec le maximum de lucidité et en faisant vivre le pluralisme". Le maire de Paris a refusé d'évoquer la campagne municipale "par respect des règles démocratiques". Il a toutefois dressé un bilan très positif de sa mandature qui s'achève, et a "salué l'année qui commence avec des informations sur lesquelles les Parisiens peuvent s'appuyer pour penser l'avenir" : la croissance de la population parisienne, après une "hémorragie" entre 1975 et 2000, et le solde positif de créations d'emplois en 2006 (+ 11 000) et au premier semestre de 2007 (+ 10 000). "TRANSPARENCE TOTALE" AU SUJET DU LOGEMENT Concernant le logement, qui apparaît comme un sujet-clé de la campagne électorale en cours, M. Delanoë a insisté sur le fait qu'il n'avait "attribué aucun logement à des élus", se félicitant d'être le "premier maire de Paris (à avoir) établi la transparence totale" en matière d'attribution de logement. En marge de ses vux, M. Delanoë est revenu à la campagne électorale en critiquant sévèrement les déclarations sur le logement de son adversaire UMP, Françoise de Panafieu, qui relèvent "de la démagogie et du populisme". Il a rappelé que Mme de Panafieu avait appartenu à un système "clientéliste" d'attribution de logements lorsque la droite était au pouvoir à Paris, entre 1973 et 2001. § Retour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses vœux au corps diplomatique à l'Elysée. § R etour du religieux, relations avec la Libye, crise iranienne... Nicolas Sarkozy a abordé une série de sujets polémiques, vendredi 18 janvier, lors de ses vux au corps diplomatique à l'Elysée. Changement climatique et retour du religieux. "Ma conviction est que deux défis contribueront à structurer la société internationale du XXIe siècle, peut-être plus profondément que les idéologies au XXe siècle", a déclaré le chef de l'Etat. Selon lui, "le premier défi est celui du changement climatique qui menace l'avenir même de notre planète et de l'humanité toute entière. Il pose la question de la gestion de ressources énergétiques devenues rares et chères et celle, plus difficile encore, de notre capacité à inventer, ensemble, un nouveau mode de croissance". Dans le domaine de l'énergie, M. Sarkozy a aussi souhaité que les grands groupes pétroliers et miniers alimentent un fonds pour aider les pays les plus pauvres à payer leur énergie. "Les monarchies pétrolières ont pris l'heureuse intiative de créer un fonds pour aider les pays les plus pauvres à acquitter la facture énergétique", a dit le président français. "Je souhaite que les grands groupes pétroliers et miniers, qui bénéficient de profits s'apparentant à une rente, alimentent à leur tour un fonds semblable", a-t-il ajouté. "Le deuxième défi (pour M. Sarkozy) est celui des conditions du retour du religieux dans la plupart de nos sociétés. C'est une réalité, seuls les sectaires ne le voient pas. C'est une réalité incontournable, prévue naguère par Malraux", a ajouté M. Sarkozy, en allusion à la formule prêtée à l'écrivain André Malraux : "Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas." Le président Sarkozy a été durement critiqué par ses adversaires politiques pour ses récentes déclarations sur la religion et la laïcité, qu'il souhaite "positive". "Dans mon discours de Saint-Jean de Latran (à Rome), j'ai précisé ma conception d'une laïcité où la place de la religion serait définie en termes plus positifs. Devant le Conseil consultatif de l'Arabie saoudite, à Riyad cette semaine, j'ai fait écho aux propos pleins de sagesse du roi Abdallah, et plaidé en faveur d'une conception ouverte, tolérante de la religion", a rappelé le chef de l'Etat. Défense. M. Sarkozy a promis des propositions françaises sur l'Europe de la défense et l'OTAN "pragmatiques et ambitieuses"."L'Europe de la défense et l'ancrage atlantique sont les deux volets d'une même politique de défense et de sécurité", a-t-il réaffirmé, expliquant que "c'est dans ce contexte que la France entend rénover sa relation avec l'OTAN". Ainsi, a-t-il poursuivi, Paris "fera des propositions à la fois pragmatiques et ambitieuses dans une double perspective : la présidence française de l'Union (au second semestre 2008) et le sommet du 60e anniversaire de l'Alliance", début avril à Bucarest. Diplomatie de réconciliation. Le président a assuré que la diplomatie "de la réconciliation" qu'il conduit avec des pays comme la Libye n'est "en rien une diplomatie de la complaisance". "C'est sur la base de nos valeurs et de nos principes, que nous conduisons ces dialogues, fondés sur la clarté, la transparence et la fermeté", a déclaré le chef de l'Etat. "C'est dans cet esprit que j'ai plaidé à Pékin contre la peine de mort et pour la liberté de la presse, ou à Moscou pour le respect des droits des minorités ethniques ou sociales", a précisé M. Sarkozy. "Lorsque les orientations agréées lors d'un dialogue ne sont pas respectées, ou lorsque ce dialogue ne débouche pas sur les résultats attendus, il m'appartient en toute clarté d'en tirer les conséquences", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy avait été critiqué à la suite de son déplacement en Chine et lors de la visite à Paris du numéro un libyen, Mouammar Kadhafi, la gauche notamment lui reprochant d'avoir renié ses promesses en faveur de la défense des droits de l'homme. Proche-Orient. M. Sarkozy a confirmé qu'il irait au printemps au Proche-Orient, pour soutenir le processus de paix israélo-palestinien. "2008 sera l'année du lancement d'un grand projet de civilisation : l'Union pour la Méditerranée, afin de faire vivre entre tous les peuples riverains la paix, l'entente et la coopération sur la base de projets concrets", a affirmé le chef de l'Etat. Selon lui, "cette grande ambition sera facilitée si 2008 est aussi, comme prévu à Annapolis, l'année de la création de l'Etat palestinien, aux côtés de l'Etat d'Israël". "C'est aussi maintenant qu'il faut sortir le Liban d'une crise qui n'en finit pas parce qu'elle est alimentée de l'extérieur", a-t-il également affirmé, faisant allusion à la Syrie. "La Ligue arabe, à l'unanimité, a adopté un plan de règlement qui rejoint complètement les idées avancées par la France. Il faut, sur cette base, que chacun assume ses responsabilités, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et que la communauté internationale juge chaque acteur sur ses actes. La France restera engagée aux côtés des Libanais, de tous les Libanais", a-t-il insisté. La majorité libanaise et les pays occidentaux accusent la Syrie d'entraver tout accord politique au Liban. Iran. Le président a plaidé pour une politique de "fermeté" et de "dialogue" pour amener l'Iran à donner des garanties que son programme nucléaire ne vise pas à acquérir l'arme atomique. La politique française est "faite de fermeté, car les sanctions sont nécessaires pour convaincre les dirigeants iraniens de revenir à la table des négociations", a-t-il déclaré. Paris est favorable à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution de sanctions contre Téhéran, et à l'adoption de sanctions spécifiques contre ce pays au sein de l'Union européenne. Cette approche est faite "de dialogue (...), engagé à mon niveau, car notre objectif n'est nullement le changement de régime, mais au contraire l'insertion de l'Iran dans sa région, en acteur positif, dès lors qu'il respecterait la loi internationale", a-t-il ajouté. Le président français a également confirmé implicitement que l'évaluation début décembre des services de renseignement américains selon laquelle le régime iranien semble moins enclin à développer des armes nucléaires n'avait pas changé la donne aux yeux de Paris. "Vous connaissez la position de la France. Rien de ce qui s'est passé depuis ne me conduit à modifier mon jugement et donc l'approche de la France", a-t-il affirmé. § Débat en direct avec Eric Woerth, ministre du budget et de la Fonction publique, jeudi 24 janvier 2008 à 11 h 00 § § L'homme d'affaire Pierre Falcone a été reconnu coupable de fraude fiscale par le tribunal correctionnel de Paris. § L 'homme d'affaires Pierre Falcone a été condamné, vendredi 18 janvier, à quatre ans de prison ferme et à 37 500 d'euros d'amende pour fraude fiscale. M. Falcone a été reconnu coupable de s'être soustrait à l'impôt sur le revenu en 1996, 1999 et 2000. La 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris est allée au-delà des réquisitions du parquet, qui avait réclamé deux ans de prison ferme à l'encontre de l'homme d'affaires. Le manque à gagner pour l'administration fiscale française s'élèverait à plus de 6,5 millions d'euros. Pour sa défense, M. Falcone avait répondu qu'il n'était pas soumis à l'impôt sur le revenu en France, puisqu'il vivait aux Etats-Unis et au Brésil. Or les administrations fiscales américaine et brésilienne ont démenti avoir reçu des sommes de M. Falcone au titre de l'impôt sur le revenu. Pierre Falcone est également mis en cause dans plusieurs autres dossiers. Le 11 décembre, il a été condamné à un an de prison de ferme pour avoir détourné des fonds aux dépens de la Sofremi, une société qui était, entre 1993 et 1995, sous la tutelle de Charles Pasqua. Il sera aussi jugé à l'automne dans le cadre de l'"Angolagate", une affaire de trafic d'armes au profit du régime du président Eduardo Dos Santos. § Le secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société revient sur l'annonce de la création d'une commission chargée de réfléchir à une modification constitutionnelle permettant d'instaurer une politique des quotas d'immigration. § § Pierre Henry, directeur de l'association France terre d'asile, réagit à l'annonce de la création d'une commission chargée de réfléchir à une modification constitutionnelle permettant d'instaurer une politique de quotas d'immigration. § § Les négociateurs des trois organisations patronales et de quatre des cinq organisations syndicales représentatives ont signé, lundi matin, l'accord sur la modernisation du marché du travail, qui doit maintenant être transposé dans un projet de loi. § Q uatre mois après le début des négociations, l'accord sur la modernisation du marché du travail a finalement été signé, lundi 21 janvier. Réunis au Medef, les négociateurs des trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) et de quatre des cinq organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) représentatives ont paraphé les 23 pages du texte. La CGT, qui juge que le texte est "déséquilibré" et "précarise davantage la situation des salariés", avait décidé de ne pas le signer. Cet accord doit maintenant être transposé dans un projet de loi qui accentuera la souplesse du contrat de travail, tout en promettant une augmentation des sécurités pour les salariés en cas de chômage. Le texte pourrait être présenté en conseil des ministres avant les municipales de mars, en vue d'une adoption au Parlement avant l'été. "UN COMPROMIS" Cet accord est "historique" puisqu'il "ouvre la porte de la flexisécurité française" pour les quelque 18 millions de salariés du privé, a déclaré Cathy Kopp (Medef), chef de la délégation patronale. La CFDT, représentée par Marcel Grignard, a jugé que cet accord "est un point de départ", mais "les salariés vont gagner des choses immédiatement, comme des conditions d'ancienneté améliorées pour bénéficier d'une couverture maladie ou d'une indemnité de licenciement revalorisée". Stéphane Lardy (FO) a estimé que l'accord "est un bon compromis, qui a permis de sauver le CDI, d'acter la fin du CNE et d'apporter des garanties nouvelles pour les salariés, mais n'est un blanc-seing pour personne". Ce texte est également, pour Gabrielle Simon (CFTC), "un compromis", "une première étape dans la sécurisation des parcours de vie professionnelle et un cadrage de la souplesse accordée aux entreprises". Stéphane Lardy (FO) a cependant mis en garde le gouvernement et les parlementaires sur la retranscription de cet accord dans la loi. "FO sera extrêmement vigilante (...) pour qu'il n'y ait pas de détournement de l'esprit et de la lettre notamment par des amendements parlementaires", a-t-il prévenu. Même son de cloche du côté de la CFDT où M. Grignard a "exigé que l'équilibre de l'accord, son esprit et sa lettre soient pris en compte par le gouvernement et le Parlement". Pour la CFE-CGC, Alain Lecanu s'est dit "confiant" sur la transcription législative. § L'intégralité du débat avec Jean Bauberot, sociologue de la laïcité, lundi 21 janvier 2008. § J ean : Quel contenu accorder au mot 'laïcité' ? Pour certains, cela se traduit encore aujourd'hui par anti-cléricalisme, pour d'autres par neutralité en matière religieuse. Dans cette seconde acceptation Sarkozy remet-il véritablement en cause la loi de 1905 ? Jean Bauberot : La réponse ne peut pas trancher entre les deux, car l'instauration de la laïcité nécessite la plupart du temps un moment anticlérical, dans la mesure où il s'agit de mettre fin à une sorte de domination d'une Eglise ou d'une religion sur l'Etat et la société. Il y a donc un moment d'émancipation anticléricale. Mais l'objectif n'est pas de combattre la religion en tant que telle, c'est de combattre une domination religieuse, donc l'objectif est bien la neutralité. Et j'ajouterai : la neutralité qui permet la diversité. Une neutralité active, puisque selon l'article 1er de la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Le discours de Nicolas Sarkozy porte atteinte à la laïcité dans la mesure où il n'est pas philosophiquement neutre, mais privilégie les convictions religieuses au détriment d'autres convictions, au lieu de respecter toutes les croyances, toutes les convictions, comme cela est dit dans le préambule de la Constitution française. lilith : Comment le président d'une république peut-il parler d'un laïcité "positive" ? La Laïcité n'est ni positive, ni négative, elle EST, garante des libertés de penser et des règles équitables de vie collective tout en préservant la diversité ! Jean Bauberot : Moi, je lis son discours, je ne reprends pas à mon compte sa terminologie. Mais dans le discours du Latran, il retrace l'histoire en deux parties : une première partie qui porte sur les rapports entre la France et l'Eglise catholique au cours des siècles. Là, il ne retient que les aspects positifs de ce qu'il appelle l'héritage. Puis, il en arrive à la laïcité. Et là, il a trois jugements négatifs : 1) sur la loi de 1905 qui n'aurait été que rétrospectivement une loi de liberté, donc qui n'était pas une loi de liberté à son époque ; 2) sur la réconciliation des deux France qui ne serait due qu'à l'attitude exemplaire des catholiques pendant la guerre de 1914-1918, et non à la laïcité elle-même ; 3) sur le fait que la laïcité aurait voulu couper la France de ses racines chrétiennes. C'est évidemment à partir de ces jugements négatifs sur la laïcité telle qu'elle a existé historiquement qu'il parle de "l'avènement d'une laïcité positive". Je ne suis pas d'accord avec la manière dont il raconte l'histoire. Dans un héritage, il y a de l'actif et du passif, et il ne parle que de l'actif. J'ai déjà expliqué pourquoi il y avait eu un moment anticlérical dans la laïcité, qui était nécessaire. Mais la loi de 1905 elle-même, dès cette époque, mettait fin à ce mouvement anticlérical, même si les choses ne sont ensuite allées que progressivement, naturellement. Donc j'estime qu'il parle de laïcité positive à partir d'une conception de l'histoire qui n'est pas de l'histoire scientifique. fregono : Pour N. Sarkozy, affirmer comme Benoit XVI qu'il n'y a pas d'espérance en dehors de la religion n'est-ce pas nier l'héritage des Lumières et nier également pour ceux qui ne croient pas, la possibilité d'espérer en l'amélioration morale et intellectuelle de l'humanité ? Jean Bauberot : Je crois qu'il y a deux éléments de réponse. Le premier élément, c'est que Nicolas Sarkozy part d'un constat que beaucoup partagent même s'ils ne sont pas de son avis quant à la solution à apporter à ce constat, qui est un certain désenchantement par rapport aux Lumières. Pour dire les choses très rapidement, les Lumières correspondent à un moment de l'histoire où on s'est rendu compte que la science n'était pas seulement une spéculation ou un amusement, mais pouvait aussi améliorer la condition humaine. Ce qui a été fait. Mais au XXe siècle, on s'est rendu compte aussi que le progrès scientifique et technique pouvait être porteur de mort. Ce sont les deux guerres mondiales et les totalitarismes. Puis ces dernières décennies, on s'est rendu compte que même le progrès pacifique était ambivalent : problème de biodiversité, de réchauffement de la planète, etc. Donc effectivement, on ne peut pas passer outre ce constat. A partir de là, je pense qu'un président de la République ès qualités doit insister sur la pluralité des espérances : certaines se réfèrent à des religions, d'autres à d'autres options philosophiques. Et donc ce n'est pas le constat que je mets en question, mais c'est une réponse néocléricale à ce constat qui privilégie des espérances religieuses sur d'autres espérances, au lieu de laisser la question ouverte et de dire que c'est à chaque citoyen de choisir librement ce qu'il croit et ce qu'il espère. urbich : A quoi sert de rappeler les racines chrétiennes de la France sans arrêt si ce n'est à attiser les tensions, quel est le but à votre avis recherché par Sarkozy ici ? Jean Bauberot : Là aussi, je pense qu'il part d'un constat qui s'emboîte dans le constat que je viens de faire dans ma réponse précédente, qui est les incertitudes actuelles quant à l'avenir. Les grandes utopies politiques qui permettaient de se projeter dans l'avenir se sont effondrées, et l'avenir apparaît lourd d'incertitudes, parfois même de menaces. Voilà le constat. Là encore, il y a une réponse qui me semble conservatrice, celle de privilégier un discours sur les racines, un discours sur le passé. Que l'on dise que toute société a une dimension historique est une chose, mais le rôle du politique est avant tout de répondre aux préoccupations du présent et de contribuer à façonner un avenir collectif. Là encore, donc, un constat qui est juste, une réponse politiquement contestable, voire dangereuse. § Cette salle d'embarquement, située au milieu des pistes d'atterrissage, a été ouverte par la préfecture pour faire face à l'arrivée massive de Tchétchènes et de Somaliens. § V endredi 18 janvier, ils étaient encore 33 demandeurs d'asile à tuer le temps, parqués, au milieu du tarmac, dans l'immense hall d'attente réquisitionné depuis le 9 janvier sur la plateforme aéroportuaire de Roissy par la préfecture de Seine-Saint-Denis. Un lieu isolé, en guise d'"extension" de la zone d'attente pour personne en instance, dite ZAPI 3. Manifestations devant des centres de rétention Entre 5 000 et 8 000 personnes ont manifesté, samedi 19 janvier, un peu partout en France, à l'appel de diverses associations, pour protester, dans le cadre d'une journée d'action européenne, contre l'enfermement des étrangers dans les centres de rétention et dénoncer le projet de directive européenne qui prévoit de porter la durée maximale de rétention à dix-huit mois. A Paris, entre 2 900 personnes, selon la police, et 3 500, selon les organisateurs, ont défilé de la porte Dorée au centre de Paris-Vincennes. Auparavant, dans la matinée, une dizaine de parlementaires de gauche avaient usé de leur droit de visite, en se présentant aux portes du centre du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Depuis la mi-décembre 2007, le nombre de demandeurs d'asile à la frontière, notamment somaliens et tchétchènes, a connu une brusque accélération. Selon le sous-préfet chargé de la sécurité et la sûreté de Roissy, Patrick Espagnol, "on a compté jusqu'à dix à douze personnes sur certains vols". Résultat, la ZAPI 3 et ses 164 places ont rapidement affiché complet. Fin décembre, jusqu'à 325 personnes ont ainsi été retenues à la frontière dans l'attente d'un examen de leur situation administrative. Plus de 150 d'entre elles étaient alors maintenues dans de simples salles de transit des aérogares de l'aéroport, faute de pouvoir être hébergées en ZAPI. Ce qui a conduit, le 26 décembre, la préfecture à réquisitionner "dans l'urgence" une première salle d'embarquement de 200 m2 dans le terminal 2, avant d'obtenir de l'Aéroport de Paris un bâtiment de 1 600 m2 situé au bout des pistes. Certes, les conditions de maintien dans ce que les policiers aux frontières (PAF) nomment d'ores et déjà officieusement la "ZAPI 4" sont meilleures qu'elles ne l'étaient dans la salle du terminal 2 où il n'y avait ni lit, ni douche, ni téléphone public. Mais elles restent précaires, loin des prestations de type hôtelier prévues par la loi. L'"espace vie" se compose de 264 sièges de salle d'embarquement (ce qu'était le lieu avant réquisition) ; l'espace cantine est équipé d'une trentaine de chaises autour de trois tables où sont servis des plateaux-repas froids ; et dans l'espace dortoir, qui reste éclairé toute la nuit, sont alignés une centaine de lits métalliques, séparés de 20 cm environ et pourvus de matelas d'à peine 5 cm d'épaisseur. Pas de cloisons, pas d'intimité. Les demandeurs d'asile ne disposent ici d'aucun journal et n'ont pas la possibilité de faire quelques pas dans une cour extérieure. Ils n'ont d'autre occupation que de somnoler sur leur lit, discuter avec leurs voisins ou regarder les flots de touristes se déverser juste devant eux, depuis les avions garés à trente mètres de la baie vitrée de la salle. Depuis cinq jours, ces étrangers peuvent se laver sur place, quatre douches de type chantier ayant été installées dans le bloc toilette de la salle. Mais lorsqu'ils doivent consulter un médecin, recevoir de la visite, ou s'entretenir avec un avocat, il leur faut se signaler auprès des agents de la police pour être conduits en ZAPI 3 : située aux bouts des pistes et donc en zone réservée, la salle n'est pas accessible à qui veut. Les avocats ne sont pas autorisés à s'y rendre. L'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) elle-même ne dispose pas d'un accès libre et illimité comme en ZAPI 3. "Cela réduit les chances de bénéficier d'une véritable assistance juridique", relève Hélène Gacon, présidente de l'association. Mme Gacon craint que le gouvernement ne tente de résoudre ces difficultés liées à la surpopulation de la zone d'attente par un "véritable déni du droit d'asile". Parmi les demandeurs d'asile affluant depuis décembre à Roissy, la grande majorité sont des Tchétchènes (entre 60 % et 70 % selon la PAF). Ils arrivent en provenance de Kiev, en Ukraine, munis d'un billet pour Rabat, au Maroc, et déclarent lors de leur escale à Paris vouloir demander l'asile à la France. Or, si le gouvernement français faisait preuve ces derniers mois d'une relative mansuétude à l'égard de ces ressortissants russes, les laissant entrer sur le territoire pour formuler leur demande d'asile, "les rejets se multiplient depuis le début de l'année, au motif que leur demande d'asile est manifestement infondée", observe Mme Gacon. Saisie par des Tchétchènes déboutés de leur demande, la Cour européenne des droits de l'homme a récemment ordonné au gouvernement français de surseoir au réacheminement de plusieurs d'entre eux. D'après Svetlana Ganouchkina, responsable de l'ONG russe Action civique, l'arrivée de réfugiés tchétchènes pourrait être liée à la fermeture des centres d'hébergements ouverts pendant la guerre (de 1994 à 1996 puis de 1999 à 2004). Récemment jetées dehors, les familles se retrouvent sans solution de rechange. Parmi les réfugiés répertoriés comme Tchétchènes par l'administration française, il n'est pas impossible cependant que se trouvent des citoyens des Républiques russes d'Ingouchie et du Daghestan. Devenues "zones d'opérations antiterroristes", ces deux régions connaissent depuis 2007 une spirale de violences. § Nicolas Sarkozy a créé la surprise, samedi à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), en se prononçant pour un assouplissement du système des quotas de pêche. § N icolas Sarkozy a créé la surprise, samedi 19 janvier à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), en se prononçant pour un assouplissement du système des quotas de pêche. Deux mois plus tôt, il avait quitté Guilvinec (Finistère), en plein conflit des marins pêcheurs, en promettant un mécanisme de compensation de la hausse des carburants, mais c'est le souvenir d'un Nicolas Sarkozy chahuté qui était resté. Samedi, le chef de l'Etat a mis toutes les chances de son côté pour s'offrir l'image d'un président réconcilié avec les pêcheurs. Le moment choisi était moins risqué : le déplacement était organisé trois jours après l'annonce d'un plan d'aide à la profession s'élevant à 310 millions d'euros sur trois ans. "La première chose (pour aider la pêche), c'est l'affaire des quotas : il faut qu'on en sorte, et on a une opportunité pour en sortir, c'est que la France va présider l'Union européenne du 1er juillet au 31 décembre", a déclaré M. Sarkozy. "On ne peut plus avoir d'un côté les scientifiques, de l'autre les pêcheurs, ce n'est pas possible. La pêche est globale et les premiers à défendre la ressource sont les pêcheurs", a-t-il ajouté, un mois après un accord sur les quotas 2008 en Europe. Le PS a dénoncé une "fuite en avant électoraliste dans la perspective des municipales", l'accusant de "démagogie". Une réaction critiquée par Jack Lang, député socialiste du Pas-de-Calais, qui s'est déclaré "stupéfait" par la prise de position de son parti, estimant que pêcheurs et élus avaient la même revendication. Prudente, la porte-parole de Joe Borg, le commissaire chargé de la pêche, a souhaité attendre le détail des propositions françaises. C'est de la part du Français Jacques Barrot, en charge des transports, qu'est venue une sévère mise au point, sur Europe 1, dimanche : "Les quotas de pêche, ce n'est pas fait pour ennuyer nécessairement les pêcheurs, c'est pour la survie des espèces et de la pêche." M. Barrot a rappelé que la France, même quand elle présidera l'UE, ne pourra agir seule. Les réactions sont aussi venues des ONG de défense de l'environnement. "Les propos de M. Sarkozy démontrent une ignorance totale des problèmes de pêche européenne", a accusé Oceana. Le WWF a affirmé que "si l'idée de M. Sarkozy est d'assouplir le système pour accroître les possibilités de pêche, c'est un scandale" et "c'est un peu populiste". Si le message délivré par M. Sarkozy satisfait les 24 000 pêcheurs français, le calendrier a de quoi susciter la confusion. A trois jours d'intervalle, la France a présenté un plan pour "une pêche durable et responsable", et affirmé sa volonté de voir le système des quotas assoupli. Le plan a pour ambition d'assurer la viabilité du secteur de la pêche. Il passe par la modernisation des bateaux pour réduire la consommation de carburant, les économies d'énergie étant présentées comme le meilleur moyen d'améliorer la rentabilité des bateaux, en préservant la ressource. Ce positionnement est jugé indispensable pour recevoir le feu vert de la Commission sur l'ensemble du plan, et principalement sur le mécanisme de compensation des coûts du carburant. "La pêche durable et l'assouplissement des quotas ne sont pas incompatibles", estime-t-on au ministère de l'agriculture et de la pêche. La volonté française, réexprimée samedi par Michel Barnier, est de fixer les quotas pour trois ans, ce qui donnerait "un peu plus de lisibilité" aux pêcheurs. A l'été 2007, la France avait tenté, sans succès, d'obtenir de la Commission un assouplissement de ses quotas de pêche à l'anchois. § On n'en est pas au désamour mais le "style" Nicolas Sarkozy commence à agacer ses électeurs. § O n n'en est pas au désamour mais le "style" Nicolas Sarkozy commence à agacer ses électeurs. "Trop de com", "trop de promesses", répondent-ils quand on leur demande quel bilan ils font de ses huit mois de présidence. Sur le marché du 13e arrondissement à Paris comme sur celui de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), ils ne demandent qu'une chose : plus de "discrétion" et "des résultats". Un sentiment, une exigence que résume à elle seule Hélène Broussard (45 ans). "J'attends qu'il agisse et qu'il obtienne des résultats. Pour l'instant, il fait beaucoup de bruit et déplace de l'air", explique-t-elle. "Avec Nicolas Sarkozy, on tombe rapidement dans l'excès", commente Alain Beghien (35 ans). "Côté politique, il fait une série d'annonces ambitieuses et crée une attente, je pense au pouvoir d'achat, au plan 2015 sur l'environnement, mais pourra-t-il tenir ses promesses ?", s'interroge-t-il. "Côté vie privée, il en fait également un peu trop, continue M. Beghien. Quand il nous fait le coup du : "Voyez, je suis comme vous, je divorce et je me remarie", il fait bouger positivement le protocole de l'Elysée, mais on ne lui demande pas de faire les manchettes de tous les magazines people. Qu'il ne cache pas ses relations avec l'homme d'affaires Vincent Bolloré, c'est bien, mais, en même temps, ce sont des relations dangereuses et l'on peut penser qu'un jour ou l'autre, il y aura un retour d'ascenseur." "CHEF D'ETAT ET PAS VEDETTE" "Je le croyais plus intègre !", s'exclame Delphine Mattia (41 ans) qui "ne veut pas croire que Bolloré ait payé des vacances à Sarkozy sans lui demander des services en échange". Cette mère de famille ne "supporte pas non plus de voir la vie privée du président étalée dans la presse". "Un peu de sobriété ne ferait pas de mal", commente-t-elle. "Chirac avait des défauts, mais au moins il n'allait pas au Fouquet's le soir de ses élections et ne se comportait pas en parvenu. Nicolas Sarkozy oublie qu'il est un chef d'Etat et pas une vedette", rappelle Françoise André (56 ans). "On dirait qu'il a un joujou entre les mains et qu'il en teste les limites. Il gesticule sans arrêt. Je me demande toujours ce qu'il va nous sortir demain. Que cela dure trois-quatre mois ce n'est pas grave, mais là, cela commence à faire", regrette Bernard Borel (43 ans), qui s'inquiète d'"un manque de maturité". Ces critiques n'amènent pas ces électeurs à remettre en question leur vote. "Il est fougueux, un peu narcissique, exagère sur le côté star et ne fait pas les choses dans le bon ordre, mais je pense qu'on peut lui faire confiance", continue ainsi de penser Marie-Jeanne Dourmellin (74 ans). Daniel Brevier (64 ans) dit être "dans l'expectative". Il explique qu'il est "satisfait de la remise en question des 35 heures et de l'instauration du service minimum, à partir du moment où il ne remet pas en question le droit de grève". Il se félicite "du coup de pied dans la fourmilière qui a fait sauter le clivage droite-gauche". Reste qu'il attend encore "du concret sur le pouvoir d'achat et l'augmentation des retraites". Jacqueline Ancelin (72 ans) aimerait, elle aussi, être plus décontractée en allant faire son marché : "Ce qui m'importe, c'est qu'il obtienne des résultats sur le plan économique. Ce n'est pas grave qu'il ait une vie bizarre si c'est un bon président. Ce qui compte, c'est comment je vais vivre. Je souhaite qu'il fasse quelque chose pour augmenter notre pouvoir d'achat, mais, là, je me pose des questions, car je ne vois rien venir." § Le gouvernement envisage d'accélérer la revalorisation du minimum vieillesse et des pensions. § E n perte de vitesse dans les sondages, dépassé par son premier ministre, Nicolas Sarkozy va travailler son "cur de cible" : les plus de 65 ans, dont les deux tiers ont voté pour lui lors de l'élection présidentielle. Car ce sont eux qui, dans les dernières semaines, lui ont fait le plus défaut. RÉFÉRENCES MINIMUM VIEILLESSE. Il s'ajoute à la pension perçue afin de garantir à tous les retraités une pension minimale fixée, au 1er janvier 2008, à 628 euros par mois. 600 000 retraités en bénéficient. REVALORISATION DES PENSIONS. Elle est fixée au début de chaque année (1,1 % au 1er janvier 2008), à partir du chiffre prévisionnel de l'inflation hors tabac (1,6 %), auquel on ajoute ou on retranche le différentiel constaté, pour l'année précédente, entre les prévisions et le réel (0,5 % de moins en 2007). Le chef de l'Etat aurait perdu dix points en deux mois dans cette catégorie d'âge, selon le dernier sondage Ifop pour Le Journal du dimanche du 20 janvier. Et même dix-huit points, selon les enquêtes de TNS/Sofres pour Le Parisien, qui mesurent "la confiance pour résoudre les problèmes qui se posent actuellement en France". Cette tendance est d'autant plus inquiétante pour le président que, comme l'explique le directeur général de CSA, Stéphane Rozès, "les personnes âgées sont celles qui, de tout temps, et quelle que soit la couleur politique du président, sont normalement sensibles à sa légitimité". Pour M. Sarkozy, la première alerte est apparue dès décembre 2007, lors de l'examen du projet de loi de finances. Prévu depuis trois ans, l'alignement des conditions d'exonération de la redevance sur celles de la taxe d'habitation aurait dû entrer en vigueur en 2009. Conséquence, 800 000 retraités à revenus modestes auraient perdu l'exonération dont ils bénéficiaient jusqu'alors. Après la levée de boucliers d'une grande partie des députés UMP et de certains membres du gouvernement, comme le ministre du travail Xavier Bertrand, le président a choisi de reporter ce débat. Mais le mal est fait : "La redevance télé est systématiquement évoquée par les plus de 65 ans dans les enquêtes qualitatives", explique Jean-Luc Parodi, directeur de recherche à Sciences Po Paris. Le "décrochage" des retraités est plus profond. Martelé depuis huit mois, le slogan "travailler plus pour gagner plus", ainsi que les deux lois votées pour favoriser les heures supplémentaires et le rachat des RTT ne les concernent pas. M. Sarkozy prépare donc un plan de reconquête sur le thème du pouvoir d'achat, mais aussi sur celui de la sécurité. Pour illustrer ce second thème, qui a aussi fait le succès de sa candidature auprès des plus âgés, le président devrait effectuer deux déplacements cette semaine : à Pau et Bordeaux, mardi, puis dans un commissariat de la banlieue parisienne. Sur le pouvoir d'achat, de nombreuses pistes figuraient dans son programme de candidat (revalorisation du minimum vieillesse de 27 % en cinq ans, augmentation de 54 % à 60 % des pensions de réversion). "Son programme comprenait de nombreuses mesures ciblées et explicites qui lui ont permis d'engranger des voix dans cette catégorie et de créer un clivage jeunes/vieux, encore plus marqué que celui des catégories socioprofessionnelles", souligne Brice Teinturier (TNS-Sofres). Mais aucune de ces mesures n'a été mise en uvre. Le gouvernement voulait attendre la négociation de 2008 avec les partenaires sociaux sur la réforme du régime général des retraites pour dévoiler en même temps, selon M. Bertrand, des mesures "généreuses" et "courageuses" (augmentation de la durée de cotisation). Le temps presse, et le président préférerait abattre ses cartes avant les municipales. Peut-être le 6 février, à l'occasion d'un discours sur la protection sociale. "Il faut donner de la visibilité sur ces questions du pouvoir d'achat des plus de 65 ans" confirme M. Bertrand. Outre la revalorisation accélérée du minimum vieillesse, le gouvernement envisage un rattrapage du niveau général des pensions qui concerne 13 millions de personnes sans attendre, comme la loi le prévoit, un bilan triennal. Le ministre du travail le confirme au Monde : "On ne va pas attendre trois ans. C'est inimaginable." M. Bertrand dit "attendre les prochains chiffres annuels de l'inflation", d'ici quelques semaines, pour procéder à une éventuelle correction. Et faire oublier la maigre augmentation des retraites de 1,1 % au 1er janvier. Ces messages tardifs seront-ils suffisants pour inverser la tendance ? M. Rozès en doute : "C'est la catégorie la plus sensible à la dimension symbolique et imaginaire du président, liée à la fonction qu'il incarne : or les Français ne sont pas prêts à accepter l'exposition de la vie privée du président." Un problème qui relève moins de la politique que mène le président que de l'image qu'il donne de lui-même. § L'apparition surprise de Dominique Strauss-Kahn au "forum de la rénovation" socialiste vient mettre un parfum de présidentielle au milieu de la campagne municipale. Sur France-Culture, Michel Rocard estime que le "temps pertinent" pour la désignation du candidat socialiste serait novembre 2011. § § La négociation sur la représentativité et le financement des syndicats, qui s'ouvre jeudi à Paris entre partenaires sociaux, devra déboucher sur une évolution du système "avant fin mars", a ajouté le ministre du travail. § A quelques jours de l'ouverture des négociations entre partenaires sociaux sur la représentativité et le financement des syndicats, jeudi 24 janvier, le ministre du travail, Xavier Bertrand, a fixé, dimanche 20 janvier, les règles. "Ce que je pense, c'est que nous ne pouvons plus avoir le statu quo actuel, car il y a des syndicats aujourd'hui qui s'estiment représentatifs, qui le font savoir et qui veulent le faire valoir. Et puis, on a besoin aussi de savoir ce qu'est un accord majoritaire", a-t-il déclaré. Si les partenaires sociaux "se mettent d'accord, on en tient compte. S'il n'y a pas d'accord entre eux, un accord qui soit un accord large, dans ce cas-là, nous prendrons nos responsabilités, et ce que je peux vous garantir, c'est qu'il n'y aura pas de statu quo, ni sur la question de la représentativité, ni sur la question du financement", a ajouté le ministre, rappelant que le gouvernement leur avait laissé "jusqu'à fin mars (...) pour se mettre d'accord". QUEL SYNDICAT EST "REPRÉSENTATIF" ? A quelques mois des élections prud'homales de décembre, les syndicats et le patronat se retrouvent jeudi pour la première séance d'une négociation devant servir à arrêter les critères permettant de déterminer si un syndicat est jugé représentatif au niveau national. Depuis 1966, cinq organisations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) sont reconnues représentatives, sur la base de cinq critères fixés en 1950 (indépendance, effectifs, cotisations, ancienneté du syndicat et "attitude patriotique pendant l'Occupation"). Tout délégué de l'une d'elles peut signer un accord social, au niveau national et interprofessionnel, ou avec son employeur quel que soit le poids de son syndicat dans l'entreprise. Mais d'autres organisations, l'UNSA ou Solidaires, souhaiteraient être admises dans la cour des grands. § En déplacement à Pau, mardi, le président de la République a changé de ton sur la campagne des municipales et semble revenir sur sa volonté d'en faire un enjeu national. § E n déplacement à Pau, mardi 22 janvier, le président de la République a déclaré qu'il n'a "pas à (se) mêler des élections municipales" et qu'il ne va pas s'"engager sur chacun des combats municipaux". Une affirmation qui tranche avec ses dernières prises de position sur le sujet. "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde", déclarait-il ainsi Nicolas Sarkozy au sujet des élections municipales, lors de sa conférence de presse du 8 janvier.Depuis, cette prise de position avait suscité des remous au sein de l'UMP. L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, mais aussi des candidats UMP aux municipales avaient estimé que cette élection serait avant toute un scrutin local. D'aucuns craignant même une implication trop grande du président de la République, au moment où ce dernier connaît une baisse de popularité. FRANÇOIS BAYROU CANDIDAT À PAU Le déplacement à Pau de Nicolas Sarkozy, officiellement pour visiter le groupement de gendarmerie du département, a cependant une résonnance dans la campagne des municipales. Dans la capitale béarnaise, l'UMP soutient le maire (ex-PS) Yves Urieta, qui n'a pas obtenu l'investiture socialiste. Le PS lui a préféré la députée Martine Lignières-Cassou, proche de François Hollande. M. Urieta sera donc parrainé par Gauche moderne, parti de Jean-Marie Bockel, lui aussi ex-PS entré au gouvernement (secrétaire d'Etat à la Francophonie). Surtout, Yves Urieta fera face à François Bayrou, député du département. Pour troubler un peu plus la situation, le président du Modem bénéficie, lui, du soutien d'Alain Juppé, candidat UMP à la mairie de Bordeaux.... "C'est le droit d'Alain de dire ce qu'il veut", a simplement commenté M. Sarkozy. Nicolas Sarkozy ne s'est finalement pas rendu à la mairie de Pau pour rencontrer M. Urieta, comme cela avait été initialement annoncé. Il se sont simplement vus, mais sans se parler, au groupement de gendarmerie du département. § Rapport du Haut conseil à l'intégration - 22 janvier 2008. § § Maire depuis 1995, il avait été exclu du PS pour s'être présenté aux législatives contre la candidate officielle, l'avocate George-Pau Langevin, qui avait été élue députée. § M ichel Charzat (ex-PS), maire sortant du XXe arrondissement de Paris, sera bien candidat à sa succession. Il sera notamment opposé à la candidate du Parti socialiste, Frédérique Calandra, médiatrice de la ville de Paris. Maire depuis 1995, il avait été exclu du PS pour s'être présenté aux législatives contre la candidate officielle, l'avocate George-Pau Langevin, qui avait été élue députée. Michel Charzat précise, dans un communiqué, qu'il mènera "une liste résolument à gauche, ancrée dans nos quartiers, à l'image de leur diversité" avec des "élus politiques, acteurs associatifs, citoyens engagés". Il avait annoncé en décembre qu'il présenterait aux municipales une "liste d'ouverture et de rénovation, en rupture avec les appareils politiques". M. Charzat, "cofondateur du parti socialiste d'Epinay" considère que "les appareils sont devenus les grands démoralisateurs et les grands diviseurs du peuple de gauche". § Les 9 et le 16 mars 2008,la gauche espère reprendre plusieurs villes perdues en 2001. A droite, l'UMP entend récupérer Paris et Lyon. § § Blandine Kriegel, présidente du Haut Conseil à l'intégration, a remis au premier ministre un rapport sur le logement des immigrés, mardi 22 janvier. Elle détaille les propositions du rapport pour élargir l'offre locative. § § Avant de le retirer sous la pression de l'éditeur, le quotidien avait mis en ligne sur son site Internet, vendredi 18 janvier, l'intégralité du rapport de la commission Attali sur la croissance française, dont XO Editions s'était assuré "les droits exclusifs". § L 'avocat de Bernard Fixot, président de XO Editions, a déposé une plainte contre Les Echos, lundi 21 janvier, pour "vol, recel de vol et contrefaçon". Avant de le retirer sous la pression de l'éditeur, le quotidien avait mis en ligne sur son site Internet, vendredi 18 janvier, l'intégralité du rapport de la commission Attali sur la croissance française, dont XO Editions s'était assuré "les droits exclusifs". Selon Bernard Fixot, la version précédemment mise en ligne est "inexacte et erronée". Elle est reproduite "dans des conditions illicites, sans autorisation" et "il y a là une désinvolture à l'égard du droit d'auteur qui mérite sanction". Trente mille exemplaires du rapport Attali seront mis en vente au prix de 14,90 euros à partir du 24 février, dans le cadre d'une coédition entre XO Editions et La Documentation française, selon laquelle ce procédé assure une meilleure diffusion à l'ouvrage. Le rapport sera également mis en ligne sur le site de La Documentation française, sans les "bonus" que comprend le livre. Aucun droit d'auteur n'est versé pour ces rapports collectifs, mais une partie des bénéfices est reversée à l'Etat. Le rapport Balladur sur les institutions a donné lieu, à l'automne 2007, à une coédition entre Fayard et La Documentation française. § La secrétaire d'Etat à la ville a souligné, mardi à Vaulx-en-Velin, la nécessité de "concentrer nos moyens" sur les quartiers les plus difficiles. Elle n'a pas donné de précisions sur les modalités du dispositif qu'elle entend mettre en œuvre. § S uccédant à la tribune à la ministre du logement, Christine Boutin, qui a elle-même annoncé ses propositions pour la banlieue, sa secrétaire d'Etat, Fadela Amara, s'est livrée, mardi 22 janvier à Vaulx-en-Velin, à un délicat exercice en présentant quelques grandes lignes du plan "Banlieue espoir" qui doit être annoncé le 8 février par le président Sarkozy. Elle a déclaré vouloir mettre en place "des dispositifs pour créer plus de 45 000 emplois en trois ans" dans les banlieues, afin d'y "réduire dans le même temps de 40 % le chômage des jeunes". Sans fournir de précisions ni sur les modalités, ni sur le coût de ces mesures. Fixant les priorités au nombre de trois emploi, éducation et désenclavement , Fadela Amara a proposé de "ne travailler que sur deux niveaux de territoires". "Au premier niveau, les quartiers les plus difficiles, une centaine environ, qui nécessitent réparation et suivi. C'est là qu'il faut concentrer nos moyens", a-t-elle expliqué en précisant qu'elle "ne voulait plus de territoires perdus pour la République". Elle a annoncé qu'à "un second niveau, il faudra faire de la prévention" pour "les quartiers qui rencontrent des fragilités". "PRIORITÉ DONNÉE AU DÉSENCLAVEMENT DES QUARTIERS" Manifestation devant le centre culturel de Vaulx-en-Velin Environ 200 personnes ont manifesté, mardi, devant le centre culturel de Vaulx-en-Velin, à l'appel du PCF, de la CGT et d'associations de la ville. "Fadela pas de bla-bla, du concret, des emplois, des moyens pour nos écoles", ou encore "Fadela manipulée par l'Etat", scandaient les manifestants. "Nous contestons la politique gouvernementale imposée par Nicolas Sarkozy", a expliqué Marie-France Vieux-Marcaud (PCF), adjointe au maire de Vaulx-en-Velin et conseillère régionale. Les élus PS de Vaulx-en-Velin étaient plus radicaux, à l'instar de l'adjoint aux sports Philippe Zitoun, et se sont dit opposés à la venue des ministres alors que, selon eux, "le plan est déjà ficelé et se décide ailleurs". Ils ont dénoncé en outre le "gaspillage de l'argent public" et le "dispositif maintenu comme pour la venue de Nicolas Sarkozy". (Avec AFP.) Devant un millier de personnes, acteurs de terrain et associations notamment, Mme Amara a également déclaré qu'elle demanderait au président de la République d'"engager des actions ambitieuses et innovantes en faveur de la garde d'enfants (...) pour permettre aux mères de travailler et (de) créer 2 500 emplois en trois ans pour celles qui veulent valoriser leurs acquis et expériences". Concernant l'éducation, elle a préconisé un "suivi personnel" pour chaque collégien et lycéen par des "systèmes de tutorat", et la mise à leur disposition d'une "banque de stages" dans les quartiers prioritaires. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, elle a proposé que la "priorité soit donnée au désenclavement des quartiers relevant de la politique de la ville". Dans un message transmis lors de la réunion, le ministre du développement durable, Jean-Louis Borloo, l'a assurée de son soutien. "Vas-y à donf (fond), on sera toujours avec toi !", lui a-t-il déclaré. Mme Amara a enfin réitéré sa proposition de "faire du tandem préfet/maire le pivot d'une nouvelle gouvernance" pour une "politique sur-mesure". "Cela veut dire plus de pouvoirs pour les uns et les autres, plus de déconcentration de crédits", a-t-elle ajouté. § Plus de cinq millions de fonctionnaires sont appelés à faire grève et à descendre dans la rue jeudi 24 janvier. § P lus de cinq millions de fonctionnaires sont appelés à faire grève et à descendre dans la rue, jeudi 24 janvier. La quasi-totalité de leurs syndicats ont appelé à cesser le travail afin d'obtenir l'ouverture "en urgence" de négociations sur les salaires et protester contre les suppressions de postes. Sept syndicats sur huit (CGT, FSU, CFDT, FO, CFTC, UNSA et Solidaires) sont à l'origine de cette nouvelle journée d'action, après une première grève suivie par près d'un tiers des agents de l'Etat, le 20 novembre, sur les mêmes mots d'ordre. Education nationale. Le Snuipp-FSU, majoritaire chez les enseignants du primaire, s'attend à un taux de grévistes supérieur à 50 % parmi ses troupes. L'éducation est un des secteurs les plus touchés par les suppressions d'emplois dans la fonction publique : 11 200 postes ne seront pas remplacés en 2008, sur un total de 22 900 suppressions prévues. A noter, la mise en place du service minimum d'accueil dans les écoles primaires de certaines communes. Impôts. Les agents des impôts et de l'équipement devraient également être nombreux à faire grève selon Eric Fritsch (CFDT). Hôpitaux publics. Malgré l'accord sur les heures supplémentaires des médecins signé la semaine dernière, plusieurs syndicats, dont une intersyndicale, appellent les agents à participer au mouvement pour "donner les moyens budgétaires et humains au service public hospitalier". Transports. Ni la RATP, ni la SNCF ne devraient être affectées par la grève, mais des perturbations "sont possibles" dans le trafic aérien, selon la direction générale de l'aviation civile. Audiovisuel public. A France 2, une intersyndicale appelle aussi à cesser le travail pendant 24 heures, mais pas sur les mêmes mots d'ordre : elle demande le retrait des chantiers de réforme entrepris en décembre par le PDG de France Télévisions, avant l'annonce de la suppression de la publicité. Ce mouvement pourrait perturber certaines émissions. § La ministre de l'économie ayant dressé mercredi un portrait flatteur de sa politique lors des questions au gouvernement, les députés socialistes lui ont répondu sur l'air de "Tout va très bien, madame la marquise". § C 'est sur l'air de "Tout va très bien madame la marquise" que les députés socialiste ont apostrophé la ministre de l'économie, Christine Lagarde, mercredi 23 janvier, lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Affirmant que "l'économie réelle (...) fonctionne bien", Mme Lagarde a tracé un tableau flatteur de sa politique, citant la hausse de la consommation, les créations d'entreprises et d'emplois et assurant que la France a"fait dans ce contexte (de crise financière) mieux que les Etats-Unis". Ces explications n'ont pas convaincu les députés socialistes qui, sitôt la ministre revenue sur le banc du gouvernement, ont repris en chur ce refrain créé en 1935 par le chanteur Ray Ventura. Le PS reprochant au gouvernement de "faire la politique de l'autruche", l'ancien premier ministre Laurent Fabius a fait "six propositions" face à la crise financière qui secoue actuellement les Bourses mondiales. Il a suggéré que le gouvernement formule des objectifs économiques "en ligne avec les événements", mène une "action particulière en direction des PME et des ménages", agisse au niveau européen pour "stopper l'attitude dogmatique" de la Banque centrale européenne (BCE), exige au niveau international "une transparence des règles financières, bancaires" et demande "que le FMI (Fonds monétaire international) se voit confier une mission d'alerte sur ces sujets". § Entretien avec Eric Le Boucher, journaliste au "Monde" et membre de la commission Attali, qui a rendu un rapport sur la croissance, mercredi, à Nicolas Sarkozy. § § Eric Le Boucher, journaliste au "Monde", a participé à la commission Attali, qui a rendu un rapport sur la croissance, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy. § § Les Verts veulent "mettre en valeur la diversité des cultures" par des événements annuels et festifs. § L es Verts ne sont "pas très attendus" sur les questions culturelles par les médias, mais en sont très soucieux. C'est le message que Denis Baupin, chef de file des écologistes aux municipales à Paris, a voulu faire passer, mercredi 23 janvier, en présentant son programme dans le 18e au Grand Parquet, nouveau lieu culturel de la ZAC Pajol. Les Verts souhaitent ainsi doubler le budget de la culture, pour qu'il représente 10 % de celui de la Ville. M. Baupin a rappelé que son parti revendique depuis 2001 un poste de maire-adjoint à la culture. "En culture, nous sommes favorables à la biodiversité", a-t-il fait valoir, soulignant que leurs propositions "sont tournées vers la culture du 'off' plutôt que la culture du 'in'" avec le souci que "le maximum de gens soit partie prenante de la culture". SE SITUER "RUPTURE" Ainsi, parmi leurs propositions phares, les Verts proposent une fête des arts de la rue qui permettra "à tout amateur ou professionnel de descendre dans la rue présenter (ses) créations". Il s'agit également de soutenir "les lieux qui émergent", comme les squats, petites salles... Les Verts veulent aussi "mettre en valeur la diversité des cultures", par des événements annuels et festifs, la "distribution équitable d'équipements prenant en compte l'ensemble du territoire parisien", le "développement des pratiques culturelles", et la "démocratisation des prises de décision" à travers la création de conseils artistiques et culturels. Pour Danièle Fournier, élue Verte du 18e, les Verts, par rapport à la politique culturelle de Paris "souvent prestigieuse", souhaitent se situer "dans la rupture". § On ne renonce pas facilement au mauvais esprit. Il est notre vigilance. Cependant, tandis que le visage d'un homme se ravine, ses paroles se polissent. Ainsi, cette "marseillitude" sur laquelle nous insistions autrefois, ce décalque de la négritude où nous affirmions notre droit à la paresse, s'est-elle essoufflée. § O n ne renonce pas facilement au mauvais esprit. Il est notre vigilance. Cependant, tandis que le visage d'un homme se ravine, ses paroles se polissent. Ainsi, cette "marseillitude" sur laquelle nous insistions autrefois, ce décalque de la négritude où nous affirmions notre droit à la paresse, s'est-elle essoufflée. Et notre "massilienne" attitude, où nous nous vantions d'être moins caves que la plupart des citoyens français, elle aussi s'est rangée des voitures. Il faut dire qu'entretemps, la ville, grâce au TGV, a brassé des arrivants qui ont mis de l'eau dans la couleur locale. L'identitarisme s'est dilué. Revendiquer notre personnalité n'a prouvé que notre inquiétude. Jouer à la bête curieuse pour racoler le touriste n'a pas arrangé nos problèmes. Marre de ce masochisme compliqué qui consiste à faire le rigolo... Alors Marseille aujourd'hui, est-ce vraiment "comme" ? Comme Bilbao dont le tramway nous a inspiré le gazon ? Belle idée que le gazon sans le climat océanique. Bon, nous avons le tramway, fin prêts pour les municipales. Il m'a rappelé mon enfance : nous mettons nos rails dans les rails de nos parents. Comme Lille, puisque nous concourons pour le titre de capitale européenne de la culture, ce qui a paru être un gag, mais ne l'est pas tant, quand on considère sa définition nouvelle ? La culture, c'est le contraire de l'élitisme. Ça n'est pas fait pour la recherche ni par les "beaux esprits", mais pour le fun et par les teufeurs de la Fiesta des Suds. Marseille, capitale européenne de la culture de divertissement ? Il faut le souhaiter. Est-ce vraiment la même jardinière rue Saint Ferréol que partout en Europe ? La même. L'Europe est venue à nous. Elle ressemblait à un banquier. On s'est essuyé la main avant de la lui tendre. Elle arrivait avec plein de beaux immeubles remplis de sociétés rutilantes. Un Trade Center, comme partout dans le monde libre. Il était occupé par des gens qui ignoraient notre différence. Il est vrai que les aboiements des pauvres ne sont pas méchants. Comme d'habitude, on est restés devant la vitre. On ne s'est même pas demandé comment on faisait pour accéder à de tels emplois. On était déjà persuadés que ça n'était pas pour nous. On allait râler contre tous ces braves gens si compétents qui ont du boulot et du fric. C'est comme ça qu'on est restés capitale du RMI. _ Frédéric Valabrègue, 56 ans, est né et vit à Marseille, où il enseigne l'histoire de l'art aux Beaux-Arts. Il a joué du jazz, beaucoup voyagé et enseigné au Niger. Il a publié six ouvrages, dont Les Mauvestis (POL), chronique d'une cité marseillaise. § Le métro ferme ses grilles à 21 heures en semaine, ce qui ne simplifie pas la vie des amateurs de théâtre, des noctambules ou des voyageurs débarquant à la gare Saint-Charles. § L e métro ferme ses grilles à 21 heures en semaine, ce qui ne simplifie pas la vie des amateurs de théâtre, des noctambules ou des voyageurs débarquant à la gare Saint-Charles. Jean-Claude Gaudin l'avait annoncé lors de ses voeux au personnel de la Régie des transports marseillais : à compter du 1er mars, le métro jouera les prolongations jusqu'à 23 heures. Jean-Noël Guérini (PS) s'en est félicité : il avait fait cette proposition dès le début de sa campagne. Mais cette décision a surtout réjoui les responsables d'établissements ou d'activités culturels, qui jugeaient difficile pour la ville de prétendre au titre de capitale européenne de la culture en 2013 tout en obligeant les usagers du métro à se coucher avec les poules. Michel Samson (fl-rg.gif) suivant : Pour ou contre le "fini-parti" EN UNE EN CE MOMENT Carl Bernstein : "Hillary a passé sa vie à cacher des vérités" Wall Street en baisse, les Bourses européennes reculent Municipales à Marseille : le retour du duel droite-gauche Réflexions militaires occidentales sur l'usage préventif de l'arme nucléaire ET AUSSI Télézapping, la revue de presse quotidienne des journaux télévisés de la mi-journée. | Télézapping La grand-messe de la croissance Les enfants élevés aux nuggets, hamburgers et biscuits fourrés seraient les malades de demain. | PICTURE PARTNERS/GAMMA Reportage Manger sain ? Plus facile à dire qu'à faire Le piton de la Fournaise - sur l'île de la Réunion - reste l'un des volcans les plus actifs du monde. | KRAFFT/GAMMA Les faits Une nouvelle méthode pour mieux anticiper les éruptions volcaniques MUNICIPALES ET CANTONALES 2008 Une nièce de Pierre Mauroy candidate avec l'UMP face à Martine Aubry (PS) Françoise de Panafieu : "Bertrand Delanoë doit s'engager à être maire à temps complet" Jean Tiberi, la gauche en perd son latin Dernier jour pour s'inscrire sur les listes électorales LES DÉPÊCHES L'Irak, un pays comptant autant de mines que d'habitants Reuters 18h19 L'Irak, un pays comptant autant de mines que d'habitants Reuters 18h19 La Ligue islamique mondiale sortie du procès des caricatures Reuters 18h00 Sderot vit dans la hantise des roquettes Kassam Reuters 17h52 (hit.xiti?s=43260&s2=5&p=muncipales2008_articles_interactifs&) § Les députés PS ont entonné, mercredi 23 janvier, la chanson "Tout va très bien madame la marquise"pour contester le tableau flatteur que la ministre de l'économie, Christine Lagarde, venait de dresser de sa politique. § § Hugues Portelli, sénateur UMP du Val-d'Oise et membre de la commission des lois du Sénat, explique que les membres de cette commission ont jugé non conforme à la Constitution la rétroactivité du projet de loi. § § Ces experts, réunis sous la houlette du groupe de réflexion La Forge de Noël Mamère et Benoît Hamon, critiquent une "compilation d'idées dans l'air du temps" ainsi qu'un diagnostic "archaïque". § § Les signes de défiance se multiplient dans les rangs de la majorité. § § Jérôme Chartier et Frédéric Lefebvre ont entamé, mercredi 23 janvier, un tour de France destiné à répondre aux vives préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat. § § Gérard Gachet était au Parti des forces nouvelles dans les années 1970. § § A moins de six mois de l'échéance, les prises de position et le style de Nicolas Sarkozy suscitent des interrogations chez les Vingt-Sept. § § Le président risque d'être confronté à une crise économique et d'être sanctionné aux municipales. § § L'amendement au projet de loi sur le pouvoir d'achat adopté mercredi soir au Sénat avec le soutien du gouvernement allonge encore le dispositif initalement prévu pour les jours cumulés jusqu'à fin 2007. § § Réunie en congrès du 24 au 27janvier à Saint-Denis, la LCR a prévu de se transformer en décembre 2008 en "nouveau parti anticapitaliste, indépendant du système politique institutionnel" § § Le maire centriste apparenté UMP, Jean-Luc Moudenc, et le député PS Pierre Cohen sont chacun crédités de 50 % des voix au second tour des municipales de mars, selon un sondage BVA publié vendredi par "La Dépêche du Midi". § § Yannick Blanc, responsable de la délivrance des titres de séjour et des reconduites à la frontière dans la capitale, déplore la "pression" exercée sur les services à ce sujet. § § La législative partielle dans la 1re circonscription d'Eure-et-Loir, dont le premier tour aura lieu dimanche, apparaît comme une répétition générale des municipales à Chartres. § § Le groupe de travail mis en place par la ministre de la justice Rachida Dati sur la dépénalisation du droit des affaires prévoit un allongement des délais de prescription des délits financiers. § § "Je comprends qu'on puisse avoir honte d'être fonctionnaire", témoignait dans Le Monde, Jean-François Percept (48 ans), contrôleur de gestion au ministère des affaires étrangères et européennes. § § Les sénateurs, qui avaient élargi mercredi le dispositif de rachat des RTT, ont adopté un dispositif de mutualisation des jours de RTT non pris afin de rémunérer les salariés en congés pour un projet d'intérêt général, humanitaire ou caritatif. Le vote définitif est attendu le 31 janvier. § § La propriétaire d'un casino reproche au secrétaire d'Etat aux sports une tentative d'extorsion de fond. Les policiers devraient rendre leurs conclusions prochainement. § § Pour tenter de ravir la mairie de Sarcelles (58 000 habitants) au socialiste François Pupponi, l'UMP a investi un homme de défi. § § Contrairement à ses précédentes visites à l'étranger, le chef de l'Etat ne devrait pas officialiser de gros contrats. En revanche, l'Elysée espère signer un accord de coopération dans le nucléaire civil. § § Sylvia Zappi, journaliste au "Monde", s'est rendue au congrès de la LCR, qui se termine, dimanche 27 janvier, à Saint-Denis. Elle décrypte les enjeux de la création d'un nouveau parti par la formation trotskiste. § § Lors de son XVIIe congrès, du 24 au 27 janvier, la LCR doit se transformer en un nouveau "parti anticapitaliste". Les militants présents à Saint-Denis espèrent que cette nouvelle formation pourra recomposer la gauche de la gauche pour "combattre la politique de Sarkozy". § § Rupture à droite, voire "contre-révolution conservatrice" ou simple durcissement du projet libéral : les termes du débat ont opéré une césure au sein de l'organisation trotskiste. § § Loin des chausse-trappes de la rue de Solférino, François Hollande s'est lancé dans la campagne des municipales. § § Primaires en Italie, "Etat social prévoyant" en Allemagne... Des délégations du PS se sont rendues dans cinq capitales pour examiner les pratiques de la "gauche réformiste". § § Pierre-Jean Lancry, directeur santé de la Mutualité sociale agricole (MSA) et vice-président du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie, explique les enjeux des états généraux de l'organisation des soins. § § Interrogé en mai 2007 par "Le Monde" sur les questions relatives à l'exercice de la fonction présidentielle et à la transparence en matière de santé, Nicolas Sarkozy répondait : "Le chef de l'Etat n'est pas un citoyen comme les autres. § § Ces dernières semaines, la formation centriste avait également été sollicitée par l'UMP et son chef de file Fabien de Sans Nicolas. Le maire socialiste de Grenoble ne cachait pas son souhait de sortir de l'alliance avec les Verts. § § En déplacement en Inde, vendredi et samedi, Nicolas Sarkozy a mis l'accent sur l'intensification de la lutte des démocraties contre les réseaux terroristes. § § Le Conseil constitutionnel avait annulé la réélection, en juin, de Philippe Pémezec (UMP) et l'avait rendu inéligible pour un an. Le socialiste Philippe Kaltenbach, qui avait obtenu 47,10 % des voix en juin, espère l'emporter. § § Si Suharto, déposé voici dix ans, n'est pas directement mêlé à cette affaire, les vestiges de son système autocratique le sont dans les soupçons qui pèsent sur l'implication des services secrets dans ce meurtre. § § Sylvia Zappi, journaliste au "Monde", s'est rendue au congrès de la LCR, qui se termine, dimanche 27 janvier, à Saint-Denis. Elle décrypte les enjeux de la création d'un nouveau parti par la formation trotskiste. § § Lors de son XVIIe congrès, du 24 au 27 janvier, la LCR doit se transformer en un nouveau "parti anticapitaliste". Les militants présents à Saint-Denis espèrent que cette nouvelle formation pourra recomposer la gauche de la gauche pour "combattre la politique de Sarkozy". § § Rupture à droite, voire "contre-révolution conservatrice" ou simple durcissement du projet libéral : les termes du débat ont opéré une césure au sein de l'organisation trotskiste. § § Loin des chausse-trappes de la rue de Solférino, François Hollande s'est lancé dans la campagne des municipales. § § Primaires en Italie, "Etat social prévoyant" en Allemagne... Des délégations du PS se sont rendues dans cinq capitales pour examiner les pratiques de la "gauche réformiste". § § Pierre-Jean Lancry, directeur santé de la Mutualité sociale agricole (MSA) et vice-président du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie, explique les enjeux des états généraux de l'organisation des soins. § § Interrogé en mai 2007 par "Le Monde" sur les questions relatives à l'exercice de la fonction présidentielle et à la transparence en matière de santé, Nicolas Sarkozy répondait : "Le chef de l'Etat n'est pas un citoyen comme les autres. § § Ces dernières semaines, la formation centriste avait également été sollicitée par l'UMP et son chef de file Fabien de Sans Nicolas. Le maire socialiste de Grenoble ne cachait pas son souhait de sortir de l'alliance avec les Verts. § § En déplacement en Inde, vendredi et samedi, Nicolas Sarkozy a mis l'accent sur l'intensification de la lutte des démocraties contre les réseaux terroristes. § § Après la présentation des listes et celle du programme, on perçoit mieux les contours politiques que Jean-Claude Gaudin veut donner à sa candidature. Informé des satisfactions et insatisfactions des Marseillais par ses nombreux réseaux ou par des sondages réguliers, il a compris que les succès remportés en matière économique ne suffisaient pas -ou plus. § § Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, a présenté lundi 28 janvier son programme pour le troisième mandat qu'il brigue. Parmi les "21 mesures pour mettre Marseille à l'heure du 21e siècle", M. Gaudin a évoqué "la piétonisation du Vieux Port, du centre-ville et des noyaux villageois" de la ville. § § Les électeurs polynésiens ont sanctionné le sénateur UMP autonomiste Gaston Flosse dimanche et donné les moyens à Gaston Tong Sang, également autonomiste, de retrouver une majorité à l'assemblée locale et de redevenir président de Polynésie, au 1er tour d'élections territoriales anticipées. § § Le parachutage du porte-parole de l'Elysée à Neuilly passe mal. le chef de l'Etat a envoyé son fils à la rescousse. § § Le rituel des audiences solennelles de rentrée est, de façon inhabituelle, l'occasion de vives critiques contre la ministre de la justice et le président de la République. § § Réputé pour sa prudence, le président (UMP) de l'Assemblée multiplie les critiques : sur la suspension des OGM, la réforme des institutions, ou encore la commission Attali. § § Les alliances avec le PS concernent 80 % des listes sur lesquelles des Verts se présentent. § § Pour toute une génération grandie à l'ombre du mythe du FLNC et qui n'a pas connu la "grande époque" du mouvement clandestin corse, le temps de la discussion est révolu. § § Des élus de tous bords s'inquiètent d'un climat délétère et dangereux. En moins de deux semaines, l'île a été marquée par l'incendie de l'Assemblée de Corse, une demi-douzaine d'attentats et de violentes échauffourées. § § Le député du Doubs brigue la direction du PS. Ce proche de Dominique Strauss-Kahn, trotskiste dilettante dans sa jeunesse, voudrait à 50 ans mettre fin à son statut de brillant second rôle. § § Jean-Baptiste Eyraud, président de l'association Droit au logement, commente le plan en faveur des sans-abri que le député (UMP) Etienne Pinte a présenté à Matignon, mardi 29 janvier. Parmi les initiatives phares : l'arrêt des expulsions locatives sans proposition de relogement et le renforcement des pouvoirs du préfet en matière de logement. § § Le député (UMP) Etienne Pinte a présenté à Matignon un plan en faveur des sans-abri mardi 29 janvier. Jean-Baptiste Eyraud, président de l'association Droit au Logement, se félicite de l'une des propositions phares de ce plan : l'arrêt des expulsions locatives sans proposition de relogement. § § Gaston Tong Sang, ancien président (autonomiste) de ce pays d'outre-mer et favori du gouvernement Fillon, devrait obtenir une majorité le 10 février. § § Les propositions de la commission sur la libération de la croissance, contre lequel les taxis manifestent, mercredi, est aussi critiqué par les syndicats et des personnalités politiques § § Un modeste coin de page en noir et blanc du Parisien, lundi 28 janvier, a beaucoup fait parler de lui. § § Quand ils se retrouvent à l'Assemblée, certains députés UMP font une litanie de leurs reproches à l'encontre du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy § § L'euroscepticisme d'Henri Guaino oblige les ministres à des contorsions à Bruxelles. Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet promet une présidence "modeste dans son style, ambitieuse dans ses objectifs, et réaliste" dans la recherche de compromis. § § Maire (PS) de Vendôme (Loir-et-Cher) depuis 1989, Daniel Chanet brigue un nouveau mandat. § § La campagne devient une épreuve pour Dominique Perben. Ou plutôt un chemin de croix. § § L'éventualité d'une alliance entre le PS et le MoDem au second tour des municipales se confirme à Paris. § § Jacky Collin, secrétaire général de la Fédération française des taxis de province, explique pourquoi il manifeste. Propos recueillis par Constance Baudry § § "Déshabillons-les", sur Public Sénat, s'intéresse au regard porté, hors de l'Hexagone, sur le président français § § Exclu du PS le 27 janvier 2007, Georges Frêche pourrait être tête de liste en septembre, sous l'étiquette "divers gauche". Nouveau bras de fer en perspective avec la direction du parti § § Bien que candidate aux municipales à Paris, la ministre de la justice, Rachida Dati, n'a fait aucune déclaration publique à ce jour sur la nécessité de construire un nouveau palais de justice dans la capitale. § § Le président de la commission sur "la libération de la croissance" française a tenté de se réconcilier avec les députés des commissions des finances et des affaires sociales, mardi. § § Réunions d'appartement, cafés, messes du dimanche : parachutée à Paris, dans le 7e, Rachida Dati mène campagne dans un arrondissement franchement à droite, mais pas forcément acquis. § § Le Sénat devait entamer, mercredi 30 janvier, l'examen du projet de loi, qui suscite l'hostilité de nombreuses associations et des partis de gauche § § Industriel dans l'agroalimentaire, il a créé une biennale d'art contemporain à Rennes. § § Le gigantesque chantier de rénovation de l'un des quatre quartiers "sensibles" de la ville s'achève. § § Une commune du sud-ouest de Rennes s'efforce de contenir une démographie explosive. § § Le premier secrétaire du PS s'est rendu, jeudi 31 janvier, à Palaiseau et Neuilly-sur-Seine. § § La compagnie aérienne irlandaise a proposé, jeudi, de faire un don de 5 000 euros à une association caritative choisie par le couple, qui a intenté une action en référé contre une publicité utilisant une photo d'eux. § § Deux nouvelles listes divers droite vont voir le jour à Paris dans les 14e et 11e arrondissements. § § L'ex-premier ministre socialiste dénonce une "exploitation politique mensongère et manipulatrice" du travail de cette commission. § § Les groupes UMP et Nouveau Centre ont voté pour alors que l'ensemble des groupes de gauche ont voté contre, qualifiant la réforme de "supercherie". § § Le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, est un homme de l'ombre. Homme fort de l'UMP, c'est par lui que passent toutes les investitures aux élections. Il a toute la confiance de Nicolas Sarkozy. § § Selon l'enquête publiée le 27 janvier par Le Journal du dimanche, les "personnalités les plus crédibles" face au chef de l'Etat sont Ségolène Royal (28 %), François Bayrou (25 %), Bertrand Delanoë (18 %) et Olivier Besancenot (14 %). § § Le président paie son impuissance sur le pouvoir d'achat et l'affichage de sa vie privée. § § En affirmant vouloir être "le président du pouvoir d'achat", le chef de l'Etat a créé durant la campagne présidentielle et depuis son élection une attente qu'il ne peut satisfaire. § § Selon un sondage TNS-Sofres, le maire (PS) sortant, Gérard Collomb, serait réélu dès le premier tour des élections municipales, en obtenant entre 55 % et 59 % des voix. § § Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse), 30 000 habitants, croit &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection au premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abf162/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Orange, tous contre l'ex-FN Jacques Bompard&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/a-orange-tous-contre-l-ex-fn-jacques-bompard_1017693_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Orange, tous contre l'ex-FN Jacques Bompard&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/a-orange-tous-contre-l-ex-fn-jacques-bompard_1017693_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse), 30 000 habitants, affiche une foi inébranlable en lui-même : "Je ne vois pas ce qui pourrait nuire à ma réélection au premier tour", affirme-t-il. Selon cet ex-Front national passé au MPF, entre les Orangeois et lui, ce serait "une histoire d'amour". " Ils m'aiment parce que je les aime, que je travaille pour eux", assure celui qui avait ravi la mairie au PS, en 1995, à la faveur d'une triangulaire et qui a été réélu au premier tour, en 2001, face à une gauche divisée. "L'opposant principal, si j'ose dire, l'UMP Pascal Vielfaure, est un parachuté", ironise-t-il. Jean Gatel, ancien adjoint au maire socialiste de 1989 à 1995, aujourd'hui tête d'une liste de "rassemblement démocrate et républicain", est qualifié par le maire sortant de "vieux cheval de retour". Mais c'est la liste "Orange transparence", conduite par Michel Benlian, UMP en congé du parti, qui cristallise son mépris. S'y retrouvent son ancien adjoint à l'urbanisme, Pierre Roulph, Christian Blanc, adjoint jusqu'en 2006, ainsi que d'anciens frontistes. Ces adversaires font aujourd'hui front commun contre lui et jurent qu'ils "étudieront toutes les solutions au second tour pour qu'il ne soit pas réélu". "Jacques Bompard a été réélu en 2001 grâce au centre-ville, qu'il a embelli. Il fait croire aux personnes âgées que si nous arrivons à la mairie ils n'auront plus ni repas, ni colis, ni thés dansants", souligne M. Vielfaure, qui fait équipe avec le MoDem. UN CLIMAT "MALSAIN" Il estime que "depuis 2001, rien n'a bougé dans la ville" et dénonce "l'opposition muselée", le climat "malsain" qui règne. Comme les autres têtes de liste, il fait campagne sur le "rétablissement de la démocratie" et "le désenclavement d'Orange". "Il est anormal qu'il n'y ait pas de contrat de ville et qu'Orange ne participe pas à une communauté d'agglomération", affirme Jean Gatel, qui souhaite développer la ville autour de son patrimoine. Le candidat estime avoir mis, cette fois, toutes les chances de son côté pour passer la barre du premier tour. Sa liste rassemble les socialistes, les communistes, des représentants de l'association "Orange autrement" dont la présidente, Anne-Marie Hautant, avait fait liste séparée en 2001, mais aussi "des personnalités de droite hostiles à Jacques Bompard". "A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle", commente-t-il. Jean Gatel comme Pascal Vielfaure suivent avec attention la campagne de Michel Benlian et de ses colistiers de "Orange transparence", qui accusent Jacques Bompard de "faire régner la terreur parmi les fonctionnaires". Ils évoquent aussi une plainte pour "prise illégale d'intérêt" déposée contre lui et sa femme, en décembre 2007, auprès du procureur de la République par un viticulteur orangeois, Bernard Jaume. Michel Benlian espère pour sa part pouvoir sortir, avant le premier tour, un nouveau joker : le ralliement à son comité de soutien de Philippe Arnaud, adjoint aux finances qui, depuis plusieurs mois, s'est mis en retrait du conseil municipal. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abed82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Viennoiseries et café, "speed dating" : comment les candidats draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Viennoiseries et café, "speed dating" : comment les candidats draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis les municipales de 2001, les campagnes électorales ont évolué. Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable. "Un chat, c'est une nouvelle forme de terrain ; le candidat croise entre 500 et 600 personnes, il est en prise avec les questions qui intéressent directement les Lyonnais", souligne Sébastien Olive, l'un des responsables de l'agence de communication Extra, qui travaille pour Gérard Collomb, le candidat socialiste à la mairie de Lyon. Au traditionnel meeting, celui-ci a préféré le "dimanche en campagne". Il s'agit d'inviter les électeurs à se rendre en famille dans un des lieux les plus branchés de la ville, avec jeux pour enfants, musique, bar, restauration et - tout de même - discours du candidat. Autres nouveautés recensées à Lyon, la distribution de faux tickets de métro par les candidats du MoDem pour demander la gratuité des transports, ou le choix de blousons bleus pour les candidats des listes Perben qui, du coup, se sont baptisés les "Schtroumpfs". A Lyon, mais aussi dans plusieurs grandes villes, certains militants - PS, MoDem ou UMP - ont choisi la date du 14 février, jour de la Saint-Valentin, pour mettre la politique à l'heure du "speed dating". Cet usage (plus tout à fait nouveau, à vrai dire) qui consiste à faire brièvement se rencontrer des célibataires en quête de l'âme soeur, les uns après les autres, a été adapté par les experts en marketing électoral. Les électeurs peuvent ainsi rencontrer individuellement les candidats, la durée de l'entretien étant mesurée par un sablier. BOULES QUIÈS Parmi les autres initiatives, citons la distribution de boules Quiès rue La Fayette, un axe particulièrement bruyant, par les Verts parisiens, mais aussi la multiplication de mini-stands sur les marchés permettant aux candidats de distribuer des tracts tout en proposant viennoiseries et café aux passants. Si les pratiques changent, elles ne bouleversent pas pour autant les us et coutumes traditionnels. Les modes d'expression habituels continuent d'absorber l'essentiel du temps, de l'énergie et des finances des partis. Au point d'avoir donné naissance à des néologismes : pour la distribution de tracts, on parle de séances de "tractage" (sur les lieux publics), de "boîtage" (dans les boîtes aux lettres) et même de "pare-brisage" (sur le pare-brise des voitures). Même si les campagnes d'affichage politique semblent devenues moins envahissantes qu'autrefois, le militant se doit toujours de savoir manier colle et balai-brosse. "Lors de la dernière élection présidentielle, les dépenses liées à la "propagande imprimée" (les tracts et les affiches) ont absorbé plus de la moitié du budget des candidats", remarque Thierry Vedel, chargé de recherches au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po. Reste à connaître l'impact véritable de ces bonnes vieilles recettes de campagne. "En réalité, l'efficacité réelle de ces rituels est difficilement mesurable, estime M. Vedel. Ces pratiques servent avant tout à permettre au militant de s'insérer, de créer du lien social entre les membres d'un même parti." Une campagne électorale, c'est aussi une affaire de dynamique de groupe. Sophie Landrin et Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En l'espace de quelques ann&eacute;es, Michel Moynier, maire (div. droite) de Narbonne (Aude), s'est pos&eacute; en d&eacute;fenseur acharn&eacute; de l'&eacute;nergie propre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea1f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Quartier "durable" et énergie propre à Narbonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/quartier-durable-et-energie-propre-a-narbonne_1017689_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Quartier "durable" et énergie propre à Narbonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/quartier-durable-et-energie-propre-a-narbonne_1017689_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il a participé au Grenelle de l'environnement à l'automne 2007. Vient d'être nommé par l'Association des maires de France (AMF) pour animer une réflexion sur le développement durable. A voyagé jusqu'en Chine pour parler du sujet. En l'espace de quelques années, Michel Moynier, maire (div. droite) de Narbonne (Aude), s'est posé en défenseur acharné de l'énergie propre. "Ma réflexion a commencé au début de mon mandat, raconte-t-il. Je voulais mettre au service du développement économique les éléments naturels présents sur notre territoire", parmi lesquels le soleil, le vent et l'eau. "Nous étions en plein protocole de Kyoto, mais c'était aussi l'époque de la mise en avant du modèle suédois", poursuit-il. "BÉTONNER LA CRÊTE" Il y a six ans, Michel Moynier est allé découvrir le "miracle scandinave" et il en est revenu transformé. "Je me suis rendu compte que des entreprises françaises utilisaient là-bas des techniques innovantes qu'elles maîtrisaient mais n'employaient pas en France, raconte-t-il. J'ai aussi compris que le développement durable pratiqué en Suède n'était pas un simple art de vivre, mais une réponse à la crise économique qu'avait connue le pays dans les années 1970." De retour, Michel Moynier se donne un objectif : mettre le développement durable au centre de sa politique. "J'ai mis deux ans à convaincre ma propre équipe", rappelle-t-il. Depuis, son volontarisme a payé. La ville a inauguré l'an dernier une crèche à énergie positive (qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme) et vante son projet de "quartier durable". A terme, tous les bâtiments publics de la ville seront mis au régime de l'énergie propre. Localement, le développement durable "à la Moynier" fait pourtant grincer des dents. Vice-présidente Verte du conseil régional Languedoc-Roussillon, Maryse Arditi, une écologiste historique, se présente aux municipales face au maire sortant. A ses yeux, "Michel Moynier a l'enthousiasme du débutant tombé dans le développement durable via l'expérience suédoise". Une expérience qu'il aurait mal comprise. Elle relativise aussi le parti pris "tout écolo" du maire : "Il fait un quartier durable, mais continue dans le même temps d'urbaniser à 10 km de la ville et de bétonner la crête..." Constat similaire du côté du candidat socialiste, Jacques Bascou, qui dénonce un "passage en force". "La crèche à énergie positive, c'est bien, dit-il, mais en étant un peu moins exigeant en termes de performance, on aurait pu accueillir davantage d'enfants... ce qui devrait être la priorité." Lionel Ormières Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les internautes du monde entier ont exprim&eacute; leur perplexit&eacute; pour traduire la r&eacute;plique pr&eacute;sidentielle.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea20/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/what-does-casse-toi-pauvre-con-mean-in-english_1017716_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/what-does-casse-toi-pauvre-con-mean-in-english_1017716_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'altercation a rapidement fait le tour de la planète. "Sarkozy's YouTube moment", titre ainsi The Globe and Mail. Mais le quotidien canadien souligne, par ailleurs, la perplexité des internautes pour traduire la réplique présidentielle. Sur Yahoo ! Answers, la question est ouverte : "What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?" Vaste chantier. Chacun y va de sa proposition : "Piss off, poor idiot" (piss off, dégage, mais en vraiment vulgaire), "Get lost, asshole" (asshole, littéralement trouduc, mais bonne traduction de con). Les variations sont infinies. Certains, choqués, refusent de traduire les subtilités de langage du président et proposent : "*****, you ***** !" Même embarras dans les médias anglo-saxons. Pour l'International Herald Tribune, c'est : "Then get lost, you poor jerk !" ("Dégage, pauvre idiot"). A la BBC, on préfère : "Get lost then you bloody idiot, just get lost !" (bloody, littéralement : saignant. Ici : foutu). Le fil de l'AFP en anglais : "Get lost, you stupid bastard !" C'est bien plus chantant en italien : "Vai via, vai via, allora, povero coglione" ("Va t'en, va t'en, alors, pauvre con"), version de La Stampa. Chez les hispanophones, on balance entre le "Rajá, pobre pelotudo" ("Taille-toi, pauvre con") du journal argentin Clarin et le "¡ Lárgate, pobre imbecil !" (Largate, tire-toi) du quotidien espagnol El Pais. Pour les Allemands, on a le choix entre la version de Die Welt, "Dann hau doch ab, Du armseliger Dummkopf" ("Alors tire-toi, misérable crétin !"), celle du Spiegel, "Dann hau'doch ab, du Idiot", ou encore celle du Tagesspiegel, "Dann hau doch ab, du Blödmann" (Blödmann, connard). En polonais, il y a un précédent, c'est "Spieprzaj dziadu !". Qui équivaut bien à : "Casse-toi, pauvre con !" C'est la phrase lancée le 4 novembre 2002 par Lech Kaczynski, alors maire de Varsovie, à un quidam qui l'interpellait dans la rue. Un site, (1)www.spieprzajdziadu.pl, a été créé, des tee-shirts ont été fabriqués et des milliers de gens ont porté un bracelet en plastique marqué du désormais célèbre "Spieprzaj dziadu". Eric Azan Article paru dans l'édition du 02.03.08. (2)Abonnez-vous au Monde à -60% § Il y a la phrase que le pr&eacute;sident a dite et qu'il n'aurait pas fallu entendre, et celle qu'il n'a pas dite et qu'il aurait fallu entendre<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea21/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dérapage, ratage et rattrapage de M. Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/derapage-ratage-et-rattrapage-de-m-sarkozy_1017715_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dérapage, ratage et rattrapage de M. Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/derapage-ratage-et-rattrapage-de-m-sarkozy_1017715_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout a commencé samedi 23 février, à 19 h 33. Le Parisien met en ligne une vidéo prise au Salon de l'agriculture : l'arrivée au pas de charge de Nicolas Sarkozy. Clou de la séquence de 45 secondes, l'algarade avec un visiteur qui, très vite, va faire le tour du Net : - "Ah non, touche-moi pas... (Le visiteur) - Casse-toi, alors... (Le président) - Tu me salis... - Casse-toi, alors, pauvre con." L'auteur du film est Stéphane Puccini, cadreur à Youpress. Ce collectif de pigistes est présent au Salon afin de réaliser pour différents journaux régionaux des reportages écrits et audiovisuels. M. Puccini a ainsi suivi le parcours du chef de l'Etat pendant près d'une demi-heure. François-Luc Doyez, membre de Youpress, expliquera sur le site Lepost.fr que "la visite s'est faite dans la cohue. L'ambiance était assez mitigée. Nicolas Sarkozy ne se faisait pas clairement huer, ni clairement applaudir. A un moment, il a pris l'Escalator (...). Quand il monte c'est entre applaudissements et huées. Une fois en haut, c'est clairement hostile ! La foule était donc mixte. Sur les images, Nicolas Sarkozy a l'air fatigué, pas en forme". M. Puccini précisera sur Leparisien.fr : "Quelques minutes plus tard, je suis allé visionner mes cassettes et là j'ai entendu ce qui se disait." En début d'après-midi, le sujet est vendu au Parisien pour une somme restée confidentielle. Le montage est réalisé au journal, avec un journaliste du site du Parisien, puis mis en ligne. Reuters lancera sa première dépêche à 20 h 57, en rappelant l'altercation avec un marin pêcheur du Guilvinec (Finistère). Ensuite, l'AFP va constater le "buzz" qui va enfler tout le week-end. A 6 heures, le dimanche matin, la vidéo avait été consultée 100 000 fois sur le site du Parisien. Dans la matinée, les radios, notamment France-Info, diffusent l'échange en boucle. A midi, le compteur affiche 350 000 visiteurs. En fin de journée, ils seront plus de 700 000. Le "buzz" est amplifié avec le relais pris par les sites de partage de vidéos, pour atteindre les 2 millions d'internautes. M. Doyez confiera à Lexpress.fr qu'"une fois l'exclusivité accordée, Le Parisien s'est chargé de contrôler sa diffusion, notamment en rappelant à l'ordre des sites de partage de vidéos gratuits comme Dailymotion ou YouTube, mais aussi d'autres journaux tels Le Figaro, Le Nouvel Obs"... Isabelle André, éditrice du site du Parisien, multiplie les interventions pour protéger les droits. Echange musclé avec Libération : "Vous nous piratez." Le quotidien en fera le récit dans sa rubrique Making of du mardi 26 février. "Entre citation légitime et reproduction illicite, la frontière est ténue", se défend Libération. L'engouement est vif sur le Web pour la phrase qui tue. Dès le dimanche, un internaute a déposé le nom de domaine cassetoipauvrecon.fr. Dans les jours qui ont suivi, les adresses en .com, .net et .org ont aussi été réservées. "On va peut-être faire un site là-dessus", déclare à Reuters le journaliste de télévision John Paul Lepers, qui détient un des noms de domaine. Le site Cassetoipauvrecon.com affiche, lui, un appel aux enchères pour racheter "le nom de domaine qui déchire le quinquennat". Fin de l'histoire ? Pas tout à fait. Il y a la phrase que le président a dite et qu'il n'aurait pas fallu entendre, et la phrase que le président n'a pas dite et qu'il aurait fallu entendre. Le Parisien conviait des lecteurs à rencontrer M. Sarkozy à l'Elysée, lundi 25 février. Entretien aimable, sourires, photos et petits fours. Le dérapage est abordé avec cet aveu contrit : "Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre." Las ! Cette fois-ci, aucun enregistrement du verbe présidentiel. Et pour cause, cette phrase, il ne l'a pas exactement prononcée devant les lecteurs du Parisien. Dominique de Montvalon, directeur adjoint de la rédaction du quotidien, intervient, mardi 26 février, pendant "La Matinale" de Canal+, pour dire qu'il s'agit d'un ajout envoyé par l'Elysée après relecture. Mais est-ce vraiment un ajout ? Car mercredi 27, Le Parisien, qui n'a pas publié, comme annoncé, une version non amendée de l'entretien, donne sous la plume de Dominique de Montvalon et d'Henri Vernet les précisions suivantes : "En même temps, on sent, au détour d'une autre phrase, qu'existe chez lui un vague désir d'admettre qu'il est allé trop loin : "Je n'aurais pas dû lui dire Casse-toi si tu veux. J'aurais dû faire, comme je le fais toujours, Pfffff..." Et d'accompagner le tout d'un geste de la main." Regrets ? Pas regrets ? Interrogé sur la modification, Franck Louvrier, responsable de la communication à l'Elysée, a assuré à l'AFP : "Le texte nous est parvenu hier (lundi) soir tard et a été amendé et corrigé comme ça se fait habituellement. On dit la même chose, l'état d'esprit est le même." Du début à la fin, force est de constater le ratage de communication. Tout aurait été plus simple si M. Sarkozy avait eu le sens de la repartie de son prédécesseur, qui, un jour, alors qu'il sortait de la messe à Bormes-les-Mimosas fut ainsi interpellé : - "Connard ! - Enchanté. Moi, c'est Jacques Chirac." Eric Azan Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les chances de savoir un jour quels sont "les organismes de la vie sociale" qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des 18,9 millions d'euros distribu&eacute;s par l'UIMM sont assez minces.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe63e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une transaction qui renforce la loi du silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/une-transaction-qui-renforce-la-loi-du-silence_1017701_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une transaction qui renforce la loi du silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/une-transaction-qui-renforce-la-loi-du-silence_1017701_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le concert d'indignation soulevé par les avantages accordés à Denis Gautier-Sauvagnac par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ne doit pas faire illusion : il ne devrait pas changer grand-chose au dossier pénal qu'instruit le juge Roger Le Loire. Et les chances de savoir un jour quels sont "les organismes de la vie sociale" qui ont bénéficié des 18,9 millions d'euros distribués par l'UIMM sont assez minces. Personne, dans cette affaire, n'a intérêt à parler, et l'émotion, assez contenue quand l'affaire a éclaté en septembre 2007, s'exprime plus facilement aujourd'hui que chacun a compris que "DGS" ne donnerait pas de nom. Il y a deux aspects dans le protocole dévoilé samedi 1er mars dans Marianne. D'abord, un chèque de 1,5 million d'euros pour la mise à la retraite anticipée de DGS, ou pour "le prix de son silence", selon le point de vue que l'on adopte. En fait, quand l'affaire a éclaté, le bureau de l'UIMM, après s'être convaincu que DGS n'avait pas détourné d'argent, a jugé nécessaire que le président et délégué général quitte l'organisation. C'est peu dire qu'il l'a mal pris. Le président a rappelé qu'il s'agissait d'une pratique ancienne et qu'il n'avait en rien démérité. Le bureau de l'UIMM a chargé l'un de ses membres, Michel de Virville, secrétaire général de Renault, appuyé par Philippe Darmayan, d'Arcelor-Mittal, de négocier les conditions de sa sortie. Les discussions ont été âpres. DGS a fait valoir qu'il était délégué général depuis quatorze ans, avec un salaire de 240 000 euros net par an ; il est finalement tombé d'accord sur un chèque de 1,5 million d'euros. Moins les charges sociales et les impôts, il en reste en gros 720 000 euros. DGS doit en rembourser la moitié pour le prêt qu'avait consenti l'UIMM pour son appartement, il devrait empocher le reste, autour de 350 000 euros. En contrepartie, il est mis à la retraite au 1er avril 2008, et expédie les affaires courantes - pour l'heure, il est en vacances - en attendant qu'un chasseur de têtes déniche un nouveau délégué général. Le protocole, avalisé à l'unanimité par les membres du bureau de l'époque, a été signé le 21 décembre 2007. Il existe un avenant, et c'est le deuxième aspect de l'affaire. Lors de sa garde à vue, la brigade financière a fait observer à Gautier-Sauvagnac que, faute d'identifier les bénéficiaires des retraits, il pouvait être "considéré comme l'ultime bénéficiaire" des fonds et faire "l'objet d'un redressement fiscal sur toutes les sommes ayant transité" entre ses mains les trois dernières années. DGS y avait pensé tout seul. Deux millions d'euros en moyenne sont censés avoir été distribués par an, donc 6 millions les trois dernières années : 2 millions ont cependant été retrouvés dans un coffre, il en reste 4 susceptibles de redressement. L'UIMM s'est engagée, par l'avenant, à prendre en charge un éventuel redressement. "Les accords signés entre l'UIMM et M. Gautier-Sauvagnac n'ont jamais eu pour but de ralentir le cours de la justice, assure Me Jean Reinhart, l'un des avocats de l'organisation, mais démontrent l'intime conviction de l'UIMM que ces sommes distribuées étaient dans le strict intérêt de la fédération." Le protocole et son avenant devraient être transmis la semaine prochaine au parquet, qui a indiqué que "de nouvelles investigations" allaient être menées, et que l'UIMM, personne morale, pourrait être poursuivie pour "complicité d'abus de confiance". Ce nouvel épisode ne devrait pas changer grand-chose au dossier pénal, si ce n'est alourdir un peu la facture à payer par l'organisation, qui prend déjà en charge l'avocat et le conseiller de crise personnel de DGS (à lui seul 30 000 euros par mois depuis septembre). Elle en a les moyens : "le trésor de guerre" de l'UIMM tourne autour de 600 millions d'euros, que récupérerait volontiers le Medef. A aucun prix, jure l'UIMM. Son nouveau président Frédéric Saint-Geours réfléchit à la création d'une fondation et est allé en discuter avec Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités du gouvernement. Histoire de restaurer, un peu, l'image de la fédération patronale. Franck Johannès Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La r&eacute;v&eacute;lation des indemnit&eacute;s de l'ex-pr&eacute;sident de l'UIMM provoque des r&eacute;actions d'incompr&eacute;hension. L'accord a &eacute;t&eacute; n&eacute;goci&eacute; par M. de Virville, proche de Laurence Parisot, devenu pr&eacute;sident de l'Unedic.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe63f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le cas Denis Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef et Mme Parisot&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le cas Denis Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef et Mme Parisot&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mis en examen le 15 janvier pour abus de confiance mais toujours délégué général de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), jusqu'à son départ programmé le 1er avril, et membre confirmé du Conseil économique et social (CES) pour le Medef, Denis Gautier-Sauvagnac reste un dirigeant encombrant. Avant d'accepter de lâcher la présidence de l'organisation patronale, il a âprement négocié les conditions de son retrait. Dès le lendemain de son élection, le 20 décembre, son successeur à la présidence de l'UIMM, Frédéric Saint-Geours, avait entériné l'indemnité de "mise à la retraite" de DGS, qui aura 65 ans le 28 mai. Elle a été fixée à 1,5 million d'euros, comme le révèle l'hebdomadaire Marianne du 1er mars. En renonçant à toute poursuite et en acceptant d'assumer "les seules éventuelles conséquences fiscales" des 19 millions d'euros distribués sous l'ère de son prédécesseur, il a aussi accepté que l'institution couvre la gestion de cette affaire. Cette révélation a tétanisé le Medef. Laurence Parisot a interrompu ses vacances pour "prendre les dispositions qui s'imposent", selon un communiqué sibyllin. Samedi matin, malgré des appels répétés, le siège du Medef ne répondait pas. La présidente du Medef, qui préconise une totale transparence, ne peut plus donner le sentiment qu'elle continue d'ignorer les pratiques de sa principale fédération. Son embarras est d'autant plus vif que la transaction entre l'UIMM et M. Gautier-Sauvagnac a été conduite par un de ses hommes de confiance au bureau de l'UIMM, Michel de Virville, qu'elle a nommé président de la commission des relations du travail et des politiques de l'emploi du Medef. Comme tel, il est président de l'Unedic, et il doit mener une négociation délicate sur l'indemnisation du chômage. Au sein de l'organisation patronale commence à s'exprimer une forme "d'incompréhension" et la volonté d'en finir avec des comportements qui, selon un de ses dirigeants, "finissent par donner du patronat une image très dégradée". Il suggère le retrait des membres de l'UIMM de tout mandat national en attendant une nécessaire "refondation". Ce rebondissement tombe mal. Le 28 février, la négociation sur le dialogue social et la représentativité des syndicats a débuté dans un climat tendu. Le Medef, qui refuse d'aborder le sujet de sa propre représentativité et de son financement, risque de devoir se justifier sur "ce qui ne se réduit pas à de quelconques indélicatesses personnelles mais relève d'un système opaque mis en place par l'organisation patronale", a dénoncé la CGT dans un communiqué intitulé "frauder plus pour gagner plus". A une semaine des municipales, alors que le gouvernement est interpellé sur le pouvoir d'achat et l'emploi, la gauche attise la polémique. En meeting au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), Laurent Fabius a déclaré attendre "du président de la République et du premier ministre qu'ils disent d'une façon claire que ceci n'est pas acceptable et que le droit devra refuser cette pratique inique et injustifiable". Le Parti communiste considère qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Marielle De Sarnez, candidate à Paris du MoDem, dénonce "un monde à deux vitesses" et demande au Medef de "se rendre compte que là, il ne faut pas dépasser les bornes. Il pourrait un peu autoréguler tout ça". En campagne à Blois, le premier ministre, François Fillon, sur la réserve, a déclaré attendre que "la justice fasse son travail (...) qu'on sache s'il y a eu des erreurs, des fautes commises à l'UIMM et qu'ensuite les sanctions soient prises". Michel Delberghe Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Concerant le dossier Clearstream, la police judiciaire consid&egrave;re que Dominique de Villepin a poursuivi "un but &agrave; court terme : emp&ecirc;cher Nicolas Sarkozy d'acc&eacute;der &agrave; la pr&eacute;sidence de l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe640/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. de Villepin mis en cause par un rapport de police&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/m-de-villepin-mis-en-cause-par-un-rapport-de-police_1017697_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. de Villepin mis en cause par un rapport de police&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/m-de-villepin-mis-en-cause-par-un-rapport-de-police_1017697_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans un rapport de synthèse sur le scandale Clearstream remis jeudi aux juges, la police judiciaire considère que Dominique de Villepin a poursuivi "un but à court terme : empêcher Nicolas Sarkozy d'accéder à la présidence de l'UMP, en misant sur les délais qu'il faudra à la justice pour démontrer que la mise en cause de Nicolas Sarkozy à travers les listings Clearstream n'était pas fondée", rapporte vendredi 29 février l'AFP, citant une source proche du dossier. Le rapport fait état de charges suffisantes pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel. Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Priv&eacute;s d'appareils, le FN et le MNR n'ont aucune chance de conqu&ecirc;te dans la r&eacute;gion. Sur quelles candidatures les &eacute;lecteurs vont-ils se reporter ?<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abf165/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dans le Sud-Est, les voix d'extrême droite suscitent toutes les convoitises&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/dans-le-sud-est-les-voix-d-extreme-droite-suscitent-toutes-les-convoitises_1017691_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dans le Sud-Est, les voix d'extrême droite suscitent toutes les convoitises&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/dans-le-sud-est-les-voix-d-extreme-droite-suscitent-toutes-les-convoitises_1017691_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jean-Marie Le Pen, le président du Front national, est venu vendredi 29 février à Marseille soutenir le candidat de son parti à la mairie de la ville, Stéphane Ravier. Déroulant le fil habituel de son discours sur l'immigration et l'insécurité, il a brocardé "la débâcle sondagique" du président Sarkozy. Il a réglé ses comptes avec le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, dont il a rappelé par deux fois qu'il ne lui "pardonne toujours pas d'avoir dit un jour : "Il ne doit pas y avoir un député du Front national à l'Assemblée nationale"". Autant dire que, s'ils dépassent la barre des 10 %, en particulier dans deux secteurs détenus par la droite (3e et 6e), ses amis se maintiendront pour le second tour, ce qui pourrait faire chuter le maire de Marseille. Si le FN conserve un pouvoir de nuisance important à Marseille et dans quelques cités de Provence-Alpes-Côte d'Azur, le temps n'est plus celui de 1995, où il avait conquis quatre municipalités de la région. Battu en mars 2001 à Toulon, Jean-Marie Le Chevallier a, depuis, quitté la politique et la France. Dans le Vaucluse, Jacques Bompard, passé au Mouvement pour la France (MPF), se présente sans étiquette à Orange. Dans les Bouches-du-Rhône, Catherine Mégret, l'ancienne maire (FN), a abandonné Vitrolles, tandis qu'à Marignane, Daniel Simonpieri, passé du FN au MNR et désormais inscrit au groupe UMP du conseil général, a reçu l'investiture de l'UMP pour les municipales. L'extrême droite organisée n'a aucune chance de conquête en PACA. Cette disparition, parfois attribuée aux crises internes du FN, a peut-être une autre raison, qu'avait exprimée quelques mois avant le scrutin de mars 2001 un adjoint de Jean-Marie Le Chevallier : "Au fond, on est peut-être incapables de gérer une grande ville." Le mandat de M. Le Chevallier, vilipendé, sur la fin, par le FN lui-même, s'est terminé dans un grand désordre : une société d'économie mixte en déshérence, des centres de loisirs fermés pendant des semaines, des institutions culturelles sabotées, une majorité explosée avec quatre listes d'extrême droite en compétition. Jean-Louis Bouguereau, le candidat FN au scrutin du 9 mars, revient sur cette fin sans gloire : "Je savais que quand je critiquais Jean-Marie Le Chevallier, je me tirais une balle dans le pied, mais je devais dénoncer ses dérives." Aujourd'hui, pour discréditer le maire sortant UMP Hubert Falco, il tente de remettre à l'honneur le bilan de l'extrême droite à la tête de la municipalité, mais personne n'a oublié qu'il en dénonçait violemment "le clientélisme" en 2000. La fin de Catherine Mégret, maire FN de Vitrolles entre 1997 et 2002, n'a pas été plus glorieuse. Son mari, Bruno Mégret, président du MNR, élu en 1995 mais frappé d'inéligibilité et remplacé par sa femme, a été condamné, en 2006, pour avoir utilisé les moyens de la mairie pour financer sa campagne présidentielle de 2002. Robert Alfonsi, candidat PS à la mairie de Toulon, le répète volontiers : "L'appareil Front national est mort, les associations satellites aussi, mais les idées n'ont pas disparu." Il les entend tous les jours dans sa campagne. Vers quels candidats ces voix de l'électorat d'extrême droite vont-elles se déplacer ? Jacques Peyrat, maire sortant de Nice, ex-député FN passé à l'UMP puis suspendu de ce parti, se présente en dissident contre le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi. Il connaît bien ces électeurs. Nicolas Sarkozy a "siphonné le Front national en 2007", dit-il, persuadé que, chez eux, la déception "est très grande aujourd'hui". Lui qui bataille depuis 1965 au sein de la droite niçoise détaille les catégories, à ses yeux, les plus déçues : "Les pieds-noirs, les anciens combattants, les petits commerçants avalés par les grandes surfaces." Pourtant, il ne croit pas que ces gens-là puissent revenir vers le FN niçois : "Il manque un leader charismatique et des militants accrocheurs." Et il conclut : "Les plus intelligents vont revenir vers moi." A Toulon, l'ancien électorat frontiste ne devrait pas peser beaucoup non plus : Jean-Louis Bouguereau vise les 10 % qui lui permettraient de se maintenir au second tour, mais il faudrait que le maire sortant, Hubert Falco, soit en bien mauvaise posture pour cela change le sort des urnes. A Marignane, le Front national, incapable de présenter une liste, appelle discrètement à "faire barrage à Simonpieri". Mais le soutien de Jean-Claude Gaudin offre au maire une respectabilité qui devrait suffire à le faire réélire. Paul Barelli et Michel Samson Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour la premi&egrave;re fois, l'&eacute;cologie est un th&egrave;me central dans la campagne. Certaines villes ont pris les devants<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abc36a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'environnement, nouvelle coqueluche des maires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/l-environnement-nouvelle-coqueluche-des-maires_1017660_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'environnement, nouvelle coqueluche des maires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/l-environnement-nouvelle-coqueluche-des-maires_1017660_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est un sondage que le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, aime évoquer. L'environnement serait, pour les électeurs, un thème prioritaire avant l'école et le logement selon une enquête Ipsos pour La Gazette des communes réalisée les 2 et 3 novembre 2007 auprès de 948 personnes. Les candidats l'ont bien compris : le "développement durable" est partout dans la campagne. C'est à qui promettra le plus de transports en commun, de pistes cyclables, de panneaux solaires, de bâtiments écologiques. Rien d'étonnant à ce qu'ils rivalisent sur le sujet. Depuis les lois de décentralisation de 1982 et 1983, le maire est le principal responsable du cadre de vie des Français. Cette campagne marque un tournant, à plusieurs titres. Les préoccupations environnementales n'ont jamais figuré en aussi bonne place dans les programmes. Tous les partis s'y mettent alors que le sujet était autrefois porté par les Verts. Enfin, le lien est désormais admis entre les enjeux locaux et planétaires. La campagne internationale de l'ancien vice-président américain Al Gore et le débat mené en France par Nicolas Hulot pendant la campagne présidentielle sont passés par là. Le Grenelle de l'environnement, à l'automne 2007, a accéléré le mouvement. Toutes les municipalités n'ont pas attendu l'emballement général pour se lancer. Lille et Angers font figure de pionnières : elles ont été les premières à mettre sur pied, à la fin des années 1990, un "agenda21" local un document qui oriente les politiques municipales vers le développement durable. En matière de transport et d'économies d'énergie, Paris et Lyon ont lancé des politiques jugées ambitieuses. Chalon-sur-Saône, qui a mis en place, dès 2002, un programme de réduction des émissions de gaz est citée en exemple. Autre bonne élève, Nantes, où 41% des déplacements ont lieu en transports en commun, soit le double de la moyenne nationale. Dans de nombreuses agglomérations, le retour du tramway a été le premier pas dans la réflexion sur l'amélioration de l'environnement en ville. Certains élus ne se cantonnent pas aux transports. Aujourd'hui, par exemple, 10 % des repas servis dans les cantines de Lorient sont bio. La mairie de Château-Thierry met en place des filières courtes d'approvisionnement de ses cantines pour augmenter le revenu des agriculteurs. Besançon s'est spécialisée dans la prévention de la pollution de l'eau La tendance est au renouvelable. Les projets d'implantation d'éoliennes et de panneaux solaires se multiplient. Perpignan s'est fixé l'objectif de devenir "la première ville française à énergie positive" elle produira à terme plus d'énergie qu'elle n'en consomme. La construction de bâtiments économes en énergie, voire d'écoquartiers, est en vogue : Angers, Auxerre, Chalon-sur-Saône, Grenoble, Lyon, Narbonne et Rennes ont lancé des projets. Dans ce foisonnement, difficile de distinguer les vraies inflexions politiques du simple effet de mode ou de communication. "Nous verrons avec le temps si tout cela était sincère ou pas, tempère Sylvain Godinot, chargé du projet "changement climatique" de l'agglomération lyonnaise. Ce qui compte, c'est que les élus intègrent le critère environnemental dans leur politique. On ne peut pas lancer un plan climat, et dans le même temps soutenir un contournement autoroutier." "Comme les entreprises il y a quelques années, certaines collectivités communiquent plus qu'elles ne font", relève Antoine Charlot, responsable du programme territoires durables au Comité21, une ONG chargée d'accompagner les démarches des élus. Il existe 300 "agendas 21" locaux, mais seules 150collectivités ont mis en place une "démarche sérieuse", selon M. Charlot. "Le critère selon moi, c'est que le maire doit faire mieux avec moins, résume Florence de Monclin, responsable pédagogique à la Fondation Nicolas-Hulot. Moins d'eau, moins d'énergie, moins d'espace urbanisé, moins de perte de biodiversité." Les élus et les électeurs ont tendance à plébisciter les réalisations concrètes, inaugurées en cours de mandat. "Pendant longtemps, un bon élu était un élu qui construisait", relève Mmede Monclin. Est-ce en train de changer? De l'avis général, les élus s'intéressent à l'environnement de façon sincère, mais de là à remettre toutes leurs habitudes en question, il y a un pas. A fortiori dans la mesure où réduire la place de la voiture en ville, cesser l'utilisation des herbicides ou construire un habitat dense moins consommateur d'espace ne sont pas forcément des mesures populaires. "Les politiques disent que la société n'est pas mûre, la société dit que les élus n'avancent pas, lance Mme de Monclin. Il faut cesser de se renvoyer la balle." Gaëlle Dupont § Plus d'un millier de professionnels de la culture se sont rassembl&eacute;s, vendredi, place du Palais-Royal &agrave; Paris, pour protester notamment contre la baisse des subventions.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ab11d3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Ariane Mnouchkine : "Aux citoyens de nous dire si nous sommes un luxe"&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-3246,32-1017651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Ariane Mnouchkine : "Aux citoyens de nous dire si nous sommes un luxe"&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-3246,32-1017651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La jeune Fran&ccedil;aise &eacute;tait accus&eacute;e d'"entrave &agrave; la circulation d'un a&eacute;ronef" pour avoir protest&eacute; contre l'expulsion d'un sans-papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aae176/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé, vendredi 29 février, une Française âgée de 30 ans, Khadija Touré, qui s'était opposée à la reconduite à la frontière d'un Malien, en novembre 2006 à Roissy. Lors de l'audience, le 15 février, le procureur de la République avait requis trois mois de prison avec sursis contre Khadija Touré, accusée d'"entrave à la circulation d'un aéronef", un délit passible de cinq ans de prison et d'une amende de 18 000 euros, selon l'article 282-1 du code de l'aviation civile. "J'ai agi humainement, je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher", avait expliqué la jeune femme. "Elle a eu un comportement humain de compassion, de résistance citoyenne" qui est "à l'honneur de notre pays", avait estimé son avocate, Me Irène Terrel. Le 29 novembre 2006, alors qu'elle embarquait pour le Mali, Mme Touré avait été alertée à l'aéroport par des militants du syndicat SUD-Etudiants de la présence à bord du vol d'un étranger en situation irrégulière expulsé. Une fois embarquée dans l'appareil, elle avait demandé à plusieurs reprises à parler au commandant de bord, qui avait menacé de la débarquer. Le sans-papiers avait finalement renoncé à s'opposer à son expulsion et la passagère s'était rassise. Mais elle avait été interpellée à son retour en France. DES INCIDENTS COURANTS En avril 2007, deux passagers d'un autre vol Paris-Bamako d'Air France, un Malien et une Française, avaient eux aussi été poursuivis pour "délit de solidarité", selon l'expression utilisée par les militants de RESF pour qualifier ces poursuites. Leur révolte avait fait échouer l'expulsion de deux sans-papiers. Accusés de "provocation à la rébellion", ils avaient été relaxés par le même tribunal de Bobigny, en septembre 2007. Au sein du personnel navigant d'Air France, le malaise est grand. Les élus du comité central d'entreprise ont adopté, le 10 juillet, une motion demandant aux actionnaires de "se prononcer pour l'arrêt des expulsions". En juillet également, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, avait reconnu que sur six mille reconduites à la frontière intervenues entre janvier et mai 2007 par voie aérienne, "4,6 %" avaient posé des "difficultés". § Plus d'un millier de professionnels de la culture se sont r&eacute;unis, vendredi place du Palais-Royal &agrave; Paris, pour protester contre la politique culturelle du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aad7ca/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac. Les Verts demande &agrave; l'ancien dirigeant de "rendre l'argent". Le PCF d&eacute;nonce "quelque chose de pourri dans le royaume du Medef".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aacd96/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac3bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Philippe Ridet, journaliste au "Monde", jeudi 6 mars &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aabe53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au Cap, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais s'engage &agrave; ren&eacute;gocier les accords de d&eacute;fense avec les Etats africains.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa07/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sept mois après avoir prononcé, à Dakar (Sénégal), un discours considéré par de nombreux Africains comme provocateur voire injurieux, Nicolas Sarkozy a revu sa copie. Devant le Parlement sud-africain, au Cap, jeudi 28 février, il a entonné un hymne à la "renaissance" du continent et appelé de ses voeux une "refondation" des relations entre la France et l'Afrique. (1)Accords énergétiques et coopération économique Le voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique du Sud, premier partenaire économique de la France en Afrique, a été l'occasion de plusieurs annonces : en matière de fourniture d'électricité, un contrat d'un montant de 1,36 milliard d'euros devait être signé, vendredi 29 février, pour la fourniture par Alstom d'une centrale à charbon pulvérisé qui sera implantée à l'est de Johannesburg. L'Agence française de développement (AFD) participera au financement d'une ferme de 60 éoliennes d'une puissance totale de 100 MW, pour un montant de 120 millions d'euros. Nicolas Sarkozy a d'autre part annoncé le lancement d'une "initiative de soutien à la croissance économique" mise en oeuvre par l'AFD. Cette initiative mobilisera 2,5 milliards d'euros en cinq ans pour financer près de 2 000 entreprises et créer 300 000 emplois. Un fonds de garantie doté de 250 millions d'euros devrait permettre de faciliter l'accès des PME africaines au crédit bancaire. (2)(-) fermer Le "discours du Cap", opposé à celui de Dakar aussi bien quant au fond que sur la forme - sobre au lieu d'être lyrique, modeste au lieu de sentencieuse -, prend appui sur l'éclosion d'une "Afrique du Sud nouvelle" après la sortie pacifique de l'apartheid en 1994. Alors qu'à Dakar, en juillet 2007, le président français avait brossé le portrait d'un continent malade de ses habitants, ressassant le passé et incapable de se projeter dans l'avenir, il décrit aujourd'hui l'Afrique comme la terre de tous les possibles, le continent d'où est venue "une magnifique leçon d'humanité" avec la fin de l'apartheid. Là où il exonérait la colonisation de toute responsabilité dans les malheurs actuels de l'Afrique, il considère, cette fois, le continent comme "victime plus que d'autres du mépris et du racisme". La où il estimait que "l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'Histoire", il insiste sur "l'aide précieuse que l'Afrique (nous) a apportée dans les deux guerres mondiales". Là où son discours fourmillait de mises en garde péremptoires, il reconnaît que "les Africains en ont assez de recevoir des leçons de morale". Devant les députés qui l'ont applaudi chaleureusement, alors que l'accueil avait été glacial à Dakar, le président français a estimé que les rapports franco-sud-africains, "équilibrés, transparents et décomplexés", devaient "inspirer une relation nouvelle entre la France et l'Afrique". Il a reçu, au Cap, une onction qui lui avait été refusée au Sénégal. Le président sud-africain, qui avait surpris en saluant le discours de Dakar, notamment son appel à la responsabilité des Africains, a estimé que la décision principale annoncée par M. Sarkozy - la renégociation des accords de défense en vigueur entre la France et certains Etats africains - s'inscrit dans "le processus de décolonisation de l'Afrique". M. Sarkozy a fait sensation en déclarant que "la France n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique". Il estime "obsolètes" des textes datant des années 1960 et souhaite qu'ils soient "adaptés aux réalités du temps présent en tenant le plus grand compte de la volonté des pays africains". Autant dire qu'il ne s'agit pas de supprimer a priori des bases militaires en Afrique, puisque certains dirigeants les revendiquent, notamment pour garantir leur propre longévité. D'ailleurs, "il ne s'agit nullement d'un désengagement", a insisté M. Sarkozy, qui avait tenu à dîner, la veille, dans la capitale tchadienne, N'Djamena, avec les soldats français du dispositif "Epervier". Les troupes françaises seront de plus en plus utilisées pour former les "forces en attente" de l'Union africaine (UA) destinées au maintien de la paix et censées être constituées en 2010 ou 2012. Au-delà de cette date, les bases perdraient alors cette raison d'être. Afin de riposter aux "fantasmes" sur les relations franco-africaines, les accords seront "intégralement publiés", a promis le président, et le Parlement français sera "associé étroitement aux grandes orientations de la politique de la France en Afrique". Mais la question controversée de la participation de soldats français à des combats destinés à protéger un Etat ou un président africain contre une agression n'a pas été abordée. M. Sarkozy, qui avait promis une "rupture" avec la "Françafrique" pendant la campagne présidentielle, autrement dit la fin des relations opaques et inégalitaires de type colonial, estime que ces orientations, pourtant très floues, vont dans ce sens et sont "sans précédent". Il entend réagir à la perte d'influence de Paris dans son ancien pré carré, à l'heure où les pays émergents rivalisent de convoitise sur le continent. Avec Areva et EDF, la France compte aussi remporter les marchés d'équipements destinés à faire cesser les délestages électriques qui, depuis quelques semaines, compromettent la croissance de l'économie et exaspèrent les citoyens. Paris entend se ménager les bonnes grâces de Pretoria, en position de leadership économique et diplomatique en Afrique, en plaidant en faveur de sa présence au sein du G8, voire au Conseil de sécurité de l'ONU, comme l'a fait M. Sarkozy jeudi. Mais les déclarations faites au Cap concernant les bases militaires, comme celles favorables à une "meilleure régulation de la mondialisation", ou l'annonce de nouvelles aides aux créations d'emplois, visent surtout à répondre à un phénomène qui préoccupe Nicolas Sarkozy : l'"ambivalence" de la jeunesse africaine à l'égard de la France. Chaque engagement de Paris fait naître le soupçon d'ingérence néocoloniale, a-t-il reconnu. Tandis qu'une abstention de la France est vécue comme un abandon. Philippe Bernard Article paru dans l'édition du 01.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § D&eacute;bat en direct avec Michel Nobelcourt, &eacute;ditorialiste au "Monde", vendredi 29 f&eacute;vrier &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant &eacute;ventuellement sans le d&eacute;naturer, je suis ouverte &agrave; des discussions apr&egrave;s que la gauche a &eacute;t&eacute; r&eacute;unie", a expliqu&eacute;, vendredi, la maire socialiste sortante, candidate &agrave; sa succession.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa09/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant éventuellement sans le dénaturer, je suis ouverte à des discussions après que la gauche a été réunie", a affirmé, vendredi 29 février sur Europe 1, Martine Aubry, candidate (PS) à sa succession à (1)Lille. L'ancienne ministre du travail se dit également "ouverte à tous ceux qui partagent des valeurs d'humanisme et de solidarité face au modèle que Nicolas Sarkozy met en place". Evoquant sa mandature avec les Verts, elle a jugé que ces derniers, qui présentent une liste dirigée par Eric Quiquet, sont aujourd'hui "des concurrents". Mais "nous nous sommes enrichis mutuellement (...). Ils nous ont influencés positivement", même si "parfois nous avons évité quelques excès", a-t-elle ajouté. La maire sortante a rappelé avoir toujours dit qu'elle voulait "réunir la gauche", et souhaite que "sur un projet que nous partageons depuis sept ans, nous puissions nous retrouver avec les Verts". Selon elle, les valeurs de "solidarité, de fraternité", n'ont "jamais été autant d'actualité quand un président de la République a menti aux Français" et que la "confiance est rompue". Interrogée sur sa "discrétion" ces derniers temps, Mme Aubry a répondu qu'elle n'avait "pas l'impression de ne pas avoir été là", citant le CPE et l'immigration. "En 2007, face à cette façon de faire de la politique qu'ont eue les candidats, c'est-à-dire un peu de démagogie, beaucoup de tendance à parler de soi au lieu de parler des idées (...), je me sentais un peu mal à l'aise", a-t-elle résumé. § Venu soutenir le maire de Blois, le premier ministre a indiqu&eacute; vendredi que l'enqu&ecirc;te demand&eacute;e r&eacute;v&eacute;lait "des exc&egrave;s" dans l'&eacute;tude publi&eacute;e par "60 millions de consommateurs", et dans les prix de produits de grande consommation.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa0a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est incontestable" : les premiers résultats de l'enquête sur les prix des produits de grande consommation, lancée à la demande de Matignon font état de "réels excès", a déclaré vendredi 29 février François Fillon, lors d'une réunion publique à Blois, en Loir-et-Cher, où il est venu soutenir le maire sortant Nicolas Perruchot (Nouveau Centre). Le premier ministre a chargé, lundi soir, le ministère de l'économie de cette enquête, dont les résultats "seront connus dans quelques jours", après la publication d'une enquête de l'Institut national de la consommation (INC) dans le magazine 60 millions de consommateurs. L'INC a constaté que le prix de certains produits alimentaires avait flambé, parfois jusqu'à près de 50 %, entre fin novembre et début janvier. "Il y a d'abord des excès dans l'étude" de l'INC, a estimé François Fillon à Blois : "Quand on prend comme référence le jambon fumé au miel vendu sur Internet, on n'est pas tout à fait dans le panier de base de la ménagère. Je n'ai jamais mangé de jambon fumé au miel." "PERSONNE N'A ENVIE DE CONTRÔLER LES PRIX" Le chef du gouvernement a également évoqué "des réels excès que vous rencontrez tous les jours quand vous faites vos courses", prenant l'exemple d'un produit à base de blé qui a augmenté de 27 % dans une grande surface, et baissé de 4 % dans une autre. "Allez comprendre", a-t-il déclaré. Il a promis de "dénoncer ceux qui se livrent à des augmentations insupportables de leurs marges qui ne sont pas justifiées". Et d'expliquer :"On ne peut pas les interdire, on est dans un pays où les prix sont libres, personne n'a envie de contrôler les prix, mais en même temps, il faut que les Français sachent que telle ou telle grande marque, que tel ou tel secteur de la grande distribution ne se conduit pas bien." François Fillon a précisé que le Parlement serait amené à décider "au printemps d'une augmentation des conditions de la concurrence, parce que c'est en faisant pression sur les grands distributeurs que nous pourrons faire baisser les prix des produits dans notre pays". § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa538/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Patrick Roger, journaliste au "Monde", vendredi 29 f&eacute;vrier 2008 &agrave; 14 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa539/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le MoDem peut-il survivre aux municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017562,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le MoDem peut-il survivre aux municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017562,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Pr&eacute;lev&eacute;e sur les b&eacute;n&eacute;fices des entreprises et imm&eacute;diatement disponible pour les salari&eacute;s, la prime annuelle d'int&eacute;ressement qu'envisage le chef de l'Etat risque fort d'ass&eacute;cher l'approvisionnement des canaux existants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aa9271/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La réforme pourrait renforcer les disparités&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/la-reforme-pourrait-renforcer-les-disparites_1017283_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La réforme pourrait renforcer les disparités&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/la-reforme-pourrait-renforcer-les-disparites_1017283_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Puisque les caisses de l'Etat sont vides, le président de la République renvoie les salariés qui voudraient accroître leur pouvoir d'achat vers leurs entreprises. Et pour cela, il a recours à des dispositifs qui lui sont familiers. Déjà en 2005, alors ministre de l'économie, Nicolas Sarkozy avait autorisé le déblocage anticipé de l'épargne salariale. A peine élu en 2007, il a récidivé avec la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais s'il s'agissait jusqu'alors de ponctionner, à la marge, une partie des 14,5 milliards d'euros des fonds collectés chaque année, le chef de l'Etat suggère d'introduire une concurrence entre les dispositifs. Dans ses différentes versions de la participation, de l'intéressement et des plans d'épargne d'entreprise (PEE), l'épargne salariale profite à 8,5 millions de salariés, essentiellement des grandes entreprises. Elle constitue une rémunération différée, exonérée de charges et d'impôts à l'exception de la CSG et de la CRDS. Les sommes collectées contribuent autant à des achats d'actions - la version gaulliste du capitalisme populaire - qu'au financement de sociétés innovantes ou de projets socialement responsables. Et pour améliorer les retraites avec un zeste de capitalisation, la réforme de 2003 a encouragé des plans d'épargne collectifs d'entreprise (Perco). Dernière en date, la loi du 30 décembre 2006 visait encore à étendre toutes ces formes d'actionnariat salarié. Prélevée sur les bénéfices des entreprises et immédiatement disponible pour les salariés, la prime annuelle d'intéressement qu'envisage le chef de l'Etat risque fort d'assécher l'approvisionnement des canaux existants. Surtout si elles bénéficient en contrepartie d'exonérations fiscales, les entreprises auront intérêt à privilégier une formule qui leur permet de lâcher du lest sans avoir à aligner les salaires sur les prix. Cette initiative, en revanche, pourrait bien renforcer un peu plus les disparités entre les salariés, selon la taille de leur entreprise et la nature de l'activité. En suggérant de prélever des cotisations de retraite sur les sommes attribuées, le chef de l'Etat vise un autre objectif. Celui de renflouer les caisses de l'assurance-vieillesse à la veille d'une négociation délicate sur le bilan de la réforme de 2003. Cette proposition de ponctionner les "niches" sociales, évaluées à plus de 3 milliards d'euros par la Cour des comptes, n'est pas forcément rejetée par certains syndicats, comme FO. Même si personne n'est capable d'en évaluer la contrepartie sur le long terme. Article paru dans l'édition du 01.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le taux de participation relev&eacute; &agrave; 17 h 30 &eacute;tait de 57,6 % dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, sup&eacute;rieur de 14 points &agrave; celui de 2001 &agrave; la m&ecirc;me heure (43,4%). Mais cela ne donne aucune indication sur la tendance du premier tour de scrutin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6e65c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mobilisation plus forte qu'en 2001 à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1020611,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mobilisation plus forte qu'en 2001 à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1020611,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation &eacute;tait de 56,25 % &agrave; 17 heures, en hausse de trois points par rapport &agrave; 2001, au premier tour des &eacute;lections municipales. En revanche, celui des &eacute;lections cantonales &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; celui de 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6df8f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la mobilisation des électeurs est supérieure à celle de 2001&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/la-mobilisation-des-electeurs-est-superieure-a-celle-des-elections-de-2001_1020603_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la mobilisation des électeurs est supérieure à celle de 2001&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/la-mobilisation-des-electeurs-est-superieure-a-celle-des-elections-de-2001_1020603_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les électeurs semblaient s'être déplacés, dimanche 9 mars, en plus grand nombre pour le premier tour des élections municipales que lors du précédent scrutin de 2001. Avec 56,25 % à 17 heures, le taux de participation est supérieur de trois points à celui d'il y a sept ans (53,28 %), selon le ministère de l'intérieur. En revanche, le taux de participation aux élections cantonales était légèrement inférieur à celui de 2001 : 54,53 % contre 55,55 %. Mais il était supérieur à celui de 2004 (52,64 %), date du dernier renouvellement cantonal. La participation aux municipales devrait atteindre 70,5 % dans les communes de plus de 3 500 habitants, selon l'institut CSA, 67,5 %, selon l'institut Ipsos-Dell. En 2001, les municipales avaient enregistré le plus faible taux de participation dans ce type de scrutin depuis trente ans, avec 67,29 % de votants au premier tour et 65,96 % au second, alors que la cuvée des cantonales s'était révélée plutôt bonne en terme de participation (65,48 % de votants au premier tour). PARTICIPATION PLUS FAIBLE À PARIS En fin d'après-midi dimanche, seule la capitale et une partie des départements de la région parisienne où tous les bureaux ferment à 20 heures en ce dernier jour de vacances scolaires continuaient à faire exception à la tendance générale. A Paris, seulement 38,39 % des électeurs s'étaient déplacés à 16 h 45 contre 45,1 % à la même heure en 2001. En Seine-Saint-Denis, la participation atteignait à peine 30 %, plus de sept points en deça des municipales de 2001. En revanche, le pourcentage de votants était en augmentation dans les Hauts-de-Seine : 42,12 % contre 40,10 %. Des baisses étaient également à signaler dans le Pas-de-Calais, en Dordogne département où se joue une élection serrée à Périgueux, ville du ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos , mais aussi en Charente, dans le Gard ou en Lozère. Baisse très forte également dans la Sarthe, le département de François Fillon, avec seulement 51,43 % de votants, contre 63,88 % en 2001. En Seine-Maritime, département où les villes de Rouen et du Havre sont considérées comme des points chauds, la participation n'était que de 43,23 %, dix points de moins qu'en 2001. Dans d'autres villes à fort enjeu, on atteignait 45,1 % de participation à Marseille, 43,14 % à Bordeaux (contre 38,42 % en 2001), 44,05 % à Toulouse. Dans certains départements, la hausse de la participation était parfois impressionnante, comme dans le Haut-Rhin, avec 65,34 % contre 44 % il y a sept ans, la Haute-Vienne, avec 17 points de plus, la Meurthe-et-Moselle, avec près de 13 points supplémentaires, le Loiret, avec 12 points, et la Loire-Atlantique, la Somme ou le Territoire de Belfort, avec 10 points. Dans le Rhône, on comptait 12 % de votants en plus. Sur l'ensemble de la région PACA, l'augmentation était également de plus de 12 points. § Dans les bureaux de vote de la Bastide, quartier populaire et ouvrier, les assesseurs essaient de ne pas faire oublier l'autre &eacute;lection du 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6ca54/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A la Bastide, à Bordeaux : "N'oubliez pas les cantonales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-la-bastide-a-bordeaux-n-oubliez-pas-les-cantonales_1020599_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A la Bastide, à Bordeaux : "N'oubliez pas les cantonales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-la-bastide-a-bordeaux-n-oubliez-pas-les-cantonales_1020599_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans les bureaux de vote de la Bastide, un des quatre cantons renouvelables sur les huit de Bordeaux. A l'école maternelle publique de Nuits, dans un quartier historique de la Bastide, quatre salles ont été réquisitionnées pour installer urnes et isoloirs : deux par ordre alphabétique et deux par type d'élection : cantonale et municipale. Le quartier populaire et ouvrier a toujours voté à gauche, malgré une montée en puissance, au fil des échéances politiques, d'Alain Juppé, le maire sortant UMP. Mais ce dernier demeure toujours derrière le candidat socialiste. Jacques Chaban-Delmas, maire RPR de 1947 à 1995, avait toujours tourné le dos à ce quartier aux bulletins de vote rouge et rose. La ville aussi avec le fleuve comme frontière naturelle. Alain Juppé l'a compris très tôt et y a développé des entreprises, des logements, des jardins, avec le tram en fil conducteur. MANQUE DE CONNAISSANCE "Cette année, c'est un peu particulier car il y a les élections cantonales en même temps", fait remarquer Dalila Chikhi, assesseur pour la seconde fois, les mains au fond des poches, le registre des signatures sous les yeux. "N'oubliez pas les cantonales, Madame." "Le bureau pour les cantonales, c'est la porte à côté, Monsieur." Toute la matinée, les deux assesseurs et le président du bureau de vote, Claude Tissot, ont rappelé cette autre échéance beaucoup moins médiatique. Madame Chikhi est d'ailleurs sidérée du manque de connaissance des électeurs : "La moitié de ceux qui viennent ici ne savent pas qu'il y a aussi des élections cantonales." Au bureau de Nuits 830 inscrits -, on retrouve des têtes familières, beaucoup de personnes âgées, qu'on embrasse parfois, et des nouveaux venus qu'on peut observer du coin de l'il. En 10 ans, nouvelle attractivité oblige, le quartier-canton a vu arriver près de 1000 habitants supplémentaires. De manière mécanique, plus de 700 électeurs se sont inscrits sur les listes électorales du canton. "Ca fait cinq ans que je vois vraiment de nouvelles têtes, plus de jeunes et plus de poussettes", constate M. Tissot, président du bureau de Nuits depuis 15 ans, cheveux blancs bien coiffés, chevalière à l'annulaire gauche. Issu d'une famille d'hommes politiques le député girondin Georges Tissot était son aïeul et René Cassagne, ancien maire de Cenon respecté sur cette rive droite était son oncle, confie-t-il. OL-GIRONDINS Lui, son "truc, c'est la religion" et la connaissance du code électoral. Impossible de voter en dehors de l'isoloir. Il rappelle vite à l'ordre le contrevenant. "Si la commission des juges, qui passe deux fois dans la journée dans ce bureau, constate ça, ça invalide toute l'élection du bureau", lâche-t-il, sur un ton grave. Une femme arrive avec un foulard ? Le sexagénaire ne dit rien " car elle vient ici depuis longtemps. Sinon, je devrais demander à une femme du bureau de lui demander, à l'écart, d'enlever son voile pour s'assurer qu'elle correspond bien à sa pièce d'identité. On ne badine pas avec les règles au bureau de Nuits. A midi, la participation était assez représentative de la moyenne des bureaux de Bordeaux (près de 23 %). "De toutes façons, il y a des pics", assure Claude Tissot, d'un ton professoral : "A la sortie de la messe, à partir de 17 heures avec du sable aux pieds pour ceux de retour de la plage quand le vote se déroule au printemps, et le soir, juste avant l'apéro." Alain Juppé n'a pas attendu 18 heures : le candidat à sa propre succession est passé vers 10 heures, "tout sourire". Les deux candidats aux cantonales (PS et UMP) ont suivi vers 11 heures. "Les jeunes, on les attend plus tard ", souffle M. Tissot. Pour convaincre des bénévoles pour le dépouillement, ça sera une autre histoire car ce dimanche est un soir de match et pas n'importe lequel : Bordeaux-Lyon à 21 heures. Un jeune couple installé depuis cinq ans dans le quartier, venu voter de bonne heure, a déjà organisé sa soirée : "On a voté par conviction politique mais on regardera ça à la télé, avec la zappette", sourient Tara et Sébastien. A chacun son sport ! Claudia Courtois § Il y a sept ans, le bureau 909, au premier tour, n'avait pas vraiment choisi. Il avait tr&egrave;s exactement partag&eacute; ses suffrages : 91 voix &agrave; la liste de Catherine Trautmann (PS), alors maire sortante, 91 &agrave; Fabienne Keller (alors UDF), qui allait prendre la mairie une semaine plus tard.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6c348/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, dans le bureau de vote qui n'avait pas choisi&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-strasbourg-dans-le-bureau-de-vote-qui-n-avait-pas-choisi_1020598_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, dans le bureau de vote qui n'avait pas choisi&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-strasbourg-dans-le-bureau-de-vote-qui-n-avait-pas-choisi_1020598_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ce n'est pas l'affluence, en début d'après-midi, dimanche 9 mars, dans la cour de l'école maternelle Léonard-de-Vinci, à Strasbourg. Dans le hall où voisinent les dessins d'enfant et les isoloirs, les responsables du bureau 909 font les comptes : "On en est à 36% des inscrits, c'est un peu faible". Dans ce quartier de l'Elsau, au sud-ouest de Strasbourg, cohabitent les grands immeubles d'une cité et les maisons à colombages de la rue de l'Unterelsau. On aperçoit, à travers les maisons, les hauts murs de la maison d'arrêt de Strasbourg, au bord de l'autoroute. La station de tramway "Elsau", à cent cinquante mètres de l'école, était en 2001 un terminus. Désormais, le tramway poursuit jusqu'à Ostwald, la commune limitrophe. Il y a sept ans, le bureau 909 n'avait pas vraiment choisi au premier tour. Il avait très exactement partagé ses suffrages : 91 voix à la liste de Catherine Trautmann (PS), alors maire sortante, 91 à Fabienne Keller (alors UDF), qui allait prendre la mairie une semaine plus tard. Plus encore, le 909 avait mis sur un pied d'égalité les deux candidats d'extrême droite : 52 voix au régionaliste Robert Spieler (Alsace d'abord), qui se représente en 2008, et 52 au nationaliste Jean-Louis Wehr (Front national), qui désormais apporte son soutien à son ancien concurrent. Aujourd'hui, la donne est différente : Catherine Trautmann a cédé la tête de liste à Roland Ries (PS), chéri des sondages, tandis que Fabienne Keller, maire sortante, souhaite un second mandat. Deux tables de bulletins - aux tailles différentes -, deux urnes : on vote en principe deux fois dans le 909. Aux municipales, mais aussi aux cantonales : le siège de conseiller régional est renouvelable. "Il me manque une dizaine de votes par-rapport aux collègues", sourit l'assesseur, derrière l'urne des cantonales. "Les gens ne savent pas tous qu'il y a des cantonales. Pourtant ici, il y a un nom connu", sourit une électrice. Le 909 est en effet dans le fief d'Armand Jung, seul député PS d'Alsace, qui brigue son 4e mandat de conseiller général. Jacques Fortier § Militant associatifs, de droite ou de gauche, "petites mains" de la d&eacute;mocratie, ils expliquent leur engagement citoyen.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6bf59/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Au bureau de vote 103 à Tourcoing, paroles d'assesseurs&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020595,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Au bureau de vote 103 à Tourcoing, paroles d'assesseurs&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020595,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § A Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg ou Bordeaux, les candidats se sont rendus &agrave; leur bureau de vote. A midi, le taux de participation au premier tour (23 %) &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieur &agrave; 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6a04e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les candidats aux municipales se pressent aux urnes&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1020590,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les candidats aux municipales se pressent aux urnes&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1020590,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b68f1f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6a04f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6bf5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la gauche veut sa revanche, la droite espère limiter les dégâts&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la gauche veut sa revanche, la droite espère limiter les dégâts&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § A Paris, comprendre les &eacute;lections municipales suppose d'imaginer les tractations du lendemain du premier tour, de se projeter dans le "troisi&egrave;me tour", celui o&ugrave; le marie se fait &eacute;lire par le conseillers de Paris, avant que le second n'ait eu lieu devant les &eacute;lecteurs.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5bd0c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Au soir du 9 mars, les candidats parisiens n'échapperont pas aux calculs du "troisième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/au-soir-du-9-mars-les-candidats-parisiens-n-echapperont-pas-aux-calculs-du-troisieme-tour_1020511_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Au soir du 9 mars, les candidats parisiens n'échapperont pas aux calculs du "troisième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/au-soir-du-9-mars-les-candidats-parisiens-n-echapperont-pas-aux-calculs-du-troisieme-tour_1020511_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Paris, comprendre les élections municipales suppose d'imaginer les tractations du lendemain du premier tour, de se projeter dans le troisième tour, celui où le marie se fait élire par le conseillers de Paris, avant que le second n'ait eu lieu devant les électeurs. De faire de la combinatoire électorale. L'élection du maire de Paris se joue en fonction du nombre de conseillers de Paris obtenus par les listes en présence dans chaque arrondissement. 163 conseillers composent le Conseil de Paris. 82 sièges sont nécessaires pour obtenir la majorité absolue. Conquérir ces sièges nécessite pour les partis de fusionner ou d'obtenir des désistements entre les deux tours. La loi électorale permet aux listes dépassant 5 % des suffrages exprimés de fusionner, à celles dépassant 10 % de fusionner bien sûr mais aussi de se maintenir si elles le veulent. Au soir du premier tour, les Verts chercheront les arrondissements dans lesquels ils seront en mesure de passer le premier seuil pour fusionner avec les listes du PS. Le MoDem listera les arrondissements lui permettant en principe de se maintenir, afin de pouvoir peser dans les discussions du jour d'après et envisager de fusionner (tableau 1). DANS LES COULISSES Au soir du 9 mars, en fonction des résultats du premier tour, les états majors à la Mairie de Paris et à l'UMP chercheront à évaluer le nombre de sièges gagnables sans alliances, avant d'engager des tractations en connaissance de cause. L'analyse électorale permet dès à présent d'établir des scénarii en partant des résultats des seconds tours des élections présidentielle et législatives de 2007. En dressant, grâce à ces données deux hypothèses dans chaque arrondissement, l'une favorable à la gauche, l'autre à la droite, on obtient les projections représentées (1)ici. Dans le cas où la droite se maintiendrait dans ses bastions, menacerait les sortants dans les 12e, 9e et 4e mais viendrait à perdre les 1er et 5e, la droite parisienne pourrait espérer entre 67 et 85 sièges, soit 76 sièges en moyenne. Dans ces conditions, les espoirs de la gauche se situeraient entre 78 et 96 sièges (87 en moyenne). Ne pouvant prendre le risque même faible de perdre la municipalité, Bertrand Delanoë se trouverait devant la quasi obligation de composer avec le MoDem, dans le 12e et donc dans le reste de Paris. Dans l'hypothèse où la gauche serait en mesure de conserver tous ses arrondissements y compris le 12e, gagnerait en outre les 1er et 5e mais perdrait les 4e et 9e, ses espérances en sièges oscilleraient alors entre 84 et 96 (moyenne de 90 sièges). Ceci donnerait au maire de Paris l'opportunité de confier aux Verts des sièges sans plus dépendre d'eux. De leur côté, les Verts ne pourraient espérer fusionner, donc réclamer des places de conseillers dans la majorité, que dans 4 à 8 arrondissements où ils seront en mesure de réaliser des scores supérieurs à 5 %. Enfin, dans les arrondissements où elles pourraient imposer des triangulaires, les listes du MoDem ne sauraient espérer conquérir que quelques sièges. Uniquement dans des arrondissements forts pourvoyeurs en sièges comme le 12e et le 14e (10 sièges chacun) Car même avec de bons scores, des triangulaires dans les 5e, 6e ou 7e ne permettraient pas à cette formation d'espérer gagner des sièges compte tenu du trop faible nombre de conseillers dans ces arrondissements (respectivement 4, 3 et 5). Pour le MoDem, la conquête d'un nombre plus élevé de sièges passe nécessairement par un accord. MONOPOLY MUNICIPAL Au matin du 10 mars, Bertrand Delanoë devra décider des alliances politiques à mettre en uvre. Plus l'arithmétique lui sera favorable, plus les critères politiques seront déterminants. Plus la combinatoire sera incertaine, plus il devra composer pour construire sa nouvelle majorité. Si l'espoir de gain se situe au-dessus de 90 sièges, le maire sortant pourra se permettre d'octroyer aux Verts des conseillers (en fonction de leurs résultats) tout en gardant la majorité absolue. Il pourra aussi se passer d'une alliance avec le MoDem, pour peu que le maintien de celui-ci ne lui fasse pas prendre le risque de perdre un arrondissement crucial comme le 12ème ou le 14ème. Si les gains espérés se situent pour la gauche autour de 80 à 85 sièges, l'alliance Verts-MoDem pourrait s'avérer utile ou indispensable selon les cas. Une alliance à minima entre le PS et le MoDem dans la capitale, "dans la clarification" pour Bertrand Delanoë, "dans le respect de l'autre" selon Marielle de Sarnez, contraindrait le maire sortant à céder au moins un conseiller dans chaque arrondissement au MoDem là où celui-ci accepterait de fusionner. L'accord devrait être revu à la hausse si l'alliance avec le MoDem permettait d'éviter de perdre une mairie (14e ou 12e). Ou d'en gagner une aussi emblématique que celle du 5e. En revanche, le MoDem devrait revoir ses espoirs à la baisse dans le cas où Bertrand Delanoë envisageait de lui confier des mairies, dans le 5e ou le 14e par exemple comme il le fit dans le 2e arrondissement pour les Verts en 2001, qui avaient obtenu un très haut résultat (plus de 12 % au premier tour). Car au Monopoly municipal, donner une mairie d'arrondissement vaut "davantage" que deux conseillers. Cette économie en sièges aurait naturellement un coût politique : l'octroi d'une mairie d'arrondissement au MoDem reviendrait à opérer un choix politique décisif pour l'avenir municipal, partisan et national de Bertrand Delanoë. Pour lui, quels que soient les résultats à l'issue du premier tour, il ne pourra pas envisager d'aller à la bataille du second tour sans alliés sauf à prendre le risque d'accréditer une image d'arrogance. Les Verts seront donc de la partie, comme déjà annoncé dans les deux camps. L'incertitude concerne le nombre sans doute réduit de conseillers qu'il leur accordera. Elargir l'alliance au centre poserait d'autres difficultés. En particulier celle de faire accepter par ses alliés (PC, MRC, MRG) l'entrée dans la majorité d'ex-adversaires de droite. Et imposera également d'assumer une ligne stratégique d'ouverture au centre dans son éventuelle course au leadership au sein PS. Une double alliance pourrait également avoir pour le maire sortant des avantages. Dans le cas où il ne pourrait envisager d'obtenir seul la majorité au Conseil de Paris, négocier des conseillers avec les Verts et avec le MoDem lui permettrait peut-être de s'affranchir de la dépendance à l'égard d'un seul allié. Bertrand Delanoë serait alors en situation de construire des majorités variables au Conseil de Paris. Rien ne dit que ceci serait confortable. Mais rien ne dit non plus que ce ne serait pas une façon de habile de diviser pour mieux régner, et garder plusieurs fers au feu pour l'avenir. Philippe Chriqui (expression-publique.com pour ) § L'&eacute;quipe de campagne d'Alain Jupp&eacute; a install&eacute; dans sa permance un "call-center" politique pour convaincre les gens d'aller &#150; "bien" &#150; voter mais aussi pour "percevoir autrement les probl&egrave;mes des gens et &agrave; faire remonter leurs demandes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b588da/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les dix ordinateurs installés à l'intérieur de la permanence d'Alain Juppé (UMP), sont éteints au moins jusqu'au lundi 10 mars. En fonction des résultats de dimanche et d'un arbitrage financier, ils seront ou non rallumés. Au premier abord, ces PC dos à dos dans une permanence électorale interpellent le quidam. Au regard de l'enjeu majeur de cette élection pour le candidat UMP être réélu à la mairie de Bordeaux ou quitter le vie politique , l'observateur comprend mieux l'idée de ce "call-center" politique, fut-elle étonnante car peu employée dans le monde politique. Ce centre d'appel ne sert pas uniquement les classiques relances téléphoniques pour convaincre les gens d'aller "bien" voter. Il sert aussi "à percevoir autrement les problèmes des gens et à faire remonter leurs demandes", explique Pierre de Gaétan Njikam, le coordinateur du dispositif militant, fidèle parmi les fidèles d'Alain Juppé. "LES GENS ÉTAIENT ATTENTIFS AVEC UN BON ÉTAT D'ESPRIT" L'idée a germé de la rencontre entre une volonté de communiquer de manière performante pour toucher au plus près et au mieux les électeurs potentiels et le savoir-faire du mari d'une colistière spécialisé dans ce type de prestation de service. Ce dernier a ouvert ses idées et son carnet d'adresses à l'équipe de campagne d'Alain Juppé. Après avoir loué le matériel dont un générateur d'appel puissant, des poignées de militants bénévoles ont été sélectionnés pour passer deux à trois heures par jour à téléphoner. Quelques colistiers, sortants comme nouveaux, se sont aussi prêtés au jeu. A chaque fois, le script était clair, percutant, voire intrusif : "Bonjour. Je m'appelle Mme X. Je vous appelle à la demande d'Alain Juppé pour participer à la réunion publique du tant." A partir de là, la conservation s'engageait ou non. "C'est étonnant, fait remarquer Marcel Le Roux, jeune retraité de la banque et coordinateur de la plateforme téléphonique. Les gens étaient attentifs avec un bon état d'esprit car beaucoup pensaient que leur nom était connu d'Alain Juppé. Ils se sont sentis considérés, certains valorisés." "Rien à voir avec les prospections commerciales que j'ai bien connues et pour lesquelles on nous renvoyait paître très vite", ajoute ce sexagénaire débonnaire en costume-cravate. Rien n'était laissé au hasard. Le calendrier était adapté : 500 appels par canton étaient passés juste avant une réunion thématique dans le secteur. Les personnes étaient sélectionnées en mélangeant deux fichiers : les inscrits sur les listes électorales de la ville et les fichiers commerciaux de France Télécom. Conséquence directe : " Les salles étaient pleines à chaque fois avec près de 400 à 500 personnes, une fréquentation jamais obtenue jusque-là", constate Gilles Boyer, le directeur de campagne. Le fait d'appeler nommément et individuellement, quelle que soit l'appartenance politique des personnes contactées, n'a pas semblé être gênant : "Nous n'avons eu que deux ou trois refus d'échange sur un total de 15 000 appels", assure Marcel Le Roux. "UNE EXCELLENTE IDÉE RENTABLE" Après une formation d'une demi-heure, depuis la mi-janvier, ces "téléopérateurs", casque et micro intégré, se sont lancés dans un entretien calibré pour durer trois minutes en moyenne, avec des pointes parfois d'une demi-heure. Même en si peu de temps, les bénévoles, des femmes en général, en ont appris plus qu'un porte-à-porte ou une distribution de tracts sur un marché : ils demandaient à ces électeurs potentiels leurs "remarques", leurs "critiques", leurs "suggestions" et leurs "questions sur la politique ou le projet d'Alain Juppé. Ensuite, s'ils souhaitaient faire passer "un message de soutien" au candidat-maire. Subtile nuance avec une demande abrupte sur leurs intentions de vote. Après, le téléacteur devait remplir la case du "ressenti" du contact : s'il pensait qu'il allait voter pour Alain Juppé ou non. Tout était enregistré. Autant d'éléments précieux pour un candidat aux municipales, qui peuvent toujours servir aux candidats UMP des cantonales mais aussi à l'éventuel après-campagne. "Cela n'a pas la valeur des sondages mais ça les conforte et donne des tendances", fait remarquer M. Le Roux. Surtout, les principales préoccupations des habitants dans tel canton sont chiffrées, avec des cas précis à l'appui et le pourcentage de soutien au maire sortant. "C'est un outil de politique de proximité", ose Pierre de Gaëtan. Près de 1000 lettres personnelles ont été envoyées à des particuliers qui souhaitaient des précisions sur un sujet donné. Du cousu mains électoral ! Plus inavouable, au fil de la conversation, les bénévoles pouvaient savoir si le ou la sondée avait de difficultés de déplacements. "Comme ça, pour le jour du vote, on pouvait leur proposer d'aller les chercher", avoue naïvement un téléopérateur. L'état-major bordelais UMP se félicite d'une telle initiative : l'opération n'"est pas donnée", reconnaît Gilles Boyer, également directeur de cabinet du maire sortant, sans vouloir donner de précisions qui seront connues après la publication des comptes de campagne. Mais c'est une excellente idée rentable." En espérant rester dans la légalité : que les informations demeurent anonymes et non communiquées à des tiers. Claudia Courtois § Cet hebdomadaire gratuit, dont le directeur de publication est un ancien candidat du Front national, avait fait son apparition d&eacute;but janvier, en pleine campagne municipale. Le tribunal de grande instance de Pau l'a condamn&eacute;, vendredi, &agrave; se conformer aux obligations d&eacute;claratives l&eacute;gales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la r&eacute;daction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5851a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal de grande instance de Pau a condamné, vendredi 7 mars, l'hebdomadaire gratuit Les Coulisses de Pau à se conformer aux obligations déclaratives légales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la rédaction, sous peine d'une astreinte de 10 par numéro et par jour de retard. La condamnation concerne également le site sur lequel cette publication peut être téléchargée, qui devra faire état des mentions nécessaires sous peine d'une astreinte de 1 000 euros pas jour. Ce périodique, dont huit numéros ont été distribués, avait fait (1)son apparition début janvier, en pleine campagne municipale. Diffusé à 50 000 exemplaires, cet hebdomadaire, dont le directeur de publication, Pierre Esposito, est un ancien candidat du Front national, prenait clairement parti en faveur du maire sortant, Yves Urieta, et dénigrait en revanche la liste de François Bayrou. Dans son dernier numéro, il avait notamment mis en cause sa deuxième de liste, Josy Pouyto, ce qui avait motivé de la part de cette dernière un droit de réponse. Faute d'avoir obtenu sa parution, Mme Poueyto avait saisi la justice en référé. Patrick Roger § Dans une d&eacute;marche revendiqu&eacute;e comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques &agrave; venir d&eacute;battre du d&eacute;veloppement durable &agrave; l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", &agrave; la galerie Depardieu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57a82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Artiste iconoclaste, pionnier du "Vidéo art" (1967) et du "Net art" (1995), Fred Forest adore "déranger". Se glisser dans les failles des institutions. En 2005, à Nice, son exposition multimédia "Chemin de croix", dans laquelle l'artiste mettait en cause la gestion du maire (UMP) Jacques Peyrat, avait provoqué une vive polémique. La galerie Depardieu, qui hébergeait l'exposition, avait été bannie de la Nuit des galeries par la municipalité de M. Peyrat pour atteinte à l'image de la ville. Aujourd'hui, Fred Forest ressurgit au coeur de la campagne des municipales qui voit M. Peyrat affronter Christian Estrosi, investi par l'UMP, et le candidat de gauche Patrick Allemand. Dans une démarche revendiquée comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques à venir débattre du développement durable à l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", à la galerie Depardieu (64, boulevard Risso à Nice, jusqu'au 23 mars). Forest réalise là un étonnant "laboratoire international d'idées pour le futur", virtuel, en partenariat avec une cinquantaine d'organisations dont le Laboratoire d'art de Toronto et le Musée d'art contemporain de Sao Paulo. Ce Centre expérimental du territoire et laboratoire social (Cetels) a pour singularité d'être implanté dans le réel - à la galerie Depardieu - et dans le site de réalité virtuelle Second Life. Le visiteur de l'exposition et l'internaute sont sollicités pour débattre du développement durable. Dans Second Life, l'internaute est projeté, dans la peau de son "avatar", sur une promenade des Anglais rêvée : déserte, silencieuse et sans voiture. En quelques pas - ou clics -, il accède au fameux laboratoire qui ressemble à la Fondation Cartier dessinée par Jean Nouvel, à Paris. Le visiteur avance sur une surface de mille parcelles interactives : il peut lire les messages laissés par Fred Forest ou écrire le sien. Au premier étage, l'internaute trouve un vaste centre de débats où les avatars peuvent échanger leurs points de vue. "L'objectif de cette installation, ouverte à tous, est de produire des idées. J'ai créé cette forme de dispositif faisant appel à l'imagination collective il y a trente ans." Pour Fred Forest, l'intérêt est de permettre à la fois à un public non averti et à des experts de débattre. "J'invite en particulier les politiques, pendant les municipales, à venir expliquer aux citoyens quelle est la part du développement durable dans leur programme." Nice "est restée trop longtemps une belle endormie", estime Fred Forest, pour qui la ville, au riche potentiel artistique et forte des infrastructures numériques de la technopole de Sophia Antipolis, a un rôle majeur à jouer dans "l'intelligence collective". Paul Barelli Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le rapport des forces dans les d&eacute;partements est tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement en faveur de la gauche, qui pr&eacute;side 51 conseils g&eacute;n&eacute;raux sur 101.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le rapport des forces dans les départements est très légèrement en faveur de la gauche, qui préside 51 conseils généraux sur 101. La majorité, à la veille des élections cantonales des 9 et 16 mars, ne tient qu'à un ou deux sièges dans une vingtaine de départements, de droite comme de gauche. Mais tout laisse à penser que le scrutin sera plus difficile pour l'UMP et ses alliés que pour la gauche. Les conseils généraux sont renouvelés par moitié tous les trois ans, à raison d'un canton sur deux dans chaque département. Ce sont cette fois les conseillers élus en 2001 qui doivent retourner devant les électeurs. Or, ce millésime avait été particulièrement favorable à la droite. La majorité redoute les conséquences de la chute de popularité du président de la République, les suites du rapport Attali, préconisant la disparition des départements, ainsi que l'effet collatéral des élections municipales. Claudy Lebreton, président (PS) de l'Assemblée des départements de France, constate que la progression de son parti aux cantonales est une tendance lourde : "La gauche, qui n'avait que 23 départements en 1997, en a gagné 12 en 1998, 6 en 2001, 10 en 2004. Cette année, le contexte national devrait faire la différence." Pour la première fois, plusieurs ténors du PS visent des présidences de conseils généraux : François Hollande en Corrèze, Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire, Claude Bartolone en Seine-Saint-Denis. X. T. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Conseiller g&eacute;n&eacute;ral du canton de Vigny, Guy Paris a fait la tourn&eacute;e de "ses" dix-huit maires avant les &eacute;lections cantonales des 9 et 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il adore son canton. Il le connaît "comme sa poche" et sillonne les petites routes de campagne au volant de sa Clio blanche, en saluant de la main les piétons qu'il croise. Guy Paris est conseiller général d'un des rares cantons ruraux d'Ile-de-France, celui de Vigny, dans le Val-d'Oise. Il se présente à nouveau cette année, sans étiquette politique, bien qu'il avoue être "de sensibilité de droite" et qu'il appartienne au groupe majoritaire du conseil général présidé par François Scellier (UMP). "Je suis un homme de terrain, dit-il avec fierté. Je ne souhaite pas obtenir un mandat national de député ou de sénateur. Je suis maire de Sagy, 1 140 habitants, et conseiller général. Cela me suffit." Situé dans le Vexin, le canton de Vigny compte 18 communes et 10 500 habitants. "C'est le seul vrai canton rural du Val-d'Oise, le poumon vert du département", souligne Guy Paris. Les 18 villages sont regroupés en trois communautés de communes, dont l'une est à cheval entre deux cantons. "Ce sont les bizarreries du découpage intercommunal, qui est fondé sur le volontariat des maires, lesquels ont tendance à se regrouper par affinités", constate, fataliste, M. Paris. A l'assemblée départementale, qui se réunit une fois par mois le vendredi matin, l'élu issu du monde rural peut mesurer sa différence. "Mes collègues des cantons urbains parlent de vidéosurveillance. Moi, je défends mes routes, mes lignes d'autobus. En ville, la voirie est nickel. Ici, les accotements ne sont pas beaux. Les petites routes, dont l'entretien est à la charge des communes, sont empruntées tous les jours par des conducteurs qui ne sont pas d'ici et se rendent dans l'Eure." Dans ce canton situé à 40 km de Paris à vol d'oiseau, mais mal desservi par les transports en commun, les liaisons par bus sont cruciales pour les collégiens, les lycéens et les personnes sans permis de conduire. Chaque année, le conseil général doit repenser le parcours de ces lignes en fonction de la démographie scolaire. Guy Paris exerce une activité professionnelle à temps plein, comme cadre administratif dans une entreprise du bâtiment. Son mandat de conseiller général lui rapporte 1 800 euros net par mois. "Contrairement à une idée reçue, la plupart de mes collègues qui ne sont pas à la retraite ont un travail à côté de leur mandat", dit-il. M. Paris définit le conseiller général comme "quelqu'un qui sert à faire remonter les problèmes du terrain". Quand on évoque la proposition du rapport Attali demandant la suppression des départements, il prend l'exact contre-pied : "Ce n'est pas le département qu'il faut supprimer, c'est la région ! Peut-être pas la Picardie ou Poitou-Charentes. Mais la région Ile-de-France est un monstre. Il a fallu attendre un an pour qu'elle nous verse une subvention permettant de maintenir une boulangerie dans mon canton. Les dossiers avancent plus vite en département qu'en région." "MES MAIRES" Pour mener campagne, Guy Paris a rencontré tous les maires du canton. Ensuite, il a tenu douze réunions publiques avec sa suppléante, Marie-Thérèse Gluck-Deprez, dans des salles communales, devant un public variant de deux à trente personnes. "Je présente mon bilan : la construction d'un collège à Vigny, la réfection des routes départementales et communales. Je n'évoque jamais la politique nationale." Quand il parle des maires de son canton, le conseiller général dit volontiers "mes maires" : "Je suis un confident, un relais, un médiateur. Peut-être pas le patron, mais certainement un notable. Et en même temps, quelqu'un de très proche de la population." L'influence du conseiller général se mesure surtout aux subventions dont il fait profiter sa circonscription. Chaque canton reçoit, par an, 91 500 euros pour les voies départementales, 76 000 euros pour la sécurité autour des écoles. Le conseil général édite un guide des aides que peut obtenir un conseiller général pour son canton. Cela va de la réfection d'un court de tennis à la restauration d'un tableau dans une église, en passant par la pose de silencieux sur les pots d'échappement des avions de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, trop bruyants pour les riverains. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis une loi de 1982, dans ces trois villes, l'&eacute;charpe de maire ne revient pas forc&eacute;ment au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Paris, Lyon et Marseille, les élections municipales se déroulent selon un mode de scrutin particulier qui peut avoir des conséquences paradoxales. L'écharpe de maire ne revient pas forcément au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville. C'est l'une des conséquences de la loi PLM ("Paris-Lyon-Marseille") du 31 décembre 1982 qui régit les élections dans ces trois communes. En 2001, bien que minoritaires dans les urnes, les socialistes Bertrand Delanoë à Paris et Gérard Collomb à Lyon avaient été élu maires. En 1983, Gaston Defferre était devenu maire socialiste de Marseille dans les mêmes conditions. Ministre de l'intérieur à l'époque, artisan de la loi de 1982, M. Defferre avait lui-même présidé au découpage municipal de sa ville. Ce dernier a été modifié depuis par la loi du 9 juillet 1987. Les électeurs de la capitale élisent 163 conseillers de Paris et 352 conseillers d'arrondissement dans le cadre de vingt secteurs. A Lyon, les 73 conseillers municipaux et les 148 conseillers d'arrondissement sont répartis dans 9 circonscriptions. A Marseille, ils sont 101 conseillers municipaux et 202 élus d'arrondissement dans 8 secteurs. Ces secteurs électoraux sont de taille différente. Ils disposent donc d'un nombre d'élus qui peut varier du simple au double. Voire au-delà. Ainsi à Paris, le 1er arrondissement envoie à l'Hôtel de Ville 3 conseillers alors que le 15e en dépêche 17. GROS ARRONDISSEMENTS Pour peser sur l'élection du maire, mieux vaut donc être majoritaire dans le 15e que dans le 1er. De même, une liste a plus de chances d'obtenir la majorité des sièges au conseil si elle arrive en tête, même de justesse, dans plusieurs gros arrondissements plutôt que si elle est largement gagnante dans quelques petits arrondissements. En 2001, la droite à Paris s'est retrouvée dans ce dernier cas de figure : son avance en voix était importante dans l'ouest. Ce capital de suffrages ne lui a pourtant pas été suffisant pour obtenir un nombre de conseillers supérieur à la gauche. Plus nettement majoritaire en voix à l'est, dans des arrondissements plus peuplés, l'alliance Verts-PS a obtenu 92 sièges avec 49,6 % des voix, contre 71 à la droite qui totalisait 50,39 % des suffrages. Les conseillers municipaux et les élus d'arrondissement se présentent sur la même liste. Une fois les premiers désignés, les seconds se répartissent les sièges dans les mairies d'arrondissement en vertu de la même règle. Si une liste obtient, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés, elle remporte la moitié des sièges à pourvoir, arrondie à l'entier supérieur. Les autres sièges sont répartis à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés. Si un second tour est nécessaire, les listes qui ont recueilli moins de 5 % des suffrages sont éliminées. Au dessus, elles ont le droit de fusionner. Ou de se maintenir, à condition d'avoir obtenu plus de 10 % des voix exprimées. En cas de triangulaire, la liste qui obtient la majorité relative des suffrages s'arroge la moitié des sièges. Seules les listes qui ont obtenu plus de 5 % se répartissent ensuite, à la plus forte moyenne, les sièges qui restent. Le mode de scrutin incite donc les listes arrivées en troisième à fusionner plutôt qu'à se maintenir. Même avec un score élevé au premier tour, les triangulaires sont un risque périlleux. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis la rentr&eacute;e de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis la rentrée de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers. En attente d'une régularisation, ces familles sont hébergées depuis huit mois par le Samu Social de Paris dans une résidence hôtelière récemment ouverte sur la commune. Elles n'ont pas obtenu de réponse de la mairie, en dépit de maintes relances, alors que la directrice de la maternelle du quartier leur a indiqué que des places étaient disponibles. "Je suis légaliste : la scolarité n'est pas obligatoire en maternelle", soutient le maire, qui se dit persuadé de ne pas être dans l'illégalité. "Tout enfant doit pouvoir être accueilli à l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande", précise le code de l'éducation. Cette disposition n'ouvre pas en tant que tel un droit aux enfants d'être admis dans une école dès l'âge de 3 ans. Mais "cette exclusion n'en est pas moins discriminatoire", relève Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, qui rappelle le principe d'égalité d'accès au service public de l'enseignement. En vertu de ce principe, les juridictions administratives ont déjà jugé illégal le refus opposé par un maire à l'inscription à l'école d'enfants de familles immigrées. Une des familles, régularisée en janvier, n'a toujours pas obtenu gain de cause. "La régularisation n'est pas le problème, affirme M. Loridant. Mais jusqu'à quand ces familles qui n'ont pas un gramme de ressources vont-elles rester ? Une fois régularisées, elles nous feront une demande de logement dans le cadre de la loi DALO. Or, j'ai déjà 800 demandes de logements sociaux en attente." "Aux Ulis, poursuit-il, nous avons 53 % de logements sociaux, alors que les communes voisines n'en ont même pas 5 %. Pourquoi demande-t-on toujours aux communes les plus pauvres d'aider les pauvres ?" Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § De 633 euros &agrave; 5 398 euros, l'indemnit&eacute; des maires de France est index&eacute;e sur la d&eacute;mographie de la commune qu'ils dirigent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § De 633 euros à 5 398 euros, l'indemnité des maires de France est indexée sur la démographie de la commune qu'ils dirigent. Il appartient aux électeurs de juger les dimanche 9 et 16 mars de leurs mérites lors des élections municipales. A en croire un sondage réalisé du 15 janvier au 27 février par le CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et Europe 1 dans sept grandes villes, la palme du meilleur édile revient à Alain Juppé, maire (UMP) de Bordeaux dont 90 % des sondés plébiscitent le bilan. Suivent ensuite Gérard Collomb (PS, Lyon) ; Edmond Hervé (PS, Rennes), Bertrand Delanoë (PS, Paris), Martine Aubry (PS, Lille), Fabienne Keller (UMP, Strasbourg) et Jean-Claude Gaudin (UMP, Marseille). Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'homme est sympathique, le ministre de l'immigration plus controvers&eacute;. Ce tr&egrave;s proche de Nicolas Sarkozy a pour mission de fixer les voix de la droite et du Front national. Au risque d'&ecirc;tre d&eacute;test&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est difficile à croire, et sans doute un moyen rapide de se brouiller avec ses proches, mais il faut bien constater que Brice Hortefeux est un type sympa. Le grand blond glacial en costume de tweed, titulaire sans apparents états d'âme d'un ministère "à faible teneur humaniste", comme l'écrit Libé, est aussi un homme charmant, drôle, attentif, et qui ne se prend pas trop pour un ministre. "Il n'est pas aussi antipathique qu'il en a l'air", convient l'historien Patrick Weil. Son image est détestable, et son ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement sert d'abord "à fixer les voix du Front national", résume Jean-Paul Bacquet, le député socialiste du Puy-de-Dôme, qui l'apprécie et ne comprend guère qu'il ait accepté un poste pareil. Hortefeux affecte de s'en moquer. Il a accepté un ministère qu'il n'avait pas choisi, par fidélité à Nicolas Sarkozy, parce qu'il est convaincu qu'il fallait que quelqu'un s'y colle et, bien sûr, par ambition. Pas sûr qu'il en sorte indemne, et sa raideur cache parfois une certaine gêne. Avec le président de la République, c'est l'histoire d'une amitié de trente ans ; de celles qui, en général, finissent mal. Brice Hortefeux est né à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, il y aura bientôt cinquante ans. C'est là qu'il s'est construit. "Il était plutôt sanguin, très colérique, se souvient son cadet Pascal, 45 ans, et parfois paternaliste." Le jeune Brice n'écoute, comme Nicolas Sarkozy, que de la variété française ; traîne à Sciences Po sans décrocher le diplôme, comme Nicolas Sarkozy. Un beau jour, à 18 ans, il débarque au premier meeting de sa vie pour écouter Jacques Chirac, alors premier ministre. Il y a là un petit jeune aux cheveux longs, qui fait un tabac. Brice Hortefeux va voir Sarkozy et lui avoue qu'il l'a trouvé formidable. L'autre lui serre machinalement la main et lui dit "faut qu'on se revoie". Au retour de vacances, Hortefeux adhère à l'UDR-jeunes ("C'est vrai que c'est curieux comme juxtaposition"). C'était en 1976. Depuis, il n'a plus quitté "Nicolas" d'une semelle. Il est son bras droit lors de la conquête de Neuilly en 1983, son chef de cabinet au ministère du budget, et bientôt de la communication. Il l'accompagne dans sa traversée du désert après la campagne d'Edouard Balladur, le suit au ministère de l'intérieur, puis à Bercy. Toujours dans l'ombre, il assume sans complexe le rôle de porte-flingue. Sarkozyste du premier cercle, il a été constamment aspiré par l'ascension de son patron. "Il y a eu des étapes, explique Brice Hortefeux. Nicolas a élargi ses responsabilités, moi aussi. Tous les deux ans, j'évoluais avec lui, c'est une chance extraordinaire." Pour devenir préfet, notamment. Brice Hortefeux, alors chef de cabinet du ministre du budget, est nommé sous-préfet, puis préfet, par la grâce de son ami Nicolas Bazire, le directeur de cabinet de Balladur. Une sorte de record : il est passé du statut d'administrateur territorial à celui de préfet en dix mois, au grand dam de l'association du corps préfectoral, qui dépose un recours. Deux coups de fil de Sarkozy plus tard, l'association se désiste prudemment. Hortefeux est préfet, et tellement content qu'il connaît la date par cur, le 27 avril 1995. En 2005, Pierre Mongin, directeur de cabinet du premier ministre Dominique de Villepin, pense à lui pour sceller l'alliance avec Sarkozy. Le voilà ministre des collectivités territoriales. Puis, son mentor président, il est enfin, depuis mai 2007, le très visible ministre de l'immigration, cinquième dans l'ordre protocolaire du gouvernement, ce qui n'est pas rien. Au prix d'un relatif éloignement du chef de l'Etat. La fracture remonte à la période Cécilia. "Leur histoire est celle d'une rivalité amoureuse historique entre le favori et la favorite", écrit justement Anna Bitton dans Cécilia (Flammarion). Pour Brice Hortefeux, un peu gêné, "le mot est très inadapté et trop fort". Mais il est vrai que leurs relations s'aigrissent au retour de Cécilia, elle le voit à la tête "d'une bande malfaisante", la "firme", la machine à gagner la présidentielle, et en convainc à moitié son mari. Aujourd'hui, le président de la République ne le cite jamais, ne l'emmène dans aucun voyage officiel, ne l'appelle plus trois fois par jour. Hortefeux en souffre discrètement, comme si Nicolas Sarkozy écartait peu à peu les témoins d'un passé révolu. Bien qu'invité à l'anniversaire du président, qui lui a aussi passé un coup de fil pour sa fête, il n'était ni au Fouquet's ni au mariage de son ami. Collaborateur de Sarkozy, c'était l'un de ses intimes. Ministre, il n'est qu'un allié sûr. Surtout dans ce ministère. "C'est un poste décisif, une marque de confiance du président, relève Jean-Noël Tassez, un ami proche, marié à Charlotte Rampling. C'est une opération sur l'électorat du Front national, et qui a fonctionné." Ce n'est évidemment pas de tout repos. "On ne peut pas dire que je croule sous les encouragements", grince le ministre. Il se rassure en répétant qu'il est "le ministre des immigrés légaux" plutôt que celui des expulsés. Il affirme qu'il n'y a plus d'interpellations à la sortie des écoles et pense sérieusement qu'il a interdit "les contrôles au faciès", qui se multiplient pourtant, y compris pour les "immigrés légaux". "Il faut prendre des décisions parfois douloureuses, reconnaît Brice Hortefeux. Il n'y a pas une journée où je ne me demande si ce que je fais est juste." Evidemment, de temps en temps, un sans-papiers saute par la fenêtre, mais "j'énonce des principes que 90 % des Français approuvent". Que son ministère ne lui survive pas signerait son échec. Forum réfugiés, une des rares associations à défendre le principe d'un ministère de l'immigration, a des doutes. "Il fallait un ministère tourné vers l'avenir pour retrouver des règles migratoires, explique Olivier Brachet, son directeur. Il en fait une performance négative, un ministère du non, des 25 000 expulsés. Si l'image de ce ministère est à ce point odieuse, il ne lui survivra pas." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Franck Johannès Article paru dans l'édition du 09.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § En l'absence de l&eacute;gislation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assembl&eacute;es d&eacute;partementales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57044/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quel est le point commun entre Nassimah Dindar (La Réunion), Anne d'Ornano (Calvados) et Marie-Françoise Pérol-Dumont (Haute-Vienne) ? Elles forment la liste complète des femmes présidant un conseil général. Trois sur 101. En l'absence de législation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assemblées départementales. En 2004, date du dernier renouvellement cantonal, le seuil des 10 % a été franchi : on compte aujourd'hui 415 conseillères générales pour 4 015 sièges (10,4 %). Champion de la féminisation : le Finistère (15 femmes sur 54 élus, 27,8 %). LÉGER RETRAIT La loi du 6 juin 2000 sur la parité contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes dans les scrutins de liste (municipales, régionales, européennes) et prévoyait une retenue sur le financement des partis politiques qui ne respecteraient pas le principe de parité dans la désignation de leurs candidats aux législatives. Depuis 2003, le scrutin proportionnel, imposant la parité des listes, s'applique aux élections sénatoriales dans les départements élisant au moins quatre sénateurs. Les cantonales n'ont pas été concernées par ces réformes. Seule avancée : la loi du 31 janvier 2007, qui prévoit d'instituer dans ce scrutin uninominal un (e) remplaçant (e) de sexe opposé à celui des candidats (e) s. Ainsi cette disposition, permettant d'éviter l'organisation d'une élection partielle en cas de vacance, aurait-elle dû avoir un effet d'entraînement. Las. L'examen des candidatures pour le scrutin cantonal des 9 et 16 mars montre qu'il n'en a rien été. Le pourcentage de candidatures féminines (1 780 sur 8 520, soit 20,9 %) est même en léger retrait par rapport au renouvellement de 2004 (21,5 %). L'UMP (15,4 % de candidates) se montre la moins empressée. Le parti présidentiel est aussi bon dernier aux municipales (14,3 % de femmes têtes de liste). Les craintes exprimées par l'Observatoire de la parité le 23 janvier sur ce scrutin se trouvent confirmées. "Il reste visiblement nécessaire de rappeler aux partis politiques qu'ils doivent non seulement respecter la loi (...), mais également, comme il est inscrit dans la Constitution, "contribuer à sa mise en oeuvre" en respectant l'esprit de la loi lorsque celle-ci n'est pas directement contraignante", soulignait sa rapporteure générale, Marie-Jo Zimmermann. A l'arrivée, 83,5 % des têtes de liste dans les villes de plus de 3 500 habitants sont des hommes. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Privas si&egrave;ge l'un des trois conseils g&eacute;n&eacute;raux enti&egrave;rement masculins de France. Une exception que son pr&eacute;sident, Pascal Terrasse (PS), voudrait voir dispara&icirc;tre. Mais les pr&eacute;jug&eacute;s et les r&eacute;sistances persistent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57045/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Des moustaches, des barbes, des costumes-cravates, mais aucune jupe. Trente-trois cantons et autant d'hommes. Le conseil général de l'Ardèche, l'un des trois derniers en France à ne compter aucune femme, est le mauvais élève de la parité. De toute son histoire, l'assemblée n'a jamais accueilli en son sein une élue. "On a deux particularités : ni femme ni chemin de fer", plaisante un conseiller. A un jour du premier tour des cantonales, le 9 mars, ces messieurs de l'Ardèche se retrouvent à Privas, siège du conseil général, pour la dernière commission avant les élections. A son arrivée, chacun va saluer de sa bise les deux jeunes femmes de l'accueil. "On n'est pas des misogynes ni des machistes", soulignent-ils, goguenards. Le député socialiste Pascal Terrasse, l'un des deux plus jeunes présidents de conseil général, espère mettre fin à cet anachronisme. Le PS présente sept candidates sur les dix-sept cantons renouvelables. PAS ACQUIS Pour sécuriser son affaire, Pascal Terrasse a investi une candidate, Martine Finiels, dans le canton le plus à gauche du département, celui de Vernoux-en-Vivarais, où le sortant ne se représente pas. La candidate, directrice d'un centre spécialisé dans la prise en charge des femmes alcooliques, n'a aucun mandat, mais elle est l'épouse du premier secrétaire fédéral du PS, et belle-fille de l'ancien conseiller général et maire de Vernoux. "Si elle n'est pas élue, c'est à désespérer !", s'emporte M. Terrasse. Pourtant, l'élection n'est pas acquise. Le conseiller général sortant (PS) Daniel Barral, comme beaucoup d'élus locaux, a décidé de ne pas soutenir la candidate, lui préférant un représentant de la gent masculine, le président du syndicat communal local, un divers gauche, proche du PCF. "Ce n'est pas une opposition à une femme, mais j'ai l'habitude de travailler avec lui, se défend Daniel Barral. Martine Finiels est moins impliquée dans la vie du canton. Les femmes arriveront en politique en se présentant à la base, quand elles figureront dans les conseils municipaux." L'UMP, de son côté, ne présente qu'une seule femme. Pourquoi cette réticence à accueillir des élues ? Relent de machisme ? Lorsqu'on le titille un peu trop, le langage du président du conseil général verdit. "Je peux vous assurer qu'il n'y a aucune misogynie de la part des Ardéchois. Ça commence à me casser les burnes, cette histoire de machistes ! Les Ardéchois ne sont pas des machos. La preuve : Ségolène Royal, lors des primaires internes du PS, avait été majoritaire." Mais au second tour de la présidentielle, dans le département, la candidate avait été battue par Nicolas Sarkozy, 51,62 % contre 48,38 %. Mme Royal avait pourtant lancé sa campagne pour l'investiture du PS, le 8 mars 2006, à Privas. En accédant à la présidence du conseil général, Pascal Terrasse reconnaît avoir dû batailler pour confier des postes de responsabilité, dans l'administration, à des femmes. "Avant moi, il n'y en avait aucune. J'ai réussi à en nommer trois à la tête des directions de l'éducation, de la culture et de la communication", raconte l'élu. NI DÉPUTÉE NI SÉNATRICE Jean-Paul Manifacier, conseiller général PS et maire des Vans, est un fervent partisan de la parité. Mais l'élu se fait peu d'illusions. "Aux législatives, dans notre circonscription, nous avions désigné une femme. J'étais son suppléant. Eh bien, c'est la seule circonscription que nous n'avons pas gagnée, alors que Ségolène Royal y avait été majoritaire !" Pour lui, l'Ardèche reste marquée par l'exode rural. "Les forces vives qui auraient pu oeuvrer pour faire évoluer le pays sont parties. Ceux qui sont restés étaient les plus fermés, les plus repliés sur eux-mêmes, avec leurs habitudes." Le conseiller note que l'Ardèche se repeuple, accueille d'anciens urbains ou des retraités qui reviennent au pays, mais les mentalités évoluent doucement. L'absence de femmes est générale : aucune députée ni sénatrice, peu de maires, et une seule conseillère régionale. L'Ardèche ne compte pas de grosse commune urbaine, susceptible de faire émerger des femmes. Annonay, la plus importante, ne dépasse pas 18 000 habitants. "Nous avons, sur tout le département, seulement douze communes de plus de 3 500 habitants où la parité s'applique, explique M. Manifacier. Pour le reste, c'est la règle du panachage. Sur un peu plus de 340 communes, une vingtaine seulement sont gérées par des femmes. Et une femme qui n'est pas investie dans une municipalité a peu de chances de se faire élire au conseil général." Autre obstacle, la topographie du département, très accidentée, qui rend les déplacements difficiles. Il faut du temps pour balayer son canton. "Ici, note Pascal Terrasse, une campagne, c'est du porte-à-porte chez les gens, dans les bistrots. Il faut passer dans chaque commune, avaler des kilomètres. Les gens veulent de la proximité. C'est peu compatible avec une vie de famille." Si les plans de Pascal Terrasse se réalisent, le deuxième tour, le 16 mars, sera historique en Ardèche. Sophie Landrin Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis plus d'un an, les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles flambent, bl&eacute; et lait en t&ecirc;te. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se r&eacute;percutent d&eacute;sormais sur le consommateur.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57046/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La campagne des élections municipales s'est largement focalisée sur le pouvoir d'achat. Dans les sondages, ce sujet est devenu la préoccupation majeure des Français, devant l'emploi. Depuis plus d'un an, les matières premières agricoles flambent, blé et lait en tête. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se répercutent désormais sur le consommateur. Selon des chiffres récents du cabinet Nielsen Panel, les prix alimentaires en grande surface ont augmenté de plus de 2,39 % en janvier et devraient connaître un pic d'inflation en avril de 4 %. Le mensuel 60 millions de consommateurs a, lui, fait état de hausses de prix fulgurantes sur le beurre, le camembert, les pâtes, les yaourts et le jambon... allant de 5 % à 48 %. La direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a, de son côté, mené l'enquête, concluant à des hausses des prix en rayon allant de 0 à 27 %. La flambée des matières premières n'est cependant pas seule responsable de la forte volatilité à la hausse des prix des produits alimentaires et de leur rigidité à la baisse. Nombre de facteurs autres participent de ce phénomène. La législation en vigueur en France est indéniablement l'un d'eux. Les lois Royer et Raffarin, instaurées en leur temps pour protéger le petit commerce, ont freiné en réalité l'implantation de magasins maxidiscompteurs et favorisé les concentrations des grandes enseignes dans certaines régions. Par ailleurs, héritage de la loi Galland de 1996, les distributeurs ne peuvent négocier librement les tarifs en France. Au nom du principe de non-discrimination, lorsque Danone veut vendre ses yaourts ou Coca-Cola ses sodas, ils doivent proposer le même prix, à quantité égale, que ce soit à Leclerc, Auchan, Carrefour ou System U. Aujourd'hui, l'ensemble de ces lois est en cours de réforme, mais il faudra un certain temps avant que ces aménagements donnent toute leur mesure. Et ils ne vont pas aussi loin que ce que préconisait Jacques Attali dans son rapport pour "la libération de la croissance française". Par ailleurs, indépendamment du corpus législatif, les distributeurs se sont installés sur le territoire français de telle sorte que bien souvent, à l'échelle locale, la concurrence n'est plus une réalité. Enfin, Internet, qui dans l'habillement ou les produits électroniques permet de faire baisser les prix, ne joue pas ce rôle d'amortisseur dans l'alimentaire. Les prix y sont même fréquemment supérieurs à ceux inscrits en magasin. LES FREINS À LA BAISSE DES PRIX DANS L'ALIMENTAIRE Un partage du territoire. Leclerc dans l'Ouest, Carrefour sur la côte d'azur, Auchan dans le Nord... Une étude du cabinet Asterop, spécialisé dans le géomarketing, publiée mercredi 5 mars, a mesuré le manque de concurrence entre les enseignes au niveau local. Des résultats édifiants : dans 60 % des 630 "zones de vie" (des bassins de consommation) définies par Asterop - un seul distributeur domine avec une part de marché supérieure à 25 % et 15 points le séparent du second. L'étude démontre qu'il y a affrontement entre deux enseignes dans 27 % des zones. La concurrence entre trois ou quatre acteurs n'existe que dans 13 % d'entre elles. Dans ce contexte, les prix ne sont que rarement tirés à la baisse. Ainsi, selon le conseil de la concurrence, dans l'agglomération lyonnaise où dominent les enseignes de deux grands groupes, les prix sont plus élevés qu'à Nantes où quatre grands distributeurs sont implantés et se livrent à une concurrence acharnée. Qui plus est, aucun grand distributeur étranger, comme le britannique Tesco ou l'américain Wal Mart, n'est présent. Enfin, Asterop n'a pas identifié une seule enseigne de maxidiscompte avec une position de leadership en France. Or, selon le panel Nielsen publié par le magazine LSA, plus il y a de discompteurs dans une région, plus les prix y sont bas. Nancy, Metz ou Calais, qui en accueillent, font ainsi partie des villes les moins chères. "Cette étude démontre plus que jamais la nécessité de remettre davantage de concurrence dans la distribution française", affirme Luc Chatel, secrétaire d'état à la consommation. Multitude d'enseignes n'est pas synonyme de concurrence. Ce partage du territoire entre grandes enseignes est encore renforcé par leur présence sur les différents formats de la distribution. Ainsi Carrefour possède, outre sa marque historique, les enseignes Champion, Ed, 8 à huit et Shopi. A lui seul, le numéro deux mondial de la distribution détient 41 % de la consommation française, selon Asterop. En matière de concurrence, cet état de fait peut s'avérer désastreux, comme c'est le cas par exemple à Antibes. Le nord est "contrôlé" par Carrefour propriétaire aussi des supermarchés Champion et du discompteur Ed, tandis que la partie sud de la ville est aux mains du groupe Casino avec ses Géants Casino et ses Leaderprice. Là où la densité de mètres carrés est satisfaisante, UFC Que-Choisir propose que les distributeurs en situation de quasi-monopole local échangent des surfaces avec leurs concurrents. Selon l'association de consommateurs, le conseil de la concurrence pourrait "orchestrer partout sur le territoire des échanges de magasins afin de restaurer la concurrence". La loi Raffarin a freiné l'essor du maxidiscompte. Instaurée pour sauver le petit commerce, la loi Raffarin oblige à demander une autorisation pour tout commerce de plus de 300 mètres carrés à des commissions départementales d'équipement commercial. Ce seuil a aussi eu comme conséquence de freiner le développement des magasins de maxidiscompte. Du coup, les maxidiscompteurs multiplient l'ouverture de petites surfaces. Mais ils ne représentent que 13 % du marché. "Trop souvent, le dynamisme concurrentiel n'est pas retenu comme un critère déterminant pour autoriser une nouvelle implantation dans une ville", relève un distributeur. Il existe 14 000 magasins, de la supérette à l'hypermarché, mais les mètres carrés supplémentaires qui s'ouvrent chaque année sont plutôt des extensions de magasins. "Pour s'installer dans une nouvelle zone, c'est un véritable parcours du combattant. Tout est très verouillé", explique Michel Carles, directeur du développement d'Auchan France. Il faut dix ans entre la demande d'autorisation et l'ouverture d'un magasin. Selon l'OCDE, la France présente (avec la Grèce) la réglementation des grandes surfaces la plus restrictive et la plus protectrice des enseignes en place. L'OCDE vise également la loi Galland. Une loi Galland trop rigide. Si la loi Chatel, votée en décembre 2007, autorise désormais les distributeurs à remettre dans les prix la totalité des marges arrière - ces sommes versées par les industriels aux distributeurs en rémunération de services rendus (catalogues, têtes de gondoles) -, elle fait néanmoins perdurer ce système que Jacques Attali voulait supprimer. Car la loi Chatel ne permet pas la négociabilité des prix. Depuis des mois maintenant, distributeurs et fournisseurs s'opposent sur la question. "Je veux pouvoir dire à Antoine (Riboud) tes yaourts sont trop chers", répète inlassablement Michel-Edouard Leclerc. La loi de modernisation de l'économie, présentée en avril, devrait l'introduire. Internet ne fait pas baisser les prix. Dans l'alimentaire, Internet n'a pas été un facteur déflationniste contrairement à d'autres secteurs comme l'habillement ou les produits technologiques. Ils n'ont pourtant pas de magasins, pas de caissières, pas de parking... Mais il faut bien des entrepôts, des manutentionnaires pour remplir les chariots, et des livreurs. Il faut compter environ une demi-heure - soit 12 euros de main d'oeuvre - pour préparer un chariot en moyenne de 150 euros (plus de 60 articles) et 16 euros pour la livraison. "Nous sommes sur une activité à valeur ajoutée destinée à des personnes plutôt urbaines, pressées qui n'ont pas envie de passer leur samedi à faire leurs courses. Or elles ne peuvent pas tout avoir, le service et le prix", explique Jean Monnier, directeur général d'Auchan direct. Ses prix sont de 3 % à 5 % plus cher que les hypermarchés de province mais de 3 à 5 % moins cher que les magasins de proximité comme Monoprix ou encore Franprix. Nathalie Brafman Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Cet homme est une &eacute;nigme. D'autant plus ind&eacute;chiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sinc&eacute;rit&eacute; comme deux de ses vertus cardinales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fa/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cet homme est une énigme. D'autant plus indéchiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sincérité comme deux de ses vertus cardinales. En janvier 2007 - une éternité -, Nicolas Sarkozy avait réussi son entrée en campagne en martelant, devant les milliers de militants venus le soutenir porte de Versailles, qu'il avait "changé", que les épreuves politiques et personnelles l'avaient transformé, qu'il n'était plus cet ambitieux pressé, péremptoire et brutal que chacun avait vu gravir quatre à quatre les marches du pouvoir, mais, déjà, cet homme nouveau, inspiré par la gravité de la fonction présidentielle à laquelle il aspirait. Indéniablement, il avait convaincu. Sa brillante élection, le 6 mai, devait beaucoup, certes, au professionnalisme de sa campagne, à ses talents de communicateur et à des intuitions justes des attentes des Français. Mais il avait surtout distancé sa concurrente socialiste sur un point essentiel : il était, lui, préparé à la charge et prêt à l'exercer immédiatement, avec énergie et détermination, sans hésitations ni bourdes. Dix mois plus tard, cette image s'est démantibulée, et son crédit s'est effondré, comme en témoignent tous les sondages depuis quatre mois. Pis, le président de la République se voit reprocher, y compris dans son camp, tous les défauts dont il affublait, hier, Ségolène Royal : impulsif, narcissique, brouillon dans ses annonces, approximatif dans leur mise en oeuvre, comme flottant dans son costume présidentiel, bref, déroutant, voire inquiétant. Les principaux épisodes de ce stupéfiant retournement sont connus. Personnels, avec cette irrépressible propension à mettre en scène sa vie privée, ce goût du luxe trop voyant ou cette façon d'électriser les rapports avec le premier venu. Politiques, avec une frénésie d'initiatives et de réformes tournant peu à peu à l'overdose. Economiques, avec ce "président du pouvoir d'achat", contraint d'avouer aux Français, non sans désinvolture, en janvier, que "les caisses sont vides". Diplomatiques, avec la réception à grand spectacle du Libyen Khadafi, les fréquentes maladresses européennes ou la croisade trop vite oubliée pour la défense des droits de l'homme, en Russie, en Chine ou en Arabie Saoudite. Sans oublier, enfin, cette insistance étrange à rallumer des guerres de religion que l'on préférerait éteintes. S'il ne s'agissait que d'emballements de débutant, les dégâts pourraient être réparés en mettant dans l'exercice du pouvoir davantage de "sobriété", de "cohérence" et de "concertation", pour reprendre les remèdes recommandés récemment par Edouard Balladur dans ces colonnes. Mais le mal dont souffre le chef de l'Etat est probablement plus profond : au-delà de ces épisodes symptomatiques, c'est bien sa conception de la fonction présidentielle qui est en jeu. Car Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté, depuis des années, de préparer soigneusement la conquête du pouvoir. Il en a également repensé l'exercice à l'ère du quinquennat et de la démocratie d'opinion. En lien direct avec le pays qui l'a élu, le président, a-t-il théorisé, doit assumer sa responsabilité politique en première ligne. Il ne peut plus se réfugier dans les ambivalences de la position d'arbitre, instaurée par le fondateur de la Ve République et usée jusqu'à la corde par ses successeurs ; il ne doit plus s'abriter derrière le premier ministre en cas de turbulences ou de coup dur, comme si souvent depuis un demi-siècle. En d'autres termes, Nicolas Sarkozy entendait bien "désacraliser" la fonction pour mieux la moderniser. Et il avait raison - n'en déplaise à quelques gardiens du temple - tant elle avait fini par apparaître empesée, lointaine et inefficace. A un détail près, qui fait aujourd'hui toute la différence : dépouiller le président de ce qui lui restait d'oripeaux monarchiques, le "désacraliser", n'avait de sens que s'il s'agissait de le laïciser. Or le chef de l'Etat a si bien tordu le bâton dans l'autre sens pendant les premiers mois de son mandat qu'il a, en réalité, banalisé, trivialisé et privatisé sa fonction. Et qu'il l'a, du coup, instantanément indexée sur sa propre personnalité, ses travers et ses foucades. Sans même la protection traditionnelle de la distance, de la solennité et de la durée. ANTISARKOZYSME PRIMAIRE Quoi qu'il lui en coûte, sans doute, il vient de l'admettre dans le long entretien qu'il a accordé au Figaro le 6 mars : "On porte toujours sa propre part de responsabilité. j'aime l'engagement, j'aime prendre mes responsabilités, je suis quelqu'un qui ne triche pas, alors cela peut surprendre, voire déranger parfois. pour autant, le rôle du chef de l'etat, c'est de garder une certaine distance par rapport au quotidien. il n'a pas le droit de céder à l'agitation (...) mon devoir est d'envisager les choses dans la durée, avec du recul, du sang froid" et d'ajouter : "Qui serais-je si je ne reconnaissais pas mes erreurs ? On en commet, j'en ai commis." On croirait presque, dans cette amende honorable, entendre à nouveau le "j'ai changé" de janvier 2007. Mais Nicolas Sarkozy aura beaucoup plus de mal, cette fois-ci, à en convaincre les Français, tant il a incarné jusqu'à présent, et jusqu'à la caricature, une présidence trépidante, tapageuse et, à l'évidence, beaucoup plus exaltée qu'exaltante. Il n'a pourtant pas le choix, et il le sait : ne pas changer de ton, de style et de méthode - fût-ce contre sa nature - pourrait conduire les Français à passer de leur mauvaise humeur actuelle à une grogne beaucoup plus vindicative et imprévisible. Pour réussir cette mue présidentielle et espérer reconquérir la confiance indispensable à l'action, le résident de l'Elysée dispose d'un atout essentiel : une fois avalée la purge annoncée des élections municipales et cantonales, il restera maître du jeu tant que l'opposition de gauche, parti socialiste en tête, ne sera pas sortie de l'antisarkozysme primaire qui lui tient lieu de viatique depuis un an. Mais il aurait tort de s'en réjouir trop vite. c'est en effet le singulier paradoxe du moment : l'impuissance de la gauche, son absence de leader et de projet convaincants, bref, l'absence de contre-pouvoir sérieux ont probablement encouragé Nicolas Sarkozy à céder à sa pente naturelle - et à se fourvoyer. Il est donc le premier à avoir besoin d'une opposition combative pour se convaincre plus sûrement de sortir des chemins de traverse où il s'est engagé tout seul. Le premier, mais pas le seul. Pour la bonne santé de la démocratie aussi, il y a urgence. _ courtois@lemonde.fr Directeur éditorial Gérard Courtois Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un d&eacute;coupage politico-administratif con&ccedil;u, il y a plus de deux si&egrave;cles, avec le souci qu'aucune localit&eacute; de la nouvelle circonscription ne soit &agrave; plus d'une journ&eacute;e de cheval du chef-lieu ?<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un découpage politico-administratif conçu, il y a plus de deux siècles, avec le souci qu'aucune localité de la nouvelle circonscription ne soit à plus d'une journée de cheval du chef-lieu ? L'obsolescence de ce découpage est l'un des arguments mis en avant pour justifier la suppression des cent départements, désormais pris en sandwich dans l'empilement des collectivités territoriales. L'émergence de la région, la montée en puissance des agglomérations, sans parler des "pays", réduisent leur espace. Il est souvent reproché au département d'être un repaire du clientélisme, par le biais des embauches de personnel du conseil général et aussi parce qu'il est le bailleur de fonds des villages dans de nombreux domaines. Dans les grandes villes et les agglomérations, les cantons n'ont plus guère de sens. Plus du tiers des électeurs, en moyenne, s'abstiennent aux élections cantonales, bien qu'elles aient été associées, depuis dix ans, à des scrutins réputés plus mobilisateurs (cette année, il s'agit des municipales des 9 et 16 mars). Les défenseurs du département mettent en avant les missions que lui confère la loi et qui requièrent une certaine proximité. L'action sanitaire et sociale est sa compétence essentielle, à côté des transports ou de la gestion des collèges. Or l'attribution du RMI et la mise en place d'un volet insertion, de même que l'efficacité de la protection maternelle et infantile supposent un maillage serré, qui ne peut pas être assuré par la région. Les structures de coopération intercommunales peuvent-elles prendre en charge ces missions ? L'attachement des citoyens au département est réel. La grogne qui s'est exprimée à propos de la future suppression des plaques minéralogiques départementales en témoigne. Il faut aussi avoir conscience que l'édifice administratif de l'Etat est construit, autour du préfet, à l'échelon départemental. Sa suppression supposerait donc une reconstruction de l'appareil étatique, occasion peut-être de modernisation et de rationalisation, mais chantier dont il ne faut pas sous-estimer la lourdeur. L'argument de la proximité vaut également pour les services de l'Etat : ce n'est pas à l'échelon régional que peut être décidé le dispositif de maintien de l'ordre face à une manifestation, par exemple. Recommandée par la commission Attali sur la "libération de la croissance", la suppression des départements a été écartée par Nicolas Sarkozy. Elle peut néanmoins être envisagée, à long terme, si elle s'inscrit dans un projet politique mûri et réfléchi, donnant un nouveau dynamisme aux territoires et améliorant la gestion locale. Elle n'est possible et souhaitable qu'à condition que les services rendus aujourd'hui par cette collectivité territoriale ne soient pas diminués, mais soient assurés, au contraire, de façon plus efficace et à moindre coût. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § D'ex-socialistes investis par l'UMP, des candidats du MoDem sur des listes de la majorit&eacute; ou du PS... Les fronti&egrave;res des principaux camps se sont dilu&eacute;es pour l'occasion.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où sont passés les repères d'antan ? Certes, les élections municipales favorisent, du fait de l'enjeu local, la constitution de majorités de projets qui peuvent transcender les clivages politiques. Mais les déplacements qui se sont opérés à l'occasion du scrutin des 9 et 16 mars vont bien au-delà. La page se refermera-t-elle au lendemain du second tour ? Ou s'agit-il d'une étape de transition dans l'évolution du paysage politique, entre une décomposition qui n'est pas achevée et une recomposition qui n'a pas encore commencé ? Le premier acteur de ce remue-ménage est Nicolas Sarkozy dont la politique d'"ouverture" s'est traduite par la nomination au gouvernement ou à des fonctions honorifiques de déçus de l'autre bord. Ce faisant, le président a accrédité l'idée que les "compétences" n'étaient pas que d'un côté, ce qui a contraint ses partisans à se mettre au diapason. L'UMP s'est fait fort de démontrer qu'elle aussi était prête à mettre en oeuvre l'"ouverture". Non sans provoquer quelques grincements de dents dans ses rangs. Pas facile, par exemple, pour la droite du Haut-Rhin d'accepter de se ranger à Mulhouse derrière Jean-Marie Bockel (ex-PS), qu'ils avaient combattu à toutes les élections. Si, à Pau, l'UMP locale n'a pas fait de difficultés pour soutenir le maire sortant, l'ex-socialiste Yves Urieta, que M. Sarkozy avait pris soin de recevoir en personne, c'est parce que c'était là le seul moyen de faire barrage à l'ennemi juré, François Bayrou. Outre ces cas emblématiques, l'UMP a également accueilli sur ses listes des transfuges de la gauche dans des villes comme Auxerre, Avignon, Belfort, Colmar, Perpignan, Saint-Nazaire, Salon-de-Provence, Tours, Villeurbanne, etc. Autre facteur de confusion : l'éclatement du centre. Là aussi, le phénomène renvoie à la présidentielle et au choix assumé par M. Bayrou, en refusant de voter pour M. Sarkozy au second tour, de rompre les amarres avec la droite. Un choix plébiscité par les nouveaux militants venus au MoDem dans la foulée de cette campagne, mais difficile à endosser pour la plupart des élus, redevables de leurs sièges à l'alliance traditionnelle de la droite et du centre. DÉFECTIONS Une première vague s'était séparée de M. Bayrou avant les législatives de juin 2007 pour rester dans la majorité présidentielle. Les défections se propagent à présent à l'échelon local. Pour éviter une fuite massive de ses élus, M. Bayrou leur a laissé la liberté de reconduire, s'ils le souhaitaient, les majorités sortantes. Ainsi, des chefs de file investis par le MoDem ont le soutien de l'UMP à Arras, Aurillac, Biarritz, Epinay-sur-Seine, Mont-de-Marsan, Noisy-le-Sec, Saint-Brieuc, Talence, etc. Cependant, la stratégie d'autonomie pour le MoDem voulue par M. Bayrou n'a pas empêché la conclusion d'accords dès le premier tour, tantôt avec la droite, comme à Bordeaux, Millau, Périgueux, tantôt avec la gauche, comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix. Autonomie, alliances, accords, ces stratégies multiples ont suscité dans les rangs du MoDem de fortes tensions, allant jusqu'à l'éclatement et la dispersion de ses représentants sur plusieurs listes, comme à Lyon ou Strasbourg. L'affaiblissement des alliés traditionnels du PS n'est pas non plus sans conséquence sur les options qu'il va être amené à prendre. Les frontières des camps se diluent ; la logique du scrutin à deux tours pousse à constituer de nouvelles majorités. Officiellement, le PS en pince toujours pour l'"union de la gauche". Le déficit de popularité qui atteint M. Sarkozy peut lui offrir un sursis. Mais après ? Aussi, non seulement le PS a-t-il, dans certains endroits, passé des accords ou ouvert ses listes dès le premier tour au MoDem, mais il espère pouvoir compter, au second, sur des reports favorables. Quitte à devoir franchir un pas de plus en direction de ceux qu'il fustige aujourd'hui, ce qui ne manquera pas d'accroître les fractures tant en son sein qu'avec ses alliés habituels. Paris, en raison de la spécificité du mode de scrutin, symbolise à cet égard le choix auquel va être confronté le PS. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9b78c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Balle au centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1021763,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Balle au centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1021763,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "La France ne peut pas accueillir tout le monde", a d&eacute;clar&eacute; le chef de l'Etat mardi, &agrave; cinq jours du second tour des municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9a9e2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy défend sa "politique d'immigration maîtrisée" à Toulon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/nicolas-sarkozy-defend-sa-politique-d-immigration-maitrisee-a-toulon_1021737_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy défend sa "politique d'immigration maîtrisée" à Toulon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/nicolas-sarkozy-defend-sa-politique-d-immigration-maitrisee-a-toulon_1021737_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A cinq jours du second tour des municipales, Nicolas Sarkozy est venu défendre, mardi 11 mars à Toulon, sa "politique d'immigration maîtrisée", un des thèmes forts de sa campagne présidentielle. "Il faut une politique d'immigration maîtrisée pour bien recevoir ceux qu'on reçoit", a déclaré le président de la République au cours d'une table ronde avec des Français d'origine étrangère qui ont présenté leur parcours d'intégration. "Je dénie le droit à un certain nombre de donneurs de leçons de dire que, parce qu'on dit 'politique d'immigration maîtrisée', on serait raciste. Ce procès-là, il est inadmissible", a-t-il lancé. "POLITIQUE CONCERTÉE" AVEC L'UE M. Sarkozy, accompagné du ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, a rappelé sa volonté que se tienne chaque année "un débat au Parlement" au cours duquel le gouvernement présenterait ses "objectifs en matière d'immigration", notamment sur "des quotas annuels". "Il n'est pas anormal que la société française fasse venir ceux et celles dont elle a besoin", a estimé le chef de l'Etat, plaidant à nouveau pour des "quotas par métier et par zone géographique", une idée controversée actuellement examinée par une commission. Le président de la République a également dit son souhait de mettre en place une "législation sur les droits des étrangers" et de réprimer davantage ceux qui "emploient des clandestins". "La France ne peut pas accueillir tout le monde", mais "la France doit accueillir ceux qui sont persécutés à travers le monde", a martelé le chef de l'Etat, défendant le principe de "l'identité nationale" qui "n'est pas une pathologie". M. Sarkozy s'est aussi félicité d'avoir été l'un des artisans de la "réduction de l'influence de l'extrême droite" qui "a empoisonné le débat politique pendant des années", prenant en exemple la ville de Toulon, qui fut dirigée par le FN de 1995 à 2001 avant d'être conquise par Hubert Falco (UMP), réélu dimanche. A deux jours du sommet européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy a aussi plaidé pour l'adoption d'une "politique concertée" en la matière entre les 27, si possible durant la présidence française de l'Union, qui débute le 1er juillet. § L'absence de strat&eacute;gie d'alliance nationale du MoDem cr&eacute;e des remous sur le terrain. A Toulouse, les colistiers centristes se sont d&eacute;chir&eacute;s avant d'enterriner leur alliance avec l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9a4ea/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, le MoDem se déchire à propos de son alliance avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-toulouse-le-modem-se-dechire-a-propos-de-son-alliance-avec-l-ump_1021740_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, le MoDem se déchire à propos de son alliance avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-toulouse-le-modem-se-dechire-a-propos-de-son-alliance-avec-l-ump_1021740_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'absence de stratégie d'alliance du MoDem sur le plan national ne va pas sans provoquer quelques crispations localement. A Toulouse, le parti de François Bayrou s'est publiquement déchiré à propos de sa stratégie pour le second tour. Si le candidat centriste Jean-Luc Forget (5,9 % des voix au premier tour) a bien insisté, mardi 11 mars, sur la fusion "totale" de sa liste avec celle de l'UMP, une partie de ses colistiers, qui militaient pour une alliance avec le PS, avaient fait état la veille au soir de leur "total désaccord" avec ce rapprochement. Sur un total de soixante-huit colistiers, vingt-cinq, emmenés par Jean-Luc Forget, ont opté lundi pour un "ralliement" à la liste du maire sortant Jean-Luc Moudenc, centriste apparenté UMP, arrivé en tête au premier tour (42,6 %) devant le candidat socialiste Pierre Cohen (39 %). Charles Urgell, chargé de presse de la liste, sur laquelle il figure en 5e position, a aussitôt publié un communiqué contestant ce choix : "Afin de préserver les valeurs prônées par le MoDem, dix-sept colistiers expriment leur total désaccord pour tout rapprochement avec la liste de Jean-Luc Moudenc", a-t-il déclaré. "AMBITIONS PERSONNELLES" "Je fais partie des gens qui ont voté pour aller négocier avec le PS, je suis contre des négociations avec (Jean-Luc Moudenc)", a ajouté mardi Charles Urgell, reprochant à Jean-Luc Forget de "faire allégeance au parti dominant". Dénonçant "les ambitions personnelles de certains, qui ne servent pas le MoDem", il a précisé qu'il n'avait pas "personnellement à donner de consigne de vote". Jean-Luc Forget a, pour sa part, indiqué qu'il avait approché aussi bien le PS que l'UMP. "Jean-Luc Moudenc considère qu'il peut porter les idées que nous portons et il est prêt à nous associer à son équipe, ce qui n'est pas le cas de Pierre Cohen", a-t-il déclaré. "Je regrette que certains ne nous accompagnent pas dans ce choix", a toutefois reconnu M. Forget, qui figurera en troisième position sur la liste de M. Moudenc. Le duel s'annonce extrêmement serré entre gauche et droite pour emporter dimanche la mairie de Toulouse, détenue par la droite depuis 37 ans dans un département entièrement ancré à gauche. § Si le parti de Fran&ccedil;ois Bayrou a pour l'heure scell&eacute; davantage d'alliances avec le PS, le MoDem fusionne dans certaines villes avec l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b987fc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=MoDem : une stratégie d'alliance à géométrie variable&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1021435,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=MoDem : une stratégie d'alliance à géométrie variable&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1021435,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Deux jours apr&egrave;s le premier tour des municpales, Pierre Moscovici, d&eacute;put&eacute; socialiste, revient sur la question des alliances, notamment avec le MoDem. Pour lui, au PS, "il n'y a pas de tabou" mais "l'alliance nationale n'est pas d'actualit&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9477a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pierre Moscovici : "Le MoDem doit choisir s'il n'est voué qu'à l'ambition personnelle de Bayrou"&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1021711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pierre Moscovici : "Le MoDem doit choisir s'il n'est voué qu'à l'ambition personnelle de Bayrou"&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1021711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'annonce, lundi, du maintien de la d&eacute;put&eacute;e UMP au second tour, apr&egrave;s une fusion avec le MoDem, fait craindre &agrave; la droite un basculement de la ville &agrave; gauche, &agrave; la faveur d'une triangulaire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9425e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Metz, l'UMP retire son investiture à Marie-Jo Zimmermann au profit du maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-metz-l-ump-retire-son-investiture-a-marie-jo-zimmermann-au-profit-du-maire-sortant_1021712_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Metz, l'UMP retire son investiture à Marie-Jo Zimmermann au profit du maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-metz-l-ump-retire-son-investiture-a-marie-jo-zimmermann-au-profit-du-maire-sortant_1021712_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour faire barrage à la gauche, la fédération UMP de la Moselle a retiré, mardi 11 mars, son investiture à la députée UMP de Metz-3, Marie-Jo Zimmermann, pour la donner au maire sortant (DVD) de la ville, Jean-Marie Rausch, pour le deuxième tour des élections municipales. "M. Rausch est arrivé en tête des listes de droite à l'issue du premier tour", a fait valoir François Grosdidier, député (UMP) de Metz-1 et président de la fédération. Pour le premier tour, l'UMP avait accordé son investiture à Mme Zimmermann et son "soutien" à M. Rausch, qui avait appelé à voter pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. M. Rausch, qui à 78 ans brigue un septième mandat, est arrivé en deuxième position au premier tour avec 24,16 % des voix, derrière une liste d'union de la gauche (PS, PCF, Verts et transfuges du MoDem) qui a obtenu 34,04 % des suffrages. Mme Zimmermann s'était classée troisième avec 16,68 % des voix, tandis qu'une liste MoDem, dirigée par la députée européenne (UDF-ADLE) Nathalie Griesbeck, a obtenu 14,69 % des suffrages. Ces deux dernières listes avaient annoncé, lundi soir, leur fusion pour le second tour. Un cadre de l'UMP mosellane a dénoncé, sous le couvert de l'anonymat, "un coup de Jarnac" qui "ouvre un boulevard à la gauche". Un sondage Ifop, publié le 10 février par Le Républicain Lorrain, donnait le socialiste Dominique Gros gagnant en cas de triangulaire, avec 39 % des intentions de vote, contre 36 % pour la liste de M. Rausch (si elle avait été soutenue par le MoDem), et 25 % pour la liste UMP. § Fort de ses 41,6 % au premier tour, le maire de Paris a privil&eacute;gi&eacute; des alliances avec la gauche et les Verts.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b93369/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, M. Delanoë recompose sa majorité à sa main&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-paris-m-delanoe-recompose-sa-majorite-a-sa-main_1021546_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, M. Delanoë recompose sa majorité à sa main&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-paris-m-delanoe-recompose-sa-majorite-a-sa-main_1021546_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Accord a minima avec les Verts, désaccord persistant avec le MoDem. Fort de ses 41,6 % au premier tour qui devrait donner, pour la première fois, une majorité absolue aux élus PS-PCF-MRC-PRG candidats sur les listes conduites par Bertrand Delanoë au premier tour, le maire de Paris a privilégié des alliances avec la gauche et les Verts. S'agissant des écologistes, "on les reprend mais on ne sera plus dépendants d'eux", se félicitait, lundi 10 mars, un proche du maire de la capitale. Au terme de l'accord noué lundi, après quinze heures de discussion avec les représentants de M. Delanoë, les écologistes ont obtenu l'assurance de garder la mairie du 2e arrondissement. Le bon score du maire sortant de cet arrondissement Jacques Boutault (Verts), 30 % des voix, a "surpris" M. Delanoë, qui s'est dit prêt sans barguigner à renoncer à confier la mairie au PS, pourtant arrivé en tête. "LOGIQUE PARTISANE" Sur la base de leur score de 6,78 % au niveau parisien - contre 12,31 % en 2001 -, les écologistes ont négocié une fusion des listes avec celles de la gauche dans les 11 arrondissements encore en ballottage où ils ont obtenu plus de 5 % des voix. Ils sont assurés d'obtenir 9 élus au conseil de Paris. Ils étaient 23 en 2001, mais 17 à la veille du scrutin après plusieurs départs au MoDem. "Les Verts ne seront plus un groupe charnière, note Yves Contassot, adjoint (Verts) sortant de M. Delanoë. Le maire sera tenté de passer en force sur tous les sujets. Mais nous aurons aussi une plus grande liberté pour exprimer nos désaccords devant la population." Dans la future majorité, le groupe communiste devrait passer de 11 à 8 élus et le MRC de 7 à 5. En revanche, le MoDem, qui comptait 10 élus au conseil de Paris, pourrait n'en avoir plus aucun, le 16 mars. Malgré son score de 9,06 %, mais faute d'avoir trouvé un accord pour fusionner avec le PS. "Les positions floues" du MoDem avant le premier tour et "les divergences sur le fond rendent difficile la perspective d'une gouvernance commune de Paris", a de nouveau indiqué, lundi, M. Delanoë. Mardi, Marielle de Sarnez a dénoncé, dans Le Parisien, le choix de "la fermeture" et la "logique partisane" du maire de Paris. La chef de file du MoDem avait proposé des "partenariats avec la gauche" le soir du 9 mars. "Trop tard", explique l'entourage M. Delanoë, qui envisage, en revanche, de proposer au MoDem des "présidences de commissions ou de SEM (sociétés d'économie mixte) de la Ville", au vu de "l'attitude constructive" du MoDem, a précisé M. Delanoë. Le MoDem a décidé de se maintenir au second tour dans le 14e, le 15e et le 5e. Candidat du MoDem dans le 5e, Philippe Meyer (14,3 % au premier tour) estime que son maintien affaiblit les chances Lyne Cohen-Solal, la candidate du PS de battre Jean Tiberi (UMP), arrivé légèrement en tête. Celle-ci "dénonce l'impasse du vote MoDem, puisque M. Meyer n'a aucune chance d'être élu". Et compte sur le soutien sur le terrain de M. Delanoë. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 12.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Devanc&eacute; au premier tour de dix points (24,1 % contre 34 %) par le socialiste Dominique Gros, le maire sortant Jean-Marie Rausch devra compter avec la fusion des listes UMP et MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9336a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Metz, bastion de la droite, pourrait basculer à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/metz-bastion-de-la-droite-pourrait-basculer-a-gauche_1021542_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Metz, bastion de la droite, pourrait basculer à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/metz-bastion-de-la-droite-pourrait-basculer-a-gauche_1021542_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Devancé au premier tour des municipales, dimanche 9 mars, de dix points (24,1 % contre 34 %) par le socialiste Dominique Gros, Jean-Marie Rausch (divers droite), qui brigue à 78 ans un septième mandat de maire à Metz, devra compter au second tour avec la fusion de deux listes de droite : celle de la députée UMP Marie-Jo Zimmermann et celle de son ex-première adjointe Nathalie Griesbeck, soutenue par le MoDem. Les deux candidates, que l'on croyait brouillées à jamais, ont créé la surprise, lundi. Mme Zimmermann conduira la liste. Mme Griesbeck, députée européenne et conseillère générale, figurera en position symbolique pour éviter le cumul. Elles ont reçu le soutien d'un indépendant, Emmanuel Lebeau. A eux trois, ils totalisent au premier tour 37 % des voix. M. Rausch estime être "le candidat naturel pour faire barrage à la gauche" mais reconnaît que ses chances sont "minces". "Ma carrière est derrière moi, dit-il. Les deux autres, en revanche, jouent gros car si la gauche devait l'emporter, elles en porteraient la responsabilité." Metz n'a jamais eu de maire de gauche. Nicolas Bastuck Article paru dans l'édition du 12.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Elle sera maire de Rouen, apr&egrave;s la victoire de sa liste d&egrave;s le premier tour des municipales contre le centriste Pierre Albertini. M&eacute;decin, passionn&eacute;e de sport, cette socialiste est issue d'une famille d'industriels de droite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92e79/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Valérie Fourneyron, une pour tous&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Valérie Fourneyron, une pour tous&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le duffle-coat beige élimé a fait toute la campagne. Le vêtement bâille, déformé par les heures passées à distribuer les tracts, arpenter les cages d'escalier, entrouvrir les portes pour glisser quelques mots, bavarder. Valérie Fourneyron l'a porté jusqu'au bout de sa campagne, comme un talisman qu'elle ne pouvait plus quitter. Pas d'élégance pour convaincre, mais qu'importe. Il fallait gagner. "Je sens un enthousiasme, une envie de partager comme jamais", lançait à quelques encablures du scrutin celle qui s'installera, samedi 15 mars, dans le fauteuil qu'a occupé Jean Lecanuet pendant vingt-cinq ans à la mairie de Rouen. (1)PARCOURS 1959 : Naissance au Petit-Quevilly (Seine-Maritime). 1983 : Docteur en médecine. 1991-1995 : Médecin de l'équipe de France de volley-ball. 1995 : Adjointe au maire de Rouen, chargée des sports. 2007 : Députée (PS) de la première circonscription de Seine-Maritime. 2008 : Bat le centriste Pierre Albertini au premier tour des municipales à Rouen. (2)(-) fermer Avec son mari Philippe, médecin généraliste, cette femme de 48 ans a élevé quatre enfants. Elle se démultiplie et rassure ses amis en leur disant qu'elle se "régénère dans le sport". Mais la politique n'est jamais loin : lorsqu'elle enfile le maillot du conseil régional de Haute-Normandie, c'est pour le Raid Normand, sorte de rallye découverte multi-discipline, "un truc vachement sympa où on se marre entre copains". Pendant toute la campagne, on n'entendait qu'un seul mot d'ordre : "La victoire, c'est après la ligne d'arrivée." Les électeurs lui ont donné raison dimanche 9 mars. Ce jour-là, la fille d'une très bourgeoise famille d'industriels, les Absire-Sevrey, tanneurs à Rouen depuis le XIXe siècle, a fait mettre plus que le genou à terre à la droite locale, écrasé le maire Pierre Albertini, ancien de l'UDF passé de Bayrou à Sarkozy en un week-end de premier tour de présidentielle mais exclu de l'ouverture qui suivit. L'ouverture, justement, elle en rigole : "J'en ai été avant que ce ne soit à la mode." C'était en 1995. Yvon Robert, l'énarque que Laurent Fabius avait attiré auprès de lui au Grand-Quevilly, avait été envoyé au feu pour ravir la ville de Rouen aux héritiers de Jean Lecanuet. Une rencontre par l'intermédiaire d'amis communs, et il lui propose de réfléchir à une politique sportive municipale, alors qu'elle n'a aucune accointance particulière avec le Parti socialiste. Elle n'avait "jamais fait de politique d'une façon concrète", mais se prend au jeu, participe à l'équipe de campagne, est élue sur la liste conduite par Yvon Robert et se retrouve propulsée au rang d'adjointe au maire de Rouen chargée des sports. Elle connaît son job sur le bout des doigts. Elle entre - comme elle marche, tête baissée - dans les cercles socialistes rouennais rompus aux débats interminables des congrès. Elle impressionne par sa détermination et emporte l'adhésion de ses collègues élus devenus "camarades". Après trois ans de mandat, elle est propulsée au poste de première adjointe. Néophyte ? Pas si sûr. Valérie a approché la chose publique très jeune. Chez les Absire, on est catholique, de droite, mais attaché et attentif aux valeurs sociales. C'est le grand-père maternel qui lui a laissé ce goût. Guy Lauprêtre était un gaulliste qui fut responsable local du RPR au Havre, soutien actif d'Antoine Rufenacht. Un amoureux de la chose publique qui lui a communiqué sa passion, l'a emmenée dans des discussions politiques à n'en plus finir. "Il a beaucoup compté", admet-elle en racontant avec une pointe de fierté qu'à ses obsèques il y avait, réunis, ses amis à elle, de gauche, et ceux de son grand-père, de droite. A l'écouter, on sent poindre en permanence la nécessité de la reconnaissance du travail accompli, quelles que soient les convictions de ses interlocuteurs. Les premiers engagements, "dans la famille", précise-t-elle, furent pour Giscard d'Estaing, dans les années 1970. Elle choisit de faire médecine, comme sa mère, et pratique en parallèle le volley-ball à haut niveau. Docteur en médecine en 1983, elle poursuit par la médecine du sport, s'intéresse à la traumatologie, à la physiologie de l'effort. Engagée par les clubs locaux de hockey sur glace, de football, chargée du suivi d'athlètes de haut niveau, la jeune médecin découvre la vie publique. Elle est médecin inspecteur régional de la jeunesse et des sports, chef de mission au ministère, puis médecin directeur du centre régional de médecine sportive en Haute-Normandie et enfin médecin de l'équipe de France de volley-ball. En 1995, lorsqu'elle franchit les portes de l'hôtel de ville de Rouen, la novice en politique connaît de près les arcanes de l'administration. Cette ascension aurait pu s'arrêter net en mars 2001 lorsque la mairie a basculé à droite. Mais le mandat d'élue municipale l'avait transformée. Ce fut alors "une défaite violente au regard de l'investissement consenti". Epreuve d'autant plus douloureuse que pendant ces années passées à l'hôtel de ville, elle avait perdu un de ses fils, tué dans un accident de scooter. Moment d'incompréhension, où les regards des proches sont forcément accusateurs, y compris de ceux qui participent à la ronde un peu folle des réunions qui s'enchaînent et bousillent la vie de famille. L'échec politique de 2001 n'arrête rien. Son objectif est de retrouver un mandat municipal, "celui qui correspond le mieux à la façon de faire de la politique, à l'engagement public". Elle devient conseillère régionale, puis conseillère générale en 2004, députée en juin 2007 après une tentative infructueuse en 2002. La mairie de Rouen, but ultime ? Pas de réponse. Elle préfère parler de sa visite, lundi matin, dès le lendemain de la victoire, à ses "potes des Hauts de Rouen", quartier en rénovation urbaine où elle a bataillé contre "la démagogie éhontée du maire de Rouen". Elle s'y sent chez elle. Son point de rendez-vous est le restaurant associatif Plein Sud tenu par des femmes africaines. Ces femmes qui "vont plus au fond des dossiers, pour qui l'attention fait davantage partie du caractère". Mais il faudra "s'inscrire dans la durée et faire la promotion de l'engagement public chez les femmes". Il n'y aura cependant aucune faiblesse de sa part sous prétexte de parité. La première sortie de la première femme appelée à devenir maire de Rouen la mènera à Caen, dans l'autre Normandie. Où Philippe Duron, son camarade socialiste, aspire à devenir maire, à la place d'une femme, l'UMP Brigitte Le Brethon. Etienne Banzet Article paru dans l'édition du 12.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dimanche 16 mars, si la gauche ne conquiert ne serait-ce qu'un canton soumis &agrave; renouvellement sans en perdre, elle ravira le conseil g&eacute;n&eacute;ral du Lot-et-Garonne &agrave; la droite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92543/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche pourrait emporter le département du Lot-et-Garonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-pourrait-emporter-le-departement-du-lot-et-garonne_1021495_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche pourrait emporter le département du Lot-et-Garonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-pourrait-emporter-le-departement-du-lot-et-garonne_1021495_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dimanche 16 mars, si la gauche ne conquiert ne serait-ce qu'un canton soumis à renouvellement sans en perdre, elle ravira le conseil général du Lot-et-Garonne à la droite. Et s'installera à sa présidence, après avoir cru pouvoir y parvenir en 2004, puis en 2005. Pendant vingt-deux ans, Jean François-Poncet, ex-UDF reconverti à l'UMP, a présidé le conseil général sur ces terres radicales. En 2004, lors du renouvellement de la moitié du conseil général, le PS avait obtenu d'excellents résultats dans le département. Ces résultats l'auraient placé en situation d'égalité parfaite avec la droite et lui auraient permis de disputer la présidence du conseil général à l'UMP Michel Diefenbacher le dauphin désigné de M. Poncet , si une conseillère générale PS n'était décédée à quelques jours du scrutin. L'élection du président de l'assemblée départementale s'est ainsi déroulée avec un siège laissé vacant, permettant à la droite de disposer de vingt cantons contre dix-neuf pour la gauche. Le rapport ayant été rééquilibré, en juin 2004, avec le remplacement du siège vacant, la majorité départementale a dû gouverner grâce à la voix prépondérante de son président. Elle a failli vaciller, en 2005, avec l'annulation de l'élection cantonale de Duras par le Conseil d'Etat. BALLOTTAGES INCERTAINS Ce dernier avait estimé que la candidate UMP, élue avec quinze voix d'avance, avait bénéficié d'une consigne de vote illégale de Jean François-Poncet, qui avait envoyé une lettre, à la veille du second tour, aux viticulteurs de la cave coopérative locale. A la grande déception de la gauche, la cantonale partielle qui a suivi a confirmé le premier vote. Sur les vingt cantons renouvelables cette année, quinze étaient aux mains de l'UMP et cinq dans le giron de la gauche plurielle. Après le scrutin du dimanche 9 mars, chaque camp a déjà conquis trois cantons mais certains ballottages s'annoncent incertains. Si Agen-Centre paraît sur le point de basculer à droite, pas moins de sept cantons sont susceptibles de préférer la gauche, parmi lesquels Laplume, ancien fief de M. François-Poncet et Marmande-Ouest où Michel Dienfenbacher semble avoir déjà fait le plein des voix. Florence Moreau § Pour sa premi&egrave;re d&eacute;claration apr&egrave;s le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extr&ecirc;me droite, o&ugrave; le candidat UMP, Hubert Falco, a &eacute;t&eacute; &eacute;lu d&egrave;s le premier tour, pour s'exprimer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92544/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageants" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageants" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour sa première déclaration après le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extrême droite, où le candidat UMP Hubert Falco a été élu dès le premier tour, pour s'exprimer. Il a surtout évoqué le score de ses ministres lors du scrutin : "Qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour tous les ministres qui ont obtenu de bons résultats dans les villes où ils se sont présentés," a déclaré le président de la République. Outre François Fillon réélu conseiller municipal de Solesmes (Sarthe) dimanche, 23 ministres s'étaient engagés dans les municipales ou les cantonales. Quatroze ont été élus d'emblée. "C'est pour eux la reconnaissance de leur talent et de leur compétence. C'est pour le gouvernement tout entier un encouragement. Les électeurs leur ont fait confiance alors même qu'ils sont pleinement engagés dans des réformes difficiles," a-t-il déclaré. "Je pense bien sûr à ceux qui l'ont emporté au premier tour", a poursuivi le chef de l'Etat, citant notamment Laurent Wauquiez (porte-parole du gouvernement), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Eric Woerth (Budget) ou Jean-Louis Borloo (Ecologie). "Je pense aussi à ceux qui solliciteront à nouveau le suffrage de leurs concitoyens (au deuxième tour) comme Xavier Darcos (Education), Rachida Dati (Justice) ou encore non loin d'ici Christian Estrosi (Outre-mer)" , a-t-il poursuivi. Concernant l'annonce de ce dernier, qui a déclaré qu'il quitterait le gouvernent s'il était élu maire de Nice, M. Sarkozy a indiqué : "Je lui redis toute ma confiance, je veux qu'il sache que, quelle que soit sa décision, je la respecterai". "Après le deuxième tour, une fois acquis les résultats définitifs, il appartiendra à chaque responsable politique et d'abord à moi-même de tirer les leçons de ces élections. Le peuple alors aura parlé, je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré le chef de l'Etat, à l'occasion d'une cérémonie de naturalisation à la préfecture de Toulon. "Le président de la République n'a pas à s'impliquer dans les élections municipales" a-t-il ajouté, en soulignant que dimanche, lors du deuxième tour des municipales "c'est de la démocratie locale dont il est question". § Pour sa premi&egrave;re d&eacute;claration apr&egrave;s le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extr&ecirc;me droite, o&ugrave; le candidat UMP Hubert Falco a &eacute;t&eacute; &eacute;lu d&egrave;s le premier tour, pour s'exprimer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92048/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageant" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageant" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour sa première déclaration après le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extrême droite, où le candidat UMP Hubert Falco a été élu dès le premier tour, pour s'exprimer. Il a surtout évoqué le score de ses ministres lors du scrutin : "Qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour tous les ministres qui ont obtenu de bons résultats dans les villes où ils se sont présentés," a déclaré le président de la République. Outre François Fillon réélu conseiller municipal de Solesmes (Sarthe) dimanche, 23 ministres s'étaient engagés dans les municipales ou les cantonales. Quatroze ont été élus d'emblée. "C'est pour eux la reconnaissance de leur talent et de leur compétence. C'est pour le gouvernement tout entier un encouragement. Les électeurs leur ont fait confiance alors même qu'ils sont pleinement engagés dans des réformes difficiles," a-t-il déclaré. "Je pense bien sûr à ceux qui l'ont emporté au premier tour", a poursuivi le chef de l'Etat, citant notamment Laurent Wauquiez (porte-parole du gouvernement), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Eric Woerth (Budget) ou Jean-Louis Borloo (Ecologie). "Je pense aussi à ceux qui solliciteront à nouveau le suffrage de leurs concitoyens (au deuxième tour) comme Xavier Darcos (Education), Rachida Dati (Justice) ou encore non loin d'ici Christian Estrosi (Outre-mer)" , a-t-il poursuivi. Concernant l'annonce de ce dernier, qui a déclaré qu'il quitterait le gouvernent s'il était élu maire de Nice, M. Sarkozy a indiqué : "Je lui redis toute ma confiance, je veux qu'il sache que, quelle que soit sa décision, je la respecterai". "Après le deuxième tour, une fois acquis les résultats définitifs, il appartiendra à chaque responsable politique et d'abord à moi-même de tirer les leçons de ces élections. Le peuple alors aura parlé, je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré le chef de l'Etat, à l'occasion d'une cérémonie de naturalisation à la préfecture de Toulon. "Le président de la République n'a pas à s'impliquer dans les élections municipales" a-t-il ajouté, en soulignant que dimanche, lors du deuxième tour des municipales "c'est de la démocratie locale dont il est question". § Le socialiste Claude Bartolone, &eacute;lu dans le canton de Pantin-est, est en passe de r&eacute;ussir son pari de ravir le conseil g&eacute;n&eacute;ral de Seine-Saint-Denis au PCF et devrait en devenir le pr&eacute;sident.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92049/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : le PCF s'apprête à perdre la Seine-Saint-Denis&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/cantonales-le-pcf-s-apprete-a-perdre-la-seine-saint-denis_1021494_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : le PCF s'apprête à perdre la Seine-Saint-Denis&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/cantonales-le-pcf-s-apprete-a-perdre-la-seine-saint-denis_1021494_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PCF obtient un résultat mitigé aux élections cantonales en région parisienne. Si les communistes devraient garder le conseil général du Val-de-Marne sans trop de difficultés, ils devraient perdre celui de Seine-Saint-Denis, un bastion qu'ils détiennent depuis sa création, en 1965. Dans le Val-de-Marne, seuls deux sièges maintenaient une majorité à gauche. Le premier tour des cantonales, dimanche 9 mars, a conforté les listes emmenées par les conseillers généraux PCF sur leurs six cantons renouvelables. Dans les trois cantons de Vitry, les deux de Champigny, comme celui du Kremlin-Bicêtre, les candidats PCF ou apparentés étaient en tête au soir du premier tour et devraient l'emporter le 16 mars. Le PS et le PCF sont tombés d'accord pour appliquer la règle du désistement réciproque. La gauche pourrait donc gagner trois sièges de plus. Ainsi à Fontenay-Ouest, siège détenu par la droite, la candidate communiste est en tête à gauche et pourrait, à la faveur du désistement socialiste, emporter le canton. A L'Haÿ-les-Roses, à l'inverse, le PS pourrait prendre le canton détenu par la droite. Enfin, à Orly, le candidat divers gauche soutenu par le maire sortant, Gaston Viens, devrait être élu le 16mars. "La gauche et la majorité emmenée par Christian Favier (président PCF du conseil général) devraient sortir renforcés", assure Laurence Cohen, secrétaire fédérale du PCF. Une rencontre entre les différentes fédérations de la gauche devait sceller, mardi 11 mars, l'accord définitif. DÉFAITE DOULOUREUSE En Seine-Saint-Denis, en revanche, le destin des communistes semble plié. Les primaires lancées par le Parti socialiste lui ont été plutôt favorables : sur le canton de Montreuil-Nord, la sortante Claire Pessin-Garric, soutenue par le PCF, est arrivée derrière le socialiste Frédéric Molossi. A Saint-Denis-Sud, Ronan Kerrest, PCF, est battu par Mathieu Hanotin. Ces deux cantons perdus suffisent à faire tomber la majorité communiste. Deux autres cantons pourraient rester entre les mains du parti : celui de Montreuil-Est et celui de Noisy-le-Sec. Le socialiste Claude Bartolone, élu dans le canton de Pantin-est, a donc réussi son pari de ravir le conseil général de Seine-Saint-Denis au PCF et devrait en devenir le président, avec une majorité de 17 sièges au PS et 13 au PCF. Si la défaite est douloureuse pour les communistes, elle est moins nette qu'attendu. Les discussions de répartition des moyens entre les deux partis vont s'engager. Les communistes devraient garder plusieurs vice-présidences mais aussi des moyens de groupe. Sylvia Zappi § La gauche, qui dirige 51 conseils g&eacute;n&eacute;raux sur 101, semble assur&eacute;e de conqu&eacute;rir au moins l'Allier, la Corr&egrave;ze et le Lot-et-Garonne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9204a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche espère conquérir trois à six départements à l'issue des cantonales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-espere-conquerir-trois-a-six-departements-a-l-issue-des-cantonales_1021493_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche espère conquérir trois à six départements à l'issue des cantonales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-espere-conquerir-trois-a-six-departements-a-l-issue-des-cantonales_1021493_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au vu des résultats du premier tour des élections cantonales, la gauche peut "raisonnablement" espérer une progression de quatre ou cinq sièges au sein de l'Assemblée des départements de France (ADF), qu'elle préside depuis 2004 avec une courte majorité de 51 sur 101. Aux trois départements (Allier, Corrèze, Lot-et-Garonne) dont le basculement en sa faveur paraît probable, s'ajoutent les gains possibles de la Charente-Maritime, de l'Indre-et-Loire et des Deux-Sèvres, où la droite ne dispose que d'un siège de majorité et se trouve en situation délicate dans deux cantons. La partie semble en revanche plus difficile en Côte-d'Or et dans la Somme, où il faudrait à la gauche gagner trois sièges pour faire basculer la majorité. La droite semble désormais avoir limité ses espoirs de conquête à la Seine-et-Marne et croise les doigts pour récupérer la présidence des Hautes-Alpes, détenue par un divers gauche bien que la gauche y soit minoritaire. Patrick Roger § Faisant ici alliance avec le PS, l&agrave; avec l'UMP et pr&eacute;f&eacute;rant se maintenir ailleurs dans des triangulaires, le MoDem de Fran&ccedil;ois Bayrou se retrouve en position d'arbitre de beaucoup de seconds tours des &eacute;lections municipales, malgr&eacute; son faible score au niveau national.Sources : France Info, Nova, France Inter, RCF, Europe 1, RMC.&nbsp;&nbsp;Le Radiozapping, chaque jour &agrave; midi, tout ce qu'il ne fallait pas rater des matinales radio.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9204b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Si j'avais un MoDem..."&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1021492,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Si j'avais un MoDem..."&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1021492,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Jean-Luc Forget, qui conduisait une liste MoDem au premier tour, s'est ralli&eacute; au maire (UMP) sortant, Jean-Luc Moudenc. Il obtiendrait sept places &eacute;ligibles, dont trois d'adjoints au maire. Le candidat socialiste, Pierre Cohen a choisi de ne fusionner ni avec les deux listes sur sa gauche, ni avec le MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91b19/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Moudenc (UMP) et M. Cohen (PS) se livrent un duel serré à Toulouse&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/m-moudenc-ump-et-m-cohen-ps-se-livrent-un-duel-serre-a-toulouse_1021487_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Moudenc (UMP) et M. Cohen (PS) se livrent un duel serré à Toulouse&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/m-moudenc-ump-et-m-cohen-ps-se-livrent-un-duel-serre-a-toulouse_1021487_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La bataille de Toulouse fait rage et la journée de lundi 10 mars a donné lieu à de nombreuses tractations. A droite, le maire sortant, Jean-Luc Moudenc (UMP), qui a rassemblé 42,6 % des suffrages, n'a guère l'embarras du choix. Son éventuelle victoire repose sur un double pari : mobiliser les nombreux abstentionnistes (43,5 %) de ce premier tour et rallier le maximum des 5,9 % des voix obtenues par le candidat du MoDem, Jean-Luc Forget. "Il faut lui tendre la main et l'inviter à rejoindre la liste", estime Dominique Baudis, l'ancien maire de la ville. Celui-ci en a "parlé avant le premier tour" avec l'intéressé car, explique-t-il, "Jean-Luc Forget et Jean-Luc Moudenc appartiennent à la même famille". Les deux hommes se sont rencontrés mais, en fin de soirée, rien n'avait filtré sur l'issue de leur discussion. Au final, après avoir entretenu le suspense toute la journée de lundi, M. Forget a fini par se rallier au maire sortant. Il obtiendrait sept places éligibles, dont trois d'adjoints au maire. "NÉCESSITÉ D'UNE ALTERNANCE" A gauche, le candidat socialiste, Pierre Cohen, qui a totalisé 39 % des voix, dispose de meilleures réserves que son concurrent, mais sa situation n'en est pas simplifiée pour autant. Soucieux d'éviter l'écueil qui avait valu en 2001 à son prédécesseur, François Simon, d'échouer dans la conquête du Capitole en ouvrant sa liste lors du second tour aux candidats des Motivé-e-s, M. Cohen s'applique cette fois à ne froisser personne. Tant sur sa gauche, où il doit composer avec deux listes qui se sont partagées à parts quasiment égales 11 % des suffrages, que sur sa droite, où il s'efforce de ménager les électeurs du MoDem. Aussi M. Cohen s'est-il appliqué à rencontrer séparément les trois chefs de file. Rencontres de pure forme en vérité, puisque M. Cohen ne semble pas décidé à remodeler sa liste. "Je souhaite réunir autour de moi une majorité unie et solidaire", s'est-il justifié en annonçant qu'il ne fusionnerait ni avec la liste Debout, présentée par les Motivé-e-s et la LCR, ni avec la gauche alternative, ni avec le MoDem. Tout juste s'est-il contenté de proposer une place à François Simon, le chef de file de la gauche alternative, que l'intéressé a aussitôt refusée. "Je ne suis pas un mercenaire, je n'irai pas seul", a commenté celui-ci, qui s'était empressé dimanche de fixer les enchères à "quatre ou cinq candidats". Pour décrocher un succès dimanche, M. Cohen parie sur "la volonté des Toulousains" d'en finir avec la droite qui dirige le Capitole depuis trente-sept ans. C'est sur ce constat, plus encore que sur son projet, qu'il espère rassembler "les 60 % de Toulousains qui aspirent au changement". C'est la leçon qu'il a tirée de sa rencontre avec M. Forget : "Même si la conclusion de cette rencontre n'est pas celle d'un accord de fusion, nous avons constaté des convergences sur la nécessité d'une alternance politique à Toulouse." De son côté, pour conserver son mandat, M. Moudenc brandit le risque d'une hausse des impôts locaux en cas d'une victoire de son adversaire. Les deux hommes ont rendez-vous jeudi soir. Ils débattront en direct sur TLT, la chaîne de télévision toulousaine. Yves Bordenave § Martine Aubry doit l'annoncer, en milieu de journ&eacute;e : sa liste PS-PCF va fusionner pour le 2nd tour des municipales &agrave; Lille avec la liste des Verts, men&eacute;e par M. Quiquet, et celle du MoDem, men&eacute;e par M. Richir.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91b1a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lille : Martine Aubry s'allie avec le MoDem et les Verts&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/lille-martine-aubry-s-allie-avec-le-modem-et-les-verts_1021488_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lille : Martine Aubry s'allie avec le MoDem et les Verts&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/lille-martine-aubry-s-allie-avec-le-modem-et-les-verts_1021488_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Martine Aubry doit l'annoncer, mardi 11 mars en milieu de journée : sa liste PS-PCF va fusionner pour le deuxième tour des municipales à (1)Lille avec la liste des Verts, menée par Eric Quiquet, et celle du MoDem, menée par Jacques Richir. Pour les Verts, qui avaient adopté la même attitude de fusion en 2001, en échange d'une dizaine de conseillers, cela n'est pas une surprise. Jacques Richir, allié de la droite traditionnelle dans le précédent mandat, souhaitait cette fois un rapprochement avec la liste Aubry, "globalement en accord" avec son propre programme. Mais les Verts ne l'entendaient pas de cette oreille, souhaitant conserver leur influence principale auprès de l'équipe Aubry, et s'estimant politiquement trop éloignés du MoDem. Visiblement, un terrain d'entente a été trouvé. De toute évidence, l'enjeu communautaire a pesé, puisque Martine Aubry renforce son statut de favorite pour la présidence de la communauté urbaine Lille métropole en s'assurant les faveurs du MoDem.Au premier tour des municipales, la liste de Martine Aubry a obtenu 46,02 % des voix, devant le candidat UMP Sébastien Huyghe (21,64 %). Les Verts ont obtenu 11,58 % des voix au premier tour, et avaient annoncé dès le début de la campagne leur intention de fusionner avec le PS. Le MoDem Jacques Richir a récolté 7,79 % des voix. Geoffroy Deffresnes § Les r&eacute;sultats des &eacute;lections municipales et cantonales ne sont parvenus aux journaux quotidiens que tr&egrave;s tardivement dans la nuit du dimanche 10 mars au lundi 11, de fa&ccedil;on incompl&egrave;te, et avec des erreurs. Les serveurs, h&eacute;berg&eacute;s par une soci&eacute;t&eacute; externe, se sont &eacute;croul&eacute;s &agrave; plusieurs reprises.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91b1b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le ministère de l'intérieur a été perturbé par une panne informatique dimanche soir&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-ministere-de-l-interieur-a-ete-perturbe-par-une-panne-informatique-dimanche-soir_1021467_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le ministère de l'intérieur a été perturbé par une panne informatique dimanche soir&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-ministere-de-l-interieur-a-ete-perturbe-par-une-panne-informatique-dimanche-soir_1021467_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Fait inhabituel, les résultats des élections municipales et cantonales ne sont parvenus aux journaux quotidiens que très tardivement dans la nuit du dimanche 10 mars au lundi 11, de façon incomplète, et avec des erreurs. "La première ville de plus de 10 000 habitants est arrivée à 1 heure du matin, avec plus de trois heures de retard par rapport à nos prévisions", explique ainsi José Bolufer, directeur des services informatiques du groupe Le Monde. Le Monde a fourni les résultats de 753 communes de plus de 10 00 habitants, au lieu des 891 prévues. Le ministère de l'intérieur refuse de parler de "bug". Mais il a bien été victime d'une panne informatique majeure. Les résultats ont d'abord parcouru le chemin traditionnel : les mairies les ont envoyés, par téléphone ou par fax, dans les préfectures, qui les ont communiqués via un système Intranet au ministère. "La synthèse s'est faite tout à fait normalement", assure-t-on dans l'entourage de la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie. Mais les serveurs, hébergés par une société externe, dont le ministère n'a pas voulu divulguer le nom, se sont écroulés à plusieurs reprises. DÉLESTAGE "Dès 22 h 30, nous avons travaillé sur le système de secours, le ministère nous a proposé une adresse de délestage pour accéder aux données", précise José Bolufer. Le système étant engorgé, les services de l'intérieur ont dû ressaisir les résultats. Le taux de participation définitif n'a été établi que lundi après-midi. Le prestataire, qui avait traité les élections présidentielle et législatives de 2007, utilise "ce que l'on peut trouver de plus puissant", assure Bertrand Maréchaux, directeur des systèmes d'information du ministère. Le fait que ce dernier donnait, pour la première fois, les listes complètes dans les villes de moins de 3 500 habitants, n'est pas de nature à fournir une explication convaincante, d'autant que "la capacité de traitement avait été doublée". M. Maréchaux confiait, lundi soir, n'avoir toujours pas trouvé "de véritable explication technique". Mme Alliot-Marie, rompant avec l'habitude de la plupart de ses prédécesseurs, s'est refusée dimanche à toute apparition publique pour donner les résultats et s'est contentée d'un communiqué diffusé à 23 h 13. Isabelle Mandraud et Nathalie Guibert § MM. Gu&eacute;rini et Bennahmias ont ent&eacute;rin&eacute; un accord face &agrave; Jean-Claude Gaudin. L'extr&ecirc;me gauche appelle, elle, &agrave; "en finir" avec l'&eacute;quipe UMP sortante.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91b1c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Marseille, le PS et le MoDem s'allient pour "rompre avec le vieux clientélisme"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-marseille-le-ps-et-le-modem-s-allient-pour-rompre-avec-le-vieux-clientelisme_1021485_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Marseille, le PS et le MoDem s'allient pour "rompre avec le vieux clientélisme"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-marseille-le-ps-et-le-modem-s-allient-pour-rompre-avec-le-vieux-clientelisme_1021485_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les petits candidats de Marseille, longtemps négligés, sont devenus, lundi 10 mars, l'objet de toutes les sollicitations politiques. Dès midi, Jean-Luc Bennahmias, tête de liste du MoDem, rencontrait Jean-Claude Gaudin (UMP) dans son bureau de maire. Il lui demandait "la transparence dans l'attribution des places de crèches et les logements, et un groupe au conseil municipal" en clair : cinq élus. Et surtout un "moratoire sur l'incinérateur de Fos", condition inacceptable par le maire et président de la communauté urbaine, qui se bat depuis des années sur le plan politique et judiciaire pour l'imposer. Déçu de n'avoir dépassé les 5 % que dans trois secteurs sur huit, M. Bennahmias savait bien qu'il avait peu de chances d'être entendu de ce côté-là. A 14 heures, il se rendait au siège de campagne de Jean-Noël Guérini, le candidat socialiste, évidemment plus ouvert. "C'est normal puisqu'on était tous les deux dans l'opposition", soulignait le responsable centriste. Après quelques allers-retours entre les deux permanences, il tenait à 19 h 30 une conférence de presse commune avec M. Guérini. "Notre accord marque la volonté de rompre avec le vieux clientélisme", lançait ce dernier, qui annonçait "une victoire à portée de main". "ENGAGEMENT DE LA NATION" Ayant compris que la rencontre avec le MoDem ne déboucherait sur rien, M. Gaudin avait expliqué dans l'après-midi que la discussion sur l'incinérateur, "qu'il faut appeler centre d'enfouissement et de méthanisation", ne pouvait aboutir. Il ajoutait que la négociation avait aussi achoppé "sur le nombre de places de crèches à construire". Du coté de l'extrême gauche, représentée par la liste Marseille contre-attaque à gauche (LCR, collectifs antilibéraux, alternatifs), dont les voix sont aussi indispensables à la gauche, on se disait d'abord heureux d'avoir à gérer le dépassement de la barre des 5 % dans quatre secteurs. "La question de la fusion des listes peut effectivement se poser", expliquait son porte-parole, Samy Johsua, dans l'après-midi. Il l'estimait cependant peu probable : "Jean-Noël Guérini a sur ses listes des gens qui ont voté Sarkozy, il a dit qu'il choisirait lui-même les colistiers et surtout qu'on devait se rassembler sur son propre programme." A 23 heures, la question était tranchée : Marseille contre-attaque à gauche, qui n'a finalement reçu aucune proposition, déclarait close la période des tractations. Elle rappelait pourtant qu'elle voulait "en finir avec celui qui fit alliance avec Le Pen en 1986, et qui est le numéro deux de l'UMP, l'ami de Hortefeux, l'organisateur des rafles de sans-papiers", c'est-à-dire le maire sortant. Au siège de campagne de M. Guérini, on restait confiant sur le désistement des "électeurs antilibéraux" vers la gauche. Quant à M. Gaudin, il résumait lors d'une conférence de presse le contenu d'une lettre de Nicolas Sarkozy (Le Monde du 10mars) confirmant "l'engagement de la nation pour faire de Marseille la grande métropole de la Méditerranée". Dans cette missive, le président reprend les promesses faites par François Fillon en début de campagne, dont la plupart étaient déjà antérieures à sa venue, comme le soutien au Musée de la civilisation et de la Méditerranée ou l'accroissement des aides accordées par l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Il y ajoute une escouade de policiers et précise que le tracé de la future ligne à grande vitesse qui passe par Marseille "a sa préférence". M. Gaudin a précisé qu'ayant reçu cette lettre vendredi, il n'avait pas voulu en faire état juste avant le premier tour pour que cela n'ait pas "l'air d'une manuvre". Marseille, correspondant régional § Lle MoDem, qui a franchi la barre des 10 % dans quarante villes ou arrondissements, est au centre de toutes les sollicitations. Entre fusions avec le PS, fusions avec l'UMP et absence d'accord, la g&eacute;ographie &eacute;lectorale d'entre-deux tours prend des allures de cousu main.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91107/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Ville par ville, les alliances à la carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/ville-par-ville-les-alliances-a-la-carte-du-modem_1021459_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Ville par ville, les alliances à la carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/ville-par-ville-les-alliances-a-la-carte-du-modem_1021459_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au soir du premier tour, François Bayrou a indiqué qu'il n'y aurait "pas de consigne générale" du Mouvement démocrate au second tour, mais un examen des situations "ville par ville, candidat par candidat". Résultat, le MoDem, qui a franchi la barre des 10 % dans quarante villes ou arrondissements, est au centre de toutes les sollicitations. Et la géographie électorale d'entre-deux tours prend des allures de cousu main. Fusions PS-MoDem. Jean-Luc Bennahmias, chef de file du MoDem à Marseille, ne cachait pas sa volonté d'aboutir à un accord avec la liste de gauche conduite par Jean-Noël Guérini. Celui-ci a été rapidement conclu. "L'essentiel de nos propositions a été repris dans le programme commun que nous formons", s'est félicité M. Bennahmias, dont la liste a obtenu 5,54 % des voix au premier tour. A Chartres, où Eric Chevée (MoDem) était arrivé en troisième position avec 13,74 %, devancé par le maire sortant, Jean-Pierre Gorges (UMP, 46,12 %) et Françoise Vallet (PS, 29,25 %), les listes PS et MoDem devraient fusionner. Le PS (36,34 %) et le MoDem (15,47 %) s'apprêtent également à fusionner à Melun pour tenter de ravir la préfecture de Seine-et-Marne à l'UMP Gérard Millet, qui a réuni 48,19 % des suffrages au premier tour. Fusion annoncée, aussi, à Poissy (Yvelines), entre la liste de Richard Bertrand (MoDem, 26,9 %) et celle de Frédéric Bernard (PS, 27,1 %) afin de déloger Jacques Masdeu-Arus (UMP, 42,2 %), qui concourt pour un cinquième mandat. Fusions UMP-MoDem. Le MoDem, qui avait obtenu 8,6 % au premier tour, a en revanche décidé à Colombes (Hauts-de-Seine) de fusionner sa liste avec celle de la maire sortante (UMP) Nicole Goueta (42,46 %) sur laquelle figure en troisième position la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, alors que la liste d'union de la gauche a recueilli 43,56 %. Arrivée en quatrième position à Metz avec 14,69 % des suffrages, Nathalie Griesbeck (MoDem) a décidé de s'allier avec l'UMP Marie-Jo Zimmermann (16,68 %), dans une triangulaire avec le maire sortant (divers droite) Jean-Marie Rausch (24,16 %) et la liste d'union de la gauche (34,04 %). Jean-Luc Forget (MoDem, 5,90 %) avait tenté, à Toulouse, de négocier un accord avec Pierre Cohen (PS, 39 %). "Il nous a aimablement éconduits", a-t-il regretté. Un accord a été conclu avec Jean-Luc Modenc (UMP, 42,60 %). Ni fusion ni accord. A Saint-Etienne, Gilles Artigues (20,23 %) maintient sa liste au second tour. "Nous n'étions pas demandeurs d'un rapprochement", précise ce fidèle de M. Bayrou. Aucun accord n'est intervenu, non plus, à Blois, Caen, Strasbourg, Paris, Tarbes. Patrick Roger § Le pr&eacute;sident du MoDem a rejet&eacute; la "proposition de n&eacute;gociations globales" formul&eacute;e au nom de l'UMP par Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin. A l'Elys&eacute;e, on juge les offres de services faites &agrave; M. Bayrou trop rapides. "Tuer Bayrou n'est pas le meilleur signal &agrave; envoyer aux &eacute;lecteurs du MoDem dont nous avons besoin", assure M. Devedjian.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b90be5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le "cas Bayrou" perturbe l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-cas-bayrou-perturbe-l-ump_1021415_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le "cas Bayrou" perturbe l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-cas-bayrou-perturbe-l-ump_1021415_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas question, pour François Bayrou, de se laisser garrotter par l'UMP. Depuis sa permanence électorale de Pau, le président du MoDem a rejeté, lundi 10 mars, la "proposition de négociations globales" que lui avaient faite, dans la matinée, Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin. Une sorte de "donnant-donnant" promettant un retrait au second tour d'Yves Urieta, le maire sortant (ex-PS) de Pau soutenu par l'UMP, en échange d'accords UMP-MoDem dans les villes où la majorité présidentielle est en difficulté. "Si les responsables du MoDem acceptent de soutenir les listes de la majorité présidentielle, naturellement nous soutiendrons les candidats du MoDem qui sont en position de se maintenir et d'être soutenus par notre majorité", avait déclaré le premier ministre, François Fillon. M. Bayrou a dénoncé le "grand bluff" de cette offre, qu'il assimile à un "baiser de la mort". Se disant déterminé à se "battre sur (ses) convictions", il a écarté toute négociation de cet ordre. "Je n'ai d'ailleurs eu aucun appel d'aucune sorte en provenance de l'UMP", a-t-il ajouté. L'ancien candidat à l'élection présidentielle n'a pas hésité longtemps. S'il acceptait la proposition piège de l'UMP, il se retrouvait dans la situation paradoxale et encombrante de devoir un éventuel succès à ses adversaires les plus acharnés à sa perte. M. Bayrou l'a donc refusée, laissant ses partisans choisir leurs alliances au cas par cas. Alors que les listes électorales pour le second tour devaient être déposées mardi avant 18 heures, les négociations ont déjà commencé. En refusant l'offre globale de l'UMP, le président du MoDem s'est assuré de retrouver la posture de résistant et de martyr qui ne lui a pas si mal réussi jusqu'à présent. L'attitude à adopter face à M.Bayrou perturbe et divise l'UMP depuis la création par Jacques Chirac du parti unique de la droite en 2002. Profitant du désaccord stratégique au sommet au Parti socialiste sur la marche à suivre vis-à-vis du leader centriste, la majorité a voulu cette fois régler son sort, en se proposant de le "sauver" pour mieux le ramener dans le giron de la droite. Les candidats UMP en difficulté, tels Jean-Claude Gaudin à Marseille ou Françoise de Panafieu à Paris, se sont eux aussi déclarés en faveur d'une alliance sans délai. "Si M. Bayrou est bien informé, il m'aura entendu, il aura entendu M. Raffarin. Il saura qu'à l'UMP il y a des gens qui ne sont pas acharnés contre lui, loin s'en faut", voulait croire M. Gaudin. Et chacun de promettre à ses alliés espérés qu'ils seraient "bien traités" "DANSE DU VENTRE RIDICULE" Lundi matin, lors de la réunion de cabinet autour de Nicolas Sarkozy, celui-ci s'est montré, selon un des participants, plutôt "rugueux" à l'encontre de son ancien adversaire à l'élection présidentielle. L'occasion d'affaiblir M. Bayrou en le privant d'une base de reconquête à Pau était tentante, fût-ce au prix de pertes pour la majorité. Certains conseillers de l'Elysée ont jugé les offres de services faites à M. Bayrou trop rapides : "Avant de négocier, il faut menacer", pestait l'un d'eux. Jean-François Copé, réélu au premier tour à Meaux (Seine-et-Marne), s'est montré réservé à l'idée d'un rapprochement avec le président du MoDem : "Je n'ai pas souvenir qu'il ait une seule fois dit du bien du gouvernement actuel." "Tuer Bayrou n'est pas le meilleur signal à envoyer aux électeurs du MoDem dont nous avons besoin", relève pour sa part M. Devedjian. Alain Juppé, réélu au premier tour à Bordeaux, s'est proposé de jouer le "monsieur bons offices" en faveur du ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, en position délicate à Périgueux. A Colombes (Hauts-de-Seine), la ville où Rama Yade se présente en troisième position, M. Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a parrainé l'accord de second tour entre l'UMP et le MoDem. Ces gestes en direction du MoDem ont eu le don d'exaspérer les alliés centristes de l'UMP rassemblés dans le Nouveau Centre, qui avaient lâché M. Bayrou en 2007 pour rallier M. Sarkozy. Leur chef de file, François Sauvadet, a dénoncé cette "danse du ventre () ridicule et totalement inefficace" de "certains dirigeants de l'UMP". Philippe Ridet et Patrick Roger § Comme lors de la pr&eacute;sidentielle, la gauche traditionnelle a besoin de l'&eacute;lectorat centriste pour &ecirc;tre majoritaire aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b90be6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le Parti socialiste est conduit à élargir au centre sa stratégie d'alliance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-parti-socialiste-est-conduit-a-elargir-au-centre-sa-strategie-d-alliance_1021445_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le Parti socialiste est conduit à élargir au centre sa stratégie d'alliance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/le-parti-socialiste-est-conduit-a-elargir-au-centre-sa-strategie-d-alliance_1021445_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le premier tour des élections municipales a définitivement levé le tabou de l'élargissement vers le centre des alliances du Parti socialiste. La multiplication d'accords avec le MoDem à la veille du second tour confirme, même si les dirigeants du PS éprouvent quelques difficultés à l'assumer, que le centre de gravité politique du premier parti de la gauche est train de se déplacer. La prise d'autonomie de François Bayrou avait pris au dépourvu le PS pendant la présidentielle de 2007. Ségolène Royal avait, sans attendre le feu vert de son parti, tenté de s'allier avec le fondateur du MoDem. Une fin de non-recevoir lui avait été adressée par M. Bayrou mais sa démarche, d'abord critiquée au sein du PS, a agi comme un déclic. Cette initiative, intervenue alors que les communistes et les Verts enregistraient une défaite présidentielle de grande ampleur, a libéré la parole de ceux qui considèrent que la gauche traditionnelle est désormais structurellement minoritaire dans le pays. La conclusion d'accords dès le premier tour des municipales, en particulier à Dijon, Grenoble ou Montpellier, a été présentée par le PS comme un pendant de "l'ouverture" sarkozyenne : les représentants du MoDem n'apparaissaient qu'à titre "individuel". Or, depuis dimanche 9 mars, des fusions de listes ont lieu à Marseille, à Chartres ou Asnières. Les conditions imposées à ses nouveaux partenaires par le PS l'engagement sur un programme municipal et la reconnaissance de tous les autres alliés de gauche sont inchangées mais la nature du rapprochement a changé; dorénavant, il s'agit d'accords de parti à parti. Pourtant, cet élargissement auquel ils ont tout intérêt est difficile à gérer pour les socialistes, portés par les bons résultats d'une union de la gauche plutôt performante dans les urnes municipales mais beaucoup moins lorsqu'il s'agit de conquérir l'Elysée. En position de faiblesse, compte tenu de l'ensemble de ses scores du premier tour, le MoDem ne dispose pas d'une stratégie claire au niveau national. Coupable d'un léger écart de langage qui risquait de laisser penser que des négociations pouvaient se généraliser avec le parti de François Bayrou, Ségolène Royal a dû corriger le tir. Après avoir, au soir du premier tour, prôné "des alliances, partout" avec le MoDem, la présidente de la région Poitou-Charentes a précisé lundi 10 mars, sur France Inter, qu'il s'agissait de "lancer un appel aux électeurs" centristes afin qu'ils votent à gauche au second tour. Lundi, François Hollande a rappelé que le PS "n'est pas dans une stratégie d'alliances" avec le parti de M.Bayrou qui, dans la grande majorité des cas, est incapable de se maintenir au second tour. Pour autant, on ne peut réduire la question du rapprochement avec le MoDem à un simple effet d'aubaine municipale qui se refermera au soir du second tour. Bertrand Delanoë, à peine avait-il conclu un accord avec les Verts, n'a-t-il pas proposé lundi soir à Marielle de Sarnez "un partenariat original avec le MoDem" ? L'offre a été repoussée mais elle suggère que le maire de la capitale ne veut pas laisser le MoDem parisien s'échapper de sa sphère d'influence. Mme Royal ne dit pas autre chose lorsqu'elle propose de forger "un nouvel alliage progressiste" allant des altermondialistes aux centristes. Dans ces conditions, la question des alliances devrait être au cur du prochain congrès socialiste. Encore faudrait-il que ce thème ne soit pas seulement évoqué en termes de tactique électorale mais aussi de projet. "Il est naturel de se poser la question de la conquête d'un électorat hostile à la surenchère idéologique, sensible enfin à la problématique de l'intérêt général; la gauche doit prendre en compte cette réalité, qui est celle d'une opinion publique en avance sur les partis politiques", assure Gaëtan Gorce, député socialiste "rénovateur". Quant à Gérard Collomb, assuré de sa réélection à Lyon, il estimait, au soir de sa victoire, que le PS doit "évoluer en interne" et faire "sa mue culturelle" avant de s'interroger sur l'attitude du parti vis-à-vis du MoDem. Jean-Michel Normand § Dans un entretien au "Monde", Alain Jupp&eacute;, vainqueur dimanche d&egrave;s le premier tour des municipales &agrave; Bordeaux,se dit "favorable &agrave; une n&eacute;gociation globale" avec le MoDem de Fran&ccedil;ois Bayrou.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b8fe09/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Alain Juppé : "La sanction du gouvernement ne dure que quinze jours, un maire reste six ans"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/alain-juppe-la-sanction-du-gouvernement-ne-dure-que-quinze-jours-un-maire-reste-six-ans_1021438_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Alain Juppé : "La sanction du gouvernement ne dure que quinze jours, un maire reste six ans"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/alain-juppe-la-sanction-du-gouvernement-ne-dure-que-quinze-jours-un-maire-reste-six-ans_1021438_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les enjeux locaux semblent avoir prévalu au premier tour des élections municipales. Est-ce une surprise ? Non. Pendant la campagne, des sondages avaient reflété qu'au moins deux tiers des électeurs souhaitaient que leur maire s'exprime sur la gestion locale. Les bons résultats du PS ne traduisent-ils pas un vote-sanction contre Nicolas Sarkozy ? Il y a une percée incontestable de la gauche, notamment par rapport aux municipales de 2001. C'est vrai que le contexte national n'a pas été positif là où les équipes sortantes étaient fragiles. Mais ce n'est pas la vague puissante annoncée. Les excès démagogiques contre le gouvernement ont, au contraire, fini par remobiliser notre électorat, et la "sarkophobie" ambiante a eu un effet inverse. Quant au vote-sanction, je ne l'ai senti ni à Bordeaux, ni ailleurs, dans mes contacts, mes rencontres ou mes lectures. C'est un argument politicien quand on est dans l'opposition. Et la sanction du gouvernement, ça ne dure que quinze jours contre un maire qui reste six ans. A la lecture globale des résultats, j'ai été frappé par la pression de l'extrême gauche et par la marginalisation du Front national. Le discours du FN s'est essoufflé, le leader a vieilli et certaines idées ont été reprises sans hypocrisie par Nicolas Sarkozy. Cela a joué dès la présidentielle, et ça se maintient. La stratégie d'ouverture est-elle la bonne ? L'ouverture a payé, à Bordeaux mais aussi ailleurs. Je n'ai pas compris la querelle au sujet des étiquettes politiques sur les listes. A Bordeaux, je n'ai jamais mis mon appartenance politique sur les documents de campagne. Même aux élections dans le 18e à Paris, j'étais le candidat de Chirac, pas du RPR. C'est le corollaire de la demande de la population : les enjeux locaux l'emportent sur le reste. À Bordeaux, des gens de gauche ont voté pour moi. On dit qu'on n'est jamais élu sur un bilan mais, en ce qui me concerne, ce fut mon meilleur atout. Mais ça ne fonctionne pas toujours : à Strasbourg, le bilan de Fabienne Keller est excellent, mais il y a eu des dysfonctionnements dans son tandem avec Robert Grossman. Le bilan est une arme si une adéquation existe avec la personnalité qui le porte. Après avoir voulu nationaliser les enjeux du scrutin, Nicolas Sarkozy s'est mis en retrait C'était une erreur de vouloir politiser cette élection. C'était un mauvais mélange des genres, encore moins bon quand la situation nationale n'est pas porteuse. Quand il est venu à Bordeaux (le 22 janvier), sur le chemin de Pau, je lui ai dit que ce n'était pas une bonne stratégie et il a compris. Que conseillez-vous aux candidats qui vous sollicitent ? Jean-Luc Moudenc m'a proposé de participer avec lui à un meeting jeudi. Je vais lui envoyer une vidéo en témoignage de soutien, car nous avons des synergies entre Bordeaux et Toulouse. J'ai aussi été appelé par le maire sortant d'Angoulême, la candidate de Mont-de-Marsan. François Bayrou ne m'a pas demandé de venir à Pau, et je n'irai pas, mais je souhaite sa victoire. Tous ces candidats en ballottage doivent revenir aux enjeux locaux. Ce n'est pas le troisième tour de la présidentielle, ni la sanction du gouvernement. François Fillon appelle à un désistement mutuel entre le MoDem, en perte de vitesse, et l'UMP. J'ai eu des contacts à ce sujet avec Jean-Claude Gaudin et Jean-Pierre Raffarin. Cette stratégie est la bonne. Je serais plutôt favorable à une négociation globale. Encore faut-il qu'on se parle franchement, ce qui n'est pas le cas actuellement. Quant à l'affaiblissement du MoDem, ce n'est pas une surprise vu l'hétérogénéité de son électorat et sa stratégie à géométrie politique variable. Hier cloué au pilori, aujourd'hui porté aux nues, comment vivez-vous cette versatilité de l'électorat bordelais ? Les électeurs ne sont pas versatiles. Depuis mon arrivée à Bordeaux, je n'ai fait que progresser. Ce sont les médias politiques qui ont parlé d'une "défaite cuisante" aux législatives de juin 2007, alors que j'ai été battu de seulement 700 voix. Il y a eu un accident à la présidentielle de mai 2007 , une élection nationale, politisée, avec une ambiguïté entre maire et ministre. Et votre réhabilitation nationale ? Cela m'inspire de l'amusement. Le terme de "recours" qu'on emploie parfois est excessif et à la limite du ridicule, car le pays ne vit pas de drame national ni de crise grave. Que cela soit clair : je ne prendrai pas de responsabilités nationales, car je ne me sens pas le besoin de le faire, et j'ai envie de plaider la cause des villes souvent ignorées et méprisées. Vous n'avez plus aucune ambition nationale ? Ma curiosité est toujours aussi grande, je m'intéresse aux problèmes nationaux et internationaux. Je m'exprime en public quand ça m'intéresse et je ne m'interdirai pas de continuer. Par exemple, j'ai dit que la laïcité est au cur de la notion même de la République. Mais je ne veux plus m'investir de la même manière. Pour des responsabilités suprêmes, c'est clair, j'ai été mis hors-jeu. Est-ce une position définitive ? C'est ce que je pense aujourd'hui. Propos recueillis par Claudia Courtois § Les discussions avant le d&eacute;p&ocirc;t des listes, mardi soir, sont tr&egrave;s tendues. "Si on n'est pas entendu, on se maintiendra", a pr&eacute;venu Claude Bartolone, chef de file du PS en Seine-Saint-Denis.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b8fe0a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les primaires compliquent les fusions de liste PCF-PS&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/les-primaires-compliquent-les-fusions-de-liste-pcf-ps_1021429_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les primaires compliquent les fusions de liste PCF-PS&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/les-primaires-compliquent-les-fusions-de-liste-pcf-ps_1021429_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le jeu des alliances se complique après la série de "primaires" qui ont opposé le PS ou les Verts au PCF au premier tour des élections municipales, dimanche 9 mars. Les instances nationales des trois partis ont appelé, lundi 10 mars à l'Assemblée nationale, au "désistement républicain" au second tour. Mais localement, la concurrence entre militants autrefois alliés a laissé des traces. Et les discussions avant le dépôt des listes, mardi 11 mars, sont très tendues. Dans les villes de plus de 20 000 habitants, sept primaires ont été déclenchées par le PS dans les municipalités communistes en Seine-Saint-Denis, deux dans le Val-de-Marne. Si la fédération PS du Val-de-Marne paraît accepter l'union à Vitry et Orly, il n'en est pas de même en Seine-Saint-Denis. A Saint-Denis, où Didier Paillard, le maire sortant PCF a obtenu 42 % contre 22 % à Georges Sali (PS), l'accord bute sur la représentation des socialistes. Les communistes, qui expliquent avoir déjà intégré cinq socialistes sur leur liste au premier tour, refusent l'application de la proportionnelle. Le PS, lui, ne veut pas entendre parler de ces dissidents, qu'il a exclus. Même schéma à Bagnolet. A Aubervilliers, où Pascal Beaudet, maire sortant, a obtenu 35 % contre 32 % au PS, les discussions semblaient bloquées avec les socialistes, qui exigent "la parité". A Villetaneuse, les négociations se heurtent au même problème, les socialistes demandant cinq postes d'adjoints sur neuf. La fédération PS du département a appelé ses troupes, lundi soir, à "chercher l'union". Mais sans exclure des maintiens. "Pour faire une fusion acceptable, la seule règle, c'est le rapport de forces du premier tour", assure Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections. "Si on n'est pas entendu, on se maintiendra", prévient Claude Bartolone, chef de file du PS en Seine-Saint-Denis. "Pas question de se faire couillonner en mettant trop de PS alors qu'ils réintègreront les dissidents", rétorque Michel Laurent, responsable des élections au PCF. MAINTIEN DE MME VOYNET Les discussions avec les Verts ne sont pas plus simples. A Montreuil, la sénatrice verte Dominique Voynet a déclaré qu'elle se maintenait face au maire (app. PCF), Jean-Pierre Brard, "pour laisser le choix aux électeurs de gauche". Les instances nationales des Verts ont laissé faire. Dernière composante en position de compter, la LCR. Les amis d'Olivier Besancenot ont tenté, dans les villes où ils ont fait plus de 5 %, d'obtenir une "fusion technique" pour obtenir des élus, sans participation à la majorité municipale. Les discussions entamées avec le PS, notamment à Clermont-Ferrand, Toulouse, Bar-le-Duc, Nancy, Agen ou Villeurbanne, ont été interrompues par le PS, lundi soir. "Le PS nous barre la route des conseils municipaux pour préférer des discussions avec le MoDem. C'est scandaleux", s'insurge Pierre-François Grond, membre du bureau politique de la Ligue. Sylvia Zappi § Les municipales de 2008 enregistrent une mobilisation en l&eacute;ger recul par rapport &agrave; 2001 et s'inscrivent dans la baisse continue de la participation aux &eacute;lections communales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b91109/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : au 1er tour, l'abstention a été importante dans les quartiers populaires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/au-premier-tour-des-municipales-l-abstention-a-ete-importante-dans-les-quartiers-populaires_1021432_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : au 1er tour, l'abstention a été importante dans les quartiers populaires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/au-premier-tour-des-municipales-l-abstention-a-ete-importante-dans-les-quartiers-populaires_1021432_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Avec 66,5 % de participation au premier tour, les municipales de 2008 enregistrent une mobilisation en légère baisse par rapport à 2001 (67,4 %), et s'inscrivent dans la diminution continue de la participation aux élections communales depuis 1983 (78,3 %). "Le printemps civique et démocratique de 2007 n'a pas eu d'effet d'entraînement, commente Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion publique de l'IFOP. Un tiers des Français ne se sont pas déplacés, alors que les municipales sont considérées comme des élections importantes et que la figure du maire se caractérise par un fort niveau d'attachement." De manière générale, la participation distingue les territoires ruraux et urbains. Les départements où on a le plus voté sont la Lozère (83,5 %) et la Haute-Corse (81,1 %). A l'inverse, la participation a été la plus faible en Ile-de-France : Seine-Saint-Denis (52, %), Val-de-Marne (54,7 %), Val-d'Oise (56,4 %), Paris et Hauts-de-Seine (56,9 %). L'effet des vacances scolaires, qui se terminaient dimanche 9 mars, n'est pas démontré : si la mobilisation a baissé en Ile-de-France, elle s'est maintenue en Aquitaine. La démobilisation a été particulièrement importante dans les quartiers populaires. L'abstention a progressé de manière significative à Grigny, dans l'Essonne (de 46 % à 55,3 % entre 2001 et 2008), aux Mureaux, dans les Yvelines (de 42,5 % à 52,4 %), ou à Sarcelles, dans le Val d'Oise (de 49,6 % à 55,2 %). Une abstention élevée a aussi été enregistrée à Saint-Denis (56,2 %), Stains (56,3 %), Bobigny (53,6 %). Tout comme dans la banlieue de Lyon, à Vaulx-en-Velin (56 %) et Vénissieux (51,7 %). Elle dépasse même 60 % à Roubaix, dans le Nord. Ville symbole des émeutes de 2005, Clichy-sous-Bois (28 200 habitants) illustre cette tendance. La commune avait connu une forte hausse des inscriptions sur les listes électorales en 2006, puis une abstention limitée à 18 % pour la présidentielle. Or, l'abstention a dépassé 55 % dimanche. Conséquence, le nombre de votants en 2008 (4 325) est similaire à celui de 2001 (4 123), alors que la ville compte près de 2 000 électeurs supplémentaires. Elu avec 65,9 % des suffrages au premier tour, soit 2 792 voix, le maire sortant, Claude Dilain (PS), n'est choisi que par un habitant sur dix. "Dès que l'intensité d'une campagne chute, ce sont les populations les moins prédisposées à voter qui s'abstiennent, souligne le politologue Jean-Yves Dormagen, auteur avec Céline Braconnier de La démocratie de l'abstention (Gallimard). Les taux de participation de 2008 correspondent à ceux d'avant la présidentielle. Comme si 2007 avait seulement marqué une sorte de parenthèse enchantée." Fin 2007, dans une étude, l'Insee avait insisté sur le caractère "exceptionnel" de la mobilisation pour la présidentielle, suivie d'une abstention record aux législatives : "Les électeurs ne délaissent pas les urnes mais s'expriment par un vote intermittent et sélectif." Ce comportement touche en premier lieu les jeunes des quartiers populaires, très mobilisés contre Nicolas Sarkozy en 2007 mais retombés, depuis, dans l'abstention. Cela explique les résultats paradoxaux observés dans des communes comme Aulnay-sous-Bois, Colombes ou Argenteuil : Ségolène Royal l'avait largement emporté lors de la présidentielle mais les candidats socialistes ont eu du mal à faire le plein des voix dans un contexte plus favorable à la gauche. Luc Bronner § Lutte ouvri&egrave;re, qui a fait liste commune avec le PS dans plusieurs municipalit&eacute;s, se retire de deux listes, &agrave; Marseille et Perpignan, pour protester contre la fusion avec le MoDem. La LCR, qui faisait cavalier seul, n'a pas trouv&eacute; d'accord avec les socialistes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d06/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=LO quitte les listes d'union PS-MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=LO quitte les listes d'union PS-MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les relations du PS, tenté par l'ouverture au centre, avec les partis d'extrême gauche, réservoir potentiel de voix pour le deuxième tour, ne sont pas au beau fixe. Fort de son score "historique" obtenu dimanche, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui se rêve en "grand parti anticapitaliste", n'a pas réussi à s'entendre avec le PS en vue du second tour. De son côté, Lutte ouvrière (LO) avait accepté de faire liste commune avec le PS dès le premier tour dans plusieurs municipalités. Mais, dans certaines villes, l'idylle n'aura duré qu'un tour. LO a en effet annoncé, mercredi 12 mars, qu'elle retirait ses candidats dans deux villes où les socialistes ont fusionné avec le MoDem, (1)Perpignan et (2)Marseille. A l'occasion de ces élections municipales, LO avait pourtant rompu avec une longue tradition qui voulait qu'elle présente des listes seule, ou en duo avec la LCR, pour intégrer des listes d'union soit avec le PC, soit avec le PS, soit les deux, dans soixante-neuf municipalités. Mais la tentation du centre qui taraude le PS est finalement venue à bout de la tentative de rapprochement de l'organisation d'Arlette Laguiller. "Les candidats LO se sont retirés de ces listes (Perpignan et Marseille 1er secteur) à la suite de l'alliance de celles-ci avec le MoDem, confirmant ainsi qu'elle ne serait pas partie prenante de ce type d'alliance", souligne LO dans un communiqué. "BATTRE LA DROITE", POUR BESANCENOT Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a par ailleurs déclaré, mercredi sur (3)RMC et BFM-TV, que le dirigeant de la LCR, Olivier Besancenot, ne voulait "pas faire alliance avec le PS" pour le second tour des municipales. "Besancenot (...) dit 'je ne suis pas d'accord avec votre projet, je ne suis pas d'accord avec vos alliances'", a déclaré François Hollande. Selon le premier secrétaire, cette attitude a conduit les listes PS et PCF à refuser toute fusion avec les listes LCR, dont 114 ont recueilli plus de 5 % des voix au premier tour. Olivier Besancenot estime de son côté que la responsabilité de cet échec incombe au PS. Il a appelé mercredi à "battre la droite" tout en laissant "le soin aux listes de gauche de convaincre les électeurs de voter pour elles". Christian Picquet, chef de file d'une tendance minoritaire au sein de la LCR, a lui appelé plus franchement à voter pour les listes de la gauche, "sauf en cas de compromission avec le MoDem". Parties en ordre dispersé pour ces élections, les deux formations d'extrême gauche se retrouvent sur un point : l'ouverture du PS au centre les renvoie naturellement à une posture radicale. § Malgr&eacute; le ralliement du MoDem, le maire sortant UMP Jean-Luc Moudenc n'obtiendrait que 47 % des voix, selon un sondage IFOP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d07/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un sondage donne Pierre Cohen (PS) gagnant à Toulouse avec 53 % des voix&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/un-sondage-donne-pierre-cohen-ps-gagnant-a-toulouse-avec-53-des-voix_1022198_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un sondage donne Pierre Cohen (PS) gagnant à Toulouse avec 53 % des voix&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/un-sondage-donne-pierre-cohen-ps-gagnant-a-toulouse-avec-53-des-voix_1022198_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La liste d'union de la gauche de Pierre Cohen l'emporterait avec 53 % sur celle de la droite conduite par Jean-Luc Moudenc (47 %) au second tour des élections municipales à (1)Toulouse, selon un sondage IFOP-Fiducial pour Paris-Match, rendu public mercredi 12 mars. (2)Méthodologie Le sondage IFOP a été effectué les 10 et 11 mars auprès d'un échantillon de 602 personnes représentatif de la population de Toulouse âgée de 18 ans et plus. (3)(-) fermer Lors du premier tour, le maire sortant UMP Jean-Luc Moudenc a recueilli 42,6 % des voix face au socialiste Pierre Cohen (39 %). Après un intense débat interne, le MoDem (5,9 %) avait finalement décidé de fusionner sa liste avec celle de l'UMP, malgré le souhait d'une partie de ses membres de privilégier les discussions avec le PS. Mais ce ralliement pourrait être insuffisant pour M. Moudenc. Le réservoir de voix de gauche est en effet estimé à près de 11 %. Au premier tour, la LCR avait réalisé un score de 5,9 %, l'Autre liste, menée par l'ex-socialiste François Simon, obtenant 5,42 % des suffrages. A la veille du premier tour, une (4)enquête de l'IFOP donnait déjà un net avantage à la liste d'union de la gauche en cas de duel au deuxième tour. L'institut avait par contre annoncé Pierre Cohen en tête au premier tour avec 40 % des intentions de vote devant Jean-Luc Moudenc (37 %). § Sur le forum de D&eacute;sirs d'avenir, les partisans de S&eacute;gol&egrave;ne Royal reprochent &agrave; Fran&ccedil;ois Bayrou son attitude pendant la pr&eacute;sidentielle, estimant qu'il "n'appellera jamais &agrave; voter pour la gauche".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Sur le Net, la stratégie du MoDem trouble les militants socialistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/sur-le-net-la-strategie-du-modem-trouble-les-militants-socialistes_1022165_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Sur le Net, la stratégie du MoDem trouble les militants socialistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/sur-le-net-la-strategie-du-modem-trouble-les-militants-socialistes_1022165_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Colombes, où le MoDem a rejoint la liste UMP après le premier tour, les socialistes n'ont pas d'états d'âme : "Ni droite ni gauche... Mais surtout à droite!". Le (1)site de campagne de Philippe Sarre (43 % au premier tour), tête de liste PS-PC, dénonce la stratégie de la liste centriste, l'accusant de "trahir" leurs engagements. Et le candidat socialiste d'appeler les électeurs centristes à voter à gauche, tout en moquant la stratégie du MoDem. La stratégie du MoDem d'alliances au cas par cas avec l'UMP ou le PS dérange dans les rangs socialistes, et sur la Toile, militants et sympathisants sont dubitatifs. Même dans les villes où des alliances ont eu lieu avec le parti de François Bayrou, les militants s'interrogent. (2)Marc Vasseur, militant socialiste dans le Nord, affiche son soutien au maire de Roubaix (3)René Vandierendonck, qui a conclu une alliance dès le premier tour avec le MoDem. Mais il avoue son trouble après les désaccords internes au MoDem à Toulouse, où une partie de la liste à rejoint la listes soutenue par l'UMP de Jean-Luc Moudenc. "La situation à Lyon avait déjà semé un certain trouble, donnant l'impression d'un MoDem incapable de prendre des décisions collectives, un parti d'addition de personnes où le projet politique semble accessoire, au moins pour une minorité active", explique-t-il. Avant d'ajouter : "C'est peut être aussi cela le problème de Bayrou, une ambition présidentielle, fut-elle légitime, placée au-dessus de tout" . (4)Nicolas, sympathisant socialiste, note lui aussi que "le bipartisme n'est pas une solution", mais critique la "stratégie du MoDem qui permet juste de faire perdre toute lisibilité à la politique française". Le "strauss-kahnien" Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, remarque lui sur son (5)blog que "la tentative de tactique" du parti centriste "n'est pas couronnée de succès". Et juge plus important de maintenir l'union de la gauche, avec souplesse : "La stratégie de l'alliance prioritaire à gauche, sans exclure du dialogue ceux qui refusent l'UMP, est plutôt gagnante." A la gauche du PS, le jugement est encore plus catégorique : plusieurs (6)blogs reprennent le (7)texte du sénateur Jean-Luc Mélanchon, qui affirme que "le MoDem n'existe pas". "Qu'on songe donner une prime à l'opportunisme noir que pratiquent les bayroutistes sous prétexte de modernité voila qui est tout a fait consternant !", martèle-t-il, raillant au passage la position de Ségolène Royal, favorable à une alliance "partout où c'est possible" avec le MoDem. ORPHELINS DE LA PRÉSIDENTIELLE Mais même sur (8)Désirs d'avenir, le site des partisans de Ségolène Royal, c'est l'omniprésence de François Bayrou qui agace : "Il faut en finir avec ce jeu où l'on ne regarde que l'arbitre", s'énerve "Lapatch", largement soutenu par les commentaires. Beaucoup de ségolénistes, orphelins de 2007, regrettent toujours que l'alliance PS-MoDem n'ait pas eu lieu entre les deux tours de la présidentielle. "Bayrou, c'est Tarzan qui a raté la liane tendue par Ségolène, note "Pranakundalini". Ça aurait pu être une belle histoire." "Vous savez très bien depuis l'entre-deux-tours de la présidentielle que François Bayrou n'appellera jamais à voter pour la gauche. Par contre, il s'était déplacé pour aller soutenir Alain Juppé à Bordeaux avant le premier tour !", s'énerve "Agefnaw", pour qui le MoDem est un "leurre" pour les électeurs de gauche. A l'inverse, "Asse42" appelle de ses vux un "arc républicain contre cette droite au pouvoir qui n'est pas républicaine dans l'esprit et qui s'attaque sans vergogne à tout ce qui constitue notre socle républicain". Et Chris, l'un des posteurs les plus réguliers sur Désirs d'avenir, rappelle l'importance de ces accords pour le futur du PS :"Ceux qui disent, dans la presse ou sur les forums et blogs, sur les plateaux de télévision les nombreuses alliances PS/MoDem ne sont que conjoncturelles et n' ont aucun sens 'historique', ceux-là mentent et se mentent à eux-mêmes." Et d'y voir une nouvelle chance pour Ségolène Royal : "Il sera difficile d'expliquer que les victoires locales rendues possible grâce aux voix du MoDem n'ont rien à voir avec la victoire qui eût été possible si Bayrou avait accepté la main tendue par Royal..." § T&ecirc;te de liste MoDem &agrave; Marseille, alli&eacute; au Parti socialiste entre les deux tours des municipales, le d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en (ex-Verts) r&eacute;pond &agrave; vos questions en direct, jeudi 13 mars 2008 &agrave; 14 heures, sur la situation politique marseillaise et sur la strat&eacute;gie du MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d09/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jean-Luc Bennahmias (MoDem)&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1022192,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jean-Luc Bennahmias (MoDem)&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1022192,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le candidat divers droite, soutenu par l'UMP, Jean-Christophe Fromantin, accuse son adversaire dissident Arnaud Teull&eacute; d'&ecirc;tre responsable de "rumeurs organis&eacute;es" le d&eacute;nigrant.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Neuilly, M. Fromantin (DVD) assigne M. Teullé (dissident UMP) pour diffamation et injure&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/a-neuilly-m-fromantin-dvd-assigne-m-teulle-dissident-ump-pour-diffamation-et-injure_1022155_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Neuilly, M. Fromantin (DVD) assigne M. Teullé (dissident UMP) pour diffamation et injure&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/a-neuilly-m-fromantin-dvd-assigne-m-teulle-dissident-ump-pour-diffamation-et-injure_1022155_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La ville de Neuilly fait décidément beaucoup parler d'elle depuis le début de la campagne des élections municipales. Le candidat divers droite soutenu par l'UMP Jean-Christophe Fromantin a annoncé, mercredi 12 mars, qu'il assignerait devant le tribunal correctionnel son adversaire Arnaud Teullé, entré en dissidence après la décision de son parti d'adouber son rival, pour diffamation et injure. Lors d'un point-presse dans un restaurant de Neuilly, M. Fromantin, arrivé devant M. Teullé lors du premier tour (47,89 % contre 32,12 %), a évoqué des "rumeurs organisées, des chaînes de mails et des chaînes d'appels téléphoniques" le dénigrant. Aux côtés de son colistier, le cinéaste Elie Chouraqui, et du secrétaire de l'UMP dans les Hauts-de-Seine, Jacques Gautier, il a ajouté qu'un élément l'avait convaincu d'aller en justice : le fait que sur le blog d'Arnaud Teullé, "des commentaires parlant de (sa) liste comme du retour de la peste brune n'étaient pas modérés, mais maintenus". "Prétendre qu'il est fasciste, antisémite, que sa famille est amie avec l'extrême droite (...), je trouve tout cela ignoble et je voulais le dire très clairement", a insisté M. Chouraqui. "INJURES RACISTES" Sur le (1)blog de campagne d'Arnaud Teullé, ce commentaire daté de lundi a été remarqué par l'AFP : "Les injures racistes proférées dimanche soir à l'hôtel de ville de Neuilly par des soutiens de M. Fromantin visant certaines personnes sont-elles un message subliminal de ses troupes, augurant d'un avenir trouble, voire brun ?" Le Canard enchaîné rapportait, dans son édition de mercredi, que des insultes antisémites auraient été proférées à l'encontre de l'un des colistiers de M. Teullé. Arnaud Teullé réfute pour sa part toute responsabilité dans ce dérapage. "On veut nous faire passer pour des personnes qui ont dit certaines choses, nous ne les avons jamais dites", a-t-il réagi devant la presse. "Mon concurrent est quelqu'un que j'estime et que je respecte. Je condamne de tels propos, si tant est qu'ils aient eu lieu". Une colistière de M. Fromantin, Virginie Klein, avocate, a précisé qu'une "citation directe" qui vise M. Teullé et "au moins deux de ses colistiers" serait délivrée jeudi matin au tribunal correctionnel de Paris, avec une date d'audience. Elle a précisé que des propos tenus par M. Teullé sur la gestion de la PME de M. Fromantin figuraient également dans l'assignation. Arnaud Teullé figurait, avec Jean Sarkozy, sur la liste UMP menée par David Martinon. Donné perdant par un sondage face au divers droite Jean-Christophe Fromantin, le porte-parole de l'Elysée avait été sacrifié par l'UMP, qui avait décidé d'accorder son investiture au favori. En signe de protestation contre l'adoubement de son rival par son propre parti, Arnaud Teullé était entré en dissidence le 12 février. § Au premier tour des municipales, la liste de la PS Anne Hidalgo est arriv&eacute;e devant celles de Philippe Goujon, investi par l'UMP, et de l'ancien d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en G&eacute;rard d'Aboville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : paroles d'électeurs du 15e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/paris-paroles-d-electeurs-du-15e_1022145_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : paroles d'électeurs du 15e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/paris-paroles-d-electeurs-du-15e_1022145_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au soir du premier tour des municipales, la liste de la socialiste Anne Hidalgo est arrivée en tête dans le 15e arrondissement de (1)Paris, devant celles de Philippe Goujon, investi par l'UMP, et du navigateur et ancien député européen Gérard d'Aboville, soutenu par le maire sortant René Galy-Dejean. Après avoir annoncé qu'il se maintenait au second tour, M. d'Aboville a décidé, mardi 11 mars, de fusionner sa liste avec celle de M. Goujon. est allé à la rencontre d'habitants et électeurs de l'arrondissement, qui expliquent pour qui ils ont voté et voteront, et pourquoi. § Fran&ccedil;oise de Panafieu, chef de file de l'UMP &agrave; Paris, n'a pas r&eacute;ussi &agrave; convaincre Marielle de Sarnez (MoDem) de fusionner leurs listes au second tour des municipales dans la capitale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La droite s'unit pour sauver le 15e arrondissement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/battue-a-paris-la-droite-s-unit-pour-sauver-le-15e-arrondissement_1021865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La droite s'unit pour sauver le 15e arrondissement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/battue-a-paris-la-droite-s-unit-pour-sauver-le-15e-arrondissement_1021865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une cinquantaine de noms griffonnés sur une feuille glissée dans une chemise bleue mouillée par la pluie : c'est le talisman auquel Philippe Goujon, tête de liste (UMP) dans le 15e, attribuait le pouvoir, mardi 11 mars, de conserver à droite l'arrondissement le plus peuplé de Paris. Il aura fallu quatre heures de négociations, le matin, dans les salons de l'hôtel Lutétia pour confectionner ce précieux document. Autour de la table, M. Goujon, épaulé par le député Jean-François Lamour, numéro trois sur la liste UMP, ont pris langue avec Gérard d'Aboville. L'ancien navigateur chiraquien, devenu tête de liste dissidente dans le 15e, menaçait de se maintenir au second tour, fort de ses 10,1 % des voix, au premier tour, dimanche 9 mars. Il aurait ainsi entraîné une triangulaire dangereuse pour la droite qui aurait risqué de perdre 14 sièges de conseillers de Paris. Dimanche, la liste de gauche conduite par la socialiste Anne Hidalgo est arrivée devant celle de M. Goujon (33, 94 %) avec 35,87 %, 8 points de plus qu'en 2001. Il fallait donc abattre la dissidence de droite. Opération d'autant plus délicate que M. d'Aboville est soutenu par le maire sortant du 15e, René Galy-Dejean, exclu de l'UMP en 2007 et en guerre ouverte avec son parti. "Je n'aurais pas aimé être celui qui fait perdre la droite dans le 15e", expliquait, mardi, M. d'Aboville pour justifier l'accord scellé. Il garantit à M. d'Aboville une place de conseiller de Paris et cinq postes de conseillers d'arrondissement sur la liste commune. "C'est Black Tuesday aujourd'hui pour Anne Hidalgo !", flûtait à l'issue de la négociation Pierre Charon, candidat (UMP) dans le 15e. "Conserver le 15e est aussi crucial en raison de la qualité des candidats", ironisait ce proche conseiller de Nicolas Sarkozy. Outre M. Goujon, président de la fédération UMP de Paris et député du 15e comme M. Lamour, ancien ministre des sports de Jacques Chirac, Daniel-Georges Courtois, chargé de mission à Matignon, est aussi en position éligible. Le premier ministre est venu, dès lundi, apporter son soutien à l'équipe Goujon. Ce dernier est pressenti par certains comme un "leader de transition de la droite parisienne". Dans les rangs de l'UMP, on parle déjà de "dépanafiser" les instances parisiennes du parti après le 16 mars. Après un "un vrai moment de découragement lundi matin", raconte un proche, Françoise de Panafieu, chef de file de la droite parisienne, a tenté, mardi, une opération de sauvetage de son propre camp au niveau de l'ensemble de Paris. Encouragée par François Bayrou, Mme de Panafieu a téléphoné à Marielle de Sarnez, chef de file du Modem à Paris, pour lui proposer en vain de fusionner ses listes notamment dans le 1er, où Jean-François Legaret, le maire (UMP) sortant, est sérieusement menacé par le PS. L'accord devait aussi porter sur le 8e, le 9e, le 15e, le 17e. A la clé pour le MoDem, l'assurance d'avoir au minimum cinq élus, le quota suffisant pour constituer un groupe à l'Hôtel de Ville. Sans accord et avec trois listes seulement en situation de se maintenir, le MoDem risque de n'avoir aucun conseiller de Paris. Mardi midi, Mme de Sarnez a consulté les dix-neuf autres têtes de liste du MoDem. Elles ont, selon elle, refusé "à l'unanimité" la proposition de Mmede Panafieu. "Notre rôle n'est pas de jouer les canots de sauvetage de la droite à la dérive, expliquait Michel Bulté, candidat MoDem dans le 15e. D'autant qu'en débauchant Cavada, l'UMP nous a poignardés dans le dos." A défaut de l'assurance d'un renfort des voix du MoDem que cet accord aurait favorisé, l'UMP fonde ses espoirs sur la "mobilisation" des électeurs de droite au second tour. Dans le 8e, Pierre Lellouche, (UMP), arrivé derrière le maire sortant dissident UMP François Lebel, estime avoir pâti de "l'abstention des familles et des actifs du 8e partis en vacances", alors que M. Lebel aurait "fait le plein des voix des personnes âgées". M. Lellouche et M. Lebel n'ayant pas fusionné leurs listes, nul ne sait qui des deux sera maire en cas de victoire probable de l'UMP dans le 8e. Dans le 7e, sûre d'être élue, Rachida Dati refuse toujours de dire si elle sera maire. Dans le 17e, Mme de Panafieu paraît assurée de garder l'arrondissement. Elle pourrait toutefois renoncer à la mairie au profit de Brigitte Kuster (UMP), candidate malheureuse aux législatives en 2007 dans l'arrondissement. Béatrice Jérôme § Projet de coll&egrave;ge, r&eacute;habilitation d'un th&eacute;&acirc;tre... Depuis le premier tour, Jean-Claude Gaudin, le maire (UMP) sortant de Marseille joue la proximit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les candidats marseillais se passionnent pour le terrain&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/les-candidats-marseillais-se-passionnent-pour-le-terrain_1021817_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les candidats marseillais se passionnent pour le terrain&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/les-candidats-marseillais-se-passionnent-pour-le-terrain_1021817_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mardi 11 mars, 11 heures du matin : escorté de Jean Roatta (UMP), maire de secteur en difficulté, Jean-Claude Gaudin entre au bar-dégustation, avenue de la Corse. "La presse écrite devant, les radios derrière, et ensuite les télévisions", s'époumone le conseiller municipal Gérard Chenoz, qui installe la petite meute journalistique. Coincé contre le mur, le maire de Marseille sort une feuille détaillant "le projet de collège sur le site de la caserne d'Aurelle", située juste en face. Consciencieux, il lit son texte qui parle du "terrain utilisable au sein de la caserne, 15 00 m2". Les journalistes notent, enregistrent, filment. Le maire continue sur "les équipements sportifs associés" et conclut sur "les conditions de réussite des jeunes collégiens". On passe aux questions. Fuse la première : "M. Gaudin, que pensez-vous de l'accord signé entre Jean-NoëlGuérini (le candidat socialiste) et le MoDem ?" De la caserne et du collège, les journalistes se moquent comme de leur première campagne. M. Gaudin saisit la question au bond : "La vraie UDF est avec nous, avec M. Jacques Rocca-Serra. Comme je suis un homme d'ouverture, j'ai tendu la main, mais les amis de M. Bennahmias (chef de file du MoDem dans la ville) ont préféré des postes virtuels à un accord politique. Je note que M. Guérini, qui dit partout qu'il refuse les accords d'appareil, n'a de cesse d'accumuler les étiquettes de partis." La troupe repart serrer quelques mains avant une réunion consacrée, cette fois, "à la réhabilitation du Théâtre Bompard". Dans le secteur voisin, Bruno Gilles, maire UMP sortant attaqué par Jean-Noël Guérini, fait campagne devant sa maison natale avec un tract vantant sa "politique de proximité". La lettre de Nicolas Sarkozy dévoilée hier par M. Gaudin, les débats sur le président ? Inutile, oublié tout ça. Le terrain, encore le terrain, toujours le terrain. Cela se passe à Marseille, la ville que la France entière regarde comme celle du test majeur entre la gauche et la droite. Michel Samson § Le tribunal correctionnel de Paris, qui a suivi les r&eacute;quisitions du parquet, a reconnu l'ancien ministre de l'int&eacute;rieur coupable de faux, financement ill&eacute;gal et abus de confiance dans le cadre de sa campagne pour les &eacute;lections europ&eacute;ennes de 1999.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Charles Pasqua condamné à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de campagne électorale&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/12/charles-pasqua-condamne-a-18-mois-de-prison-avec-sursis-pour-financement-illegal-de-campagne-electorale_1022130_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Charles Pasqua condamné à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de campagne électorale&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/12/charles-pasqua-condamne-a-18-mois-de-prison-avec-sursis-pour-financement-illegal-de-campagne-electorale_1022130_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'ancien ministre de l'intérieur, Charles Pasqua, a été condamné, mercredi 12 mars, à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris, dans l'affaire du financement illégal de sa campagne des élections européennes de 1999. La 11e chambre correctionnelle, qui a suivi les réquisitions du parquet, a reconnu M. Pasqua, qui était absent, coupable de faux, financement illégal de campagne électorale et abus de confiance. A 80 ans, le sénateur des Hauts-de-Seine était jugé pour avoir bénéficié de 7,5 millions de francs (1,1 million d'euros) pour sa campagne, issus de la vente du casino d'Annemasse (Haute-Savoie) dont il avait autorisé, en tant que ministre, l'exploitation en 1994. "Vraisemblablement il y aura un appel et M. Pasqua a l'intention, tant que son honneur ne sera pas lavé, d'utiliser tous les moyens de droit qui seront possibles, y compris la Cour européenne des droits de l'homme", a commenté son avocat, Me Forster. PROCÉDURE DEVANT LA COUR DE JUSTICE DE LA RÉPUBLIQUE M. Pasqua fait l'objet dans le même dossier d'une procédure pour corruption passive devant la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à enquêter et à se prononcer sur des délits reprochés à des ministres en exercice. Silencieux sur cet aspect lors de son procès, Charles Pasqua ne s'est exprimé que sur le financement de sa campagne, parfaitement régulier et transparent selon lui. Le tribunal a par ailleurs condamné à quatre ans d'emprisonnement, dont deux ferme, et 150 000 euros d'amende Michel Tomi, l'un des bénéficiaires de la revente du casino d'Annemasse, jugé pour "corruption active". § A Toulon, le pr&eacute;sident a rappel&eacute;, mardi 11 mars, les enjeux de "d&eacute;mocratie locale" des municipales tout en affirmant qu'il faudrait en "tirer les le&ccedil;ons"<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d0f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy reparle d'immigration pour rallier les abstentionnistes de droite&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/nicolas-sarkozy-reparle-d-immigration-pour-rallier-les-abstentionnistes-de-droite_1021946_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy reparle d'immigration pour rallier les abstentionnistes de droite&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/nicolas-sarkozy-reparle-d-immigration-pour-rallier-les-abstentionnistes-de-droite_1021946_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il n'est pas en campagne. C'est lui qui le dit : "Le président de la République n'a pas à s'impliquer dans les élections municipales", a déclaré Nicolas Sarkozy, mardi 11 mars lors d'une visite de terrain à Toulon, gagnée haut la main par le maire sortant, Hubert Falco (UMP), au premier tour. Pourtant, le choix de la ville ne doit rien au hasard. C'est dans cet ancien fief du Front national, idéalement situé entre Marseille, où se jouera le 16 mars une des batailles décisives du second tour, et Nice, où l'UMP a réalisé un moins bon score que prévu, que M. Sarkozy a choisi de revenir sur l'immigration et l'identité nationale, "le sujet le plus important de la société française" selon lui. Son espoir : faire revenir vers les candidats de l'UMP les déçus du sarkozysme. Les experts électoraux du parti du président sont formels. Les résultats du 9 mars s'expliquent en partie par l'abstention des électeurs du FN ralliés à M. Sarkozy lors de la présidentielle. Un conseiller du chef de l'Etat ne cachait pas qu'en remettant l'immigration au premier plan, Nicolas Sarkozy leur adresse un signal. Afin de se prémunir de toute accusation "d'instrumentalisation", le président a estimé qu'il avait plus fait pour affaiblir l'extrême droite que "les défileurs de pancartes". Au cours d'une table ronde de quatre-vingt-dix minutes, le chef de l'Etat a expliqué dans les détails sa politique. En présence de Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, il a de nouveau plaidé pour des "quotas" d'étrangers et un débat annuel au Parlement pour en fixer le nombre. "L'identité n'est pas une pathologie", a-t-il déclaré, s'abritant derrière une citation attribuée à l'ethnologue Claude Lévi-Strauss. Mais M. Sarkozy avait d'autres messages à faire passer. Parfois contradictoires. "Il ne s'agira pas, dimanche prochain, de décider de la politique de la nation, a commencé le chef de l'Etat lors d'un discours tenu à l'occasion d'une remise de décrets de naturalisation à la préfecture du Var. Dimanche prochain, c'est de la démocratie locale qu'il sera question, de vie quotidienne, de proximité, de voisinage." Mais cinq paragraphes plus loin, il affirme : "Après le deuxième tour, une fois acquis les résultats définitifs, il appartiendra à chaque responsable politique et d'abord à moi-même de tirer les leçons de cette élection. Le peuple aura alors parlé. Je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé." Contradiction assumée ? Cette position ambiguë est en harmonie avec un premier tour difficile à interpréter pour l'Elysée. La bonne tenue des ministres conforte le chef de l'Etat dans son attitude de négation d'un vote-sanction. "Qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour tous les ministres qui ont obtenu de bons résultats dans les villes où ils se sont présentés, a-t-il dit en citant les élus. C'est pour eux la reconnaissance de leur talent et de leurs compétences. C'est pour le gouvernement tout entier un encouragement." Mais le président ne veut pas donner l'impression de nier par avance le résultat du 16 mars, sauf à risquer de transformer un avertissement en déroute pour son camp en braquant les électeurs. Les conseillers de l'Elysée présents à Toulon se sont évertués à faire passer l'idée de la "cohérence" du chef de l'Etat au prix d'un curieux triptyque : "1. Il est président. 2. Il ne participe pas aux élections locales. 3. Il entend le message des Français." CQFD. Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 13.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9b78c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Balle au centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1021763,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Balle au centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1021763,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "La France ne peut pas accueillir tout le monde", a d&eacute;clar&eacute; le chef de l'Etat mardi, &agrave; cinq jours du second tour des municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9a9e2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy défend sa "politique d'immigration maîtrisée" à Toulon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/nicolas-sarkozy-defend-sa-politique-d-immigration-maitrisee-a-toulon_1021737_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy défend sa "politique d'immigration maîtrisée" à Toulon&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/nicolas-sarkozy-defend-sa-politique-d-immigration-maitrisee-a-toulon_1021737_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A cinq jours du second tour des municipales, Nicolas Sarkozy est venu défendre, mardi 11 mars à Toulon, sa "politique d'immigration maîtrisée", un des thèmes forts de sa campagne présidentielle. "Il faut une politique d'immigration maîtrisée pour bien recevoir ceux qu'on reçoit", a déclaré le président de la République au cours d'une table ronde avec des Français d'origine étrangère qui ont présenté leur parcours d'intégration. "Je dénie le droit à un certain nombre de donneurs de leçons de dire que, parce qu'on dit 'politique d'immigration maîtrisée', on serait raciste. Ce procès-là, il est inadmissible", a-t-il lancé. "POLITIQUE CONCERTÉE" AVEC L'UE M. Sarkozy, accompagné du ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, a rappelé sa volonté que se tienne chaque année "un débat au Parlement" au cours duquel le gouvernement présenterait ses "objectifs en matière d'immigration", notamment sur "des quotas annuels". "Il n'est pas anormal que la société française fasse venir ceux et celles dont elle a besoin", a estimé le chef de l'Etat, plaidant à nouveau pour des "quotas par métier et par zone géographique", une idée controversée actuellement examinée par une commission. Le président de la République a également dit son souhait de mettre en place une "législation sur les droits des étrangers" et de réprimer davantage ceux qui "emploient des clandestins". "La France ne peut pas accueillir tout le monde", mais "la France doit accueillir ceux qui sont persécutés à travers le monde", a martelé le chef de l'Etat, défendant le principe de "l'identité nationale" qui "n'est pas une pathologie". M. Sarkozy s'est aussi félicité d'avoir été l'un des artisans de la "réduction de l'influence de l'extrême droite" qui "a empoisonné le débat politique pendant des années", prenant en exemple la ville de Toulon, qui fut dirigée par le FN de 1995 à 2001 avant d'être conquise par Hubert Falco (UMP), réélu dimanche. A deux jours du sommet européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy a aussi plaidé pour l'adoption d'une "politique concertée" en la matière entre les 27, si possible durant la présidence française de l'Union, qui débute le 1er juillet. § L'absence de strat&eacute;gie d'alliance nationale du MoDem cr&eacute;e des remous sur le terrain. A Toulouse, les colistiers centristes se sont d&eacute;chir&eacute;s avant d'enterriner leur alliance avec l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9a4ea/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, le MoDem se déchire à propos de son alliance avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-toulouse-le-modem-se-dechire-a-propos-de-son-alliance-avec-l-ump_1021740_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, le MoDem se déchire à propos de son alliance avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-toulouse-le-modem-se-dechire-a-propos-de-son-alliance-avec-l-ump_1021740_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'absence de stratégie d'alliance du MoDem sur le plan national ne va pas sans provoquer quelques crispations localement. A Toulouse, le parti de François Bayrou s'est publiquement déchiré à propos de sa stratégie pour le second tour. Si le candidat centriste Jean-Luc Forget (5,9 % des voix au premier tour) a bien insisté, mardi 11 mars, sur la fusion "totale" de sa liste avec celle de l'UMP, une partie de ses colistiers, qui militaient pour une alliance avec le PS, avaient fait état la veille au soir de leur "total désaccord" avec ce rapprochement. Sur un total de soixante-huit colistiers, vingt-cinq, emmenés par Jean-Luc Forget, ont opté lundi pour un "ralliement" à la liste du maire sortant Jean-Luc Moudenc, centriste apparenté UMP, arrivé en tête au premier tour (42,6 %) devant le candidat socialiste Pierre Cohen (39 %). Charles Urgell, chargé de presse de la liste, sur laquelle il figure en 5e position, a aussitôt publié un communiqué contestant ce choix : "Afin de préserver les valeurs prônées par le MoDem, dix-sept colistiers expriment leur total désaccord pour tout rapprochement avec la liste de Jean-Luc Moudenc", a-t-il déclaré. "AMBITIONS PERSONNELLES" "Je fais partie des gens qui ont voté pour aller négocier avec le PS, je suis contre des négociations avec (Jean-Luc Moudenc)", a ajouté mardi Charles Urgell, reprochant à Jean-Luc Forget de "faire allégeance au parti dominant". Dénonçant "les ambitions personnelles de certains, qui ne servent pas le MoDem", il a précisé qu'il n'avait pas "personnellement à donner de consigne de vote". Jean-Luc Forget a, pour sa part, indiqué qu'il avait approché aussi bien le PS que l'UMP. "Jean-Luc Moudenc considère qu'il peut porter les idées que nous portons et il est prêt à nous associer à son équipe, ce qui n'est pas le cas de Pierre Cohen", a-t-il déclaré. "Je regrette que certains ne nous accompagnent pas dans ce choix", a toutefois reconnu M. Forget, qui figurera en troisième position sur la liste de M. Moudenc. Le duel s'annonce extrêmement serré entre gauche et droite pour emporter dimanche la mairie de Toulouse, détenue par la droite depuis 37 ans dans un département entièrement ancré à gauche. § Si le parti de Fran&ccedil;ois Bayrou a pour l'heure scell&eacute; davantage d'alliances avec le PS, le MoDem fusionne dans certaines villes avec l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b987fc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=MoDem : une stratégie d'alliance à géométrie variable&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1021435,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=MoDem : une stratégie d'alliance à géométrie variable&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1021435,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Deux jours apr&egrave;s le premier tour des municpales, Pierre Moscovici, d&eacute;put&eacute; socialiste, revient sur la question des alliances, notamment avec le MoDem. Pour lui, au PS, "il n'y a pas de tabou" mais "l'alliance nationale n'est pas d'actualit&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9477a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pierre Moscovici : "Le MoDem doit choisir s'il n'est voué qu'à l'ambition personnelle de Bayrou"&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1021711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pierre Moscovici : "Le MoDem doit choisir s'il n'est voué qu'à l'ambition personnelle de Bayrou"&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1021711,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'annonce, lundi, du maintien de la d&eacute;put&eacute;e UMP au second tour, apr&egrave;s une fusion avec le MoDem, fait craindre &agrave; la droite un basculement de la ville &agrave; gauche, &agrave; la faveur d'une triangulaire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9425e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Metz, l'UMP retire son investiture à Marie-Jo Zimmermann au profit du maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-metz-l-ump-retire-son-investiture-a-marie-jo-zimmermann-au-profit-du-maire-sortant_1021712_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Metz, l'UMP retire son investiture à Marie-Jo Zimmermann au profit du maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-metz-l-ump-retire-son-investiture-a-marie-jo-zimmermann-au-profit-du-maire-sortant_1021712_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour faire barrage à la gauche, la fédération UMP de la Moselle a retiré, mardi 11 mars, son investiture à la députée UMP de Metz-3, Marie-Jo Zimmermann, pour la donner au maire sortant (DVD) de la ville, Jean-Marie Rausch, pour le deuxième tour des élections municipales. "M. Rausch est arrivé en tête des listes de droite à l'issue du premier tour", a fait valoir François Grosdidier, député (UMP) de Metz-1 et président de la fédération. Pour le premier tour, l'UMP avait accordé son investiture à Mme Zimmermann et son "soutien" à M. Rausch, qui avait appelé à voter pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. M. Rausch, qui à 78 ans brigue un septième mandat, est arrivé en deuxième position au premier tour avec 24,16 % des voix, derrière une liste d'union de la gauche (PS, PCF, Verts et transfuges du MoDem) qui a obtenu 34,04 % des suffrages. Mme Zimmermann s'était classée troisième avec 16,68 % des voix, tandis qu'une liste MoDem, dirigée par la députée européenne (UDF-ADLE) Nathalie Griesbeck, a obtenu 14,69 % des suffrages. Ces deux dernières listes avaient annoncé, lundi soir, leur fusion pour le second tour. Un cadre de l'UMP mosellane a dénoncé, sous le couvert de l'anonymat, "un coup de Jarnac" qui "ouvre un boulevard à la gauche". Un sondage Ifop, publié le 10 février par Le Républicain Lorrain, donnait le socialiste Dominique Gros gagnant en cas de triangulaire, avec 39 % des intentions de vote, contre 36 % pour la liste de M. Rausch (si elle avait été soutenue par le MoDem), et 25 % pour la liste UMP. § Fort de ses 41,6 % au premier tour, le maire de Paris a privil&eacute;gi&eacute; des alliances avec la gauche et les Verts.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b93369/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, M. Delanoë recompose sa majorité à sa main&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-paris-m-delanoe-recompose-sa-majorite-a-sa-main_1021546_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, M. Delanoë recompose sa majorité à sa main&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/a-paris-m-delanoe-recompose-sa-majorite-a-sa-main_1021546_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Accord a minima avec les Verts, désaccord persistant avec le MoDem. Fort de ses 41,6 % au premier tour qui devrait donner, pour la première fois, une majorité absolue aux élus PS-PCF-MRC-PRG candidats sur les listes conduites par Bertrand Delanoë au premier tour, le maire de Paris a privilégié des alliances avec la gauche et les Verts. S'agissant des écologistes, "on les reprend mais on ne sera plus dépendants d'eux", se félicitait, lundi 10 mars, un proche du maire de la capitale. Au terme de l'accord noué lundi, après quinze heures de discussion avec les représentants de M. Delanoë, les écologistes ont obtenu l'assurance de garder la mairie du 2e arrondissement. Le bon score du maire sortant de cet arrondissement Jacques Boutault (Verts), 30 % des voix, a "surpris" M. Delanoë, qui s'est dit prêt sans barguigner à renoncer à confier la mairie au PS, pourtant arrivé en tête. "LOGIQUE PARTISANE" Sur la base de leur score de 6,78 % au niveau parisien - contre 12,31 % en 2001 -, les écologistes ont négocié une fusion des listes avec celles de la gauche dans les 11 arrondissements encore en ballottage où ils ont obtenu plus de 5 % des voix. Ils sont assurés d'obtenir 9 élus au conseil de Paris. Ils étaient 23 en 2001, mais 17 à la veille du scrutin après plusieurs départs au MoDem. "Les Verts ne seront plus un groupe charnière, note Yves Contassot, adjoint (Verts) sortant de M. Delanoë. Le maire sera tenté de passer en force sur tous les sujets. Mais nous aurons aussi une plus grande liberté pour exprimer nos désaccords devant la population." Dans la future majorité, le groupe communiste devrait passer de 11 à 8 élus et le MRC de 7 à 5. En revanche, le MoDem, qui comptait 10 élus au conseil de Paris, pourrait n'en avoir plus aucun, le 16 mars. Malgré son score de 9,06 %, mais faute d'avoir trouvé un accord pour fusionner avec le PS. "Les positions floues" du MoDem avant le premier tour et "les divergences sur le fond rendent difficile la perspective d'une gouvernance commune de Paris", a de nouveau indiqué, lundi, M. Delanoë. Mardi, Marielle de Sarnez a dénoncé, dans Le Parisien, le choix de "la fermeture" et la "logique partisane" du maire de Paris. La chef de file du MoDem avait proposé des "partenariats avec la gauche" le soir du 9 mars. "Trop tard", explique l'entourage M. Delanoë, qui envisage, en revanche, de proposer au MoDem des "présidences de commissions ou de SEM (sociétés d'économie mixte) de la Ville", au vu de "l'attitude constructive" du MoDem, a précisé M. Delanoë. Le MoDem a décidé de se maintenir au second tour dans le 14e, le 15e et le 5e. Candidat du MoDem dans le 5e, Philippe Meyer (14,3 % au premier tour) estime que son maintien affaiblit les chances Lyne Cohen-Solal, la candidate du PS de battre Jean Tiberi (UMP), arrivé légèrement en tête. Celle-ci "dénonce l'impasse du vote MoDem, puisque M. Meyer n'a aucune chance d'être élu". Et compte sur le soutien sur le terrain de M. Delanoë. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 12.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Devanc&eacute; au premier tour de dix points (24,1 % contre 34 %) par le socialiste Dominique Gros, le maire sortant Jean-Marie Rausch devra compter avec la fusion des listes UMP et MoDem.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9336a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Metz, bastion de la droite, pourrait basculer à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/metz-bastion-de-la-droite-pourrait-basculer-a-gauche_1021542_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Metz, bastion de la droite, pourrait basculer à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/metz-bastion-de-la-droite-pourrait-basculer-a-gauche_1021542_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Devancé au premier tour des municipales, dimanche 9 mars, de dix points (24,1 % contre 34 %) par le socialiste Dominique Gros, Jean-Marie Rausch (divers droite), qui brigue à 78 ans un septième mandat de maire à Metz, devra compter au second tour avec la fusion de deux listes de droite : celle de la députée UMP Marie-Jo Zimmermann et celle de son ex-première adjointe Nathalie Griesbeck, soutenue par le MoDem. Les deux candidates, que l'on croyait brouillées à jamais, ont créé la surprise, lundi. Mme Zimmermann conduira la liste. Mme Griesbeck, députée européenne et conseillère générale, figurera en position symbolique pour éviter le cumul. Elles ont reçu le soutien d'un indépendant, Emmanuel Lebeau. A eux trois, ils totalisent au premier tour 37 % des voix. M. Rausch estime être "le candidat naturel pour faire barrage à la gauche" mais reconnaît que ses chances sont "minces". "Ma carrière est derrière moi, dit-il. Les deux autres, en revanche, jouent gros car si la gauche devait l'emporter, elles en porteraient la responsabilité." Metz n'a jamais eu de maire de gauche. Nicolas Bastuck Article paru dans l'édition du 12.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Elle sera maire de Rouen, apr&egrave;s la victoire de sa liste d&egrave;s le premier tour des municipales contre le centriste Pierre Albertini. M&eacute;decin, passionn&eacute;e de sport, cette socialiste est issue d'une famille d'industriels de droite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92e79/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Valérie Fourneyron, une pour tous&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Valérie Fourneyron, une pour tous&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le duffle-coat beige élimé a fait toute la campagne. Le vêtement bâille, déformé par les heures passées à distribuer les tracts, arpenter les cages d'escalier, entrouvrir les portes pour glisser quelques mots, bavarder. Valérie Fourneyron l'a porté jusqu'au bout de sa campagne, comme un talisman qu'elle ne pouvait plus quitter. Pas d'élégance pour convaincre, mais qu'importe. Il fallait gagner. "Je sens un enthousiasme, une envie de partager comme jamais", lançait à quelques encablures du scrutin celle qui s'installera, samedi 15 mars, dans le fauteuil qu'a occupé Jean Lecanuet pendant vingt-cinq ans à la mairie de Rouen. (1)PARCOURS 1959 : Naissance au Petit-Quevilly (Seine-Maritime). 1983 : Docteur en médecine. 1991-1995 : Médecin de l'équipe de France de volley-ball. 1995 : Adjointe au maire de Rouen, chargée des sports. 2007 : Députée (PS) de la première circonscription de Seine-Maritime. 2008 : Bat le centriste Pierre Albertini au premier tour des municipales à Rouen. (2)(-) fermer Avec son mari Philippe, médecin généraliste, cette femme de 48 ans a élevé quatre enfants. Elle se démultiplie et rassure ses amis en leur disant qu'elle se "régénère dans le sport". Mais la politique n'est jamais loin : lorsqu'elle enfile le maillot du conseil régional de Haute-Normandie, c'est pour le Raid Normand, sorte de rallye découverte multi-discipline, "un truc vachement sympa où on se marre entre copains". Pendant toute la campagne, on n'entendait qu'un seul mot d'ordre : "La victoire, c'est après la ligne d'arrivée." Les électeurs lui ont donné raison dimanche 9 mars. Ce jour-là, la fille d'une très bourgeoise famille d'industriels, les Absire-Sevrey, tanneurs à Rouen depuis le XIXe siècle, a fait mettre plus que le genou à terre à la droite locale, écrasé le maire Pierre Albertini, ancien de l'UDF passé de Bayrou à Sarkozy en un week-end de premier tour de présidentielle mais exclu de l'ouverture qui suivit. L'ouverture, justement, elle en rigole : "J'en ai été avant que ce ne soit à la mode." C'était en 1995. Yvon Robert, l'énarque que Laurent Fabius avait attiré auprès de lui au Grand-Quevilly, avait été envoyé au feu pour ravir la ville de Rouen aux héritiers de Jean Lecanuet. Une rencontre par l'intermédiaire d'amis communs, et il lui propose de réfléchir à une politique sportive municipale, alors qu'elle n'a aucune accointance particulière avec le Parti socialiste. Elle n'avait "jamais fait de politique d'une façon concrète", mais se prend au jeu, participe à l'équipe de campagne, est élue sur la liste conduite par Yvon Robert et se retrouve propulsée au rang d'adjointe au maire de Rouen chargée des sports. Elle connaît son job sur le bout des doigts. Elle entre - comme elle marche, tête baissée - dans les cercles socialistes rouennais rompus aux débats interminables des congrès. Elle impressionne par sa détermination et emporte l'adhésion de ses collègues élus devenus "camarades". Après trois ans de mandat, elle est propulsée au poste de première adjointe. Néophyte ? Pas si sûr. Valérie a approché la chose publique très jeune. Chez les Absire, on est catholique, de droite, mais attaché et attentif aux valeurs sociales. C'est le grand-père maternel qui lui a laissé ce goût. Guy Lauprêtre était un gaulliste qui fut responsable local du RPR au Havre, soutien actif d'Antoine Rufenacht. Un amoureux de la chose publique qui lui a communiqué sa passion, l'a emmenée dans des discussions politiques à n'en plus finir. "Il a beaucoup compté", admet-elle en racontant avec une pointe de fierté qu'à ses obsèques il y avait, réunis, ses amis à elle, de gauche, et ceux de son grand-père, de droite. A l'écouter, on sent poindre en permanence la nécessité de la reconnaissance du travail accompli, quelles que soient les convictions de ses interlocuteurs. Les premiers engagements, "dans la famille", précise-t-elle, furent pour Giscard d'Estaing, dans les années 1970. Elle choisit de faire médecine, comme sa mère, et pratique en parallèle le volley-ball à haut niveau. Docteur en médecine en 1983, elle poursuit par la médecine du sport, s'intéresse à la traumatologie, à la physiologie de l'effort. Engagée par les clubs locaux de hockey sur glace, de football, chargée du suivi d'athlètes de haut niveau, la jeune médecin découvre la vie publique. Elle est médecin inspecteur régional de la jeunesse et des sports, chef de mission au ministère, puis médecin directeur du centre régional de médecine sportive en Haute-Normandie et enfin médecin de l'équipe de France de volley-ball. En 1995, lorsqu'elle franchit les portes de l'hôtel de ville de Rouen, la novice en politique connaît de près les arcanes de l'administration. Cette ascension aurait pu s'arrêter net en mars 2001 lorsque la mairie a basculé à droite. Mais le mandat d'élue municipale l'avait transformée. Ce fut alors "une défaite violente au regard de l'investissement consenti". Epreuve d'autant plus douloureuse que pendant ces années passées à l'hôtel de ville, elle avait perdu un de ses fils, tué dans un accident de scooter. Moment d'incompréhension, où les regards des proches sont forcément accusateurs, y compris de ceux qui participent à la ronde un peu folle des réunions qui s'enchaînent et bousillent la vie de famille. L'échec politique de 2001 n'arrête rien. Son objectif est de retrouver un mandat municipal, "celui qui correspond le mieux à la façon de faire de la politique, à l'engagement public". Elle devient conseillère régionale, puis conseillère générale en 2004, députée en juin 2007 après une tentative infructueuse en 2002. La mairie de Rouen, but ultime ? Pas de réponse. Elle préfère parler de sa visite, lundi matin, dès le lendemain de la victoire, à ses "potes des Hauts de Rouen", quartier en rénovation urbaine où elle a bataillé contre "la démagogie éhontée du maire de Rouen". Elle s'y sent chez elle. Son point de rendez-vous est le restaurant associatif Plein Sud tenu par des femmes africaines. Ces femmes qui "vont plus au fond des dossiers, pour qui l'attention fait davantage partie du caractère". Mais il faudra "s'inscrire dans la durée et faire la promotion de l'engagement public chez les femmes". Il n'y aura cependant aucune faiblesse de sa part sous prétexte de parité. La première sortie de la première femme appelée à devenir maire de Rouen la mènera à Caen, dans l'autre Normandie. Où Philippe Duron, son camarade socialiste, aspire à devenir maire, à la place d'une femme, l'UMP Brigitte Le Brethon. Etienne Banzet Article paru dans l'édition du 12.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dimanche 16 mars, si la gauche ne conquiert ne serait-ce qu'un canton soumis &agrave; renouvellement sans en perdre, elle ravira le conseil g&eacute;n&eacute;ral du Lot-et-Garonne &agrave; la droite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92543/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche pourrait emporter le département du Lot-et-Garonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-pourrait-emporter-le-departement-du-lot-et-garonne_1021495_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche pourrait emporter le département du Lot-et-Garonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-pourrait-emporter-le-departement-du-lot-et-garonne_1021495_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dimanche 16 mars, si la gauche ne conquiert ne serait-ce qu'un canton soumis à renouvellement sans en perdre, elle ravira le conseil général du Lot-et-Garonne à la droite. Et s'installera à sa présidence, après avoir cru pouvoir y parvenir en 2004, puis en 2005. Pendant vingt-deux ans, Jean François-Poncet, ex-UDF reconverti à l'UMP, a présidé le conseil général sur ces terres radicales. En 2004, lors du renouvellement de la moitié du conseil général, le PS avait obtenu d'excellents résultats dans le département. Ces résultats l'auraient placé en situation d'égalité parfaite avec la droite et lui auraient permis de disputer la présidence du conseil général à l'UMP Michel Diefenbacher le dauphin désigné de M. Poncet , si une conseillère générale PS n'était décédée à quelques jours du scrutin. L'élection du président de l'assemblée départementale s'est ainsi déroulée avec un siège laissé vacant, permettant à la droite de disposer de vingt cantons contre dix-neuf pour la gauche. Le rapport ayant été rééquilibré, en juin 2004, avec le remplacement du siège vacant, la majorité départementale a dû gouverner grâce à la voix prépondérante de son président. Elle a failli vaciller, en 2005, avec l'annulation de l'élection cantonale de Duras par le Conseil d'Etat. BALLOTTAGES INCERTAINS Ce dernier avait estimé que la candidate UMP, élue avec quinze voix d'avance, avait bénéficié d'une consigne de vote illégale de Jean François-Poncet, qui avait envoyé une lettre, à la veille du second tour, aux viticulteurs de la cave coopérative locale. A la grande déception de la gauche, la cantonale partielle qui a suivi a confirmé le premier vote. Sur les vingt cantons renouvelables cette année, quinze étaient aux mains de l'UMP et cinq dans le giron de la gauche plurielle. Après le scrutin du dimanche 9 mars, chaque camp a déjà conquis trois cantons mais certains ballottages s'annoncent incertains. Si Agen-Centre paraît sur le point de basculer à droite, pas moins de sept cantons sont susceptibles de préférer la gauche, parmi lesquels Laplume, ancien fief de M. François-Poncet et Marmande-Ouest où Michel Dienfenbacher semble avoir déjà fait le plein des voix. Florence Moreau § Pour sa premi&egrave;re d&eacute;claration apr&egrave;s le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extr&ecirc;me droite, o&ugrave; le candidat UMP, Hubert Falco, a &eacute;t&eacute; &eacute;lu d&egrave;s le premier tour, pour s'exprimer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92544/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageants" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageants" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour sa première déclaration après le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extrême droite, où le candidat UMP Hubert Falco a été élu dès le premier tour, pour s'exprimer. Il a surtout évoqué le score de ses ministres lors du scrutin : "Qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour tous les ministres qui ont obtenu de bons résultats dans les villes où ils se sont présentés," a déclaré le président de la République. Outre François Fillon réélu conseiller municipal de Solesmes (Sarthe) dimanche, 23 ministres s'étaient engagés dans les municipales ou les cantonales. Quatroze ont été élus d'emblée. "C'est pour eux la reconnaissance de leur talent et de leur compétence. C'est pour le gouvernement tout entier un encouragement. Les électeurs leur ont fait confiance alors même qu'ils sont pleinement engagés dans des réformes difficiles," a-t-il déclaré. "Je pense bien sûr à ceux qui l'ont emporté au premier tour", a poursuivi le chef de l'Etat, citant notamment Laurent Wauquiez (porte-parole du gouvernement), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Eric Woerth (Budget) ou Jean-Louis Borloo (Ecologie). "Je pense aussi à ceux qui solliciteront à nouveau le suffrage de leurs concitoyens (au deuxième tour) comme Xavier Darcos (Education), Rachida Dati (Justice) ou encore non loin d'ici Christian Estrosi (Outre-mer)" , a-t-il poursuivi. Concernant l'annonce de ce dernier, qui a déclaré qu'il quitterait le gouvernent s'il était élu maire de Nice, M. Sarkozy a indiqué : "Je lui redis toute ma confiance, je veux qu'il sache que, quelle que soit sa décision, je la respecterai". "Après le deuxième tour, une fois acquis les résultats définitifs, il appartiendra à chaque responsable politique et d'abord à moi-même de tirer les leçons de ces élections. Le peuple alors aura parlé, je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré le chef de l'Etat, à l'occasion d'une cérémonie de naturalisation à la préfecture de Toulon. "Le président de la République n'a pas à s'impliquer dans les élections municipales" a-t-il ajouté, en soulignant que dimanche, lors du deuxième tour des municipales "c'est de la démocratie locale dont il est question". § Pour sa premi&egrave;re d&eacute;claration apr&egrave;s le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extr&ecirc;me droite, o&ugrave; le candidat UMP Hubert Falco a &eacute;t&eacute; &eacute;lu d&egrave;s le premier tour, pour s'exprimer.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92048/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageant" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : Nicolas Sarkozy juge "encourageant" les scores des ministres&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/municipales-nicolas-sarkozy-juge-encourageant-les-scores-des-ministres_1021491_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour sa première déclaration après le premier tour des municipales, Nicolas Sarkozy a choisi Toulon, ancien fief de l'extrême droite, où le candidat UMP Hubert Falco a été élu dès le premier tour, pour s'exprimer. Il a surtout évoqué le score de ses ministres lors du scrutin : "Qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour tous les ministres qui ont obtenu de bons résultats dans les villes où ils se sont présentés," a déclaré le président de la République. Outre François Fillon réélu conseiller municipal de Solesmes (Sarthe) dimanche, 23 ministres s'étaient engagés dans les municipales ou les cantonales. Quatroze ont été élus d'emblée. "C'est pour eux la reconnaissance de leur talent et de leur compétence. C'est pour le gouvernement tout entier un encouragement. Les électeurs leur ont fait confiance alors même qu'ils sont pleinement engagés dans des réformes difficiles," a-t-il déclaré. "Je pense bien sûr à ceux qui l'ont emporté au premier tour", a poursuivi le chef de l'Etat, citant notamment Laurent Wauquiez (porte-parole du gouvernement), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Eric Woerth (Budget) ou Jean-Louis Borloo (Ecologie). "Je pense aussi à ceux qui solliciteront à nouveau le suffrage de leurs concitoyens (au deuxième tour) comme Xavier Darcos (Education), Rachida Dati (Justice) ou encore non loin d'ici Christian Estrosi (Outre-mer)" , a-t-il poursuivi. Concernant l'annonce de ce dernier, qui a déclaré qu'il quitterait le gouvernent s'il était élu maire de Nice, M. Sarkozy a indiqué : "Je lui redis toute ma confiance, je veux qu'il sache que, quelle que soit sa décision, je la respecterai". "Après le deuxième tour, une fois acquis les résultats définitifs, il appartiendra à chaque responsable politique et d'abord à moi-même de tirer les leçons de ces élections. Le peuple alors aura parlé, je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré le chef de l'Etat, à l'occasion d'une cérémonie de naturalisation à la préfecture de Toulon. "Le président de la République n'a pas à s'impliquer dans les élections municipales" a-t-il ajouté, en soulignant que dimanche, lors du deuxième tour des municipales "c'est de la démocratie locale dont il est question". § Le socialiste Claude Bartolone, &eacute;lu dans le canton de Pantin-est, est en passe de r&eacute;ussir son pari de ravir le conseil g&eacute;n&eacute;ral de Seine-Saint-Denis au PCF et devrait en devenir le pr&eacute;sident.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b92049/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : le PCF s'apprête à perdre la Seine-Saint-Denis&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/cantonales-le-pcf-s-apprete-a-perdre-la-seine-saint-denis_1021494_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : le PCF s'apprête à perdre la Seine-Saint-Denis&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/cantonales-le-pcf-s-apprete-a-perdre-la-seine-saint-denis_1021494_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PCF obtient un résultat mitigé aux élections cantonales en région parisienne. Si les communistes devraient garder le conseil général du Val-de-Marne sans trop de difficultés, ils devraient perdre celui de Seine-Saint-Denis, un bastion qu'ils détiennent depuis sa création, en 1965. Dans le Val-de-Marne, seuls deux sièges maintenaient une majorité à gauche. Le premier tour des cantonales, dimanche 9 mars, a conforté les listes emmenées par les conseillers généraux PCF sur leurs six cantons renouvelables. Dans les trois cantons de Vitry, les deux de Champigny, comme celui du Kremlin-Bicêtre, les candidats PCF ou apparentés étaient en tête au soir du premier tour et devraient l'emporter le 16 mars. Le PS et le PCF sont tombés d'accord pour appliquer la règle du désistement réciproque. La gauche pourrait donc gagner trois sièges de plus. Ainsi à Fontenay-Ouest, siège détenu par la droite, la candidate communiste est en tête à gauche et pourrait, à la faveur du désistement socialiste, emporter le canton. A L'Haÿ-les-Roses, à l'inverse, le PS pourrait prendre le canton détenu par la droite. Enfin, à Orly, le candidat divers gauche soutenu par le maire sortant, Gaston Viens, devrait être élu le 16mars. "La gauche et la majorité emmenée par Christian Favier (président PCF du conseil général) devraient sortir renforcés", assure Laurence Cohen, secrétaire fédérale du PCF. Une rencontre entre les différentes fédérations de la gauche devait sceller, mardi 11 mars, l'accord définitif. DÉFAITE DOULOUREUSE En Seine-Saint-Denis, en revanche, le destin des communistes semble plié. Les primaires lancées par le Parti socialiste lui ont été plutôt favorables : sur le canton de Montreuil-Nord, la sortante Claire Pessin-Garric, soutenue par le PCF, est arrivée derrière le socialiste Frédéric Molossi. A Saint-Denis-Sud, Ronan Kerrest, PCF, est battu par Mathieu Hanotin. Ces deux cantons perdus suffisent à faire tomber la majorité communiste. Deux autres cantons pourraient rester entre les mains du parti : celui de Montreuil-Est et celui de Noisy-le-Sec. Le socialiste Claude Bartolone, élu dans le canton de Pantin-est, a donc réussi son pari de ravir le conseil général de Seine-Saint-Denis au PCF et devrait en devenir le président, avec une majorité de 17 sièges au PS et 13 au PCF. Si la défaite est douloureuse pour les communistes, elle est moins nette qu'attendu. Les discussions de répartition des moyens entre les deux partis vont s'engager. Les communistes devraient garder plusieurs vice-présidences mais aussi des moyens de groupe. Sylvia Zappi § La gauche, qui dirige 51 conseils g&eacute;n&eacute;raux sur 101, semble assur&eacute;e de conqu&eacute;rir au moins l'Allier, la Corr&egrave;ze et le Lot-et-Garonne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9204a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche espère conquérir trois à six départements à l'issue des cantonales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-espere-conquerir-trois-a-six-departements-a-l-issue-des-cantonales_1021493_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche espère conquérir trois à six départements à l'issue des cantonales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/la-gauche-espere-conquerir-trois-a-six-departements-a-l-issue-des-cantonales_1021493_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Au vu des résultats du premier tour des élections cantonales, la gauche peut "raisonnablement" espérer une progression de quatre ou cinq sièges au sein de l'Assemblée des départements de France (ADF), qu'elle préside depuis 2004 avec une courte majorité de 51 sur 101. Aux trois départements (Allier, Corrèze, Lot-et-Garonne) dont le basculement en sa faveur paraît probable, s'ajoutent les gains possibles de la Charente-Maritime, de l'Indre-et-Loire et des Deux-Sèvres, où la droite ne dispose que d'un siège de majorité et se trouve en situation délicate dans deux cantons. La partie semble en revanche plus difficile en Côte-d'Or et dans la Somme, où il faudrait à la gauche gagner trois sièges pour faire basculer la majorité. La droite semble désormais avoir limité ses espoirs de conquête à la Seine-et-Marne et croise les doigts pour récupérer la présidence des Hautes-Alpes, détenue par un divers gauche bien que la gauche y soit minoritaire. Patrick Roger § Faisant ici alliance avec le PS, l&agrave; avec l'UMP et pr&eacute;f&eacute;rant se maintenir ailleurs dans des triangulaires, le MoDem de Fran&ccedil;ois Bayrou se retrouve en position d'arbitre de beaucoup de seconds tours des &eacute;lections municipales, malgr&eacute; son faible score au niveau national.Sources : France Info, Nova, France Inter, RCF, Europe 1, RMC.&nbsp;&nbsp;Le Radiozapping, chaque jour &agrave; midi, tout ce qu'il ne fallait pas rater des matinales radio.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b9204b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Si j'avais un MoDem..."&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1021492,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Si j'avais un MoDem..."&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1021492,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Dominique Reyni&eacute;, professeur &agrave; l'IEP de Paris, vendredi 14 mars 2008 &agrave; 15 h 00<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc7777/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Elections municipales : les enjeux du second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1022687,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Elections municipales : les enjeux du second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1022687,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Dans le 5e et le 15e, les listes conduites par Lyne Cohen-Solal (PS) et Anne Hidalgo (PS) peuvent mettre &agrave; mal les listes de l'UMP. Le Monde.fr est all&eacute; &agrave; la rencontre d'habitants et &eacute;lecteurs de ces arrondissements, qui expliquent pour qui ils ont vot&eacute; et voteront, et pourquoi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc6942/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : le 5e et le 15e, deux fiefs de droite à la portée de la gauche&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022679,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : le 5e et le 15e, deux fiefs de droite à la portée de la gauche&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022679,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le maire aurait dissimul&eacute; des expertises.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc6943/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Limeil-Brévannes, le sous-sol pollué du futur éco-quartier au coeur de l'élection municipale&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/13/a-limeil-brevannes-le-sous-sol-pollue-du-futur-eco-quartier-au-coeur-de-l-election-municipale_1022417_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Limeil-Brévannes, le sous-sol pollué du futur éco-quartier au coeur de l'élection municipale&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/13/a-limeil-brevannes-le-sous-sol-pollue-du-futur-eco-quartier-au-coeur-de-l-election-municipale_1022417_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les 9,5 hectares sur lesquels doit être construit l'éco-quartier des Temps durables, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), sont pollués. L'ensemble de 1 100 logements vise pourtant l'excellence écologique, à l'image de ceux de Vauban à Fribourg (Allemagne) et de BedZED (Grande-Bretagne). Cette pollution est au coeur de la campagne électorale, à la suite de la sortie opportune de plusieurs documents. Peut-elle être confinée de façon absolument sûre ? Le maire, Joseph Rossignol (div. g.), en ballottage, et son principal concurrent, le conseiller municipal d'opposition Roland Patrzynski (UMP), s'opposent sur la question. Plusieurs études ont été réalisées à la demande de la mairie, notamment par la société de conseil Iduna Environnement, en vue d'une enquête d'utilité publique qui a eu lieu du 14 février au 15 mars 2007 et dont le dossier a été rédigé par le cabinet Tribu. Le diagnostic environnemental souligne que le site est recouvert par des remblais "incontrôlés et divers", sur 4 à 13 m d'épaisseur. Des sondages ont permis de détecter des métaux lourds (plomb et cuivre) à 4-5 m de profondeur, du trichloréthylène à 3,30 m, et du pyralène en concentrations élevées, "incompatibles avec un usage sensible, mais limitées aux remblais profonds" (5-10 m). A cela s'ajoutent divers polluants comme l'arsenic, à moins de 5 m de profondeur, très ponctuels et dispersés. Tribu note aussi que si l'évaluation détaillée des risques (EDR) "conclut à un indice de risque faible pour les futurs habitants, ce risque n'est pas aussi faible pour les enfants". Il regrette aussi que le risque n'ait pas été pris en compte pour les milieux naturels tels que le parc départemental de la Plage bleue avec son plan d'eau et la Seine. POPULATIONS EXPOSÉES Consultée, la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS), dans un courrier adressé au préfet le 4 octobre 2006, rendait "un avis défavorable au projet en l'état actuel du dossier". Elle estimait qu'il "présente de trop nombreuses lacunes ne permettant pas de juger en toute connaissance de cause des risques sanitaires pour les futurs occupants ainsi que pour les employés réalisant ces travaux". Le dossier devait évoluer, puisque le 17 octobre 2006, le directeur régional de l'environnement émettait un avis favorable de principe assorti de quelques remarques : "Le choix de créer des logements sur ce site (...) m'apparaît de nature à exposer les populations à une possible pollution en métaux lourds et composés chimiques. Il conviendrait de veiller à une information transparente sur ce point." Un mois plus tard, la DDASS émettait un avis favorable, sous réserve de prescriptions visant à mettre en place "toutes mesures permettant de supprimer les voies de transfert des polluants et/ou de supprimer toute source d'exposition de la population à la pollution qui restera en place sur le site". Accusé d'avoir dissimulé les expertises, le maire répond que les documents liés à la déclaration d'utilité publique étaient consultables à la mairie. Il ajoute qu'il a été donné une réponse favorable à toutes les préconisations. Et il rappelle que les pollutions ayant pu être localisées, les procédés de dépollution seront adaptés à chaque cas. Le coût de ce nettoyage est estimé à 1,674 million d'euros, selon le maire. Plusieurs solutions sont envisagées, en accord avec les dix investisseurs sélectionnés pour construire les logements, et qui en assumeront le coût et la responsabilité. C'est ainsi qu'une véritable usine démontable pourrait être installée sur le site, qui traiterait certaines terres polluées (plus de 40 000 m3) et les réaffecterait sur place dans le cadre de travaux de voirie, par exemple. Il est également question d'utiliser des géotextiles qui laissent s'infiltrer l'eau mais l'empêchent de remonter. La ville fera appel à un bureau d'études qui effectuera chaque année des sondages afin de surveiller de possibles déplacements de la pollution. Francis Gouge Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le candidat du MoDem &agrave; Marseille, qui a fusionn&eacute; avec le PS entre les deux tours des municipales, a d&eacute;fendu, jeudi, lors d'un chat sur Le Monde.fr, la strat&eacute;gie d'alliances du parti centriste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc564a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jean-Luc Bennahmias : "A Marseille comme ailleurs, les voix du MoDem sont centrales pour le deuxième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/jean-luc-bennahmias-a-marseille-comme-ailleurs-les-voix-du-modem-sont-centrales-pour-le-deuxieme-tour_1022646_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jean-Luc Bennahmias : "A Marseille comme ailleurs, les voix du MoDem sont centrales pour le deuxième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/jean-luc-bennahmias-a-marseille-comme-ailleurs-les-voix-du-modem-sont-centrales-pour-le-deuxieme-tour_1022646_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Canif 12 : Quel sens donnez-vous à la stratégie du MoDem qui consiste à s'allier au cas par cas avec l'UMP ou le PS ? Où vous situez-vous exactement sur l'échiquier politique et n'avez-vous pas peur que ce manque de lisibilité soit interpreté comme de l'opportunisme ? Jean-Luc Bennahmias : Nous sommes dans des élections locales. J'assume en tant que dirigeant national du Mouvement démocrate toutes les décisions prises par les différents groupes MoDem qui se présentaient à ces élections. Nous l'avions dit dès le départ : nous pensons qu'une ville doit se gérer avec toutes les compétences qui existent dans celle-ci. Il n'y a strictement aucune raison que des gens appartenant à l'opposition, quelle qu'elle soit, en dehors de l'extrême droite, ne puissent participer, peu ou prou, à la gestion de leur ville. Je comprends que cela soit difficile à analyser globalement, mais c'est bien ce que désire le MoDem quand il parle du dépassement des vieux clivages entre le bloc de droite et le bloc de gauche. Dianae : Y a-t-il la possibilité que la partie modérée des Verts puisse un jour rallier le MoDem ou nouer des alliances avec lui ? Jean-Luc Bennahmias : Cela les regarde, et il y a dans ces élections des villes où ces alliances ont existé dès le premier tour. Bapu : Vous vous êtes montré par le passé en désaccord profond avec M. Bayrou sur de nombreux points (réduction du temps de travail, arrêt progressif du nucléaire, légalisation du cannabis, mariage gay, régularisation de tous les sans-papiers). Sur quelles idées allez vous construire un projet commun ? Jean-Luc Bennahmias : Le programme de M. Bayrou à l'élection présidentielle est un programme que j'assume. Nous n'avons pas besoin, au MoDem, d'être d'accord à 100 % pour constituer un mouvement nouveau digne du XXIe siècle. M. Bayrou est un homme qui sait écouter, discuter, et faire uvre de compromis. C'est ainsi que j'envisage l'avenir du Mouvement démocrate, avec toutes les composantes, qu'elles viennent de l'UDF, du bloc socialiste, des Verts, de l'UMP ou d'aucun parti. ModemGOGOGO : Etes-vous surpris de l'écart important entre le nombre de voix recueillies par le MoDem à l'élection présidentielle de mai dernier et le nombre de voix recueillies à ces élections municipales ? Avez-vous une explication à ce déficit de mobilisation ? Jean-Luc Bennahmias : Il est évident que dans l'électorat des 18-30 ans, ces élections municipales n'ont pas passionné. Il se trouve que c'est dans cet électorat, entre autres, que M. Bayrou avait réalisé ses meilleurs scores. Il est évident aussi que dans des élections locales, il existe une "prime" aux maires sortants, ou aux leaders locaux implantés dans leur ville depuis de très nombreuses années. En ce qui me concerne, si je vis à Marseille depuis sept ans, cela a pu sembler insuffisant à un certain nombre d'électeurs et d'électrices pour me faire confiance. Samy : N'est-il pas dangereux de décliver le débat politique en le dépolitisant justement ? Jean-Luc Bennahmias : La politique peut-elle se réduire à la gestion ? La politique, c'est la gestion de la cité pour améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens et, à l'époque actuelle, pour maintenir ou améliorer le pouvoir d'achat de ceux-ci. Il s'agit, dans le cadre local, de transformer les politiques publiques au plus près de nos concitoyens. Ceux-ci sont à même, aujourd'hui, notamment avec les comités de quartier qui existent sur Marseille, de faire des propositions aussi utiles que celles que pourraient faire les bureaux d'études ou les services de la municipalité. Nous devons apprendre, en tant qu'hommes ou femmes politiques, à écouter ce que nous disent ces associations. Edward : Comment envisagez-vous l'avenir du MoDem si François Bayrou perd à Pau ? Jean-Luc Bennahmias : Je n'envisage pas une seule seconde que les Palois n'élisent pas François Bayrou comme maire de Pau. Ilan : En deux mots, pouvez-vous qualifier M. Guérini et M. Gaudin ? Jean-Luc Bennahmias : Mes relations avec M. Guérini et M. Gaudin depuis que je vis à Marseille sont des relations normales entre hommes politiques se respectant. Fond_du_bocal : Que pensez-vous de l'attitude de Bertrand Delanoë à Paris ? Ne pensez-vous pas que Marielle de Sarnez s'est trouvée trop naïve en pensant être incontournable le 9 mars au soir ? Jean-Luc Bennahmias : Je regrette l'attitude de M. Delanoë par rapport à mon amie Marielle de Sarnez, et je pense que Bertrand Delanoë, dans ce cadre-là, est plus sur une logique de débat interne pour la prise de pouvoir au Parti socialiste que sur une vision réelle des alliances nécessaires pour gérer une ville comme Paris. Mes amis du MoDem parisien ont fait un score plus que respectable, qui méritait plus de considération. Fond_du_bocal : Que pensez-vous de la centralisation de la prise de décision au MoDem, autour de François Bayrou et quelques proches ? Jean-Luc Bennahmias : Le Mouvement démocrate s'est créé début décembre 2007. Il nous reste d'énormes travaux à faire pour donner à ce mouvement de vraies structures représentatives sur l'ensemble du territoire français. Au moins, au MoDem, on sait qui est le chef. Romola : Vous sentez-vous à l'aise au MoDem ? Voter pour un candidat UMP, surtout s'il est député, c'est accepter la politique de Sarkozy tant décriée par Bayrou... Jean-Luc Bennahmias : Le Mouvement démocrate est dans une opposition apaisée mais réelle au président de la République. Il y a, sur le fond des valeurs républicaines et laïques, de vraies divergences avec la façon dont M. Sarkozy gouverne le pays. Les alliances locales sont d'un tout autre ordre, elles sont faites pour gérer au mieux une ville. Salim : Comment voyez-vous l'action, et l'avenir immédiat, du Modem après le deuxième tour des municipales ? Jean-Luc Bennahmias : Il nous reste, comme je l'ai déjà dit, à construire, lentement mais sûrement, ce mouvement en gardant dans ses rangs l'ensemble des composantes qui le forment. Il n'a d'intérêt que s'il est capable de représenter dans les années qui viennent une vraie alternative aux deux blocs qui, aujourd'hui, structurent la vie politique française. Bapu : Comment analysez-vous votre résultat et celui du MoDem à Marseille au premier tour ? Jean-Luc Bennahmias : Je m'affrontais à deux pointures locales de grande puissance : le président du conseil général, le maire de Marseille et le président de la communauté urbaine. Faire exister dans ce cadre les listes démocrates et écologistes que je dirigeais n'a pas été une mince affaire. Je m'attendais, certes, à un score un peu plus important, je n'ai pas caché une certaine déception lors de l'annonce des résultats. Je ne me prends pas pour le "roi du pétrole", mais on s'aperçoit qu'à Marseille comme ailleurs, les voix du mouvement central qu'est le MoDem sont très courtisées. 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) François Béguin § Faites-nous part de votre opinion avant le deuxi&egrave;me tour des municipales. Une s&eacute;lection de vos t&eacute;moignages sera publi&eacute;e sur Le Monde.fr.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3fa8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les alliances de l'entre-deux tours vont elles influencer votre vote ?&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022373,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les alliances de l'entre-deux tours vont elles influencer votre vote ?&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022373,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Faites-nous part de votre opinion avant le second tour des municipales. Une s&eacute;lection de vos t&eacute;moignages sera publi&eacute;e sur Le Monde.fr.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc44cc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les alliances de l'entre-deux-tours vont elles influencer votre vote ?&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022373,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les alliances de l'entre-deux-tours vont elles influencer votre vote ?&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1022373,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Cette fois, c'est un ancien ministre de l'&eacute;ducation de droite qui se met de la partie : dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur paru le 13 mars, Luc Ferry, ancien membre du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, cosigne avec Jack Lang un r&eacute;quisitoire contre les nouveaux programmes de l'&eacute;cole primaire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3633/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Luc Ferry s'associe à Jack Lang pour dénoncer le "populisme scolaire"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/13/luc-ferry-s-associe-a-jack-lang-pour-denoncer-le-populisme-scolaire_1022435_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Luc Ferry s'associe à Jack Lang pour dénoncer le "populisme scolaire"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/13/luc-ferry-s-associe-a-jack-lang-pour-denoncer-le-populisme-scolaire_1022435_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cette fois, c'est un ancien ministre de l'éducation de droite qui se met de la partie : dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur paru le 13 mars, Luc Ferry, ancien membre du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, cosigne avec Jack Lang un réquisitoire contre les nouveaux programmes de l'école primaire. M. Lang, député PS et ancien ministre de l'éducation, avait, dans Le Monde du 4 mars, fustigé un "appauvrissement intellectuel de l'école". Les "propositions de nouveaux programmes", présentées le 20 février 2008 par le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, suscitent des réactions négatives dont le nombre et la vigueur s'accroissent au fil des jours. "PARESSE INTELLECTUELLE" "En dépit de tout ce qui oppose nos choix politiques et philosophiques, écrivent MM. Ferry et Lang, nous avons pourtant les mêmes raisons de penser que les nouveaux programmes (...) risquent de nuire gravement à la santé (déjà bien fragilisée) de notre système éducatif." Reprenant sur trois pages d'analyse les principaux points des propositions de M. Darcos, les deux signataires stigmatisent la "paresse intellectuelle" et "l'imposture" de ces nouveaux programmes, venant remplacer ceux de 2002 dont ils sont les coauteurs : l'un (M. Lang) comme ministre, l'autre (M. Ferry) comme président du Conseil national des programmes, un organisme supprimé en 2005. "Que ce travail puisse et doive être amélioré, nous sommes les premiers à en convenir. Mais qu'on le liquide purement et simplement pour le remplacer par un vide abyssal est proprement consternant", poursuivent-ils. Selon eux, "la seule véritable visée" des nouveaux programmes est "un affichage politique", relevant d'une "catégorie relativement nouvelle" qu'ils qualifient de "populisme scolaire". "S'il suffisait d'être réactionnaire pour être génial, cela se saurait", insistent-ils, en appelant à "l'honnêteté" et au "sens des responsabilités" de M. Darcos pour "préserver ce qui a été fait de bon par le passé". En l'absence du ministre, accaparé par la campagne municipale à Périgueux (Dordogne), dont il est le maire sortant, son entourage a réagi, mercredi 12 mars, en rappelant que la réforme des programmes avait "pour objectif d'en finir avec les résultats catastrophiques de la France dans les enquêtes internationales". M. Darcos, a précisé son entourage, souhaite "sortir de trente ans de pédagogisme" et "faire en sorte que l'école soit bien l'affaire de tous, avec des programmes intelligibles pour tout le monde." Le 5 mars, dix-neuf organisations de l'éducation avaient demandé au ministre "de revoir profondément" son projet. Les enseignants doivent être consultés avant la fin du mois de mars. Luc Cédelle Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § "Nous serons bient&ocirc;t reli&eacute;s par une nouvelle autoroute et les relations entre le B&eacute;arn et la capitale de l'Aquitaine sont pour nous tr&egrave;s importantes", a pr&eacute;cis&eacute; M. Jupp&eacute;, qui voit en M. Bayrou "un interlocuteur de grande qualit&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3634/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Juppé ménage M. Bayrou au nom des liens "entre le Béarn et la capitale de l'Aquitaine"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/m-juppe-menage-m-bayrou-au-nom-des-liens-entre-le-bearn-et-la-capitale-de-l-aquitaine_1022426_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Juppé ménage M. Bayrou au nom des liens "entre le Béarn et la capitale de l'Aquitaine"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/m-juppe-menage-m-bayrou-au-nom-des-liens-entre-le-bearn-et-la-capitale-de-l-aquitaine_1022426_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alain Juppé a pris le contrepied, mercredi 12 mars, de François Fillon. "Je souhaite le succès de François Bayrou et, si j'étais électeur à Pau, je voterais pour lui", a déclaré à l'AFP le maire (UMP) de Bordeaux, réélu, dimanche 9 mars, dès le premier tour des municipales, se disant "convaincu" qu'ils pourraient "faire ensemble du très bon travail pour l'Aquitaine, lui à Pau, moi à Bordeaux". Un soutien d'autant plus remarqué que, la veille, le premier ministre avait brandi le bâton à l'encontre du président du Mouvement démocrate (MoDem), lui reprochant de ne pas vouloir "prendre la main tendue". "C'est sa responsabilité. Il en répondra lui-même devant ses électeurs", avait ajouté M. Fillon, indiquant ainsi que, si M. Bayrou avait consenti à un accord "global" avec l'UMP, il aurait pu bénéficier à Pau du retrait du maire sortant, soutenu par l'UMP, au lieu de devoir livrer un combat périlleux dans une triangulaire. M. Bayrou ne s'est pas plus laissé infléchir. "Je ne crois pas que cela vaille la peine d'utiliser la menace", a-t-il rétorqué, refusant d'être "une carpette ou une lavette" et de faire du MoDem l'"allié exclusif de l'UMP". "Nous serons bientôt reliés par une nouvelle autoroute et les relations entre le Béarn et la capitale de l'Aquitaine sont pour nous très importantes", a précisé M. Juppé, qui voit en M. Bayrou "un interlocuteur de grande qualité". Le maire de Bordeaux prend ainsi un peu plus ses distances avec la stratégie de l'état-major sarkozyste visant à réduire l'ancien candidat à l'élection présidentielle. Un credo qu'a rappelé Nicolas Sarkozy lui-même, mercredi matin, lors du conseil des ministres, estimant que ce n'était "pas la peine de perdre son temps" avec le MoDem. "UNE NOUVELLE DONNE" L'axe aquitain pourrait-il préfigurer une des branches de l'arc républicain que M. Bayrou appelle de ses voeux ? "La politique française aura plus bougé en huit jours qu'en trente ans", veut croire Marielle de Sarnez, la chef de file du MoDem à Paris, qui souligne, de l'autre côté, l'alliance conclue entre les deux tours par la socialiste Martine Aubry, à Lille, avec le MoDem et les Verts. "L'empire des appareils est en train de se fissurer, en déduit l'ex-directrice de campagne de M. Bayrou. Alain Juppé, Martine Aubry, d'autres ailleurs, font un pied de nez aux consignes de clan. Ces différences d'attitude dessinent, à droite comme à gauche, de nouvelles lignes de partage." Elle porte en revanche un jugement sévère sur le maire sortant (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, qui a rejeté les offres de "partenariat" qu'elle avait formulées au soir du premier tour. "Il a choisi le camp des sectaires, il a préféré les mandats du prochain congrès du PS à ceux des électeurs", estime-t-elle. Le MoDem a présenté près de 350 listes autonomes dans les quelque 880 villes de plus de 10 000 habitants. Il recueille, sur les communes où il était présent, une moyenne de 15,83 % et obtient plus de 10 % dans 187 communes. Les responsables du MoDem y voient la confirmation d'"une nouvelle donne". Patrick Roger Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En 2001, le Front national (FN) et le parti r&eacute;gionaliste Alsace d'abord totalisaient 16,7 % des voix au premier tour. Cette ann&eacute;e, ils obtiennent 5 %.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3635/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, l'extrême droite a perdu son fonds de commerce&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-strasbourg-l-extreme-droite-a-perdu-son-fonds-de-commerce_1022428_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, l'extrême droite a perdu son fonds de commerce&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-strasbourg-l-extreme-droite-a-perdu-son-fonds-de-commerce_1022428_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Un mystère plane sur les voix de l'extrême droite au premier tour des municipales du 9 mars, à Strasbourg. En 2001, le Front national (FN) et le parti régionaliste Alsace d'abord totalisaient 16,7 % des voix au premier tour. Cette année, ils obtiennent 5 %. Même dans le canton 10, qui recouvre le quartier populaire du Neuhof, elle n'atteint que 7,61 %. Elle y dépassait les 30 % dans les années 1990. Par comparaison, à Mulhouse, au sud de la région, le FN obtient 10,31 %. Chacun y va de son hypothèse. La plus courante est que les électeurs d'extrême droite se seraient réfugiés dans l'abstention. Celle-ci atteint 45 %. Robert Spieler, président d'Alsace d'abord, l'affirme : "Une partie de notre électorat ne s'est pas déplacée." Une hypothèse que confirme Bernard Schwengler, auteur d'une thèse sur le FN en Alsace : "Lorsque la participation est faible, les électeurs de l'extrême droite sont les premiers à ne pas aller voter." M. Spieler évoque aussi l'évolution sociologique : "Un quartier comme le Neudorf, qui accueillait-il y a dix ans une population populaire, parlant alsacien, dans une atmosphère de village, s'est boboïsé." L'abstention n'explique pas tout. Richard Kleinschmager, spécialiste de géographie politique, constate que "celle-ci a toujours été forte en Alsace, bien que les Alsaciens soient légitimistes. En 2001, elle était déjà de 45 % à Strasbourg". Une part des électeurs de l'extrême droite s'est reportée sur les partis républicains, le vote utile remplaçant le vote protestataire. La tendance avait déjà été observée à la présidentielle, Jean-Marie Le Pen refluant de 17,16 % à 8,09 % entre 2002 et 2007 à Strasbourg. "Le Front national n'est plus au centre du débat, confirme M. Schwengler. Les thèmes qui constituent son fond de commerce, l'immigration, l'insécurité, n'ont pas fait recette." Lors du débat qui a opposé Fabienne Keller (UMP) et Roland Ries (PS), mardi 11 mars, sur la chaîne Alsatic TV, la maire sortante a déclaré que "l'insécurité n'est plus au coeur du débat public". Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La moyenne nationale des suffrages obtenus par le FN au premier tour des &eacute;lections municipales n'a pas d&eacute;pass&eacute; les 1 % (0,93 %), alors qu'elle &eacute;tait de 1,98 % en 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3636/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les électeurs du Front national se sont réfugiés dans l'abstention&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/les-electeurs-du-front-national-se-sont-refugies-dans-l-abstention_1022427_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les électeurs du Front national se sont réfugiés dans l'abstention&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/les-electeurs-du-front-national-se-sont-refugies-dans-l-abstention_1022427_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où sont passés les électeurs du Front national ? Jean-Marie Le Pen, qui avait obtenu 10,44 % des voix à l'élection présidentielle 2007, caressait l'espoir de commencer à reconstituer son capital électoral lors du premier tour des élections municipales, dimanche 9 mars, avec les déçus de Nicolas Sarkozy. "J'entends les billes qui tombent du sac de M. Sarkozy dans le mien", avait-il lancé quelques jours avant le scrutin, en invitant les Français à un "vote sanction" contre le président de la République. Mais les électeurs ont continué à bouder son "sac de billes". La moyenne nationale des suffrages obtenus par le FN n'a pas dépassé les 1 % (0,93 %) au premier tour, alors qu'elle était de 1,98 % en 2001, une année pourtant médiocre par rapport au scrutin de 1995, souligne Pascal Perrineau, directeur du Centre d'études de la vie politique française (Cevipof). Il est vrai qu'en 2008 le parti présente moins de listes qu'aux dernières élections municipales : plus d'un tiers de villes en moins. Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion publique de l'Ifop, arrive au même constat de déliquescence du parti d'extrême droite en comparant les scores obtenus dans les 56 villes où il était présent en 2008 et 2001 : il obtient une moyenne de 5,8 % de suffrages exprimés en 2008 contre 10,7 % il y a sept ans. "Dans six cas seulement le FN améliore ses scores ou les maintient à l'équilibre", note-t-il. Parmi ces cas, Hénin-Beaumont où la liste de Steeve Briois, secondé par Marine Le Pen, arrive à 28,5 % contre 17,5 % en 2001, et Mulhouse (10,3 % contre 6,8 %). Partout ailleurs le FN est en recul : Vauvert : - 15,35 points ; Harnes : - 18 ; Bagnols-sur-Cèze : - 10, Cluses : - 12,2 ; Carpentras : - 9,1, etc. Le parti nuance cette analyse en prenant pour critère les résultats obtenus par ses candidats lors des élections législatives de 2007. "On peut noter un net redressement du Front national qui était annoncé comme à l'agonie par beaucoup de nos concurrents", a ainsi déclaré M. Le Pen, dimanche 9 mars. Mais le compte est loin d'être au positif. MM. Perrineau et Fourquet s'accordent pour dire qu'une partie des électeurs du FN ralliés à Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle a soutenu les candidats de l'UMP, malgré leurs critiques à l'égard du président de la République (Le Monde du 7 février 2008). Les deux analystes constatent qu'à l'est de la ligne de partage Calais-Perpignan, zone de force du FN, "la droite résiste mieux que dans l'ouest où elle ne bénéficie pas de réservoir de voix frontistes". Comme à l'élection présidentielle, des voix d'extrême droite se sont aussi reportées, dans un nombre réduit de cas, sur des candidats de gauche. Martial Bild, directeur de campagne au FN pour les élections municipales, le confirme. A Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, par exemple, des électeurs frontistes orphelins ont boudé le maire UMP sortant et montré leur mécontentement en soutenant le candidat de la gauche. Mais beaucoup d'autres se sont réfugiés dans l'abstention, et cela même en cas de présence d'un candidat FN. Un phénomène qui montre que le parti d'extrême droite ne représente plus l'avenir pour ces électeurs ou ne répond plus à leurs préoccupations. Reste à savoir si ce phénomène est passager ou durable. Tirant les leçons du premier tour de ces élections municipales, M. Sarkozy s'est rendu, mardi 11 mars, à Toulon. Une ville conquise par le FN en 1995 et symbole de sa puissance passée pour y parler immigration et identité nationale. Le but du chef de l'Etat est de faire revenir dans le giron de la droite les déçus de ses premiers mois à l'Elysée réfugiés dans l'abstention. Ne voulant pas "se laisser abattre" par ce qu'il qualifie "d'éphémères aléas électoraux appartenant au passé", Jean-Marie Le Pen a "donné rendez-vous à M. Sarkozy pour les prochaines échéances" européennes de 2009 et régionales de 2010. Celles-ci montreront si le Front National est définitivement sur le déclin ou ne subit qu'une décrue passagère. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dominique Perben pr&eacute;f&egrave;re ne plus se montrer &agrave; Lyon. Rires nerveux de Fran&ccedil;oise de Panafieu &agrave; Paris. A Strasbourg, Fabienne Keller continue de s'interroger, au bord des larmes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3637/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le calvaire des candidats défaits mais restés dans l'arène&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/le-calvaire-des-candidats-defaits-mais-restes-dans-l-arene_1022433_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le calvaire des candidats défaits mais restés dans l'arène&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/le-calvaire-des-candidats-defaits-mais-restes-dans-l-arene_1022433_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A peu de choses près, ils étaient battus dès le premier tour. Las ! Les électeurs, un brin sadiques, ont voulu les garder dans l'arène une semaine de plus. Humiliés, isolés, méprisés, ces candidats qui n'ont guère de chances - voire aucune - de l'emporter au second tour vivent un calvaire. A chacun sa recette pour tenir jusqu'au 16 mars au soir. Disparaître. Dominique Perben, tête de liste de l'UMP à Lyon, lui-même battu dès le premier tour dans le 3e arrondissement, n'est pas réapparu depuis dimanche. Son site Internet n'est plus mis à jour. Son équipe ne diffuse plus son agenda et a interrompu sa rencontre hebdomadaire avec la presse. "Il ne s'exprimera pas médiatiquement cette semaine. Il précisera après le second tour quel sera son projet personnel", explique son attachée de presse. Dans les rangs de l'UMP, plus personne ne mâche ses mots pour qualifier sa défaite : "Tôle", "gifle" ou autre "déculottée". Sa succession pour le leadership de la droite lyonnaise est désormais ouverte. Sur le terrain, l'entre-deux-tours des candidats rescapés est ardu. Dans le 2e arrondissement, le maire sortant milloniste, Denis Broliquier, a décidé de retoucher ses photos de campagne pour ne plus apparaître aux côtés de M. Perben. Rire. Françoise de Panafieu sait qu'elle a perdu la bataille de Paris. "Elle a de l'humour et se montre aussi capable d'autodérision. C'est ce qui la sauve", explique un de ses conseillers. La tête de liste UMP dans la capitale assure s'être "follement amusée" lors du débat qui l'a opposée à Bertrand Delanoë, mercredi 12 mars, sur Canal+. Ses proches ne partagent pas tous cette hilarité. Dimanche 9 mars, au QG de campagne de la candidate, il a fallu que Mme de Panafieu réconforte son porte-parole, Pierre-Yves Bournazel, en pleurs devant les résultats. "Nerveuse, les sourcils froncés", raconte un témoin, la candidate UMP réécrivait son discours au fur et à mesure que tombaient les mauvais scores du 12e, du 15e, du 20e... "Personne n'osait prendre la parole, poursuit ce conseiller, tant l'atmosphère était tendue. Seul son mari, Guy de Panafieu, donnait l'impression de coacher entièrement la candidate sur le fond et sur la forme." Ces derniers jours, ce dernier s'est rendu très disponible. "Quand ca va mal, j'ai toujours trouvé refuge auprès de mon mari et de ma famille", confie Mme de Panafieu. Le soir des résultats, ses soeurs étaient aussi au QG de campagne. S'insurger. Crédité de 21,64 % contre 46,02 % pour Martine Aubry (PS), Sébastien Huyghe (UMP) crie à l'injustice... dans le désert. "La maire refuse une troisième fois de débattre avec moi, devant des radios ou télévisions locales. C'est une stratégie de mépris. Quant à Jacques Richir, du MoDem, il me fuit", déplore le candidat que personne n'écoute plus. Mercredi matin, M. Huyghe a parcouru les marchés. Puis il a accueilli devant la presse Eric Woerth. Le ministre du budget n'a parlé que du "ravin des 35 heures". Des questions à M. Huyghe ? Silence pesant des journalistes. Ne pas comprendre. La maire sortante de Strasbourg, Fabienne Keller, ne s'est pas remise des 33,9 % qu'elle a obtenus au premier tour, contre 43,9 % pour son adversaire socialiste Roland Ries. Depuis dimanche soir, la candidate UMP est sans cesse au bord des larmes. "Si l'on m'attaque, c'est que je suis une femme, jette-t-elle comme un dernier argument. Je suis grande, 1,76 m, polytechnicienne, je me suis faite toute seule. On me reproche d'être une femme d'action." Pour s'être trouvée dans la situation de Mme Keller en 2001, l'ancienne maire de Strasbourg, Catherine Trautmann, qui est sixième sur la liste de M. Ries, compatit. "En 2001, après le premier tour, je savais que j'avais perdu. C'est le moment le plus difficile. Il faut faire semblant d'y croire jusqu'au bout. On le doit à ses troupes", dit-elle. De sa propre campagne, Mme Trautmann a conservé un souvenir mitigé : "Moi-même, on m'a traitée de "pitbull à rouge à lèvres". On a fait courir des rumeurs infâmes, que j'étais divorcée, que j'avais un amant turc." "Au moins Fabienne Keller n'a pas été la victime de telles rumeurs", ajoute-t-elle. Sur les marchés, M. Ries doit tempérer ses partisans et répéter que rien n'est joué. On l'appelle déjà "Monsieur le maire". Geoffroy Deffrennes (à Lille), Béatrice Jérôme, Sophie Landrin (à Lyon), et Xavier Ternisien (à Strasbourg) Article paru dans l'édition du 14.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Suite au revers annonc&eacute; aux &eacute;lections municipales pour la majorit&eacute;, un remaniement minist&eacute;riel serait envisag&eacute; par l'Elys&eacute;e. Interrog&eacute;s ce matin, Fran&ccedil;ois Fillon et Rachida Dati se prononcent pour une stabilit&eacute; de l'&eacute;quipe gouvernementale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc12f8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Remaniera, remaniera pas ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1022370,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Remaniera, remaniera pas ?&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1022370,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La situation politique &agrave; gauche s'est d&eacute;grad&eacute;e &agrave; Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) depuis que le candidat PS, jusqu'ici adjoint au maire, Jacques Salvator, a d&eacute;cid&eacute;, mardi, de se maintenir contre le maire PCF, Pascal Beaudet, d&eacute;clenchant une quadrangulaire au second tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc0dd9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Aubervilliers, le climat se tend entre PS et PCF&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-aubervilliers-le-climat-se-tend-entre-ps-et-pcf_1022358_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Aubervilliers, le climat se tend entre PS et PCF&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-aubervilliers-le-climat-se-tend-entre-ps-et-pcf_1022358_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les uns, militants communistes, sont aux quatre coins de la place devant la mairie, tracts à la main. Les autres, socialistes, se sont regroupés au café, comme pour échapper à la pression. Ils ne se croisent pas mais se surveillent de près. Les uns stigmatisant les "diviseurs de la gauche", les autres "les cocos rétrogrades". Le climat s'est largement dégradé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mercredi 12 mars, depuis que le candidat PS, jusqu'ici adjoint au maire, Jacques Salvator, a décidé, mardi, de se maintenir contre le maire PCF, Pascal Beaudet, déclenchant une quadrangulaire au second tour. 348 voix ont séparé les deux hommes. Assez pour que le PS juge la ville à portée de main. Les communistes tiennent cette banlieue populaire depuis 1945 et la gouvernent avec le PS depuis 1965. Mais à entendre les socialistes revenus de leur "tractage" dans les cités, "il est temps que ça change". Ils rechignent à donner leur nom mais sont sans frein quand il s'agit de parler des "attentes" des électeurs. "On nous répète qu'il faut que ça change. Ça pousse de partout", assure un grand brun. "On veut faire comme à Pantin (où le PS a ravi la mairie au PCF en 2001) ", renchérit une petite femme bien mise. "Aubervilliers ne doit pas rester ad vitam aeternam communiste", juge Jacques Salvator. Cet ancien médecin de 59 ans, aux faux airs de Gérard Jugnot, explique en avoir assez de subir les diktats de Jean-Jacques Karman, pilier de l'aile orthodoxe au sein du groupe municipal PCF. A l'entendre, il exercerait une influence trop forte sur le maire. "JE PRÉFÈRE NE PAS LES CROISER" M. Karman concentre toutes les critiques. Les socialistes ont même demandé sa tête à Pascal Beaudet qui a accepté, quelques heures avant le dépôt des listes, de ne pas en faire son premier adjoint. En vain : la liste socialiste était déjà prête. "On a besoin d'ouvrir Auber , avec des politiques d'équipements et de services en partenariat avec le privé ", assène M. Salvator. Les explications laissent le maire interdit. "On construit des logements, des écoles. On a réussi à arracher la continuation de la ligne 7 du métro, une piscine olympique, l'installation de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess). On l'a décidé avec les socialistes. C'est tout sauf une politique fermée !", récapitule M. Beaudet. Mais surtout, il dit ne pas comprendre le maintien de son adjoint. "Les primaires au premier tour, pourquoi pas. Mais je suis arrivé en tête ! Salvator n'a pas de projet différent du mien", assure-t-il en rappelant qu'en 2004, aux cantonales, la candidate PCF, arrivée avec 50 voix derrière le PS, s'était retirée, "par discipline républicaine". Beaucoup d'anciens sont revenus pour la campagne. Comme ce retraité "ancien FTP" : "Je me suis souvent battu contre mes propres camarades parce que j'ai l'unité de la gauche chevillée au corps. Mais là, c'est scandaleux !", assure Louis Breuvart. "Ça me choque tellement que j'ai repris du service", témoigne Jean-Luc Henry, cinquantenaire au chômage. La colère est palpable. "Je préfère ne pas les croiser. C'est tellement déloyal", renchérit Sylvie Duca, une "ex", tracts à la main. La direction nationale a dépêché des renforts. "Ça va être dur", lâche un militant. Sylvia Zappi § J&eacute;r&ocirc;me B&eacute;dier, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution, s'explique sur la flamb&eacute;e des prix. Mercredi 12 mars, l'Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee) a fait &eacute;tat d'une hausse des prix de d&eacute;tail de 2,8 % sur un an fin f&eacute;vrier et de 4,6 % dans la grande distribution.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bc3b0b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jérôme Bédier : "Toute solution visant à encadrer les prix nous ferait aller dans le mur"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/13/toute-solution-visant-a-encadrer-les-prix-nous-ferait-aller-dans-le-mur_1022232_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jérôme Bédier : "Toute solution visant à encadrer les prix nous ferait aller dans le mur"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/13/toute-solution-visant-a-encadrer-les-prix-nous-ferait-aller-dans-le-mur_1022232_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les prix augmentent partout en Europe. En France, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a fait état, mercredi 12 mars, de l'augmentation des prix de détail (+2,8 % en rythme annuel fin février) et dans la grande distribution (+4,6 % sur un an). Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution, livre son point de vue. Que vous inspire cette flambée ? La situation nous préoccupe : nous nous trouvons au cur du débat sur le pouvoir d'achat. Parce que des millions de Français viennent acheter dans nos magasins tous les jours, et aussi parce que nous employons plusieurs centaines de milliers de personnes souvent peu qualifiées. L'augmentation des prix, tout à fait significative, est d'autant plus sensible qu'elle succède à trois années de baisse, et les consommateurs s'y étaient habitués. De plus, nous n'avions jamais vu les prix de toutes les matières premières alimentaires flamber en même temps dans le monde. Il existe des écarts de prix de 20% entre enseignes. Est-ce normal ? Cela prouve que la concurrence existe, que les consommateurs peuvent choisir. Tant mieux! Depuis le mois de novembre 2007, les consommateurs changent leurs habitudes et se tournent davantage vers les premiers prix, les marques de distributeurs et le maxidiscompte. La seule vraie réponse au regain d'inflation est le renforcement de la concurrence et de l'information aux consommateurs. Toute solution visant à administrer l'économie nous ferait aller dans le mur. Peut-on parler de concurrence quand le cabinet Asterop nous apprend qu'un seul distributeur alimentaire domine dans 60% des bassins de consommation français ? Dans tous les secteurs, il y a des leaders, cela est en général bon pour le consommateur sauf s'il y a des abus de position. D'ailleurs, nous demandons une plus grande souplesse d'installation pour tous les acteurs du commerce, qui nous a été refusée jusqu'à présent par les lois Royer/Raffarin. Que vous apporterait le fait de pouvoir négocier librement les prix avec vos fournisseurs ? Le système est devenu complexe et opaque du fait de la multiplication des promotions, remises, il rend la comparaison des prix plus difficile. Avec la négociabilité des tarifs, on pourrait créer de nouvelles zones de compétition sur les prix permanents et discuter avec les industriels sur les produits dont les hausses sont excessives. Les consommateurs y gagneraient. Pour renforcer la concurrence, le rapport Attali vous demande, entre autres, de payer les fournisseurs indépendants dans un délai de trentejours. Y êtes-vous prêts ? Les délais de paiement sont liés aux rotations des stocks, plus rapides dans l'alimentaire que dans le non-alimentaire où elles peuvent atteindre soixante-dixjours. On ne peut pas réduire systématiquement nos délais de paiement sans qu'il y ait des conséquences sur les niveaux des prix, surtout si les grands fournisseurs mondiaux sont concernés. En revanche, il faut être intraitable lorsque les délais contractuels sont dépassés. Et il serait tout à fait utile de négocier avec les banques, car rien ne justifie qu'une entreprise qui attend d'être payée par une grande enseigne nationale rencontre des problèmes de trésorerie. Plus généralement, nous sommes favorables à l'instauration d'un dialogue offensif avec les PME, pas pour nous racheter une conduite, mais parce que la concurrence est bonne et qu'il y a des opportunités de marché pour tous. Propos recueillis par Claire Guélaud § J&eacute;r&ocirc;me B&eacute;dier, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution, s'explique sur la flamb&eacute;e des prix. Mercredi 12 mars, l'Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee) a fait &eacute;tat d'une hausse des prix de d&eacute;tail de 2,8 % sur un an fin f&eacute;vrier et de 4,6 % dans la grande distribution.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbfe0b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Toute solution visant à encadrer les prix nous ferait aller dans le mur"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/13/toute-solution-visant-a-encadrer-les-prix-nous-ferait-aller-dans-le-mur_1022232_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Toute solution visant à encadrer les prix nous ferait aller dans le mur"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/13/toute-solution-visant-a-encadrer-les-prix-nous-ferait-aller-dans-le-mur_1022232_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les prix augmentent partout en Europe. En France, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a fait état, mercredi 12 mars, de l'augmentation des prix de détail (+2,8 % en rythme annuel fin février) et dans la grande distribution (+4,6 % sur un an). Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution, livre son point de vue. Que vous inspire cette flambée ? La situation nous préoccupe : nous nous trouvons au cur du débat sur le pouvoir d'achat. Parce que des millions de Français viennent acheter dans nos magasins tous les jours, et aussi parce que nous employons plusieurs centaines de milliers de personnes souvent peu qualifiées. L'augmentation des prix, tout à fait significative, est d'autant plus sensible qu'elle succède à trois années de baisse, et les consommateurs s'y étaient habitués. De plus, nous n'avions jamais vu les prix de toutes les matières premières alimentaires flamber en même temps dans le monde. Il existe des écarts de prix de 20% entre enseignes. Est-ce normal ? Cela prouve que la concurrence existe, que les consommateurs peuvent choisir. Tant mieux! Depuis le mois de novembre 2007, les consommateurs changent leurs habitudes et se tournent davantage vers les premiers prix, les marques de distributeurs et le maxidiscompte. La seule vraie réponse au regain d'inflation est le renforcement de la concurrence et de l'information aux consommateurs. Toute solution visant à administrer l'économie nous ferait aller dans le mur. Peut-on parler de concurrence quand le cabinet Asterop nous apprend qu'un seul distributeur alimentaire domine dans 60% des bassins de consommation français ? Dans tous les secteurs, il y a des leaders, cela est en général bon pour le consommateur sauf s'il y a des abus de position. D'ailleurs, nous demandons une plus grande souplesse d'installation pour tous les acteurs du commerce, qui nous a été refusée jusqu'à présent par les lois Royer/Raffarin. Que vous apporterait le fait de pouvoir négocier librement les prix avec vos fournisseurs ? Le système est devenu complexe et opaque du fait de la multiplication des promotions, remises, il rend la comparaison des prix plus difficile. Avec la négociabilité des tarifs, on pourrait créer de nouvelles zones de compétition sur les prix permanents et discuter avec les industriels sur les produits dont les hausses sont excessives. Les consommateurs y gagneraient. Pour renforcer la concurrence, le rapport Attali vous demande, entre autres, de payer les fournisseurs indépendants dans un délai de trentejours. Y êtes-vous prêts ? Les délais de paiement sont liés aux rotations des stocks, plus rapides dans l'alimentaire que dans le non-alimentaire où elles peuvent atteindre soixante-dixjours. On ne peut pas réduire systématiquement nos délais de paiement sans qu'il y ait des conséquences sur les niveaux des prix, surtout si les grands fournisseurs mondiaux sont concernés. En revanche, il faut être intraitable lorsque les délais contractuels sont dépassés. Et il serait tout à fait utile de négocier avec les banques, car rien ne justifie qu'une entreprise qui attend d'être payée par une grande enseigne nationale rencontre des problèmes de trésorerie. Plus généralement, nous sommes favorables à l'instauration d'un dialogue offensif avec les PME, pas pour nous racheter une conduite, mais parce que la concurrence est bonne et qu'il y a des opportunités de marché pour tous. Propos recueillis par Claire Guélaud § Un sondage, r&eacute;alis&eacute; les 10 et 11 mars, cr&eacute;dite le socialiste Pierre Cohen de 53 % des voix au second tour des &eacute;lections municipales, dimanche 16 mars. Le PS, qui a refus&eacute; toute fusion avec la gauche alternative et les Motiv&eacute;(e)s, veut mobiliser les abstentionnistes du premier tour, nombreux dans les quartiers populaires.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbfe0c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, la gauche ne veut pas crier victoire après la publication d'un sondage favorable&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-toulouse-la-gauche-ne-veut-pas-crier-victoire-apres-la-publication-d-un-sondage-favorable_1022240_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, la gauche ne veut pas crier victoire après la publication d'un sondage favorable&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-toulouse-la-gauche-ne-veut-pas-crier-victoire-apres-la-publication-d-un-sondage-favorable_1022240_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Personne n'ose le clamer. Depuis mercredi 12 mars, à Toulouse, la gauche commence à se dire, mais pas trop fort "cela risquerait de démobiliser les électeurs" , que dimanche 16 mars, au soir du second tour des municipales, elle pourrait sabrer le champagne au Capitole. Un sondage réalisé les 10 et 11mars par l'IFOP et Fiducial pour ParisMatch.com (sur un échantillon représentatif de 602 personnes établi selon la méthode des quotas) la crédite d'une victoire confortable : 53 % pour son chef de file Pierre Cohen. Il n'en fallait pas davantage pour insuffler un peu d'énergie dans une campagne qui, après les tractations menées au lendemain du premier tour, marquait le pas. "La victoire est à notre portée", s'est enflammé M. Cohen dans une ferveur "inhabituelle", selon ses proches et des observateurs. Les interrogations suscitées chez des militants par le refus de fusionner avec la liste de la gauche alternative de François Simon et celle des Motivé (e) s de Myriam Martin (LCR), sont oubliées. L'heure n'est plus aux regrets. "Battre la droite et changer l'équipe municipale", voilà l'unique mot d'ordre. Lors d'un rassemblement de soutien, mercredi soir, devant environ 700 personnes, Magyd Cherfi, chanteur du groupe Zebda, soixante-septième sur la liste, s'est adressé "à (ses) amis de Motivé (e) s et de la LCR" afin qu'ils saisissent "la chance historique de faire de Toulouse une ville de gauche". Si Myriam Martin appelle "à faire barrage à la droite", tout en déplorant l'attitude de M. Cohen, François Simon laisse ses électeurs "se déterminer en toute conscience". "Nous pouvions gagner tous ensemble, le Parti socialiste risque de perdre tout seul", a estimé l'ex-candidat PS en 2001. "ICÔNE USÉE" Mais pour Pierre Cohen, le moment n'est pas aux polémiques partisanes. Il sait que, dimanche, ce sont les abstentionnistes du premier tour (43,5 %, soit plus de 100 000 électeurs) qui feront la différence. Ce sont les quartiers populaires du Mirail, de Bagatelle, de Papus et de la Farouette, traditionnellement favorables à la gauche, qui ont le moins voté. Aussi le candidat réserve ses coups à son adversaire, Jean-Luc Moudenc, le qualifiant de "maire sortant UMP", alors qu'il s'est déclaré en congé du parti présidentiel et se veut "centriste". Il brocarde ses soutiens, au premier rang desquels l'ancien maire Dominique Baudis, "l'icône usée" ressortie "depuis une semaine". Droite contre gauche : c'est le credo de M.Cohen. "Trente-sept ans de droite à Toulouse, ça suffit !", répète-t-il. Les Toulousains ne l'ont pas placé en tête (39 % des voix, contre 42,6 % à M.Moudenc), mais "58 % d'électrices et d'électeurs ont signifié au maire sortant qu'ils ne voulaient plus de lui". La gauche, qui se veut "sereine et cohérente", selon Kader Arif, le secrétaire fédéral du PS, fait le pari que "ces électeurs qui n'ont pas voté Moudenc" voteront pour elle. Elle inclut les voix décrochées par Jean-Luc Forget (MoDem), qui a rallié M.Moudenc contre une partie de ses colistiers. Yves Bordenave § Le parti communiste fait de la "r&eacute;sistance" municipale dans le Val-de-Marne. Il va conserver des villes que convoitait le PS et, sauf surprise, le "Parti" gardera le conseil g&eacute;n&eacute;ral que briguait l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbe5db/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le Parti communiste tient toujours dans le "9-4"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/le-parti-communiste-tient-toujours-dans-le-9-4_1022241_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le Parti communiste tient toujours dans le "9-4"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/le-parti-communiste-tient-toujours-dans-le-9-4_1022241_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La gauche devrait sortir renforcée du second tour des municipales dans le Val-de-Marne. En son sein, s'il gagne Villeneuve-Saint-Georges, comme tout le laisse présager, c'est le parti communiste qui pourrait apparaître comme le vainqueur de ces élections. Dimanche dernier, le scrutin n'a pas mobilisé : 54,7 % des électeurs de ce département de l'Est parisien ont voté 66,5 % sur le plan national contre 56,1 % en 2001. L'érosion est continue depuis 1983 où la participation avait atteint 70,2 %. Dès le premier tour, 27 maires sortants sur 47 ont été réélus. Du jamais-vu. S'y ajoutent Jean-Louis Cohen, qui a fait basculer Ablon-sur-Seine de l'UMP au PS, et Patricia Tordjman (PCF) qui succède à un autre communiste, à Gentilly. Arrivé en tête au premier tour à Nogent, le maire sortant UMP, Jacques Martin, retrouve, au second round, son ancienne première adjointe, la députée Marie-Anne Montchamp ainsi qu'Estelle Debaecker (divers droite), maire de 1995 à 2001. Le sortant se plaît à rappeler que, devant les instances de son parti, Marie-Anne Montchamp avait assuré qu'elle se retirerait au cas où elle arriverait derrière lui "ne serait-ce que d'une seule voix". Ces fortes paroles se sont envolées ! Les deux rivales de Jacques Martin ont décidé de faire liste commune, en estimant qu'il avait été désavoué par 69 % des votants. "Si je n'avais pas été suspendue de mon parti, je me serais retirée, mais l'ayant été, je suis libre", avance l'ancienne secrétaire d'Etat (Personnes handicapées) du gouvernement Raffarin, pour se justifier. La liste Martin rejointe par celle d'un autre divers droite peut capitaliser 37,1 % alors que celle de ses adversaires pèse 35 %. A Orly, l'ancien communiste Gaston Viens (divers gauche) se retrouve opposé à la sénatrice Odette Terrade (PCF) et à François Philippon (divers gauche) qui l'avait défait aux dernières cantonales. Ce ballottage est plutôt confortable pour le maire sortant et ancien résistant, Gaston Viens, qui a relégué derrière lui ses trois adversaires à 15 points et plus, au premier tour. En effet, le PS, dont le candidat a engrangé 13,3 %, lui apporte son soutien et, paradoxalement, le PCF appelle à voter pour les candidats de gauche arrivés en tête dimanche dernier. A Joinville, l'UMP dissident, Olivier Dosne, suppléant de Marie-Anne Montchamp à l'Assemblée nationale, qui a viré en tête au premier tour, retrouve sur sa route, dans un ballottage très difficile, Olivier Aubry (UMP) dont la liste a fusionné avec celle de Sylvie Mercier, une autre dissidente de l'UMP. Benoît Willot (PS) reste en lice pour un siège de conseiller municipal. A Chennevières, alors qu'une fusion pour le second tour était envisageable entre la liste du maire sortant, Lucien Lavigne (UMP dissident), arrivée en tête, et celle du MoDem, le chef de file de cette dernière, Jean-Pierre Barnaud, a préféré faire alliance avec le socialiste Alexandre Mineo qui, du coup, a toutes ses chances. Enfin, à Saint-Maur, Henri Plagnol (UMP, 36,1 %, le 9 mars) a le soutien de Jean-Marie Wagnon, tête de liste MoDem au premier tour (3,7 %) , alors que Jean-Jacques Jegou, président départemental de ce parti, appelle à voter pour Jean-Bernard Thonus (divers gauche, 33,3 %), dimanche prochain. Francis Gouge § Pour conqu&eacute;rir la mairie, la gauche doit au moins remporter le premier secteur de la ville dimanche 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbdd16/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La bataille de Marseille reste indécise après le duel télévisé Gaudin-Guérini&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/la-bataille-de-marseille-reste-indecise-apres-le-duel-televise-gaudin-guerini_1022228_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La bataille de Marseille reste indécise après le duel télévisé Gaudin-Guérini&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/la-bataille-de-marseille-reste-indecise-apres-le-duel-televise-gaudin-guerini_1022228_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Diffusé, mercredi 12 mars, sur Europe1 et La Chaîne Marseille, le duel n'aura pas desservi Jean-Noël Guérini, annoncé comme perdant dans ce genre d'exercice. Le challenger socialiste, 57 ans, a fait face assez tranquillement à la légendaire faconde de Jean-Claude Gaudin (UMP), 68 ans. Jouant de modestie, il a avancé sur ses dossiers quand le candidat et maire sortant s'appuyait sur son bilan. "Soixante pour cent des électeurs ont exprimé leur désir de changement", a attaqué Jean-Noël Guérini. Jean-Claude Gaudin a rétorqué que ses listes étaient en tête "dans un contexte national difficile". Le débat a ensuite déroulé les thèmes qui animent la campagne : M. Gaudin a vanté ses projets d'installation d'un grand complexe commercial sur le port, quand son concurrent le contestait, arguant "que les petits commerçants du centre-ville disparaîtraient". Sur l'incinérateur en construction à Fos, le candidat socialiste a repris "l'engagement solennel" d'en arrêter la construction, M. Gaudin affirmant qu'aucune autre solution n'était possible pour éliminer les 1 600 tonnes de déchets journaliers produits par la ville. Tendue mais polie, la passe d'armes s'est achevée autour de la lettre envoyée par le président de la République au maire sortant affirmant "l'engagement de la nation pour faire de Marseille la grande métropole de la Méditerranée". M. Gaudin s'en est réjoui. M. Guérini a expliqué que, s'il gagnait, il se rendrait au lendemain de son élection à l'Elysée pour obtenir confirmation des promesses. Il était 20 heures, les deux candidats partaient l'un et l'autre vers les ultimes réunions où se récoltent les quelques voix susceptibles de faire la différence. TRACTS À DROITE, APPELS TÉLÉPHONIQUES À GAUCHE Il est acquis que l'élection peut se jouer dans un mouchoir, ou plus précisément dans deux des trois secteurs de la ville détenus par la droite où elle est arrivée en tête, dimanche 9 mars. Le premier secteur est l'objet de toutes les attentions : dans cet ensemble qui mêle des quartiers populaires, acquis à la gauche, et des zones résidentielles, favorables à la droite, s'affrontent deux personnalités locales : le député Jean Roatta (UMP, 39,94 % des voix au premier tour), dont ses amis reconnaissent qu'il a eu un déficit de présence ces dernières années, et le tonitruant Patrick Mennucci (PS, 39,21 %). Jean-Claude Gaudin y est venu détailler les projets, et les militants de droite des secteurs conquis dès le premier tour viennent y diffuser des tracts. Même mobilisation pour les partisans de la gauche qui se consacrent au "phoning", l'appel téléphonique des abstentionnistes repérés sur les listes d'émargement. La victoire dans ce secteur est indispensable à la gauche, mais probablement pas suffisante : elle lui permettrait de conquérir 49 sièges, sur les 101 que compte le conseil municipal. La droite prévoyant d'en gagner 51, tout se jouerait ensuite au siège près dans chacun des secteurs. A moins que la gauche, poussée par un rejet de Nicolas Sarkozy, n'emporte un autre secteur, le 3e ou le 6e. Ce serait un coup de tonnerre national et l'étonnante victoire d'un homme, Jean-Noël Guérini, qui, pour n'être pas novice en politique, reste mal connu des Français. Marseillais né en Corse, il a derrière lui vingt-six ans de mandat au conseil général et neuf années de présidence de cette puissante institution. Ce fils d'un militant socialiste, "profondément croyant" entendez catholique s'est lancé dès l'adolescence en politique dans le vieux quartier du Panier où son oncle était conseiller général. Il a fait ses premières armes auprès de Gaston Defferre, qui a gouverné Marseille de 1953 à 1986. Autant dire qu'il connaît tout de la vie politique locale. Quoiqu'il arrive, il aura mené, de l'aveu même de ses adversaires, une campagne exemplaire. Elle lui a permis de s'affirmer comme un maire crédible, prônant "l'autorité d'un patron" à la tête d'une administration municipale de 13 000 personnes. Et capable d'opérer quelques ruptures : en proposant pour première adjointe une jeune femme à patronyme d'origine arabe, ou un sociologue novice en politique, Jean Viard, au poste périlleux de président d'Euroméditerranée, l'établissement public d'aménagement qui a transformé le centre-ville depuis dix ans. Les électeurs marseillais diront, dimanche 16 mars, qui incarne le mieux l'avenir de leur ville. Cet homme qui se présente pour la première fois à leurs suffrages mais a déjà une longue carrière. Ou son adversaire, élu depuis 1965 au conseil municipal, professeur d'histoire-géographie, ancien ministre de l'aménagement du territoire d'Alain Juppé, qui brigue un troisième mandat. Et qui aime à répéter, formule reprise mercredi soir face à M. Guérini : "Nous ne sommes ni l'un ni l'autre des jeunes perdreaux de la politique." Michel Samson § La gauche, qui est en passe de reprendre la mairie de Strasbourg, pourrait aussi s'emparer de la pr&eacute;sidence de la communaut&eacute; urbaine. Pour verrouiller une majorit&eacute; stable, elle devra aussi gagner &agrave; Schiltigheim et, si possible, &agrave; Ostwald.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbd46e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, la communauté urbaine sera aussi en jeu dimanche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-strasbourg-la-communaute-urbaine-sera-aussi-en-jeu-dimanche_1022226_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, la communauté urbaine sera aussi en jeu dimanche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/a-strasbourg-la-communaute-urbaine-sera-aussi-en-jeu-dimanche_1022226_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Strasbourg, la gauche, qui est en passe de gagner la ville dimanche 16 mars, espère bien emporter également la CUS. Comprenez la communauté urbaine de Strasbourg, qui regroupe 28 communes, dans l'agglomération et au-delà. L'entité intercommunale a un budget de près de 700 millons d'euros en fonctionnement, 260 millions en investissement : c'est le double du budget de la ville de Strasbourg. Cas unique en France, elle n'a pas d'administration propre, mais partage celle de la ville-centre (8 000 agents), qui lui facture ses prestations. Le conseil de communauté urbaine comprend 91 délégués, envoyés par les communes-membres, depuis une loi de 1983, à la proportionnelle des groupes politiques de leurs propres conseils. La démographie dicte sa loi : Strasbourg y prend la part du lion. Mais la majorité strasbourgeoise, à elle seule, n'assure pas forcément la majorité communautaire. La droite y avait une majorité confortable en 2001. Robert Grossmann (à l'époque RPR et aujourd'hui UMP), premier adjoint de Fabienne Keller et seul candidat, avait été élu président de la CUS par 68 voix. Mais si la gauche l'emporte à Strasbourg, elle devra jouer plus serré à la CUS. Une victoire de Roland Ries lui assurera une quarantaine d'élus au conseil communautaire. Toutefois, comme au premier tour elle n'a gagné qu'à Illkirch-Graffenstaden soit 3 sièges à la CUS ce n'est pas assez pour s'assurer la majorité de 46 voix. TRIANGULAIRE À SCHILTIGHEIM Un renfort pourrait venir des élus des petites communes, moins marqués politiquement, et qui préféreront peut-être ne pas s'isoler pour six ans. Mais pour verrouiller une majorité stable, la gauche devrait aussi gagner à Schiltigheim dimanche prochain, et, si possible, à Ostwald. A Schiltigheim (31 500 habitants), au nord de l'agglomération, le maire sortant, Alfred Muller (divers gauche) ne se représentait pas. Son ancien adjoint Raphaël Nisand (PS), est en ballottage favorable. Une triangulaire l'oppose à un autre adjoint, qui a rallié la Gauche moderne avec le soutien de l'UMP, Jean-Marie Kutner, et à la conseillère générale écologiste (mais non Verte) André Munchenbach. Celle-ci a créé la surprise, en s'alliant, mardi avec Michèle Plataret (UMP), qui n'avait pas obtenu l'investiture officielle de son parti. A Ostwald (11 000 habitants), au sud, l'équipe de la maire sortante centriste Danielle Meyer-Traber a éclaté en 2007. Ses anciens colistiers lui imposent une triangulaire qui laisse ouverte l'hypothèse d'une victoire du socialiste et ancien maire Jean-Marie Beutel. Si la gauche gagne la communauté urbaine, on prête à Roland Ries la volonté de ne pas en proposer la présidence à un Strasbourgeois, mais à un maire de gauche de l'agglomération. Le plus en vue serait Jacques Bigot (PS), maire d'Illkirch-Graffenstaden. Jacques Fortier § Lors d'un d&eacute;placement &agrave; Tarbes, mercredi, le premier ministre a pr&ocirc;n&eacute; "une stabilit&eacute; gouvernementale". "Mais ce n'est pas &agrave; moi &agrave; prendre cette d&eacute;cision, c'est au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique", a-t-il soulign&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bba94e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon récuse l'idée d'un remaniement ministériel après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/francois-fillon-recuse-l-idee-d-un-remaniement-ministeriel-apres-les-municipales_1022213_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon récuse l'idée d'un remaniement ministériel après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/francois-fillon-recuse-l-idee-d-un-remaniement-ministeriel-apres-les-municipales_1022213_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le premier ministre, François Fillon, a écarté par avance, mercredi 12 mars, la perspective d'un remaniement à la suite des élections municipales, soulignant qu'il était pour la stabilité gouvernementale. "Je prône, et tout le monde le sait depuis longtemps, une stabilité gouvernementale, mais ce n'est pas à moi à prendre cette décision, c'est au président de la République", a-t-il déclaré à la presse lors d'un déplacement à Tarbes, où il était venu soutenir le maire UMP Gérard Trémège, en ballottage favorable face au socialiste Jean Glavany après le premier tour de scrutin dimanche dernier. (1)M. Fillon tacle M. Bayrou Invité de RTL, jeudi matin, François Fillon a jugé"un peu courte" la stratégie politique de François Bayrou, "asservie", selon lui, à "un seul objectif, qui est son élection à la présidence de la République". "Je ne souhaite la défaite de personne", a toutefois précisé le premier ministre. Le chef du gouvernement a par ailleurs une nouvelle fois répété que le gouvernement allait "accélérer le rythme des réformes" après les municipales, affirmant avoir ressenti l'impatience des électeurs au cours de la campagne. (Avec AFP et Reuters) (2)(-) fermer "Je pense que la France est le seul pays européen qui change de gouvernement plusieurs fois entre deux élections législatives. Tous les grands pays modernes choisissent une équipe gouvernementale, choisissent un projet politique et le mettent en oeuvre pendant quatre ou cinq ans. C'est le rythme de la démocratie", a poursuivi le chef du gouvernement. "C'est justement parce que la France, depuis très longtemps, depuis près de 20 ans, s'est ingéniée à changer de projet politique en permanence que finalement elle n'en a eu aucun et qu'elle n'a pas été à même de réaliser les réformes qui étaient nécessaires", a ajouté François Fillon. "RAMENER LA CAMPAGNE À SES ENJEUX LOCAUX" Le premier ministre a, de plus, accusé la gauche de nationaliser le scrutin pour le "voler" aux électeurs tout en concédant que l'exécutif, "pas hypocrite", entendrait le message des urnes. "Il ne faut pas être hypocrite, il y a dans l'élection municipale des candidats qui portent des valeurs qui sont plus proches de la majorité présidentielle que d'autres", a ainsi estimé François Fillon."C'est tout le sens des visites que j'effectue pour soutenir les candidats", a-t-il expliqué. "La gauche nous explique à longueur de journées qu'il faut nationaliser ce scrutin et qu'il faut permettre au fond à Mme Royal de prendre sa revanche", a argué François Fillon. "Qu'est-ce que ça veut dire nationaliser le scrutin ? Ça veut dire oublier le bilan de Gérard Trémège à Tarbes. (...) Ne nous laissons pas impressionner par tous ceux qui sont impressionnés par la bataille pour savoir qui dirigera le Parti socialiste demain. Ce n'est pas au moment des élections municipales que cette question sera tranchée", a-t-il souligné. Et de poursuivre : "Ce que nous avons essayé de faire, c'est de ramener la campagne à ses enjeux locaux. Il y a déjà suffisamment de passion sur le terrain pour ne pas rejouer en permanence les élections nationales", a soutenu François Fillon. § Lors d'un d&eacute;placement &agrave; Tarbes, mercredi, le premier ministre a pr&ocirc;n&eacute; la"stabilit&eacute; gouvernementale". "Mais ce n'est pas &agrave; moi &agrave; prendre cette d&eacute;cision", a-t-il soulign&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bbabd3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Fillon opposé à un remaniement ministériel après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/francois-fillon-recuse-l-idee-d-un-remaniement-ministeriel-apres-les-municipales_1022213_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Fillon opposé à un remaniement ministériel après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/13/francois-fillon-recuse-l-idee-d-un-remaniement-ministeriel-apres-les-municipales_1022213_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le premier ministre, François Fillon, a écarté par avance, mercredi 12 mars, la perspective d'un remaniement à la suite des élections municipales, soulignant qu'il était pour la stabilité gouvernementale. "Je prône, et tout le monde le sait depuis longtemps, une stabilité gouvernementale, mais ce n'est pas à moi à prendre cette décision, c'est au président de la République", a-t-il déclaré à la presse lors d'un déplacement à Tarbes, où il était venu soutenir le maire UMP Gérard Trémège, en ballottage favorable face au socialiste Jean Glavany après le premier tour de scrutin dimanche dernier. (1)M. Fillon tacle M. Bayrou Invité de RTL, jeudi matin, François Fillon a jugé"un peu courte" la stratégie politique de François Bayrou, "asservie", selon lui, à "un seul objectif, qui est son élection à la présidence de la République". "Je ne souhaite la défaite de personne", a toutefois précisé le premier ministre. Le chef du gouvernement a par ailleurs une nouvelle fois répété que le gouvernement allait "accélérer le rythme des réformes" après les municipales, affirmant avoir ressenti l'impatience des électeurs au cours de la campagne. (Avec AFP et Reuters) (2)(-) fermer "Je pense que la France est le seul pays européen qui change de gouvernement plusieurs fois entre deux élections législatives. Tous les grands pays modernes choisissent une équipe gouvernementale, choisissent un projet politique et le mettent en oeuvre pendant quatre ou cinq ans. C'est le rythme de la démocratie", a poursuivi le chef du gouvernement. "C'est justement parce que la France, depuis très longtemps, depuis près de 20 ans, s'est ingéniée à changer de projet politique en permanence que finalement elle n'en a eu aucun et qu'elle n'a pas été à même de réaliser les réformes qui étaient nécessaires", a ajouté François Fillon. "RAMENER LA CAMPAGNE À SES ENJEUX LOCAUX" Le premier ministre a, de plus, accusé la gauche de nationaliser le scrutin pour le "voler" aux électeurs tout en concédant que l'exécutif, "pas hypocrite", entendrait le message des urnes. "Il ne faut pas être hypocrite, il y a dans l'élection municipale des candidats qui portent des valeurs qui sont plus proches de la majorité présidentielle que d'autres", a ainsi estimé François Fillon."C'est tout le sens des visites que j'effectue pour soutenir les candidats", a-t-il expliqué. "La gauche nous explique à longueur de journées qu'il faut nationaliser ce scrutin et qu'il faut permettre au fond à Mme Royal de prendre sa revanche", a argué François Fillon. "Qu'est-ce que ça veut dire nationaliser le scrutin ? Ça veut dire oublier le bilan de Gérard Trémège à Tarbes. (...) Ne nous laissons pas impressionner par tous ceux qui sont impressionnés par la bataille pour savoir qui dirigera le Parti socialiste demain. Ce n'est pas au moment des élections municipales que cette question sera tranchée", a-t-il souligné. Et de poursuivre : "Ce que nous avons essayé de faire, c'est de ramener la campagne à ses enjeux locaux. Il y a déjà suffisamment de passion sur le terrain pour ne pas rejouer en permanence les élections nationales", a soutenu François Fillon. § Pour leur unique d&eacute;bat de campagne, les candidats PS et UMP &agrave; la Mairie de Paris se sont affront&eacute;s dans un climat tendu, livrant l'un et l'autre une avalanche de chiffres, sans pour autant parvenir &agrave; convaincre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb3a61/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le débat entre Bertrand Delanoë et Françoise de Panafieu vire à l'affrontement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/le-debat-entre-bertrand-delanoe-et-francoise-de-panafieu-vire-a-l-affrontement_1022200_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le débat entre Bertrand Delanoë et Françoise de Panafieu vire à l'affrontement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/le-debat-entre-bertrand-delanoe-et-francoise-de-panafieu-vire-a-l-affrontement_1022200_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Bertrand Delanoë (PS) et Françoise de Panafieu (UMP) se sont rencontrés, mercredi 12 mars au soir, sur Canal+, pour débattre de leurs projets pour Paris. Sourds aux arguments adverses, ils se sont affrontés dans une avalanche de chiffres contradictoires. Première à prendre la parole, Françoise de Panafieu attaque sur le thème du logement, dressant un bilan à charge : "Il y a 14 000 logements qui abritent des familles dans des conditions insupportables", rappelle-t-elle, accusant le maire de Paris de "remplacer une population par une autre" en expropriant les habitants des immeubles achetés par la ville de Paris. "C'est faux", tonne Bertrand Delanoë, mettant en avant les "30 000 logements sociaux financés, contre 9 000 sous la mandature RPR". Tout en s'inscrivant en faux sur l'habitat insalubre : "Nous avons traité 80 % des logements insalubres", lance-t-il. Point par point, le maire de Paris dément les arguments de la candidate UMP. Donnant le ton d'un débat où les vérités se heurtent dans un brouhaha peu compréhensible, sans concession aucune. Françoise de Panafieu : "Rue d'Aubigny, dans le 17e, 133 personnes sont à reloger." "C'est faux, s'exclame M. Delanoë, toutes ces personnes sont relogées !" ÉPREUVE DE FORCE "Oui", "non", "c'est faux", le climat se tend, et la rencontre vire à l'épreuve de force. "Il y a mille places de stationnement supplémentaires", affirme le maire de Paris. "Non, il y en a onze mille de moins", répond la candidate UMP. Françoise de Panafieu :"Nous avons voté contre le plan de déplacements urbains, mais nous n'étions pas les seuls, le président de la Chambre de commerce et de nombreux élus de communes voisines étaient contre." "C'est faux ! Un élu, de vos amis UMP, était dans les tribunes", répond le candidat socialiste. Il tente une réponse, Mme de Panafieu l'interrompt. "Je ne peux pas finir une phrase !", s'insurge M. Delanoë, qui répète : "Cessez de dénigrer Paris." La candidate UMP promet d'exonérer de taxe professionnelle toute entreprise qui crée son premier et son deuxième emploi. "Cette mesure n'est possible que si l'on change la loi. Pourquoi ne la proposez vous pas à l'Assemblée ?", ironise le maire sortant. Les deux candidats tentent de terminer le débat par un consensuel appel au vote, après la forte abstention à Paris, dimanche 9 mars. Mais il ne parviennent pas à faire diminuer la tension. "Cette ville a un potentiel extraordinaire", professe Bertrand Delanoë. "Mais moi, je serai maire à temps complet", assure Françoise de Panafieu. Réponse immédiate : "Vous étiez adjointe et ministre en même temps ! Je les vois plus que vous les Parisiens !" "Non", rétorque la candidate UMP. "Ah si", tonne M. Delanoë. _ (EMBED) (1)débat panafieu delanoe envoyé par (2)videoelections Nabil Wakim § Arriv&eacute; quatri&egrave;me (13,30 %) au premier tour des &eacute;lections municipales &agrave; Orly (Val-de-Marne), il a annonc&eacute; mercredi qu'il ne maintiendrait pas sa liste au second tour et ne donnerait pas de consigne de vote.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb29c3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le socialiste Razzye Hammadi retire sa liste à Orly&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/le-socialiste-razzye-hammadi-retire-sa-liste-a-orly_1022199_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le socialiste Razzye Hammadi retire sa liste à Orly&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/le-socialiste-razzye-hammadi-retire-sa-liste-a-orly_1022199_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Razzye Hammadi renonce à se maintenir au second tour de l'élection municipale à Orly (Val-de-Marne), où il était arrivé quatrième (13,30 %) dimanche soir, derrière le maire sortant divers gauche Gaston Viens (35,79 %), la sénatrice communiste Odette Terrade (19,94 %) et François Philippon, candidat sans étiquette (17,63 %). Dans un communiqué diffusé mercredi 12 mars, le secrétaire national à la riposte du Parti socialiste reproche à la candidate communiste d'avoir "refusé, à la surprise générale, de respecter l'accord de fusion décidé avant le premier tour et pourtant rendu public déjà depuis plusieurs mois". Il précise que lui et son équipe "ne donneront aucune consigne de vote pour le second tour". Le candidat de 28 ans, ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), a expliqué à l'AFP qu'"ayant trahi et menti, Odette Terrade est aujourd'hui l'alliée objective de Gaston Viens", 83 ans, et qu'il retire sa liste pour ne laisser "aucun argument au mensonge". "DOMMAGE" Mme Terrade a de son côté imputé l'échec de la fusion à M. Hammadi, qui "se voyait chef de file" et s'est montré "mauvais perdant". La candidature de M. Hammadi, imposée par la direction nationale du PS au titre de la "diversité", avait divisé les socialistes locaux, qui se sont finalement portés candidats sur les trois listes de gauche en présence. La sénatrice communiste a reproché à M. Hammadi et son équipe de s'être "montrés très arrogants sur la situation des socialistes locaux" présents sur sa liste, en faisant un "casus belli", alors qu'elle refusait de 'laisser des composantes de (sa) liste en rade". Elle a toutefois jugé "dommage qu'on ait raté une chance" de se présenter unis au second tour, alors que "65 % des électeurs ont voté contre M. Viens". Mme Terrade affrontera dimanche M. Viens ainsi que M. Philippon, qui avait perdu en 2001 de 77 voix face à Gaston Viens, alors à la tête d'une liste d'union de la gauche. "Une gauche honnête et intègre existe maintenant sur Orly et va travailler pendant les six ans à venir, ainsi que sur les échéances intermédiaires", a indiqué Razzye Hammadi, en assurant : "Je reste sur Orly, je m'y engage." § Lutte ouvri&egrave;re, qui a fait liste commune avec le PS dans plusieurs municipalit&eacute;s, se retire de deux listes, &agrave; Marseille et Perpignan, pour protester contre la fusion avec le MoDem. La LCR, qui faisait cavalier seul, n'a pas trouv&eacute; d'accord avec les socialistes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb1d06/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=LO quitte les listes d'union PS-MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=LO quitte les listes d'union PS-MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les relations du PS, tenté par l'ouverture au centre, avec les partis d'extrême gauche, réservoir potentiel de voix pour le deuxième tour, ne sont pas au beau fixe. Fort de son score "historique" obtenu dimanche, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui se rêve en "grand parti anticapitaliste", n'a pas réussi à s'entendre avec le PS en vue du second tour. De son côté, Lutte ouvrière (LO) avait accepté de faire liste commune avec le PS dès le premier tour dans plusieurs municipalités. Mais, dans certaines villes, l'idylle n'aura duré qu'un tour. LO a en effet annoncé, mercredi 12 mars, qu'elle retirait ses candidats dans deux villes où les socialistes ont fusionné avec le MoDem, (1)Perpignan et (2)Marseille. A l'occasion de ces élections municipales, LO avait pourtant rompu avec une longue tradition qui voulait qu'elle présente des listes seule, ou en duo avec la LCR, pour intégrer des listes d'union soit avec le PC, soit avec le PS, soit les deux, dans soixante-neuf municipalités. Mais la tentation du centre qui taraude le PS est finalement venue à bout de la tentative de rapprochement de l'organisation d'Arlette Laguiller. "Les candidats LO se sont retirés de ces listes (Perpignan et Marseille 1er secteur) à la suite de l'alliance de celles-ci avec le MoDem, confirmant ainsi qu'elle ne serait pas partie prenante de ce type d'alliance", souligne LO dans un communiqué. "BATTRE LA DROITE", POUR BESANCENOT Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a par ailleurs déclaré, mercredi sur (3)RMC et BFM-TV, que le dirigeant de la LCR, Olivier Besancenot, ne voulait "pas faire alliance avec le PS" pour le second tour des municipales. "Besancenot (...) dit 'je ne suis pas d'accord avec votre projet, je ne suis pas d'accord avec vos alliances'", a déclaré François Hollande. Selon le premier secrétaire, cette attitude a conduit les listes PS et PCF à refuser toute fusion avec les listes LCR, dont 114 ont recueilli plus de 5 % des voix au premier tour. Olivier Besancenot estime de son côté que la responsabilité de cet échec incombe au PS. Il a appelé mercredi à "battre la droite" tout en laissant "le soin aux listes de gauche de convaincre les électeurs de voter pour elles". Christian Picquet, chef de file d'une tendance minoritaire au sein de la LCR, a lui appelé plus franchement à voter pour les listes de la gauche, "sauf en cas de compromission avec le MoDem". Parties en ordre dispersé pour ces élections, les deux formations d'extrême gauche se retrouvent sur un point : l'ouverture du PS au centre les renvoie naturellement à une posture radicale. § Lutte ouvri&egrave;re, qui a fait liste commune avec le PS dans plusieurs municipalit&eacute;s, se retire de deux listes, &agrave; Marseille et Perpignan, pour protester contre la fusion avec le MoDem. La LCR, qui faisait cavalier seul, n'a pas trouv&eacute; d'accord avec les socialistes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bb217b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=LO se retire des listes d'union PS qui fusionnent avec le MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=LO se retire des listes d'union PS qui fusionnent avec le MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/12/lo-quitte-les-listes-d-union-ps-modem_1022152_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les relations du PS, tenté par l'ouverture au centre, avec les partis d'extrême gauche, réservoir potentiel de voix pour le deuxième tour, ne sont pas au beau fixe. Fort de son score "historique" obtenu dimanche, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui se rêve en "grand parti anticapitaliste", n'a pas réussi à s'entendre avec le PS en vue du second tour. De son côté, Lutte ouvrière (LO) avait accepté de faire liste commune avec le PS dès le premier tour dans plusieurs municipalités. Mais, dans certaines villes, l'idylle n'aura duré qu'un tour. LO a en effet annoncé, mercredi 12 mars, qu'elle retirait ses candidats dans deux villes où les socialistes ont fusionné avec le MoDem, (1)Perpignan et (2)Marseille. A l'occasion de ces élections municipales, LO avait pourtant rompu avec une longue tradition qui voulait qu'elle présente des listes seule, ou en duo avec la LCR, pour intégrer des listes d'union soit avec le PC, soit avec le PS, soit les deux, dans soixante-neuf municipalités. Mais la tentation du centre qui taraude le PS est finalement venue à bout de la tentative de rapprochement de l'organisation d'Arlette Laguiller. "Les candidats LO se sont retirés de ces listes (Perpignan et Marseille 1er secteur) à la suite de l'alliance de celles-ci avec le MoDem, confirmant ainsi qu'elle ne serait pas partie prenante de ce type d'alliance", souligne LO dans un communiqué. "BATTRE LA DROITE", POUR BESANCENOT Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a par ailleurs déclaré, mercredi sur (3)RMC et BFM-TV, que le dirigeant de la LCR, Olivier Besancenot, ne voulait "pas faire alliance avec le PS" pour le second tour des municipales. "Besancenot (...) dit 'je ne suis pas d'accord avec votre projet, je ne suis pas d'accord avec vos alliances'", a déclaré François Hollande. Selon le premier secrétaire, cette attitude a conduit les listes PS et PCF à refuser toute fusion avec les listes LCR, dont 114 ont recueilli plus de 5 % des voix au premier tour. Olivier Besancenot estime de son côté que la responsabilité de cet échec incombe au PS. Il a appelé mercredi à "battre la droite" tout en laissant "le soin aux listes de gauche de convaincre les électeurs de voter pour elles". Christian Picquet, chef de file d'une tendance minoritaire au sein de la LCR, a lui appelé plus franchement à voter pour les listes de la gauche, "sauf en cas de compromission avec le MoDem". Parties en ordre dispersé pour ces élections, les deux formations d'extrême gauche se retrouvent sur un point : l'ouverture du PS au centre les renvoie naturellement à une posture radicale. § Le maire de Levallois-Perret reproche au secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilis&eacute; le parti pour les municipales. L'enjeu entre les deux cadres sarkozystes des Hauts-de-Seine semble plut&ocirc;t la pr&eacute;sidence du conseil g&eacute;n&eacute;ral, qui doit &eacute;lire son pr&eacute;sident mercredi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bddd08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sans même attendre le verdict des élections municipales, l'heure des comptes à sonné dans les rangs de la majorité. Déjà critiqué au sein du parti pour sa gestion des élections, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, est devenu la cible privilégiée des époux Balkany. Estimant que l'UMP s'est "endormie sur ses lauriers après les législatives", Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est même allé jusqu'à déclarer au (1)Post.fr, jeudi, qu'il ne pensait pas "que Patrick Devedjian soit le meilleur à son poste". Contre-attaque immédiate du secrétaire général de l'UMP, vendredi 14 mars : "Patrick Balkany est irresponsable de déclencher des polémiques avant le second tour des municipales. Cela ne peut que troubler le corps électoral", a-t-il déclaré, avant de préciser qu'il ne se sentait pas menacé. Il n'exclut cependant pas quelques changements à l'UMP au lendemain des élections municipales : "Bien sûr, nous procéderons à quelques remaniements. Des talents se sont révélés. Il y en a d'autres qui se sont fatigués", a-t-il déclaré. QUI VEUT LES HAUTS-DE-SEINE? Mais l'enjeu pourrait être moins national que local. Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, veut en tout cas y voir la main d'individus désireux de prendre sa place : mercredi, son poste sera soumis au vote des nouveaux conseillers généraux. Or il se trouve qu'Isabelle Balkany se verrait bien à la tête du département le plus riche de France, après une première tentative malheureuse en juin. Selon (2)Libération, cette dernière juge même que Roger Karoutchi remplacerait avantageusement M. Devedjian à la tête de l'UMP, ce dernier se voyant proposer une "sortie par le haut", pourquoi pas au sein du gouvernement. Sur le fond, il est reproché au secrétaire général de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilisé le parti pour partir à l'assaut des municipales et d'avoir échoué à faire comprendre l'action gouvernementale auprès de la population. Nombreux sont ceux dans les rangs du parti qui estiment en outre qu'il a commis une faute politique en proposant un "accord global" au MoDem, alors que le parti de François Bayrou n'a recueilli que 3,6 % des suffrages sur le plan national. § Le politologue Dominique Reyni&eacute; a analys&eacute;, dans un chat sur Le Monde.fr vendredi, les enjeux du second tour des &eacute;lections municipales, notamment pour le MoDem, le PS, l'UMP et l'ex&eacute;cutif<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdcb46/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Fredd91 : Quelles surprises dimanche soir seraient en mesure d'ébranler sérieusement le pouvoir ? Dominique Reynié : Le résultat de dimanche soir est en partie inscrit dans le premier tour : on peut penser que ce sera plutôt une confirmation du premier tour en faveur de la gauche. Mais dans l'interprétation des résultats, il y aura évidemment des signaux particulièrement importants : si Marseille ou Toulouse seulement passe à gauche, c'est un très mauvais coup pour le pouvoir. Si les deux passent à gauche, c'est un coup plus dur encore. Et si une des deux villes passe à gauche, c'est plus dur si c'est Marseille que si c'est Toulouse seulement. jerem184 : A quoi peut-on s'attendre dimanche au niveau de l'abstention ? C'est une question difficile. Que peut-on avoir comme critères ? Dans le passé, on a eu des cas de seconds tours plus abstentionnistes que le premier. C'était très net en 1988, en 1992, en 1994, 1998, 2001. Mais à part ces années-là, les seconds tours sont plus participatifs que les premiers. Donc les deux cas de figure existent. La question n'est pas tellement le niveau de la participation, mais la composition. Si la participation est plus forte parce que les électeurs de gauche se mobilisent encore plus ou parce que les électeurs ont le sentiment qu'ils peuvent, avec le second tour, envoyer un message de mécontentement au pouvoir, il peut y avoir dans ce cas-là une hausse de la participation qui se traduirait par une défaite plus grande pour la droite. Mais si les électeurs de droite qui sont restés chez eux dimanche dernier ont le sentiment que leur camp a eu suffisamment peur, que le pouvoir a compris et que maintenant il faut se mobiliser pour éviter la victoire de la gauche, alors la hausse de la participation, au contraire, dans ce cas, atténuerait la victoire de la gauche. L'AVENIR DU MODEM yugs : L'élection à Pau est cruciale pour François Bayrou. Pensez-vous qu'une défaite l'obligerait à quitter la direction du MoDem? Non, je ne crois pas. Je crois que la défaite à Pau de François Bayrou serait un coup très dur pour lui. C'est quelqu'un qui est à reculons. En avril 2007, il se battait pour être président de la République. En juin 2007, il se battait pour constituer un groupe parlementaire et il n'a eu que trois ou quatre députés. Et en mars 2008, il se bat pour être maire de Pau. C'est un mouvement suffisamment préoccupant pour lui. La défaite à Pau ne le mettrait pas en difficulté au sein du MoDem. En revanche, cela peut accentuer les difficultés du MoDem dans le système politique français. Cela peut contribuer à disperser ce qu'il reste de ce nouveau parti, déjà quand même très diminué par les listes qui se sont constituées aux municipales de toutes les manières possibles. Gidde : Quel avenir pour François Bayrou avec moins de 4 % au niveau national au 1er tour et probablement très peu d'élus in fine ? La grande difficulté pour François Bayrou c'est, d'une part, qu'il a construit depuis 2002 sa stratégie sur le rejet par les Français du clivage gauche-droite, et ce clivage aujourd'hui s'exprime avec force, malgré tout, les deux partis qui ne s'en tirent pas trop mal, c'est l'UMP et le PS. On a quand même le sentiment que le MoDem est écrabouillé entre ses deux puissants voisins. C'est une première erreur d'avoir essayé de supplanter en même temps droite et gauche. Deuxième erreur qu'on peut voir aujourd'hui : il a refusé d'inscrire le centre à droite ou à gauche, or on voit bien aujourd'hui, par la quasi-disparition du Front national, que la droite a besoin du centre pour rester majoritaire. Le centre est plus que jamais indispensable à la droite. Donc aujourd'hui, l'intérêt du centre, c'est d'être à droite, conformément d'ailleurs à sa tradition. sylvain : La stratégie du MoDem pour le second tour est à géométrie variable. L'impression est que ce parti s'allie généralement avec le bord qui semble avoir les meilleures chances de gagner. Cette stratégie vous semble-t-elle viable à long terme ? Pour d'autres scrutins ? Ou ce parti va--t-il perdre sa crédibilité en étant si souvent versatile ? Le MoDem a pris un gros risque en termes d'image et de crédibilité. Ce qu'on a vu entre les deux tours, c'est que le MoDem n'est pas capable de gagner s'il n'est pas allié soit avec la droite, soit avec la gauche. On a vu que le MoDem était un parti dépendant. Il dépend des autres pour gagner. C'est une espèce d'aveu, de mise en visibilité de la faiblesse du MoDem. Et la deuxième chose qu'on a pu voir à cette occasion est que le MoDem s'alliait non pas avec la droite ni avec la gauche, mais avec la droite ou la gauche selon des considérations tactiques locales, sans aucun principe général, sans aucune règle, sans aucune discipline, comme dans un marché électoral. Ce qui à la fois montre que sur le plan de la doctrine, le MoDem est totalement démuni, et que sur le plan de l'image, il ne parvient pas à rénover la vie politique comme il avait promis de le faire. C'est pour cela que le MoDem avait été créé. Donc en effet, il y a un risque de perte de crédit. mdp896 : Le MoDem aurait donc intérêt à se ranger définitivement à droite ? Aujourd'hui, si le MoDem se range à droite, ce sera énigmatique, surprenant. François Bayrou s'est présenté comme le premier résistant à Nicolas Sarkozy, il ne peut pas se déjuger. Les deux voies possibles pour François Bayrou aujourd'hui, c'est d'essayer de faire vivre son parti de cette manière-là, comme on l'a vu entre les deux tours, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, ou bien de rejoindre la gauche dans une alliance pour 2012. Mais ce ne sera pas facile si l'on voit qu'il y a une certaine progression de l'extrême gauche, qui va obliger le PS à en tenir compte. Et si le PS peut s'allier avec le MoDem, voire localement avec Lutte ouvrière, il est sans doute plus difficile pour lui de s'allier avec le MoDem et en même temps LO. duong : Combien d'électeurs du Modem détermineront-ils leur vote en fonction des alliances signées par "leur" candidat ? Ne se fonderont-ils pas plutôt sur leur propre appréciation de la qualité respective des candidats restants ? Mon hypothèse, c'est que plus il y a marchandage, plus on a le sentiment que les accords sont passés en fonction de motifs purement tactiques, moins les électeurs concernés se sentent obligés de respecter les consignes de vote. Le spectacle du marché électoral fabrique de l'indépendance électorale. LES CONSÉQUENCES POUR LA GAUCHE 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Claire Ané § Malgr&eacute; l'absence d'un accord global avec le PS, la LCR a fusionn&eacute; avec la liste socialiste au Haillan, en Gironde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdc4d5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas d'accord global, mais des alliances locales. Les candidats de la LCR qui ont obtenu plus de 5 % score nécessaire pour une fusion de listes se sont entendus avec d'autres partis de gauche dans trois communes : au (1)Haillan, en Gironde, avec le PS, arrivé en tête avec 44 %, à (2)Morlaix, avec le PCF, et avec les Verts à (3)Montpellier. Olivier Besancenot s'est félicité que dans la petite commune du Haillan, 8 000 habitants, le socialiste Bernard Labiste, qui conduit une liste d'union de la gauche, ait "répondu positivement" à la proposition de la LCR d'"une fusion démocratique" respectant "l'indépendance et la personnalité politique de chacun". La proposition de la LCR d'une fusion technique sans participer à la majorité municipale avait été rejetée par les listes de gauche dans toutes les autres villes où l'organisation trotskiste a dépassé les 5 %. La LCR a par ailleurs décidé de maintenir les listes qu'elle présentait ou soutenait dans onze villes où elle a obtenu plus de 10 % des suffrages : (4)Clermont-Ferrand, Foix, Ventabren, La Couronne, Louviers, Saint-Nazaire, Cavaillon, Prades-le-Lez, Quimperlé, Palaiseau, Noisy-le-Grand. § Dans les 2e et 4e arrondissements de Lyon, les candidats de l'UMP, Emmanuel Hamelin et Denis Broliquier, esp&egrave;rent encore dans la mobilisation les &eacute;lecteurs et leur demande de d&eacute;fendre le "pluralisme"." "La mairie, le d&eacute;partement, et la r&eacute;gion sont d&eacute;j&agrave; &agrave; gauche", plaide M. Hamelin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le "chef de la majorit&eacute;" et le chef de l'opposition ont tous deux tenu un meeting, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux, pour tenter de remporter la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" - comme le premier ministre aime se définir - et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16 mars. Seules 56 voix, sur 18 400 inscrits et 12 800 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin - "Pourquoi tout arrêter ?", proclame son affiche du second tour -, l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos - "je peux faire pareil, moi ?" -, il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon !" "Pas moins de deux premiers ministres !, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un... euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M. Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (...). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le projet de loi de la r&eacute;forme des institutions devrait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; au Conseil d'Etat &agrave; la fin de la semaine.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mise en route par Nicolas Sarkozy à l'été 2007, lorsque le chef de l'Etat était au plus haut dans les sondages et se voyait seul en scène, la réforme des institutions pourrait être l'un des premiers rendez-vous susceptibles de traduire la nouvelle donne de l'après-municipales. Selon l'hebdomadaire Le Point (du 13 mars), le projet de loi - dont l'élaboration a été retardée depuis plusieurs mois - devait être transmis au Conseil d'Etat "en cette fin de semaine", et serait programmé "début mai" à l'Assemblée nationale. A l'origine, M. Sarkozy entendait utiliser cette réforme pour consacrer sa toute-puissance. La chute de sa cote de popularité, accompagnée de mauvais résultats de la droite aux municipales, pourrait le contraindre à réviser encore ses ambitions à la baisse, alors que la réforme constitutionnelle doit être votée par les trois- cinquièmes des parlementaires. S'étant présenté, dès son élection, comme un "président qui gouverne", M. Sarkozy souhaitait alors que la Constitution lui reconnaisse ce rôle. Le comité Balladur fut donc prié de réfléchir à une modification des articles de la Constitution qui traitent des rôles respectifs du président et du premier ministre. Le chef de l'Etat voulait se voir confier le soin de "déterminer la politique de la nation", à charge pour le gouvernement de la "conduire". Cette piste, qui conduisait à une impasse institutionnelle en cas de cohabitation, a été écartée. La possibilité qui serait laissée au président de venir s'exprimer devant le Parlement pourrait toujours figurer, en revanche, dans le texte transmis au Conseil d'Etat. Devenu le symbole de l'appétit de pouvoir de M. Sarkozy, cette mesure, contestée par l'opposition, résistera-t-elle à l'examen du texte au Parlement ? Rien n'est moins sûr. "La question reste ouverte", avait précisé François Fillon au Monde du 20 décembre 2007. On voit mal un président affaibli s'arc-bouter sur ce point, ou des socialistes ragaillardis lâcher prise. Ne resterait alors, dans la réforme des institutions, qu'une série de mesures destinées à revaloriser le rôle du Parlement. Loin des ambitions initiales du chef de l'Etat. Jean-Baptiste de Montvalon Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La d&eacute;faite annonc&eacute;e de la majorit&eacute; lors de ces &eacute;lections municipales pourrait inciter le pr&eacute;sident &agrave; corriger son image et revoir sa m&eacute;thode.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Et si la probable défaite de la droite, dimanche 16 mars, au second tour des municipales, devait déboucher sur une nouvelle forme de présidence, moins ostentatoire ? La mue du candidat en président, que Nicolas Sarkozy a eu du mal à assumer après sa victoire le 6 mai 2007, pourrait paradoxalement se réaliser dans la défaite : "Le peuple aura alors parlé. Je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré M. Sarkozy entre les deux tours. Un changement de politique, comme le réclame la gauche ? Improbable. Reste le président lui-même. "L'ajustement", comme on l'appelle à l'Elysée, a déjà commencé par de petites touches. Une table ronde, à Toulon, moins "expédiée" que d'habitude, l'absence des Ray-Ban sur les photos de son voyage en Afrique du Sud, la quasi-disparition des clichés de jogging et du gros chronographe à son poignet. Au Tchad, le chef de l'Etat, qui aime passer du coq à l'âne, a prévenu la presse avant son briefing : "Je ne répondrai qu'aux questions ayant trait à ma visite." A Toulon, le 11 mars, le débat avec des représentants d'associations et des entrepreneurs sur l'immigration durait déjà depuis quatre-vingt-dix minutes quand Nicolas Sarkozy s'est excusé, avec l'air ingénu de celui qui n'aurait pas vu passer l'heure : "Je vous retarde, c'est de ma faute." Mais il a encore tenu dix minutes à réexpliquer sa politique avant de libérer son auditoire. VISITES DE TERRAIN Ces tables rondes sont le signe le plus visible de ce qu'on commence à appeler le "nouveau Sarkozy" à l'Elysée. "Il a bien fallu s'adapter au terrain des sondages", explique un conseiller. Ce sont eux qui ont imposé au chef de l'Etat cette présidentialisation tardive. L'après-municipales devrait conforter ce tournant, au rythme d'une visite de terrain par semaine, consacrée le plus souvent aux sujets régaliens. Exemples à venir : mardi 18 mars, l'hommage aux résistants tués en mars 1944 sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), vendredi 21, la mise à l'eau du sous-marin Le Terrible. L'agenda des réformes et des rendez-vous européens va accentuer cet effet de présidentialisation. La mise en chantier de la réforme des institutions et la présidence française de l'Union européenne au second semestre peuvent agir, selon l'Elysée, "comme un accélérateur de particules présidentielles". De même que le "sans-faute", selon un ministre, de Carla Sarkozy qui, en s'investissant en première dame, permet à son époux de s'approcher du modèle de ses prédécesseurs. Début de chiraquisation ? "Sarkozy vient expliquer ce qu'il fait, Chirac ne faisait que prendre des notes", réplique, un peu vexé, un membre du cabinet. Il n'empêche, le changement vient tard, trop tard en tout cas pour sauver la mise de l'UMP aux municipales. "Il a fallu qu'il s'adapte, résume un conseiller. Il est arrivé à l'Elysée sur le rythme, l'élan et les réflexes de la campagne. Il a dû apprendre à faire confiance à François Fillon, à ses ministres, à l'UMP, aux parlementaires. Au début, il a voulu imprimer le changement, il a forcé le trait. Maintenant, les Français ont compris." Reste une interrogation, formulée par un dirigeant de l'UMP : "La question est maintenant de savoir si Sarkozy aura la force de caractère pour persister dans sa métamorphose." Pour le reste, le chef de l'Etat ne veut rien changer. Tout acte politique fort après le 16 mars viendrait mettre à mal la stratégie de dénégation du vote-sanction. Un remaniement ? Les ministres sont protégés par leurs bons résultats électoraux pour les uns, et la proximité de la présidence française de l'UE pour les autres. Deux ou trois postes nouveaux de secrétaires d'Etat pourraient être créés pour l'aménagement du territoire, le Grand Paris, l'industrie, les nouvelles technologies. Au gouvernement, quelques mouvements auront lieu, sans doute très rapidement, pour récompenser les élus victorieux du premier tour, tels que le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, au Puy-en-Velay, ou le secrétaire d'Etat à la consommation et au tourisme, Luc Chatel, à Chaumont. Il faudra pourvoir au remplacement du secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, qui a annoncé son intention de quitter le gouvernement pour s'occuper exclusivement de Nice s'il est élu. "Pourquoi virer Albanel (la ministre de la culture) parce qu'on aurait perdu Marseille ?", s'interroge un collaborateur du président. La possible arrivée, au nom de l'ouverture, de l'ex ministre de l'éducation de Lionel Jospin, Claude Allègre, est jugée "irréaliste" par un dirigeant de l'UMP. L'entourage du chef de l'Etat ne devrait guère être modifié. M. Sarkozy a redit sa confiance à son principal collaborateur, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Les conseillers ont été priés de limiter et de mieux cordonner leurs interventions. Le cas David Martinon, le porte-parole de la présidence, pourrait être évoqué au lendemain des municipales. Le Parisien évoque sa nomination comme consul à New York. A l'Elysée, certains s'interrogent sur la nécessité de conserver un poste de porte-parole, présenté naguère comme un des symboles de l'an I du sarkozysme... Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait de deux points sur son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, selon un sondage TNS-Sofres, qui donne le r&eacute;sultat inverse d'une &eacute;tude OpinionWay.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La triangulaire du second tour des municipales promet d'être serrée à (1)Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où deux sondages annoncent des issues contradictoires. Selon un sondage TNS-Sofres publié vendredi dans La Provence, la maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait avec 42 % des voix, contre 40 % à son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, et 18 % à la liste MoDem de François-Xavier de Peretti. (2)Fiche technique Le sondage TNS-Sofres a été réalisé par téléphone les 11 et 12 mars, auprès d'un échantillon représentatif de 600 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). (3)(-) fermer Un sondage OpinionWay pour la chaîne de télévision locale LCM (La Chaîne Marseille), diffusé jeudi, donnait un résultat inverse : une avance de deux points du candidat PS (42 %) sur la maire sortante (40 %). La liste MoDem conduite par François-Xavier de Peretti obtient, là aussi, 18 %. Au premier tour, Mme Joissains était en tête avec 33,81 %, devant M. Medvedowsky (29,09 %), suivi de MM. de Peretti (20,15 %) et Michel Pezet (10,14 %). M. Pezet, socialiste dissident, s'est retiré de la course au profit de la liste PS officielle. Mais les reports de voix pourraient n'être que partiels : selon l'étude OpinionWay, seule la moitié des électeurs de Michel Pezet se reporterait sur la liste Medvedowsky. § Le maire sortant de Toulouse candidat &agrave; sa propre succession, Jean-Luc Moudenc (app. UMP), a tenu, jeudi 13 mars, un meeting &agrave; Toulouse, en compagnie de la t&ecirc;te de liste du MoDem, Jean-Luc Forget.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb280/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts &agrave; Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est &eacute;lu dimanche 16 mars, &agrave; r&eacute;viser certains choix de la ville en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb281/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts à Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est élu dimanche 16 mars, à réviser certains choix de la ville en matière de sécurité. Depuis 2003, la capitale alsacienne, réputée pour le nombre de ses voitures brûlées au soir du Nouvel An, a développé massivement la vidéosurveillance : 210 caméras ont été installées dans l'agglomération, pour un investissement total de 6 millions d'euros. Et 22 fonctionnaires municipaux se relaient jour et nuit dans un PC installé au sous-sol de la communauté urbaine de Strasbourg. La ville, qui a accueilli en 2007 les deuxièmes Assises nationales de la vidéosurveillance urbaine, fait figure de pionnière en la matière. Pendant la campagne, les Verts se sont prononcés contre ce système. La liste écologique accueillait même Philippe Merlet, un militant du Comité de réappropriation de l'espace public (CREP), qui organise des manifestations contre les caméras vidéo. M. Ries est d'autant plus gêné dans ce dossier que c'est lui qui, le premier, a introduit la vidéosurveillance dans les rames de tramway lorsqu'il était maire, entre 1997 et 2000. "Les Verts ne peuvent pas remettre en cause les orientations qui sont les miennes dans ce domaine", a-t-il déclaré lors d'un débat l'opposant à Fabienne Keller. HÉRITAGE La maire sortante UMP dénonce un "accord secret" passé entre les socialistes et les Verts à l'issue du premier tour, qui viserait à démanteler la vidéosurveillance. "Il n'y a aucun accord secret, affirme Alain Jund, leader des Verts, aujourd'hui sur la liste de M. Ries avec cinq autres colistiers. Il est évident que, sur un certain nombre de sujets, nous sommes en désaccord. Nous souhaitons que la vidéosurveillance fasse l'objet d'un débat." "La vidéosurveillance n'est plus un sujet pour le grand public", déclare Francis Jaecki, directeur général délégué à la sécurité de la Ville. Il en veut pour preuve un sondage réalisé en mai 2005 par Ed Institut, auprès de 591 personnes, et commandé par la mairie. Selon cette enquête, 64 % des Strasbourgeois estiment que la vidéosurveillance joue "un rôle important" pour la sécurité. Eric Heilmann, maître de conférences à l'université Louis-Pasteur, et spécialiste de la vidéosurveillance, pense que M. Ries ne remettra pas en cause l'héritage de l'ère Keller : "On a tellement reproché à la gauche de ne pas prendre au sérieux la sécurité que je le vois mal faire machine arrière. Il aurait peur d'être accusé de laxisme." Selon M. Heilmann, les Verts sont le seul parti à avoir mené une réflexion approfondie sur la vidéosurveillance. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les Verts d'un c&ocirc;t&eacute; et la liste du maire sortant, apparent&eacute; PCF, de l'autre, doivent convaincre les abstentionnistes (45,5 %) du premier tour pour emporter la ville de Seine-Saint-Denis<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb282/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'invective a pris place dans le camp de la gauche en campagne à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les deux candidats en lice au second tour, Jean-Pierre Brard, le maire sortant apparenté PCF (39,4 % au premier tour), et Dominique Voynet, pour les Verts (32,5 %), s'affrontent sans fioritures. Jeudi 13 mars, leurs équipes arpentaient la ville pour inviter les électeurs à leur meeting respectif. Devant le Monoprix, les troupes de la sénatrice verte ont pris position avec un tract dénonçant les "promesses non tenues" du maire. Le prolongement du métro pas obtenu, les écoles non construites... Les accusations sont sans nuance. "Les gens en ont ras le bol et veulent que la gauche soit autre chose", assure Mme Voynet. "L'ADN est meilleur par ici", lance un militant. Plus timidement, Sarah Guéniche, étudiante, lâche qu'elle ne comprend pas pourquoi le maire "parle si mal aux gens en conseil municipal". A quelques rues de là, M. Brard serre les mains et affiche sa sérénité : "Ce n'est pas la première élection difficile que je vis. Les gens ont la mémoire de l'histoire ouvrière, catholique et communiste, qui est dans les tréfonds de la ville. Voynet, quand elle parle de ses adversaires, elle les voit à son image !" Derrière lui, Jean-Claude Joucla, adjoint PCF, assure que "quand Brard fait le contact de rue, il est très fort". Bruno Rebelle, ancien conseiller de Ségolène Royal, joue le "Monsieur environnement". "Voynet a une démarche de positionnement perso, mais aucun argument", assène-t-il, énumérant les panneaux solaires installés. L'UMP comme le MoDem ayant été éliminés, l'enjeu pour les deux candidats est de récupérer les abstentionnistes. Mme Voynet a choisi de "prendre ses distances avec les partis". Avec une liste "de citoyens", sans aucun sigle, elle mise tout sur le rejet du maire. "Je peux y arriver, il faut juste rassurer", continue la sénatrice. "Les gens ont peur de s'afficher. On leur dit que, dans l'isoloir, ils sont libres", renchérit sa colistière ex-PS, Mouna Viprey. "BRARD A CHANGÉ" M. Brard vise les électeurs de gauche déroutés par la désunion. Sur sa liste, cette fois-ci, le maire a équilibré les forces de ses alliés : le PCF et le PS auront le même nombre d'élus. Afficher une gauche unie semble sa carte maîtresse. "Voynet a déjà siphonné les voix de droite au premier tour. Jamais l'UMP n'a été aussi bas. Nous, on a encore des réserves", assure Nicolas Voisin, adjoint socialiste sortant. Alors, même si certains de ses "amis" avouent un "effet de fatigue dans la ville", ils assurent que "Brard a changé". "Avec le nouveau rapport de force au sein de la liste, on a une dynamique différente", calcule M. Rebelle. Le maire a promis que ce sera sa "dernière campagne". Montreuil sans Brard, mais en 2014. Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A trois jours du second tour des municipales, les membres du gouvernement, Xavier Bertrand, Roselyne Bachelot et Rama Yade en t&ecirc;te, sont venus en force, jeudi soir 13 mars, &agrave; la Mutualit&eacute; &agrave; Paris, soutenir Fran&ccedil;oise de Panafieu, candidate UMP &agrave; la mairie de Paris.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb283/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a r&eacute;uni 11,12 % des voix et a d&eacute;cid&eacute; de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comit&eacute;s unitaires antilib&eacute;raux.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb284/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Montpellier, le second tour des municipales, dimanche 16 mars, verra s'affronter trois candidats dans un scénario que peu avaient prévu : Hélène Mandroux, la maire socialiste sortante, à la tête d'une liste réunissant le PS et le MoDem ; Jacques Domergue, le candidat UMP qui peine à s'imposer ; et, plus inattendu, le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a réuni 11,12 % des voix et a décidé de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comités unitaires antilibéraux. M. Roumegas ayant été l'adjoint de Mme Mandroux chargé de l'environnement, tout le monde s'attendait pourtant à ce que l'accord de 2001 entre les deux partis soit renouvelé. Pour M. Roumegas, il faut y voir la patte du "quatrième homme", Georges Frêche. Toujours exclu du PS, l'ex-maire de Montpellier, aujourd'hui président de la communauté d'agglomération et de la région, garde un oeil sur Montpellier et a son mot à dire sur la liste de celle qui a pris sa suite. Au lendemain du premier tour, M. Frêche a appelé à des alliances PS-MoDem dans toutes les villes d'importance dans la région, sans accorder un mot aux Verts. Mme Mandroux a malgré tout rencontré le chef de file des Verts en milieu de semaine. Selon la mairie, les Verts auraient exigé trop de sièges au conseil municipal : "Ils pouvaient en espérer quatre, ils en voulaient neuf." "C'est archifaux, s'emporte M. Roumegas. Nous étions tombés d'accord sur six postes pour les Verts, mais Georges Frêche a cassé l'accord avant qu'il soit rendu public ! Ici, il ne faut pas parler de PS, mais de parti frêchiste." De fait, le PS héraultais est entre les mains d'un inconditionnel de M. Frêche, Robert Navarro, et les deux hommes font la pluie et le beau temps dans le parti. Même exclu, M. Frêche était ainsi présent au conseil fédéral du parti, réuni au lendemain du premier tour. Anne Devailly Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son si&egrave;ge de conseill&egrave;re (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda736/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elle s'attarde au café, bavarde avec le fromager, pousse la porte du restaurant marocain. En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son siège de conseillère (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement. Si elle est battue, dimanche, le parti centriste, dont elle est la chef de file dans la capitale, n'aura plus d'élu à l'Hôtel de Ville. Aucun des dix sortants MoDem du Conseil de Paris n'est en situation de retrouver son siège. Est-ce un échec de la stratégie du parti dans la capitale ? Mme de Sarnez distille sa "colère". Le responsable, dit-elle, c'est Bertrand Delanoë. En refusant "le partenariat" qu'elle lui proposait "dans la clarté la plus absolue", le maire de Paris a laissé voir "son vrai visage". Celui "d'un homme fermé, derrière ses paroles d'ouverture, d'un archaïsme confondant". En un mot, "le dernier des dinosaures du PS". Lundi 10 mars, elle lui a téléphoné. "On fait quoi ?", lui a-t-elle demandé. "Je l'ai écouté dévider sa langue de bois sans jamais assumer qu'il ne voulait pas d'un accord, raconte-t-elle. J'ai raccroché sèchement". Version de l'entourage de M. Delanoë : "Le maire n'a rien compris à la proposition" de Mme de Sarnez. La numéro deux du parti de François Bayrou, qui a obtenu 13,93 % des voix au premier tour, a besoin de 16 % des suffrages, soit 1 000 voix supplémentaires, pour l'emporter dans le 14e. Elle peut espérer un report de voix des électeurs du Nouveau Centre, dont le candidat, Pierre Vallet, a réalisé un score de 3 % au premier tour. Mais elle espère surtout qu'une partie des électeurs du PS "sanctionneront le refus d'accord de M. Delanoë avec le MoDem". "Marielle, ce sera la seule voix libre à l'Hôtel de Ville", s'enflamme Violette Baranda, ex-élue Verts, passée au MoDem. Ce jeudi, rue Daguerre, la candidate reçoit cette petite phrase comme une parole de réconfort. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'entourage du chef de l'Etat indiquait, vendredi, que la fonction de porte-parole sera redistribu&eacute;e, lundi, et que trois nouveaux secr&eacute;tariats d'Etat pourraient &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;s.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy va procéder "dans les jours" qui suivront le second tour des municipales à de "légers ajustements" au niveau de la communication de l'Elysée et, probablement, au gouvernement, a fait savoir vendredi 14 mars son entourage. "La fonction de porte-parole sera redistribuée", a indiqué une source proche de l'Elysée, et l'annonce pourrait en être faite dès lundi. Selon Le Parisien, Franck Louvrier, conseiller pour la communication et la presse, verra son rôle accru, tandis que l'entourage présidentiel précisait qu'il s'occupera, au plan national, du "quotidien". "Pour tout le reste", la fonction de porte-parole sera assurée par Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, plus particulièrement sur les questions internationales, et par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Il n'y aura plus de point de presse hebdomadaire, comme David Martinon, l'actuel porte-parole de l'Elysée, en faisait, habituellement le jeudi. Quant aux fonctions que pourraient occuper M. Martinon, "l'Elysée y réfléchit", a-t-on précisé dans l'entourage du président. "Au niveau du gouvernement, pour l'instant, rien n'est encore décidé. Mais trois nouveaux secrétariats d'Etat pourraient être créés", a-t-on indiqué, en précisant que l'Elysée y songe "depuis plusieurs semaines". Il s'agirait d'un secrétariat à "l'économie numérique", un à "l'aménagement du territoire", un autre au "Grand Paris". Selon Europe 1, un quatrième secrétariat d'Etat, à l'industrie, serait également créé. § Le parti pr&eacute;sidentiel, qui a perdu 8 villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, entend en remporter 15 dimanche 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP maintient son objectif de conquérir une quinzaine de villes à la faveur des élections municipales, a déclaré vendredi 14 mars son secrétaire général adjoint, Dominique Paillé, qui a démenti l'existence de prévisions internes faisant état de la perte attendue de trente-quatre villes. (1)Le Figaro, citant une "note de synthèse" de l'UMP, écrit pourtant que le parti majoritaire, qui a déjà perdu huit villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, redoute d'en perdre trente-quatre autres et ne pense en conquérir que sept. Au premier tour, cinquante-sept maires sortants étiquetés UMP ont été reconduits. Sur les soixante-dix-sept maires de droite qui tenteront d'être réélus dimanche, quarante-trois se retrouvent en ballottage favorable, selon cette note, qui juge que la bataille sera plus dure dans les trente-quatre villes restantes. Interrogé sur Canal+, Dominique Paillé a démenti l'information. "Il n'y a pas de note technique de cette nature, il y a des analyses du scrutin, et notamment du premier tour", a-t-il dit. "Nous espérons prendre entre dix et quinze villes, c'est notre objectif", a-t-il ajouté. RAMA YADE EN DANGER Selon Le Figaro, l'UMP serait néanmoins assez pessimiste pour un certain nombre de villes où elle devra compter sur un bon report de voix du MoDem, du FN et de listes dissidentes pour espérer l'emporter. C'est notamment le cas à (2)Périgueux, où se présente le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, à (3)Colombes, où la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, est en position délicate, à (4)Amiens, où se présente Gilles de Robien ou encore à (5)Asnières, où un proche de Nicolas Sarkozy, Manuel Aeschlimann, affronte une coalition PC-PS-Verts-MoDem-divers droite. S'agissant de (6)Strasbourg, le Figaro cite un responsable de la majorité selon lequel "c'est perdu de chez perdu". L'UMP rôderait déjà son discours pour le 16 mars : si le parti devait perdre quarante villes, ce serait"un rééquilibrage, pas un basculement" car la gauche en avait perdu, elle, 41 en 2001, lors du précédent scrutin municipal. Toujours selon cette note interne, le parti majoritaire n'envisage de gagner que sept nouvelles villes : (7)Aubagne, (8)Calais, (9)Châtellerault, (10)Mont-de-Marsan, (11)Romans, (12)Schiltigheim et enfin (13)Angers, la seule de plus de 100 000 habitants. LE PS VISE UN GAIN NET DE TRENTE VILLES Le PS, lui, s'en tient à un objectif clair : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite, ce qui supposerait un gain net de 30 municipalités, rapporte (14)Le Monde. Un seuil qui devrait être atteint, voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils en ont recensé 95 gagnées par le PS au premier tour. Dimanche, le parti a recencé 86 ballottages favorables et 80 plus "difficiles". § Le second tour des &eacute;lections municipales &agrave; Marseille s'annonce extr&ecirc;mement serr&eacute;. Si selon deux sondages la gauche devrait l'emporter dans le 1er secteur, le 3e resterait &agrave; droite d'apr&egrave;s trois enqu&ecirc;tes sur quatre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd965d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le second tour des élections municipales à Marseille s'annonce extrêmement serré. Les sondages publiés jeudi et vendredi donnent des résultats parfois contradictoires, bien qu'une majorité donne l'avantage au maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin. Pour avoir la majorité absolue au conseil municipal, la gauche, emmenée par Jean-Noël Guérini, doit en effet l'emporter dimanche dans trois secteurs. Le 3e et le 1er sont les plus susceptibles de basculer de droite à gauche. Dans le 3e secteur de la ville, une étude (1)TNS-Sofres-Logica, pour Le Figaro, crédite le tête de liste UMP, Renaud Muselier, de 51 % des intentions de vote, contre 49 % au socialiste Jean-Noël Guérini. Cette enquête a été réalisée les 11 et 12 mars auprès d'un échantillon de 600 personnes. Dans ce même secteur, qui regroupe les 4e et 5e arrondissements, un sondage CSA-Dexia, auprès de 1 463 personnes, et une étude IFOP-Fiducial accordent tous deux une très légère avance à Renaud Muselier, à 50,5 % contre 49,5 % à son rival socialiste. A l'inverse, une étude BVA auprès de 505 électeurs pour La Chaîne Marseille et Orange crédite M. Guérini de 51 %, contre 49 % au premier adjoint de M. Gaudin. Dans le 1er secteur (1er et 7e arrondissements), le sondage BVA auprès de 508 électeurs crédite la liste socialiste menée par Patrick Menucci de 51 % des intentions de vote, contre 49 % à la liste UMP conduite par le maire de secteur sortant Jean Roatta (UMP). Selon le sondage réalisé suivant la même méthode et aux mêmes dates par IFOP-Fiducial, la gauche l'emporterait dans ce secteur avec 52,5 % des voix contre 47,5 % à M. Roatta. § Le premier ministre Fran&ccedil;ois Fillon et le maire de Bordeaux, Alain Jupp&eacute;, se sont rendus, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux pour apporter leur soutien au ministre de l'&eacute;ducation nationale, Xavier Darcos, candidat UMP aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd90fd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'euro fort et l'envol&eacute;e du p&eacute;trole rendent obsol&egrave;tes les hypoth&egrave;ses sur lesquelles est b&acirc;ti le budget. Paris va devoir les r&eacute;ajuster avant de notifier &agrave; Bruxelles ses nouveaux objectifs. La Banque de France a r&eacute;vis&eacute; vendredi la pr&eacute;vision de croissance au premier trimestre 2008.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Trois mois et demi. C'est le temps dont dispose le gouvernement, avant la présidence française de l'Union européenne (UE), pour ajuster ses prévisions de croissance, mettre de l'ordre dans les finances publiques et préciser les grandes lignes du budget triennal pour les années 2009 à 2011, le tout dans un climat assombri par les craintes de récession américaine et par la chute du dollar. (1)Révision à la baisse La croissance du produit intérieur brut français devrait être de 0,4 % au premier trimestre 2008, indique vendredi 14 mars la Banque de France (BdF), qui avait initialement prévu une hausse de 0,5 %. Cela porterait l'acquis de croissance pour 2008 (le niveau de croissance dont on est sûr qu'il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) à 1,1 % à la fin mars, indique la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture. Dans sa dernière note de conjoncture, en décembre, l'Insee tablait aussi sur une croissance de 0,5% au premier trimestre. L'Institut national de la statistique doit publier ses nouvelles prévisions vendredi prochain. - (AFP.) (2)(-) fermer Pour la ministre des finances, le premier rendez-vous délicat approche : à la fin du mois, l'Insee doit lui communiquer les derniers chiffres de l'exécution budgétaire 2007. La France devra ensuite notifier à Bruxelles avant le 1er avril ses nouvelles prévisions en matière de croissance et de finances publiques. Elles seront détaillées à Paris, le 14 avril, à l'occasion de la réunion de la commission économique de la nation. Si l'exécution du budget de l'Etat est jugée plutôt satisfaisante en 2007, celle des budgets des collectivités locales est incertaine tandis que la dette de l'Etat à l'égard de la Sécurité sociale s'est à nouveau creusée de 1,5 à 1,7 milliard d'euros, ce qui pèsera sur les finances publiques. Or une révision à la hausse du déficit public 2007, prévu au départ à 2,4 % du PIB, serait un signal très négatif adressé à Bruxelles au moment où Paris doit réajuster ses prévisions macroéconomiques de l'année. Le budget 2008 a été bâti sur une croissance proche de 2% et sur des hypothèses de prix (1,6% en moyenne), de parité euro-dollar (1,37) et de cours du pétrole (73 dollars le baril) largement dépassées. Jeudi 13 mars, l'euro s'établissait à 1,56 dollar et le baril de pétrole frisait les 111 dollars. S'il se refuse au catastrophisme et note les bons chiffres de l'intérim considéré comme un indicateur avancé de l'emploi , la résistance de la production industrielle et des exportations, le gouvernement français, comme ses homologues anglais et italien, va devoir revoir à la baisse ses prévisions de croissance. L'ampleur de ce correctif n'est pas encore arrêtée. Plus elle sera forte, plus il sera difficile de réduire le déficit public cette année. Conscients de ces difficultés, les budgétaires de la majorité réclament la tenue d'une conférence des finances publiques au printemps. A l'heure où les ministres, culture en tête, multiplient les propositions de crédits d'impôt, ils tirent la sonnette d'alarme sur l'augmentation des dépenses fiscales et sur ses effets sur l'impôt sur le revenu qui, pour la première fois depuis dix ans, est moins bien rentré que prévu en 2007. L'exécutif cherche à gagner du temps. Le projet de loi de modernisation de l'économie, centré sur la concurrence et les entrepreneurs, ne devrait pas être examiné en conseil des ministres avant fin avril-début mai. Et si l'idée de généraliser l'intéressement et la participation est acquise, il n'est pas certain qu'elle fera l'objet d'un projet de loi spécifique. Selon les hypothèses retenues, Bercy estime que le coût de ces nouvelles mesures variera du simple au double. Entre 4 et 9 milliards d'euros en 2008, qu'il faudra gager sur des économies. Claire Guélaud § Le premier secr&eacute;taire du parti socialiste, Fran&ccedil;ois Hollande, entend s'en tenir &agrave; l'objectif qu'il avait annonc&eacute; : un gain net de 30 villes de plus de 20 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PS devrait sortir victorieux des élections municipales de 2008, mais pas forcément triomphant. Encouragé par le score enregistré par la gauche lors du premier tour, le Parti socialiste s'attend à voir sa poussée confirmée et, espère-t-il, amplifiée dimanche 16mars, au soir du deuxième tour. Pour autant, il n'envisage pas un raz de marée comparable à celui des élections régionales de 2004, qui lui permirent de remporter vingt régions sur vingt-deux. Les experts électoraux du PS ont fait leurs comptes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils ont recensé 133 villes remportées par la gauche, dont 95 pour les socialistes. Dimanche, se joueront 166 élections, dont 86 ballottages favorables à la gauche et 80 ballottages "difficiles". Tout le problème est de savoir à quelle aune seront jugés les résultats de ces municipales. Prudente, la rue de Solférino entend manier les symboles avec précaution. Dans la mesure où les duels s'annoncent très serrés, en particulier à Toulouse et Marseille, le PS ne veut pas se focaliser prématurément sur les grandes agglomérations. De même, il ne cherche pas a priori à faire du sort des ministres en lice l'élément central d'appréciation d'un "vote sanction". Le bilan, en effet, sera sans doute contrasté, entre membres du gouvernement victorieux face à la gauche (Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay et à Luc Châtel à Chaumont), en situation favorable (Christian Estrosi à Nice) ou en mauvaise posture (Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris). Au cours de la semaine, les dirigeants du PS se sont néanmoins relayés pour soutenir les adversaires de Xavier Darcos, qui joue une partie serrée à Périgueux, et de Rama Yade, en difficulté à Colombes (Hauts-de-Seine). François Hollande entend s'en tenir à l'objectif qu'il a défini lui-même : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite. Un tel résultat exige un gain net de 30 municipalités. Un seuil qui devrait être atteint voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. PAS DE "CONCOURS DES EGO" Toutefois, l'ampleur de la victoire annoncée sera tributaire du taux de participation. Les dirigeants du PS comptent sur une démobilisation de l'électorat de droite, en particulier dans les grandes villes, mais aussi des électeurs d'extrême droite. A contrario, ils espèrent disposer d'une réserve de voix en leur faveur, notamment dans les quartiers populaires. Ce deuxième tour permettra aussi de tester les réactions du corps électoral à l'égard des accords locaux conclus entre les listes de gauche et celle conduites par le MoDem, à Marseille, Lille, Melun, Chartres, Poissy (Yvelines) ou Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Le PS dit ne pas redouter de mauvaises surprises. "L'électorat MoDem des municipales est davantage porté à soutenir la gauche que l'électorat Bayrou de la présidentielle", assure M. Hollande, qui table sur un report moyen de 60 % en faveur des listes PS. Soucieux des répercussions que pourraient avoir ces municipales sur les ambitions affichées par certains au sein du PS, le premier secrétaire qui abandonnera ses fonctions mais pas ses ambitions pour 2012 à l'issue du prochain congrès, a mis en garde les ténors de son parti en souhaitant qu'une large victoire dimanche soir ne se transforme pas "en concours des ego". "Au lendemain de ce scrutin, ce que je veux pour mon parti c'est que () nos questions de socialistes importantes passent finalement au second plan", a-t-il prévenu jeudi à Périgueux, lors de son dernier discours de campagne. Jean-Michel Normand § Un sondage TNS-Sofres donne 50 % au maire sortant apparent&eacute; UMP, Jean-Luc Moudenc, comme au candidat socialiste, Pierre Cohen. Mais une autre &eacute;tude pr&eacute;voit la victoire du PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd7040/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'issue du second tour des élections municipales à Toulouse apparaît très indécise, au vu des derniers sondages. Le maire sortant apparenté UMP, Jean-Luc Moudenc, est crédité de 50 % des voix, comme son adversaire socialiste, Pierre Cohen, selon une étude (1)TNS-Sofres, effectuée les 11 et 12 mars auprès de 700 personnes, publiée vendredi par Le Figaro. Un autre sondage, de CSA-Dexia pour Le Parisien et Europe 1, réalisé les 12 et 13 mars auprès de 801 personnes, accorde 51 % des intentions de vote à la liste PS-PCF-Verts et 49 % à la liste UMP-Nouveau Centre-MoDem. M. Cohen a recueilli au premier tour 39 % des suffrages exprimés, talonnant la liste du maire sortant (42,60 %), qui a fusionné entre les deux tours avec le candidat du MoDem, Jean-Luc Forget (5,9 %). Un sondage IFOP-Paris Match, réalisé les 10 et 11 mars, donnait également M. Cohen vainqueur avec 53 % des intentions de vote, contre 47 % à M. Moudenc. Deux précédents sondages, réalisés par l'IFOP et BVA, diffusés le 6 mars, soit avant le premier tour, donnaient le candidat PS vainqueur au second tour avec respectivement 52 % et 53 % des intentions de vote. § Le maire sortant (app. UMP) tente d'&eacute;viter que le scrutin ne vire &agrave; la confrontation gauche-droite. Il ne cesse de r&eacute;p&eacute;ter qu'il ne sera pas "un maire politis&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd60b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Si l'issue du scrutin dépend du nombre de participants au dernier meeting de campagne, Jean-Luc Moudenc (app. UMP) devrait conserver son fauteuil de maire de Toulouse, dimanche 16 mars. Jeudi, la droite toulousaine a rassemblé un peu plus de 1 000 personnes dans la salle Jean-Mermoz, où, la veille, la gauche en avait réuni environ 700. Dans un autre genre de comparaison, la droite l'emporte aussi, cette fois à plate couture, au concours de celui capable d'offrir le meilleur plateau de rugbymen. Jeudi, l'état-major du Stade toulousain avait pris place au premier rang : Guy Novès, son manager, était encadré de son adjoint Philippe Rougé-Thomas, et de l'arrière Clément Poitreneau. Ils étaient venus encourager leur président, René Bouscatel, maire adjoint sortant placé en 7eposition sur la liste de M. Moudenc, et le capitaine du Stade, Fabien Pelous, 35e sur la liste, sélectionné pour la soirée au poste de "M. Loyal". En cette fin de campagne, M. Moudenc a une préoccupation majeure : passer pour un homme qui s'est toujours tenu à l'écart de la cuisine politique toulousaine. A l'opposé de son adversaire, le socialiste Pierre Cohen qui s'emploie à faire de cette confrontation un débat droite-gauche, M. Moudenc ne s'aventure pas sur ce terrain. Sinon pour brocarder son rival, accusé de vouloir "confisquer tous les pouvoirs". Et lorsqu'il fait appel au soutien d'un responsable de la majorité, c'est vers Alain Juppé qu'il se tourne. Le maire de Bordeaux lui a ainsi délivré par vidéo un message d'encouragement de trois minutes sans faire référence à la majorité, au gouvernement ou à l'UMP. D'ailleurs, dans ce meeting, on avait pris soin de ne laisser apparaître aucun signe pouvant faire penser au parti de la majorité. Le nom de Nicolas Sarkozy n'a jamais été prononcé, pas plus que celui de François Fillon. "LA MISSION DE MA VIE" M. Moudenc répète à l'envi qu'il ne veut surtout pas devenir "un maire politisé". Battu en juin 2007 aux législatives sous l'étiquette UMP par la socialiste Catherine Lemorton dans une circonscription qui jusque-là avait toujours été à droite, il clame désormais que, s'il retrouve son poste au Capitole, celui-ci suffira à son ambition. "C'est la mission de ma vie", a-t-il confié au "Monde". Pour la première fois, il sera "maire lui-même", comme il l'indique. Entendez par là qu'il ne sera plus l'homme désigné par son prédécesseur Philippe Douste-Blazy, mais un maire légitimé par le suffrage universel. A l'instar de sa famille politique toulousaine UMP et Nouveau Centre , M.Moudenc risque gros. Une défaite pourrait provoquer sa disparition totale de la scène politique. Mais bien plus, elle signifierait la déroute complète de la droite dans un département, la Haute-Garonne, et une région, Midi-Pyrénées, où la suprématie du PS laisse un espace des plus réduits. La perte de Toulouse constituerait la chute de la dernière citadelle tenue par la droite. En cas de victoire, au contraire, et quoiqu'il s'en défende, M.Moudenc deviendrait le leader de la droite locale. Laquelle, après le départ de Dominique Baudis absent du meeting jeudi et le passage de M.Douste-Blazy, n'a pas bonne figure. Yves Bordenave § Dans la derni&egrave;re ligne droite avant le second tour des &eacute;lections municipales, dimanche 16 mars, l'heure est aux petites piques, aux promesses et aux regrets pour les candidats encore en lice, ou ceux qui ont &eacute;t&eacute; &eacute;cart&eacute;s au premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd5ba2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, les ultimes petites phrases de campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-strasbourg-les-ultimes-petites-phrases-de-campagne_1022771_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, les ultimes petites phrases de campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-strasbourg-les-ultimes-petites-phrases-de-campagne_1022771_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une fin de campagne est toujours propice aux petites phrases. C'est le cas à Strasbourg où, au premier tour, dimanche 9 mars, le candidat socialiste Roland Ries a devancé, avec 43,90 % des voix, la maire sortante Fabienne Keller (33,93 %), et est en passe d'emporter la mairie au second tour, après avoir conclu un accord de fusion avec la liste des Verts menée par Alain Jund (6,36 %). Florilège. Réconfort. "Elle pleure, elle pleure. J'ai envie de lui dire : on s'en remet, regardez-moi !" Catherine Trautmann (PS), ancienne maire de Strasbourg, battue en 2001, lors d'une réunion publique, mercredi soir, avec la liste conduite par Roland Ries, parlant de Fabienne Keller. habillage. "Roland Ries (...) endosse les habits du centrisme alsacien et ouvre une petite entreprise de réinsertion de l'extrême gauche strasbourgeoise". Fabienne Keller, à la réunion publique de sa liste, mercredi soir.Promesse. "Lorsque nous serons élus, je proposerai de renoncer au titre de maire délégué. Si jamais il a pu y avoir brouillage, je souhaite clarifier nos compétences respectives". Robert Grossmann (UMP), premier adjoint au maire et président de la communauté urbaine, dans une tribune, jeudi, aux Dernières Nouvelles d'Alsace. Regret. "Roland, tu le sais, j'aurais aimé travailler avec toi, pour mener une politique écologique ambitieuse". Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, n° 2 sur la liste de Chantal Cutajar (MoDem), écartée du second tour, s'adressant sur son blog à Roland Ries, tête de liste du PS. Aigreur. "A Strasbourg, on a pédalé dans la choucroute. Robert Spieler, qui savait bien qu'il serait loin d'atteindre son score des dernières municipales, aurait sauvé les meubles s'il n'avait pas été entravé par la liste du Front national". Chantal Spieler, responsable de Solidarité alsacienne, sur le blog de son époux, tête de liste d'Alsace d'abord, parti d'extrême droite régionaliste, liste évincée au premier tour. Comparaison. "M. Ries dit que nous n'avons pas de programme. Je réponds comme à l'école : c'est celui qui le dit qui l'est". Fabienne Keller, lors du débat organisé jeudi soir par les Dernières Nouvelles d'Alsace. "La base de notre programme a été approuvée par 44 % des Strasbourgeois". Roland Ries, au même débat. Jacques Fortier § Fran&ccedil;ois Fillon a invit&eacute;, jeudi, les P&eacute;rigourdins &agrave; "faire gagner Xavier Darcos dans l'int&eacute;r&ecirc;t de votre ville, de votre r&eacute;gion et de notre pays". Fran&ccedil;ois Hollande, venu soutenir Michel Moyrand, leur a rappel&eacute; qu'ils allaient "voter &agrave; la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd7041/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Périgueux, MM. Fillon et Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Périgueux, MM. Fillon et Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" comme le premier ministre aime se définir et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16mars. Seules 5 voix, sur 18 400 inscrits et 12 00 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin "Pourquoi tout arrêter?", proclame son affiche du second tour , l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos "je peux faire pareil, moi ?" , il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon!" "Pas moins de deux premiers ministres!, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M.Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn § Fran&ccedil;ois Fillon a invit&eacute;, jeudi, les P&eacute;rigourdins &agrave; "faire gagner Xavier Darcos dans l'int&eacute;r&ecirc;t de votre ville, de votre r&eacute;gion et de notre pays". Fran&ccedil;ois Hollande, venu soutenir Michel Moyrand, leur a rappel&eacute; qu'ils allaient "voter &agrave; la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd4ef6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=MM. Fillon et Hollande font de Périgueux une ville symbole du scrutin du 16 mars&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=MM. Fillon et Hollande font de Périgueux une ville symbole du scrutin du 16 mars&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" comme le premier ministre aime se définir et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16mars. Seules 5 voix, sur 18 400 inscrits et 12 00 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin "Pourquoi tout arrêter?", proclame son affiche du second tour , l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos "je peux faire pareil, moi ?" , il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon!" "Pas moins de deux premiers ministres!, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M.Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn § Dans ce palmar&egrave;s, les d&eacute;partements g&eacute;r&eacute;s par la droite sont les mieux not&eacute;s, les derniers de la classe &eacute;tant tous &agrave; gauche.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdec02/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un "très curieux palmarès des départements" dénoncé à la veille des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/un-tres-curieux-palmares-des-departements-denonce-a-la-veille-des-municipales_1023197_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un "très curieux palmarès des départements" dénoncé à la veille des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/un-tres-curieux-palmares-des-departements-denonce-a-la-veille-des-municipales_1023197_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A la veille des élections municipales, l'Assemblée des départements de France (ADF) a mis en garde, vendredi 14 mars, contre "un très curieux palmarès des départements" et des villes, qui classe "les bons et mauvais élèves sur des critères plus que fantaisistes, voire tendancieux". Ce (1)palmarès, établi par l'agence Public Evaluation System qui se présente comme "une agence française indépendante de notation et d'évaluation financière des collectivités territoriales, des institutions publiques et gouvernementales" , dresse un classement des départements en leur attribuant des notes censées "traduire de manière synthétique l'impact financier de leurs choix politiques", à partir de leurs comptes 2006. "UN CERTAIN GOÛT DU SENSATIONNEL" Selon ce classement, c'est le département le plus riche de France, celui des Hauts-de-Seine, géré par l'UMP, qui arrive en tête devant la Haute-Savoie (UMP), les Alpes-de-Haute-Provence (PS), l'Indre (divers droite), la Lozère (UMP) et les Yvelines (UMP). Même si la mention du bord politique de ces départements n'est pas concrètement mentionnée dans ce classement, c'est donc les départements dirigés par la droite qui sont les mieux notés. A l'inverse, les sept départements arrivant en queue de classement sont eux tous gérés par la gauche : la Seine-et-Marne (PS), l'Ille-et-Vilaine (PS), le Pas-de-Calais (PS), le Tarn (PS), la Seine-Saint-Denis (PCF), l'Essonne (PS) et enfin la Nièvre (PS). Selon le président de l'ADF, Claudy Lebreton (PS), "cette façon de publier des commentaires, à trois jours du second tour d'élections locales, avec un certain goût du sensationnel, ne relève pas du professionnalisme et peut porter à conséquences pour les départements". En mettant en cause "fermement autant le contenu que la manière", il "dénonce ces méthodes d'évaluation de la gestion de tous les départements, par une agence qui n'a reçu aucune commande de la part des collectivités concernées ni de leurs associations". § Le maire de Levallois-Perret reproche au secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilis&eacute; le parti pour les municipales. L'enjeu entre les deux cadres sarkozystes des Hauts-de-Seine semble plut&ocirc;t la pr&eacute;sidence du conseil g&eacute;n&eacute;ral, qui doit &eacute;lire son pr&eacute;sident mercredi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bddd08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sans même attendre le verdict des élections municipales, l'heure des comptes à sonné dans les rangs de la majorité. Déjà critiqué au sein du parti pour sa gestion des élections, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, est devenu la cible privilégiée des époux Balkany. Estimant que l'UMP s'est "endormie sur ses lauriers après les législatives", Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est même allé jusqu'à déclarer au (1)Post.fr, jeudi, qu'il ne pensait pas "que Patrick Devedjian soit le meilleur à son poste". Contre-attaque immédiate du secrétaire général de l'UMP, vendredi 14 mars : "Patrick Balkany est irresponsable de déclencher des polémiques avant le second tour des municipales. Cela ne peut que troubler le corps électoral", a-t-il déclaré, avant de préciser qu'il ne se sentait pas menacé. Il n'exclut cependant pas quelques changements à l'UMP au lendemain des élections municipales : "Bien sûr, nous procéderons à quelques remaniements. Des talents se sont révélés. Il y en a d'autres qui se sont fatigués", a-t-il déclaré. QUI VEUT LES HAUTS-DE-SEINE? Mais l'enjeu pourrait être moins national que local. Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, veut en tout cas y voir la main d'individus désireux de prendre sa place : mercredi, son poste sera soumis au vote des nouveaux conseillers généraux. Or il se trouve qu'Isabelle Balkany se verrait bien à la tête du département le plus riche de France, après une première tentative malheureuse en juin. Selon (2)Libération, cette dernière juge même que Roger Karoutchi remplacerait avantageusement M. Devedjian à la tête de l'UMP, ce dernier se voyant proposer une "sortie par le haut", pourquoi pas au sein du gouvernement. Sur le fond, il est reproché au secrétaire général de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilisé le parti pour partir à l'assaut des municipales et d'avoir échoué à faire comprendre l'action gouvernementale auprès de la population. Nombreux sont ceux dans les rangs du parti qui estiment en outre qu'il a commis une faute politique en proposant un "accord global" au MoDem, alors que le parti de François Bayrou n'a recueilli que 3,6 % des suffrages sur le plan national. § Le politologue Dominique Reyni&eacute; a analys&eacute;, dans un chat sur Le Monde.fr vendredi, les enjeux du second tour des &eacute;lections municipales, notamment pour le MoDem, le PS, l'UMP et l'ex&eacute;cutif<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdcb46/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Fredd91 : Quelles surprises dimanche soir seraient en mesure d'ébranler sérieusement le pouvoir ? Dominique Reynié : Le résultat de dimanche soir est en partie inscrit dans le premier tour : on peut penser que ce sera plutôt une confirmation du premier tour en faveur de la gauche. Mais dans l'interprétation des résultats, il y aura évidemment des signaux particulièrement importants : si Marseille ou Toulouse seulement passe à gauche, c'est un très mauvais coup pour le pouvoir. Si les deux passent à gauche, c'est un coup plus dur encore. Et si une des deux villes passe à gauche, c'est plus dur si c'est Marseille que si c'est Toulouse seulement. jerem184 : A quoi peut-on s'attendre dimanche au niveau de l'abstention ? C'est une question difficile. Que peut-on avoir comme critères ? Dans le passé, on a eu des cas de seconds tours plus abstentionnistes que le premier. C'était très net en 1988, en 1992, en 1994, 1998, 2001. Mais à part ces années-là, les seconds tours sont plus participatifs que les premiers. Donc les deux cas de figure existent. La question n'est pas tellement le niveau de la participation, mais la composition. Si la participation est plus forte parce que les électeurs de gauche se mobilisent encore plus ou parce que les électeurs ont le sentiment qu'ils peuvent, avec le second tour, envoyer un message de mécontentement au pouvoir, il peut y avoir dans ce cas-là une hausse de la participation qui se traduirait par une défaite plus grande pour la droite. Mais si les électeurs de droite qui sont restés chez eux dimanche dernier ont le sentiment que leur camp a eu suffisamment peur, que le pouvoir a compris et que maintenant il faut se mobiliser pour éviter la victoire de la gauche, alors la hausse de la participation, au contraire, dans ce cas, atténuerait la victoire de la gauche. L'AVENIR DU MODEM yugs : L'élection à Pau est cruciale pour François Bayrou. Pensez-vous qu'une défaite l'obligerait à quitter la direction du MoDem? Non, je ne crois pas. Je crois que la défaite à Pau de François Bayrou serait un coup très dur pour lui. C'est quelqu'un qui est à reculons. En avril 2007, il se battait pour être président de la République. En juin 2007, il se battait pour constituer un groupe parlementaire et il n'a eu que trois ou quatre députés. Et en mars 2008, il se bat pour être maire de Pau. C'est un mouvement suffisamment préoccupant pour lui. La défaite à Pau ne le mettrait pas en difficulté au sein du MoDem. En revanche, cela peut accentuer les difficultés du MoDem dans le système politique français. Cela peut contribuer à disperser ce qu'il reste de ce nouveau parti, déjà quand même très diminué par les listes qui se sont constituées aux municipales de toutes les manières possibles. Gidde : Quel avenir pour François Bayrou avec moins de 4 % au niveau national au 1er tour et probablement très peu d'élus in fine ? La grande difficulté pour François Bayrou c'est, d'une part, qu'il a construit depuis 2002 sa stratégie sur le rejet par les Français du clivage gauche-droite, et ce clivage aujourd'hui s'exprime avec force, malgré tout, les deux partis qui ne s'en tirent pas trop mal, c'est l'UMP et le PS. On a quand même le sentiment que le MoDem est écrabouillé entre ses deux puissants voisins. C'est une première erreur d'avoir essayé de supplanter en même temps droite et gauche. Deuxième erreur qu'on peut voir aujourd'hui : il a refusé d'inscrire le centre à droite ou à gauche, or on voit bien aujourd'hui, par la quasi-disparition du Front national, que la droite a besoin du centre pour rester majoritaire. Le centre est plus que jamais indispensable à la droite. Donc aujourd'hui, l'intérêt du centre, c'est d'être à droite, conformément d'ailleurs à sa tradition. sylvain : La stratégie du MoDem pour le second tour est à géométrie variable. L'impression est que ce parti s'allie généralement avec le bord qui semble avoir les meilleures chances de gagner. Cette stratégie vous semble-t-elle viable à long terme ? Pour d'autres scrutins ? Ou ce parti va--t-il perdre sa crédibilité en étant si souvent versatile ? Le MoDem a pris un gros risque en termes d'image et de crédibilité. Ce qu'on a vu entre les deux tours, c'est que le MoDem n'est pas capable de gagner s'il n'est pas allié soit avec la droite, soit avec la gauche. On a vu que le MoDem était un parti dépendant. Il dépend des autres pour gagner. C'est une espèce d'aveu, de mise en visibilité de la faiblesse du MoDem. Et la deuxième chose qu'on a pu voir à cette occasion est que le MoDem s'alliait non pas avec la droite ni avec la gauche, mais avec la droite ou la gauche selon des considérations tactiques locales, sans aucun principe général, sans aucune règle, sans aucune discipline, comme dans un marché électoral. Ce qui à la fois montre que sur le plan de la doctrine, le MoDem est totalement démuni, et que sur le plan de l'image, il ne parvient pas à rénover la vie politique comme il avait promis de le faire. C'est pour cela que le MoDem avait été créé. Donc en effet, il y a un risque de perte de crédit. mdp896 : Le MoDem aurait donc intérêt à se ranger définitivement à droite ? Aujourd'hui, si le MoDem se range à droite, ce sera énigmatique, surprenant. François Bayrou s'est présenté comme le premier résistant à Nicolas Sarkozy, il ne peut pas se déjuger. Les deux voies possibles pour François Bayrou aujourd'hui, c'est d'essayer de faire vivre son parti de cette manière-là, comme on l'a vu entre les deux tours, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, ou bien de rejoindre la gauche dans une alliance pour 2012. Mais ce ne sera pas facile si l'on voit qu'il y a une certaine progression de l'extrême gauche, qui va obliger le PS à en tenir compte. Et si le PS peut s'allier avec le MoDem, voire localement avec Lutte ouvrière, il est sans doute plus difficile pour lui de s'allier avec le MoDem et en même temps LO. duong : Combien d'électeurs du Modem détermineront-ils leur vote en fonction des alliances signées par "leur" candidat ? Ne se fonderont-ils pas plutôt sur leur propre appréciation de la qualité respective des candidats restants ? Mon hypothèse, c'est que plus il y a marchandage, plus on a le sentiment que les accords sont passés en fonction de motifs purement tactiques, moins les électeurs concernés se sentent obligés de respecter les consignes de vote. Le spectacle du marché électoral fabrique de l'indépendance électorale. LES CONSÉQUENCES POUR LA GAUCHE 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Claire Ané § Malgr&eacute; l'absence d'un accord global avec le PS, la LCR a fusionn&eacute; avec la liste socialiste au Haillan, en Gironde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdc4d5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas d'accord global, mais des alliances locales. Les candidats de la LCR qui ont obtenu plus de 5 % score nécessaire pour une fusion de listes se sont entendus avec d'autres partis de gauche dans trois communes : au (1)Haillan, en Gironde, avec le PS, arrivé en tête avec 44 %, à (2)Morlaix, avec le PCF, et avec les Verts à (3)Montpellier. Olivier Besancenot s'est félicité que dans la petite commune du Haillan, 8 000 habitants, le socialiste Bernard Labiste, qui conduit une liste d'union de la gauche, ait "répondu positivement" à la proposition de la LCR d'"une fusion démocratique" respectant "l'indépendance et la personnalité politique de chacun". La proposition de la LCR d'une fusion technique sans participer à la majorité municipale avait été rejetée par les listes de gauche dans toutes les autres villes où l'organisation trotskiste a dépassé les 5 %. La LCR a par ailleurs décidé de maintenir les listes qu'elle présentait ou soutenait dans onze villes où elle a obtenu plus de 10 % des suffrages : (4)Clermont-Ferrand, Foix, Ventabren, La Couronne, Louviers, Saint-Nazaire, Cavaillon, Prades-le-Lez, Quimperlé, Palaiseau, Noisy-le-Grand. § Dans les 2e et 4e arrondissements de Lyon, les candidats de l'UMP, Emmanuel Hamelin et Denis Broliquier, esp&egrave;rent encore dans la mobilisation les &eacute;lecteurs et leur demande de d&eacute;fendre le "pluralisme"." "La mairie, le d&eacute;partement, et la r&eacute;gion sont d&eacute;j&agrave; &agrave; gauche", plaide M. Hamelin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le "chef de la majorit&eacute;" et le chef de l'opposition ont tous deux tenu un meeting, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux, pour tenter de remporter la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" - comme le premier ministre aime se définir - et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16 mars. Seules 56 voix, sur 18 400 inscrits et 12 800 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin - "Pourquoi tout arrêter ?", proclame son affiche du second tour -, l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos - "je peux faire pareil, moi ?" -, il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon !" "Pas moins de deux premiers ministres !, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un... euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M. Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (...). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le projet de loi de la r&eacute;forme des institutions devrait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; au Conseil d'Etat &agrave; la fin de la semaine.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mise en route par Nicolas Sarkozy à l'été 2007, lorsque le chef de l'Etat était au plus haut dans les sondages et se voyait seul en scène, la réforme des institutions pourrait être l'un des premiers rendez-vous susceptibles de traduire la nouvelle donne de l'après-municipales. Selon l'hebdomadaire Le Point (du 13 mars), le projet de loi - dont l'élaboration a été retardée depuis plusieurs mois - devait être transmis au Conseil d'Etat "en cette fin de semaine", et serait programmé "début mai" à l'Assemblée nationale. A l'origine, M. Sarkozy entendait utiliser cette réforme pour consacrer sa toute-puissance. La chute de sa cote de popularité, accompagnée de mauvais résultats de la droite aux municipales, pourrait le contraindre à réviser encore ses ambitions à la baisse, alors que la réforme constitutionnelle doit être votée par les trois- cinquièmes des parlementaires. S'étant présenté, dès son élection, comme un "président qui gouverne", M. Sarkozy souhaitait alors que la Constitution lui reconnaisse ce rôle. Le comité Balladur fut donc prié de réfléchir à une modification des articles de la Constitution qui traitent des rôles respectifs du président et du premier ministre. Le chef de l'Etat voulait se voir confier le soin de "déterminer la politique de la nation", à charge pour le gouvernement de la "conduire". Cette piste, qui conduisait à une impasse institutionnelle en cas de cohabitation, a été écartée. La possibilité qui serait laissée au président de venir s'exprimer devant le Parlement pourrait toujours figurer, en revanche, dans le texte transmis au Conseil d'Etat. Devenu le symbole de l'appétit de pouvoir de M. Sarkozy, cette mesure, contestée par l'opposition, résistera-t-elle à l'examen du texte au Parlement ? Rien n'est moins sûr. "La question reste ouverte", avait précisé François Fillon au Monde du 20 décembre 2007. On voit mal un président affaibli s'arc-bouter sur ce point, ou des socialistes ragaillardis lâcher prise. Ne resterait alors, dans la réforme des institutions, qu'une série de mesures destinées à revaloriser le rôle du Parlement. Loin des ambitions initiales du chef de l'Etat. Jean-Baptiste de Montvalon Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La d&eacute;faite annonc&eacute;e de la majorit&eacute; lors de ces &eacute;lections municipales pourrait inciter le pr&eacute;sident &agrave; corriger son image et revoir sa m&eacute;thode.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Et si la probable défaite de la droite, dimanche 16 mars, au second tour des municipales, devait déboucher sur une nouvelle forme de présidence, moins ostentatoire ? La mue du candidat en président, que Nicolas Sarkozy a eu du mal à assumer après sa victoire le 6 mai 2007, pourrait paradoxalement se réaliser dans la défaite : "Le peuple aura alors parlé. Je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré M. Sarkozy entre les deux tours. Un changement de politique, comme le réclame la gauche ? Improbable. Reste le président lui-même. "L'ajustement", comme on l'appelle à l'Elysée, a déjà commencé par de petites touches. Une table ronde, à Toulon, moins "expédiée" que d'habitude, l'absence des Ray-Ban sur les photos de son voyage en Afrique du Sud, la quasi-disparition des clichés de jogging et du gros chronographe à son poignet. Au Tchad, le chef de l'Etat, qui aime passer du coq à l'âne, a prévenu la presse avant son briefing : "Je ne répondrai qu'aux questions ayant trait à ma visite." A Toulon, le 11 mars, le débat avec des représentants d'associations et des entrepreneurs sur l'immigration durait déjà depuis quatre-vingt-dix minutes quand Nicolas Sarkozy s'est excusé, avec l'air ingénu de celui qui n'aurait pas vu passer l'heure : "Je vous retarde, c'est de ma faute." Mais il a encore tenu dix minutes à réexpliquer sa politique avant de libérer son auditoire. VISITES DE TERRAIN Ces tables rondes sont le signe le plus visible de ce qu'on commence à appeler le "nouveau Sarkozy" à l'Elysée. "Il a bien fallu s'adapter au terrain des sondages", explique un conseiller. Ce sont eux qui ont imposé au chef de l'Etat cette présidentialisation tardive. L'après-municipales devrait conforter ce tournant, au rythme d'une visite de terrain par semaine, consacrée le plus souvent aux sujets régaliens. Exemples à venir : mardi 18 mars, l'hommage aux résistants tués en mars 1944 sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), vendredi 21, la mise à l'eau du sous-marin Le Terrible. L'agenda des réformes et des rendez-vous européens va accentuer cet effet de présidentialisation. La mise en chantier de la réforme des institutions et la présidence française de l'Union européenne au second semestre peuvent agir, selon l'Elysée, "comme un accélérateur de particules présidentielles". De même que le "sans-faute", selon un ministre, de Carla Sarkozy qui, en s'investissant en première dame, permet à son époux de s'approcher du modèle de ses prédécesseurs. Début de chiraquisation ? "Sarkozy vient expliquer ce qu'il fait, Chirac ne faisait que prendre des notes", réplique, un peu vexé, un membre du cabinet. Il n'empêche, le changement vient tard, trop tard en tout cas pour sauver la mise de l'UMP aux municipales. "Il a fallu qu'il s'adapte, résume un conseiller. Il est arrivé à l'Elysée sur le rythme, l'élan et les réflexes de la campagne. Il a dû apprendre à faire confiance à François Fillon, à ses ministres, à l'UMP, aux parlementaires. Au début, il a voulu imprimer le changement, il a forcé le trait. Maintenant, les Français ont compris." Reste une interrogation, formulée par un dirigeant de l'UMP : "La question est maintenant de savoir si Sarkozy aura la force de caractère pour persister dans sa métamorphose." Pour le reste, le chef de l'Etat ne veut rien changer. Tout acte politique fort après le 16 mars viendrait mettre à mal la stratégie de dénégation du vote-sanction. Un remaniement ? Les ministres sont protégés par leurs bons résultats électoraux pour les uns, et la proximité de la présidence française de l'UE pour les autres. Deux ou trois postes nouveaux de secrétaires d'Etat pourraient être créés pour l'aménagement du territoire, le Grand Paris, l'industrie, les nouvelles technologies. Au gouvernement, quelques mouvements auront lieu, sans doute très rapidement, pour récompenser les élus victorieux du premier tour, tels que le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, au Puy-en-Velay, ou le secrétaire d'Etat à la consommation et au tourisme, Luc Chatel, à Chaumont. Il faudra pourvoir au remplacement du secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, qui a annoncé son intention de quitter le gouvernement pour s'occuper exclusivement de Nice s'il est élu. "Pourquoi virer Albanel (la ministre de la culture) parce qu'on aurait perdu Marseille ?", s'interroge un collaborateur du président. La possible arrivée, au nom de l'ouverture, de l'ex ministre de l'éducation de Lionel Jospin, Claude Allègre, est jugée "irréaliste" par un dirigeant de l'UMP. L'entourage du chef de l'Etat ne devrait guère être modifié. M. Sarkozy a redit sa confiance à son principal collaborateur, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Les conseillers ont été priés de limiter et de mieux cordonner leurs interventions. Le cas David Martinon, le porte-parole de la présidence, pourrait être évoqué au lendemain des municipales. Le Parisien évoque sa nomination comme consul à New York. A l'Elysée, certains s'interrogent sur la nécessité de conserver un poste de porte-parole, présenté naguère comme un des symboles de l'an I du sarkozysme... Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait de deux points sur son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, selon un sondage TNS-Sofres, qui donne le r&eacute;sultat inverse d'une &eacute;tude OpinionWay.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La triangulaire du second tour des municipales promet d'être serrée à (1)Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où deux sondages annoncent des issues contradictoires. Selon un sondage TNS-Sofres publié vendredi dans La Provence, la maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait avec 42 % des voix, contre 40 % à son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, et 18 % à la liste MoDem de François-Xavier de Peretti. (2)Fiche technique Le sondage TNS-Sofres a été réalisé par téléphone les 11 et 12 mars, auprès d'un échantillon représentatif de 600 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). (3)(-) fermer Un sondage OpinionWay pour la chaîne de télévision locale LCM (La Chaîne Marseille), diffusé jeudi, donnait un résultat inverse : une avance de deux points du candidat PS (42 %) sur la maire sortante (40 %). La liste MoDem conduite par François-Xavier de Peretti obtient, là aussi, 18 %. Au premier tour, Mme Joissains était en tête avec 33,81 %, devant M. Medvedowsky (29,09 %), suivi de MM. de Peretti (20,15 %) et Michel Pezet (10,14 %). M. Pezet, socialiste dissident, s'est retiré de la course au profit de la liste PS officielle. Mais les reports de voix pourraient n'être que partiels : selon l'étude OpinionWay, seule la moitié des électeurs de Michel Pezet se reporterait sur la liste Medvedowsky. § Le maire sortant de Toulouse candidat &agrave; sa propre succession, Jean-Luc Moudenc (app. UMP), a tenu, jeudi 13 mars, un meeting &agrave; Toulouse, en compagnie de la t&ecirc;te de liste du MoDem, Jean-Luc Forget.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb280/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts &agrave; Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est &eacute;lu dimanche 16 mars, &agrave; r&eacute;viser certains choix de la ville en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb281/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts à Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est élu dimanche 16 mars, à réviser certains choix de la ville en matière de sécurité. Depuis 2003, la capitale alsacienne, réputée pour le nombre de ses voitures brûlées au soir du Nouvel An, a développé massivement la vidéosurveillance : 210 caméras ont été installées dans l'agglomération, pour un investissement total de 6 millions d'euros. Et 22 fonctionnaires municipaux se relaient jour et nuit dans un PC installé au sous-sol de la communauté urbaine de Strasbourg. La ville, qui a accueilli en 2007 les deuxièmes Assises nationales de la vidéosurveillance urbaine, fait figure de pionnière en la matière. Pendant la campagne, les Verts se sont prononcés contre ce système. La liste écologique accueillait même Philippe Merlet, un militant du Comité de réappropriation de l'espace public (CREP), qui organise des manifestations contre les caméras vidéo. M. Ries est d'autant plus gêné dans ce dossier que c'est lui qui, le premier, a introduit la vidéosurveillance dans les rames de tramway lorsqu'il était maire, entre 1997 et 2000. "Les Verts ne peuvent pas remettre en cause les orientations qui sont les miennes dans ce domaine", a-t-il déclaré lors d'un débat l'opposant à Fabienne Keller. HÉRITAGE La maire sortante UMP dénonce un "accord secret" passé entre les socialistes et les Verts à l'issue du premier tour, qui viserait à démanteler la vidéosurveillance. "Il n'y a aucun accord secret, affirme Alain Jund, leader des Verts, aujourd'hui sur la liste de M. Ries avec cinq autres colistiers. Il est évident que, sur un certain nombre de sujets, nous sommes en désaccord. Nous souhaitons que la vidéosurveillance fasse l'objet d'un débat." "La vidéosurveillance n'est plus un sujet pour le grand public", déclare Francis Jaecki, directeur général délégué à la sécurité de la Ville. Il en veut pour preuve un sondage réalisé en mai 2005 par Ed Institut, auprès de 591 personnes, et commandé par la mairie. Selon cette enquête, 64 % des Strasbourgeois estiment que la vidéosurveillance joue "un rôle important" pour la sécurité. Eric Heilmann, maître de conférences à l'université Louis-Pasteur, et spécialiste de la vidéosurveillance, pense que M. Ries ne remettra pas en cause l'héritage de l'ère Keller : "On a tellement reproché à la gauche de ne pas prendre au sérieux la sécurité que je le vois mal faire machine arrière. Il aurait peur d'être accusé de laxisme." Selon M. Heilmann, les Verts sont le seul parti à avoir mené une réflexion approfondie sur la vidéosurveillance. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les Verts d'un c&ocirc;t&eacute; et la liste du maire sortant, apparent&eacute; PCF, de l'autre, doivent convaincre les abstentionnistes (45,5 %) du premier tour pour emporter la ville de Seine-Saint-Denis<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb282/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'invective a pris place dans le camp de la gauche en campagne à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les deux candidats en lice au second tour, Jean-Pierre Brard, le maire sortant apparenté PCF (39,4 % au premier tour), et Dominique Voynet, pour les Verts (32,5 %), s'affrontent sans fioritures. Jeudi 13 mars, leurs équipes arpentaient la ville pour inviter les électeurs à leur meeting respectif. Devant le Monoprix, les troupes de la sénatrice verte ont pris position avec un tract dénonçant les "promesses non tenues" du maire. Le prolongement du métro pas obtenu, les écoles non construites... Les accusations sont sans nuance. "Les gens en ont ras le bol et veulent que la gauche soit autre chose", assure Mme Voynet. "L'ADN est meilleur par ici", lance un militant. Plus timidement, Sarah Guéniche, étudiante, lâche qu'elle ne comprend pas pourquoi le maire "parle si mal aux gens en conseil municipal". A quelques rues de là, M. Brard serre les mains et affiche sa sérénité : "Ce n'est pas la première élection difficile que je vis. Les gens ont la mémoire de l'histoire ouvrière, catholique et communiste, qui est dans les tréfonds de la ville. Voynet, quand elle parle de ses adversaires, elle les voit à son image !" Derrière lui, Jean-Claude Joucla, adjoint PCF, assure que "quand Brard fait le contact de rue, il est très fort". Bruno Rebelle, ancien conseiller de Ségolène Royal, joue le "Monsieur environnement". "Voynet a une démarche de positionnement perso, mais aucun argument", assène-t-il, énumérant les panneaux solaires installés. L'UMP comme le MoDem ayant été éliminés, l'enjeu pour les deux candidats est de récupérer les abstentionnistes. Mme Voynet a choisi de "prendre ses distances avec les partis". Avec une liste "de citoyens", sans aucun sigle, elle mise tout sur le rejet du maire. "Je peux y arriver, il faut juste rassurer", continue la sénatrice. "Les gens ont peur de s'afficher. On leur dit que, dans l'isoloir, ils sont libres", renchérit sa colistière ex-PS, Mouna Viprey. "BRARD A CHANGÉ" M. Brard vise les électeurs de gauche déroutés par la désunion. Sur sa liste, cette fois-ci, le maire a équilibré les forces de ses alliés : le PCF et le PS auront le même nombre d'élus. Afficher une gauche unie semble sa carte maîtresse. "Voynet a déjà siphonné les voix de droite au premier tour. Jamais l'UMP n'a été aussi bas. Nous, on a encore des réserves", assure Nicolas Voisin, adjoint socialiste sortant. Alors, même si certains de ses "amis" avouent un "effet de fatigue dans la ville", ils assurent que "Brard a changé". "Avec le nouveau rapport de force au sein de la liste, on a une dynamique différente", calcule M. Rebelle. Le maire a promis que ce sera sa "dernière campagne". Montreuil sans Brard, mais en 2014. Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A trois jours du second tour des municipales, les membres du gouvernement, Xavier Bertrand, Roselyne Bachelot et Rama Yade en t&ecirc;te, sont venus en force, jeudi soir 13 mars, &agrave; la Mutualit&eacute; &agrave; Paris, soutenir Fran&ccedil;oise de Panafieu, candidate UMP &agrave; la mairie de Paris.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb283/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a r&eacute;uni 11,12 % des voix et a d&eacute;cid&eacute; de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comit&eacute;s unitaires antilib&eacute;raux.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb284/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Montpellier, le second tour des municipales, dimanche 16 mars, verra s'affronter trois candidats dans un scénario que peu avaient prévu : Hélène Mandroux, la maire socialiste sortante, à la tête d'une liste réunissant le PS et le MoDem ; Jacques Domergue, le candidat UMP qui peine à s'imposer ; et, plus inattendu, le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a réuni 11,12 % des voix et a décidé de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comités unitaires antilibéraux. M. Roumegas ayant été l'adjoint de Mme Mandroux chargé de l'environnement, tout le monde s'attendait pourtant à ce que l'accord de 2001 entre les deux partis soit renouvelé. Pour M. Roumegas, il faut y voir la patte du "quatrième homme", Georges Frêche. Toujours exclu du PS, l'ex-maire de Montpellier, aujourd'hui président de la communauté d'agglomération et de la région, garde un oeil sur Montpellier et a son mot à dire sur la liste de celle qui a pris sa suite. Au lendemain du premier tour, M. Frêche a appelé à des alliances PS-MoDem dans toutes les villes d'importance dans la région, sans accorder un mot aux Verts. Mme Mandroux a malgré tout rencontré le chef de file des Verts en milieu de semaine. Selon la mairie, les Verts auraient exigé trop de sièges au conseil municipal : "Ils pouvaient en espérer quatre, ils en voulaient neuf." "C'est archifaux, s'emporte M. Roumegas. Nous étions tombés d'accord sur six postes pour les Verts, mais Georges Frêche a cassé l'accord avant qu'il soit rendu public ! Ici, il ne faut pas parler de PS, mais de parti frêchiste." De fait, le PS héraultais est entre les mains d'un inconditionnel de M. Frêche, Robert Navarro, et les deux hommes font la pluie et le beau temps dans le parti. Même exclu, M. Frêche était ainsi présent au conseil fédéral du parti, réuni au lendemain du premier tour. Anne Devailly Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son si&egrave;ge de conseill&egrave;re (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda736/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elle s'attarde au café, bavarde avec le fromager, pousse la porte du restaurant marocain. En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son siège de conseillère (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement. Si elle est battue, dimanche, le parti centriste, dont elle est la chef de file dans la capitale, n'aura plus d'élu à l'Hôtel de Ville. Aucun des dix sortants MoDem du Conseil de Paris n'est en situation de retrouver son siège. Est-ce un échec de la stratégie du parti dans la capitale ? Mme de Sarnez distille sa "colère". Le responsable, dit-elle, c'est Bertrand Delanoë. En refusant "le partenariat" qu'elle lui proposait "dans la clarté la plus absolue", le maire de Paris a laissé voir "son vrai visage". Celui "d'un homme fermé, derrière ses paroles d'ouverture, d'un archaïsme confondant". En un mot, "le dernier des dinosaures du PS". Lundi 10 mars, elle lui a téléphoné. "On fait quoi ?", lui a-t-elle demandé. "Je l'ai écouté dévider sa langue de bois sans jamais assumer qu'il ne voulait pas d'un accord, raconte-t-elle. J'ai raccroché sèchement". Version de l'entourage de M. Delanoë : "Le maire n'a rien compris à la proposition" de Mme de Sarnez. La numéro deux du parti de François Bayrou, qui a obtenu 13,93 % des voix au premier tour, a besoin de 16 % des suffrages, soit 1 000 voix supplémentaires, pour l'emporter dans le 14e. Elle peut espérer un report de voix des électeurs du Nouveau Centre, dont le candidat, Pierre Vallet, a réalisé un score de 3 % au premier tour. Mais elle espère surtout qu'une partie des électeurs du PS "sanctionneront le refus d'accord de M. Delanoë avec le MoDem". "Marielle, ce sera la seule voix libre à l'Hôtel de Ville", s'enflamme Violette Baranda, ex-élue Verts, passée au MoDem. Ce jeudi, rue Daguerre, la candidate reçoit cette petite phrase comme une parole de réconfort. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'entourage du chef de l'Etat indiquait, vendredi, que la fonction de porte-parole sera redistribu&eacute;e, lundi, et que trois nouveaux secr&eacute;tariats d'Etat pourraient &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;s.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy va procéder "dans les jours" qui suivront le second tour des municipales à de "légers ajustements" au niveau de la communication de l'Elysée et, probablement, au gouvernement, a fait savoir vendredi 14 mars son entourage. "La fonction de porte-parole sera redistribuée", a indiqué une source proche de l'Elysée, et l'annonce pourrait en être faite dès lundi. Selon Le Parisien, Franck Louvrier, conseiller pour la communication et la presse, verra son rôle accru, tandis que l'entourage présidentiel précisait qu'il s'occupera, au plan national, du "quotidien". "Pour tout le reste", la fonction de porte-parole sera assurée par Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, plus particulièrement sur les questions internationales, et par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Il n'y aura plus de point de presse hebdomadaire, comme David Martinon, l'actuel porte-parole de l'Elysée, en faisait, habituellement le jeudi. Quant aux fonctions que pourraient occuper M. Martinon, "l'Elysée y réfléchit", a-t-on précisé dans l'entourage du président. "Au niveau du gouvernement, pour l'instant, rien n'est encore décidé. Mais trois nouveaux secrétariats d'Etat pourraient être créés", a-t-on indiqué, en précisant que l'Elysée y songe "depuis plusieurs semaines". Il s'agirait d'un secrétariat à "l'économie numérique", un à "l'aménagement du territoire", un autre au "Grand Paris". Selon Europe 1, un quatrième secrétariat d'Etat, à l'industrie, serait également créé. § Le parti pr&eacute;sidentiel, qui a perdu 8 villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, entend en remporter 15 dimanche 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP maintient son objectif de conquérir une quinzaine de villes à la faveur des élections municipales, a déclaré vendredi 14 mars son secrétaire général adjoint, Dominique Paillé, qui a démenti l'existence de prévisions internes faisant état de la perte attendue de trente-quatre villes. (1)Le Figaro, citant une "note de synthèse" de l'UMP, écrit pourtant que le parti majoritaire, qui a déjà perdu huit villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, redoute d'en perdre trente-quatre autres et ne pense en conquérir que sept. Au premier tour, cinquante-sept maires sortants étiquetés UMP ont été reconduits. Sur les soixante-dix-sept maires de droite qui tenteront d'être réélus dimanche, quarante-trois se retrouvent en ballottage favorable, selon cette note, qui juge que la bataille sera plus dure dans les trente-quatre villes restantes. Interrogé sur Canal+, Dominique Paillé a démenti l'information. "Il n'y a pas de note technique de cette nature, il y a des analyses du scrutin, et notamment du premier tour", a-t-il dit. "Nous espérons prendre entre dix et quinze villes, c'est notre objectif", a-t-il ajouté. RAMA YADE EN DANGER Selon Le Figaro, l'UMP serait néanmoins assez pessimiste pour un certain nombre de villes où elle devra compter sur un bon report de voix du MoDem, du FN et de listes dissidentes pour espérer l'emporter. C'est notamment le cas à (2)Périgueux, où se présente le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, à (3)Colombes, où la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, est en position délicate, à (4)Amiens, où se présente Gilles de Robien ou encore à (5)Asnières, où un proche de Nicolas Sarkozy, Manuel Aeschlimann, affronte une coalition PC-PS-Verts-MoDem-divers droite. S'agissant de (6)Strasbourg, le Figaro cite un responsable de la majorité selon lequel "c'est perdu de chez perdu". L'UMP rôderait déjà son discours pour le 16 mars : si le parti devait perdre quarante villes, ce serait"un rééquilibrage, pas un basculement" car la gauche en avait perdu, elle, 41 en 2001, lors du précédent scrutin municipal. Toujours selon cette note interne, le parti majoritaire n'envisage de gagner que sept nouvelles villes : (7)Aubagne, (8)Calais, (9)Châtellerault, (10)Mont-de-Marsan, (11)Romans, (12)Schiltigheim et enfin (13)Angers, la seule de plus de 100 000 habitants. LE PS VISE UN GAIN NET DE TRENTE VILLES Le PS, lui, s'en tient à un objectif clair : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite, ce qui supposerait un gain net de 30 municipalités, rapporte (14)Le Monde. Un seuil qui devrait être atteint, voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils en ont recensé 95 gagnées par le PS au premier tour. Dimanche, le parti a recencé 86 ballottages favorables et 80 plus "difficiles". § Le second tour des &eacute;lections municipales &agrave; Marseille s'annonce extr&ecirc;mement serr&eacute;. Si selon deux sondages la gauche devrait l'emporter dans le 1er secteur, le 3e resterait &agrave; droite d'apr&egrave;s trois enqu&ecirc;tes sur quatre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd965d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le second tour des élections municipales à Marseille s'annonce extrêmement serré. Les sondages publiés jeudi et vendredi donnent des résultats parfois contradictoires, bien qu'une majorité donne l'avantage au maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin. Pour avoir la majorité absolue au conseil municipal, la gauche, emmenée par Jean-Noël Guérini, doit en effet l'emporter dimanche dans trois secteurs. Le 3e et le 1er sont les plus susceptibles de basculer de droite à gauche. Dans le 3e secteur de la ville, une étude (1)TNS-Sofres-Logica, pour Le Figaro, crédite le tête de liste UMP, Renaud Muselier, de 51 % des intentions de vote, contre 49 % au socialiste Jean-Noël Guérini. Cette enquête a été réalisée les 11 et 12 mars auprès d'un échantillon de 600 personnes. Dans ce même secteur, qui regroupe les 4e et 5e arrondissements, un sondage CSA-Dexia, auprès de 1 463 personnes, et une étude IFOP-Fiducial accordent tous deux une très légère avance à Renaud Muselier, à 50,5 % contre 49,5 % à son rival socialiste. A l'inverse, une étude BVA auprès de 505 électeurs pour La Chaîne Marseille et Orange crédite M. Guérini de 51 %, contre 49 % au premier adjoint de M. Gaudin. Dans le 1er secteur (1er et 7e arrondissements), le sondage BVA auprès de 508 électeurs crédite la liste socialiste menée par Patrick Menucci de 51 % des intentions de vote, contre 49 % à la liste UMP conduite par le maire de secteur sortant Jean Roatta (UMP). Selon le sondage réalisé suivant la même méthode et aux mêmes dates par IFOP-Fiducial, la gauche l'emporterait dans ce secteur avec 52,5 % des voix contre 47,5 % à M. Roatta. § Le premier ministre Fran&ccedil;ois Fillon et le maire de Bordeaux, Alain Jupp&eacute;, se sont rendus, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux pour apporter leur soutien au ministre de l'&eacute;ducation nationale, Xavier Darcos, candidat UMP aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd90fd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'euro fort et l'envol&eacute;e du p&eacute;trole rendent obsol&egrave;tes les hypoth&egrave;ses sur lesquelles est b&acirc;ti le budget. Paris va devoir les r&eacute;ajuster avant de notifier &agrave; Bruxelles ses nouveaux objectifs. La Banque de France a r&eacute;vis&eacute; vendredi la pr&eacute;vision de croissance au premier trimestre 2008.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Trois mois et demi. C'est le temps dont dispose le gouvernement, avant la présidence française de l'Union européenne (UE), pour ajuster ses prévisions de croissance, mettre de l'ordre dans les finances publiques et préciser les grandes lignes du budget triennal pour les années 2009 à 2011, le tout dans un climat assombri par les craintes de récession américaine et par la chute du dollar. (1)Révision à la baisse La croissance du produit intérieur brut français devrait être de 0,4 % au premier trimestre 2008, indique vendredi 14 mars la Banque de France (BdF), qui avait initialement prévu une hausse de 0,5 %. Cela porterait l'acquis de croissance pour 2008 (le niveau de croissance dont on est sûr qu'il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) à 1,1 % à la fin mars, indique la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture. Dans sa dernière note de conjoncture, en décembre, l'Insee tablait aussi sur une croissance de 0,5% au premier trimestre. L'Institut national de la statistique doit publier ses nouvelles prévisions vendredi prochain. - (AFP.) (2)(-) fermer Pour la ministre des finances, le premier rendez-vous délicat approche : à la fin du mois, l'Insee doit lui communiquer les derniers chiffres de l'exécution budgétaire 2007. La France devra ensuite notifier à Bruxelles avant le 1er avril ses nouvelles prévisions en matière de croissance et de finances publiques. Elles seront détaillées à Paris, le 14 avril, à l'occasion de la réunion de la commission économique de la nation. Si l'exécution du budget de l'Etat est jugée plutôt satisfaisante en 2007, celle des budgets des collectivités locales est incertaine tandis que la dette de l'Etat à l'égard de la Sécurité sociale s'est à nouveau creusée de 1,5 à 1,7 milliard d'euros, ce qui pèsera sur les finances publiques. Or une révision à la hausse du déficit public 2007, prévu au départ à 2,4 % du PIB, serait un signal très négatif adressé à Bruxelles au moment où Paris doit réajuster ses prévisions macroéconomiques de l'année. Le budget 2008 a été bâti sur une croissance proche de 2% et sur des hypothèses de prix (1,6% en moyenne), de parité euro-dollar (1,37) et de cours du pétrole (73 dollars le baril) largement dépassées. Jeudi 13 mars, l'euro s'établissait à 1,56 dollar et le baril de pétrole frisait les 111 dollars. S'il se refuse au catastrophisme et note les bons chiffres de l'intérim considéré comme un indicateur avancé de l'emploi , la résistance de la production industrielle et des exportations, le gouvernement français, comme ses homologues anglais et italien, va devoir revoir à la baisse ses prévisions de croissance. L'ampleur de ce correctif n'est pas encore arrêtée. Plus elle sera forte, plus il sera difficile de réduire le déficit public cette année. Conscients de ces difficultés, les budgétaires de la majorité réclament la tenue d'une conférence des finances publiques au printemps. A l'heure où les ministres, culture en tête, multiplient les propositions de crédits d'impôt, ils tirent la sonnette d'alarme sur l'augmentation des dépenses fiscales et sur ses effets sur l'impôt sur le revenu qui, pour la première fois depuis dix ans, est moins bien rentré que prévu en 2007. L'exécutif cherche à gagner du temps. Le projet de loi de modernisation de l'économie, centré sur la concurrence et les entrepreneurs, ne devrait pas être examiné en conseil des ministres avant fin avril-début mai. Et si l'idée de généraliser l'intéressement et la participation est acquise, il n'est pas certain qu'elle fera l'objet d'un projet de loi spécifique. Selon les hypothèses retenues, Bercy estime que le coût de ces nouvelles mesures variera du simple au double. Entre 4 et 9 milliards d'euros en 2008, qu'il faudra gager sur des économies. Claire Guélaud § Le premier secr&eacute;taire du parti socialiste, Fran&ccedil;ois Hollande, entend s'en tenir &agrave; l'objectif qu'il avait annonc&eacute; : un gain net de 30 villes de plus de 20 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PS devrait sortir victorieux des élections municipales de 2008, mais pas forcément triomphant. Encouragé par le score enregistré par la gauche lors du premier tour, le Parti socialiste s'attend à voir sa poussée confirmée et, espère-t-il, amplifiée dimanche 16mars, au soir du deuxième tour. Pour autant, il n'envisage pas un raz de marée comparable à celui des élections régionales de 2004, qui lui permirent de remporter vingt régions sur vingt-deux. Les experts électoraux du PS ont fait leurs comptes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils ont recensé 133 villes remportées par la gauche, dont 95 pour les socialistes. Dimanche, se joueront 166 élections, dont 86 ballottages favorables à la gauche et 80 ballottages "difficiles". Tout le problème est de savoir à quelle aune seront jugés les résultats de ces municipales. Prudente, la rue de Solférino entend manier les symboles avec précaution. Dans la mesure où les duels s'annoncent très serrés, en particulier à Toulouse et Marseille, le PS ne veut pas se focaliser prématurément sur les grandes agglomérations. De même, il ne cherche pas a priori à faire du sort des ministres en lice l'élément central d'appréciation d'un "vote sanction". Le bilan, en effet, sera sans doute contrasté, entre membres du gouvernement victorieux face à la gauche (Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay et à Luc Châtel à Chaumont), en situation favorable (Christian Estrosi à Nice) ou en mauvaise posture (Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris). Au cours de la semaine, les dirigeants du PS se sont néanmoins relayés pour soutenir les adversaires de Xavier Darcos, qui joue une partie serrée à Périgueux, et de Rama Yade, en difficulté à Colombes (Hauts-de-Seine). François Hollande entend s'en tenir à l'objectif qu'il a défini lui-même : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite. Un tel résultat exige un gain net de 30 municipalités. Un seuil qui devrait être atteint voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. PAS DE "CONCOURS DES EGO" Toutefois, l'ampleur de la victoire annoncée sera tributaire du taux de participation. Les dirigeants du PS comptent sur une démobilisation de l'électorat de droite, en particulier dans les grandes villes, mais aussi des électeurs d'extrême droite. A contrario, ils espèrent disposer d'une réserve de voix en leur faveur, notamment dans les quartiers populaires. Ce deuxième tour permettra aussi de tester les réactions du corps électoral à l'égard des accords locaux conclus entre les listes de gauche et celle conduites par le MoDem, à Marseille, Lille, Melun, Chartres, Poissy (Yvelines) ou Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Le PS dit ne pas redouter de mauvaises surprises. "L'électorat MoDem des municipales est davantage porté à soutenir la gauche que l'électorat Bayrou de la présidentielle", assure M. Hollande, qui table sur un report moyen de 60 % en faveur des listes PS. Soucieux des répercussions que pourraient avoir ces municipales sur les ambitions affichées par certains au sein du PS, le premier secrétaire qui abandonnera ses fonctions mais pas ses ambitions pour 2012 à l'issue du prochain congrès, a mis en garde les ténors de son parti en souhaitant qu'une large victoire dimanche soir ne se transforme pas "en concours des ego". "Au lendemain de ce scrutin, ce que je veux pour mon parti c'est que () nos questions de socialistes importantes passent finalement au second plan", a-t-il prévenu jeudi à Périgueux, lors de son dernier discours de campagne. Jean-Michel Normand § Un sondage TNS-Sofres donne 50 % au maire sortant apparent&eacute; UMP, Jean-Luc Moudenc, comme au candidat socialiste, Pierre Cohen. Mais une autre &eacute;tude pr&eacute;voit la victoire du PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd7040/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'issue du second tour des élections municipales à Toulouse apparaît très indécise, au vu des derniers sondages. Le maire sortant apparenté UMP, Jean-Luc Moudenc, est crédité de 50 % des voix, comme son adversaire socialiste, Pierre Cohen, selon une étude (1)TNS-Sofres, effectuée les 11 et 12 mars auprès de 700 personnes, publiée vendredi par Le Figaro. Un autre sondage, de CSA-Dexia pour Le Parisien et Europe 1, réalisé les 12 et 13 mars auprès de 801 personnes, accorde 51 % des intentions de vote à la liste PS-PCF-Verts et 49 % à la liste UMP-Nouveau Centre-MoDem. M. Cohen a recueilli au premier tour 39 % des suffrages exprimés, talonnant la liste du maire sortant (42,60 %), qui a fusionné entre les deux tours avec le candidat du MoDem, Jean-Luc Forget (5,9 %). Un sondage IFOP-Paris Match, réalisé les 10 et 11 mars, donnait également M. Cohen vainqueur avec 53 % des intentions de vote, contre 47 % à M. Moudenc. Deux précédents sondages, réalisés par l'IFOP et BVA, diffusés le 6 mars, soit avant le premier tour, donnaient le candidat PS vainqueur au second tour avec respectivement 52 % et 53 % des intentions de vote. § Le maire sortant (app. UMP) tente d'&eacute;viter que le scrutin ne vire &agrave; la confrontation gauche-droite. Il ne cesse de r&eacute;p&eacute;ter qu'il ne sera pas "un maire politis&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd60b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Si l'issue du scrutin dépend du nombre de participants au dernier meeting de campagne, Jean-Luc Moudenc (app. UMP) devrait conserver son fauteuil de maire de Toulouse, dimanche 16 mars. Jeudi, la droite toulousaine a rassemblé un peu plus de 1 000 personnes dans la salle Jean-Mermoz, où, la veille, la gauche en avait réuni environ 700. Dans un autre genre de comparaison, la droite l'emporte aussi, cette fois à plate couture, au concours de celui capable d'offrir le meilleur plateau de rugbymen. Jeudi, l'état-major du Stade toulousain avait pris place au premier rang : Guy Novès, son manager, était encadré de son adjoint Philippe Rougé-Thomas, et de l'arrière Clément Poitreneau. Ils étaient venus encourager leur président, René Bouscatel, maire adjoint sortant placé en 7eposition sur la liste de M. Moudenc, et le capitaine du Stade, Fabien Pelous, 35e sur la liste, sélectionné pour la soirée au poste de "M. Loyal". En cette fin de campagne, M. Moudenc a une préoccupation majeure : passer pour un homme qui s'est toujours tenu à l'écart de la cuisine politique toulousaine. A l'opposé de son adversaire, le socialiste Pierre Cohen qui s'emploie à faire de cette confrontation un débat droite-gauche, M. Moudenc ne s'aventure pas sur ce terrain. Sinon pour brocarder son rival, accusé de vouloir "confisquer tous les pouvoirs". Et lorsqu'il fait appel au soutien d'un responsable de la majorité, c'est vers Alain Juppé qu'il se tourne. Le maire de Bordeaux lui a ainsi délivré par vidéo un message d'encouragement de trois minutes sans faire référence à la majorité, au gouvernement ou à l'UMP. D'ailleurs, dans ce meeting, on avait pris soin de ne laisser apparaître aucun signe pouvant faire penser au parti de la majorité. Le nom de Nicolas Sarkozy n'a jamais été prononcé, pas plus que celui de François Fillon. "LA MISSION DE MA VIE" M. Moudenc répète à l'envi qu'il ne veut surtout pas devenir "un maire politisé". Battu en juin 2007 aux législatives sous l'étiquette UMP par la socialiste Catherine Lemorton dans une circonscription qui jusque-là avait toujours été à droite, il clame désormais que, s'il retrouve son poste au Capitole, celui-ci suffira à son ambition. "C'est la mission de ma vie", a-t-il confié au "Monde". Pour la première fois, il sera "maire lui-même", comme il l'indique. Entendez par là qu'il ne sera plus l'homme désigné par son prédécesseur Philippe Douste-Blazy, mais un maire légitimé par le suffrage universel. A l'instar de sa famille politique toulousaine UMP et Nouveau Centre , M.Moudenc risque gros. Une défaite pourrait provoquer sa disparition totale de la scène politique. Mais bien plus, elle signifierait la déroute complète de la droite dans un département, la Haute-Garonne, et une région, Midi-Pyrénées, où la suprématie du PS laisse un espace des plus réduits. La perte de Toulouse constituerait la chute de la dernière citadelle tenue par la droite. En cas de victoire, au contraire, et quoiqu'il s'en défende, M.Moudenc deviendrait le leader de la droite locale. Laquelle, après le départ de Dominique Baudis absent du meeting jeudi et le passage de M.Douste-Blazy, n'a pas bonne figure. Yves Bordenave § Dans la derni&egrave;re ligne droite avant le second tour des &eacute;lections municipales, dimanche 16 mars, l'heure est aux petites piques, aux promesses et aux regrets pour les candidats encore en lice, ou ceux qui ont &eacute;t&eacute; &eacute;cart&eacute;s au premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd5ba2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, les ultimes petites phrases de campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-strasbourg-les-ultimes-petites-phrases-de-campagne_1022771_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, les ultimes petites phrases de campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-strasbourg-les-ultimes-petites-phrases-de-campagne_1022771_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une fin de campagne est toujours propice aux petites phrases. C'est le cas à Strasbourg où, au premier tour, dimanche 9 mars, le candidat socialiste Roland Ries a devancé, avec 43,90 % des voix, la maire sortante Fabienne Keller (33,93 %), et est en passe d'emporter la mairie au second tour, après avoir conclu un accord de fusion avec la liste des Verts menée par Alain Jund (6,36 %). Florilège. Réconfort. "Elle pleure, elle pleure. J'ai envie de lui dire : on s'en remet, regardez-moi !" Catherine Trautmann (PS), ancienne maire de Strasbourg, battue en 2001, lors d'une réunion publique, mercredi soir, avec la liste conduite par Roland Ries, parlant de Fabienne Keller. habillage. "Roland Ries (...) endosse les habits du centrisme alsacien et ouvre une petite entreprise de réinsertion de l'extrême gauche strasbourgeoise". Fabienne Keller, à la réunion publique de sa liste, mercredi soir.Promesse. "Lorsque nous serons élus, je proposerai de renoncer au titre de maire délégué. Si jamais il a pu y avoir brouillage, je souhaite clarifier nos compétences respectives". Robert Grossmann (UMP), premier adjoint au maire et président de la communauté urbaine, dans une tribune, jeudi, aux Dernières Nouvelles d'Alsace. Regret. "Roland, tu le sais, j'aurais aimé travailler avec toi, pour mener une politique écologique ambitieuse". Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, n° 2 sur la liste de Chantal Cutajar (MoDem), écartée du second tour, s'adressant sur son blog à Roland Ries, tête de liste du PS. Aigreur. "A Strasbourg, on a pédalé dans la choucroute. Robert Spieler, qui savait bien qu'il serait loin d'atteindre son score des dernières municipales, aurait sauvé les meubles s'il n'avait pas été entravé par la liste du Front national". Chantal Spieler, responsable de Solidarité alsacienne, sur le blog de son époux, tête de liste d'Alsace d'abord, parti d'extrême droite régionaliste, liste évincée au premier tour. Comparaison. "M. Ries dit que nous n'avons pas de programme. Je réponds comme à l'école : c'est celui qui le dit qui l'est". Fabienne Keller, lors du débat organisé jeudi soir par les Dernières Nouvelles d'Alsace. "La base de notre programme a été approuvée par 44 % des Strasbourgeois". Roland Ries, au même débat. Jacques Fortier § Fran&ccedil;ois Fillon a invit&eacute;, jeudi, les P&eacute;rigourdins &agrave; "faire gagner Xavier Darcos dans l'int&eacute;r&ecirc;t de votre ville, de votre r&eacute;gion et de notre pays". Fran&ccedil;ois Hollande, venu soutenir Michel Moyrand, leur a rappel&eacute; qu'ils allaient "voter &agrave; la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd7041/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Périgueux, MM. Fillon et Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Périgueux, MM. Fillon et Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mm-fillon-et-hollande-font-de-perigueux-une-ville-symbole-du-scrutin-du-16-mars_1022758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" comme le premier ministre aime se définir et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16mars. Seules 5 voix, sur 18 400 inscrits et 12 00 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin "Pourquoi tout arrêter?", proclame son affiche du second tour , l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos "je peux faire pareil, moi ?" , il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon!" "Pas moins de deux premiers ministres!, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M.Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn § Dans trois arrondissements parisiens strat&eacute;giques, Le Monde.fr est all&eacute; &agrave; la rencontre d'habitants et &eacute;lecteurs, qui expliquent pour qui ils ont vot&eacute; et voteront, et pourquoi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bfabcc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paroles d'électeurs parisiens&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/16/paroles-d-electeurs-parisiens_1023218_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paroles d'électeurs parisiens&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/16/paroles-d-electeurs-parisiens_1023218_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § (EMBED) Paroles d'électeurs parisiens, interrogés à quelques jours du second tour, dans trois arrondissements de la capitale. Paris 5e. Jean Tiberi perdra-t-il l'arrondissement dont il est maire depuis 25 ans ? Au 2nd tour des élections municipales, trois candidats sont encore en lice : l'UMP Jean Tiberi (37,94 % des voix au 1er tour), la socialiste Lyne Cohen-Solal (34,67 %) et Philippe Meyer, le candidat du MoDem (14,33 %). Paris 14e. Pas vraiment de suspense dans cet arrondissement où le maire socialiste sortant, Pierre Castagnou, devrait être réélu dimanche 16 mars. Ayant recueilli 45 % des voix à l'issue du premier tour, il affronte l'UMP Marie-Claire Carrère-Gée (près de 21 % des voix au 1er tour) et la candidate du Modem à la mairie de Paris, Marielle de Sarnez (près de 14 % des voix). Mais que feront les électeurs du Mouvement démocrate ? Paris 15e. Au soir du premier tour des municipales, la liste de la socialiste Anne Hidalgo est arrivée en tête dans le 15e arrondissement de (1)Paris, devant celles de Philippe Goujon, investi par l'UMP, et du navigateur et ancien député européen Gérard d'Aboville, soutenu par le maire sortant René Galy-Dejean. Après avoir annoncé qu'il se maintenait au second tour, M. d'Aboville a décidé, mardi 11 mars, de fusionner sa liste avec celle de M. Goujon. Mme Hidalgo peut-elle faire basculer ce fief historique de la droite ? Claire Ané, Constance Baudry et Karim El Hadj § Le fr&eacute;missement en faveur de la gauche au premier tour des municipales va-t-il se confirmer au second ? Les batailles de Toulouse, Marseille et Strasbourg seront particuli&egrave;rement surveill&eacute;es.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bf1e9a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la gauche espère enlever une vingtaine de villes à la droite au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1023186,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la gauche espère enlever une vingtaine de villes à la droite au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1023186,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Dans ce palmar&egrave;s, les d&eacute;partements g&eacute;r&eacute;s par la droite sont les mieux not&eacute;s, les derniers de la classe &eacute;tant tous &agrave; gauche.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdec02/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un "très curieux palmarès des départements" dénoncé à la veille des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/un-tres-curieux-palmares-des-departements-denonce-a-la-veille-des-municipales_1023197_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un "très curieux palmarès des départements" dénoncé à la veille des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/un-tres-curieux-palmares-des-departements-denonce-a-la-veille-des-municipales_1023197_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A la veille des élections municipales, l'Assemblée des départements de France (ADF) a mis en garde, vendredi 14 mars, contre "un très curieux palmarès des départements" et des villes, qui classe "les bons et mauvais élèves sur des critères plus que fantaisistes, voire tendancieux". Ce (1)palmarès, établi par l'agence Public Evaluation System qui se présente comme "une agence française indépendante de notation et d'évaluation financière des collectivités territoriales, des institutions publiques et gouvernementales" , dresse un classement des départements en leur attribuant des notes censées "traduire de manière synthétique l'impact financier de leurs choix politiques", à partir de leurs comptes 2006. "UN CERTAIN GOÛT DU SENSATIONNEL" Selon ce classement, c'est le département le plus riche de France, celui des Hauts-de-Seine, géré par l'UMP, qui arrive en tête devant la Haute-Savoie (UMP), les Alpes-de-Haute-Provence (PS), l'Indre (divers droite), la Lozère (UMP) et les Yvelines (UMP). Même si la mention du bord politique de ces départements n'est pas concrètement mentionnée dans ce classement, c'est donc les départements dirigés par la droite qui sont les mieux notés. A l'inverse, les sept départements arrivant en queue de classement sont eux tous gérés par la gauche : la Seine-et-Marne (PS), l'Ille-et-Vilaine (PS), le Pas-de-Calais (PS), le Tarn (PS), la Seine-Saint-Denis (PCF), l'Essonne (PS) et enfin la Nièvre (PS). Selon le président de l'ADF, Claudy Lebreton (PS), "cette façon de publier des commentaires, à trois jours du second tour d'élections locales, avec un certain goût du sensationnel, ne relève pas du professionnalisme et peut porter à conséquences pour les départements". En mettant en cause "fermement autant le contenu que la manière", il "dénonce ces méthodes d'évaluation de la gestion de tous les départements, par une agence qui n'a reçu aucune commande de la part des collectivités concernées ni de leurs associations". § Le maire de Levallois-Perret reproche au secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilis&eacute; le parti pour les municipales. L'enjeu entre les deux cadres sarkozystes des Hauts-de-Seine semble plut&ocirc;t la pr&eacute;sidence du conseil g&eacute;n&eacute;ral, qui doit &eacute;lire son pr&eacute;sident mercredi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bddd08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Patrick Balkany et Patrick Devedjian règlent leurs comptes entre les deux tours&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/patrick-devedjian-et-patrick-balkany-reglent-leurs-comptes-entre-les-deux-tours_1023183_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sans même attendre le verdict des élections municipales, l'heure des comptes à sonné dans les rangs de la majorité. Déjà critiqué au sein du parti pour sa gestion des élections, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, est devenu la cible privilégiée des époux Balkany. Estimant que l'UMP s'est "endormie sur ses lauriers après les législatives", Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est même allé jusqu'à déclarer au (1)Post.fr, jeudi, qu'il ne pensait pas "que Patrick Devedjian soit le meilleur à son poste". Contre-attaque immédiate du secrétaire général de l'UMP, vendredi 14 mars : "Patrick Balkany est irresponsable de déclencher des polémiques avant le second tour des municipales. Cela ne peut que troubler le corps électoral", a-t-il déclaré, avant de préciser qu'il ne se sentait pas menacé. Il n'exclut cependant pas quelques changements à l'UMP au lendemain des élections municipales : "Bien sûr, nous procéderons à quelques remaniements. Des talents se sont révélés. Il y en a d'autres qui se sont fatigués", a-t-il déclaré. QUI VEUT LES HAUTS-DE-SEINE? Mais l'enjeu pourrait être moins national que local. Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, veut en tout cas y voir la main d'individus désireux de prendre sa place : mercredi, son poste sera soumis au vote des nouveaux conseillers généraux. Or il se trouve qu'Isabelle Balkany se verrait bien à la tête du département le plus riche de France, après une première tentative malheureuse en juin. Selon (2)Libération, cette dernière juge même que Roger Karoutchi remplacerait avantageusement M. Devedjian à la tête de l'UMP, ce dernier se voyant proposer une "sortie par le haut", pourquoi pas au sein du gouvernement. Sur le fond, il est reproché au secrétaire général de l'UMP de ne pas avoir suffisamment mobilisé le parti pour partir à l'assaut des municipales et d'avoir échoué à faire comprendre l'action gouvernementale auprès de la population. Nombreux sont ceux dans les rangs du parti qui estiment en outre qu'il a commis une faute politique en proposant un "accord global" au MoDem, alors que le parti de François Bayrou n'a recueilli que 3,6 % des suffrages sur le plan national. § Le politologue Dominique Reyni&eacute; a analys&eacute;, dans un chat sur Le Monde.fr vendredi, les enjeux du second tour des &eacute;lections municipales, notamment pour le MoDem, le PS, l'UMP et l'ex&eacute;cutif<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdcb46/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Si le revers se confirme, Nicolas Sarkozy devrait affermir son positionnement à droite"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/si-le-revers-se-confirme-nicolas-sarkozy-devrait-affermir-son-positionnement-a-droite_1023184_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Fredd91 : Quelles surprises dimanche soir seraient en mesure d'ébranler sérieusement le pouvoir ? Dominique Reynié : Le résultat de dimanche soir est en partie inscrit dans le premier tour : on peut penser que ce sera plutôt une confirmation du premier tour en faveur de la gauche. Mais dans l'interprétation des résultats, il y aura évidemment des signaux particulièrement importants : si Marseille ou Toulouse seulement passe à gauche, c'est un très mauvais coup pour le pouvoir. Si les deux passent à gauche, c'est un coup plus dur encore. Et si une des deux villes passe à gauche, c'est plus dur si c'est Marseille que si c'est Toulouse seulement. jerem184 : A quoi peut-on s'attendre dimanche au niveau de l'abstention ? C'est une question difficile. Que peut-on avoir comme critères ? Dans le passé, on a eu des cas de seconds tours plus abstentionnistes que le premier. C'était très net en 1988, en 1992, en 1994, 1998, 2001. Mais à part ces années-là, les seconds tours sont plus participatifs que les premiers. Donc les deux cas de figure existent. La question n'est pas tellement le niveau de la participation, mais la composition. Si la participation est plus forte parce que les électeurs de gauche se mobilisent encore plus ou parce que les électeurs ont le sentiment qu'ils peuvent, avec le second tour, envoyer un message de mécontentement au pouvoir, il peut y avoir dans ce cas-là une hausse de la participation qui se traduirait par une défaite plus grande pour la droite. Mais si les électeurs de droite qui sont restés chez eux dimanche dernier ont le sentiment que leur camp a eu suffisamment peur, que le pouvoir a compris et que maintenant il faut se mobiliser pour éviter la victoire de la gauche, alors la hausse de la participation, au contraire, dans ce cas, atténuerait la victoire de la gauche. L'AVENIR DU MODEM yugs : L'élection à Pau est cruciale pour François Bayrou. Pensez-vous qu'une défaite l'obligerait à quitter la direction du MoDem? Non, je ne crois pas. Je crois que la défaite à Pau de François Bayrou serait un coup très dur pour lui. C'est quelqu'un qui est à reculons. En avril 2007, il se battait pour être président de la République. En juin 2007, il se battait pour constituer un groupe parlementaire et il n'a eu que trois ou quatre députés. Et en mars 2008, il se bat pour être maire de Pau. C'est un mouvement suffisamment préoccupant pour lui. La défaite à Pau ne le mettrait pas en difficulté au sein du MoDem. En revanche, cela peut accentuer les difficultés du MoDem dans le système politique français. Cela peut contribuer à disperser ce qu'il reste de ce nouveau parti, déjà quand même très diminué par les listes qui se sont constituées aux municipales de toutes les manières possibles. Gidde : Quel avenir pour François Bayrou avec moins de 4 % au niveau national au 1er tour et probablement très peu d'élus in fine ? La grande difficulté pour François Bayrou c'est, d'une part, qu'il a construit depuis 2002 sa stratégie sur le rejet par les Français du clivage gauche-droite, et ce clivage aujourd'hui s'exprime avec force, malgré tout, les deux partis qui ne s'en tirent pas trop mal, c'est l'UMP et le PS. On a quand même le sentiment que le MoDem est écrabouillé entre ses deux puissants voisins. C'est une première erreur d'avoir essayé de supplanter en même temps droite et gauche. Deuxième erreur qu'on peut voir aujourd'hui : il a refusé d'inscrire le centre à droite ou à gauche, or on voit bien aujourd'hui, par la quasi-disparition du Front national, que la droite a besoin du centre pour rester majoritaire. Le centre est plus que jamais indispensable à la droite. Donc aujourd'hui, l'intérêt du centre, c'est d'être à droite, conformément d'ailleurs à sa tradition. sylvain : La stratégie du MoDem pour le second tour est à géométrie variable. L'impression est que ce parti s'allie généralement avec le bord qui semble avoir les meilleures chances de gagner. Cette stratégie vous semble-t-elle viable à long terme ? Pour d'autres scrutins ? Ou ce parti va--t-il perdre sa crédibilité en étant si souvent versatile ? Le MoDem a pris un gros risque en termes d'image et de crédibilité. Ce qu'on a vu entre les deux tours, c'est que le MoDem n'est pas capable de gagner s'il n'est pas allié soit avec la droite, soit avec la gauche. On a vu que le MoDem était un parti dépendant. Il dépend des autres pour gagner. C'est une espèce d'aveu, de mise en visibilité de la faiblesse du MoDem. Et la deuxième chose qu'on a pu voir à cette occasion est que le MoDem s'alliait non pas avec la droite ni avec la gauche, mais avec la droite ou la gauche selon des considérations tactiques locales, sans aucun principe général, sans aucune règle, sans aucune discipline, comme dans un marché électoral. Ce qui à la fois montre que sur le plan de la doctrine, le MoDem est totalement démuni, et que sur le plan de l'image, il ne parvient pas à rénover la vie politique comme il avait promis de le faire. C'est pour cela que le MoDem avait été créé. Donc en effet, il y a un risque de perte de crédit. mdp896 : Le MoDem aurait donc intérêt à se ranger définitivement à droite ? Aujourd'hui, si le MoDem se range à droite, ce sera énigmatique, surprenant. François Bayrou s'est présenté comme le premier résistant à Nicolas Sarkozy, il ne peut pas se déjuger. Les deux voies possibles pour François Bayrou aujourd'hui, c'est d'essayer de faire vivre son parti de cette manière-là, comme on l'a vu entre les deux tours, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, ou bien de rejoindre la gauche dans une alliance pour 2012. Mais ce ne sera pas facile si l'on voit qu'il y a une certaine progression de l'extrême gauche, qui va obliger le PS à en tenir compte. Et si le PS peut s'allier avec le MoDem, voire localement avec Lutte ouvrière, il est sans doute plus difficile pour lui de s'allier avec le MoDem et en même temps LO. duong : Combien d'électeurs du Modem détermineront-ils leur vote en fonction des alliances signées par "leur" candidat ? Ne se fonderont-ils pas plutôt sur leur propre appréciation de la qualité respective des candidats restants ? Mon hypothèse, c'est que plus il y a marchandage, plus on a le sentiment que les accords sont passés en fonction de motifs purement tactiques, moins les électeurs concernés se sentent obligés de respecter les consignes de vote. Le spectacle du marché électoral fabrique de l'indépendance électorale. LES CONSÉQUENCES POUR LA GAUCHE 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Claire Ané § Malgr&eacute; l'absence d'un accord global avec le PS, la LCR a fusionn&eacute; avec la liste socialiste au Haillan, en Gironde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdc4d5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La LCR maintient onze listes et fusionne avec la gauche dans trois villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-lcr-maintient-onze-listes-et-fusionne-avec-la-gauche-dans-trois-villes_1023146_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas d'accord global, mais des alliances locales. Les candidats de la LCR qui ont obtenu plus de 5 % score nécessaire pour une fusion de listes se sont entendus avec d'autres partis de gauche dans trois communes : au (1)Haillan, en Gironde, avec le PS, arrivé en tête avec 44 %, à (2)Morlaix, avec le PCF, et avec les Verts à (3)Montpellier. Olivier Besancenot s'est félicité que dans la petite commune du Haillan, 8 000 habitants, le socialiste Bernard Labiste, qui conduit une liste d'union de la gauche, ait "répondu positivement" à la proposition de la LCR d'"une fusion démocratique" respectant "l'indépendance et la personnalité politique de chacun". La proposition de la LCR d'une fusion technique sans participer à la majorité municipale avait été rejetée par les listes de gauche dans toutes les autres villes où l'organisation trotskiste a dépassé les 5 %. La LCR a par ailleurs décidé de maintenir les listes qu'elle présentait ou soutenait dans onze villes où elle a obtenu plus de 10 % des suffrages : (4)Clermont-Ferrand, Foix, Ventabren, La Couronne, Louviers, Saint-Nazaire, Cavaillon, Prades-le-Lez, Quimperlé, Palaiseau, Noisy-le-Grand. § Dans les 2e et 4e arrondissements de Lyon, les candidats de l'UMP, Emmanuel Hamelin et Denis Broliquier, esp&egrave;rent encore dans la mobilisation les &eacute;lecteurs et leur demande de d&eacute;fendre le "pluralisme"." "La mairie, le d&eacute;partement, et la r&eacute;gion sont d&eacute;j&agrave; &agrave; gauche", plaide M. Hamelin.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les rescapés de l'UMP appellent les Lyonnais à "ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier"&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1023156,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le "chef de la majorit&eacute;" et le chef de l'opposition ont tous deux tenu un meeting, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux, pour tenter de remporter la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Périgueux, François Fillon et François Hollande se livrent bataille pour un enjeu national&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-perigueux-francois-fillon-et-francois-hollande-se-livrent-bataille-pour-un-enjeu-national_1022923_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'espace d'un soir, Périgueux s'est transformée en épicentre de la campagne municipale. François Fillon contre François Hollande : le "chef de la majorité" - comme le premier ministre aime se définir - et le chef de l'opposition ont tenu meeting, jeudi 13 mars dans le chef-lieu de la Dordogne, à 500 mètres l'un de l'autre et à deux heures d'intervalle, pour tenter de remporter la ville le 16 mars. Seules 56 voix, sur 18 400 inscrits et 12 800 votants, ont séparé au premier tour le maire sortant, ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos (UMP), arrivé deuxième, de son challenger socialiste, Michel Moyrand. Seul ministre du gouvernement Fillon menacé comme tête de liste, avec peut-être la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à Longjumeau (Essonne), Xavier Darcos a reçu dans sa ville, jeudi, le premier ministre et le maire de Bordeaux réélu au premier tour, Alain Juppé. XAVIER DARCOS INQUIET Au côté du ministre de l'éducation, manifestement inquiet de l'issue du scrutin - "Pourquoi tout arrêter ?", proclame son affiche du second tour -, l'ancien premier ministre de Jacques Chirac a laissé éclater sa confiance retrouvée. Allant à la rencontre des "jolies filles", quémandant des baisers aux électrices de Xavier Darcos - "je peux faire pareil, moi ?" -, il a accueilli avec un plaisir manifeste les félicitations des passants. "Bravo pour votre victoire dès le premier tour", lui lance un badaud. Alain Juppé se retourne vers Xavier Darcos : "Ne t'inquiète pas, le deuxième coup c'est aussi bon !" "Pas moins de deux premiers ministres !, a ironisé François Hollande lors de son meeting. Je croyais qu'il n'y en avait qu'un... euh, pardon, un demi. Et Juppé, qui se disait hors-jeu, est entré sur le terrain !" "C'est parce que si M. Darcos est battu le 16 mars, ce sera surtout comme ministre de Nicolas Sarkozy, a poursuivi M. Hollande. Je remercie MM. Fillon et Juppé d'avoir donné aujourd'hui un caractère national à ce scrutin." De fait, l'ancien et l'actuel premier ministre avaient tous deux conclu leurs discours en nationalisant l'enjeu du scrutin. "Je te souhaite une belle victoire, ça sera la tienne, ça sera la nôtre à nous tous", a lancé M. Juppé à M. Darcos. "Pendant les trois jours qui restent, vous devez faire gagner Xavier Darcos, dans l'intérêt de votre ville, de votre région et de notre pays", a lancé le premier ministre au millier de militants UMP rassemblés au théâtre municipal. MM. Juppé et Fillon ont surtout défendu le double statut de Xavier Darcos. "Tu fais entendre la voix de Périgueux à Paris et en Europe", a lancé Alain Juppé. François Fillon a loué "son influence au service de la ville et de ses habitants". L'intéressé approuve : "C'est une chance pour Périgueux que je puisse faire entendre sa voix." "Qui connaît M. Moyrand ?, a ajouté Xavier Darcos. Je serai tous les jours autant que possible à vos côtés : je serai un maire à plein temps, c'est-à-dire qui pense à sa ville." François Fillon a mis en garde les électeurs tentés d'envoyer un message national : "Nous tiendrons tous les engagements pris en 2007 (...). Ce qui est en jeu, ce n'est pas l'élection de 2012." Tout en admettant que ces élections ne sont "ni le troisième tour des présidentielles, ni le troisième tour des législatives", le premier secrétaire du Parti socialiste estime que, par leur vote, les Français décideront si "la politique du gouvernement sera corrigée ou amplifiée". Car François Hollande prend au mot Nicolas Sarkozy : "Puisque le président de la République a déclaré, mardi à Toulon, qu'il était prêt à entendre le message des Français, les Français de Périgueux doivent se faire entendre encore plus fort que d'autres : le 16 mars, avec le même bulletin, ils peuvent voter à la fois pour leur ville et pour la politique de leur pays." Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le projet de loi de la r&eacute;forme des institutions devrait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; au Conseil d'Etat &agrave; la fin de la semaine.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réforme des institutions : des ambitions révisées à la baisse&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/reforme-des-institutions-des-ambitions-revisees-a-la-baisse_1022922_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mise en route par Nicolas Sarkozy à l'été 2007, lorsque le chef de l'Etat était au plus haut dans les sondages et se voyait seul en scène, la réforme des institutions pourrait être l'un des premiers rendez-vous susceptibles de traduire la nouvelle donne de l'après-municipales. Selon l'hebdomadaire Le Point (du 13 mars), le projet de loi - dont l'élaboration a été retardée depuis plusieurs mois - devait être transmis au Conseil d'Etat "en cette fin de semaine", et serait programmé "début mai" à l'Assemblée nationale. A l'origine, M. Sarkozy entendait utiliser cette réforme pour consacrer sa toute-puissance. La chute de sa cote de popularité, accompagnée de mauvais résultats de la droite aux municipales, pourrait le contraindre à réviser encore ses ambitions à la baisse, alors que la réforme constitutionnelle doit être votée par les trois- cinquièmes des parlementaires. S'étant présenté, dès son élection, comme un "président qui gouverne", M. Sarkozy souhaitait alors que la Constitution lui reconnaisse ce rôle. Le comité Balladur fut donc prié de réfléchir à une modification des articles de la Constitution qui traitent des rôles respectifs du président et du premier ministre. Le chef de l'Etat voulait se voir confier le soin de "déterminer la politique de la nation", à charge pour le gouvernement de la "conduire". Cette piste, qui conduisait à une impasse institutionnelle en cas de cohabitation, a été écartée. La possibilité qui serait laissée au président de venir s'exprimer devant le Parlement pourrait toujours figurer, en revanche, dans le texte transmis au Conseil d'Etat. Devenu le symbole de l'appétit de pouvoir de M. Sarkozy, cette mesure, contestée par l'opposition, résistera-t-elle à l'examen du texte au Parlement ? Rien n'est moins sûr. "La question reste ouverte", avait précisé François Fillon au Monde du 20 décembre 2007. On voit mal un président affaibli s'arc-bouter sur ce point, ou des socialistes ragaillardis lâcher prise. Ne resterait alors, dans la réforme des institutions, qu'une série de mesures destinées à revaloriser le rôle du Parlement. Loin des ambitions initiales du chef de l'Etat. Jean-Baptiste de Montvalon Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La d&eacute;faite annonc&eacute;e de la majorit&eacute; lors de ces &eacute;lections municipales pourrait inciter le pr&eacute;sident &agrave; corriger son image et revoir sa m&eacute;thode.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A défaut de virage politique, M. Sarkozy change de style&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/14/a-defaut-de-virage-politique-m-sarkozy-change-de-style_1022921_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Et si la probable défaite de la droite, dimanche 16 mars, au second tour des municipales, devait déboucher sur une nouvelle forme de présidence, moins ostentatoire ? La mue du candidat en président, que Nicolas Sarkozy a eu du mal à assumer après sa victoire le 6 mai 2007, pourrait paradoxalement se réaliser dans la défaite : "Le peuple aura alors parlé. Je tiendrai naturellement compte de ce qu'il aura exprimé", a déclaré M. Sarkozy entre les deux tours. Un changement de politique, comme le réclame la gauche ? Improbable. Reste le président lui-même. "L'ajustement", comme on l'appelle à l'Elysée, a déjà commencé par de petites touches. Une table ronde, à Toulon, moins "expédiée" que d'habitude, l'absence des Ray-Ban sur les photos de son voyage en Afrique du Sud, la quasi-disparition des clichés de jogging et du gros chronographe à son poignet. Au Tchad, le chef de l'Etat, qui aime passer du coq à l'âne, a prévenu la presse avant son briefing : "Je ne répondrai qu'aux questions ayant trait à ma visite." A Toulon, le 11 mars, le débat avec des représentants d'associations et des entrepreneurs sur l'immigration durait déjà depuis quatre-vingt-dix minutes quand Nicolas Sarkozy s'est excusé, avec l'air ingénu de celui qui n'aurait pas vu passer l'heure : "Je vous retarde, c'est de ma faute." Mais il a encore tenu dix minutes à réexpliquer sa politique avant de libérer son auditoire. VISITES DE TERRAIN Ces tables rondes sont le signe le plus visible de ce qu'on commence à appeler le "nouveau Sarkozy" à l'Elysée. "Il a bien fallu s'adapter au terrain des sondages", explique un conseiller. Ce sont eux qui ont imposé au chef de l'Etat cette présidentialisation tardive. L'après-municipales devrait conforter ce tournant, au rythme d'une visite de terrain par semaine, consacrée le plus souvent aux sujets régaliens. Exemples à venir : mardi 18 mars, l'hommage aux résistants tués en mars 1944 sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), vendredi 21, la mise à l'eau du sous-marin Le Terrible. L'agenda des réformes et des rendez-vous européens va accentuer cet effet de présidentialisation. La mise en chantier de la réforme des institutions et la présidence française de l'Union européenne au second semestre peuvent agir, selon l'Elysée, "comme un accélérateur de particules présidentielles". De même que le "sans-faute", selon un ministre, de Carla Sarkozy qui, en s'investissant en première dame, permet à son époux de s'approcher du modèle de ses prédécesseurs. Début de chiraquisation ? "Sarkozy vient expliquer ce qu'il fait, Chirac ne faisait que prendre des notes", réplique, un peu vexé, un membre du cabinet. Il n'empêche, le changement vient tard, trop tard en tout cas pour sauver la mise de l'UMP aux municipales. "Il a fallu qu'il s'adapte, résume un conseiller. Il est arrivé à l'Elysée sur le rythme, l'élan et les réflexes de la campagne. Il a dû apprendre à faire confiance à François Fillon, à ses ministres, à l'UMP, aux parlementaires. Au début, il a voulu imprimer le changement, il a forcé le trait. Maintenant, les Français ont compris." Reste une interrogation, formulée par un dirigeant de l'UMP : "La question est maintenant de savoir si Sarkozy aura la force de caractère pour persister dans sa métamorphose." Pour le reste, le chef de l'Etat ne veut rien changer. Tout acte politique fort après le 16 mars viendrait mettre à mal la stratégie de dénégation du vote-sanction. Un remaniement ? Les ministres sont protégés par leurs bons résultats électoraux pour les uns, et la proximité de la présidence française de l'UE pour les autres. Deux ou trois postes nouveaux de secrétaires d'Etat pourraient être créés pour l'aménagement du territoire, le Grand Paris, l'industrie, les nouvelles technologies. Au gouvernement, quelques mouvements auront lieu, sans doute très rapidement, pour récompenser les élus victorieux du premier tour, tels que le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, au Puy-en-Velay, ou le secrétaire d'Etat à la consommation et au tourisme, Luc Chatel, à Chaumont. Il faudra pourvoir au remplacement du secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, qui a annoncé son intention de quitter le gouvernement pour s'occuper exclusivement de Nice s'il est élu. "Pourquoi virer Albanel (la ministre de la culture) parce qu'on aurait perdu Marseille ?", s'interroge un collaborateur du président. La possible arrivée, au nom de l'ouverture, de l'ex ministre de l'éducation de Lionel Jospin, Claude Allègre, est jugée "irréaliste" par un dirigeant de l'UMP. L'entourage du chef de l'Etat ne devrait guère être modifié. M. Sarkozy a redit sa confiance à son principal collaborateur, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Les conseillers ont été priés de limiter et de mieux cordonner leurs interventions. Le cas David Martinon, le porte-parole de la présidence, pourrait être évoqué au lendemain des municipales. Le Parisien évoque sa nomination comme consul à New York. A l'Elysée, certains s'interrogent sur la nécessité de conserver un poste de porte-parole, présenté naguère comme un des symboles de l'an I du sarkozysme... Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait de deux points sur son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, selon un sondage TNS-Sofres, qui donne le r&eacute;sultat inverse d'une &eacute;tude OpinionWay.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb27f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Aix-en-Provence : les sondages placent le PS et l'UMP au coude-à-coude&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/aix-en-provence-les-sondages-placent-le-ps-et-l-ump-au-coude-a-coude_1022890_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La triangulaire du second tour des municipales promet d'être serrée à (1)Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où deux sondages annoncent des issues contradictoires. Selon un sondage TNS-Sofres publié vendredi dans La Provence, la maire sortante Maryse Joissains (UMP) l'emporterait avec 42 % des voix, contre 40 % à son adversaire socialiste Alexandre Medvedowsky, et 18 % à la liste MoDem de François-Xavier de Peretti. (2)Fiche technique Le sondage TNS-Sofres a été réalisé par téléphone les 11 et 12 mars, auprès d'un échantillon représentatif de 600 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). (3)(-) fermer Un sondage OpinionWay pour la chaîne de télévision locale LCM (La Chaîne Marseille), diffusé jeudi, donnait un résultat inverse : une avance de deux points du candidat PS (42 %) sur la maire sortante (40 %). La liste MoDem conduite par François-Xavier de Peretti obtient, là aussi, 18 %. Au premier tour, Mme Joissains était en tête avec 33,81 %, devant M. Medvedowsky (29,09 %), suivi de MM. de Peretti (20,15 %) et Michel Pezet (10,14 %). M. Pezet, socialiste dissident, s'est retiré de la course au profit de la liste PS officielle. Mais les reports de voix pourraient n'être que partiels : selon l'étude OpinionWay, seule la moitié des électeurs de Michel Pezet se reporterait sur la liste Medvedowsky. § Le maire sortant de Toulouse candidat &agrave; sa propre succession, Jean-Luc Moudenc (app. UMP), a tenu, jeudi 13 mars, un meeting &agrave; Toulouse, en compagnie de la t&ecirc;te de liste du MoDem, Jean-Luc Forget.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb280/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, Jean-Luc Moudenc veut mobiliser les abstentionnistes&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023121,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts &agrave; Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est &eacute;lu dimanche 16 mars, &agrave; r&eacute;viser certains choix de la ville en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb281/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La vidéosurveillance empoisonne les relations entre les Verts et les socialistes à Strasbourg&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/la-videosurveillance-empoisonne-les-relations-entre-les-verts-et-les-socialistes-a-strasbourg_1022936_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La fusion de la liste socialiste avec celle des Verts à Strasbourg pourrait conduire le candidat PS Roland Ries, s'il est élu dimanche 16 mars, à réviser certains choix de la ville en matière de sécurité. Depuis 2003, la capitale alsacienne, réputée pour le nombre de ses voitures brûlées au soir du Nouvel An, a développé massivement la vidéosurveillance : 210 caméras ont été installées dans l'agglomération, pour un investissement total de 6 millions d'euros. Et 22 fonctionnaires municipaux se relaient jour et nuit dans un PC installé au sous-sol de la communauté urbaine de Strasbourg. La ville, qui a accueilli en 2007 les deuxièmes Assises nationales de la vidéosurveillance urbaine, fait figure de pionnière en la matière. Pendant la campagne, les Verts se sont prononcés contre ce système. La liste écologique accueillait même Philippe Merlet, un militant du Comité de réappropriation de l'espace public (CREP), qui organise des manifestations contre les caméras vidéo. M. Ries est d'autant plus gêné dans ce dossier que c'est lui qui, le premier, a introduit la vidéosurveillance dans les rames de tramway lorsqu'il était maire, entre 1997 et 2000. "Les Verts ne peuvent pas remettre en cause les orientations qui sont les miennes dans ce domaine", a-t-il déclaré lors d'un débat l'opposant à Fabienne Keller. HÉRITAGE La maire sortante UMP dénonce un "accord secret" passé entre les socialistes et les Verts à l'issue du premier tour, qui viserait à démanteler la vidéosurveillance. "Il n'y a aucun accord secret, affirme Alain Jund, leader des Verts, aujourd'hui sur la liste de M. Ries avec cinq autres colistiers. Il est évident que, sur un certain nombre de sujets, nous sommes en désaccord. Nous souhaitons que la vidéosurveillance fasse l'objet d'un débat." "La vidéosurveillance n'est plus un sujet pour le grand public", déclare Francis Jaecki, directeur général délégué à la sécurité de la Ville. Il en veut pour preuve un sondage réalisé en mai 2005 par Ed Institut, auprès de 591 personnes, et commandé par la mairie. Selon cette enquête, 64 % des Strasbourgeois estiment que la vidéosurveillance joue "un rôle important" pour la sécurité. Eric Heilmann, maître de conférences à l'université Louis-Pasteur, et spécialiste de la vidéosurveillance, pense que M. Ries ne remettra pas en cause l'héritage de l'ère Keller : "On a tellement reproché à la gauche de ne pas prendre au sérieux la sécurité que je le vois mal faire machine arrière. Il aurait peur d'être accusé de laxisme." Selon M. Heilmann, les Verts sont le seul parti à avoir mené une réflexion approfondie sur la vidéosurveillance. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les Verts d'un c&ocirc;t&eacute; et la liste du maire sortant, apparent&eacute; PCF, de l'autre, doivent convaincre les abstentionnistes (45,5 %) du premier tour pour emporter la ville de Seine-Saint-Denis<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb282/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mme Voynet et M. Brard s'affrontent sans nuance à Montreuil&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/mme-voynet-et-m-brard-s-affrontent-sans-nuance-a-montreuil_1022934_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'invective a pris place dans le camp de la gauche en campagne à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les deux candidats en lice au second tour, Jean-Pierre Brard, le maire sortant apparenté PCF (39,4 % au premier tour), et Dominique Voynet, pour les Verts (32,5 %), s'affrontent sans fioritures. Jeudi 13 mars, leurs équipes arpentaient la ville pour inviter les électeurs à leur meeting respectif. Devant le Monoprix, les troupes de la sénatrice verte ont pris position avec un tract dénonçant les "promesses non tenues" du maire. Le prolongement du métro pas obtenu, les écoles non construites... Les accusations sont sans nuance. "Les gens en ont ras le bol et veulent que la gauche soit autre chose", assure Mme Voynet. "L'ADN est meilleur par ici", lance un militant. Plus timidement, Sarah Guéniche, étudiante, lâche qu'elle ne comprend pas pourquoi le maire "parle si mal aux gens en conseil municipal". A quelques rues de là, M. Brard serre les mains et affiche sa sérénité : "Ce n'est pas la première élection difficile que je vis. Les gens ont la mémoire de l'histoire ouvrière, catholique et communiste, qui est dans les tréfonds de la ville. Voynet, quand elle parle de ses adversaires, elle les voit à son image !" Derrière lui, Jean-Claude Joucla, adjoint PCF, assure que "quand Brard fait le contact de rue, il est très fort". Bruno Rebelle, ancien conseiller de Ségolène Royal, joue le "Monsieur environnement". "Voynet a une démarche de positionnement perso, mais aucun argument", assène-t-il, énumérant les panneaux solaires installés. L'UMP comme le MoDem ayant été éliminés, l'enjeu pour les deux candidats est de récupérer les abstentionnistes. Mme Voynet a choisi de "prendre ses distances avec les partis". Avec une liste "de citoyens", sans aucun sigle, elle mise tout sur le rejet du maire. "Je peux y arriver, il faut juste rassurer", continue la sénatrice. "Les gens ont peur de s'afficher. On leur dit que, dans l'isoloir, ils sont libres", renchérit sa colistière ex-PS, Mouna Viprey. "BRARD A CHANGÉ" M. Brard vise les électeurs de gauche déroutés par la désunion. Sur sa liste, cette fois-ci, le maire a équilibré les forces de ses alliés : le PCF et le PS auront le même nombre d'élus. Afficher une gauche unie semble sa carte maîtresse. "Voynet a déjà siphonné les voix de droite au premier tour. Jamais l'UMP n'a été aussi bas. Nous, on a encore des réserves", assure Nicolas Voisin, adjoint socialiste sortant. Alors, même si certains de ses "amis" avouent un "effet de fatigue dans la ville", ils assurent que "Brard a changé". "Avec le nouveau rapport de force au sein de la liste, on a une dynamique différente", calcule M. Rebelle. Le maire a promis que ce sera sa "dernière campagne". Montreuil sans Brard, mais en 2014. Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A trois jours du second tour des municipales, les membres du gouvernement, Xavier Bertrand, Roselyne Bachelot et Rama Yade en t&ecirc;te, sont venus en force, jeudi soir 13 mars, &agrave; la Mutualit&eacute; &agrave; Paris, soutenir Fran&ccedil;oise de Panafieu, candidate UMP &agrave; la mairie de Paris.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb283/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des ministres du gouvernement en soutien à Françoise de Panafieu&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1023091,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a r&eacute;uni 11,12 % des voix et a d&eacute;cid&eacute; de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comit&eacute;s unitaires antilib&eacute;raux.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bdb284/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Montpellier, les Verts dénoncent l'emprise de M. Frêche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-montpellier-les-verts-denoncent-l-emprise-de-m-freche_1022933_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Montpellier, le second tour des municipales, dimanche 16 mars, verra s'affronter trois candidats dans un scénario que peu avaient prévu : Hélène Mandroux, la maire socialiste sortante, à la tête d'une liste réunissant le PS et le MoDem ; Jacques Domergue, le candidat UMP qui peine à s'imposer ; et, plus inattendu, le candidat des Verts Jean-Louis Roumegas, qui a réuni 11,12 % des voix et a décidé de se maintenir, en fusionnant avec la LCR et les comités unitaires antilibéraux. M. Roumegas ayant été l'adjoint de Mme Mandroux chargé de l'environnement, tout le monde s'attendait pourtant à ce que l'accord de 2001 entre les deux partis soit renouvelé. Pour M. Roumegas, il faut y voir la patte du "quatrième homme", Georges Frêche. Toujours exclu du PS, l'ex-maire de Montpellier, aujourd'hui président de la communauté d'agglomération et de la région, garde un oeil sur Montpellier et a son mot à dire sur la liste de celle qui a pris sa suite. Au lendemain du premier tour, M. Frêche a appelé à des alliances PS-MoDem dans toutes les villes d'importance dans la région, sans accorder un mot aux Verts. Mme Mandroux a malgré tout rencontré le chef de file des Verts en milieu de semaine. Selon la mairie, les Verts auraient exigé trop de sièges au conseil municipal : "Ils pouvaient en espérer quatre, ils en voulaient neuf." "C'est archifaux, s'emporte M. Roumegas. Nous étions tombés d'accord sur six postes pour les Verts, mais Georges Frêche a cassé l'accord avant qu'il soit rendu public ! Ici, il ne faut pas parler de PS, mais de parti frêchiste." De fait, le PS héraultais est entre les mains d'un inconditionnel de M. Frêche, Robert Navarro, et les deux hommes font la pluie et le beau temps dans le parti. Même exclu, M. Frêche était ainsi présent au conseil fédéral du parti, réuni au lendemain du premier tour. Anne Devailly Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son si&egrave;ge de conseill&egrave;re (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda736/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, Marielle de Sarnez, seule carte du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-paris-marielle-de-sarnez-seule-carte-du-modem_1022929_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elle s'attarde au café, bavarde avec le fromager, pousse la porte du restaurant marocain. En campagne, rue Daguerre, jeudi 13 mars, Marielle de Sarnez joue plus que son siège de conseillère (MoDem) de Paris dans le 14e arrondissement. Si elle est battue, dimanche, le parti centriste, dont elle est la chef de file dans la capitale, n'aura plus d'élu à l'Hôtel de Ville. Aucun des dix sortants MoDem du Conseil de Paris n'est en situation de retrouver son siège. Est-ce un échec de la stratégie du parti dans la capitale ? Mme de Sarnez distille sa "colère". Le responsable, dit-elle, c'est Bertrand Delanoë. En refusant "le partenariat" qu'elle lui proposait "dans la clarté la plus absolue", le maire de Paris a laissé voir "son vrai visage". Celui "d'un homme fermé, derrière ses paroles d'ouverture, d'un archaïsme confondant". En un mot, "le dernier des dinosaures du PS". Lundi 10 mars, elle lui a téléphoné. "On fait quoi ?", lui a-t-elle demandé. "Je l'ai écouté dévider sa langue de bois sans jamais assumer qu'il ne voulait pas d'un accord, raconte-t-elle. J'ai raccroché sèchement". Version de l'entourage de M. Delanoë : "Le maire n'a rien compris à la proposition" de Mme de Sarnez. La numéro deux du parti de François Bayrou, qui a obtenu 13,93 % des voix au premier tour, a besoin de 16 % des suffrages, soit 1 000 voix supplémentaires, pour l'emporter dans le 14e. Elle peut espérer un report de voix des électeurs du Nouveau Centre, dont le candidat, Pierre Vallet, a réalisé un score de 3 % au premier tour. Mais elle espère surtout qu'une partie des électeurs du PS "sanctionneront le refus d'accord de M. Delanoë avec le MoDem". "Marielle, ce sera la seule voix libre à l'Hôtel de Ville", s'enflamme Violette Baranda, ex-élue Verts, passée au MoDem. Ce jeudi, rue Daguerre, la candidate reçoit cette petite phrase comme une parole de réconfort. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 15.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'entourage du chef de l'Etat indiquait, vendredi, que la fonction de porte-parole sera redistribu&eacute;e, lundi, et que trois nouveaux secr&eacute;tariats d'Etat pourraient &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;s.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bc/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'Elysée prévoit de "légers ajustements" après le deuxième tour des municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/nicolas-sarkozy-prevoierait-de-legers-ajustements-apres-le-deuxieme-tour-des-municipales_1022981_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy va procéder "dans les jours" qui suivront le second tour des municipales à de "légers ajustements" au niveau de la communication de l'Elysée et, probablement, au gouvernement, a fait savoir vendredi 14 mars son entourage. "La fonction de porte-parole sera redistribuée", a indiqué une source proche de l'Elysée, et l'annonce pourrait en être faite dès lundi. Selon Le Parisien, Franck Louvrier, conseiller pour la communication et la presse, verra son rôle accru, tandis que l'entourage présidentiel précisait qu'il s'occupera, au plan national, du "quotidien". "Pour tout le reste", la fonction de porte-parole sera assurée par Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, plus particulièrement sur les questions internationales, et par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Il n'y aura plus de point de presse hebdomadaire, comme David Martinon, l'actuel porte-parole de l'Elysée, en faisait, habituellement le jeudi. Quant aux fonctions que pourraient occuper M. Martinon, "l'Elysée y réfléchit", a-t-on précisé dans l'entourage du président. "Au niveau du gouvernement, pour l'instant, rien n'est encore décidé. Mais trois nouveaux secrétariats d'Etat pourraient être créés", a-t-on indiqué, en précisant que l'Elysée y songe "depuis plusieurs semaines". Il s'agirait d'un secrétariat à "l'économie numérique", un à "l'aménagement du territoire", un autre au "Grand Paris". Selon Europe 1, un quatrième secrétariat d'Etat, à l'industrie, serait également créé. § Le parti pr&eacute;sidentiel, qui a perdu 8 villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, entend en remporter 15 dimanche 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bda1bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP dément avoir prévu la perte de 34 villes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/l-ump-dement-avoir-prevu-la-perte-de-34-villes_1022788_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP maintient son objectif de conquérir une quinzaine de villes à la faveur des élections municipales, a déclaré vendredi 14 mars son secrétaire général adjoint, Dominique Paillé, qui a démenti l'existence de prévisions internes faisant état de la perte attendue de trente-quatre villes. (1)Le Figaro, citant une "note de synthèse" de l'UMP, écrit pourtant que le parti majoritaire, qui a déjà perdu huit villes de plus de 30 000 habitants au premier tour, redoute d'en perdre trente-quatre autres et ne pense en conquérir que sept. Au premier tour, cinquante-sept maires sortants étiquetés UMP ont été reconduits. Sur les soixante-dix-sept maires de droite qui tenteront d'être réélus dimanche, quarante-trois se retrouvent en ballottage favorable, selon cette note, qui juge que la bataille sera plus dure dans les trente-quatre villes restantes. Interrogé sur Canal+, Dominique Paillé a démenti l'information. "Il n'y a pas de note technique de cette nature, il y a des analyses du scrutin, et notamment du premier tour", a-t-il dit. "Nous espérons prendre entre dix et quinze villes, c'est notre objectif", a-t-il ajouté. RAMA YADE EN DANGER Selon Le Figaro, l'UMP serait néanmoins assez pessimiste pour un certain nombre de villes où elle devra compter sur un bon report de voix du MoDem, du FN et de listes dissidentes pour espérer l'emporter. C'est notamment le cas à (2)Périgueux, où se présente le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, à (3)Colombes, où la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, est en position délicate, à (4)Amiens, où se présente Gilles de Robien ou encore à (5)Asnières, où un proche de Nicolas Sarkozy, Manuel Aeschlimann, affronte une coalition PC-PS-Verts-MoDem-divers droite. S'agissant de (6)Strasbourg, le Figaro cite un responsable de la majorité selon lequel "c'est perdu de chez perdu". L'UMP rôderait déjà son discours pour le 16 mars : si le parti devait perdre quarante villes, ce serait"un rééquilibrage, pas un basculement" car la gauche en avait perdu, elle, 41 en 2001, lors du précédent scrutin municipal. Toujours selon cette note interne, le parti majoritaire n'envisage de gagner que sept nouvelles villes : (7)Aubagne, (8)Calais, (9)Châtellerault, (10)Mont-de-Marsan, (11)Romans, (12)Schiltigheim et enfin (13)Angers, la seule de plus de 100 000 habitants. LE PS VISE UN GAIN NET DE TRENTE VILLES Le PS, lui, s'en tient à un objectif clair : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite, ce qui supposerait un gain net de 30 municipalités, rapporte (14)Le Monde. Un seuil qui devrait être atteint, voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils en ont recensé 95 gagnées par le PS au premier tour. Dimanche, le parti a recencé 86 ballottages favorables et 80 plus "difficiles". § Le second tour des &eacute;lections municipales &agrave; Marseille s'annonce extr&ecirc;mement serr&eacute;. Si selon deux sondages la gauche devrait l'emporter dans le 1er secteur, le 3e resterait &agrave; droite d'apr&egrave;s trois enqu&ecirc;tes sur quatre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd965d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Marseille, les derniers sondages donnent une légère avance à Jean-Claude Gaudin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-marseille-les-derniers-sondages-donnent-une-legere-avance-a-jean-claude-gaudin_1022791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le second tour des élections municipales à Marseille s'annonce extrêmement serré. Les sondages publiés jeudi et vendredi donnent des résultats parfois contradictoires, bien qu'une majorité donne l'avantage au maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin. Pour avoir la majorité absolue au conseil municipal, la gauche, emmenée par Jean-Noël Guérini, doit en effet l'emporter dimanche dans trois secteurs. Le 3e et le 1er sont les plus susceptibles de basculer de droite à gauche. Dans le 3e secteur de la ville, une étude (1)TNS-Sofres-Logica, pour Le Figaro, crédite le tête de liste UMP, Renaud Muselier, de 51 % des intentions de vote, contre 49 % au socialiste Jean-Noël Guérini. Cette enquête a été réalisée les 11 et 12 mars auprès d'un échantillon de 600 personnes. Dans ce même secteur, qui regroupe les 4e et 5e arrondissements, un sondage CSA-Dexia, auprès de 1 463 personnes, et une étude IFOP-Fiducial accordent tous deux une très légère avance à Renaud Muselier, à 50,5 % contre 49,5 % à son rival socialiste. A l'inverse, une étude BVA auprès de 505 électeurs pour La Chaîne Marseille et Orange crédite M. Guérini de 51 %, contre 49 % au premier adjoint de M. Gaudin. Dans le 1er secteur (1er et 7e arrondissements), le sondage BVA auprès de 508 électeurs crédite la liste socialiste menée par Patrick Menucci de 51 % des intentions de vote, contre 49 % à la liste UMP conduite par le maire de secteur sortant Jean Roatta (UMP). Selon le sondage réalisé suivant la même méthode et aux mêmes dates par IFOP-Fiducial, la gauche l'emporterait dans ce secteur avec 52,5 % des voix contre 47,5 % à M. Roatta. § Le premier ministre Fran&ccedil;ois Fillon et le maire de Bordeaux, Alain Jupp&eacute;, se sont rendus, jeudi 13 mars, &agrave; P&eacute;rigueux pour apporter leur soutien au ministre de l'&eacute;ducation nationale, Xavier Darcos, candidat UMP aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd90fd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon et Alain Juppé à Périgueux pour soutenir Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1022892,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'euro fort et l'envol&eacute;e du p&eacute;trole rendent obsol&egrave;tes les hypoth&egrave;ses sur lesquelles est b&acirc;ti le budget. Paris va devoir les r&eacute;ajuster avant de notifier &agrave; Bruxelles ses nouveaux objectifs. La Banque de France a r&eacute;vis&eacute; vendredi la pr&eacute;vision de croissance au premier trimestre 2008.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bercy doit revoir ses prévisions de croissance et de déficit public&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/14/bercy-doit-revoir-ses-previsions-de-croissance-et-de-deficit-public_1022801_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Trois mois et demi. C'est le temps dont dispose le gouvernement, avant la présidence française de l'Union européenne (UE), pour ajuster ses prévisions de croissance, mettre de l'ordre dans les finances publiques et préciser les grandes lignes du budget triennal pour les années 2009 à 2011, le tout dans un climat assombri par les craintes de récession américaine et par la chute du dollar. (1)Révision à la baisse La croissance du produit intérieur brut français devrait être de 0,4 % au premier trimestre 2008, indique vendredi 14 mars la Banque de France (BdF), qui avait initialement prévu une hausse de 0,5 %. Cela porterait l'acquis de croissance pour 2008 (le niveau de croissance dont on est sûr qu'il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) à 1,1 % à la fin mars, indique la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture. Dans sa dernière note de conjoncture, en décembre, l'Insee tablait aussi sur une croissance de 0,5% au premier trimestre. L'Institut national de la statistique doit publier ses nouvelles prévisions vendredi prochain. - (AFP.) (2)(-) fermer Pour la ministre des finances, le premier rendez-vous délicat approche : à la fin du mois, l'Insee doit lui communiquer les derniers chiffres de l'exécution budgétaire 2007. La France devra ensuite notifier à Bruxelles avant le 1er avril ses nouvelles prévisions en matière de croissance et de finances publiques. Elles seront détaillées à Paris, le 14 avril, à l'occasion de la réunion de la commission économique de la nation. Si l'exécution du budget de l'Etat est jugée plutôt satisfaisante en 2007, celle des budgets des collectivités locales est incertaine tandis que la dette de l'Etat à l'égard de la Sécurité sociale s'est à nouveau creusée de 1,5 à 1,7 milliard d'euros, ce qui pèsera sur les finances publiques. Or une révision à la hausse du déficit public 2007, prévu au départ à 2,4 % du PIB, serait un signal très négatif adressé à Bruxelles au moment où Paris doit réajuster ses prévisions macroéconomiques de l'année. Le budget 2008 a été bâti sur une croissance proche de 2% et sur des hypothèses de prix (1,6% en moyenne), de parité euro-dollar (1,37) et de cours du pétrole (73 dollars le baril) largement dépassées. Jeudi 13 mars, l'euro s'établissait à 1,56 dollar et le baril de pétrole frisait les 111 dollars. S'il se refuse au catastrophisme et note les bons chiffres de l'intérim considéré comme un indicateur avancé de l'emploi , la résistance de la production industrielle et des exportations, le gouvernement français, comme ses homologues anglais et italien, va devoir revoir à la baisse ses prévisions de croissance. L'ampleur de ce correctif n'est pas encore arrêtée. Plus elle sera forte, plus il sera difficile de réduire le déficit public cette année. Conscients de ces difficultés, les budgétaires de la majorité réclament la tenue d'une conférence des finances publiques au printemps. A l'heure où les ministres, culture en tête, multiplient les propositions de crédits d'impôt, ils tirent la sonnette d'alarme sur l'augmentation des dépenses fiscales et sur ses effets sur l'impôt sur le revenu qui, pour la première fois depuis dix ans, est moins bien rentré que prévu en 2007. L'exécutif cherche à gagner du temps. Le projet de loi de modernisation de l'économie, centré sur la concurrence et les entrepreneurs, ne devrait pas être examiné en conseil des ministres avant fin avril-début mai. Et si l'idée de généraliser l'intéressement et la participation est acquise, il n'est pas certain qu'elle fera l'objet d'un projet de loi spécifique. Selon les hypothèses retenues, Bercy estime que le coût de ces nouvelles mesures variera du simple au double. Entre 4 et 9 milliards d'euros en 2008, qu'il faudra gager sur des économies. Claire Guélaud § Le premier secr&eacute;taire du parti socialiste, Fran&ccedil;ois Hollande, entend s'en tenir &agrave; l'objectif qu'il avait annonc&eacute; : un gain net de 30 villes de plus de 20 000 habitants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd703f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le PS fixe ses propres critères de succès au soir du second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/le-ps-fixe-ses-propres-criteres-de-succes-au-soir-du-second-tour_1022789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PS devrait sortir victorieux des élections municipales de 2008, mais pas forcément triomphant. Encouragé par le score enregistré par la gauche lors du premier tour, le Parti socialiste s'attend à voir sa poussée confirmée et, espère-t-il, amplifiée dimanche 16mars, au soir du deuxième tour. Pour autant, il n'envisage pas un raz de marée comparable à celui des élections régionales de 2004, qui lui permirent de remporter vingt régions sur vingt-deux. Les experts électoraux du PS ont fait leurs comptes. Sur un total d'un peu plus de 400 villes de plus de 20 000 habitants, ils ont recensé 133 villes remportées par la gauche, dont 95 pour les socialistes. Dimanche, se joueront 166 élections, dont 86 ballottages favorables à la gauche et 80 ballottages "difficiles". Tout le problème est de savoir à quelle aune seront jugés les résultats de ces municipales. Prudente, la rue de Solférino entend manier les symboles avec précaution. Dans la mesure où les duels s'annoncent très serrés, en particulier à Toulouse et Marseille, le PS ne veut pas se focaliser prématurément sur les grandes agglomérations. De même, il ne cherche pas a priori à faire du sort des ministres en lice l'élément central d'appréciation d'un "vote sanction". Le bilan, en effet, sera sans doute contrasté, entre membres du gouvernement victorieux face à la gauche (Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay et à Luc Châtel à Chaumont), en situation favorable (Christian Estrosi à Nice) ou en mauvaise posture (Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris). Au cours de la semaine, les dirigeants du PS se sont néanmoins relayés pour soutenir les adversaires de Xavier Darcos, qui joue une partie serrée à Périgueux, et de Rama Yade, en difficulté à Colombes (Hauts-de-Seine). François Hollande entend s'en tenir à l'objectif qu'il a défini lui-même : faire en sorte que la gauche détienne davantage de villes de plus de 20 000 habitants que la droite. Un tel résultat exige un gain net de 30 municipalités. Un seuil qui devrait être atteint voire dépassé, si l'on en croit les projections officieuses des socialistes. PAS DE "CONCOURS DES EGO" Toutefois, l'ampleur de la victoire annoncée sera tributaire du taux de participation. Les dirigeants du PS comptent sur une démobilisation de l'électorat de droite, en particulier dans les grandes villes, mais aussi des électeurs d'extrême droite. A contrario, ils espèrent disposer d'une réserve de voix en leur faveur, notamment dans les quartiers populaires. Ce deuxième tour permettra aussi de tester les réactions du corps électoral à l'égard des accords locaux conclus entre les listes de gauche et celle conduites par le MoDem, à Marseille, Lille, Melun, Chartres, Poissy (Yvelines) ou Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Le PS dit ne pas redouter de mauvaises surprises. "L'électorat MoDem des municipales est davantage porté à soutenir la gauche que l'électorat Bayrou de la présidentielle", assure M. Hollande, qui table sur un report moyen de 60 % en faveur des listes PS. Soucieux des répercussions que pourraient avoir ces municipales sur les ambitions affichées par certains au sein du PS, le premier secrétaire qui abandonnera ses fonctions mais pas ses ambitions pour 2012 à l'issue du prochain congrès, a mis en garde les ténors de son parti en souhaitant qu'une large victoire dimanche soir ne se transforme pas "en concours des ego". "Au lendemain de ce scrutin, ce que je veux pour mon parti c'est que () nos questions de socialistes importantes passent finalement au second plan", a-t-il prévenu jeudi à Périgueux, lors de son dernier discours de campagne. Jean-Michel Normand § Un sondage TNS-Sofres donne 50 % au maire sortant apparent&eacute; UMP, Jean-Luc Moudenc, comme au candidat socialiste, Pierre Cohen. Mais une autre &eacute;tude pr&eacute;voit la victoire du PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd7040/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, le PS est crédité d'une courte victoire ou d'égalité avec l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-le-ps-est-credite-d-une-courte-victoire-ou-d-egalite-avec-l-ump_1022772_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'issue du second tour des élections municipales à Toulouse apparaît très indécise, au vu des derniers sondages. Le maire sortant apparenté UMP, Jean-Luc Moudenc, est crédité de 50 % des voix, comme son adversaire socialiste, Pierre Cohen, selon une étude (1)TNS-Sofres, effectuée les 11 et 12 mars auprès de 700 personnes, publiée vendredi par Le Figaro. Un autre sondage, de CSA-Dexia pour Le Parisien et Europe 1, réalisé les 12 et 13 mars auprès de 801 personnes, accorde 51 % des intentions de vote à la liste PS-PCF-Verts et 49 % à la liste UMP-Nouveau Centre-MoDem. M. Cohen a recueilli au premier tour 39 % des suffrages exprimés, talonnant la liste du maire sortant (42,60 %), qui a fusionné entre les deux tours avec le candidat du MoDem, Jean-Luc Forget (5,9 %). Un sondage IFOP-Paris Match, réalisé les 10 et 11 mars, donnait également M. Cohen vainqueur avec 53 % des intentions de vote, contre 47 % à M. Moudenc. Deux précédents sondages, réalisés par l'IFOP et BVA, diffusés le 6 mars, soit avant le premier tour, donnaient le candidat PS vainqueur au second tour avec respectivement 52 % et 53 % des intentions de vote. § Le maire sortant (app. UMP) tente d'&eacute;viter que le scrutin ne vire &agrave; la confrontation gauche-droite. Il ne cesse de r&eacute;p&eacute;ter qu'il ne sera pas "un maire politis&eacute;".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/bd60b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Toulouse, M. Moudenc se débat pour sauver l'ultime bastion de la droite en Midi-Pyrénées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/14/a-toulouse-m-moudenc-se-debat-pour-sauver-l-ultime-bastion-de-la-droite-en-midi-pyrenees_1022775_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Si l'issue du scrutin dépend du nombre de participants au dernier meeting de campagne, Jean-Luc Moudenc (app. UMP) devrait conserver son fauteuil de maire de Toulouse, dimanche 16 mars. Jeudi, la droite toulousaine a rassemblé un peu plus de 1 000 personnes dans la salle Jean-Mermoz, où, la veille, la gauche en avait réuni environ 700. Dans un autre genre de comparaison, la droite l'emporte aussi, cette fois à plate couture, au concours de celui capable d'offrir le meilleur plateau de rugbymen. Jeudi, l'état-major du Stade toulousain avait pris place au premier rang : Guy Novès, son manager, était encadré de son adjoint Philippe Rougé-Thomas, et de l'arrière Clément Poitreneau. Ils étaient venus encourager leur président, René Bouscatel, maire adjoint sortant placé en 7eposition sur la liste de M. Moudenc, et le capitaine du Stade, Fabien Pelous, 35e sur la liste, sélectionné pour la soirée au poste de "M. Loyal". En cette fin de campagne, M. Moudenc a une préoccupation majeure : passer pour un homme qui s'est toujours tenu à l'écart de la cuisine politique toulousaine. A l'opposé de son adversaire, le socialiste Pierre Cohen qui s'emploie à faire de cette confrontation un débat droite-gauche, M. Moudenc ne s'aventure pas sur ce terrain. Sinon pour brocarder son rival, accusé de vouloir "confisquer tous les pouvoirs". Et lorsqu'il fait appel au soutien d'un responsable de la majorité, c'est vers Alain Juppé qu'il se tourne. Le maire de Bordeaux lui a ainsi délivré par vidéo un message d'encouragement de trois minutes sans faire référence à la majorité, au gouvernement ou à l'UMP. D'ailleurs, dans ce meeting, on avait pris soin de ne laisser apparaître aucun signe pouvant faire penser au parti de la majorité. Le nom de Nicolas Sarkozy n'a jamais été prononcé, pas plus que celui de François Fillon. "LA MISSION DE MA VIE" M. Moudenc répète à l'envi qu'il ne veut surtout pas devenir "un maire politisé". Battu en juin 2007 aux législatives sous l'étiquette UMP par la socialiste Catherine Lemorton dans une circonscription qui jusque-là avait toujours été à droite, il clame désormais que, s'il retrouve son poste au Capitole, celui-ci suffira à son ambition. "C'est la mission de ma vie", a-t-il confié au "Monde". Pour la première fois, il sera "maire lui-même", comme il l'indique. Entendez par là qu'il ne sera plus l'homme désigné par son prédécesseur Philippe Douste-Blazy, mais un maire légitimé par le suffrage universel. A l'instar de sa famille politique toulousaine UMP et Nouveau Centre , M.Moudenc risque gros. Une défaite pourrait provoquer sa disparition totale de la scène politique. Mais bien plus, elle signifierait la déroute complète de la droite dans un département, la Haute-Garonne, et une région, Midi-Pyrénées, où la suprématie du PS laisse un espace des plus réduits. La perte de Toulouse constituerait la chute de la dernière citadelle tenue par la droite. En cas de victoire, au contraire, et quoiqu'il s'en défende, M.Moudenc deviendrait le leader de la droite locale. Laquelle, après le départ de Dominique Baudis absent du meeting jeudi et le passage de M.Douste-Blazy, n'a pas bonne figure. Yves Bordenave § Le premier secr&eacute;taire du PS, Fran&ccedil;ois Hollande, a r&eacute;clam&eacute;, lundi, une revalorisation imm&eacute;diate des petites retraites et une hausse anticip&eacute;e du smic. S&eacute;gol&egrave;ne Royal a demand&eacute; au gouvernement de revenir sur le paquet fiscal et les franchises m&eacute;dicales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1577b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le Parti socialiste veut imposer à Nicolas Sarkozy un changement de politique&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-parti-socialiste-veut-imposer-a-nicolas-sarkozy-un-changement-de-politique_1024326_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le Parti socialiste veut imposer à Nicolas Sarkozy un changement de politique&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-parti-socialiste-veut-imposer-a-nicolas-sarkozy-un-changement-de-politique_1024326_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sur les plateaux télévisés, dimanche soir, et dans leurs déclarations post-électorales, lundi 17 mars, les dirigeants socialistes ont une fois n'est pas coutume parlé d'une même voix. A l'image de Ségolène Royal, demandant dès dimanche 20 heures une suppression du paquet fiscal et des franchises médicales, le Parti socialiste entend pousser son avantage et réclamer un changement de politique économique et sociale. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a réclamé une revalorisation immédiate des petites retraites et une hausse anticipée du smic. Tout en espérant un changement de style de la part du président : "Je n'attends qu'un seul remaniement, le remaniement du comportement du président de la République et le remaniement de sa politique", a-t-il déclaré au micro de RTL. François Hollande a également réclamé "un débat sur les questions économiques, financières et budgétaires dès la reprise des travaux du Parlement, notamment sur les mesures pour le pouvoir d'achat". Mme Royal a demandé dimanche soir au chef de l'Etat de "renoncer aux mesures fiscales déjà prises". "Dans un contexte de profonde inquiétude, nous, élus locaux, devons à la fois protéger, imaginer et surtout réparer ce que le gouvernement a abîmé et détruit au cours des derniers mois", a estimé l'ex-candidate socialiste à la présidentielle. COUP DE BARRE À DROITE Même son de cloche du côté de Pierre Moscovici. Le député du Doubs a estimé sur France 2 qu'"il faudrait que le gouvernement (...) change sa politique, plutôt que simplement changer de rythme, de méthode et de style", car "ce sont ses réformes qui ont été sanctionnées parce qu'elle sont mauvaises". Mais, pour le député PS Arnaud Montebourg, le gouvernement prépare plutôt un coup de barre à droite. "La stratégie du paquet fiscal où l'on diminue massivement les impôts sur les classes supérieures et l'on envoie la facture aux classes moyennes et aux classes populaires après leur avoir dit 'l'Etat est en faillite, les caisses sont vides, c'est vous qui allez payer', cette stratégie va se rééditer dans les quelques heures ou jours qui viennent", considère-t-il. Pour le député de Saône-et-Loire, les collectivités locales, aujourd'hui majoritairement dirigées par la gauche, "seront l'objet des foudres du pouvoir". Selon M. Montebourg, "Nicolas Sarkozy avait lâché il y a quelques mois à un président de conseil régional socialiste 'moi, je diminue mes impôts sur le plan national pour devenir populaire et je vous obligerai à augmenter vos impôts en vous transférant des charges supplémentaires et vous deviendrez impopulaires'". § Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique supprime le poste de porte-parole de l'Elys&eacute;e, occup&eacute; jusqu'ici par David Martinon.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1577c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après la déroute de l'UMP, Nicolas Sarkozy remanie sa communication&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/apres-la-deroute-de-l-ump-nicolas-sarkozy-remanie-sa-communication_1024319_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après la déroute de l'UMP, Nicolas Sarkozy remanie sa communication&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/apres-la-deroute-de-l-ump-nicolas-sarkozy-remanie-sa-communication_1024319_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les points presse de David Martinon, c'est fini. L'Elysée a annoncé, lundi 17 mars, un remaniement de son service de communication, avec la suppression de la fonction de porte-parole. David Martinon, écarté après le psychodrame interne à la droite à Neuilly-sur-Seine, ne fait plus partie du dispositif. M. Martinon pourrait devenir consul général de France aux Etats-Unis (New York ou Los Angeles). Catherine Pégard, conseillère du président Nicolas Sarkozy, va prendre la tête d'un "pôle politique" à l'Elysée, selon une source proche de l'Elysée citée par l'AFP. Le but de ce pôle est "d'expliquer les réformes". Au lendemain des élections municipales, qui se sont soldées par un échec pour la droite, le président de la République souhaite en effet "garder le cap" mais en "faisant de la pédagogie", "en répétant le message", selon l'un de ses proches. DÉPART DE GEORGES-MARC BENAMOU Le président de la République, en chute libre dans les sondages avant les municipales, veut reconstruire un style plus présidentiel. Il devrait multiplier les déplacements en province et rendre ses prises de parole plus rares. Mme Pégard, ancienne journaliste au Point, sera assistée de Jérôme Peyrat, conseiller politique, qui conserve son poste de directeur général de l'UMP. Olivier Biancarelli, conseiller pour les relations avec le Parlement, assurera l'articulation entre l'Elysée et l'Assemblée nationale et le Sénat. Un renforcement de la charnière entre l'Elysée, l'UMP et ses élus jugé nécessaire après les "couacs" du rapport Attali et des tests ADN. "On a entendu ce qu'on nous a dit", explique-t-on à l'Elysée. "Les prises de parole officielles" sont désormais confiées à deux proches du président, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique, tous deux conservant leurs fonctions. Une tentative de limiter les prises de parole intempestives de conseillers comme Henri Guaino, mal perçues par les parlementaires UMP. De son côté, Franck Louvrier, conseiller pour la presse et la communication, assurera "au quotidien la responsabilité de la communication de la présidence". Enfin, Georges-Marc Benamou, conseiller à la présidence chargé de la culture et de la communication, quitte ses fonctions. Selon une source proche de l'Elysée, il part, "à sa demande", pour prendre la direction de la Villa Médicis à Rome. Selon Reuters, Catherine Pégard pourrait également reprendre le dossier culture et l'audiovisuel serait confié à Eric Garandeau, qui était déjà le collaborateur de Georges-Marc Benamou. § Le d&eacute;put&eacute; UMP Fr&eacute;d&eacute;ric Lefebvre, proche de Nicolas Sarkozy, est revenu, lundi, lors d'un chat sur Le Monde.fr, sur la d&eacute;faite de la droite aux municipales et ses effets. Il se propose de construire, avec d'autres, "une alternative &agrave; offrir aux Fran&ccedil;ais les plus modestes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1532d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Après ce signal, il faut réformer plus vite, plus fort, mais aussi plus juste"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/apres-ce-signal-il-faut-reformer-plus-vite-plus-fort-mais-aussi-plus-juste_1024323_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Après ce signal, il faut réformer plus vite, plus fort, mais aussi plus juste"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/apres-ce-signal-il-faut-reformer-plus-vite-plus-fort-mais-aussi-plus-juste_1024323_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Climacus : Pour rebondir sur le titre du chat, tous les principaux acteurs politiques de la droite reconnaissent-ils aujourd'hui une défaite ? Frédéric Lefebvre : Que le résultat ne soit pas bon, c'est une certitude, mais il n'y a pas de quoi crier victoire pour la gauche, car la vraie leçon du scrutin, c'est une abstention record qui envoie un signal à tout le monde, y compris à la gauche, qui n'a en tout cas pas fait l'objet d'un vote d'adhésion. Thomas Lefebvre : Qu'en savez-vous que le vote pour la gauche "n'a pas été un vote d'adhésion" ? Si ça avait été un vote d'adhésion, la gauche aurait mobilisé fortement. Or plus de 7 millions de Français n'ont pas été voter alors qu'ils avaient voté à l'élection présidentielle. Je ne dis pas, évidemment, qu'il n'y a pas eu adhésion ici ou là à une personnalité locale ou à un projet local, mais une adhésion à des propositions faites par la gauche, c'est de toute façon matériellement impossible, parce que, comme tous les Français, j'ai constaté que depuis des semaines, en matière de propositions, c'était un vide sidéral, et que ce qui les animait, c'était uniquement les chamailleries pour prendre la tête du Parti socialiste. mat : Pensez-vous réellement que ces résultats découlent uniquement d'enjeux locaux ? Non, bien sûr, même si les enjeux locaux sont la raison majeure du vote des électeurs. Tous les sondages le disent, et le résultat lui-même des scrutins le montre. Si, dans les grandes villes, la gauche a gagné 42 communes, la droite en a gagné 14. Donc on ne peut pas faire dire tout et son contraire alors même que les résultats sont différents suivant les communes. Deux exemples : à Calais, ville communiste de près de 100 000 habitants, c'est l'UMP qui emporte la mairie. Est-ce que pour autant les électeurs de Calais ont envoyé comme signal un soutien sans faille au gouvernement ? L'exemple inverse, à Reims, où c'est le PS qui emporte la ville. Est-ce que les électeurs ont voulu envoyer un signal négatif au gouvernement ? Non, on voit bien que c'est le résultat de la division à l'UMP. Alors s'il y a un signal national, il est en tout cas d'une ampleur bien moins importante que le signal local. LES RÉFORMES EN QUESTION marie : Je pense que la droite ne doit pas changer de cap puisqu'il s'agit d'élections municipales. Mais d'un autre côté, n'est-ce pas dangereux pour le gouvernement actuel de ne pas tenir compte du fait que cette défaite doit bien signifier quelque chose ? Je pense qu'une grande partie des électeurs de la majorité n'ont pas été voter, et je partage la volonté affichée par François Fillon d'aller plus vite et plus fort dans les réformes. Mais néanmoins, comme vous, je pense qu'il faut tenir compte du signal, et j'ajoute donc : plus vite, plus fort, mais aussi plus juste. C'est la raison pour laquelle je lance un appel à un certain nombre de personnalités de la majorité pour qu'elles travaillent ensemble : Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, Pierre Méhaignerie, qui représente le centre à l'UMP, André Santini et Hervé Morin pour le Nouveau Centre, Jean-Marie Bockel, Eric Besson. Non pas pour former de nouvelles structures ou pour qu'il y ait le leadership de qui que ce soit, mais pour que l'on travaille ensemble sur le renouvellement des idées et sur une alternative à offrir aux Français les plus modestes. Quand je dis alternative, je veux dire que le principal perdant de l'élection municipale, et là il n'y a aucun doute, c'est François Bayrou, qui a amené le centre dans le trou. Sa stratégie est un échec sur toute la ligne : échec personnel pour lui, échec pour ses amis puisqu'il n'a que quelques petites centaines d'élus municipaux, et échec pour ses idées, puisqu'il n'a même pas cru bon de les défendre pendant ces élections. J'aurai moi-même l'occasion de faire des propositions fortes dans les prochains jours sur le partage de la valeur, parce que je crois que le besoin de justice est très fort chez les Français et qu'on ne peut plus assister sans réagir à l'écart qui se creuse entre la situation des salariés et celle des actionnaires. Les bénéfices records annoncés par les entreprises du CAC 40 la semaine dernière doivent nous faire réfléchir. Ces propositions, je vais les faire par courrier aux syndicats, et vous voyez, je l'annonce au lendemain des municipales, donc chacun peut au moins penser que si je le fais, c'est par conviction et non par un quelconque calcul politique. combloran : Ne pourriez-vous pas "rééquilibrer" ces réformes de sorte qu'elles ne paraissent pas essentiellement tournées vers les classes aisées et moyennes (cf. paquet fiscal) ? La moitié de ce paquet fiscal aurait dû être orientée vers les "petites gens" (minima sociaux variés, et petites retraites comme promis). Le paquet fiscal a été caricaturé par le Parti socialiste. 90 % du paquet fiscal étaient tournés vers les Français les plus modestes, avec notamment 75 % de ce paquet consacré aux heures supplémentaires. Or qui, dans notre pays, fait des heures supplémentaires, si ce n'est les ouvriers, les employés et les Français modestes ? Pour le reste, le paquet fiscal concernait les Français moyens. La mesure qui concernait les Français les plus riches, le bouclier fiscal, ne représentait même pas 5 % du paquet fiscal. Néanmoins, ma réponse sur le partage de la valeur vous montre à quel point je pense avec conviction que notre devoir est de changer de logique économique. Je ne peux pas accepter que les dirigeants et les cadres dirigeants captent à leur profit une grande partie des bénéfices des entreprises, avec des dispositifs, notamment des parachutes dorés, totalement inacceptables. C'est notre devoir de réformer en profondeur ce système. Allez_la_droite : Les réformes sont bonnes, mais je trouve que le gouvernement ne communique pas suffisamment sur les résultats. J'ai plus l'impression qu'il s'agit d'un vote anti-Sarko que d'un vote anti-UMP. C'est difficile de communiquer sur les résultats après dix mois de réformes, pour la bonne et simple raison que les résultats ne se décrètent pas d'un coup de baguette magique. Par contre, ce qui est vrai, c'est que c'est plus difficile de rendre lisible pour les Français la réforme quand on choisit la méthode que nous avons choisie, qui est celle d'engager toutes les réformes en même temps. Mais nous n''avons pas le choix, le pays ne peut pas attendre, il attend depuis trop longtemps. Souvent parce que les hommes politiques qui étaient en responsabilité ont privilégié leur popularité et leur durée plutôt que l'intérêt du pays. C'est sûr que c'est plus facile de faire une réforme après l'autre. Simplement, l'intérêt du pays n'attend pas. C'est vrai que nous avons choisi la difficulté, mais en même temps, c'est plus un motif de fierté pour la majorité de prendre tous les risques pour réussir à réformer le pays. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Claire Ané § Revue de presse quotidienne des journaux t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s de la mi-journ&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1532e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Tendance revanche&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1024322,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Tendance revanche&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-811987,54-1024322,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Vincent Peillon, d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en socialiste, mardi 18 mars 2008 &agrave; 11 h 30<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1532f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que peut faire le PS de sa victoire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024328,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que peut faire le PS de sa victoire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024328,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Peu connus du grand public, des &eacute;lus locaux socialistes ont pris ou repris &agrave; la droite des dizaines de grandes villes, dimanche 16 mars, &agrave; l'occasion du second tour des municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1441d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les nouvelles figures du socialisme municipal&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1023760,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les nouvelles figures du socialisme municipal&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1023760,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le d&eacute;put&eacute; UMP Fr&eacute;d&eacute;ric Lefebvre, proche de Nicolas Sarkozy, est revenu, lundi, lors d'un chat sur Le Monde.fr, sur la d&eacute;faite de la droite aux municipales et ses effets. Il se propose de construire, avec d'autres, "une alternative &agrave; offrir aux Fran&ccedil;ais les plus modestes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1577d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Après ce signal, il faut réformer plus vite, plus fort, mais aussi plus juste"&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024298,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Après ce signal, il faut réformer plus vite, plus fort, mais aussi plus juste"&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024298,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Fr&eacute;d&eacute;ric Lefebvre, d&eacute;put&eacute; UMP des Hauts-de-Seine, lundi 17 mars 2008 &agrave; 16 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c12a84/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après la défaite, la droite doit-elle changer de cap ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024298,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après la défaite, la droite doit-elle changer de cap ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1024298,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § M&ecirc;me si l'UMP conserve &agrave; Paris ses huit arrondissements, le PS, avec 57,7 %, creuse l'&eacute;cart. Il s'affranchit &agrave; l'H&ocirc;tel de Ville du MoDem, mais aussi des Verts.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c12a86/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les Parisiens confortent les ambitions de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/les-parisiens-confortent-les-ambitions-de-bertrand-delanoe_1024294_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les Parisiens confortent les ambitions de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/les-parisiens-confortent-les-ambitions-de-bertrand-delanoe_1024294_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La gauche est largement confortée, la droite doit se reconstruire. "Paris a exprimé sa confiance dans l'avenir", s'est réjoui Bertrand Delanoë, dimanche 16 mars, sous les lambris de l'Hôtel de Ville. "Mais il n'y a nulle place pour l'autosatisfaction ni pour le relâchement de l'action", a-t-il ajouté après avoir salué, parmi les nombreux invités, Lionel Jospin, radieux, au côté de sa femme, Sylviane Agacinski. Avec 57,7 % des voix au second tour, la gauche amplifie son score du premier tour (41, 6 %). Pour la première fois, le PS, le PCF, le PRG et le MRC alliés aux Verts sont majoritaires en voix dans la capitale. "On monte très haut dans les douze mairies de gauche sortantes", se félicitait, dimanche, Patrick Bloche. Le patron de la fédération socialiste de Paris fait partie des trois maires PS élus au premier tour. "On ne pourra plus dire que l'élection de la gauche dans le 12e est un accident", se réjouissait Michèle Blumenthal, maire (PS) réélue avec 64,77 % des voix contre 51 % en 2001. Le PS réalise son meilleur score dans le 10e arrondissement, où Rémi Féraud succède à Tony Dreyfus avec 74,96 % des suffrages. Le PS fait aussi des avancées dans les arrondissements de droite. Avec 47,25 % des voix dans le 17e, Annick Lepetit (PS), qui se présentait contre Françoise de Panafieu (UMP), accroît de plus de douze points le score de la gauche en 2001. La chef de file de la droite, maire sortante du 17e, est réélue, mais, dans cet arrondissement, l'UMP perd un conseiller au profit du PS. La majorité sortante, qui détenait 92 sièges au Conseil de Paris, en rafle cinq de plus : les Verts reculent, passant de 17 à 9 sièges, mais le PS enregistre une forte progression. "FAIRE MIEUX ET PLUS VITE" Malgré son net recul en voix, la droite conserve ses huit mairies d'arrondissement. Alors que la gauche espérait ravir le 5e à Jean Tiberi (UMP), celui-ci a conservé son fief à la faveur d'une triangulaire avec le MoDem. Dans le 7e, Rachida Dati (UMP) est élue et la droite récupère le siège de conseiller de Paris gagné par la gauche en 2001. Dans le 8e, François Lebel, maire sortant (UMP), arrive largement en tête devant Pierre Lellouche, le candidat officiel de l'UMP. Malgré ce duel interne à la droite, celle-ci ne perd pas de siège. "La droite résiste", voulait croire Mme de Panafieu, dimanche. Mais sa défaite aiguise les ambitions de tous ceux qui, à l'UMP, sont candidats au "leadership" de l'opposition, et ils sont nombreux. Claude Goasguen et Bernard Debré, élus sur la même liste, dans le 16e arrondissement, au premier tour, envisageraient de constituer chacun un groupe politique au Conseil de Paris. De son côté, le MoDem ne sauve qu'un siège sur les dix qu'il détenait. Seule Marielle de Sarnez est réélue dans le 14e arrondissement. S'efforçant, dimanche, de rester sur le terrain municipal, Bertrand Delanoë a invité les élus à se mettre très vite "au travail". "Nous devons faire mieux et plus vite que dans le mandat qui s'achève", a-t-il prévenu. Fort de sa victoire, le maire sortant est confronté à un double défi. Primo, il va devoir amplifier l'effort engagé depuis 2001 en matière de logement social, de construction de crèches et de développement des modes de transport alternatifs à la voiture. Secundo, il s'est assigné un nouvel objectif prioritaire : "la création d'emplois" à travers "l'innovation et le développement durable". Seule "une vraie solidarité" entre la capitale et les départements limitrophes donnera "son efficacité" aux politiques du logement, des transports, et aux efforts de la Ville en matière de développement économique, indiquait-il dans Les Echos du 5 mars. Or, ce "changement d'échelle" ne se fera pas sans l'appui de la région et de l'Etat. Pour réaliser "Paris-Métropole", autrement dit le "Grand Paris" que Nicolas Sarkozy appelle aussi de ses voeux,M. Delanoë va devoir imaginer une forme de partenariat originale avec le chef de l'Etat. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Num&eacute;ro trois de la liste conduite par la maire sortante, Nicole Goueta (UMP), la secr&eacute;taire d'Etat aux droits de l'homme &eacute;tait cens&eacute;e s&eacute;duire l'&eacute;lectorat des quartiers populaires dans cette ville de 76 000 habitants qui avait donn&eacute; une large majorit&eacute; &agrave; S&eacute;gol&egrave;ne Royal (54 %) au second tour de l'&eacute;lection pr&eacute;sidentielle.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11683/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Colombes, Rama Yade n'a pas convaincu les quartiers populaires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-colombes-rama-yade-n-a-pas-convaincu-les-quartiers-populaires_1024047_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Colombes, Rama Yade n'a pas convaincu les quartiers populaires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-colombes-rama-yade-n-a-pas-convaincu-les-quartiers-populaires_1024047_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Rama Yade n'a pas réussi à sauver Colombes (Hauts-de-Seine). Numéro trois de la liste conduite par la maire sortante, Nicole Goueta (UMP), la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme était censée séduire l'électorat des quartiers populaires dans cette ville de 76 000 habitants qui avait donné une large majorité à Ségolène Royal (54 %) au second tour de l'élection présidentielle. Sa mission a échoué : le candidat de gauche, Philippe Sarre, à la tête d'une alliance PS-Verts-PCF, fait presque aussi bien avec 53,6 % au second tour des municipales. La gauche reconquiert ainsi une commune perdue par le Parti communiste en 2001. Les résultats du premier tour laissaient pourtant présager un scrutin très serré, les deux listes n'étant séparées que par quelques centaines de voix. Grâce au ralliement du MoDem, qui avait obtenu 8,6 % des suffrages, la maire sortante semblait même disposer de réserves de voix plus importantes. Mais la liste de gauche, qui avait reçu le renfort de ténors socialistes comme Ségolène Royal et François Hollande, a visiblement bénéficié d'une forte mobilisation. Sur l'ensemble de la commune, la participation est passée de 59,38 % à 66,25 % entre les deux tours. Les deux tiers de cette augmentation ont été comptabilisés dans la partie nord de la commune, là où se trouvent les quartiers populaires et où la gauche obtient traditionnellement ses meilleurs scores. Dans cette zone, des bureaux de vote ont vu le nombre de votants augmenter de 20 % entre les deux tours, permettant au candidat socialiste d'obtenir jusqu'à 86 % des suffrages. "On partait de tellement loin. La ville était présentée comme perdue d'avance parce que de gauche", a expliqué Rama Yade devant ses partisans rassemblés au premier étage de l'hôtel de ville. "Le combat a été difficile, je le savais. J'ai quand même voulu me présenter", a ajouté la benjamine du gouvernement, sous les sifflets des partisans de la liste de gauche réunis à l'extérieur. Sa campagne avait été marquée par plusieurs incidents, notamment lorsqu'elle avait dénoncé "cette gauche (...) qui s'en prend à moi parce que je suis noire". Luc Bronner Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'UMP ne dirige plus que 12 des 37 grandes villes. Le porte-parole du parti, Yves J&eacute;go, &eacute;carte l'hypoth&egrave;se d'un vote-sanction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11682/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La droite perd neuf villes de plus de 100 000 habitants&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/la-droite-perd-neuf-villes-de-plus-de-100-000-habitants_1024045_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La droite perd neuf villes de plus de 100 000 habitants&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/la-droite-perd-neuf-villes-de-plus-de-100-000-habitants_1024045_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Après avoir brièvement tenté de "nationaliser" le scrutin au cours de la campagne, l'UMP y voit désormais "une élection locale, qui s'est jouée sur des critères purement locaux". Yves Jégo, le porte-parole du parti, en veut pour preuve la faible participation, qui écarte, selon lui, l'hypothèse d'un vote-sanction contre Nicolas Sarkozy. "Nous avions gagné beaucoup de villes en 2001, a-t-il justifié dimanche soir au siège de l'UMP. Ces municipales traduisent un rééquilibrage. Les élections intermédiaires sont toujours difficiles pour le pouvoir en place." Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a concédé qu'il y avait tout de même "des considérations nationales" dans le choix des électeurs, à savoir "l'impatience du corps électoral à voir arriver les bénéfices des réformes". La droite souffre dans les grandes villes. Elle en perd 36 parmi les plus de 30 000 habitants. Il lui reste 124 villes de cette taille, contre 160 précédemment. La droite détenait 21 villes de plus de 100 000 habitants sur 37. Elle n'en dirige plus que 12 après le scrutin de dimanche. Parmi les principales, elle conserve Marseille, Bordeaux, Toulon, Nice, Aix-en-Provence, Le Havre, Nîmes, Perpignan, Nancy, Orléans. Elle perd Toulouse, Strasbourg, Rouen, Caen, Saint-Denis de La Réunion, principale ville de l'outre-mer. Elle est sanctionnée dans plusieurs villes où elle était divisée : Metz, Reims, Saint-Etienne. Elle perd plusieurs de ses anciennes conquêtes : Amiens, prise au Parti communiste en 1989, Blois, conquise au PS en 2001. En revanche, elle considère qu'elle a gagné Mulhouse, où le maire sortant, Jean-Marie Bockel, passé du PS à la majorité présidentielle, est réélu. La droite se console aussi en énumérant ses quelques gains. Elle emporte Mont-de-Marsan (Landes), une ville historiquement à gauche : la liste MoDem-UMP, emmenée par Geneviève Darrieussecq (MoDem), arrive en tête dans ce fief du député socialiste Henri Emmanuelli. Elle conquiert Calais (Pas-de-Calais), mettant fin à trente-sept ans de domination communiste. Elle gagne Agen (Lot-et-Garonne), Châtellerault (Vienne), ancien fief d'Edith Cresson, Longwy (Meurthe-et-Moselle), Saumur (Maine-et-Loire) et Villefranche-sur-Saône (Rhône). "Le bilan n'est pas si négatif que cela, se rassure Alain Marleix, responsable des élections à l'UMP. Ce n'est pas la Berezina annoncée." LES TRACES DE L'ÉPISODE DE NEUILLY Patrick Devedjian a affirmé que Nicolas Sarkozy lui avait "renouvelé sa confiance". Son départ de la direction de l'UMP avait été évoqué à la fin de la campagne. Plusieurs noms circulaient déjà pour sa succession, comme ceux de Roger Karoutchi et Brice Hortefeux. Le fait que l'UMP conserve Marseille a contribué à raffermir sa position. L'élection triomphale du divers droite Jean-Christophe Fromantin à Neuilly (Hauts-de-Seine), qui obtient 61,7 % des voix contre le dissident UMP Arnaud Teullé (38,3 %), valide aussi la stratégie du secrétaire général de l'UMP. C'est lui qui avait fait le choix de donner l'investiture à M. Fromantin, après le retrait du porte-parole de l'Elysée, David Martinon, obligé d'abandonner la partie après la publication d'un mauvais sondage. Patrick Devedjian a fait allusion à cet épisode dans son commentaire des résultats au siège de l'UMP : "Les parachutages sont toujours très difficiles et ont donné lieu à de nombreuses déceptions. Nous devons développer et rajeunir notre implantation locale." L'épisode de Neuilly a laissé des traces à l'UMP. En soutenant la candidature de Jean-Christophe Fromantin, M. Devedjian a pris à contre-courant une frange de l'appareil du parti, qui souhaitait donner l'investiture à Arnaud Teullé, ancien responsable de la section locale de l'UMP. Patrick Balkany, maire (UMP) de Levallois-Perret et proche de Nicolas Sarkozy, a apporté un soutien "ferme et sans réserve" au candidat dissident de l'UMP. Par la suite, il n'a pas ménagé ses critiques contre le dirigeant de l'UMP. "Je constate que, depuis les législatives, l'UMP est en état de léthargie, a-t-il déclaré à France-Soir (14 mars). Les candidats ont fait un excellent boulot au niveau local, mais la direction a mis du temps à se mettre en route." Patrick Devedjian lui a répondu dimanche en déclarant qu'"être attaqué par certaines personnes est un honneur". Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Cent treize voix, et P&eacute;rigueux tourne la page Darcos. Dimanche 16 mars, la capitale p&eacute;rigourdine a mis fin &agrave; trente-sept ans de gestion de droite en &eacute;lisant le socialiste Michel Moyrand.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11684/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Xavier Darcos, battu d'une centaine de voix à Périgueux, devrait rester au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/xavier-darcos-battu-d-une-centaine-de-voix-a-perigueux-devrait-rester-au-gouvernement_1024048_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Xavier Darcos, battu d'une centaine de voix à Périgueux, devrait rester au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/xavier-darcos-battu-d-une-centaine-de-voix-a-perigueux-devrait-rester-au-gouvernement_1024048_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cent treize voix, et Périgueux tourne la page Darcos. Dimanche 16 mars, la capitale périgourdine a mis fin à trente-sept ans de gestion de droite en élisant le socialiste Michel Moyrand. A la permanence de Xavier Darcos, les militants sont consternés de perdre leur maire, à 49,58 % contre 50,42 % pour son adversaire de gauche. Le premier tour s'était joué à cinquante-six voix en faveur de Michel Moyrand. Dès 19 heures, le dépouillement des bureaux du centre-ville, traditionnellement favorable à la droite, a inquiété les partisans du ministre de l'éducation. "Sans Darcos, Périgueux est finie !, estime une militante. Sur les quartiers, Moyrand a déjà 130 voix d'avance." A 20 h 30, Xavier Darcos, d'une voix blanche, confirme sa défaite. "Je ne regrette rien, j'ai mené cette bataille alors que je la savais très difficile, c'était une question d'honneur, de courage. Au niveau national, l'essentiel est de poursuivre les réformes." A 500 mètres de là, les partisans de "Michel" exultent. M. Moyrand fait "tomber un ministre" et l'un des hommes-clés du dispositif de Nicolas Sarkozy. Le combat était difficile. Lors de la présidentielle, les électeurs de la cité périgourdine avaient montré qu'ils penchaient moins qu'avant pour la droite traditionnelle. François Bayrou avait obtenu près de 19,05 % des voix, et au second tour, Ségolène Royal avait distancé Nicolas Sarkozy de neuf points, avec 54,54 %. "MAIRE EN POINTILLÉ" Coincée dans une région socialiste, l'Aquitaine, et une communauté d'agglomération, elle aussi à gauche, la ville apparaissait presque comme une exception. Xavier Darcos avait accepté de relever le défi, pensant que ses racines périgourdines, sa personnalité et son statut de ministre suffiraient à emporter une nouvelle fois la mairie. "Il vaut mieux avoir quelqu'un qui, quand il est à Paris, connaît les lieux du pouvoir, tutoie tous les présidents des grandes structures administratives plutôt que quelqu'un qui ne connaît personne. Vouloir faire croire qu'un bon maire, c'est quelqu'un qui est sept jours sur sept les mains dans les poches dans les rues, c'est un mensonge", avait-il affirmé. Cet argument s'est retourné contre lui, face à Michel Moyrand, vice-président du conseil régional qui, depuis 2001, a passé beaucoup de temps sur le terrain et a exploité la carrière nationale de M. Darcos pour mieux en saper l'électorat. Qualifié de "maire en pointillés" par son adversaire, le ministre de l'éducation a aussi payé son image de petit soldat du sarkozysme. "Pour moi, toute connexion, toute connivence, toute complicité entre le président, le gouvernement et moi-même est un atout", soulignait-il au lendemain de la visite du président de la République à Périgueux. S'il devrait garder la confiance de Nicolas Sarkozy et conserver son poste au gouvernement, Xavier Darcos sort affaibli de ce scrutin. "Qu'il soit élu ou non, il reste un excellent ministre de l'éducation", affirmait, mercredi 12 mars sur Canal+, Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement. Depuis des semaines, les suppressions de postes, les annonces sur le service minimum, les attaques des anciens ministres de l'éducation Jack Lang (PS) et Luc Ferry contre la réforme de l'école primaire ont fait virer les signaux à l'orange pour le ministre. Sa défaite à Périgueux risque d'inciter les opposants à ses réformes à durcir leurs attaques. Catherine Rollot Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour la premi&egrave;re fois de son histoire, Metz bascule &agrave; gauche : le socialiste Dominique Gros, un ing&eacute;nieur de 65 ans, l'emporte avec 48 % des suffrages.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11685/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A 78 ans, M. Rausch rate sa sortie à Metz, qui bascule à gauche pour la première fois&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-78-ans-m-rausch-rate-sa-sortie-a-metz-qui-bascule-a-gauche-pour-la-premiere-fois_1024042_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A 78 ans, M. Rausch rate sa sortie à Metz, qui bascule à gauche pour la première fois&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-78-ans-m-rausch-rate-sa-sortie-a-metz-qui-bascule-a-gauche-pour-la-premiere-fois_1024042_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Maire depuis 1971, Jean-Marie Rausch (divers droite) rate sa sortie. A 78 ans, il est battu à Metz, où il briguait un septième mandat. Pour la première fois de son histoire, Metz bascule à gauche : le socialiste Dominique Gros, un ingénieur de 65 ans, le devance de plus de 20 points et l'emporte avec 48 % des suffrages. Cette victoire a été facilitée par le maintien en lice de la députée UMP Marie-Jo Zimmermann. Après avoir fusionné sa liste avec celle du MoDem, la députée de Metz a obtenu 24,31 % des voix. Dans cette ville où la droite se déchire depuis trente ans, les règlements de comptes ont repris à peine le scrutin dépouillé. "Au premier tour, la droite était ici largement majoritaire. Seule responsable de la défaite de son camp, Marie-Jo Zimmermann va devoir rendre des comptes", s'est emporté François Grosdidier, président de l'UMP en Moselle, qui soutenait M. Rausch. Investie par l'UMP dans le cadre d'une "primaire officielle", Mme Zimmermann s'était vu retirer entre les deux tours le soutien de son parti, au profit de M. Rausch, après avoir annoncé son maintien au second tour dans le cadre d'une triangulaire. Mme Zimmermann a fustigé "la campagne de caniveau" menée, selon elle, par "le clan rauschiste". Le vainqueur, Dominique Gros, a indiqué son intention d'être "le dépositaire de la ville et (de ne pas) se comporter en propriétaire". "L'opposition sera respectée", a-t-il promis. "Une page se tourne, j'arrive à un âge où on peut les tourner facilement", a déclaré M. Rausch, qui a "félicité" le socialiste. Le maire sortant n'aurait pas tout à fait renoncé à la politique. Dimanche, ses plus proches colistiers l'encourageaient à se présenter à la présidence de la Communauté d'agglomération de Metz Métropole, où le nouvel élu socialiste n'est pas assuré d'une majorité stable. "Le maire (sortant) est serein. L'essentiel, pour lui, était de ne pas laisser la mairie à la clique de Zimmermann", soufflait un proche. M. Gros fut l'adjoint de M. Rausch entre 1989 et 1993, lorsque ce dernier était ministre d'ouverture de Michel Rocard. "Cette parenthèse a fait perdre dix ans à la gauche", soupirait dimanche le nouveau maire de Metz. Nicolas Bastuck Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Cela s'est jou&eacute; &agrave; 667 voix. Le maire PS sortant d'Angers, Jean-Claude Antonini, devanc&eacute; au premier tour, l'a finalement emport&eacute;, dimanche 16 mars, avec 50,61 % des voix face &agrave; l'UMP Christophe B&eacute;chu, 33 ans, la nouvelle &eacute;toile montante de l'UMP angevine.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11686/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le maire PS d'Angers tient en échec le jeune espoir de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-maire-ps-d-angers-tient-en-echec-le-jeune-espoir-de-l-ump_1024061_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le maire PS d'Angers tient en échec le jeune espoir de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-maire-ps-d-angers-tient-en-echec-le-jeune-espoir-de-l-ump_1024061_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cela s'est joué à 667 voix. Le maire PS sortant d'Angers, Jean-Claude Antonini, devancé au premier tour, l'a finalement emporté, dimanche 16 mars, avec 50,61 % des voix face à l'UMP Christophe Béchu, 33 ans, la nouvelle étoile montante de l'UMP angevine. Mais il s'en est fallu de peu pour que cette ville acquise à la gauche depuis 1977 ne rejoigne la droite, qui contrôle le département. Pendant une bonne heure et demie, dans le sous-sol bondé de la mairie, le suspense a été à son comble, les scores des deux candidats jouant au yo-yo à quelques voix près. A 19 h 55, M. Béchu fut même donné gagnant avec 50,29 %. Si, un quart d'heure plus tard, M. Antonini reprenait l'avantage, celui-ci, bien qu'arborant un large sourire, se gardait bien de prendre le micro pour annoncer sa victoire. A 20 h 50, il faudra que Christophe Béchu, en bon perdant, exhorte ses supporters à "ne pas nier la démocratie", pour que le socialiste puisse annoncer les résultats définitifs. Réunie peu après dans le salon d'honneur de l'hôtel de ville, la gauche poussait un "ouf" de soulagement. Beaucoup cependant reconnaissaient une victoire en demi-teinte. "Le message est clair !, lâchait ainsi Mamadou Sylla, 37e sur la liste de M. Antonini. Nous nous sommes laissé endormir par les sondages. Et avec le bon bilan que l'on avait, on a pensé que cela passerait. Mais une campagne ne se gagne pas sur un bilan... Dans les quartiers, les gens se sont massivement abstenus !" Un constat partagé par le sénateur (PS) Daniel Raoul : "Les quartiers ne se sont pas approprié le bilan. On a intérêt à les reconquérir !", reconnaissait lui aussi ce vieux compagnon de route de M. Antonini. Ce dernier a promis qu'il "ne resterait pas sourd au message". Jean-Claude Antonini semble avoir profité d'un sursaut de la participation (63,49 %) et des réserves de voix des trois listes à sa gauche qui totalisaient au premier tour 9 % des voix. Il ne semble pas avoir trop souffert de l'appel de son prédécesseur socialiste à la mairie, Jean Monnier, à voter pour son adversaire. Celui-ci a pris date pour l'avenir, devant les siens réunis dans une brasserie de la ville. "Il y a des défaites dans l'amertume et il y a, comme ce soir, des défaites dans la satisfaction. Beaucoup d'Angevins ont compris que ce scrutin se jouait au-delà du clivage gauche-droite", commentait le jeune président du conseil général, désormais leader de l'opposition angevine. Pour celui qui, quelques heures plus tôt, disait la victoire "à portée de main", c'est "le contexte national extrêmement difficile" qui n'a pas permis de transformer l'essai du premier tour. Ce n'est "pas à l'UMP, à la majorité" qu'il attribue ses 49,39 % mais à la "dynamique de rassemblement" de sa liste : "Si cela avait été le score de l'UMP, il aurait été nettement plus faible", assure M. Béchu, qui avait fait alliance dès l'automne 2007 avec le MoDem avant de débaucher deux adjoints emblématiques du maire sortant... tout en tenant à bonne distance Nicolas Sarkozy et les instances nationales de l'UMP. Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les &eacute;lecteurs d'H&eacute;nin-Beaumont ont redonn&eacute; &agrave; la liste de Steeve Briois, sur laquelle elle figurait en deuxi&egrave;me position, quasiment le m&ecirc;me score qu'au premier tour : 28,83 % des voix.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11687/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen dit être allée "au casse-pipe"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-henin-beaumont-marine-le-pen-dit-etre-allee-au-casse-pipe_1024065_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen dit être allée "au casse-pipe"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/a-henin-beaumont-marine-le-pen-dit-etre-allee-au-casse-pipe_1024065_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les militants du Front national (FN) ont ouvert les bouteilles de crémant et ils trinquent en se jetant des "Hein ! Biloute !", comme dans le film Bienvenue chez les Ch'tis, dont ils connaissent par coeur les scènes. Marine Le Pen, en jean et chemisier noir, rit elle aussi, trinque, fume. Et soupire comme les autres en voyant paraître sur l'écran de télévision Brice Hortefeux, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, qui commente les premiers résultats. Mais tout à l'heure, enfermée dans une des pièces de son local de campagne, elle a constaté qu'elle avait raté son pari. Les électeurs d'Hénin-Beaumont ont redonné à la liste de Steeve Briois, sur laquelle elle figurait en deuxième position, quasiment le même score qu'au premier tour : 28,83 % des voix. Vingt voix de moins que la semaine précédente. Quelques militants, qui ont regardé attentivement les listes d'émargement, constatent : "Certains des nôtres ne se sont même pas déplacés." Devant ceux qui l'embrassent, Marine Le Pen répète en souriant : "Nous avons un socle solide d'électeurs fidèles." Elle sait bien, pourtant, que son héritage politique est dévasté. Son parti se débat dans les difficultés financières, ne parvient plus à recruter des cadres et vient de voir s'évanouir, avec elle, son unique chance de diriger une municipalité. Jean-Marie Le Pen l'a appelée dans l'après-midi pour lui dire : "Tu n'auras rien à te reprocher." DÉDIABOLISÉS Mais maintenant que la soirée avance et que les militants quittent le local de campagne, elle constate : "Je suis allée au casse-pipe !" Dans cette petite ville ouvrière, les quartiers les plus populaires, ceux-là mêmes sur lesquels elle avait axé sa campagne sur le pouvoir d'achat et la sécurité, ont moins voté encore pour le FN qu'au premier tour. "On doit lutter contre le sentiment que le bulletin FN ne sert à rien", dit-elle. Celle qui a connu toute sa jeunesse l'opprobre attaché au nom de Le Pen jure cependant que la campagne s'est déroulée dans un climat "infiniment moins hostile" que lors des élections législatives. En juin 2007, alors qu'elle avait raflé 41,65 % des suffrages au second tour, des manifestants étaient venus la huer. Là, rien. Les marchés, les cités, les cages d'escalier ont vu passer la vice-présidente du FN sans vraiment broncher. "Sarkozy nous a dédiabolisés, soupire-t-elle, mais ceux qui nous avaient quittés pour lui ne sont pas encore revenus vers nous." Cette campagne est pourtant déterminante pour son parti comme pour elle-même. Elle a beau répéter qu'elle est "la seule, parmi les dirigeants du FN, à s'être présentée alors que le contexte était difficile", ses rivaux en interne n'oublient pas que, lors des investitures, la commission présidée par Jean-Marie Le Pen a décidé de ne pas apporter son soutien à des listes menées par des opposants déclarés à sa fille, notamment dans le Pas-de-Calais, à Wattrelos et Tourcoing. Marine Le Pen espère pourtant prendre la tête du FN, lors du congrès de 2009, malgré la guerre de succession qui fait rage pour remplacer son père, bientôt octogénaire, dont elle assure qu'il a désormais "pris conscience du changement de génération politique qui a eu lieu en 2007". Avant de regagner le petit appartement qu'elle a loué à Hénin-Beaumont pour la campagne, elle avoue juste quelques instants sa lassitude : "Il m'arrive d'en avoir marre de cette vie." Mais elle se reprend aussitôt : "Pfft... en général, cela ne dure qu'une nuit." Raphaëlle Bacqué (Hénin-Beaumont, envoyée spéciale) Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Avec 66,56 % des voix, la maire sortante a atteint un record et prouv&eacute; qu'elle pouvait rassembler jusqu'au MoDem. La droite lilloise est lamin&eacute;e<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11688/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Sa victoire à Lille replace Mme Aubry dans le jeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/sa-victoire-a-lille-replace-mme-aubry-dans-le-jeu-national_1024071_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Sa victoire à Lille replace Mme Aubry dans le jeu national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/sa-victoire-a-lille-replace-mme-aubry-dans-le-jeu-national_1024071_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dimanche soir 16 mars, en mairie de Lille, les dernières phrases du candidat de l'UMP à l'élection municipale, Sébastien Huyghe, interrogé par une poignée de journalistes, se sont perdues, étouffées par une ovation : sa rivale Martine Aubry (PS) venait d'arriver. La maire et ses proches se frayaient leur chemin. M. Huyghe, peu aidé par son propre camp durant la campagne, a disparu dans la foule. Dans son naufrage, le jeune député a entraîné toute la droite lilloise : même le canton de Lille-Centre, qui n'avait jamais été conquis par la gauche, a sombré. Pierre Mauroy l'a souligné aussitôt, offrant un bouquet de roses à celle qu'il avait fait venir à Lille en 1994. L'ex-premier ministre présidera désormais l'Eurométropole franco-belge Lille-Tournai-Courtrai, installée depuis janvier. Après avoir laissé le Beffroi à Mme Aubry en 2001, il peut quitter tranquille une présidence de la communauté urbaine Lille-Métropole (LMCU) qui ne devrait pas échapper à sa dauphine le 18 avril. Marc-Philippe Daubresse, le président de l'UMP Nord - Pas-de-Calais, s'en doute, lui qui n'a pas caché sa colère face à ses anciens amis centristes. "Ils ont vendu leur âme contre un plat de lentilles", avait-il lancé dans la semaine, visant la tête de liste du MoDem, Jacques Richir, rallié à la liste Aubry, mais aussi Olivier Henno, patron du MoDem-Nord. Dimanche, il a accueilli sur le plateau de France 3 Lille M. Henno d'un "j'ai un mélange de Julien Sorel et de Judas assis à côté de moi". "UNE CERTAINE CRÉDIBILITÉ" Les quatre grandes villes de la métropole, Lille, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve-d'Ascq ont mis encore plus le cap à gauche. Le patron du groupe "Métropole Passion commune" (47 maires de petites communes non alignées), Henri Segard, cache de moins en moins que "l'élection de Martine Aubry à LMCU constitue un bon scénario". On imagine mal les quatre-vingt-cinq communes porter un élu UMP à la tête d'une métropole où la droite est à la dérive, réfugiée dans quelques villes aisées. Les mauvaises langues faisaient de Mme Aubry une autocrate, incapable de rassembler. Elle a prouvé le contraire en unifiant six groupes politiques. Son score de 66,56 % est un record : mieux que Roger Salengro en 1935, "à une époque où les femmes ne votaient pas", souligne-t-elle. Mieux que Pierre Mauroy en 1977 (55,4 %). Mme Aubry regrette l'abstention (55,58 %) mais note que c'est l'habitude lors des scrutins municipaux lillois. "J'ai tellement subi de critiques du genre "elle n'est pas aimée des Lillois" : ces 66 % sont la réponse ! J'estime incarner une certaine crédibilité politique. L'année 2007 a été marquée par les opérations de com', le paraître... Je ne m'y sentais pas à l'aise. Je ne suis pas du genre à me lever chaque matin en cherchant le nouveau truc qui pourrait plaire aux électeurs. Ce large succès ici prouve qu'il y a encore une place pour la vraie politique." Selon Eric Quiquet, leader des Verts, "la nouvelle gouvernance à LMCU sera basée sur un contrat de gestion, plus qu'un consensus". Mme Aubry semble en mesure d'asseoir son programme grâce à une large majorité et se dit prête à débattre avec M. Daubresse. En ultime visite de soutien au soldat Huyghe, le ministre du budget, Eric Woerth, avait estimé, mercredi, que Martine Aubry n'avait plus de destin national, "ses amis ne voulant plus d'elle". Son triomphe témoigne plutôt de l'épaisseur politique de la maire de Lille. Geoffroy Deffrennes Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La victoire au second tour de Dominique Voynet, 49 ans, contre Jean-Pierre Brard, 60 ans, a surpris tout le monde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c11689/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dominique Voynet ravit Montreuil à Jean-Pierre Brard (app. PCF)&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/dominique-voynet-ravit-montreuil-a-jean-pierre-brard-app-pcf_1024069_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dominique Voynet ravit Montreuil à Jean-Pierre Brard (app. PCF)&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/dominique-voynet-ravit-montreuil-a-jean-pierre-brard-app-pcf_1024069_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est énorme !" A Montreuil, l'exclamation était la même dans les deux camps. La victoire au second tour de Dominique Voynet, 49 ans, contre Jean-Pierre Brard, 60 ans, a surpris tout le monde. Et tendu un peu plus l'atmosphère entre les partisans de l'ex-candidate verte à l'élection présidentielle et ceux du maire sortant apparenté PCF. En l'emportant dimanche par 54,2 % des voix contre 45,8 %, la sénatrice de Seine-Saint-Denis a fait un score inespéré avec plus de 5 700 voix d'avance. "Jamais un écolo n'avait géré une ville de plus de 100 000 habitants", s'est exclamée la nouvelle élue. "C'est la victoire de la gauche de demain et la reconnaissance d'une éthique", ajoutait-elle, se disant fière d'avoir "gagné contre les partis". Il semble que l'écologiste ait bénéficié d'une forte lassitude à l'encontre d'un maire qui entendait repartir pour un cinquième mandat. "Les gens se sont rendu compte qu'une liste sans logo faisait presque jeu égal avec une liste des grands partis, et ça a libéré les choses", explique Mme Voynet, qui avait fait toute sa campagne contre le bilan de M. Brard. L'examen des votes par bureaux montre que les électeurs de droite se sont mobilisés, malgré l'absence de candidats de l'UMP et du MoDem, en votant pour la liste de la candidate écologiste. "L'élection a tourné au référendum anti-Brard. Les résultats de Voynet montrent que son électorat est un agglomérat de voix de droite et d'abstentionnistes du premier tour", assure Olivier Madaule, secrétaire de la section du PCF. Mme Voynet ne nie pas cet apport de voix, mais estime que "les électeurs de droite qui ont voté pour (elle) l'ont fait par rejet des méthodes violentes du maire". Jean-Pierre Brard n'a pas voulu commenter sa défaite et s'est vite éclipsé après avoir lu une courte déclaration, dans laquelle il assurait qu'"il y aura une opposition de gauche constructive mais raisonnée, pour faire en sorte que l'acquis ouvrier de Montreuil ne soit pas remis en cause". Ses alliés au PCF comme au PS restaient extrêmement prudents sur les raisons de l'échec. "C'est une défaite collective, mais nous devrons mesurer la responsabilité de Jean-Pierre Brard avec lucidité", expliquait Nicolas Voisin, ancien adjoint PS. "Quand les empires s'effondrent, ça tombe d'un coup", remarquait-on au PCF. "BRAS CASSÉS" La violence de la campagne va laisser des traces. Le ton demeurait à l'invective, dimanche. Alors que les partisans de Mme Voynet criaient de joie d'avoir "libéré Montreuil", les amis de M. Brard ne cachaient pas leurs inquiétudes. "C'est une équipe de bras cassés qui se met en place, avec beaucoup d'esprit de revanche. Ça va être très tendu dans les jours qui viennent", observait M. Madaule. "Je crains que cette nouvelle majorité composée d'intérêts très divers ne se révèle par une politique de rupture avec l'identité profonde de la ville", renchérissait Nicolas Voisin, ancien adjoint PS. "Notre résultat est d'autant plus remarquable que le PS avait choisi de reconduire l'alliance avec le dinosaure cryptocommuniste plutôt que d'entendre l'aspiration des citoyens", répondaient les Verts. Dominique Voynet, elle, savourait sa victoire et un pari réussi : faire gagner la gauche sur son seul nom. Elle devra désormais choisir entre ses deux mandats. D'après les statuts des Verts, on ne peut cumuler les fonctions de maire et de sénatrice. Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Roland Ries (PS) a obtenu 58,33 % des voix face &agrave; l'UMP Fabienne Keller. Le troisi&egrave;me basculement en vingt-cinq ans.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1168a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Strasbourg s'habitue à sanctionner son maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/strasbourg-s-habitue-a-sanctionner-son-maire-sortant_1024040_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Strasbourg s'habitue à sanctionner son maire sortant&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/strasbourg-s-habitue-a-sanctionner-son-maire-sortant_1024040_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tous les six ans peu ou prou, un dimanche vers 20 heures, Strasbourg change de maire. A une exception près, c'est ainsi depuis 1983. Ce 16 mars n'a pas dérogé. Sèchement battue, l'UMP Fabienne Keller a cédé son fauteuil au socialiste Roland Ries (58,33 % des voix). Le score du tombeur est presque aussi spectaculaire que le taux de satisfaction qu'enregistrait la maire sortante auprès de ses administrés. L'ampleur de sa victoire rappelle le triomphe de la socialiste Catherine Trautmann, réélue au premier tour en 1995, avant d'être éjectée sans ménagement la fois suivante. Strasbourg est ainsi, exigeante et impitoyable, qui ne flatte l'ego de ses édiles que pour mieux les humilier. Alors Mme Keller a pleuré, comme avait sangloté en 2001 Mme Trautmann et comme s'était étranglé en 1989 Marcel Rudloff (UDF). D'impuissance, d'incompréhension. "Je n'ai été jugée ni sur mon bilan ni sur mon projet", s'est-elle lamentée. C'est vrai. Mais son bilan était dans la continuité de celui de Mme Trautmann et son projet ne différait guère de celui de M. Ries. Car qu'importe à Strasbourg l'étiquette de son maire tant qu'il administre sagement au centre. Cette ville sait ce qu'elle ne veut pas : l'excès, le dogme. "Elle cultive l'humanisme rhénan", comme le rappelle joliment la polytechnicienne et capitaine de corvette Keller. Choisir entre centre-gauche et centre-droit devient dès lors une question d'humeur. "UN DISCOURS DE GAUCHE ADAPTÉ" Entre le programme de l'ancienne UDF, sénatrice de 48 ans, et celui de l'ancien rocardien, sénateur de 63 ans, il y avait moins large que l'Ill, la rivière qui traverse la ville. Alors comme on était tout près, à portée de voix, on s'est beaucoup invectivé d'une rive à l'autre. M. Ries a fait mouche en dénonçant un mode de gouvernance autocratique. "J'ai foncé là où j'aurais pu mettre un peu plus les formes", a admis Mme Keller. A également été critiqué le tandem formé avec le gaulliste Robert Grossmann, maire délégué. Un personnage dont les colères ne conviennent pas toujours avec la retenue toute chrétienne que l'on prise ici. Le nouveau maire promet plus de rondeur. Au Sénat, il appartient à la fois au groupe d'amitié France-Chine et au groupe d'information sur le Tibet... Cet ancien professeur, agrégé de lettres modernes, veut rétablir "la bienséance républicaine", instaurer plus de démocratie participative, "donner un statut à l'opposition". Il se définit comme "un social-démocrate à l'allemande" ou comme un Girondin qui souhaite "bâtir un discours politique de gauche adapté à l'Alsace". Il avait déjà été le premier magistrat de la ville entre 1997 et 2000, quand Mme Trautmann était ministre de la culture. Son sens de la diplomatie avait fait merveille dans plusieurs dossiers délicats : le tramway et le TGV Est. Ce dimanche, la gauche met aussi la main sur la Communauté urbaine de Strasbourg et son budget de plus de 1 milliard d'euros. "Le PS s'installe doucement dans la ville, constate l'universitaire Richard Kleinschmager, spécialiste de la politique alsacienne. Il a repris la culture de terrain du centrisme." De quoi espérer qu'un maire s'incruste enfin, comme le fit l'inamovible Pierre Pflimlin, entre 1959 et 1983 ? Pas sûr : M. Ries a déjà annoncé qu'il ne briguerait pas de second mandat. Benoît Hopquin Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Avec la victoire de Dominique Voynet (Verts) &agrave; Montreuil contre le maire sortant Jean-Pierre Brard, apparent&eacute; communiste, et celle de Jacques Salvator (PS) &agrave; Aubervilliers contre Pascal Beaudet (PCF), les communistes perdent deux gros bastions de Seine-Saint-Denis.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1168b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les pertes de Montreuil, Aubervilliers et Calais ternissent le bilan honorable du PCF&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/les-pertes-de-montreuil-aubervilliers-et-calais-ternissent-le-bilan-honorable-du-pcf_1024035_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les pertes de Montreuil, Aubervilliers et Calais ternissent le bilan honorable du PCF&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/17/les-pertes-de-montreuil-aubervilliers-et-calais-ternissent-le-bilan-honorable-du-pcf_1024035_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le PCF subit trois grosses pertes au second tour des municipales. Avec la victoire de Dominique Voynet (Verts) à Montreuil contre le maire sortant Jean-Pierre Brard, apparenté communiste, et celle de Jacques Salvator (PS) à Aubervilliers contre Pascal Beaudet (PCF), les communistes perdent deux gros bastions de Seine-Saint-Denis. Calais (Pas-de-Calais), détenue par le PCF depuis trente-sept ans, bascule, elle, à droite avec l'élection de l'UMP Natacha Bouchart au détriment du maire sortant, Jacky Hénin, élu en 2001. Le Front national, qui pouvait se maintenir, avait retiré sa liste. La perte de ces villes, symboles du communisme municipal, est venue ternir un bilan plutôt positif pour le parti de Marie-George Buffet. Avec 89 villes de plus de 9 000 habitants, et 28 de plus de 30 000 (contre 86 et 28 en 2001), le Parti communiste peut afficher une relative stabilité. "Les progrès de la gauche constatés au premier tour se confirment. Ce soir, le PCF fait mieux que résister", se félicitait en début de soirée Michel Laurent, responsable des élections. Il devait quelque peu déchanter avec l'annonce de la défaite de ses amis à Montreuil et Aubervilliers. "Ce sont de grosses pertes liées au maintien des listes de gauche au second tour. La droite a choisi les listes du PS pour virer les maires communistes", a-t-il assuré, visiblement dépité. FORTE ABSTENTION Au siège, place du Colonel-Fabien, les militants présents tentaient de donner le change en égrenant les villes "gagnées ou gardées" comme Firminy (Loire), Aubagne (Bouches-du-Rhône), Portes-lès-Valence (Drôme), Aubière (Puy-de-Dôme), Villerupt (Meurthe-et-Moselle), Quéven et Hennebont (Morbihan), Florac (Lozère), Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), ou Allonnes (Sarthe). Mais la déception était palpable d'autant que le PCF n'a pas réussi à emporter, comme il l'espérait, les villes du Havre (Seine-Maritime), Nîmes (Gard), Sète (Hérault) ou Corbeil-Essonnes (Essonne). En banlieue parisienne, le bilan des primaires avec le PS est mitigé. Le PCF conserve Le Blanc-Mesnil, Bagnolet, La Courneuve, Saint-Denis et Villetaneuse en Seine-Saint-Denis, Vitry et Villejuif dans le Val-de-Marne. Il gagne Villepinte en Seine-Saint-Denis, face à la maire sortante Martine Valleton (UMP), et Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) où Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG) ne se représentait pas. Mais les listes maintenues au second tour par le PS progressent un peu partout. Ainsi à Saint-Denis, Didier Paillard obtient 51 %, mais Georges Sali atteint 30 % des voix (+ 8 points) ; à La Courneuve, Gilles Poux l'emporte avec 49,2 % contre 38 % (+ 2) au candidat PS et à Bagnolet, Marc Everbecq est élu avec 53 % et le PS atteint 30 % (+ 7). "Les reports de voix ont été mauvais quand le PS s'est retiré et dans les communes où il se maintenait, la droite s'effondre", constate Jean-Marie Doussin, secrétaire fédéral du PCF. Il semble que les maires communistes de ces "banlieues rouges" aient du mal à montrer leur différence à gauche, quand le PS décide de les contester. L'abstention, qui y a été forte, notamment dans les cités, a également de quoi les inquiéter pour l'avenir. Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Si la nette victoire de la gauche se nourrit largement de consid&eacute;rations locales, il est clair que le pays a adress&eacute; un message d'avertissement &agrave; Nicolas Sarkozy.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Avertissement, par Eric Fottorino&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/17/avertissement-par-eric-fottorino_1024016_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Avertissement, par Eric Fottorino&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/17/avertissement-par-eric-fottorino_1024016_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Peu avant son accession à la présidence, Nicolas Sarkozy avait évoqué le besoin d'une brève retraite spirituelle pour habiter la fonction qui l'attendait. On chercha - serait-ce Solesmes ou le mont Athos ? - avant de découvrir que le nouveau chef de l'Etat avait cédé aux sirènes d'un yacht. Ce fut le premier écart entre le dit et le fait, et chaque nouvel écart vint confirmer le précédent, de l'algarade avec un marin du Guilvinec à l'invective malheureuse du Salon de l'agriculture, en passant par les promesses inconsidérées d'aide de l'Etat aux aciéries de Gandrange. Si la nette victoire de la gauche se nourrit largement de considérations locales, il est clair que le pays a adressé un message d'avertissement à Nicolas Sarkozy. Le taux d'abstention, particulièrement élevé à droite, conforte ce sentiment de bouderie chez une partie des électeurs qui avaient porté leur champion à l'Elysée en mai 2007. L'heure est donc déjà venue du désenchantement, sinon de la déception. Et aussi du rappel à son devoir de l'ancien candidat convaincant (et ayant vaincu pour cela) devenu un président déroutant. Il y a seulement neuf mois, la popularité de M. Sarkozy reposait sur sa maîtrise du verbe, qui devait entraîner l'action dans un dessein volontariste de réformes, de mépris pour l'immobilisme, de volonté d'agir pour remettre en marche un pays sclérosé dans son économie, ses archaïsmes étatiques et sociaux, sa méritocratie en panne. Il était prêt. Son capital politique était grand pour ouvrir des chantiers aussi difficiles qu'urgents. Sa marge de manoeuvre était d'autant plus importante qu'il refusait de s'inscrire dans un calendrier de réélection d'ici cinq ans, préférant agir, affirmait-il, plutôt que durer. Le pays retenait son souffle. Allait-il réussir, et à quel rythme ? L'espoir politique que Nicolas Sarkozy fit naître en mai 2007 était fondé sur la cohérence entre un discours, des promesses et des valeurs. Le candidat du pouvoir d'achat était audible, et même crédible pour beaucoup, quand il déclinait son engagement sur le thème du travailler plus pour gagner plus. Et voilà qu'en janvier, en guise de voeux, les Français ont entendu que les caisses étaient vides et qu'avec Carla, c'était "du sérieux". Tout cela, précisément, n'était pas très sérieux, même si le président était bien avisé de ne pas faire dépendre la feuille de paie de la bonne volonté de la puissance publique. On attendait des résultats, on eut les intermittences du coeur. "Cécilia est mon seul souci", avait confié le chef de l'Etat à des journalistes, lors de la garden-party du 14-Juillet à l'Elysée. Pour le pays aujourd'hui, le souci c'est Sarkozy. Conjonction - et conjoncture - malheureuse : la dégradation de l'économie mondiale, la crise des subprimes, la poussée de l'inflation, tout cela a privé le président des leviers qu'il espérait actionner. Le style, la forme - mais qu'est-ce que la forme sinon le fond qui remonte à la surface ? - ont fait, ou défait, le reste. Le mal serait moindre si le chef de l'Etat n'avait pas fait de son image le centre de tout, de sa parole la seule à croire, de son action la seule qui vaille. L'hyper ou omni-président s'est mis à renvoyer de lui un reflet brouillé, peinant à imposer ses choix et orchestrant à vive allure le retour de la sphère privée, dont on avait cru qu'elle échapperait désormais à toute mise en scène. Surtout, le chef de l'Etat a paru sous-estimer la lassitude des Français devant des comportements que la vox populi a ramassés dans le terme "bling bling". Insensiblement, puis de façon plus brutale, M. Sarkozy a entamé son capital de confiance, croyant sans doute qu'il pouvait presque tout se permettre, dépassant les bornes d'une certaine retenue, s'il est vrai, comme l'écrivait Thucydide cité par François Léotard dans son récent pamphlet, que "la manifestation du pouvoir qui impressionne le plus les gens est la retenue". Depuis plusieurs semaines, les Français ont dit ce qu'ils pensaient de ces comportements décevants. Comme Nicolas Sarkozy ne prenait pas acte de leur inquiétude, ils ont prononcé un nom : Fillon. Suggérant par la popularité du premier ministre que là s'inscrivait la voie à suivre par le président : travailler sans ostentation, se montrer sans Ray-Ban ni montre chic. Pour autant, les Français ne demandent pas à Nicolas Sarkozy de sortir de la cuisse du Général, pas plus qu'ils ne l'attendent grammairien jongleur de vers à la manière de Georges Pompidou ou chantre d'une vision aristocratiquement libérale à la VGE. Ils n'attendent pas davantage que l'hôte actuel de l'Elysée cite Chardonne ou Zola avec la gourmandise de Mitterrand. Ni qu'il se pique d'arts premiers ou de civilisations de la lointaine Asie comme son prédécesseur. Personne ne lui demande d'étaler une culture qui ne serait pas la sienne. Il y a du reste chez cet homme résolument d'aujourd'hui un certain aplomb à vouloir se montrer plus inculte qu'il n'est. En réalité, les Français ne demandent pas à Nicolas Sarkozy de changer. Ils lui demandent au contraire d'être ce qu'il avait dit qu'il serait : un président actif, arc-bouté sur son programme de réformes. Soyons clairs : ils ne veulent surtout pas qu'il s'efface. Ils exigent qu'il s'élève. Et que cette hauteur lui permette d'accomplir la tâche qu'il s'est fixée, pour laquelle il fut élu, et pour laquelle jusqu'à ce jour il a déçu. Avertissement n'est pas rejet. Au contraire. Le président doit comprendre que ses électeurs, et au-delà le pays entier, redoutent plus que tout son échec. Nul ne peut le souhaiter raisonnablement. En mai 2007, après douze ans de chiraquisme et pas mal d'étiolement de la puissance française, les électeurs ont remis le centre de gravité du pouvoir à l'Elysée. A Nicolas Sarkozy de trouver le mode d'emploi de sa fonction et de réduire sa part de comédie pour entrer de plain-pied dans la gravité du pouvoir. De ce point de vue, sa faiblesse d'aujourd'hui peut être sa force de demain. A lui d'y réfléchir. Maintenant. Eric Fottorino Article paru dans l'édition du 18.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Nicolas Sarkozy est victime de la "d&eacute;pr&eacute;sidentialisation" de son image, explique Fran&ccedil;ois Miquet-Marty, politologue. Pour lui, ces &eacute;lections municipales sont davantage la marque d'"une d&eacute;saffection &agrave; l'encontre de la droite" qu'"un vote de soutien en faveur de la gauche".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff54/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Nicolas Sarkozy souffre d'un déficit de crédibilité majeur"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/nicolas-sarkozy-souffre-d-un-deficit-de-credibilite-majeur_1024006_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Nicolas Sarkozy souffre d'un déficit de crédibilité majeur"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/nicolas-sarkozy-souffre-d-un-deficit-de-credibilite-majeur_1024006_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jb91 : Les résultats favorables à la gauche ne doivent-ils pas être analysés davantage comme la désaffection des électeurs qui ont voté pour "Sarko" en 2007, que comme une adhésion à la gauche et au PS en particulier (hors considérations locales) ? François Miquet-Marty : C'est certain. C'est d'ailleurs l'un des éléments majeurs de ce scrutin. De manière générale, on assiste davantage à une désaffection à l'encontre de la droite qu'à un vote de soutien en faveur de la gauche. C'est la raison pour laquelle il est difficile de parler d'un vote-sanction à l'encontre de Nicolas Sarkozy, mais plutôt d'un vote de défiance qui bénéficie à la gauche. Concrètement, on a eu, d'une part, des élections caractérisées par une faible participation (65 %), d'autre part, on a des électeurs qui, de façon constante, ont affirmé voter en priorité sur des enjeux locaux (87 % d'entre eux). Et on a aujourd'hui une majorité de Français qui souhaitent la poursuite des réformes engagées par l'exécutif. 39 % souhaitent une accélération des réformes, et 29 % le maintien du rythme actuel des réformes. En parallèle, on n'enregistre pas de confiance accordée à la gauche sur les grands enjeux de réformes souhaitées par les Français, que ce soit le pouvoir d'achat, les retraites, l'insécurité ou le chômage. Oups : Mais pourtant les scores de la gauche sont élevés (exemple : Martine Aubry à Lille). François Miquet-Marty : Il est vrai que dans de nombreuses villes, les scores de la gauche sont très importants. Concrètement, la gauche a gagné 37 villes de plus de 30 000 habitants, et elle a non seulement reconquis des villes perdues en 2001, par exemple Strasbourg ou Blois, mais par ailleurs, elle a conquis des bastions de la droite tels que Toulouse ou Caen. Le succès de la gauche s'explique par trois facteurs prioritaires : d'une part, une évolution des sociologies urbaines, avec une attention plus forte accordée à l'environnement et aux enjeux sociaux (c'est le phénomène "bobo") ; d'autre part, un élément important qui est la dissociation des attentes entre le local et le national, à savoir que dans les villes, les attentes portent de plus en plus sur l'environnement, sur le logement, alors qu'au niveau social, les attentes portent sur l'économie et la sécurité des biens et des personnes. On a donc, de manière générale, une dissociation des attentes qui plaide en faveur de la gauche au niveau local. Et le troisième élément d'explication concerne la pertinence des stratégies engagées par la gauche au niveau municipal. Concrètement, on a assisté à des démarches d'union de la gauche, à Amiens, à Caen, à Blois, et on a par ailleurs assisté au succès du socialisme municipal à Paris, à Lyon, à Dijon notamment. Ces facteurs, qui sont des facteurs locaux, sont prépondérants pour comprendre les bons scores de la gauche enregistrés hier. Et la part d'électeurs ayant véritablement voulu sanctionner Nicolas Sarkozy n'est que de 37 %. nicolas : Cela dit, le fait que les ministres n'aient pas, pour une bonne partie, remporté leurs élections, me laisse perplexe... François Miquet-Marty : Quatre ministres ont été battus : Xavier Darcos, Rama Yade, Christine Albanel et Christine Lagarde. De manière générale, on ne peut pas nier l'existence d'un vote-sanction contre Nicolas Sarkozy, mais ce phénomène-là, qui a pénalisé certains ministres et notamment Xavier Darcos, dans la hiérarchie des facteurs explicatifs du vote, n'est pas le plus important. julien10 : Le vote-sanction "n'est que de 37 %", dites-vous ? N'est-ce pas déjà énorme pour un scrutin local ? François Miquet-Marty : 37 %, c'est un score dont il faut tenir compte. Néanmoins, l'enjeu décisif de ces élections est la hiérarchie des facteurs explicatifs du vote. 37 %, il est vrai que c'est un taux important de désir de sanction, mais les résultats que l'on enregistre signifient qu'une majorité de Français n'ont pas voulu prioritairement sanctionner Nicolas Sarkozy, et une majorité de Français, par ailleurs, ne voient pas de programme politique alternatif à l'action engagée par l'exécutif. soul : D'après la presse européenne (espagnole, belge, anglaise), il s'agit bien d'une sanction de la politique de Nicolas Sarkozy. Pourquoi la droite ne le reconnaît-elle pas ? François Miquet-Marty : Concrètement, deux éléments apparaissent : d'une part, les Français, dans leur majorité, expriment un désenchantement par rapport aux politiques menées par Nicolas Sarkozy. 71 % des Français estiment que la politique en faveur du pouvoir d'achat n'a pas donné de résultats. Et d'autre part, les Français, dans leur majorité, expriment un désarroi sur les politiques à mener. Au fond, ils font le constat d'échec des politiques mises en uvre, mais ils n'identifient pas de politique alternative capable de répondre à leurs attentes. Donc il est vrai que la droite enregistre un revers cuisant, mais ce revers ne correspond pas à un plébiscite ou à une dynamique en faveur de la gauche. Et on a encore aujourd'hui une majorité de Français qui espèrent que la politique de Nicolas Sarkozy pourra à terme porter ses fruits. C'est toute la particularité et l'ambivalence de ce scrutin. hugo : A quoi faut-il s'attendre maintenant ? A ce que Sarkozy accélère les réformes ou au contraire va-t-on avoir une sorte de politique centriste à la "Chirac" où on n'ose plus rien faire ? François Miquet-Marty : Nicolas Sarkozy et François Fillon ont annoncé qu'ils entendaient maintenir, voire accélérer, le rythme des réformes. Pour eux, c'est une manière de se recentrer sur le cur de leur électorat, l'électorat UMP, qui souhaite massivement une accélération des réformes. Cette évolution-là repose sur un facteur majeur, à savoir que l'UMP a perdu une part significative de ses sympathisants depuis la présidentielle. Aujourd'hui, 22 % des Français se déclarent proches de l'UMP, contre 30 % en septembre dernier. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § Michel Mercier, pr&eacute;sident centriste du d&eacute;partement du Rh&ocirc;ne, est d&eacute;j&agrave; &agrave; la man&#156;uvre pour trouver une majorit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff59/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le MoDem compte sur l'UMP pour garder la présidence du Rhône&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-modem-compte-sur-l-ump-pour-garder-la-presidence-du-rhone_1024003_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le MoDem compte sur l'UMP pour garder la présidence du Rhône&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-modem-compte-sur-l-ump-pour-garder-la-presidence-du-rhone_1024003_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les tractations ont commencé sitôt les résultats connus. Michel Mercier, président centriste du département du Rhône, est déjà à la manuvre pour trouver une majorité. La citadelle centriste se trouve au fil des élections inexorablement assiégée. L'ancienne UDF vient de perdre à l'issue des élections cantonales quatre sièges, au bénéfice du Parti socialiste, le plus gros groupe de l'assemblée départementale, et de l'UMP. Mais l'issue du scrutin ne donne la majorité à aucun parti. Avec qui gouvernera Michel Mercier ? Le PS ou l'UMP ? Et d'abord, le sénateur sera-t-il de nouveau candidat à la présidence ? Le trésorier national du MoDem, qui préside le département du Rhône depuis dix-huit ans, laisse planer le doute sur ses intentions. Depuis plusieurs mois, il entretient l'idée qu'il pourrait entrer au gouvernement. L'ami de François Bayrou n'a jamais caché son intérêt pour un ministère régalien. Sinon, il semble décidé à reconduire la majorité avec laquelle il gouvernait jusqu'alors son département, c'est-à-dire avec l'UMP. Car les conseillers généraux issus des rangs de son parti sont des maires ruraux, plutôt de droite, hostiles à une alliance avec les socialistes. Pour ne pas les choquer, Michel Mercier évoque une "majorité élargie" incluant centristes, UMP modérés et socialistes "réformistes". Dès dimanche, Gérard Collomb (PS), qui lui a proposé de s'allier avec lui mais sans l'UMP, a réuni à l'hôtel de ville les conseillers généraux socialistes pour définir leur stratégie. Le maire de Lyon a prévenu : "Un exécutif à trois serait difficile. Michel Mercier doit faire un choix d'avenir. S'il s'allie avec l'UMP, il sera un président prisonnier de son exécutif." Sophie Landrin § Alors que les &eacute;lecteurs ont majoritairement vot&eacute; &agrave; gauche lors du second tour des municipales et des cantonales, l'UMP veut y voir un encouragement &agrave; mener les r&eacute;formes engag&eacute;es plus rapidement, &agrave; l'image de Claude Goasguen sur RTL, Jean-Fran&ccedil;ois Cop&eacute; sur Europe 1, Laurent Wauquiez sur France-Inter.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche gagne, la droite accélère&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1023994,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche gagne, la droite accélère&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1023994,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § S&eacute;gol&egrave;ne Royal &eacute;tait attendue au tournant. Bien que n'&eacute;tant pas directement concern&eacute;e par les joutes municipales et cantonales, la pr&eacute;sidente de la r&eacute;gion Poitou-Charentes avait quelques raisons de consid&eacute;rer que la p&eacute;riode r&eacute;cente lui avait &eacute;t&eacute; profitable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les leaders du PS mettent en sourdine leurs rivalités&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/les-leaders-du-ps-mettent-en-sourdine-leurs-rivalites_1023992_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les leaders du PS mettent en sourdine leurs rivalités&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/les-leaders-du-ps-mettent-en-sourdine-leurs-rivalites_1023992_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Lorsqu'il s'agit de réaliser un coup d'éclat, les responsables socialistes affectionnent particulièrement les soirs d'élections. Aussi, dimanche, chaque camp se tenait sur le qui-vive, prêt à réagir au cas où l'idée de profiter de l'occasion pour déclarer ouvertement ses ambitions aurait traversé l'esprit de l'adversaire. Or rien de tout cela ne s'est produit, et François Hollande a pu se féliciter de la victoire des siens sans être contraint de lancer des appels à l'unité. Les grandes manuvres d'avant-congrès ne vont sans doute pas tarder. Mais elles ne se sont pas engagées dimanche. Ségolène Royal était attendue au tournant. Bien que n'étant pas directement concernée par les joutes municipales et cantonales, la présidente de la région Poitou-Charentes avait quelques raisons de considérer que la période récente lui avait été profitable. Très demandée par les candidats, Mme Royal a pu vérifier que sa popularité reste forte et qu'une partie de l'appareil lui est favorable, si ce n'est acquise. L'apport, parfois décisif, des voix d'électeurs du MoDem au second tour a permis à l'ex-candidate à la présidentielle favorable de longue date à l'élargissement de la stratégie d'alliances du PS de marquer des points. Pour autant, Ségolène Royal a joué très collectif et fait part de son désir d'élaborer "avec d'autres" un "projet crédible, solide, cohérent". Une déclaration en phase avec les propos prononcés quelques minutes plus tôt par François Hollande. Les deux responsables socialistes, qui avaient pris soin de se concerter, n'ont pas intérêt à trop accélérer la cadence de préparation du congrès. Mme Royal, convaincue qu'elle est portée par une dynamique, mais pas encore assurée de l'étendue de ses soutiens assez proches de ceux de l'actuel premier secrétaire , ne veut pas apparaître comme fauteur de divisions. Quant à M. Hollande, qui a salué "une victoire collective" des socialistes et rendu hommage à Ségolène Royal et à Bertrand Delanoë, il sait qu'il conservera son autorité raffermie par la bonne tenue électorale de son parti tant que la course à sa succession ne sera pas officiellement lancée. Dans les tout prochains jours, un texte signé par un groupe de premiers secrétaires fédéraux devrait être publié afin de soutenir le "calendrier Hollande", favorable à une réforme des statuts du PS avant l'organisation du congrès, fin 2008. Dimanche soir, le maire de Paris, candidat implicite au poste de premier secrétaire, n'a pas non plus profité de sa réélection à la Mairie de Paris pour se dévoiler. Dans son intervention, il n'a pas été question du PS. Martine Aubry, elle aussi reconduite avec brio et décidée à se réinvestir dans les affaires nationales du parti, s'est dite sagement "candidate comme toujours au travail collectif". Julien Dray, qui brigue officiellement la succession de M. Hollande, a souligné qu'il "n'y a pas d'urgence à ouvrir des guerres de succession", alors que Pierre Moscovici, lui aussi en lice, considère que "personne ne s'impose" à l'heure actuelle pour occuper ce poste. L'heure du choix d'un leader n'a pas encore sonné au Parti socialiste, dont les principaux dirigeants rappellent que, pour l'essentiel, son projet reste à bâtir. En revanche, personne ne doute que les succès aux municipales et cantonales vont largement contribuer à renforcer le poids des grands élus à l'intérieur du parti. Une donnée qui n'aura échappé à aucun présidentiable socialiste. Jean-Michel Normand § Fran&ccedil;ois Hollande a d&eacute;pass&eacute; son objectif de reconqu&ecirc;te de grandes villes. Marseille &eacute;chappe &agrave; la gauche.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c0ff5f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fort de sa victoire, le PS demande à M. Sarkozy de "corriger sa politique"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/fort-de-sa-victoire-le-parti-socialiste-demande-a-m-sarkozy-de-corriger-sa-politique_1023758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fort de sa victoire, le PS demande à M. Sarkozy de "corriger sa politique"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/fort-de-sa-victoire-le-parti-socialiste-demande-a-m-sarkozy-de-corriger-sa-politique_1023758_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le Parti socialiste, qui redoutait que sa victoire annoncée ne soit éclipsée par quelques succès symboliques de la droite, se sera inquiété en vain. Au soir du second tour des élections municipales et cantonales, les résultats confirment la large réussite de ses candidats. Le PS voit Marseille lui échapper mais conquiert neuf grandes villes : Toulouse, Strasbourg, Amiens, Metz, Caen, Reims, Saint-Etienne, Saint-Denis de La Réunion, après Rouen au premier tour. Il détient désormais vingt-cinq villes de plus de 100 000 habitants contre douze pour la droite, alors que la gauche n'en totalisait que seize avant le premier tour. Les socialistes sont également parvenus à faire élire un des leurs à la tête d'une kyrielle de municipalités de plus de 20 000 habitants. Parmi celles-ci, Périgueux, Angoulême, Brive, Cahors, Blois, Quimper, Roanne, Dax, Colombes, Valence, Thionville, Millau, Narbonne, ou encore Abbeville, Mende et La Seyne-sur-Mer, en plus des villes passées à gauche dès le premier tour. Certaines victoires n'étaient pas vraiment attendues, comme celles remportées en région parisienne (Asnières-sur-Seine, Argenteuil, Aulnay-sous-Bois) ou à Evreux. Au passage, le PS est parvenu à faire battre quatre ministres : Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris, ainsi que Xavier Darcos à Périgueux et Rama Yade à Colombes. Il conserve sans difficulté ses places fortes de Paris, Lille, Grenoble, Montpellier ou Rennes après la réélection, dès le premier tour, des maires de Lyon, Dijon, Nantes, Besançon ou Limoges. Au total, la gauche a ravi 38 villes de plus de 30000 habitants à la droite. Elle en détient désormais 183 (contre 124 pour la droite). François Hollande, qui avait fixé comme objectif un gain net de 30 villes de plus de 20000 habitants, peut considérer avoir largement dépassé ses ambitions, qui, il est vrai, avaient été calculées de manière assez réaliste. Dimanche soir, le premier secrétaire du Parti socialiste tablait sur une progression de l'ordre de 40 à 50 villes. Quelques ombres obscurcissent tout de même le tableau de chasse socialiste avec la défaite de Jean Glavany, qui échoue à Tarbes, et la perte d'Agen ou de Châtellerault. Le second tour des élections cantonales offre au PS une autre belle moisson. Huit conseils généraux vont rejoindre le camp du la gauche, dont sept pour le PS (l'Ain, la Corrèze, le Lot-et-Garonne, la Somme, l'Indre-et-Loire, le Val-d'Oise, les Deux-Sèvres) et un pour le PC (l'Allier). Il faut probablement ajouter la Côte-d'Or, où un élu MoDem semble acquis à la gauche. Par ailleurs, les socialistes ôtent aux communistes la présidence du conseil général de Seine-Saint-Denis. Dans les départements où elle était menacée, la gauche n'a finalement pas subi de pertes, parvenant au contraire à consolider sa majorité. Elle devrait donc contrôler 60 départements sur 101. Cette double victoire, souvent acquise avec des écarts de voix importants, doit aussi à la démobilisation d'une partie de l'électorat de droite, reconnaissent les dirigeants socialistes. Elle suggère également que les électeurs du MoDem se sont nettement reportés sur les candidats de gauche au second tour. "ON A GAGNÉ !" Accueilli au siège du Parti socialiste, qui avait retrouvé l'ambiance des grands soirs, au cri de "On a gagné !", M. Hollande a constaté que "la gauche est majoritaire en voix et en villes" mais aussi en départements. Fort de ce bilan municipal et cantonal, le premier secrétaire a interpellé le chef de l'Etat et le gouvernement. "Le président de la République est obligé d'entendre le message des Français" et doit "corriger sa politique", a-t-il insisté. Selon lui, "le comportement (de Nicolas Sarkozy) au sommet de l'Etat ne peut plus être accepté, notamment quant au respect des valeurs de laïcité et de justice". Les autres dirigeants socialistes se sont eux aussi attachés à mettre en exergue ce qu'ils considèrent comme une réaction de rejet après six mois de présidence Sarkozy. Le fabiusien Henri Weber estime que "l'avertissement a tourné à la sanction", alors que le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis voit dans les résultats du second tour "un état général de défiance présidentielle". Le PS, devenu, comme le souhaitait son leader, le premier parti de France en termes d'implantation locale, apparaît désormais comme un puissant contre-poids territorial face à la droite. "La gauche sera dans une certaine mesure au pouvoir, mais au pouvoir dans les villes et les départements", a déclaré M. Hollande, précisant sans attendre que les résultats de dimanche "ne constituent pas le troisième tour de l'élection présidentielle". Le fâcheux précédent de 2004 une victoire écrasante aux régionales qui n'avait pas, bien au contraire, ouvert la voie à un succès présidentiel n'a pas été oublié. Jean-Michel Normand § D&eacute;bat en direct avec Xavier Darcos, ministre de l'&eacute;ducation, jeudi 20 mars 2008 &agrave; 12 heures.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c36406/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les politiques en direct" - Invité : Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-823448,55-1024790,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les politiques en direct" - Invité : Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-823448,55-1024790,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le 13e arrondissement de Paris, V&eacute;ronique Vasseur a d&eacute;nonc&eacute; le climat politique au sein de la droite parisienne, mardi 18 mars, dans un entretien au "Parisien".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c3240a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dénonçant le climat au sein de la droite parisienne, la candidate UMP dans le 13e démissionne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/denoncant-le-climat-au-sein-de-la-droite-parisienne-la-candidate-ump-dans-le-13e-demissionne_1024757_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dénonçant le climat au sein de la droite parisienne, la candidate UMP dans le 13e démissionne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/denoncant-le-climat-au-sein-de-la-droite-parisienne-la-candidate-ump-dans-le-13e-demissionne_1024757_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A peine élue, Véronique Vasseur quitte l'arène politique parisienne. Ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le 13e arrondissement de (1)Paris, elle a dénoncé le climat politique au sein de la droite parisienne, dans un (2)entretien au Parisien, publié le mardi 18 mars. La liste conduite par Mme Vasseur a été sévèrement battue dimanche par celle du maire sortant PS, Jérôme Coumet, par 69,9 % des voix contre 30,1 %. "Je n'aurais pas dû me présenter. Je ne veux pas me battre pour des histoires de crottes de chien ou de réverbères", ajoute l'ex-médecin-chef de la prison de la Santé, qui quitte son siège au Conseil de Paris. "NUIT DES LONGS COUTEAUX" "Les coups de poignard dans le dos j'en ai marre ! On m'a prise pour mon image alors que je ne voulais pas me présenter et on m'a envoyée à l'abattoir", dénonce-t-elle. "Je suis écurée par la manière dont on m'a lâchée et par les batailles intestines" à l'UMP à Paris. Selon elle, la candidate UMP à la Mairie de Paris, Françoise de Panafieu, "a été nulle et a manqué de punch". "Elle n'a pas été à la hauteur, critique-t-elle. Il fallait un Borloo ou une personnalité d'une trempe nationale." "C'est une femme courageuse, mais elle est allée au casse-pipe. Elle a été lâchée par tout le monde, y compris par le président de la République", estime Mme Vasseur. Prévoyant "une série de règlements de compte" dans les prochaines semaines, elle conclut : "La nuit des longs couteaux ne fait que commencer, et je ne veux pas y participer. Je reprends ma liberté." § La nomination prochaine &agrave; la t&ecirc;te de la Villa M&eacute;dicis, &agrave; Rome, de Georges-Marc Benamou, jusqu'alors conseiller du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique pour la culture et la communication, est une sortie par le haut d'un conseiller qui avait fini par avoir des rapports ex&eacute;crables avec la ministre de la culture, Christine Albanel, le pr&eacute;sident de France T&eacute;l&eacute;visions, Patrick de Carolis, et une partie des conseillers de l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a8d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Benamou part à la Villa Médicis&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/m-benamou-part-a-la-villa-medicis_1024565_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Benamou part à la Villa Médicis&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/m-benamou-part-a-la-villa-medicis_1024565_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § On a connu mise à l'écart plus difficile. La nomination prochaine à la tête de la Villa Médicis, à Rome, de Georges-Marc Benamou, jusqu'alors conseiller du président de la République pour la culture et la communication, est une sortie par le haut d'un conseiller qui avait fini par avoir des rapports exécrables avec la ministre de la culture, Christine Albanel, le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, et une partie des conseillers de l'Elysée. M. Benamou décroche un des postes les plus convoités des milieux culturels. La Villa compte parmi ses anciens directeurs de grands noms, notamment le peintre Balthus, qui la dirigea de 1960 à 1977. Sur les hauteurs de Rome, la propriété accueille des artistes pensionnaires dans des conditions de création optimales. Pour succéder à Richard Peduzzi, scénographe et décorateur du metteur en scène Patrice Chéreau, directeur depuis 2002, de multiples noms circulaient : l'écrivain Laure Adler, le directeur de la Maison européenne de la photographie à Paris, Jean-Luc Monterosso ou Mme Albanel... Ancien journaliste, M. Benamou était arrivé à l'Elysée précédé d'une réputation d'intrigant et de courtisan répandue par les amis de François Mitterrand. Ils lui reprochent d'avoir écrit Le Dernier Mitterrand (2005), chronique des derniers mois du président s'ouvrant sur un dîner d'ortolans dont ils contestent la véracité. A Rome, il devrait peaufiner l'adaptation pour le cinéma de son roman, Le Fantôme de Munich (2007), par Milos Forman. Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'arriv&eacute;e de Catherine P&eacute;gard aux "affaires politiques" et une communication plus encadr&eacute;e marquent un retour &agrave; la tradition. Les changements minist&eacute;riels devaient &ecirc;tre annonc&eacute;s mardi soir.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a8f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy remanie l'Elysée plutôt que le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/nicolas-sarkozy-remanie-l-elysee-plutot-que-le-gouvernement_1024564_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy remanie l'Elysée plutôt que le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/nicolas-sarkozy-remanie-l-elysee-plutot-que-le-gouvernement_1024564_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jusqu'alors, elle recevait discrètement les confidences amères des élus de la majorité. D'une voix douce, elle apaisait les aigreurs de ces parlementaires pas assez écoutés, malmenés par les projets en rafale de Nicolas Sarkozy et ses manières, court-circuités par les prises de parole des conseillers de l'Elysée. Depuis lundi 17 mars, Catherine Pégard peut exercer officiellement ses talents de "calinothérapeute" d'une majorité qui doute. Au lendemain de la sévère défaite de la droite aux élections municipales, le chef de l'Etat a décidé de créer un "pôle des affaires politiques", à la tête duquel il a placé l'ancienne rédactrice en chef du service politique du Point. Elle sera assistée de Jérôme Peyrat, qui conserve ses fonctions de secrétaire général de l'UMP, et d'Olivier Biancarelli, conseiller à l'outre-mer. Pour M. Sarkozy, qui compte "garder le cap" et ne voit dans sa déroute qu'un appel à réformer davantage, il importe, selon un proche, "de convaincre" d'abord son camp, dont la mauvaise humeur s'est manifestée dans l'abstention. De rassurer les élus. Et de renforcer la dépendance de l'UMP - dont le secrétaire général, Patrick Devedjian, est contesté - vis-à-vis de l'Elysée. Ces "ajustements" marquent un virage vers la tradition et vers une forme accrue de présidentialisation. Mme Pégard aura ainsi un rôle de conseillère politique équivalent à celui tenu par Maurice Ulrich auprès de Jacques Chirac. La communication du président passe aussi au tamis de l'orthodoxie. Finies, les prises de parole tous azimuts, où chaque conseiller semblait se livrer à une course médiatique avec son voisin de bureau. Comme prévu, le porte-parole David Martinon a été remercié, ses points presse supprimés. La parole du président sera désormais relayée par Franck Louvrier, conseiller presse au quotidien, ainsi que par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Jean-David Levitte, conseiller diplomatique, pour les communications "officielles". Enfin, Georges-Marc Benamou, chargé à l'Elysée des questions de culture et d'audiovisuel, rejoint "à sa demande" la direction de la Villa Médicis, à Rome. Ses attributions sont reprises par Catherine Pégard et Eric Garandeau. BANALISER LA DÉFAITE En comparaison, les modifications de l'équipe gouvernementale, qui devaient être annoncées, selon Claude Guéant, "dans la soirée de mardi" 18 mars, paraissent minces, comme si l'Elysée concentrait les problèmes les plus importants. Lundi soir, Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la consommation, et Yves Jego, porte-parole de l'UMP, ont été reçus à Matignon. En jeu : le remplacement de Christian Estrosi, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, qui souhaite se consacrer à sa ville de Nice, et les nouveaux secrétariats d'Etat qui seront créés : emploi, aménagement du territoire, économie numérique et Grand Paris. Pour le chef de l'Etat, il importe de ne modifier qu'à la marge l'architecture gouvernementale afin de banaliser la défaite et ne pas donner l'impression de "remords". Des modifications d'une tout autre ampleur devraient intervenir à l'issue de la présidence française de l'Union européenne, soit début 2009. Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'union de la droite et du centre r&eacute;alis&eacute;e en 2002 n'a pas encore r&eacute;ussi &agrave; faire &eacute;merger une pens&eacute;e &eacute;conomique clairement identifiable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a90/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP est devenue au fil des ans l'auberge espagnole de la pensée économique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/l-ump-est-devenue-au-fil-des-ans-l-auberge-espagnole-de-la-pensee-economique_1024561_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP est devenue au fil des ans l'auberge espagnole de la pensée économique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/l-ump-est-devenue-au-fil-des-ans-l-auberge-espagnole-de-la-pensee-economique_1024561_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP, union de la droite et du centre réalisée en 2002, pour former la "majorité présidentielle" n'a pas encore réussi à faire émerger une pensée économique clairement identifiable. "Nous avons un fonds commun : on croit évidemment à l'économie de marché", admet Hervé Mariton, député de la Drôme et membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale. La cohabitation de sensibilités allant des "gaullistes historiques", nostalgiques d'un Etat fort, aux ultralibéraux partisans de la déréglementation à tous crins, a produit une sorte de congrégation hybride. Sa principale caractéristique est que, quelle que soit la proposition formulée, il n'y a plus personne qui soit vraiment contre. Les quelques libéraux intempérants - tels les députés Olivier Dassault (Oise) et Jean-Michel Fourgous (Yvelines) - qui pourraient, par exemple, plaider pour une suppression pure et simple de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), sont très marginalisés. Restent, plutôt que des "familles", des critères de différenciation auxquels les uns et les autres peuvent être plus ou moins sensibles. Cinq éléments majeurs entrent en ligne de compte : interventionnisme structurel (politique industrielle), volontarisme conjoncturel, discipline budgétaire, déréglementation, politique des revenus. Ainsi, un Mariton, s'il peut se définir comme "libéral", dira plutôt non en matière d'interventionnisme et de volontarisme, et approuvera la discipline budgétaire et la déréglementation. Ce en quoi il n'est pas très éloigné des références auxquelles adhère le président de la commission des affaires sociales, le démocrate-social Pierre Méhaignerie (Ille-et-Vilaine), qui insistera néanmoins sur le curseur social et une politique active en matière de revenus. Les orthodoxes du budget, comme Gilles Carrez (Val-de-Marne), rapporteur général de la commission des finances, unis sur la baisse des déficits, ne sont pas forcément solidaires sur la baisse des impôts. Les volontaristes du "pouvoir d'achat", comme Jérôme Chartier (Val-d'Oise) et Frédéric Lefebvre (Hauts-de-Seine), ne sont pas sur la même longueur d'onde concernant l'interventionnisme. En revanche, un Michel Bouvard (Savoie), vice-président de la commission des finances, ou un Patrick Ollier (Hauts-de-Seine), président de la commission des affaires économiques, qui se situent plus dans la filiation du RPR, défendront, eux, une politique plus interventionniste. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § D&eacute;cid&eacute;s &agrave; interpeller le gouvernement au nom des "responsabilit&eacute;s nouvelles" que, selon eux, imposent leurs succ&egrave;s &eacute;lectoraux, les socialistes ont choisi de se concentrer sur les questions &eacute;conomiques et sociales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a91/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fort de ses succès électoraux, le PS exige une revalorisation du smic et des retraites&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/fort-de-ses-succes-electoraux-le-ps-exige-une-revalorisation-du-smic-et-des-retraites_1024560_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fort de ses succès électoraux, le PS exige une revalorisation du smic et des retraites&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/fort-de-ses-succes-electoraux-le-ps-exige-une-revalorisation-du-smic-et-des-retraites_1024560_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Décidés à interpeller le gouvernement au nom des "responsabilités nouvelles" que, selon eux, imposent leurs succès électoraux, les socialistes ont choisi de se concentrer sur les questions économiques et sociales. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé le gouvernement, lundi 17 mars, à "remanier sa politique" et posé un certain nombre d'exigences dans le domaine du pouvoir d'achat. Grand vainqueur des municipales (44 villes supplémentaires de plus de 20 000 habitants dans l'escarcelle de la gauche) comme des cantonales (neuf, et peut-être dix conseils généraux gagnés sur la droite), le PS veut étrenner ses nouveaux habits de "premier parti de France", leader d'une opposition requinquée par le suffrage universel. Ainsi, M. Hollande a réclamé "une anticipation" dès le mois d'avril de la hausse du smic prévue en juillet. Selon la législation, le salaire minimum doit être revalorisé dès que l'indice des prix à la consommation (hors tabac) dépasse le seuil de 2 %. Pour l'heure, l'inflation à la fin février par rapport à mai 2007 (période de référence pour la dernière revalorisation du 1er juillet 2007) est de 1,53 %. Pour que le smic soit automatiquement revalorisé avant l'échéance de juillet, il faudrait que les prix à la consommation aient augmenté de 0,47 point par rapport à février. Néanmoins, les pouvoirs publics peuvent décider à tout moment d'accorder un "coup de pouce", sans attendre le rendez-vous du 1er juillet, date à laquelle intervient une revalorisation - dont le gouvernement détermine l'ampleur - en fonction de l'évolution du pouvoir d'achat moyen des salaires par rapport aux prix. ANNULER LE "PAQUET FISCAL" Par ailleurs, M. Hollande réclame "une revalorisation immédiate des petites retraites", estimant que le récent à-valoir accordé par le gouvernement n'est pas satisfaisant. Le PS veut augmenter les pensions de réversion, le minimum vieillesse et, en règle générale, le taux de remplacement des retraites (autrement dit, réduire le décalage entre le dernier salaire d'activité et le niveau de la pension). Le PS, qui a récemment rencontré les syndicats, semble décidé à durcir sa position sur la réforme des retraites. Selon M. Hollande, la question centrale n'est pas d'allonger de nouveau la durée de cotisation mais de permettre aux salariés âgés ayant cotisé moins de quarante ans de conserver un emploi. Le Parti socialiste, qui avait largement évoqué pendant la campagne électorale la menace d'un plan de rigueur, continue d'affirmer que le gouvernement ne pourra pas éviter une augmentation des prélèvements obligatoires "pour financer les déficits accumulés". M. Hollande a évoqué une revalorisation de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) qui passerait de 0,5 à 2 points ou de la CSG. Enfin, le PS qui réitère sa demande d'annulation du "paquet fiscal", souhaite qu'ait lieu dès la reprise des travaux parlementaires, le 25 mars, "un débat consacré aux questions économiques, financières et budgétaires". Il s'agit, insiste M. Hollande, "d'organiser la confrontation des propositions". Rémi Barroux et Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), les &eacute;lections municipales se poursuivent dans la rue et devant la justice.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c3153d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des soupçons de fraude tendent le climat à Perpignan&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/des-soupcons-de-fraude-tendent-le-climat-a-perpignan_1024569_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des soupçons de fraude tendent le climat à Perpignan&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/des-soupcons-de-fraude-tendent-le-climat-a-perpignan_1024569_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Perpignan (Pyrénées-Orientales), les élections municipales se poursuivent dans la rue et devant la justice. Après l'arrestation, dimanche 16 mars, du président d'un bureau de vote de la ville, soupçonné de fraude en faveur du maire sortant, Jean-Paul Alduy (UMP), les partisans de la liste de gauche conduite par Jacqueline Amiel-Donat (PS) se sont rassemblés, lundi soir, devant la mairie. Près de 600 Perpignanais réclamaient, une chaussette à la main, la "démission" de M. Alduy, dont la liste l'a emporté, dimanche, avec moins de 600 voix d'avance. Pendant le dépouillement, Georges Garcia, président du bureau de vote n° 4 de l'école Léon-Blum, a été surpris "avec sept enveloppes contenant toutes des bulletins de la liste Alduy, et trois bulletins de la même liste dans ses chaussettes", indique Jean-Pierre Dreno, procureur de la République de Perpignan. Une fraude avérée est passible de cinq ans d'emprisonnement et 22 500 euros d'amende. Lundi, la garde à vue de M. Garcia a été prolongée de vingt-quatre heures. Mme Amiel-Donat compte déposer un recours en annulation auprès du tribunal administratif de Montpellier. "Nous avons jusqu'à vendredi et travaillons à rassembler toutes les preuves et témoignages possibles", a-t-elle déclaré lundi. Le recours portera "sur les 66 bureaux de vote de la ville". Mme Amiel-Donat estime "qu'au-delà de l'irrégularité avérée du président de ce bureau, de nombreuses autres irrégularités ont été constatées dans les autres bureaux de vote". "Mardi, lorsque les documents électoraux seront disponibles en préfecture, nous allons les éplucher pour relever toutes les anomalies", a-t-elle annoncé. Selon cette avocate, "le scrutin doit être annulé, il faut voter dans des conditions normales, sereines, avec des garanties". "MÉTHODES PUTSCHISTES" Lundi, peu avant le rassemblement - auquel participait le président socialiste du conseil général des Pyrénées-Orientales, Christian Bourquin -, M. Alduy a tenu une conférence de presse pour dénoncer "des méthodes putschistes quand on refuse le verdict des urnes et qu'on n'attend pas le verdict de l'Etat de droit". "Je suis un maire démocratiquement élu et ne démissionnerai pas", a-t-il affirmé. Il a remis un texte aux journalistes dans lequel il souligne que "la France est un Etat de droit où la présomption d'innocence est la règle tant qu'un jugement n'a pas été rendu. Mme Amiel-Donat, avocate, a récemment été relaxée par la juridiction pénale d'Aix-en-Provence et M. Bourquin, quant à lui, fait appel d'une condamnation à trois mois de prison avec un sursis pour une affaire de fraude électorale (lors des cantonales de 2001). Ils devraient l'un et l'autre, plus que tout autre, connaître et défendre le principe de la présomption d'innocence." Jean-Claude Marre Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a d&eacute;gain&eacute;. "Le gouvernement doit corriger le tir", a d&eacute;clar&eacute; le vice-pr&eacute;sident de l'UMP, lundi 17 mars, sur LCI.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c3153e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Règlements de compte à l'UMP, déchirements au centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/reglements-de-compte-a-l-ump-dechirements-au-centre_1024563_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Règlements de compte à l'UMP, déchirements au centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/reglements-de-compte-a-l-ump-dechirements-au-centre_1024563_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le premier, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a dégainé. "Le gouvernement doit corriger le tir", a déclaré le vice-président de l'UMP, lundi 17 mars, sur LCI. Le sénateur de la Vienne a décoché une deuxième rafale, visant cette fois le fonctionnement du parti présidentiel : "L'UMP est trop à droite aujourd'hui, elle doit s'ouvrir au centre." La défaite de la majorité aux élections municipales et cantonales alimente les motifs d'inquiétude. Et amène les responsables de la droite à tirer les premiers constats. L'"ouverture" à gauche n'a rien rapporté à l'UMP au plan électoral : ce n'est pas la "conquête" de Mulhouse qui permettra de rétablir l'équilibre. L'importance de l'abstention est un signal fort de désaffection de l'électorat populaire. L'amplification du basculement à gauche au second tour témoigne de l'absence de réserves de l'UMP au-delà de ses scores de premier tour. Enfin, l'échec du Mouvement démocrate de François Bayrou doit entraîner une réorganisation du "pôle centriste" de la majorité. "C'est à l'UMP et à son allié du Nouveau Centre de répondre à ce que François Bayrou a proposé sans pouvoir lui-même y répondre", estime M. Raffarin. A cette réflexion fait écho celle d'un autre ancien premier ministre, Alain Juppé. Réélu maire de Bordeaux dès le premier tour, celui qui fut cofondateur et président de l'UMP plaide, dans le quotidien Sud-Ouest du 18 mars, pour "un grand parti de rassemblement". Ainsi indique-t-il que, s'il était responsable de l'UMP - "hypothèse d'école", prend-il soin de préciser -, il essaierait de "reconstituer une grande force de la droite et du centre". "Cela a toujours été le sens de l'UMP. Ne pas se replier sur soi, s'ouvrir sur les autres. Mais j'ai conscience de l'extrême difficulté de la tâche, parce qu'il faut être deux pour se mettre d'accord", ajoute M. Juppé, qui lui-même avait conclu un accord avec le MoDem à Bordeaux. Les alliés centristes de l'UMP n'en finissent pas, quant à eux, de pester contre l'"importance démesurée que l'on accorde à François Bayrou et au MoDem". Entre les deux tours des municipales, le président du groupe Nouveau Centre de l'Assemblée nationale, François Sauvadet, avait déjà reproché à l'UMP de "se livrer à une danse du ventre devant le MoDem" et d'avoir ainsi contribué à le "mettre en scène". Passé le second tour, ceux qui avaient choisi, après le premier tour de la présidentielle, de quitter François Bayrou pour se ranger derrière Nicolas Sarkozy, soulignent l'"échec absolu" du MoDem, selon les termes d'Hervé Morin, président du Nouveau Centre. Le ministre de la défense, qui veut "reconstituer la vieille famille de pensée qui était l'UDF", appelle les "déçus" du MoDem à la rejoindre. "FAIRE REVIVRE L'UDF" Au sein même du MoDem, les critiques ne se sont pas fait attendre à l'encontre des choix de son président. "On est dans une impasse stratégique", considère Jean Arthuis, interrogé par l'AFP. "Le MoDem est complètement illisible dans cette élection, dans ces alliances à la carte", ajoute le sénateur de la Mayenne, qui se dit "frappé par l'inorganisation du mouvement" et "n'imagine pas y rester". Pour M. Arthuis, il faut "faire revivre l'UDF". "Il faut réagir au sein du MoDem", a jugé, pour sa part, Thierry Cornillet, député européen. "La stratégie développée par notre président a fracassé le centre. C'est une stratégie suicidaire pour notre courant d'idées", dénonce ce membre "historique" de l'UDF, qui estime que "l'on n'aliène pas sa liberté à choisir l'allié le plus compatible avec nos valeurs". Patrick Roger Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le projet de loi de modernisation de l'&eacute;conomie sera pr&eacute;sent&eacute; en conseil des ministres le 30 avril ou le 7 mai.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a92/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le gouvernement doit rebondir sans marge budgétaire&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/le-gouvernement-doit-rebondir-sans-marge-budgetaire_1024559_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le gouvernement doit rebondir sans marge budgétaire&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/le-gouvernement-doit-rebondir-sans-marge-budgetaire_1024559_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les élections passent, les mêmes lancinantes questions demeurent : comment redonner du tonus à l'économie française et améliorer le pouvoir d'achat des Français ? Et où trouver des marges de manoeuvre ? Dix mois après l'élection de Nicolas Sarkozy, la nette victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales du 16 mars contraint l'exécutif et la majorité à rebondir sur le terrain de l'économie et du social. Evoquée, dès dimanche soir, par le premier ministre François Fillon, la poursuite des réformes s'incarnera notamment dans un projet de loi de modernisation de l'économie, axé sur les entreprises et la concurrence, qui doit tirer les enseignements des travaux de la commission Attali. La question de savoir s'il faut lui adjoindre un texte spécifique sur la participation, davantage tourné vers les salariés, comme le réclame une partie des députés de l'UMP, reste ouverte. Attendu en conseil des ministres le 30 avril ou le 7 mai, le projet de loi de modernisation de l'économie, dont la rédaction n'est pas définitive, comporte quatre têtes de chapitre principales : vie des entreprises ; concurrence, consommation et rapports commerciaux ; attractivité du territoire ; compétitivité de la place financière de Paris. Censé donner à la France les moyens de relever sa croissance, il prévoit des mesures en faveur des PME et des entrepreneurs, parmi lesquelles pourraient figurer l'exonération de droits de mutation à titre onéreux en cas de vente d'une entreprise et la déductibilité des emprunts en cas de rachat d'une entreprise par un particulier. Diverses dispositions financières, destinées à développer la place de Paris, à adapter les règles de gouvernance de la Caisse des dépôts avec la création, au sein de la commission de surveillance, d'un comité d'investissements, et à banaliser le Livret A, dont la centralisation resterait l'apanage de la Caisse, sont à l'étude. Le projet de loi va également mener à son terme la réforme de la loi Galland. Dans le droit-fil de la loi Chatel de 2008 sur le développement de la concurrence au service des consommateurs, une plus grande "négociabilité" des clauses contractuelles liant les fournisseurs et les distributeurs serait ainsi instaurée et les règles de l'urbanisme commercial seraient adaptées. Sans abroger les lois Royer et Raffarin, le gouvernement donnerait aux moyennes surfaces, genre Leader Price, des possibilités de s'implanter plus facilement. Autant de dispositions visant à obtenir un répit sur le front de l'inflation, qui pourrait connaître un pic à 3 % en mars. CROISSANCE MOLLE Principal moteur de la croissance française, le pouvoir d'achat des ménages devrait progresser cette année nettement moins rapidement qu'en 2007 (+ 3,3 %). Toutefois, plus de 20 milliards d'euros seront injectés en 2008 pour le soutenir, selon le ministère des finances, qui mentionne la détaxation des heures supplémentaires (5,5 milliards d'euros), l'aide à l'accession à la propriété (400 millions), les dispositifs favorisant la concurrence (5,4 milliards) et le train de mesures supplémentaires adoptées à l'automne 2007 - monétisation des journées de réduction du temps de travail (RTT), prime à la cuve etc., à hauteur de 7 à 8 milliards d'euros. Le développement de la participation et de l'intéressement coûtera, selon les cas, de 4 milliards à 9 milliards d'euros aux entreprises. Au vu des 95 milliards de profits des entreprises du CAC 40 en 2007, plusieurs députés UMP, en particulier Frédéric Lefebvre et Jérôme Chartier, font le forcing pour obtenir un projet de loi spécifique permettant d'associer davantage les salariés aux bénéfices de leur entreprise. Mais à trois mois de la présidence française de l'Union européenne (UE), les "budgétaires" de la majorité, le député Gilles Carrez et le sénateur Philippe Marini, ne veulent pas entendre parler d'une telle idée qui coûterait cher en dépenses fiscales et compliquerait l'assainissement des finances publiques. Si l'économie française a plutôt bien résisté jusqu'à présent, personne n'imagine que la crise financière restera sans conséquence. L'appréciation de l'euro et la flambée du pétrole ne manqueront pas de peser sur l'économie. Les banques y regardent à deux fois avant de faire crédit aux entreprises, et la chute des Bourses européennes, lundi, devrait conforter leur frilosité. La plupart des économistes tablent sur une croissance molle en 2008 : entre 1,3 % et 1, 8 %, au lieu des 2 % espérés par Bercy. Dans ces conditions, les rapporteurs du budget de l'Assemblée et du Sénat réclament la réunion très rapide de la conférence nationale des finances publiques, le respect des engagements de la France en matière de réduction du déficit public et de la dette, et la poursuite de la réforme de l'Etat. Ils semblent en passe de remporter une première manche : la revue générale des prélèvements obligatoires, qui a pris du retard, pourrait se faire à taux de prélèvements obligatoires inchangé, alors que le candidat Sarkozy avait indiqué son objectif de les baisser de 68 milliards d'euros en cinq ans. Les baisses d'impôt globales ne semblent plus à l'ordre du jour. Le gouvernement leur préférerait des redéploiements plus limités et chiffrés visant, entre autres, à moderniser la fiscalité pesant sur les entreprises. Claire Guélaud Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § "Il n'y a aucune automaticit&eacute; &agrave; ce qu'elle devienne ensuite candidate &agrave; nouveau &agrave; la pr&eacute;sidentielle", a d&eacute;clar&eacute; Vincent Peillon, eurod&eacute;put&eacute; socialiste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2e703/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Peillon : "Je souhaite que Ségolène Royal puisse conduire la rénovation du PS"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/m-peillon-je-souhaite-que-segolene-royal-puisse-conduire-la-renovation-du-ps_1024520_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Peillon : "Je souhaite que Ségolène Royal puisse conduire la rénovation du PS"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/m-peillon-je-souhaite-que-segolene-royal-puisse-conduire-la-renovation-du-ps_1024520_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Éléonore : Le 16 mars les électeurs ont surtout exprimé un vote de défiance plus que d'adhésion à la gauche. Qu'en pensez-vous ? Vincent Peillon : Je pense deux choses : ils ont exprimé au plan national un vote de défiance très fort à l'égard de Nicolas Sarkozy et François Fillon, et au plan local, un vote d'adhésion aux équipes et aux projets de la gauche. bibounette : Vous avez gagné les élections municipales et remporté plus de trente villes de 30000 habitants et alors? Contrairement à la droite, vous n'avez pas de projets, pas d'idées de réforme, ... Allez dans d'autres pays européens et regardez comment la gauche s'en sort ! Vincent Peillon : D'abord, nous allons dans les autres pays européens. Il y a même eu une mission conduite par Henri Weber pour regarder comment ils font dans les autres pays. Deuxièmement, à 15 heures, nous rencontrons avec Ségolène Royal Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen. Il n'est pas vrai de dire que la gauche n'a pas de proposition, que ce soit sur les retraites, la protection sociale, la décentralisation ou les institutions. Mais ce qui est juste, c'est que cette élection ne portait pas sur cette question, et qu'il nous reste, d'ici à 2012, à bâtir un projet crédible pour proposer une alternance aux Français. Charles : Ségolène Royal a proné des alliances systématiques avec le Modem. Le jeu d'alliance proposé par S. Royal est-il donc le bon pour porter la Gauche en 2012 à la tête du Pays ? Vincent Peillon : D'une certaine façon, il y a un faux débat. Notre stratégie est simple : il faut un PS fort, des alliances avec la gauche, et ensuite, ouvrir vers ceux et celles qui ne reconnaissent pas dans la politique conduite par la droite de Nicolas Sarkozy. C'est le cas de beaucoup de militants et de responsables du MoDem, qui ont d'ailleurs fait leur choix dans beaucoup de collectivités locales, soit au premier tour, soit au second. En réalité, la question qui se pose est d'abord posée au MoDem : veut-il être conséquent avec lui-même, donc accepte-t-il de travailler avec la gauche ? Adrien_L. : Le PS va t-il se poser en rassembleur de la gauche, alors qu'il a lui-même tenté de prendre des bastions au PCF ? N'y a t-il pas une stratégie opportuniste dans tout cela ? Vincent Peillon : Dans les élections locales, il y a toujours une grande diversité et, par rapport à la ligne générale, des exceptions. Notre volonté reste la même : clarifier le projet du PS, rassembler la gauche et élargir ensuite. dede13 : comment le PS va-t-il pouvoir transformer son succès électoral municipal en alternative crédible pour l'election présidentielle ? Vincent Peillon : De plusieurs façons. D'abord, il doit trancher sans se diviser un certain nombre de débats de fond concernant les problèmes des Français qui ne l'ont pas été suffisamment ces dernières années. Ensuite, il doit s'inspirer des expériences et des politiques conduites sur le terrain par ses présidents de région, ses responsables de conseils généraux, ses municipalités, pour formuler un projet qui soit à la fois cohérent, crédible, clair et qui réponde aux défis du présent et de l'avenir. C'est l'enjeu des mois qui viennent. Malon : Vous avez engagé un travail de "refondation de la gauche" en publiant des textes du 19e siècle... Que nous disent ces auteurs (Leroux, Jaurès, Malon, Bouglé, Fouillée, Bourgeois, Pécaut, etc.) pour aujourd'hui et pour demain ? Pourquoi ceux-là ? et pourquoi maintenant ? Vincent Peillon : Le paradoxe, c'est que pour accoucher de l'avenir, il faut souvent se réengendrer, d'une certaine façon, et cela passe par une réécriture de l'histoire. Un nouveau récit. De nouvelles fondations. Le renouveau de la gauche française suppose de reprendre contact avec la tradition du socialisme républicain, oubliée à partir de 1905, et qui dépassait déjà certaines des fausses alternatives où nous nous trouvons enfermés : alternative entre l'individu et l'Etat, entre le socialisme et le libéralisme, entre la liberté et l'égalité, entre la nation et l'internationalisme, entre la responsabilité et l'assistance. Donc nous avons beaucoup à apprendre des élaborations théoriques de ceux qui ont à la fois établi la République, fait voter les premières lois sociales, construit le mouvement syndical et mutualiste, c'est-à-dire un modèle républicain et social français dont, d'ailleurs, à l'issue de la seconde guerre mondiale, ceux qui, issus de la Résistance, ont mis en place la Sécurité sociale ou la doctrine de l'Etat, se sont à nouveau inspirés. C'est un élément essentiel de la refondation, qui suppose de se trouver de nouveaux fondements. Barni : Comment expliquez-vous l'absence des intellectuels autour du PS ? d'aucuns parlent du "silence des intellectuels" ? Vincent Peillon : Mon sentiment est inverse : il y a une très grande richesse de la production intellectuelle française, en histoire, en sociologie, en économie, en philosophie, et aussi d'ailleurs dans les sciences exactes. Et beaucoup de ces chercheurs, de ces intellectuels souhaitent à nouveau s'engager, à leur place, sans être instrumentalisés, dans la redéfinition d'une pensée progressiste. C'est aux politiques aujourd'hui de faire l'effort de les lire, de les rencontrer, de dialoguer avec eux. C'est ce que nous avons commencé à faire avec l'Institut Edgar-Quinet, qui organise des rencontres entre les élus locaux engagés au corps-à-corps dans la mise en oeuvre des politiques publiques, et ceux qui produisent des idées. C'est d'ailleurs un échange mutuel, un aller-retour, une fécondation réciproque, parce que, autant les élus ont besoin de prendre un peu de distance par rapport à leur engagement quotidien, autant les chercheurs ont besoin d'éprouver leurs théories au contact des expériences de terrain. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § Les rapports de forces apr&egrave;s les municipales. L'analyse de Pascal Perrineau, directeur du Cevipof.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2d455/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La gauche progresse dans l'Ouest, l'UMP résiste dans le Sud&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1024437,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La gauche progresse dans l'Ouest, l'UMP résiste dans le Sud&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1024437,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Dans la foul&eacute;e de Jean-Pierre Raffarin, vice-pr&eacute;sident de l'UMP, qui appelait lundi &agrave; profiter de la "disparition" de Fran&ccedil;ois Bayrou, Jean-Louis Borloo, ministre de l'&eacute;cologie, a recommand&eacute; mardi &agrave; la majorit&eacute; de s'ouvrir "vers le centre".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2a88f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP veut récupérer les déçus du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/l-ump-veut-recuperer-les-decus-du-modem_1024424_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP veut récupérer les déçus du MoDem&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/l-ump-veut-recuperer-les-decus-du-modem_1024424_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans la foulée de Jean-Pierre Raffarin, vice-président de l'UMP, qui appelait lundi à profiter de la "disparition" de François Bayrou, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, a recommandé mardi à la majorité de s'ouvrir "vers le centre". M. Borloo, président du Parti radical, une formation centriste associée à l'UMP, a estimé, mardi 18 mars, sur LCI, qu'"à partir du moment où il n'y a plus de Front national, il y a peu de réserve au second tour et on assiste à un léger déplacement de l'ensemble des formations politique vers la droite : l'UMP est plus à droite que ne l'était la somme de l'UDF et du RPR, la gauche a laissé un espace à l'extrême gauche qui est une véritable force politique aujourd'hui, qui a pesé sur les municipales". Mais rassembler des élus ou candidats déçus de la stratégie de François Bayrou ne sera pas une mince affaire. Leur place est-elle à l'UMP ou dans les rangs de son partenaire, le Nouveau Centre, créé au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy ? Lundi, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, a appelé "tous ceux qui estiment qu'il y a besoin d'un centre modéré" à rejoindre son parti. "DÉSUNION FATALE" Mardi matin, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, interrogé sur les relations entre l'UMP et le MoDem, estime qu'"on a fait une fois de plus la démonstration que la désunion était fatale". Dans un entretien à (1)Sud-Ouest, l'un des fondateurs de l'UMP, précise que s'il était "responsable de l'UMP hypothèse d'école (il essaierait) de voir comment on peut reconstituer une grande force de la droite et du centre". "Cela a toujours été le sens de l'UMP. Ne pas se replier sur soi, s'ouvrir sur les autres. Mais j'ai conscience de l'extrême difficulté de la tâche. Parce qu'il faut être deux pour se mettre d'accord", poursuit le cofondateur du mouvement.M. Juppé explique la victoire de la gauche par "une insatisfaction devant la dégradation du pouvoir d'achat" ainsi que, "pourquoi le nier, (par) un problème d'incompréhension de certains gestes du président". § Une intersyndicale compos&eacute;e du SNES-FSU (majoritaire), de la CGT, de FO et de SUD a lanc&eacute; un appel &agrave; la gr&egrave;ve pour mardi.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2d456/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les syndicats d'enseignants redoutent une "droitisation"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/apres-l-echec-de-la-majorite-aux-municipales-les-syndicats-d-enseignants-redoutent-une-droitisation_1024347_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les syndicats d'enseignants redoutent une "droitisation"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/apres-l-echec-de-la-majorite-aux-municipales-les-syndicats-d-enseignants-redoutent-une-droitisation_1024347_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les 113 voix qui ont manqué à Xavier Darcos, dimanche 16 mars, pour conserver la mairie de Périgueux, ne lui coûteront pas sauf coup de théâtre son poste de ministre de l'éducation. La plupart des responsables syndicaux de ce secteur, qui souhaitaient conserver un interlocuteur qu'ils apprécient, sont satisfaits de ce statu quo. (1)55 % de grévistes pour les syndicats, 24 % pour le gouvernement Le ministère de l'éducation chiffre à 24 % en moyenne le taux de grévistes, avec 25,42 % dans les collèges, 19,45 % dans lycées professionnels et 23,43 % dans les lycées généraux et technologiques. C'est bien en dessous des chiffres donnés par le SNES-FSU, qui indiquait qu'une moyenne de 55 % des personnels de l'éducation, essentiellement des enseignants, étaient en grève dans les collèges et lycées. Le syndicat a fait état de pointes allant jusqu'à 80 % et même 90 % de grévistes, notamment en région parisienne. Dans l'académie de Créteil, "c'est la grève la plus suivie depuis le début de l'année, avec plus de 60 % de grévistes et des pointes jamais vues en Seine-et-Marne", a-t-on précisé. (Avec AFP) (2)(-) fermer Tout en estimant que M. Darcos risque d'être affaibli par sa défaite aux municipales, les syndicats enseignants redoutent une possible inflexion vers la droite de la politique en matière d'éducation. Un choix qui pourrait être guidé, selon eux, par la nécessité de remobiliser l'électorat de droite. "Il y a deux options possibles, affirme Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, la troisième organisation syndicale de l'éducation nationale. Soit la volonté de rectifier le cap, soit la fuite en avant au prétexte que les réformes n'auraient pas été assez rapides ni assez radicales." Si cette dernière option devait s'imposer, cette organisation ne verrait pas l'utilité de continuer à discuter. La FSU et l'UNSA éprouvent les mêmes appréhensions sur un possible "tournant réac" de M. Darcos. "CONTRE-RÉFORME" Les proclamations initiales du président de la République et du ministre de l'éducation allaient dans le sens de la recherche d'un accord avec le monde enseignant, notamment sur la revalorisation du métier et la lutte contre l'échec scolaire précoce. "Le gouvernement pense-t-il toujours que cela vaut le coup ? Et que restera-t-il au ministre comme marges de manuvre lors des prochains arbitrages budgétaires ?", se demande Luc Bérille, secrétaire général du SE-UNSA. Cette inquiétude sur une "nette droitisation" s'appuie sur plusieurs décisions prises au cours des dernières semaines. La première date du 24 janvier, avec l'application anticipée par M. Darcos d'un service minimum d'accueil des élèves dans les écoles en cas de grève. Le projet demeurait pourtant, officiellement, "à discuter" dans la perspective de la rentrée de septembre2008. L'idée de M. Sarkozy de "confier la mémoire" d'un enfant juif déporté à chaque élève de CM2 a aggravé le malaise, le ministre ayant fait preuve d'un soutien empressé au chef de l'Etat face à une proposition souvent jugée malvenue. "Les propositions du président de la République () valent évidemment obligation", avait-il affirmé. Troisième élément, plus conflictuel : les projets de nouveaux programmes de l'école primaire, présentés le 20 février. Mal accueillis par une large majorité des représentants associatifs ou syndicaux des professeurs des écoles, "ils révèlent une conception mécaniste de l'enfant et des apprentissages, identique à celle de Gilles de Robien", dit M. Bérille. Selon lui, c'est à la fois "un travail de très mauvaise facture" et "une contre-réforme" sur le fond. Secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat du primaire, Gilles Moindrot réclame un report : "C'est un sujet qui interpelle la profession en profondeur, l'école est mise sur la sellette", dit-il. L'enseignement primaire pourrait ainsi devenir un champ de conflit. Le secondaire est déjà sous tension en raison des réductions de postes liées aux économies budgétaires : 11 200 en moins en 2008, peut-être autant, voire plus en 2009 si M. Darcos ne parvient pas à instaurer une "exception éducative" lui permettant de faire une pause. Alors que les protestations se multiplient localement, une intersyndicale composée du SNES-FSU (majoritaire), de la CGT, de FO et de SUD a lancé un appel à la grève mardi 18 mars, notamment contre les suppressions de postes. Luc Cédelle § Une intersyndicale compos&eacute;e du SNES-FSU (majoritaire), de la CGT, de FO et de SUD a lanc&eacute; un appel &agrave; la gr&egrave;ve mardi 18 mars, notamment contre les suppressions de postes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2a891/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après l'échec de la majorité aux municipales les syndicats d'enseignants redoutent une "droitisation"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/apres-l-echec-de-la-majorite-aux-municipales-les-syndicats-d-enseignants-redoutent-une-droitisation_1024347_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après l'échec de la majorité aux municipales les syndicats d'enseignants redoutent une "droitisation"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/apres-l-echec-de-la-majorite-aux-municipales-les-syndicats-d-enseignants-redoutent-une-droitisation_1024347_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les 113 voix qui ont manqué à Xavier Darcos, dimanche 16 mars, pour conserver la mairie de Périgueux, ne lui coûteront pas sauf coup de théâtre son poste de ministre de l'éducation. La plupart des responsables syndicaux de ce secteur, qui souhaitaient conserver un interlocuteur qu'ils apprécient, sont satisfaits de ce statu quo. (1)55 % de grévistes pour les syndicats, 24 % pour le gouvernement Le ministère de l'éducation chiffre à 24 % en moyenne le taux de grévistes, avec 25,42 % dans les collèges, 19,45 % dans lycées professionnels et 23,43 % dans les lycées généraux et technologiques. C'est bien en dessous des chiffres donnés par le SNES-FSU, qui indiquait qu'une moyenne de 55 % des personnels de l'éducation, essentiellement des enseignants, étaient en grève dans les collèges et lycées. Le syndicat a fait état de pointes allant jusqu'à 80 % et même 90 % de grévistes, notamment en région parisienne. Dans l'académie de Créteil, "c'est la grève la plus suivie depuis le début de l'année, avec plus de 60 % de grévistes et des pointes jamais vues en Seine-et-Marne", a-t-on précisé. (Avec AFP) (2)(-) fermer Tout en estimant que M. Darcos risque d'être affaibli par sa défaite aux municipales, les syndicats enseignants redoutent une possible inflexion vers la droite de la politique en matière d'éducation. Un choix qui pourrait être guidé, selon eux, par la nécessité de remobiliser l'électorat de droite. "Il y a deux options possibles, affirme Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, la troisième organisation syndicale de l'éducation nationale. Soit la volonté de rectifier le cap, soit la fuite en avant au prétexte que les réformes n'auraient pas été assez rapides ni assez radicales." Si cette dernière option devait s'imposer, cette organisation ne verrait pas l'utilité de continuer à discuter. La FSU et l'UNSA éprouvent les mêmes appréhensions sur un possible "tournant réac" de M. Darcos. "CONTRE-RÉFORME" Les proclamations initiales du président de la République et du ministre de l'éducation allaient dans le sens de la recherche d'un accord avec le monde enseignant, notamment sur la revalorisation du métier et la lutte contre l'échec scolaire précoce. "Le gouvernement pense-t-il toujours que cela vaut le coup ? Et que restera-t-il au ministre comme marges de manuvre lors des prochains arbitrages budgétaires ?", se demande Luc Bérille, secrétaire général du SE-UNSA. Cette inquiétude sur une "nette droitisation" s'appuie sur plusieurs décisions prises au cours des dernières semaines. La première date du 24 janvier, avec l'application anticipée par M. Darcos d'un service minimum d'accueil des élèves dans les écoles en cas de grève. Le projet demeurait pourtant, officiellement, "à discuter" dans la perspective de la rentrée de septembre2008. L'idée de M. Sarkozy de "confier la mémoire" d'un enfant juif déporté à chaque élève de CM2 a aggravé le malaise, le ministre ayant fait preuve d'un soutien empressé au chef de l'Etat face à une proposition souvent jugée malvenue. "Les propositions du président de la République () valent évidemment obligation", avait-il affirmé. Troisième élément, plus conflictuel : les projets de nouveaux programmes de l'école primaire, présentés le 20 février. Mal accueillis par une large majorité des représentants associatifs ou syndicaux des professeurs des écoles, "ils révèlent une conception mécaniste de l'enfant et des apprentissages, identique à celle de Gilles de Robien", dit M. Bérille. Selon lui, c'est à la fois "un travail de très mauvaise facture" et "une contre-réforme" sur le fond. Secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat du primaire, Gilles Moindrot réclame un report : "C'est un sujet qui interpelle la profession en profondeur, l'école est mise sur la sellette", dit-il. L'enseignement primaire pourrait ainsi devenir un champ de conflit. Le secondaire est déjà sous tension en raison des réductions de postes liées aux économies budgétaires : 11 200 en moins en 2008, peut-être autant, voire plus en 2009 si M. Darcos ne parvient pas à instaurer une "exception éducative" lui permettant de faire une pause. Alors que les protestations se multiplient localement, une intersyndicale composée du SNES-FSU (majoritaire), de la CGT, de FO et de SUD a lancé un appel à la grève mardi 18 mars, notamment contre les suppressions de postes. Luc Cédelle § Tenue en &eacute;chec dans sa reconqu&ecirc;te de Paris, Fran&ccedil;oise de Panafieu laisse sa mairie et sa place de chef de file de l'UMP. Les pr&eacute;tendants &agrave; sa succession fourbissent leurs armes. Jean-Fran&ccedil;ois Lamour et Claude Goasguen sont en piste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2f912/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Après une défaite en politique, le plus dur c'est souvent la troisième mi-temps", pouvait-on entendre, au soir du dimanche 16 mars, au quartier général de l'UMP, en prévision de futurs soubresauts internes. Après un combat long de deux ans, Françoise de Panafieu, tête de liste UMP, a rendu les armes. "On m'avait prévenu que cela serait difficile. Ça l'a été ", soulignait la maire du 17e arrondissement avant d'inviter la droite parisienne à rebondir : "Une élection, c'est un tournant. L'occasion de mettre en place de nouveaux talents." Hors de question, pour Françoise de Panafieu, de laisser aux caciques de la droite parisienne, qui n'ont jamais accepté son leadership, le soin de lui succéder au poste de président du groupe UMP à Paris. (1)Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17e Françoise de Panafieu, ex-candidate UMP à la Mairie de Paris, a annoncé mardi 18 mars à l'AFP qu'elle renonçait à la mairie du 17e arrondissement et proposerait, pour lui succéder, l'UMP Brigitte Kuster. La députée de Paris a été réélue dimanche avec 52,7 % des voix, contre 47,3 % des voix à la socialiste Annick Lepetit. Mme Kuster, porte-parole de campagne de Mme de Panafieu, a été candidate malheureuse aux législatives en juin 2007 dans l'arrondissement. (Avec AFP.) (2)(-) fermer Parmi les candidats potentiels, les élections municipales ont déjà effectué un premier écrémage : le député UMP Pierre Lellouche, qui a échoué dans sa tentative d'enlever la mairie du 8e au maire sortant UMP François Lebel, a perdu du terrain comme chef de file de la droite pour la capitale. L''ÉNIGME RACHIDA DATI Claude Goasguen, député et maire du 16e, serait tenté par la constitution d'un groupe autonome au sein du Conseil de Paris. Une idée que caresse également Bernard Debré, député du 16e et longtemps rival de Françoise de Panafieu. Pour M. Debré, la droite parisienne ne se remettra pas facilement de cette campagne : "Je ne vois pas comment des élus de la droite qui se sont déchirés comme David Alphand et (Claude) Goasguen ou (François) Lebel et (Pierre) Lellouche pourront siéger côte à côte sur le même banc au Conseil de Paris. Il y aura destruction, puis reconstruction", prédit ce professeur de médecine. "2008, c'est l'année zéro de la droite parisienne", estime David Alphand, conseiller de Paris du 16e. Il faut qu'une nouvelle génération soit reconnue au sein de l'UMP. Que les personnalités nouvelles comme Linda Asmani (10e), Roxane Decorte (18e), susceptibles de porter un message en phase avec la nouvelle sociologie de Paris, soient entendues." Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de Françoise de Panafieu et nouveau conseiller de Paris, acquiesce : "Il est nécessaire que l'UMP poursuive son opération de rajeunissement et de déringardisation." Jean-François Lamour, 52 ans, député du 15e arrondissement, ancien ministre des sports et nouvel élu au Conseil de Paris, se verrait bien mener "la reconquête de la capitale". "Mais pour ce faire, il faut partir dès maintenant et pas deux ans avant l'échéance, pour atteindre l'objectif en 2014." "Avec huit arrondissements restés à droite, nous avons une base solide, mais nous devrons être audibles sur les points les plus importants pour les Parisiens : l'environnement et les transports, estime le double champion olympique d'escrime au sabre. Pour reconquérir l'Est, il faut dès maintenant porter les jeunes élus de ces arrondissements qui sont des vecteurs de mobilisation des militants." Enfin, reste l'énigme Rachida Dati. Citée comme une alternative possible pour reprendre en main Paris, le nom de la ministre de la justice laisse dubitatifs plusieurs élus parisiens, qui la voient "peu intéressée par un mandat local". L'élection du président du groupe UMP au Conseil de Paris est prévue samedi 29 mars, soit bien après la réélection de Bertrand Delanoë (PS) à la tête de la municipalité. Eric Nunès § Tenue en &eacute;chec dans sa reconqu&ecirc;te de Paris, Fran&ccedil;oise de Panafieu laisse sa mairie et sa place de chef de file de l'UMP. Les pr&eacute;tendants &agrave; sa succession fourbissent leurs armes. Jean-Fran&ccedil;ois Lamour et Claude Goasguen sont en piste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2d457/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : François de Panafieu renonce à la mairie du 17e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : François de Panafieu renonce à la mairie du 17e&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Après une défaite en politique, le plus dur c'est souvent la troisième mi-temps", pouvait-on entendre, au soir du dimanche 16 mars, au quartier général de l'UMP, en prévision de futurs soubresauts internes. Après un combat long de deux ans, Françoise de Panafieu, tête de liste UMP, a rendu les armes. "On m'avait prévenu que cela serait difficile. Ça l'a été ", soulignait la maire du 17e arrondissement avant d'inviter la droite parisienne à rebondir : "Une élection, c'est un tournant. L'occasion de mettre en place de nouveaux talents." Hors de question, pour Françoise de Panafieu, de laisser aux caciques de la droite parisienne, qui n'ont jamais accepté son leadership, le soin de lui succéder au poste de président du groupe UMP à Paris. (1)Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17e Françoise de Panafieu, ex-candidate UMP à la Mairie de Paris, a annoncé mardi 18 mars à l'AFP qu'elle renonçait à la mairie du 17e arrondissement et proposerait, pour lui succéder, l'UMP Brigitte Kuster. La députée de Paris a été réélue dimanche avec 52,7 % des voix, contre 47,3 % des voix à la socialiste Annick Lepetit. Mme Kuster, porte-parole de campagne de Mme de Panafieu, a été candidate malheureuse aux législatives en juin 2007 dans l'arrondissement. (Avec AFP.) (2)(-) fermer Parmi les candidats potentiels, les élections municipales ont déjà effectué un premier écrémage : le député UMP Pierre Lellouche, qui a échoué dans sa tentative d'enlever la mairie du 8e au maire sortant UMP François Lebel, a perdu du terrain comme chef de file de la droite pour la capitale. L''ÉNIGME RACHIDA DATI Claude Goasguen, député et maire du 16e, serait tenté par la constitution d'un groupe autonome au sein du Conseil de Paris. Une idée que caresse également Bernard Debré, député du 16e et longtemps rival de Françoise de Panafieu. Pour M. Debré, la droite parisienne ne se remettra pas facilement de cette campagne : "Je ne vois pas comment des élus de la droite qui se sont déchirés comme David Alphand et (Claude) Goasguen ou (François) Lebel et (Pierre) Lellouche pourront siéger côte à côte sur le même banc au Conseil de Paris. Il y aura destruction, puis reconstruction", prédit ce professeur de médecine. "2008, c'est l'année zéro de la droite parisienne", estime David Alphand, conseiller de Paris du 16e. Il faut qu'une nouvelle génération soit reconnue au sein de l'UMP. Que les personnalités nouvelles comme Linda Asmani (10e), Roxane Decorte (18e), susceptibles de porter un message en phase avec la nouvelle sociologie de Paris, soient entendues." Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de Françoise de Panafieu et nouveau conseiller de Paris, acquiesce : "Il est nécessaire que l'UMP poursuive son opération de rajeunissement et de déringardisation." Jean-François Lamour, 52 ans, député du 15e arrondissement, ancien ministre des sports et nouvel élu au Conseil de Paris, se verrait bien mener "la reconquête de la capitale". "Mais pour ce faire, il faut partir dès maintenant et pas deux ans avant l'échéance, pour atteindre l'objectif en 2014." "Avec huit arrondissements restés à droite, nous avons une base solide, mais nous devrons être audibles sur les points les plus importants pour les Parisiens : l'environnement et les transports, estime le double champion olympique d'escrime au sabre. Pour reconquérir l'Est, il faut dès maintenant porter les jeunes élus de ces arrondissements qui sont des vecteurs de mobilisation des militants." Enfin, reste l'énigme Rachida Dati. Citée comme une alternative possible pour reprendre en main Paris, le nom de la ministre de la justice laisse dubitatifs plusieurs élus parisiens, qui la voient "peu intéressée par un mandat local". L'élection du président du groupe UMP au Conseil de Paris est prévue samedi 29 mars, soit bien après la réélection de Bertrand Delanoë (PS) à la tête de la municipalité. Eric Nunès § Tenue en &eacute;chec dans sa reconqu&egrave;te de Paris, Fran&ccedil;oise de Panafieu laisse sa place de chef de file de l'UMP. Les pr&eacute;tendants &agrave; sa succession fourbissent leurs armes. Jean-Fran&ccedil;ois Lamour et Claude Goasguen sont en piste.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c23a8e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après la défaite, l'UMP Paris à couteaux tirés&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après la défaite, l'UMP Paris à couteaux tirés&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/apres-la-defaite-l-ump-paris-a-couteaux-tires_1024367_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Après une défaite en politique, le plus dur c'est souvent la troisième mi-temps", pouvait-on entendre, au soir du dimanche 16 mars, au quartier général de l'UMP, en prévision de futurs soubresauts internes. Après un combat long de deux ans, Françoise de Panafieu, tête de liste UMP, a rendu les armes. "On m'avait prévenu que cela serait difficile. Ça l'a été ", soulignait la maire du 17e arrondissement avant d'inviter la droite parisienne à rebondir : "Une élection, c'est un tournant. L'occasion de mettre en place de nouveaux talents." Hors de question, pour Françoise de Panafieu, de laisser aux caciques de la droite parisienne, qui n'ont jamais accepté son leadership, le soin de lui succéder au poste de président du groupe UMP à Paris. (1)Françoise de Panafieu renonce à la mairie du 17e Françoise de Panafieu, ex-candidate UMP à la Mairie de Paris, a annoncé mardi 18 mars à l'AFP qu'elle renonçait à la mairie du 17e arrondissement et proposerait, pour lui succéder, l'UMP Brigitte Kuster. La députée de Paris a été réélue dimanche avec 52,7 % des voix, contre 47,3 % des voix à la socialiste Annick Lepetit. Mme Kuster, porte-parole de campagne de Mme de Panafieu, a été candidate malheureuse aux législatives en juin 2007 dans l'arrondissement. (Avec AFP.) (2)(-) fermer Parmi les candidats potentiels, les élections municipales ont déjà effectué un premier écrémage : le député UMP Pierre Lellouche, qui a échoué dans sa tentative d'enlever la mairie du 8e au maire sortant UMP François Lebel, a perdu du terrain comme chef de file de la droite pour la capitale. L''ÉNIGME RACHIDA DATI Claude Goasguen, député et maire du 16e, serait tenté par la constitution d'un groupe autonome au sein du Conseil de Paris. Une idée que caresse également Bernard Debré, député du 16e et longtemps rival de Françoise de Panafieu. Pour M. Debré, la droite parisienne ne se remettra pas facilement de cette campagne : "Je ne vois pas comment des élus de la droite qui se sont déchirés comme David Alphand et (Claude) Goasguen ou (François) Lebel et (Pierre) Lellouche pourront siéger côte à côte sur le même banc au Conseil de Paris. Il y aura destruction, puis reconstruction", prédit ce professeur de médecine. "2008, c'est l'année zéro de la droite parisienne", estime David Alphand, conseiller de Paris du 16e. Il faut qu'une nouvelle génération soit reconnue au sein de l'UMP. Que les personnalités nouvelles comme Linda Asmani (10e), Roxane Decorte (18e), susceptibles de porter un message en phase avec la nouvelle sociologie de Paris, soient entendues." Pierre-Yves Bournazel, porte-parole de Françoise de Panafieu et nouveau conseiller de Paris, acquiesce : "Il est nécessaire que l'UMP poursuive son opération de rajeunissement et de déringardisation." Jean-François Lamour, 52 ans, député du 15e arrondissement, ancien ministre des sports et nouvel élu au Conseil de Paris, se verrait bien mener "la reconquête de la capitale". "Mais pour ce faire, il faut partir dès maintenant et pas deux ans avant l'échéance, pour atteindre l'objectif en 2014." "Avec huit arrondissements restés à droite, nous avons une base solide, mais nous devrons être audibles sur les points les plus importants pour les Parisiens : l'environnement et les transports, estime le double champion olympique d'escrime au sabre. Pour reconquérir l'Est, il faut dès maintenant porter les jeunes élus de ces arrondissements qui sont des vecteurs de mobilisation des militants." Enfin, reste l'énigme Rachida Dati. Citée comme une alternative possible pour reprendre en main Paris, le nom de la ministre de la justice laisse dubitatifs plusieurs élus parisiens, qui la voient "peu intéressée par un mandat local". L'élection du président du groupe UMP au Conseil de Paris est prévue samedi 29 mars, soit bien après la réélection de Bertrand Delanoë (PS) à la tête de la municipalité. Eric Nunès § Proche de M.Strauss-Kahn le d&eacute;put&eacute; fait partie des "reconstructeurs", qui s'opposent &agrave; l'&eacute;mergence d'un pr&eacute;sidentiable d&egrave;s le prochain congr&egrave;s du PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c22b19/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Au PS, M. Cambadélis veut "tendre la main" à M. Delanoë pour s'opposer à Mme Royal&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/au-ps-m-cambadelis-veut-tendre-la-main-a-m-delanoe-pour-s-opposer-a-mme-royal_1024361_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Au PS, M. Cambadélis veut "tendre la main" à M. Delanoë pour s'opposer à Mme Royal&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/au-ps-m-cambadelis-veut-tendre-la-main-a-m-delanoe-pour-s-opposer-a-mme-royal_1024361_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Député PS de Paris, proche de Dominique Strauss-Kahn, Jean-Christophe Cambadélis est l'un des créateurs du groupe des "reconstructeurs". Hostile à la "présidentialisation du PS", cette alliance des strauss-kahniens, des fabiusiens ainsi que des amis d'Arnaud Montebourg et de Martine Aubry veut éviter, fin 2008, un congrès dominé par un choc Ségolène Royal-Bertrand Delanoë. M. Cambadélis propose, sous certaines conditions, une alliance au maire de Paris. Après sa victoire aux municipales et cantonales, comment se situe le PS face à la majorité ? Si rien n'est fait, si la droite s'entête, le pays grondera. L'urgence est double : obtenir un changement radical de politique, mais aussi éviter que les Français s'enferment dans la démocratie punitive. La réforme des institutions est urgente. Il faut redonner du pouvoir au Parlement. Nicolas Sarkozy doit renoncer à sa demande de visite à l'Assemblée nationale et accepter la proposition de Laurent Fabius faisant obligation de compter son temps de parole dans celui de la majorité parlementaire. Il doit aussi accepter une dose de proportionnelle. Le PS est-il en porte-à-faux, entre le MoDem et l'extrême gauche ? Pour l'instant, le MoDem n'est plus le problème, et la LCR ne l'est pas encore. Notre stratégie doit être simple, crédible et lisible. Le PS doit être au cur du dispositif et l'union des gauches notre préoccupation principale. Nous devons reconstruire le PS ouvert sur la société et les acteurs sociaux d'aujourd'hui. Il nous faut ensuite une véritable union des gauches et des écologistes autour d'un contrat d'alternative réaliste à la droite. Et puis, par cette dynamique, entraîner tous les électeurs qui refusent le pouvoir UMP. Les reconstructeurs peuvent-ils durablement s'opposer à la fois à Ségolène Royal et à Bertrand Delanoë ? Ségolène Royal a décidé de présenter seule, presque unilatéralement, un texte au prochain congrès du Parti socialiste. Elle souhaite mettre le PS au service de son ambition présidentielle par ailleurs légitime. Mais on ne peut réclamer la parlementarisation de nos institutions et présidentialiser le PS. Il faut au contraire faire sauter le verrou de la présidentialisation pour libérer l'énergie de la rénovation. Nous allons nous y employer sans exclusive. Pour Ségolène Royal cela n'est pas très bien parti. Mais peut-être Bertrand Delanoë n'a-t-il pas encore tranché. Il peut accepter ce raisonnement. S'il ne fait pas de sa candidature un préalable, nous pourrions lui tendre la main pour travailler ensemble à un texte de fond. Qui, alors, doit occuper la fonction de premier secrétaire ? Au PS, c'est toujours les motions avant l'émotion pour le premier secrétaire. Il faut d'abord être majoritaire au parlement du PS pour pouvoir gouverner celui-ci. Si les reconstructeurs l'étaient, je m'intéresserais à cette importante question et nous déciderions ensemble. Mais les reconstructeurs doivent construire un bloc de convictions, cette spécificité collective qui évitera, au prochain congrès, le seul choc des ambitions. Qu'attendez-vous de la réforme des statuts en préparation ? Le PS a besoin d'une nouvelle déclaration de principes qui prenne acte du socialisme moderne. Les statuts, eux, ne doivent ni présidentialiser le PS, ni mutiler sa démocratie, ni subordonner ses élus. Ils doivent ouvrir le Parti socialiste à toute la gauche, pas le verrouiller. Propos recueillis par Jean-Michel Normand § Invit&eacute;e, lundi 17 mars, du "Franc-Parler" France Inter i-T&Eacute;L&Eacute; "Le Monde", la maire de Lille dit "craindre que dans les prochains jours vienne une acc&eacute;l&eacute;ration de r&eacute;formes qui va accro&icirc;tre les probl&egrave;mes de la France".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c217cd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Martine Aubry : "Les Français veulent le retour au sérieux"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/martine-aubry-les-francais-veulent-le-retour-au-serieux_1024350_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Martine Aubry : "Les Français veulent le retour au sérieux"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/martine-aubry-les-francais-veulent-le-retour-au-serieux_1024350_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Martine Aubry, vous avez fait, au second tour à Lille, alliance avec les Verts et le MoDem. Pourquoi être allé cherché le MoDem, dont vous n'aviez pas besoin ? La gauche faisait 64 % au premier tour. Et, avec les Verts, nous sommes d'accord sur essentiel. Les Verts ont décidé de présenter une liste, comme ils l'avaient toujours fait à Lille. J'avais toujours dit que je commencerais par réunir la gauche, et donc, le dimanche soir des élections, nous nous sommes retrouvés. () Mais face à la politique que mène Nicolas Sarkozy, il y a beaucoup d'hommes et de femmes dans notre pays qui partagent nos valeurs d'humanisme. J'ai toujours dit que s'il y a des hommes et des femmes qui veulent nous rejoindre, après l'union de la gauche, pour s'engager à combattre la politique de Nicolas Sarkozy dans ce qu'elle a d'injuste et de non conforme à l'identité de la France, et d'autre part, adhérer à notre projet en acceptant toutes les composantes de la gauche, j'y serais ouverte. J'ai aussi la chance d'avoir en face de moi un MoDem qui n'est pas d'accord avec la politique fiscale du gouvernement, s'est dit ulcéré par la loi sur l'immigration et les testes ADN, et est porté par un homme qui a une fibre sociale reconnue dans la ville et une morale reconnue par tous Etes-vous cependant favorable à ce que le PS, au niveau national, envisage systématiquement cette alliance avec le MoDem? Je n'étais pas d'accord pour l'alliance systématique avec le MoDem. Je ne l'aurais jamais fait avec le MoDem de Bordeaux, sans doute avec difficulté à Paris, dès lors qu'il n'y avait pas eu de position de fond prise auparavant. Au soir du premier tour, vous avez expliqué que vous n'aviez pas aimé la façon dont la gauche avait fait de la politique en 2007, et tout le monde a compris que vous critiquiez Ségolène Royal. Qu'est-ce que vous n'aviez pas aimé ? Je me sens aussi responsable de l'échec de 2007 que tous mes camarades qui avaient la responsabilité de gestion et de direction du Parti socialiste. Nous avons un peu abandonné la politique. Nous avons eu l'impression qu'il valait mieux suivre les Français dans ce qui pouvait leur plaire plutôt que de leur proposer une vision de notre société. Par moments, nous avons eu des doutes sur les valeurs. Les villes de gauche vont-elle devenir des contre-pouvoirs au gouvernement ? Nous sommes des lieux où nous essayons de réduire les effets de la politique que mène aujourd'hui le président de la République. () Par exemple, je vais diminuer les tarifs de cantine par deux pour tout le monde, nous mettons en place un programme d'aide à l'isolation de l'habitat qui fait chuter les charges d'énergie des gens. Sur de tels sujets, les départements accompagnent les RMIstes, et donc nous pouvons contrecarrer. Nous sommes là aussi pour porter d'autres valeurs. Quand nous décidons de créer des logements sociaux dans des quartiers de qualité, avec la même qualité dans les quartiers riches et pauvres, nous faisons la mixité sociale. Dans chaque classe, les enfants sont mêlés, et cela remonte immédiatement le niveau et la chance scolaires. Ce que je fais à Lille, d'autres le font à Nantes Le président de la République parle d'accélérer les réformes après ce deuxième tour J'ai été assez étonnée, pour ne pas dire choquée, des propos de François Fillon, dimanche soir. Les Français veulent des réformes, mais celles que le président de la République leur avait promises. "Tous les Français seront propriétaires", avait-il promis, et il n'y a des primes que pour ceux qui sont déjà propriétaires. Le pouvoir d'achat : on ne l'a pas vu. Et l'augmentation des petites retraites ? Les Français veulent que ces réformes aient lieu. Mais, aujourd'hui, ils ont l'impression que ces réformes ne sont pas justes, sans compter qu'elles sont souvent extrêmement brutales. Je crains que dans les prochains jours vienne une accélération de réformes qui va accroître les problèmes de la France. Vous tenez le discours d'un premier secrétaire du Parti socialiste Je crois que ce serait la pire erreur. Votre victoire à Lille ne change-t-elle pas votre statut ? Non. J'ai été numéro 2 du gouvernement, et j'ai toujours été là quand il fallait se battre contre les choses injustes ou sans sens : le CPE, la loi sur l'immigration. Quand les valeurs de gauche semblent être remises en cause alors qu'elles me paraissent être saines dans la situation que nous vivons, je suis là et j'ai toujours été là. Cette dernière année, il est vrai que je me sentais mal à l'aise. Grâce à de nombreux amis, tout cela va repartir. La démagogie, la facilité du langage, la communication, les Français n'en veulent pas. Ils veulent le retour au sérieux, à la vision, au projet, au collectif. Et je suis convaincue qu'ils sont prêts à se mobiliser derrière ces valeurs. Propos recueillis par Raphaëlle Bacqué, Thomas Hugue et Stéphane Paoli § Malgr&eacute; le d&eacute;veloppement des soins palliatifs, 5% des malades en fin de vie veulent mourir, rappelle le m&eacute;decin traitant de Chantal Sebire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c307a6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Il y a urgence à légiférer sur l'euthanasie, par Emmanuel Debost&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/il-y-a-urgence-a-legiferer-sur-l-euthanasie-par-emmanuel-debost_1024343_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Il y a urgence à légiférer sur l'euthanasie, par Emmanuel Debost&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/il-y-a-urgence-a-legiferer-sur-l-euthanasie-par-emmanuel-debost_1024343_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Médecin traitant de Chantal Sebire, je participe à sa prise en charge médicale, en collaboration avec une équipe soignante de l'hospitalisation à domicile (HAD). Mon rôle en collaboration avec l'équipe médicale de l'HAD est la mise en place de soins palliatifs au domicile de la patiente. Soins infirmiers, auxiliaires de vie, prise en charge médicale des complications physiques dues à la maladie qui évolue, prescription de médicaments en particulier contre la douleur vont tenter de rendre supportable le quotidien. Et puis, on doit être à l'écoute, dans le respect et les décisions de la patiente en veillant à toujours sauvegarder la dignité de la malade et à soutenir son entourage. Atteinte d'une maladie incurable, évolutive, avec des conséquences physiques terribles, des douleurs majeures, qui va mettre rapidement son pronostic vital en jeu, Chantal souhaite faire évoluer la législation afin qu'une loi autorise les malades atteints d'une affection incurable, évolutive, douloureuse, à mourir dignement. Mourir dignement, ce n'est pas laisser la maladie aller jusqu'à son "terme", entraînant les dégradations physiques les plus abominables, le ou la patiente étant sous sédatif, endormi(e), voire mis(e) dans un coma médicamenteux, coma qui peut durer plusieurs heures et même plusieurs jours, le médecin prescripteur veillant à ne jamais dépasser la dose létale pour ne pas abréger la vie ou accélérer la mort. La fin de notre vie est un moment éternel pour celui qui s'en va et la médecine doit l'accompagner. Attendre la mort peut être un choix, mais sûrement pas une obligation. La loi Leonetti de 2005 a permis une évolution dans la prise en charge des fins de vie, en particulier pour les patients dépendant de soins médicaux souvent lourds, parfois maintenus en vie artificiellement, mais n'a absolument pas répondu au problème de l'euthanasie, qui concerne le plus souvent des patients en pleine conscience. Notre société doit réfléchir, s'interroger sur ce qu'est la fin d'une vie, fin que nous avons tous approchée avec la disparition de parents ou de proches, fin que nous "vivrons" tous. D'après un membre de l'Association pour le développement des soins palliatifs, "dans 95% des cas, un patient cesse de demander l'euthanasie après avoir été transféré dans une unité de soins palliatifs". Cela confirme que notre société et le corps médical dans son ensemble ont pris conscience de la gravité, de l'étendue de ce problème et prennent enfin bien en charge la plupart des fins de vie. Loin de moi l'idée d'opposer fin de vie et euthanasie. Mais ces chiffres signifient aussi que 5% de ces patients maintiennent leur désir d'euthanasie. Le sujet est grave, respectueux, digne et appelle un débat politique et citoyen afin de combler le vide juridique existant. _ Emmanuel Debost, médecin § Malgr&eacute; le d&eacute;veloppement des soins palliatifs, 5% des malades en fin de vie veulent mourir, rappelle le m&eacute;decin traitant de Chantal Sebire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c2078d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Il y a urgence à légiférer sur l'euthanasie, par Emmanuel Debost&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/18/il-y-a-urgence-a-legiferer-sur-l-euthanasie-par-emmanuel-debost_1024343_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Il y a urgence à légiférer sur l'euthanasie, par Emmanuel Debost&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/18/il-y-a-urgence-a-legiferer-sur-l-euthanasie-par-emmanuel-debost_1024343_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Médecin traitant de Chantal Sebire, je participe à sa prise en charge médicale, en collaboration avec une équipe soignante de l'hospitalisation à domicile (HAD). Mon rôle en collaboration avec l'équipe médicale de l'HAD est la mise en place de soins palliatifs au domicile de la patiente. Soins infirmiers, auxiliaires de vie, prise en charge médicale des complications physiques dues à la maladie qui évolue, prescription de médicaments en particulier contre la douleur vont tenter de rendre supportable le quotidien. Et puis, on doit être à l'écoute, dans le respect et les décisions de la patiente en veillant à toujours sauvegarder la dignité de la malade et à soutenir son entourage. Atteinte d'une maladie incurable, évolutive, avec des conséquences physiques terribles, des douleurs majeures, qui va mettre rapidement son pronostic vital en jeu, Chantal souhaite faire évoluer la législation afin qu'une loi autorise les malades atteints d'une affection incurable, évolutive, douloureuse, à mourir dignement. Mourir dignement, ce n'est pas laisser la maladie aller jusqu'à son "terme", entraînant les dégradations physiques les plus abominables, le ou la patiente étant sous sédatif, endormi(e), voire mis(e) dans un coma médicamenteux, coma qui peut durer plusieurs heures et même plusieurs jours, le médecin prescripteur veillant à ne jamais dépasser la dose létale pour ne pas abréger la vie ou accélérer la mort. La fin de notre vie est un moment éternel pour celui qui s'en va et la médecine doit l'accompagner. Attendre la mort peut être un choix, mais sûrement pas une obligation. La loi Leonetti de 2005 a permis une évolution dans la prise en charge des fins de vie, en particulier pour les patients dépendant de soins médicaux souvent lourds, parfois maintenus en vie artificiellement, mais n'a absolument pas répondu au problème de l'euthanasie, qui concerne le plus souvent des patients en pleine conscience. Notre société doit réfléchir, s'interroger sur ce qu'est la fin d'une vie, fin que nous avons tous approchée avec la disparition de parents ou de proches, fin que nous "vivrons" tous. D'après un membre de l'Association pour le développement des soins palliatifs, "dans 95% des cas, un patient cesse de demander l'euthanasie après avoir été transféré dans une unité de soins palliatifs". Cela confirme que notre société et le corps médical dans son ensemble ont pris conscience de la gravité, de l'étendue de ce problème et prennent enfin bien en charge la plupart des fins de vie. Loin de moi l'idée d'opposer fin de vie et euthanasie. Mais ces chiffres signifient aussi que 5% de ces patients maintiennent leur désir d'euthanasie. Le sujet est grave, respectueux, digne et appelle un débat politique et citoyen afin de combler le vide juridique existant. _ Emmanuel Debost, médecin § Etendant la loi de 2005 pour des cas exceptionnels, une autorit&eacute; morale pourrait autoriser le m&eacute;decin &agrave; acc&eacute;der &agrave; la demande de mort du malade, assure le d&eacute;put&eacute; PS de la Ni&egrave;vre, ancien pr&eacute;sident de la commission sp&eacute;ciale charg&eacute;e d'examiner la proposition de loi relative aux droits des malades et &agrave; la fin de vie.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c307a7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fin de vie : affiner la loi, par Gaëtan Gorce&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/fin-de-vie-affiner-la-loi-par-gaetan-gorce_1024342_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fin de vie : affiner la loi, par Gaëtan Gorce&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/fin-de-vie-affiner-la-loi-par-gaetan-gorce_1024342_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La demande de Chantal Sébire au président de la République et son action auprès du tribunal de grande instance de Dijon montrent combien il est nécessaire de rouvrir et d'approfondir la réflexion collective sur la fin de vie. Voilà plus de trente ans que cette question hante le débat public et resurgit chaque fois qu'un homme, une femme, une famille se trouvent placés face au dilemme de la souffrance et de la mort. Il est indispensable de s'y préparer pour y apporter des réponses dont il faut accepter dès l'abord qu'elles seront partielles et évolutives. Un premier véritable changement est ainsi intervenu en 2004, au lendemain de l'affaire Humbert. Il était apparu évident que la question de la vie et de la mort relevait bien du législateur, auquel il appartient, dans le respect des consciences, de fixer un cadre, c'est-à-dire de rappeler ce que la société peut accepter sans mettre en péril ses principes fondateurs. Il s'est agi d'une évolution décisive : la reconnaissance du droit des malades à pou-voir mourir, dès lors qu'ils en expriment la volonté et dépendent pour leur survie d'un traitement dont l'interruption peut être décidée à leur demande. Cette loi du 22 avril 2005, qui a par ailleurs prohibé l'acharnement thérapeutique, encouragé les soins palliatifs, légalisé le "double effet" et innové en créant une déclaration anticipée, sorte de testament de fin de vie, a permis d'apporter une réponse à la quasi-totalité des cas auxquels sont confrontées les équipes médicales et les familles. Elle a cependant laissé volontairement de côté la situation particulière de celles et ceux qui souhaitent une assistance médicale directe et active à la fin de vie parce qu'ils se trouvent eux-mêmes dans l'impossibilité de mettre un terme à leurs jours alors qu'ils doivent, victimes d'une maladie incurable et mortelle, endurer des souffrances insupportables. Faut-il aujourd'hui aller plus loin? Le cas de Chantal Sébire, après celui de Vincent Humbert et avant sans doute malheureusement beaucoup d'autres, montre que la loi doit encore évoluer. RISQUE D'INHUMANITÉ Ma conviction est que la méthode qui a prévalu voici trois ans reste la seule possible : rouvrir le débat parlementaire, constituer une nouvelle mission d'information, à parité entre majorité et opposition. Celle-ci serait chargée d'abord d'évaluer les conditions d'application de la loi du 22 avril 2005, comme ses effets. Il serait absurde de bâtir une nouvelle uvre législative sans tenir compte de celle qui doit au contraire lui servir de socle. Sa seconde fonction serait, au vu des éventuelles carences révélées (parmi lesquelles figureront des cas comme celui de Chantal Sébire), de proposer sans passion, les évolutions législatives nécessaires. Faut-il jeter les bases d'un nouveau droit comme le réclament les associations? Je ne le crois pas, tant on voit les risques que pourrait faire courir au simple respect des personnes un droit qui serait opposable à tous, quelles que soient les circonstances, et qui pourrait créer entre le malade et le médecin, le soignant une sorte de rapport d'automaticité quant à la décision à prendre. Le risque d'inhumanité n'est en effet pas loin lorsque la loi dicte ce qu'il convient de faire s'agissant de cas particuliers mettant en jeu la vie et la mort. Mais il ne peut être question de rester insensible aux drames qui peuvent concerner désormais, à travers les familles, chacun de nous. C'est pourquoi je suggère que soit mise à l'étude une formule d'exception qui consisterait, chaque fois qu'un malade entre dans le champ de la loi du 22 avril 2005 (maladie incurable, souffrances insupportables, issue fatale incontestable), mais ne peut bénéficier de ses dispositions (dans la mesure où sa survie ne dépendrait pas encore d'un traitement que l'on pourrait interrompre), à permettre à celui-ci de saisir une haute autorité morale. Composée de juristes, de médecins et de personnalités qualifiées, celle-ci pourrait décider d'autoriser, faute d'autre solution et à condition que toutes les garanties soient réunies, un médecin à accéder à la demande de mort de son malade, dans le respect naturellement de sa liberté de conscience. Cette proposition, par son caractère exceptionnel et parce qu'elle s'inscrit dans le prolongement de la loi que nous avons déjà votée, me paraît aujourd'hui la seule à même de concilier les demandes légitimes du malade avec le respect des grands principes de notre société et de la sensibilité particulière, ô combien justifiée, des professions médicales. _ Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, ancien président de la commission spéciale chargée d'examiner la proposition de loi relative aux droits des malades et à la fin de vie § Etendant la loi de 2005 pour des cas exceptionnels, une autorit&eacute; morale pourrait autoriser le m&eacute;decin &agrave; acc&eacute;der &agrave; la demande de mort du malade, assure le d&eacute;put&eacute; PS de la Ni&egrave;vre, ancien pr&eacute;sident de la commission sp&eacute;ciale charg&eacute;e d'examiner la proposition de loi relative aux droits des malades et &agrave; la fin de vie.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c20427/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fin de vie : affiner la loi, par Gaëtan Gorce&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/18/fin-de-vie-affiner-la-loi-par-gaetan-gorce_1024342_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fin de vie : affiner la loi, par Gaëtan Gorce&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/18/fin-de-vie-affiner-la-loi-par-gaetan-gorce_1024342_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La demande de Chantal Sébire au président de la République et son action auprès du tribunal de grande instance de Dijon montrent combien il est nécessaire de rouvrir et d'approfondir la réflexion collective sur la fin de vie. Voilà plus de trente ans que cette question hante le débat public et resurgit chaque fois qu'un homme, une femme, une famille se trouvent placés face au dilemme de la souffrance et de la mort. Il est indispensable de s'y préparer pour y apporter des réponses dont il faut accepter dès l'abord qu'elles seront partielles et évolutives. Un premier véritable changement est ainsi intervenu en 2004, au lendemain de l'affaire Humbert. Il était apparu évident que la question de la vie et de la mort relevait bien du législateur, auquel il appartient, dans le respect des consciences, de fixer un cadre, c'est-à-dire de rappeler ce que la société peut accepter sans mettre en péril ses principes fondateurs. Il s'est agi d'une évolution décisive : la reconnaissance du droit des malades à pou-voir mourir, dès lors qu'ils en expriment la volonté et dépendent pour leur survie d'un traitement dont l'interruption peut être décidée à leur demande. Cette loi du 22 avril 2005, qui a par ailleurs prohibé l'acharnement thérapeutique, encouragé les soins palliatifs, légalisé le "double effet" et innové en créant une déclaration anticipée, sorte de testament de fin de vie, a permis d'apporter une réponse à la quasi-totalité des cas auxquels sont confrontées les équipes médicales et les familles. Elle a cependant laissé volontairement de côté la situation particulière de celles et ceux qui souhaitent une assistance médicale directe et active à la fin de vie parce qu'ils se trouvent eux-mêmes dans l'impossibilité de mettre un terme à leurs jours alors qu'ils doivent, victimes d'une maladie incurable et mortelle, endurer des souffrances insupportables. Faut-il aujourd'hui aller plus loin? Le cas de Chantal Sébire, après celui de Vincent Humbert et avant sans doute malheureusement beaucoup d'autres, montre que la loi doit encore évoluer. RISQUE D'INHUMANITÉ Ma conviction est que la méthode qui a prévalu voici trois ans reste la seule possible : rouvrir le débat parlementaire, constituer une nouvelle mission d'information, à parité entre majorité et opposition. Celle-ci serait chargée d'abord d'évaluer les conditions d'application de la loi du 22 avril 2005, comme ses effets. Il serait absurde de bâtir une nouvelle uvre législative sans tenir compte de celle qui doit au contraire lui servir de socle. Sa seconde fonction serait, au vu des éventuelles carences révélées (parmi lesquelles figureront des cas comme celui de Chantal Sébire), de proposer sans passion, les évolutions législatives nécessaires. Faut-il jeter les bases d'un nouveau droit comme le réclament les associations? Je ne le crois pas, tant on voit les risques que pourrait faire courir au simple respect des personnes un droit qui serait opposable à tous, quelles que soient les circonstances, et qui pourrait créer entre le malade et le médecin, le soignant une sorte de rapport d'automaticité quant à la décision à prendre. Le risque d'inhumanité n'est en effet pas loin lorsque la loi dicte ce qu'il convient de faire s'agissant de cas particuliers mettant en jeu la vie et la mort. Mais il ne peut être question de rester insensible aux drames qui peuvent concerner désormais, à travers les familles, chacun de nous. C'est pourquoi je suggère que soit mise à l'étude une formule d'exception qui consisterait, chaque fois qu'un malade entre dans le champ de la loi du 22 avril 2005 (maladie incurable, souffrances insupportables, issue fatale incontestable), mais ne peut bénéficier de ses dispositions (dans la mesure où sa survie ne dépendrait pas encore d'un traitement que l'on pourrait interrompre), à permettre à celui-ci de saisir une haute autorité morale. Composée de juristes, de médecins et de personnalités qualifiées, celle-ci pourrait décider d'autoriser, faute d'autre solution et à condition que toutes les garanties soient réunies, un médecin à accéder à la demande de mort de son malade, dans le respect naturellement de sa liberté de conscience. Cette proposition, par son caractère exceptionnel et parce qu'elle s'inscrit dans le prolongement de la loi que nous avons déjà votée, me paraît aujourd'hui la seule à même de concilier les demandes légitimes du malade avec le respect des grands principes de notre société et de la sensibilité particulière, ô combien justifiée, des professions médicales. _ Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, ancien président de la commission spéciale chargée d'examiner la proposition de loi relative aux droits des malades et à la fin de vie § Les enseignants et personnels des &eacute;tablissements secondaires en gr&egrave;ve entendent protester contre les restrictions budg&eacute;taires, la r&eacute;forme de l'enseignement professionnel et le rapport Pochard sur la condition enseignante.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c217ce/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Grève dans les collèges et lycées, notamment contre la suppression de postes&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/enseignants-et-personnels-des-colleges-et-lycees-en-greve_1024336_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Grève dans les collèges et lycées, notamment contre la suppression de postes&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/enseignants-et-personnels-des-colleges-et-lycees-en-greve_1024336_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les enseignants et autres personnels des collèges et lycées publics sont appelés à la grève par une intersyndicale, mardi 18 mars, afin de protester contre les restrictions budgétaires, la réforme de l'enseignement professionnel et le rapport Pochard sur la condition enseignante. Mercredi, ce sont les professeurs des écoles qui sont appelés, par le SNUipp-FSU (majoritaire) à "une journée nationale d'action" (manifestations, distributions de tracts, simulacres de classes des années 1950, mais pas d'appel à la grève), pour "protester contre les mauvais choix ministériels" faits pour l'école. Mardi, "nous attendons 30 à 35 % de grévistes", a déclaré lundi à l'AFP Claudie Martens, cosecrétaire générale du SNES-FSU (majoritaire dans le second degré), à l'origine de cet appel, avec la CGT, FO et SUD (minoritaires). Des manifestations et des rassemblements devant les rectorats et les inspections académiques sont prévus en province. A Paris, un cortège partira à 14 heures de la place de la République en direction de Bastille. L'appel n'est pas suivi, au niveau national, par le SGEN-CFDT (2e dans les collèges-lycées) en revanche, sa section locale parisienne participera à la manifestation ni par le Snalc-CSEN (3e). En outre, contrairement aux précédentes journées de grève (20 novembre, 24 janvier), le mouvement ne s'inscrit pas dans une journée d'action plus large de la fonction publique. Le mot d'ordre pourrait cependant être bien suivi localement, dans la mesure où chaque établissement scolaire a désormais pris connaissance des suppressions de postes qui l'attendent pour la rentrée prochaine, et qui se comptent parfois en plusieurs dizaines sur une seule cité scolaire. "80 000 SUPPRESSIONS D'EMPLOIS PROGRAMMÉES" Ces derniers jours, de nombreux mouvements de protestation ont éclaté, en région parisienne Yvelines, Seine-et-Marne, Val-de-Marne mais aussi dans l'Hérault, à Roanne (Loire), Toulouse, Lille... Au total, 11 200 postes, dont 8 830 dans les collèges et lycées publics, disparaîtront à la rentrée, et selon le SNES, "80 000 suppressions d'emplois sont programmées" d'ici à 2012 dans l'éducation, motif principal du mouvement de mardi. Selon l'intersyndicale, cela "met en péril l'organisation des enseignements" et "dégrade les conditions de travail des personnels et des élèves". Elle craint de surcroît, au travers du rapport Pochard sur la condition enseignante, que la "revalorisation" promise par le candidat Nicolas Sarkozy en campagne se traduise en réalité par la polyvalence des enseignants et la refonte de l'organisation de leur temps de travail, ce qui serait "porteur de dangers pour les statuts et les missions des enseignants". Ce rapport a été remis début février au ministre de l'éducation, lequel doit annoncer ses décisions sur ce sujet en avril-mai. Les organisations syndicales, soutenues par parents d'élèves et lycéens, entendent par ailleurs "rappeler (...) leur refus de la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans". Une réforme en cours de ces derniers, doit aboutir à la rentrée 2009 à une formation en trois ans au lieu de quatre actuellement, par le biais et la suppression de certains BEP selon les secteurs d'activité. Le 24 janvier, journée d'action qui avait également concerné les écoles primaires et à laquelle appelaient la quasi-totalité des syndicats, les grévistes étaient entre 34,21 %, selon le ministère, et 54 %, selon les syndicats. § Les enseignants et personnels des &eacute;tablissements secondaires en gr&egrave;ve entendent protester contre les restrictions budg&eacute;taires, la r&eacute;forme de l'enseignement professionnel et le rapport Pochard sur la condition enseignante.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c1e92a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Grève dans les collèges et lycées notamment contre la suppression de postes&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/enseignants-et-personnels-des-colleges-et-lycees-en-greve_1024336_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Grève dans les collèges et lycées notamment contre la suppression de postes&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/18/enseignants-et-personnels-des-colleges-et-lycees-en-greve_1024336_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les enseignants et autres personnels des collèges et lycées publics sont appelés à la grève par une intersyndicale, mardi 18 mars, afin de protester contre les restrictions budgétaires, la réforme de l'enseignement professionnel et le rapport Pochard sur la condition enseignante. Mercredi, ce sont les professeurs des écoles qui sont appelés, par le SNUipp-FSU (majoritaire) à "une journée nationale d'action" (manifestations, distributions de tracts, simulacres de classes des années 1950, mais pas d'appel à la grève), pour "protester contre les mauvais choix ministériels" faits pour l'école. Mardi, "nous attendons 30 à 35 % de grévistes", a déclaré lundi à l'AFP Claudie Martens, cosecrétaire générale du SNES-FSU (majoritaire dans le second degré), à l'origine de cet appel, avec la CGT, FO et SUD (minoritaires). Des manifestations et des rassemblements devant les rectorats et les inspections académiques sont prévus en province. A Paris, un cortège partira à 14 heures de la place de la République en direction de Bastille. L'appel n'est pas suivi, au niveau national, par le SGEN-CFDT (2e dans les collèges-lycées) en revanche, sa section locale parisienne participera à la manifestation ni par le Snalc-CSEN (3e). En outre, contrairement aux précédentes journées de grève (20 novembre, 24 janvier), le mouvement ne s'inscrit pas dans une journée d'action plus large de la fonction publique. Le mot d'ordre pourrait cependant être bien suivi localement, dans la mesure où chaque établissement scolaire a désormais pris connaissance des suppressions de postes qui l'attendent pour la rentrée prochaine, et qui se comptent parfois en plusieurs dizaines sur une seule cité scolaire. "80 000 SUPPRESSIONS D'EMPLOIS PROGRAMMÉES" Ces derniers jours, de nombreux mouvements de protestation ont éclaté, en région parisienne Yvelines, Seine-et-Marne, Val-de-Marne mais aussi dans l'Hérault, à Roanne (Loire), Toulouse, Lille... Au total, 11 200 postes, dont 8 830 dans les collèges et lycées publics, disparaîtront à la rentrée, et selon le SNES, "80 000 suppressions d'emplois sont programmées" d'ici à 2012 dans l'éducation, motif principal du mouvement de mardi. Selon l'intersyndicale, cela "met en péril l'organisation des enseignements" et "dégrade les conditions de travail des personnels et des élèves". Elle craint de surcroît, au travers du rapport Pochard sur la condition enseignante, que la "revalorisation" promise par le candidat Nicolas Sarkozy en campagne se traduise en réalité par la polyvalence des enseignants et la refonte de l'organisation de leur temps de travail, ce qui serait "porteur de dangers pour les statuts et les missions des enseignants". Ce rapport a été remis début février au ministre de l'éducation, lequel doit annoncer ses décisions sur ce sujet en avril-mai. Les organisations syndicales, soutenues par parents d'élèves et lycéens, entendent par ailleurs "rappeler (...) leur refus de la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans". Une réforme en cours de ces derniers, doit aboutir à la rentrée 2009 à une formation en trois ans au lieu de quatre actuellement, par le biais et la suppression de certains BEP selon les secteurs d'activité. Le 24 janvier, journée d'action qui avait également concerné les écoles primaires et à laquelle appelaient la quasi-totalité des syndicats, les grévistes étaient entre 34,21 %, selon le ministère, et 54 %, selon les syndicats. § L'avant-projet de loi constitutionnelle sera soumis jeudi au Conseil d'Etat et "dans les prochaines semaines" au Parlement, indique le porte-parole du gouvernement. Les socialistes pr&eacute;viennent qu'ils ne voteront "pas en l'&eacute;tat" ce texte.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4ea11/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réforme des institutions : le gouvernement présente son projet de loi, le PS le rejette&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/reforme-des-institutions-le-gouvernement-presente-son-projet-de-loi-le-ps-le-rejette_1025188_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réforme des institutions : le gouvernement présente son projet de loi, le PS le rejette&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/reforme-des-institutions-le-gouvernement-presente-son-projet-de-loi-le-ps-le-rejette_1025188_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Avec plusieurs mois de retard sur le calendrier initial, l'avant-projet de loi constitutionnelle sur la réforme des institutions sera soumis, jeudi 20 mars, au Conseil d'Etat et "dans les prochaines semaines" au Parlement, a annoncé, mercredi, le nouveau porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. François Fillon venait de présenter en conseil des ministres une communication sur la réforme, qui vise notamment à renforcer les prérogatives du Parlement. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a déclaré quelques heures plus tard à la presse que les socialistes ne voteraient "pas en l'état" ce texte. Or, l'exécutif ayant exclu la voie référendaire pour faire adopter cette réforme, celle-ci devra obtenir une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés au Congrès. Une majorité impossible à atteindre sans le soutien des socialistes. Plusieurs points du projet, qui reprend des suggestions du comité sur la réforme des institutions présidé par Edouard Balladur, devraient faire consensus : partager l'ordre du jour des assemblées entre le gouvernement et le Parlement, limiter le recours à la procédure du 49-3, renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de politique internationale et européenne, étendre les droits de l'opposition, limiter à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Devraient également être adoptés l'institution d'un défenseur des droits des citoyens, l'instauration d'une exception d'inconstitutionnalité, qui permettrait aux justiciables de contester devant le Conseil constitutionnel la conformité des lois à la Constitution, et la possibilité de saisir par voie de pétition le Conseil économique et social, dont la compétence serait étendue aux questions environnementales. Mais le texte prévoit aussi de "rénover les modalités d'exercice du droit de message du président de la République au Parlement", précise le (1)site du premier ministre. Cette formulation peu claire semble reprendre la proposition du comité Balladur de lever l'interdiction pour le chef de l'Etat de s'exprimer devant le Parlement. François Hollande a rappelé mercredi l'opposition du PS à cette évolution, y voyant "une accentuation encore du pouvoir présidentiel". Il a indiqué que "le consensus sur ce texte est possible" si cette disposition est supprimée, "si on change les règles de l'élection des sénateurs, si on introduit les règles du pluralisme dans l'audiovisuel (prise en compte du temps de parole du chef de l'Etat), et si on renforce une limitation du cumul des mandats". "TROP LONG TEMPS D'EXPECTATIVE" Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), s'est pour sa part félicité "vivement" que la révision constitutionnelle "entre dans sa phase active". "Les avancées proposées pour renforcer les droits et l'exercice des missions du Parlement auront des effets considérables sur le fonctionnement de nos institutions, en particulier sur le travail législatif", déclare-t-il dans un communiqué. Jack Lang, vice-président du comité Balladur de révision de la Constitution, s'est réjoui "qu'après un trop long temps d'expectative, le gouvernement ait décidé de mener à terme le projet de démocratisation de nos institutions voulue par le président de la République". "Sous réserve de la lecture du projet" transmis au Conseil d'Etat, l'ancien ministre socialiste juge dans un communiqué que ses "grandes lignes" sont "positives". Il se félicite que"les propositions de notre comité ont été largement reprises par le président", mais "déplore" l'absence de certaines, telle la fin du cumul des mandats et des fonctions, et la comptabilisation du temps de parole du président de la République dans les médias... Et regrette "que la France reste l'un des derniers pays d'Europe à refuser le droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers". La présidente du groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat, Nicole Borvo, a critiqué "une révision en trompe-l'il". Le Parlement "ne retrouve aucun pouvoir réel par rapport à l'exécutif", écrit-elle dans un communiqué. "Mais surtout, la réforme tourne le dos aux exigences démocratiques en ignorant totalement les évolutions aujourd'hui largement soutenues par la population : la proportionnelle, le développement de la démocratie participative, l'initiative citoyenne, le vote des immigrés résidant sur le territoire", ajoute-t-elle. § Malgr&eacute; les critiques pour son "exercice autoritaire du pouvoir", il devrait &ecirc;tre r&eacute;&eacute;lu le 20 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b181/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Devedjian devrait rester à la tête des Hauts-de-Seine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/m-devedjian-devrait-rester-a-la-tete-des-hauts-de-seine_1024960_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Devedjian devrait rester à la tête des Hauts-de-Seine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/m-devedjian-devrait-rester-a-la-tete-des-hauts-de-seine_1024960_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Patrick Devedjian devrait être réélu, jeudi 20 mars, à la tête du département des Hauts-de-Seine. Les cantonales n'ont pas bouleversé les équilibres au conseil général de ce département solidement ancré à droite. A l'issue du scrutin du 16 mars, 30 des 45 conseillers généraux se situent à droite et 15 dans l'opposition (8 PCF, 6 PS et 1 Vert). Parmi les nouveaux élus figure le fils du président de la République, Jean Sarkozy, 21 ans. Aux municipales, l'UMP a enregistré deux sévères défaites dans ce département. A Asnières, le maire sortant, Manuel Aeschlimann, proche de Nicolas Sarkozy, a été battu par une coalition menée par le socialiste Sébastien Pietrasanta, 30 ans, allié avec le MoDem et des opposants de droite (51,87 % des voix). A Colombes, la maire sortante, Nicole Goueta, a été battue par le socialiste Philippe Sarre (53,60 %), malgré la présence sur sa liste de la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade. "MALAISE" A Puteaux, l'UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud est élue (52,98 %) contre l'opposant sans étiquette Christophe Grébert (25,37 %) et contre son père, Charles Ceccaldi-Raynaud (7,75 %). A Sceaux, le maire sortant (div. droite), Philippe Laurent, est réélu (61,59), malgré la présence contre lui d'une liste UMP soutenue par M. Devedjian. Une réunion de la majorité départementale devait se tenir mercredi et entériner la candidature unique de M. Devedjian à la présidence du conseil général. Proche de Nicolas Sarkozy, Isabelle Balkany, vice-présidente (UMP) du département, avait laissé planer le doute sur ses intentions la semaine dernière. Elle avait évoqué "un malaise" et "un problème de gouvernance". Mardi, elle a indiqué qu'elle ne souhaitait pas se présenter : "C'est une décision que j'ai prise depuis fort longtemps, tous mes collègues le savaient, a-t-elle déclaré à l'AFP. Il y avait à l'évidence d'autres candidats, mais ils ont renoncé." Autre candidat pressenti, Alain-Bernard Boulanger, le maire de Villeneuve-la-Garenne au profil très consensuel, a fait savoir qu'il ne se présentait pas. "Il n'y a qu'un seul candidat, M. Devedjian, et l'usage est de voter pour lui", nous a-t-il déclaré. Le président sortant, également confirmé à la tête de l'UMP, semble avoir obtenu le soutien de M. Sarkozy, dont l'influence reste très importante sur l'assemblée des Hauts-de-Seine, qu'il a présidée de 2004 à 2007. La gestion de M. Devedjian est pourtant contestée. Un conseiller de droite évoque "un exercice autoritaire du pouvoir, sans concertation". Le département des Hauts-de-Seine est un des plus riches de France, avec un budget annuel de 1,8 milliard d'euros, derrière Paris (ville et département) et le Nord. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le d&eacute;put&eacute;-maire d'Antibes a indiqu&eacute; que Fran&ccedil;ois Fillon lui avait demand&eacute; "d'&eacute;valuer la mise en &#156;uvre concr&egrave;te de la loi et de faire des propositions, pour rem&eacute;dier &agrave; la m&eacute;connaissance ou la mauvaise application des textes et &eacute;ventuellement &agrave; l'insuffisance de la l&eacute;gislation".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b184/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Matignon confie au député Jean Leonetti une mission sur la loi sur la fin de vie&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/matignon-confie-au-depute-jean-leonetti-une-mission-sur-la-loi-sur-la-fin-de-vie_1025124_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Matignon confie au député Jean Leonetti une mission sur la loi sur la fin de vie&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/matignon-confie-au-depute-jean-leonetti-une-mission-sur-la-loi-sur-la-fin-de-vie_1025124_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que la justice vient de refuser à Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable, de bénéficier d'une euthanasie active, le gouvernement, comme les députés socialistes, se sont saisis du sujet, mercredi 18 mars. Le premier ministre a chargé le député-maire d'Antibes, Jean Leonetti, (UMP) d'une mission visant à "évaluer la mise en uvre concrète de la loi" de 2005, dont il fut le rapporteur et qui a instauré un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active. François Fillon lui demande aussi "de faire des propositions, pour remédier à la méconnaissance ou la mauvaise application des textes et éventuellement à l'insuffisance de la législation", indique le député des Alpes-Maritimes dans un communiqué. "Cette mission s'effectuera avec le concours du ministère de la santé et un débat pourrait s'ouvrir sur ce sujet à l'occasion du vote des lois de bioéthique", ajoute M. Leonetti, par ailleurs cardiologue. "AMÉLIORER LA LÉGISLATION" Le groupe PS à l'Assemblée nationale a de son côté annoncé la constitution d'un groupe de travail sur la fin de la vie, en vue de déposer "dans les mois à venir" un texte de loi améliorant la législation dans ce domaine."Le drame vécu par Chantal Sébire rappelle combien notre législation est impuissante à répondre à ces demandes poignantes de malades incurables de terminer leur vie dans la dignité", souligne le groupe dans un communiqué. Il ajoute que "la réalité vécue par ces malades incurables et les cas de conscience qu'ils provoquent pour le personnel soignant obligent le législateur à réfléchir sans tabou au droit pour un malade incurable de choisir sa mort". "C'est à leur souffrance que les députés PS veulent répondre en constituant un groupe de travail autour de Manuel Valls avec Gaëtan Gorce, Marisol Touraine, Jean-Marie Le Guen, Alain Vidalies dans le but de proposer et de déposer dans les mois à venir un texte de loi améliorant notre législation", ajoute le texte. § Toutes les conditions ont &eacute;t&eacute; r&eacute;unies pour que les choses se passent "convenablement" lors de la r&eacute;union du groupe UMP de l'Assembl&eacute;e nationale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b185/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après la défaite, les députés UMP ont "purgé leurs sujets de préoccupation"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/apres-la-defaite-les-deputes-ump-ont-purge-leurs-sujets-de-preoccupation_1024953_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après la défaite, les députés UMP ont "purgé leurs sujets de préoccupation"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/apres-la-defaite-les-deputes-ump-ont-purge-leurs-sujets-de-preoccupation_1024953_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "On a connu des lendemains de défaite plus difficiles, où tout le monde s'aboyait dessus. Ce n'était pas le cas", a noté avec soulagement Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, à la sortie de la réunion des députés, mardi 18 mars. Puisqu'il fallait bien "purger les sujets de préoccupation", selon les mots de Jean-François Copé, président du groupe, mieux valait éviter les débordements incontrôlés. Toutes les conditions ont donc été réunies pour que les choses se passent "convenablement". Premier debriefing au petit-déjeuner de la majorité, en présence de la nouvelle responsable du "pôle politique" de l'Elysée, Catherine Pégard ; deuxième cadrage en réunion de bureau du groupe. Ne restait plus qu'à amortir l'inévitable déballage, toujours en présence de la conseillère de l'Elysée. En ouvrant la séance, M. Copé a reconnu la "défaite", puis a invité chacun à "dire les choses de manière très libre". Dernière précaution préalable, le rappel effectué par un des "grognards" de la sarkozye, Alain Gest (Somme) : "Il ne faudrait pas que les perdants oublient qu'ils ne seraient pas là pour se plaindre d'avoir perdu si Nicolas n'avait pas été là pour les faire élire." "RÉFORMES À LA HACHE" Rares sont donc ceux qui ont osé émettre quelque critique à l'encontre du chef de l'Etat. Tout juste Yves Nicolin (Loire), n'en revenant toujours pas d'avoir été battu à Roanne, "alors que j'ai fait passer le taux de chômage dans ma ville de 16 % à 7 % en sept ans", risque-t-il une hypothèse : "Si les municipales avaient eu lieu avant les histoires de divorce et de remariage, j'aurais été réélu." D'autres sujets de mécontentement ont été évoqués. Ce que Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin) a appelé les "réformes à la hache", visant notamment la refonte de la carte judiciaire. Ou l'ouverture, que Claude Goasguen (Paris) n'a toujours pas comprise : "Quand on a parlé aux Français de rupture, ils ne s'attendaient pas à voir revenir les vieux barbons du mitterrandisme." Bernard Debré (Paris) s'est étonné qu'"on nous demande de taper sur la gauche alors (qu')on lui ouvre les bras au gouvernement." Et les investitures, auxquelles Catherine Vautrin (Marne), défaite à Reims après une primaire avec son ancien collègue du gouvernement Renaud Dutreil, reproche de ne pas avoir tenu compte de l'"ancrage local". Réplique immédiate d'Alain Joyandet (Haute-Saône) : "Il est trop facile de rejeter la faute sur l'appareil alors que les échecs, bien souvent, ont des causes locales." En fin d'après-midi, M. Joyandet était nommé au gouvernement. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Entretien avec Arnaud Montebourg (PS).<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b189/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Nous n'avons pas les moyens d'agir sur les franchises médicales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/nous-n-avons-pas-les-moyens-d-agir-sur-les-franchises-medicales_1024959_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Nous n'avons pas les moyens d'agir sur les franchises médicales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/nous-n-avons-pas-les-moyens-d-agir-sur-les-franchises-medicales_1024959_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elu le 9 mars dans le canton de Montret, vous devez accéder, jeudi 20 mars, à la présidence du conseil général de Saône-et-Loire. Quelle peut être l'action de la gauche à la tête d'une assemblée départementale ? L'action du conseil général à majorité de gauche de Saône-et-Loire a permis de compenser en partie l'érosion du pouvoir d'achat grâce à la mise en place d'un certain nombre de mesures. Par exemple, rendre les transports scolaires gratuits, ce qui représente 114 euros par élève et par semestre. Par ailleurs, le conseil général paie le ticket modérateur d'un euro par heure de prise en charge, imposé aux bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Il représente une dépense importante pour les personnes âgées, surtout celles ne disposant que d'une toute petite retraite. Cette disposition bénéficie aux personnes dont le revenu est inférieur à 1 200 euros par mois, soit 80 % des allocataires de l'APA dans le département. Certains préconisent que les collectivités locales créent des offres de soins permettant aux malades de ne pas s'acquitter des franchises médicales. Est-ce envisageable ? Honnêtement, nous n'avons pas les moyens d'agir en la matière. Plutôt que de contre-pouvoir, il faut parler de protections apportées à la population afin que, lorsque la solidarité nationale se délite, nous puissions faire valoir la solidarité locale. Concrètement, dans ce domaine, le conseil général a accordé des bourses à des internes afin qu'ils viennent s'installer en Saône-et-Loire, en particulier dans les zones rurales désertées par les médecins libéraux. Comment vont évoluer les rapports entre l'Etat et les collectivités locales ? L'Etat se désengage financièrement, et, du coup, les marges de manoeuvre se réduisent pour les départements. Il me semble que la confrontation est devenue inévitable. Il ne fait plus de doute que toute la stratégie de Nicolas Sarkozy vise à organiser le coulage financier de nos collectivités. Propos recueillis par Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les collectivit&eacute;s locales qui ont bascul&eacute; &agrave; gauche veulent se faire entendre du gouvernement, mais manquent de moyens financiers<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b18c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Régions, départements, communes : les marges de manoeuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Régions, départements, communes : les marges de manoeuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Contre-pouvoir ? Les responsables socialistes d'exécutifs locaux rejettent ce mot. "Nous sommes un pouvoir", nuance Alain Rousset, président (PS) du conseil régional d'Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), qui rappelle que "70 % de l'investissement public vient des collectivités locales". André Laignel, maire (PS) d'Issoudun (Indre) et secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), récuse lui aussi cette expression : "Elle suppose que l'on mette sur le même plan l'Etat et les collectivités, ce qui n'a pas de sens. Je préfère parler de rééquilibrage ou de politiques de rattrapage." Quoi qu'il en soit, les collectivités qui ont basculé à gauche à l'issue des scrutins municipaux et cantonaux du dimanche 16 mars veulent se faire entendre du gouvernement. A défaut de "contre-pouvoir", leurs élus locaux des différentes collectivités locales évoquent volontiers un "bras de fer". Dans les communes. Selon M. Laignel, les villes de gauche peuvent contrebalancer l'action de l'Etat dans trois domaines au moins : égalité des chances, politique du logement et pouvoir d'achat. Sur le premier point, l'effort des communes peut porter sur l'accueil de la petite enfance et ce qui concerne l'éducation, comme les cantines scolaires et les activités sportives. Les collectivités peuvent faciliter l'accès des plus démunis à ces services, en baissant les coûts, voire en instaurant la gratuité. Pour le sport, le financement des équipements incombe à 80 % aux collectivités locales. En ce qui concerne le logement, les communes peuvent agir sur les plans d'urbanisme et l'acquisition du foncier. En revanche, le financement provient très largement de l'Etat. "In fine, ce n'est pas nous qui finançons le logement social", souligne M. Laignel. Les communes prennent aussi une part importante dans le domaine de la culture. Selon M. Laignel, hors Paris, les crédits de la culture sont versés à 90 % par les collectivités locales. Pour Michel Destot, maire (PS) de Grenoble et président de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), "il n'est pas admissible que l'Etat continue de définir les grandes orientations des politiques culturelles sans concertation, alors que ce sont les collectivités qui payent". Même chose pour la politique de la ville. Les 500 millions d'euros prélevés pour ce secteur sur les crédits des transports urbains, comme l'a prévu le Grenelle de l'environnement, n'ont toujours pas été digérés par les maires. "Nous réclamons que les maires soit chefs de file en matière de politique de la ville", insiste M. Destot. Sur ce dossier comme sur les pôles universitaires d'excellence prévus par le plan Campus, et sur la réforme de la carte hospitalière, les maires réclament à l'Etat davantage de concertation. "Ce n'est pas simplement une question de rapport droite-gauche, affirme M. Destot. Ce point de vue est partagé par beaucoup de maires de droite qui ne veulent pas être tenus pour quantité négligeable." Dans les départements. Les conseils généraux, dont huit viennent de basculer de droite à gauche, se sentent plus forts pour négocier avec l'Etat. "Nous ne sommes pas dans le cadre d'une cohabitation, explique Claudy Lebreton, président (PS) du conseil général des Côtes-d'Armor et de l'Assemblée des départements de France (ADF). Mais il peut y avoir confrontation. Nous allons être très exigeants dans la négociation. Rien ne se fera sans nous. Sinon, ce sera la baston." Les départements sont confrontés à une hausse prévisible des dépenses en matière sociale : RMI, allocation personnalisée d'autonomie (APA), hébergement des personnes âgées... Pour ces prestations, les conseils généraux sont partiellement tributaires des dotations de l'Etat. "Si l'Etat se désengage, il n'est pas question de compenser ses manques, prévient M. Lebreton. Nous le mettrons devant ses responsabilités et nous prendrons l'opinion à témoin." Pour l'instant, le maître mot, dans les départements de gauche, reste la "négociation". Dans les régions. Pour M. Rousset, "les collectivités deviennent ipso facto des protecteurs de nos concitoyens contre le retrait de l'Etat d'un certain nombre de services publics". Les régions - dont 20 sur les 22 métropolitaines sont à gauche - exercent cette action notamment dans le secteur des transports ferroviaires. Les conseils régionaux sont également chargés du développement économique. Dans ce domaine, leur capacité d'intervention est sérieusement limitée par la faiblesse de leurs ressources fiscales. "L'Aquitaine consacre 7 % de son budget, soit 60 millions d'euros, à la recherche et à l'innovation, explique M. Rousset. A titre de comparaison, le Land d'Hambourg, en Allemagne, qui est deux fois moins peuplé, consacre trois fois plus à ce secteur. Aujourd'hui, le meilleur moyen de lutter contre les délocalisations est d'aider les PME sous-traitantes. Mais nos moyens sont extrêmement limités. En Espagne, la province de Navarre, qui a six fois moins d'habitants que l'Aquitaine, a un budget six fois plus élevé..." M. Rousset est plutôt réservé sur la possibilité, évoquée par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, de supprimer les aides aux entreprises qui licencient. "Il faut voir au cas par cas", avance-t-il prudemment. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le secr&eacute;taire national de l'UMP &agrave; l'&eacute;conomie propose plus de transparence dans la r&eacute;mun&eacute;ration des dirigeants d'entreprise, des responsables syndicaux et patronaux<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c49d1b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP Frédéric Lefebvre défend une "prime de résultat" pour les salariés&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/l-ump-frederic-lefebvre-defend-une-prime-de-resultat-pour-les-salaries_1024955_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP Frédéric Lefebvre défend une "prime de résultat" pour les salariés&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/l-ump-frederic-lefebvre-defend-une-prime-de-resultat-pour-les-salaries_1024955_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sarkozyste de la première heure, Frédéric Lefebvre, 44 ans, est député des Hauts-de-Seine et secrétaire national de l'UMP à l'économie. Il a commencé à travailler avec Nicolas Sarkozy en 1993, est resté proche de lui pendant sa traversée du désert. Il en a été le conseiller en 2002 au ministère de l'intérieur, puis en 2004 aux finances. Directeur de cabinet de M. Sarkozy à l'UMP, avant l'élection présidentielle, M. Lefebvre a joué un rôle clé dans la préparation de la campagne. A l'Assemblée, il coanime un groupe de travail de l'UMP sur le pouvoir d'achat avec Jérôme Chartier. Comment interprétez-vous les résultats des élections municipales et cantonales ? La leçon principale du scrutin réside dans la faiblesse historique de la participation. Cette faiblesse, après une participation record à la présidentielle, renvoie droite et gauche à un peu d'humilité. Près de dix millions d'électeurs qui avaient voté il y a dix mois, dont beaucoup venus de quartiers populaires, ne l'ont pas fait cette fois-ci. Le pays est impatient. Il veut qu'on aille plus vite, plus fort mais aussi plus juste. Faut-il infléchir la politique économique du gouvernement ? Notre pays vit au-dessus de ses moyens, le déficit budgétaire atteint 42 milliards d'euros. Cette contrainte lourde pèse sur le gouvernement et l'oblige à rompre avec la pratique, solidement ancrée à droite mais surtout à gauche, de la dépense publique. Avec le "travailler plus pour gagner plus", nous avons pu distribuer du pouvoir d'achat parce que nous avons créé de la croissance. C'est une façon d'épouser la réalité économique. Mais beaucoup de Français, en particulier les chômeurs et les retraités, se sont sentis abandonnés. Or, c'est l'inverse que nous voulons faire. Le contrat d'évolution proposé dans le rapport Attali doit permettre d'assurer un revenu de remplacement meilleur aux demandeurs d'emploi qui recherchent activement du travail et qui se forment. De même, je souhaite que le rendez-vous des retraites soit l'occasion de mieux partager les fruits de la réforme entre l'équilibre global des régimes d'assurance-vieillesse et la revalorisation des retraites actuelles. Que pouvez-vous faire sur le pouvoir d'achat ? Le moment est venu de changer de logique économique. Le débat initié par les communistes et dont se sont saisis les gaullistes sur le rapport entre le capital et le travail est plus actuel que jamais. Nos grandes entreprises font des bénéfices record. Là où ils existent, la participation et l'intéressement contribuent au bien-être des salariés. Il faut moderniser ce système et le généraliser à toutes les entreprises. Je propose que la participation puisse être débloquée à tout moment, mais que, pour inciter les salariés à la garder le plus longtemps possible, elle soit progressivement moins chargée et moins taxée. Comment comptez-vous moderniser la participation et l'intéressement ? Il faut créer un dividende salarial, une vraie prime de résultats, inspiré du dividende perçu par les actionnaires. Sa distribution resterait facultative afin que l'assemblée générale des actionnaires puisse souverainement allouer une enveloppe aux salariés. Mais, dès lors que le principe en serait voté, le dividende serait distribué à l'ensemble des salariés, au prorata de la masse salariale, ou à certains salariés de chacune des catégories de personnel. Cela permettrait de verser des primes collectives comme individuelles. L'assiette de ce dividende serait exonérée de charges sociales, à l'exception peut-être des cotisations vieillesse. Je propose aussi que les partenaires sociaux débattent de la création d'un droit à dividende salarial opposable. Dans les entreprises n'ayant pas distribué de primes sur les trois dernières années alors même qu'elles réalisent des performances financières, les salariés pourraient faire jouer ce droit dans des conditions à discuter. De même, ils bénéficieraient d'une option pour convertir ce dividende salarial en prime défiscalisée, en actions gratuites ou en stock-options. Faut-il revenir sur la rémunération des dirigeants ? Notre majorité a beaucoup fait dans ce domaine. Mais on pourrait encore imaginer deux formes d'indemnités de départ des dirigeants, selon que les résultats de l'entreprise sont positifs ou quand la conjoncture se retourne. Leur versement serait subordonné à l'absence de faute du dirigeant. Dans un monde ouvert, la transparence s'impose à tous. L'assemblée générale des actionnaires doit donc pouvoir débattre de tous les éléments de rémunération des dirigeants. Je pense également que les responsables syndicaux et patronaux, dont la mission est de défendre des intérêts collectifs, devraient être traités comme les élus. Leurs indemnités devraient être transparentes et plafonnées, comme leurs dépenses électorales, et ils devraient faire une déclaration de patrimoine. C'est une question de transparence et de bon fonctionnement de la démocratie. Propos recueillis par Claire Guélaud Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dans un courrier adress&eacute; mercredi au procureur de Paris, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a retir&eacute; sa plainte contre le journaliste Airy Routier.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c49805/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=SMS : M. Sarkozy retire sa plainte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/sms-m-sarkozy-retire-sa-plainte_1024952_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=SMS : M. Sarkozy retire sa plainte&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/sms-m-sarkozy-retire-sa-plainte_1024952_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans un courrier adressé, mercredi 19 mars, au procureur de Paris, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a retiré sa plainte contre le journaliste Airy Routier. Nouvelobs.com avait publié, le 6 février, un article de M. Routier faisant état d'un SMS que M. Sarkozy aurait envoyé à son ex-épouse, Cécilia, avant son mariage avec Carla Bruni. Expliquant que "l'enquête a permis d'établir que ce prétendu SMS n'avait jamais existé autrement que dans l'imagination de l'auteur de l'article", le courrier indique que, "suite à la réception de la lettre d'excuses adressée par M. Airy Routier", M. Sarkozy "n'entendait plus maintenir sa plainte". L'enquête préliminaire devrait être classée sans suite. Gérard Davet Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le premier ministre se comporte &agrave; Matignon comme au volant d'une formule 1 : dans la course automobile, tout est calcul, contr&ocirc;le, anticipation. R&eacute;sultat, apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; rel&eacute;gu&eacute; au second plan pendant des mois, il est maintenu dans ses fonctions.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c49806/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon, toujours dans le circuit&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/francois-fillon-toujours-dans-le-circuit_1024982_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon, toujours dans le circuit&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/francois-fillon-toujours-dans-le-circuit_1024982_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ses cernes se sont estompés, le sourire s'est subtilement installé et désormais les yeux brillent. François Fillon va mieux. Lui qui fait tout pour ne rien laisser paraître de ses sentiments, qui dit se méfier des sondages, ne peut masquer aujourd'hui son soulagement. Après des mois de vexations, d'humiliations, le voilà sur la voie de la rédemption, au plus fort de sa popularité, intronisé chef de la majorité pendant la campagne municipale et confirmé, mardi 18 mars, chef du gouvernement. Il a résisté à l'omniprésent président, aujourd'hui en chute libre dans les sondages, et aux conseillers de l'Elysée qui voulaient le marginaliser. Il a repris l'ascendant sur les ministres qui le court-circuitaient et il a juré de poursuivre de sa rancune ceux qui ont parié sur sa chute. Il fallait se méfier de François Fillon. "Au fond, il n'est pas celui qu'on croit, prévient Roselyne Bachelot, la ministre de la santé, sa seule véritable amie au sein du gouvernement. Il ne joue pas au scrabble, au golf et aux cartes. Il aime la corrida, la course automobile et l'alpinisme !" Pour comprendre comment il a traversé victorieux l'épreuve des premiers mois à Matignon, il faut en franchir avec lui le perron. Au volant d'une voiture de course, l'une de ses passions. Certains ont cru voir dans ce hobby grisant le défouloir d'un homme discret. Ils ont eu tort. Au volant comme derrière son bureau, la psychologie et le comportement de François Fillon sont les mêmes : la course automobile ne laisse rien au hasard, tout y est calcul, contrôle, anticipation. "C'est un sport d'une extrême concentration, qui ne supporte aucun écart, aucune inattention, où on n'a pas droit à l'erreur", décrypte un de ses proches. Tout comme l'autre passion de François Fillon, l'escalade, un sport qui ne pardonne aucune faute d'inattention. "Comme s'il avait besoin de se prouver quelque chose à lui-même et aux autres, dit un intime. En prenant ce risque, ce qu'il révèle au fond, c'est sa confiance en lui." L'autre explication du masque de François Fillon, c'est sa volonté de se préserver. Le premier ministre se méfie de la politique. Au point de veiller à toujours rester spectateur de sa propre ascension. "Il fait de la politique depuis trente ans, et il en a connu tous les détours. Il s'en protège en se construisant une vie à côté. Il est aussi très lucide sur lui et sur les autres", décrypte Myriam Lévy, une ancienne journaliste qui l'a rejoint à Matignon pour diriger le service de presse. "Pour se prémunir, il préserve son jardin secret, sa famille, sa femme, ses cinq enfants, les déjeuners du dimanche où on fête son anniversaire autour d'un gigot avec deux ou trois amis", assure Roselyne Bachelot, qui fait partie des convives. S'il a théorisé, avant son arrivée à Matignon, l'effacement de la fonction du premier ministre face à une présidentialisation du régime liée à l'introduction du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral, il a, depuis, patiemment fixé les limites de cette abnégation. La première fois, c'était fin août 2007. Au cours d'un entretien avec des éditorialistes de la presse régionale, Nicolas Sarkozy parle de son premier ministre comme d'un "collaborateur". Les propos sont rapportés dans Sud-Ouest. François Fillon réplique dans Paris Match : "C'est une expression que je ne reprendrai pas. (Un collaborateur), c'est quelqu'un qui est appointé par un patron", à la différence d'un "homme politique, quelqu'un qui a des convictions et une légitimité, le suffrage universel". "Il arrive à chacun de commettre des imprécisions de vocabulaire", tranche le premier ministre. Réaction du ministre du budget, Eric Woerth : "Fillon est solide, il a la capacité de parler au président, pas comme un collaborateur, mais comme un responsable politique." Deuxième acte, en Corse, fin septembre. François Fillon pose ce qu'un des principaux ministres considère comme "l'acte fondateur de son émancipation politique", qui se traduirait aujourd'hui dans la différence de popularité entre les deux têtes de l'exécutif. Près de Calvi, dans le domaine viticole du Clos Landry, le premier ministre réagit face à une assemblée de viticulteurs et agriculteurs qui réclament davantage d'aides de l'Etat. Il sait qu'une partie d'entre eux appartiennent aux mouvances indépendantistes ou autonomistes. "Je suis à la tête d'un Etat en situation de faillite", leur répond-il en guise de fin de non-recevoir. "C'était un moment de sincérité non calculée", jure son entourage. A l'Elysée, le débat de politique budgétaire oppose alors les partisans de l'orthodoxie budgétaire aux tenants de la relance. "On était dans une logique de dialogue normale. Le premier ministre a simplement fait valoir sa position", plaide aujourd'hui Matignon. "Ce qui a le plus énervé Sarko, ce n'est pas la "faillite", mais "je suis à la tête d'un Etat"", estime un autre membre du gouvernement. Ce positionnement de François Fillon trahit une véritable ambition politique. Au départ, sa colonne vertébrale idéologique n'est pas bâtie autour du libéralisme ou de la rigueur, mais du "gaullisme social". Derrière Philippe Séguin en 1992, il a plaidé pour le non à Maastricht, alors qu'aujourd'hui il est un gardien du pacte de croissance européen. "Il est pragmatique. Il a évolué en même temps que la société, plaide un de ses proches. Il garde la préoccupation sociale, mais il est moins étatique." "Fillon est cohérent. Il a dû renoncer à son identité politique de gaulliste de gauche en se ralliant à Sarkozy en 2004, analyse Jean-François Copé. Il n'était pas prêt à accepter de refaire un nouveau virage à 180 degrés." Le premier ministre est persuadé que pour gagner en politique, il faut proposer une doctrine cohérente. "Sa phrase culte, c'est : "Il n'y a pas de victoire politique sans victoire idéologique", confie Roselyne Bachelot. Il ne pense pas que la politique soit la victoire d'un plan média. A terme, le politique l'emportera." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 20.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le chef de l'Etat a fix&eacute; mercredi en conseil des ministres les priorit&eacute;s du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c48dd5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy : "Ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/nicolas-sarkozy-au-gouvernement-ni-ralentissement-des-reformes-ni-plan-de-rigueur_1024894_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy : "Ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/nicolas-sarkozy-au-gouvernement-ni-ralentissement-des-reformes-ni-plan-de-rigueur_1024894_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a fixé mercredi 19 mars, pendant le conseil des ministres, la feuille de route du gouvernement remanié, après la défaite de la droite aux municipales."Au plan national, ces élections ont exprimé une attente, une impatience, une interrogation aussi sur la possibilité que les engagements de la campagne présidentielle puissent être tenus dans une conjoncture que chacun perçoit comme plus difficile", a déclaré le chef de l'Etat devant les 38 membres du gouvernement, dont les six nouveaux secrétaires d'Etat nommés mardi soir. "La plus mauvaise réponse serait de ralentir le changement (...). Depuis 1958, aucun gouvernement n'a autant agi, autant réformé. Il faut continuer. C'est la seule façon de tenir nos engagements, c'est la seule façon de répondre aux difficultés du moment. Dans la tempête économique mondiale, il faut fermement tenir le cap", a-t-il poursuivi dans une allocution rendue publique par l'Elysée. "Plus les événements se précipitent, plus les choses deviennent compliquées, plus les obstacles se multiplient, plus il faut de calme, de sang froid, de détermination", a-t-il insisté, promettant qu'"il n'y aura ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur" alors que la gauche estime que le gouvernement sera contraint à cette austérité. "RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ" Estimant qu'un travail "immense" reste à accomplir, le chef de l'Etat a fixé quatre priorités : "remettre le travail au cur des politiques publiques", "renforcer la compétitivité de notre économie", "continuer à gérer avec sérieux les finances du pays" "Notre objectif reste l'équilibre des comptes à l'horizon 2012", a-t-il rappelé , et "concilier solidarité et responsabilité en matière de retraites, de prise en charge de la dépendance et de santé". Les autres chantiers sont l'éducation (réforme de l'école primaire, du lycée, rénovation des campus universitaires, réforme de la recherche), la sécurité (loi de programmation militaire, loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure), l'immigration (mise en uvre de la politique des quotas, suppression de la double compétence juridictionnelle), et "la réforme de notre Constitution". Après avoir énuméré les réformes déjà appliquées, dont le paquet fiscal, qui selon lui, n'a pas "diminué les marges de manuvre" du gouvernement, mais les a au contraire "accrues", le président a rappelé celles en cours, notamment la réforme du droit du travail, le plan banlieue, la fusion Unedic-ANPE et la réforme de l'Etat. Il a évoqué en outre la prochaine présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet, en expliquant que pour "en faire un succès", il fallait "remettre de la politique en Europe". "C'est ce succès qui donnera véritablement un sens au traité simplifié", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres, quel que soit leur champ de compétences, de concourir à la réussite des réformes dans "un esprit de responsabilité partagé". "Etre membre d'un gouvernement, c'est mettre pour un temps de côté ses ambitions personnelles, son bien-être, ses aspirations, pour se consacrer entièrement au service des Français", a-t-il conclu. § Le chef de l'Etat a fix&eacute; mercredi en conseil des ministres les priorit&eacute;s du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c483ed/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy : "ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/nicolas-sarkozy-au-gouvernement-ni-ralentissement-des-reformes-ni-plan-de-rigueur_1024894_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy : "ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/nicolas-sarkozy-au-gouvernement-ni-ralentissement-des-reformes-ni-plan-de-rigueur_1024894_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Nicolas Sarkozy a fixé mercredi 19 mars, pendant le conseil des ministres, la feuille de route du gouvernement remanié, après la défaite de la droite aux municipales."Au plan national, ces élections ont exprimé une attente, une impatience, une interrogation aussi sur la possibilité que les engagements de la campagne présidentielle puissent être tenus dans une conjoncture que chacun perçoit comme plus difficile", a déclaré le chef de l'Etat devant les 38 membres du gouvernement, dont les six nouveaux secrétaires d'Etat nommés mardi soir. "La plus mauvaise réponse serait de ralentir le changement (...). Depuis 1958, aucun gouvernement n'a autant agi, autant réformé. Il faut continuer. C'est la seule façon de tenir nos engagements, c'est la seule façon de répondre aux difficultés du moment. Dans la tempête économique mondiale, il faut fermement tenir le cap", a-t-il poursuivi dans une allocution rendue publique par l'Elysée. "Plus les événements se précipitent, plus les choses deviennent compliquées, plus les obstacles se multiplient, plus il faut de calme, de sang froid, de détermination", a-t-il insisté, promettant qu'"il n'y aura ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur" alors que la gauche estime que le gouvernement sera contraint à cette austérité. "RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ" Estimant qu'un travail "immense" reste à accomplir, le chef de l'Etat a fixé quatre priorités : "remettre le travail au cur des politiques publiques", "renforcer la compétitivité de notre économie", "continuer à gérer avec sérieux les finances du pays" "Notre objectif reste l'équilibre des comptes à l'horizon 2012", a-t-il rappelé , et "concilier solidarité et responsabilité en matière de retraites, de prise en charge de la dépendance et de santé". Les autres chantiers sont l'éducation (réforme de l'école primaire, du lycée, rénovation des campus universitaires, réforme de la recherche), la sécurité (loi de programmation militaire, loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure), l'immigration (mise en uvre de la politique des quotas, suppression de la double compétence juridictionnelle), et "la réforme de notre Constitution". Après avoir énuméré les réformes déjà appliquées, dont le paquet fiscal, qui selon lui, n'a pas "diminué les marges de manuvre" du gouvernement, mais les a au contraire "accrues", le président a rappelé celles en cours, notamment la réforme du droit du travail, le plan banlieue, la fusion Unedic-ANPE et la réforme de l'Etat. Il a évoqué en outre la prochaine présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet, en expliquant que pour "en faire un succès", il fallait "remettre de la politique en Europe". "C'est ce succès qui donnera véritablement un sens au traité simplifié", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres, quel que soit leur champ de compétences, de concourir à la réussite des réformes dans "un esprit de responsabilité partagé". "Etre membre d'un gouvernement, c'est mettre pour un temps de côté ses ambitions personnelles, son bien-être, ses aspirations, pour se consacrer entièrement au service des Français", a-t-il conclu. § Le remaniement minist&eacute;riel fait entrer au gouvernement des proches de Nicolas Sarkozy, &agrave; l'image de Nadine Morano. L'UMP est "trop &agrave; droite" selon Jean-Pierre Raffarin. A Perpignan, l'opposition municipale manifeste, avec des chaussettes, suite &agrave; un soup&ccedil;on de fraude &eacute;lectorale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4736e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une "Castafiore" au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1024880,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une "Castafiore" au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1024880,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Christine Lagarde et Jean-Louis Borloo sortent renforc&eacute;s du remaniement tandis que Xavier Bertrand doit ravaler ses ambitions.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c478f8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy équilibre les ambitions dans l'équipe Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/m-sarkozy-equilibre-les-ambitions-dans-l-equipe-fillon_1024878_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy équilibre les ambitions dans l'équipe Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/m-sarkozy-equilibre-les-ambitions-dans-l-equipe-fillon_1024878_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Officiellement, rien ne bouge : deux jours après la défaite de l'UMP au second tour des municipales, le gouvernement Fillon se succède à lui-même. Ses quinze ministres restent tous en place. Seuls six nouveaux secrétaires d'Etat font leur apparition (Christian Blanc, Hubert Falco, Anne-Marie Idrac, Yves Jégo, Alain Joyandet, Nadine Morano), et cinq autres voient leurs attributions modifiées. Derrière cette stabilité de facade, le président de la République et son premier ministre ont subtilement modifié les équilibres politiques de leur équipe. Xavier Bertrand, le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, a dû ravaler son ambition de coiffer l'emploi dont le gouvernement a fait une priorité. Non seulement la politique de l'emploi reste dans l'escarcelle de la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, Christine Lagarde, mais elle sera incarnée par un secrétaire d'Etat très médiatique, Laurent Wauquiez. L'ancien porte-parole du gouvernement s'est illustré pendant les municipales en prenant à la gauche, dès le premier tour, la ville du Puy-en-Velay. Au ministère du travail, on relativise ce revers, en soulignant que "ce n'est pas la fin du monde" et en insistant sur "l'excellente entente du ministre et de Laurent Wauquiez". Christine Lagarde, qu'on disait potentiellement menacée par le remaniement, en sort renforcée, avec un super-ministère qui comprend désormais quatre secrétaires d'Etat au total : outre Laurent Wauquiez, Luc Chatel, déjà à Bercy dans l'équipe précédente, récupère l'industrie et le porte-parolat du gouvernement. L'ex-PDG de la SNCF, Anne-Marie Idrac rejoint aussi Mme Lagarde, au commerce extérieur, et fait son retour dans un gouvernement, dix ans après son expérience au sein du gouvernement Juppé. Enfin Hervé Novelli reste à Bercy, avec une mention spéciale pour ses responsabilités multiples (commerce, artisanat, PME, tourisme et services). Christine Lagarde a perdu le titre de ministre des finances dans l' intitulé de son ministère, "afin de mettre l'accent sur l'industrie et l'emploi" justifie l'Elysée. Mais elle a eu, dès mardi soir, l'assurance que les décrets d'attribution lui conserveront la tutelle sur la stratégique Direction de la législation fiscale (DLF), qui permet de piloter les impôts. Autre gagnant de ce mini-remaniement, Jean-Louis Borloo, le ministre du développement durable, enrichit l'intitulé de son ministère de l'énergie. Même s'il avait déjà officiellement la tutelle de la direction de l'énergie et des matières premières, cette direction (EDF, nucléaire, etc), toujours basée à Bercy, faisait de la résistance. Le ministre d'Etat s'adjoint aussi deux nouveaux secrétaires d'Etat, le centriste Christian Blanc au développement de la région capitale ("Grand Paris"), et le maire de Toulon Hubert Falco à l'aménagement du territoire. Avec Dominique Bussereau, aux transports, et Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'ecologie, Jean-Louis Borloo renoue avec la stratégie du "Baobab" (boîte à outil de la bande à Borloo) qui lui avait réussi dans le gouvernement Raffarin. Enfin, le premier ministre François Fillon semble avoir obtenu les arbitrages qu'il souhaitait : borner les ambitions de Xavier Bertrand, et, avec le renforcement de Bercy, faire du respect des grands équilibres une priorité de son gouvernement, à la veille de la présidence de l'Union européenne. "La finale, c'est dans neuf mois..." menace déjà un déçu de ces nouveaux équilibres qui a entendu Nicolas Sarkozy évoquer le lendemain de la présidence française comme date d'un futur remaniement substantiel. Christophe Jakubyszyn § L'ouverture est pass&eacute;e de mode. La nomination de six nouveaux secr&eacute;taires d'Etat, mardi 18 mars, juste avant les "20 heures", tient surtout compte de la fid&eacute;lit&eacute; et des services rendus.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c478f9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Six nouveaux secrétaires d'Etat qui symbolisent l'ouvertureÂ… aux sarkozystes&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/six-nouveaux-secretaires-d-etat-qui-symbolisent-l-ouverture-aux-sarkozystes_1024877_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Six nouveaux secrétaires d'Etat qui symbolisent l'ouvertureÂ… aux sarkozystes&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/six-nouveaux-secretaires-d-etat-qui-symbolisent-l-ouverture-aux-sarkozystes_1024877_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'ouverture est passée de mode. La nomination de six nouveaux secrétaires d'Etat, mardi 18 mars, juste avant les "20 heures", tient surtout compte de la fidélité et des services rendus. "C'est à la fois une sorte de tableau d'honneur et de récompense pour certains, et un lot de consolation pour d'autres", s'offusque le député (PS) de l'Essonne, Julien Dray. Yves Jégo, Nadine Morano et Alain Joyandet, respectivement secrétaires d'Etat à l'outre-mer, à la famille et à la francophonie, sont des "compagnons de route" du chef de l'Etat. Leur nomination ne tient pas forcément compte de leurs mérites électoraux. MM. Jégo et Joyandet ont été réélus dès le premier tour à Montereau (Seine-et-Marne) et Vesoul (Haute-Saône), mais MmeMorano a échoué à Toul (Meurthe-et-Moselle). En charge du portefeuille de la famille, Mme Morano s'est distinguée au sein de l'UMP par ses prises de position ouvertes sur l'euthanasie et sur l'adoption par les couples homosexuels. Son arrivée au gouvernement est le signal le signal de la volonté du chef de l'Etat et gouvernement d'investir davantage le terrain des sujets de société. Réélu dès le premier tour à Toulon, ville arrachée en 2001 au Front national, Hubert Falco, nommé à l'aménagement du territoire, peut être classé dans la catégorie peu représentée des "chiraco-sarkozystes". Choyé par le couple Chirac, qui l'a félicité au soir du 9 mars, l'ancien secrétaire d'Etat aux personnes âgées du gouvernement Raffarin (2002-2005), qui avait été l'un des rares ministres à faire front durant la canicule de l'été 2003, a rejoint M. Sarkozy au cours de la campagne du référendum sur le traité européen, en 2005. Au gouvernement, il devient le seul représentant du sud de la France, où l'UMP a bien résisté à la vague rose. Les nominations de Christian Blanc et d'Anne-Marie Idrac peuvent apparaître comme un timide geste en direction du centre. Le premier est nommé secrétaire d'Etat au développement de la région capitale, la seconde est en charge du commerce extérieur et de son déficit chronique. Député (Nouveau Centre) des Yvelines, ancien proche de Michel Rocard, battu le 16 mars au Chesnay, M. Blanc a rejoint M. Sarkozy au cours de la campagne présidentielle. Ancienne dirgeante de l'UDF, ex-secrétaire d'Etat aux transports du gouvernement Juppé (1995-1997), Mme Idrac a laissé sans trop d'aigreur apparente son poste de présidente de la SNCF à Guillaume Pepy, que l'Elysée lui préférait. JEAN-MARIE BOCKEL MAL LOTI Ces six entrées s'accompagnent d'autres réajustements et de nouveaux équilibres politiques. Deux des vainqueurs surprises du premier tour, Luc Chatel à Chaumont (Haute-Marne) et Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay (Haute-Loire), étoffent leurs portefeuilles. Le premier ajoute à ses responsabilités de secrétaire d'Etat à la consommation le porte-parolat qu'il prend au second, lequel récupère l'emploi. Eric Besson ajoute l'économie numérique à ses attributions et Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux sports, récupère la jeunesse et les associations., Alain Marleix quitte les anciens combattants et rejoint le ministère de l'intérieur, pour y être en charge des collectivités locales et du futur redécoupage électoral. Ses anciennes responsabilités échoient à Jean-Marie Bockel, réélu maire de Mulhouse (Haut-Rhin). Ce symbole de l'ouverture à gauche parait l'un des plus mal lotis de ce jeu de chaises musicales alors que son collègue, Eric Besson, venu lui aussi du PS, hérite de l'économie numérique. Autre perdant : la parité. Sur 38 membres, dont le premier ministre, le gouvernement ne compte que 13 femmes. Philippe Ridet § Le remaniement du gouvernement annonc&eacute; mardi soir par l'Elys&eacute;e a suscit&eacute; quelques r&eacute;actions, principalement au PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c448aa/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour les socialistes, "le président de la République est allé à l'opposé du sens du vote"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/pour-les-socialistes-le-president-de-la-republique-est-alle-a-l-oppose-du-sens-du-vote_1024836_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour les socialistes, "le président de la République est allé à l'opposé du sens du vote"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/pour-les-socialistes-le-president-de-la-republique-est-alle-a-l-oppose-du-sens-du-vote_1024836_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le remaniement du gouvernement annoncé mardi soir par l'Elysée n'a pour l'instant pas suscité de fortes réactions. Interrogée par l'AFP en marge du Salon du livre à Paris, Ségolène Royal, l'ex-candidate à l'Elysée, y a vu "un aménagement très marginal, avec des lots de consolation pour personnalités battues", alors que, selon elle, "ce que les Français attendaient, après le scrutin sans ambiguïté des élections municipales, c'est l'annonce d'un changement de politique et des décisions immédiates sur le niveau de vie". "Le président de la République est allé à l'opposé du sens du vote", a aussi estimé le porte-parole du PS Julien Dray. "Le message, tel qu'il a été exprimé lors des élections municipales et cantonales, ne demandait pas un remaniement technique. Il réclamait des compétences renforcées et une direction nouvelle en matière sociale", a expliqué le responsable socialiste. A l'inverse, "la réponse (de l'Elysée) est bizarre, voire stupéfiante. C'est à la fois une sorte de tableau d'honneur et de récompense pour certains, et un lot de consolation pour d'autres", a déclaré Julien Dray à l'AFP. "DROITISATION RENFORCÉE" François Rebsamen a déploré un remaniement "plutôt homéopathique", "un retour à une forme de sarkozysme historique, c'est le clan, le repli sur le clan". "Quand ça va mal, on se replie sur la famille. Ce n'est pas ce qu'attendent les Français", a ajouté sur LCI le maire de Dijon, numéro deux du PS. Le chef de l'Etat doit non seulement arrêter les "mesures purement idéologiques" mais modifier sa politique parce que "c'est presque un appel au secours que viennent de lancer les Français" lors des municipales et des cantonales, a-t-il souligné. Enfin, pour le PCF, "M. Sarkozy fait le choix d'une droitisation renforcée", incarnée en particulier par l'arrivée d'une personnalité dans le gouvernement : "La nomination de Nadine Morano (au secrétariat d'Etat à la famille) apparaît ainsi comme une forme de provocation. Battue à Toul par le suffrage universel, la sarkozyste version hard, représentante d'une ultra-droite, sera en charge des questions de la famille", déplore le porte-parole du parti, Olivier Dartigolles, dans un communiqué. Le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a pris la défense du président et défendu ce "remaniement technique de bonne qualité avec des personnalités de très bon niveau". Selon lui, "il y a des cases qui n'étaient pas remplies et qui le sont", comme sur le "sujet absolument majeur" de la famille. Quant aux changements dans l'équipe de conseillers de l'Elysée, ils consacrent "un renforcement du pouvoir de décision au niveau du président de la République". "C'est clair, c'est carré, c'est cadré", s'est-il félicité. § Anne-Marie Idrac, Christian Blanc ou Nadine Morano rejoignent le gouvernement. Laurent Wauquiez est nomm&eacute; secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'emploi, Luc Chatel devient porte-parole.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4736f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les nouveaux visages du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1024802,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les nouveaux visages du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1024802,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Anne-Marie Idrac, Christian Blanc ou Nadine Morano rejoignent le gouvernement. Laurent Wauquiez est nomm&eacute; secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'emploi, Luc Chatel devient porte-parole.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c395d8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Six nouveaux secrétaires d'Etat rejoignent le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1024802,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Six nouveaux secrétaires d'Etat rejoignent le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1024802,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Outre le remplacement du secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'outre-mer Christian Estrosi, parti se consacrer &agrave; sa ville de Nice, le remaniement devrait se traduire par la cr&eacute;ation de trois ou quatre secr&eacute;tariats d'Etat.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c37e99/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon reçu à l'Elysée pour préparer le remaniement ministériel&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/francois-fillon-recu-a-l-elysee-pour-preparer-le-remaniement-ministeriel_1024799_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon reçu à l'Elysée pour préparer le remaniement ministériel&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/francois-fillon-recu-a-l-elysee-pour-preparer-le-remaniement-ministeriel_1024799_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Annoncé dans un premier temps pour mardi 18 mars, le remaniement ministériel concocté par l'Elysée et Matignon pourrait finalement n'être dévoilé que mercredi. Le premier ministre, François Fillon, est arrivé à l'Elysée à 18 heures pour mettre au point les "légers ajustements" promis par la présidence pendant l'entre-deux-tours, et en est ressorti une heure plus tard. Outre le remplacement du secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, parti se consacrer à sa ville de Nice, il devrait se traduire par la création de trois ou quatre secrétariats d'Etat (Grand-Paris, économie numérique, emploi...). Les noms d'Yves Jégo, du secrétaire général adjoint de l'UMP Dominique Paillé, ou de l'ex-présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac sont les plus souvent cités. Les actuels secrétaires d'Etat Luc Chatel (consommation) et Alain Marleix (défense) et le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez pourraient voir leur mission changer, au jeu des chaises musicales. RENAUD MUSELIER AFFIRME AVOIR REFUSÉ Hubert Falco, sénateur, réélu maire UMP de Toulon dès le premier tour des municipales, a pour sa part indiqué à la presse locale avoir "reçu un coup de fil dimanche soir du président de la République, lui demandant de revenir au gouvernement". Le sénateur du Rhône Michel Mercier, président du groupe centriste au palais du Luxembourg, a par ailleurs été reçu à l'Elysée mardi après-midi, de même que le président du Nouveau Centre, François Sauvadet. De son côté, Renaud Muselier, réélu dimanche dans le 3e secteur de Marseille, a affirmé avoir décliné l'offre de François Fillon d'entrer au gouvernement. § Claude Garcia, fr&egrave;re d'un colistier du maire sortant UMP, Jean-Paul Alduy, a &eacute;t&eacute; surpris au moment du d&eacute;pouillement en possession de plusieurs bulletins de vote.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c37a87/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : le président d'un bureau de vote mis en examen à Perpignan&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/municipales-le-president-d-un-bureau-de-vote-mis-en-examen-a-perpignan_1024791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : le président d'un bureau de vote mis en examen à Perpignan&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/municipales-le-president-d-un-bureau-de-vote-mis-en-examen-a-perpignan_1024791_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le procureur de la République a demandé, mardi 18 mars, la mise en examen du président d'un bureau de vote de Perpignan, dans le cadre d'une information judiciaire pour "fraude électorale". Claude Garcia, frère de Manuel Garcia, un colistier du maire sortant UMP, Jean-Paul Alduy, a été surpris tentant de se débarrasser de plusieurs bulletins cachés dans ses poches et ses chaussettes. Le procureur a jugé les explications de cet électricien à la retraite de 58 ans "peu convaincantes". L'homme, qui avait été placé en garde à vue dès dimanche soir, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les personnes présentes dans le bureau de vote. M. Garcia a maintenu la version des faits qu'il a donnée aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Selon lui, il avait l'intention de "refaire l'appoint après avoir constaté une erreur de comptage dans le nombre des bulletins déposés dans l'urne". Au moment du dépouillement, le président du bureau de vote portait sur lui sept enveloppes contenant cinq bulletins de la candidate PS Jacqueline Amiel-Donat, tête de la liste de gauche et MoDem, deux autres de Jean-Paul Alduy, ainsi que quatre bulletins sans enveloppe de la liste du maire sortant. RECOURS EN INVALIDATION DE L'ÉLECTION A la suite de cet incident, la candidate de gauche a dénoncé "le système mafieux de Jean-Paul Alduy" réélu dimanche soir avec 45,48 % des voix, contre 44,11 % à Mme Amiel-Donat et 10,42 % à Louis Aliot (FN) et affirmé qu'il s'agissait d'une fraude généralisée. Dès mardi matin, une équipe de juristes de la liste de Mme Amiel-Donat, elle-même avocate, a décidé d'"éplucher" les listes électorales pour y détecter toutes les infractions possibles, "notamment sur l'utilisation des procurations" dans l'ensemble des soixante-six bureaux de vote de Perpignan. Elle entend déposer d'ici à vendredi, date légale limite, un recours en invalidation devant les tribunaux administratifs pour exiger une nouvelle élection. Le procureur de la République a par ailleurs demandé une commission rogatoire pour auditionner d'autres témoins. Quinze personnes ont déjà été entendues dans cette affaire, a-t-il précisé. Selon le code pénal, l'auteur de fraude électorale est passible d'une peine maximale de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 22 500 euros. § D&eacute;bat en direct avec Xavier Darcos, ministre de l'&eacute;ducation, jeudi 20 mars 2008 &agrave; 12 heures.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c36406/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les politiques en direct" - Invité : Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-823448,55-1024790,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les politiques en direct" - Invité : Xavier Darcos&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-823448,55-1024790,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le 13e arrondissement de Paris, V&eacute;ronique Vasseur a d&eacute;nonc&eacute; le climat politique au sein de la droite parisienne, mardi 18 mars, dans un entretien au "Parisien".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c3240a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dénonçant le climat au sein de la droite parisienne, la candidate UMP dans le 13e démissionne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/denoncant-le-climat-au-sein-de-la-droite-parisienne-la-candidate-ump-dans-le-13e-demissionne_1024757_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dénonçant le climat au sein de la droite parisienne, la candidate UMP dans le 13e démissionne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/18/denoncant-le-climat-au-sein-de-la-droite-parisienne-la-candidate-ump-dans-le-13e-demissionne_1024757_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A peine élue, Véronique Vasseur quitte l'arène politique parisienne. Ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le 13e arrondissement de (1)Paris, elle a dénoncé le climat politique au sein de la droite parisienne, dans un (2)entretien au Parisien, publié le mardi 18 mars. La liste conduite par Mme Vasseur a été sévèrement battue dimanche par celle du maire sortant PS, Jérôme Coumet, par 69,9 % des voix contre 30,1 %. "Je n'aurais pas dû me présenter. Je ne veux pas me battre pour des histoires de crottes de chien ou de réverbères", ajoute l'ex-médecin-chef de la prison de la Santé, qui quitte son siège au Conseil de Paris. "NUIT DES LONGS COUTEAUX" "Les coups de poignard dans le dos j'en ai marre ! On m'a prise pour mon image alors que je ne voulais pas me présenter et on m'a envoyée à l'abattoir", dénonce-t-elle. "Je suis écurée par la manière dont on m'a lâchée et par les batailles intestines" à l'UMP à Paris. Selon elle, la candidate UMP à la Mairie de Paris, Françoise de Panafieu, "a été nulle et a manqué de punch". "Elle n'a pas été à la hauteur, critique-t-elle. Il fallait un Borloo ou une personnalité d'une trempe nationale." "C'est une femme courageuse, mais elle est allée au casse-pipe. Elle a été lâchée par tout le monde, y compris par le président de la République", estime Mme Vasseur. Prévoyant "une série de règlements de compte" dans les prochaines semaines, elle conclut : "La nuit des longs couteaux ne fait que commencer, et je ne veux pas y participer. Je reprends ma liberté." § La nomination prochaine &agrave; la t&ecirc;te de la Villa M&eacute;dicis, &agrave; Rome, de Georges-Marc Benamou, jusqu'alors conseiller du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique pour la culture et la communication, est une sortie par le haut d'un conseiller qui avait fini par avoir des rapports ex&eacute;crables avec la ministre de la culture, Christine Albanel, le pr&eacute;sident de France T&eacute;l&eacute;visions, Patrick de Carolis, et une partie des conseillers de l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a8d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Benamou part à la Villa Médicis&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/m-benamou-part-a-la-villa-medicis_1024565_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Benamou part à la Villa Médicis&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/m-benamou-part-a-la-villa-medicis_1024565_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § On a connu mise à l'écart plus difficile. La nomination prochaine à la tête de la Villa Médicis, à Rome, de Georges-Marc Benamou, jusqu'alors conseiller du président de la République pour la culture et la communication, est une sortie par le haut d'un conseiller qui avait fini par avoir des rapports exécrables avec la ministre de la culture, Christine Albanel, le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, et une partie des conseillers de l'Elysée. M. Benamou décroche un des postes les plus convoités des milieux culturels. La Villa compte parmi ses anciens directeurs de grands noms, notamment le peintre Balthus, qui la dirigea de 1960 à 1977. Sur les hauteurs de Rome, la propriété accueille des artistes pensionnaires dans des conditions de création optimales. Pour succéder à Richard Peduzzi, scénographe et décorateur du metteur en scène Patrice Chéreau, directeur depuis 2002, de multiples noms circulaient : l'écrivain Laure Adler, le directeur de la Maison européenne de la photographie à Paris, Jean-Luc Monterosso ou Mme Albanel... Ancien journaliste, M. Benamou était arrivé à l'Elysée précédé d'une réputation d'intrigant et de courtisan répandue par les amis de François Mitterrand. Ils lui reprochent d'avoir écrit Le Dernier Mitterrand (2005), chronique des derniers mois du président s'ouvrant sur un dîner d'ortolans dont ils contestent la véracité. A Rome, il devrait peaufiner l'adaptation pour le cinéma de son roman, Le Fantôme de Munich (2007), par Milos Forman. Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'arriv&eacute;e de Catherine P&eacute;gard aux "affaires politiques" et une communication plus encadr&eacute;e marquent un retour &agrave; la tradition. Les changements minist&eacute;riels devaient &ecirc;tre annonc&eacute;s mardi soir.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a8f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nicolas Sarkozy remanie l'Elysée plutôt que le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/nicolas-sarkozy-remanie-l-elysee-plutot-que-le-gouvernement_1024564_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nicolas Sarkozy remanie l'Elysée plutôt que le gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/nicolas-sarkozy-remanie-l-elysee-plutot-que-le-gouvernement_1024564_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jusqu'alors, elle recevait discrètement les confidences amères des élus de la majorité. D'une voix douce, elle apaisait les aigreurs de ces parlementaires pas assez écoutés, malmenés par les projets en rafale de Nicolas Sarkozy et ses manières, court-circuités par les prises de parole des conseillers de l'Elysée. Depuis lundi 17 mars, Catherine Pégard peut exercer officiellement ses talents de "calinothérapeute" d'une majorité qui doute. Au lendemain de la sévère défaite de la droite aux élections municipales, le chef de l'Etat a décidé de créer un "pôle des affaires politiques", à la tête duquel il a placé l'ancienne rédactrice en chef du service politique du Point. Elle sera assistée de Jérôme Peyrat, qui conserve ses fonctions de secrétaire général de l'UMP, et d'Olivier Biancarelli, conseiller à l'outre-mer. Pour M. Sarkozy, qui compte "garder le cap" et ne voit dans sa déroute qu'un appel à réformer davantage, il importe, selon un proche, "de convaincre" d'abord son camp, dont la mauvaise humeur s'est manifestée dans l'abstention. De rassurer les élus. Et de renforcer la dépendance de l'UMP - dont le secrétaire général, Patrick Devedjian, est contesté - vis-à-vis de l'Elysée. Ces "ajustements" marquent un virage vers la tradition et vers une forme accrue de présidentialisation. Mme Pégard aura ainsi un rôle de conseillère politique équivalent à celui tenu par Maurice Ulrich auprès de Jacques Chirac. La communication du président passe aussi au tamis de l'orthodoxie. Finies, les prises de parole tous azimuts, où chaque conseiller semblait se livrer à une course médiatique avec son voisin de bureau. Comme prévu, le porte-parole David Martinon a été remercié, ses points presse supprimés. La parole du président sera désormais relayée par Franck Louvrier, conseiller presse au quotidien, ainsi que par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Jean-David Levitte, conseiller diplomatique, pour les communications "officielles". Enfin, Georges-Marc Benamou, chargé à l'Elysée des questions de culture et d'audiovisuel, rejoint "à sa demande" la direction de la Villa Médicis, à Rome. Ses attributions sont reprises par Catherine Pégard et Eric Garandeau. BANALISER LA DÉFAITE En comparaison, les modifications de l'équipe gouvernementale, qui devaient être annoncées, selon Claude Guéant, "dans la soirée de mardi" 18 mars, paraissent minces, comme si l'Elysée concentrait les problèmes les plus importants. Lundi soir, Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la consommation, et Yves Jego, porte-parole de l'UMP, ont été reçus à Matignon. En jeu : le remplacement de Christian Estrosi, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, qui souhaite se consacrer à sa ville de Nice, et les nouveaux secrétariats d'Etat qui seront créés : emploi, aménagement du territoire, économie numérique et Grand Paris. Pour le chef de l'Etat, il importe de ne modifier qu'à la marge l'architecture gouvernementale afin de banaliser la défaite et ne pas donner l'impression de "remords". Des modifications d'une tout autre ampleur devraient intervenir à l'issue de la présidence française de l'Union européenne, soit début 2009. Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'union de la droite et du centre r&eacute;alis&eacute;e en 2002 n'a pas encore r&eacute;ussi &agrave; faire &eacute;merger une pens&eacute;e &eacute;conomique clairement identifiable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a90/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP est devenue au fil des ans l'auberge espagnole de la pensée économique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/l-ump-est-devenue-au-fil-des-ans-l-auberge-espagnole-de-la-pensee-economique_1024561_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP est devenue au fil des ans l'auberge espagnole de la pensée économique&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/l-ump-est-devenue-au-fil-des-ans-l-auberge-espagnole-de-la-pensee-economique_1024561_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP, union de la droite et du centre réalisée en 2002, pour former la "majorité présidentielle" n'a pas encore réussi à faire émerger une pensée économique clairement identifiable. "Nous avons un fonds commun : on croit évidemment à l'économie de marché", admet Hervé Mariton, député de la Drôme et membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale. La cohabitation de sensibilités allant des "gaullistes historiques", nostalgiques d'un Etat fort, aux ultralibéraux partisans de la déréglementation à tous crins, a produit une sorte de congrégation hybride. Sa principale caractéristique est que, quelle que soit la proposition formulée, il n'y a plus personne qui soit vraiment contre. Les quelques libéraux intempérants - tels les députés Olivier Dassault (Oise) et Jean-Michel Fourgous (Yvelines) - qui pourraient, par exemple, plaider pour une suppression pure et simple de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), sont très marginalisés. Restent, plutôt que des "familles", des critères de différenciation auxquels les uns et les autres peuvent être plus ou moins sensibles. Cinq éléments majeurs entrent en ligne de compte : interventionnisme structurel (politique industrielle), volontarisme conjoncturel, discipline budgétaire, déréglementation, politique des revenus. Ainsi, un Mariton, s'il peut se définir comme "libéral", dira plutôt non en matière d'interventionnisme et de volontarisme, et approuvera la discipline budgétaire et la déréglementation. Ce en quoi il n'est pas très éloigné des références auxquelles adhère le président de la commission des affaires sociales, le démocrate-social Pierre Méhaignerie (Ille-et-Vilaine), qui insistera néanmoins sur le curseur social et une politique active en matière de revenus. Les orthodoxes du budget, comme Gilles Carrez (Val-de-Marne), rapporteur général de la commission des finances, unis sur la baisse des déficits, ne sont pas forcément solidaires sur la baisse des impôts. Les volontaristes du "pouvoir d'achat", comme Jérôme Chartier (Val-d'Oise) et Frédéric Lefebvre (Hauts-de-Seine), ne sont pas sur la même longueur d'onde concernant l'interventionnisme. En revanche, un Michel Bouvard (Savoie), vice-président de la commission des finances, ou un Patrick Ollier (Hauts-de-Seine), président de la commission des affaires économiques, qui se situent plus dans la filiation du RPR, défendront, eux, une politique plus interventionniste. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § D&eacute;cid&eacute;s &agrave; interpeller le gouvernement au nom des "responsabilit&eacute;s nouvelles" que, selon eux, imposent leurs succ&egrave;s &eacute;lectoraux, les socialistes ont choisi de se concentrer sur les questions &eacute;conomiques et sociales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c31a91/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fort de ses succès électoraux, le PS exige une revalorisation du smic et des retraites&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/fort-de-ses-succes-electoraux-le-ps-exige-une-revalorisation-du-smic-et-des-retraites_1024560_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fort de ses succès électoraux, le PS exige une revalorisation du smic et des retraites&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/18/fort-de-ses-succes-electoraux-le-ps-exige-une-revalorisation-du-smic-et-des-retraites_1024560_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Décidés à interpeller le gouvernement au nom des "responsabilités nouvelles" que, selon eux, imposent leurs succès électoraux, les socialistes ont choisi de se concentrer sur les questions économiques et sociales. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé le gouvernement, lundi 17 mars, à "remanier sa politique" et posé un certain nombre d'exigences dans le domaine du pouvoir d'achat. Grand vainqueur des municipales (44 villes supplémentaires de plus de 20 000 habitants dans l'escarcelle de la gauche) comme des cantonales (neuf, et peut-être dix conseils généraux gagnés sur la droite), le PS veut étrenner ses nouveaux habits de "premier parti de France", leader d'une opposition requinquée par le suffrage universel. Ainsi, M. Hollande a réclamé "une anticipation" dès le mois d'avril de la hausse du smic prévue en juillet. Selon la législation, le salaire minimum doit être revalorisé dès que l'indice des prix à la consommation (hors tabac) dépasse le seuil de 2 %. Pour l'heure, l'inflation à la fin février par rapport à mai 2007 (période de référence pour la dernière revalorisation du 1er juillet 2007) est de 1,53 %. Pour que le smic soit automatiquement revalorisé avant l'échéance de juillet, il faudrait que les prix à la consommation aient augmenté de 0,47 point par rapport à février. Néanmoins, les pouvoirs publics peuvent décider à tout moment d'accorder un "coup de pouce", sans attendre le rendez-vous du 1er juillet, date à laquelle intervient une revalorisation - dont le gouvernement détermine l'ampleur - en fonction de l'évolution du pouvoir d'achat moyen des salaires par rapport aux prix. ANNULER LE "PAQUET FISCAL" Par ailleurs, M. Hollande réclame "une revalorisation immédiate des petites retraites", estimant que le récent à-valoir accordé par le gouvernement n'est pas satisfaisant. Le PS veut augmenter les pensions de réversion, le minimum vieillesse et, en règle générale, le taux de remplacement des retraites (autrement dit, réduire le décalage entre le dernier salaire d'activité et le niveau de la pension). Le PS, qui a récemment rencontré les syndicats, semble décidé à durcir sa position sur la réforme des retraites. Selon M. Hollande, la question centrale n'est pas d'allonger de nouveau la durée de cotisation mais de permettre aux salariés âgés ayant cotisé moins de quarante ans de conserver un emploi. Le Parti socialiste, qui avait largement évoqué pendant la campagne électorale la menace d'un plan de rigueur, continue d'affirmer que le gouvernement ne pourra pas éviter une augmentation des prélèvements obligatoires "pour financer les déficits accumulés". M. Hollande a évoqué une revalorisation de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) qui passerait de 0,5 à 2 points ou de la CSG. Enfin, le PS qui réitère sa demande d'annulation du "paquet fiscal", souhaite qu'ait lieu dès la reprise des travaux parlementaires, le 25 mars, "un débat consacré aux questions économiques, financières et budgétaires". Il s'agit, insiste M. Hollande, "d'organiser la confrontation des propositions". Rémi Barroux et Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 19.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse), 30 000 habitants, croit &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection au premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abf162/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Orange, tous contre l'ex-FN Jacques Bompard&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/a-orange-tous-contre-l-ex-fn-jacques-bompard_1017693_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Orange, tous contre l'ex-FN Jacques Bompard&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/a-orange-tous-contre-l-ex-fn-jacques-bompard_1017693_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jacques Bompard, maire d'Orange (Vaucluse), 30 000 habitants, affiche une foi inébranlable en lui-même : "Je ne vois pas ce qui pourrait nuire à ma réélection au premier tour", affirme-t-il. Selon cet ex-Front national passé au MPF, entre les Orangeois et lui, ce serait "une histoire d'amour". " Ils m'aiment parce que je les aime, que je travaille pour eux", assure celui qui avait ravi la mairie au PS, en 1995, à la faveur d'une triangulaire et qui a été réélu au premier tour, en 2001, face à une gauche divisée. "L'opposant principal, si j'ose dire, l'UMP Pascal Vielfaure, est un parachuté", ironise-t-il. Jean Gatel, ancien adjoint au maire socialiste de 1989 à 1995, aujourd'hui tête d'une liste de "rassemblement démocrate et républicain", est qualifié par le maire sortant de "vieux cheval de retour". Mais c'est la liste "Orange transparence", conduite par Michel Benlian, UMP en congé du parti, qui cristallise son mépris. S'y retrouvent son ancien adjoint à l'urbanisme, Pierre Roulph, Christian Blanc, adjoint jusqu'en 2006, ainsi que d'anciens frontistes. Ces adversaires font aujourd'hui front commun contre lui et jurent qu'ils "étudieront toutes les solutions au second tour pour qu'il ne soit pas réélu". "Jacques Bompard a été réélu en 2001 grâce au centre-ville, qu'il a embelli. Il fait croire aux personnes âgées que si nous arrivons à la mairie ils n'auront plus ni repas, ni colis, ni thés dansants", souligne M. Vielfaure, qui fait équipe avec le MoDem. UN CLIMAT "MALSAIN" Il estime que "depuis 2001, rien n'a bougé dans la ville" et dénonce "l'opposition muselée", le climat "malsain" qui règne. Comme les autres têtes de liste, il fait campagne sur le "rétablissement de la démocratie" et "le désenclavement d'Orange". "Il est anormal qu'il n'y ait pas de contrat de ville et qu'Orange ne participe pas à une communauté d'agglomération", affirme Jean Gatel, qui souhaite développer la ville autour de son patrimoine. Le candidat estime avoir mis, cette fois, toutes les chances de son côté pour passer la barre du premier tour. Sa liste rassemble les socialistes, les communistes, des représentants de l'association "Orange autrement" dont la présidente, Anne-Marie Hautant, avait fait liste séparée en 2001, mais aussi "des personnalités de droite hostiles à Jacques Bompard". "A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle", commente-t-il. Jean Gatel comme Pascal Vielfaure suivent avec attention la campagne de Michel Benlian et de ses colistiers de "Orange transparence", qui accusent Jacques Bompard de "faire régner la terreur parmi les fonctionnaires". Ils évoquent aussi une plainte pour "prise illégale d'intérêt" déposée contre lui et sa femme, en décembre 2007, auprès du procureur de la République par un viticulteur orangeois, Bernard Jaume. Michel Benlian espère pour sa part pouvoir sortir, avant le premier tour, un nouveau joker : le ralliement à son comité de soutien de Philippe Arnaud, adjoint aux finances qui, depuis plusieurs mois, s'est mis en retrait du conseil municipal. Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ad575c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Viennoiseries, "speed dating" : comment les candidats aux municipales draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Viennoiseries, "speed dating" : comment les candidats aux municipales draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis les municipales de 2001, les campagnes électorales ont évolué. Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable. "Un chat, c'est une nouvelle forme de terrain ; le candidat croise entre 500 et 600 personnes, il est en prise avec les questions qui intéressent directement les Lyonnais", souligne Sébastien Olive, l'un des responsables de l'agence de communication Extra, qui travaille pour Gérard Collomb, le candidat socialiste à la mairie de Lyon. Au traditionnel meeting, celui-ci a préféré le "dimanche en campagne". Il s'agit d'inviter les électeurs à se rendre en famille dans un des lieux les plus branchés de la ville, avec jeux pour enfants, musique, bar, restauration et - tout de même - discours du candidat. Autres nouveautés recensées à Lyon, la distribution de faux tickets de métro par les candidats du MoDem pour demander la gratuité des transports, ou le choix de blousons bleus pour les candidats des listes Perben qui, du coup, se sont baptisés les "Schtroumpfs". A Lyon, mais aussi dans plusieurs grandes villes, certains militants - PS, MoDem ou UMP - ont choisi la date du 14 février, jour de la Saint-Valentin, pour mettre la politique à l'heure du "speed dating". Cet usage (plus tout à fait nouveau, à vrai dire) qui consiste à faire brièvement se rencontrer des célibataires en quête de l'âme soeur, les uns après les autres, a été adapté par les experts en marketing électoral. Les électeurs peuvent ainsi rencontrer individuellement les candidats, la durée de l'entretien étant mesurée par un sablier. BOULES QUIÈS Parmi les autres initiatives, citons la distribution de boules Quiès rue La Fayette, un axe particulièrement bruyant, par les Verts parisiens, mais aussi la multiplication de mini-stands sur les marchés permettant aux candidats de distribuer des tracts tout en proposant viennoiseries et café aux passants. Si les pratiques changent, elles ne bouleversent pas pour autant les us et coutumes traditionnels. Les modes d'expression habituels continuent d'absorber l'essentiel du temps, de l'énergie et des finances des partis. Au point d'avoir donné naissance à des néologismes : pour la distribution de tracts, on parle de séances de "tractage" (sur les lieux publics), de "boîtage" (dans les boîtes aux lettres) et même de "pare-brisage" (sur le pare-brise des voitures). Même si les campagnes d'affichage politique semblent devenues moins envahissantes qu'autrefois, le militant se doit toujours de savoir manier colle et balai-brosse. "Lors de la dernière élection présidentielle, les dépenses liées à la "propagande imprimée" (les tracts et les affiches) ont absorbé plus de la moitié du budget des candidats", remarque Thierry Vedel, chargé de recherches au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po. Reste à connaître l'impact véritable de ces bonnes vieilles recettes de campagne. "En réalité, l'efficacité réelle de ces rituels est difficilement mesurable, estime M. Vedel. Ces pratiques servent avant tout à permettre au militant de s'insérer, de créer du lien social entre les membres d'un même parti." Une campagne électorale, c'est aussi une affaire de dynamique de groupe. Sophie Landrin et Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abed82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Viennoiseries et café, "speed dating" : comment les candidats draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Viennoiseries et café, "speed dating" : comment les candidats draguent l'électeur&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/viennoiseries-et-cafe-speed-dating-comment-les-candidats-draguent-l-electeur_1017690_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis les municipales de 2001, les campagnes électorales ont évolué. Mode de communication inconnu il y a sept ans, le "chat" sur Internet est devenu un incontournable. "Un chat, c'est une nouvelle forme de terrain ; le candidat croise entre 500 et 600 personnes, il est en prise avec les questions qui intéressent directement les Lyonnais", souligne Sébastien Olive, l'un des responsables de l'agence de communication Extra, qui travaille pour Gérard Collomb, le candidat socialiste à la mairie de Lyon. Au traditionnel meeting, celui-ci a préféré le "dimanche en campagne". Il s'agit d'inviter les électeurs à se rendre en famille dans un des lieux les plus branchés de la ville, avec jeux pour enfants, musique, bar, restauration et - tout de même - discours du candidat. Autres nouveautés recensées à Lyon, la distribution de faux tickets de métro par les candidats du MoDem pour demander la gratuité des transports, ou le choix de blousons bleus pour les candidats des listes Perben qui, du coup, se sont baptisés les "Schtroumpfs". A Lyon, mais aussi dans plusieurs grandes villes, certains militants - PS, MoDem ou UMP - ont choisi la date du 14 février, jour de la Saint-Valentin, pour mettre la politique à l'heure du "speed dating". Cet usage (plus tout à fait nouveau, à vrai dire) qui consiste à faire brièvement se rencontrer des célibataires en quête de l'âme soeur, les uns après les autres, a été adapté par les experts en marketing électoral. Les électeurs peuvent ainsi rencontrer individuellement les candidats, la durée de l'entretien étant mesurée par un sablier. BOULES QUIÈS Parmi les autres initiatives, citons la distribution de boules Quiès rue La Fayette, un axe particulièrement bruyant, par les Verts parisiens, mais aussi la multiplication de mini-stands sur les marchés permettant aux candidats de distribuer des tracts tout en proposant viennoiseries et café aux passants. Si les pratiques changent, elles ne bouleversent pas pour autant les us et coutumes traditionnels. Les modes d'expression habituels continuent d'absorber l'essentiel du temps, de l'énergie et des finances des partis. Au point d'avoir donné naissance à des néologismes : pour la distribution de tracts, on parle de séances de "tractage" (sur les lieux publics), de "boîtage" (dans les boîtes aux lettres) et même de "pare-brisage" (sur le pare-brise des voitures). Même si les campagnes d'affichage politique semblent devenues moins envahissantes qu'autrefois, le militant se doit toujours de savoir manier colle et balai-brosse. "Lors de la dernière élection présidentielle, les dépenses liées à la "propagande imprimée" (les tracts et les affiches) ont absorbé plus de la moitié du budget des candidats", remarque Thierry Vedel, chargé de recherches au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po. Reste à connaître l'impact véritable de ces bonnes vieilles recettes de campagne. "En réalité, l'efficacité réelle de ces rituels est difficilement mesurable, estime M. Vedel. Ces pratiques servent avant tout à permettre au militant de s'insérer, de créer du lien social entre les membres d'un même parti." Une campagne électorale, c'est aussi une affaire de dynamique de groupe. Sophie Landrin et Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § En l'espace de quelques ann&eacute;es, Michel Moynier, maire (div. droite) de Narbonne (Aude), s'est pos&eacute; en d&eacute;fenseur acharn&eacute; de l'&eacute;nergie propre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea1f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Quartier "durable" et énergie propre à Narbonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/quartier-durable-et-energie-propre-a-narbonne_1017689_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Quartier "durable" et énergie propre à Narbonne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/quartier-durable-et-energie-propre-a-narbonne_1017689_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il a participé au Grenelle de l'environnement à l'automne 2007. Vient d'être nommé par l'Association des maires de France (AMF) pour animer une réflexion sur le développement durable. A voyagé jusqu'en Chine pour parler du sujet. En l'espace de quelques années, Michel Moynier, maire (div. droite) de Narbonne (Aude), s'est posé en défenseur acharné de l'énergie propre. "Ma réflexion a commencé au début de mon mandat, raconte-t-il. Je voulais mettre au service du développement économique les éléments naturels présents sur notre territoire", parmi lesquels le soleil, le vent et l'eau. "Nous étions en plein protocole de Kyoto, mais c'était aussi l'époque de la mise en avant du modèle suédois", poursuit-il. "BÉTONNER LA CRÊTE" Il y a six ans, Michel Moynier est allé découvrir le "miracle scandinave" et il en est revenu transformé. "Je me suis rendu compte que des entreprises françaises utilisaient là-bas des techniques innovantes qu'elles maîtrisaient mais n'employaient pas en France, raconte-t-il. J'ai aussi compris que le développement durable pratiqué en Suède n'était pas un simple art de vivre, mais une réponse à la crise économique qu'avait connue le pays dans les années 1970." De retour, Michel Moynier se donne un objectif : mettre le développement durable au centre de sa politique. "J'ai mis deux ans à convaincre ma propre équipe", rappelle-t-il. Depuis, son volontarisme a payé. La ville a inauguré l'an dernier une crèche à énergie positive (qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme) et vante son projet de "quartier durable". A terme, tous les bâtiments publics de la ville seront mis au régime de l'énergie propre. Localement, le développement durable "à la Moynier" fait pourtant grincer des dents. Vice-présidente Verte du conseil régional Languedoc-Roussillon, Maryse Arditi, une écologiste historique, se présente aux municipales face au maire sortant. A ses yeux, "Michel Moynier a l'enthousiasme du débutant tombé dans le développement durable via l'expérience suédoise". Une expérience qu'il aurait mal comprise. Elle relativise aussi le parti pris "tout écolo" du maire : "Il fait un quartier durable, mais continue dans le même temps d'urbaniser à 10 km de la ville et de bétonner la crête..." Constat similaire du côté du candidat socialiste, Jacques Bascou, qui dénonce un "passage en force". "La crèche à énergie positive, c'est bien, dit-il, mais en étant un peu moins exigeant en termes de performance, on aurait pu accueillir davantage d'enfants... ce qui devrait être la priorité." Lionel Ormières Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les internautes du monde entier ont exprim&eacute; leur perplexit&eacute; pour traduire la r&eacute;plique pr&eacute;sidentielle.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea20/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/what-does-casse-toi-pauvre-con-mean-in-english_1017716_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/what-does-casse-toi-pauvre-con-mean-in-english_1017716_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'altercation a rapidement fait le tour de la planète. "Sarkozy's YouTube moment", titre ainsi The Globe and Mail. Mais le quotidien canadien souligne, par ailleurs, la perplexité des internautes pour traduire la réplique présidentielle. Sur Yahoo ! Answers, la question est ouverte : "What does : "casse-toi pauvre con" mean in english ?" Vaste chantier. Chacun y va de sa proposition : "Piss off, poor idiot" (piss off, dégage, mais en vraiment vulgaire), "Get lost, asshole" (asshole, littéralement trouduc, mais bonne traduction de con). Les variations sont infinies. Certains, choqués, refusent de traduire les subtilités de langage du président et proposent : "*****, you ***** !" Même embarras dans les médias anglo-saxons. Pour l'International Herald Tribune, c'est : "Then get lost, you poor jerk !" ("Dégage, pauvre idiot"). A la BBC, on préfère : "Get lost then you bloody idiot, just get lost !" (bloody, littéralement : saignant. Ici : foutu). Le fil de l'AFP en anglais : "Get lost, you stupid bastard !" C'est bien plus chantant en italien : "Vai via, vai via, allora, povero coglione" ("Va t'en, va t'en, alors, pauvre con"), version de La Stampa. Chez les hispanophones, on balance entre le "Rajá, pobre pelotudo" ("Taille-toi, pauvre con") du journal argentin Clarin et le "¡ Lárgate, pobre imbecil !" (Largate, tire-toi) du quotidien espagnol El Pais. Pour les Allemands, on a le choix entre la version de Die Welt, "Dann hau doch ab, Du armseliger Dummkopf" ("Alors tire-toi, misérable crétin !"), celle du Spiegel, "Dann hau'doch ab, du Idiot", ou encore celle du Tagesspiegel, "Dann hau doch ab, du Blödmann" (Blödmann, connard). En polonais, il y a un précédent, c'est "Spieprzaj dziadu !". Qui équivaut bien à : "Casse-toi, pauvre con !" C'est la phrase lancée le 4 novembre 2002 par Lech Kaczynski, alors maire de Varsovie, à un quidam qui l'interpellait dans la rue. Un site, (1)www.spieprzajdziadu.pl, a été créé, des tee-shirts ont été fabriqués et des milliers de gens ont porté un bracelet en plastique marqué du désormais célèbre "Spieprzaj dziadu". Eric Azan Article paru dans l'édition du 02.03.08. (2)Abonnez-vous au Monde à -60% § Il y a la phrase que le pr&eacute;sident a dite et qu'il n'aurait pas fallu entendre, et celle qu'il n'a pas dite et qu'il aurait fallu entendre<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abea21/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dérapage, ratage et rattrapage de M. Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/derapage-ratage-et-rattrapage-de-m-sarkozy_1017715_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dérapage, ratage et rattrapage de M. Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/derapage-ratage-et-rattrapage-de-m-sarkozy_1017715_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout a commencé samedi 23 février, à 19 h 33. Le Parisien met en ligne une vidéo prise au Salon de l'agriculture : l'arrivée au pas de charge de Nicolas Sarkozy. Clou de la séquence de 45 secondes, l'algarade avec un visiteur qui, très vite, va faire le tour du Net : - "Ah non, touche-moi pas... (Le visiteur) - Casse-toi, alors... (Le président) - Tu me salis... - Casse-toi, alors, pauvre con." L'auteur du film est Stéphane Puccini, cadreur à Youpress. Ce collectif de pigistes est présent au Salon afin de réaliser pour différents journaux régionaux des reportages écrits et audiovisuels. M. Puccini a ainsi suivi le parcours du chef de l'Etat pendant près d'une demi-heure. François-Luc Doyez, membre de Youpress, expliquera sur le site Lepost.fr que "la visite s'est faite dans la cohue. L'ambiance était assez mitigée. Nicolas Sarkozy ne se faisait pas clairement huer, ni clairement applaudir. A un moment, il a pris l'Escalator (...). Quand il monte c'est entre applaudissements et huées. Une fois en haut, c'est clairement hostile ! La foule était donc mixte. Sur les images, Nicolas Sarkozy a l'air fatigué, pas en forme". M. Puccini précisera sur Leparisien.fr : "Quelques minutes plus tard, je suis allé visionner mes cassettes et là j'ai entendu ce qui se disait." En début d'après-midi, le sujet est vendu au Parisien pour une somme restée confidentielle. Le montage est réalisé au journal, avec un journaliste du site du Parisien, puis mis en ligne. Reuters lancera sa première dépêche à 20 h 57, en rappelant l'altercation avec un marin pêcheur du Guilvinec (Finistère). Ensuite, l'AFP va constater le "buzz" qui va enfler tout le week-end. A 6 heures, le dimanche matin, la vidéo avait été consultée 100 000 fois sur le site du Parisien. Dans la matinée, les radios, notamment France-Info, diffusent l'échange en boucle. A midi, le compteur affiche 350 000 visiteurs. En fin de journée, ils seront plus de 700 000. Le "buzz" est amplifié avec le relais pris par les sites de partage de vidéos, pour atteindre les 2 millions d'internautes. M. Doyez confiera à Lexpress.fr qu'"une fois l'exclusivité accordée, Le Parisien s'est chargé de contrôler sa diffusion, notamment en rappelant à l'ordre des sites de partage de vidéos gratuits comme Dailymotion ou YouTube, mais aussi d'autres journaux tels Le Figaro, Le Nouvel Obs"... Isabelle André, éditrice du site du Parisien, multiplie les interventions pour protéger les droits. Echange musclé avec Libération : "Vous nous piratez." Le quotidien en fera le récit dans sa rubrique Making of du mardi 26 février. "Entre citation légitime et reproduction illicite, la frontière est ténue", se défend Libération. L'engouement est vif sur le Web pour la phrase qui tue. Dès le dimanche, un internaute a déposé le nom de domaine cassetoipauvrecon.fr. Dans les jours qui ont suivi, les adresses en .com, .net et .org ont aussi été réservées. "On va peut-être faire un site là-dessus", déclare à Reuters le journaliste de télévision John Paul Lepers, qui détient un des noms de domaine. Le site Cassetoipauvrecon.com affiche, lui, un appel aux enchères pour racheter "le nom de domaine qui déchire le quinquennat". Fin de l'histoire ? Pas tout à fait. Il y a la phrase que le président a dite et qu'il n'aurait pas fallu entendre, et la phrase que le président n'a pas dite et qu'il aurait fallu entendre. Le Parisien conviait des lecteurs à rencontrer M. Sarkozy à l'Elysée, lundi 25 février. Entretien aimable, sourires, photos et petits fours. Le dérapage est abordé avec cet aveu contrit : "Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre." Las ! Cette fois-ci, aucun enregistrement du verbe présidentiel. Et pour cause, cette phrase, il ne l'a pas exactement prononcée devant les lecteurs du Parisien. Dominique de Montvalon, directeur adjoint de la rédaction du quotidien, intervient, mardi 26 février, pendant "La Matinale" de Canal+, pour dire qu'il s'agit d'un ajout envoyé par l'Elysée après relecture. Mais est-ce vraiment un ajout ? Car mercredi 27, Le Parisien, qui n'a pas publié, comme annoncé, une version non amendée de l'entretien, donne sous la plume de Dominique de Montvalon et d'Henri Vernet les précisions suivantes : "En même temps, on sent, au détour d'une autre phrase, qu'existe chez lui un vague désir d'admettre qu'il est allé trop loin : "Je n'aurais pas dû lui dire Casse-toi si tu veux. J'aurais dû faire, comme je le fais toujours, Pfffff..." Et d'accompagner le tout d'un geste de la main." Regrets ? Pas regrets ? Interrogé sur la modification, Franck Louvrier, responsable de la communication à l'Elysée, a assuré à l'AFP : "Le texte nous est parvenu hier (lundi) soir tard et a été amendé et corrigé comme ça se fait habituellement. On dit la même chose, l'état d'esprit est le même." Du début à la fin, force est de constater le ratage de communication. Tout aurait été plus simple si M. Sarkozy avait eu le sens de la repartie de son prédécesseur, qui, un jour, alors qu'il sortait de la messe à Bormes-les-Mimosas fut ainsi interpellé : - "Connard ! - Enchanté. Moi, c'est Jacques Chirac." Eric Azan Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les chances de savoir un jour quels sont "les organismes de la vie sociale" qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des 18,9 millions d'euros distribu&eacute;s par l'UIMM sont assez minces.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe63e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une transaction qui renforce la loi du silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/une-transaction-qui-renforce-la-loi-du-silence_1017701_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une transaction qui renforce la loi du silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/une-transaction-qui-renforce-la-loi-du-silence_1017701_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le concert d'indignation soulevé par les avantages accordés à Denis Gautier-Sauvagnac par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ne doit pas faire illusion : il ne devrait pas changer grand-chose au dossier pénal qu'instruit le juge Roger Le Loire. Et les chances de savoir un jour quels sont "les organismes de la vie sociale" qui ont bénéficié des 18,9 millions d'euros distribués par l'UIMM sont assez minces. Personne, dans cette affaire, n'a intérêt à parler, et l'émotion, assez contenue quand l'affaire a éclaté en septembre 2007, s'exprime plus facilement aujourd'hui que chacun a compris que "DGS" ne donnerait pas de nom. Il y a deux aspects dans le protocole dévoilé samedi 1er mars dans Marianne. D'abord, un chèque de 1,5 million d'euros pour la mise à la retraite anticipée de DGS, ou pour "le prix de son silence", selon le point de vue que l'on adopte. En fait, quand l'affaire a éclaté, le bureau de l'UIMM, après s'être convaincu que DGS n'avait pas détourné d'argent, a jugé nécessaire que le président et délégué général quitte l'organisation. C'est peu dire qu'il l'a mal pris. Le président a rappelé qu'il s'agissait d'une pratique ancienne et qu'il n'avait en rien démérité. Le bureau de l'UIMM a chargé l'un de ses membres, Michel de Virville, secrétaire général de Renault, appuyé par Philippe Darmayan, d'Arcelor-Mittal, de négocier les conditions de sa sortie. Les discussions ont été âpres. DGS a fait valoir qu'il était délégué général depuis quatorze ans, avec un salaire de 240 000 euros net par an ; il est finalement tombé d'accord sur un chèque de 1,5 million d'euros. Moins les charges sociales et les impôts, il en reste en gros 720 000 euros. DGS doit en rembourser la moitié pour le prêt qu'avait consenti l'UIMM pour son appartement, il devrait empocher le reste, autour de 350 000 euros. En contrepartie, il est mis à la retraite au 1er avril 2008, et expédie les affaires courantes - pour l'heure, il est en vacances - en attendant qu'un chasseur de têtes déniche un nouveau délégué général. Le protocole, avalisé à l'unanimité par les membres du bureau de l'époque, a été signé le 21 décembre 2007. Il existe un avenant, et c'est le deuxième aspect de l'affaire. Lors de sa garde à vue, la brigade financière a fait observer à Gautier-Sauvagnac que, faute d'identifier les bénéficiaires des retraits, il pouvait être "considéré comme l'ultime bénéficiaire" des fonds et faire "l'objet d'un redressement fiscal sur toutes les sommes ayant transité" entre ses mains les trois dernières années. DGS y avait pensé tout seul. Deux millions d'euros en moyenne sont censés avoir été distribués par an, donc 6 millions les trois dernières années : 2 millions ont cependant été retrouvés dans un coffre, il en reste 4 susceptibles de redressement. L'UIMM s'est engagée, par l'avenant, à prendre en charge un éventuel redressement. "Les accords signés entre l'UIMM et M. Gautier-Sauvagnac n'ont jamais eu pour but de ralentir le cours de la justice, assure Me Jean Reinhart, l'un des avocats de l'organisation, mais démontrent l'intime conviction de l'UIMM que ces sommes distribuées étaient dans le strict intérêt de la fédération." Le protocole et son avenant devraient être transmis la semaine prochaine au parquet, qui a indiqué que "de nouvelles investigations" allaient être menées, et que l'UIMM, personne morale, pourrait être poursuivie pour "complicité d'abus de confiance". Ce nouvel épisode ne devrait pas changer grand-chose au dossier pénal, si ce n'est alourdir un peu la facture à payer par l'organisation, qui prend déjà en charge l'avocat et le conseiller de crise personnel de DGS (à lui seul 30 000 euros par mois depuis septembre). Elle en a les moyens : "le trésor de guerre" de l'UIMM tourne autour de 600 millions d'euros, que récupérerait volontiers le Medef. A aucun prix, jure l'UIMM. Son nouveau président Frédéric Saint-Geours réfléchit à la création d'une fondation et est allé en discuter avec Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités du gouvernement. Histoire de restaurer, un peu, l'image de la fédération patronale. Franck Johannès Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La r&eacute;v&eacute;lation des indemnit&eacute;s de l'ex-pr&eacute;sident de l'UIMM provoque des r&eacute;actions d'incompr&eacute;hension. L'accord a &eacute;t&eacute; n&eacute;goci&eacute; par M. de Virville, proche de Laurence Parisot, devenu pr&eacute;sident de l'Unedic.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ace426/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le cas Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le cas Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mis en examen le 15 janvier pour abus de confiance mais toujours délégué général de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), jusqu'à son départ programmé le 1er avril, et membre confirmé du Conseil économique et social (CES) pour le Medef, Denis Gautier-Sauvagnac reste un dirigeant encombrant. Avant d'accepter de lâcher la présidence de l'organisation patronale, il a âprement négocié les conditions de son retrait. Dès le lendemain de son élection, le 20 décembre, son successeur à la présidence de l'UIMM, Frédéric Saint-Geours, avait entériné l'indemnité de "mise à la retraite" de DGS, qui aura 65 ans le 28 mai. Elle a été fixée à 1,5 million d'euros, comme le révèle l'hebdomadaire Marianne du 1er mars. En renonçant à toute poursuite et en acceptant d'assumer "les seules éventuelles conséquences fiscales" des 19 millions d'euros distribués sous l'ère de son prédécesseur, il a aussi accepté que l'institution couvre la gestion de cette affaire. Cette révélation a tétanisé le Medef. Laurence Parisot a interrompu ses vacances pour "prendre les dispositions qui s'imposent", selon un communiqué sibyllin. Samedi matin, malgré des appels répétés, le siège du Medef ne répondait pas. La présidente du Medef, qui préconise une totale transparence, ne peut plus donner le sentiment qu'elle continue d'ignorer les pratiques de sa principale fédération. Son embarras est d'autant plus vif que la transaction entre l'UIMM et M. Gautier-Sauvagnac a été conduite par un de ses hommes de confiance au bureau de l'UIMM, Michel de Virville, qu'elle a nommé président de la commission des relations du travail et des politiques de l'emploi du Medef. Comme tel, il est président de l'Unedic, et il doit mener une négociation délicate sur l'indemnisation du chômage. Au sein de l'organisation patronale commence à s'exprimer une forme "d'incompréhension" et la volonté d'en finir avec des comportements qui, selon un de ses dirigeants, "finissent par donner du patronat une image très dégradée". Il suggère le retrait des membres de l'UIMM de tout mandat national en attendant une nécessaire "refondation". Ce rebondissement tombe mal. Le 28 février, la négociation sur le dialogue social et la représentativité des syndicats a débuté dans un climat tendu. Le Medef, qui refuse d'aborder le sujet de sa propre représentativité et de son financement, risque de devoir se justifier sur "ce qui ne se réduit pas à de quelconques indélicatesses personnelles mais relève d'un système opaque mis en place par l'organisation patronale", a dénoncé la CGT dans un communiqué intitulé "frauder plus pour gagner plus". A une semaine des municipales, alors que le gouvernement est interpellé sur le pouvoir d'achat et l'emploi, la gauche attise la polémique. En meeting au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), Laurent Fabius a déclaré attendre "du président de la République et du premier ministre qu'ils disent d'une façon claire que ceci n'est pas acceptable et que le droit devra refuser cette pratique inique et injustifiable". Le Parti communiste considère qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Marielle De Sarnez, candidate à Paris du MoDem, dénonce "un monde à deux vitesses" et demande au Medef de "se rendre compte que là, il ne faut pas dépasser les bornes. Il pourrait un peu autoréguler tout ça". En campagne à Blois, le premier ministre, François Fillon, sur la réserve, a déclaré attendre que "la justice fasse son travail (...) qu'on sache s'il y a eu des erreurs, des fautes commises à l'UIMM et qu'ensuite les sanctions soient prises". Michel Delberghe Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La r&eacute;v&eacute;lation des indemnit&eacute;s de l'ex-pr&eacute;sident de l'UIMM provoque des r&eacute;actions d'incompr&eacute;hension. L'accord a &eacute;t&eacute; n&eacute;goci&eacute; par M. de Virville, proche de Laurence Parisot, devenu pr&eacute;sident de l'Unedic.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe63f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le cas Denis Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef et Mme Parisot&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le cas Denis Gautier-Sauvagnac embarrasse le Medef et Mme Parisot&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/le-cas-denis-gautier-sauvagnac-embarrasse-le-medef-et-mme-parisot_1017699_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mis en examen le 15 janvier pour abus de confiance mais toujours délégué général de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), jusqu'à son départ programmé le 1er avril, et membre confirmé du Conseil économique et social (CES) pour le Medef, Denis Gautier-Sauvagnac reste un dirigeant encombrant. Avant d'accepter de lâcher la présidence de l'organisation patronale, il a âprement négocié les conditions de son retrait. Dès le lendemain de son élection, le 20 décembre, son successeur à la présidence de l'UIMM, Frédéric Saint-Geours, avait entériné l'indemnité de "mise à la retraite" de DGS, qui aura 65 ans le 28 mai. Elle a été fixée à 1,5 million d'euros, comme le révèle l'hebdomadaire Marianne du 1er mars. En renonçant à toute poursuite et en acceptant d'assumer "les seules éventuelles conséquences fiscales" des 19 millions d'euros distribués sous l'ère de son prédécesseur, il a aussi accepté que l'institution couvre la gestion de cette affaire. Cette révélation a tétanisé le Medef. Laurence Parisot a interrompu ses vacances pour "prendre les dispositions qui s'imposent", selon un communiqué sibyllin. Samedi matin, malgré des appels répétés, le siège du Medef ne répondait pas. La présidente du Medef, qui préconise une totale transparence, ne peut plus donner le sentiment qu'elle continue d'ignorer les pratiques de sa principale fédération. Son embarras est d'autant plus vif que la transaction entre l'UIMM et M. Gautier-Sauvagnac a été conduite par un de ses hommes de confiance au bureau de l'UIMM, Michel de Virville, qu'elle a nommé président de la commission des relations du travail et des politiques de l'emploi du Medef. Comme tel, il est président de l'Unedic, et il doit mener une négociation délicate sur l'indemnisation du chômage. Au sein de l'organisation patronale commence à s'exprimer une forme "d'incompréhension" et la volonté d'en finir avec des comportements qui, selon un de ses dirigeants, "finissent par donner du patronat une image très dégradée". Il suggère le retrait des membres de l'UIMM de tout mandat national en attendant une nécessaire "refondation". Ce rebondissement tombe mal. Le 28 février, la négociation sur le dialogue social et la représentativité des syndicats a débuté dans un climat tendu. Le Medef, qui refuse d'aborder le sujet de sa propre représentativité et de son financement, risque de devoir se justifier sur "ce qui ne se réduit pas à de quelconques indélicatesses personnelles mais relève d'un système opaque mis en place par l'organisation patronale", a dénoncé la CGT dans un communiqué intitulé "frauder plus pour gagner plus". A une semaine des municipales, alors que le gouvernement est interpellé sur le pouvoir d'achat et l'emploi, la gauche attise la polémique. En meeting au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), Laurent Fabius a déclaré attendre "du président de la République et du premier ministre qu'ils disent d'une façon claire que ceci n'est pas acceptable et que le droit devra refuser cette pratique inique et injustifiable". Le Parti communiste considère qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Marielle De Sarnez, candidate à Paris du MoDem, dénonce "un monde à deux vitesses" et demande au Medef de "se rendre compte que là, il ne faut pas dépasser les bornes. Il pourrait un peu autoréguler tout ça". En campagne à Blois, le premier ministre, François Fillon, sur la réserve, a déclaré attendre que "la justice fasse son travail (...) qu'on sache s'il y a eu des erreurs, des fautes commises à l'UIMM et qu'ensuite les sanctions soient prises". Michel Delberghe Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Concerant le dossier Clearstream, la police judiciaire consid&egrave;re que Dominique de Villepin a poursuivi "un but &agrave; court terme : emp&ecirc;cher Nicolas Sarkozy d'acc&eacute;der &agrave; la pr&eacute;sidence de l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abe640/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. de Villepin mis en cause par un rapport de police&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/m-de-villepin-mis-en-cause-par-un-rapport-de-police_1017697_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. de Villepin mis en cause par un rapport de police&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/01/m-de-villepin-mis-en-cause-par-un-rapport-de-police_1017697_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans un rapport de synthèse sur le scandale Clearstream remis jeudi aux juges, la police judiciaire considère que Dominique de Villepin a poursuivi "un but à court terme : empêcher Nicolas Sarkozy d'accéder à la présidence de l'UMP, en misant sur les délais qu'il faudra à la justice pour démontrer que la mise en cause de Nicolas Sarkozy à travers les listings Clearstream n'était pas fondée", rapporte vendredi 29 février l'AFP, citant une source proche du dossier. Le rapport fait état de charges suffisantes pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel. Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Priv&eacute;s d'appareils, le FN et le MNR n'ont aucune chance de conqu&ecirc;te dans la r&eacute;gion. Sur quelles candidatures les &eacute;lecteurs vont-ils se reporter ?<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abf165/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dans le Sud-Est, les voix d'extrême droite suscitent toutes les convoitises&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/dans-le-sud-est-les-voix-d-extreme-droite-suscitent-toutes-les-convoitises_1017691_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dans le Sud-Est, les voix d'extrême droite suscitent toutes les convoitises&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/dans-le-sud-est-les-voix-d-extreme-droite-suscitent-toutes-les-convoitises_1017691_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jean-Marie Le Pen, le président du Front national, est venu vendredi 29 février à Marseille soutenir le candidat de son parti à la mairie de la ville, Stéphane Ravier. Déroulant le fil habituel de son discours sur l'immigration et l'insécurité, il a brocardé "la débâcle sondagique" du président Sarkozy. Il a réglé ses comptes avec le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, dont il a rappelé par deux fois qu'il ne lui "pardonne toujours pas d'avoir dit un jour : "Il ne doit pas y avoir un député du Front national à l'Assemblée nationale"". Autant dire que, s'ils dépassent la barre des 10 %, en particulier dans deux secteurs détenus par la droite (3e et 6e), ses amis se maintiendront pour le second tour, ce qui pourrait faire chuter le maire de Marseille. Si le FN conserve un pouvoir de nuisance important à Marseille et dans quelques cités de Provence-Alpes-Côte d'Azur, le temps n'est plus celui de 1995, où il avait conquis quatre municipalités de la région. Battu en mars 2001 à Toulon, Jean-Marie Le Chevallier a, depuis, quitté la politique et la France. Dans le Vaucluse, Jacques Bompard, passé au Mouvement pour la France (MPF), se présente sans étiquette à Orange. Dans les Bouches-du-Rhône, Catherine Mégret, l'ancienne maire (FN), a abandonné Vitrolles, tandis qu'à Marignane, Daniel Simonpieri, passé du FN au MNR et désormais inscrit au groupe UMP du conseil général, a reçu l'investiture de l'UMP pour les municipales. L'extrême droite organisée n'a aucune chance de conquête en PACA. Cette disparition, parfois attribuée aux crises internes du FN, a peut-être une autre raison, qu'avait exprimée quelques mois avant le scrutin de mars 2001 un adjoint de Jean-Marie Le Chevallier : "Au fond, on est peut-être incapables de gérer une grande ville." Le mandat de M. Le Chevallier, vilipendé, sur la fin, par le FN lui-même, s'est terminé dans un grand désordre : une société d'économie mixte en déshérence, des centres de loisirs fermés pendant des semaines, des institutions culturelles sabotées, une majorité explosée avec quatre listes d'extrême droite en compétition. Jean-Louis Bouguereau, le candidat FN au scrutin du 9 mars, revient sur cette fin sans gloire : "Je savais que quand je critiquais Jean-Marie Le Chevallier, je me tirais une balle dans le pied, mais je devais dénoncer ses dérives." Aujourd'hui, pour discréditer le maire sortant UMP Hubert Falco, il tente de remettre à l'honneur le bilan de l'extrême droite à la tête de la municipalité, mais personne n'a oublié qu'il en dénonçait violemment "le clientélisme" en 2000. La fin de Catherine Mégret, maire FN de Vitrolles entre 1997 et 2002, n'a pas été plus glorieuse. Son mari, Bruno Mégret, président du MNR, élu en 1995 mais frappé d'inéligibilité et remplacé par sa femme, a été condamné, en 2006, pour avoir utilisé les moyens de la mairie pour financer sa campagne présidentielle de 2002. Robert Alfonsi, candidat PS à la mairie de Toulon, le répète volontiers : "L'appareil Front national est mort, les associations satellites aussi, mais les idées n'ont pas disparu." Il les entend tous les jours dans sa campagne. Vers quels candidats ces voix de l'électorat d'extrême droite vont-elles se déplacer ? Jacques Peyrat, maire sortant de Nice, ex-député FN passé à l'UMP puis suspendu de ce parti, se présente en dissident contre le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi. Il connaît bien ces électeurs. Nicolas Sarkozy a "siphonné le Front national en 2007", dit-il, persuadé que, chez eux, la déception "est très grande aujourd'hui". Lui qui bataille depuis 1965 au sein de la droite niçoise détaille les catégories, à ses yeux, les plus déçues : "Les pieds-noirs, les anciens combattants, les petits commerçants avalés par les grandes surfaces." Pourtant, il ne croit pas que ces gens-là puissent revenir vers le FN niçois : "Il manque un leader charismatique et des militants accrocheurs." Et il conclut : "Les plus intelligents vont revenir vers moi." A Toulon, l'ancien électorat frontiste ne devrait pas peser beaucoup non plus : Jean-Louis Bouguereau vise les 10 % qui lui permettraient de se maintenir au second tour, mais il faudrait que le maire sortant, Hubert Falco, soit en bien mauvaise posture pour cela change le sort des urnes. A Marignane, le Front national, incapable de présenter une liste, appelle discrètement à "faire barrage à Simonpieri". Mais le soutien de Jean-Claude Gaudin offre au maire une respectabilité qui devrait suffire à le faire réélire. Paul Barelli et Michel Samson Article paru dans l'édition du 02.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour la premi&egrave;re fois, l'&eacute;cologie est un th&egrave;me central dans la campagne. Certaines villes ont pris les devants<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/abc36a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'environnement, nouvelle coqueluche des maires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/l-environnement-nouvelle-coqueluche-des-maires_1017660_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'environnement, nouvelle coqueluche des maires&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/01/l-environnement-nouvelle-coqueluche-des-maires_1017660_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est un sondage que le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, aime évoquer. L'environnement serait, pour les électeurs, un thème prioritaire avant l'école et le logement selon une enquête Ipsos pour La Gazette des communes réalisée les 2 et 3 novembre 2007 auprès de 948 personnes. Les candidats l'ont bien compris : le "développement durable" est partout dans la campagne. C'est à qui promettra le plus de transports en commun, de pistes cyclables, de panneaux solaires, de bâtiments écologiques. Rien d'étonnant à ce qu'ils rivalisent sur le sujet. Depuis les lois de décentralisation de 1982 et 1983, le maire est le principal responsable du cadre de vie des Français. Cette campagne marque un tournant, à plusieurs titres. Les préoccupations environnementales n'ont jamais figuré en aussi bonne place dans les programmes. Tous les partis s'y mettent alors que le sujet était autrefois porté par les Verts. Enfin, le lien est désormais admis entre les enjeux locaux et planétaires. La campagne internationale de l'ancien vice-président américain Al Gore et le débat mené en France par Nicolas Hulot pendant la campagne présidentielle sont passés par là. Le Grenelle de l'environnement, à l'automne 2007, a accéléré le mouvement. Toutes les municipalités n'ont pas attendu l'emballement général pour se lancer. Lille et Angers font figure de pionnières : elles ont été les premières à mettre sur pied, à la fin des années 1990, un "agenda21" local un document qui oriente les politiques municipales vers le développement durable. En matière de transport et d'économies d'énergie, Paris et Lyon ont lancé des politiques jugées ambitieuses. Chalon-sur-Saône, qui a mis en place, dès 2002, un programme de réduction des émissions de gaz est citée en exemple. Autre bonne élève, Nantes, où 41% des déplacements ont lieu en transports en commun, soit le double de la moyenne nationale. Dans de nombreuses agglomérations, le retour du tramway a été le premier pas dans la réflexion sur l'amélioration de l'environnement en ville. Certains élus ne se cantonnent pas aux transports. Aujourd'hui, par exemple, 10 % des repas servis dans les cantines de Lorient sont bio. La mairie de Château-Thierry met en place des filières courtes d'approvisionnement de ses cantines pour augmenter le revenu des agriculteurs. Besançon s'est spécialisée dans la prévention de la pollution de l'eau La tendance est au renouvelable. Les projets d'implantation d'éoliennes et de panneaux solaires se multiplient. Perpignan s'est fixé l'objectif de devenir "la première ville française à énergie positive" elle produira à terme plus d'énergie qu'elle n'en consomme. La construction de bâtiments économes en énergie, voire d'écoquartiers, est en vogue : Angers, Auxerre, Chalon-sur-Saône, Grenoble, Lyon, Narbonne et Rennes ont lancé des projets. Dans ce foisonnement, difficile de distinguer les vraies inflexions politiques du simple effet de mode ou de communication. "Nous verrons avec le temps si tout cela était sincère ou pas, tempère Sylvain Godinot, chargé du projet "changement climatique" de l'agglomération lyonnaise. Ce qui compte, c'est que les élus intègrent le critère environnemental dans leur politique. On ne peut pas lancer un plan climat, et dans le même temps soutenir un contournement autoroutier." "Comme les entreprises il y a quelques années, certaines collectivités communiquent plus qu'elles ne font", relève Antoine Charlot, responsable du programme territoires durables au Comité21, une ONG chargée d'accompagner les démarches des élus. Il existe 300 "agendas 21" locaux, mais seules 150collectivités ont mis en place une "démarche sérieuse", selon M. Charlot. "Le critère selon moi, c'est que le maire doit faire mieux avec moins, résume Florence de Monclin, responsable pédagogique à la Fondation Nicolas-Hulot. Moins d'eau, moins d'énergie, moins d'espace urbanisé, moins de perte de biodiversité." Les élus et les électeurs ont tendance à plébisciter les réalisations concrètes, inaugurées en cours de mandat. "Pendant longtemps, un bon élu était un élu qui construisait", relève Mmede Monclin. Est-ce en train de changer? De l'avis général, les élus s'intéressent à l'environnement de façon sincère, mais de là à remettre toutes leurs habitudes en question, il y a un pas. A fortiori dans la mesure où réduire la place de la voiture en ville, cesser l'utilisation des herbicides ou construire un habitat dense moins consommateur d'espace ne sont pas forcément des mesures populaires. "Les politiques disent que la société n'est pas mûre, la société dit que les élus n'avancent pas, lance Mme de Monclin. Il faut cesser de se renvoyer la balle." Gaëlle Dupont § Plus d'un millier de professionnels de la culture se sont rassembl&eacute;s, vendredi, place du Palais-Royal &agrave; Paris, pour protester notamment contre la baisse des subventions.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ab11d3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Ariane Mnouchkine : "Aux citoyens de nous dire si nous sommes un luxe"&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-3246,32-1017651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Ariane Mnouchkine : "Aux citoyens de nous dire si nous sommes un luxe"&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-3246,32-1017651,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La jeune Fran&ccedil;aise &eacute;tait accus&eacute;e d'"entrave &agrave; la circulation d'un a&eacute;ronef" pour avoir protest&eacute; contre l'expulsion d'un sans-papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aae176/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Relaxe pour une jeune femme qui avait tenté d'empêcher une expulsion sur un vol Paris-Bamako&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/29/relaxe-pour-une-jeune-femme-qui-avait-tente-d-empecher-une-expulsion-sur-un-vol-paris-bamako_1017622_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé, vendredi 29 février, une Française âgée de 30 ans, Khadija Touré, qui s'était opposée à la reconduite à la frontière d'un Malien, en novembre 2006 à Roissy. Lors de l'audience, le 15 février, le procureur de la République avait requis trois mois de prison avec sursis contre Khadija Touré, accusée d'"entrave à la circulation d'un aéronef", un délit passible de cinq ans de prison et d'une amende de 18 000 euros, selon l'article 282-1 du code de l'aviation civile. "J'ai agi humainement, je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher", avait expliqué la jeune femme. "Elle a eu un comportement humain de compassion, de résistance citoyenne" qui est "à l'honneur de notre pays", avait estimé son avocate, Me Irène Terrel. Le 29 novembre 2006, alors qu'elle embarquait pour le Mali, Mme Touré avait été alertée à l'aéroport par des militants du syndicat SUD-Etudiants de la présence à bord du vol d'un étranger en situation irrégulière expulsé. Une fois embarquée dans l'appareil, elle avait demandé à plusieurs reprises à parler au commandant de bord, qui avait menacé de la débarquer. Le sans-papiers avait finalement renoncé à s'opposer à son expulsion et la passagère s'était rassise. Mais elle avait été interpellée à son retour en France. DES INCIDENTS COURANTS En avril 2007, deux passagers d'un autre vol Paris-Bamako d'Air France, un Malien et une Française, avaient eux aussi été poursuivis pour "délit de solidarité", selon l'expression utilisée par les militants de RESF pour qualifier ces poursuites. Leur révolte avait fait échouer l'expulsion de deux sans-papiers. Accusés de "provocation à la rébellion", ils avaient été relaxés par le même tribunal de Bobigny, en septembre 2007. Au sein du personnel navigant d'Air France, le malaise est grand. Les élus du comité central d'entreprise ont adopté, le 10 juillet, une motion demandant aux actionnaires de "se prononcer pour l'arrêt des expulsions". En juillet également, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, avait reconnu que sur six mille reconduites à la frontière intervenues entre janvier et mai 2007 par voie aérienne, "4,6 %" avaient posé des "difficultés". § Plus d'un millier de professionnels de la culture se sont r&eacute;unis, vendredi place du Palais-Royal &agrave; Paris, pour protester contre la politique culturelle du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aad7ca/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les artistes affichent leur refus de la politique culturelle du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3246,31-1017608,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac. Les Verts demande &agrave; l'ancien dirigeant de "rendre l'argent". Le PCF d&eacute;nonce "quelque chose de pourri dans le royaume du Medef".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour l'opposition, l'indemnité de l'ex-président de l'UIMM sert à acheter son silence&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Le PS demande au gouvernement d'annuler l'indemnit&eacute; de 1,5 million d'euros n&eacute;goci&eacute;e entre l'organisation patronale et Denis Gautier-Sauvagnac.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aacd96/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Indemnité de M. Gautier Sauvagnac : la gauche demande des comptes au patronat&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/29/pour-l-opposition-l-indemnite-de-l-ex-president-de-l-uimm-sert-a-acheter-son-silence_1017552_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La révélation par l'hebdomadaire Marianne, en partie confirmée par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), que cette organisation patronale avait négocié une "transaction" de 1,5 million d'euros pour le départ en retraite de son ancien président Denis Gautier-Sauvagnac, et la prise en charge par l'organisation des "éventuelles conséquences fiscales" de l'affaire des retraits suspects, ont suscité d'importantes réactions à gauche, vendredi 29 février. (1)La présidente du Medef interrompt ses vacances La présidente du Medef, Laurence Parisot, a interrompu ses vacances et sera de retour à Paris vendredi soir "pour analyser la situation et prendre les décisions qui s'imposeront" concernant les rebondissements de l'affaire UIMM, a indiqué vendredi l'organisation patronale. - (Avec AFP.) (2)(-) fermer (3)La CGT dénonce "un système opaque" Dans un communiqué titré "Frauder plus pour gagner plus ?", la CGT critique "un système opaque mis en place par l'organisation patronale". "Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels", poursuit le syndicat, qui "condamne" qu'une telle indemnité soit attribuée à un responsable mis en cause pour "abus de confiance, travail dissimulé, recel d'abus de confiance", et qu'il reste au Medef jusqu'en janvier 2009. (Avec AFP.) (4)(-) fermer Selon le Parti socialiste, "tout semble indiquer que Denis Gautier-Sauvagnac a négocié avec l'UIMM une prime avantageuse comme contrepartie à son silence dans l'affaire du financement occulte de l'UIMM, dont il a été président pendant de nombreuses années". Dénonçant l'"omerta" et "la loi du silence", le député européen Benoît Hamon a exhorté sur LCI la présidente du Medef à s'expliquer sur "les pratiques du patronat dans l'animation des relations sociales et dans le financement de soutiens politiques aux revendications de l'UIMM". "PLUS D'UN SIÈCLE DE SMICS" Le Parti communiste estime qu'"il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume du Medef". Laurence Parisot, présidente du Medef, "peut-elle rester silencieuse alors que sa plus puissante fédération récompense M. Gautier-Sauvagnac pour préserver un 'secret de famille' ?", ajoute le parti dans un communiqué. Selon les Verts, Denis Gautier-Sauvagnac"doit rendre l'argent de ses indemnités de départ". "Cette somme équivaut à plus d'un siècle de smics" et il est "intolérable" qu'un dirigeant syndical "puisse être indemnisé de la sorte, d'autant qu'il est mis en examen dans une affaire de retraits suspects des caisses de son organisation", ajoute le parti dans un communiqué. "Au moment où les Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, où ils ne peuvent pas boucler leurs fins de mois, on a comme ça un monde à deux vitesses, avec quelqu'un qui est soupçonné de pratiques pour le moins délictueuses, et qui part encore avec un énorme pactole", a commenté sur France 2 Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), jugeant ce parachute doré "hyper-scandaleux", "incompréhensible", "inexplicable". "Je ne suis pas à l'UIMM, je n'ai pas d'informations précises à ce sujet", a déclaré François Fillon, tout en estimant qu'il fallait que la justice "fasse son travail" sur le fond de l'affaire Gautier-Sauvagnac."Naturellement, s'il doit y avoir des sanctions, j'imagine que ces questions d'indemnités de départ seront revues", a estimé le premier ministre, interrogé en marge d'une visite de soutien à Nicolas Perruchot, candidat à un second mandat à la mairie de Blois. § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac90e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux : Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aac3bd/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Périgueux: Xavier Darcos se démarque de l'UMP&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017465,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § D&eacute;bat en direct avec Philippe Ridet, journaliste au "Monde", jeudi 6 mars &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aabe53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP a-t-elle déjà perdu les municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017572,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au Cap, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais s'engage &agrave; ren&eacute;gocier les accords de d&eacute;fense avec les Etats africains.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa07/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Sarkozy promet la fin de la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/02/29/m-sarkozy-promet-la-fin-de-la-francafrique_1017259_3212.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sept mois après avoir prononcé, à Dakar (Sénégal), un discours considéré par de nombreux Africains comme provocateur voire injurieux, Nicolas Sarkozy a revu sa copie. Devant le Parlement sud-africain, au Cap, jeudi 28 février, il a entonné un hymne à la "renaissance" du continent et appelé de ses voeux une "refondation" des relations entre la France et l'Afrique. (1)Accords énergétiques et coopération économique Le voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique du Sud, premier partenaire économique de la France en Afrique, a été l'occasion de plusieurs annonces : en matière de fourniture d'électricité, un contrat d'un montant de 1,36 milliard d'euros devait être signé, vendredi 29 février, pour la fourniture par Alstom d'une centrale à charbon pulvérisé qui sera implantée à l'est de Johannesburg. L'Agence française de développement (AFD) participera au financement d'une ferme de 60 éoliennes d'une puissance totale de 100 MW, pour un montant de 120 millions d'euros. Nicolas Sarkozy a d'autre part annoncé le lancement d'une "initiative de soutien à la croissance économique" mise en oeuvre par l'AFD. Cette initiative mobilisera 2,5 milliards d'euros en cinq ans pour financer près de 2 000 entreprises et créer 300 000 emplois. Un fonds de garantie doté de 250 millions d'euros devrait permettre de faciliter l'accès des PME africaines au crédit bancaire. (2)(-) fermer Le "discours du Cap", opposé à celui de Dakar aussi bien quant au fond que sur la forme - sobre au lieu d'être lyrique, modeste au lieu de sentencieuse -, prend appui sur l'éclosion d'une "Afrique du Sud nouvelle" après la sortie pacifique de l'apartheid en 1994. Alors qu'à Dakar, en juillet 2007, le président français avait brossé le portrait d'un continent malade de ses habitants, ressassant le passé et incapable de se projeter dans l'avenir, il décrit aujourd'hui l'Afrique comme la terre de tous les possibles, le continent d'où est venue "une magnifique leçon d'humanité" avec la fin de l'apartheid. Là où il exonérait la colonisation de toute responsabilité dans les malheurs actuels de l'Afrique, il considère, cette fois, le continent comme "victime plus que d'autres du mépris et du racisme". La où il estimait que "l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'Histoire", il insiste sur "l'aide précieuse que l'Afrique (nous) a apportée dans les deux guerres mondiales". Là où son discours fourmillait de mises en garde péremptoires, il reconnaît que "les Africains en ont assez de recevoir des leçons de morale". Devant les députés qui l'ont applaudi chaleureusement, alors que l'accueil avait été glacial à Dakar, le président français a estimé que les rapports franco-sud-africains, "équilibrés, transparents et décomplexés", devaient "inspirer une relation nouvelle entre la France et l'Afrique". Il a reçu, au Cap, une onction qui lui avait été refusée au Sénégal. Le président sud-africain, qui avait surpris en saluant le discours de Dakar, notamment son appel à la responsabilité des Africains, a estimé que la décision principale annoncée par M. Sarkozy - la renégociation des accords de défense en vigueur entre la France et certains Etats africains - s'inscrit dans "le processus de décolonisation de l'Afrique". M. Sarkozy a fait sensation en déclarant que "la France n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique". Il estime "obsolètes" des textes datant des années 1960 et souhaite qu'ils soient "adaptés aux réalités du temps présent en tenant le plus grand compte de la volonté des pays africains". Autant dire qu'il ne s'agit pas de supprimer a priori des bases militaires en Afrique, puisque certains dirigeants les revendiquent, notamment pour garantir leur propre longévité. D'ailleurs, "il ne s'agit nullement d'un désengagement", a insisté M. Sarkozy, qui avait tenu à dîner, la veille, dans la capitale tchadienne, N'Djamena, avec les soldats français du dispositif "Epervier". Les troupes françaises seront de plus en plus utilisées pour former les "forces en attente" de l'Union africaine (UA) destinées au maintien de la paix et censées être constituées en 2010 ou 2012. Au-delà de cette date, les bases perdraient alors cette raison d'être. Afin de riposter aux "fantasmes" sur les relations franco-africaines, les accords seront "intégralement publiés", a promis le président, et le Parlement français sera "associé étroitement aux grandes orientations de la politique de la France en Afrique". Mais la question controversée de la participation de soldats français à des combats destinés à protéger un Etat ou un président africain contre une agression n'a pas été abordée. M. Sarkozy, qui avait promis une "rupture" avec la "Françafrique" pendant la campagne présidentielle, autrement dit la fin des relations opaques et inégalitaires de type colonial, estime que ces orientations, pourtant très floues, vont dans ce sens et sont "sans précédent". Il entend réagir à la perte d'influence de Paris dans son ancien pré carré, à l'heure où les pays émergents rivalisent de convoitise sur le continent. Avec Areva et EDF, la France compte aussi remporter les marchés d'équipements destinés à faire cesser les délestages électriques qui, depuis quelques semaines, compromettent la croissance de l'économie et exaspèrent les citoyens. Paris entend se ménager les bonnes grâces de Pretoria, en position de leadership économique et diplomatique en Afrique, en plaidant en faveur de sa présence au sein du G8, voire au Conseil de sécurité de l'ONU, comme l'a fait M. Sarkozy jeudi. Mais les déclarations faites au Cap concernant les bases militaires, comme celles favorables à une "meilleure régulation de la mondialisation", ou l'annonce de nouvelles aides aux créations d'emplois, visent surtout à répondre à un phénomène qui préoccupe Nicolas Sarkozy : l'"ambivalence" de la jeunesse africaine à l'égard de la France. Chaque engagement de Paris fait naître le soupçon d'ingérence néocoloniale, a-t-il reconnu. Tandis qu'une abstention de la France est vécue comme un abandon. Philippe Bernard Article paru dans l'édition du 01.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § D&eacute;bat en direct avec Michel Nobelcourt, &eacute;ditorialiste au "Monde", vendredi 29 f&eacute;vrier &agrave; 10 h 30.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa08/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que peut espérer le Parti socialiste des municipales ?&link=http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-987706,55-1017566,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant &eacute;ventuellement sans le d&eacute;naturer, je suis ouverte &agrave; des discussions apr&egrave;s que la gauche a &eacute;t&eacute; r&eacute;unie", a expliqu&eacute;, vendredi, la maire socialiste sortante, candidate &agrave; sa succession.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa09/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Martine Aubry tend la main au MoDem à Lille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/02/29/martine-aubry-tend-la-main-au-modem-a-lille_1017530_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Si le MoDem souhaite travailler autour de notre projet en l'enrichissant éventuellement sans le dénaturer, je suis ouverte à des discussions après que la gauche a été réunie", a affirmé, vendredi 29 février sur Europe 1, Martine Aubry, candidate (PS) à sa succession à (1)Lille. L'ancienne ministre du travail se dit également "ouverte à tous ceux qui partagent des valeurs d'humanisme et de solidarité face au modèle que Nicolas Sarkozy met en place". Evoquant sa mandature avec les Verts, elle a jugé que ces derniers, qui présentent une liste dirigée par Eric Quiquet, sont aujourd'hui "des concurrents". Mais "nous nous sommes enrichis mutuellement (...). Ils nous ont influencés positivement", même si "parfois nous avons évité quelques excès", a-t-elle ajouté. La maire sortante a rappelé avoir toujours dit qu'elle voulait "réunir la gauche", et souhaite que "sur un projet que nous partageons depuis sept ans, nous puissions nous retrouver avec les Verts". Selon elle, les valeurs de "solidarité, de fraternité", n'ont "jamais été autant d'actualité quand un président de la République a menti aux Français" et que la "confiance est rompue". Interrogée sur sa "discrétion" ces derniers temps, Mme Aubry a répondu qu'elle n'avait "pas l'impression de ne pas avoir été là", citant le CPE et l'immigration. "En 2007, face à cette façon de faire de la politique qu'ont eue les candidats, c'est-à-dire un peu de démagogie, beaucoup de tendance à parler de soi au lieu de parler des idées (...), je me sentais un peu mal à l'aise", a-t-elle résumé. § Venu soutenir le maire de Blois, le premier ministre a indiqu&eacute; vendredi que l'enqu&ecirc;te demand&eacute;e r&eacute;v&eacute;lait "des exc&egrave;s" dans l'&eacute;tude publi&eacute;e par "60 millions de consommateurs", et dans les prix de produits de grande consommation.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaaa0a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Hausse des prix : François Fillon dénonce de "réels excès"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/29/hausse-des-prix-francois-fillon-denonce-de-reels-exces_1017516_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est incontestable" : les premiers résultats de l'enquête sur les prix des produits de grande consommation, lancée à la demande de Matignon font état de "réels excès", a déclaré vendredi 29 février François Fillon, lors d'une réunion publique à Blois, en Loir-et-Cher, où il est venu soutenir le maire sortant Nicolas Perruchot (Nouveau Centre). Le premier ministre a chargé, lundi soir, le ministère de l'économie de cette enquête, dont les résultats "seront connus dans quelques jours", après la publication d'une enquête de l'Institut national de la consommation (INC) dans le magazine 60 millions de consommateurs. L'INC a constaté que le prix de certains produits alimentaires avait flambé, parfois jusqu'à près de 50 %, entre fin novembre et début janvier. "Il y a d'abord des excès dans l'étude" de l'INC, a estimé François Fillon à Blois : "Quand on prend comme référence le jambon fumé au miel vendu sur Internet, on n'est pas tout à fait dans le panier de base de la ménagère. Je n'ai jamais mangé de jambon fumé au miel." "PERSONNE N'A ENVIE DE CONTRÔLER LES PRIX" Le chef du gouvernement a également évoqué "des réels excès que vous rencontrez tous les jours quand vous faites vos courses", prenant l'exemple d'un produit à base de blé qui a augmenté de 27 % dans une grande surface, et baissé de 4 % dans une autre. "Allez comprendre", a-t-il déclaré. Il a promis de "dénoncer ceux qui se livrent à des augmentations insupportables de leurs marges qui ne sont pas justifiées". Et d'expliquer :"On ne peut pas les interdire, on est dans un pays où les prix sont libres, personne n'a envie de contrôler les prix, mais en même temps, il faut que les Français sachent que telle ou telle grande marque, que tel ou tel secteur de la grande distribution ne se conduit pas bien." François Fillon a précisé que le Parlement serait amené à décider "au printemps d'une augmentation des conditions de la concurrence, parce que c'est en faisant pression sur les grands distributeurs que nous pourrons faire baisser les prix des produits dans notre pays". § Les municipales avec France 24<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aaa538/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lille: Martine Aubry favorite d'une campagne consensuelle&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017457,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Selon des d&eacute;clarations publi&eacute;es jeudi par "La R&eacute;publique des Pyr&eacute;n&eacute;es", le pr&eacute;sident du MoDem et candidat malheureux &agrave; Pau envisage de saisir la justice pour annuler le r&eacute;sultat des municipales qu'il juge entach&eacute;es de "man&#156;uvres".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c63299/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Défait à Pau, François Bayrou envisage un recours en annulation&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/defait-a-pau-francois-bayrou-envisage-un-recours-en-annulation_1025644_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Défait à Pau, François Bayrou envisage un recours en annulation&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/defait-a-pau-francois-bayrou-envisage-un-recours-en-annulation_1025644_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Cette élection a été l'objet de manuvres en contradiction flagrante avec la loi électorale (...), elles doivent avoir une suite judiciaire", a déclaré François Bayrou, candidat malheureux à la mairie de Pau, selon des déclarations publiées, jeudi 20 mars, par le quotidien La République des Pyrénées. Devancé au second tour des municipales par la liste de la candidate socialiste de 342 voix, le député béarnais et président du MoDem estime que "le résultat de cette élection a été faussé". "Il y a un écart de moins de 1 % entre Martine Lignières-Cassou et moi-même, je n'ai aucun doute que les voix que je n'ai pas eues ont été influencées par ces manuvres", ajoute M. Bayrou, faisant allusion, selon le journal, au contenu de certains "journaux de campagne" ainsi qu'à des "faux tracts" promettant une réduction de la taxe d'habitation. L'AFP n'a pu joindre M. Bayrou pour préciser ses intentions. Le but d'une éventuelle action en justice "ne serait pas d'invalider tel ou tel candidat, mais de déboucher sur l'annulation du résultat des élections", indique de son côté l'avocat Jean-Paul Brin, l'un des colistiers de François Bayrou, également cité par le journal. § A Vesoul, la "surprise", c'est le portefeuille dont Alain Joyandet, r&eacute;&eacute;lu maire pour la troisi&egrave;me fois le 9 mars, est charg&eacute; : le secr&eacute;tariat d'Etat &agrave; la coop&eacute;ration et &agrave; la francophonie.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c62520/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Nommé secrétaire d'Etat, Alain Joyandet est un sarkozyste de la première heure&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/nomme-secretaire-d-etat-alain-joyandet-est-un-sarkozyste-de-la-premiere-heure_1025463_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Nommé secrétaire d'Etat, Alain Joyandet est un sarkozyste de la première heure&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/nomme-secretaire-d-etat-alain-joyandet-est-un-sarkozyste-de-la-premiere-heure_1025463_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Vesoul, la "surprise", c'est le portefeuille dont Alain Joyandet, réélu maire pour la troisième fois le 9 mars, est chargé : le secrétariat d'Etat à la coopération et à la francophonie. Ses amis UMP auraient plutôt vu ce patron de presse aux nouvelles technologies, à l'intérieur, voire aux petites et moyennes entreprises. "Rendez-vous sur le perron de l'Elysée...", avait lancé de façon énigmatique le maire à son équipe, samedi 15 mars, tout en assurant que son désir d'entrer au gouvernement était "incompatible" avec ses affaires. Né en 1954 à Dijon, ce fils de commerçants est à la tête de plusieurs sociétés dont La Maison de la communication, Radio Val-de-Saône, la Société nouvelle des éditions comtoises (SNEC), La Presse de Vesoul et Besançon hebdo. En 1989, il se lance à la conquête politique de Vesoul, mais échoue à s'imposer à droite : il lui faut attendre 1995 pour conquérir la mairie et un siège de sénateur, avant de gagner l'Assemblée nationale en 2002. Entre-temps, il prend pendant neuf ans la tête du club de foot de Vesoul, géré "comme une entreprise". Depuis 1993 et la fréquentation des réseaux Balladur, Alain Joyandet n'a cessé d'être pro-Sarkozy. Le sénateur et maire de Vesoul a fait venir le député de Neuilly en 1996, 1999 et 2001, quand le RPR ne jurait que par Jacques Chirac. Devenu député en 2002, il accueillait en 2007 le candidat UMP en campagne, puis le président le 13 mars dernier. Il était devenu secrétaire national aux fédérations de l'UMP. "Ton ami", lui avait dédicacé l'an dernier le candidat Sarkozy sur le Livre d'or de la mairie. André Moissé Article paru dans l'édition du 21.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Ancien socialiste, le secr&eacute;taire d'Etat s'&eacute;tait fait conna&icirc;tre par sa d&eacute;nonciation de la mauvaise gouvernance en Afrique. Plusieurs chefs d'Etat avaient protest&eacute; aupr&egrave;s de l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c6329b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Bockel débarqué de la coopération deux mois après avoir dénoncé la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/deux-mois-apres-avoir-denonce-la-francafrique-jean-marie-bockel-est-debarque-de-la-cooperation_1025462_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Bockel débarqué de la coopération deux mois après avoir dénoncé la "Françafrique"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/deux-mois-apres-avoir-denonce-la-francafrique-jean-marie-bockel-est-debarque-de-la-cooperation_1025462_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Repêché de justesse après le remaniement ministériel du mardi 18 mars, Jean-Marie Bockel, l'un des symboles de l'ouverture, a perdu son secrétariat d'Etat à la coopération, pour un dossier encore moins en vue, celui des anciens combattants. Dans l'entourage de cet ex-socialiste réélu maire de Mulhouse sous la bannière de l'UMP, on tente de faire contre mauvaise fortune bon coeur. "Jean-Marie Bockel, assure-t-on, est tout au bonheur de sa nouvelle fonction." Officiellement, le ministre, colonel de réserve, est "passionné" par les dossiers du ministère de la défense auquel son secrétariat d'Etat est rattaché. Il souligne qu'il officiera "dans un ministère régalien" et réfute l'idée d'une rétrogradation. Plutôt que de considérer sa mutation forcée comme une conséquence des aléas de la politique d'ouverture, les proches de M. Bockel estiment qu'il a été "victime de la Françafrique". "RUPTURE" Le discret secrétaire d'Etat, locataire de la "rue Monsieur", lieu symbolique de l'attachement de la France à son "pré carré" africain, s'était signalé en janvier par des déclarations tonitruantes. "La Françafrique est moribonde. Je veux signer son acte de décès, déclarait-il alors dans un entretien au Monde le 16 janvier. Certains pays ont d'importantes ressources pétrolières, mais leur population n'en bénéficie pas." Ces propos visant implicitement le Gabon, le Congo et le Cameroun, pièces maîtresses du dispositif français en Afrique, avaient suscité d'intenses protestations auprès de l'Elysée. Le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo avait jugé "inacceptables" les propos de M. Bockel. Le président Nicolas Sarkozy, qui, après avoir promis la "rupture" avec la Françafrique, avait fait étape au Gabon lors de son premier voyage en Afrique, avait soutenu M. Bockel du bout des lèvres. Dans les milieux franco-africains, la thèse d'un limogeage sous pression africaine ne fait pas de doute. "Bockel débarqué par les "émirs"", titre ainsi La Lettre du continent tandis que le site Afrik.com ironise : "Le secrétaire d'Etat ne signera pas l'acte de décès de la Françafrique." Le parallèle avec le sort de Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération de François Mitterrand qui avait dû démissionner en 1982 après avoir tenté de changer les relations franco-africaines, vient à l'esprit, même s'il paraît excessif. Car M. Bockel, qui ne cachait pas son peu d'attirance pour les dossiers africains, a pu aussi pâtir de la volonté de M. Sarkozy de promouvoir des proches. Son successeur, Alain Joyandet, ex-secrétaire national de l'UMP chargé des fédérations, est considéré comme un "hypersarkozyste" de très longue date. Philippe Bernard Article paru dans l'édition du 21.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Ancien socialiste, le secr&eacute;taire d'Etat s'&eacute;tait fait conna&icirc;tre par sa d&eacute;nonciation de la mauvaise gouvernance en Afrique. Plusieurs chefs d'Etat avaient protest&eacute; aupr&egrave;s de l'Elys&eacute;e.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c62522/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Deux mois après avoir dénoncé la "Françafrique", Jean-Marie Bockel est débarqué de la coopération&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/deux-mois-apres-avoir-denonce-la-francafrique-jean-marie-bockel-est-debarque-de-la-cooperation_1025462_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Deux mois après avoir dénoncé la "Françafrique", Jean-Marie Bockel est débarqué de la coopération&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/deux-mois-apres-avoir-denonce-la-francafrique-jean-marie-bockel-est-debarque-de-la-cooperation_1025462_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Repêché de justesse après le remaniement ministériel du mardi 18 mars, Jean-Marie Bockel, l'un des symboles de l'ouverture, a perdu son secrétariat d'Etat à la coopération, pour un dossier encore moins en vue, celui des anciens combattants. Dans l'entourage de cet ex-socialiste réélu maire de Mulhouse sous la bannière de l'UMP, on tente de faire contre mauvaise fortune bon coeur. "Jean-Marie Bockel, assure-t-on, est tout au bonheur de sa nouvelle fonction." Officiellement, le ministre, colonel de réserve, est "passionné" par les dossiers du ministère de la défense auquel son secrétariat d'Etat est rattaché. Il souligne qu'il officiera "dans un ministère régalien" et réfute l'idée d'une rétrogradation. Plutôt que de considérer sa mutation forcée comme une conséquence des aléas de la politique d'ouverture, les proches de M. Bockel estiment qu'il a été "victime de la Françafrique". "RUPTURE" Le discret secrétaire d'Etat, locataire de la "rue Monsieur", lieu symbolique de l'attachement de la France à son "pré carré" africain, s'était signalé en janvier par des déclarations tonitruantes. "La Françafrique est moribonde. Je veux signer son acte de décès, déclarait-il alors dans un entretien au Monde le 16 janvier. Certains pays ont d'importantes ressources pétrolières, mais leur population n'en bénéficie pas." Ces propos visant implicitement le Gabon, le Congo et le Cameroun, pièces maîtresses du dispositif français en Afrique, avaient suscité d'intenses protestations auprès de l'Elysée. Le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo avait jugé "inacceptables" les propos de M. Bockel. Le président Nicolas Sarkozy, qui, après avoir promis la "rupture" avec la Françafrique, avait fait étape au Gabon lors de son premier voyage en Afrique, avait soutenu M. Bockel du bout des lèvres. Dans les milieux franco-africains, la thèse d'un limogeage sous pression africaine ne fait pas de doute. "Bockel débarqué par les "émirs"", titre ainsi La Lettre du continent tandis que le site Afrik.com ironise : "Le secrétaire d'Etat ne signera pas l'acte de décès de la Françafrique." Le parallèle avec le sort de Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération de François Mitterrand qui avait dû démissionner en 1982 après avoir tenté de changer les relations franco-africaines, vient à l'esprit, même s'il paraît excessif. Car M. Bockel, qui ne cachait pas son peu d'attirance pour les dossiers africains, a pu aussi pâtir de la volonté de M. Sarkozy de promouvoir des proches. Son successeur, Alain Joyandet, ex-secrétaire national de l'UMP chargé des fédérations, est considéré comme un "hypersarkozyste" de très longue date. Philippe Bernard Article paru dans l'édition du 21.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § La cr&eacute;ation d'un secr&eacute;tariat d'Etat pourrait acc&eacute;l&eacute;rer la mise en oeuvre de grands travaux dans l'agglom&eacute;ration<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c620b5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'idée d'un Grand Paris relancée par Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/l-idee-d-un-grand-paris-relancee-par-nicolas-sarkozy_1025459_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'idée d'un Grand Paris relancée par Nicolas Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/l-idee-d-un-grand-paris-relancee-par-nicolas-sarkozy_1025459_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Je ne laisserai pas ce projet s'enliser, je ne laisserai personne le bloquer", avait lancé Nicolas Sarkozy, le 8 janvier à propos du dossier du "grand Paris". En nommant, mardi 18 mars, Christian Blanc, secrétaire d'Etat au développement de la région capitale, le chef de l'Etat maintient le cap. Convaincu que la croissance de l'économie nationale est en grande partie tributaire de l'attractivité de Paris et de sa région, M. Sarkozy entend donner une nouvelle impulsion aux grands projets urbains de l'Etat, au développement des transports au sein de "l'agglomération parisienne". Du même coup, il espère aider la droite à ravir le conseil régional à la gauche en 2010. "Je n'ose croire que la seule leçon que le président tire du scrutin, c'est qu'il faut déjà préparer les régionales de 2010 avec un secrétaire d'Etat qui n'aura qu'une obsession : affaiblir la Région et la Ville de Paris". a réagi le président PS de la région Jean-Paul Huchon, qui s'est toujours déclaré hostile au "Grand Paris". M. Sarkozy escompte que M. Huchon ne pourra pas longtemps s'opposer au projet. M. Huchon et M. Blanc se connaissent bien. Avant d'être élu député UDF des Yvelines en 2002, réélu sous l'étiquette UMP en 2007, Christian Blanc était rocardien. Il avait négocié en 1988 les accords de Nouméa en Nouvelle-Calédonie, alors que M. Huchon était directeur de cabinet de Michel Rocard, premier ministre de François Mitterrand. M. Huchon aura du mal a s'opposer aux idées de fond de M. Blanc qu'il partage : l'ancien président d'Air France et de la RATP est, comme lui, un défenseur de l'institution régionale. Pourfendeur du département, il avait préconisé sa suppression en 2005. Politiquement, M. Huchon pourrait se trouver isolé. Dans son propre camp, Bertrand Delanoë se veut "coopératif". Le maire socialiste de Paris se dit favorable à l'intervention de l'Etat dans la création du "Grand Paris" pourvu que les collectivités soient associées aux délibérations et aux décisions. Le maire de Paris a prévu de réunir fin juin des Assises de l'agglomération parisienne avec les élus, l'Etat et les forces vives de la région. De son côté, M. Huchon a confié à Jean-Paul Planchou, président du groupe PS à la région le soin d'organiser des auditions d'élus et d'experts sur ce même pour un rendu du rapport avant l'été. Meccano institutionnel : en rattachant le poste de M. Blanc, au ministère de l'écologie et de l'aménagement du territoire de Jean-Louis Borloo plutôt qu'au ministère de l'intérieur, le chef de l'Etat confirme son intention de ne pas engager le dossier parisien d'emblée "sous l'angle des institutions et de la gouvernance". Partisan de la fusion des trois départements limitrophes de Paris dans un ensemble englobant Paris, le sénateur (UMP) Philippe Dallier s'inquiète du coup d'un "recul de l'ambition de construire un Grand Paris sur le plan institutionnel". Candidat (UMP) déclaré à la présidence de la région, Roger Karoutchi préconise dans un premier temps un "syndicat mixte ouvert" avec une participation "librement consentie" des collectivités avant l'"élaboration d'une structure spécifique à la région parisienne créée par la loi et qui rassemblerait à terme l'Etat, la région, les départements et les communes". M. Delanoë préconise une "instance de pilotage" incluant la région, les départements, les communes la ville qui pourrait être à géométrie variable selon les dossiers à traiter. Enjeux urbains. M. Delanoë souhaite comme M. Karoutchi que cette instance de pilotage prenne en charge les questions de transports et de développement économique qui sont aujourd'hui des compétences de la région Ile-de-France. M. Huchon veut se limiter à une structure spécifique pour harmoniser la construction de logement sur le territoire. M. Sarkozy veut mettre l'accent sur les transports et promouvoir la construction du métro en rocade autour de Paris. Architecture. Le gouvernement a lancé début mars un concours qui doit permettre de sélectionner fin 2008 dix équipes d'architectes qui vont rendre un travail de recherche et développement sur "Paris Métropolitain". Ils devront imaginer la construction de grands bâtiments autour de Paris. " S'il n'y a pas un seul chef d'orchestre parmi les urbanistes, on n'y arrivera pas", assure l'architecte Roland Castro, apôtre depuis 20 ans du Grand Paris et candidat à cet appel d'offres. Moyens financiers. M. Sarkozy ne s'est pas encore exprimé sur le mode de financement du Grand Paris. M. Delanoë insiste sur une plus grande péréquation : "Paris et les Hauts-de-Seine concentrent 80 % de la taxe professionnelle. Il faut revoir les mécanismes de solidarité. Pour que les communes pauvres puissent se développer" explique-t-il. Pour M. Huchon : "Si le gouvernement veut nous aider à faire mieux, M. Blanc devra dégager les moyens financiers pour les transports, le logement, la recherche et l'innovation que nous réclamons depuis plusieurs années." Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 21.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Invit&eacute; en "chat", le ministre de l'&eacute;ducation a pr&eacute;cis&eacute; qu'"il n'y a aucun projet de fusion ou de refonte des fili&egrave;res du lyc&eacute;e". Il a indiqu&eacute; que "la r&eacute;flexion sur les fili&egrave;res du lyc&eacute;e aboutira &agrave; moyen terme &agrave; une &eacute;volution du baccalaur&eacute;at". M. Darcos rencontre le socialiste Jack Lang jeudi 20 mars, au sujet de l'&eacute;cole primaire.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5f8d3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Darcos : "La question de la suppression de postes d'enseignants en 2009 n'est pas tranchée"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/m-darcos-la-question-de-la-suppression-de-postes-d-enseignants-en-2009-n-est-pas-tranchee_1025623_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Darcos : "La question de la suppression de postes d'enseignants en 2009 n'est pas tranchée"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/m-darcos-la-question-de-la-suppression-de-postes-d-enseignants-en-2009-n-est-pas-tranchee_1025623_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Perigourdinprofdelettres : Avez-vous négocié avec le président de la République votre maintien au gouvernement, en dépit de votre défaite éléctorale, en échange d'une politique drastique de suppression continue des effectifs de l'éducation nationale ? Xavier Darcos : Evidemment, cette présentation des faits est fantaisiste. J'ai une responsabilité de ministre depuis maintenant dix mois, et j'ai une lettre de mission du président de la République que j'applique, cette lettre étant elle-même le prolongement d'un projet politique sur lequel le président a été élu. Indépendamment de cela, il se trouvait que j'étais maire de Périgueux et que malgré un contexte difficile, j'ai considéré que je devais me présenter à nouveau à mes concitoyens. Il se trouver que pour 67 votes qui se sont déplacés d'un endroit à l'autre, je n'ai pas été réélu. Les deux sujets doivent être analysés de manière totalement séparée. Aurais-je été élu, d'ailleurs, que la politique du président et du gouvernement n'en aurait pas été changée. grigri : Allez-vous reprendre les propositions d'Attali en matière d'éducation : le libre choix total de l'établissement scolaire + l'évaluation des professeurs y compris par leurs élèves + l'enseignement de l'économie dès le primaire ? Xavier Darcos : Vous le savez, le rapport Attali n'est pas un rapport de gouvernement. Il fixe des orientations libérales qui ne s'adaptent pas totalement à la manière dont l'école de la République est gérée depuis 1885. Cependant, le principe du libre choix est inscrit dans nos projets, dans la mesure évidemment où les établissements le permettent, ainsi que l'approche pédagogique des questions d'actualité, donc d'économie, à l'école primaire. marylise : La généralisation des bac pro en trois ans ne risque-t-elle pas de laisser sur le carreau un grand nombre d'élèves qui ont besoin de temps pour apprendre ? Xavier Darcos : Je crois d'abord qu'il faut que le bac professionnel ait la même dignité que les autres baccalauréats. Et la volonté de généraliser les bacs pro en trois ans participe de cette reconnaissance. En revanche, nous avons pris des précautions pour qu'une année et demie de transition soit possible, afin d'éviter que les élèves les plus en difficulté puissent être pénalisés. Le BEP (brevet d'enseignement professionnel), par ailleurs, ne disparaît pas. Enfin, je rappelle que ce projet global de bac pro en trois ans n'est pas une idée nouvelle, et qu'il avait été lancé dès 2001 par Jean-Luc Mélenchon. Endimion : Comptez-vous dans les mois qui viennent changer le mode d'obtention du baccalauréat ? Xavier Darcos : Non, mais la réflexion que nous conduirons bientôt sur les filières du lycée aboutira à moyen terme, du moins je le suppose, à une évolution du baccalauréat. Margo : Que vont devenir les actuelles séries du lycée ? Fusion ? disparition ? refonte ? Xavier Darcos : Il n'y a aucun projet de fusion ou de refonte des filières du lycée, il y a simplement la volonté d'y conduire des élèves d'une manière mieux répartie et plus équilibrée. Professeurdelettres : Que comptez-vous faire concrètement (programmes, orientation post-bac) pour revaloriser les séries littéraires ? Xavier Darcos : Il est bien difficile de répondre en une phrase à une question aussi vaste. Nous allons dans les semaines qui viennent mettre en place des groupes de travail, avec les lycéens et avec les enseignants, pour y réfléchir ensemble. Il n'y aura ni précipitation, ni projet ficelé à l'avance. ti_prof974 : Quel avenir envisagez-vous pour la série ES (économique et sociale) ? Pourquoi vouloir absolument sauver une filière littéraire qui n'a plus trop de succès, hormis dans certains grands lycées de grandes villes ? Xavier Darcos : Il n'est pas exact que la filière littéraire soit sans avenir. Nous avons besoin de linguistes, d'historiens, de personnes capables de rédiger, et les entreprises sont de plus en plus à la recherche de bons généralistes qui aient une maîtrise des capacités littéraires au sens large. Boris : Quelle forme prendra le service minimum dans les lycées ? Xavier Darcos : Il n'y a aucun projet de service minimum d'enseignement. J'ai simplement souhaité que dans le premier degré, les élèves puissent être accueillis, lorsque les parents le demandent, en cas de fermeture des classes. laluttefinale : Quel avenir pour le service public d'orientation et les conseillers d'orientation psychologues alors que de nombreux postes sont supprimés ? Xavier Darcos : La question de l'orientation dépasse largement le statut des conseillers d'orientation psychologues. Tous les acteurs du système éducatif doivent y contribuer. Et l'élève lui-même, à partir du milieu du collège, doit pouvoir construire son projet. Je ferai moi-même des propositions en ce sens dans les semaines qui viennent, de manière transparente, sans remettre en cause l'utilité des "co-psy". Thomas Lefebvre : Vous allez supprimer 11 200 postes à la rentrée 2008. Comment peut-on prétendre améliorer l'éducation nationale en faisant baisser ses effectifs ? Combien de postes seront supprimés en 2009 ? Xavier Darcos : La question du non-renouvellement des enseignants doit être associée à l'observation de la démographie scolaire. Nous avons perdu près de 150 000 élèves les trois dernières années dans le second degré, et le taux d'encadrement professeurs/élèves reste l'un des plus élevés du monde. Je ne crois pas aujourd'hui que la question des postes soit la pierre angulaire de la qualité de l'enseignement. Sinon, nous serions les premiers au monde, puisque depuis vingt ans nous n'avons cessé d'augmenter le nombre d'enseignants par rapport au nombre d'élèves. La question de la suppression de postes en 2009 n'est pas tranchée. Athos : Il est question de réformer le mode de recrutement des enseignants. Cela veut-il dire que les concours vont disparaître ? Xavier Darcos : Les concours ne disparaîtront pas. Mais le président de la République a pris deux engagements : 1) que les professeurs soient recrutés au niveau du mastère ; 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry et Luc Cédelle § Sur leur blog, Langue sauce piquante, les correcteurs du Monde.fr pointent, dans le point de vue publi&eacute; par Carla Bruni-Sarkozy, un contre-sens portant sur une citation de Beaumarchais.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c620b6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un contresens de Carla Bruni-Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un contresens de Carla Bruni-Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Sur leur blog, Langue sauce piquante, les correcteurs du Monde.fr pointent, dans le point de vue publi&eacute; par Carla Bruni-Sarkozy, un contre-sens portant sur une citation de Beaumarchais.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5ee5c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un contre-sens de Carla Bruni-Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un contre-sens de Carla Bruni-Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Sur leur blog, Langue sauce piquante, les correcteurs du Monde.fr pointent, dans le point de vue publi&eacute; par Carla Bruni, un contre-sens portant sur une citation de Beaumarchais.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5e94c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un contre-sens de Carla Bruni-Sarbozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un contre-sens de Carla Bruni-Sarbozy&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1025425,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Christian Jacob coordonnera les groupes de travail.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5e94d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=160 députés UMP pour nettoyer le rapport Attali&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/160-deputes-ump-pour-nettoyer-le-rapport-attali_1025414_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=160 députés UMP pour nettoyer le rapport Attali&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/160-deputes-ump-pour-nettoyer-le-rapport-attali_1025414_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, il ne s'agit pas d'enterrer le rapport Attali "pour la libération de la croissance" mais, au contraire, de le "sauver". "Il y a dedans des choses passionnantes mais, maintenant, c'est à nous de prendre la main", estime le député de Seine-et-Marne, qui faisait, jeudi 20 mars, un "point d'étape" du travail des députés sur les propositions du rapport. Un travail consistant à le "nettoyer" de ce qui fâche dans les rangs de la majorité et à remettre "un peu d'ordre", afin de structurer des propositions susceptibles d'être intégrées dans le projet de loi de modernisation de l'économie, qui viendra en discussion au Parlement en mai, ou dans d'autres textes à venir. Trois axes L'UMP a donc mis en place quatre groupes de travail emploi-formation, concurrence-entreprises, santé-solidarité, gouvernance , dans lesquels se sont inscrits 160députés et dont le travail sera coordonné par Christian Jacob (Seine-et-Marne). "Nous allons travailler main dans la mainavec les membres de la commission Attali", affirme M.Copé, qui ne veut pas froisser la susceptibilité de l'ancien conseiller de François Mitterrand chargé de cette mission par Nicolas Sarkozy. "Nous voulons orienter les travaux autour de trois axes, explique le patron des députés UMP : rendre les entreprises plus compétitives, en ciblant particulièrement les PME; accélérer la réforme de l'Etat; prendre en compte la diversité de la France dans l'aménagement du territoire. Cette dimension était singulièrement absente des réflexions de la commission." A part ça, l'UMP la félicite pour son "excellent travail". Patrick Roger § R&eacute;put&eacute; insubmersible et surnomm&eacute; "Culbuto" &agrave; cause de sa capacit&eacute; &agrave; traverser les crises, le premier secr&eacute;taire du PS est, une nouvelle fois, en train de se remettre d'aplomb.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5e378/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Principal bénéficiaire du succès électoral du PS, François Hollande pense déjà à 2012&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/principal-beneficiaire-du-succes-electoral-du-ps-francois-hollande-pense-deja-a-2012_1025409_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Principal bénéficiaire du succès électoral du PS, François Hollande pense déjà à 2012&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/principal-beneficiaire-du-succes-electoral-du-ps-francois-hollande-pense-deja-a-2012_1025409_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Réputé insubmersible et surnommé "Culbuto" à cause de sa capacité à traverser les crises, François Hollande est, une nouvelle fois, en train de se remettre d'aplomb. En janvier, incapable d'organiser le vote des parlementaires socialistes sur le traité européen de Lisbonne, le premier secrétaire du PS était désigné comme le principal responsable de la crise d'autorité qui rendait son parti inaudible. Des "rénovateurs" aux "reconstructeurs", on promettait une fin de règne laborieuse à celui qui, après onze années passées à la tête du PS, quittera ses fonctions en novembre. M. Hollande qui, aux beaux jours, aime faire du bateau, doit se dire que la mer s'est calmée. Le bureau national du 18 mars lui a demandé de rencontrer le premier ministre, François Fillon, afin de lui faire connaître les propositions (hausse anticipée du smic, revalorisation des petites retraites) d'un PS ragaillardi. Dans la foulée, il a fait adopter à l'unanimité son "agenda de la rénovation" qui prévoit d'organiser, avant le congrès de novembre, une convention consacrée à la révision des statuts et de la déclaration de principes du PS. Le conseil national du 25 mars entérinera ce dispositif. Ce rétablissement d'équilibre a quelque chose de mécanique. La très nette victoire de la gauche aux municipales et aux cantonales ne peut que renforcer la position de M.Hollande. Celui-ci a eu néanmoins l'habileté de fixer à l'avance les critères d'évaluation du succès du PS et de contribuer à ce que le pouvoir d'achat demeure le thème dominant de la campagne nationale. Au centre du jeu Le premier secrétaire du "premier parti de France" qui devait être élu, jeudi 20 mars, président du conseil général de Corrèze, enlevé à la droite retrouve la place qu'il préfère, au centre du jeu. Raffermie, son autorité lui permet de se poser en garant de l'unité des socialistes et, donc, de retarder l'entrée en lice des présidentiables. L'ouverture des hostilités entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë aurait pour conséquence de le marginaliser. Le "calendrier Hollande" balise le terrain jusqu'à l'automne et les contraint à temporiser. Malgré ceux qui, comme le député Jean-Louis Bianco, partisan de l'ex-candidate, souhaitent que le parti se dote d'un leader avant l'été. Ou qui, à l'image de Jean-Christophe Cambadélis, préconise un front anti-Royal. Pour M. Hollande, il ne s'agit pas seulement de réussir sa sortie, mais aussi de se tailler un nouveau rôle, au centre de gravité d'une future et large majorité dans le PS afin de se rendre incontournable à l'horizon 2012. En attendant de quitter ses fonctions, le premier secrétaire peut impulser une mutation de son parti en rendant son fonctionnement plus efficace et en jetant les bases d'une vraie clarification de sa doctrine. Moqué par ses détracteurs comme "l'homme des synthèses molles", M. Hollande a l'occasion de démontrer le contraire. Jean-Michel Normand § Le d&eacute;c&egrave;s de Chantal S&eacute;bire, &agrave; qui les juges avaient refus&eacute; une euthanasie active, suscite une grande vague d'&eacute;motion et relance le d&eacute;bat autour de la loi Leonetti.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5e379/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Chantal Sébire : une mort pour une loi&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1025372,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Chantal Sébire : une mort pour une loi&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1025372,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les 101 conseils g&eacute;n&eacute;raux se r&eacute;unissaient, jeudi, pour &eacute;lire leurs pr&eacute;sidents. Au moins huit d&eacute;partements devaient passer &agrave; gauche et des surprises restaient possibles. Les Hautes-Alpes ont finalement bascul&eacute; &agrave; droite.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5cdc6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le "troisième tour" des cantonales consacre la victoire de la gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/le-troisieme-tour-des-cantonales-consacre-la-victoire-de-la-gauche_1025365_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le "troisième tour" des cantonales consacre la victoire de la gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/le-troisieme-tour-des-cantonales-consacre-la-victoire-de-la-gauche_1025365_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les 101 conseils généraux se réunissaient, jeudi 20 mars, pour élire leurs présidents, un "troisième tour" des cantonales des 9 et 16 mars qui doit consacrer la victoire du PS, avec le basculement attendu à gauche d'au moins huit départements et des surprises possibles. La gauche a réuni 51 % des suffrages au second tour de ce scrutin, la droite 44 %, et le MoDem, 3 %. Le PCF, qui a cédé la Seine-Saint-Denis au fabiusien Claude Bartolone (PS), a retrouvé la présidence de l'Allier, qu'il a détenue de 1998 à 2001. Le communiste Jean-Paul Dufregne a été élu dans la matinée à la tête du département, avec 18 voix contre 17 au président sortant DVD, Gérard Dériot. Une consolation pour les communistes qui gardent ainsi, avec le Val-de-Marne, deux départements. Symbole de cette nouvelle poussée dans les départements, après celles des cantonales de 2001 et 2004, les Deux-Sèvres, département de Ségolène Royal détenu sans discontinuer par la droite depuis 1970, ont élu à leur tête le socialiste Eric Gautier, avec 17 voix contre 14 à son adversaire, l'ancien président de l'assemblée Jean-Marie Morisset (UMP). Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a été élu dans l'après-midi président du conseil général de la Corrèze, ancien fief de la Chiraquie. Le Val-d'Oise a scellé dans la matinée son passage à gauche, le premier depuis quarante ans, en élisant à sa tête Didier Arnal (PS), avec 20 voix contre 19 au président sortant, François Scellier (UMP). La Somme, où la gauche a pris dimanche quatre cantons à la droite, qui lui en a elle-même ravi un, a porté à la présidence du conseil général le socialiste Christian Manable, dès le premier tour, avec 24 voix, contre 19 pour le président sortant, Daniel Dubois (NC), une pour Nicolas Lottin (SE) comme pour le PS Francis Lec, qui ne se présentait pas. Au premier tour également, l'Ain, bastion de droite durant des décennies, a marqué son passage à gauche par l'élection de Rachel Mazuir (PS) comme présidente de l'assemblée, avec 23 voix contre 20 pour le président sortant UMP, Charles de la Verpillière. En Indre-et-Loire, où la gauche a conquis cinq cantons et n'en a perdu qu'un, la socialiste Claude Roiron, seule candidate, a été élue avec 22 voix. Quinze bulletins blancs ont été décomptés. Le conseil général de Lot-et-Garonne a entériné la victoire de la gauche en élisant président Pierre Camani (PS), seul candidat en lice, par 25 voix pour et 15 bulletins blancs. LES HAUTES-ALPES BASCULENT À DROITE La gauche n'a pas réussi à s'imposer dans deux départements où le vote était indécis. Dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean Castaings, conseiller général UMP du canton de La Bastide-Clairence, a été élu, jeudi, au troisième tour, président du conseil général, au bénéfice de l'âge. Les deux premiers tours avaient reflété, à 26 voix contre 26, la parfaite égalité du nombre de conseillers de la majorité et de l'opposition de gauche au terme des élections cantonales. L'ancien président Jean-Jacques Lasserre (MoDem), candidat de la majorité sortante, était opposé lors des deux premiers tours de scrutin à Georges Labazée, conseiller général PS du canton de Thèze. En Côte-d'Or, où la gauche espérait pouvoir l'emporter, la droite a finalement réussi à se maintenir : le vote du nouvel élu MoDem du canton de Laignes a fait basculer le vote en faveur du président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale, François Sauvadet. Les Hautes-Alpes, où la gauche ne détenait la présidence qu'au bénéfice de l'âge, ont, pour leur part, basculé à droite, avec la victoire au premier tour de Jean-Yves Dusserre (UMP), avec 16 voix contre 13 à Rémi Costorier, élu indépendant soutenu par la gauche. Dans le Jura, susceptible de basculer à gauche, c'est finalement le divers droite Jean Raquin, 72 ans, qui a été élu au troisième tour à la présidence, au bénéfice de l'âge, en recueillant 17 voix, à égalité avec son adversaire socialiste, André Vauchez. Le conseiller général sans étiquette Esio Perati s'est manifestement prononcé en faveur du candidat socialiste, mettant ainsi à égalité la gauche et la droite au conseil général. Enfin, même s'ils gardent la même majorité, certains départements ont changé ou doivent changer de président : le Bas-Rhin, où le vice-président du conseil général, Guy-Dominique Kennel (UMP), était seul à briguer la succession de Philippe Richert (UMP) ; la Savoie, où l'ancien ministre UMP de l'économie Hervé Gaymard l'a emporté de quatre voix sur son adversaire socialiste ; la Charente-Maritime, avec le ministre UMP Dominique Bussereau ; la Saône-et-Loire avec le socialiste Arnaud Montebourg. Signalons enfin la réélection de Patrick Devedjian à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, fief de Nicolas Sarkozy. Le secrétaire général de l'UMP, qui avait fait l'objet de critiques, l'a finalement emporté avec les 30 voix de la majorité de droite, contre 15 à l'autre candidate, Catherine Margaté (PCF). Dans la Vienne, restée à droite, Claude Bertaud (UMP) a été élu à l'issue d'une séance mouvementée : le président UMP sortant Alain Fouché, qui était candidat à sa succession mais n'a pas obtenu la majorité au premier tour, après la défection de plusieurs conseillers de droite, a retiré sa candidature avant le second tour. Avant le renouvellement cantonal des 9 et 16 mars, la gauche présidait 51 départements et la droite, 50. § Retour sur image. Comme l'&eacute;dition avec les "fast books", la t&eacute;l&eacute;vision diffuse, d&egrave;s apr&egrave;s les &eacute;lections, deux films sur la campagne parisienne du PS et de l'UMP. Dr&ocirc;les ou d&eacute;sabus&eacute;s, tels apparaissent les acteurs.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5cdc9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Caméras embarquées dans la campagne de Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/cameras-embarquees-dans-la-campagne-de-paris_1025275_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Caméras embarquées dans la campagne de Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/20/cameras-embarquees-dans-la-campagne-de-paris_1025275_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La campagne des municipales parisienne vue de l'intérieur. Coup bas, coups de gueule, petites phrases, grands moments de solitudes... Pour Canal+ et France 5, Vanessa Schneider (agence Capa) et Serge Moati (Images et Compagnie) se sont immergés pendant plusieurs mois avec leurs caméras auprès des candidats, de droite et de gauche, aux élections à Paris. Jusqu'à la proclamation des derniers résultats du second tour, les deux journalistes ont suivi les péripéties de la campagne avec ses acteurs de premiers et de second plan. (1)Diffusion à la télévision Le Paris en or de Bertrand Delanoë, de Vanessa Schneider est diffusé jeudi 20 mars à 22 h 40 sur Canal +. Rediffusions Vendredi 21 à 15 h 40 sur Canal +, dimanche 23 à 6 h 30 et 23 h 15 sur Canal+ Décalé, lundi 24 à 2 h 45 sur Canal + Sport A l'assaut de Paris, de Serge Moati est diffusé dimanche 23 mars à 16 h 20 et 22 h 35 sur France 5. Après diffusion, le documentaire est mis à disposition en ligne sur le site internet (2)france5.fr. (3)(-) fermer L'exercice est devenu un genre télévisuel à part entière. En 1974 déjà, Raymond Depardon avait suivi, caméra au poing, la campagne présidentielle de Valery Giscard D'estaing. Après sa victoire, le nouveau président avait toutefois bloqué, pendant de nombreuses années, la diffusion du film. Depuis 1986, Serge Moati est passé maître dans ce type de film politique qui se regarde comme une fiction. Pour la cuvée 2008 - A l'assaut de Paris -, le réalisateur a concentré son objectif sur trois arrondissements clé de la capitale : le 8e, le 9e et le 12e. En fil conducteur de cette nouvelle "comédie humaine" tendre et cruelle, Serge Moati à retrouvé Pierre Lellouche, l'un des "acteurs" principaux du précédent opus tourné en 2001. A sept ans d'intervalle, la maxime haute en couleur du candidat UMP - "Halte au feu et mort aux cons" - sert même de transition entre les deux films. Pendant 75 minutes, le réalisateur raconte, à sa façon, la tentative de reconquête de la capitale par la droite. Drôles ou désabusés ("J'ai besoin que l'on me dise qu'on m'aime", s'exclame Françoise de Panafieu, à quelques jours de la défaite), féroces ou lucides, les politiques se dévoilent tels quels, sans calculs ni faux semblants. Selon Le Paris en or de Bertrand Delanoë, la bataille de la capitale en 2008 n'est qu'une victoire d'étape. Le simple relais d'une destinée présidentielle dont la course à commencée en 2001, lorsque Bertrand Delanoë arrache Paris à une droite rendue exsangue par ses guerres internes. Sept ans plus tard "c'est plus qu'une victoire municipale, c'est une rampe de lancement en vue des présidentielles de 2012", souligne la voix off. La réalisatrice choisit comme fil conducteur de son documentaire l'égrainage des erreurs tactiques et des circonstances qui font la campagne de la droite parisienne. Aucun des ingrédients de la défaite n'échappe au caméra de Vanessa Schneider : les divisions au sein de son état major, les erreurs de "casting" dans le choix des têtes de listes (Jean-Marie Cavada et Christine Lagarde dans le 12e), les coups bas qui tombent à côté (le logement social de la maire socialiste Michèle Blumenthal), les démonstrations publiques qui confinent au ridicule (la traversée du Boulevard Saint-Marcel), le divorce avec le centre et les maladresse de Francoise de Panafieu ("tocard" lancé à l'adresse de Bertrand Delanoë). Six mois de descente aux enfers à la fin desquels l'ex-chef de file de l'UMP parisienne touche le fond au lendemain du premier tour : "Là, c'est sévère, je lâche ", souffle-t-elle à la caméra avant de déclarer, entre deux sanglots : "C'est la vie, j'aurai préféré terminer autrement" Elle sauve finalement les huit arrondissements de Paris que tenait la droite. Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy exulte : "Une victoire à la Pyrrhus pour Delanoë". La gauche a progressé dans tous les arrondissements ! "Les témoins savent que ce type de film n'est pas diffusé le soir même, ils se sentent plus libres", analyse Serge Moati, qui reconnaît toutefois que le genre à ses limites : "Pour comprendre le débat politique et les idées, il vaut mieux regarder d'autres émissions. Ces films sont juste le témoignage d'une époque, une pointe sèche." Guillaume Fraissard et Eric Nunès § Laurent Fabius explique dans "Paris-Normandie" que le PS doit mettre au clair sa strat&eacute;gie. Il se prononce en faveur d'un rapprochement avec la gauche. Il juge "essentiel" que les banques centrales "assurent la solvabilit&eacute;" du syst&egrave;me financier international qui traverse une grave crise.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c5ac00/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour Laurent Fabius, le PS doit préparer un projet différent de celui de Ségolène Royal&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/pour-laurent-fabius-le-ps-doit-preparer-un-projet-different-de-celui-de-segolene-royal_1025258_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour Laurent Fabius, le PS doit préparer un projet différent de celui de Ségolène Royal&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/20/pour-laurent-fabius-le-ps-doit-preparer-un-projet-different-de-celui-de-segolene-royal_1025258_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Laurent Fabius affirme, dans un entretien publié, jeudi 20 mars, dans le quotidien (1)Paris-Normandie, que le Parti socialiste doit "préparer un projet différent" de celui de Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle."Nous allons devoir préparer un projet différent de celui de notre candidate puisque celui-ci a été rejeté." Laurent Fabius estime aussi que "le PS doit mettre au clair sa stratégie". "Est-ce qu'il confirme la stratégie du rassemblement de la gauche en l'élargissant, ou bien est-ce qu'il lui en substitue une autre ? Mon choix est clairement en faveur d'une stratégie de rassemblement de la gauche, rassemblement qui peut certes s'élargir à d'autres mais qui ne doit pas être remplacé par d'autres." Le député de Seine-Maritime estime aussi que "l'organisation même du PS doit évoluer pour faire émerger de nouvelles pratiques et de nouveaux responsables". Sa première tâche, juge M. Fabius, est d'"exercer sa tâche d'opposant et de proposant". Disant craindre "que le gouvernement ne donne un tour de vis supplémentaire", il affirme que les socialistes devront "s'y opposer fermement, mais encore avancer des contre-propositions, notamment sur le pouvoir d'achat, l'emploi, les petites et moyennes entreprises, l'assurance maladie, les retraites". "Pour la proposition et l'action sur le fond, je jouerai tout mon rôle", déclare encore le député PS. RÔLE ESSENTIEL POUR LES BANQUES CENTRALES De plus, Laurent Fabius, juge "essentiel" que les banques centrales "assurent la solvabilité" du système financier international, qui traverse une grave crise. Selon l'ancien premier ministre, "il est essentiel que les banques centrales redonnent de la visibilité en assurant la solvabilité en dernier ressort, que soient revues les définitions des normes des grands organismes de crédit, que l'Europe propose des projets industriels, scientifiques, écologiques novateurs". Laurent Fabius se dit, à nouveau, "critique, aussi, par rapport aux choix de la Banque centrale européenne". Soulignant que, "en cas d'approfondissement de la crise, c'est la population la plus modeste qui trinque d'abord", le député de Seine-Maritime estime que "tout milite pour une régulation plus forte du système mondial". "Je plaide pour une économie sociale et écologique de marché, pas pour une jungle financière", lance-t-il. § Le d&eacute;put&eacute; socialiste et pr&eacute;sident du conseil g&eacute;n&eacute;ral des Landes a souhait&eacute; mercredi la cr&eacute;ation d'une telle "structure de r&eacute;flexion" pour coordonner les d&eacute;cisions et faire front &agrave; la politique du gouvernement.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4fee8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Henri Emmanuelli veut lancer un conseil des collectivités territoriales de gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/henri-emmanuelli-veut-lancer-un-conseil-des-collectivites-territoriales-de-gauche_1025226_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Henri Emmanuelli veut lancer un conseil des collectivités territoriales de gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/henri-emmanuelli-veut-lancer-un-conseil-des-collectivites-territoriales-de-gauche_1025226_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans la foulée des succès du PS aux élections municipales et cantonales, Henri Emmanuelli a appelé, mercredi 19 mars, à la création d'un conseil des collectivités territoriales, qui regrouperait les collectivités de gauche. "Pour faire agir ces municipalités ensemble, ces conseils généraux ensemble, ces régions ensemble, on ne peut pas le faire par les ordres venus du parti d'en haut. Il faut créer une structure de réflexion à l'intérieur de laquelle on discute des sujets, et où on vote s'il le faut", a estimé de député et président du conseil général des Landes, lors de l'émission "Questions d'info" (LCP/France Info/AFP). "On a une responsabilité lourde : gérer 60 % des départements, quasiment 100 % des régions, un paquet énorme de villes maintenant et, à travers ces collectivités locales, plus de la moitié de la population française. Cela implique que le PS sache faire de ces collectivités locales un dispositif efficace", a-t-il dit. Selon lui, "les collectivités ne peuvent pas remplacer l'Etat, mais elles peuvent empêcher l'Etat de faire certaines choses (...), par exemple pour s'opposer au transfert de la crise des finances publiques d'Etat vers les collectivités locales". M. Emmanuelli a rappelé qu'existe "depuis trente ans" la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fneser), mais qu'elle "n'a jamais servi à grand-chose". Il a souhaité la création de la nouvelle structure en juin. § L'instance de concertation paritaire a adopt&eacute; mardi soir ce projet de texte avec les seules voix des repr&eacute;sentants de l'administration, d&eacute;nonce la FSU, l'un des six syndicats ayant vot&eacute; contre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4f279/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique validé sans le soutien des syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/le-projet-de-loi-sur-la-mobilite-dans-la-fonction-publique-valide-sans-le-soutien-des-syndicats_1025224_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique validé sans le soutien des syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/le-projet-de-loi-sur-la-mobilite-dans-la-fonction-publique-valide-sans-le-soutien-des-syndicats_1025224_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique a été adopté par le Conseil supérieur de la fonction publique d'Etat (CSFPE), mardi 18 mars, malgré l'opposition de la majorité des syndicats qui sont représentés dans cette instance de concertation paritaire. "Seuls les représentants de l'administration ont approuvé le projet de loi. FSU, CGT, FO, UNSA, Solidaires et CFTC ont voté contre, CFDT et CGC se sont abstenus", a indiqué la FSU mercredi. Ce syndicat précise que les articles 6 (accompagnement financier des mobilités liées aux restructurations), 7 (dispositif de réorientation professionnelle), 8 (cumul d'emplois à temps incomplet) et 9 (recours à l'intérim) "ont été rejetés par l'ensemble des organisations syndicales". "Il n'en a été tenu aucun compte par le ministre (du budget et de la fonction publique, Eric Woerth). Il est grand temps de rompre avec cette pratique inadmissible pour un vrai dialogue social", ajoute le (1)communiqué. Le syndicat Solidaires a dénoncé de son côté "un miroir aux alouettes ayant pour seul but de détruire la fonction publique, le statut des fonctionnaires et le système de la carrière". "Avec cette loi, l'administration disposera donc de l'outil indispensable qui lui manquait pour maquiller ses milliers de suppressions d'emplois, base idéologique du dogme présidentiel", ajoute-t-il. PROJET DE LOI EXAMINÉ EN JUIN PAR LE PARLEMENT Mardi soir, le gouvernement indiquait dans un (2)communiqué qu'il existait "encore des points de désaccord" mais que "des évolutions sur trois points" étaient intervenues. Il a ainsi ajouté à son texte que la réorientation professionnelle, sujet d'inquiétude pour les syndicats, "intervient en cas de restructuration et le plus en amont possible, sans attendre les suppressions d'emploi". La période maximale de deux ans pour proposer une réaffectation est supprimée, mais une "mise en disponibilité d'office" est prévue si l'agent a refusé "successivement trois emplois". Dans un second amendement, sur le cumul d'emplois à temps non complet, le gouvernement précise que "la combinaison des emplois doit comprendre un emploi à mi-temps au moins et ne peut excéder un temps plein". Il explicite enfin le recours à l'intérim. Le secrétariat d'Etat de la fonction publique a indiqué mercredi que ce texte fera l'objet d'une communication en conseil des ministres le 9 avril, et sera examiné par le Parlement en juin. § L'avant-projet de loi constitutionnelle sera soumis jeudi au Conseil d'Etat et "dans les prochaines semaines" au Parlement, indique le porte-parole du gouvernement. Les socialistes pr&eacute;viennent qu'ils ne voteront "pas en l'&eacute;tat" ce texte.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4ea11/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Réforme des institutions : le gouvernement présente son projet de loi, le PS le rejette&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/reforme-des-institutions-le-gouvernement-presente-son-projet-de-loi-le-ps-le-rejette_1025188_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Réforme des institutions : le gouvernement présente son projet de loi, le PS le rejette&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/reforme-des-institutions-le-gouvernement-presente-son-projet-de-loi-le-ps-le-rejette_1025188_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Avec plusieurs mois de retard sur le calendrier initial, l'avant-projet de loi constitutionnelle sur la réforme des institutions sera soumis, jeudi 20 mars, au Conseil d'Etat et "dans les prochaines semaines" au Parlement, a annoncé, mercredi, le nouveau porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. François Fillon venait de présenter en conseil des ministres une communication sur la réforme, qui vise notamment à renforcer les prérogatives du Parlement. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a déclaré quelques heures plus tard à la presse que les socialistes ne voteraient "pas en l'état" ce texte. Or, l'exécutif ayant exclu la voie référendaire pour faire adopter cette réforme, celle-ci devra obtenir une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés au Congrès. Une majorité impossible à atteindre sans le soutien des socialistes. Plusieurs points du projet, qui reprend des suggestions du comité sur la réforme des institutions présidé par Edouard Balladur, devraient faire consensus : partager l'ordre du jour des assemblées entre le gouvernement et le Parlement, limiter le recours à la procédure du 49-3, renforcer les pouvoirs du Parlement en matière de politique internationale et européenne, étendre les droits de l'opposition, limiter à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Devraient également être adoptés l'institution d'un défenseur des droits des citoyens, l'instauration d'une exception d'inconstitutionnalité, qui permettrait aux justiciables de contester devant le Conseil constitutionnel la conformité des lois à la Constitution, et la possibilité de saisir par voie de pétition le Conseil économique et social, dont la compétence serait étendue aux questions environnementales. Mais le texte prévoit aussi de "rénover les modalités d'exercice du droit de message du président de la République au Parlement", précise le (1)site du premier ministre. Cette formulation peu claire semble reprendre la proposition du comité Balladur de lever l'interdiction pour le chef de l'Etat de s'exprimer devant le Parlement. François Hollande a rappelé mercredi l'opposition du PS à cette évolution, y voyant "une accentuation encore du pouvoir présidentiel". Il a indiqué que "le consensus sur ce texte est possible" si cette disposition est supprimée, "si on change les règles de l'élection des sénateurs, si on introduit les règles du pluralisme dans l'audiovisuel (prise en compte du temps de parole du chef de l'Etat), et si on renforce une limitation du cumul des mandats". "TROP LONG TEMPS D'EXPECTATIVE" Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), s'est pour sa part félicité "vivement" que la révision constitutionnelle "entre dans sa phase active". "Les avancées proposées pour renforcer les droits et l'exercice des missions du Parlement auront des effets considérables sur le fonctionnement de nos institutions, en particulier sur le travail législatif", déclare-t-il dans un communiqué. Jack Lang, vice-président du comité Balladur de révision de la Constitution, s'est réjoui "qu'après un trop long temps d'expectative, le gouvernement ait décidé de mener à terme le projet de démocratisation de nos institutions voulue par le président de la République". "Sous réserve de la lecture du projet" transmis au Conseil d'Etat, l'ancien ministre socialiste juge dans un communiqué que ses "grandes lignes" sont "positives". Il se félicite que"les propositions de notre comité ont été largement reprises par le président", mais "déplore" l'absence de certaines, telle la fin du cumul des mandats et des fonctions, et la comptabilisation du temps de parole du président de la République dans les médias... Et regrette "que la France reste l'un des derniers pays d'Europe à refuser le droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers". La présidente du groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat, Nicole Borvo, a critiqué "une révision en trompe-l'il". Le Parlement "ne retrouve aucun pouvoir réel par rapport à l'exécutif", écrit-elle dans un communiqué. "Mais surtout, la réforme tourne le dos aux exigences démocratiques en ignorant totalement les évolutions aujourd'hui largement soutenues par la population : la proportionnelle, le développement de la démocratie participative, l'initiative citoyenne, le vote des immigrés résidant sur le territoire", ajoute-t-elle. § Malgr&eacute; les critiques pour son "exercice autoritaire du pouvoir", il devrait &ecirc;tre r&eacute;&eacute;lu le 20 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b181/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=M. Devedjian devrait rester à la tête des Hauts-de-Seine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/m-devedjian-devrait-rester-a-la-tete-des-hauts-de-seine_1024960_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=M. Devedjian devrait rester à la tête des Hauts-de-Seine&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/m-devedjian-devrait-rester-a-la-tete-des-hauts-de-seine_1024960_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Patrick Devedjian devrait être réélu, jeudi 20 mars, à la tête du département des Hauts-de-Seine. Les cantonales n'ont pas bouleversé les équilibres au conseil général de ce département solidement ancré à droite. A l'issue du scrutin du 16 mars, 30 des 45 conseillers généraux se situent à droite et 15 dans l'opposition (8 PCF, 6 PS et 1 Vert). Parmi les nouveaux élus figure le fils du président de la République, Jean Sarkozy, 21 ans. Aux municipales, l'UMP a enregistré deux sévères défaites dans ce département. A Asnières, le maire sortant, Manuel Aeschlimann, proche de Nicolas Sarkozy, a été battu par une coalition menée par le socialiste Sébastien Pietrasanta, 30 ans, allié avec le MoDem et des opposants de droite (51,87 % des voix). A Colombes, la maire sortante, Nicole Goueta, a été battue par le socialiste Philippe Sarre (53,60 %), malgré la présence sur sa liste de la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade. "MALAISE" A Puteaux, l'UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud est élue (52,98 %) contre l'opposant sans étiquette Christophe Grébert (25,37 %) et contre son père, Charles Ceccaldi-Raynaud (7,75 %). A Sceaux, le maire sortant (div. droite), Philippe Laurent, est réélu (61,59), malgré la présence contre lui d'une liste UMP soutenue par M. Devedjian. Une réunion de la majorité départementale devait se tenir mercredi et entériner la candidature unique de M. Devedjian à la présidence du conseil général. Proche de Nicolas Sarkozy, Isabelle Balkany, vice-présidente (UMP) du département, avait laissé planer le doute sur ses intentions la semaine dernière. Elle avait évoqué "un malaise" et "un problème de gouvernance". Mardi, elle a indiqué qu'elle ne souhaitait pas se présenter : "C'est une décision que j'ai prise depuis fort longtemps, tous mes collègues le savaient, a-t-elle déclaré à l'AFP. Il y avait à l'évidence d'autres candidats, mais ils ont renoncé." Autre candidat pressenti, Alain-Bernard Boulanger, le maire de Villeneuve-la-Garenne au profil très consensuel, a fait savoir qu'il ne se présentait pas. "Il n'y a qu'un seul candidat, M. Devedjian, et l'usage est de voter pour lui", nous a-t-il déclaré. Le président sortant, également confirmé à la tête de l'UMP, semble avoir obtenu le soutien de M. Sarkozy, dont l'influence reste très importante sur l'assemblée des Hauts-de-Seine, qu'il a présidée de 2004 à 2007. La gestion de M. Devedjian est pourtant contestée. Un conseiller de droite évoque "un exercice autoritaire du pouvoir, sans concertation". Le département des Hauts-de-Seine est un des plus riches de France, avec un budget annuel de 1,8 milliard d'euros, derrière Paris (ville et département) et le Nord. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le d&eacute;put&eacute;-maire d'Antibes a indiqu&eacute; que Fran&ccedil;ois Fillon lui avait demand&eacute; "d'&eacute;valuer la mise en &#156;uvre concr&egrave;te de la loi et de faire des propositions, pour rem&eacute;dier &agrave; la m&eacute;connaissance ou la mauvaise application des textes et &eacute;ventuellement &agrave; l'insuffisance de la l&eacute;gislation".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b184/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Matignon confie au député Jean Leonetti une mission sur la loi sur la fin de vie&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/matignon-confie-au-depute-jean-leonetti-une-mission-sur-la-loi-sur-la-fin-de-vie_1025124_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Matignon confie au député Jean Leonetti une mission sur la loi sur la fin de vie&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/matignon-confie-au-depute-jean-leonetti-une-mission-sur-la-loi-sur-la-fin-de-vie_1025124_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que la justice vient de refuser à Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable, de bénéficier d'une euthanasie active, le gouvernement, comme les députés socialistes, se sont saisis du sujet, mercredi 18 mars. Le premier ministre a chargé le député-maire d'Antibes, Jean Leonetti, (UMP) d'une mission visant à "évaluer la mise en uvre concrète de la loi" de 2005, dont il fut le rapporteur et qui a instauré un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active. François Fillon lui demande aussi "de faire des propositions, pour remédier à la méconnaissance ou la mauvaise application des textes et éventuellement à l'insuffisance de la législation", indique le député des Alpes-Maritimes dans un communiqué. "Cette mission s'effectuera avec le concours du ministère de la santé et un débat pourrait s'ouvrir sur ce sujet à l'occasion du vote des lois de bioéthique", ajoute M. Leonetti, par ailleurs cardiologue. "AMÉLIORER LA LÉGISLATION" Le groupe PS à l'Assemblée nationale a de son côté annoncé la constitution d'un groupe de travail sur la fin de la vie, en vue de déposer "dans les mois à venir" un texte de loi améliorant la législation dans ce domaine."Le drame vécu par Chantal Sébire rappelle combien notre législation est impuissante à répondre à ces demandes poignantes de malades incurables de terminer leur vie dans la dignité", souligne le groupe dans un communiqué. Il ajoute que "la réalité vécue par ces malades incurables et les cas de conscience qu'ils provoquent pour le personnel soignant obligent le législateur à réfléchir sans tabou au droit pour un malade incurable de choisir sa mort". "C'est à leur souffrance que les députés PS veulent répondre en constituant un groupe de travail autour de Manuel Valls avec Gaëtan Gorce, Marisol Touraine, Jean-Marie Le Guen, Alain Vidalies dans le but de proposer et de déposer dans les mois à venir un texte de loi améliorant notre législation", ajoute le texte. § Toutes les conditions ont &eacute;t&eacute; r&eacute;unies pour que les choses se passent "convenablement" lors de la r&eacute;union du groupe UMP de l'Assembl&eacute;e nationale.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b185/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Après la défaite, les députés UMP ont "purgé leurs sujets de préoccupation"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/apres-la-defaite-les-deputes-ump-ont-purge-leurs-sujets-de-preoccupation_1024953_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Après la défaite, les députés UMP ont "purgé leurs sujets de préoccupation"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/apres-la-defaite-les-deputes-ump-ont-purge-leurs-sujets-de-preoccupation_1024953_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "On a connu des lendemains de défaite plus difficiles, où tout le monde s'aboyait dessus. Ce n'était pas le cas", a noté avec soulagement Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, à la sortie de la réunion des députés, mardi 18 mars. Puisqu'il fallait bien "purger les sujets de préoccupation", selon les mots de Jean-François Copé, président du groupe, mieux valait éviter les débordements incontrôlés. Toutes les conditions ont donc été réunies pour que les choses se passent "convenablement". Premier debriefing au petit-déjeuner de la majorité, en présence de la nouvelle responsable du "pôle politique" de l'Elysée, Catherine Pégard ; deuxième cadrage en réunion de bureau du groupe. Ne restait plus qu'à amortir l'inévitable déballage, toujours en présence de la conseillère de l'Elysée. En ouvrant la séance, M. Copé a reconnu la "défaite", puis a invité chacun à "dire les choses de manière très libre". Dernière précaution préalable, le rappel effectué par un des "grognards" de la sarkozye, Alain Gest (Somme) : "Il ne faudrait pas que les perdants oublient qu'ils ne seraient pas là pour se plaindre d'avoir perdu si Nicolas n'avait pas été là pour les faire élire." "RÉFORMES À LA HACHE" Rares sont donc ceux qui ont osé émettre quelque critique à l'encontre du chef de l'Etat. Tout juste Yves Nicolin (Loire), n'en revenant toujours pas d'avoir été battu à Roanne, "alors que j'ai fait passer le taux de chômage dans ma ville de 16 % à 7 % en sept ans", risque-t-il une hypothèse : "Si les municipales avaient eu lieu avant les histoires de divorce et de remariage, j'aurais été réélu." D'autres sujets de mécontentement ont été évoqués. Ce que Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin) a appelé les "réformes à la hache", visant notamment la refonte de la carte judiciaire. Ou l'ouverture, que Claude Goasguen (Paris) n'a toujours pas comprise : "Quand on a parlé aux Français de rupture, ils ne s'attendaient pas à voir revenir les vieux barbons du mitterrandisme." Bernard Debré (Paris) s'est étonné qu'"on nous demande de taper sur la gauche alors (qu')on lui ouvre les bras au gouvernement." Et les investitures, auxquelles Catherine Vautrin (Marne), défaite à Reims après une primaire avec son ancien collègue du gouvernement Renaud Dutreil, reproche de ne pas avoir tenu compte de l'"ancrage local". Réplique immédiate d'Alain Joyandet (Haute-Saône) : "Il est trop facile de rejeter la faute sur l'appareil alors que les échecs, bien souvent, ont des causes locales." En fin d'après-midi, M. Joyandet était nommé au gouvernement. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Entretien avec Arnaud Montebourg (PS).<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b189/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Nous n'avons pas les moyens d'agir sur les franchises médicales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/nous-n-avons-pas-les-moyens-d-agir-sur-les-franchises-medicales_1024959_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Nous n'avons pas les moyens d'agir sur les franchises médicales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/nous-n-avons-pas-les-moyens-d-agir-sur-les-franchises-medicales_1024959_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Elu le 9 mars dans le canton de Montret, vous devez accéder, jeudi 20 mars, à la présidence du conseil général de Saône-et-Loire. Quelle peut être l'action de la gauche à la tête d'une assemblée départementale ? L'action du conseil général à majorité de gauche de Saône-et-Loire a permis de compenser en partie l'érosion du pouvoir d'achat grâce à la mise en place d'un certain nombre de mesures. Par exemple, rendre les transports scolaires gratuits, ce qui représente 114 euros par élève et par semestre. Par ailleurs, le conseil général paie le ticket modérateur d'un euro par heure de prise en charge, imposé aux bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Il représente une dépense importante pour les personnes âgées, surtout celles ne disposant que d'une toute petite retraite. Cette disposition bénéficie aux personnes dont le revenu est inférieur à 1 200 euros par mois, soit 80 % des allocataires de l'APA dans le département. Certains préconisent que les collectivités locales créent des offres de soins permettant aux malades de ne pas s'acquitter des franchises médicales. Est-ce envisageable ? Honnêtement, nous n'avons pas les moyens d'agir en la matière. Plutôt que de contre-pouvoir, il faut parler de protections apportées à la population afin que, lorsque la solidarité nationale se délite, nous puissions faire valoir la solidarité locale. Concrètement, dans ce domaine, le conseil général a accordé des bourses à des internes afin qu'ils viennent s'installer en Saône-et-Loire, en particulier dans les zones rurales désertées par les médecins libéraux. Comment vont évoluer les rapports entre l'Etat et les collectivités locales ? L'Etat se désengage financièrement, et, du coup, les marges de manoeuvre se réduisent pour les départements. Il me semble que la confrontation est devenue inévitable. Il ne fait plus de doute que toute la stratégie de Nicolas Sarkozy vise à organiser le coulage financier de nos collectivités. Propos recueillis par Jean-Michel Normand Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les collectivit&eacute;s locales qui ont bascul&eacute; &agrave; gauche veulent se faire entendre du gouvernement, mais manquent de moyens financiers<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c50755/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Collectivités locales : les marges de manÂœuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Collectivités locales : les marges de manÂœuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Contre-pouvoir ? Les responsables socialistes d'exécutifs locaux rejettent ce mot. "Nous sommes un pouvoir", nuance Alain Rousset, président (PS) du conseil régional d'Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), qui rappelle que "70 % de l'investissement public vient des collectivités locales". André Laignel, maire (PS) d'Issoudun (Indre) et secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), récuse lui aussi cette expression : "Elle suppose que l'on mette sur le même plan l'Etat et les collectivités, ce qui n'a pas de sens. Je préfère parler de rééquilibrage ou de politiques de rattrapage." Quoi qu'il en soit, les collectivités qui ont basculé à gauche à l'issue des scrutins municipaux et cantonaux du dimanche 16 mars veulent se faire entendre du gouvernement. A défaut de "contre-pouvoir", leurs élus locaux des différentes collectivités locales évoquent volontiers un "bras de fer". Dans les communes. Selon M. Laignel, les villes de gauche peuvent contrebalancer l'action de l'Etat dans trois domaines au moins : égalité des chances, politique du logement et pouvoir d'achat. Sur le premier point, l'effort des communes peut porter sur l'accueil de la petite enfance et ce qui concerne l'éducation, comme les cantines scolaires et les activités sportives. Les collectivités peuvent faciliter l'accès des plus démunis à ces services, en baissant les coûts, voire en instaurant la gratuité. Pour le sport, le financement des équipements incombe à 80 % aux collectivités locales. En ce qui concerne le logement, les communes peuvent agir sur les plans d'urbanisme et l'acquisition du foncier. En revanche, le financement provient très largement de l'Etat. "In fine, ce n'est pas nous qui finançons le logement social", souligne M. Laignel. Les communes prennent aussi une part importante dans le domaine de la culture. Selon M. Laignel, hors Paris, les crédits de la culture sont versés à 90 % par les collectivités locales. Pour Michel Destot, maire (PS) de Grenoble et président de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), "il n'est pas admissible que l'Etat continue de définir les grandes orientations des politiques culturelles sans concertation, alors que ce sont les collectivités qui payent". Même chose pour la politique de la ville. Les 500 millions d'euros prélevés pour ce secteur sur les crédits des transports urbains, comme l'a prévu le Grenelle de l'environnement, n'ont toujours pas été digérés par les maires. "Nous réclamons que les maires soit chefs de file en matière de politique de la ville", insiste M. Destot. Sur ce dossier comme sur les pôles universitaires d'excellence prévus par le plan Campus, et sur la réforme de la carte hospitalière, les maires réclament à l'Etat davantage de concertation. "Ce n'est pas simplement une question de rapport droite-gauche, affirme M. Destot. Ce point de vue est partagé par beaucoup de maires de droite qui ne veulent pas être tenus pour quantité négligeable." Dans les départements. Les conseils généraux, dont huit viennent de basculer de droite à gauche, se sentent plus forts pour négocier avec l'Etat. "Nous ne sommes pas dans le cadre d'une cohabitation, explique Claudy Lebreton, président (PS) du conseil général des Côtes-d'Armor et de l'Assemblée des départements de France (ADF). Mais il peut y avoir confrontation. Nous allons être très exigeants dans la négociation. Rien ne se fera sans nous. Sinon, ce sera la baston." Les départements sont confrontés à une hausse prévisible des dépenses en matière sociale : RMI, allocation personnalisée d'autonomie (APA), hébergement des personnes âgées... Pour ces prestations, les conseils généraux sont partiellement tributaires des dotations de l'Etat. "Si l'Etat se désengage, il n'est pas question de compenser ses manques, prévient M. Lebreton. Nous le mettrons devant ses responsabilités et nous prendrons l'opinion à témoin." Pour l'instant, le maître mot, dans les départements de gauche, reste la "négociation". Dans les régions. Pour M. Rousset, "les collectivités deviennent ipso facto des protecteurs de nos concitoyens contre le retrait de l'Etat d'un certain nombre de services publics". Les régions - dont 20 sur les 22 métropolitaines sont à gauche - exercent cette action notamment dans le secteur des transports ferroviaires. Les conseils régionaux sont également chargés du développement économique. Dans ce domaine, leur capacité d'intervention est sérieusement limitée par la faiblesse de leurs ressources fiscales. "L'Aquitaine consacre 7 % de son budget, soit 60 millions d'euros, à la recherche et à l'innovation, explique M. Rousset. A titre de comparaison, le Land d'Hambourg, en Allemagne, qui est deux fois moins peuplé, consacre trois fois plus à ce secteur. Aujourd'hui, le meilleur moyen de lutter contre les délocalisations est d'aider les PME sous-traitantes. Mais nos moyens sont extrêmement limités. En Espagne, la province de Navarre, qui a six fois moins d'habitants que l'Aquitaine, a un budget six fois plus élevé..." M. Rousset est plutôt réservé sur la possibilité, évoquée par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, de supprimer les aides aux entreprises qui licencient. "Il faut voir au cas par cas", avance-t-il prudemment. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les collectivit&eacute;s locales qui ont bascul&eacute; &agrave; gauche veulent se faire entendre du gouvernement, mais manquent de moyens financiers<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c4b18c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Régions, départements, communes : les marges de manoeuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Régions, départements, communes : les marges de manoeuvre du "pouvoir" socialiste&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/19/regions-departements-communes-les-marges-de-manoeuvre-du-pouvoir-socialiste_1024958_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Contre-pouvoir ? Les responsables socialistes d'exécutifs locaux rejettent ce mot. "Nous sommes un pouvoir", nuance Alain Rousset, président (PS) du conseil régional d'Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), qui rappelle que "70 % de l'investissement public vient des collectivités locales". André Laignel, maire (PS) d'Issoudun (Indre) et secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), récuse lui aussi cette expression : "Elle suppose que l'on mette sur le même plan l'Etat et les collectivités, ce qui n'a pas de sens. Je préfère parler de rééquilibrage ou de politiques de rattrapage." Quoi qu'il en soit, les collectivités qui ont basculé à gauche à l'issue des scrutins municipaux et cantonaux du dimanche 16 mars veulent se faire entendre du gouvernement. A défaut de "contre-pouvoir", leurs élus locaux des différentes collectivités locales évoquent volontiers un "bras de fer". Dans les communes. Selon M. Laignel, les villes de gauche peuvent contrebalancer l'action de l'Etat dans trois domaines au moins : égalité des chances, politique du logement et pouvoir d'achat. Sur le premier point, l'effort des communes peut porter sur l'accueil de la petite enfance et ce qui concerne l'éducation, comme les cantines scolaires et les activités sportives. Les collectivités peuvent faciliter l'accès des plus démunis à ces services, en baissant les coûts, voire en instaurant la gratuité. Pour le sport, le financement des équipements incombe à 80 % aux collectivités locales. En ce qui concerne le logement, les communes peuvent agir sur les plans d'urbanisme et l'acquisition du foncier. En revanche, le financement provient très largement de l'Etat. "In fine, ce n'est pas nous qui finançons le logement social", souligne M. Laignel. Les communes prennent aussi une part importante dans le domaine de la culture. Selon M. Laignel, hors Paris, les crédits de la culture sont versés à 90 % par les collectivités locales. Pour Michel Destot, maire (PS) de Grenoble et président de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), "il n'est pas admissible que l'Etat continue de définir les grandes orientations des politiques culturelles sans concertation, alors que ce sont les collectivités qui payent". Même chose pour la politique de la ville. Les 500 millions d'euros prélevés pour ce secteur sur les crédits des transports urbains, comme l'a prévu le Grenelle de l'environnement, n'ont toujours pas été digérés par les maires. "Nous réclamons que les maires soit chefs de file en matière de politique de la ville", insiste M. Destot. Sur ce dossier comme sur les pôles universitaires d'excellence prévus par le plan Campus, et sur la réforme de la carte hospitalière, les maires réclament à l'Etat davantage de concertation. "Ce n'est pas simplement une question de rapport droite-gauche, affirme M. Destot. Ce point de vue est partagé par beaucoup de maires de droite qui ne veulent pas être tenus pour quantité négligeable." Dans les départements. Les conseils généraux, dont huit viennent de basculer de droite à gauche, se sentent plus forts pour négocier avec l'Etat. "Nous ne sommes pas dans le cadre d'une cohabitation, explique Claudy Lebreton, président (PS) du conseil général des Côtes-d'Armor et de l'Assemblée des départements de France (ADF). Mais il peut y avoir confrontation. Nous allons être très exigeants dans la négociation. Rien ne se fera sans nous. Sinon, ce sera la baston." Les départements sont confrontés à une hausse prévisible des dépenses en matière sociale : RMI, allocation personnalisée d'autonomie (APA), hébergement des personnes âgées... Pour ces prestations, les conseils généraux sont partiellement tributaires des dotations de l'Etat. "Si l'Etat se désengage, il n'est pas question de compenser ses manques, prévient M. Lebreton. Nous le mettrons devant ses responsabilités et nous prendrons l'opinion à témoin." Pour l'instant, le maître mot, dans les départements de gauche, reste la "négociation". Dans les régions. Pour M. Rousset, "les collectivités deviennent ipso facto des protecteurs de nos concitoyens contre le retrait de l'Etat d'un certain nombre de services publics". Les régions - dont 20 sur les 22 métropolitaines sont à gauche - exercent cette action notamment dans le secteur des transports ferroviaires. Les conseils régionaux sont également chargés du développement économique. Dans ce domaine, leur capacité d'intervention est sérieusement limitée par la faiblesse de leurs ressources fiscales. "L'Aquitaine consacre 7 % de son budget, soit 60 millions d'euros, à la recherche et à l'innovation, explique M. Rousset. A titre de comparaison, le Land d'Hambourg, en Allemagne, qui est deux fois moins peuplé, consacre trois fois plus à ce secteur. Aujourd'hui, le meilleur moyen de lutter contre les délocalisations est d'aider les PME sous-traitantes. Mais nos moyens sont extrêmement limités. En Espagne, la province de Navarre, qui a six fois moins d'habitants que l'Aquitaine, a un budget six fois plus élevé..." M. Rousset est plutôt réservé sur la possibilité, évoquée par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, de supprimer les aides aux entreprises qui licencient. "Il faut voir au cas par cas", avance-t-il prudemment. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le secr&eacute;taire national de l'UMP &agrave; l'&eacute;conomie propose plus de transparence dans la r&eacute;mun&eacute;ration des dirigeants d'entreprise, des responsables syndicaux et patronaux<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/c49d1b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP Frédéric Lefebvre défend une "prime de résultat" pour les salariés&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/l-ump-frederic-lefebvre-defend-une-prime-de-resultat-pour-les-salaries_1024955_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP Frédéric Lefebvre défend une "prime de résultat" pour les salariés&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/19/l-ump-frederic-lefebvre-defend-une-prime-de-resultat-pour-les-salaries_1024955_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Sarkozyste de la première heure, Frédéric Lefebvre, 44 ans, est député des Hauts-de-Seine et secrétaire national de l'UMP à l'économie. Il a commencé à travailler avec Nicolas Sarkozy en 1993, est resté proche de lui pendant sa traversée du désert. Il en a été le conseiller en 2002 au ministère de l'intérieur, puis en 2004 aux finances. Directeur de cabinet de M. Sarkozy à l'UMP, avant l'élection présidentielle, M. Lefebvre a joué un rôle clé dans la préparation de la campagne. A l'Assemblée, il coanime un groupe de travail de l'UMP sur le pouvoir d'achat avec Jérôme Chartier. Comment interprétez-vous les résultats des élections municipales et cantonales ? La leçon principale du scrutin réside dans la faiblesse historique de la participation. Cette faiblesse, après une participation record à la présidentielle, renvoie droite et gauche à un peu d'humilité. Près de dix millions d'électeurs qui avaient voté il y a dix mois, dont beaucoup venus de quartiers populaires, ne l'ont pas fait cette fois-ci. Le pays est impatient. Il veut qu'on aille plus vite, plus fort mais aussi plus juste. Faut-il infléchir la politique économique du gouvernement ? Notre pays vit au-dessus de ses moyens, le déficit budgétaire atteint 42 milliards d'euros. Cette contrainte lourde pèse sur le gouvernement et l'oblige à rompre avec la pratique, solidement ancrée à droite mais surtout à gauche, de la dépense publique. Avec le "travailler plus pour gagner plus", nous avons pu distribuer du pouvoir d'achat parce que nous avons créé de la croissance. C'est une façon d'épouser la réalité économique. Mais beaucoup de Français, en particulier les chômeurs et les retraités, se sont sentis abandonnés. Or, c'est l'inverse que nous voulons faire. Le contrat d'évolution proposé dans le rapport Attali doit permettre d'assurer un revenu de remplacement meilleur aux demandeurs d'emploi qui recherchent activement du travail et qui se forment. De même, je souhaite que le rendez-vous des retraites soit l'occasion de mieux partager les fruits de la réforme entre l'équilibre global des régimes d'assurance-vieillesse et la revalorisation des retraites actuelles. Que pouvez-vous faire sur le pouvoir d'achat ? Le moment est venu de changer de logique économique. Le débat initié par les communistes et dont se sont saisis les gaullistes sur le rapport entre le capital et le travail est plus actuel que jamais. Nos grandes entreprises font des bénéfices record. Là où ils existent, la participation et l'intéressement contribuent au bien-être des salariés. Il faut moderniser ce système et le généraliser à toutes les entreprises. Je propose que la participation puisse être débloquée à tout moment, mais que, pour inciter les salariés à la garder le plus longtemps possible, elle soit progressivement moins chargée et moins taxée. Comment comptez-vous moderniser la participation et l'intéressement ? Il faut créer un dividende salarial, une vraie prime de résultats, inspiré du dividende perçu par les actionnaires. Sa distribution resterait facultative afin que l'assemblée générale des actionnaires puisse souverainement allouer une enveloppe aux salariés. Mais, dès lors que le principe en serait voté, le dividende serait distribué à l'ensemble des salariés, au prorata de la masse salariale, ou à certains salariés de chacune des catégories de personnel. Cela permettrait de verser des primes collectives comme individuelles. L'assiette de ce dividende serait exonérée de charges sociales, à l'exception peut-être des cotisations vieillesse. Je propose aussi que les partenaires sociaux débattent de la création d'un droit à dividende salarial opposable. Dans les entreprises n'ayant pas distribué de primes sur les trois dernières années alors même qu'elles réalisent des performances financières, les salariés pourraient faire jouer ce droit dans des conditions à discuter. De même, ils bénéficieraient d'une option pour convertir ce dividende salarial en prime défiscalisée, en actions gratuites ou en stock-options. Faut-il revenir sur la rémunération des dirigeants ? Notre majorité a beaucoup fait dans ce domaine. Mais on pourrait encore imaginer deux formes d'indemnités de départ des dirigeants, selon que les résultats de l'entreprise sont positifs ou quand la conjoncture se retourne. Leur versement serait subordonné à l'absence de faute du dirigeant. Dans un monde ouvert, la transparence s'impose à tous. L'assemblée générale des actionnaires doit donc pouvoir débattre de tous les éléments de rémunération des dirigeants. Je pense également que les responsables syndicaux et patronaux, dont la mission est de défendre des intérêts collectifs, devraient être traités comme les élus. Leurs indemnités devraient être transparentes et plafonnées, comme leurs dépenses électorales, et ils devraient faire une déclaration de patrimoine. C'est une question de transparence et de bon fonctionnement de la démocratie. Propos recueillis par Claire Guélaud Article paru dans l'édition du 20.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Alors que la cote de popularit&eacute; de Nicolas Sarkozy d&eacute;gringole depuis la mi-janvier, elle remonte avec 2 points de plus d'opinions "favorables" sur son action, dans un sondage Ipsos pour "Le Point".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af127f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte légèrement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/la-cote-de-popularite-de-nicolas-sarkozy-remonte-legerement_1018387_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte légèrement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/la-cote-de-popularite-de-nicolas-sarkozy-remonte-legerement_1018387_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est la première fois depuis des semaines. Alors que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy dégringole depuis la mi-janvier, elle remonte avec 2 points de plus d'opinions "favorables" sur son action (41 % en mars, contre 39 % en février), dans un sondage Ipsos-Le Point à paraître jeudi 6 mars. (1)Méthode du sondage Sondage réalisé par téléphone les 29 février et 1er mars auprès d'un échantillon représentatif de 942 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la Commission des sondages. (2)(-) fermer A moins d'une semaine du premier tour des municipales, le chef de l'Etat, qui avait atteint son plus bas niveau de popularité dans ce baromètre en février, avec 58 % d'opinions "défavorables", voit ce taux baisser également de 2 points, à 56 % (3 % ne se prononcent pas). La cote de popularité de François Fillon continue de son côté à progresser, l'action du premier ministre étant jugée de manière favorable par 59 % des personnes interrogées (52 % en février, +7), défavorable par 33 % (40 % en février, -7). MUNICIPALES, ENJEU LOCAL Concernant les municipales, 24 % des personnes interrogées "certaines d'aller voter au premier tour" déclarent vouloir exprimer leur "opposition à Nicolas Sarkozy et au gouvernement", contre 18 % leur "soutien", 55 % n'entendant exprimer "ni l'un ni l'autre" (3 % ne se prononcent pas). Ce week-end, deux sondages étaient encore venus confirmer la chute du chef de l'Etat dans les enquêtes d'opinion. Selon un sondage LH2-Libération paru lundi, la cote de confiance du président a chuté de 4 points en un mois, près de six Français sur dix ayant de lui une opinion négative (59 %, +4) et 37 % (-4) une opinion positive. Dans le baromètre TNS-Sofres paru samedi dans Le Figaro Magazine, la cote du chef de l'Etat a également enregistré une baisse de 4 points, avec 37 % des Français lui faisant confiance pour résoudre les problèmes de la France, contre 61 % qui ne lui font pas confiance. Ces trois derniers sondages ont été réalisés après l'altercation du président de la République avec un visiteur au Salon de l'agriculture. § Le tribunal administratif de Strasbourg a rejet&eacute; lundi le recours en annulation d&eacute;pos&eacute; par le candidat d'extr&ecirc;me droite Robert Spieler (Alsace d'abord) contre la liste de la maire sortante, Fabienne Keller.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af1280/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le recours contre la liste UMP à Strasbourg rejeté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-recours-contre-la-liste-ump-a-strasbourg-rejete_1018389_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le recours contre la liste UMP à Strasbourg rejeté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-recours-contre-la-liste-ump-a-strasbourg-rejete_1018389_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté, lundi 3 mars, le recours du candidat d'extrême droite Robert Spieler ((1)lire notre article) qui demandait l'annulation de la liste du "tandem" sortant Fabienne Keller - Robert Grossmann (UMP) aux municipales. Le tribunal a indiqué que le chef de file de la liste "Alsace d'abord" ne peut contester la régularité de l'élection tant que celle-ci n'a pas eu lieu : les décisions de la commission de propagande, que conteste M. Spieler, "ne sont pas détachables de l'ensemble des opérations électorales", estime le juge dans sa décision. En conséquence, "l'éventuelle irrégularité peut seulement être invoquée à l'appui d'une protestation contre les opérations électorales". Robert Spieler réclamait "l'annulation" de la décision de la commission électorale qui a validé vendredi les bulletins de vote de la liste de la maire sortante. Il demandait même que la liste soit déclarée inéligible et, "à défaut et subsidiairement", que soit suspendu le premier tour des municipales à Strasbourg, dimanche. § Le conseiller g&eacute;n&eacute;ral et ancien secr&eacute;taire national de l'UMP, qui avait brigu&eacute; l'investiture de ce parti aux municipales &agrave; Paris, a annonc&eacute; lundi 3 mars qu'il soutient la candidate du MoDem, Corinne Lepage, dans le 12e arrondissement au premier tour, et le maire socialiste sortant au second tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af02ad/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jean-Luc Romero (app. UMP) votera Bertrand Delanoë au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018384,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jean-Luc Romero (app. UMP) votera Bertrand Delanoë au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018384,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le chef de la diplomatie fran&ccedil;aise a laiss&eacute; entendre qu'il pourrait d&eacute;missionner en cas de conflit d'int&eacute;r&ecirc;t avec sa compagne Christine Ockrent, nomm&eacute;e &agrave; la t&ecirc;te de la nouvelle holding chapeautant France 24, RFI et TV5 Monde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aefe11/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=France Monde : Bernand Kouchner n'exclut pas de démissionner s'il y a "conflit d'intérêt" avec Christine Ockrent&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/03/france-monde-bernand-kouchner-n-exclut-pas-de-demissionner-s-il-y-a-conflit-d-interet-avec-christine-ockrent_1018312_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=France Monde : Bernand Kouchner n'exclut pas de démissionner s'il y a "conflit d'intérêt" avec Christine Ockrent&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/03/france-monde-bernand-kouchner-n-exclut-pas-de-demissionner-s-il-y-a-conflit-d-interet-avec-christine-ockrent_1018312_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a estimé, lundi 3 mars, que la nomination de sa compagne, Christine Ockrent, à la direction de France Monde la nouvelle holding chapeautant France 24, RFI et TV5 Monde était "un bon choix". Il a également laissé entendre qu'il n'exclurait pas de démissionner en cas de "conflit d'intérêt". "S'il y avait conflit d'intérêt, je serai le premier à le reconnaître, je ne me mêlerai pas du tout d'audiovisuel extérieur, j'en fais le serment", a déclaré le ministre des affaires étrangères sur (1)France Inter. "Je ne vois pas pourquoi c'est toujours les femmes qui devraient démissionner", a-t-il ajouté. "Je pense que ça se passera très bien, si ça ne se passe pas bien, je serai là pour répondre à vos critiques et prendre les décisions qui s'imposent", a-t-il affirmé. "BOUQUETS DE FLEURS" La nomination annoncée par l'Elysée de Mme Ockrent, 63 ans, a suscité une polémique, les syndicats de journalistes s'inquiétant "d'un conflit d'intérêt" et y voyant une menace pour la "crédibilité" de la nouvelle holding. Le 21 février sur (2)RTL, Christine Ockrent, qui avait fait remarquer que France Monde dépendra des services du premier ministre et non du ministère des affaires étrangères, avait jugé "injustes et humiliantes" ces critiques. Elle s'était plainte du "fait d'être périodiquement ramenée à ce statut de 'femme de' en niant son identité, ses compétences, son parcours professionnel". "J'attends le moment où on dira 'l'homme de' et où on demandera à (ce dernier) de sacrifier son identité, ses compétences, son parcours pour faire des bouquets de fleurs", avait-elle poursuivi. § La pr&eacute;sidente du Medef a d&eacute;nonc&eacute;, lundi 3 mars, sur les ondes de RTL, l'accord qui a permis &agrave; Denis Gautier-Sauvagnac de quitter sa fonction de pr&eacute;sident de l'Union des industries et m&eacute;tiers de la m&eacute;tallurgie moyennant une prime d'un million et demi d'euros.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aef02a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Laurence Parisot dénonce l'accord entre l'UIMM et Denis Gautier-Sauvagnac&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1018343,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Laurence Parisot dénonce l'accord entre l'UIMM et Denis Gautier-Sauvagnac&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1018343,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Quinze questions sont mises en d&eacute;bat. L'impact budg&eacute;taire de la r&eacute;forme (&eacute;valu&eacute; entre 2 milliards et 3 milliards d'euros) d&eacute;pendra des options qui seront retenues.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aed8d6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le revenu de solidarité active ouvert au débat public&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/le-revenu-de-solidarite-active-ouvert-au-debat-public_1018153_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le revenu de solidarité active ouvert au débat public&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/le-revenu-de-solidarite-active-ouvert-au-debat-public_1018153_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le haut-commissariat aux solidarités actives ouvre une phase de débat public de dix semaines sur le revenu de solidarité active (RSA). Cette nouvelle prestation, censée augmenter les revenus de toute personne qui reprend ou accroît son activité, devrait se substituer, d'ici à fin 2008, au revenu minimum d'insertion (RMI), à l'allocation de parent isolé, à la prime pour l'emploi et, peut-être, à l'allocation de solidarité spécifique. Un Livre vert de 63 pages, rendu public lundi 2 mars ((1)www.livrevert-rsa.gouv.fr), et à partir duquel chacun peut faire valoir sa position sur la réforme, propose plusieurs scénarios. Ainsi le document explore-t-il les moyens d'éviter des effets pervers : le RSA pourrait notamment inciter les employeurs à limiter les salaires ou à proposer des emplois à temps partiel. Sur ce sujet, le Livre vert suggère un mécanisme d'incitation par lequel les entreprises vertueuses (qui augmentent les emplois de qualité) se verraient restituer une partie des économies réalisées par la collectivité (le coût du RSA devrait baisser lorsque les salaires augmenteront et le temps partiel diminuera). Quinze questions sont mises en débat. L'impact budgétaire de la réforme (évalué entre 2 milliards et 3 milliards d'euros) dépendra des options qui seront retenues. Le Haut-Commissariat promet que le projet, qui pourrait être présenté à l'automne 2008 au Parlement, sera "affiné sur la base du résultat du processus de consultation". Emmanuelle Chevallereau Article paru dans l'édition du 04.03.08. (2)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les d&eacute;penses communales ont fortement augment&eacute;, passant de 53 milliards en 1982 &agrave; 80 milliards en 2007 (en euros constants 2007). Parall&egrave;lement, l'encours de dette des communes est aussi en augmentation, passant de 20 &agrave; 50 milliards d'euros courants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aed8d7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une forte progression des investissements dans les communes&link=http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-987706,54-1018369,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une forte progression des investissements dans les communes&link=http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-987706,54-1018369,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § C'&eacute;tait le fief du FN, jusque dans les ann&eacute;es 1990. Lamin&eacute; &agrave; la derni&egrave;re &eacute;lection pr&eacute;sidentielle, le parti d'extr&ecirc;me droite n'a pas r&eacute;ussi &agrave; pr&eacute;senter sa propre liste aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8326/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Dreux, les orphelins du Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-dreux-les-orphelins-du-front-national_1018185_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Dreux, les orphelins du Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-dreux-les-orphelins-du-front-national_1018185_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le café de la rue d'Orléans a changé de propriétaires. Avant, tout Dreux savait qu'il trouverait là les "copains du Front". Comme pour les deux clubs de karaté. On disait, en ville, qu'il y avait "le club des Arabes" et "le club des Blancs". "Le club des Blancs", jusque-là animé par des anciens de la CGT, s'était mis à parler "comme Le Pen", en moins de trois ans. Au lycée du centre-ville, des professeurs avaient voulu boycotter les commerçants sympathisants un peu trop avec l'extrême droite. Ils avaient dû abandonner, après avoir compris qu'il leur faudrait éviter le boulanger, le fromager, le marchand de journaux et l'épicier du coin. Aujourd'hui, la petite communauté pakistanaise, sur les plateaux, a créé son club de cricket. Les panneaux devant la mairie affichent des candidats de toutes les origines aux municipales. Chaque matin, 3 800 Drouais prennent le train pour Paris sans craindre l'insécurité. Et pour la deuxième fois, le FN n'a pas réussi à présenter sa propre liste. Incapable de trouver les 39 noms nécessaires pour postuler dans la circonscription qui fut autrefois son fief. Sur la RN 12, à quelques mètres de l'endroit où les gendarmes ont l'habitude d'installer leur radar, il y a bien une grande affiche : "Marre d'être plumés ? Votez Front national." Mais la petite permanence du FN, au premier étage d'un immeuble du centre-ville, est le plus souvent désertée. Faute de moyens et de militants, tout a été centralisé à Chartres, l'autre grande ville de ce département d'Eure-et-Loir, les réunions d'organisation pour le collage de nuit, la galette des rois en janvier et les dîners-débats mensuels, dans un restaurant avec menu à 12 euros tout compris. "Avant, on buvait le champagne presque à chaque élection. Ah les beaux scores !", rit encore Roger Biewesch, en montrant les photos où il trinque avec Jean-Pierre Stirbois, l'homme par qui le Front national est arrivé à Dreux, et Jean-Marie Le Pen. Vingt-cinq ans de militantisme, "que des bons souvenirs !". Les CRS débarquaient devant la mairie, avec les médias et les militants de gauche qui protestaient "non aux fachos !" "Ça bagarrait un peu", sourit Roger. Puis"Jean-Pierre" s'est tué dans un accident de voiture et, sur les marchés, on a vu arriver"Marie-France". "La veuve Stirbois", disait-on en ville. Elue députée en 1989, frôlant encore les 44 % huit ans plus tard, "Marie-France" se faisait un plaisir d'écorcher le nom du maire RPR de Dreux, Gérard Hamel, dans un lapsus volontaire : "Gérard Ahmed", et les copains du Front riaient. Personne ne savait comment contrer cette candidate qui caressait la joue des enfants et remontait gentiment le col des vieilles dames pour qu'elles ne prennent pas froid. "C'était notre star", disent encore aujourd'hui les militants du Front national. Et puis, il y a dix ans, la droite et la gauche ont mis le paquet pour faire disparaître "la honte de Dreux". Le RPR qui avait fait une alliance avec le Front en 1983 l'a déclaré infréquentable six ans plus tard. La gauche s'est sabordée deux fois, préférant voter pour Gérard Hamel plutôt que de laisser passer le FN. L'Etat et la mairie ont fait le reste : renforcement des effectifs de police, vidéosurveillance, rondes dans les cages d'escalier, réhabilitation des quartiers pauvres et politique d'intégration. Il y a encore trois ans, la mairie a dû organiser des visites en car pour rassurer les cadres des entreprises qui refusaient de s'installer dans "la ville du Front". Lorsque Marie-France Stirbois a quitté la région, en 2001, pour se faire élire à Nice, la petite troupe de ses fidèles a bien compris que c'était mauvais signe. Beaucoup ont arboré un morceau de crêpe noire quand elle a été terrassée par un cancer, le 17 avril 2006. Portant autant le deuil de leur héroïne que des grandes heures du FN à Dreux. Aux dernières élections, le parti d'extrême droite a été laminé, tout juste 10 % au premier tour de la présidentielle, en mai 2007. Dans la petite salle où ils se retrouvent, à Lucé, à une quarantaine de kilomètres de Dreux, les militants du Front racontent timidement leur famille ébranlée. Ils se disent encore cent en Eure-et-Loir. Quinze à Dreux. Ce soir-là, une petite quarantaine d'entre eux se sont retrouvés pour soutenir les sept militants du FN qui figureront sur la liste "divers droite" pour la mairie de Lucé. Il y a là Marie-Thérèse, "venue il y a quelques années", quand elle avait "quatre enfants au chômage" ; Emmanuelle, qui habite à trois pas, dans le quartier de Bruxelles, "où les jeunes dealent dans les cages d'escalier" ; Robert, qui répète en boucle "j'en ai marre ! Mais marre !" ; Gérard, agriculteur, qui vit dans un village mais dont les enfants vont "au collège pourri de la ville d'à côté, à cause de la carte scolaire". Et tout ce prolétariat des villes et bourgs de la Beauce, qui se sent pauvre, le samedi, dans les rayons des hypermarchés. Ironie du hasard, la salle d'à côté a été réservée par l'UMP. Même heure. Même endroit. Même parking. Et juste une mince cloison pour séparer les deux réunions électorales. Philippe Loiseau, le patron de la fédération FN d'Eure-et-Loir, s'en inquiète aussitôt : "Va voir s'ils sont plus nombreux à côté." Aux dernières élections, n'est-ce pas la droite qui les a écrasés ? "Sur les marchés, l'accueil avait pourtant été phénoménal, les gens étaient très réceptifs, assure Pascale, seulement Sarkozy a pris nos idées, et dans sa bouche, les gens ont trouvé ça mieux." Pascale est coiffeuse. Longs cheveux blonds, short, bottines noires et carte de militante depuis quinze ans. Les dimanches et lundis, quand le salon est fermé, elle part à la chasse au petit gibier et rentre pour regarder les chaînes parlementaires à la télé. Parfois, aussi, elle sort distribuer les tracts du parti dans les boîtes aux lettres et sur les marchés. Elle a sa technique lorsqu'on les lui refuse : "Un sourire et une réplique : allez, ça ne donne pas de boutons..." Mais elle en entend, entre les coupes et les teintures. "Les gens se sont libérés, dit-elle, et c'est fou ce qu'ils sont proches de nos idées, avec les entreprises qui partent et les jeunes qui n'ont pas de boulot." Depuis des mois, maintenant, elle voit ses clients qui pestent "contre le yacht de Sarkozy, Attali qui veut faire rentrer des millions d'immigrés, et les ministres de gauche au gouvernement. Ils ont le sentiment que tout le monde est allé à la gamelle." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Une &eacute;lectrice et chef d'entreprise appelle le pr&eacute;sident &agrave; la dignit&eacute; de sa fonction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8327/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Séduite et déçue par Nicolas Sarkozy..., par Sophie de Menthon&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/seduite-et-decue-par-nicolas-sarkozy-par-sophie-de-menthon_1018184_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Séduite et déçue par Nicolas Sarkozy..., par Sophie de Menthon&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/seduite-et-decue-par-nicolas-sarkozy-par-sophie-de-menthon_1018184_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Vous faites l'objet de toutes les polémiques, de toutes les "unes", de toutes les conversations, aussi m'a-t-il semblé nécessaire de vous faire part de mon propre désarroi, celui de n'importe lequel de vos électeurs. Ce n'est pas "la bourgeoise du 7e" qui vous écrit, celle qui trouve "vulgaires" certaines attitudes ("vulgaire", étymologiquement du latin "vulgus : commun des mortels"), mais une électrice, chef d'entreprise... séduite et désappointée. J'ai voté pour vous, pour vos défauts autant que pour vos qualités. J'ai vibré d'espoir en vous écoutant réveiller la France, cru en votre dynamisme, succombé à votre force de conviction, ri de votre bon sens sans faille, admiré votre capacité à faire face... Vous m'aviez promis après votre élection une retraite dans un couvent pour prendre la dimension de votre fonction. N'est-ce pas le moment ? Justement, si, avant les municipales ! Aujourd'hui, vous m'avez déstabilisée, m'obligeant à me passionner, malgré moi, pour votre vie privée. Même si je déclarais en même temps ne rien vouloir en savoir, comment résister à ce récit cinématographique en direct ? Je me suis enthousiasmée sur certaines de vos propositions... déçue le lendemain de les voir retirées aussi vite. Vous ne me laissez pas le temps d'apprécier ce que vous avez mis en route ou changé, car rien ne résiste à l'accélération d'une mise en scène vertigineuse. La grande roue d'un gouvernement happening finit par me causer un véritable malaise. Nous avons tous besoin d'exemplarité, à tous les niveaux et à tous les âges. Dans une société sans repères, vous nous faites perdre ceux qui nous restent : amour, famille, entrepreneuriat, comment vous suivre ? Chaque Français s'honore de la conduite de celui qu'il a placé au plus haut niveau ; il vous veut meilleur que lui, plus fort, plus intègre, plus raisonnable, plus courtois... En un mot, ce qu'il rêverait d'être. On n'assassine pas les icônes sans ravage. Vous êtes une icône, que vous le vouliez ou non, que les gens le reconnaissent ou non. Vos défenseurs n'ont plus d'arguments pour vous défendre, eux qui vous ont donné le pouvoir. Vous traitez vos ministres, semble-t-il, comme vous nous traitez, c'est-à-dire sans considération. Ils nous déçoivent aussi : inefficaces ou agités, est-ce la seule alternative que vous leur laissez ? Il est encore temps de nous faire rencontrer le président de la République... en laissant vos tenues de candidat au vestiaire de l'histoire. C'est la dernière limite pour que vous vous fassiez plus rare, que vous vous rendiez précieux à nos yeux. Ne tentez pas trop les médias. Que vos propos se guettent et s'écoutent plutôt que de se réduire à des titres provocants. Ne vous y trompez pas : la popularité de votre premier ministre n'est pas un plébiscite de votre politique, c'est un satisfecit de sa "bonne conduite". Ainsi va la foule, qui un jour fustige le trop discret et le lendemain le récompense, la foule prête à brûler celui qu'elle a adoré. La foule, ce sont vos électeurs, vos administrés. "Emporté par la foule qui nous traîne, nous entraîne...", il faut savoir résister à la ritournelle. Echapper à la foule, pour l'élever et offrir de la dignité aux Français, ils le réclament. _ Sophie de Menthon, président du mouvement patronal Ethic Sophie de Menthon Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les exc&egrave;s de Nicolas Sarkozy ne menacent pas les institutions. Au contraire, ils prouvent leur solidit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8328/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La République en danger ? Non !, par Zaki Laïdi&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/la-republique-en-danger-non-par-zaki-laidi_1018182_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La République en danger ? Non !, par Zaki Laïdi&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/la-republique-en-danger-non-par-zaki-laidi_1018182_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'appel à la vigilance républicaine lancé par plusieurs personnalités politiques à l'initiative de l'hebdomadaire Marianne constitue une figure fort connue de notre bonne vieille République. Dans le panthéon des manifestations et des outrances dont nous sommes peu avares, elle occupe une place sensiblement égale à la référence galvaudée de l'esprit munichois. Cet exercice de style, où la geste l'emporte sur la substance, consiste à rallier par la magie du verbe toutes les forces républicaines face à un danger réputé commun et imminent. Usé jusqu'à la corde, cet appel aux attendus bien décevants est politiquement inutile et socialement dangereux. Inutile, car la République n'est pas en danger. Dangereux, car il ne peut qu'alimenter le feu populiste qui couve avec persistance sous la cendre démocratique. Plus grave, il n'offre aucune perspective politique alternative, ce qui explique d'ailleurs pourquoi certains dirigeants de gauche bien inspirés ont refusé de s'y associer. En effet, le terme de "vigilance républicaine" est trop sérieux pour être aussi galvaudé. Il faisait sens dans les années 1930 quand les ligues menaçaient le régime parlementaire. Il avait aussi toute sa signification lorsque les factieux d'Alger voulaient renverser la République, en 1961. Mais qui peut sérieusement croire que nous en soyons là ? Nicolas Sarkozy mène une politique contestable et de plus en plus illisible. Mais cela n'en fait pas un président dangereux. L'appel exprime son refus du pouvoir personnel confinant à la "monarchie élective". Mais qui peut attacher la moindre valeur politique à cette fausse découverte, dont certains commentateurs semblent se disputer la puérile paternité ? Depuis 1958, et surtout depuis 1962, la Ve République a été identifiée à une monarchie républicaine sur laquelle constitutionnalistes, politologues et commentateurs ont disserté à longueur de livres, d'articles et de pamphlets. On a du mal à voir où se situe la nouveauté, sinon dans la volonté compulsive de M. Sarkozy de montrer qu'il est au centre de tout et de le rappeler de manière infantile à ceux qui ne l'auraient pas compris. Mais, dans une démocratie d'opinion, les citoyens ne sont pas dupes d'un narcissisme aussi outrageant. Retournant à leur avantage les méfaits de la République sondagière, ils en viennent à valoriser un premier ministre sobre et humilié par son président pour signifier au chef de l'Etat qu'il sort de son rôle avant même d'avoir réussi à l'incarner. Les dérives hyperprésidentialistes du président de la République sont regrettables et révèlent une immaturité bien inquiétante. Mais elles n'ont rien à voir avec une remise en question des institutions républicaines. Même le dernier épisode, où l'on a vu un chef de l'Etat en difficulté chercher maladroitement à se servir de la Cour de cassation pour contourner une décision du Conseil constitutionnel sur les peines de sûreté, invalide paradoxalement l'appel à la vigilance. Car ce que cet épisode met en évidence, c'est la vitalité des institutions de la République. Le Conseil constitutionnel a fait son travail, comme il l'avait fait pour les tests ADN, et le président de la Cour de cassation a refusé de se faire instrumentaliser par un chef de l'Etat qui n'a jamais caché le peu d'estime qu'il portait au corps judiciaire français. Mais, pour cela, le président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, n'a nul besoin d'un appel à la vigilance républicaine pour indiquer que "les petits pois" ne font pas toujours de bons petits soldats. Le fait même que le président de l'Assemblée nationale ait cru bon d'indiquer à Nicolas Sarkozy que les décisions du Conseil constitutionnel ne sauraient faire l'objet d'aucun recours montre peut-être que les excès du président sont de nature à revigorer un corps parlementaire que, depuis 1958, les chefs de l'Etat ont toujours tenu pour une marge de manoeuvre au service de leurs intérêts. Gardons à l'esprit l'épisode grotesque du CPE, dont ne sont sortis grandis ni le président ni son premier ministre. Par ses excès et ses maladresses, le chef de l'Etat ne met nullement la République en danger. Il conforte à son corps défendant l'existence d'institutions dont on sous-estime la vigueur et leur capacité à jouer un rôle. C'est cela qu'il faut dire à nos concitoyens trop enclins à sous-estimer les ressources de la démocratie dans laquelle ils vivent malgré tout. Même la référence dans ce texte à la défense d'une politique étrangère indépendante et d'une Europe capable de relever les défis du XXIe siècle est purement incantatoire et vide de sens. D'une part, parce que le chef de l'Etat a eu le mérite de faciliter la signature du traité simplifié, auquel personne ne croyait. Ensuite, parce que le grand paradoxe est que, en matière de politique étrangère, la continuité est au rendez-vous. Souvent pour le meilleur, parfois pour le pire. Les pitoyables affaires de L'Arche de Zoé et du sauvetage du régime Déby au Tchad montrent que la Françafrique est toujours là. L'appel à la "diversité" pour mieux mettre sous le boisseau toute nouvelle politique en matière de droits de l'homme prouve que la véritable Realpolitik qui fascine tant M. Chevènement n'est nullement menacée. Le projet novateur d'Union méditerranéenne souligne que la politique française, qui se targue d'être si européenne, n'a aucun scrupule à endosser les habits classiques d'une puissance nationale dès qu'elle sent pouvoir tirer à son profit exclusif une initiative politique, même s'il faut admettre que Nicolas Sarkozy a donné, sur ce sujet comme sur d'autres, une certaine marge d'autonomie à ses ministres dans l'expression dissonante de leurs opinions. Mais si l'appel de Marianne n'évoque guère cette affaire très symbolique, c'est probablement parce que les nombreux souverainistes qui l'ont signé n'auraient sur ce plan rien à redire à ce déficit européen délibérément voulu par les inspirateurs élyséens de ce projet. Il faut donc changer de terrain, quitter l'emphase, l'outrance et le verbe pour la politique. Car ce qui fait problème aujourd'hui, ce ne sont ni les menaces imaginaires qui pèsent sur la République ni l'esprit général des réformes qui anime le président. Ce qui fait problème, c'est la difficulté manifeste que semble avoir le chef de l'Etat à habiter sa fonction, son incapacité à montrer de manière convaincante que son action s'inscrit dans la durée, son volontarisme presque infantile qui bute sur les contraintes du réel, sa tentation de vouloir incriminer l'Europe à chaque difficulté, son absence de vision quant à l'avenir de la France et au modèle social qui pourrait la refonder. La République n'est pas en danger. Son président l'est assurément. _ Zaki Laïdi, directeur de recherche à Sciences Po Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'outre-mer revendique une fid&eacute;lit&eacute; sans faille &agrave; son mentor. Il p&acirc;tit, d&egrave;s lors, de la chute de popularit&eacute; du pr&eacute;sident.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Nice, M. Estrosi, fidèle du président, applique la méthode Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-nice-m-estrosi-fidele-du-president-applique-la-methode-sarkozy_1018158_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Nice, M. Estrosi, fidèle du président, applique la méthode Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-nice-m-estrosi-fidele-du-president-applique-la-methode-sarkozy_1018158_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Plus sarkozyste que Christian Estrosi, tu meurs !" Un jeune militant UMP traduit un sentiment partagé chez les fidèles du candidat à la mairie de Nice. Christian Estrosi, 52 ans, n'a pas cessé d'afficher son "amitié" avec le chef de l'Etat depuis 1988. Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer revendique une fidélité sans faille à son mentor. Il pâtit, dès lors, de la chute de popularité du président. A laquelle s'est ajoutée la polémique sur son déplacement à Washington le 23 janvier, révélé par Le Canard enchaîné. M. Estrosi tenait à participer à une réception offerte en fin d'après-midi à l'Elysée par le président, avant de partir assister à une conférence dans la capitale américaine. Ne pouvant attraper le vol régulier d'Air France, il a fait appel aux services de Dassault Falcon Service pour un montant de 138 000 euros. Conséquence : alors qu'en novembre il était donné gagnant dès le premier tour, ce n'est désormais plus le cas. Selon un sondage TNS-Sofres/Logica pour Nice Matin, réalisé les 22 et 23 février auprès de 600 personnes, il l'emporterait, mais au second tour avec 44 % des voix, face au candidat de gauche Patrick Allemand (34 %) et au maire sortant (ex-UMP) Jacques Peyrat (22 %). Christian Estrosi s'est-il métamorphosé en "clone" de Nicolas Sarkozy, comme le martèle M. Allemand ? "Nous partageons les mêmes convictions sur la manière dont nous devons réformer." Ainsi décline-t-il, à sa manière, parfois un peu mécanique, la méthode prônée par le président : le volontarisme, l'action au quotidien, l'ouverture. Il précise qu'il a pratiqué l'ouverture à la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes. Et s'il est élu, il fera siéger à la très sensible présidence de la commission des appels d'offres un élu de l'opposition de gauche. La liste du candidat UMP est "ouverte" à la société civile (30 de ses 69 membres) et à gauche, avec le radical de gauche Jean-Michel Galy. "Cette prétendue ouverture, c'est un mauvais copier-coller du programme Sarkozy", estime Patrick Mottard, à la tête d'une liste socialiste dissidente. Au fil des discours, intonations ou gestes trahissent un mimétisme. Les thématiques s'entrecroisent. La sécurité : "C'est la première des libertés. Je veux demain la tolérance zéro à Nice." L'aide aux victimes : "Je veux des assistantes sociales dans les commissariats." Cela provoque l'ironie d'un proche de M. Peyrat : "Si Estrosi l'emporte, les Sarko-Boys déferleront sur Nice." Paul Barelli (Nice, correspondant) Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le fameux discours du candidat Sarkozy &agrave; Bercy, entre les deux tours, au cours duquel celui-ci a d&eacute;nonc&eacute; le "relativisme intellectuel et moral" qui caract&eacute;riserait Mai 68 ? L'orateur n'en croyait pas un mot !<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un soixante-huitard à l'Elysée, par Dominique Dhombres&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/un-soixante-huitard-a-l-elysee-par-dominique-dhombres_1018221_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un soixante-huitard à l'Elysée, par Dominique Dhombres&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/un-soixante-huitard-a-l-elysee-par-dominique-dhombres_1018221_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Du passé faisons table rase ? Ce n'est vraiment pas le cas pour Mai 1968. Le quarantième anniversaire s'annonce commémoratif en diable avec une débauche d'ouvrages en tout genre. Ce n'en était que plus rafraîchissant de voir Daniel Cohn-Bendit prendre à l'avance le contre-pied de cette vague éditoriale, dimanche 2 mars, chez Serge Moati sur France 5. L'ancien dirigeant du mouvement étudiant contribue pourtant à ce déferlement avec un livre d'entretiens à paraître en avril aux éditions de l'Aube. Mais c'est "le service minimum", dit-il, et le titre, Forget 68, annonce la couleur. Il faut oublier 1968. "Je crois que Mai 1968 était un moment extraordinaire pour tous ceux qui l'ont vécu, a été un accélérateur de l'histoire, a changé beaucoup de choses, mais on vit dans un autre monde. En 1968, chômage ? Connaissait pas. Le sida ? Pas davantage. La dégradation climatique ? Non plus. C'est la dernière révolte qui ne savait rien du CO(2). On a d'autres problèmes aujourd'hui", explique-t-il. "Je ne suis ni un nostalgique ni quelqu'un qui renie", dit-il encore. La volonté affichée par Nicolas Sarkozy de "liquider" l'héritage de Mai 1968 le fait rire. "S'il y a un soixante-huitard à l'Elysée, c'est bien lui ! Jouir sans entraves ? C'est ce qu'il fait. Il n'arrête pas. Cela commence à énerver les Français, d'ailleurs", dit-il. "On ne peut pas, dans une structure aussi autoritaire que celle de la Ve République faire n'importe quoi. Et il est en train de le payer", ajoute-t-il. Le fameux discours du candidat Sarkozy à Bercy, entre les deux tours, au cours duquel celui-ci a dénoncé le "relativisme intellectuel et moral" qui caractériserait Mai 68 ? L'orateur n'en croyait pas un mot ! Il draguait effrontément les voix des électeurs âgés, des catholiques traditionnels et des deux à la fois. Il en faisait des tonnes, au point de faire remonter au joli mois de Mai la dégradation de la "morale du capitalisme", et même, dans la foulée, la naissance des parachutes en or, des retraites chapeaux et des patrons voyous. Bref, il n'était pas sérieux. Entendre qualifier l'hôte de l'Elysée de soixante-huitard honteux par un Daniel Cohn-Bendit hilare était un grand moment de télévision... Venait ensuite fatalement, et en parfaite contradiction avec le refus de toute commémoration, la séance de souvenirs. Serge Moati demandait à son invité quel était son souvenir le plus fort de ce mois-là. Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre ! "J'étais nerveux, pour une fois", explique-t-il. "Alors, c'est la révolution ?", lui a demandé Sartre. "Non", a-t-il sobrement répondu. "Vous êtes sûr ?" a insisté Sartre. "C'est une révolte. Ce n'est pas la prise du Palais d'Hiver", a répondu Cohn-Bendit. L'écrivain était un peu déçu. Dominique Dhombres Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Une bonne semaine apr&egrave;s l'&eacute;change d'amabilit&eacute;s entre Nicolas Sarkozy et le "pauvre con" du Salon de l'agriculture, nous ne savons toujours rien du "pauvre con" en question.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Questions d'actualité, par Laurent Greilsamer&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/questions-d-actualite-par-laurent-greilsamer_1018126_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Questions d'actualité, par Laurent Greilsamer&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/questions-d-actualite-par-laurent-greilsamer_1018126_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une bonne semaine après l'échange d'amabilités entre Nicolas Sarkozy et le "pauvre con" du Salon de l'agriculture, nous ne savons toujours rien du "pauvre con" en question. Bizarre... Son face-à-face avec le président de la République a été vu et revu des centaines de milliers de fois sur Internet et personne n'a identifié ce malotru. Comme si l'image de ce quinquagénaire, portant lunettes et parka, importait peu. Un rustre, falot, définitivement fâché avec les bonnes manières : "Ah non, touche-moi pas... Tu me salis..." Il y a beaucoup de monde ce jour-là au Salon pour l'inauguration. Mais pas n'importe qui ! Les entrées ont été filtrées, les invitations dûment contrôlées. Ceux qui veulent voir le président ou lui serrer la main sont happés au milieu d'une incroyable bousculade, cherchant une trouée dans le service d'ordre. A ce stade, il existe deux hypothèses principales : l'inconnu du Salon de l'agriculture est soit un provocateur qui a patiemment tendu son piège pour avoir le plaisir d'insulter le président de la République, soit un benêt qui s'est trouvé pris dans un mouvement de foule et projeté au dernier moment devant Nicolas Sarkozy. Dans les deux cas, le "pauvre con" incarne une version moderne du régicide, ce qui visiblement n'émeut personne. Posons quelques questions qui n'ont pas encore été formulées : est-il vraiment possible de se retrouver devant Nicolas Sarkozy à l'insu de son plein gré ? Accessoirement, peut-on l'approcher sans problème avec de mauvaises intentions ? Que faisaient donc les responsables de la sécurité ? François Mitterrand, au début des années 1980, avait ordonné la création de la cellule des gendarmes de l'Elysée pour beaucoup moins. Passons du Salon de l'agriculture aux salons feutrés du Conseil constitutionnel, au coeur de l'Etat de droit français. Les Sages de la République ont censuré partiellement, le 21 février, la loi relative à la rétention de sûreté. Et c'est à ce propos que nous nous posons précisément d'autres questions. Car si l'on se retrouve en état de juger de la constitutionnalité de la loi, c'est qu'on a prétendu à cette charge et qu'on en a été jugé digne. On l'a reçue comme un honneur et une consécration. On en retire une considération et un salaire importants. Dès lors, qui peut expliquer pourquoi les deux anciens présidents de la République, membres de droit du Conseil, n'ont pas assisté à ses délibérations ? Des comices à honorer de leur présence ? Qui peut comprendre par quelle désinvolture Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac se sont abstenus d'apporter leurs compétences au Conseil ? Et qui peut accepter que Pierre Joxe, autre Sage, autre figure de la République, n'ait pas jugé bon d'apporter son expérience d'ancien ministre de l'intérieur sur une question majeure et controversée touchant à la criminalité, à sa répression et à la liberté individuelle ? La signature de ces trois-là manque en tout cas cruellement au bas de la décision numéro 2008-562 DC. Enfin, comment analyser le rejet massif de la proposition de Nicolas Sarkozy de "confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah" ? Le soir même, l'assistance présente à l'invitation du CRIF applaudit. Le lendemain, François Hollande, premier secrétaire du PS, approuve. Ségolène Royal ne critique pas. Et puis la décristallisation s'opère. Simone Veil s'exprime avec fracas et condamne. Les psys s'en mêlent. On invoque la fragilité des enfants, l'impossibilité pour des familles musulmanes à faire porter le poids de la mémoire juive à leurs enfants. Mais cette mémoire n'est-elle pas française ? Ce n'est plus la question ! _ Courriel : greilsamer@lemonde.fr Laurent Greilsamer Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les vingt et un ministres candidats aux municipales d&eacute;fendent l'enjeu local du scrutin. Xavier Darcos, candidat &agrave; P&eacute;rigueux (Dordogne), appelle "les gens qui s'appr&ecirc;tent &agrave; sanctionner le gouvernement" &agrave; "r&eacute;fl&eacute;chir".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les ministres en campagne face au rejet du cumul et à l'impopularité du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/les-ministres-en-campagne-sont-confrontes-au-rejet-du-cumul-et-a-l-impopularite-du-gouvernement_1018159_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les ministres en campagne face au rejet du cumul et à l'impopularité du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/les-ministres-en-campagne-sont-confrontes-au-rejet-du-cumul-et-a-l-impopularite-du-gouvernement_1018159_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les vingt et un ministres candidats aux élections municipales n'ont pas réussi à convaincre de l'opportunité de leur campagne. Selon un sondage réalisé du 19 au 21 février par OpinionWay auprès de 1 072 personnes, et publié le 28 février par la lettre confidentielle Le Bleu de Profession politique, 67 % des habitants des villes de plus de 10 000 habitants jugent que leur candidature est "une mauvaise chose car un ministre doit se consacrer exclusivement à ses fonctions". (1)Le pari de François Fillon De Colombes à Strasbourg, en passant par Paris, Marseille et Laval, avant de terminer par Lyon, mardi 4 mars, et Nantes, mercredi, François Fillon aura tenté de faire mentir les sondeurs en concentrant ses déplacements sur les villes où la droite connaît quelques difficultés. "Je fais mon travail. Je suis le responsable de la majorité, je viens aider tous les amis", a-t-il dit à Blois. Candidat sans risque sur la liste UMP à Solesmes (Sarthe), M. Fillon fait un pari : si la ville est perdue, la responsabilité en sera imputée à la baisse de popularité du chef de l'Etat ; si la ville est sauvée, sa visite sera sans doute évoquée. Selon un sondage publié lundi par Libération et réalisé par LH2 (les 29 février et 1er mars auprès d'un échantillon de 1 004 personnes), l'écart de popularité se creuse encore entre les deux têtes de l'exécutif. M. Fillon recueille 53 % d'opinions positives. M. Sarkozy perd du terrain à 37 %. (2)(-) fermer A Chantilly (Oise), Eric Woerth, ministre du budget, réplique : "J'ai un emploi - ministre - et un mandat - maire. Quand j'étais conseiller chez Arthur Andersen - mon emploi - et maire, personne ne me parlait de cumul..." Davantage menacé dans son fief de Périgueux (Dordogne), Xavier Darcos tente de "vendre" les atouts du cumul : "C'est absurde de croire que je serai plus efficace en restant tout le temps ici, sans être connu de personne à Paris. Un vrai maire, c'est un maire efficace", explique-t-il sur le site Internet de Sud-Ouest. "J'estime qu'un job de ministre prend trop de temps si on veut bien le faire", estime à l'inverse Valérie Pécresse, qui a renoncé à se porter candidate à Versailles (Yvelines). Tête de liste à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), Michèle Alliot-Marie a fait savoir qu'elle n'occuperait pas le fauteuil de maire si elle restait au gouvernement. CERTAINS ONT JETÉ L'ÉPONGE En désapprouvant majoritairement la candidature des ministres, les électeurs ne font que prendre au mot Nicolas Sarkozy. Dans la "lettre d'orientation" sur les institutions qu'il avait adressée à François Fillon le 12 novembre 2007, le chef de l'Etat s'était dit "favorable à la proposition du comité Balladur consistant à interdire le cumul d'une fonction ministérielle avec tout mandat électif, à tout le moins avec tout mandat exécutif maire, président d'une collectivité territoriale". Se sentant menacés par ces propos, les ministres candidats avaient pris des assurances auprès du secrétaire général de l'Elysée, du premier ministre ou du président lui-même. "Les ministres candidats aux municipales le sont en bonne intelligence avec le président de la République comme avec moi-même", avait indiqué François Fillon dans un entretien au Monde (du 20 décembre 2007). Désormais, les ministres candidats doivent surtout affronter l'impopularité du gouvernement auquel ils appartiennent. Soucieux de nationaliser l'enjeu des municipales, MM. Sarkozy et Fillon avaient décidé de s'impliquer fortement dans la campagne. "On va se partager les villes avec le président", confiait M. Fillon le 5 janvier, en marge d'un déplacement aux Antilles. Le dévissage de M. Sarkozy dans l'opinion a modifié la donne : le chef de l'Etat s'est pour l'instant contenté d'une apparition aux côtés de M. Darcos, tandis que son premier ministre - plus populaire - a multiplié les déplacements. A charge pour les candidats de mettre en valeur les enjeux locaux du scrutin. "Les gens qui s'apprêtent à sanctionner le gouvernement doivent réfléchir : ils vont élire une équipe municipale qui est là pour six ans !", souligne M. Darcos. Sur les onze ministres têtes de liste, huit sont déjà maires. Outre MM. Darcos et Woerth, c'est le cas d'Hervé Morin à Epaignes (Eure), André Santini à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Dominique Bussereau à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime). D'autres maires sortants veulent valider auprès de leurs électeurs leur "transfert" de la gauche à la droite, comme Eric Besson à Donzère (Drôme) et Jean-Marie Bockel à Mulhouse (Haut-Rhin). Christian Estrosi part à la conquête de Nice contre le maire de droite sortant, Jacques Peyrat. Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay (Haute-Loire), et Luc Chatel à Chaumont (Haute-Marne) visent des bastions de gauche. Nathalie Kosciusko-Morizet cherche à conserver la mairie de Longjumeau (Essonne), conquise par la droite en 2001. Rachida Dati, Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris (7e, 12e et 4e) ou Rama Yade à Colombes (Hauts-de-Seine) sont candidates pour la première fois, sans avoir l'ambition d'occuper un poste de maire. Jean-Louis Borloo ne brigue pas non plus ce fauteuil à Valenciennes (Nord). Prudents, certains ont jeté l'éponge. Brice Hortefeux ne mènera pas le combat de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), et Roger Karoutchi a renoncé à Nanterre, préférant figurer sur la liste UMP de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Et l'agglo dans tout &ccedil;a ? De scrutin en scrutin, une distorsion de plus en plus manifeste appara&icirc;t entre l'objet des &eacute;lections municipales, focalis&eacute;es sur le fauteuil du maire, et la r&eacute;alit&eacute; de la gestion des villes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Communes, "agglos" et Grand Paris, par Jean-Louis Andreani&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/communes-agglos-et-grand-paris-par-jean-louis-andreani_1018124_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Communes, "agglos" et Grand Paris, par Jean-Louis Andreani&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/communes-agglos-et-grand-paris-par-jean-louis-andreani_1018124_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Et l'agglo dans tout ça ? De scrutin en scrutin, une distorsion de plus en plus manifeste apparaît entre l'objet des élections municipales, focalisées sur le fauteuil du maire, et la réalité de la gestion des villes. Celle-ci se joue maintenant ailleurs, en grande partie. Ici ou là, observateurs et acteurs des débats locaux soulignent que le véritable enjeu sera l'élection, par les nouveaux élus municipaux, du président de l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI), autrement dit de l'agglomération. La coopération intercommunale a été inventée, en France, pour se substituer au regroupement de communes : dans un pays resté rural beaucoup plus longtemps que ses voisins, l'attachement au clocher, qu'on le regrette ou non, a gardé sa force. Les EPCI ont pris un nouveau départ avec la loi Chevènement de 1999. Celui qui était alors ministre de l'intérieur du gouvernement Jospin a réussi un coup de maître en généralisant ces structures. Il y est parvenu en combinant incitations financières de l'Etat et obligation, en contrepartie, d'une solidarité financière entre les communes, par le biais du partage d'une partie des impôts. L'objectif était de lutter, notamment, contre "l'apartheid social". Même si cet objectif reste, pour l'essentiel, un défi à relever, les communautés d'agglomération créées par sa loi ont fleuri partout. Elles se sont vu transférer des pans entiers du pouvoir communal, parfois même deux attributions essentielles : l'urbanisme et les transports. Au point que, pour certains élus, les municipalités sont devenues des coquilles à moitié vides. Les critiques émises, en particulier par la Cour des comptes en novembre 2005, ne semblent pas susceptibles d'entraver un mouvement qui a fait des formes modernes de l'intercommunalité une donnée essentielle de l'organisation du territoire. Aujourd'hui, 54,5 millions de Français habitent une commune membre d'un EPCI à fiscalité propre. Parmi eux, 42,4 millions appartiennent, via leur municipalité, à une structure intercommunale qui mutualise la taxe professionnelle. Les chiffres, établis chaque 1er janvier par la direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l'intérieur, ont continué à progresser par rapport à 2007. Dès lors, faut-il aller plus loin et instaurer l'élection au suffrage universel direct du président, voire des conseillers communautaires ? Au risque d'affaiblir la véritable icône locale de la République qu'est le maire, fût-il clientéliste ou despotique, alors qu'il est souvent le dernier lien qui relie une partie des citoyens à la vie démocratique ? Cette réforme, complexe et délicate, est évoquée depuis longtemps. Personne ne sait si elle verra le jour d'ici les municipales de... 2014. Dans l'immédiat, ces élections conservent une grande partie de leur sens. Le recours au suffrage universel leur confère précisément une visibilité et une charge symbolique essentielles. Les transferts de charges des mairies aux structures intercommunales sont très divers, et une partie des villes conservent des attributions importantes. Enfin, l'élection peut offrir l'occasion d'harmoniser la couleur politique du maire et du président de l'EPCI. Désormais, la synergie entre les deux instances est déterminante. L'énoncé de cette nouvelle configuration rend plus singulier encore le cas de Paris. Le poids du passé, les relations inégales entre le géant parisien et les communes qui l'entourent ont fait que la révolution intercommunale n'a pas touché la capitale. Le maire sortant, Bertrand Delanoë (PS), avec son adjoint Pierre Mansat (PC) chargé de ces questions, a néanmoins commencé à rompre le splendide isolement parisien, en associant la banlieue à une "conférence métropolitaine". Est-il véritablement possible d'aller plus loin dans la voie de l'intercommunalité ? Aucun des candidats n'a fait de cette question un axe essentiel de sa campagne. Aménageurs et urbanistes jugent absurde une telle frontière circulaire au coeur d'une agglomération de niveau mondial. Mais leurs arguments se heurtent au poids des habitudes, aux crispations locales - sans parler des Parisiens qui ont peut-être d'autres soucis -, comme aux rivalités politiques et aux implications financières d'un tel mouvement. Au total, des désaccords internes, dans chaque camp, ont abouti à geler le sujet. POMME DE DISCORDE Ainsi, à gauche, le Grand Paris est une pomme de discorde entre le président PS de la région Ile-de-France et M. Delanoë. M. Huchon vient de le réaffirmer de façon plus nette que jamais, dans un entretien au quotidien gratuit Metro du 28 janvier, en soulignant : "Je ne trouve pas pertinent que le maire de Paris revendique la nécessité d'une grande structure pour le Grand Paris (...), alors que tous les travaux montrent qu'elle n'est pas nécessaire." Au sein de la droite, alors que le sénateur (app. UMP) de Seine-Saint-Denis Philippe Dallier propose la fusion de Paris et de trois départements de la petite couronne, Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et chef de file de l'UMP au conseil régional, juge cette idée "politiquement irréaliste". Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, Nicolas Sarkozy a souligné qu'il ne laisserait pas "s'enliser" un projet qu'il avait lui-même relancé en juin 2007, en soulignant alors l'absence de communauté urbaine. Pourtant, Françoise de Panafieu, tête de liste UMP dans la capitale, et M. Karoutchi se sont repliés sur la formule très prudente d'un "syndicat mixte ouvert", bien moins exigeant, notamment en termes de partage des recettes fiscales. M. Huchon n'a peut-être pas tort de lancer dans Metro : "Je pense que la question de la solidarité financière entre Paris et les Hauts-de-Seine à l'égard des autres départements et localités de la petite couronne ne soulève pas un enthousiasme considérable au sein de la droite. Or l'origine de la création d'un Grand Paris suppose cette solidarité financière." Paradoxalement, le scepticisme de M. Huchon peut se nourrir des derniers propos du président de la République. Dans son discours de Roissy, M. Sarkozy avait identifié "quatre leviers de changement", dont "l'organisation des pouvoirs" au sein de l'agglomération. Mais, le 8 janvier, il a affirmé : "Cette réflexion ne doit pas être engagée d'abord sous l'angle des institutions (...) de la gouvernance." L'UMP comme M. Delanoë ont annoncé, une fois passées les municipales, la reprise du débat. Un ministère ou un secrétariat d'Etat chargé des grands projets présidentiels pourrait être créé avec, dans son portefeuille, le Grand Paris. Mais lequel ? _ Courriel : andreani@lemonde.fr Jean-Louis Andreani, éditorialiste Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Jean-Fran&ccedil;ois Cop&eacute; savoure sa revanche. Intronis&eacute; par Nicolas Sarkozy &agrave; la t&ecirc;te de la commission "pour la nouvelle t&eacute;l&eacute;vision publique", le pr&eacute;sident du groupe UMP de l'Assembl&eacute;e nationale est redevenu un incontournable dans le dispositif &eacute;lys&eacute;en.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=De retour au premier plan, Jean-François Copé veut "tirer les leçons" de la crise à droite&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/de-retour-au-premier-plan-jean-francois-cope-veut-tirer-les-lecons-de-la-crise-a-droite_1018160_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=De retour au premier plan, Jean-François Copé veut "tirer les leçons" de la crise à droite&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/de-retour-au-premier-plan-jean-francois-cope-veut-tirer-les-lecons-de-la-crise-a-droite_1018160_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Jean-François Copé savoure sa revanche. Intronisé par Nicolas Sarkozy à la tête de la commission "pour la nouvelle télévision publique", le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale est redevenu un incontournable dans le dispositif élyséen, après avoir été tant décrié lors de ses premiers pas à la tête du groupe majoritaire (Le Monde du 3 novembre 2007). "C'est la vengeance du serpent à plumes", glisse-t-il. Par ces temps troublés pour le chef de l'Etat et de doute dans la majorité, M. Copé s'est découvert une nouvelle vocation : démineur. Réforme de la carte judiciaire, suppression de l'exonération de redevance télé pour les personnes âgées, rapport Attali et, maintenant, avenir de l'audiovisuel public, il n'a pas économisé sa peine, faisant ainsi taire ceux qui lui reprochaient de ne pas assez s'investir dans sa fonction. Le député de Seine-et-Marne a commencé à gagner la confiance de ses pairs, il a su se ménager des alliés et s'attacher des fidélités. Au moment où le pouvoir exécutif a besoin de s'assurer d'une majorité solide, l'Elysée a pris acte de cette influence naissante. M. Copé y trouve une écoute plus attentive. Après la fronde qu'avaient soulevée le rapport Attali et les propos de son auteur à l'encontre des élus, il a plaidé pour que les parlementaires soient associés directement, "en amont", aux projets législatifs : ce qu'il appelle une "coproduction législative". Première marque de ce fonctionnement : mardi 26 février, une vingtaine de parlementaires, conduits par les présidents des groupes UMP de l'Assemblée et du Sénat, ont été reçus par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, son adjoint, François Pérol, et le conseiller du président Raymond Soubie pour discuter des projets économiques à venir. Sans les ministres concernés. "LE NOM DE TROP" A charge pour M. Copé, qui doit rendre les résultats de la commission sur la télévision publique avant le 31 mai, de décoincer là où ça bloque. Le président de la République lui a demandé, notamment, de "sauver le rapport Attali". Le président du groupe UMP a constitué quatre groupes de travail chargés de "peigner" les propositions et d'"en faire les propositions des parlementaires" avant la fin avril. Il la joue donc "réglo" et condamne les "attaques" contre M. Sarkozy, qu'il juge d'une "ampleur anormale". Et retrouve aussi une certaine liberté de parole. Le ton reste modéré. Se faisant l'écho de l'"agacement" des députés, il estime ainsi que, "pour l'heure, on est en campagne, mais il faudra bien tirer les leçons de tout cela après les municipales". Et il prend date. "L'année 2008, explique-t-il, sera décisive. Notre défi est de proposer, au-delà du projet gestionnaire, un projet politique aux Français dans lequel on leur propose de construire une nouvelle fraternité." Il insiste pour que les "priorités" soient "mieux cadrées" : une critique du "tout en même temps" du début de quinquennat. Après les municipales, il faudra aussi, à ses yeux, "professionnaliser" le gouvernement. Visiblement pas convaincu par le "casting", il émet des réserves sur la volonté exprimée par le chef de l'Etat, dans son entretien au Parisien du 26 février, de "continuer" l'ouverture. "Je le dis d'autant plus aisément que j'étais pour, au départ, assure M. Copé. Mais je n'ai pas le sentiment que ce soit un plus pour faire bouger les lignes." Dans le même entretien, M. Sarkozy évoquait Claude Allègre, l'ancien ministre de l'éducation de Lionel Jospin. "Je crois que ce serait le nom de trop", lâche le président du groupe UMP. "Moi, je pense être réélu à Meaux, aux municipales, dès le premier tour. Je serai à pied d'oeuvre immédiatement", se flatte M. Copé. L'avertissement est sans ambiguïté : il faudra compter avec lui. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Interrog&eacute; sur les alliances du MoDem au second tour &agrave; Paris, le pr&eacute;sident du parti a indiqu&eacute; lundi que la candidate du MoDem &agrave; la Mairie de Paris "s'exprimera dans les prochains jours".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6332/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Selon François Bayrou, le MoDem dira "avant le premier tour" où il veut "aller" à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/selon-francois-bayou-le-modem-dira-avant-le-premier-tour-ou-il-veut-aller-a-paris_1018101_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Selon François Bayrou, le MoDem dira "avant le premier tour" où il veut "aller" à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/selon-francois-bayou-le-modem-dira-avant-le-premier-tour-ou-il-veut-aller-a-paris_1018101_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Interrogé sur les alliances du MoDem au second tour à Paris, François Bayrou a indiqué, lundi 3 mars, qu'"avant le premier tour, on saura où nous voulons, et où nous allons aller". "Marielle de Sarnez s'exprimera dans les prochains jours, et je suis sûr qu'elle dira des choses", a déclaré le président du parti sur RMC/BFM TV. Elle "dira son analyse et les exigences qui sont les siennes pour changer la donne politique à Paris. En tout cas, c'est ce à quoi je l'encouragerai". Le dirigeant centriste a réaffirmé le "besoin de trouver un plus grand pluralisme", de "trouver des majorités d'idées". APPEL À UNE PLUS GRANDE "CLARTÉ" Le maire PS, Bertrand Delanoë, qui brigue un second mandat, a appelé à plusieurs reprises le MoDem à une plus grande "clarté". Dans un entretien samedi à Libération, il a de nouveau demandé à Mme de Sarnez de sortir de "l'ambiguïté" avant le premier tour des municipales, dimanche. Lors d'un (1)chat sur , jeudi, Marielle de Sarnez avait déclaré que "chaque fois que Bertrand Delanoë se dit ouvert, cela va dans le bon sens". La chef de file et les autres candidats du MoDem à Paris tiendront une réunion publique, mardi soir à la Mutualité, à laquelle doit assister François Bayrou. § Interrog&eacute; sur les alliances du MoDem au second tour &agrave; Paris, le pr&eacute;sident du parti a indiqu&eacute; lundi que la candidate du MoDem &agrave; la Mairie de Paris "s'exprimera dans les prochains jours".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae5574/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Selon François Bayou, le MoDem dira "avant le premier tour" où il veut "aller" à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/selon-francois-bayou-le-modem-dira-avant-le-premier-tour-ou-il-veut-aller-a-paris_1018101_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Selon François Bayou, le MoDem dira "avant le premier tour" où il veut "aller" à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/selon-francois-bayou-le-modem-dira-avant-le-premier-tour-ou-il-veut-aller-a-paris_1018101_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Interrogé sur les alliances du MoDem au second tour à Paris, François Bayrou a indiqué, lundi 3 mars, qu'"avant le premier tour, on saura où nous voulons, et où nous allons aller". "Marielle de Sarnez s'exprimera dans les prochains jours, et je suis sûr qu'elle dira des choses", a déclaré le président du parti sur RMC/BFM TV. Elle "dira son analyse et les exigences qui sont les siennes pour changer la donne politique à Paris. En tout cas, c'est ce à quoi je l'encouragerai". Le dirigeant centriste a réaffirmé le "besoin de trouver un plus grand pluralisme", de "trouver des majorités d'idées". APPEL À UNE PLUS GRANDE "CLARTÉ" Le maire PS, Bertrand Delanoë, qui brigue un second mandat, a appelé à plusieurs reprises le MoDem à une plus grande "clarté". Dans un entretien samedi à Libération, il a de nouveau demandé à Mme de Sarnez de sortir de "l'ambiguïté" avant le premier tour des municipales, dimanche. Lors d'un (1)chat sur , jeudi, Marielle de Sarnez avait déclaré que "chaque fois que Bertrand Delanoë se dit ouvert, cela va dans le bon sens". La chef de file et les autres candidats du MoDem à Paris tiendront une réunion publique, mardi soir à la Mutualité, à laquelle doit assister François Bayrou. § Lisez l'int&eacute;gralit&eacute; de l'article pour plus d'information.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4c68/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Bruno Rémond : "On ne peut piloter d'actions publiques à moins de 8 000 habitants"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/bruno-remond-on-ne-peut-piloter-d-actions-publiques-a-moins-de-8-000-habitants_1018013_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Bruno Rémond : "On ne peut piloter d'actions publiques à moins de 8 000 habitants"&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/bruno-remond-on-ne-peut-piloter-d-actions-publiques-a-moins-de-8-000-habitants_1018013_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Faut-il, comme le recommande la commission Attali, supprimer les départements pour accroître l'efficacité de la gestion locale ? Non, je propose plutôt que la géométrie institutionnelle soit adaptée aux réalités économiques et sociales des territoires, au lieu d'être calquée sur le même modèle dans des agglomérations multimillionnaires comme sur le plateau limousin de Millevaches, déserté par sa population... Le département est sans doute une entité viable pour des zones rurales comme la Creuse, la Corrèze ou les Alpes-de- Haute-Provence, mais pas pour des grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille : il y a un tronçonnage des responsabilités, par exemple, entre la ville de Marseille, le département des Bouches du Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Est-il aussi logique, en Alsace, de pérenniser deux petits départements et une petite région ? Pourquoi ne pas retenir une seule entité investie de véritables pouvoirs ? (1)CV 2008 Bruno Rémond, magistrat à la Cour des comptes et professeur à Sciences Po, se présente à nouveau sur la liste du maire (PS) de Cachan, dont il est l'adjoint chargé des finances. 1998 Il signe La Fin de l'Etat jacobin ? (LGDJ/Montchrestien). 1981 Conseiller technique au Conseil régional de Bourgogne après avoir été chargé de mission à la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar). (2)(-) fermer Vous prônez des fusions ? Oui. Il y a un empilement de structures : villes, communautés de communes, départements, régions. Certains niveaux n'ont pas de véritable pouvoir. Avoir beaucoup de collectivités génère des dysfonctionnements, des surcoûts, des responsabilités concurrentes. Plusieurs assemblées doivent décider dans les mêmes termes de la même chose, car elles cofinancent le même projet. Faut-il aussi regrouper les communes ? Il faut garder le niveau communal tout en observant que nous sommes en Europe le pays qui a le plus de communes démographiquement exsangues : 90 % d'entre elles ont moins de 2 000 habitants. Peut-on vraiment confier des missions à des collectivités aussi faibles en termes démographique, fiscal, financier ? Nos voisins estiment qu'on ne peut piloter d'actions publiques que pour des entités d'au moins 8 000 habitants. Nous essayons de contourner l'obstacle par des palliatifs fonctionnels : les syndicats intercommunaux, puis les districts, puis les communautés de communes, et enfin les communautés d'agglomération. On a ainsi rajouté un niveau de décision loin de la population, dont les membres ne sont pas élus mais désignés par les collectivités concernées, et les prérogatives, inconnues de beaucoup de citoyens. On aurait mieux fait d'appliquer la loi "Paris-Lyon-Marseille" (PLM) aux communautés de communes, en instaurant un conseil municipal siégeant dans la ville-centre, et des conseils d'arrondissement. Que faudrait-il changer dans les prérogatives des collectivités territoriales ? Tout autour de nous en Europe, elles ont le droit d'adopter des textes législatifs et réglementaires, alors que chez nous elles sont de simples exécutantes des décisions prises au niveau de l'Etat. Ni la région ni le département n'ont jamais eu la moindre latitude pour moduler leurs décisions, par exemple sur l'aide sociale et le revenu minimum d'insertion, définis par des textes réglementaires. Ce n'est seulement qu'à la marge, et si elles affectent davantage de crédits, que les collectivités peuvent retrouver une forme de liberté, par exemple sur la formation professionnelle, comme l'a montré Poitou-Charentes... La loi de 2003 leur accorde en principe un droit d'expérimentation, mais il faut l'accord du préfet, du ministère de l'intérieur, du conseil des ministres et du Parlement. La Bretagne et l'Alsace ont ainsi voulu modifier leur politique environnementale concernant les lacs et les rivières. Mais l'Etat a répondu que ce n'était pas possible, car les règles ne seraient pas les mêmes que celles en vigueur dans les autres régions. Le droit à l'expérimentation n'a donc finalement pas été utilisé ! Propos recueillis par Adrien de Tricornot Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Surendett&eacute;e en 1995, la municipalit&eacute; de l'Essonne a mis plus de dix ans pour s'en remettre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4c69/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Comment la Ville de Yerres a redressé des finances en perdition&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/comment-la-ville-de-yerres-a-redresse-des-finances-en-perdition_1018012_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Comment la Ville de Yerres a redressé des finances en perdition&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/comment-la-ville-de-yerres-a-redresse-des-finances-en-perdition_1018012_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Parachuté par le RPR à Yerres (Essonne) en 1995, Nicolas Dupont-Aignan l'avait emporté avec 51,75 % des suffrages en promettant d'apurer les comptes. L'ancien sous-préfet avait en effet trouvé une ville aux finances exsangues. Malgré la politique de rigueur qu'il a alors mise en place, il sera réélu haut la main en 2001 dès le premier tour, et se présente à nouveau aux élections municipales cette année. (1)POUR EN SAVOIR PLUS L'ESSENTIEL DES FINANCES LOCALES, de Pierre Mouzet (2008, Gualino, 86 p., 11 ). LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES DEPUIS VINGT ANS, Bulletin d'informations statistiques de la direction générale des collectivités locales (DGCL), n° 53, janvier 2007, 7 p. (www.dgcl.interieur.gouv.fr). LES FINANCES DES COMMUNES DE PLUS DE 10 000 HABITANTS EN 2005 (2007, La Documentation française, coll. "Statistiques et finances locales", 32 p., 15,24 ). NOTE DE CONJONCTURE SUR LES FINANCES LOCALES EN FRANCE, Dexia Crédit local, 19 février 2008, www.dexia-clf.fr, rubrique "notre expertise". LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2007 (La Documentation française, 146 p., 19,82 ). (2)(-) fermer "L'endettement était de 45 millions d'euros, pour une ville de près de 30 000 habitants !", rappelle l'édile, aujourd'hui président de son mouvement Debout la République. "NDA", comme l'appellent ses collaborateurs, se réjouit d'être presque revenu "au niveau d'endettement d'une ville de même taille", en ramenant la dette à 34 millions. "Pendant son premier mandat, de 1977 à 1983, Marc Lucas (PS) avait largement augmenté les dépenses de fonctionnement. Entre 1983 et 1989, son successeur, Michel Prats (RPR), a fait s'envoler l'endettement !", explique M. Dupont-Aignan. M. Prats avait en effet décidé d'investir dans un centre de loisirs aquatiques, le Triton. Finalement détruit, le complexe n'aura laissé que des dettes (environ 15 millions d'euros à lui seul). M. Lucas reprend les rênes en 1989, mais continue à creuser le trou. "La Ville ne pouvait plus solliciter de prêts bancaires. M. Lucas a obtenu du Crédit local de France de repousser le paiement de la dette à 1995. Mais, dans le même temps, il s'est lancé dans un crédit-bail pour construire une cuisine centrale pour une société de restauration", la Sogeres, raconte M. Dupont-Aignan. La cuisine a une capacité de 8 000 repas, alors que les besoins sont de 2 000. Il a fallu racheter le crédit-bail et mettre fin à la concession en gagnant un procès contre la Sogeres pour sortir de ce mauvais pas. "En arrivant en 1995, j'aurais pu déclarer la Ville en faillite. Le déficit caché était de 2 millions d'euros ; la municipalité devait rembourser 2,76 millions d'euros par an de capital et... 3,20 millions d'intérêts !" Après un rapport de la chambre régionale des comptes, le premier acte est de confier un "audit vérité" à un cabinet de conseil. Celui-ci suit toujours le budget de la Ville, avec pour mission de signaler le moindre dérapage. "GESTION PARTICIPATIVE" Le deuxième acte est de renégocier la dette. "NDA" convoque les banques. "Nous avons présenté un plan de stabilisation de dépenses. La Deutsche Bank a suivi, mais les autres étaient à des taux d'usure", se rappelle-t-il. Le Crédit local de France finit par accepter de renégocier, "et continue à le faire régulièrement". Les charges d'intérêts ont été divisées par trois en treize ans. Troisième acte, une augmentation de 46 % de la taxe d'habitation dès 1996, y compris via la suppression d'un abattement de 15 %. "Celle-ci rapporte 3 millions d'euros, de quoi couvrir le paiement des intérêts d'emprunts", mais cette décision amènera 3 000 manifestants devant la mairie, ce que "NDA" n'a pas oublié. "Depuis, je suis un obsessionnel de la dette", plaisante-t-il. Il ne touche cependant pas à la taxe foncière : 75 % des Yerrois sont propriétaires. Quatrième acte, la relance de l'investissement. "Cela peut surprendre, mais investir permet de faire des économies. Le parc informatique est passé de 10 à près de 200 ordinateurs, et nous avons pu créer de nouveaux services. Aujourd'hui, on a inversé la tendance de 1995 : la Ville investit le double de ce qu'elle rembourse." Le principe de base est le cofinancement. Deux personnes à plein temps sont chargées de traquer les subventions susceptibles d'abonder les investissements municipaux. Le centre-ville a été refait, mais la Région et le Département ont mis largement la main au porte-monnaie. "Nous avons installé un cercle vertueux : les intérêts baissent, on épargne et on investit sans emprunter." Un service de contrôle de gestion a été créé en 1999, chargé de passer toutes les dépenses au crible. Le personnel a lui aussi été soumis à rude épreuve : le nombre d'agents est passé de 600 à quelque 460 en douze ans, en ne remplaçant pas les départs. Pour établir le plan d'austérité, les habitants et le personnel ont été consultés. "Une gestion participative avant la lettre", ironise le maire, qui, conscient d'avoir demandé beaucoup aux Yerrois, pense que " la rigueur doit être dynamique : les gens sont d'accord pour faire un effort s'ils voient que cela paie". Le maire conclut de son expérience qu'on "peut survivre politiquement au choc de la rigueur". Tête de liste socialiste aux municipales, Véronique Haché-Aguilar le reconnaît : " (Face à la crise financière), j'aurais fait comme lui, j'aurais augmenté les impôts et j'aurais traqué les subventions. Mais je n'aurais pas privilégié le centre-ville, il faut aussi des subventions pour la périphérie. Je ne conteste pas la marge de manoeuvre, mais son utilisation." M. Dupont-Aignan fait une "bonne gestion de droite, je préfère une bonne gestion de gauche. Il se félicite qu'à Yerres une maison mise sur le marché soit vendue en trois jours. Mais une ville n'est pas une agence immobilière !", s'insurge-t-elle. Sonia Gravel (intérim) Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le poids de la fiscalit&eacute; locale a d&eacute;j&agrave; augment&eacute; de 15 % entre 1995 et 2007.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4c6a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Des budgets locaux de plus en plus difficiles à équilibrer&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/des-budgets-locaux-de-plus-en-plus-difficiles-a-equilibrer_1018008_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Des budgets locaux de plus en plus difficiles à équilibrer&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/03/des-budgets-locaux-de-plus-en-plus-difficiles-a-equilibrer_1018008_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Leur devoir accompli au soir du second tour des municipales le 16 mars, les électeurs pourraient bien se réveiller contribuables le 17. Du moins dans certaines agglomérations dont la situation financière serait "précritique", estime Michel Klopfer, consultant en finances locales et intervenant à Sciences Po Paris. Les villes ont en effet atteint la fin du cycle vertueux qui leur avait permis de sortir de la crise d'endettement - émaillée de défaillances comme celles d'Angoulême, de Briançon, etc. - du début des années 1990. Une inquiétude déjà présente dans de récents rapports (Pébereau, sur l'évolution de dette publique de la France, 2005 ; Richard, sur les enjeux de la maîtrise des dépenses publiques locales, 2006 ; Cour des Comptes, 2007), au moment où le projet de diminuer le nombre de Cours régionales des comptes réduirait la capacité d'évaluation de la situation réelle des budgets locaux. La hausse des dotations de l'Etat due au transfert de compétences nouvelles, l'envolée de la fiscalité locale (+ 15 % entre 1995 et 2007, avec des taux d'imposition de +3 à +6 points selon les taxes entre 1982 et 2006) et la baisse des taux d'intérêt leur avaient permis de se désendetter. A l'heure actuelle, "les bilans financiers de la plupart des villes grandes et moyennes sont sains", affirme Gérard Bayol, directeur général de Dexia Crédit local, première banque des collectivités en France. L'encours de la dette des communes est passé de plus de 4 % du produit intérieur brut (PIB) en 1995 à moins de 3 % en 2007 ; la part des intérêts de la dette dans leurs dépenses de fonctionnement a chuté de 12 % au début des années 1990 à 4 % en 2007. Mais, explique M. Klopfer, les ingrédients de ce redressement vont s'étioler au fil des ans. "CONTRAT DE STABILITÉ" Côté recettes, l'objectif de réduction des déficits publics - le retour à l'équilibre a été promis à Bruxelles pour 2012 - a amené l'Etat à redéfinir pour 2008 les règles d'évolution de ses dotations. Selon ce "contrat de stabilité", leur progression ne pourra désormais dépasser l'inflation, alors qu'elles avaient encore augmenté en 2007 de 2,4 %, soit 0,9 point de plus que la hausse des prix officielle. Les marges de manoeuvre fiscales devraient être limitées, à la fois pour des raisons politiques - les contribuables redeviendront électeurs dans six ans - et techniques : la taxe professionnelle a vu son assiette réduite au fil des réformes et se trouve plafonnée depuis 2007 à 3,5 % de la valeur ajoutée créée par l'entreprise. Des révisions qui ont représenté un manque à gagner de plus de 100 millions d'euros pour les communes en 2007. Or, dans le même temps, les charges supportées par les communes sont reparties à la hausse. "Entre 2000 et 2006, la population a augmenté de 2,5 millions d'habitants, fait remarquer M. Bayol. Ce sont les communes qui financent l'accueil de la petite enfance : les investissements dans ce domaine ont explosé." La loi handicap, qui rend obligatoire l'accessibilité des bâtiments publics - dont les 690 000 gérés par les collectivités -, représente pour elles un coût de 15 milliards ; le vieillissement de la population, l'attention portée aux questions d'environnement créent des besoins. Les communes, rassurées par l'assainissement de leurs budgets, se sont lancées dans une fièvre d'investissements lors de la mandature écoulée : 149 milliards d'euros constants sur sept ans, plus 40 milliards pour les groupements de communes, au total une progression de 8,4 % par an, un record absolu qui fait des municipalités les responsables de 75 % des investissements publics du pays ! Essentiellement consacrées à des équipements, ces dépenses ont généré une forte hausse des frais de fonctionnement et des charges de personnel. Celles-ci ont augmenté au cours de la mandature de 4,5 % par an, avec une progression des effectifs de 1,3 % par an dans les communes et de 10,8 % dans les groupements de communes, de 1992 à 2004. Moins de recettes, plus de charges, les collectivités sont en train de renouer avec l'habitude de l'emprunt, mise entre parenthèses après la crise. L'encours de la dette des communes a augmenté depuis 2005, et devrait atteindre 54,2 milliards d'euros en 2008, au moment où les taux d'intérêt remontent. En 2007 pour la première fois depuis 1991, la part de la dette municipale dans le PIB est repartie à la hausse. M. Bayol rejette cependant toute idée d'une augmentation des risques, car de nouveaux outils, dit-il, permettront de gérer la situation : "Il faut mieux utiliser les possibilités de mutualisation offertes par l'intercommunalité, recourir plus fortement à l'externalisation des services. Le nouveau code de la domanialité de juin 2006 permet aussi aux communes de disposer plus librement de leur patrimoine. Et les perspectives offertes par les partenariats public-privé (PPP), encore peu utilisés, sont importantes." Surtout, la pression financière pourrait inciter les communes à instaurer un solide contrôle de gestion. Antoine Reverchon Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pas plus la ville que la communaut&eacute; d'agglom&eacute;ration n'ont de comp&eacute;tences directes sur l'enseignement sup&eacute;rieur. Mais l'universit&eacute; de Pau ne va pas bien. Les candidats aux municipales &agrave; Pau ont mis l'enseignement sup&eacute;rieur au c&#156;ur de la campagne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4c6b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Pau, les candidats s'accordent pour conserver l'université&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-pau-les-candidats-s-accordent-pour-conserver-l-universite_1018093_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Pau, les candidats s'accordent pour conserver l'université&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-pau-les-candidats-s-accordent-pour-conserver-l-universite_1018093_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Moi vivant, l'université de Pau ne disparaîtra pas !" François Bayrou, comme les autres candidats aux municipales à (1)Pau, a fait de la question de l'enseignement supérieur un point central de sa campagne. Pas plus la ville que la communauté d'agglomération n'ont de compétences directes sur l'enseignement supérieur. Mais l'(2)université de Pau ne va pas bien. Elle perd chaque année des étudiants, et ses personnels s'interrogent sur l'avenir de cet établissement "à taille humaine" , face aux mastodontes voisins de Bordeaux et Toulouse. Le long conflit qu'elle a vécu fin 2007 au sujet de la loi Pécresse, a révélé l'ampleur du malaise. Les effectifs étudiants sont passés de 14 000 en 1997 à 11 300 aujourd'hui. L'université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA) est dispersée sur quatre sites (Pau, Bayonne, Mont-de-Marsan, Tarbes). Créée à la fin des années 1950, elle propose presque toutes les filières, à l'exception notable des métiers de la santé. Cela n'empêche pas de nombreux jeunes du Sud aquitain de lui préférer les "pôles d'excellence", à l'image du récent et riche regroupement des quatre universités bordelaises. REDYNAMISER LA VILLE Elf, d'abord, puis Total se sont engagés à épauler l'UPPA, notamment ses filières scientifiques. Les collectivités locales participent également au financement des équipements, à Pau comme à Bayonne. Le maire sortant, Yves Urieta (ex-PS, soutenu par l'UMP), se félicite de la convention signée entre l'UPPA et la communauté d'agglomération, sur la période 2007-2010, en faveur du campus palois. Il entend faire porter l'effort sur la recherche et les transferts de technologie et favoriser l'insertion du campus dans la ville. François Bayrou voit dans l'UPPA un enjeu essentiel de redynamisation de la ville. Le programme de sa liste Pau Confiance propose un développement des sciences du sous-sol, avec une chaire pour les chercheurs de Total. La gauche, de son côté, insiste sur la nécessité de maintenir à Pau les filières longues, celles qui permettent de retenir sur place les étudiants. La liste Vraiment à gauche d'Eric Schatz comme celle de Martine Lignières-Cassou (PS) s'opposent à l'idée d'une université développant essentiellement les filières "professionnalisantes". La chef de file de la liste d'union de la gauche défend ainsi le maintien des "humanités jusqu'au plus haut niveau à l'UPPA". Michel Garicoix § L'UMP Jean-Pierre Gorges va-t-il subir une deuxi&egrave;me d&eacute;faite en deux mois ? Battu &agrave; la l&eacute;gislative partielle de f&eacute;vrier par la socialiste Fran&ccedil;ois Vallet, le maire de Chartres pourrait essuyer un nouveau revers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4c6c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Chartres : la socialiste Françoise Vallet pourrait ravir la mairie à la droite&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/chartres-la-socialiste-francoise-vallet-pourrait-ravir-la-mairie-a-la-droite_1018071_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Chartres : la socialiste Françoise Vallet pourrait ravir la mairie à la droite&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/chartres-la-socialiste-francoise-vallet-pourrait-ravir-la-mairie-a-la-droite_1018071_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'UMP Jean-Pierre Gorges va-t-il subir une deuxième défaite en deux mois ? Battu à la législative partielle de février par la socialiste Françoise Vallet, le maire de Chartres pourrait essuyer un nouveau revers. Selon un sondage BVA-Orange pour l'(1)Echo républicain publié lundi 3 mars, le maire de Chartres arriverait en tête au premier tour des municipales avec 41 % des suffrages, devant Mme Vallet (30 %) et la liste du MoDem menée par Eric Chevée (15 %). A gauche du PS, la liste PCF-LO-LCR, soutenue par l'association Energies citoyennes, recueillerait 9 % des voix et le PT 2%. (2)Fiche technique Sondage réalisé par téléphone le 27 février auprès d'un échantillon de 505 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de Chartres âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). 17 % des électeurs interogés n'ont pas exprimé d'intention de vote pour le premier tour, 16 % pour le second. (3)(-) fermer Concurrencée au sein du PS local par Bernard Farion, qui présente une liste dissidente, Françoise Vallet ne serait cependant pas menacée : la liste qu'il conduit ne recueillerait que 2,5 % des voix. Au second tour, dans le cas d'une triangulaire avec le MoDem, Françoise Vallet arriverait en tête avec 45 % des voix contre 42 % pour l'UMP Jean-Pierre Gorges et 13 % le MoDem. Jean-Pierre Gorges avait été élu en 2001 après plus de trente ans de gestion socialiste. Dimanche, le député PS Julien Dray a cité Chartres parmi les villes que le PS pourrait reconquérir à l'occasion de ces municipales. § Sophie Landrin raconte sur son blog comment, dimanche, le crieur public G&eacute;rald Rigaud a invit&eacute; les t&ecirc;tes de liste &agrave; s'exprimer comme lui sur une estrade, Place de la Croix-Rousse.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4702/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Dans le 4e à Lyon, les candidats aux municipales se mettent à la criée&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018098,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Dans le 4e à Lyon, les candidats aux municipales se mettent à la criée&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018098,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § L'&eacute;lection &agrave; la pr&eacute;sidentielle du dauphin de Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev, avec 70 % des voix, suscite des interrogations en France. Sur France Inter, Bernard Kouchner d&eacute;clare que "le pr&eacute;sident a tort" au sujet de Mai 68.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae4703/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Russie, une démocratie à 70 %&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018067,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Russie, une démocratie à 70 %&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018067,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Caf&eacute; Saint-Martin, au bord de l'&eacute;troite et modeste rue de Menin : r&eacute;union du comit&eacute; de soutien &agrave; Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy, candidat PS &agrave; la mairie de Tourcoing, donn&eacute; gagnant dans le sondage publi&eacute;, dimanche 2 mars, par "La Voix du Nord".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aff928/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Café Saint-Martin, au bord de l'étroite et modeste rue de Menin : réunion du comité de soutien à Michel-François Delannoy, candidat PS à la mairie de Tourcoing, donné gagnant dans le (1)sondage publié, dimanche 2 mars par La Voix du Nord, face au candidat soutenu par l'UMP, le député Christian Vanneste. Laurent Capet, volleyeur, aujourd'hui agent EDF. Ce géant de 2,02 m qui a arrêté sa carrière internationale de volleyeur aux JO 2004 n'habite plus à Tourcoing. Aujourd'hui, il joue et entraîne à Harnes, dans le Pas-de-Calais. Alors pourquoi s'engager aux côtés du candidat socialiste ? "J'ai joué huit ans à Tourcoing, l'an dernier, j'étais encore capitaine du TLM (Tourcoing Lille Métropole, le club local en Pro A), je connais M. Delannoy, dont j'apprécie les valeurs humaines." "Je sais qu'il y a pénurie de logements. Les loyers restent chers pour une bonne partie de la population. Le programme de la liste Delannoy est ambitieux. J'ai bien sûr croisé aussi M. Vanneste lors des matches, mais son image me convient moins", glisse-t-il. Avant de prévenir : "Je ne suis pas trop politique : chez Delannoy, c'est l'homme que j'apprécie." Julie Denny, 26 ans, animatrice socio-culturelle. Son " engagement social (la) situe logiquement à gauche". Militante socialiste depuis deux ans, elle "estime que M. Delannoy est un homme accessible, de terrain, porteur de projets concrets et étayés". Julie pense que les jeunes, "souvent peu intéressés par la politique", ne sont pas indifférents à ce nouveau candidat. "Ils sont à l'âge où ils se construisent. Balancés de tous côtés dans le méandre des institutions, ils ressentent le besoin d'être encadrés, aidés pour remplir leurs dossiers. C'est le rôle des mairies !" En la personne de M. Delannoy, les jeunes auraient "l'image de quelqu'un qui ne les voit pas comme des délinquants potentiels". Roger Debaisieux, 51 ans, chef d'entreprise. Il n'a jamais milité, jamais adhéré à un parti politique."Je ne suis pas intime avec M. Delannoy, j'ai seulement appris à le connaître dans le cadre de mon activité professionnelle. Je suis beaucoup sur le terrain : j'ai rarement vu un homme politique aussi présent, allant autant au contact de la population. Je l'ai observé sans qu'il s'en aperçoive", confie le patron de l'agence Debaisieux immobilier. Christine Mathieu, 43 ans, enseignante. Cette mère de trois enfants, qui vit dans le quartier Malcense-Egalité, a milité au PS de 2000 à 2005. "Je n'ai pas repris de carte car le PS n'a pas répondu à mes attentes." Avant la présidentielle, Christine préférait "DSK", comme le maire Jean-Pierre Balduyck, mais cette fois-ci, elle soutient M. Delannoy, qui avait choisi Ségolène Royal. "En dehors de toute conviction politique, j'avais toujours dit que je soutiendrais M. Delannoy s'il se présentait. Il propose une équipe dynamique, bon mélange de jeunesse et d'expérience. Nous nous sommes connus comme parents d'élèves à l'école maternelle Voltaire : c'était déjà le genre d'homme facile à rencontrer, répondant à toutes les questions." Christine, qui vit à Tourcoing depuis quinze ans, est aussi engagée dans la vie associative. "J'ai vu cette ville progresser. C'est un processus à ne pas interrompre." Geoffroy Deffrennes § La ministre de la recherche indique avoir demand&eacute; &agrave; la pr&eacute;sidente du CNRS "de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux, &agrave; une simplification de la gestion des unit&eacute;s mixtes, &agrave; un rapprochement avec les universit&eacute;s".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plusieurs centaines de directeurs de laboratoires se sont réunis à Paris pour protester contre le "recul de l'autonomie scientifique" des organismes de recherche, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et le "manque de perspectives" pour les jeunes. Que leur répondez-vous ? Je viens d'adresser à la présidente du CNRS, Catherine Bréchignac, une "feuille de route" qui s'inscrit dans l'esprit du discours prononcé le 28 janvier par le président de la République. Cette lettre est aussi le fruit d'un travail mené avec les directeurs de laboratoires, dont j'ai reçu une délégation, de même que j'ai reçu Sauvons la recherche et les syndicats. J'ai entendu la demande d'une plus grande autonomie exprimée par les chercheurs. Celle-ci passe par davantage de lisibilité dans l'action du CNRS, de transparence dans sa gestion et de prévisibilité dans ses moyens. C'est pourquoi j'ai demandé à sa présidente de réfléchir à une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux de recherche, à une simplification de la gestion des unités mixtes dont le nombre de tutelles scientifiques pourrait être réduit à deux, à un rapprochement avec les universités dans le cadre des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), ainsi qu'à une évaluation indépendante. Réformer et moderniser le CNRS, c'est le défendre et redonner aux chercheurs la liberté qu'ils souhaitent. S'agissant des jeunes, l'horizon est ouvert puisque près de 25 % des chercheurs partiront à la retraite dans les cinq ans, ce qui pose un véritable défi démographique, celui de la qualité des recrutements à venir. Des perspectives prévisionnelles de recrutement par discipline doivent être élaborées, avec une plus grande fluidité entre les carrières des chercheurs et des enseignants-chercheurs. Dans ce contexte, l'urgence n'est pas la création d'emplois mais la revalorisation des carrières. C'est sur cette voie que nous avons choisi d'avancer. Propos recueuilllis par Pierre Le Hir § Les scientifiques s'inqui&egrave;tent du "pilotage politique" de la recherche publique, de la baisse des cr&eacute;dits de base des organismes et du manque de perspectives pour les jeunes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mars 2004, ce n'était qu'un début; mars 2008, le combat continue Il y a comme un air de remake, un regain de fièvre printanière dans la "réunion nationale des directeurs de laboratoires et des membres d'instances scientifiques" à laquelle étaient attendus, mardi 4 mars au Collège de France, près de 600 patrons d'unités de recherche. Il y a quatre ans, plus de 2 000 d'entre eux, rassemblés devant l'Hôtel de Ville de Paris, avaient solennellement remis leur démission pour protester contre les coupes budgétaires infligées à la recherche publique. (1)Claude Allègre : "Si j'y vais, ce sera pour revaloriser les carrières" Alors que les rumeurs sur son entrée au gouvernement vont bon train, Claude Allègre nous a déclaré : "Si j'y vais ce qui n'est pas fait , ce sera pour revaloriser les salaires et les conditions de travail des professeurs d'université et des chercheurs. La France perd ses meilleurs scientifiques. C'est dramatique. Je n'accepterai pas si je n'ai pas des assurances sur ce point. C'est une condition sine qua non." L'éventuel come-back de celui qui fut ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, de 1997 à 2000, auprès de Lionel Jospin, inquiète nombre de chercheurs, dont le climatologue Jean Jouzel, pour qui "on ne peut pas avoir un ministre qui nie la réalité du changement climatique". (2)(-) fermer Aujourd'hui, indique Philippe Blache, directeur du Laboratoire parole et langage (Centre national de la recherche scientifique, CNRS-université de Provence) et membre du collectif d'organisation de cette journée, il s'agit d'ouvrir "un débat pouvant déboucher sur d'éventuelles actions". Mais l'heure est bien à la mobilisation générale. Le même jour, une quinzaine de syndicats et d'associations de l'enseignement supérieur et de la recherche ont appelé les personnels et les étudiants à des rassemblements, à Paris et en province. "La recherche scientifique est actuellement en plein bouleversement. Nous sommes bien placés les mieux sans doute pour voir ce qui fonctionne bien et ce qui va plus mal, poursuit Philippe Blache. Nous avons, et depuis longtemps, des propositions à faire pour l'amélioration du fonctionnement de la recherche. Nous demandons, au lieu d'une politique de terre brûlée, qu'une réelle concertation soit mise en place, avec l'ensemble de la communauté. La "politique de terre brûlée", c'est, aux yeux des participants à cette réunion de crise, celle que pratique Nicolas Sarkozy. Le 28 janvier, à Orsay, lors d'un hommage au Prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, le chef de l'Etat avait tiré à boulets rouges sur le système de recherche national, le jugeant "vieux d'un demi-siècle", gangrené par la "balkanisation" et menacé de "paralysie". Une façon de justifier une refonte complète de ce système, conduisant notamment à transformer les organismes publics actuels, comme le CNRS, en "agences de moyens" chargées de "mettre en uvre la politique scientifique que le gouvernement leur aura confiée". Et donc privées de toute initiative. Il y a là "un recul de l'autonomie scientifique au profit d'un pilotage politique, sans aucune garantie scientifique sérieuse", s'alarment les directeurs de laboratoires. "La systématisation du financement de projets à très court terme, ainsi que la décision de confier l'évaluation de la recherche à une agence, avec comme conséquence une baisse considérable de la qualité de cette évaluation, conduisent à déstructurer le noyau de base où s'élabore la science, c'est-à-dire le laboratoire", met en garde Philippe Blache. LES CRÉDITS DE BASE EN BAISSE DE 5 % À 6 % Alors que, le 28 janvier toujours, M. Sarkozy promettait "un effort budgétaire massif" pour la recherche, afin de "marquer sans équivoque l'importance primordiale que nous allons attacher à son essor dans les cinq années qui viennent", dans les labos, la réalité est bien différente. Les crédits de base ceux qui permettent de couvrir les dépenses de fonctionnement courantes, d'acheter fournitures et petits équipements, mais aussi d'amorcer de nouveaux projets de recherche accusent une baisse moyenne, au CNRS, de 5 % à 6 %. Pour certaines équipes, elle atteint même davantage : 10 % pour l'Institut de physiologie et biologie cellulaires de Poitiers, 12 % pour le Laboratoire d'aérologie de Toulouse, 12,5 % pour le Laboratoire de physique théorique d'Orsay, 20 % pour l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides de l'Observatoire de Paris, 24 % pour le Laboratoire de dynamique terrestre et planétaire de Toulouse Pourtant, le budget 2008 de l'enseignement supérieur et de la recherche affiche bien une hausse de 1,8 milliard d'euros. Mais, outre qu'une part substantielle de cette enveloppe est destinée à la mise en uvre de la loi sur l'autonomie des universités, les crédits consacrés à la recherche proprement dite vont, pour l'essentiel, aux aides à la recherche privée (+390 millions d'euros pour le crédit impôt recherche) et aux financements sur projet (+130 millions d'euros pour l'Agence nationale de la recherche). S'y ajoutent le coût des grands équipements (comme le réacteur de fusion nucléaire ITER ou le nouveau supercalculateur du CNRS), ainsi que les salaires des vacataires, désormais intégrés aux dotations de base. "La question est de savoir si les organismes ont encore les moyens de mener une politique scientifique cohérente", commente Bertrand Monthubert, président de Sauvons la recherche. Les directeurs de laboratoires déplorent aussi le "manque de perspectives permettant d'attirer les jeunes vers la recherche" et la "multiplication annoncée des contrats précaires". Alors que 3 000 postes statutaires ont été créés en 2006 dans les organismes et les universités, puis 1 500 en 2007, seul le remplacement des départs à la retraite sera assuré en 2008. Dans le même temps se développent les contrats à durée déterminée (quelque 4 500 à ce jour), de un à trois ans, liés aux projets financés par l'Agence nationale de la recherche. "Il s'agit là d'un signal très négatif, qui ne peut que renforcer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques", regrette Bertrand Monthubert. Le ministère vient de donner un motif d'inquiétude supplémentaire aux chercheurs en demandant au CNRS de "réfléchir" à une transformation de ses départements scientifiques en Instituts nationaux de recherche. "Faire du CNRS une simple holding d'instituts, mettent en garde les directeurs d'unités de recherche, ce serait perdre ce qui fait son originalité et sa richesse, c'est-à-dire son interdisciplinarité." Chaud, le printemps des chercheurs s'annonce chaud. Pierre Le Hir § Selon le candidat socialiste &agrave; la mairie de Strasbourg, Roland Ries, "les &eacute;lections locales s'inscrivent dans un contexte national". Il appelle les strabourgeois m&eacute;contents du gouvernement &agrave; sanctionner la maire sortante UMP, Fabienne Keller. Mme Keller conteste cet enjeu national qui a fait l'objet "d'&eacute;lections au printemps dernier".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Il n'y aura pas de plan de rigueur", a assur&eacute; le premier ministre mardi sur Europe 1. Le gouvernement veut pr&eacute;senter d&egrave;s le printemps un projet de loi sur la flexs&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas de pause dans les réformes, pas de plan de rigueur. C'est en substance ce qu'a promis François Fillon au micro d'Europe 1, mardi 4 mars, soulignant que l'après-municipales verrait plutôt "une accélération des réformes", car "la France n'a pas le choix". "Il n'y aura pas de plan de rigueur. Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en uvre", a fait valoir la premier ministre en réponse aux accusations de Laurent Fabius, selon qui le gouvernement préparerait un plan d'austérité pour après le scrutin. Pour François Fillon ce que dit M. Fabius "est faux, ce n'est d'ailleurs pas digne d'un homme d'Etat de mentir avec cette constance-là". Au contraire, a assuré le chef du gouvernement, l'exécutif "est en train de faire les réformes qui vont nous permettre d'aller chercher les dixièmes de points supplémentaires" de croissance, alors que la France se situerait, selon M. Fillon, "très près de 2 %", une estimation plus haute que celle avancée par la plupart des observateurs. PROJET DE LOI SUR LA FLEXSÉCURITÉ Parmi les réformes envisagées, François Fillon a évoqué "un projet de modernisation de l'économie avec des mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises", ainsi qu'"un plan très ambitieux de soutien aux nouvelles technologies", "une réforme du Livret A" ou encore "la fusion entre l'ANPE et l'Unedic". M. Fillon a également annoncé un "projet de loi sur la flexsécurité" qui prendrait notamment en compte le résultat des négociations entre partenaires sociaux sur la réforme du contrat de travail. Sur le pouvoir d'achat, le premier ministre a promis une réforme dans le secteur de la distribution. "L'action la plus efficace que peut mener le gouvernement sur les prix est d'accroître la concurrence", a expliqué M. Fillon, pointant certains "entreprises et distributeurs qui répercutent la hausse des prix de façon excessive". "BONNE RÉACTION" DE LAURENCE PARISOT FACE À L'UIMM Interrogé sur la crise qui secoue le patronat français, le chef du gouvernement, qui refuse de "se substituer à la justice" dans ce dossier, a estimé qu'en tapant du poing sur la table la présidente du Medef, Laurence Parisot, avait eu "la bonne réaction". François Fillon, qui a multiplié ces dernières semaines les déplacements de soutien à des candidats aux élections municipales, s'est refusé à définir des "critères" qui permettraient de considérer le scrutin comme "gagné" ou "perdu" pour la majorité. De la même façon, il a expliqué qu'un éventuel remaniement ministériel "n'est pas un sujet d'actualité" et que son maintien à Matignon "est une question entre le président de la République et (lui)". , avec AFP et Reuters § Alors que le socialiste Jean-No&euml;l Gu&eacute;rini est en t&ecirc;te des derniers sondages, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP) s'est voulu offensif, lundi 3 mar,s pour son grand meeting de campagne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afe123/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Lundi, au th&eacute;&acirc;tre Dejazet, Denis Baupin, t&ecirc;te de liste des Verts &agrave; Paris, a tent&eacute; de motiver ses troupes pour la derni&egrave;re ligne droite de la campagne. Mais les &eacute;cologistes s'inqui&egrave;tent : les derniers sondages les placent loin derri&egrave;re le MoDem. Et les met en difficult&eacute; pour n&eacute;gocier avec Bertrand Delano&euml; une alliance au second tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afdd21/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Paris, les Verts déjà tiraillés par les alliances au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-paris-les-verts-deja-tirailles-par-les-alliances-au-second-tour_1018446_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Paris, les Verts déjà tiraillés par les alliances au second tour&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-paris-les-verts-deja-tirailles-par-les-alliances-au-second-tour_1018446_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Ceux qui sont vraiment socialistes à Paris, c'est nous !" Lundi 3 mars, au Théâtre Déjazet, dans le 3e arrondissement de la capitale, Denis Baupin, tête de liste des Verts à (1)Paris, a tenté de motiver ses troupes pour la dernière ligne droite de la campagne. Et certains en ont bien besoin. Pour ce dernier meeting avant le premier tour, les militants sont un peu amers en partageant les chiffres du (2)dernier sondage, une étude Ipsos pour 20 minutes, qu'ils viennent de recevoir. Elle place les Verts à 5 %, loin derrière le MoDem, à 11 %. Malgré ces chiffres, Denis Baupin insiste : "Pas une seule fois je n'ai regretté d'avoir une liste autonome à Paris." "On a pris un risque, c'est vrai", concède-t-il, en s'adressant à "ceux qui hésitent" : "Tout le monde sait qui sera maire demain, la question est de savoir quelle sera son équipe." Et c'est précisement ce qui agite les Verts parisiens. La tête de liste écologiste a redit son "amour exclusif" pour Bertrand Delanoë. "Nous ne sommes pas sectaires, mais le MoDem, c'est un conglomérat de gens qui disent tout et son contraire", a-t-il lancé, se prononçant une nouvelle fois pour une alliance avec les listes du maire sortant socialiste entre les deux tours. Un avis largement partagé par Yves Contassot, candidat Verts dans le 13e, pour qui le programme du MoDem est "poujadiste". "L'UTOPIE VERTE N'A PAS LA MAJORITÉ ABSOLUE !" Mais les Verts ne font jamais comme les autres. Quelques minutes avant que Denis Baupin ne raille les propositions de Marielle de Sarnez et Corinne Lepage, candidate centriste dans le 12e, Daniel Cohn-Bendit était monté à la tribune. Et le député européen n'a pas caché sa sympathie pour une alliance avec le MoDem. "Ne bloquez pas l'espace politique par un faux jusqu'au-boutisme", a-t-il lancé à ses camarades, avant d'expliquer : "L'utopie verte n'a pas la majorité absolue !" Sur un air professoral, l'ex-leader de Mai-68 a adressé aux écologistes parisiens un message de réalisme politique : "Ce n'est pas nous qui allons décider de la présence du MoDem ou pas au second tour, c'est Bertrand Delanoë." "Alors mettons la balle dans le camp du MoDem, pour travailler avec la partie progressistes de ce parti !" Des propos qui provoquent des remous dans la salle. Mais pour Marie-Anne Robert-Kerbrat, candidate dans le 17e arrondissement et militante écologiste depuis dix ans, "Dany" n'a pas tort. Tandis que pour Chloé Touranchet, candidate dans le 10e, la ligne de Denis Baupin est la bonne, car seuls les Verts peuvent imposer des choix écologistes à une majorité municipale. Cela dit, elle concède, comme d'autres militants, qu'au soir du premier tour, une fois le rapport de forces connu, la donne ne sera plus la même. "A 5 %, voire moins dans certains arrondissements, on n'aura peut-être pas le choix de nos alliances", confie ainsi un chaud partisan de "Dany". Nabil Wakim § Depuis le week-end du 2 mars, les v&eacute;los peuvent, &agrave; cinq carrefours du centre de Strasbourg, tourner &agrave; droite au feu rouge en toute l&eacute;galit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afe59c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg les candidats courtisent les cyclistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-strasbourg-les-candidats-courtisent-les-cyclistes_1018443_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg les candidats courtisent les cyclistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-strasbourg-les-candidats-courtisent-les-cyclistes_1018443_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis le week-end du 2 mars, les cyclistes peuvent, à cinq carrefours du centre de Strasbourg, tourner à droite au feu rouge en toute légalité. En dessous du feu, un pictogramme jaune clignotant les y autorise... sous réserve de laisser la priorité aux piétons et aux véhicules éventuels venant de gauche. L'arrivée de ces cinq "tourne-à-droite pour vélos" à quelques jours du premier tour des municipales a fait sourire dans une ville où les cyclistes, très nombreux, sont courtisés par les listes candidates. De fait, le droit de mener cette expérience était demandé depuis plus d'un an par Fabienne Keller au ministère de l'équipement et des transports, qui n'a donné son accord que mi-janvier. A Strasbourg qui dispose d'un système de location, Vélocation, en plusieurs points de la ville et dont l'agglomération affiche 480 kilomètres de pistes cyclables 7 à 10 % des déplacements se font à bicyclette. Les cyclistes quotidiens constituent un potentiel électoral important. Chaque programme a donc son chapitre "vélo". CALL A BIKE La municipalité sortante revendique d'avoir beaucoup fait pour les cyclistes. Mais elle a été interpellée par le succès des libres-services Vélib' de Paris ou Vélo'v de Lyon. Elle regarde désormais vers un autre système, Call a Bike, utilisé à Munich, Francfort ou Berlin : les bicyclettes sont réparties sur le territoire, demandées par téléphone, un code déverrouille leur cadenas et le compte du cycliste est débité en fonction du temps de location. Le "bilan vélo" de Fabienne Keller et Robert Grossmann est contesté, notamment par Alain Jund (Les Verts). Les extensions du tramway ont été accompagnées, souligne-t-il, de pistes cyclables trop étroites et "en pointillés", qui réempruntent souvent la chaussée partagée. Il préconise donc "la continuité effective des parcours cyclables" et l'extension globale de l'espace dédié à ce deux-roues, pour la circulation comme pour le stationnement. Et se méfie du financement par la publicité d'un système de libre-service. Dans le programme de Roland Ries (PS), qui rappelle que c'est la gauche, entre 1989 et 2001 qui a fait de Strasbourg une"ville cyclable", le libre-service est prévu, ainsi qu'un réseau de "vélo-école" pour convaincre ceux qui hésitent à enfourcher leur cycle pour de courts déplacements quotidiens. Chantal Cutajar (MoDem), dont le numéro 2 est l'ancien secrétaire national des Verts, Yann Wehrling, prône, pour sa part, l'introduction du Velib' à la parisienne. Jacques Fortier § Depuis le week-end du 2 mars, les v&eacute;los peuvent, &agrave; cinq carrefours du centre de Strasbourg, tourner &agrave; droite au feu rouge en toute l&eacute;galit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afd4da/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, les candidats courtisent les cyclistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-strasbourg-les-candidats-courtisent-les-cyclistes_1018443_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, les candidats courtisent les cyclistes&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/a-strasbourg-les-candidats-courtisent-les-cyclistes_1018443_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis le week-end du 2 mars, les cyclistes peuvent, à cinq carrefours du centre de Strasbourg, tourner à droite au feu rouge en toute légalité. En dessous du feu, un pictogramme jaune clignotant les y autorise... sous réserve de laisser la priorité aux piétons et aux véhicules éventuels venant de gauche. L'arrivée de ces cinq "tourne-à-droite pour vélos" à quelques jours du premier tour des municipales a fait sourire dans une ville où les cyclistes, très nombreux, sont courtisés par les listes candidates. De fait, le droit de mener cette expérience était demandé depuis plus d'un an par Fabienne Keller au ministère de l'équipement et des transports, qui n'a donné son accord que mi-janvier. A Strasbourg qui dispose d'un système de location, Vélocation, en plusieurs points de la ville et dont l'agglomération affiche 480 kilomètres de pistes cyclables 7 à 10 % des déplacements se font à bicyclette. Les cyclistes quotidiens constituent un potentiel électoral important. Chaque programme a donc son chapitre "vélo". CALL A BIKE La municipalité sortante revendique d'avoir beaucoup fait pour les cyclistes. Mais elle a été interpellée par le succès des libres-services Vélib' de Paris ou Vélo'v de Lyon. Elle regarde désormais vers un autre système, Call a Bike, utilisé à Munich, Francfort ou Berlin : les bicyclettes sont réparties sur le territoire, demandées par téléphone, un code déverrouille leur cadenas et le compte du cycliste est débité en fonction du temps de location. Le "bilan vélo" de Fabienne Keller et Robert Grossmann est contesté, notamment par Alain Jund (Les Verts). Les extensions du tramway ont été accompagnées, souligne-t-il, de pistes cyclables trop étroites et "en pointillés", qui réempruntent souvent la chaussée partagée. Il préconise donc "la continuité effective des parcours cyclables" et l'extension globale de l'espace dédié à ce deux-roues, pour la circulation comme pour le stationnement. Et se méfie du financement par la publicité d'un système de libre-service. Dans le programme de Roland Ries (PS), qui rappelle que c'est la gauche, entre 1989 et 2001 qui a fait de Strasbourg une"ville cyclable", le libre-service est prévu, ainsi qu'un réseau de "vélo-école" pour convaincre ceux qui hésitent à enfourcher leur cycle pour de courts déplacements quotidiens. Chantal Cutajar (MoDem), dont le numéro 2 est l'ancien secrétaire national des Verts, Yann Wehrling, prône, pour sa part, l'introduction du Velib' à la parisienne. Jacques Fortier § La CFTD et la CFE-CGC se sont r&eacute;jouis du r&eacute;examen des conditions de d&eacute;part de M. Gautier-Sauvagnac et ont appel&eacute; la justice &agrave; &eacute;tudier la piste de "financement politique" par l'UIMM. Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a jug&eacute; que les d&eacute;cisions de l'UIMM allait "dans le bon sens".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af3ca9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La majorité et les syndicats se félicitent de la décision de l'UIMM&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/la-majorite-et-les-syndicats-se-felicitent-de-la-decision-de-l-uimm_1018423_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La majorité et les syndicats se félicitent de la décision de l'UIMM&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/la-majorite-et-les-syndicats-se-felicitent-de-la-decision-de-l-uimm_1018423_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les réactions politiques et syndicales se multiplient après l'annonce, lundi 3 mars, du réexamen des indemnités de départ versées à Denis Gautier-Sauvagnac par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Interrogé sur l'antenne de BFM, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a jugé que cette décision était "le début d'un aveu de culpabilité" de la part de l'organisation patronale. Pour M. Chérèque, cette annonce démontre que "les décisions (...) qui avaient été prises n'étaient pas normales". Plus tard dans la journée, sur France Info, M. Chérèque a estimé qu'"en montrant du doigt les syndicats, on voulait cacher d'autres financements, et en particulier des financements politiques" appelant M. Gautier-Sauvagnac "à lever l'omerta" sur ces pratiques. Au diapason, le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, a suggéré que la justice "s'intéresse (...) à certains parlementaires dont chacun sait que pendant des années ils présentaient (...) des amendements qui leur avaient été soigneusement rédigés par l'UIMM notamment sur les questions relatives au temps de travail". "UN PREMIER PAS DANS LE SENS DE LA SAGESSE" Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a jugé que les décisions prises par le bureau de l'UIMM étaient "indispensables" et qu'elles "allaient dans le bon sens". "Aujourd'hui, il n'y a qu'une seule direction qui nous intéresse, c'est qu'on aille vers une clarification (...) et qu'on arrive à une moralisation", a ajouté M. Bertrand. "Un premier pas dans le sens de la sagesse", s'est fellicité Yves Jego, porte-parole de l'UMP. Sur Europe 1, M. Jego a de nouveau demandé à M. Gautier-Sauvagnac de rembourser les sommes perçues. Il a aussi évoqué la possibilité de "lois nouvelles" pour favoriser "la transparence dans les organisations syndicales". § Les listes emmen&eacute;es par Marielle de Sarnez obtiendraient 11 % des voix au premier tour dimanche, et celles de Denis Baupin, actuel adjoint de Bertand Delan&ouml;e, seulement 5 %, selon un sondage Ipsos &agrave; para&icirc;tre mardi dans "20 Minutes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af2693/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le MoDem arriverait largement devant les Verts à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-modem-arriverait-largement-devant-les-verts-a-paris_1018396_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le MoDem arriverait largement devant les Verts à Paris&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-modem-arriverait-largement-devant-les-verts-a-paris_1018396_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le MoDem creuse l'écart avec les Verts à Paris, selon un sondage Ipsos à paraître mardi 4 mars dans le quotidien gratuit 20 Minutes : les listes de Marielle de Sarnez obtiendraient 11 % des voix au premier tour des municipales dimanche 9 mars, derrière la liste PS-PCF-MRC-PRG du maire sortant, Bertrand Delanoë (41 %), et l'UMP de Françoise de Panafieu (33 %), mais bien devant les listes de Denis Baupin, créditées de 5 % des suffrages. Par ailleurs, 73 % des personnes interrogées ont déclaré être certaines d'aller voter, et 71 % que leur choix exprimé est définitif, une proportion qui monte à 78 % parmi ceux qui comptent voter pour les listes de Bertrand Delanoë. (1)Fiche technique Ce sondage a été réalisé par téléphone du 28 février au 1er mars auprès de 804 personnes, selon la méthode des quotas. Notice détaillée disponible à la Commission des sondages. (2)(-) fermer Les Verts pâtissent d'une baisse des intentions de vote en leur faveur dans les derniers sondages, tandis que le MoDem progresse légèrement. Une étude CSA du 28 février créditait les Verts de 5 % et le MoDem de 9 %. Un(3) sondage TNS-Sofres du 12 février les donnait respectivement à 6 et 8 %. Fin janvier, les Verts étaient pressentis à 6 ou 7 %, le MoDem à 9 ou 10 %. Bertrand Delanoë, donné gagnant, compte rééditer l'alliance avec les Verts de 2001, et presse le MoDem de sortir de "l'ambiguïté" sur sa position avant le premier tour, dimanche. Mais les contours de la future majorité devraient surtout s'esquisser en fonction des scores de ses deux alliés potentiels. , avec AFP § Alors que la cote de popularit&eacute; de Nicolas Sarkozy d&eacute;gringole depuis la mi-janvier, elle remonte avec 2 points de plus d'opinions "favorables" sur son action, dans un sondage Ipsos pour "Le Point".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af127f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte légèrement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/la-cote-de-popularite-de-nicolas-sarkozy-remonte-legerement_1018387_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte légèrement&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/03/la-cote-de-popularite-de-nicolas-sarkozy-remonte-legerement_1018387_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est la première fois depuis des semaines. Alors que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy dégringole depuis la mi-janvier, elle remonte avec 2 points de plus d'opinions "favorables" sur son action (41 % en mars, contre 39 % en février), dans un sondage Ipsos-Le Point à paraître jeudi 6 mars. (1)Méthode du sondage Sondage réalisé par téléphone les 29 février et 1er mars auprès d'un échantillon représentatif de 942 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la Commission des sondages. (2)(-) fermer A moins d'une semaine du premier tour des municipales, le chef de l'Etat, qui avait atteint son plus bas niveau de popularité dans ce baromètre en février, avec 58 % d'opinions "défavorables", voit ce taux baisser également de 2 points, à 56 % (3 % ne se prononcent pas). La cote de popularité de François Fillon continue de son côté à progresser, l'action du premier ministre étant jugée de manière favorable par 59 % des personnes interrogées (52 % en février, + 7), défavorable par 33 % (40 % en février, - 7). MUNICIPALES, ENJEU LOCAL Concernant les municipales, 24 % des personnes interrogées "certaines d'aller voter au premier tour" déclarent vouloir exprimer leur "opposition à Nicolas Sarkozy et au gouvernement", contre 18 % leur "soutien", 55 % n'entendant exprimer "ni l'un ni l'autre" (3 % ne se prononcent pas). Ce week-end, deux sondages étaient encore venus confirmer la chute du chef de l'Etat dans les enquêtes d'opinion. Selon un sondage LH2-Libération paru lundi, la cote de confiance du président a chuté de 4 points en un mois, près de six Français sur dix ayant de lui une opinion négative (59 %, + 4) et 37 % (- 4) une opinion positive. Dans le baromètre TNS-Sofres paru samedi dans Le Figaro Magazine, la cote du chef de l'Etat a également enregistré une baisse de 4 points, avec 37 % des Français lui faisant confiance pour résoudre les problèmes de la France, contre 61 % qui ne lui font pas confiance. Ces trois derniers sondages ont été réalisés après l'altercation du président de la République avec un visiteur au Salon de l'agriculture. § Le tribunal administratif de Strasbourg a rejet&eacute; lundi le recours en annulation d&eacute;pos&eacute; par le candidat d'extr&ecirc;me droite Robert Spieler (Alsace d'abord) contre la liste de la maire sortante, Fabienne Keller.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af1280/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le recours contre la liste UMP à Strasbourg rejeté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-recours-contre-la-liste-ump-a-strasbourg-rejete_1018389_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le recours contre la liste UMP à Strasbourg rejeté&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/le-recours-contre-la-liste-ump-a-strasbourg-rejete_1018389_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté, lundi 3 mars, le recours du candidat d'extrême droite Robert Spieler ((1)lire notre article) qui demandait l'annulation de la liste du "tandem" sortant Fabienne Keller - Robert Grossmann (UMP) aux municipales. Le tribunal a indiqué que le chef de file de la liste "Alsace d'abord" ne peut contester la régularité de l'élection tant que celle-ci n'a pas eu lieu : les décisions de la commission de propagande, que conteste M. Spieler, "ne sont pas détachables de l'ensemble des opérations électorales", estime le juge dans sa décision. En conséquence, "l'éventuelle irrégularité peut seulement être invoquée à l'appui d'une protestation contre les opérations électorales". Robert Spieler réclamait "l'annulation" de la décision de la commission électorale qui a validé vendredi les bulletins de vote de la liste de la maire sortante. Il demandait même que la liste soit déclarée inéligible et, "à défaut et subsidiairement", que soit suspendu le premier tour des municipales à Strasbourg, dimanche. § Le conseiller g&eacute;n&eacute;ral et ancien secr&eacute;taire national de l'UMP, qui avait brigu&eacute; l'investiture de ce parti aux municipales &agrave; Paris, a annonc&eacute; lundi 3 mars qu'il soutient la candidate du MoDem, Corinne Lepage, dans le 12e arrondissement au premier tour, et le maire socialiste sortant au second tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/af02ad/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jean-Luc Romero (app. UMP) votera Bertrand Delanoë au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018384,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jean-Luc Romero (app. UMP) votera Bertrand Delanoë au second tour&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018384,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le chef de la diplomatie fran&ccedil;aise a laiss&eacute; entendre qu'il pourrait d&eacute;missionner en cas de conflit d'int&eacute;r&ecirc;t avec sa compagne Christine Ockrent, nomm&eacute;e &agrave; la t&ecirc;te de la nouvelle holding chapeautant France 24, RFI et TV5 Monde.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aefe11/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=France Monde : Bernand Kouchner n'exclut pas de démissionner s'il y a "conflit d'intérêt" avec Christine Ockrent&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/03/france-monde-bernand-kouchner-n-exclut-pas-de-demissionner-s-il-y-a-conflit-d-interet-avec-christine-ockrent_1018312_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=France Monde : Bernand Kouchner n'exclut pas de démissionner s'il y a "conflit d'intérêt" avec Christine Ockrent&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/03/france-monde-bernand-kouchner-n-exclut-pas-de-demissionner-s-il-y-a-conflit-d-interet-avec-christine-ockrent_1018312_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a estimé, lundi 3 mars, que la nomination de sa compagne, Christine Ockrent, à la direction de France Monde la nouvelle holding chapeautant France 24, RFI et TV5 Monde était "un bon choix". Il a également laissé entendre qu'il n'exclurait pas de démissionner en cas de "conflit d'intérêt". "S'il y avait conflit d'intérêt, je serai le premier à le reconnaître, je ne me mêlerai pas du tout d'audiovisuel extérieur, j'en fais le serment", a déclaré le ministre des affaires étrangères sur (1)France Inter. "Je ne vois pas pourquoi c'est toujours les femmes qui devraient démissionner", a-t-il ajouté. "Je pense que ça se passera très bien, si ça ne se passe pas bien, je serai là pour répondre à vos critiques et prendre les décisions qui s'imposent", a-t-il affirmé. "BOUQUETS DE FLEURS" La nomination annoncée par l'Elysée de Mme Ockrent, 63 ans, a suscité une polémique, les syndicats de journalistes s'inquiétant "d'un conflit d'intérêt" et y voyant une menace pour la "crédibilité" de la nouvelle holding. Le 21 février sur (2)RTL, Christine Ockrent, qui avait fait remarquer que France Monde dépendra des services du premier ministre et non du ministère des affaires étrangères, avait jugé "injustes et humiliantes" ces critiques. Elle s'était plainte du "fait d'être périodiquement ramenée à ce statut de 'femme de' en niant son identité, ses compétences, son parcours professionnel". "J'attends le moment où on dira 'l'homme de' et où on demandera à (ce dernier) de sacrifier son identité, ses compétences, son parcours pour faire des bouquets de fleurs", avait-elle poursuivi. § La pr&eacute;sidente du Medef a d&eacute;nonc&eacute;, lundi 3 mars, sur les ondes de RTL, l'accord qui a permis &agrave; Denis Gautier-Sauvagnac de quitter sa fonction de pr&eacute;sident de l'Union des industries et m&eacute;tiers de la m&eacute;tallurgie moyennant une prime d'un million et demi d'euros.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aef02a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Laurence Parisot dénonce l'accord entre l'UIMM et Denis Gautier-Sauvagnac&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1018343,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Laurence Parisot dénonce l'accord entre l'UIMM et Denis Gautier-Sauvagnac&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-1018343,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Quinze questions sont mises en d&eacute;bat. L'impact budg&eacute;taire de la r&eacute;forme (&eacute;valu&eacute; entre 2 milliards et 3 milliards d'euros) d&eacute;pendra des options qui seront retenues.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aed8d6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le revenu de solidarité active ouvert au débat public&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/le-revenu-de-solidarite-active-ouvert-au-debat-public_1018153_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le revenu de solidarité active ouvert au débat public&link=http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/03/le-revenu-de-solidarite-active-ouvert-au-debat-public_1018153_3224.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le haut-commissariat aux solidarités actives ouvre une phase de débat public de dix semaines sur le revenu de solidarité active (RSA). Cette nouvelle prestation, censée augmenter les revenus de toute personne qui reprend ou accroît son activité, devrait se substituer, d'ici à fin 2008, au revenu minimum d'insertion (RMI), à l'allocation de parent isolé, à la prime pour l'emploi et, peut-être, à l'allocation de solidarité spécifique. Un Livre vert de 63 pages, rendu public lundi 2 mars ((1)www.livrevert-rsa.gouv.fr), et à partir duquel chacun peut faire valoir sa position sur la réforme, propose plusieurs scénarios. Ainsi le document explore-t-il les moyens d'éviter des effets pervers : le RSA pourrait notamment inciter les employeurs à limiter les salaires ou à proposer des emplois à temps partiel. Sur ce sujet, le Livre vert suggère un mécanisme d'incitation par lequel les entreprises vertueuses (qui augmentent les emplois de qualité) se verraient restituer une partie des économies réalisées par la collectivité (le coût du RSA devrait baisser lorsque les salaires augmenteront et le temps partiel diminuera). Quinze questions sont mises en débat. L'impact budgétaire de la réforme (évalué entre 2 milliards et 3 milliards d'euros) dépendra des options qui seront retenues. Le Haut-Commissariat promet que le projet, qui pourrait être présenté à l'automne 2008 au Parlement, sera "affiné sur la base du résultat du processus de consultation". Emmanuelle Chevallereau Article paru dans l'édition du 04.03.08. (2)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les d&eacute;penses communales ont fortement augment&eacute;, passant de 53 milliards en 1982 &agrave; 80 milliards en 2007 (en euros constants 2007). Parall&egrave;lement, l'encours de dette des communes est aussi en augmentation, passant de 20 &agrave; 50 milliards d'euros courants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aed8d7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une forte progression des investissements dans les communes&link=http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-987706,54-1018369,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une forte progression des investissements dans les communes&link=http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-987706,54-1018369,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § C'&eacute;tait le fief du FN, jusque dans les ann&eacute;es 1990. Lamin&eacute; &agrave; la derni&egrave;re &eacute;lection pr&eacute;sidentielle, le parti d'extr&ecirc;me droite n'a pas r&eacute;ussi &agrave; pr&eacute;senter sa propre liste aux municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8326/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Dreux, les orphelins du Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-dreux-les-orphelins-du-front-national_1018185_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Dreux, les orphelins du Front national&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-dreux-les-orphelins-du-front-national_1018185_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le café de la rue d'Orléans a changé de propriétaires. Avant, tout Dreux savait qu'il trouverait là les "copains du Front". Comme pour les deux clubs de karaté. On disait, en ville, qu'il y avait "le club des Arabes" et "le club des Blancs". "Le club des Blancs", jusque-là animé par des anciens de la CGT, s'était mis à parler "comme Le Pen", en moins de trois ans. Au lycée du centre-ville, des professeurs avaient voulu boycotter les commerçants sympathisants un peu trop avec l'extrême droite. Ils avaient dû abandonner, après avoir compris qu'il leur faudrait éviter le boulanger, le fromager, le marchand de journaux et l'épicier du coin. Aujourd'hui, la petite communauté pakistanaise, sur les plateaux, a créé son club de cricket. Les panneaux devant la mairie affichent des candidats de toutes les origines aux municipales. Chaque matin, 3 800 Drouais prennent le train pour Paris sans craindre l'insécurité. Et pour la deuxième fois, le FN n'a pas réussi à présenter sa propre liste. Incapable de trouver les 39 noms nécessaires pour postuler dans la circonscription qui fut autrefois son fief. Sur la RN 12, à quelques mètres de l'endroit où les gendarmes ont l'habitude d'installer leur radar, il y a bien une grande affiche : "Marre d'être plumés ? Votez Front national." Mais la petite permanence du FN, au premier étage d'un immeuble du centre-ville, est le plus souvent désertée. Faute de moyens et de militants, tout a été centralisé à Chartres, l'autre grande ville de ce département d'Eure-et-Loir, les réunions d'organisation pour le collage de nuit, la galette des rois en janvier et les dîners-débats mensuels, dans un restaurant avec menu à 12 euros tout compris. "Avant, on buvait le champagne presque à chaque élection. Ah les beaux scores !", rit encore Roger Biewesch, en montrant les photos où il trinque avec Jean-Pierre Stirbois, l'homme par qui le Front national est arrivé à Dreux, et Jean-Marie Le Pen. Vingt-cinq ans de militantisme, "que des bons souvenirs !". Les CRS débarquaient devant la mairie, avec les médias et les militants de gauche qui protestaient "non aux fachos !" "Ça bagarrait un peu", sourit Roger. Puis"Jean-Pierre" s'est tué dans un accident de voiture et, sur les marchés, on a vu arriver"Marie-France". "La veuve Stirbois", disait-on en ville. Elue députée en 1989, frôlant encore les 44 % huit ans plus tard, "Marie-France" se faisait un plaisir d'écorcher le nom du maire RPR de Dreux, Gérard Hamel, dans un lapsus volontaire : "Gérard Ahmed", et les copains du Front riaient. Personne ne savait comment contrer cette candidate qui caressait la joue des enfants et remontait gentiment le col des vieilles dames pour qu'elles ne prennent pas froid. "C'était notre star", disent encore aujourd'hui les militants du Front national. Et puis, il y a dix ans, la droite et la gauche ont mis le paquet pour faire disparaître "la honte de Dreux". Le RPR qui avait fait une alliance avec le Front en 1983 l'a déclaré infréquentable six ans plus tard. La gauche s'est sabordée deux fois, préférant voter pour Gérard Hamel plutôt que de laisser passer le FN. L'Etat et la mairie ont fait le reste : renforcement des effectifs de police, vidéosurveillance, rondes dans les cages d'escalier, réhabilitation des quartiers pauvres et politique d'intégration. Il y a encore trois ans, la mairie a dû organiser des visites en car pour rassurer les cadres des entreprises qui refusaient de s'installer dans "la ville du Front". Lorsque Marie-France Stirbois a quitté la région, en 2001, pour se faire élire à Nice, la petite troupe de ses fidèles a bien compris que c'était mauvais signe. Beaucoup ont arboré un morceau de crêpe noire quand elle a été terrassée par un cancer, le 17 avril 2006. Portant autant le deuil de leur héroïne que des grandes heures du FN à Dreux. Aux dernières élections, le parti d'extrême droite a été laminé, tout juste 10 % au premier tour de la présidentielle, en mai 2007. Dans la petite salle où ils se retrouvent, à Lucé, à une quarantaine de kilomètres de Dreux, les militants du Front racontent timidement leur famille ébranlée. Ils se disent encore cent en Eure-et-Loir. Quinze à Dreux. Ce soir-là, une petite quarantaine d'entre eux se sont retrouvés pour soutenir les sept militants du FN qui figureront sur la liste "divers droite" pour la mairie de Lucé. Il y a là Marie-Thérèse, "venue il y a quelques années", quand elle avait "quatre enfants au chômage" ; Emmanuelle, qui habite à trois pas, dans le quartier de Bruxelles, "où les jeunes dealent dans les cages d'escalier" ; Robert, qui répète en boucle "j'en ai marre ! Mais marre !" ; Gérard, agriculteur, qui vit dans un village mais dont les enfants vont "au collège pourri de la ville d'à côté, à cause de la carte scolaire". Et tout ce prolétariat des villes et bourgs de la Beauce, qui se sent pauvre, le samedi, dans les rayons des hypermarchés. Ironie du hasard, la salle d'à côté a été réservée par l'UMP. Même heure. Même endroit. Même parking. Et juste une mince cloison pour séparer les deux réunions électorales. Philippe Loiseau, le patron de la fédération FN d'Eure-et-Loir, s'en inquiète aussitôt : "Va voir s'ils sont plus nombreux à côté." Aux dernières élections, n'est-ce pas la droite qui les a écrasés ? "Sur les marchés, l'accueil avait pourtant été phénoménal, les gens étaient très réceptifs, assure Pascale, seulement Sarkozy a pris nos idées, et dans sa bouche, les gens ont trouvé ça mieux." Pascale est coiffeuse. Longs cheveux blonds, short, bottines noires et carte de militante depuis quinze ans. Les dimanches et lundis, quand le salon est fermé, elle part à la chasse au petit gibier et rentre pour regarder les chaînes parlementaires à la télé. Parfois, aussi, elle sort distribuer les tracts du parti dans les boîtes aux lettres et sur les marchés. Elle a sa technique lorsqu'on les lui refuse : "Un sourire et une réplique : allez, ça ne donne pas de boutons..." Mais elle en entend, entre les coupes et les teintures. "Les gens se sont libérés, dit-elle, et c'est fou ce qu'ils sont proches de nos idées, avec les entreprises qui partent et les jeunes qui n'ont pas de boulot." Depuis des mois, maintenant, elle voit ses clients qui pestent "contre le yacht de Sarkozy, Attali qui veut faire rentrer des millions d'immigrés, et les ministres de gauche au gouvernement. Ils ont le sentiment que tout le monde est allé à la gamelle." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Raphaëlle Bacqué Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Une &eacute;lectrice et chef d'entreprise appelle le pr&eacute;sident &agrave; la dignit&eacute; de sa fonction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8327/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Séduite et déçue par Nicolas Sarkozy..., par Sophie de Menthon&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/seduite-et-decue-par-nicolas-sarkozy-par-sophie-de-menthon_1018184_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Séduite et déçue par Nicolas Sarkozy..., par Sophie de Menthon&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/seduite-et-decue-par-nicolas-sarkozy-par-sophie-de-menthon_1018184_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Vous faites l'objet de toutes les polémiques, de toutes les "unes", de toutes les conversations, aussi m'a-t-il semblé nécessaire de vous faire part de mon propre désarroi, celui de n'importe lequel de vos électeurs. Ce n'est pas "la bourgeoise du 7e" qui vous écrit, celle qui trouve "vulgaires" certaines attitudes ("vulgaire", étymologiquement du latin "vulgus : commun des mortels"), mais une électrice, chef d'entreprise... séduite et désappointée. J'ai voté pour vous, pour vos défauts autant que pour vos qualités. J'ai vibré d'espoir en vous écoutant réveiller la France, cru en votre dynamisme, succombé à votre force de conviction, ri de votre bon sens sans faille, admiré votre capacité à faire face... Vous m'aviez promis après votre élection une retraite dans un couvent pour prendre la dimension de votre fonction. N'est-ce pas le moment ? Justement, si, avant les municipales ! Aujourd'hui, vous m'avez déstabilisée, m'obligeant à me passionner, malgré moi, pour votre vie privée. Même si je déclarais en même temps ne rien vouloir en savoir, comment résister à ce récit cinématographique en direct ? Je me suis enthousiasmée sur certaines de vos propositions... déçue le lendemain de les voir retirées aussi vite. Vous ne me laissez pas le temps d'apprécier ce que vous avez mis en route ou changé, car rien ne résiste à l'accélération d'une mise en scène vertigineuse. La grande roue d'un gouvernement happening finit par me causer un véritable malaise. Nous avons tous besoin d'exemplarité, à tous les niveaux et à tous les âges. Dans une société sans repères, vous nous faites perdre ceux qui nous restent : amour, famille, entrepreneuriat, comment vous suivre ? Chaque Français s'honore de la conduite de celui qu'il a placé au plus haut niveau ; il vous veut meilleur que lui, plus fort, plus intègre, plus raisonnable, plus courtois... En un mot, ce qu'il rêverait d'être. On n'assassine pas les icônes sans ravage. Vous êtes une icône, que vous le vouliez ou non, que les gens le reconnaissent ou non. Vos défenseurs n'ont plus d'arguments pour vous défendre, eux qui vous ont donné le pouvoir. Vous traitez vos ministres, semble-t-il, comme vous nous traitez, c'est-à-dire sans considération. Ils nous déçoivent aussi : inefficaces ou agités, est-ce la seule alternative que vous leur laissez ? Il est encore temps de nous faire rencontrer le président de la République... en laissant vos tenues de candidat au vestiaire de l'histoire. C'est la dernière limite pour que vous vous fassiez plus rare, que vous vous rendiez précieux à nos yeux. Ne tentez pas trop les médias. Que vos propos se guettent et s'écoutent plutôt que de se réduire à des titres provocants. Ne vous y trompez pas : la popularité de votre premier ministre n'est pas un plébiscite de votre politique, c'est un satisfecit de sa "bonne conduite". Ainsi va la foule, qui un jour fustige le trop discret et le lendemain le récompense, la foule prête à brûler celui qu'elle a adoré. La foule, ce sont vos électeurs, vos administrés. "Emporté par la foule qui nous traîne, nous entraîne...", il faut savoir résister à la ritournelle. Echapper à la foule, pour l'élever et offrir de la dignité aux Français, ils le réclament. _ Sophie de Menthon, président du mouvement patronal Ethic Sophie de Menthon Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les exc&egrave;s de Nicolas Sarkozy ne menacent pas les institutions. Au contraire, ils prouvent leur solidit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae8328/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La République en danger ? Non !, par Zaki Laïdi&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/la-republique-en-danger-non-par-zaki-laidi_1018182_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La République en danger ? Non !, par Zaki Laïdi&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/la-republique-en-danger-non-par-zaki-laidi_1018182_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'appel à la vigilance républicaine lancé par plusieurs personnalités politiques à l'initiative de l'hebdomadaire Marianne constitue une figure fort connue de notre bonne vieille République. Dans le panthéon des manifestations et des outrances dont nous sommes peu avares, elle occupe une place sensiblement égale à la référence galvaudée de l'esprit munichois. Cet exercice de style, où la geste l'emporte sur la substance, consiste à rallier par la magie du verbe toutes les forces républicaines face à un danger réputé commun et imminent. Usé jusqu'à la corde, cet appel aux attendus bien décevants est politiquement inutile et socialement dangereux. Inutile, car la République n'est pas en danger. Dangereux, car il ne peut qu'alimenter le feu populiste qui couve avec persistance sous la cendre démocratique. Plus grave, il n'offre aucune perspective politique alternative, ce qui explique d'ailleurs pourquoi certains dirigeants de gauche bien inspirés ont refusé de s'y associer. En effet, le terme de "vigilance républicaine" est trop sérieux pour être aussi galvaudé. Il faisait sens dans les années 1930 quand les ligues menaçaient le régime parlementaire. Il avait aussi toute sa signification lorsque les factieux d'Alger voulaient renverser la République, en 1961. Mais qui peut sérieusement croire que nous en soyons là ? Nicolas Sarkozy mène une politique contestable et de plus en plus illisible. Mais cela n'en fait pas un président dangereux. L'appel exprime son refus du pouvoir personnel confinant à la "monarchie élective". Mais qui peut attacher la moindre valeur politique à cette fausse découverte, dont certains commentateurs semblent se disputer la puérile paternité ? Depuis 1958, et surtout depuis 1962, la Ve République a été identifiée à une monarchie républicaine sur laquelle constitutionnalistes, politologues et commentateurs ont disserté à longueur de livres, d'articles et de pamphlets. On a du mal à voir où se situe la nouveauté, sinon dans la volonté compulsive de M. Sarkozy de montrer qu'il est au centre de tout et de le rappeler de manière infantile à ceux qui ne l'auraient pas compris. Mais, dans une démocratie d'opinion, les citoyens ne sont pas dupes d'un narcissisme aussi outrageant. Retournant à leur avantage les méfaits de la République sondagière, ils en viennent à valoriser un premier ministre sobre et humilié par son président pour signifier au chef de l'Etat qu'il sort de son rôle avant même d'avoir réussi à l'incarner. Les dérives hyperprésidentialistes du président de la République sont regrettables et révèlent une immaturité bien inquiétante. Mais elles n'ont rien à voir avec une remise en question des institutions républicaines. Même le dernier épisode, où l'on a vu un chef de l'Etat en difficulté chercher maladroitement à se servir de la Cour de cassation pour contourner une décision du Conseil constitutionnel sur les peines de sûreté, invalide paradoxalement l'appel à la vigilance. Car ce que cet épisode met en évidence, c'est la vitalité des institutions de la République. Le Conseil constitutionnel a fait son travail, comme il l'avait fait pour les tests ADN, et le président de la Cour de cassation a refusé de se faire instrumentaliser par un chef de l'Etat qui n'a jamais caché le peu d'estime qu'il portait au corps judiciaire français. Mais, pour cela, le président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, n'a nul besoin d'un appel à la vigilance républicaine pour indiquer que "les petits pois" ne font pas toujours de bons petits soldats. Le fait même que le président de l'Assemblée nationale ait cru bon d'indiquer à Nicolas Sarkozy que les décisions du Conseil constitutionnel ne sauraient faire l'objet d'aucun recours montre peut-être que les excès du président sont de nature à revigorer un corps parlementaire que, depuis 1958, les chefs de l'Etat ont toujours tenu pour une marge de manoeuvre au service de leurs intérêts. Gardons à l'esprit l'épisode grotesque du CPE, dont ne sont sortis grandis ni le président ni son premier ministre. Par ses excès et ses maladresses, le chef de l'Etat ne met nullement la République en danger. Il conforte à son corps défendant l'existence d'institutions dont on sous-estime la vigueur et leur capacité à jouer un rôle. C'est cela qu'il faut dire à nos concitoyens trop enclins à sous-estimer les ressources de la démocratie dans laquelle ils vivent malgré tout. Même la référence dans ce texte à la défense d'une politique étrangère indépendante et d'une Europe capable de relever les défis du XXIe siècle est purement incantatoire et vide de sens. D'une part, parce que le chef de l'Etat a eu le mérite de faciliter la signature du traité simplifié, auquel personne ne croyait. Ensuite, parce que le grand paradoxe est que, en matière de politique étrangère, la continuité est au rendez-vous. Souvent pour le meilleur, parfois pour le pire. Les pitoyables affaires de L'Arche de Zoé et du sauvetage du régime Déby au Tchad montrent que la Françafrique est toujours là. L'appel à la "diversité" pour mieux mettre sous le boisseau toute nouvelle politique en matière de droits de l'homme prouve que la véritable Realpolitik qui fascine tant M. Chevènement n'est nullement menacée. Le projet novateur d'Union méditerranéenne souligne que la politique française, qui se targue d'être si européenne, n'a aucun scrupule à endosser les habits classiques d'une puissance nationale dès qu'elle sent pouvoir tirer à son profit exclusif une initiative politique, même s'il faut admettre que Nicolas Sarkozy a donné, sur ce sujet comme sur d'autres, une certaine marge d'autonomie à ses ministres dans l'expression dissonante de leurs opinions. Mais si l'appel de Marianne n'évoque guère cette affaire très symbolique, c'est probablement parce que les nombreux souverainistes qui l'ont signé n'auraient sur ce plan rien à redire à ce déficit européen délibérément voulu par les inspirateurs élyséens de ce projet. Il faut donc changer de terrain, quitter l'emphase, l'outrance et le verbe pour la politique. Car ce qui fait problème aujourd'hui, ce ne sont ni les menaces imaginaires qui pèsent sur la République ni l'esprit général des réformes qui anime le président. Ce qui fait problème, c'est la difficulté manifeste que semble avoir le chef de l'Etat à habiter sa fonction, son incapacité à montrer de manière convaincante que son action s'inscrit dans la durée, son volontarisme presque infantile qui bute sur les contraintes du réel, sa tentation de vouloir incriminer l'Europe à chaque difficulté, son absence de vision quant à l'avenir de la France et au modèle social qui pourrait la refonder. La République n'est pas en danger. Son président l'est assurément. _ Zaki Laïdi, directeur de recherche à Sciences Po Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'outre-mer revendique une fid&eacute;lit&eacute; sans faille &agrave; son mentor. Il p&acirc;tit, d&egrave;s lors, de la chute de popularit&eacute; du pr&eacute;sident.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Nice, M. Estrosi, fidèle du président, applique la méthode Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-nice-m-estrosi-fidele-du-president-applique-la-methode-sarkozy_1018158_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Nice, M. Estrosi, fidèle du président, applique la méthode Sarkozy&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/a-nice-m-estrosi-fidele-du-president-applique-la-methode-sarkozy_1018158_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "Plus sarkozyste que Christian Estrosi, tu meurs !" Un jeune militant UMP traduit un sentiment partagé chez les fidèles du candidat à la mairie de Nice. Christian Estrosi, 52 ans, n'a pas cessé d'afficher son "amitié" avec le chef de l'Etat depuis 1988. Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer revendique une fidélité sans faille à son mentor. Il pâtit, dès lors, de la chute de popularité du président. A laquelle s'est ajoutée la polémique sur son déplacement à Washington le 23 janvier, révélé par Le Canard enchaîné. M. Estrosi tenait à participer à une réception offerte en fin d'après-midi à l'Elysée par le président, avant de partir assister à une conférence dans la capitale américaine. Ne pouvant attraper le vol régulier d'Air France, il a fait appel aux services de Dassault Falcon Service pour un montant de 138 000 euros. Conséquence : alors qu'en novembre il était donné gagnant dès le premier tour, ce n'est désormais plus le cas. Selon un sondage TNS-Sofres/Logica pour Nice Matin, réalisé les 22 et 23 février auprès de 600 personnes, il l'emporterait, mais au second tour avec 44 % des voix, face au candidat de gauche Patrick Allemand (34 %) et au maire sortant (ex-UMP) Jacques Peyrat (22 %). Christian Estrosi s'est-il métamorphosé en "clone" de Nicolas Sarkozy, comme le martèle M. Allemand ? "Nous partageons les mêmes convictions sur la manière dont nous devons réformer." Ainsi décline-t-il, à sa manière, parfois un peu mécanique, la méthode prônée par le président : le volontarisme, l'action au quotidien, l'ouverture. Il précise qu'il a pratiqué l'ouverture à la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes. Et s'il est élu, il fera siéger à la très sensible présidence de la commission des appels d'offres un élu de l'opposition de gauche. La liste du candidat UMP est "ouverte" à la société civile (30 de ses 69 membres) et à gauche, avec le radical de gauche Jean-Michel Galy. "Cette prétendue ouverture, c'est un mauvais copier-coller du programme Sarkozy", estime Patrick Mottard, à la tête d'une liste socialiste dissidente. Au fil des discours, intonations ou gestes trahissent un mimétisme. Les thématiques s'entrecroisent. La sécurité : "C'est la première des libertés. Je veux demain la tolérance zéro à Nice." L'aide aux victimes : "Je veux des assistantes sociales dans les commissariats." Cela provoque l'ironie d'un proche de M. Peyrat : "Si Estrosi l'emporte, les Sarko-Boys déferleront sur Nice." Paul Barelli (Nice, correspondant) Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le fameux discours du candidat Sarkozy &agrave; Bercy, entre les deux tours, au cours duquel celui-ci a d&eacute;nonc&eacute; le "relativisme intellectuel et moral" qui caract&eacute;riserait Mai 68 ? L'orateur n'en croyait pas un mot !<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un soixante-huitard à l'Elysée, par Dominique Dhombres&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/un-soixante-huitard-a-l-elysee-par-dominique-dhombres_1018221_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un soixante-huitard à l'Elysée, par Dominique Dhombres&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/un-soixante-huitard-a-l-elysee-par-dominique-dhombres_1018221_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Du passé faisons table rase ? Ce n'est vraiment pas le cas pour Mai 1968. Le quarantième anniversaire s'annonce commémoratif en diable avec une débauche d'ouvrages en tout genre. Ce n'en était que plus rafraîchissant de voir Daniel Cohn-Bendit prendre à l'avance le contre-pied de cette vague éditoriale, dimanche 2 mars, chez Serge Moati sur France 5. L'ancien dirigeant du mouvement étudiant contribue pourtant à ce déferlement avec un livre d'entretiens à paraître en avril aux éditions de l'Aube. Mais c'est "le service minimum", dit-il, et le titre, Forget 68, annonce la couleur. Il faut oublier 1968. "Je crois que Mai 1968 était un moment extraordinaire pour tous ceux qui l'ont vécu, a été un accélérateur de l'histoire, a changé beaucoup de choses, mais on vit dans un autre monde. En 1968, chômage ? Connaissait pas. Le sida ? Pas davantage. La dégradation climatique ? Non plus. C'est la dernière révolte qui ne savait rien du CO(2). On a d'autres problèmes aujourd'hui", explique-t-il. "Je ne suis ni un nostalgique ni quelqu'un qui renie", dit-il encore. La volonté affichée par Nicolas Sarkozy de "liquider" l'héritage de Mai 1968 le fait rire. "S'il y a un soixante-huitard à l'Elysée, c'est bien lui ! Jouir sans entraves ? C'est ce qu'il fait. Il n'arrête pas. Cela commence à énerver les Français, d'ailleurs", dit-il. "On ne peut pas, dans une structure aussi autoritaire que celle de la Ve République faire n'importe quoi. Et il est en train de le payer", ajoute-t-il. Le fameux discours du candidat Sarkozy à Bercy, entre les deux tours, au cours duquel celui-ci a dénoncé le "relativisme intellectuel et moral" qui caractériserait Mai 68 ? L'orateur n'en croyait pas un mot ! Il draguait effrontément les voix des électeurs âgés, des catholiques traditionnels et des deux à la fois. Il en faisait des tonnes, au point de faire remonter au joli mois de Mai la dégradation de la "morale du capitalisme", et même, dans la foulée, la naissance des parachutes en or, des retraites chapeaux et des patrons voyous. Bref, il n'était pas sérieux. Entendre qualifier l'hôte de l'Elysée de soixante-huitard honteux par un Daniel Cohn-Bendit hilare était un grand moment de télévision... Venait ensuite fatalement, et en parfaite contradiction avec le refus de toute commémoration, la séance de souvenirs. Serge Moati demandait à son invité quel était son souvenir le plus fort de ce mois-là. Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre ! "J'étais nerveux, pour une fois", explique-t-il. "Alors, c'est la révolution ?", lui a demandé Sartre. "Non", a-t-il sobrement répondu. "Vous êtes sûr ?" a insisté Sartre. "C'est une révolte. Ce n'est pas la prise du Palais d'Hiver", a répondu Cohn-Bendit. L'écrivain était un peu déçu. Dominique Dhombres Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Une bonne semaine apr&egrave;s l'&eacute;change d'amabilit&eacute;s entre Nicolas Sarkozy et le "pauvre con" du Salon de l'agriculture, nous ne savons toujours rien du "pauvre con" en question.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Questions d'actualité, par Laurent Greilsamer&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/questions-d-actualite-par-laurent-greilsamer_1018126_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Questions d'actualité, par Laurent Greilsamer&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/03/questions-d-actualite-par-laurent-greilsamer_1018126_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Une bonne semaine après l'échange d'amabilités entre Nicolas Sarkozy et le "pauvre con" du Salon de l'agriculture, nous ne savons toujours rien du "pauvre con" en question. Bizarre... Son face-à-face avec le président de la République a été vu et revu des centaines de milliers de fois sur Internet et personne n'a identifié ce malotru. Comme si l'image de ce quinquagénaire, portant lunettes et parka, importait peu. Un rustre, falot, définitivement fâché avec les bonnes manières : "Ah non, touche-moi pas... Tu me salis..." Il y a beaucoup de monde ce jour-là au Salon pour l'inauguration. Mais pas n'importe qui ! Les entrées ont été filtrées, les invitations dûment contrôlées. Ceux qui veulent voir le président ou lui serrer la main sont happés au milieu d'une incroyable bousculade, cherchant une trouée dans le service d'ordre. A ce stade, il existe deux hypothèses principales : l'inconnu du Salon de l'agriculture est soit un provocateur qui a patiemment tendu son piège pour avoir le plaisir d'insulter le président de la République, soit un benêt qui s'est trouvé pris dans un mouvement de foule et projeté au dernier moment devant Nicolas Sarkozy. Dans les deux cas, le "pauvre con" incarne une version moderne du régicide, ce qui visiblement n'émeut personne. Posons quelques questions qui n'ont pas encore été formulées : est-il vraiment possible de se retrouver devant Nicolas Sarkozy à l'insu de son plein gré ? Accessoirement, peut-on l'approcher sans problème avec de mauvaises intentions ? Que faisaient donc les responsables de la sécurité ? François Mitterrand, au début des années 1980, avait ordonné la création de la cellule des gendarmes de l'Elysée pour beaucoup moins. Passons du Salon de l'agriculture aux salons feutrés du Conseil constitutionnel, au coeur de l'Etat de droit français. Les Sages de la République ont censuré partiellement, le 21 février, la loi relative à la rétention de sûreté. Et c'est à ce propos que nous nous posons précisément d'autres questions. Car si l'on se retrouve en état de juger de la constitutionnalité de la loi, c'est qu'on a prétendu à cette charge et qu'on en a été jugé digne. On l'a reçue comme un honneur et une consécration. On en retire une considération et un salaire importants. Dès lors, qui peut expliquer pourquoi les deux anciens présidents de la République, membres de droit du Conseil, n'ont pas assisté à ses délibérations ? Des comices à honorer de leur présence ? Qui peut comprendre par quelle désinvolture Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac se sont abstenus d'apporter leurs compétences au Conseil ? Et qui peut accepter que Pierre Joxe, autre Sage, autre figure de la République, n'ait pas jugé bon d'apporter son expérience d'ancien ministre de l'intérieur sur une question majeure et controversée touchant à la criminalité, à sa répression et à la liberté individuelle ? La signature de ces trois-là manque en tout cas cruellement au bas de la décision numéro 2008-562 DC. Enfin, comment analyser le rejet massif de la proposition de Nicolas Sarkozy de "confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah" ? Le soir même, l'assistance présente à l'invitation du CRIF applaudit. Le lendemain, François Hollande, premier secrétaire du PS, approuve. Ségolène Royal ne critique pas. Et puis la décristallisation s'opère. Simone Veil s'exprime avec fracas et condamne. Les psys s'en mêlent. On invoque la fragilité des enfants, l'impossibilité pour des familles musulmanes à faire porter le poids de la mémoire juive à leurs enfants. Mais cette mémoire n'est-elle pas française ? Ce n'est plus la question ! _ Courriel : greilsamer@lemonde.fr Laurent Greilsamer Article paru dans l'édition du 04.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Les vingt et un ministres candidats aux municipales d&eacute;fendent l'enjeu local du scrutin. Xavier Darcos, candidat &agrave; P&eacute;rigueux (Dordogne), appelle "les gens qui s'appr&ecirc;tent &agrave; sanctionner le gouvernement" &agrave; "r&eacute;fl&eacute;chir".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/ae6c4d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les ministres en campagne face au rejet du cumul et à l'impopularité du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/les-ministres-en-campagne-sont-confrontes-au-rejet-du-cumul-et-a-l-impopularite-du-gouvernement_1018159_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les ministres en campagne face au rejet du cumul et à l'impopularité du gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/03/les-ministres-en-campagne-sont-confrontes-au-rejet-du-cumul-et-a-l-impopularite-du-gouvernement_1018159_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les vingt et un ministres candidats aux élections municipales n'ont pas réussi à convaincre de l'opportunité de leur campagne. Selon un sondage réalisé du 19 au 21 février par OpinionWay auprès de 1 072 personnes, et publié le 28 février par la lettre confidentielle Le Bleu de Profession politique, 67 % des habitants des villes de plus de 10 000 habitants jugent que leur candidature est "une mauvaise chose car un ministre doit se consacrer exclusivement à ses fonctions". (1)Le pari de François Fillon De Colombes à Strasbourg, en passant par Paris, Marseille et Laval, avant de terminer par Lyon, mardi 4 mars, et Nantes, mercredi, François Fillon aura tenté de faire mentir les sondeurs en concentrant ses déplacements sur les villes où la droite connaît quelques difficultés. "Je fais mon travail. Je suis le responsable de la majorité, je viens aider tous les amis", a-t-il dit à Blois. Candidat sans risque sur la liste UMP à Solesmes (Sarthe), M. Fillon fait un pari : si la ville est perdue, la responsabilité en sera imputée à la baisse de popularité du chef de l'Etat ; si la ville est sauvée, sa visite sera sans doute évoquée. Selon un sondage publié lundi par Libération et réalisé par LH2 (les 29 février et 1er mars auprès d'un échantillon de 1 004 personnes), l'écart de popularité se creuse encore entre les deux têtes de l'exécutif. M. Fillon recueille 53 % d'opinions positives. M. Sarkozy perd du terrain à 37 %. (2)(-) fermer A Chantilly (Oise), Eric Woerth, ministre du budget, réplique : "J'ai un emploi - ministre - et un mandat - maire. Quand j'étais conseiller chez Arthur Andersen - mon emploi - et maire, personne ne me parlait de cumul..." Davantage menacé dans son fief de Périgueux (Dordogne), Xavier Darcos tente de "vendre" les atouts du cumul : "C'est absurde de croire que je serai plus efficace en restant tout le temps ici, sans être connu de personne à Paris. Un vrai maire, c'est un maire efficace", explique-t-il sur le site Internet de Sud-Ouest. "J'estime qu'un job de ministre prend trop de temps si on veut bien le faire", estime à l'inverse Valérie Pécresse, qui a renoncé à se porter candidate à Versailles (Yvelines). Tête de liste à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), Michèle Alliot-Marie a fait savoir qu'elle n'occuperait pas le fauteuil de maire si elle restait au gouvernement. CERTAINS ONT JETÉ L'ÉPONGE En désapprouvant majoritairement la candidature des ministres, les électeurs ne font que prendre au mot Nicolas Sarkozy. Dans la "lettre d'orientation" sur les institutions qu'il avait adressée à François Fillon le 12 novembre 2007, le chef de l'Etat s'était dit "favorable à la proposition du comité Balladur consistant à interdire le cumul d'une fonction ministérielle avec tout mandat électif, à tout le moins avec tout mandat exécutif maire, président d'une collectivité territoriale". Se sentant menacés par ces propos, les ministres candidats avaient pris des assurances auprès du secrétaire général de l'Elysée, du premier ministre ou du président lui-même. "Les ministres candidats aux municipales le sont en bonne intelligence avec le président de la République comme avec moi-même", avait indiqué François Fillon dans un entretien au Monde (du 20 décembre 2007). Désormais, les ministres candidats doivent surtout affronter l'impopularité du gouvernement auquel ils appartiennent. Soucieux de nationaliser l'enjeu des municipales, MM. Sarkozy et Fillon avaient décidé de s'impliquer fortement dans la campagne. "On va se partager les villes avec le président", confiait M. Fillon le 5 janvier, en marge d'un déplacement aux Antilles. Le dévissage de M. Sarkozy dans l'opinion a modifié la donne : le chef de l'Etat s'est pour l'instant contenté d'une apparition aux côtés de M. Darcos, tandis que son premier ministre - plus populaire - a multiplié les déplacements. A charge pour les candidats de mettre en valeur les enjeux locaux du scrutin. "Les gens qui s'apprêtent à sanctionner le gouvernement doivent réfléchir : ils vont élire une équipe municipale qui est là pour six ans !", souligne M. Darcos. Sur les onze ministres têtes de liste, huit sont déjà maires. Outre MM. Darcos et Woerth, c'est le cas d'Hervé Morin à Epaignes (Eure), André Santini à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Dominique Bussereau à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime). D'autres maires sortants veulent valider auprès de leurs électeurs leur "transfert" de la gauche à la droite, comme Eric Besson à Donzère (Drôme) et Jean-Marie Bockel à Mulhouse (Haut-Rhin). Christian Estrosi part à la conquête de Nice contre le maire de droite sortant, Jacques Peyrat. Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay (Haute-Loire), et Luc Chatel à Chaumont (Haute-Marne) visent des bastions de gauche. Nathalie Kosciusko-Morizet cherche à conserver la mairie de Longjumeau (Essonne), conquise par la droite en 2001. Rachida Dati, Christine Lagarde et Christine Albanel à Paris (7e, 12e et 4e) ou Rama Yade à Colombes (Hauts-de-Seine) sont candidates pour la première fois, sans avoir l'ambition d'occuper un poste de maire. Jean-Louis Borloo ne brigue pas non plus ce fauteuil à Valenciennes (Nord). Prudents, certains ont jeté l'éponge. Brice Hortefeux ne mènera pas le combat de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), et Roger Karoutchi a renoncé à Nanterre, préférant figurer sur la liste UMP de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Christophe Jakubyszyn Article paru dans l'édition du 04.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour l'&eacute;conomiste et directeur de recherches au CNRS, "la seule vraie question est de savoir si le gouvernement se donne v&eacute;ritablement les moyens de tendre vers l'&eacute;quilibre en 2012." Apr&egrave;s les municipales, l'ex&eacute;cutif devra prendre des mesures de rigueur ou faire preuve de "cr&eacute;ativit&eacute; comptable et budg&eacute;taire" pour que le d&eacute;ficit soit comme pr&eacute;vu de 2,3 %.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ed56/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Elie Cohen : "Il faudra une gestion financière rigoureuse"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/elie-cohen-il-faudra-une-gestion-financiere-rigoureuse_1019214_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Elie Cohen : "Il faudra une gestion financière rigoureuse"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/elie-cohen-il-faudra-une-gestion-financiere-rigoureuse_1019214_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La demande de l'Eurogroupe à la France d'équilibrer ses comptes d'ici à 2010 vous semble-t-elle imposer des mesures rapides ? La question se posera dès cette année. L'hypothèse de croissance dans le budget 2008 a été fixée à 2,25 %. A partir du moment où les nouvelles hypothèses qui font consensus sont à 1,6 %, on voit bien que le déficit public, actuellement prévu à 2,3 % au sens du traité de Maastricht, sera probablement plus proche de 3 %. Alors que l'objectif est de résorber les déficits à l'horizon 2010, on risque de les augmenter dès cette année ! Si la tendance actuelle se maintient, il paraît impossible d'atteindre l'équilibre en 2010. La seule vraie question est de savoir si le gouvernement se donne véritablement les moyens de tendre vers l'équilibre en 2012. S'il y a un ralentissement économique sérieux en Europe, cette perspective deviendra très difficile à atteindre. Même si l'économie repart à la fin de 2008, il faudra malgré tout un effort sérieux, car la dépense sociale (santé et retraites) continue d'augmenter. Dans toutes les hypothèses, il faudra une gestion financière rigoureuse et le maintien des dépenses sociales. François Fillon promet de mettre en uvre le budget 2008, or vous soulignez qu'il est basé sur une hypothèse de croissance (2 % à 2,25 %) qui paraît inatteignable. En effet, le FMI prévoit 1,5 %, l'OCDE et la Commission européenne sont sur des lignes proches. Mais si le gouvernement modifie sa fourchette, cela veut dire qu'il ne parviendra pas à tenir le budget tel qu'il est actuellement fixé. Il paraît donc cohérent de conserver jusqu'aux municipales les hypothèses passées... La gauche reproche principalement au gouvernement la mise en place de la loi TEPA, dite du "paquet fiscal"... La gauche est fondée de dire qu'avec cette loi, le gouvernement a gaspillé ses maigres marges en matière budgétaire. La droite répond que ces mesures, dans le contexte de la crise des subprimes, ont soutenu l'activité. Reste que si une fraction des ménages a constaté de son pouvoir d'achat notamment avec le dispositif sur les heures supplémentaires, il s'agit globalement de mesures ponctuelles à effet limité. Il n'y a pas eu le "choc de confiance" escompté, ni le gain d'un point de croissance supplémentaires, promis par Nicolas Sarkozy, ni une inversion fondamentale de la tendance économique. A quoi peut-on s'attendre après les élections municipales ? Il y a trois possibilités. D'abord, maintenir les politiques actuelles et trouver des moyens comptables, des habillages qui permettent que le déficit soit comme prévu de 2,3 %. On parle alors de créativité comptable et budgétaire, un procédé régulièrement dénoncé par la Cour des comptes. Il a par exemple été envisagé de ponctionner une partie des capitaux accumulés dans le Fonds de réserve des retraites pour combler les déficits de l'Assurance vieillesse. Autre solution : Nicolas Sarkozy, constatant une défaite, dirait la vérité et lancerait une grande réforme permettant de réduire la dépense publique, en gérant mieux, en restructurant, en ne remplaçant pas certains départs à la retraite. L'outil existe déjà, c'est la très ambitieuse révision générale des politiques publiques. Enfin, la troisième option serait d'augmenter les impôts. Une hausse de la CSG, une création de la TVA sociale sont évoquées avec raison, car les dépenses de l'Assurance maladie continuent d'augmenter plus vite que les prévisions. Propos recueillis par Claire Ané § Les avertissements r&eacute;it&eacute;r&eacute;s du Parti socialiste, assurant que le gouvernement pr&eacute;voit un plan de rigueur pour l'apr&egrave;s-municipales, ont fait fortement r&eacute;agir le gouvernement, &agrave; quelques jours d'un scrutin qui s'annonce difficile pour la majorit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ed57/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le gouvernement et le PS continuent de s'affronter sur l'idée d'un "plan de rigueur" après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/le-gouvernement-et-le-ps-continuent-de-s-affronter-sur-l-idee-d-un-plan-de-rigueur-apres-les-municipales_1019189_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le gouvernement et le PS continuent de s'affronter sur l'idée d'un "plan de rigueur" après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/le-gouvernement-et-le-ps-continuent-de-s-affronter-sur-l-idee-d-un-plan-de-rigueur-apres-les-municipales_1019189_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § En juin, entre les deux tours des législatives, la polémique sur la TVA sociale, à la suite d'un (1)échange entre Jean-Louis Borloo et Laurent Fabius, avait largement profité au Parti socialiste. Avant les municipales, les élus socialistes brandissent la menace d'un possible plan de rigueur préparé par le gouvernement. Fin janvier, le ministre du budget, Eric Wrth, déclare que les caisses de l'Etat sont "plus vides que vides", et répond par ailleurs que la TVA sociale, prônée par le rapport Attali, est l'un des sujets qui seront "sur la table" au premier semestre. Le secrétaire national du PS à l'économie, Michel Sapin, y voit l'annonce d'"un plan de rigueur qui est d'ores et déjà à l'uvre avec les franchises médicales, et qui prendra une toute autre ampleur, dès les élections municipales passées, avec les hausses annoncées de TVA, de CSG et de CRDS". Laurent Fabius estime que "si les Français ne donnent pas un carton jaune" aux municipales et cantonales, il y aura une "hausse de la TVA après les élections". M. Sapin remonte au créneau après la réunion des ministres des finances de l'Eurogroupe du 11 février, et le"rappel à l'ordre" en réalité moins sévère qu'il aurait pu l'être adressé à la France pour qu'elle équilibre ses comptes d'ici à 2010. Le gouvernement n'a"obtenu qu'un sursis de quelques semaines", affirme le député socialiste, ajoutant que Paris se dirige vers un plan de rigueur plutôt que de "revenir sur son paquet fiscal". "Le PS cherche à nous refaire le coup de la peur", répond la semaine suivante le ministre du travail, Xavier Bertrand, estimant qu'un plan de rigueur"serait un contre-sens économique". "INSINUATIONS" La salve suivante, lancée par Laurent Fabius le 2 mars dans un contexte de chute de la popularité de Nicolas Sarkozy et de sondages peu favorables à la droite aux municipales, suscite plus de réactions : pour l'ancien premier ministre ,"la tonalité du débat qui a eu lieu (lors de la réunion de l'Eurogroupe) c'est : 'Ecoutez, laissez-nous passer le cap des élections municipales, et ensuite nous prendrons des décisions'. Toute l'Europe attend que le gouvernement prenne une série de décisions qu'on cache aux Français". "Fabius ne sait plus où il habite", répond le lendemain Eric Wrth, sur Europe 1. La ministre de l'économie Christine Lagarde "dément catégoriquement" ces "insinuations", disant s'être seulement engagée, le 11 février, à "poursuivre les réformes engagées". Sollicité comme elle avant une réunion de l'Ecofin (le conseil des ministres des finances de l'Union européenne), le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, déclare que lors de la réunion incriminée, "Mme Lagarde n'a pas promis un plan de rigueur pour l'après-municipales", mais un "plan de sérieux et de gestion" des finances publiques. Fort de ce démenti"sévère", François Fillon monte au front, mardi 4 mars :"Il n'y a pas de plan de rigueur. Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en uvre". "Naturellement, en fonction de la croissance et des rentrées fiscales, comme tout gouvernement, on fait des ajustements sur les dépenses. Ça n'a rien à voir avec un plan de rigueur", estime le premier ministre sur Europe 1. Ce que dit M. Fabius "est faux, ce n'est d'ailleurs pas digne d'un homme d'Etat de mentir avec cette constance-là (...) .Ce n'est pas des méthodes politiques", attaque-t-il. La gauche ne se démonte pas : au nom du PS, Michel Sapin estime que les "ajustements" évoqués sont un "aveu", et dit s'attendre à "un plan de rigueur de 20 milliards d'euros", pour compenser "10 milliards d'euros de recettes fiscales" en moins, en raison d'une croissance pour 2008 qu'il évalue, comme plusieurs économistes, à 1,5 % "et non 2 % comme prévu dans la fourchette basse de la loi de finances" , et du "coût du paquet fiscal (10 milliards en 2008 et 15 milliards à partir de 2009)". Ségolène Royal dénonce, le soir même, en marge d'un déplacement, "l'euphémisme" de François Fillon, qui "veut dire une augmentation des impôts". L'ancienne candidate à la présidentielle prévient que "cacher ce qui se passera demain, c'est le contraire de la morale publique". Quant à Laurent Fabius, il parle désormais d'"un tour de vis", qui"ne sera pas annoncé comme un plan de rigueur (...) mais on risque demain d'avoir soit une augmentation de la CSG, soit de la CRDS, soit de la TVA, et des amputations de crédit". , avec AFP § Des associations de d&eacute;fense des droits de l'homme ont d&eacute;pos&eacute; un nouveau recours en Conseil d'Etat contre le fichier informatis&eacute; des &eacute;trangers expulsables.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1e908/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Expulsions : le Conseil d'Etat à nouveau saisi contre le fichier Eloi&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/expulsions-le-conseil-d-etat-a-nouveau-saisi-contre-le-fichier-eloi_1019215_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Expulsions : le Conseil d'Etat à nouveau saisi contre le fichier Eloi&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/expulsions-le-conseil-d-etat-a-nouveau-saisi-contre-le-fichier-eloi_1019215_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Des associations de défense des droits de l'homme ont déposé un nouveau recours en Conseil d'Etat contre le fichier informatisé des étrangers expulsables. Baptisé Eloi comme éloignement , le fichier recueille les "données à caractère personnel relatives aux étrangers faisant l'objet d'une mesure d'éloignement" pour permettre "le suivi et la mise en uvre" de ces mêmes mesures. La Ligue des droits de l'homme et les associations de défense des droits des étrangers s'inquiètent des dérives possibles d'un tel dispositif qui autorise notamment le fichage des enfants. Jean-Pierre Dubois, président de la LDH Créé par un arrêté du ministère de l'intérieur du 30 juillet 2006, il avait été une première fois annulé par le Conseil d'Etat, le 12 mars 2007, à la suite d'un recours d'associations. Le Conseil avait estimé qu'un tel outil devait donner lieu à un décret et passer par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Le décret est paru le 26 décembre 2007 au Journal officiel. Lors du premier recours, le Conseil d'Etat s'était prononcé sur la forme. Cette fois-ci, les associations qui l'ont saisi l'invitent à se prononcer sur le fond. Constance Baudry § A Bordeaux, les centristes ne font pas comme tout le monde. Alors que le MoDem de Fran&ccedil;ois Bayrou, qui critique s&eacute;v&egrave;rement Nicolas Sarkozy, est alli&eacute; &agrave; l'UMP, le Nouveau Centre, qui soutient le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, fait cavalier seul.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1e019/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Bordeaux, la stratégie atypique du Nouveau Centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-bordeaux-la-strategie-atypique-du-nouveau-centre_1019196_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Bordeaux, la stratégie atypique du Nouveau Centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-bordeaux-la-strategie-atypique-du-nouveau-centre_1019196_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A (1)Bordeaux, les centristes ne font pas comme tout le monde. Alors que le MoDem de François Bayrou, qui critique sévèrement Nicolas Sarkozy, est allié à l'UMP, le Nouveau Centre (NC), qui soutient le président de la République, fait cavalier seul. Lundi 3 mars, Hervé Morin, fondateur du parti et ministre de la défense, est même venu apporter son soutien aux candidats NC autonomes, présents dans sept communes, dont Bordeaux et Mérignac. Une situation plutôt atypique : presque partout ailleurs, l'UMP et son allié centriste conduisent des listes communes dans les grandes villes. Dans la cité girondine, les deux tentatives d'approche, fin 2007, entre le maire sortant de Bordeaux et le candidat NC à Bordeaux, Adrien Bonnet, co-fondateur de ce parti dans le département, n'ont débouché sur aucun accord. En réalité, les ex-UDF sont persuadés d'être victimes d'un "Yalta Bordeaux-Pau", un accord exclusif officialisé mi-décembre entre l'UMP et le MoDem, le parti de François Bayrou, soutenu par Alain Juppé à (2)Pau. ACCORD ENTRE LES DEUX TOURS "C'est un accord de circonstance", assure Thierry Millet, le président girondin du NC. Alain Juppé pouvait difficilement ignorer le MoDem : plus de 20 % des électeurs bordelais avaient voté pour François Bayrou en avril 2007... et une partie de ce même électorat n'a pas voté pour Alain Juppé aux législatives de 2007. Conséquence directe : l'UMP a soutenu des candidats MoDem plutôt que NC. Sur les huit listes en lice à Bordeaux, celle du Nouveau Centre, tirée par Adrien Bonnet, avocat spécialiste en droit des affaires, n'est pas la plus connue face aux poids lourds politiques et médiatiques, Alain Juppé (UMP-Modem) et Alain Rousset (PS-PRG-Verts-PC). Les sondages la créditent de 1 à 2 % selon les instituts. Et la bataille des centres pourrait impliquer que l'électeur lambda de droite n'y voit plus très clair. Surtout qu'au second tour, les néo-centristes ne vont pas jouer les kamikazes politiques : la plupart ont évolué depuis des années au sein de l'ex-UDF, un partenaire historique privilégié de l'UMP en Gironde. Dans cette perspective, "il va falloir trouver des liens logiques mais nous ne sommes pas naïfs", prévient Thierry Millet, par ailleurs, candidat NC à Mérignac : "Nous serons vigilants à des accords bien ficelés, avec une réciprocité et une logique politique car nous sommes lassés des rebuffades et de la négation de notre existence politique." Des conditions qui ne seront entendues que si le Nouveau Centre réalise de bons scores au premier tour. Claudia Courtois § "Partenariat oui, honn&ecirc;tet&eacute; intellectuelle oui, mais nous ne sommes pas d'accord au moment o&ugrave; je vous parle sur le projet &agrave; mettre en oeuvre dans la dur&eacute;e", a insist&eacute; Bertrand Delano&euml;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1db8d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Relations PS-MoDem à Paris : Bertrand Delanoë reste prudent&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/relations-ps-modem-a-paris-bertrand-delanoe-reste-prudent_1019204_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Relations PS-MoDem à Paris : Bertrand Delanoë reste prudent&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/relations-ps-modem-a-paris-bertrand-delanoe-reste-prudent_1019204_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § S'allieront, s'allieront pas ? "Je ne veux pas être soumis à des majorités à géométrie variable", a lancé le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, répondant ainsi au partenariat proposé la veille par Marielle de Sarnez, la candidate du MoDem pour les municipales. "J'apprécie l'évolution de cette équipe MoDem de Paris. Simplement je constate que depuis des semaines je leur suggère la clarté et que c'est sous ma pression qu'ils évoluent un peu", a déclaré M. Delanoë sur itélé, mercredi 5 mars. "Partenariat oui, honnêteté intellectuelle oui, mais nous ne sommes pas d'accord au moment où je vous parle sur le projet à mettre en uvre dans la durée", a insisté M. Delanoë. "TROP D'HABILETÉ TACTIQUE" "Je vois encore quand même un peu trop d'habileté tactique et de contradiction dans l'équipe MoDem Paris", a-t-il ajouté faisant allusion à l'attitude de certaines têtes de liste, notamment Jean Peyrelevade dans le 16e "qui dénigre notre ambition économique" ou Corinne Lepage, dans le 12e, qui "dit des choses qui m'inquiètent" pour lutter contre la pollution automobile. "J'ai besoin de savoir si de 2008 à 2014, les partenariats sont des partenariats solides et durables", a-t-il souligné. A l'inverse, le maire de Paris a vanté la loyauté des Verts. "Les Verts pendant sept ans, même si on a eu des désaccords, ont voté les budgets, ont été loyaux, même si par moment il y a eu une surenchère que je n'ai pas appréciée", a-t-il relevé. § Lors d'une visite au candidat UMP &agrave; Rennes, Karim Boudjema, Fran&ccedil;ois Fillon a devanc&eacute; la publication par l'Insee du taux de ch&ocirc;mage pour le quatri&egrave;me trimestre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d21f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le taux de chômage serait "inférieur à 7,9 %" en 2007, selon François Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/le-taux-de-chomage-serait-inferieur-a-7-9-en-2007_1019203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le taux de chômage serait "inférieur à 7,9 %" en 2007, selon François Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/le-taux-de-chomage-serait-inferieur-a-7-9-en-2007_1019203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Lors d'une visite au candidat UMP à Rennes, Karim Boudjema, François Fillon a devancé la publication par l'Insee du taux de chômage pour le quatrième trimestre. "On va connaître dans quelques jours le taux de chômage pour l'ensemble de l'année 2007 (...), il sera inférieur à 7,9 %. C'est un taux historiquement bas", a affirmé le premier ministre, mercredi 5 mars. "Sur le plan de l'emploi, on est à un niveau de chômage qu'on n'a pas connu depuis 1983", a-t-il ajouté. De son côté, le président de la République a insisté : "Nous aurons prochainement des chiffres qui montreront une baisse sans précédent du chômage dans notre pays", a estimé M. Sarkozy, qui s'exprimait au Sénat devant l'Association des moyennes entreprises patrimoniales. "ORDRE DE GRANDEUR" A cinq jours des municipales, l'annonce tombe à pic, même si les chiffres restent contestés et que l'Insee continue de faire preuve de prudence. Jeudi, l'Institut doit publier le taux de chômage du quatrième trimestre 2007, livrant une photographie du marché de l'emploi, antérieure au regain du nombre de personnes inscrites à l'ANPE en janvier (+0,7 %). L'Insee ne divulguera que des données trimestrielles et aucune moyenne annuelle, même si la moyenne annuelle pourra être calculée à partir des valeurs pour les quatre trimestres de l'année. Au troisième trimestre 2007, le chômage en France métropolitaine était tombé à 7,9 % de la population active en moyenne, sans compter les départements d'outre-mer (DOM), soit 2,2 millions de personnes. Avec les DOM, il atteignait 8,3 % de la population active. La publication des chiffres du chômage a souvent fait polémique, la comptabilité des chômeurs étant soumise à différentes appréciations. Bruno Durieux, auteur du rapport sur "les méthodes statistiques du chômage" remis à Christine Lagarde en septembre dernier, (1)rappelait dans Le Monde que "le taux de chômage est un ordre de grandeur" et qu'"il reste soumis aux aléas statistiques". En janvier 2008, le nombre de chômeurs en France inscrits à l'ANPE en catégorie 1 (recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures) a augmenté de 0,7 % par rapport à décembre 2007, soit plus 13 200 personnes, selon les chiffres (2)publiés par le ministère de l'emploi. § Shelly England, Frances Stephen, Patricia Crawford... En Limousin, les noms de candidats &agrave; consonance anglo-saxonne fleurissent sur les listes municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un accent "british" aux élections municipales dans le Limousin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/un-accent-british-aux-elections-municipales-dans-le-limousin_1018979_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un accent "british" aux élections municipales dans le Limousin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/un-accent-british-aux-elections-municipales-dans-le-limousin_1018979_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Shelly England, Frances Stephen, Patricia Crawford... En Limousin, les noms de candidats à consonance anglo-saxonne fleurissent sur les listes municipales. Un engagement peu surprenant dans une région où l'arrivée de 13 000 Britanniques explique en partie la hausse de la population. Difficile de chiffrer les postulants, mais les communes rurales, du nord de la Haute-Vienne au Causse corrézien, en affichent plus d'un sur leurs listes. (1)Ken Tatham, seul maire anglais de France Ken Tatham, 62 ans, se présente comme "le seul maire anglais de France". Il est candidat à un troisième mandat à Saint-Céneri-le-Gérei, près d'Alençon (Orne), classé parmi les 100 plus beaux villages de France. Né à Leeds, dans le nord de l'Angleterre, Ken Tatham vit depuis quarante ans dans ce bourg de 140 habitants, où il s'est marié et a tenu un restaurant. Il possède depuis 1993 la double nationalité franco-britannique, ce qui lui a permis d'être élu maire en 1995. Après avoir réaménagé le centre du bourg, M. Tatham souhaite valoriser ses vieilles pierres. Il pourra compter sur l'aide d'Alain Lambert, sénateur UMP, président du conseil général de l'Orne et conseiller municipal à Saint-Céneri, où il s'est fait élire en 2006 pour redevenir président de la communauté urbaine d'Alençon. Pour la première fois, Ken Tatham est aussi candidat (Nouveau Centre) aux élections cantonales dans le canton d'Alençon-1. "Je suis à la retraite depuis un an, et j'ai du temps pour relever ce nouveau challenge", explique-t-il. (2)(-) fermer Comme tous les ressortissants de l'Union européenne, les sujets du Royaume-Uni ne peuvent pas être élus maire, mais ils ont le droit de se présenter aux élections municipales et de voter dans leur pays d'accueil. Rare il y a sept ans, le phénomène s'est répandu. Et pour cause : dès 2002, avec l'ouverture de lignes aériennes à bas coût entre l'Angleterre et Limoges, beaucoup ont acheté des maisons en Limousin. Après une période d'adaptation, ils franchissent un nouveau cap, en s'impliquant, comme Shelly England, d'Oxford, implantée depuis cinq ans à Saint-Léger-Magnazeix (Haute-Vienne) : "Les gens ont été très gentils ici. Je veux leur rendre ce qu'ils m'ont donné." Au-delà de la reconnaissance, la comptable retraitée souhaite aider d'autres compatriotes à s'intégrer : "Beaucoup ne parlent pas français et ont besoin de conseils pour réussir leur installation." Assurer la liaison : c'est pour cela que Gilles Dupuy, maire sortant de Lussac-les-Eglises, a recruté une Anglaise sur sa liste. "Nous voulons éviter le communautarisme. Avec la barrière de la langue, les Anglais restent entre eux." A Lussac, il y a aussi une question de représentativité. Comptant près de 60 propriétaires sur 500 habitants, la communauté britannique a redonné vie à un village voué à l'abandon depuis la fermeture des mines d'uranium en 2000. "Ils nous ont apporté une bouffée d'oxygène, ils ont réhabilité le patrimoine bâti et constituent 20 % des effectifs de l'école." 33 d'entre eux sont sur les listes électorales, soit 5 % des inscrits. Dans des villages où la victoire se joue parfois à une dizaine de bulletins, leur apport n'est pas anodin. Disposer d'un candidat né outre-Manche est un atout. En Haute-Vienne, 848 Britanniques pourront voter (21 291 au niveau national). Leurs voix sont courtisées : le colistier franco-anglais Michael Pountney a écrit aux 90 Britanniques de Saint-Léger-Magnazeix pour leur expliquer les formalités d'inscription et les mobiliser autour du projet de sa tête de liste. Si le phénomène est principalement rural, les grandes villes sont aussi concernées. A Limoges, Martin Forst, un Britannique cadre à la chambre de commerce, se présente à nouveau avec le PS. Mais il dresse un bilan mitigé, "un peu frustrant", de son premier mandat. "En tant qu'Anglais, je n'ai pas le droit d'être maire, ni adjoint, d'obtenir de délégation, ni de célébrer des mariages. Je peux mouiller ma chemise mais pas participer aux décisions." Le seul moyen de contourner ces restrictions imposées par la transcription française des textes européens ? Devenir Français. Martin Forst espère être naturalisé d'ici quelques mois. Hélène Pommier Article paru dans l'édition du 06.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Un sondage BVA cr&eacute;dite le maire sortant de 51 % des voix au second tour face au socialiste Maurice Vincent. En cas de triangulaire avec le MoDem, Michel Thiolli&egrave;re gagnerait aussi, avec toujours 2 % de plus que le candidat PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac54/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Saint-Etienne, Michel Thiollière au coude-à-coude avec ses rivaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-saint-etienne-michel-thiolliere-au-coude-a-coude-avec-ses-rivaux_1018907_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Saint-Etienne, Michel Thiollière au coude-à-coude avec ses rivaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-saint-etienne-michel-thiolliere-au-coude-a-coude-avec-ses-rivaux_1018907_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Maire de Saint-Etienne depuis 1995, Michel Thiollière (UMP-Nouveau Centre) n'est pas assuré d'obtenir un troisième mandat le 16 mars. Selon un (1)sondage BVA publié mercredi 5 mars dans Le Progrès, il arriverait largement en tête du premier tour, avec 39 % des voix. Maurice Vincent (PS-PCF-PRG) suivrait avec 34 %, les listes LCR et Verts obtenant respectivement 4 % et 3 % des suffrages. Surtout, la liste conduite par l'ancien député Gilles Artigues (MoDem) est créditée d'un socre important (19,5 %). Si le MoDem se maintenait au second tour, il obtiendrait 20 % des voix, la gauche réunie augmenterait son score, à 39 %, mais Michel Thiollière l'emporterait, avec 41 % des suffrages. En cas de duel PS-UMP, le maire sortant est également donné gagnant, mais l'écart avec Maurice Vincent reste de deux points seulement. (2)Fiche technique Le sondage a été réalisé lundi 3 mars par téléphone, auprès de 605 Stéphanois en âge de voter, sélectionnés selon la méthode des quotas. (3)(-) fermer En 2001, la liste de Michel Thiollière l'avait emporté avec 44,95 % des suffrages lors d'une triangulaire qui l'opposait au socialiste Gérard Lindeperg (42,80 %) et au candidat du Front national Charles Perrot (12,24 %). § L'UMP envisage de cr&eacute;er en Bretagne, sur le mod&egrave;le bavarois, "une sorte de CSU" pour prendre en compte le "fond d&eacute;mocrate-chr&eacute;tien" du Grand Ouest.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d220/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP et le PS disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP et le PS disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où va l'électorat centriste de ce Grand Ouest qui, du Finistère à la Mayenne, des Côtes-d'Armor à la Loire-Atlantique, en passant par le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, a donné entre 21 % et 24 % des voix à François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 ? L'UMP ne cesse de s'interroger sur les résultats des élections législatives qui ont suivi. L'Ille-et-Vilaine constitue un cas d'école. Ses principales figures centristes, à l'image de Pierre Méhaignerie, ont rejoint l'UMP en 2002. Elle compte alors cinq députés, le PS deux. Au premier tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP obtient près de 170 000 voix sur les sept circonscriptions du département, le PS un peu plus de 130 000 et le MoDem 52 000. Résultat, à l'issue du second tour : deux élus pour l'UMP, quatre pour le PS et un pour le MoDem. La perte est sèche. Et les élections municipales à venir ont toutes les chances de confirmer la tendance : l'UMP ne parvient pas à gagner le coeur de cet électorat. "L'Ouest est plus adapté à ce centrisme qui va de Jacques Delors à Raymond Barre, analyse M. Méhaignerie. Si j'ai été élu au premier tour des législatives, ce n'est pas seulement sur les thèmes de Sarkozy : c'est sur ses thèmes, plus le centrisme." "Il reste ici un fond démocrate-chrétien important, poursuit le président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée. La façon d'aborder la question de l'immigration, par exemple, avec ces objectifs chiffrés de reconduite à la frontière, passe très mal. Cela ne cadre pas avec les traditions d'humanisme de ce courant de pensée." Problème : le parti présidentiel peut-il durablement passer par pertes et profits une partie de son électorat ? La tenue, en novembre 2007, d'un conseil national de l'UMP à Pornic (Loire-Atlantique), a marqué l'amorce d'une réflexion destinée à "redonner à sa composante "centre" toute sa place". Tout récemment, autour de M. Méhaignerie, le premier vice-président de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin, et Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional de Bretagne, s'est tenue une "réunion stratégique". "Il y a une UMP centriste de l'Ouest à créer, confie M. Méhaignerie. Nous réfléchissons pour le Grand Ouest à une sorte de CSU (la branche bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate allemande). Cet électorat centriste peut revenir vers l'UMP si elle montre qu'elle est capable d'héberger en son sein une véritable aile centriste." L'ambition du député d'Ille-et-Vilaine est de parvenir à fédérer les forces centristes "libres" et celles de l'intérieur de l'UMP. "Méhaignerie est toujours orphelin de l'Union en mouvement. Il s'imaginait alors que l'union de la droite et du centre serait un mariage entre égaux. Il pense maintenant que, en raison de la désillusion sarkozyenne, il va réussir à rétablir l'équilibre", constate Philippe Nogrix, sénateur (Union centriste-UDF) d'Ille-et-Vilaine, qui organise dans ce département les premiers pas du MoDem. S'il ne croit guère dans les chances de voir aboutir une "fédération centriste" de l'Ouest, M. Nogrix n'en mesure pas moins le chemin à parcourir pour que cet électorat, dont il concède qu'il a été "déstabilisé", puisse s'identifier au MoDem. "Avant, la tendance dominante de l'UDF était l'alliance avec la droite, analyse-t-il. Les nouveaux arrivants, ceux qui se sont enthousiasmés pour la campagne de François Bayrou, porteurs d'une sensibilité différente, sont aujourd'hui devenus majoritaires. La difficulté consiste à marier ces deux cultures." Toutefois, tient-il à préciser, "ici, on est attaché aux racines de l'UDF, sa disparition trop rapide serait néfaste". "Ce qui se passe à Rennes peut préfigurer ce qui se passera au niveau national", se félicite Caroline Ollivro, tête de liste du MoDem dans la capitale bretonne, persuadée de pouvoir "créer la surprise". Le MoDem est cependant loin de présenter dans chaque département, de manière uniforme, des listes aux élections municipales, préférant ailleurs ménager des alliances avec l'UMP, comme en Mayenne, département présidé par le sénateur (UC-UDF) Jean Arthuis. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 06.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'UMP envisage de cr&eacute;er en Bretagne, sur le mod&egrave;le bavarois, "une sorte de CSU" destin&eacute;e &agrave; prendre en compte le "fond d&eacute;mocrate-chr&eacute;tien" du Grand Ouest.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac55/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP et le Parti socialiste disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP et le Parti socialiste disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où va l'électorat centriste de ce Grand Ouest qui, du Finistère à la Mayenne, des Côtes-d'Armor à la Loire-Atlantique, en passant par le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, a donné entre 21 % et 24 % des voix à François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 ? L'UMP ne cesse de s'interroger sur les résultats des élections législatives qui ont suivi. L'Ille-et-Vilaine constitue un cas d'école. Ses principales figures centristes, à l'image de Pierre Méhaignerie, ont rejoint l'UMP en 2002. Elle compte alors cinq députés, le PS deux. Au premier tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP obtient près de 170 000 voix sur les sept circonscriptions du département, le PS un peu plus de 130 000 et le MoDem 52 000. Résultat, à l'issue du second tour : deux élus pour l'UMP, quatre pour le PS et un pour le MoDem. La perte est sèche. Et les élections municipales à venir ont toutes les chances de confirmer la tendance : l'UMP ne parvient pas à gagner le coeur de cet électorat. "L'Ouest est plus adapté à ce centrisme qui va de Jacques Delors à Raymond Barre, analyse M. Méhaignerie. Si j'ai été élu au premier tour des législatives, ce n'est pas seulement sur les thèmes de Sarkozy : c'est sur ses thèmes, plus le centrisme." "Il reste ici un fond démocrate-chrétien important, poursuit le président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée. La façon d'aborder la question de l'immigration, par exemple, avec ces objectifs chiffrés de reconduite à la frontière, passe très mal. Cela ne cadre pas avec les traditions d'humanisme de ce courant de pensée." Problème : le parti présidentiel peut-il durablement passer par pertes et profits une partie de son électorat ? La tenue, en novembre 2007, d'un conseil national de l'UMP à Pornic (Loire-Atlantique), a marqué l'amorce d'une réflexion destinée à "redonner à sa composante "centre" toute sa place". Tout récemment, autour de M. Méhaignerie, le premier vice-président de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin, et Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional de Bretagne, s'est tenue une "réunion stratégique". "Il y a une UMP centriste de l'Ouest à créer, confie M. Méhaignerie. Nous réfléchissons pour le Grand Ouest à une sorte de CSU (la branche bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate allemande). Cet électorat centriste peut revenir vers l'UMP si elle montre qu'elle est capable d'héberger en son sein une véritable aile centriste." L'ambition du député d'Ille-et-Vilaine est de parvenir à fédérer les forces centristes "libres" et celles de l'intérieur de l'UMP. "Méhaignerie est toujours orphelin de l'Union en mouvement. Il s'imaginait alors que l'union de la droite et du centre serait un mariage entre égaux. Il pense maintenant que, en raison de la désillusion sarkozyenne, il va réussir à rétablir l'équilibre", constate Philippe Nogrix, sénateur (Union centriste-UDF) d'Ille-et-Vilaine, qui organise dans ce département les premiers pas du MoDem. S'il ne croit guère dans les chances de voir aboutir une "fédération centriste" de l'Ouest, M. Nogrix n'en mesure pas moins le chemin à parcourir pour que cet électorat, dont il concède qu'il a été "déstabilisé", puisse s'identifier au MoDem. "Avant, la tendance dominante de l'UDF était l'alliance avec la droite, analyse-t-il. Les nouveaux arrivants, ceux qui se sont enthousiasmés pour la campagne de François Bayrou, porteurs d'une sensibilité différente, sont aujourd'hui devenus majoritaires. La difficulté consiste à marier ces deux cultures." Toutefois, tient-il à préciser, "ici, on est attaché aux racines de l'UDF, sa disparition trop rapide serait néfaste". "Ce qui se passe à Rennes peut préfigurer ce qui se passera au niveau national", se félicite Caroline Ollivro, tête de liste du MoDem dans la capitale bretonne, persuadée de pouvoir "créer la surprise". Le MoDem est cependant loin de présenter dans chaque département, de manière uniforme, des listes aux élections municipales, préférant ailleurs ménager des alliances avec l'UMP, comme en Mayenne, département présidé par le sénateur (UC-UDF) Jean Arthuis. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 06.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Derniers jours de campagne, avant les municipales et cantonales de dimanche. Militants actifs et chefs de partis occupent les m&eacute;dias. Sur France Inter, Fran&ccedil;ois Hollande dit craindre l'abstention et appelle les &eacute;lecteurs aux urnes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac56/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Météo électorale à J-4&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018904,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Météo électorale à J-4&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018904,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Un des tests auxquels on va assister dans ces &eacute;lections municipales sera celui des alliances", analyse Michel Noblecourt, journaliste au "Monde".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac57/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Michel Noblecourt : "le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Michel Noblecourt : "le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plouf : Quel score le PS doit-il réaliser au niveau national pour que ce scrutin soit une victoire pour lui ? 45 % ? 40 % ? Michel Noblecourt : Je pense que ce n'est pas au niveau du score que ça se jouera, mais plutôt au niveau du nombre de villes que le PS sera en possibilité de conquérir ou de reconquérir. En 2001, la gauche était au pouvoir, Jospin était premier ministre, et les élections municipales avaient été très mauvaises pour le PS. On l'avait moins vu à l'époque parce que le PS avait gagné Paris et Lyon, notamment, mais il avait perdu quarante villes de plus de vingt mille habitants. C'était une mauvaise cuvée. Aujourd'hui, son objectif tel que fixé par François Hollande est de regagner trente des quarante villes perdues en 2001. Je pense donc que c'est plus la tendance du premier tour dans ces villes, qui sont un peu les villes tests, qui sera importante, davantage que le score. Le score national n'a pas une très grande signification. Je crois que les sondages n'ont véritablement de sens que ville par ville. Rififi : Quelles sont les chances du PS de l'emporter à Toulouse, Strasbourg et Marseille ? Michel Noblecourt : Il y a plusieurs villes qui effectivement, au regard des sondages, sont susceptibles de basculer. Toulouse est une ville qui est dirigée par la droite depuis plusieurs années, puisque, avant l'actuel maire, c'était Dominique Baudis qui était maire de Toulouse. Mais il y a une tradition de la "ville rose", qui a appartenu à la gauche pendant longtemps. A Toulouse, compte tenu du fait que ni Dominique Baudis ni Philippe Douste-Blazy ne se représentent, je pense que c'est très ouvert et que ça peut être favorable à la gauche, qui ne présente pas de personnalité extrêment charismatique. Ç'aurait pu être Martin Malvy, le président du conseil régional de Midi-Pyrénées. En fait, le candidat socialiste, Pierre Cohen, qui affronte le maire actuel, devrait effectivement être en situation de l'emporter. La situation à Strasbourg est différente. Il faut se souvenir que Strasbourg fait partie des villes que la gauche avait perdues en 2001. A cette époque, elle était dirigée par Catherine Trautmann, qui avait abandonné son mandat pour respecter la règle du non-cumul lorsqu'elle était devenue ministre de la culture. Elle avait été battue par Mme Keller, qui représente la droite, et qui aujourd'hui tente de conserver son siège face à Roland Ries, qui avait remplacé Mme Trautmann comme maire lorsque celle-ci était au gouvernement. Et là, effectivement, on est dans une situation où le bilan de la mairie est plutôt jugé positif par les Strasbourgeois, mais où le style plutôt autoritaire de l'exercice du pouvoir est critiqué. Cela donne donc une chance de victoire, de reconquête pour le PS. En ce qui concerne Marseille, la situation est encore différente : Marseille a été administrée pendant plusieurs années par Gaston Defferre, et Jean-Claude Gaudin, actuel maire, a travaillé avec lui. Mais après la mort de M. Defferre, le PS n'a jamais été en situation de conserver cette ville, notamment parce qu'il n'a pas présenté des candidats ayant la dimension de la fonction. Cette année, on est dans un cas de figure différent, puisque c'est le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, qui va affronter Jean-Claude Gaudin. Et là aussi, c'est un combat très local, qui se mesure au niveau des enjeux marseillais. La campagne porte effectivement beaucoup sur les questions d'administration de la ville, mais il y a à l'évidence un "effet Sarkozy", qui dans le contexte actuel son impopularité monte sondage après sondage joue en faveur de la gauche. Donc Marseille pourrait effectivement basculer. Olaf : Votre pronostic quant à la capacité du PS à regagner ces trente villes perdues en 2001 ? Michel Noblecourt : Les pronostics électoraux sont toujours délicats. Il faut se souvenir qu'aux dernières élections législatives, en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy, tous les sondages annonçaient une "vague bleue". Et à l'arrivée, l'UMP a perdu plus de cinquante sièges. Et il n'y a pas eu de "vague bleue". Aujourd'hui, les sondages annoncent depuis quelques semaines une "vague rose". En se basant principalement sur des enquêtes locales, ville par ville, mais celles-ci étant amplifiées par les sondages calamiteux que connaît le président de la République depuis le début de l'année 2008. Donc c'est vrai que les conditions sont favorables pour que le PS gagne son pari de reconquérir une trentaine de villes de plus de vingt mille habitants, mais il faut évidemment rester prudent, sachant que ce qui sera déterminant dimanche prochain, ce sera la mobilisation des électeurs. Et on voit bien que du côté de la majorité, François Fillon s'est porté en première ligne pour essayer de limiter la défaite annoncée, et que de son côté, François Hollande s'inquiète de ces sondages à répétition qui annoncent une "vague rose", craignant qu'ils aboutissent à une démobilisation de l'électorat socialiste. Je crois que c'est cette bataille qui sera déterminante : l'électorat de gauche sera-t-il mobilisé ? cela donnera l'ampleur ou la portée limitée de la victoire annoncée du PS. Clap : Hollande, Royal, Delanoë... quelle personnalité socialiste tirerait le plus profit d'une "vague rose" aux municipales ? Michel Noblecourt : Je pense que ces trois personnalités tireraient profit d'une "vague rose" aux élections municipales. François Hollande est en train de préparer sa sortie, il va quitter, en principe fin 2008, son poste de premier secrétaire. Aujourd'hui, il brigue à la fois sa réélection à la mairie de Tulle et l'éventuelle présidence du conseil général de Corrèze, si ce département bascule de droite à gauche. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi les élections cantonales les 9 et 16 mars. Evidemment, s'il part avec une victoire, c'est mieux. Cela lui permet d'éventuellement organiser dès l'été, en juin par exemple, un congrès extraordinaire ou une convention pour lancer vraiment la rénovation du PS, avec une réforme des statuts et une réécriture de sa déclaration de principe. Et cela lui permet aussi d'être au centre des tractations qui devront avoir lieu pour dégager une majorité autour du futur dirigeant ou de la future dirigeante du PS. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § "Un des tests auxquels on va assister dans ces &eacute;lections municipales sera celui des alliances", analyse Michel Noblecourt, journaliste au "Monde".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ba8c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plouf : Quel score le PS doit-il réaliser au niveau national pour que ce scrutin soit une victoire pour lui ? 45 % ? 40 % ? Michel Noblecourt : Je pense que ce n'est pas au niveau du score que ça se jouera, mais plutôt au niveau du nombre de villes que le PS sera en possibilité de conquérir ou de reconquérir. En 2001, la gauche était au pouvoir, Jospin était premier ministre, et les élections municipales avaient été très mauvaises pour le PS. On l'avait moins vu à l'époque parce que le PS avait gagné Paris et Lyon, notamment, mais il avait perdu quarante villes de plus de vingt mille habitants. C'était une mauvaise cuvée. Aujourd'hui, son objectif tel que fixé par François Hollande est de regagner trente des quarante villes perdues en 2001. Je pense donc que c'est plus la tendance du premier tour dans ces villes, qui sont un peu les villes tests, qui sera importante, davantage que le score. Le score national n'a pas une très grande signification. Je crois que les sondages n'ont véritablement de sens que ville par ville. Rififi : Quelles sont les chances du PS de l'emporter à Toulouse, Strasbourg et Marseille ? Michel Noblecourt : Il y a plusieurs villes qui effectivement, au regard des sondages, sont susceptibles de basculer. Toulouse est une ville qui est dirigée par la droite depuis plusieurs années, puisque, avant l'actuel maire, c'était Dominique Baudis qui était maire de Toulouse. Mais il y a une tradition de la "ville rose", qui a appartenu à la gauche pendant longtemps. A Toulouse, compte tenu du fait que ni Dominique Baudis ni Philippe Douste-Blazy ne se représentent, je pense que c'est très ouvert et que ça peut être favorable à la gauche, qui ne présente pas de personnalité extrêment charismatique. Ç'aurait pu être Martin Malvy, le président du conseil régional de Midi-Pyrénées. En fait, le candidat socialiste, Pierre Cohen, qui affronte le maire actuel, devrait effectivement être en situation de l'emporter. La situation à Strasbourg est différente. Il faut se souvenir que Strasbourg fait partie des villes que la gauche avait perdues en 2001. A cette époque, elle était dirigée par Catherine Trautmann, qui avait abandonné son mandat pour respecter la règle du non-cumul lorsqu'elle était devenue ministre de la culture. Elle avait été battue par Mme Keller, qui représente la droite, et qui aujourd'hui tente de conserver son siège face à Roland Ries, qui avait remplacé Mme Trautmann comme maire lorsque celle-ci était au gouvernement. Et là, effectivement, on est dans une situation où le bilan de la mairie est plutôt jugé positif par les Strasbourgeois, mais où le style plutôt autoritaire de l'exercice du pouvoir est critiqué. Cela donne donc une chance de victoire, de reconquête pour le PS. En ce qui concerne Marseille, la situation est encore différente : Marseille a été administrée pendant plusieurs années par Gaston Defferre, et Jean-Claude Gaudin, actuel maire, a travaillé avec lui. Mais après la mort de M. Defferre, le PS n'a jamais été en situation de conserver cette ville, notamment parce qu'il n'a pas présenté des candidats ayant la dimension de la fonction. Cette année, on est dans un cas de figure différent, puisque c'est le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, qui va affronter Jean-Claude Gaudin. Et là aussi, c'est un combat très local, qui se mesure au niveau des enjeux marseillais. La campagne porte effectivement beaucoup sur les questions d'administration de la ville, mais il y a à l'évidence un "effet Sarkozy", qui dans le contexte actuel son impopularité monte sondage après sondage joue en faveur de la gauche. Donc Marseille pourrait effectivement basculer. Olaf : Votre pronostic quant à la capacité du PS à regagner ces trente villes perdues en 2001 ? Michel Noblecourt : Les pronostics électoraux sont toujours délicats. Il faut se souvenir qu'aux dernières élections législatives, en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy, tous les sondages annonçaient une "vague bleue". Et à l'arrivée, l'UMP a perdu plus de cinquante sièges. Et il n'y a pas eu de "vague bleue". Aujourd'hui, les sondages annoncent depuis quelques semaines une "vague rose". En se basant principalement sur des enquêtes locales, ville par ville, mais celles-ci étant amplifiées par les sondages calamiteux que connaît le président de la République depuis le début de l'année 2008. Donc c'est vrai que les conditions sont favorables pour que le PS gagne son pari de reconquérir une trentaine de villes de plus de vingt mille habitants, mais il faut évidemment rester prudent, sachant que ce qui sera déterminant dimanche prochain, ce sera la mobilisation des électeurs. Et on voit bien que du côté de la majorité, François Fillon s'est porté en première ligne pour essayer de limiter la défaite annoncée, et que de son côté, François Hollande s'inquiète de ces sondages à répétition qui annoncent une "vague rose", craignant qu'ils aboutissent à une démobilisation de l'électorat socialiste. Je crois que c'est cette bataille qui sera déterminante : l'électorat de gauche sera-t-il mobilisé ? cela donnera l'ampleur ou la portée limitée de la victoire annoncée du PS. Clap : Hollande, Royal, Delanoë... quelle personnalité socialiste tirerait le plus profit d'une "vague rose" aux municipales ? Michel Noblecourt : Je pense que ces trois personnalités tireraient profit d'une "vague rose" aux élections municipales. François Hollande est en train de préparer sa sortie, il va quitter, en principe fin 2008, son poste de premier secrétaire. Aujourd'hui, il brigue à la fois sa réélection à la mairie de Tulle et l'éventuelle présidence du conseil général de Corrèze, si ce département bascule de droite à gauche. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi les élections cantonales les 9 et 16 mars. Evidemment, s'il part avec une victoire, c'est mieux. Cela lui permet d'éventuellement organiser dès l'été, en juin par exemple, un congrès extraordinaire ou une convention pour lancer vraiment la rénovation du PS, avec une réforme des statuts et une réécriture de sa déclaration de principe. Et cela lui permet aussi d'être au centre des tractations qui devront avoir lieu pour dégager une majorité autour du futur dirigeant ou de la future dirigeante du PS. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § A cinq jours du premier tour, les deux principaux candidats &agrave; la mairie de Tourcoing, Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy (PS) et Christian Vanneste (UMP), se sont livr&eacute;s &agrave; l'exercice du d&eacute;bat, mardi 4 mars en soir&eacute;e, sur France Bleu Nord.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac58/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, gauche et droite rivalisent sur le terrain de la sécurité&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-tourcoing-gauche-et-droite-rivalisent-sur-le-terrain-de-la-securite_1018886_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, gauche et droite rivalisent sur le terrain de la sécurité&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-tourcoing-gauche-et-droite-rivalisent-sur-le-terrain-de-la-securite_1018886_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A cinq jours du premier tour, les deux principaux candidats à la mairie de Tourcoing, Michel-François Delannoy (PS) et Christian Vanneste (UMP), se sont livrés à l'exercice du débat, mardi 4 mars en soirée, sur la station de radio France Bleu Nord. D'emblée, Christian Vanneste a minimisé le sondage, publié dimanche 2 mars, qui le donne largement battu. "Je ne suis pas surpris : ces chiffres traduisent une évolution nationale et pas du tout la situation locale, où le mécontentement contre l'équipe municipale socialiste est important." Pour le député UMP, le PS "engrange sans rien faire le bénéfice d'un contexte national". Le professeur de philosophie a dénoncé les "bobos parisiens" qui montent en épingle sa condamnation pour homophobie, "alors que personne n'en parle à Tourcoing". Et a ajouté qu'il comptait gagner en cassation. "On a eu à Tourcoing un défilé inacceptable de Parisiens. Et j'envisage une procédure contre les propos de monsieur Delanoë lors de sa visite : qu'il puisse me qualifier de 'délinquant' pour un simple délit d'opinion est caractéristique de certaines méthodes." VIDÉOSURVEILLANCE Le débat sur le fond s'est ouvert sur les questions de sécurité. Le candidat socialiste, qui n'entend pas se faire distancer sur ce terrain, a révélé qu'il avait travaillé pour Charles Pasqua comme consultant sécurité il était jusqu'en 2001 employé dans une société spécialisée dans ce domaine. "Il nous manque mille policiers dans le Nord pour être dans la moyenne départementale nationale et cela se sent", a-t-il précisé. Un renfort de police nationale permettrait de "transformer la police municipale en police de quartier. Sinon nous prendrons notre responsabilité puisque l'Etat ne le fait pas". Et le premier adjoint socialiste d'ajouter que "la ville de Tourcoing a mis en place la vidéosurveillance bien avant d'autres villes". Le député UMP ne pouvait lui laisser tenir la corde, lui qui envie les "4,2 millions de caméras britanniques". Il s'est empressé de souligner l'état obsolète du matériel tourquennois, notant que "la voisine belge Mouscron, avec quarante caméras pour cinquante mille habitants, en possède plus que Tourcoing et ses quatre-vingt-dix mille âmes". De son ton sarcastique, Christian Vanneste s'est aussi gaussé de la "fausse police de proximité heureusement supprimée par un gouvernement de droite". Puis il a estimé que "mettre un représentant de la police nationale devant un écran de sécurité était une perte de temps, d'autant, a-t-il calculé, qu'un policier national ne travaille guère que vingt-sept ou vingt-huit heures par semaine". Dans toutes les villes, selon lui, "c'est la police municipale qui observe les écrans". Il propose "de recruter des handicapés" pour cette fonction dévoreuse de temps. Cherchant une issue à ce débat plombé, l'animateur a demandé à ces deux amateurs de bande dessinée quel était leur album de Tintin préféré. Réponses aux couleurs inverses de leur parti : Le Lotus bleu pour le socialiste, Le Trésor de Rackham le Rouge pour le gaulliste. Geoffroy Deffrennes § Le premier secr&eacute;taire du Parti socialiste a mis en garde mercredi contre "le pi&egrave;ge" des sondages favorables &agrave; la gauche pour les municipales, et il a appel&eacute; l'&eacute;lectorat &agrave; se mobiliser d&egrave;s le premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Hollande : "Tout va se jouer au premier tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/francois-hollande-tout-va-se-jouer-au-premier-tour_1018866_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Hollande : "Tout va se jouer au premier tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/francois-hollande-tout-va-se-jouer-au-premier-tour_1018866_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est mieux d'avoir des sondages qui vous annoncent des victoires plutôt que des défaites, mais je pense qu'il y a une forme de piège, a déclaré François Hollande sur France-Inter, mercredi 5 mars. Le piège c'est que nos électeurs, entendant cette accumulation de victoires proclamées alors qu'ils ne se sont pas encore déplacés, se disent pourquoi y aller, c'est dimanche, on pourra peut-être attendre le dimanche 16 mars, alors que tout va se jouer au premier tour". "J'ai maintenant cette conviction, depuis l'élection présidentielle de 2002 (où Lionel Jospin avait été éliminé dès le premier tour), qui n'a pas été démentie en 2007, que tout se décide au premier tour. C'est la force, la dynamique qui sort du premier tour qui permet d'engager les victoires", a insisté le premier secrétaire du Parti socialiste. "OCCASION FORMIDABLE" Voyant dans ce scrutin"une occasion formidable de fixer un bulletin de notes à l'occasion d'un bulletin de vote", vis-à-vis du gouvernement, il a aussi fait valoir que les territoires ont "un véritable pouvoir", car "la masse des investissements publics des communes, départements, régions, est plus de deux tiers supérieure à la masse des investissements de l'Etat". Tout en prévenant qu'il ne s'agit pas d'entrer dans "un partage des rôles qui serait assez fatal pour la gauche, où on aurait la gestion du local, et puis la droite aurait la gestion des affaires nationales". § Jouez et distinguez les vraies des fausses fonctions des maires en France.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que fait votre maire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1018807,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que fait votre maire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1018807,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La t&ecirc;te de liste centriste &agrave; Paris a d&eacute;nonc&eacute; les "d&eacute;bauchages" de l'UMP, lors d'un meeting avec Fran&ccedil;ois Bayrou &agrave; la Mutualit&eacute;. Elle s'est efforc&eacute;e de conserver des marges de man&#156;uvres vis-&agrave;-vis du maire PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d221/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mme de Sarnez propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mme de Sarnez propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout en faisant des pas supplémentaires en direction de Bertrand Delanoë, Marielle de Sarnez s'est gardée, mardi 4 mars, de répondre explicitement à son appel. Alors que le maire (PS) de Paris l'avait invitée à "sortir de l'ambiguïté avant le premier tour" des élections municipales en indiquant son choix de s'allier ou non avec le PS au second tour, la chef de file du MoDem parisien s'est efforcée de conserver des marges de manuvres. "Partenaires, oui, nous y sommes prêts. Solidaires, oui, la solidarité dans l'action est nécessaire. Mais soumis non, sectaires, non", a affirmé Mme de Sarnez, lors d'un meeting à la Mutualité, à Paris, en présence des vingt têtes de liste parisiennes et de François Bayrou. "Ce sont les libres électeurs et les libres citoyens qui décideront de la nouvelle donne politique à Paris", a expliqué le président du MoDem. "J'ai posé mes exigences à un rapprochement, c'est tout", indiquait après le meeting Mme de Sarnez, réfutant toute divergence avec M. Bayrou. Ce dernier avait indiqué, lundi, qu'elle dirait "avant le premier tour" où le MoDem parisien "voulait aller". La candidate centriste à la mairie de Paris s'est dite prête à un "partenariat" avec le PS, mais "dans le respect mutuel". Elle a estimé que "le seul élément qui peut obliger à une attitude nouvelle des élus, c'est le vote des électeurs". En affichant autant que possible une ligne d'"autonomie", le MoDem parisien entend éviter de se couper de la partie de son électorat a priori hostile à un accord avec la gauche. "Nous avons un réservoir de voix à droite", soulignait en aparté Jean Peyrelevade, candidat MoDem dans le 16e. Mme de Sarnez a renvoyé au soir du 9 mars la question des alliances. Mais elle a, en revanche, clairement condamné la façon de faire campagne de la tête de liste de l'UMP, Françoise de Panafieu : "débauchages, parachutages, "tocard" et compagnie : ce sont des attitudes avec lesquelles je ne suis pas d'accord", a-t-elle déclaré. A contrario, elle a souligné ses convergences sur le fond avec les orientations de la gauche à Paris : durant la mandature, "nous avons été plus proches de M. Delanoë () Il y a beaucoup de choses que nous avons approuvées", a-t-elle souligné, citant notamment le tramway ou le Plan climat. Les priorités évoquées par Mme de Sarnez renforcer l'offre de logement pour les classes moyennes, proposer de nouveaux modes de garde pour les enfants, développer les transports en commun sont en phase avec le programme de M. Delanoë. Pour le maire de Paris, la décision de passer un accord avec le MoDem dépendra du rapport de force, le 9 mars au soir. Et notamment du nombre de triangulaires, dans les arrondissements où le MoDem aurait été en position de se maintenir. Compte tenu du débat que provoque la question de l'alliance avec le MoDem à l'intérieur du PS, M. Delanoë souhaiterait pouvoir s'en passer. "Si on peut garder la mairie de Paris avec un accord PS-Verts, je ne vois pas pourquoi on irait s'embêter à fusionner avec d'autres partenaires", indique Patrick Bloche, patron de la fédération du PS parisien. Les socialistes fondent leurs espoirs sur des sondages qui les donnent vainqueurs sans l'appoint du MoDem. Ainsi dans le 5e, une enquête IFOP-Paris Match réalisée du 29 février au 3 mars auprès de 602 personnes indique que Lyne Cohen-Solal l'emporterait sur Jean Tiberi (UMP) même en cas de maintien du candidat du MoDem. Béatrice Jérôme § La t&ecirc;te de liste centriste &agrave; Paris a d&eacute;nonc&eacute; les "d&eacute;bauchages" de l'UMP, lors d'un meeting avec Fran&ccedil;ois Bayrou &agrave; la Mutualit&eacute;. Elle s'est efforc&eacute;e de conserver des marges de man&#156;uvres vis-&agrave;-vis du maire PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marielle de Sarnez (MoDem) propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marielle de Sarnez (MoDem) propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout en faisant des pas supplémentaires en direction de Bertrand Delanoë, Marielle de Sarnez s'est gardée, mardi 4 mars, de répondre explicitement à son appel. Alors que le maire (PS) de Paris l'avait invitée à "sortir de l'ambiguïté avant le premier tour" des élections municipales en indiquant son choix de s'allier ou non avec le PS au second tour, la chef de file du MoDem parisien s'est efforcée de conserver des marges de manuvres. "Partenaires, oui, nous y sommes prêts. Solidaires, oui, la solidarité dans l'action est nécessaire. Mais soumis non, sectaires, non", a affirmé Mme de Sarnez, lors d'un meeting à la Mutualité, à Paris, en présence des vingt têtes de liste parisiennes et de François Bayrou. "Ce sont les libres électeurs et les libres citoyens qui décideront de la nouvelle donne politique à Paris", a expliqué le président du MoDem. "J'ai posé mes exigences à un rapprochement, c'est tout", indiquait après le meeting Mme de Sarnez, réfutant toute divergence avec M. Bayrou. Ce dernier avait indiqué, lundi, qu'elle dirait "avant le premier tour" où le MoDem parisien "voulait aller". La candidate centriste à la mairie de Paris s'est dite prête à un "partenariat" avec le PS, mais "dans le respect mutuel". Elle a estimé que "le seul élément qui peut obliger à une attitude nouvelle des élus, c'est le vote des électeurs". En affichant autant que possible une ligne d'"autonomie", le MoDem parisien entend éviter de se couper de la partie de son électorat a priori hostile à un accord avec la gauche. "Nous avons un réservoir de voix à droite", soulignait en aparté Jean Peyrelevade, candidat MoDem dans le 16e. Mme de Sarnez a renvoyé au soir du 9 mars la question des alliances. Mais elle a, en revanche, clairement condamné la façon de faire campagne de la tête de liste de l'UMP, Françoise de Panafieu : "débauchages, parachutages, "tocard" et compagnie : ce sont des attitudes avec lesquelles je ne suis pas d'accord", a-t-elle déclaré. A contrario, elle a souligné ses convergences sur le fond avec les orientations de la gauche à Paris : durant la mandature, "nous avons été plus proches de M. Delanoë () Il y a beaucoup de choses que nous avons approuvées", a-t-elle souligné, citant notamment le tramway ou le Plan climat. Les priorités évoquées par Mme de Sarnez renforcer l'offre de logement pour les classes moyennes, proposer de nouveaux modes de garde pour les enfants, développer les transports en commun sont en phase avec le programme de M. Delanoë. Pour le maire de Paris, la décision de passer un accord avec le MoDem dépendra du rapport de force, le 9 mars au soir. Et notamment du nombre de triangulaires, dans les arrondissements où le MoDem aurait été en position de se maintenir. Compte tenu du débat que provoque la question de l'alliance avec le MoDem à l'intérieur du PS, M. Delanoë souhaiterait pouvoir s'en passer. "Si on peut garder la mairie de Paris avec un accord PS-Verts, je ne vois pas pourquoi on irait s'embêter à fusionner avec d'autres partenaires", indique Patrick Bloche, patron de la fédération du PS parisien. Les socialistes fondent leurs espoirs sur des sondages qui les donnent vainqueurs sans l'appoint du MoDem. Ainsi dans le 5e, une enquête IFOP-Paris Match réalisée du 29 février au 3 mars auprès de 602 personnes indique que Lyne Cohen-Solal l'emporterait sur Jean Tiberi (UMP) même en cas de maintien du candidat du MoDem. Béatrice Jérôme § Un dossier empoisonn&eacute; attend le futur maire de Strasbourg et le pr&eacute;sident de sa communaut&eacute; urbaine : celui de l'a&eacute;roport, dont l'activit&eacute; d&eacute;cline fortement depuis la mise en service du TGV-Est. Les diff&eacute;rents candidats aux &eacute;lections municipales ne sont gu&egrave;re loquaces sur le sujet.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac60/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, un dossier clé : l'aéroport, en chute libre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-strasbourg-un-dossier-cle-l-aeroport-en-chute-libre_1018858_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, un dossier clé : l'aéroport, en chute libre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-strasbourg-un-dossier-cle-l-aeroport-en-chute-libre_1018858_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Un dossier empoisonné attend le futur maire de Strasbourg et le président de sa communauté urbaine : celui de l'aéroport. La plate-forme strasbourgeoise, située sur le territoire de la petite commune d'Entzheim, au sud-ouest de l'agglomération, voit son activité décliner fortement depuis la mise en service du TGV-Est, en juin 2007. Au rythme actuel, elle passera à moins de 1,5 million de passagers en 2008, alors qu'elle avait culminé à 2,1 millions en 2006. Le premier marché de l'aéroport, géré par la chambre de commerce et d'industrie du Bas-Rhin (CCI), est en effet la ligne Strasbourg-Paris. Elle subit dorénavant de plein fouet la concurrence du rail : alors que les trains Corail prenaient quatre heures pour relier Strasbourg à la capitale, le TGV ne demande que deux heures et vingt minutes. Air France, qui assure cette liaison aérienne, s'attendait donc à perdre cinq cent mille à six cent mille passagers par an. Paradoxalement, les premiers mois de concurrence ont été moins mauvais que prévu : une partie de la clientèle, qui n'a pas trouvé place dans les TGV bondés, s'est reportée sur l'avion, malgré la baisse des fréquences et la diminution de la capacité des appareils. Mais cette accalmie n'a pas duré, et l'aéroport subit désormais de plein fouet l'effet TGV. RALLONGER LA PISTE La CFDT de l'aéroport, principal syndicat, a tiré le signal d'alarme. Un rapport de la chambre régionale des comptes, fin 2007, estimait qu'en dessous de 1,5 million de passagers par an, "la situation financière de la plate-forme, quel que soit son mode de gestion, serait amenée à être durablement déficitaire". Une situation qui inquiète les douze cents salariés de l'aéroport ainsi que les milieux économiques locaux, et provoque de sérieux débats à la CCI. Les programmes des différentes listes candidates à Strasbourg ne sont guère bavards sur l'avenir de l'aéroport. Questionnées par les Dernières Nouvelles d'Alsace, les principales têtes de liste se sont bien gardées de faire des promesses. Le PS et le MoDem s'étonnent qu'une reconversion n'ait pas été envisagée plus tôt. La liste de la maire sortante, Mme Keller (UMP), rappelle qu'elle a cherché à attirer Ryanair, mais en a été empêchée par les juridictions administratives. Tous évoquent l'accueil de compagnies à bas coûts, une zone d'activité, une liaison ferroviaire avec le centre-ville. Les Verts se distinguent : pour eux, le déclin de l'aéroport est logique et doit être géré intelligemment. Une des idées souvent évoquée serait de rallonger la piste d'Entzheim, de 2 400 mètres, que les avions civils ont partagée jusqu'en 1994 avec l'armée de l'air. La concurrence est rude : l'aéroport de Baden-Baden et Karlsrühe (Allemagne), à quelques dizaines de kilomètres, a hérité d'une autre plate-forme militaire, une piste de 3 000 mètres qui lui permet d'accueillir de plus gros porteurs. Jacques Fortier § Caf&eacute; Saint-Martin, au bord de l'&eacute;troite et modeste rue de Menin : r&eacute;union du comit&eacute; de soutien &agrave; Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy, candidat PS &agrave; la mairie de Tourcoing, donn&eacute; gagnant dans le sondage publi&eacute;, dimanche 2 mars, par "La Voix du Nord".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aff928/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Café Saint-Martin, au bord de l'étroite et modeste rue de Menin : réunion du comité de soutien à Michel-François Delannoy, candidat PS à la mairie de Tourcoing, donné gagnant dans le (1)sondage publié, dimanche 2 mars par La Voix du Nord, face au candidat soutenu par l'UMP, le député Christian Vanneste. Laurent Capet, volleyeur, aujourd'hui agent EDF. Ce géant de 2,02 m qui a arrêté sa carrière internationale de volleyeur aux JO 2004 n'habite plus à Tourcoing. Aujourd'hui, il joue et entraîne à Harnes, dans le Pas-de-Calais. Alors pourquoi s'engager aux côtés du candidat socialiste ? "J'ai joué huit ans à Tourcoing, l'an dernier, j'étais encore capitaine du TLM (Tourcoing Lille Métropole, le club local en Pro A), je connais M. Delannoy, dont j'apprécie les valeurs humaines." "Je sais qu'il y a pénurie de logements. Les loyers restent chers pour une bonne partie de la population. Le programme de la liste Delannoy est ambitieux. J'ai bien sûr croisé aussi M. Vanneste lors des matches, mais son image me convient moins", glisse-t-il. Avant de prévenir : "Je ne suis pas trop politique : chez Delannoy, c'est l'homme que j'apprécie." Julie Denny, 26 ans, animatrice socio-culturelle. Son " engagement social (la) situe logiquement à gauche". Militante socialiste depuis deux ans, elle "estime que M. Delannoy est un homme accessible, de terrain, porteur de projets concrets et étayés". Julie pense que les jeunes, "souvent peu intéressés par la politique", ne sont pas indifférents à ce nouveau candidat. "Ils sont à l'âge où ils se construisent. Balancés de tous côtés dans le méandre des institutions, ils ressentent le besoin d'être encadrés, aidés pour remplir leurs dossiers. C'est le rôle des mairies !" En la personne de M. Delannoy, les jeunes auraient "l'image de quelqu'un qui ne les voit pas comme des délinquants potentiels". Roger Debaisieux, 51 ans, chef d'entreprise. Il n'a jamais milité, jamais adhéré à un parti politique."Je ne suis pas intime avec M. Delannoy, j'ai seulement appris à le connaître dans le cadre de mon activité professionnelle. Je suis beaucoup sur le terrain : j'ai rarement vu un homme politique aussi présent, allant autant au contact de la population. Je l'ai observé sans qu'il s'en aperçoive", confie le patron de l'agence Debaisieux immobilier. Christine Mathieu, 43 ans, enseignante. Cette mère de trois enfants, qui vit dans le quartier Malcense-Egalité, a milité au PS de 2000 à 2005. "Je n'ai pas repris de carte car le PS n'a pas répondu à mes attentes." Avant la présidentielle, Christine préférait "DSK", comme le maire Jean-Pierre Balduyck, mais cette fois-ci, elle soutient M. Delannoy, qui avait choisi Ségolène Royal. "En dehors de toute conviction politique, j'avais toujours dit que je soutiendrais M. Delannoy s'il se présentait. Il propose une équipe dynamique, bon mélange de jeunesse et d'expérience. Nous nous sommes connus comme parents d'élèves à l'école maternelle Voltaire : c'était déjà le genre d'homme facile à rencontrer, répondant à toutes les questions." Christine, qui vit à Tourcoing depuis quinze ans, est aussi engagée dans la vie associative. "J'ai vu cette ville progresser. C'est un processus à ne pas interrompre." Geoffroy Deffrennes § La ministre de la recherche indique avoir demand&eacute; &agrave; la pr&eacute;sidente du CNRS "de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux, &agrave; une simplification de la gestion des unit&eacute;s mixtes, &agrave; un rapprochement avec les universit&eacute;s".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plusieurs centaines de directeurs de laboratoires se sont réunis à Paris pour protester contre le "recul de l'autonomie scientifique" des organismes de recherche, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et le "manque de perspectives" pour les jeunes. Que leur répondez-vous ? Je viens d'adresser à la présidente du CNRS, Catherine Bréchignac, une "feuille de route" qui s'inscrit dans l'esprit du discours prononcé le 28 janvier par le président de la République. Cette lettre est aussi le fruit d'un travail mené avec les directeurs de laboratoires, dont j'ai reçu une délégation, de même que j'ai reçu Sauvons la recherche et les syndicats. J'ai entendu la demande d'une plus grande autonomie exprimée par les chercheurs. Celle-ci passe par davantage de lisibilité dans l'action du CNRS, de transparence dans sa gestion et de prévisibilité dans ses moyens. C'est pourquoi j'ai demandé à sa présidente de réfléchir à une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux de recherche, à une simplification de la gestion des unités mixtes dont le nombre de tutelles scientifiques pourrait être réduit à deux, à un rapprochement avec les universités dans le cadre des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), ainsi qu'à une évaluation indépendante. Réformer et moderniser le CNRS, c'est le défendre et redonner aux chercheurs la liberté qu'ils souhaitent. S'agissant des jeunes, l'horizon est ouvert puisque près de 25 % des chercheurs partiront à la retraite dans les cinq ans, ce qui pose un véritable défi démographique, celui de la qualité des recrutements à venir. Des perspectives prévisionnelles de recrutement par discipline doivent être élaborées, avec une plus grande fluidité entre les carrières des chercheurs et des enseignants-chercheurs. Dans ce contexte, l'urgence n'est pas la création d'emplois mais la revalorisation des carrières. C'est sur cette voie que nous avons choisi d'avancer. Propos recueuilllis par Pierre Le Hir § Les scientifiques s'inqui&egrave;tent du "pilotage politique" de la recherche publique, de la baisse des cr&eacute;dits de base des organismes et du manque de perspectives pour les jeunes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mars 2004, ce n'était qu'un début; mars 2008, le combat continue Il y a comme un air de remake, un regain de fièvre printanière dans la "réunion nationale des directeurs de laboratoires et des membres d'instances scientifiques" à laquelle étaient attendus, mardi 4 mars au Collège de France, près de 600 patrons d'unités de recherche. Il y a quatre ans, plus de 2 000 d'entre eux, rassemblés devant l'Hôtel de Ville de Paris, avaient solennellement remis leur démission pour protester contre les coupes budgétaires infligées à la recherche publique. (1)Claude Allègre : "Si j'y vais, ce sera pour revaloriser les carrières" Alors que les rumeurs sur son entrée au gouvernement vont bon train, Claude Allègre nous a déclaré : "Si j'y vais ce qui n'est pas fait , ce sera pour revaloriser les salaires et les conditions de travail des professeurs d'université et des chercheurs. La France perd ses meilleurs scientifiques. C'est dramatique. Je n'accepterai pas si je n'ai pas des assurances sur ce point. C'est une condition sine qua non." L'éventuel come-back de celui qui fut ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, de 1997 à 2000, auprès de Lionel Jospin, inquiète nombre de chercheurs, dont le climatologue Jean Jouzel, pour qui "on ne peut pas avoir un ministre qui nie la réalité du changement climatique". (2)(-) fermer Aujourd'hui, indique Philippe Blache, directeur du Laboratoire parole et langage (Centre national de la recherche scientifique, CNRS-université de Provence) et membre du collectif d'organisation de cette journée, il s'agit d'ouvrir "un débat pouvant déboucher sur d'éventuelles actions". Mais l'heure est bien à la mobilisation générale. Le même jour, une quinzaine de syndicats et d'associations de l'enseignement supérieur et de la recherche ont appelé les personnels et les étudiants à des rassemblements, à Paris et en province. "La recherche scientifique est actuellement en plein bouleversement. Nous sommes bien placés les mieux sans doute pour voir ce qui fonctionne bien et ce qui va plus mal, poursuit Philippe Blache. Nous avons, et depuis longtemps, des propositions à faire pour l'amélioration du fonctionnement de la recherche. Nous demandons, au lieu d'une politique de terre brûlée, qu'une réelle concertation soit mise en place, avec l'ensemble de la communauté. La "politique de terre brûlée", c'est, aux yeux des participants à cette réunion de crise, celle que pratique Nicolas Sarkozy. Le 28 janvier, à Orsay, lors d'un hommage au Prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, le chef de l'Etat avait tiré à boulets rouges sur le système de recherche national, le jugeant "vieux d'un demi-siècle", gangrené par la "balkanisation" et menacé de "paralysie". Une façon de justifier une refonte complète de ce système, conduisant notamment à transformer les organismes publics actuels, comme le CNRS, en "agences de moyens" chargées de "mettre en uvre la politique scientifique que le gouvernement leur aura confiée". Et donc privées de toute initiative. Il y a là "un recul de l'autonomie scientifique au profit d'un pilotage politique, sans aucune garantie scientifique sérieuse", s'alarment les directeurs de laboratoires. "La systématisation du financement de projets à très court terme, ainsi que la décision de confier l'évaluation de la recherche à une agence, avec comme conséquence une baisse considérable de la qualité de cette évaluation, conduisent à déstructurer le noyau de base où s'élabore la science, c'est-à-dire le laboratoire", met en garde Philippe Blache. LES CRÉDITS DE BASE EN BAISSE DE 5 % À 6 % Alors que, le 28 janvier toujours, M. Sarkozy promettait "un effort budgétaire massif" pour la recherche, afin de "marquer sans équivoque l'importance primordiale que nous allons attacher à son essor dans les cinq années qui viennent", dans les labos, la réalité est bien différente. Les crédits de base ceux qui permettent de couvrir les dépenses de fonctionnement courantes, d'acheter fournitures et petits équipements, mais aussi d'amorcer de nouveaux projets de recherche accusent une baisse moyenne, au CNRS, de 5 % à 6 %. Pour certaines équipes, elle atteint même davantage : 10 % pour l'Institut de physiologie et biologie cellulaires de Poitiers, 12 % pour le Laboratoire d'aérologie de Toulouse, 12,5 % pour le Laboratoire de physique théorique d'Orsay, 20 % pour l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides de l'Observatoire de Paris, 24 % pour le Laboratoire de dynamique terrestre et planétaire de Toulouse Pourtant, le budget 2008 de l'enseignement supérieur et de la recherche affiche bien une hausse de 1,8 milliard d'euros. Mais, outre qu'une part substantielle de cette enveloppe est destinée à la mise en uvre de la loi sur l'autonomie des universités, les crédits consacrés à la recherche proprement dite vont, pour l'essentiel, aux aides à la recherche privée (+390 millions d'euros pour le crédit impôt recherche) et aux financements sur projet (+130 millions d'euros pour l'Agence nationale de la recherche). S'y ajoutent le coût des grands équipements (comme le réacteur de fusion nucléaire ITER ou le nouveau supercalculateur du CNRS), ainsi que les salaires des vacataires, désormais intégrés aux dotations de base. "La question est de savoir si les organismes ont encore les moyens de mener une politique scientifique cohérente", commente Bertrand Monthubert, président de Sauvons la recherche. Les directeurs de laboratoires déplorent aussi le "manque de perspectives permettant d'attirer les jeunes vers la recherche" et la "multiplication annoncée des contrats précaires". Alors que 3 000 postes statutaires ont été créés en 2006 dans les organismes et les universités, puis 1 500 en 2007, seul le remplacement des départs à la retraite sera assuré en 2008. Dans le même temps se développent les contrats à durée déterminée (quelque 4 500 à ce jour), de un à trois ans, liés aux projets financés par l'Agence nationale de la recherche. "Il s'agit là d'un signal très négatif, qui ne peut que renforcer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques", regrette Bertrand Monthubert. Le ministère vient de donner un motif d'inquiétude supplémentaire aux chercheurs en demandant au CNRS de "réfléchir" à une transformation de ses départements scientifiques en Instituts nationaux de recherche. "Faire du CNRS une simple holding d'instituts, mettent en garde les directeurs d'unités de recherche, ce serait perdre ce qui fait son originalité et sa richesse, c'est-à-dire son interdisciplinarité." Chaud, le printemps des chercheurs s'annonce chaud. Pierre Le Hir § Selon le candidat socialiste &agrave; la mairie de Strasbourg, Roland Ries, "les &eacute;lections locales s'inscrivent dans un contexte national". Il appelle les strabourgeois m&eacute;contents du gouvernement &agrave; sanctionner la maire sortante UMP, Fabienne Keller. Mme Keller conteste cet enjeu national qui a fait l'objet "d'&eacute;lections au printemps dernier".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Il n'y aura pas de plan de rigueur", a assur&eacute; le premier ministre mardi sur Europe 1. Le gouvernement veut pr&eacute;senter d&egrave;s le printemps un projet de loi sur la flexs&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas de pause dans les réformes, pas de plan de rigueur. C'est en substance ce qu'a promis François Fillon au micro d'Europe 1, mardi 4 mars, soulignant que l'après-municipales verrait plutôt "une accélération des réformes", car "la France n'a pas le choix". "Il n'y aura pas de plan de rigueur. Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en uvre", a fait valoir la premier ministre en réponse aux accusations de Laurent Fabius, selon qui le gouvernement préparerait un plan d'austérité pour après le scrutin. Pour François Fillon ce que dit M. Fabius "est faux, ce n'est d'ailleurs pas digne d'un homme d'Etat de mentir avec cette constance-là". Au contraire, a assuré le chef du gouvernement, l'exécutif "est en train de faire les réformes qui vont nous permettre d'aller chercher les dixièmes de points supplémentaires" de croissance, alors que la France se situerait, selon M. Fillon, "très près de 2 %", une estimation plus haute que celle avancée par la plupart des observateurs. PROJET DE LOI SUR LA FLEXSÉCURITÉ Parmi les réformes envisagées, François Fillon a évoqué "un projet de modernisation de l'économie avec des mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises", ainsi qu'"un plan très ambitieux de soutien aux nouvelles technologies", "une réforme du Livret A" ou encore "la fusion entre l'ANPE et l'Unedic". M. Fillon a également annoncé un "projet de loi sur la flexsécurité" qui prendrait notamment en compte le résultat des négociations entre partenaires sociaux sur la réforme du contrat de travail. Sur le pouvoir d'achat, le premier ministre a promis une réforme dans le secteur de la distribution. "L'action la plus efficace que peut mener le gouvernement sur les prix est d'accroître la concurrence", a expliqué M. Fillon, pointant certains "entreprises et distributeurs qui répercutent la hausse des prix de façon excessive". "BONNE RÉACTION" DE LAURENCE PARISOT FACE À L'UIMM Interrogé sur la crise qui secoue le patronat français, le chef du gouvernement, qui refuse de "se substituer à la justice" dans ce dossier, a estimé qu'en tapant du poing sur la table la présidente du Medef, Laurence Parisot, avait eu "la bonne réaction". François Fillon, qui a multiplié ces dernières semaines les déplacements de soutien à des candidats aux élections municipales, s'est refusé à définir des "critères" qui permettraient de considérer le scrutin comme "gagné" ou "perdu" pour la majorité. De la même façon, il a expliqué qu'un éventuel remaniement ministériel "n'est pas un sujet d'actualité" et que son maintien à Matignon "est une question entre le président de la République et (lui)". , avec AFP et Reuters § Alors que le socialiste Jean-No&euml;l Gu&eacute;rini est en t&ecirc;te des derniers sondages, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP) s'est voulu offensif, lundi 3 mar,s pour son grand meeting de campagne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afe123/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Pour l'&eacute;conomiste et directeur de recherches au CNRS, "la seule vraie question est de savoir si le gouvernement se donne v&eacute;ritablement les moyens de tendre vers l'&eacute;quilibre en 2012." Apr&egrave;s les municipales, l'ex&eacute;cutif devra prendre des mesures de rigueur ou faire preuve de "cr&eacute;ativit&eacute; comptable et budg&eacute;taire" pour que le d&eacute;ficit soit comme pr&eacute;vu de 2,3 %.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ed56/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Elie Cohen : "Il faudra une gestion financière rigoureuse"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/elie-cohen-il-faudra-une-gestion-financiere-rigoureuse_1019214_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Elie Cohen : "Il faudra une gestion financière rigoureuse"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/elie-cohen-il-faudra-une-gestion-financiere-rigoureuse_1019214_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La demande de l'Eurogroupe à la France d'équilibrer ses comptes d'ici à 2010 vous semble-t-elle imposer des mesures rapides ? La question se posera dès cette année. L'hypothèse de croissance dans le budget 2008 a été fixée à 2,25 %. A partir du moment où les nouvelles hypothèses qui font consensus sont à 1,6 %, on voit bien que le déficit public, actuellement prévu à 2,3 % au sens du traité de Maastricht, sera probablement plus proche de 3 %. Alors que l'objectif est de résorber les déficits à l'horizon 2010, on risque de les augmenter dès cette année ! Si la tendance actuelle se maintient, il paraît impossible d'atteindre l'équilibre en 2010. La seule vraie question est de savoir si le gouvernement se donne véritablement les moyens de tendre vers l'équilibre en 2012. S'il y a un ralentissement économique sérieux en Europe, cette perspective deviendra très difficile à atteindre. Même si l'économie repart à la fin de 2008, il faudra malgré tout un effort sérieux, car la dépense sociale (santé et retraites) continue d'augmenter. Dans toutes les hypothèses, il faudra une gestion financière rigoureuse et le maintien des dépenses sociales. François Fillon promet de mettre en uvre le budget 2008, or vous soulignez qu'il est basé sur une hypothèse de croissance (2 % à 2,25 %) qui paraît inatteignable. En effet, le FMI prévoit 1,5 %, l'OCDE et la Commission européenne sont sur des lignes proches. Mais si le gouvernement modifie sa fourchette, cela veut dire qu'il ne parviendra pas à tenir le budget tel qu'il est actuellement fixé. Il paraît donc cohérent de conserver jusqu'aux municipales les hypothèses passées... La gauche reproche principalement au gouvernement la mise en place de la loi TEPA, dite du "paquet fiscal"... La gauche est fondée de dire qu'avec cette loi, le gouvernement a gaspillé ses maigres marges en matière budgétaire. La droite répond que ces mesures, dans le contexte de la crise des subprimes, ont soutenu l'activité. Reste que si une fraction des ménages a constaté de son pouvoir d'achat notamment avec le dispositif sur les heures supplémentaires, il s'agit globalement de mesures ponctuelles à effet limité. Il n'y a pas eu le "choc de confiance" escompté, ni le gain d'un point de croissance supplémentaire, promis par Nicolas Sarkozy, ni une inversion fondamentale de la tendance économique. A quoi peut-on s'attendre après les élections municipales ? Il y a trois possibilités. D'abord, maintenir les politiques actuelles et trouver des moyens comptables, des habillages qui permettent que le déficit soit comme prévu de 2,3 %. On parle alors de créativité comptable et budgétaire, un procédé régulièrement dénoncé par la Cour des comptes. Il a par exemple été envisagé de ponctionner une partie des capitaux accumulés dans le Fonds de réserve des retraites pour combler les déficits de l'Assurance vieillesse. Autre solution : Nicolas Sarkozy, constatant une défaite, dirait la vérité et lancerait une grande réforme permettant de réduire la dépense publique, en gérant mieux, en restructurant, en ne remplaçant pas certains départs à la retraite. L'outil existe déjà, c'est la très ambitieuse révision générale des politiques publiques. Enfin, la troisième option serait d'augmenter les impôts. Une hausse de la CSG, une création de la TVA sociale sont évoquées avec raison, car les dépenses de l'assurance maladie continuent d'augmenter plus vite que les prévisions. Propos recueillis par Claire Ané § Les avertissements r&eacute;it&eacute;r&eacute;s du Parti socialiste, assurant que le gouvernement pr&eacute;voit un plan de rigueur pour l'apr&egrave;s-municipales, ont fait fortement r&eacute;agir le gouvernement, &agrave; quelques jours d'un scrutin qui s'annonce difficile pour la majorit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ed57/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le gouvernement et le PS continuent de s'affronter sur l'idée d'un "plan de rigueur" après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/le-gouvernement-et-le-ps-continuent-de-s-affronter-sur-l-idee-d-un-plan-de-rigueur-apres-les-municipales_1019189_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le gouvernement et le PS continuent de s'affronter sur l'idée d'un "plan de rigueur" après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/le-gouvernement-et-le-ps-continuent-de-s-affronter-sur-l-idee-d-un-plan-de-rigueur-apres-les-municipales_1019189_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § En juin, entre les deux tours des législatives, la polémique sur la TVA sociale, à la suite d'un (1)échange entre Jean-Louis Borloo et Laurent Fabius, avait largement profité au Parti socialiste. Avant les municipales, les élus socialistes brandissent la menace d'un possible plan de rigueur préparé par le gouvernement. Fin janvier, le ministre du budget, Eric Wrth, déclare que les caisses de l'Etat sont "plus vides que vides", et répond par ailleurs que la TVA sociale, prônée par le rapport Attali, est l'un des sujets qui seront "sur la table" au premier semestre. Le secrétaire national du PS à l'économie, Michel Sapin, y voit l'annonce d'"un plan de rigueur qui est d'ores et déjà à l'uvre avec les franchises médicales, et qui prendra une toute autre ampleur, dès les élections municipales passées, avec les hausses annoncées de TVA, de CSG et de CRDS". Laurent Fabius estime que "si les Français ne donnent pas un carton jaune" aux municipales et cantonales, il y aura une "hausse de la TVA après les élections". M. Sapin remonte au créneau après la réunion des ministres des finances de l'Eurogroupe du 11 février, et le"rappel à l'ordre" en réalité moins sévère qu'il aurait pu l'être adressé à la France pour qu'elle équilibre ses comptes d'ici à 2010. Le gouvernement n'a"obtenu qu'un sursis de quelques semaines", affirme le député socialiste, ajoutant que Paris se dirige vers un plan de rigueur plutôt que de "revenir sur son paquet fiscal". "Le PS cherche à nous refaire le coup de la peur", répond la semaine suivante le ministre du travail, Xavier Bertrand, estimant qu'un plan de rigueur"serait un contre-sens économique". "INSINUATIONS" La salve suivante, lancée par Laurent Fabius le 2 mars dans un contexte de chute de la popularité de Nicolas Sarkozy et de sondages peu favorables à la droite aux municipales, suscite plus de réactions : pour l'ancien premier ministre ,"la tonalité du débat qui a eu lieu (lors de la réunion de l'Eurogroupe) c'est : 'Ecoutez, laissez-nous passer le cap des élections municipales, et ensuite nous prendrons des décisions'. Toute l'Europe attend que le gouvernement prenne une série de décisions qu'on cache aux Français". "Fabius ne sait plus où il habite", répond le lendemain Eric Wrth, sur Europe 1. La ministre de l'économie Christine Lagarde "dément catégoriquement" ces "insinuations", disant s'être seulement engagée, le 11 février, à "poursuivre les réformes engagées". Sollicité comme elle avant une réunion de l'Ecofin (le conseil des ministres des finances de l'Union européenne), le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, déclare que lors de la réunion incriminée, "Mme Lagarde n'a pas promis un plan de rigueur pour l'après-municipales", mais un "plan de sérieux et de gestion" des finances publiques. Fort de ce démenti"sévère", François Fillon monte au front, mardi 4 mars :"Il n'y a pas de plan de rigueur. Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en uvre". "Naturellement, en fonction de la croissance et des rentrées fiscales, comme tout gouvernement, on fait des ajustements sur les dépenses. Ça n'a rien à voir avec un plan de rigueur", estime le premier ministre sur Europe 1. Ce que dit M. Fabius "est faux, ce n'est d'ailleurs pas digne d'un homme d'Etat de mentir avec cette constance-là (...) .Ce n'est pas des méthodes politiques", attaque-t-il. La gauche ne se démonte pas : au nom du PS, Michel Sapin estime que les "ajustements" évoqués sont un "aveu", et dit s'attendre à "un plan de rigueur de 20 milliards d'euros", pour compenser "10 milliards d'euros de recettes fiscales" en moins, en raison d'une croissance pour 2008 qu'il évalue, comme plusieurs économistes, à 1,5 % "et non 2 % comme prévu dans la fourchette basse de la loi de finances" , et du "coût du paquet fiscal (10 milliards en 2008 et 15 milliards à partir de 2009)". Ségolène Royal dénonce, le soir même, en marge d'un déplacement, "l'euphémisme" de François Fillon, qui "veut dire une augmentation des impôts". L'ancienne candidate à la présidentielle prévient que "cacher ce qui se passera demain, c'est le contraire de la morale publique". Quant à Laurent Fabius, il parle désormais d'"un tour de vis", qui"ne sera pas annoncé comme un plan de rigueur (...) mais on risque demain d'avoir soit une augmentation de la CSG, soit de la CRDS, soit de la TVA, et des amputations de crédit". , avec AFP § Des associations de d&eacute;fense des droits de l'homme ont d&eacute;pos&eacute; un nouveau recours en Conseil d'Etat contre le fichier informatis&eacute; des &eacute;trangers expulsables.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1e908/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Expulsions : le Conseil d'Etat à nouveau saisi contre le fichier Eloi&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/expulsions-le-conseil-d-etat-a-nouveau-saisi-contre-le-fichier-eloi_1019215_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Expulsions : le Conseil d'Etat à nouveau saisi contre le fichier Eloi&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/expulsions-le-conseil-d-etat-a-nouveau-saisi-contre-le-fichier-eloi_1019215_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Des associations de défense des droits de l'homme ont déposé un nouveau recours en Conseil d'Etat contre le fichier informatisé des étrangers expulsables. Baptisé Eloi comme éloignement , le fichier recueille les "données à caractère personnel relatives aux étrangers faisant l'objet d'une mesure d'éloignement" pour permettre "le suivi et la mise en uvre" de ces mêmes mesures. La Ligue des droits de l'homme et les associations de défense des droits des étrangers s'inquiètent des dérives possibles d'un tel dispositif qui autorise notamment le fichage des enfants. Jean-Pierre Dubois, président de la LDH Créé par un arrêté du ministère de l'intérieur du 30 juillet 2006, il avait été une première fois annulé par le Conseil d'Etat, le 12 mars 2007, à la suite d'un recours d'associations. Le Conseil avait estimé qu'un tel outil devait donner lieu à un décret et passer par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Le décret est paru le 26 décembre 2007 au Journal officiel. Lors du premier recours, le Conseil d'Etat s'était prononcé sur la forme. Cette fois-ci, les associations qui l'ont saisi l'invitent à se prononcer sur le fond. Constance Baudry § A Bordeaux, les centristes ne font pas comme tout le monde. Alors que le MoDem de Fran&ccedil;ois Bayrou, qui critique s&eacute;v&egrave;rement Nicolas Sarkozy, est alli&eacute; &agrave; l'UMP, le Nouveau Centre, qui soutient le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, fait cavalier seul.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1e019/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Bordeaux, la stratégie atypique du Nouveau Centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-bordeaux-la-strategie-atypique-du-nouveau-centre_1019196_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Bordeaux, la stratégie atypique du Nouveau Centre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-bordeaux-la-strategie-atypique-du-nouveau-centre_1019196_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A (1)Bordeaux, les centristes ne font pas comme tout le monde. Alors que le MoDem de François Bayrou, qui critique sévèrement Nicolas Sarkozy, est allié à l'UMP, le Nouveau Centre (NC), qui soutient le président de la République, fait cavalier seul. Lundi 3 mars, Hervé Morin, fondateur du parti et ministre de la défense, est même venu apporter son soutien aux candidats NC autonomes, présents dans sept communes, dont Bordeaux et Mérignac. Une situation plutôt atypique : presque partout ailleurs, l'UMP et son allié centriste conduisent des listes communes dans les grandes villes. Dans la cité girondine, les deux tentatives d'approche, fin 2007, entre le maire sortant de Bordeaux et le candidat NC à Bordeaux, Adrien Bonnet, co-fondateur de ce parti dans le département, n'ont débouché sur aucun accord. En réalité, les ex-UDF sont persuadés d'être victimes d'un "Yalta Bordeaux-Pau", un accord exclusif officialisé mi-décembre entre l'UMP et le MoDem, le parti de François Bayrou, soutenu par Alain Juppé à (2)Pau. ACCORD ENTRE LES DEUX TOURS "C'est un accord de circonstance", assure Thierry Millet, le président girondin du NC. Alain Juppé pouvait difficilement ignorer le MoDem : plus de 20 % des électeurs bordelais avaient voté pour François Bayrou en avril 2007... et une partie de ce même électorat n'a pas voté pour Alain Juppé aux législatives de 2007. Conséquence directe : l'UMP a soutenu des candidats MoDem plutôt que NC. Sur les huit listes en lice à Bordeaux, celle du Nouveau Centre, tirée par Adrien Bonnet, avocat spécialiste en droit des affaires, n'est pas la plus connue face aux poids lourds politiques et médiatiques, Alain Juppé (UMP-Modem) et Alain Rousset (PS-PRG-Verts-PC). Les sondages la créditent de 1 à 2 % selon les instituts. Et la bataille des centres pourrait impliquer que l'électeur lambda de droite n'y voit plus très clair. Surtout qu'au second tour, les néo-centristes ne vont pas jouer les kamikazes politiques : la plupart ont évolué depuis des années au sein de l'ex-UDF, un partenaire historique privilégié de l'UMP en Gironde. Dans cette perspective, "il va falloir trouver des liens logiques mais nous ne sommes pas naïfs", prévient Thierry Millet, par ailleurs, candidat NC à Mérignac : "Nous serons vigilants à des accords bien ficelés, avec une réciprocité et une logique politique car nous sommes lassés des rebuffades et de la négation de notre existence politique." Des conditions qui ne seront entendues que si le Nouveau Centre réalise de bons scores au premier tour. Claudia Courtois § "Partenariat oui, honn&ecirc;tet&eacute; intellectuelle oui, mais nous ne sommes pas d'accord au moment o&ugrave; je vous parle sur le projet &agrave; mettre en oeuvre dans la dur&eacute;e", a insist&eacute; Bertrand Delano&euml;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1db8d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Relations PS-MoDem à Paris : Bertrand Delanoë reste prudent&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/relations-ps-modem-a-paris-bertrand-delanoe-reste-prudent_1019204_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Relations PS-MoDem à Paris : Bertrand Delanoë reste prudent&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/relations-ps-modem-a-paris-bertrand-delanoe-reste-prudent_1019204_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § S'allieront, s'allieront pas ? "Je ne veux pas être soumis à des majorités à géométrie variable", a lancé le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, répondant ainsi au partenariat proposé la veille par Marielle de Sarnez, la candidate du MoDem pour les municipales. "J'apprécie l'évolution de cette équipe MoDem de Paris. Simplement je constate que depuis des semaines je leur suggère la clarté et que c'est sous ma pression qu'ils évoluent un peu", a déclaré M. Delanoë sur itélé, mercredi 5 mars. "Partenariat oui, honnêteté intellectuelle oui, mais nous ne sommes pas d'accord au moment où je vous parle sur le projet à mettre en uvre dans la durée", a insisté M. Delanoë. "TROP D'HABILETÉ TACTIQUE" "Je vois encore quand même un peu trop d'habileté tactique et de contradiction dans l'équipe MoDem Paris", a-t-il ajouté faisant allusion à l'attitude de certaines têtes de liste, notamment Jean Peyrelevade dans le 16e "qui dénigre notre ambition économique" ou Corinne Lepage, dans le 12e, qui "dit des choses qui m'inquiètent" pour lutter contre la pollution automobile. "J'ai besoin de savoir si de 2008 à 2014, les partenariats sont des partenariats solides et durables", a-t-il souligné. A l'inverse, le maire de Paris a vanté la loyauté des Verts. "Les Verts pendant sept ans, même si on a eu des désaccords, ont voté les budgets, ont été loyaux, même si par moment il y a eu une surenchère que je n'ai pas appréciée", a-t-il relevé. § Lors d'une visite au candidat UMP &agrave; Rennes, Karim Boudjema, Fran&ccedil;ois Fillon a devanc&eacute; la publication par l'Insee du taux de ch&ocirc;mage pour le quatri&egrave;me trimestre.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d21f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le taux de chômage serait "inférieur à 7,9 %" en 2007, selon François Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/le-taux-de-chomage-serait-inferieur-a-7-9-en-2007_1019203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le taux de chômage serait "inférieur à 7,9 %" en 2007, selon François Fillon&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/05/le-taux-de-chomage-serait-inferieur-a-7-9-en-2007_1019203_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Lors d'une visite au candidat UMP à Rennes, Karim Boudjema, François Fillon a devancé la publication par l'Insee du taux de chômage pour le quatrième trimestre. "On va connaître dans quelques jours le taux de chômage pour l'ensemble de l'année 2007 (...), il sera inférieur à 7,9 %. C'est un taux historiquement bas", a affirmé le premier ministre, mercredi 5 mars. "Sur le plan de l'emploi, on est à un niveau de chômage qu'on n'a pas connu depuis 1983", a-t-il ajouté. De son côté, le président de la République a insisté : "Nous aurons prochainement des chiffres qui montreront une baisse sans précédent du chômage dans notre pays", a estimé M. Sarkozy, qui s'exprimait au Sénat devant l'Association des moyennes entreprises patrimoniales. "ORDRE DE GRANDEUR" A cinq jours des municipales, l'annonce tombe à pic, même si les chiffres restent contestés et que l'Insee continue de faire preuve de prudence. Jeudi, l'Institut doit publier le taux de chômage du quatrième trimestre 2007, livrant une photographie du marché de l'emploi, antérieure au regain du nombre de personnes inscrites à l'ANPE en janvier (+0,7 %). L'Insee ne divulguera que des données trimestrielles et aucune moyenne annuelle, même si la moyenne annuelle pourra être calculée à partir des valeurs pour les quatre trimestres de l'année. Au troisième trimestre 2007, le chômage en France métropolitaine était tombé à 7,9 % de la population active en moyenne, sans compter les départements d'outre-mer (DOM), soit 2,2 millions de personnes. Avec les DOM, il atteignait 8,3 % de la population active. La publication des chiffres du chômage a souvent fait polémique, la comptabilité des chômeurs étant soumise à différentes appréciations. Bruno Durieux, auteur du rapport sur "les méthodes statistiques du chômage" remis à Christine Lagarde en septembre dernier, (1)rappelait dans Le Monde que "le taux de chômage est un ordre de grandeur" et qu'"il reste soumis aux aléas statistiques". En janvier 2008, le nombre de chômeurs en France inscrits à l'ANPE en catégorie 1 (recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures) a augmenté de 0,7 % par rapport à décembre 2007, soit plus 13 200 personnes, selon les chiffres (2)publiés par le ministère de l'emploi. § Shelly England, Frances Stephen, Patricia Crawford... En Limousin, les noms de candidats &agrave; consonance anglo-saxonne fleurissent sur les listes municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac53/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Un accent "british" aux élections municipales dans le Limousin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/un-accent-british-aux-elections-municipales-dans-le-limousin_1018979_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Un accent "british" aux élections municipales dans le Limousin&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/un-accent-british-aux-elections-municipales-dans-le-limousin_1018979_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Shelly England, Frances Stephen, Patricia Crawford... En Limousin, les noms de candidats à consonance anglo-saxonne fleurissent sur les listes municipales. Un engagement peu surprenant dans une région où l'arrivée de 13 000 Britanniques explique en partie la hausse de la population. Difficile de chiffrer les postulants, mais les communes rurales, du nord de la Haute-Vienne au Causse corrézien, en affichent plus d'un sur leurs listes. (1)Ken Tatham, seul maire anglais de France Ken Tatham, 62 ans, se présente comme "le seul maire anglais de France". Il est candidat à un troisième mandat à Saint-Céneri-le-Gérei, près d'Alençon (Orne), classé parmi les 100 plus beaux villages de France. Né à Leeds, dans le nord de l'Angleterre, Ken Tatham vit depuis quarante ans dans ce bourg de 140 habitants, où il s'est marié et a tenu un restaurant. Il possède depuis 1993 la double nationalité franco-britannique, ce qui lui a permis d'être élu maire en 1995. Après avoir réaménagé le centre du bourg, M. Tatham souhaite valoriser ses vieilles pierres. Il pourra compter sur l'aide d'Alain Lambert, sénateur UMP, président du conseil général de l'Orne et conseiller municipal à Saint-Céneri, où il s'est fait élire en 2006 pour redevenir président de la communauté urbaine d'Alençon. Pour la première fois, Ken Tatham est aussi candidat (Nouveau Centre) aux élections cantonales dans le canton d'Alençon-1. "Je suis à la retraite depuis un an, et j'ai du temps pour relever ce nouveau challenge", explique-t-il. (2)(-) fermer Comme tous les ressortissants de l'Union européenne, les sujets du Royaume-Uni ne peuvent pas être élus maire, mais ils ont le droit de se présenter aux élections municipales et de voter dans leur pays d'accueil. Rare il y a sept ans, le phénomène s'est répandu. Et pour cause : dès 2002, avec l'ouverture de lignes aériennes à bas coût entre l'Angleterre et Limoges, beaucoup ont acheté des maisons en Limousin. Après une période d'adaptation, ils franchissent un nouveau cap, en s'impliquant, comme Shelly England, d'Oxford, implantée depuis cinq ans à Saint-Léger-Magnazeix (Haute-Vienne) : "Les gens ont été très gentils ici. Je veux leur rendre ce qu'ils m'ont donné." Au-delà de la reconnaissance, la comptable retraitée souhaite aider d'autres compatriotes à s'intégrer : "Beaucoup ne parlent pas français et ont besoin de conseils pour réussir leur installation." Assurer la liaison : c'est pour cela que Gilles Dupuy, maire sortant de Lussac-les-Eglises, a recruté une Anglaise sur sa liste. "Nous voulons éviter le communautarisme. Avec la barrière de la langue, les Anglais restent entre eux." A Lussac, il y a aussi une question de représentativité. Comptant près de 60 propriétaires sur 500 habitants, la communauté britannique a redonné vie à un village voué à l'abandon depuis la fermeture des mines d'uranium en 2000. "Ils nous ont apporté une bouffée d'oxygène, ils ont réhabilité le patrimoine bâti et constituent 20 % des effectifs de l'école." 33 d'entre eux sont sur les listes électorales, soit 5 % des inscrits. Dans des villages où la victoire se joue parfois à une dizaine de bulletins, leur apport n'est pas anodin. Disposer d'un candidat né outre-Manche est un atout. En Haute-Vienne, 848 Britanniques pourront voter (21 291 au niveau national). Leurs voix sont courtisées : le colistier franco-anglais Michael Pountney a écrit aux 90 Britanniques de Saint-Léger-Magnazeix pour leur expliquer les formalités d'inscription et les mobiliser autour du projet de sa tête de liste. Si le phénomène est principalement rural, les grandes villes sont aussi concernées. A Limoges, Martin Forst, un Britannique cadre à la chambre de commerce, se présente à nouveau avec le PS. Mais il dresse un bilan mitigé, "un peu frustrant", de son premier mandat. "En tant qu'Anglais, je n'ai pas le droit d'être maire, ni adjoint, d'obtenir de délégation, ni de célébrer des mariages. Je peux mouiller ma chemise mais pas participer aux décisions." Le seul moyen de contourner ces restrictions imposées par la transcription française des textes européens ? Devenir Français. Martin Forst espère être naturalisé d'ici quelques mois. Hélène Pommier Article paru dans l'édition du 06.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § Un sondage BVA cr&eacute;dite le maire sortant de 51 % des voix au second tour face au socialiste Maurice Vincent. En cas de triangulaire avec le MoDem, Michel Thiolli&egrave;re gagnerait aussi, avec toujours 2 % de plus que le candidat PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac54/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Saint-Etienne, Michel Thiollière au coude-à-coude avec ses rivaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-saint-etienne-michel-thiolliere-au-coude-a-coude-avec-ses-rivaux_1018907_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Saint-Etienne, Michel Thiollière au coude-à-coude avec ses rivaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-saint-etienne-michel-thiolliere-au-coude-a-coude-avec-ses-rivaux_1018907_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Maire de Saint-Etienne depuis 1995, Michel Thiollière (UMP-Nouveau Centre) n'est pas assuré d'obtenir un troisième mandat le 16 mars. Selon un (1)sondage BVA publié mercredi 5 mars dans Le Progrès, il arriverait largement en tête du premier tour, avec 39 % des voix. Maurice Vincent (PS-PCF-PRG) suivrait avec 34 %, les listes LCR et Verts obtenant respectivement 4 % et 3 % des suffrages. Surtout, la liste conduite par l'ancien député Gilles Artigues (MoDem) est créditée d'un socre important (19,5 %). Si le MoDem se maintenait au second tour, il obtiendrait 20 % des voix, la gauche réunie augmenterait son score, à 39 %, mais Michel Thiollière l'emporterait, avec 41 % des suffrages. En cas de duel PS-UMP, le maire sortant est également donné gagnant, mais l'écart avec Maurice Vincent reste de deux points seulement. (2)Fiche technique Le sondage a été réalisé lundi 3 mars par téléphone, auprès de 605 Stéphanois en âge de voter, sélectionnés selon la méthode des quotas. (3)(-) fermer En 2001, la liste de Michel Thiollière l'avait emporté avec 44,95 % des suffrages lors d'une triangulaire qui l'opposait au socialiste Gérard Lindeperg (42,80 %) et au candidat du Front national Charles Perrot (12,24 %). § L'UMP envisage de cr&eacute;er en Bretagne, sur le mod&egrave;le bavarois, "une sorte de CSU" pour prendre en compte le "fond d&eacute;mocrate-chr&eacute;tien" du Grand Ouest.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d220/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP et le PS disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP et le PS disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où va l'électorat centriste de ce Grand Ouest qui, du Finistère à la Mayenne, des Côtes-d'Armor à la Loire-Atlantique, en passant par le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, a donné entre 21 % et 24 % des voix à François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 ? L'UMP ne cesse de s'interroger sur les résultats des élections législatives qui ont suivi. L'Ille-et-Vilaine constitue un cas d'école. Ses principales figures centristes, à l'image de Pierre Méhaignerie, ont rejoint l'UMP en 2002. Elle compte alors cinq députés, le PS deux. Au premier tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP obtient près de 170 000 voix sur les sept circonscriptions du département, le PS un peu plus de 130 000 et le MoDem 52 000. Résultat, à l'issue du second tour : deux élus pour l'UMP, quatre pour le PS et un pour le MoDem. La perte est sèche. Et les élections municipales à venir ont toutes les chances de confirmer la tendance : l'UMP ne parvient pas à gagner le coeur de cet électorat. "L'Ouest est plus adapté à ce centrisme qui va de Jacques Delors à Raymond Barre, analyse M. Méhaignerie. Si j'ai été élu au premier tour des législatives, ce n'est pas seulement sur les thèmes de Sarkozy : c'est sur ses thèmes, plus le centrisme." "Il reste ici un fond démocrate-chrétien important, poursuit le président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée. La façon d'aborder la question de l'immigration, par exemple, avec ces objectifs chiffrés de reconduite à la frontière, passe très mal. Cela ne cadre pas avec les traditions d'humanisme de ce courant de pensée." Problème : le parti présidentiel peut-il durablement passer par pertes et profits une partie de son électorat ? La tenue, en novembre 2007, d'un conseil national de l'UMP à Pornic (Loire-Atlantique), a marqué l'amorce d'une réflexion destinée à "redonner à sa composante "centre" toute sa place". Tout récemment, autour de M. Méhaignerie, le premier vice-président de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin, et Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional de Bretagne, s'est tenue une "réunion stratégique". "Il y a une UMP centriste de l'Ouest à créer, confie M. Méhaignerie. Nous réfléchissons pour le Grand Ouest à une sorte de CSU (la branche bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate allemande). Cet électorat centriste peut revenir vers l'UMP si elle montre qu'elle est capable d'héberger en son sein une véritable aile centriste." L'ambition du député d'Ille-et-Vilaine est de parvenir à fédérer les forces centristes "libres" et celles de l'intérieur de l'UMP. "Méhaignerie est toujours orphelin de l'Union en mouvement. Il s'imaginait alors que l'union de la droite et du centre serait un mariage entre égaux. Il pense maintenant que, en raison de la désillusion sarkozyenne, il va réussir à rétablir l'équilibre", constate Philippe Nogrix, sénateur (Union centriste-UDF) d'Ille-et-Vilaine, qui organise dans ce département les premiers pas du MoDem. S'il ne croit guère dans les chances de voir aboutir une "fédération centriste" de l'Ouest, M. Nogrix n'en mesure pas moins le chemin à parcourir pour que cet électorat, dont il concède qu'il a été "déstabilisé", puisse s'identifier au MoDem. "Avant, la tendance dominante de l'UDF était l'alliance avec la droite, analyse-t-il. Les nouveaux arrivants, ceux qui se sont enthousiasmés pour la campagne de François Bayrou, porteurs d'une sensibilité différente, sont aujourd'hui devenus majoritaires. La difficulté consiste à marier ces deux cultures." Toutefois, tient-il à préciser, "ici, on est attaché aux racines de l'UDF, sa disparition trop rapide serait néfaste". "Ce qui se passe à Rennes peut préfigurer ce qui se passera au niveau national", se félicite Caroline Ollivro, tête de liste du MoDem dans la capitale bretonne, persuadée de pouvoir "créer la surprise". Le MoDem est cependant loin de présenter dans chaque département, de manière uniforme, des listes aux élections municipales, préférant ailleurs ménager des alliances avec l'UMP, comme en Mayenne, département présidé par le sénateur (UC-UDF) Jean Arthuis. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 06.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'UMP envisage de cr&eacute;er en Bretagne, sur le mod&egrave;le bavarois, "une sorte de CSU" destin&eacute;e &agrave; prendre en compte le "fond d&eacute;mocrate-chr&eacute;tien" du Grand Ouest.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac55/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'UMP et le Parti socialiste disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'UMP et le Parti socialiste disputent au MoDem les suffrages centristes du Grand Ouest&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/l-ump-et-le-parti-socialiste-disputent-au-modem-les-suffrages-centristes-du-grand-ouest_1018973_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où va l'électorat centriste de ce Grand Ouest qui, du Finistère à la Mayenne, des Côtes-d'Armor à la Loire-Atlantique, en passant par le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, a donné entre 21 % et 24 % des voix à François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle en 2007 ? L'UMP ne cesse de s'interroger sur les résultats des élections législatives qui ont suivi. L'Ille-et-Vilaine constitue un cas d'école. Ses principales figures centristes, à l'image de Pierre Méhaignerie, ont rejoint l'UMP en 2002. Elle compte alors cinq députés, le PS deux. Au premier tour des élections législatives de juin 2007, l'UMP obtient près de 170 000 voix sur les sept circonscriptions du département, le PS un peu plus de 130 000 et le MoDem 52 000. Résultat, à l'issue du second tour : deux élus pour l'UMP, quatre pour le PS et un pour le MoDem. La perte est sèche. Et les élections municipales à venir ont toutes les chances de confirmer la tendance : l'UMP ne parvient pas à gagner le coeur de cet électorat. "L'Ouest est plus adapté à ce centrisme qui va de Jacques Delors à Raymond Barre, analyse M. Méhaignerie. Si j'ai été élu au premier tour des législatives, ce n'est pas seulement sur les thèmes de Sarkozy : c'est sur ses thèmes, plus le centrisme." "Il reste ici un fond démocrate-chrétien important, poursuit le président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée. La façon d'aborder la question de l'immigration, par exemple, avec ces objectifs chiffrés de reconduite à la frontière, passe très mal. Cela ne cadre pas avec les traditions d'humanisme de ce courant de pensée." Problème : le parti présidentiel peut-il durablement passer par pertes et profits une partie de son électorat ? La tenue, en novembre 2007, d'un conseil national de l'UMP à Pornic (Loire-Atlantique), a marqué l'amorce d'une réflexion destinée à "redonner à sa composante "centre" toute sa place". Tout récemment, autour de M. Méhaignerie, le premier vice-président de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin, et Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional de Bretagne, s'est tenue une "réunion stratégique". "Il y a une UMP centriste de l'Ouest à créer, confie M. Méhaignerie. Nous réfléchissons pour le Grand Ouest à une sorte de CSU (la branche bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate allemande). Cet électorat centriste peut revenir vers l'UMP si elle montre qu'elle est capable d'héberger en son sein une véritable aile centriste." L'ambition du député d'Ille-et-Vilaine est de parvenir à fédérer les forces centristes "libres" et celles de l'intérieur de l'UMP. "Méhaignerie est toujours orphelin de l'Union en mouvement. Il s'imaginait alors que l'union de la droite et du centre serait un mariage entre égaux. Il pense maintenant que, en raison de la désillusion sarkozyenne, il va réussir à rétablir l'équilibre", constate Philippe Nogrix, sénateur (Union centriste-UDF) d'Ille-et-Vilaine, qui organise dans ce département les premiers pas du MoDem. S'il ne croit guère dans les chances de voir aboutir une "fédération centriste" de l'Ouest, M. Nogrix n'en mesure pas moins le chemin à parcourir pour que cet électorat, dont il concède qu'il a été "déstabilisé", puisse s'identifier au MoDem. "Avant, la tendance dominante de l'UDF était l'alliance avec la droite, analyse-t-il. Les nouveaux arrivants, ceux qui se sont enthousiasmés pour la campagne de François Bayrou, porteurs d'une sensibilité différente, sont aujourd'hui devenus majoritaires. La difficulté consiste à marier ces deux cultures." Toutefois, tient-il à préciser, "ici, on est attaché aux racines de l'UDF, sa disparition trop rapide serait néfaste". "Ce qui se passe à Rennes peut préfigurer ce qui se passera au niveau national", se félicite Caroline Ollivro, tête de liste du MoDem dans la capitale bretonne, persuadée de pouvoir "créer la surprise". Le MoDem est cependant loin de présenter dans chaque département, de manière uniforme, des listes aux élections municipales, préférant ailleurs ménager des alliances avec l'UMP, comme en Mayenne, département présidé par le sénateur (UC-UDF) Jean Arthuis. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 06.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Derniers jours de campagne, avant les municipales et cantonales de dimanche. Militants actifs et chefs de partis occupent les m&eacute;dias. Sur France Inter, Fran&ccedil;ois Hollande dit craindre l'abstention et appelle les &eacute;lecteurs aux urnes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac56/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Météo électorale à J-4&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018904,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Météo électorale à J-4&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-970038,63-1018904,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Un des tests auxquels on va assister dans ces &eacute;lections municipales sera celui des alliances", analyse Michel Noblecourt, journaliste au "Monde".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac57/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Michel Noblecourt : "le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Michel Noblecourt : "le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plouf : Quel score le PS doit-il réaliser au niveau national pour que ce scrutin soit une victoire pour lui ? 45 % ? 40 % ? Michel Noblecourt : Je pense que ce n'est pas au niveau du score que ça se jouera, mais plutôt au niveau du nombre de villes que le PS sera en possibilité de conquérir ou de reconquérir. En 2001, la gauche était au pouvoir, Jospin était premier ministre, et les élections municipales avaient été très mauvaises pour le PS. On l'avait moins vu à l'époque parce que le PS avait gagné Paris et Lyon, notamment, mais il avait perdu quarante villes de plus de vingt mille habitants. C'était une mauvaise cuvée. Aujourd'hui, son objectif tel que fixé par François Hollande est de regagner trente des quarante villes perdues en 2001. Je pense donc que c'est plus la tendance du premier tour dans ces villes, qui sont un peu les villes tests, qui sera importante, davantage que le score. Le score national n'a pas une très grande signification. Je crois que les sondages n'ont véritablement de sens que ville par ville. Rififi : Quelles sont les chances du PS de l'emporter à Toulouse, Strasbourg et Marseille ? Michel Noblecourt : Il y a plusieurs villes qui effectivement, au regard des sondages, sont susceptibles de basculer. Toulouse est une ville qui est dirigée par la droite depuis plusieurs années, puisque, avant l'actuel maire, c'était Dominique Baudis qui était maire de Toulouse. Mais il y a une tradition de la "ville rose", qui a appartenu à la gauche pendant longtemps. A Toulouse, compte tenu du fait que ni Dominique Baudis ni Philippe Douste-Blazy ne se représentent, je pense que c'est très ouvert et que ça peut être favorable à la gauche, qui ne présente pas de personnalité extrêment charismatique. Ç'aurait pu être Martin Malvy, le président du conseil régional de Midi-Pyrénées. En fait, le candidat socialiste, Pierre Cohen, qui affronte le maire actuel, devrait effectivement être en situation de l'emporter. La situation à Strasbourg est différente. Il faut se souvenir que Strasbourg fait partie des villes que la gauche avait perdues en 2001. A cette époque, elle était dirigée par Catherine Trautmann, qui avait abandonné son mandat pour respecter la règle du non-cumul lorsqu'elle était devenue ministre de la culture. Elle avait été battue par Mme Keller, qui représente la droite, et qui aujourd'hui tente de conserver son siège face à Roland Ries, qui avait remplacé Mme Trautmann comme maire lorsque celle-ci était au gouvernement. Et là, effectivement, on est dans une situation où le bilan de la mairie est plutôt jugé positif par les Strasbourgeois, mais où le style plutôt autoritaire de l'exercice du pouvoir est critiqué. Cela donne donc une chance de victoire, de reconquête pour le PS. En ce qui concerne Marseille, la situation est encore différente : Marseille a été administrée pendant plusieurs années par Gaston Defferre, et Jean-Claude Gaudin, actuel maire, a travaillé avec lui. Mais après la mort de M. Defferre, le PS n'a jamais été en situation de conserver cette ville, notamment parce qu'il n'a pas présenté des candidats ayant la dimension de la fonction. Cette année, on est dans un cas de figure différent, puisque c'est le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, qui va affronter Jean-Claude Gaudin. Et là aussi, c'est un combat très local, qui se mesure au niveau des enjeux marseillais. La campagne porte effectivement beaucoup sur les questions d'administration de la ville, mais il y a à l'évidence un "effet Sarkozy", qui dans le contexte actuel son impopularité monte sondage après sondage joue en faveur de la gauche. Donc Marseille pourrait effectivement basculer. Olaf : Votre pronostic quant à la capacité du PS à regagner ces trente villes perdues en 2001 ? Michel Noblecourt : Les pronostics électoraux sont toujours délicats. Il faut se souvenir qu'aux dernières élections législatives, en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy, tous les sondages annonçaient une "vague bleue". Et à l'arrivée, l'UMP a perdu plus de cinquante sièges. Et il n'y a pas eu de "vague bleue". Aujourd'hui, les sondages annoncent depuis quelques semaines une "vague rose". En se basant principalement sur des enquêtes locales, ville par ville, mais celles-ci étant amplifiées par les sondages calamiteux que connaît le président de la République depuis le début de l'année 2008. Donc c'est vrai que les conditions sont favorables pour que le PS gagne son pari de reconquérir une trentaine de villes de plus de vingt mille habitants, mais il faut évidemment rester prudent, sachant que ce qui sera déterminant dimanche prochain, ce sera la mobilisation des électeurs. Et on voit bien que du côté de la majorité, François Fillon s'est porté en première ligne pour essayer de limiter la défaite annoncée, et que de son côté, François Hollande s'inquiète de ces sondages à répétition qui annoncent une "vague rose", craignant qu'ils aboutissent à une démobilisation de l'électorat socialiste. Je crois que c'est cette bataille qui sera déterminante : l'électorat de gauche sera-t-il mobilisé ? cela donnera l'ampleur ou la portée limitée de la victoire annoncée du PS. Clap : Hollande, Royal, Delanoë... quelle personnalité socialiste tirerait le plus profit d'une "vague rose" aux municipales ? Michel Noblecourt : Je pense que ces trois personnalités tireraient profit d'une "vague rose" aux élections municipales. François Hollande est en train de préparer sa sortie, il va quitter, en principe fin 2008, son poste de premier secrétaire. Aujourd'hui, il brigue à la fois sa réélection à la mairie de Tulle et l'éventuelle présidence du conseil général de Corrèze, si ce département bascule de droite à gauche. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi les élections cantonales les 9 et 16 mars. Evidemment, s'il part avec une victoire, c'est mieux. Cela lui permet d'éventuellement organiser dès l'été, en juin par exemple, un congrès extraordinaire ou une convention pour lancer vraiment la rénovation du PS, avec une réforme des statuts et une réécriture de sa déclaration de principe. Et cela lui permet aussi d'être au centre des tractations qui devront avoir lieu pour dégager une majorité autour du futur dirigeant ou de la future dirigeante du PS. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § "Un des tests auxquels on va assister dans ces &eacute;lections municipales sera celui des alliances", analyse Michel Noblecourt, journaliste au "Monde".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ba8c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Le PS est aujourd'hui obligé de revoir ses alliances"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/michel-noblecourt-le-ps-est-aujourd-hui-oblige-de-revoir-ses-alliances_1018914_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plouf : Quel score le PS doit-il réaliser au niveau national pour que ce scrutin soit une victoire pour lui ? 45 % ? 40 % ? Michel Noblecourt : Je pense que ce n'est pas au niveau du score que ça se jouera, mais plutôt au niveau du nombre de villes que le PS sera en possibilité de conquérir ou de reconquérir. En 2001, la gauche était au pouvoir, Jospin était premier ministre, et les élections municipales avaient été très mauvaises pour le PS. On l'avait moins vu à l'époque parce que le PS avait gagné Paris et Lyon, notamment, mais il avait perdu quarante villes de plus de vingt mille habitants. C'était une mauvaise cuvée. Aujourd'hui, son objectif tel que fixé par François Hollande est de regagner trente des quarante villes perdues en 2001. Je pense donc que c'est plus la tendance du premier tour dans ces villes, qui sont un peu les villes tests, qui sera importante, davantage que le score. Le score national n'a pas une très grande signification. Je crois que les sondages n'ont véritablement de sens que ville par ville. Rififi : Quelles sont les chances du PS de l'emporter à Toulouse, Strasbourg et Marseille ? Michel Noblecourt : Il y a plusieurs villes qui effectivement, au regard des sondages, sont susceptibles de basculer. Toulouse est une ville qui est dirigée par la droite depuis plusieurs années, puisque, avant l'actuel maire, c'était Dominique Baudis qui était maire de Toulouse. Mais il y a une tradition de la "ville rose", qui a appartenu à la gauche pendant longtemps. A Toulouse, compte tenu du fait que ni Dominique Baudis ni Philippe Douste-Blazy ne se représentent, je pense que c'est très ouvert et que ça peut être favorable à la gauche, qui ne présente pas de personnalité extrêment charismatique. Ç'aurait pu être Martin Malvy, le président du conseil régional de Midi-Pyrénées. En fait, le candidat socialiste, Pierre Cohen, qui affronte le maire actuel, devrait effectivement être en situation de l'emporter. La situation à Strasbourg est différente. Il faut se souvenir que Strasbourg fait partie des villes que la gauche avait perdues en 2001. A cette époque, elle était dirigée par Catherine Trautmann, qui avait abandonné son mandat pour respecter la règle du non-cumul lorsqu'elle était devenue ministre de la culture. Elle avait été battue par Mme Keller, qui représente la droite, et qui aujourd'hui tente de conserver son siège face à Roland Ries, qui avait remplacé Mme Trautmann comme maire lorsque celle-ci était au gouvernement. Et là, effectivement, on est dans une situation où le bilan de la mairie est plutôt jugé positif par les Strasbourgeois, mais où le style plutôt autoritaire de l'exercice du pouvoir est critiqué. Cela donne donc une chance de victoire, de reconquête pour le PS. En ce qui concerne Marseille, la situation est encore différente : Marseille a été administrée pendant plusieurs années par Gaston Defferre, et Jean-Claude Gaudin, actuel maire, a travaillé avec lui. Mais après la mort de M. Defferre, le PS n'a jamais été en situation de conserver cette ville, notamment parce qu'il n'a pas présenté des candidats ayant la dimension de la fonction. Cette année, on est dans un cas de figure différent, puisque c'est le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, qui va affronter Jean-Claude Gaudin. Et là aussi, c'est un combat très local, qui se mesure au niveau des enjeux marseillais. La campagne porte effectivement beaucoup sur les questions d'administration de la ville, mais il y a à l'évidence un "effet Sarkozy", qui dans le contexte actuel son impopularité monte sondage après sondage joue en faveur de la gauche. Donc Marseille pourrait effectivement basculer. Olaf : Votre pronostic quant à la capacité du PS à regagner ces trente villes perdues en 2001 ? Michel Noblecourt : Les pronostics électoraux sont toujours délicats. Il faut se souvenir qu'aux dernières élections législatives, en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy, tous les sondages annonçaient une "vague bleue". Et à l'arrivée, l'UMP a perdu plus de cinquante sièges. Et il n'y a pas eu de "vague bleue". Aujourd'hui, les sondages annoncent depuis quelques semaines une "vague rose". En se basant principalement sur des enquêtes locales, ville par ville, mais celles-ci étant amplifiées par les sondages calamiteux que connaît le président de la République depuis le début de l'année 2008. Donc c'est vrai que les conditions sont favorables pour que le PS gagne son pari de reconquérir une trentaine de villes de plus de vingt mille habitants, mais il faut évidemment rester prudent, sachant que ce qui sera déterminant dimanche prochain, ce sera la mobilisation des électeurs. Et on voit bien que du côté de la majorité, François Fillon s'est porté en première ligne pour essayer de limiter la défaite annoncée, et que de son côté, François Hollande s'inquiète de ces sondages à répétition qui annoncent une "vague rose", craignant qu'ils aboutissent à une démobilisation de l'électorat socialiste. Je crois que c'est cette bataille qui sera déterminante : l'électorat de gauche sera-t-il mobilisé ? cela donnera l'ampleur ou la portée limitée de la victoire annoncée du PS. Clap : Hollande, Royal, Delanoë... quelle personnalité socialiste tirerait le plus profit d'une "vague rose" aux municipales ? Michel Noblecourt : Je pense que ces trois personnalités tireraient profit d'une "vague rose" aux élections municipales. François Hollande est en train de préparer sa sortie, il va quitter, en principe fin 2008, son poste de premier secrétaire. Aujourd'hui, il brigue à la fois sa réélection à la mairie de Tulle et l'éventuelle présidence du conseil général de Corrèze, si ce département bascule de droite à gauche. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi les élections cantonales les 9 et 16 mars. Evidemment, s'il part avec une victoire, c'est mieux. Cela lui permet d'éventuellement organiser dès l'été, en juin par exemple, un congrès extraordinaire ou une convention pour lancer vraiment la rénovation du PS, avec une réforme des statuts et une réécriture de sa déclaration de principe. Et cela lui permet aussi d'être au centre des tractations qui devront avoir lieu pour dégager une majorité autour du futur dirigeant ou de la future dirigeante du PS. 1 | (1)2 | (2)3 | (3)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § A cinq jours du premier tour, les deux principaux candidats &agrave; la mairie de Tourcoing, Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy (PS) et Christian Vanneste (UMP), se sont livr&eacute;s &agrave; l'exercice du d&eacute;bat, mardi 4 mars en soir&eacute;e, sur France Bleu Nord.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac58/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, gauche et droite rivalisent sur le terrain de la sécurité&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-tourcoing-gauche-et-droite-rivalisent-sur-le-terrain-de-la-securite_1018886_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, gauche et droite rivalisent sur le terrain de la sécurité&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-tourcoing-gauche-et-droite-rivalisent-sur-le-terrain-de-la-securite_1018886_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A cinq jours du premier tour, les deux principaux candidats à la mairie de Tourcoing, Michel-François Delannoy (PS) et Christian Vanneste (UMP), se sont livrés à l'exercice du débat, mardi 4 mars en soirée, sur la station de radio France Bleu Nord. D'emblée, Christian Vanneste a minimisé le sondage, publié dimanche 2 mars, qui le donne largement battu. "Je ne suis pas surpris : ces chiffres traduisent une évolution nationale et pas du tout la situation locale, où le mécontentement contre l'équipe municipale socialiste est important." Pour le député UMP, le PS "engrange sans rien faire le bénéfice d'un contexte national". Le professeur de philosophie a dénoncé les "bobos parisiens" qui montent en épingle sa condamnation pour homophobie, "alors que personne n'en parle à Tourcoing". Et a ajouté qu'il comptait gagner en cassation. "On a eu à Tourcoing un défilé inacceptable de Parisiens. Et j'envisage une procédure contre les propos de monsieur Delanoë lors de sa visite : qu'il puisse me qualifier de 'délinquant' pour un simple délit d'opinion est caractéristique de certaines méthodes." VIDÉOSURVEILLANCE Le débat sur le fond s'est ouvert sur les questions de sécurité. Le candidat socialiste, qui n'entend pas se faire distancer sur ce terrain, a révélé qu'il avait travaillé pour Charles Pasqua comme consultant sécurité il était jusqu'en 2001 employé dans une société spécialisée dans ce domaine. "Il nous manque mille policiers dans le Nord pour être dans la moyenne départementale nationale et cela se sent", a-t-il précisé. Un renfort de police nationale permettrait de "transformer la police municipale en police de quartier. Sinon nous prendrons notre responsabilité puisque l'Etat ne le fait pas". Et le premier adjoint socialiste d'ajouter que "la ville de Tourcoing a mis en place la vidéosurveillance bien avant d'autres villes". Le député UMP ne pouvait lui laisser tenir la corde, lui qui envie les "4,2 millions de caméras britanniques". Il s'est empressé de souligner l'état obsolète du matériel tourquennois, notant que "la voisine belge Mouscron, avec quarante caméras pour cinquante mille habitants, en possède plus que Tourcoing et ses quatre-vingt-dix mille âmes". De son ton sarcastique, Christian Vanneste s'est aussi gaussé de la "fausse police de proximité heureusement supprimée par un gouvernement de droite". Puis il a estimé que "mettre un représentant de la police nationale devant un écran de sécurité était une perte de temps, d'autant, a-t-il calculé, qu'un policier national ne travaille guère que vingt-sept ou vingt-huit heures par semaine". Dans toutes les villes, selon lui, "c'est la police municipale qui observe les écrans". Il propose "de recruter des handicapés" pour cette fonction dévoreuse de temps. Cherchant une issue à ce débat plombé, l'animateur a demandé à ces deux amateurs de bande dessinée quel était leur album de Tintin préféré. Réponses conformes aux couleurs de leur parti : Le Lotus bleu pour le gaulliste, Le Trésor de Rackham le Rouge pour le socialiste. Geoffroy Deffrennes § Le premier secr&eacute;taire du Parti socialiste a mis en garde mercredi contre "le pi&egrave;ge" des sondages favorables &agrave; la gauche pour les municipales, et il a appel&eacute; l'&eacute;lectorat &agrave; se mobiliser d&egrave;s le premier tour.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Hollande : "Tout va se jouer au premier tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/francois-hollande-tout-va-se-jouer-au-premier-tour_1018866_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Hollande : "Tout va se jouer au premier tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/francois-hollande-tout-va-se-jouer-au-premier-tour_1018866_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § "C'est mieux d'avoir des sondages qui vous annoncent des victoires plutôt que des défaites, mais je pense qu'il y a une forme de piège, a déclaré François Hollande sur France-Inter, mercredi 5 mars. Le piège c'est que nos électeurs, entendant cette accumulation de victoires proclamées alors qu'ils ne se sont pas encore déplacés, se disent pourquoi y aller, c'est dimanche, on pourra peut-être attendre le dimanche 16 mars, alors que tout va se jouer au premier tour". "J'ai maintenant cette conviction, depuis l'élection présidentielle de 2002 (où Lionel Jospin avait été éliminé dès le premier tour), qui n'a pas été démentie en 2007, que tout se décide au premier tour. C'est la force, la dynamique qui sort du premier tour qui permet d'engager les victoires", a insisté le premier secrétaire du Parti socialiste. "OCCASION FORMIDABLE" Voyant dans ce scrutin"une occasion formidable de fixer un bulletin de notes à l'occasion d'un bulletin de vote", vis-à-vis du gouvernement, il a aussi fait valoir que les territoires ont "un véritable pouvoir", car "la masse des investissements publics des communes, départements, régions, est plus de deux tiers supérieure à la masse des investissements de l'Etat". Tout en prévenant qu'il ne s'agit pas d'entrer dans "un partage des rôles qui serait assez fatal pour la gauche, où on aurait la gestion du local, et puis la droite aurait la gestion des affaires nationales". § Jouez et distinguez les vraies des fausses fonctions des maires en France.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Que fait votre maire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1018807,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Que fait votre maire ?&link=http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-987706,54-1018807,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La t&ecirc;te de liste centriste &agrave; Paris a d&eacute;nonc&eacute; les "d&eacute;bauchages" de l'UMP, lors d'un meeting avec Fran&ccedil;ois Bayrou &agrave; la Mutualit&eacute;. Elle s'est efforc&eacute;e de conserver des marges de man&#156;uvres vis-&agrave;-vis du maire PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1d221/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Mme de Sarnez propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Mme de Sarnez propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout en faisant des pas supplémentaires en direction de Bertrand Delanoë, Marielle de Sarnez s'est gardée, mardi 4 mars, de répondre explicitement à son appel. Alors que le maire (PS) de Paris l'avait invitée à "sortir de l'ambiguïté avant le premier tour" des élections municipales en indiquant son choix de s'allier ou non avec le PS au second tour, la chef de file du MoDem parisien s'est efforcée de conserver des marges de manuvres. "Partenaires, oui, nous y sommes prêts. Solidaires, oui, la solidarité dans l'action est nécessaire. Mais soumis non, sectaires, non", a affirmé Mme de Sarnez, lors d'un meeting à la Mutualité, à Paris, en présence des vingt têtes de liste parisiennes et de François Bayrou. "Ce sont les libres électeurs et les libres citoyens qui décideront de la nouvelle donne politique à Paris", a expliqué le président du MoDem. "J'ai posé mes exigences à un rapprochement, c'est tout", indiquait après le meeting Mme de Sarnez, réfutant toute divergence avec M. Bayrou. Ce dernier avait indiqué, lundi, qu'elle dirait "avant le premier tour" où le MoDem parisien "voulait aller". La candidate centriste à la mairie de Paris s'est dite prête à un "partenariat" avec le PS, mais "dans le respect mutuel". Elle a estimé que "le seul élément qui peut obliger à une attitude nouvelle des élus, c'est le vote des électeurs". En affichant autant que possible une ligne d'"autonomie", le MoDem parisien entend éviter de se couper de la partie de son électorat a priori hostile à un accord avec la gauche. "Nous avons un réservoir de voix à droite", soulignait en aparté Jean Peyrelevade, candidat MoDem dans le 16e. Mme de Sarnez a renvoyé au soir du 9 mars la question des alliances. Mais elle a, en revanche, clairement condamné la façon de faire campagne de la tête de liste de l'UMP, Françoise de Panafieu : "débauchages, parachutages, "tocard" et compagnie : ce sont des attitudes avec lesquelles je ne suis pas d'accord", a-t-elle déclaré. A contrario, elle a souligné ses convergences sur le fond avec les orientations de la gauche à Paris : durant la mandature, "nous avons été plus proches de M. Delanoë () Il y a beaucoup de choses que nous avons approuvées", a-t-elle souligné, citant notamment le tramway ou le Plan climat. Les priorités évoquées par Mme de Sarnez renforcer l'offre de logement pour les classes moyennes, proposer de nouveaux modes de garde pour les enfants, développer les transports en commun sont en phase avec le programme de M. Delanoë. Pour le maire de Paris, la décision de passer un accord avec le MoDem dépendra du rapport de force, le 9 mars au soir. Et notamment du nombre de triangulaires, dans les arrondissements où le MoDem aurait été en position de se maintenir. Compte tenu du débat que provoque la question de l'alliance avec le MoDem à l'intérieur du PS, M. Delanoë souhaiterait pouvoir s'en passer. "Si on peut garder la mairie de Paris avec un accord PS-Verts, je ne vois pas pourquoi on irait s'embêter à fusionner avec d'autres partenaires", indique Patrick Bloche, patron de la fédération du PS parisien. Les socialistes fondent leurs espoirs sur des sondages qui les donnent vainqueurs sans l'appoint du MoDem. Ainsi dans le 5e, une enquête IFOP-Paris Match réalisée du 29 février au 3 mars auprès de 602 personnes indique que Lyne Cohen-Solal l'emporterait sur Jean Tiberi (UMP) même en cas de maintien du candidat du MoDem. Béatrice Jérôme § La t&ecirc;te de liste centriste &agrave; Paris a d&eacute;nonc&eacute; les "d&eacute;bauchages" de l'UMP, lors d'un meeting avec Fran&ccedil;ois Bayrou &agrave; la Mutualit&eacute;. Elle s'est efforc&eacute;e de conserver des marges de man&#156;uvres vis-&agrave;-vis du maire PS.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marielle de Sarnez (MoDem) propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marielle de Sarnez (MoDem) propose à M. Delanoë un "partenariat dans le respect mutuel"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/mme-de-sarnez-modem-propose-a-m-delanoe-un-partenariat-dans-le-respect-mutuel_1018879_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Tout en faisant des pas supplémentaires en direction de Bertrand Delanoë, Marielle de Sarnez s'est gardée, mardi 4 mars, de répondre explicitement à son appel. Alors que le maire (PS) de Paris l'avait invitée à "sortir de l'ambiguïté avant le premier tour" des élections municipales en indiquant son choix de s'allier ou non avec le PS au second tour, la chef de file du MoDem parisien s'est efforcée de conserver des marges de manuvres. "Partenaires, oui, nous y sommes prêts. Solidaires, oui, la solidarité dans l'action est nécessaire. Mais soumis non, sectaires, non", a affirmé Mme de Sarnez, lors d'un meeting à la Mutualité, à Paris, en présence des vingt têtes de liste parisiennes et de François Bayrou. "Ce sont les libres électeurs et les libres citoyens qui décideront de la nouvelle donne politique à Paris", a expliqué le président du MoDem. "J'ai posé mes exigences à un rapprochement, c'est tout", indiquait après le meeting Mme de Sarnez, réfutant toute divergence avec M. Bayrou. Ce dernier avait indiqué, lundi, qu'elle dirait "avant le premier tour" où le MoDem parisien "voulait aller". La candidate centriste à la mairie de Paris s'est dite prête à un "partenariat" avec le PS, mais "dans le respect mutuel". Elle a estimé que "le seul élément qui peut obliger à une attitude nouvelle des élus, c'est le vote des électeurs". En affichant autant que possible une ligne d'"autonomie", le MoDem parisien entend éviter de se couper de la partie de son électorat a priori hostile à un accord avec la gauche. "Nous avons un réservoir de voix à droite", soulignait en aparté Jean Peyrelevade, candidat MoDem dans le 16e. Mme de Sarnez a renvoyé au soir du 9 mars la question des alliances. Mais elle a, en revanche, clairement condamné la façon de faire campagne de la tête de liste de l'UMP, Françoise de Panafieu : "débauchages, parachutages, "tocard" et compagnie : ce sont des attitudes avec lesquelles je ne suis pas d'accord", a-t-elle déclaré. A contrario, elle a souligné ses convergences sur le fond avec les orientations de la gauche à Paris : durant la mandature, "nous avons été plus proches de M. Delanoë () Il y a beaucoup de choses que nous avons approuvées", a-t-elle souligné, citant notamment le tramway ou le Plan climat. Les priorités évoquées par Mme de Sarnez renforcer l'offre de logement pour les classes moyennes, proposer de nouveaux modes de garde pour les enfants, développer les transports en commun sont en phase avec le programme de M. Delanoë. Pour le maire de Paris, la décision de passer un accord avec le MoDem dépendra du rapport de force, le 9 mars au soir. Et notamment du nombre de triangulaires, dans les arrondissements où le MoDem aurait été en position de se maintenir. Compte tenu du débat que provoque la question de l'alliance avec le MoDem à l'intérieur du PS, M. Delanoë souhaiterait pouvoir s'en passer. "Si on peut garder la mairie de Paris avec un accord PS-Verts, je ne vois pas pourquoi on irait s'embêter à fusionner avec d'autres partenaires", indique Patrick Bloche, patron de la fédération du PS parisien. Les socialistes fondent leurs espoirs sur des sondages qui les donnent vainqueurs sans l'appoint du MoDem. Ainsi dans le 5e, une enquête IFOP-Paris Match réalisée du 29 février au 3 mars auprès de 602 personnes indique que Lyne Cohen-Solal l'emporterait sur Jean Tiberi (UMP) même en cas de maintien du candidat du MoDem. Béatrice Jérôme § Un dossier empoisonn&eacute; attend le futur maire de Strasbourg et le pr&eacute;sident de sa communaut&eacute; urbaine : celui de l'a&eacute;roport, dont l'activit&eacute; d&eacute;cline fortement depuis la mise en service du TGV-Est. Les diff&eacute;rents candidats aux &eacute;lections municipales ne sont gu&egrave;re loquaces sur le sujet.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b1ac60/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, un dossier clé : l'aéroport, en chute libre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-strasbourg-un-dossier-cle-l-aeroport-en-chute-libre_1018858_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, un dossier clé : l'aéroport, en chute libre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/05/a-strasbourg-un-dossier-cle-l-aeroport-en-chute-libre_1018858_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Un dossier empoisonné attend le futur maire de Strasbourg et le président de sa communauté urbaine : celui de l'aéroport. La plate-forme strasbourgeoise, située sur le territoire de la petite commune d'Entzheim, au sud-ouest de l'agglomération, voit son activité décliner fortement depuis la mise en service du TGV-Est, en juin 2007. Au rythme actuel, elle passera à moins de 1,5 million de passagers en 2008, alors qu'elle avait culminé à 2,1 millions en 2006. Le premier marché de l'aéroport, géré par la chambre de commerce et d'industrie du Bas-Rhin (CCI), est en effet la ligne Strasbourg-Paris. Elle subit dorénavant de plein fouet la concurrence du rail : alors que les trains Corail prenaient quatre heures pour relier Strasbourg à la capitale, le TGV ne demande que deux heures et vingt minutes. Air France, qui assure cette liaison aérienne, s'attendait donc à perdre cinq cent mille à six cent mille passagers par an. Paradoxalement, les premiers mois de concurrence ont été moins mauvais que prévu : une partie de la clientèle, qui n'a pas trouvé place dans les TGV bondés, s'est reportée sur l'avion, malgré la baisse des fréquences et la diminution de la capacité des appareils. Mais cette accalmie n'a pas duré, et l'aéroport subit désormais de plein fouet l'effet TGV. RALLONGER LA PISTE La CFDT de l'aéroport, principal syndicat, a tiré le signal d'alarme. Un rapport de la chambre régionale des comptes, fin 2007, estimait qu'en dessous de 1,5 million de passagers par an, "la situation financière de la plate-forme, quel que soit son mode de gestion, serait amenée à être durablement déficitaire". Une situation qui inquiète les douze cents salariés de l'aéroport ainsi que les milieux économiques locaux, et provoque de sérieux débats à la CCI. Les programmes des différentes listes candidates à Strasbourg ne sont guère bavards sur l'avenir de l'aéroport. Questionnées par les Dernières Nouvelles d'Alsace, les principales têtes de liste se sont bien gardées de faire des promesses. Le PS et le MoDem s'étonnent qu'une reconversion n'ait pas été envisagée plus tôt. La liste de la maire sortante, Mme Keller (UMP), rappelle qu'elle a cherché à attirer Ryanair, mais en a été empêchée par les juridictions administratives. Tous évoquent l'accueil de compagnies à bas coûts, une zone d'activité, une liaison ferroviaire avec le centre-ville. Les Verts se distinguent : pour eux, le déclin de l'aéroport est logique et doit être géré intelligemment. Une des idées souvent évoquée serait de rallonger la piste d'Entzheim, de 2 400 mètres, que les avions civils ont partagée jusqu'en 1994 avec l'armée de l'air. La concurrence est rude : l'aéroport de Baden-Baden et Karlsrühe (Allemagne), à quelques dizaines de kilomètres, a hérité d'une autre plate-forme militaire, une piste de 3 000 mètres qui lui permet d'accueillir de plus gros porteurs. Jacques Fortier § Caf&eacute; Saint-Martin, au bord de l'&eacute;troite et modeste rue de Menin : r&eacute;union du comit&eacute; de soutien &agrave; Michel-Fran&ccedil;ois Delannoy, candidat PS &agrave; la mairie de Tourcoing, donn&eacute; gagnant dans le sondage publi&eacute;, dimanche 2 mars, par "La Voix du Nord".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/aff928/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paroles d'électeurs socialistes à Tourcoing&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/paroles-d-electeurs-socialistes-a-tourcoing_1018489_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Café Saint-Martin, au bord de l'étroite et modeste rue de Menin : réunion du comité de soutien à Michel-François Delannoy, candidat PS à la mairie de Tourcoing, donné gagnant dans le (1)sondage publié, dimanche 2 mars par La Voix du Nord, face au candidat soutenu par l'UMP, le député Christian Vanneste. Laurent Capet, volleyeur, aujourd'hui agent EDF. Ce géant de 2,02 m qui a arrêté sa carrière internationale de volleyeur aux JO 2004 n'habite plus à Tourcoing. Aujourd'hui, il joue et entraîne à Harnes, dans le Pas-de-Calais. Alors pourquoi s'engager aux côtés du candidat socialiste ? "J'ai joué huit ans à Tourcoing, l'an dernier, j'étais encore capitaine du TLM (Tourcoing Lille Métropole, le club local en Pro A), je connais M. Delannoy, dont j'apprécie les valeurs humaines." "Je sais qu'il y a pénurie de logements. Les loyers restent chers pour une bonne partie de la population. Le programme de la liste Delannoy est ambitieux. J'ai bien sûr croisé aussi M. Vanneste lors des matches, mais son image me convient moins", glisse-t-il. Avant de prévenir : "Je ne suis pas trop politique : chez Delannoy, c'est l'homme que j'apprécie." Julie Denny, 26 ans, animatrice socio-culturelle. Son " engagement social (la) situe logiquement à gauche". Militante socialiste depuis deux ans, elle "estime que M. Delannoy est un homme accessible, de terrain, porteur de projets concrets et étayés". Julie pense que les jeunes, "souvent peu intéressés par la politique", ne sont pas indifférents à ce nouveau candidat. "Ils sont à l'âge où ils se construisent. Balancés de tous côtés dans le méandre des institutions, ils ressentent le besoin d'être encadrés, aidés pour remplir leurs dossiers. C'est le rôle des mairies !" En la personne de M. Delannoy, les jeunes auraient "l'image de quelqu'un qui ne les voit pas comme des délinquants potentiels". Roger Debaisieux, 51 ans, chef d'entreprise. Il n'a jamais milité, jamais adhéré à un parti politique."Je ne suis pas intime avec M. Delannoy, j'ai seulement appris à le connaître dans le cadre de mon activité professionnelle. Je suis beaucoup sur le terrain : j'ai rarement vu un homme politique aussi présent, allant autant au contact de la population. Je l'ai observé sans qu'il s'en aperçoive", confie le patron de l'agence Debaisieux immobilier. Christine Mathieu, 43 ans, enseignante. Cette mère de trois enfants, qui vit dans le quartier Malcense-Egalité, a milité au PS de 2000 à 2005. "Je n'ai pas repris de carte car le PS n'a pas répondu à mes attentes." Avant la présidentielle, Christine préférait "DSK", comme le maire Jean-Pierre Balduyck, mais cette fois-ci, elle soutient M. Delannoy, qui avait choisi Ségolène Royal. "En dehors de toute conviction politique, j'avais toujours dit que je soutiendrais M. Delannoy s'il se présentait. Il propose une équipe dynamique, bon mélange de jeunesse et d'expérience. Nous nous sommes connus comme parents d'élèves à l'école maternelle Voltaire : c'était déjà le genre d'homme facile à rencontrer, répondant à toutes les questions." Christine, qui vit à Tourcoing depuis quinze ans, est aussi engagée dans la vie associative. "J'ai vu cette ville progresser. C'est un processus à ne pas interrompre." Geoffroy Deffrennes § La ministre de la recherche indique avoir demand&eacute; &agrave; la pr&eacute;sidente du CNRS "de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux, &agrave; une simplification de la gestion des unit&eacute;s mixtes, &agrave; un rapprochement avec les universit&eacute;s".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Pour Valérie Pécresse, "il faut davantage de lisibilité dans l'action du CNRS"&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/pour-valerie-pecresse-il-faut-davantage-de-lisibilite-dans-l-action-du-cnrs_1018445_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Plusieurs centaines de directeurs de laboratoires se sont réunis à Paris pour protester contre le "recul de l'autonomie scientifique" des organismes de recherche, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et le "manque de perspectives" pour les jeunes. Que leur répondez-vous ? Je viens d'adresser à la présidente du CNRS, Catherine Bréchignac, une "feuille de route" qui s'inscrit dans l'esprit du discours prononcé le 28 janvier par le président de la République. Cette lettre est aussi le fruit d'un travail mené avec les directeurs de laboratoires, dont j'ai reçu une délégation, de même que j'ai reçu Sauvons la recherche et les syndicats. J'ai entendu la demande d'une plus grande autonomie exprimée par les chercheurs. Celle-ci passe par davantage de lisibilité dans l'action du CNRS, de transparence dans sa gestion et de prévisibilité dans ses moyens. C'est pourquoi j'ai demandé à sa présidente de réfléchir à une structuration de cet organisme en grands instituts nationaux de recherche, à une simplification de la gestion des unités mixtes dont le nombre de tutelles scientifiques pourrait être réduit à deux, à un rapprochement avec les universités dans le cadre des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), ainsi qu'à une évaluation indépendante. Réformer et moderniser le CNRS, c'est le défendre et redonner aux chercheurs la liberté qu'ils souhaitent. S'agissant des jeunes, l'horizon est ouvert puisque près de 25 % des chercheurs partiront à la retraite dans les cinq ans, ce qui pose un véritable défi démographique, celui de la qualité des recrutements à venir. Des perspectives prévisionnelles de recrutement par discipline doivent être élaborées, avec une plus grande fluidité entre les carrières des chercheurs et des enseignants-chercheurs. Dans ce contexte, l'urgence n'est pas la création d'emplois mais la revalorisation des carrières. C'est sur cette voie que nous avons choisi d'avancer. Propos recueuilllis par Pierre Le Hir § Les scientifiques s'inqui&egrave;tent du "pilotage politique" de la recherche publique, de la baisse des cr&eacute;dits de base des organismes et du manque de perspectives pour les jeunes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=600 patrons de laboratoires sonnent la mobilisation des chercheurs&link=http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/04/600-patrons-de-laboratoires-sonnent-la-mobilisation-des-chercheurs_1018444_3244.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Mars 2004, ce n'était qu'un début; mars 2008, le combat continue Il y a comme un air de remake, un regain de fièvre printanière dans la "réunion nationale des directeurs de laboratoires et des membres d'instances scientifiques" à laquelle étaient attendus, mardi 4 mars au Collège de France, près de 600 patrons d'unités de recherche. Il y a quatre ans, plus de 2 000 d'entre eux, rassemblés devant l'Hôtel de Ville de Paris, avaient solennellement remis leur démission pour protester contre les coupes budgétaires infligées à la recherche publique. (1)Claude Allègre : "Si j'y vais, ce sera pour revaloriser les carrières" Alors que les rumeurs sur son entrée au gouvernement vont bon train, Claude Allègre nous a déclaré : "Si j'y vais ce qui n'est pas fait , ce sera pour revaloriser les salaires et les conditions de travail des professeurs d'université et des chercheurs. La France perd ses meilleurs scientifiques. C'est dramatique. Je n'accepterai pas si je n'ai pas des assurances sur ce point. C'est une condition sine qua non." L'éventuel come-back de celui qui fut ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, de 1997 à 2000, auprès de Lionel Jospin, inquiète nombre de chercheurs, dont le climatologue Jean Jouzel, pour qui "on ne peut pas avoir un ministre qui nie la réalité du changement climatique". (2)(-) fermer Aujourd'hui, indique Philippe Blache, directeur du Laboratoire parole et langage (Centre national de la recherche scientifique, CNRS-université de Provence) et membre du collectif d'organisation de cette journée, il s'agit d'ouvrir "un débat pouvant déboucher sur d'éventuelles actions". Mais l'heure est bien à la mobilisation générale. Le même jour, une quinzaine de syndicats et d'associations de l'enseignement supérieur et de la recherche ont appelé les personnels et les étudiants à des rassemblements, à Paris et en province. "La recherche scientifique est actuellement en plein bouleversement. Nous sommes bien placés les mieux sans doute pour voir ce qui fonctionne bien et ce qui va plus mal, poursuit Philippe Blache. Nous avons, et depuis longtemps, des propositions à faire pour l'amélioration du fonctionnement de la recherche. Nous demandons, au lieu d'une politique de terre brûlée, qu'une réelle concertation soit mise en place, avec l'ensemble de la communauté. La "politique de terre brûlée", c'est, aux yeux des participants à cette réunion de crise, celle que pratique Nicolas Sarkozy. Le 28 janvier, à Orsay, lors d'un hommage au Prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, le chef de l'Etat avait tiré à boulets rouges sur le système de recherche national, le jugeant "vieux d'un demi-siècle", gangrené par la "balkanisation" et menacé de "paralysie". Une façon de justifier une refonte complète de ce système, conduisant notamment à transformer les organismes publics actuels, comme le CNRS, en "agences de moyens" chargées de "mettre en uvre la politique scientifique que le gouvernement leur aura confiée". Et donc privées de toute initiative. Il y a là "un recul de l'autonomie scientifique au profit d'un pilotage politique, sans aucune garantie scientifique sérieuse", s'alarment les directeurs de laboratoires. "La systématisation du financement de projets à très court terme, ainsi que la décision de confier l'évaluation de la recherche à une agence, avec comme conséquence une baisse considérable de la qualité de cette évaluation, conduisent à déstructurer le noyau de base où s'élabore la science, c'est-à-dire le laboratoire", met en garde Philippe Blache. LES CRÉDITS DE BASE EN BAISSE DE 5 % À 6 % Alors que, le 28 janvier toujours, M. Sarkozy promettait "un effort budgétaire massif" pour la recherche, afin de "marquer sans équivoque l'importance primordiale que nous allons attacher à son essor dans les cinq années qui viennent", dans les labos, la réalité est bien différente. Les crédits de base ceux qui permettent de couvrir les dépenses de fonctionnement courantes, d'acheter fournitures et petits équipements, mais aussi d'amorcer de nouveaux projets de recherche accusent une baisse moyenne, au CNRS, de 5 % à 6 %. Pour certaines équipes, elle atteint même davantage : 10 % pour l'Institut de physiologie et biologie cellulaires de Poitiers, 12 % pour le Laboratoire d'aérologie de Toulouse, 12,5 % pour le Laboratoire de physique théorique d'Orsay, 20 % pour l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides de l'Observatoire de Paris, 24 % pour le Laboratoire de dynamique terrestre et planétaire de Toulouse Pourtant, le budget 2008 de l'enseignement supérieur et de la recherche affiche bien une hausse de 1,8 milliard d'euros. Mais, outre qu'une part substantielle de cette enveloppe est destinée à la mise en uvre de la loi sur l'autonomie des universités, les crédits consacrés à la recherche proprement dite vont, pour l'essentiel, aux aides à la recherche privée (+390 millions d'euros pour le crédit impôt recherche) et aux financements sur projet (+130 millions d'euros pour l'Agence nationale de la recherche). S'y ajoutent le coût des grands équipements (comme le réacteur de fusion nucléaire ITER ou le nouveau supercalculateur du CNRS), ainsi que les salaires des vacataires, désormais intégrés aux dotations de base. "La question est de savoir si les organismes ont encore les moyens de mener une politique scientifique cohérente", commente Bertrand Monthubert, président de Sauvons la recherche. Les directeurs de laboratoires déplorent aussi le "manque de perspectives permettant d'attirer les jeunes vers la recherche" et la "multiplication annoncée des contrats précaires". Alors que 3 000 postes statutaires ont été créés en 2006 dans les organismes et les universités, puis 1 500 en 2007, seul le remplacement des départs à la retraite sera assuré en 2008. Dans le même temps se développent les contrats à durée déterminée (quelque 4 500 à ce jour), de un à trois ans, liés aux projets financés par l'Agence nationale de la recherche. "Il s'agit là d'un signal très négatif, qui ne peut que renforcer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques", regrette Bertrand Monthubert. Le ministère vient de donner un motif d'inquiétude supplémentaire aux chercheurs en demandant au CNRS de "réfléchir" à une transformation de ses départements scientifiques en Instituts nationaux de recherche. "Faire du CNRS une simple holding d'instituts, mettent en garde les directeurs d'unités de recherche, ce serait perdre ce qui fait son originalité et sa richesse, c'est-à-dire son interdisciplinarité." Chaud, le printemps des chercheurs s'annonce chaud. Pierre Le Hir § Selon le candidat socialiste &agrave; la mairie de Strasbourg, Roland Ries, "les &eacute;lections locales s'inscrivent dans un contexte national". Il appelle les strabourgeois m&eacute;contents du gouvernement &agrave; sanctionner la maire sortante UMP, Fabienne Keller. Mme Keller conteste cet enjeu national qui a fait l'objet "d'&eacute;lections au printemps dernier".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, la gauche espère reconquérir la mairie&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1018461,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § "Il n'y aura pas de plan de rigueur", a assur&eacute; le premier ministre mardi sur Europe 1. Le gouvernement veut pr&eacute;senter d&egrave;s le printemps un projet de loi sur la flexs&eacute;curit&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afef5d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon promet une "accélération" des réformes après les municipales&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/04/francois-fillon-promet-une-acceleration-des-reformes-apres-les-municipales_1018452_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pas de pause dans les réformes, pas de plan de rigueur. C'est en substance ce qu'a promis François Fillon au micro d'Europe 1, mardi 4 mars, soulignant que l'après-municipales verrait plutôt "une accélération des réformes", car "la France n'a pas le choix". "Il n'y aura pas de plan de rigueur. Il y a un budget 2008 qui a été voté par le Parlement, il sera mis en uvre", a fait valoir la premier ministre en réponse aux accusations de Laurent Fabius, selon qui le gouvernement préparerait un plan d'austérité pour après le scrutin. Pour François Fillon ce que dit M. Fabius "est faux, ce n'est d'ailleurs pas digne d'un homme d'Etat de mentir avec cette constance-là". Au contraire, a assuré le chef du gouvernement, l'exécutif "est en train de faire les réformes qui vont nous permettre d'aller chercher les dixièmes de points supplémentaires" de croissance, alors que la France se situerait, selon M. Fillon, "très près de 2 %", une estimation plus haute que celle avancée par la plupart des observateurs. PROJET DE LOI SUR LA FLEXSÉCURITÉ Parmi les réformes envisagées, François Fillon a évoqué "un projet de modernisation de l'économie avec des mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises", ainsi qu'"un plan très ambitieux de soutien aux nouvelles technologies", "une réforme du Livret A" ou encore "la fusion entre l'ANPE et l'Unedic". M. Fillon a également annoncé un "projet de loi sur la flexsécurité" qui prendrait notamment en compte le résultat des négociations entre partenaires sociaux sur la réforme du contrat de travail. Sur le pouvoir d'achat, le premier ministre a promis une réforme dans le secteur de la distribution. "L'action la plus efficace que peut mener le gouvernement sur les prix est d'accroître la concurrence", a expliqué M. Fillon, pointant certains "entreprises et distributeurs qui répercutent la hausse des prix de façon excessive". "BONNE RÉACTION" DE LAURENCE PARISOT FACE À L'UIMM Interrogé sur la crise qui secoue le patronat français, le chef du gouvernement, qui refuse de "se substituer à la justice" dans ce dossier, a estimé qu'en tapant du poing sur la table la présidente du Medef, Laurence Parisot, avait eu "la bonne réaction". François Fillon, qui a multiplié ces dernières semaines les déplacements de soutien à des candidats aux élections municipales, s'est refusé à définir des "critères" qui permettraient de considérer le scrutin comme "gagné" ou "perdu" pour la majorité. De la même façon, il a expliqué qu'un éventuel remaniement ministériel "n'est pas un sujet d'actualité" et que son maintien à Matignon "est une question entre le président de la République et (lui)". , avec AFP et Reuters § Alors que le socialiste Jean-No&euml;l Gu&eacute;rini est en t&ecirc;te des derniers sondages, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP) s'est voulu offensif, lundi 3 mar,s pour son grand meeting de campagne.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/afe123/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Marseille : face à la poussée de la gauche, Gaudin passe à l'offensive&link=http://www.lemonde.fr/web/blog/0,39-0,48-1018458,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Premier ministre, ministre de l'&eacute;conomie, pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e : Laurent Fabius a occup&eacute; certains des postes les plus importants de l'Etat. Le d&eacute;put&eacute; socialiste se d&eacute;finit aujourd'hui comme "sage actif". Il a d&eacute;crit au Monde.fr sa conception de la vie politique.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b485e1/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Laurent Fabius : "Dans ma vie politique, j'ai été très durement touché"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/laurent-fabius-dans-ma-vie-politique-j-ai-ete-tres-durement-touche_1020193_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Laurent Fabius : "Dans ma vie politique, j'ai été très durement touché"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/laurent-fabius-dans-ma-vie-politique-j-ai-ete-tres-durement-touche_1020193_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Premier ministre, ministre de l'économie, président de l'Assemblée : Laurent Fabius a occupé certains des postes les plus importants de l'Etat. Le député socialiste se définit aujourd'hui comme "sage actif". Il a décrit au Monde.fr, sa conception de la vie politique. Il évoque ainsi l'affaire du sang contaminé ou le "non" au traité européen. IFRAME: (1)http://www.dailymotion.com/widget/jukebox?list%5B%5D=%2Fgroup%2F1068 60&skin=default Propos recueillis par Constance Baudry Vidéos réalisées par Karim El Hadj, Jonathan Parienté et Antoine Strobel-Dahan § Le Centre Pompidou consacre, du 5 mars au 2 juin, une exposition &agrave; l'artiste franco-am&eacute;ricaine Louise Bourgeois, &acirc;g&eacute;e de 95 ans. Plus d'une centaine d'&#156;uvres, peintures, sculptures, dessins et gravures de l'artiste sont pr&eacute;sent&eacute;es.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3246,54-1019872,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3246,54-1019872,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La campagne avec la cha&icirc;ne d'information en continu France 24.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : sept villes, sept enjeux&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018352,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : sept villes, sept enjeux&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018352,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au premier et au second tour, les r&egrave;gles des &eacute;lections municipales diff&egrave;rent selon la taille de la commune, les scores des listes. Le scrutin dans les trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille, est encore diff&eacute;rent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les règles du scrutin&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019421,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les règles du scrutin&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019421,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Apr&egrave;s avoir lanc&eacute; un appel &agrave; collaboration "sur des bases saines" avec le MoDem , le maire sortant, Bertrand Delano&euml;, cherche le soutien de ses "amis Verts" auxquels il entend donner la "priorit&eacute;" sur le centre de Fran&ccedil;ois Bayrou.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : le favori Bertrand Delanoë courtise le centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017463,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : le favori Bertrand Delanoë courtise le centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017463,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les militants de nouvelles organisations, comme SUD ou l'UNSA, bataillent pour &ecirc;tre reconnus dans les entreprises<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b4404f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Représentativité : le combat quotidien des nouveaux syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/representativite-le-combat-quotidien-des-nouveaux-syndicats_1019992_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Représentativité : le combat quotidien des nouveaux syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/representativite-le-combat-quotidien-des-nouveaux-syndicats_1019992_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que la négociation sur la représentativité syndicale doit s'achever fin mars, 200 militants de SUD ont manifesté devant le siège du Medef, jeudi 6 mars, pour protester contre leur exclusion des discussions. En France, cinq syndicats, les mêmes depuis 1966, sont considérés comme représentatifs. Ce qui entraîne une série d'avantages pour eux, matériels et politiques. Ces cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) peuvent, dans toutes les entreprises, désigner un délégué syndical pour négocier avec la direction et se présenter au premier tour des élections professionnelles (comité d'entreprise, délégué du personnel), quel que soit leur nombre d'adhérents dans l'entreprise. Les autres syndicats doivent attendre le second tour, qui a lieu si le quorum de 50 % de participation n'est pas atteint. Du coup, l'arrivée de nouveaux syndicats, comme l'UNSA ou SUD, se fait dans la douleur : batailles devant les tribunaux, menaces des autres organisations, discriminations de la part de la direction... Quatre militants racontent comment ils ont réussi à imposer leur choix syndical. Bruno Bernard, centrale nucléaire EDF de Penly (Seine-Maritime). Dans le café Le Bienvenu, à Saint-Martin-en-Campagne, près de Dieppe, une poignée de militants de SUD fêtent, ce 6 février, leur succès. Autour de Bruno Bernard, 42 ans, ils arrosent les résultats des dernières élections à la centrale nucléaire EDF de Penly, à quelques kilomètres : leur syndicat a raflé 30 % des voix, deux points derrière la CGT, éternel premier à EDF. Pour en arriver là, il leur a fallu appeler à l'abstention au premier tour afin qu'un deuxième soit organisé. "Même des adhérents CGT n'ont pas voté au premier tour afin que le quorum ne soit pas atteint et que l'on puisse se présenter", raconte Bruno. Les nouveaux élus, issus pour certains de la CFDT ou de la CGT, ont bataillé ferme. Trois procès perdus, tous intentés par la direction. De quoi se montrer prudents. Le directeur de la centrale, Jean-Jacques Letalon, qui emploie 620 agents EDF et 150 prestataires extérieurs, assure aujourd'hui que plus rien ne s'oppose à cette requête : "Après les élections, je ne peux plus dire qu'ils ne sont pas représentatifs. J'attends juste qu'ils me désignent leur délégué syndical et je leur trouverai un bureau." Les "SUD" avouent leur inexpérience. "Il ne faudra pas dire non tout le temps, estime Guy Chevrel, 39 ans, on ne peut pas rester sans négocier." "Il y a une différence entre la culture d'opposition et se retrouver aux affaires, avance le directeur, maintenant je les attends." Vanessa Jereb, chez SFR à La Défense (Hauts-de-Seine). Vanessa Jereb, 38 ans, a imposé son syndicat UNSA, qui occupe, depuis mars 2007, la deuxième place chez SFR, juste derrière la CFDT. Un résultat acquis de haute lutte judiciaire et personnelle : trois rounds devant le tribunal d'instance de Courbevoie en 2004 et trois années de purgatoire pour celle qui travaille depuis 1995 chez l'opérateur de téléphonie (6 500 salariés). Avant de créer l'UNSA, fin 2003, la militante animait déjà la deuxième force dans les instances représentatives du personnel, avec des listes "libres", non rattachées à un syndicat. Malgré les offres des autres syndicats, elle préfère créer l'UNSA. "Du coup, j'ai été placardisée pendant trois ans", raconte-t-elle. Vanessa Jereb s'est retrouvée dans un petit local, logée dans un autre bâtiment à La Défense, loin de ses collègues. "Mme Jereb ne pouvait plus faire à plein temps son job et se consacrer à son activisme syndical, on a donc attendu qu'elle soit plus disponible. Cela n'avait rien à voir avec son engagement à l'UNSA", justifie le directeur des ressources humaines, Stéphane Roussel. Pour Vanessa, c'est le coup de blues : "Du jour au lendemain, les copains des autres syndicats m'ont considérée comme une pestiférée." Elle a contacté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations, qui a écrit à l'entreprise. Quelques semaines plus tard, la direction lui proposait un poste au développement durable. Une "coïncidence" pour M. Roussel. Aujourd'hui, l'UNSA-SFR compte 140 adhérents et plusieurs dizaines d'élus dans le groupe. Patrick Masson, société Loomis, à Paris (18e arrondissement). Jour de grève pour la sécurité et les salaires, mardi 12 février, chez Loomis, société de transport de fonds. A 57 ans, Patrick Masson est l'un des responsables du nouveau syndicat SUD. Il travaille depuis dix-sept ans dans cette filiale de Securitas (3 500 salariés en France). Il est resté quelques années à la CFDT, puis treize ans à la CGT avant de rompre en 2007 et de créer SUD, "une organisation où l'on peut décider sans qu'une direction nous impose quoi que ce soit". Mais il a fallu batailler contre la direction et FO devant le tribunal d'instance de Villejuif. Le 2 octobre 2007, après un seul round et le dépôt sous enveloppe cachetée d'une liste de 170 adhérents - une exigence du juge -, c'est gagné. Chez Loomis, presque tous les élus CGT sont passés à SUD, qui n'a toujours pas de local syndical. Et Patrick Masson n'a pas de clé pour accéder au local du comité d'entreprise. Malgré tout, SUD compte quelques dizaines d'élus et espère plus lors des élections, prévues d'ici à la fin de l'année. Gilles Desseigne, BRED, à Paris (12e arrondissement). A 53 ans, dont trente-deux à la BRED (groupe Banques populaires), Gilles Desseigne témoigne d'un scénario ubuesque : "On en est à quatorze procès depuis 2005, qui nous ont coûté environ 10 000 euros !" Son syndicat, l'UNSA, revendique 200 adhérents, pour 3 500 salariés répartis sur six sites. Quand il a quitté la CFDT en 2004, la section cédétiste ne comptait que 55 adhérents, raconte Gilles. L'UNSA a des élus au niveau central, est représentatif dans certaines régions, mais ne bénéficie pas de la représentativité nationalement. Le secrétaire du comité central d'entreprise est à l'UNSA mais son syndicat n'a aucun permanent et ne peut participer aux négociations avec la direction. Gilles en rit : "Tout ça est grotesque, les salariés ne comprennent rien." Les autres centrales ne voient pas d'un bon oeil le succès du nouveau syndicat. "Le délégué CFTC nous a avoué qu'il continuerait le combat contre nous, confie le responsable UNSA, que c'était une question de survie pour eux." Pour Gilles Desseigne, "le juge de paix, c'est le salarié qui vote". Rémi Barroux Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'annonce a donn&eacute; un tour inattendu au scrutin dans la petite ville de Haute-Savoie. La gauche accuse le candidat UMP de "r&eacute;cup&eacute;ration", et tous reconnaissent leur impuissance.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b43b8a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Rumilly, la fermeture de l'usine Salomon bouleverse la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-rumilly-la-fermeture-de-l-usine-salomon-bouleverse-la-campagne_1019989_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Rumilly, la fermeture de l'usine Salomon bouleverse la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-rumilly-la-fermeture-de-l-usine-salomon-bouleverse-la-campagne_1019989_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quand la direction de Salomon a annoncé, le 10 janvier, la fermeture d'ici à un an de son site de Rumilly (Haute-Savoie), Pierre Béchet (UMP), candidat à la mairie, a aussitôt retravaillé le matériel électoral. Et sa plaquette s'est ornée d'une proposition numéro un, concernant le volet économique de son programme : "Rechercher des solutions pour réindustrialiser et donner une deuxième vie au site Salomon." Le "coup de tonnerre", comme l'appelle la presse locale, a retenti aux oreilles des candidats en piste pour les élections municipales dans cette ville de 14 000 habitants. L'usine, qui fabrique des skis mais aussi des roues de vélo, emploie quelque 530 personnes. Le plan social prévoit 284 licenciements, les salariés restants étant invités à aller travailler sur le site d'Annecy. Les trois prétendants au poste de maire se sont bien sûr retrouvés "tous derrière" les Salomon. Mais le clivage droite-gauche, traditionnel dans cette ville industrielle, s'en est trouvé avivé. "La nouvelle a fait réellement démarrer la campagne et lui a donné un tour qui n'était pas prévu", commente M. Béchet, 63 ans, actuel adjoint au maire André Feppon, qui se présente, lui, à l'élection cantonale. L'ancien vétérinaire met en avant la présence des élus de la majorité à la grande manifestation "Rumilly ville morte" du 31 janvier. "On était tous là avec nos écharpes tricolores", plaide-t-il. Catherine Daver, numéro deux sur la liste de Christian Beirnaert (PS) et salariée de Salomon, ne décolère pas. "C'était une honte, ils ont fait de la récupération avec leurs écharpes, explique-t-elle, alors qu'ils auraient dû venir comme tous les habitants et les salariés présents." M. Beirnaert, 63 ans, n'est pas en reste. "Deux ans auparavant, le 31 janvier 2006, nous avions déjà fait une manifestation sur l'emploi à Rumilly et on ne les avait pas vus", rappelle-t-il. "L'emploi était notre priorité, avant même l'annonce de Salomon qui, de plus, était prévue", ajoute le candidat socialiste. Les syndicats de l'entreprise avaient alerté la mairie, voici plusieurs mois, témoigne Mme Daver, responsable CFDT. De quoi faire naître la suspicion sur la sincérité de l'équipe sortante de MM. Feppon et Béchet. Le troisième prétendant, Robert Converset, 57 ans, émet des doutes tout en se gardant de "vouloir participer à la polémique". "Je trouve anormal, confie-t-il, qu'à l'annonce de la fermeture de l'usine par la direction, le maire, M. Feppon, ait eu le culot de dire qu'il n'était pas au courant." Conseiller municipal jusqu'en 2002 dans l'équipe du maire sortant de droite, M. Converset essaye de placer sa liste en dehors du clivage droite-gauche. Mais depuis plus de vingt ans, la ville, historiquement à droite, n'a connu que ces duels. Sa candidature est cataloguée à droite et son épouse, Annie Converset, sixième de la liste, est candidate pour le MoDem à l'élection cantonale. "De toute façon, on n'y peut pas grand-chose à la fermeture de Salomon, c'est le résultat de la mondialisation", estime M. Converset. Exprimé autrement par M. Béchet : "Nos emplois industriels ont la même fragilité que partout en France et en Europe." Pour lui, "les élus locaux n'y peuvent pas grand-chose". Mais M. Béchet vante la gestion de la mairie. "C'est nous qui pouvons aider les entreprises à s'installer, leur faciliter les conditions et aider à la réindustrialisation", avance-t-il. Et de lancer des noms d'entreprises qui s'installeraient et créeraient des dizaines d'emplois. En face, M. Beirnaert se moque. "Ils nous ont déjà fait le coup. Si Salomon avait annoncé la fermeture en avril, après les élections, M. Béchet n'aurait même pas parlé d'emploi", argue l'ancien syndicaliste. Pour M. Béchet, qui compte bien sûr les 60 % de voix obtenues par Nicolas Sarkozy à Rumilly à la présidentielle en mai 2007 pour prendre place dans le fauteuil de maire, "la gauche joue à se faire peur et annonce déjà la possible délocalisation d'une partie des 2 000 emplois de Tefal", principal employeur du bassin. Lors d'un débat à la télévision locale, TV8-Mont Blanc, qui a réuni les trois candidats, le 22 février, M. Béchet a exprimé toute sa confiance dans l'entreprise. "Quand le directeur de Tefal dit qu'il n'y a pas de problème, je le crois", a-t-il asséné à son contradicteur de gauche. Ce dernier lui a rétorqué qu'il aurait mieux fait d'écouter les syndicats qui avaient annoncé les suppressions d'emplois chez Salomon. A la porte du site du fabricant de skis, les cercueils jonchent le parking et les banderoles flottent au vent : "Ici, cimetière Salomon !" Maria Micheli, syndicaliste CGT, même si elle ne vote pas à Rumilly, comme de nombreux salariés, constate, amère : "L'affaire est dans le sac, on n'a plus tellement d'espoir. Les politiques viennent aux manifestations, mais on sait bien qu'il y a l'enjeu électoral." Rémi Barroux Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour son dernier meeting avant le premier tour, jeudi, il a choisi le 12e : l'arrondissement qui, en votant pour la premi&egrave;re fois majoritairement &agrave; gauche, lui a permis de prendre les cl&eacute;s de l'H&ocirc;tel de Ville, en 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b436f0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En fin de campagne, les controverses persistent sur le bilan économique de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/en-fin-de-campagne-les-controverses-persistent-sur-le-bilan-economique-de-bertrand-delanoe_1019985_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En fin de campagne, les controverses persistent sur le bilan économique de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/en-fin-de-campagne-les-controverses-persistent-sur-le-bilan-economique-de-bertrand-delanoe_1019985_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour son dernier meeting avant le premier tour, jeudi 6 mars, Bertrand Delanoë a choisi le 12e : l'arrondissement qui, en votant pour la première fois majoritairement à gauche, lui a permis de prendre les clés de l'Hôtel de Ville, en 2001. Le maire était accompagné du principal artisan de sa politique économique : Christian Sautter, adjoint aux finances, candidat dans le 12e sur la liste PS. Etait également à ses côtés Jean-Louis Missika, candidat lui aussi dans cet arrondissement. Ce consultant, spécialiste des nouvelles technologies, a rédigé le volet du programme socialiste consacré à l'innovation et la compétitivité des entreprises pour la prochaine mandature. Pendant la campagne, c'est sur ces questions que l'UMP et le MoDem ont concentré leurs attaques les plus dures contre M. Delanoë. "Paris est débranchée", assurait, mardi 4 mars, Françoise de Panafieu dans Les Echos. "Paris prend du retard", affirmait François Fillon le 21 février. De 2001 à 2006, "Paris a perdu 66 145 emplois", souligne Jérôme Dubus, candidat (UMP) dans le 17e. En charge du programme de Mme de Panafieu, délégué général du Medef d'Ile-de-France, M. Dubus s'est aussi inspiré des préconisations d'Alain Minc, et de grands patrons tels que Claude Bébéar, ancien président d'Axa et de Jean-François Dehecq, président de Sanofi-Aventis. Le MoDem a confié son programme à Jean Peyrelevade, candidat du MoDem dans le 16e et ancien patron du Crédit Lyonnais. Celui-ci s'en est pris, mardi 4 mars, à "l'inaction économique" du maire de Paris. PÉPINIÈRES D'ENTREPRISES Jeudi, M. Delanoë a réfuté la thèse du déclin économique de la capitale. "Depuis 2006, le solde des créations d'emplois est positif", a indiqué le maire. La ville a en effet un solde net de créations d'emplois de 21 500 emplois salariés dans le secteur privé depuis deux ans. " Le chômage a baissé de 28 % dans la capitale depuis 2004 alors qu'il n'a diminué que de 18 % dans toute la France à la même période", a souligné M. Delanoë. "41 000 entreprises se sont créées depuis 2001", se félicitait, de son côté, M. Sautter. Alors que l'UMP et le MoDem pointent un taux de chômage à Paris (8,3 %) supérieur à la moyenne nationale (7,9 %) et régionale (7,3 %), M. Missika faisait valoir que "Barcelone, Londres ou Berlin ont aussi un taux de chômage plus élevé que le reste du pays". Ni l'UMP, ni le MoDem ne nient l'embellie depuis 2006. Mais elle est le reflet, à leurs yeux, de la reprise de l'emploi au niveau national. "Nous avons créé un climat propice aux entreprises", assure, au contraire, M. Sautter, qui cite en exemple les 40 000 mètres carrés de pépinières d'entreprises recensés en 2007 alors qu'il n'en existait que 5 000 en 2001. Cette reprise "est fragile", a toutefois admis, mardi, M. Delanoë. "Paris a encore besoin de créer des emplois", a-t-il insisté. Le maire s'est attaché à montrer que son projet était surtout différent de celui de la droite. "Nous sommes les seuls, a-t-il souligné, à proposer de consacrer un milliard d'euros à l'université, la recherche et aux PME innovantes." Alors que M. Delanoë prévoit une hausse "légère" des impôts locaux pour financer l'ensemble de ses projets, l'UMP propose, au contraire, des exonérations fiscales pour les entreprises qui crééront un deuxième emploi. Le MoDem veut baisser la taxe professionnelle et préconise la création de "zones franches" dans les 18e, 19e et 20e arrondissements. M. Delanoë rappelle que le nouveau Plan local d'urbanisme permettra de créer deux millions de mètres carrés de bureaux. Ce PLU est un frein au développement économique, estiment l'UMP et le MoDem, parce qu'il empêche la contruction de tours de bureaux. La droite et le centre proposent donc de le revoir. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le nombre de personnes souhaitant sanctionner la politique du pr&eacute;sident et du gouvernement &agrave; l'occasion du scrutinest pass&eacute; de 16 % en janvier &agrave; 18 % en f&eacute;vrier et 21 % en mars, selon un sondage IFOP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b43218/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le souhait d'un vote sanction progresse dans l'électorat&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-souhait-d-un-vote-sanction-progresse-dans-l-electorat_1019984_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le souhait d'un vote sanction progresse dans l'électorat&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-souhait-d-un-vote-sanction-progresse-dans-l-electorat_1019984_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Selon un sondage IFOP, réalisé du lundi 3 au mercredi 5 mars auprès de 955 personnes, 66 % des électeurs envisagent de se prononcer "principalement en fonction de considérations locales" aux élections municipales. Ce chiffre est stable par rapport à une précédente enquête réalisée les 7 et 8 février (67 %). Parallèlement, le nombre de personnes souhaitant sanctionner la politique du président de la République et du gouvernement à l'occasion du scrutin est en hausse : il est passé de 16 % en janvier à 18 % en février et 21 % en mars. 10 % des personnes interrogées annoncent qu'elles voteront pour soutenir le président et le gouvernement ; 3 % ne se prononcent pas. En janvier, le nombre de personnes ayant l'intention de soutenir le chef de l'Etat à l'occasion des municipales s'élevait à 19 %. "On assiste à une progression de la sanction et à un tassement du soutien, commente Jérôme Fourquet, directeur-adjoint du département opinion et stratégies d'entreprise de l'IFOP. L'élection risque d'être difficile pour la majorité, même si l'enjeu du vote sera d'abord local. Le vote sanction peut faire la différence dans un certain nombre de villes tangentes." Parmi les électeurs qui ont voté pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, 5 % envisagent de le sanctionner, 29 % de le soutenir et 65 % de se déterminer en fonction des enjeux locaux. Ce dernier chiffre est en hausse par rapport à début janvier : 57 % des électeurs de M. Sarkozy affirmaient alors qu'ils se détermineraient en fonction de considérations locales. Les électeurs de François Bayrou sont ceux pour lesquels les enjeux locaux sont les plus importants : 81 % affirment qu'ils se détermineront en fonction de ces questions. "Il y a une convergence frappante entre la stratégie du MoDem et le comportement de ses électeurs", note M. Fourquet. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § TF1 avait plaid&eacute; fin 2007 aupr&egrave;s des pouvoirs publics pour la suppression de la publicit&eacute; sur les cha&icirc;nes publiques avant que le pr&eacute;sident Nicolas Sarkozy n'en annonce la d&eacute;cision d&eacute;but janvier.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b42897/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=TF1 avait demandé à l'Elysée la suppression de la publicité sur les chaînes publiques fin 2007&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/07/tf1-avait-demande-a-l-elysee-la-suppression-de-la-publicite-sur-les-chaines-publiques-fin-2007_1019874_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=TF1 avait demandé à l'Elysée la suppression de la publicité sur les chaînes publiques fin 2007&link=http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/03/07/tf1-avait-demande-a-l-elysee-la-suppression-de-la-publicite-sur-les-chaines-publiques-fin-2007_1019874_3236.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § TF1 avait plaidé fin 2007 auprès des pouvoirs publics pour la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, avant que le président Nicolas Sarkozy n'annonce cette mesure début janvier. Cette demande figurait dans un livre blanc que le groupe a remis à l'Elysée quelques semaines avant l'annonce du président Sarkozy, rapporte, vendredi 7 mars, le quotidien Les Echos. Le financement du service public "uniquement par des fonds publics" figure en quatrième position parmi les huit propositions du livre blanc de TF1, rapporte le quotidien. Citant en exemple le modèle britannique, le groupe de Martin Bouygues fait valloir que cette mesure "aurait le mérite d'assainir le marché publicitaire, soumis enfin aux seules lois de l'offre et de la demande". Aux yeux de TF1, les chaînes publiques opèrent "une ponction très significative sur le marché publicitaire" et "mènent une véritable politique de dumping, entraînant une pression artificielle à la baisse du coût des écrans", tirant l'ensemble du marché publicitaire vers le bas. Le 8 janvier, jour de l'annonce de Nicolas Sarkozy, l'action de TF1, qui devrait être le principal bénéficiaire de cette mesure au regard de sa part de marché prépondérante, avait bondi de 9,47 %. "Très vite, la chaîne a cherché à corriger l'image d'un 'cadeau' qui lui serait ainsi fait par le président de la République", expliquent Les Echos. Le 27 février, le principal actionnaire de la chaîne, Martin Bouygues, avait ainsi assuré avoir "découvert" l'annonce présidentielle lors de sa conférence de presse. § 66 % des Fran&ccedil;ais pr&eacute;voient de voter dimanche d'abord sur des crit&egrave;res locaux, 21 % pour sanctionner le pouvoir, selon un sondage IFOP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b43219/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le président Sarkozy affronte sa première épreuve électorale&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-president-sarkozy-affronte-sa-premiere-epreuve-electorale_1019948_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le président Sarkozy affronte sa première épreuve électorale&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-president-sarkozy-affronte-sa-premiere-epreuve-electorale_1019948_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il est déjà ailleurs, dans l'au-delà des municipales dont le premier tour se déroulera dimanche 9 mars et le second le 16. Alors que tous les sondages prédisent une victoire de la gauche, Nicolas Sarkozy a soudain découvert les vertus de la posture présidentielle : "Je travaille à la modernisation de la France sans me laisser distraire par les péripéties", a-t-il déclaré dans son entretien au Figaro du 6 mars. Une phrase que n'auraient pas reniée ses prédécesseurs, qui ont, eux aussi, cherché à se prémunir des conséquences d'un échec lors des scrutins locaux. Au cours d'une visite de terrain, jeudi 6 mars à Vesoul (Haute-Saône), le président de la République a expliqué les réformes qu'il souhaite poursuivre, comme si de rien n'était, jusqu'en 2012. S'il s'est réjoui de la baisse du chômage, c'est pour en attribuer les mérites "aux Français". Et s'il concède une allusion à l'imminence du scrutin, c'est pour s'en détacher : "Je ne suis pas candidat aux municipales, a-t-il dit. A un moment, on va tous travailler ensemble." Dans cette atmosphère de défaite annoncée, le premier ministre, François Fillon, hausse le ton, accusant le PS "d'entretenir un climat de quasi-guerre civile". De son côté, la gauche appelle les Français à "voter fort" pour contraindre le gouvernement à changer de cap, accusant M. Sarkozy de "surdité". "Un scrutin doit être interprété, il y a nécessité à corriger", a déclaré François Hollande. Mais tout se passe comme si l'Elysée avait déjà passé par pertes et profits le scrutin. Le seul doute concerne l'ampleur de la défaite. En 2001, la droite avait gagné une quarantaine de villes de plus de 20 000 habitants, un succès en partie masqué par les pertes de Paris et Lyon. Le PS pourrait cette fois renforcer son implantation dans les grandes villes de l'Ouest en prenant Rouen ou Caen, alors que l'UMP espère une victoire dès dimanche à Bordeaux, Nice et Toulon. Combats indécis à Tarbes, Périgueux, Saint-Etienne, Toulouse, Pau, Strasbourg. Mais c'est à Marseille que se jouera la mère des batailles : une défaite de Jean-Claude Gaudin, le maire sortant UMP, prendrait des allures de déculottée électorale pour la droite. Malgré les précautions du chef de l'Etat pour se prémunir des conséquences d'un mauvais résultat, il est probable qu'il soit rendu responsable d'une contre-performance de la droite. Qui d'autre ? Le premier ministre, François Fillon ? Plus populaire que le président de la République, il n'a fait qu'appliquer la politique de M. Sarkozy. Les ministres ? Cornaqués par l'Elysée, ils font figure d'exécutants. Les conseillers ? Ils ne font que se servir de la liberté qui leur est donnée par le chef de l'Etat. Déjà, à l'UMP, on fourbit des contre-arguments : "Il n'y a pas d'explication univoque à une défaite." Neuf mois après la présidentielle, cette élection sera pour le président de la République un test in vivo après plusieurs mois de baisse vertigineuse dans les sondages. Depuis le début de cette campagne, le chef de l'Etat, qui souhaitait s'y engager, s'est davantage employé à restaurer son image personnelle dégradée par la publicité de sa vie privée et ses déclarations intempestives, et à calmer l'impatience des Français sur le pouvoir d'achat. "RAISONNABLEMENT PESSIMISTE" Conséquence : au fil des jours, les candidats ont renoncé à faire appel à lui. Les réunions publiques prévues par l'Elysée (à Marseille et à Nice) ont été rayées de l'agenda du président, qui a laissé à M. Fillon le soin de se rendre sur le terrain. M. Sarkozy n'a toutefois pas renoncé à s'immiscer dans les municipales. Expliquant qu'elles comportaient aussi "un enjeu national", il a invité au restaurant plusieurs "fournées" de candidats pour les enjoindre à "se battre". Mais c'est à Neuilly (Hauts-de-Seine), son fief, qu'il s'est montré le plus entreprenant en décidant - au vu de sondages défavorables - du retrait de son porte-parole, David Martinon, dont il avait imposé la candidature. A l'UMP, on se veut "raisonnablement pessimiste". Des gains ou maintiens dans les grandes villes, au soir du 9 mars, permettraient d'entretenir l'idée d'un "match nul" avec la gauche. Quant à la "responsabilité" de M. Sarkozy, elle est déjà minimisée. Ironique, Dominique Paillé, secrétaire adjoint de l'UMP, balaye une possible mise en cause d'un énigmatique "Tina" : "There is no alternative" ("Il n'y a pas d'alternative"). Une manière d'indiquer que le sort du président ne se jouera pas les 9 et 16 mars. Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Selon un sondage IFOP, 66 % des Fran&ccedil;ais pr&eacute;voient, de voter d'abord sur des crit&egrave;res locaux, 21 % pour sanctionner le pouvoir.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b46f25/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : le président Sarkozy affronte sa première épreuve électorale&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-president-sarkozy-affronte-sa-premiere-epreuve-electorale_1019948_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : le président Sarkozy affronte sa première épreuve électorale&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/le-president-sarkozy-affronte-sa-premiere-epreuve-electorale_1019948_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il est déjà ailleurs, dans l'au-delà des municipales dont le premier tour se déroulera dimanche 9 mars et le second le 16. Alors que tous les sondages prédisent une victoire de la gauche, Nicolas Sarkozy a soudain découvert les vertus de la posture présidentielle : "Je travaille à la modernisation de la France sans me laisser distraire par les péripéties", a-t-il déclaré dans son entretien au Figaro du 6 mars. Une phrase que n'auraient pas reniée ses prédécesseurs, qui ont, eux aussi, cherché à se prémunir des conséquences d'un échec lors des scrutins locaux. Au cours d'une visite de terrain, jeudi 6 mars à Vesoul (Haute-Saône), le président de la République a expliqué les réformes qu'il souhaite poursuivre, comme si de rien n'était, jusqu'en 2012. S'il s'est réjoui de la baisse du chômage, c'est pour en attribuer les mérites "aux Français". Et s'il concède une allusion à l'imminence du scrutin, c'est pour s'en détacher : "Je ne suis pas candidat aux municipales, a-t-il dit. A un moment, on va tous travailler ensemble." Dans cette atmosphère de défaite annoncée, le premier ministre, François Fillon, hausse le ton, accusant le PS "d'entretenir un climat de quasi-guerre civile". De son côté, la gauche appelle les Français à "voter fort" pour contraindre le gouvernement à changer de cap, accusant M. Sarkozy de "surdité". "Un scrutin doit être interprété, il y a nécessité à corriger", a déclaré François Hollande. Mais tout se passe comme si l'Elysée avait déjà passé par pertes et profits le scrutin. Le seul doute concerne l'ampleur de la défaite. En 2001, la droite avait gagné une quarantaine de villes de plus de 20 000 habitants, un succès en partie masqué par les pertes de Paris et Lyon. Le PS pourrait cette fois renforcer son implantation dans les grandes villes de l'Ouest en prenant Rouen ou Caen, alors que l'UMP espère une victoire dès dimanche à Bordeaux, Nice et Toulon. Combats indécis à Tarbes, Périgueux, Saint-Etienne, Toulouse, Pau, Strasbourg. Mais c'est à Marseille que se jouera la mère des batailles : une défaite de Jean-Claude Gaudin, le maire sortant UMP, prendrait des allures de déculottée électorale pour la droite. Malgré les précautions du chef de l'Etat pour se prémunir des conséquences d'un mauvais résultat, il est probable qu'il soit rendu responsable d'une contre-performance de la droite. Qui d'autre ? Le premier ministre, François Fillon ? Plus populaire que le président de la République, il n'a fait qu'appliquer la politique de M. Sarkozy. Les ministres ? Cornaqués par l'Elysée, ils font figure d'exécutants. Les conseillers ? Ils ne font que se servir de la liberté qui leur est donnée par le chef de l'Etat. Déjà, à l'UMP, on fourbit des contre-arguments : "Il n'y a pas d'explication univoque à une défaite." Neuf mois après la présidentielle, cette élection sera pour le président de la République un test in vivo après plusieurs mois de baisse vertigineuse dans les sondages. Depuis le début de cette campagne, le chef de l'Etat, qui souhaitait s'y engager, s'est davantage employé à restaurer son image personnelle dégradée par la publicité de sa vie privée et ses déclarations intempestives, et à calmer l'impatience des Français sur le pouvoir d'achat. "RAISONNABLEMENT PESSIMISTE" Conséquence : au fil des jours, les candidats ont renoncé à faire appel à lui. Les réunions publiques prévues par l'Elysée (à Marseille et à Nice) ont été rayées de l'agenda du président, qui a laissé à M. Fillon le soin de se rendre sur le terrain. M. Sarkozy n'a toutefois pas renoncé à s'immiscer dans les municipales. Expliquant qu'elles comportaient aussi "un enjeu national", il a invité au restaurant plusieurs "fournées" de candidats pour les enjoindre à "se battre". Mais c'est à Neuilly (Hauts-de-Seine), son fief, qu'il s'est montré le plus entreprenant en décidant - au vu de sondages défavorables - du retrait de son porte-parole, David Martinon, dont il avait imposé la candidature. A l'UMP, on se veut "raisonnablement pessimiste". Des gains ou maintiens dans les grandes villes, au soir du 9 mars, permettraient d'entretenir l'idée d'un "match nul" avec la gauche. Quant à la "responsabilité" de M. Sarkozy, elle est déjà minimisée. Ironique, Dominique Paillé, secrétaire adjoint de l'UMP, balaye une possible mise en cause d'un énigmatique "Tina" : "There is no alternative" ("Il n'y a pas d'alternative"). Une manière d'indiquer que le sort du président ne se jouera pas les 9 et 16 mars. Philippe Ridet Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § "Apr&egrave;s les grosses pertes que le PC avait enregistr&eacute;es en 1995 et en 2001, lors des municipales pr&eacute;c&eacute;dentes, il est fort possible que non seulement il conserve la plupart de ses municipalit&eacute;s mais qu'il en gagne ou regagne quelques-unes. On pense notamment &agrave; Dieppe, Vierzon, Romilly", analyse Sylvia Zappi, journaliste au "Monde".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b40bdb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : "Le PC a encore une implantation locale forte"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/municipales-le-pc-a-encore-une-implantation-locale-forte_1019873_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : "Le PC a encore une implantation locale forte"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/municipales-le-pc-a-encore-une-implantation-locale-forte_1019873_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alex75 : Est-il envisageable que le PCF progresse pour la première fois depuis 1983 aux municipales ? Sylvia Zappi : Oui. Après les grosses pertes que le PC avait enregistrées en 1995 et en 2001, lors des municipales précédentes, il est fort possible que non seulement il conserve la plupart de ses municipalités mais qu'il en gagne ou regagne quelques-unes. On pense notamment à Dieppe, Vierzon, Romilly. Contrairement à ce que peut laisser penser le score de 1,9 % de Marie-George Buffet, le PC a encore une implantation locale forte et un potentiel militant non négligeable. C'est un peu vite oublié par certains. Leshko : Pensez-vous que Le Havre ait des chances de rebasculer communiste ? Sylvia Zappi : Oui. Un dernier sondage voici huit jours donnait Daniel Paul et Antoine Ruffenacht au coude-à-coude avec 50 % des intentions de vote chacun. Il ne faut pas oublier que Le Havre a été longtemps communiste et reste une ville ouvrière. Que la législative a été remportée par Christian Paul, et que l'implantation des communistes est encore forte sur la ville. Il y a également de la part de la population une vraie déception vis-à-vis du maire UMP, à qui il est reproché d'avoir rénové la ville en misant tout sur le tourisme et le logement privé, et de ne "rien faire" pour les gens modestes. Cela dit, c'est très tangent, et on verra dimanche soir ce qu'il en est du rapport de force du premier tour. nessundorma : Quelle serait la signification nationale de la perte par le PC au profit du PS, du département de Seine-Saint-Denis ? Sylvia Zappi : Le conseil général du 93 a effectivement de fortes chances de basculer et d'être pris par Claude Bartolone, député PS du département. Ce dernier a tout fait depuis quelques mois pour l'emporter, et les divisions du PCF l'ont aidé. C'est effectivement un gros point d'appui que les communistes vont perdre. Mais ils s'y sont préparés et s'attendent à le cogérer avec les socialistes. Ils espèrent, pour compenser cette perte, renforcer la communauté de communes Pleine Commune. Celle-ci a été conçue dès le départ comme un contrepouvoir au conseil général en prévision de son basculement au PS. fafa : Pourquoi soutenez-vous qu'aucun soi-disant "bastion" PC ne peut basculer au PS dans les villes où il y a des primaires au premier tour ? Votre point de vue me paraît décalé par rapport à la réalité, voire orienté... J'habite Vitry-sur-Seine (94), et depuis une dizaine d'années, le rapport de force entre gauche non communiste et PC est de l'ordre de 35 %/20 % (dernières législatives : 33 % aux candidats PS, 18 % aux candidats PC)... Sylvia Zappi : C'est faux. Pierrefitte risque fort ainsi de basculer et d'être perdue par les communistes. Pour les autres villes, que ce soit dans le 93 ou le 94, le rapport de force semble encore favorable au PCF. Le rapport de force que vous citez, c'est celui des législatives. Les municipales ont un autre contexte. Comme je l'ai dit, on ne peut pas calquer le résultat de Marie-George Buffet à la présidentielle ou celui du PCF aux législatives sur un scrutin local où le poids des élus est infiniment plus prégnant. Les maires communistes ont en général un bilan plutôt apprécié par les électeurs locaux, qui peuvent donner une majorité à Ségolène Royal mais voter communiste aux municipales. GABIN : En Seine-Saint-Denis, l'objectif prioritaire du PS est d'affaiblir le PC, est-ce bien l'intérêt de la gauche ? Sylvia Zappi : Claude Bartolone ne s'en est pas caché, il a d'emblée annoncé son objectif de reprendre le conseil général, et Bruno Leroux, le secrétaire national aux élections du PS, avait lui aussi expliqué que les primaires étaient légitimes pour tenir compte du nouvel équilibre électoral. L'un et l'autre n'ont cessé de stigmatiser la "gestion passée" des communistes ou d'afficher la nécessité "de faire entrer le 93 dans le XXIe siècle". Les socialistes locaux sont maintenant chauffés à blanc et entendent bien "écraser" le PCF. Il semble pourtant que les campagnes locales montrent un écho du PCF bien moins négatif que celui présenté par le PS. dodoch : A votre avis le PS cherche-t-il plus ou moins à faire "exploser" le PC ? Sylvia Zappi : Exploser n'est pas le bon terme. L'affaiblir et le marginaliser durablement, oui, pour toute une partie du PS. Il y eut longtemps à la direction du PS une génération, comme François Hollande, comme Lionel Jospin, très attachée à l'union de la gauche ou au rassemblement lors des élections. Avec l'arrivée de nouvelles générations ou d'adhérents sans antécédents politiques, cette ligne politique ne relève plus de l'évidence. Et l'affirmation de la volonté d'une hégémonie socialiste est clairement affichée. Les socialistes ont peut-être oublié, pour ces élections, que les communistes ont encore une implantation forte. nessundorma : Quel est l'intérêt pour le PS d'avoir en face ou à côté de lui, un PC pas trop affaibli, ou même, éventuellement, renforcé ? Sylvia Zappi : L'intérêt théorique du PS serait effectivement d'avoir un PC pas trop affaibli avec lequel il puisse construire des majorités locales et des alliances nationales. Cela lui éviterait d'aller chercher ailleurs, et notamment au MoDem, comme il l'a fait dans certaines villes comme Dijon. Cela dit, la division de la gauche entre une gauche attirée par le centre et une gauche plus radicale semble désormais installée. Et le PC a du mal à faire le grand écart entre une ligne clairement antilibérale et sa volonté d'alliance avec le PS. La preuve : son silence sur la présence de candidats du MoDem dans un certain nombre de listes socialistes avec lesquelles il s'est allié. 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Constance Baudry § A deux jours du premier tour des municipales, et alors que les sondages pr&eacute;disent une large victoire de la gauche, les radios reviennent sur les difficult&eacute;s des fonctions de maire, en particulier dans les petites communes.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b40721/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Maire, c'est la galère !&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1019861,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Maire, c'est la galère !&link=http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-987706,63-1019861,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le jeudi 6 mars a constitu&eacute; le point culminant de la campagne municipale d'avant-premier tour &agrave; Pau. Les trois principaux candidats, Yves Urieta, Martine Ligni&egrave;res-Cassou et Fran&ccedil;ois Bayrou ont tenu leurs derniers meetings.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b40722/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fin de campagne à Pau&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/fin-de-campagne-a-pau_1019850_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fin de campagne à Pau&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/fin-de-campagne-a-pau_1019850_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A l'avant-veille de l'ouverture de la pêche à la truite, attendue fébrilement par de nombreux Béarnais, le jeudi 6 mars a constitué le point culminant de la campagne municipale d'avant-premier tour à Pau. Après un débat organisé dans les locaux de France Bleu Béarn et réunissant François Bayrou (Pau Confiance), Martine Lignières-Cassou (Cap et cur), Eric Schatz (Vraiment à gauche) et Yves Urieta (Pau avant tout) une première chacun des trois principaux candidats tenait ensuite son grand meeting de fin de campagne. 19 h 30. François Bayou. Stade du Hameau. Neuf cents personnes patientent près de quarante minutes avant que le candidat ne fasse son entrée. Ses colistiers, qu'il appelle un à un, confiant parfois le micro à l'un ou à l'autre pour quelques mots d'explication de son engagement, sont sagement assis sur la tribune. Tous les âges se côtoient dans le public. Pas d'invités surprise, pas de soutiens nationaux : c'est François Bayrou, seul, qui s'adresse aux Palois. Il cite Gaston Phoebus, Henri IV, bien sûr, et les "grands maires" qui ont marqué l'histoire de la capitale de Navarre : Louis Sallenave, André Labarrère. "Ils ont choisi grand, ils ont pensé grand. C'étaient des seigneurs, ils avaient l'élégance naturelle de ceux que l'on respecte. Respectés parce que respectables, ambitieux par amour." 20 h 30. Yves Urieta. Parc des expositions. Moins de cinq cents chaises sont occupées dans le grand hall Aragon, celui qu'utilisait André Labarrère pour ses meetings de campagne, le souffle en moins. La moyenne d'âge du public est élevée et l'ambiance a du mal à se réchauffer, malgré les efforts de Gérard Bouscatel, directeur sportif de l'Elan béarnais et "speaker" des matches officiels, membre de la liste Pau avant tout. Au premier rang ont pris place les responsables de l'UMP, dont Jean Gougy, le chef de file local du parti sarkozyste, numéro deux sur la liste de l'ancien maire PS, qui appelle chacun à "jeter toutes ses forces dans la bataille pour ne pas laisser les clés de la ville aux autres". 21 h 00. Martine Lignières-Cassou. Complexe de pelote. Six cents personnes ont pris place dans une salle surchauffée décorée de ballons jaunes et bleus, les couleurs de la ville. Mais le rouge domine dans cette réunion aux accents d'union de la gauche de la "belle époque" : l'écharpe rouge est le signe de ralliement de la liste PS-PCF, PRG, Verts. Discours "anti-Sarkozy" du député (PS) David Habib, qui enjoint les électeurs palois d'adresser "un message de colère". La candidate, Martine Lignières-Cassou, s'en prend à ses concurrents : Yves Urieta, "Monsieur et de droite et de gauche" ; François Bayrou, "Monsieur ni de droite ni de gauche". L'écrivain Christian Laborde fait son show et lit un message de Renaud, qui se conclut par : "Martine, dès que le vent se lèvera, tu l'emporteras !" La soirée s'achève en dansant au son des bandas. Le rouge est mis : "ça fait chaud au cur", confie une vieille militante communiste, qui embrasse chaleureusement la candidate socialiste. A trois jours du scrutin, il est toujours aussi difficile de faire un pronostic sur l'ordre du tiercé de tête. Patrick Roger § Apr&egrave;s l'&eacute;chec de l'invitation &agrave; construire le "nouveau parti" qu'elle a lanc&eacute; &agrave; son congr&egrave;s d&eacute;but janvier, la LCR a essuy&eacute; un nouveau refus des amis d'Arlette Laguiller pour les municipales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b40723/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=LO préfère l'alliance avec le PS et le PCF au tête-à-tête avec la LCR&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/lo-prefere-l-alliance-avec-le-ps-et-le-pcf-au-tete-a-tete-avec-la-lcr_1019859_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=LO préfère l'alliance avec le PS et le PCF au tête-à-tête avec la LCR&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/lo-prefere-l-alliance-avec-le-ps-et-le-pcf-au-tete-a-tete-avec-la-lcr_1019859_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les désaccords entre Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ne cessent de se creuser. Après l'échec de l'invitation à construire le "nouveau parti" qu'elle a lancé à son congrès début janvier, la LCR a essuyé un nouveau refus des amis d'Arlette Laguiller pour les municipales. Dans une lettre datée du 28 février, la direction de Lutte ouvrière décline définitivement l'offre d'alliance électorale d'Olivier Besancenot. Ses signataires Georges Kaldy, Jean-Pierre Vial et François Duburg, démontrent, citations de Rouge, l'hebdomadaire de la LCR, à l'appui, que la majorité des listes municipales "100% à gauche" de la LCR sont conçues comme un "test" pour l'écho que le futur parti peut rencontrer. "Nous ne voulons ni participer ni paraître associésà cette tentative", conclut la lettre. Voici deux mois que LO a décidé d'une nouvelle politique pour les municipales, privilégiant les accords avec le PCF et le PS. Soixante-neuf villes sont concernées par ces nouvelles alliances. L'accent est mis sur les villes communistes sortantes, là où les socialistes tentent de ravir la mairie. C'est le cas de trente-sept municipalités, surtout en région parisienne. La lune de miel avec le PCF prend des tournures parfois surprenantes sur le terrain. On a ainsi vu, le 17 février, Arlette Laguiller, en compagnie de Marie-George Buffet, arpenter le marché du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), fief de la secrétaire nationale. Ou, le 4 mars, intervenir par vidéo au meeting de clôture de Didier Paillard, maire communiste sortant de Saint-Denis, "pour que cette ville reste le plus à gauche possible". Les militants de LO mènent campagne avec une constance qui a même surpris les communistes. "Ils sont plus que loyaux! Ils font du zèle", raille Ivan Lemaître, membre du bureau politique de la LCR. "Logique de concurrence" La direction de la LCR ne décolère pas contre "le virage à 180 degrés" de leur ancien allié. "LO est dans une logique de concurrence qui l'a amenée à refuser de s'allier avec nous et à se jeter dans les bras du PS et du PCF", s'énerve François Sabado, membre du bureau politique. "LO veut des élus à tout prix, à n'importe quel prix", dénonce Rouge. Avec à peine trente-trois conseillers sortants, les amis d'Arlette Laguiller espèrent bien doubler voire tripler le nombre de leur élus. Et ainsi damer le pion à une LCR jugée trop arrogante. En présentant deux cents listes "100% indépendantes", la LCR joue gros. "On veut mesurer ce que représente la gauche indépendante du PS", martèle M. Besancenot. Mais ses amis n'ont guère d'illusions sur les résultats : "Dans les coins où il y a un fort enjeu gauche-droite, ça va être difficile. Mais on a un espoir dans les banlieues PS", explique Ivan Lemaître. Les militants se consolent en comptant le nombre de sympathisants attirés dans les réunions d'Olivier Besancenot. Là, l'image du postier joue encore. Sylvia Zappi § Fran&ccedil;ois Hollande souhaite la reconqu&ecirc;te par le PS de 30 des quelque 40 villes qu'il avait perdues en 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3fd0e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales, un test national brouillé par l'ouverture&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/les-municipales-un-test-national-brouille-par-l-ouverture_1019846_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales, un test national brouillé par l'ouverture&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/les-municipales-un-test-national-brouille-par-l-ouverture_1019846_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'"ouverture", qui a suscité un gigantesque chassé-croisé dans la constitution des listes de candidats aux élections municipales, restera comme la principale marque de fabrique du millésime 2008. Le parti du président a donné le la, en accueillant à bras ouverts d'anciens adversaires de toutes obédiences. Le PS a suivi. Le MoDem s'y est engouffré, de même que d'autres "petits" partis comme Lutte ouvrière désireux de placer, chez de plus puissants, quelques candidats en position éligible. Après avoir brouillé les pistes pendant la campagne, puis perturbé nombre d'électeurs, la multiplication d'alliances à géométrie variable rendra plus délicate l'interprétation politique du vote des Français. Les enjeux propres à ce type de scrutin n'ont pas disparu pour autant. Un vote-sanction contre Nicolas Sarkozy ? Même si selon les sondages une majorité de Français assurent qu'ils se détermineront essentiellement en fonction de questions locales, les résultats du premier test politique du mandat Sarkozy seront d'abord analysés comme tels. D'autant que le président a affiché d'emblée contre l'avis de certains barons de l'UMP sa volonté de nationaliser les enjeux du scrutin. La relative discrétion de M. Sarkozy dans les dernières semaines de campagne, au cours desquelles le populaire premier ministre, François Fillon, a multiplié les déplacements, n'aura pas suffi à mettre à l'abri le chef de l'Etat. Afin d'atténuer la pression, M. Sarkozy a prévenu, dans un entretien au Figaro du 6mars, qu'il ne se laisserait pas "distraire par les péripéties". Des ministres protégés au sommet mais menacés dans les urnes. Le mauvais souvenir de la stricte règle instaurée lors des législatives de juin2007 qui avait contraint Alain Juppé à démissionner du gouvernement après sa défaite dans la deuxième circonscription de Gironde a incité M. Sarkozy à ne pas renouveler l'expérience. Il est acquis qu'un ministre battu aux municipales ne sera pas mécaniquement tenu de quitter ses fonctions. Les ministres victorieux ne devraient pas davantage être "sanctionnés" en raison de leur situation de cumul. L'entretien du président au Figaro, dans lequel M. Sarkozy a exclu par avance tout "grand remaniement", a aussi dû contribuer à rassurer les membres du gouvernement qui se sont lancés dans la campagne. Il n'empêche : si bon nombre d'entre eux semblent assurés de l'emporter, ils constituent les cibles de choix de l'éventuel vote-sanction précité. M. Juppé, qui paraît bien placé pour conserver la mairie de Bordeaux dès le premier tour, pourrait savourer une douce revanche une semaine plus tard. Emblèmes et forces vives. La conquête par la gauche de Paris et de Lyon, aux municipales de mars2001, avait quelque peu masqué les succès de la droite dans une quarantaine de villes moyennes. La majorité ne semble cette fois pas à l'abri d'une plus cinglante défaite. Sauf coup de théâtre, les deux premières villes de France resteront dans l'escarcelle du PS. Que Marseille et/ou Toulouse basculent à gauche, et ces victoires seront brandies comme des trophées par l'opposition. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a souhaité pour sa part que son parti puisse reconquérir 30 des 40villes perdues en 2001, afin d'avoir "un peu plus de villes" de plus de 20000habitants dirigées par la gauche que par la droite. Interrogé sur Canal+, vendredi 7 mars, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a fixé comme objectif à son parti de "gagner une quinzaine de grandes villes de plus de 30000 habitants" et de conserver notamment Marseille et Toulouse. Des partis aux mines défaites. Avant même que les électeurs se rendent aux urnes, les formations politiques font assaut de modestie. Cette posture classique, destinée à ne pas démobiliser les électorats, pourrait cette fois perdurer au lendemain du second tour. On voit mal, en effet, quel parti pourrait être en mesure de triompher le 16 mars au soir. Un succès de l'UMP, qui se contenterait volontiers de limiter les dégâts, semble exclu. "Le PS ne devrait surtout pas interpréter un bon résultat comme un blanc, j'allais dire un rose-seing, à ce qu'il est, à ce qu'il propose", a assuré M.Hollande. Conscient de ses faiblesses persistantes au plan national, le PS n'envisage au demeurant qu'une forme de cohabitation dans laquelle il détiendrait quelques contre-pouvoirs locaux. Le PCF cherche à conserver les derniers bastions qui lui restent, notamment en région parisienne; et les Verts à sauver les meubles, grâce à nombre d'alliances contraires à l'autonomie qu'ils revendiquaient initialement. Le Front national, qui brille par son absence, ne convoite qu'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où se présente Marine Le Pen. L'extrême gauche est divisée. Symboliquement lié au sort de François Bayrou à Pau, le MoDem qui s'est déchiré pendant la campagne au cur d'anciens fiefs centristes, comme Lyon ou Strasbourg espère peser entre les deux tours, notamment à Paris. Mais ses éventuels élus sur des listes aussi disparates que celles de M. Juppé à Bordeaux et de François Rebsamen (PS) à Dijon seront bien loin de constituer une force homogène au lendemain du 16 mars. Un pouvoir sanctionné sans alternance ni même virage notable en vue, une opposition ragaillardie mais mal armée, et éparpillée dans ses bastions locaux : telle pourrait être la "drôle" de cohabitation d'après-municipales. Jean-Baptiste de Montvalon § Le conseiller d'Etat Marchel Pochard, qui a pr&eacute;sid&eacute; la commission sur l'&eacute;volution du m&eacute;tier d'enseignant, se dit victime d'"une certaine arri&egrave;re-pens&eacute;e tactique" du minist&egrave;re. Il estime que l'administration et les syndicats pr&eacute;f&egrave;rent l'"in&eacute;quit&eacute; au d&eacute;sordre".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3f365/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=L'auteur du Livre vert sur l'enseignement dénonce la collusion syndicats-ministère&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/l-auteur-du-livre-vert-sur-le-metier-d-enseignant-denonce-la-collusion-syndicats-ministere_1019801_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=L'auteur du Livre vert sur l'enseignement dénonce la collusion syndicats-ministère&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/l-auteur-du-livre-vert-sur-le-metier-d-enseignant-denonce-la-collusion-syndicats-ministere_1019801_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quatre semaines après la remise de son rapport sur l'évolution du métier enseignant, Marcel Pochard est un homme en colère. Chargé en septembre 2007 par le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos d'exposer dans un Livre vert les changements possibles pour revaloriser la condition enseignante, le conseiller d'Etat a particulièrement insisté sur la nécessité d'une autonomie plus grande pour les établissements et d'un rôle accru des chefs d'établissement, mais aussi sur le besoin de clarifier les missions des professeurs et d'annualiser leur temps de travail. Ces pistes, souvent déjà connues mais jamais appliquées, suscitent la résistance des syndicats enseignants et notamment du premier d'entre eux dans les collèges et de lycées, le SNES-FSU, qui appelle à la grève le 18 mars prochain. Sans aller jusqu'à évoquer une "instrumentalisation" de la commission qu'il a présidée, Marcel Pochard regrette"une certaine arrière-pensée tactique" du ministère. Il dénonce une collusion entre les syndicats et le ministère qui préfèrent l'"inéquité au désordre", et craint que sa contribution ne soit enterrée, et avec elle, une occasion de réformer le système éducatif français. Quel regard portez-vous sur le travail de la commission sur l'évolution du métier enseignant un peu plus d'un mois après la remise de votre Livre vert ? La création d'une commission n'est jamais neutre. Sa composition non plus. En l'espèce la désignation du secrétaire général du ministère comme rapporteur général (Pierre-Yves Duvoye, NDLR) ne pouvait qu'intriguer. Je n'ai pas trouvé à y redire car j'y ai vu la garantie d'une coopération de l'administration. Si piège il y a pu y avoir, il est dans cette étrange mais bien réelle idée, qu'au fond, les solutions à mettre en uvre étaient bien connues. Et que donc notre travail n'était pas tant un travail d'approfondissement qu'une mise en forme de réformes dont l'administration savait déjà ce qu'elles devaient être. Le rapporteur général ne l'a au demeurant pas caché, faisant valoir rapidement, en substance que "s'agissant de la question enseignante, comme sur beaucoup de sujets en France, on sait depuis longtemps ce qu'il faut faire ; le propos de la commission, ce n'est pas de réinventer ce qu'il faut faire, c'est de l'instiller, en démontrer l'intérêt et l'efficacité" Tout cela est assez classique, mais aux antipodes de mes propres convictions : s'imaginer que l'on sait ce qu'il faut faire constitue la meilleure façon de se planter. Vous accréditez donc l'idée que la commission, comme le dénoncent les organisations syndicales enseignantes, a été instrumentalisée ? Le terme d'instrumentalisation est bien excessif, même si l'on ne peut écarter, comme je l'ai dit, du côté du ministère de l'éducation nationale, une certaine arrière-pensée tactique. Ce n'est d'ailleurs pas nécessairement choquant ; je conçois sans difficultés que, dans l'esprit du ministre, Xavier Darcos, cette commission ait trouvé sa place dans une stratégie de changement et d'innovation vis-à-vis des organisations syndicales. Ce qui est important, c'est que la commission ait fait son travail en allant au fond des choses. Si dans les résultats, de nombreuses pistes recoupent des idées déjà avancées par d'autres, rien de contradictoire : il ne s'agit pas de réinventer la roue ; mais sur de très nombreux sujets, les scénarios préconisés comportent de véritables novations. Un autre risque, probablement plus lourd, pesait sur la commission : le risque de s'en tenir à une sorte de langage commun et largement codé qui existe entre l'administration de l'éducation nationale et les organisations syndicales. Car il y a des points sur lesquels on peut avoir le sentiment que les deux ne souhaitent pas que la réalité des choses soit dite explicitement et écrite. Car ils peuvent redouter d'être mis dans une situation qui les obligent à changer et à sortir du bois. C'est-à-dire ? Il y a des constats que l'institution scolaire n'aime pas faire. Par exemple qu'il n'est pas acceptable de confier systématiquement aux nouveaux titulaires la majorité des postes vacants dans les zones difficiles dites prioritaires mais si peu prioritaires en matière d'affectation des ressources humaines. Admettre ce constat, c'est s'obliger à agir. Mieux vaut en quelque sorte une inéquité qu'un désordre. Vous avez buté sur le fait que les syndicats détiennent un certain pouvoir, comme celui d'informer les enseignants sur les affectations , ce que l'administration ne fait pas toujours Nous sommes effectivement là dans un domaine type que l'on peut qualifier de cogestion. Le langage tenu par les deux partenaires est sensiblement le même. A savoir : ce système n'est pas très bon mais, dans le fond, il est possible de limiter les dégâts par des mesures d'accompagnement. On peut effectivement estimer qu'en matière d'affectation, l'administration a trop renoncé à exercer ses prérogatives de puissance publique. Le principe même du service public veut qu'il soit d'égale qualité sur tout le territoire et c'est à la puissance publique de faire respecter ce principe. Il ne doit pas être impossible d'amener les partenaires sociaux à comprendre qu'ils ne peuvent méconnaître à ce point certains des principes fondamentaux de ce service public. Craignez-vous une négociation faussée ? Le gouvernement s'est fixé lui-même des contraintes. Le ministère s'est engagé à déboucher sur un Livre blanc d'ici à l'été. Il ne peut pas ne pas agir. Si risque il y a, il touche à la méthode : la politique actuelle est de commencer par se mettre d'accord avec les organisations syndicales sur les thèmes qui vont faire l'objet des discussions. Il ne faudrait pas qu'à ce stade des thématiques centrales passent à la trappe, comme la refondation de la politique d'affectation des agents ou celle de leur évaluation. Cela serait regrettable car à partir de ces sujets, c'est toute la gestion des ressources humaines qui peut être abordée et rebâtie. Mais en l'état, je n'ai aucune information et je ne voudrais surtout pas faire de procès d'intention. Je reste persuadé que si l'on a fait travailler une commission, c'est pour se servir de son travail. _ Retrouvez l'intégralité de cet entretien sur (1)lalettredeleducation.fr Propos recueillis par Brigitte Perucca § "Si vous dites qu'&agrave; chaque fois, ils ne peuvent pas rester, il n'y aura plus aucun ministre qui voudra se pr&eacute;senter aux &eacute;lections, ce qui est quand m&ecirc;me emb&ecirc;tant dans une d&eacute;mocratie", a justifi&eacute; le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'UMP.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3dda5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Selon Patrick Devedjian, les ministres battus aux municipales pourront rester au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/selon-patrick-devedjian-les-ministres-battus-aux-municipales-pourront-rester-au-gouvernement_1019803_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Selon Patrick Devedjian, les ministres battus aux municipales pourront rester au gouvernement&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/selon-patrick-devedjian-les-ministres-battus-aux-municipales-pourront-rester-au-gouvernement_1019803_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Oubliée, la règle qui, lors des législatives de juin, avait conduit Alain Juppé à quitter le gouvernement après sa défaite à Bordeaux. Cette fois-ci, les ministres qui seront battus aux municipales pourront conserver leur portefeuille. A l'origine de cette nouvelle règle, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, qui avance une justification toute pragmatique : "Si vous dites qu'à chaque fois, ils ne peuvent pas rester, il n'y aura plus aucun ministre qui voudra se présenter aux élections, ce qui est quand même embêtant dans une démocratie." "ÉLECTIONS AUX DEUX TIERS LOCALES" De plus, M. Devedjian, qui s'exprimait, vendredi 7 mars, sur Canal+, n'exclut pas que des gagnants puissent être victimes d'un remaniement. "C'est l'avis du président, il faut peut-être aussi qu'ils aient conduit une bonne politique." Pour le dirigeant de l'UMP, "les élections sont aux deux tiers locales, un tiers nationales". Vingt-deux ministres et secrétaires d'Etat se présentent aux municipales et certains semblent, selon les sondages, menacés, comme le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, à Périgueux, ou la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, à Colombes. § Depuis la Grande Guerre, Strasbourg a vu se succ&eacute;der quatre maires de gauche et cinq maires de droite. Cette ann&eacute;e, l'alternance n'est une nouvelle fois pas exclue.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3c804/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Strasbourg, ville d'alternance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/strasbourg-ville-d-alternance_1019789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Strasbourg, ville d'alternance&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/strasbourg-ville-d-alternance_1019789_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Y aura-t-il de nouveau alternance à Strasbourg ? Ce n'est pas impossible. Ce ne serait pas nouveau : depuis la Grande Guerre, Strasbourg a connu trois alternances. Elle a vu se succéder quatre maires de gauche et cinq maires de droite. Après le retour à la France (1918), ce fut le socialiste Jacques Peirotes, réélu en 1919 et 1925. Lui succède le communiste autonomiste Charles Hueber, soutenu par une vaste coalition qui va de l'évêché jusqu'au PCF. C'est quand cette alliance s'effrite, en 1935, que la droite (à l'époque les "nationaux" et les "modérés") prend le fauteuil de maire avec Charles Frey. Celui-ci l'occupera pendant vingt ans. Il est à Périgueux pendant l'évacuation (1939), puis l'annexion de fait de l'Alsace-Moselle. A la Libération, il est réélu en 1945, puis en 1947 et 1953, avec l'étiquette du Rassemblement du peuple français (le RPF de de Gaulle). A son décès, en 1955, lui succède pendant quelques années son ami, l'ancien directeur des cultes Charles Altorffer. En 1959, Pierre Pflimlin (Mouvement républicain populaire/MRP), ancien président du conseil de la IVe République, emporte la mairie, avec le renfort insolite de l'artiste Germain Muller. L'ère Pflimlin durera un quart de siècle. Il sera réélu en 1965, 1971, enfin en 1977, malgré la "vague rose", qui fait alors basculer les communes proches de Schiltigheim et d'Ostwald. En 1983, Pierre Pflimlin renonce à un cinquième mandat et soutient son ami, l'avocat et sénateur Marcel Rudloff. Celui-ci ne fait qu'un mandat. La gauche strasbourgeoise retrouve le fauteuil de maire en 1989. Catherine Trautmann (PS), première femme maire de Strasbourg, fera deux mandats, réélue en 1995, mais battue en 2001 par une autre femme, Fabienne Keller (UDF à l'époque). Entretemps, Roland Ries (PS) avait pris le relais de Mme Trautmann, nommée ministre de la culture dans le gouvernement de Lionel Jospin. Strasbourg a donc eu des maires de gauche pendant une trentaine d'années, de droite ou du centre droit durant une soixantaine. Avec une étonnante particularité sous la Ve République : alors que l'Alsace a eu jusqu'à 100 % de députés gaullistes (de 1967 à 1973), aucun gaulliste n'a jamais "pris" la mairie de Strasbourg. Tenté, André Bord y avait renoncé en 1971. Robert Grossmann, en 2001, a accepté d'être n° 2 sur le "tandem" de Fabienne Keller. Jacques Fortier § "Ces &eacute;lections municipales, il ne faut pas que les Fran&ccedil;ais se les fassent voler. Les villes fran&ccedil;aises, ce ne sont pas des troph&eacute;es de chasse qu'il faudrait accrocher aux murs du si&egrave;ge du Parti socialiste", a lanc&eacute; le premier ministre sur TF1.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3c480/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=François Fillon monte au front avant les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/francois-fillon-monte-au-front-avant-les-municipales_1019783_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=François Fillon monte au front avant les municipales&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/francois-fillon-monte-au-front-avant-les-municipales_1019783_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A deux jours d'un scrutin municipal qui s'annonce difficile pour la majorité, François Fillon a une nouvelle fois tenté, jeudi 6 mars sur TF1, de tacler la gauche, donnée vainqueur au plan national et accusée par le premier ministre de vouloir conquérir des villes comme on décroche des "trophées de chasse". "Ces élections municipales, il ne faut pas que les Français se les fassent voler", a-t-il mis en garde, prévenant : "Les villes françaises, ce ne sont pas des trophées de chasse qu'il faudrait accrocher aux murs du siège du Parti socialiste." Mercredi, M. Fillon s'était déjà montré offensif, dénonçant le "climat de quasi-guerre civile" que ferait régner la gauche pendant la campagne, avant de revenir à la charge jeudi matin au cours d'un dernier déplacement de campagne, en s'en prenant à son "discours de revanche". FRANÇOIS FILLON "RACCORD" AVEC NICOLAS SARKOZY Longuement interrogé sur ses relations avec le président de la République, qu'une importante différence de popularité pourrait assombrir, François Fillon a réaffirmé au contraire être complètement "raccord" avec Nicolas Sarkozy. "Les sondages passent mais les réformes restent. (...) Il n'y a pas de différence entre l'action du premier ministre et l'action du président de la République", a-t-il dit. Quitte à laisser sa place à Matignon ? "C'est lui qui décide, qui fait les choix. On verra par la suite comment il souhaite que nous nous organisions", a dit M. Fillon, laissant entendre qu'il pourrait y avoir une légère inflexion dans la répartition des responsabilités entre les deux hommes. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a immédiatement répliqué aux attaques contre son parti en appelant le premier ministre à "la mesure" et au "sang-froid", disant craindre que François Fillon ne soit touché par "les mêmes comportements" que Nicolas Sarkozy. § Les 9 et 16 mars se tiennent, dans l'ombre des municipales, les &eacute;lections cantonales. La gauche, qui tient d&eacute;j&agrave; 51 des 101 conseils g&eacute;n&eacute;raux, compte bien accentuer son avantage.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b3b709/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : un scrutin peut en cacher un autre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/municipales-un-scrutin-peut-en-cacher-un-autre_1019782_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : un scrutin peut en cacher un autre&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/municipales-un-scrutin-peut-en-cacher-un-autre_1019782_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Département ou région ? Le débat dure depuis les années 1950, quand on a défini, pour aménager le territoire, des "régions de programme", devenues les actuelles régions. Il remonte aux querelles entre jacobins et girondins pendant la Révolution, il y a plus de deux siècles. Les républicains qui mettent la nation au-dessus de tout sont centralisateurs et préfèrent que les pouvoirs locaux soient aussi fractionnés que possible, avec une centaine de départements. Ceux qui ont une vision plus fédéraliste de la République souhaitent renforcer les régions. Ils jugent que le département est aujourd'hui obsolète. La conception jacobine continue à prévaloir, même si les compétences des régions n'ont cessé de s'étendre depuis vingt-cinq ans. L'annonce de la suppression prochaine des numéros de département sur les plaques d'immatriculation des autos et des motos a provoqué des protestations. Quand, en janvier, la commission sur la "libération de la croissance", présidée par Jacques Attali, a remis ses recommandations à Nicolas Sarkozy, celui-ci a aussitôt écarté l'idée de supprimer le département. "Dans un monde qui est devenu un village, cela coûte beaucoup plus cher de perdre son identité que d'accumuler des strates de collectivités", a déclaré le président de la République, en réponse à ceux qui estiment qu'entre la commune et la nation, en passant par les structures intercommunales, les "pays", les départements et les régions, il y a au moins un niveau de trop. Plus d'un tiers des Français négligent pourtant les élections cantonales, qui renouvellent par moitié, tous les six ans, les conseils généraux. Ceux-ci ont un rôle important dans les domaines de l'action sociale, de l'entretien des routes, de l'éducation (collèges), du développement local, de la culture et du tourisme. Les élections qui auraient dû avoir lieu en 2007 ont été retardées d'un an, comme les municipales, en raison de l'encombrement du calendrier. Dans la série des cantons pourvus en 2001, les électeurs seront appelés à voter deux fois, le 9 mars et souvent le 16, au second tour, pour désigner leurs conseillers municipaux et leurs conseillers généraux. Sauf à Paris, dont le conseil est à la fois municipal et général, la capitale étant une commune et un département. Associées à d'autres élections municipales ou régionales depuis dix ans, les cantonales n'intéressent pas beaucoup les médias. Elles ont pourtant leurs fidèles parmi les électeurs, surtout dans les zones rurales, où le canton a plus d'importance qu'en ville. Moins "politisé", ce scrutin fait la part belle aux personnalités locales, sans considération de leur engagement partisan. L'élection des présidents des conseils généraux par les conseillers, à bulletins secrets, réserve ainsi des surprises. Longtemps dominés par la droite, les conseils généraux le sont aujourd'hui par la gauche, qui en préside 51 sur 101. Le parti socialiste espère progresser encore et enlever à la majorité l'Indre-et-Loire, la Somme, le Lot-et-Garonne, les Deux-Sèvres (où est élue Ségolène Royal) et la Charente-Maritime. François Hollande rêve de l'emporter en Corrèze et de devenir ainsi le "patron" de ce département qui fut le fief de Jacques Chirac. En Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone met tout en uvre pour devancer le parti communiste et lui ravir l'un des deux derniers conseils généraux qu'il préside, avec celui du Val-de-Marne (que lorgne la droite). Le PCF se rassure en pensant que, dans l'Allier, un changement de majorité pourrait le réinstaller à la tête d'un département où prospérait autrefois un communisme rural. La droite croit possible de regagner des conseils généraux dont la présidence se joue à un siège. C'est le cas en Seine-et-Marne, dans le Cher et dans le Doubs. Elle aimerait récupérer aussi l'Oise et les Pyrénées-Orientales. Elle vise la Drôme, reprise par les socialistes en 2004, et le Territoire de Belfort, longtemps dominé par Jean-Pierre Chevènement et ses amis du MRC, aujourd'hui en conflit avec le PS local. La majorité convoite enfin les Hautes-Alpes, qui a la particularité d'être l'un des trois conseils généraux, avec ceux de l'Ardèche et de Mayotte, à ne compter dans ses rangs aucune femme. Seuls 10 % des quelque quatre mille conseillers généraux du pays sont des femmes. La loi oblige désormais chaque candidat à se présenter avec un suppléant du sexe opposé, mais il faudra du temps pour que les départements respectent la parité. Il est vrai qu'ils semblent avoir l'éternité devant eux. Patrick Jarreau § Lors d'une s&eacute;ance de discussions entre les partenaires sociaux, jeudi, les syndicats ont affirm&eacute; que l'affaire de l'UIMM, qui secoue le patronat, devra &ecirc;tre abord&eacute;e t&ocirc;t ou tard.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b319f1/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La négociation sur la représentativité syndicale ralentie par l'affaire de l'UIMM&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/06/la-negociation-sur-la-representativite-syndicale-ralentie-par-l-affaire-de-l-uimm_1019759_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La négociation sur la représentativité syndicale ralentie par l'affaire de l'UIMM&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/06/la-negociation-sur-la-representativite-syndicale-ralentie-par-l-affaire-de-l-uimm_1019759_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'ombre de l'affaire Denis Gautier-Sauvagnac a plané sur la septième séance de discussions entre syndicats et patronat, jeudi 6 mars, dont le thème était la représentativité et le financement syndicaux. Cette réunion devait normalement être consacrée au dialogue social dans l'entreprise, notamment le développement de la négociation dans les PME où n'existe pas d'institution représentative du personnel. (1)L'UIMM lance un audit juridique sur son fonctionnement L'UIMM a affirmé que son président, Frédéric Saint-Geours, a digilenté, lundi, une audit juridique "sur tous les aspects juridiques liés au fonctionnement de l'UIMM". "Cette enquête est en cours", a précisé un porte-parole de l'organisation patronale, qui s'attend à des résultats "au plus tard le 19 mars". Le même jour se tiendra "une convention pour avoir la transparence financière, de gestion, des modes de décision", a récemment rappelé M. Saint-Geours. Le parquet de Paris a indiqué jeudi avoir reçu la copie des contrats relatifs aux avantages consentis par l'UIMM (fédération patronale de la métallurgie) à Denis Gautier-Sauvagnac pour son départ de l'organisation patronale de la métallurgie. (2)(-) fermer (3)La fédération des industries mécaniques désapprouve la polémique La fédération des industries mécaniques (FIM, 17,5% des effectifs de l'industrie nationale) a désapprouvé "formellement" jeudi la "polémique" au sein du patronat liée à l'affaire Gautier-Sauvagnac : "Nous avons constamment soutenu l'action du Medef, en particulier depuis l'élection de Mme Parisot, et soutenons également activement le processus de modernisation de l'UIMM engagé aujourd'hui par son nouveau président" Frédéric Saint-Geours, souligne la FIM dans un communiqué. "Nous désapprouvons formellement le développement de la polémique actuelle, qui ne peut qu'affaiblir l'action de rénovation de l'UIMM en cours, et plus largement le patronat, au regard des enjeux sociaux et économiques de notre pays", souligne-t-elle, tout en assurant qu'elle "entend bien continuer à apporter à l'un et l'autre" cette "contribution active". (4)(-) fermer Tout en expliquant qu'elle ne bloquera "pas la négociation sur cette question", la CGT a affirmé que "l'ensemble des syndicats" a déclaré à la délégation patronale "que les événements liés aux rebondissements de l'affaire DGS ne pouvaient pas ne pas avoir de répercussions". "Cette négociation ne peut pas commencer comme s'il n'y avait pas eu de nouveaux rebondissements dans le scandale de la caisse noire de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM)", a lancé Michel Doneddu (CGT) avant le début de la réunion. A l'aune des récentes révélations sur les déboires au sein du patronat, les syndicats demandent que les questions de la représentativité et du financement soient également posées pour les organisations patronales. "Les révélations des derniers jours obligent le patronat à clarifier les questions", a fait valoir Marcel Grignard de la CFDT, tout en reconnaissant : "on ne pourra pas les aborder dans le cadre direct de cette négociation". "Mais cela doit l'être dans la foulée", a-t-il ajouté. RÉUNION DÉCISIVE LE 20 MARS "Nous ne nous faisons pas d'illusions car nous n'avons pas le temps de traiter le sujet dans cette négociation. Si on peut obtenir qu'il soit traité de façon certaine ultérieurement, ce serait déjà bien", a confirmé Bernard Valette (CFE-CGC). Côté patronal, Patrick Bernasconi (Medef) a rappelé que"la représentativité patronale n'est pas dans (son) mandat" et qu'il relève de la responsabilité "des numéros un des organisations". "Si un jour le débat sur les organisations patronales doit être ouvert, c'est à Laurence Parisot d'en décider", a-t-il insisté. "On a l'impression qu'il y a quatre intervenants (Medef, branches du Medef, CGPME et UPA) qui veulent laver leur linge sale en famille, ce qui les paralyse", a noté le délégué de la CFTC, Philippe Louis, estimant que "la crise de l'UIMM se ressent car les textes transmis par le patronat sont de plus en plus incohérents, vu qu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord entre eux". A l'issue de cette réunion, aucun accord entre les partenaires sociaux n'a été trouvé. Après avoir pris connaissance du texte final, la CGT s'est même demandé "si le patronat recherche un accord ou s'il se prépare à un désaccord et veut simplement présenter ses revendications au gouvernement pour le futur projet de loi". Les regards se tournent désormais vers la prochaine séance de discussion, qui aura lieu le 20 mars. "Elle sera décisive", prévient la CFDT. En effet, les deux camps discuteront pour la première fois des trois volets de la négociation, à savoir la représentativité des syndicats, leur financement et le dialogue social en entreprise. Si aucun accord n'est obtenu d'ici à la dernière séance, le 27 mars, l'Elysée et Matignon reprendront le dossier en main. § Dans cette ville traditionnellement centriste, le maire PS a fait alliance d&egrave;s le premier tour avec les Verts et le PCF, et esp&egrave;re un deuxi&egrave;me mandat sans trop de difficult&eacute;s. L'ancien ministre de la justice Dominique Perben (UMP) esp&eacute;rait reprendre la ville &agrave; la gauche. Mais les sondages donnent G&eacute;rard Collomb largement en t&ecirc;te. Malgr&eacute; cette victoire annonc&eacute;e, M. Collomb reste prudent. Il exhorte les &eacute;lecteurs "&agrave; ne pas croire que les jeux sont faits".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b319f2/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Lyon : le socialiste Gérard Collomb favori&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019315,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Lyon : le socialiste Gérard Collomb favori&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019315,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Il a re&ccedil;u une convocation pour &ecirc;tre entendu dans l'enqu&ecirc;te sur les d&eacute;tournement de fonds de l'imprimerie Sempap. Une des parties civiles au proc&egrave;s pour fraude &eacute;lectorale dans le 3e arrondissement a demand&eacute; que l'ancien pr&eacute;sident soit convoqu&eacute; &agrave; l'audience.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b319f3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Jacques Chirac appelé à témoigner dans deux affaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/06/jacques-chirac-appele-a-temoigner-dans-deux-affaires_1019755_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Jacques Chirac appelé à témoigner dans deux affaires&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/06/jacques-chirac-appele-a-temoigner-dans-deux-affaires_1019755_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § L'ancien président Jacques Chirac, mis en examen dans une première affaire d'emplois fictifs, est appelé à témoigner dans deux autres dossiers judiciaires concernant l'un, une fraude électorale, l'autre, des détournements de fonds pendant la période où il était maire de Paris, entre 1977 et 1995. Le juge d'instruction Jean-Marie d'Huy, chargé de l'enquête sur les détournements de fonds à l'ancienne imprimerie Sempap (Société d'économie mixte parisienne de prestations), lui a adressé un courrier l'informant qu'il serait entendu comme simple témoin. La date de la convocation n'a pas encore été fixée, mais des sources contactées par l'AFP et Reuters, affirment que le président s'y rendra. Ouverte il y a une dizaine d'années, cette instruction a montré que plusieurs millions de francs avaient été détournés des caisses de la Sempap entre 1987 et 1995 par Jacques Brats, son directeur général, décédé en 2001. Les fonds auraient atterri sur des comptes en Suisse avant d'être investis notamment dans une chaîne d'hôtels en Polynésie. Ils pourraient avoir servi au financement occulte du RPR. L'enquête a montré que Jacques Chirac, alerté par plusieurs rapports de l'Inspection de la Ville de Paris sur les malversations imputées à Jacques Brats, avait refusé de le relever de ses fonctions. FAUX ÉLECTEURS Par ailleurs, le militant des Verts Philippe Vicherat, partie civile au procès en appel d'une fraude électorale dans le 3e arrondissement de Paris en 1989 et 1995, a demandé au parquet général de Paris de convoquer Jacques Chirac comme témoin à l'audience du 14 mai. Si cette demande n'est pas suivie, il fera la citation directement, a déclaré à Reuters l'avocat du militant, Me Pierre-François Divier. Le procès en appel concernera principalement Guy Legris, ex-patron de la fédération RPR de Paris condamné en première instance à un an de prison avec sursis et 2 000 euros d'amende. Dans son jugement, le tribunal a déclaré que la fraude par inscription sur les listes de centaines de "faux" électeurs avait bien existé en 1989, lorsque la victoire de la liste RPR-UDF dans le 3e arrondissement avait permis à Jacques Chirac d'obtenir un "grand chelem" dans les vingt arrondissements. Depuis novembre, Jacques Chirac est mis en examen pour "détournement de fonds publics" dans une affaire visant la rémunération à son cabinet de maire de dizaines de "chargés de mission" qui n'auraient effectué aucune tâche. Déjà interrogé deux fois, l'ancien président devrait être prochainement reconvoqué pour un interrogatoire. L'affaire pourrait être traduite en correctionnelle. § L'&eacute;quipe de campagne d'Alain Jupp&eacute; a install&eacute; dans sa permance un "call-center" politique pour convaincre les gens d'aller &#150; "bien" &#150; voter mais aussi pour "percevoir autrement les probl&egrave;mes des gens et &agrave; faire remonter leurs demandes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b588da/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les dix ordinateurs installés à l'intérieur de la permanence d'Alain Juppé (UMP), sont éteints au moins jusqu'au lundi 10 mars. En fonction des résultats de dimanche et d'un arbitrage financier, ils seront ou non rallumés. Au premier abord, ces PC dos à dos dans une permanence électorale interpellent le quidam. Au regard de l'enjeu majeur de cette élection pour le candidat UMP être réélu à la mairie de Bordeaux ou quitter le vie politique , l'observateur comprend mieux l'idée de ce "call-center" politique, fut-elle étonnante car peu employée dans le monde politique. Ce centre d'appel ne sert pas uniquement les classiques relances téléphoniques pour convaincre les gens d'aller "bien" voter. Il sert aussi "à percevoir autrement les problèmes des gens et à faire remonter leurs demandes", explique Pierre de Gaétan Njikam, le coordinateur du dispositif militant, fidèle parmi les fidèles d'Alain Juppé. "LES GENS ÉTAIENT ATTENTIFS AVEC UN BON ÉTAT D'ESPRIT" L'idée a germé de la rencontre entre une volonté de communiquer de manière performante pour toucher au plus près et au mieux les électeurs potentiels et le savoir-faire du mari d'une colistière spécialisé dans ce type de prestation de service. Ce dernier a ouvert ses idées et son carnet d'adresses à l'équipe de campagne d'Alain Juppé. Après avoir loué le matériel dont un générateur d'appel puissant, des poignées de militants bénévoles ont été sélectionnés pour passer deux à trois heures par jour à téléphoner. Quelques colistiers, sortants comme nouveaux, se sont aussi prêtés au jeu. A chaque fois, le script était clair, percutant, voire intrusif : "Bonjour. Je m'appelle Mme X. Je vous appelle à la demande d'Alain Juppé pour participer à la réunion publique du tant." A partir de là, la conservation s'engageait ou non. "C'est étonnant, fait remarquer Marcel Le Roux, jeune retraité de la banque et coordinateur de la plateforme téléphonique. Les gens étaient attentifs avec un bon état d'esprit car beaucoup pensaient que leur nom était connu d'Alain Juppé. Ils se sont sentis considérés, certains valorisés." "Rien à voir avec les prospections commerciales que j'ai bien connues et pour lesquelles on nous renvoyait paître très vite", ajoute ce sexagénaire débonnaire en costume-cravate. Rien n'était laissé au hasard. Le calendrier était adapté : 500 appels par canton étaient passés juste avant une réunion thématique dans le secteur. Les personnes étaient sélectionnées en mélangeant deux fichiers : les inscrits sur les listes électorales de la ville et les fichiers commerciaux de France Télécom. Conséquence directe : " Les salles étaient pleines à chaque fois avec près de 400 à 500 personnes, une fréquentation jamais obtenue jusque-là", constate Gilles Boyer, le directeur de campagne. Le fait d'appeler nommément et individuellement, quelle que soit l'appartenance politique des personnes contactées, n'a pas semblé être gênant : "Nous n'avons eu que deux ou trois refus d'échange sur un total de 15 000 appels", assure Marcel Le Roux. "UNE EXCELLENTE IDÉE RENTABLE" Après une formation d'une demi-heure, depuis la mi-janvier, ces "téléopérateurs", casque et micro intégré, se sont lancés dans un entretien calibré pour durer trois minutes en moyenne, avec des pointes parfois d'une demi-heure. Même en si peu de temps, les bénévoles, des femmes en général, en ont appris plus qu'un porte-à-porte ou une distribution de tracts sur un marché : ils demandaient à ces électeurs potentiels leurs "remarques", leurs "critiques", leurs "suggestions" et leurs "questions sur la politique ou le projet d'Alain Juppé. Ensuite, s'ils souhaitaient faire passer "un message de soutien" au candidat-maire. Subtile nuance avec une demande abrupte sur leurs intentions de vote. Après, le téléacteur devait remplir la case du "ressenti" du contact : s'il pensait qu'il allait voter pour Alain Juppé ou non. Tout était enregistré. Autant d'éléments précieux pour un candidat aux municipales, qui peuvent toujours servir aux candidats UMP des cantonales mais aussi à l'éventuel après-campagne. "Cela n'a pas la valeur des sondages mais ça les conforte et donne des tendances", fait remarquer M. Le Roux. Surtout, les principales préoccupations des habitants dans tel canton sont chiffrées, avec des cas précis à l'appui et le pourcentage de soutien au maire sortant. "C'est un outil de politique de proximité", ose Pierre de Gaëtan. Près de 1000 lettres personnelles ont été envoyées à des particuliers qui souhaitaient des précisions sur un sujet donné. Du cousu mains électoral ! Plus inavouable, au fil de la conversation, les bénévoles pouvaient savoir si le ou la sondée avait de difficultés de déplacements. "Comme ça, pour le jour du vote, on pouvait leur proposer d'aller les chercher", avoue naïvement un téléopérateur. L'état-major bordelais UMP se félicite d'une telle initiative : l'opération n'"est pas donnée", reconnaît Gilles Boyer, également directeur de cabinet du maire sortant, sans vouloir donner de précisions qui seront connues après la publication des comptes de campagne. Mais c'est une excellente idée rentable." En espérant rester dans la légalité : que les informations demeurent anonymes et non communiquées à des tiers. Claudia Courtois § Cet hebdomadaire gratuit, dont le directeur de publication est un ancien candidat du Front national, avait fait son apparition d&eacute;but janvier, en pleine campagne municipale. Le tribunal de grande instance de Pau l'a condamn&eacute;, vendredi, &agrave; se conformer aux obligations d&eacute;claratives l&eacute;gales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la r&eacute;daction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5851a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal de grande instance de Pau a condamné, vendredi 7 mars, l'hebdomadaire gratuit Les Coulisses de Pau à se conformer aux obligations déclaratives légales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la rédaction, sous peine d'une astreinte de 10 par numéro et par jour de retard. La condamnation concerne également le site sur lequel cette publication peut être téléchargée, qui devra faire état des mentions nécessaires sous peine d'une astreinte de 1 000 euros pas jour. Ce périodique, dont huit numéros ont été distribués, avait fait (1)son apparition début janvier, en pleine campagne municipale. Diffusé à 50 000 exemplaires, cet hebdomadaire, dont le directeur de publication, Pierre Esposito, est un ancien candidat du Front national, prenait clairement parti en faveur du maire sortant, Yves Urieta, et dénigrait en revanche la liste de François Bayrou. Dans son dernier numéro, il avait notamment mis en cause sa deuxième de liste, Josy Pouyto, ce qui avait motivé de la part de cette dernière un droit de réponse. Faute d'avoir obtenu sa parution, Mme Poueyto avait saisi la justice en référé. Patrick Roger § Dans une d&eacute;marche revendiqu&eacute;e comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques &agrave; venir d&eacute;battre du d&eacute;veloppement durable &agrave; l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", &agrave; la galerie Depardieu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57a82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Artiste iconoclaste, pionnier du "Vidéo art" (1967) et du "Net art" (1995), Fred Forest adore "déranger". Se glisser dans les failles des institutions. En 2005, à Nice, son exposition multimédia "Chemin de croix", dans laquelle l'artiste mettait en cause la gestion du maire (UMP) Jacques Peyrat, avait provoqué une vive polémique. La galerie Depardieu, qui hébergeait l'exposition, avait été bannie de la Nuit des galeries par la municipalité de M. Peyrat pour atteinte à l'image de la ville. Aujourd'hui, Fred Forest ressurgit au coeur de la campagne des municipales qui voit M. Peyrat affronter Christian Estrosi, investi par l'UMP, et le candidat de gauche Patrick Allemand. Dans une démarche revendiquée comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques à venir débattre du développement durable à l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", à la galerie Depardieu (64, boulevard Risso à Nice, jusqu'au 23 mars). Forest réalise là un étonnant "laboratoire international d'idées pour le futur", virtuel, en partenariat avec une cinquantaine d'organisations dont le Laboratoire d'art de Toronto et le Musée d'art contemporain de Sao Paulo. Ce Centre expérimental du territoire et laboratoire social (Cetels) a pour singularité d'être implanté dans le réel - à la galerie Depardieu - et dans le site de réalité virtuelle Second Life. Le visiteur de l'exposition et l'internaute sont sollicités pour débattre du développement durable. Dans Second Life, l'internaute est projeté, dans la peau de son "avatar", sur une promenade des Anglais rêvée : déserte, silencieuse et sans voiture. En quelques pas - ou clics -, il accède au fameux laboratoire qui ressemble à la Fondation Cartier dessinée par Jean Nouvel, à Paris. Le visiteur avance sur une surface de mille parcelles interactives : il peut lire les messages laissés par Fred Forest ou écrire le sien. Au premier étage, l'internaute trouve un vaste centre de débats où les avatars peuvent échanger leurs points de vue. "L'objectif de cette installation, ouverte à tous, est de produire des idées. J'ai créé cette forme de dispositif faisant appel à l'imagination collective il y a trente ans." Pour Fred Forest, l'intérêt est de permettre à la fois à un public non averti et à des experts de débattre. "J'invite en particulier les politiques, pendant les municipales, à venir expliquer aux citoyens quelle est la part du développement durable dans leur programme." Nice "est restée trop longtemps une belle endormie", estime Fred Forest, pour qui la ville, au riche potentiel artistique et forte des infrastructures numériques de la technopole de Sophia Antipolis, a un rôle majeur à jouer dans "l'intelligence collective". Paul Barelli Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le rapport des forces dans les d&eacute;partements est tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement en faveur de la gauche, qui pr&eacute;side 51 conseils g&eacute;n&eacute;raux sur 101.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le rapport des forces dans les départements est très légèrement en faveur de la gauche, qui préside 51 conseils généraux sur 101. La majorité, à la veille des élections cantonales des 9 et 16 mars, ne tient qu'à un ou deux sièges dans une vingtaine de départements, de droite comme de gauche. Mais tout laisse à penser que le scrutin sera plus difficile pour l'UMP et ses alliés que pour la gauche. Les conseils généraux sont renouvelés par moitié tous les trois ans, à raison d'un canton sur deux dans chaque département. Ce sont cette fois les conseillers élus en 2001 qui doivent retourner devant les électeurs. Or, ce millésime avait été particulièrement favorable à la droite. La majorité redoute les conséquences de la chute de popularité du président de la République, les suites du rapport Attali, préconisant la disparition des départements, ainsi que l'effet collatéral des élections municipales. Claudy Lebreton, président (PS) de l'Assemblée des départements de France, constate que la progression de son parti aux cantonales est une tendance lourde : "La gauche, qui n'avait que 23 départements en 1997, en a gagné 12 en 1998, 6 en 2001, 10 en 2004. Cette année, le contexte national devrait faire la différence." Pour la première fois, plusieurs ténors du PS visent des présidences de conseils généraux : François Hollande en Corrèze, Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire, Claude Bartolone en Seine-Saint-Denis. X. T. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Conseiller g&eacute;n&eacute;ral du canton de Vigny, Guy Paris a fait la tourn&eacute;e de "ses" dix-huit maires avant les &eacute;lections cantonales des 9 et 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il adore son canton. Il le connaît "comme sa poche" et sillonne les petites routes de campagne au volant de sa Clio blanche, en saluant de la main les piétons qu'il croise. Guy Paris est conseiller général d'un des rares cantons ruraux d'Ile-de-France, celui de Vigny, dans le Val-d'Oise. Il se présente à nouveau cette année, sans étiquette politique, bien qu'il avoue être "de sensibilité de droite" et qu'il appartienne au groupe majoritaire du conseil général présidé par François Scellier (UMP). "Je suis un homme de terrain, dit-il avec fierté. Je ne souhaite pas obtenir un mandat national de député ou de sénateur. Je suis maire de Sagy, 1 140 habitants, et conseiller général. Cela me suffit." Situé dans le Vexin, le canton de Vigny compte 18 communes et 10 500 habitants. "C'est le seul vrai canton rural du Val-d'Oise, le poumon vert du département", souligne Guy Paris. Les 18 villages sont regroupés en trois communautés de communes, dont l'une est à cheval entre deux cantons. "Ce sont les bizarreries du découpage intercommunal, qui est fondé sur le volontariat des maires, lesquels ont tendance à se regrouper par affinités", constate, fataliste, M. Paris. A l'assemblée départementale, qui se réunit une fois par mois le vendredi matin, l'élu issu du monde rural peut mesurer sa différence. "Mes collègues des cantons urbains parlent de vidéosurveillance. Moi, je défends mes routes, mes lignes d'autobus. En ville, la voirie est nickel. Ici, les accotements ne sont pas beaux. Les petites routes, dont l'entretien est à la charge des communes, sont empruntées tous les jours par des conducteurs qui ne sont pas d'ici et se rendent dans l'Eure." Dans ce canton situé à 40 km de Paris à vol d'oiseau, mais mal desservi par les transports en commun, les liaisons par bus sont cruciales pour les collégiens, les lycéens et les personnes sans permis de conduire. Chaque année, le conseil général doit repenser le parcours de ces lignes en fonction de la démographie scolaire. Guy Paris exerce une activité professionnelle à temps plein, comme cadre administratif dans une entreprise du bâtiment. Son mandat de conseiller général lui rapporte 1 800 euros net par mois. "Contrairement à une idée reçue, la plupart de mes collègues qui ne sont pas à la retraite ont un travail à côté de leur mandat", dit-il. M. Paris définit le conseiller général comme "quelqu'un qui sert à faire remonter les problèmes du terrain". Quand on évoque la proposition du rapport Attali demandant la suppression des départements, il prend l'exact contre-pied : "Ce n'est pas le département qu'il faut supprimer, c'est la région ! Peut-être pas la Picardie ou Poitou-Charentes. Mais la région Ile-de-France est un monstre. Il a fallu attendre un an pour qu'elle nous verse une subvention permettant de maintenir une boulangerie dans mon canton. Les dossiers avancent plus vite en département qu'en région." "MES MAIRES" Pour mener campagne, Guy Paris a rencontré tous les maires du canton. Ensuite, il a tenu douze réunions publiques avec sa suppléante, Marie-Thérèse Gluck-Deprez, dans des salles communales, devant un public variant de deux à trente personnes. "Je présente mon bilan : la construction d'un collège à Vigny, la réfection des routes départementales et communales. Je n'évoque jamais la politique nationale." Quand il parle des maires de son canton, le conseiller général dit volontiers "mes maires" : "Je suis un confident, un relais, un médiateur. Peut-être pas le patron, mais certainement un notable. Et en même temps, quelqu'un de très proche de la population." L'influence du conseiller général se mesure surtout aux subventions dont il fait profiter sa circonscription. Chaque canton reçoit, par an, 91 500 euros pour les voies départementales, 76 000 euros pour la sécurité autour des écoles. Le conseil général édite un guide des aides que peut obtenir un conseiller général pour son canton. Cela va de la réfection d'un court de tennis à la restauration d'un tableau dans une église, en passant par la pose de silencieux sur les pots d'échappement des avions de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, trop bruyants pour les riverains. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis une loi de 1982, dans ces trois villes, l'&eacute;charpe de maire ne revient pas forc&eacute;ment au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Paris, Lyon et Marseille, les élections municipales se déroulent selon un mode de scrutin particulier qui peut avoir des conséquences paradoxales. L'écharpe de maire ne revient pas forcément au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville. C'est l'une des conséquences de la loi PLM ("Paris-Lyon-Marseille") du 31 décembre 1982 qui régit les élections dans ces trois communes. En 2001, bien que minoritaires dans les urnes, les socialistes Bertrand Delanoë à Paris et Gérard Collomb à Lyon avaient été élu maires. En 1983, Gaston Defferre était devenu maire socialiste de Marseille dans les mêmes conditions. Ministre de l'intérieur à l'époque, artisan de la loi de 1982, M. Defferre avait lui-même présidé au découpage municipal de sa ville. Ce dernier a été modifié depuis par la loi du 9 juillet 1987. Les électeurs de la capitale élisent 163 conseillers de Paris et 352 conseillers d'arrondissement dans le cadre de vingt secteurs. A Lyon, les 73 conseillers municipaux et les 148 conseillers d'arrondissement sont répartis dans 9 circonscriptions. A Marseille, ils sont 101 conseillers municipaux et 202 élus d'arrondissement dans 8 secteurs. Ces secteurs électoraux sont de taille différente. Ils disposent donc d'un nombre d'élus qui peut varier du simple au double. Voire au-delà. Ainsi à Paris, le 1er arrondissement envoie à l'Hôtel de Ville 3 conseillers alors que le 15e en dépêche 17. GROS ARRONDISSEMENTS Pour peser sur l'élection du maire, mieux vaut donc être majoritaire dans le 15e que dans le 1er. De même, une liste a plus de chances d'obtenir la majorité des sièges au conseil si elle arrive en tête, même de justesse, dans plusieurs gros arrondissements plutôt que si elle est largement gagnante dans quelques petits arrondissements. En 2001, la droite à Paris s'est retrouvée dans ce dernier cas de figure : son avance en voix était importante dans l'ouest. Ce capital de suffrages ne lui a pourtant pas été suffisant pour obtenir un nombre de conseillers supérieur à la gauche. Plus nettement majoritaire en voix à l'est, dans des arrondissements plus peuplés, l'alliance Verts-PS a obtenu 92 sièges avec 49,6 % des voix, contre 71 à la droite qui totalisait 50,39 % des suffrages. Les conseillers municipaux et les élus d'arrondissement se présentent sur la même liste. Une fois les premiers désignés, les seconds se répartissent les sièges dans les mairies d'arrondissement en vertu de la même règle. Si une liste obtient, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés, elle remporte la moitié des sièges à pourvoir, arrondie à l'entier supérieur. Les autres sièges sont répartis à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés. Si un second tour est nécessaire, les listes qui ont recueilli moins de 5 % des suffrages sont éliminées. Au dessus, elles ont le droit de fusionner. Ou de se maintenir, à condition d'avoir obtenu plus de 10 % des voix exprimées. En cas de triangulaire, la liste qui obtient la majorité relative des suffrages s'arroge la moitié des sièges. Seules les listes qui ont obtenu plus de 5 % se répartissent ensuite, à la plus forte moyenne, les sièges qui restent. Le mode de scrutin incite donc les listes arrivées en troisième à fusionner plutôt qu'à se maintenir. Même avec un score élevé au premier tour, les triangulaires sont un risque périlleux. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis la rentr&eacute;e de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis la rentrée de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers. En attente d'une régularisation, ces familles sont hébergées depuis huit mois par le Samu Social de Paris dans une résidence hôtelière récemment ouverte sur la commune. Elles n'ont pas obtenu de réponse de la mairie, en dépit de maintes relances, alors que la directrice de la maternelle du quartier leur a indiqué que des places étaient disponibles. "Je suis légaliste : la scolarité n'est pas obligatoire en maternelle", soutient le maire, qui se dit persuadé de ne pas être dans l'illégalité. "Tout enfant doit pouvoir être accueilli à l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande", précise le code de l'éducation. Cette disposition n'ouvre pas en tant que tel un droit aux enfants d'être admis dans une école dès l'âge de 3 ans. Mais "cette exclusion n'en est pas moins discriminatoire", relève Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, qui rappelle le principe d'égalité d'accès au service public de l'enseignement. En vertu de ce principe, les juridictions administratives ont déjà jugé illégal le refus opposé par un maire à l'inscription à l'école d'enfants de familles immigrées. Une des familles, régularisée en janvier, n'a toujours pas obtenu gain de cause. "La régularisation n'est pas le problème, affirme M. Loridant. Mais jusqu'à quand ces familles qui n'ont pas un gramme de ressources vont-elles rester ? Une fois régularisées, elles nous feront une demande de logement dans le cadre de la loi DALO. Or, j'ai déjà 800 demandes de logements sociaux en attente." "Aux Ulis, poursuit-il, nous avons 53 % de logements sociaux, alors que les communes voisines n'en ont même pas 5 %. Pourquoi demande-t-on toujours aux communes les plus pauvres d'aider les pauvres ?" Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § De 633 euros &agrave; 5 398 euros, l'indemnit&eacute; des maires de France est index&eacute;e sur la d&eacute;mographie de la commune qu'ils dirigent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § De 633 euros à 5 398 euros, l'indemnité des maires de France est indexée sur la démographie de la commune qu'ils dirigent. Il appartient aux électeurs de juger les dimanche 9 et 16 mars de leurs mérites lors des élections municipales. A en croire un sondage réalisé du 15 janvier au 27 février par le CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et Europe 1 dans sept grandes villes, la palme du meilleur édile revient à Alain Juppé, maire (UMP) de Bordeaux dont 90 % des sondés plébiscitent le bilan. Suivent ensuite Gérard Collomb (PS, Lyon) ; Edmond Hervé (PS, Rennes), Bertrand Delanoë (PS, Paris), Martine Aubry (PS, Lille), Fabienne Keller (UMP, Strasbourg) et Jean-Claude Gaudin (UMP, Marseille). Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'homme est sympathique, le ministre de l'immigration plus controvers&eacute;. Ce tr&egrave;s proche de Nicolas Sarkozy a pour mission de fixer les voix de la droite et du Front national. Au risque d'&ecirc;tre d&eacute;test&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est difficile à croire, et sans doute un moyen rapide de se brouiller avec ses proches, mais il faut bien constater que Brice Hortefeux est un type sympa. Le grand blond glacial en costume de tweed, titulaire sans apparents états d'âme d'un ministère "à faible teneur humaniste", comme l'écrit Libé, est aussi un homme charmant, drôle, attentif, et qui ne se prend pas trop pour un ministre. "Il n'est pas aussi antipathique qu'il en a l'air", convient l'historien Patrick Weil. Son image est détestable, et son ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement sert d'abord "à fixer les voix du Front national", résume Jean-Paul Bacquet, le député socialiste du Puy-de-Dôme, qui l'apprécie et ne comprend guère qu'il ait accepté un poste pareil. Hortefeux affecte de s'en moquer. Il a accepté un ministère qu'il n'avait pas choisi, par fidélité à Nicolas Sarkozy, parce qu'il est convaincu qu'il fallait que quelqu'un s'y colle et, bien sûr, par ambition. Pas sûr qu'il en sorte indemne, et sa raideur cache parfois une certaine gêne. Avec le président de la République, c'est l'histoire d'une amitié de trente ans ; de celles qui, en général, finissent mal. Brice Hortefeux est né à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, il y aura bientôt cinquante ans. C'est là qu'il s'est construit. "Il était plutôt sanguin, très colérique, se souvient son cadet Pascal, 45 ans, et parfois paternaliste." Le jeune Brice n'écoute, comme Nicolas Sarkozy, que de la variété française ; traîne à Sciences Po sans décrocher le diplôme, comme Nicolas Sarkozy. Un beau jour, à 18 ans, il débarque au premier meeting de sa vie pour écouter Jacques Chirac, alors premier ministre. Il y a là un petit jeune aux cheveux longs, qui fait un tabac. Brice Hortefeux va voir Sarkozy et lui avoue qu'il l'a trouvé formidable. L'autre lui serre machinalement la main et lui dit "faut qu'on se revoie". Au retour de vacances, Hortefeux adhère à l'UDR-jeunes ("C'est vrai que c'est curieux comme juxtaposition"). C'était en 1976. Depuis, il n'a plus quitté "Nicolas" d'une semelle. Il est son bras droit lors de la conquête de Neuilly en 1983, son chef de cabinet au ministère du budget, et bientôt de la communication. Il l'accompagne dans sa traversée du désert après la campagne d'Edouard Balladur, le suit au ministère de l'intérieur, puis à Bercy. Toujours dans l'ombre, il assume sans complexe le rôle de porte-flingue. Sarkozyste du premier cercle, il a été constamment aspiré par l'ascension de son patron. "Il y a eu des étapes, explique Brice Hortefeux. Nicolas a élargi ses responsabilités, moi aussi. Tous les deux ans, j'évoluais avec lui, c'est une chance extraordinaire." Pour devenir préfet, notamment. Brice Hortefeux, alors chef de cabinet du ministre du budget, est nommé sous-préfet, puis préfet, par la grâce de son ami Nicolas Bazire, le directeur de cabinet de Balladur. Une sorte de record : il est passé du statut d'administrateur territorial à celui de préfet en dix mois, au grand dam de l'association du corps préfectoral, qui dépose un recours. Deux coups de fil de Sarkozy plus tard, l'association se désiste prudemment. Hortefeux est préfet, et tellement content qu'il connaît la date par cur, le 27 avril 1995. En 2005, Pierre Mongin, directeur de cabinet du premier ministre Dominique de Villepin, pense à lui pour sceller l'alliance avec Sarkozy. Le voilà ministre des collectivités territoriales. Puis, son mentor président, il est enfin, depuis mai 2007, le très visible ministre de l'immigration, cinquième dans l'ordre protocolaire du gouvernement, ce qui n'est pas rien. Au prix d'un relatif éloignement du chef de l'Etat. La fracture remonte à la période Cécilia. "Leur histoire est celle d'une rivalité amoureuse historique entre le favori et la favorite", écrit justement Anna Bitton dans Cécilia (Flammarion). Pour Brice Hortefeux, un peu gêné, "le mot est très inadapté et trop fort". Mais il est vrai que leurs relations s'aigrissent au retour de Cécilia, elle le voit à la tête "d'une bande malfaisante", la "firme", la machine à gagner la présidentielle, et en convainc à moitié son mari. Aujourd'hui, le président de la République ne le cite jamais, ne l'emmène dans aucun voyage officiel, ne l'appelle plus trois fois par jour. Hortefeux en souffre discrètement, comme si Nicolas Sarkozy écartait peu à peu les témoins d'un passé révolu. Bien qu'invité à l'anniversaire du président, qui lui a aussi passé un coup de fil pour sa fête, il n'était ni au Fouquet's ni au mariage de son ami. Collaborateur de Sarkozy, c'était l'un de ses intimes. Ministre, il n'est qu'un allié sûr. Surtout dans ce ministère. "C'est un poste décisif, une marque de confiance du président, relève Jean-Noël Tassez, un ami proche, marié à Charlotte Rampling. C'est une opération sur l'électorat du Front national, et qui a fonctionné." Ce n'est évidemment pas de tout repos. "On ne peut pas dire que je croule sous les encouragements", grince le ministre. Il se rassure en répétant qu'il est "le ministre des immigrés légaux" plutôt que celui des expulsés. Il affirme qu'il n'y a plus d'interpellations à la sortie des écoles et pense sérieusement qu'il a interdit "les contrôles au faciès", qui se multiplient pourtant, y compris pour les "immigrés légaux". "Il faut prendre des décisions parfois douloureuses, reconnaît Brice Hortefeux. Il n'y a pas une journée où je ne me demande si ce que je fais est juste." Evidemment, de temps en temps, un sans-papiers saute par la fenêtre, mais "j'énonce des principes que 90 % des Français approuvent". Que son ministère ne lui survive pas signerait son échec. Forum réfugiés, une des rares associations à défendre le principe d'un ministère de l'immigration, a des doutes. "Il fallait un ministère tourné vers l'avenir pour retrouver des règles migratoires, explique Olivier Brachet, son directeur. Il en fait une performance négative, un ministère du non, des 25 000 expulsés. Si l'image de ce ministère est à ce point odieuse, il ne lui survivra pas." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Franck Johannès Article paru dans l'édition du 09.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § En l'absence de l&eacute;gislation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assembl&eacute;es d&eacute;partementales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57044/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quel est le point commun entre Nassimah Dindar (La Réunion), Anne d'Ornano (Calvados) et Marie-Françoise Pérol-Dumont (Haute-Vienne) ? Elles forment la liste complète des femmes présidant un conseil général. Trois sur 101. En l'absence de législation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assemblées départementales. En 2004, date du dernier renouvellement cantonal, le seuil des 10 % a été franchi : on compte aujourd'hui 415 conseillères générales pour 4 015 sièges (10,4 %). Champion de la féminisation : le Finistère (15 femmes sur 54 élus, 27,8 %). LÉGER RETRAIT La loi du 6 juin 2000 sur la parité contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes dans les scrutins de liste (municipales, régionales, européennes) et prévoyait une retenue sur le financement des partis politiques qui ne respecteraient pas le principe de parité dans la désignation de leurs candidats aux législatives. Depuis 2003, le scrutin proportionnel, imposant la parité des listes, s'applique aux élections sénatoriales dans les départements élisant au moins quatre sénateurs. Les cantonales n'ont pas été concernées par ces réformes. Seule avancée : la loi du 31 janvier 2007, qui prévoit d'instituer dans ce scrutin uninominal un (e) remplaçant (e) de sexe opposé à celui des candidats (e) s. Ainsi cette disposition, permettant d'éviter l'organisation d'une élection partielle en cas de vacance, aurait-elle dû avoir un effet d'entraînement. Las. L'examen des candidatures pour le scrutin cantonal des 9 et 16 mars montre qu'il n'en a rien été. Le pourcentage de candidatures féminines (1 780 sur 8 520, soit 20,9 %) est même en léger retrait par rapport au renouvellement de 2004 (21,5 %). L'UMP (15,4 % de candidates) se montre la moins empressée. Le parti présidentiel est aussi bon dernier aux municipales (14,3 % de femmes têtes de liste). Les craintes exprimées par l'Observatoire de la parité le 23 janvier sur ce scrutin se trouvent confirmées. "Il reste visiblement nécessaire de rappeler aux partis politiques qu'ils doivent non seulement respecter la loi (...), mais également, comme il est inscrit dans la Constitution, "contribuer à sa mise en oeuvre" en respectant l'esprit de la loi lorsque celle-ci n'est pas directement contraignante", soulignait sa rapporteure générale, Marie-Jo Zimmermann. A l'arrivée, 83,5 % des têtes de liste dans les villes de plus de 3 500 habitants sont des hommes. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Privas si&egrave;ge l'un des trois conseils g&eacute;n&eacute;raux enti&egrave;rement masculins de France. Une exception que son pr&eacute;sident, Pascal Terrasse (PS), voudrait voir dispara&icirc;tre. Mais les pr&eacute;jug&eacute;s et les r&eacute;sistances persistent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57045/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Des moustaches, des barbes, des costumes-cravates, mais aucune jupe. Trente-trois cantons et autant d'hommes. Le conseil général de l'Ardèche, l'un des trois derniers en France à ne compter aucune femme, est le mauvais élève de la parité. De toute son histoire, l'assemblée n'a jamais accueilli en son sein une élue. "On a deux particularités : ni femme ni chemin de fer", plaisante un conseiller. A un jour du premier tour des cantonales, le 9 mars, ces messieurs de l'Ardèche se retrouvent à Privas, siège du conseil général, pour la dernière commission avant les élections. A son arrivée, chacun va saluer de sa bise les deux jeunes femmes de l'accueil. "On n'est pas des misogynes ni des machistes", soulignent-ils, goguenards. Le député socialiste Pascal Terrasse, l'un des deux plus jeunes présidents de conseil général, espère mettre fin à cet anachronisme. Le PS présente sept candidates sur les dix-sept cantons renouvelables. PAS ACQUIS Pour sécuriser son affaire, Pascal Terrasse a investi une candidate, Martine Finiels, dans le canton le plus à gauche du département, celui de Vernoux-en-Vivarais, où le sortant ne se représente pas. La candidate, directrice d'un centre spécialisé dans la prise en charge des femmes alcooliques, n'a aucun mandat, mais elle est l'épouse du premier secrétaire fédéral du PS, et belle-fille de l'ancien conseiller général et maire de Vernoux. "Si elle n'est pas élue, c'est à désespérer !", s'emporte M. Terrasse. Pourtant, l'élection n'est pas acquise. Le conseiller général sortant (PS) Daniel Barral, comme beaucoup d'élus locaux, a décidé de ne pas soutenir la candidate, lui préférant un représentant de la gent masculine, le président du syndicat communal local, un divers gauche, proche du PCF. "Ce n'est pas une opposition à une femme, mais j'ai l'habitude de travailler avec lui, se défend Daniel Barral. Martine Finiels est moins impliquée dans la vie du canton. Les femmes arriveront en politique en se présentant à la base, quand elles figureront dans les conseils municipaux." L'UMP, de son côté, ne présente qu'une seule femme. Pourquoi cette réticence à accueillir des élues ? Relent de machisme ? Lorsqu'on le titille un peu trop, le langage du président du conseil général verdit. "Je peux vous assurer qu'il n'y a aucune misogynie de la part des Ardéchois. Ça commence à me casser les burnes, cette histoire de machistes ! Les Ardéchois ne sont pas des machos. La preuve : Ségolène Royal, lors des primaires internes du PS, avait été majoritaire." Mais au second tour de la présidentielle, dans le département, la candidate avait été battue par Nicolas Sarkozy, 51,62 % contre 48,38 %. Mme Royal avait pourtant lancé sa campagne pour l'investiture du PS, le 8 mars 2006, à Privas. En accédant à la présidence du conseil général, Pascal Terrasse reconnaît avoir dû batailler pour confier des postes de responsabilité, dans l'administration, à des femmes. "Avant moi, il n'y en avait aucune. J'ai réussi à en nommer trois à la tête des directions de l'éducation, de la culture et de la communication", raconte l'élu. NI DÉPUTÉE NI SÉNATRICE Jean-Paul Manifacier, conseiller général PS et maire des Vans, est un fervent partisan de la parité. Mais l'élu se fait peu d'illusions. "Aux législatives, dans notre circonscription, nous avions désigné une femme. J'étais son suppléant. Eh bien, c'est la seule circonscription que nous n'avons pas gagnée, alors que Ségolène Royal y avait été majoritaire !" Pour lui, l'Ardèche reste marquée par l'exode rural. "Les forces vives qui auraient pu oeuvrer pour faire évoluer le pays sont parties. Ceux qui sont restés étaient les plus fermés, les plus repliés sur eux-mêmes, avec leurs habitudes." Le conseiller note que l'Ardèche se repeuple, accueille d'anciens urbains ou des retraités qui reviennent au pays, mais les mentalités évoluent doucement. L'absence de femmes est générale : aucune députée ni sénatrice, peu de maires, et une seule conseillère régionale. L'Ardèche ne compte pas de grosse commune urbaine, susceptible de faire émerger des femmes. Annonay, la plus importante, ne dépasse pas 18 000 habitants. "Nous avons, sur tout le département, seulement douze communes de plus de 3 500 habitants où la parité s'applique, explique M. Manifacier. Pour le reste, c'est la règle du panachage. Sur un peu plus de 340 communes, une vingtaine seulement sont gérées par des femmes. Et une femme qui n'est pas investie dans une municipalité a peu de chances de se faire élire au conseil général." Autre obstacle, la topographie du département, très accidentée, qui rend les déplacements difficiles. Il faut du temps pour balayer son canton. "Ici, note Pascal Terrasse, une campagne, c'est du porte-à-porte chez les gens, dans les bistrots. Il faut passer dans chaque commune, avaler des kilomètres. Les gens veulent de la proximité. C'est peu compatible avec une vie de famille." Si les plans de Pascal Terrasse se réalisent, le deuxième tour, le 16 mars, sera historique en Ardèche. Sophie Landrin Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis plus d'un an, les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles flambent, bl&eacute; et lait en t&ecirc;te. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se r&eacute;percutent d&eacute;sormais sur le consommateur.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57046/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La campagne des élections municipales s'est largement focalisée sur le pouvoir d'achat. Dans les sondages, ce sujet est devenu la préoccupation majeure des Français, devant l'emploi. Depuis plus d'un an, les matières premières agricoles flambent, blé et lait en tête. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se répercutent désormais sur le consommateur. Selon des chiffres récents du cabinet Nielsen Panel, les prix alimentaires en grande surface ont augmenté de plus de 2,39 % en janvier et devraient connaître un pic d'inflation en avril de 4 %. Le mensuel 60 millions de consommateurs a, lui, fait état de hausses de prix fulgurantes sur le beurre, le camembert, les pâtes, les yaourts et le jambon... allant de 5 % à 48 %. La direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a, de son côté, mené l'enquête, concluant à des hausses des prix en rayon allant de 0 à 27 %. La flambée des matières premières n'est cependant pas seule responsable de la forte volatilité à la hausse des prix des produits alimentaires et de leur rigidité à la baisse. Nombre de facteurs autres participent de ce phénomène. La législation en vigueur en France est indéniablement l'un d'eux. Les lois Royer et Raffarin, instaurées en leur temps pour protéger le petit commerce, ont freiné en réalité l'implantation de magasins maxidiscompteurs et favorisé les concentrations des grandes enseignes dans certaines régions. Par ailleurs, héritage de la loi Galland de 1996, les distributeurs ne peuvent négocier librement les tarifs en France. Au nom du principe de non-discrimination, lorsque Danone veut vendre ses yaourts ou Coca-Cola ses sodas, ils doivent proposer le même prix, à quantité égale, que ce soit à Leclerc, Auchan, Carrefour ou System U. Aujourd'hui, l'ensemble de ces lois est en cours de réforme, mais il faudra un certain temps avant que ces aménagements donnent toute leur mesure. Et ils ne vont pas aussi loin que ce que préconisait Jacques Attali dans son rapport pour "la libération de la croissance française". Par ailleurs, indépendamment du corpus législatif, les distributeurs se sont installés sur le territoire français de telle sorte que bien souvent, à l'échelle locale, la concurrence n'est plus une réalité. Enfin, Internet, qui dans l'habillement ou les produits électroniques permet de faire baisser les prix, ne joue pas ce rôle d'amortisseur dans l'alimentaire. Les prix y sont même fréquemment supérieurs à ceux inscrits en magasin. LES FREINS À LA BAISSE DES PRIX DANS L'ALIMENTAIRE Un partage du territoire. Leclerc dans l'Ouest, Carrefour sur la côte d'azur, Auchan dans le Nord... Une étude du cabinet Asterop, spécialisé dans le géomarketing, publiée mercredi 5 mars, a mesuré le manque de concurrence entre les enseignes au niveau local. Des résultats édifiants : dans 60 % des 630 "zones de vie" (des bassins de consommation) définies par Asterop - un seul distributeur domine avec une part de marché supérieure à 25 % et 15 points le séparent du second. L'étude démontre qu'il y a affrontement entre deux enseignes dans 27 % des zones. La concurrence entre trois ou quatre acteurs n'existe que dans 13 % d'entre elles. Dans ce contexte, les prix ne sont que rarement tirés à la baisse. Ainsi, selon le conseil de la concurrence, dans l'agglomération lyonnaise où dominent les enseignes de deux grands groupes, les prix sont plus élevés qu'à Nantes où quatre grands distributeurs sont implantés et se livrent à une concurrence acharnée. Qui plus est, aucun grand distributeur étranger, comme le britannique Tesco ou l'américain Wal Mart, n'est présent. Enfin, Asterop n'a pas identifié une seule enseigne de maxidiscompte avec une position de leadership en France. Or, selon le panel Nielsen publié par le magazine LSA, plus il y a de discompteurs dans une région, plus les prix y sont bas. Nancy, Metz ou Calais, qui en accueillent, font ainsi partie des villes les moins chères. "Cette étude démontre plus que jamais la nécessité de remettre davantage de concurrence dans la distribution française", affirme Luc Chatel, secrétaire d'état à la consommation. Multitude d'enseignes n'est pas synonyme de concurrence. Ce partage du territoire entre grandes enseignes est encore renforcé par leur présence sur les différents formats de la distribution. Ainsi Carrefour possède, outre sa marque historique, les enseignes Champion, Ed, 8 à huit et Shopi. A lui seul, le numéro deux mondial de la distribution détient 41 % de la consommation française, selon Asterop. En matière de concurrence, cet état de fait peut s'avérer désastreux, comme c'est le cas par exemple à Antibes. Le nord est "contrôlé" par Carrefour propriétaire aussi des supermarchés Champion et du discompteur Ed, tandis que la partie sud de la ville est aux mains du groupe Casino avec ses Géants Casino et ses Leaderprice. Là où la densité de mètres carrés est satisfaisante, UFC Que-Choisir propose que les distributeurs en situation de quasi-monopole local échangent des surfaces avec leurs concurrents. Selon l'association de consommateurs, le conseil de la concurrence pourrait "orchestrer partout sur le territoire des échanges de magasins afin de restaurer la concurrence". La loi Raffarin a freiné l'essor du maxidiscompte. Instaurée pour sauver le petit commerce, la loi Raffarin oblige à demander une autorisation pour tout commerce de plus de 300 mètres carrés à des commissions départementales d'équipement commercial. Ce seuil a aussi eu comme conséquence de freiner le développement des magasins de maxidiscompte. Du coup, les maxidiscompteurs multiplient l'ouverture de petites surfaces. Mais ils ne représentent que 13 % du marché. "Trop souvent, le dynamisme concurrentiel n'est pas retenu comme un critère déterminant pour autoriser une nouvelle implantation dans une ville", relève un distributeur. Il existe 14 000 magasins, de la supérette à l'hypermarché, mais les mètres carrés supplémentaires qui s'ouvrent chaque année sont plutôt des extensions de magasins. "Pour s'installer dans une nouvelle zone, c'est un véritable parcours du combattant. Tout est très verouillé", explique Michel Carles, directeur du développement d'Auchan France. Il faut dix ans entre la demande d'autorisation et l'ouverture d'un magasin. Selon l'OCDE, la France présente (avec la Grèce) la réglementation des grandes surfaces la plus restrictive et la plus protectrice des enseignes en place. L'OCDE vise également la loi Galland. Une loi Galland trop rigide. Si la loi Chatel, votée en décembre 2007, autorise désormais les distributeurs à remettre dans les prix la totalité des marges arrière - ces sommes versées par les industriels aux distributeurs en rémunération de services rendus (catalogues, têtes de gondoles) -, elle fait néanmoins perdurer ce système que Jacques Attali voulait supprimer. Car la loi Chatel ne permet pas la négociabilité des prix. Depuis des mois maintenant, distributeurs et fournisseurs s'opposent sur la question. "Je veux pouvoir dire à Antoine (Riboud) tes yaourts sont trop chers", répète inlassablement Michel-Edouard Leclerc. La loi de modernisation de l'économie, présentée en avril, devrait l'introduire. Internet ne fait pas baisser les prix. Dans l'alimentaire, Internet n'a pas été un facteur déflationniste contrairement à d'autres secteurs comme l'habillement ou les produits technologiques. Ils n'ont pourtant pas de magasins, pas de caissières, pas de parking... Mais il faut bien des entrepôts, des manutentionnaires pour remplir les chariots, et des livreurs. Il faut compter environ une demi-heure - soit 12 euros de main d'oeuvre - pour préparer un chariot en moyenne de 150 euros (plus de 60 articles) et 16 euros pour la livraison. "Nous sommes sur une activité à valeur ajoutée destinée à des personnes plutôt urbaines, pressées qui n'ont pas envie de passer leur samedi à faire leurs courses. Or elles ne peuvent pas tout avoir, le service et le prix", explique Jean Monnier, directeur général d'Auchan direct. Ses prix sont de 3 % à 5 % plus cher que les hypermarchés de province mais de 3 à 5 % moins cher que les magasins de proximité comme Monoprix ou encore Franprix. Nathalie Brafman Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Cet homme est une &eacute;nigme. D'autant plus ind&eacute;chiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sinc&eacute;rit&eacute; comme deux de ses vertus cardinales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fa/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cet homme est une énigme. D'autant plus indéchiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sincérité comme deux de ses vertus cardinales. En janvier 2007 - une éternité -, Nicolas Sarkozy avait réussi son entrée en campagne en martelant, devant les milliers de militants venus le soutenir porte de Versailles, qu'il avait "changé", que les épreuves politiques et personnelles l'avaient transformé, qu'il n'était plus cet ambitieux pressé, péremptoire et brutal que chacun avait vu gravir quatre à quatre les marches du pouvoir, mais, déjà, cet homme nouveau, inspiré par la gravité de la fonction présidentielle à laquelle il aspirait. Indéniablement, il avait convaincu. Sa brillante élection, le 6 mai, devait beaucoup, certes, au professionnalisme de sa campagne, à ses talents de communicateur et à des intuitions justes des attentes des Français. Mais il avait surtout distancé sa concurrente socialiste sur un point essentiel : il était, lui, préparé à la charge et prêt à l'exercer immédiatement, avec énergie et détermination, sans hésitations ni bourdes. Dix mois plus tard, cette image s'est démantibulée, et son crédit s'est effondré, comme en témoignent tous les sondages depuis quatre mois. Pis, le président de la République se voit reprocher, y compris dans son camp, tous les défauts dont il affublait, hier, Ségolène Royal : impulsif, narcissique, brouillon dans ses annonces, approximatif dans leur mise en oeuvre, comme flottant dans son costume présidentiel, bref, déroutant, voire inquiétant. Les principaux épisodes de ce stupéfiant retournement sont connus. Personnels, avec cette irrépressible propension à mettre en scène sa vie privée, ce goût du luxe trop voyant ou cette façon d'électriser les rapports avec le premier venu. Politiques, avec une frénésie d'initiatives et de réformes tournant peu à peu à l'overdose. Economiques, avec ce "président du pouvoir d'achat", contraint d'avouer aux Français, non sans désinvolture, en janvier, que "les caisses sont vides". Diplomatiques, avec la réception à grand spectacle du Libyen Khadafi, les fréquentes maladresses européennes ou la croisade trop vite oubliée pour la défense des droits de l'homme, en Russie, en Chine ou en Arabie Saoudite. Sans oublier, enfin, cette insistance étrange à rallumer des guerres de religion que l'on préférerait éteintes. S'il ne s'agissait que d'emballements de débutant, les dégâts pourraient être réparés en mettant dans l'exercice du pouvoir davantage de "sobriété", de "cohérence" et de "concertation", pour reprendre les remèdes recommandés récemment par Edouard Balladur dans ces colonnes. Mais le mal dont souffre le chef de l'Etat est probablement plus profond : au-delà de ces épisodes symptomatiques, c'est bien sa conception de la fonction présidentielle qui est en jeu. Car Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté, depuis des années, de préparer soigneusement la conquête du pouvoir. Il en a également repensé l'exercice à l'ère du quinquennat et de la démocratie d'opinion. En lien direct avec le pays qui l'a élu, le président, a-t-il théorisé, doit assumer sa responsabilité politique en première ligne. Il ne peut plus se réfugier dans les ambivalences de la position d'arbitre, instaurée par le fondateur de la Ve République et usée jusqu'à la corde par ses successeurs ; il ne doit plus s'abriter derrière le premier ministre en cas de turbulences ou de coup dur, comme si souvent depuis un demi-siècle. En d'autres termes, Nicolas Sarkozy entendait bien "désacraliser" la fonction pour mieux la moderniser. Et il avait raison - n'en déplaise à quelques gardiens du temple - tant elle avait fini par apparaître empesée, lointaine et inefficace. A un détail près, qui fait aujourd'hui toute la différence : dépouiller le président de ce qui lui restait d'oripeaux monarchiques, le "désacraliser", n'avait de sens que s'il s'agissait de le laïciser. Or le chef de l'Etat a si bien tordu le bâton dans l'autre sens pendant les premiers mois de son mandat qu'il a, en réalité, banalisé, trivialisé et privatisé sa fonction. Et qu'il l'a, du coup, instantanément indexée sur sa propre personnalité, ses travers et ses foucades. Sans même la protection traditionnelle de la distance, de la solennité et de la durée. ANTISARKOZYSME PRIMAIRE Quoi qu'il lui en coûte, sans doute, il vient de l'admettre dans le long entretien qu'il a accordé au Figaro le 6 mars : "On porte toujours sa propre part de responsabilité. j'aime l'engagement, j'aime prendre mes responsabilités, je suis quelqu'un qui ne triche pas, alors cela peut surprendre, voire déranger parfois. pour autant, le rôle du chef de l'etat, c'est de garder une certaine distance par rapport au quotidien. il n'a pas le droit de céder à l'agitation (...) mon devoir est d'envisager les choses dans la durée, avec du recul, du sang froid" et d'ajouter : "Qui serais-je si je ne reconnaissais pas mes erreurs ? On en commet, j'en ai commis." On croirait presque, dans cette amende honorable, entendre à nouveau le "j'ai changé" de janvier 2007. Mais Nicolas Sarkozy aura beaucoup plus de mal, cette fois-ci, à en convaincre les Français, tant il a incarné jusqu'à présent, et jusqu'à la caricature, une présidence trépidante, tapageuse et, à l'évidence, beaucoup plus exaltée qu'exaltante. Il n'a pourtant pas le choix, et il le sait : ne pas changer de ton, de style et de méthode - fût-ce contre sa nature - pourrait conduire les Français à passer de leur mauvaise humeur actuelle à une grogne beaucoup plus vindicative et imprévisible. Pour réussir cette mue présidentielle et espérer reconquérir la confiance indispensable à l'action, le résident de l'Elysée dispose d'un atout essentiel : une fois avalée la purge annoncée des élections municipales et cantonales, il restera maître du jeu tant que l'opposition de gauche, parti socialiste en tête, ne sera pas sortie de l'antisarkozysme primaire qui lui tient lieu de viatique depuis un an. Mais il aurait tort de s'en réjouir trop vite. c'est en effet le singulier paradoxe du moment : l'impuissance de la gauche, son absence de leader et de projet convaincants, bref, l'absence de contre-pouvoir sérieux ont probablement encouragé Nicolas Sarkozy à céder à sa pente naturelle - et à se fourvoyer. Il est donc le premier à avoir besoin d'une opposition combative pour se convaincre plus sûrement de sortir des chemins de traverse où il s'est engagé tout seul. Le premier, mais pas le seul. Pour la bonne santé de la démocratie aussi, il y a urgence. _ courtois@lemonde.fr Directeur éditorial Gérard Courtois Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un d&eacute;coupage politico-administratif con&ccedil;u, il y a plus de deux si&egrave;cles, avec le souci qu'aucune localit&eacute; de la nouvelle circonscription ne soit &agrave; plus d'une journ&eacute;e de cheval du chef-lieu ?<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un découpage politico-administratif conçu, il y a plus de deux siècles, avec le souci qu'aucune localité de la nouvelle circonscription ne soit à plus d'une journée de cheval du chef-lieu ? L'obsolescence de ce découpage est l'un des arguments mis en avant pour justifier la suppression des cent départements, désormais pris en sandwich dans l'empilement des collectivités territoriales. L'émergence de la région, la montée en puissance des agglomérations, sans parler des "pays", réduisent leur espace. Il est souvent reproché au département d'être un repaire du clientélisme, par le biais des embauches de personnel du conseil général et aussi parce qu'il est le bailleur de fonds des villages dans de nombreux domaines. Dans les grandes villes et les agglomérations, les cantons n'ont plus guère de sens. Plus du tiers des électeurs, en moyenne, s'abstiennent aux élections cantonales, bien qu'elles aient été associées, depuis dix ans, à des scrutins réputés plus mobilisateurs (cette année, il s'agit des municipales des 9 et 16 mars). Les défenseurs du département mettent en avant les missions que lui confère la loi et qui requièrent une certaine proximité. L'action sanitaire et sociale est sa compétence essentielle, à côté des transports ou de la gestion des collèges. Or l'attribution du RMI et la mise en place d'un volet insertion, de même que l'efficacité de la protection maternelle et infantile supposent un maillage serré, qui ne peut pas être assuré par la région. Les structures de coopération intercommunales peuvent-elles prendre en charge ces missions ? L'attachement des citoyens au département est réel. La grogne qui s'est exprimée à propos de la future suppression des plaques minéralogiques départementales en témoigne. Il faut aussi avoir conscience que l'édifice administratif de l'Etat est construit, autour du préfet, à l'échelon départemental. Sa suppression supposerait donc une reconstruction de l'appareil étatique, occasion peut-être de modernisation et de rationalisation, mais chantier dont il ne faut pas sous-estimer la lourdeur. L'argument de la proximité vaut également pour les services de l'Etat : ce n'est pas à l'échelon régional que peut être décidé le dispositif de maintien de l'ordre face à une manifestation, par exemple. Recommandée par la commission Attali sur la "libération de la croissance", la suppression des départements a été écartée par Nicolas Sarkozy. Elle peut néanmoins être envisagée, à long terme, si elle s'inscrit dans un projet politique mûri et réfléchi, donnant un nouveau dynamisme aux territoires et améliorant la gestion locale. Elle n'est possible et souhaitable qu'à condition que les services rendus aujourd'hui par cette collectivité territoriale ne soient pas diminués, mais soient assurés, au contraire, de façon plus efficace et à moindre coût. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § D'ex-socialistes investis par l'UMP, des candidats du MoDem sur des listes de la majorit&eacute; ou du PS... Les fronti&egrave;res des principaux camps se sont dilu&eacute;es pour l'occasion.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où sont passés les repères d'antan ? Certes, les élections municipales favorisent, du fait de l'enjeu local, la constitution de majorités de projets qui peuvent transcender les clivages politiques. Mais les déplacements qui se sont opérés à l'occasion du scrutin des 9 et 16 mars vont bien au-delà. La page se refermera-t-elle au lendemain du second tour ? Ou s'agit-il d'une étape de transition dans l'évolution du paysage politique, entre une décomposition qui n'est pas achevée et une recomposition qui n'a pas encore commencé ? Le premier acteur de ce remue-ménage est Nicolas Sarkozy dont la politique d'"ouverture" s'est traduite par la nomination au gouvernement ou à des fonctions honorifiques de déçus de l'autre bord. Ce faisant, le président a accrédité l'idée que les "compétences" n'étaient pas que d'un côté, ce qui a contraint ses partisans à se mettre au diapason. L'UMP s'est fait fort de démontrer qu'elle aussi était prête à mettre en oeuvre l'"ouverture". Non sans provoquer quelques grincements de dents dans ses rangs. Pas facile, par exemple, pour la droite du Haut-Rhin d'accepter de se ranger à Mulhouse derrière Jean-Marie Bockel (ex-PS), qu'ils avaient combattu à toutes les élections. Si, à Pau, l'UMP locale n'a pas fait de difficultés pour soutenir le maire sortant, l'ex-socialiste Yves Urieta, que M. Sarkozy avait pris soin de recevoir en personne, c'est parce que c'était là le seul moyen de faire barrage à l'ennemi juré, François Bayrou. Outre ces cas emblématiques, l'UMP a également accueilli sur ses listes des transfuges de la gauche dans des villes comme Auxerre, Avignon, Belfort, Colmar, Perpignan, Saint-Nazaire, Salon-de-Provence, Tours, Villeurbanne, etc. Autre facteur de confusion : l'éclatement du centre. Là aussi, le phénomène renvoie à la présidentielle et au choix assumé par M. Bayrou, en refusant de voter pour M. Sarkozy au second tour, de rompre les amarres avec la droite. Un choix plébiscité par les nouveaux militants venus au MoDem dans la foulée de cette campagne, mais difficile à endosser pour la plupart des élus, redevables de leurs sièges à l'alliance traditionnelle de la droite et du centre. DÉFECTIONS Une première vague s'était séparée de M. Bayrou avant les législatives de juin 2007 pour rester dans la majorité présidentielle. Les défections se propagent à présent à l'échelon local. Pour éviter une fuite massive de ses élus, M. Bayrou leur a laissé la liberté de reconduire, s'ils le souhaitaient, les majorités sortantes. Ainsi, des chefs de file investis par le MoDem ont le soutien de l'UMP à Arras, Aurillac, Biarritz, Epinay-sur-Seine, Mont-de-Marsan, Noisy-le-Sec, Saint-Brieuc, Talence, etc. Cependant, la stratégie d'autonomie pour le MoDem voulue par M. Bayrou n'a pas empêché la conclusion d'accords dès le premier tour, tantôt avec la droite, comme à Bordeaux, Millau, Périgueux, tantôt avec la gauche, comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix. Autonomie, alliances, accords, ces stratégies multiples ont suscité dans les rangs du MoDem de fortes tensions, allant jusqu'à l'éclatement et la dispersion de ses représentants sur plusieurs listes, comme à Lyon ou Strasbourg. L'affaiblissement des alliés traditionnels du PS n'est pas non plus sans conséquence sur les options qu'il va être amené à prendre. Les frontières des camps se diluent ; la logique du scrutin à deux tours pousse à constituer de nouvelles majorités. Officiellement, le PS en pince toujours pour l'"union de la gauche". Le déficit de popularité qui atteint M. Sarkozy peut lui offrir un sursis. Mais après ? Aussi, non seulement le PS a-t-il, dans certains endroits, passé des accords ou ouvert ses listes dès le premier tour au MoDem, mais il espère pouvoir compter, au second, sur des reports favorables. Quitte à devoir franchir un pas de plus en direction de ceux qu'il fustige aujourd'hui, ce qui ne manquera pas d'accroître les fractures tant en son sein qu'avec ses alliés habituels. Paris, en raison de la spécificité du mode de scrutin, symbolise à cet égard le choix auquel va être confronté le PS. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Marseille ou Strasbourg, les ambitions de la gauche ont eu une r&eacute;sonance nationale. Les imbroglios de la droite &agrave; Nice et &agrave; Neuilly ont &eacute;galement anim&eacute; une campagne locale, avec en arri&egrave;re-plan la baisse de popularit&eacute; de Nicolas Sarkozy.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b52ba0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les villes qui ont marqué la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-les-villes-qui-ont-marque-la-campagne_1019865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les villes qui ont marqué la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-les-villes-qui-ont-marque-la-campagne_1019865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A (1)Paris, le 12e focalise l'attention de la droite. Le 12e arrondissement, dont le basculement à gauche en 2001 avait offert la victoire à Bertrand Delanoë, a fait l'objet de toutes les attentions de l'opposition, espérant un nouveau retournement. L'UMP a débauché avec fracas l'un des soutiens de François Bayrou, Jean-Marie Cavada, lui associant la ministre de l'économie Christine Lagarde. Riposte centriste : le MoDem a dépêché l'ex-ministre de l'écologie d'Alain Juppé, Corinne Lepage. L'ancien maire d'arrondissement Jean-François Pernin, qui avait obtenu l'investiture du MoDem aux législatives, est venu allonger la liste des candidats de droite. Depuis, la maire sortante PS, Michèle Blumenthal, a affronté une polémique sur son logement HLM à laquelle elle a répondu en faisant visiter son appartement. Puis le "parachuté" Jean-Marie Cavada, qui a peiné à s'imposer aux militants UMP locaux, a vu surgir une (2)vidéo gênante : on l'y voyait près d'un écrivain qui insinuait que Bertrand Delanoë subventionnait des mouvements juifs pour s'assurer des suffrages. Il a depuis affirmé n'avoir pas entendu les propos incriminés. (3)Marseille au centre de la campagne. Dans une ville qui a voté à plus de 55 % des voix pour Nicolas Sarkozy, la droite partait à la bataille des municipales confiante. Jean-Claude Gaudin espérait un troisième mandat, mais il a été poussé à faire campagne par son challenger socialiste. Et s'est lancé très tôt sur le terrain de l'ouverture, en accueillant sur ses listes l'ancien socialiste Philippe Sanmarco, ancien dauphin de Gaston Deferre. Le candidat socialiste Jean-Noël Guérini, qui a commencé sa campagne très tôt, a aussitôt riposté, en donnant la tête de liste du 4e secteur à François Franceschi, ancien candidat RPF, membre du bureau national de l'UMP. Surtout, la publication de sondages donnant les listes au coude à coude ou annonçant une victoire de la gauche a été scrutée au niveau national. Une défaite de l'UMP à Marseille serait considérée comme hautement symbolique pour le camp présidentiel. A (4)Lyon, la droite a-t-elle manqué le coche ? Après la présidentielle, la capitale des Gaules figurait parmi les priorités de la droite aux municipales. Dominique Perben (UMP) a réussi à rassembler très tôt la droite lyonnaise, traditionnellement divisée, en accueillant sur ses listes les anciens millonistes. Mais il n'a pas réussi a attirer le MoDem lyonnais : les centristes se sont divisés après des mois de bataille interne : certains ont rejoint M. Perben, d'autres ont rallié Gérard Collomb, et d'autres encore présentent une liste autonome. Le socialiste Gérard Collomb, qui met en avant son bilan, s'est vu réconforter par les sondages, certains le donnant gagnant dès le premier tour. (5)Nice, la guerre fratricide de la droite. Tout devait se passer pour le mieux pour le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, président du conseil général des Alpes-Martimes et fidèle de Nicolas Sarkozy, dans une ville où le chef de l'Etat avait été élu avec 65 % des voix. Après son investiture par l'UMP en novembre, il était donné gagnant dès le premier tour, malgré la candidature dissidente du maire sortant, l'ex-FN Jacques Peyrat. Mais le "candidat-ministre" a été confronté à une polémique sur le prix (138 000 euros) d'un jet qu'il avait affrété pour gagner Washington après une réception chez Nicolas Sarkozy, avec retour à Nice plutôt qu'à Paris. Egalement touché par la baisse de popularité de son mentor, Christian Estrosi a durci son discours en fin de campagne. S'il reste sûr de l'emporter, il pourrait être contraint à un second tour. (6)Neuilly-sur-Seine : le fief du président malmené. C'est peut-être là où l'on s'y attendait le moins que la campagne fut la plus mouvementée à droite. Neuilly-sur-Seine, fief de Nicolas Sarkozy, a été le théâtre, en février, d'un "mini-putsch" contre le candidat investi par l'UMP, le porte-parole de l'Elysée David Martinon. Une opération orchestrée par Jean Sarkozy, le fils du chef de l'Etat, et Arnaud Teullé, leader de l'UMP à Neuilly, après la publication d'un sondage défavorable dans Le Figaro. Conséquence : l'UMP a apporté son soutien au candidat divers droite Jean-Christophe Fromantin, donné favori. Mais Arnaud Teullé, écarté de la liste Fromentin, s'est lui aussi jeté dans la bataille, en présentant une liste dissidente. Depuis, la situation est quelque peu confuse : Nicolas Sarkozy a reçu les deux candidats à l'Elysée. Jean Sarkozy, candidats aux cantonales, réserve son choix "au secret de l'isoloir". Et deux proches du chef de l'Etat sa mère et le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany soutiennent le dissident. (7)Pau, le va-tout de Bayrou. Imbroglio dans la capitale béarnaise. La candidature de François Bayrou a suscité la colère de l'UMP, prête à tout pour le faire tomber. Le parti présidentiel soutient donc le maire (ex-PS) Yves Urieta, qui n'a pas obtenu l'investiture socialiste. Le PS lui a préféré Martine Lignières-Cassou, députée de la ville. Mais François Bayrou a lui aussi attiré une partie de l'équipe municipale socialiste sur sa liste. Là aussi, la campagne aura une couleur nationale. Car la partie est risquée pour François Bayrou : une défaite à Pau pourrait compliquer la suite de sa carrière politique. A (8)Strasbourg, la gauche rêve de reconquête. Dans une Alsace très majoritairement à droite, la capitale alsacienne va-t-elle se démarquer ? Le "tandem" Fabienne Keller et Robert Grossman (UMP) partait plutôt confiant, vantant les mérites de son bilan. Mais les critiques contre leur pratique du pouvoir, avec la publication d'un pamphlet à charge, ont nui à leur campagne. Et le socialiste Robert Ries, porté par des sondages plutôt favorables, espère reprendre la ville en s'alliant avec les Verts au second tour. Le MoDem strasbourgeois, miné par des luttes intestines lors de la désignation de la candidate Chantal Cutajar, pourrait se retrouver en situation d'arbitre dimanche 9 mars au soir. Claire Ané et Nabil Wakim § Le candidat CNI-UMP Christian Vanneste d&eacute;nonce "le grand sommeil" de la mairie socialiste et "les d&eacute;rapages des derni&egrave;res ann&eacute;es", qu'il impute au premier adjoint et candidat socialiste, qui pourrait s&eacute;duire familles et artistes qui se sont install&eacute;s r&eacute;cemment.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b4a0c5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, les nouveaux arrivants penchent plutôt à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-tourcoing-les-nouveaux-arrivants-penchent-plutot-a-gauche_1020231_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, les nouveaux arrivants penchent plutôt à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-tourcoing-les-nouveaux-arrivants-penchent-plutot-a-gauche_1020231_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans les grandes villes du Nord, à Lille et à Roubaix, les changements urbains ont drainé des populations à nouvelles. A Tourcoing, le changement arrive, mais avec un peu de retard sur les villes voisines. Ces nouveaux habitants sont au cur de la campagne municipale. Pour Christian Vanneste (UMP-CNI), le socialiste Jean-Pierre Balduyck est "le maire du grand sommeil de Tourcoing". Le candidat de droite à la mairie estime que la gauche n'a pas fait assez pour renouveler la ville. Alors que la crise du textile a fait perdre 3 500 emplois ces cinq dernières années, c'est une nouvelle population qui investit Tourcoing. Il ne s'agit pas forcément de "bobos", comme le laisse entendre la droite, un rien méprisante, mais plutôt de classes moyennes et de jeunes couples à la recherche de logements moins chers qu'à Lille. UNE VILLE "FERVENTE CATHOLIQUE SOCIALE"Le journaliste indépendant et homme de théâtre Hervé Leroy a dressé dans son livre, Tourcoing, l'audace de la discrète, un portrait de sa ville. "Cette ville est déjà jeune (30 % de la population a moins de 19 ans), et une nouvelle population, jeune aussi, arrive de la métropole, participant au renouveau", constate-t-il. Il estime que pour ces néo-habitants, le quadragénaire Michel-François Delannoy, candidat PS, représente une transition idéale après le maire sortant. Il ajoute : "Tourcoing était jusqu'alors fervente catholique sociale, tendance Jeunesse ouvrière chrétienne, comme le maire sortant Jean-Pierre Balduyck, ou fortement conservatrice comme Christian Vanneste. Désormais, les populations sont plus mélangées." Originaire du sud, le peintre et professeur (1)François Poitout a été muté voilà plus de vingt ans à l'Ecole supérieure des arts appliqués et du textile de Roubaix. Il "pensait rester deux ou trois ans, en profiter pour voir l'Europe du Nord, puis redescendre dans le Sud". Mais il est tombé amoureux, d'abord de Roubaix, vivant "le renouveau d'une ville, qui vous entraîne vous-même", puis "la même chose" à Tourcoing, où il vient de s'installer."J'étais déjà bien exposé à Roubaix, mais ma carrière de peintre décolle encore plus à Tourcoing !", où il s'est installé par hasard, "sautant" sur un concours d'architectes. Symbole de cette réinvention, un grand centre nautique ouvrira ses portes cet été. S'y ajoutent un centre commercial, un futur boulevard du design et de la décoration et un pôle image-médias dans les usines délaissées, entre autres projets menés par la mairie. "Tourcoing se réinvente", martèlent les affiches de la mairie. Mais la promesse est vieille de quinze ans. Geoffroy Deffrennes § Premier ministre, ministre de l'&eacute;conomie, pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e : Laurent Fabius a occup&eacute; certains des postes les plus importants de l'Etat. Le d&eacute;put&eacute; socialiste se d&eacute;finit aujourd'hui comme "sage actif". Il a d&eacute;crit au Monde.fr sa conception de la vie politique.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b485e1/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Laurent Fabius : "Dans ma vie politique, j'ai été très durement touché"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/laurent-fabius-dans-ma-vie-politique-j-ai-ete-tres-durement-touche_1020193_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Laurent Fabius : "Dans ma vie politique, j'ai été très durement touché"&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/laurent-fabius-dans-ma-vie-politique-j-ai-ete-tres-durement-touche_1020193_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Premier ministre, ministre de l'économie, président de l'Assemblée : Laurent Fabius a occupé certains des postes les plus importants de l'Etat. Le député socialiste se définit aujourd'hui comme "sage actif". Il a décrit au Monde.fr, sa conception de la vie politique. Il évoque ainsi l'affaire du sang contaminé ou le non au traité européen. IFRAME: (1)http://www.dailymotion.com/widget/jukebox?list%5B%5D=%2Fgroup%2F1068 60&skin=default Propos recueillis par Constance Baudry Vidéos réalisées par Karim El Hadj, Jonathan Parienté et Antoine Strobel-Dahan § Le Centre Pompidou consacre, du 5 mars au 2 juin, une exposition &agrave; l'artiste franco-am&eacute;ricaine Louise Bourgeois, &acirc;g&eacute;e de 95 ans. Plus d'une centaine d'&#156;uvres, peintures, sculptures, dessins et gravures de l'artiste sont pr&eacute;sent&eacute;es.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff3/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3246,54-1019872,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3246,54-1019872,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § La campagne avec la cha&icirc;ne d'information en continu France 24.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff4/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : sept villes, sept enjeux&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018352,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : sept villes, sept enjeux&link=http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-987706,32-1018352,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Au premier et au second tour, les r&egrave;gles des &eacute;lections municipales diff&egrave;rent selon la taille de la commune, les scores des listes. Le scrutin dans les trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille, est encore diff&eacute;rent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les règles du scrutin&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019421,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les règles du scrutin&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1019421,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Apr&egrave;s avoir lanc&eacute; un appel &agrave; collaboration "sur des bases saines" avec le MoDem , le maire sortant, Bertrand Delano&euml;, cherche le soutien de ses "amis Verts" auxquels il entend donner la "priorit&eacute;" sur le centre de Fran&ccedil;ois Bayrou.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b44ff6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Paris : le favori Bertrand Delanoë courtise le centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017463,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Paris : le favori Bertrand Delanoë courtise le centre&link=http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-987706,54-1017463,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Les militants de nouvelles organisations, comme SUD ou l'UNSA, bataillent pour &ecirc;tre reconnus dans les entreprises<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b4404f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Représentativité : le combat quotidien des nouveaux syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/representativite-le-combat-quotidien-des-nouveaux-syndicats_1019992_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Représentativité : le combat quotidien des nouveaux syndicats&link=http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/07/representativite-le-combat-quotidien-des-nouveaux-syndicats_1019992_823448.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Alors que la négociation sur la représentativité syndicale doit s'achever fin mars, 200 militants de SUD ont manifesté devant le siège du Medef, jeudi 6 mars, pour protester contre leur exclusion des discussions. En France, cinq syndicats, les mêmes depuis 1966, sont considérés comme représentatifs. Ce qui entraîne une série d'avantages pour eux, matériels et politiques. Ces cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) peuvent, dans toutes les entreprises, désigner un délégué syndical pour négocier avec la direction et se présenter au premier tour des élections professionnelles (comité d'entreprise, délégué du personnel), quel que soit leur nombre d'adhérents dans l'entreprise. Les autres syndicats doivent attendre le second tour, qui a lieu si le quorum de 50 % de participation n'est pas atteint. Du coup, l'arrivée de nouveaux syndicats, comme l'UNSA ou SUD, se fait dans la douleur : batailles devant les tribunaux, menaces des autres organisations, discriminations de la part de la direction... Quatre militants racontent comment ils ont réussi à imposer leur choix syndical. Bruno Bernard, centrale nucléaire EDF de Penly (Seine-Maritime). Dans le café Le Bienvenu, à Saint-Martin-en-Campagne, près de Dieppe, une poignée de militants de SUD fêtent, ce 6 février, leur succès. Autour de Bruno Bernard, 42 ans, ils arrosent les résultats des dernières élections à la centrale nucléaire EDF de Penly, à quelques kilomètres : leur syndicat a raflé 30 % des voix, deux points derrière la CGT, éternel premier à EDF. Pour en arriver là, il leur a fallu appeler à l'abstention au premier tour afin qu'un deuxième soit organisé. "Même des adhérents CGT n'ont pas voté au premier tour afin que le quorum ne soit pas atteint et que l'on puisse se présenter", raconte Bruno. Les nouveaux élus, issus pour certains de la CFDT ou de la CGT, ont bataillé ferme. Trois procès perdus, tous intentés par la direction. De quoi se montrer prudents. Le directeur de la centrale, Jean-Jacques Letalon, qui emploie 620 agents EDF et 150 prestataires extérieurs, assure aujourd'hui que plus rien ne s'oppose à cette requête : "Après les élections, je ne peux plus dire qu'ils ne sont pas représentatifs. J'attends juste qu'ils me désignent leur délégué syndical et je leur trouverai un bureau." Les "SUD" avouent leur inexpérience. "Il ne faudra pas dire non tout le temps, estime Guy Chevrel, 39 ans, on ne peut pas rester sans négocier." "Il y a une différence entre la culture d'opposition et se retrouver aux affaires, avance le directeur, maintenant je les attends." Vanessa Jereb, chez SFR à La Défense (Hauts-de-Seine). Vanessa Jereb, 38 ans, a imposé son syndicat UNSA, qui occupe, depuis mars 2007, la deuxième place chez SFR, juste derrière la CFDT. Un résultat acquis de haute lutte judiciaire et personnelle : trois rounds devant le tribunal d'instance de Courbevoie en 2004 et trois années de purgatoire pour celle qui travaille depuis 1995 chez l'opérateur de téléphonie (6 500 salariés). Avant de créer l'UNSA, fin 2003, la militante animait déjà la deuxième force dans les instances représentatives du personnel, avec des listes "libres", non rattachées à un syndicat. Malgré les offres des autres syndicats, elle préfère créer l'UNSA. "Du coup, j'ai été placardisée pendant trois ans", raconte-t-elle. Vanessa Jereb s'est retrouvée dans un petit local, logée dans un autre bâtiment à La Défense, loin de ses collègues. "Mme Jereb ne pouvait plus faire à plein temps son job et se consacrer à son activisme syndical, on a donc attendu qu'elle soit plus disponible. Cela n'avait rien à voir avec son engagement à l'UNSA", justifie le directeur des ressources humaines, Stéphane Roussel. Pour Vanessa, c'est le coup de blues : "Du jour au lendemain, les copains des autres syndicats m'ont considérée comme une pestiférée." Elle a contacté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations, qui a écrit à l'entreprise. Quelques semaines plus tard, la direction lui proposait un poste au développement durable. Une "coïncidence" pour M. Roussel. Aujourd'hui, l'UNSA-SFR compte 140 adhérents et plusieurs dizaines d'élus dans le groupe. Patrick Masson, société Loomis, à Paris (18e arrondissement). Jour de grève pour la sécurité et les salaires, mardi 12 février, chez Loomis, société de transport de fonds. A 57 ans, Patrick Masson est l'un des responsables du nouveau syndicat SUD. Il travaille depuis dix-sept ans dans cette filiale de Securitas (3 500 salariés en France). Il est resté quelques années à la CFDT, puis treize ans à la CGT avant de rompre en 2007 et de créer SUD, "une organisation où l'on peut décider sans qu'une direction nous impose quoi que ce soit". Mais il a fallu batailler contre la direction et FO devant le tribunal d'instance de Villejuif. Le 2 octobre 2007, après un seul round et le dépôt sous enveloppe cachetée d'une liste de 170 adhérents - une exigence du juge -, c'est gagné. Chez Loomis, presque tous les élus CGT sont passés à SUD, qui n'a toujours pas de local syndical. Et Patrick Masson n'a pas de clé pour accéder au local du comité d'entreprise. Malgré tout, SUD compte quelques dizaines d'élus et espère plus lors des élections, prévues d'ici à la fin de l'année. Gilles Desseigne, BRED, à Paris (12e arrondissement). A 53 ans, dont trente-deux à la BRED (groupe Banques populaires), Gilles Desseigne témoigne d'un scénario ubuesque : "On en est à quatorze procès depuis 2005, qui nous ont coûté environ 10 000 euros !" Son syndicat, l'UNSA, revendique 200 adhérents, pour 3 500 salariés répartis sur six sites. Quand il a quitté la CFDT en 2004, la section cédétiste ne comptait que 55 adhérents, raconte Gilles. L'UNSA a des élus au niveau central, est représentatif dans certaines régions, mais ne bénéficie pas de la représentativité nationalement. Le secrétaire du comité central d'entreprise est à l'UNSA mais son syndicat n'a aucun permanent et ne peut participer aux négociations avec la direction. Gilles en rit : "Tout ça est grotesque, les salariés ne comprennent rien." Les autres centrales ne voient pas d'un bon oeil le succès du nouveau syndicat. "Le délégué CFTC nous a avoué qu'il continuerait le combat contre nous, confie le responsable UNSA, que c'était une question de survie pour eux." Pour Gilles Desseigne, "le juge de paix, c'est le salarié qui vote". Rémi Barroux Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'annonce a donn&eacute; un tour inattendu au scrutin dans la petite ville de Haute-Savoie. La gauche accuse le candidat UMP de "r&eacute;cup&eacute;ration", et tous reconnaissent leur impuissance.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b43b8a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Rumilly, la fermeture de l'usine Salomon bouleverse la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-rumilly-la-fermeture-de-l-usine-salomon-bouleverse-la-campagne_1019989_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Rumilly, la fermeture de l'usine Salomon bouleverse la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-rumilly-la-fermeture-de-l-usine-salomon-bouleverse-la-campagne_1019989_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quand la direction de Salomon a annoncé, le 10 janvier, la fermeture d'ici à un an de son site de Rumilly (Haute-Savoie), Pierre Béchet (UMP), candidat à la mairie, a aussitôt retravaillé le matériel électoral. Et sa plaquette s'est ornée d'une proposition numéro un, concernant le volet économique de son programme : "Rechercher des solutions pour réindustrialiser et donner une deuxième vie au site Salomon." Le "coup de tonnerre", comme l'appelle la presse locale, a retenti aux oreilles des candidats en piste pour les élections municipales dans cette ville de 14 000 habitants. L'usine, qui fabrique des skis mais aussi des roues de vélo, emploie quelque 530 personnes. Le plan social prévoit 284 licenciements, les salariés restants étant invités à aller travailler sur le site d'Annecy. Les trois prétendants au poste de maire se sont bien sûr retrouvés "tous derrière" les Salomon. Mais le clivage droite-gauche, traditionnel dans cette ville industrielle, s'en est trouvé avivé. "La nouvelle a fait réellement démarrer la campagne et lui a donné un tour qui n'était pas prévu", commente M. Béchet, 63 ans, actuel adjoint au maire André Feppon, qui se présente, lui, à l'élection cantonale. L'ancien vétérinaire met en avant la présence des élus de la majorité à la grande manifestation "Rumilly ville morte" du 31 janvier. "On était tous là avec nos écharpes tricolores", plaide-t-il. Catherine Daver, numéro deux sur la liste de Christian Beirnaert (PS) et salariée de Salomon, ne décolère pas. "C'était une honte, ils ont fait de la récupération avec leurs écharpes, explique-t-elle, alors qu'ils auraient dû venir comme tous les habitants et les salariés présents." M. Beirnaert, 63 ans, n'est pas en reste. "Deux ans auparavant, le 31 janvier 2006, nous avions déjà fait une manifestation sur l'emploi à Rumilly et on ne les avait pas vus", rappelle-t-il. "L'emploi était notre priorité, avant même l'annonce de Salomon qui, de plus, était prévue", ajoute le candidat socialiste. Les syndicats de l'entreprise avaient alerté la mairie, voici plusieurs mois, témoigne Mme Daver, responsable CFDT. De quoi faire naître la suspicion sur la sincérité de l'équipe sortante de MM. Feppon et Béchet. Le troisième prétendant, Robert Converset, 57 ans, émet des doutes tout en se gardant de "vouloir participer à la polémique". "Je trouve anormal, confie-t-il, qu'à l'annonce de la fermeture de l'usine par la direction, le maire, M. Feppon, ait eu le culot de dire qu'il n'était pas au courant." Conseiller municipal jusqu'en 2002 dans l'équipe du maire sortant de droite, M. Converset essaye de placer sa liste en dehors du clivage droite-gauche. Mais depuis plus de vingt ans, la ville, historiquement à droite, n'a connu que ces duels. Sa candidature est cataloguée à droite et son épouse, Annie Converset, sixième de la liste, est candidate pour le MoDem à l'élection cantonale. "De toute façon, on n'y peut pas grand-chose à la fermeture de Salomon, c'est le résultat de la mondialisation", estime M. Converset. Exprimé autrement par M. Béchet : "Nos emplois industriels ont la même fragilité que partout en France et en Europe." Pour lui, "les élus locaux n'y peuvent pas grand-chose". Mais M. Béchet vante la gestion de la mairie. "C'est nous qui pouvons aider les entreprises à s'installer, leur faciliter les conditions et aider à la réindustrialisation", avance-t-il. Et de lancer des noms d'entreprises qui s'installeraient et créeraient des dizaines d'emplois. En face, M. Beirnaert se moque. "Ils nous ont déjà fait le coup. Si Salomon avait annoncé la fermeture en avril, après les élections, M. Béchet n'aurait même pas parlé d'emploi", argue l'ancien syndicaliste. Pour M. Béchet, qui compte bien sûr les 60 % de voix obtenues par Nicolas Sarkozy à Rumilly à la présidentielle en mai 2007 pour prendre place dans le fauteuil de maire, "la gauche joue à se faire peur et annonce déjà la possible délocalisation d'une partie des 2 000 emplois de Tefal", principal employeur du bassin. Lors d'un débat à la télévision locale, TV8-Mont Blanc, qui a réuni les trois candidats, le 22 février, M. Béchet a exprimé toute sa confiance dans l'entreprise. "Quand le directeur de Tefal dit qu'il n'y a pas de problème, je le crois", a-t-il asséné à son contradicteur de gauche. Ce dernier lui a rétorqué qu'il aurait mieux fait d'écouter les syndicats qui avaient annoncé les suppressions d'emplois chez Salomon. A la porte du site du fabricant de skis, les cercueils jonchent le parking et les banderoles flottent au vent : "Ici, cimetière Salomon !" Maria Micheli, syndicaliste CGT, même si elle ne vote pas à Rumilly, comme de nombreux salariés, constate, amère : "L'affaire est dans le sac, on n'a plus tellement d'espoir. Les politiques viennent aux manifestations, mais on sait bien qu'il y a l'enjeu électoral." Rémi Barroux Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Pour son dernier meeting avant le premier tour, jeudi, il a choisi le 12e : l'arrondissement qui, en votant pour la premi&egrave;re fois majoritairement &agrave; gauche, lui a permis de prendre les cl&eacute;s de l'H&ocirc;tel de Ville, en 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b436f0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En fin de campagne, les controverses persistent sur le bilan économique de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/en-fin-de-campagne-les-controverses-persistent-sur-le-bilan-economique-de-bertrand-delanoe_1019985_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En fin de campagne, les controverses persistent sur le bilan économique de Bertrand Delanoë&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/en-fin-de-campagne-les-controverses-persistent-sur-le-bilan-economique-de-bertrand-delanoe_1019985_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Pour son dernier meeting avant le premier tour, jeudi 6 mars, Bertrand Delanoë a choisi le 12e : l'arrondissement qui, en votant pour la première fois majoritairement à gauche, lui a permis de prendre les clés de l'Hôtel de Ville, en 2001. Le maire était accompagné du principal artisan de sa politique économique : Christian Sautter, adjoint aux finances, candidat dans le 12e sur la liste PS. Etait également à ses côtés Jean-Louis Missika, candidat lui aussi dans cet arrondissement. Ce consultant, spécialiste des nouvelles technologies, a rédigé le volet du programme socialiste consacré à l'innovation et la compétitivité des entreprises pour la prochaine mandature. Pendant la campagne, c'est sur ces questions que l'UMP et le MoDem ont concentré leurs attaques les plus dures contre M. Delanoë. "Paris est débranchée", assurait, mardi 4 mars, Françoise de Panafieu dans Les Echos. "Paris prend du retard", affirmait François Fillon le 21 février. De 2001 à 2006, "Paris a perdu 66 145 emplois", souligne Jérôme Dubus, candidat (UMP) dans le 17e. En charge du programme de Mme de Panafieu, délégué général du Medef d'Ile-de-France, M. Dubus s'est aussi inspiré des préconisations d'Alain Minc, et de grands patrons tels que Claude Bébéar, ancien président d'Axa et de Jean-François Dehecq, président de Sanofi-Aventis. Le MoDem a confié son programme à Jean Peyrelevade, candidat du MoDem dans le 16e et ancien patron du Crédit Lyonnais. Celui-ci s'en est pris, mardi 4 mars, à "l'inaction économique" du maire de Paris. PÉPINIÈRES D'ENTREPRISES Jeudi, M. Delanoë a réfuté la thèse du déclin économique de la capitale. "Depuis 2006, le solde des créations d'emplois est positif", a indiqué le maire. La ville a en effet un solde net de créations d'emplois de 21 500 emplois salariés dans le secteur privé depuis deux ans. " Le chômage a baissé de 28 % dans la capitale depuis 2004 alors qu'il n'a diminué que de 18 % dans toute la France à la même période", a souligné M. Delanoë. "41 000 entreprises se sont créées depuis 2001", se félicitait, de son côté, M. Sautter. Alors que l'UMP et le MoDem pointent un taux de chômage à Paris (8,3 %) supérieur à la moyenne nationale (7,9 %) et régionale (7,3 %), M. Missika faisait valoir que "Barcelone, Londres ou Berlin ont aussi un taux de chômage plus élevé que le reste du pays". Ni l'UMP, ni le MoDem ne nient l'embellie depuis 2006. Mais elle est le reflet, à leurs yeux, de la reprise de l'emploi au niveau national. "Nous avons créé un climat propice aux entreprises", assure, au contraire, M. Sautter, qui cite en exemple les 40 000 mètres carrés de pépinières d'entreprises recensés en 2007 alors qu'il n'en existait que 5 000 en 2001. Cette reprise "est fragile", a toutefois admis, mardi, M. Delanoë. "Paris a encore besoin de créer des emplois", a-t-il insisté. Le maire s'est attaché à montrer que son projet était surtout différent de celui de la droite. "Nous sommes les seuls, a-t-il souligné, à proposer de consacrer un milliard d'euros à l'université, la recherche et aux PME innovantes." Alors que M. Delanoë prévoit une hausse "légère" des impôts locaux pour financer l'ensemble de ses projets, l'UMP propose, au contraire, des exonérations fiscales pour les entreprises qui crééront un deuxième emploi. Le MoDem veut baisser la taxe professionnelle et préconise la création de "zones franches" dans les 18e, 19e et 20e arrondissements. M. Delanoë rappelle que le nouveau Plan local d'urbanisme permettra de créer deux millions de mètres carrés de bureaux. Ce PLU est un frein au développement économique, estiment l'UMP et le MoDem, parce qu'il empêche la contruction de tours de bureaux. La droite et le centre proposent donc de le revoir. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 08.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Dans les bureaux de vote de la Bastide, quartier populaire et ouvrier, les assesseurs essaient de ne pas faire oublier l'autre &eacute;lection du 9 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6ca54/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A la Bastide, à Bordeaux : "N'oubliez pas les cantonales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-la-bastide-a-bordeaux-n-oubliez-pas-les-cantonales_1020599_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A la Bastide, à Bordeaux : "N'oubliez pas les cantonales"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-la-bastide-a-bordeaux-n-oubliez-pas-les-cantonales_1020599_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans les bureaux de vote de la Bastide, un des quatre cantons renouvelables sur les huit de Bordeaux. A l'école maternelle publique de Nuits, dans un quartier historique de la Bastide, quatre salles ont été réquisitionnées pour installer urnes et isoloirs : deux par ordre alphabétique et deux par type d'élection : cantonale et municipale. Le quartier populaire et ouvrier a toujours voté à gauche, malgré une montée en puissance, au fil des échéances politiques, d'Alain Juppé, le maire sortant UMP. Mais ce dernier demeure toujours derrière le candidat socialiste. Jacques Chaban-Delmas, maire RPR de 1947 à 1995, avait toujours tourné le dos à ce quartier aux bulletins de vote rouge et rose. La ville aussi avec le fleuve comme frontière naturelle. Alain Juppé l'a compris très tôt et y a développé des entreprises, des logements, des jardins, avec le tram en fil conducteur. MANQUE DE CONNAISSANCE "Cette année, c'est un peu particulier car il y a les élections cantonales en même temps", fait remarquer Dalila Chikhi, assesseur pour la seconde fois, les mains au fond des poches, le registre des signatures sous les yeux. "N'oubliez pas les cantonales, Madame." "Le bureau pour les cantonales, c'est la porte à côté, Monsieur." Toute la matinée, les deux assesseurs et le président du bureau de vote, Claude Tissot, ont rappelé cette autre échéance beaucoup moins médiatique. Madame Chikhi est d'ailleurs sidérée du manque de connaissance des électeurs : "La moitié de ceux qui viennent ici ne savent pas qu'il y a aussi des élections cantonales." Au bureau de Nuits 830 inscrits -, on retrouve des têtes familières, beaucoup de personnes âgées, qu'on embrasse parfois, et des nouveaux venus qu'on peut observer du coin de l'il. En 10 ans, nouvelle attractivité oblige, le quartier-canton a vu arriver près de 1000 habitants supplémentaires. De manière mécanique, plus de 700 électeurs se sont inscrits sur les listes électorales du canton. "Ca fait cinq ans que je vois vraiment de nouvelles têtes, plus de jeunes et plus de poussettes", constate M. Tissot, président du bureau de Nuits depuis 15 ans, cheveux blancs bien coiffés, chevalière à l'annulaire gauche. Issu d'une famille d'hommes politiques le député girondin Georges Tissot était son aïeul et René Cassagne, ancien maire de Cenon respecté sur cette rive droite était son oncle, confie-t-il. OL-GIRONDINS Lui, son "truc, c'est la religion" et la connaissance du code électoral. Impossible de voter en dehors de l'isoloir. Il rappelle vite à l'ordre le contrevenant. "Si la commission des juges, qui passe deux fois dans la journée dans ce bureau, constate ça, ça invalide toute l'élection du bureau", lâche-t-il, sur un ton grave. Une femme arrive avec un foulard ? Le sexagénaire ne dit rien " car elle vient ici depuis longtemps. Sinon, je devrais demander à une femme du bureau de lui demander, à l'écart, d'enlever son voile pour s'assurer qu'elle correspond bien à sa pièce d'identité. On ne badine pas avec les règles au bureau de Nuits. A midi, la participation était assez représentative de la moyenne des bureaux de Bordeaux (près de 23 %). "De toutes façons, il y a des pics", assure Claude Tissot, d'un ton professoral : "A la sortie de la messe, à partir de 17 heures avec du sable aux pieds pour ceux de retour de la plage quand le vote se déroule au printemps, et le soir, juste avant l'apéro." Alain Juppé n'a pas attendu 18 heures : le candidat à sa propre succession est passé vers 10 heures, "tout sourire". Les deux candidats aux cantonales (PS et UMP) ont suivi vers 11 heures. "Les jeunes, on les attend plus tard ", souffle M. Tissot. Pour convaincre des bénévoles pour le dépouillement, ça sera une autre histoire car ce dimanche est un soir de match et pas n'importe lequel : Bordeaux-Lyon à 21 heures. Un jeune couple installé depuis cinq ans dans le quartier, venu voter de bonne heure, a déjà organisé sa soirée : "On a voté par conviction politique mais on regardera ça à la télé, avec la zappette", sourient Tara et Sébastien. A chacun son sport ! Claudia Courtois § Il y a sept ans, le bureau 909, au premier tour, n'avait pas vraiment choisi. Il avait tr&egrave;s exactement partag&eacute; ses suffrages : 91 voix &agrave; la liste de Catherine Trautmann (PS), alors maire sortante, 91 &agrave; Fabienne Keller (alors UDF), qui allait prendre la mairie une semaine plus tard.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6c348/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Strasbourg, dans le bureau de vote qui n'avait pas choisi&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-strasbourg-dans-le-bureau-de-vote-qui-n-avait-pas-choisi_1020598_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Strasbourg, dans le bureau de vote qui n'avait pas choisi&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/09/a-strasbourg-dans-le-bureau-de-vote-qui-n-avait-pas-choisi_1020598_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Ce n'est pas l'affluence, en début d'après-midi, dimanche 9 mars, dans la cour de l'école maternelle Léonard-de-Vinci, à Strasbourg. Dans le hall où voisinent les dessins d'enfant et les isoloirs, les responsables du bureau 909 font les comptes : "On en est à 36% des inscrits, c'est un peu faible". Dans ce quartier de l'Elsau, au sud-ouest de Strasbourg, cohabitent les grands immeubles d'une cité et les maisons à colombages de la rue de l'Unterelsau. On aperçoit, à travers les maisons, les hauts murs de la maison d'arrêt de Strasbourg, au bord de l'autoroute. La station de tramway "Elsau", à cent cinquante mètres de l'école, était en 2001 un terminus. Désormais, le tramway poursuit jusqu'à Ostwald, la commune limitrophe. Il y a sept ans, le bureau 909 n'avait pas vraiment choisi au premier tour. Il avait très exactement partagé ses suffrages : 91 voix à la liste de Catherine Trautmann (PS), alors maire sortante, 91 à Fabienne Keller (alors UDF), qui allait prendre la mairie une semaine plus tard. Plus encore, le 909 avait mis sur un pied d'égalité les deux candidats d'extrême droite : 52 voix au régionaliste Robert Spieler (Alsace d'abord), qui se représente en 2008, et 52 au nationaliste Jean-Louis Wehr (Front national), qui désormais apporte son soutien à son ancien concurrent. Aujourd'hui, la donne est différente : Catherine Trautmann a cédé la tête de liste à Roland Ries (PS), chéri des sondages, tandis que Fabienne Keller, maire sortante, souhaite un second mandat. Deux tables de bulletins - aux tailles différentes -, deux urnes : on vote en principe deux fois dans le 909. Aux municipales, mais aussi aux cantonales : le siège de conseiller régional est renouvelable. "Il me manque une dizaine de votes par-rapport aux collègues", sourit l'assesseur, derrière l'urne des cantonales. "Les gens ne savent pas tous qu'il y a des cantonales. Pourtant ici, il y a un nom connu", sourit une électrice. Le 909 est en effet dans le fief d'Armand Jung, seul député PS d'Alsace, qui brigue son 4e mandat de conseiller général. Jacques Fortier § Militant associatifs, de droite ou de gauche, "petites mains" de la d&eacute;mocratie, ils expliquent leur engagement citoyen.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6bf59/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Au bureau de vote 103 à Tourcoing, paroles d'assesseurs&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020595,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Au bureau de vote 103 à Tourcoing, paroles d'assesseurs&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020595,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § A Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg ou Bordeaux, les candidats se sont rendus &agrave; leur bureau de vote. A midi, le taux de participation au premier tour (23 %) &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieur &agrave; 2001.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6a04e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les candidats aux municipales se pressent aux urnes&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1020590,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les candidats aux municipales se pressent aux urnes&link=http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-987706,31-1020590,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b68f1f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6a04f/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=La participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=La participation atteint 23 % à la mi-journée&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § Le taux de participation au premier tour des &eacute;lections municipales s'&eacute;levait &agrave; 23 %, dimanche &agrave; midi. En 2001, il &eacute;tait l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la m&ecirc;me heure, avec 20,57 % de votants.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b6bf5b/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : la gauche veut sa revanche, la droite espère limiter les dégâts&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : la gauche veut sa revanche, la droite espère limiter les dégâts&link=http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-987706,49-1020568,0.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § § A Paris, comprendre les &eacute;lections municipales suppose d'imaginer les tractations du lendemain du premier tour, de se projeter dans le "troisi&egrave;me tour", celui o&ugrave; le marie se fait &eacute;lire par le conseillers de Paris, avant que le second n'ait eu lieu devant les &eacute;lecteurs.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5bd0c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Au soir du 9 mars, les candidats parisiens n'échapperont pas aux calculs du "troisième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/au-soir-du-9-mars-les-candidats-parisiens-n-echapperont-pas-aux-calculs-du-troisieme-tour_1020511_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Au soir du 9 mars, les candidats parisiens n'échapperont pas aux calculs du "troisième tour"&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/au-soir-du-9-mars-les-candidats-parisiens-n-echapperont-pas-aux-calculs-du-troisieme-tour_1020511_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Paris, comprendre les élections municipales suppose d'imaginer les tractations du lendemain du premier tour, de se projeter dans le troisième tour, celui où le marie se fait élire par le conseillers de Paris, avant que le second n'ait eu lieu devant les électeurs. De faire de la combinatoire électorale. L'élection du maire de Paris se joue en fonction du nombre de conseillers de Paris obtenus par les listes en présence dans chaque arrondissement. 163 conseillers composent le Conseil de Paris. 82 sièges sont nécessaires pour obtenir la majorité absolue. Conquérir ces sièges nécessite pour les partis de fusionner ou d'obtenir des désistements entre les deux tours. La loi électorale permet aux listes dépassant 5 % des suffrages exprimés de fusionner, à celles dépassant 10 % de fusionner bien sûr mais aussi de se maintenir si elles le veulent. Au soir du premier tour, les Verts chercheront les arrondissements dans lesquels ils seront en mesure de passer le premier seuil pour fusionner avec les listes du PS. Le MoDem listera les arrondissements lui permettant en principe de se maintenir, afin de pouvoir peser dans les discussions du jour d'après et envisager de fusionner (tableau 1). DANS LES COULISSES Au soir du 9 mars, en fonction des résultats du premier tour, les états majors à la Mairie de Paris et à l'UMP chercheront à évaluer le nombre de sièges gagnables sans alliances, avant d'engager des tractations en connaissance de cause. L'analyse électorale permet dès à présent d'établir des scénarii en partant des résultats des seconds tours des élections présidentielle et législatives de 2007. En dressant, grâce à ces données deux hypothèses dans chaque arrondissement, l'une favorable à la gauche, l'autre à la droite, on obtient les projections représentées (1)ici. Dans le cas où la droite se maintiendrait dans ses bastions, menacerait les sortants dans les 12e, 9e et 4e mais viendrait à perdre les 1er et 5e, la droite parisienne pourrait espérer entre 67 et 85 sièges, soit 76 sièges en moyenne. Dans ces conditions, les espoirs de la gauche se situeraient entre 78 et 96 sièges (87 en moyenne). Ne pouvant prendre le risque même faible de perdre la municipalité, Bertrand Delanoë se trouverait devant la quasi obligation de composer avec le MoDem, dans le 12e et donc dans le reste de Paris. Dans l'hypothèse où la gauche serait en mesure de conserver tous ses arrondissements y compris le 12e, gagnerait en outre les 1er et 5e mais perdrait les 4e et 9e, ses espérances en sièges oscilleraient alors entre 84 et 96 (moyenne de 90 sièges). Ceci donnerait au maire de Paris l'opportunité de confier aux Verts des sièges sans plus dépendre d'eux. De leur côté, les Verts ne pourraient espérer fusionner, donc réclamer des places de conseillers dans la majorité, que dans 4 à 8 arrondissements où ils seront en mesure de réaliser des scores supérieurs à 5 %. Enfin, dans les arrondissements où elles pourraient imposer des triangulaires, les listes du MoDem ne sauraient espérer conquérir que quelques sièges. Uniquement dans des arrondissements forts pourvoyeurs en sièges comme le 12e et le 14e (10 sièges chacun) Car même avec de bons scores, des triangulaires dans les 5e, 6e ou 7e ne permettraient pas à cette formation d'espérer gagner des sièges compte tenu du trop faible nombre de conseillers dans ces arrondissements (respectivement 4, 3 et 5). Pour le MoDem, la conquête d'un nombre plus élevé de sièges passe nécessairement par un accord. MONOPOLY MUNICIPAL Au matin du 10 mars, Bertrand Delanoë devra décider des alliances politiques à mettre en uvre. Plus l'arithmétique lui sera favorable, plus les critères politiques seront déterminants. Plus la combinatoire sera incertaine, plus il devra composer pour construire sa nouvelle majorité. Si l'espoir de gain se situe au-dessus de 90 sièges, le maire sortant pourra se permettre d'octroyer aux Verts des conseillers (en fonction de leurs résultats) tout en gardant la majorité absolue. Il pourra aussi se passer d'une alliance avec le MoDem, pour peu que le maintien de celui-ci ne lui fasse pas prendre le risque de perdre un arrondissement crucial comme le 12ème ou le 14ème. Si les gains espérés se situent pour la gauche autour de 80 à 85 sièges, l'alliance Verts-MoDem pourrait s'avérer utile ou indispensable selon les cas. Une alliance à minima entre le PS et le MoDem dans la capitale, "dans la clarification" pour Bertrand Delanoë, "dans le respect de l'autre" selon Marielle de Sarnez, contraindrait le maire sortant à céder au moins un conseiller dans chaque arrondissement au MoDem là où celui-ci accepterait de fusionner. L'accord devrait être revu à la hausse si l'alliance avec le MoDem permettait d'éviter de perdre une mairie (14e ou 12e). Ou d'en gagner une aussi emblématique que celle du 5e. En revanche, le MoDem devrait revoir ses espoirs à la baisse dans le cas où Bertrand Delanoë envisageait de lui confier des mairies, dans le 5e ou le 14e par exemple comme il le fit dans le 2e arrondissement pour les Verts en 2001, qui avaient obtenu un très haut résultat (plus de 12 % au premier tour). Car au Monopoly municipal, donner une mairie d'arrondissement vaut "davantage" que deux conseillers. Cette économie en sièges aurait naturellement un coût politique : l'octroi d'une mairie d'arrondissement au MoDem reviendrait à opérer un choix politique décisif pour l'avenir municipal, partisan et national de Bertrand Delanoë. Pour lui, quels que soient les résultats à l'issue du premier tour, il ne pourra pas envisager d'aller à la bataille du second tour sans alliés sauf à prendre le risque d'accréditer une image d'arrogance. Les Verts seront donc de la partie, comme déjà annoncé dans les deux camps. L'incertitude concerne le nombre sans doute réduit de conseillers qu'il leur accordera. Elargir l'alliance au centre poserait d'autres difficultés. En particulier celle de faire accepter par ses alliés (PC, MRC, MRG) l'entrée dans la majorité d'ex-adversaires de droite. Et imposera également d'assumer une ligne stratégique d'ouverture au centre dans son éventuelle course au leadership au sein PS. Une double alliance pourrait également avoir pour le maire sortant des avantages. Dans le cas où il ne pourrait envisager d'obtenir seul la majorité au Conseil de Paris, négocier des conseillers avec les Verts et avec le MoDem lui permettrait peut-être de s'affranchir de la dépendance à l'égard d'un seul allié. Bertrand Delanoë serait alors en situation de construire des majorités variables au Conseil de Paris. Rien ne dit que ceci serait confortable. Mais rien ne dit non plus que ce ne serait pas une façon de habile de diviser pour mieux régner, et garder plusieurs fers au feu pour l'avenir. Philippe Chriqui (expression-publique.com pour ) § L'&eacute;quipe de campagne d'Alain Jupp&eacute; a install&eacute; dans sa permance un "call-center" politique pour convaincre les gens d'aller &#150; "bien" &#150; voter mais aussi pour "percevoir autrement les probl&egrave;mes des gens et &agrave; faire remonter leurs demandes".<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b588da/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : un centre d'appel pour aider à trouver la (bonne) voix à Bordeaux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-un-centre-d-appel-pour-aider-a-trouver-la-bonne-voix-a-bordeaux_1020501_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Les dix ordinateurs installés à l'intérieur de la permanence d'Alain Juppé (UMP), sont éteints au moins jusqu'au lundi 10 mars. En fonction des résultats de dimanche et d'un arbitrage financier, ils seront ou non rallumés. Au premier abord, ces PC dos à dos dans une permanence électorale interpellent le quidam. Au regard de l'enjeu majeur de cette élection pour le candidat UMP être réélu à la mairie de Bordeaux ou quitter le vie politique , l'observateur comprend mieux l'idée de ce "call-center" politique, fut-elle étonnante car peu employée dans le monde politique. Ce centre d'appel ne sert pas uniquement les classiques relances téléphoniques pour convaincre les gens d'aller "bien" voter. Il sert aussi "à percevoir autrement les problèmes des gens et à faire remonter leurs demandes", explique Pierre de Gaétan Njikam, le coordinateur du dispositif militant, fidèle parmi les fidèles d'Alain Juppé. "LES GENS ÉTAIENT ATTENTIFS AVEC UN BON ÉTAT D'ESPRIT" L'idée a germé de la rencontre entre une volonté de communiquer de manière performante pour toucher au plus près et au mieux les électeurs potentiels et le savoir-faire du mari d'une colistière spécialisé dans ce type de prestation de service. Ce dernier a ouvert ses idées et son carnet d'adresses à l'équipe de campagne d'Alain Juppé. Après avoir loué le matériel dont un générateur d'appel puissant, des poignées de militants bénévoles ont été sélectionnés pour passer deux à trois heures par jour à téléphoner. Quelques colistiers, sortants comme nouveaux, se sont aussi prêtés au jeu. A chaque fois, le script était clair, percutant, voire intrusif : "Bonjour. Je m'appelle Mme X. Je vous appelle à la demande d'Alain Juppé pour participer à la réunion publique du tant." A partir de là, la conservation s'engageait ou non. "C'est étonnant, fait remarquer Marcel Le Roux, jeune retraité de la banque et coordinateur de la plateforme téléphonique. Les gens étaient attentifs avec un bon état d'esprit car beaucoup pensaient que leur nom était connu d'Alain Juppé. Ils se sont sentis considérés, certains valorisés." "Rien à voir avec les prospections commerciales que j'ai bien connues et pour lesquelles on nous renvoyait paître très vite", ajoute ce sexagénaire débonnaire en costume-cravate. Rien n'était laissé au hasard. Le calendrier était adapté : 500 appels par canton étaient passés juste avant une réunion thématique dans le secteur. Les personnes étaient sélectionnées en mélangeant deux fichiers : les inscrits sur les listes électorales de la ville et les fichiers commerciaux de France Télécom. Conséquence directe : " Les salles étaient pleines à chaque fois avec près de 400 à 500 personnes, une fréquentation jamais obtenue jusque-là", constate Gilles Boyer, le directeur de campagne. Le fait d'appeler nommément et individuellement, quelle que soit l'appartenance politique des personnes contactées, n'a pas semblé être gênant : "Nous n'avons eu que deux ou trois refus d'échange sur un total de 15 000 appels", assure Marcel Le Roux. "UNE EXCELLENTE IDÉE RENTABLE" Après une formation d'une demi-heure, depuis la mi-janvier, ces "téléopérateurs", casque et micro intégré, se sont lancés dans un entretien calibré pour durer trois minutes en moyenne, avec des pointes parfois d'une demi-heure. Même en si peu de temps, les bénévoles, des femmes en général, en ont appris plus qu'un porte-à-porte ou une distribution de tracts sur un marché : ils demandaient à ces électeurs potentiels leurs "remarques", leurs "critiques", leurs "suggestions" et leurs "questions sur la politique ou le projet d'Alain Juppé. Ensuite, s'ils souhaitaient faire passer "un message de soutien" au candidat-maire. Subtile nuance avec une demande abrupte sur leurs intentions de vote. Après, le téléacteur devait remplir la case du "ressenti" du contact : s'il pensait qu'il allait voter pour Alain Juppé ou non. Tout était enregistré. Autant d'éléments précieux pour un candidat aux municipales, qui peuvent toujours servir aux candidats UMP des cantonales mais aussi à l'éventuel après-campagne. "Cela n'a pas la valeur des sondages mais ça les conforte et donne des tendances", fait remarquer M. Le Roux. Surtout, les principales préoccupations des habitants dans tel canton sont chiffrées, avec des cas précis à l'appui et le pourcentage de soutien au maire sortant. "C'est un outil de politique de proximité", ose Pierre de Gaëtan. Près de 1000 lettres personnelles ont été envoyées à des particuliers qui souhaitaient des précisions sur un sujet donné. Du cousu mains électoral ! Plus inavouable, au fil de la conversation, les bénévoles pouvaient savoir si le ou la sondée avait de difficultés de déplacements. "Comme ça, pour le jour du vote, on pouvait leur proposer d'aller les chercher", avoue naïvement un téléopérateur. L'état-major bordelais UMP se félicite d'une telle initiative : l'opération n'"est pas donnée", reconnaît Gilles Boyer, également directeur de cabinet du maire sortant, sans vouloir donner de précisions qui seront connues après la publication des comptes de campagne. Mais c'est une excellente idée rentable." En espérant rester dans la légalité : que les informations demeurent anonymes et non communiquées à des tiers. Claudia Courtois § Cet hebdomadaire gratuit, dont le directeur de publication est un ancien candidat du Front national, avait fait son apparition d&eacute;but janvier, en pleine campagne municipale. Le tribunal de grande instance de Pau l'a condamn&eacute;, vendredi, &agrave; se conformer aux obligations d&eacute;claratives l&eacute;gales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la r&eacute;daction.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5851a/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title="Les Coulisses de Pau" condamnées&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-coulisses-de-pau-condamnees_1020500_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le tribunal de grande instance de Pau a condamné, vendredi 7 mars, l'hebdomadaire gratuit Les Coulisses de Pau à se conformer aux obligations déclaratives légales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la rédaction, sous peine d'une astreinte de 10 par numéro et par jour de retard. La condamnation concerne également le site sur lequel cette publication peut être téléchargée, qui devra faire état des mentions nécessaires sous peine d'une astreinte de 1 000 euros pas jour. Ce périodique, dont huit numéros ont été distribués, avait fait (1)son apparition début janvier, en pleine campagne municipale. Diffusé à 50 000 exemplaires, cet hebdomadaire, dont le directeur de publication, Pierre Esposito, est un ancien candidat du Front national, prenait clairement parti en faveur du maire sortant, Yves Urieta, et dénigrait en revanche la liste de François Bayrou. Dans son dernier numéro, il avait notamment mis en cause sa deuxième de liste, Josy Pouyto, ce qui avait motivé de la part de cette dernière un droit de réponse. Faute d'avoir obtenu sa parution, Mme Poueyto avait saisi la justice en référé. Patrick Roger § Dans une d&eacute;marche revendiqu&eacute;e comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques &agrave; venir d&eacute;battre du d&eacute;veloppement durable &agrave; l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", &agrave; la galerie Depardieu.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57a82/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Fred Forest met du vert dans l'élection niçoise&link=http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/03/08/fred-forest-met-du-vert-dans-l-election-nicoise_1020383_3246.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Artiste iconoclaste, pionnier du "Vidéo art" (1967) et du "Net art" (1995), Fred Forest adore "déranger". Se glisser dans les failles des institutions. En 2005, à Nice, son exposition multimédia "Chemin de croix", dans laquelle l'artiste mettait en cause la gestion du maire (UMP) Jacques Peyrat, avait provoqué une vive polémique. La galerie Depardieu, qui hébergeait l'exposition, avait été bannie de la Nuit des galeries par la municipalité de M. Peyrat pour atteinte à l'image de la ville. Aujourd'hui, Fred Forest ressurgit au coeur de la campagne des municipales qui voit M. Peyrat affronter Christian Estrosi, investi par l'UMP, et le candidat de gauche Patrick Allemand. Dans une démarche revendiquée comme "totalement apolitique", l'artiste invite les politiques à venir débattre du développement durable à l'occasion de sa nouvelle exposition, "Fred Forest Second Life", à la galerie Depardieu (64, boulevard Risso à Nice, jusqu'au 23 mars). Forest réalise là un étonnant "laboratoire international d'idées pour le futur", virtuel, en partenariat avec une cinquantaine d'organisations dont le Laboratoire d'art de Toronto et le Musée d'art contemporain de Sao Paulo. Ce Centre expérimental du territoire et laboratoire social (Cetels) a pour singularité d'être implanté dans le réel - à la galerie Depardieu - et dans le site de réalité virtuelle Second Life. Le visiteur de l'exposition et l'internaute sont sollicités pour débattre du développement durable. Dans Second Life, l'internaute est projeté, dans la peau de son "avatar", sur une promenade des Anglais rêvée : déserte, silencieuse et sans voiture. En quelques pas - ou clics -, il accède au fameux laboratoire qui ressemble à la Fondation Cartier dessinée par Jean Nouvel, à Paris. Le visiteur avance sur une surface de mille parcelles interactives : il peut lire les messages laissés par Fred Forest ou écrire le sien. Au premier étage, l'internaute trouve un vaste centre de débats où les avatars peuvent échanger leurs points de vue. "L'objectif de cette installation, ouverte à tous, est de produire des idées. J'ai créé cette forme de dispositif faisant appel à l'imagination collective il y a trente ans." Pour Fred Forest, l'intérêt est de permettre à la fois à un public non averti et à des experts de débattre. "J'invite en particulier les politiques, pendant les municipales, à venir expliquer aux citoyens quelle est la part du développement durable dans leur programme." Nice "est restée trop longtemps une belle endormie", estime Fred Forest, pour qui la ville, au riche potentiel artistique et forte des infrastructures numériques de la technopole de Sophia Antipolis, a un rôle majeur à jouer dans "l'intelligence collective". Paul Barelli Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Le rapport des forces dans les d&eacute;partements est tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement en faveur de la gauche, qui pr&eacute;side 51 conseils g&eacute;n&eacute;raux sur 101.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771c/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Une vingtaine de départements sont susceptibles de basculer&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/une-vingtaine-de-departements-sont-susceptibles-de-basculer_1020347_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Le rapport des forces dans les départements est très légèrement en faveur de la gauche, qui préside 51 conseils généraux sur 101. La majorité, à la veille des élections cantonales des 9 et 16 mars, ne tient qu'à un ou deux sièges dans une vingtaine de départements, de droite comme de gauche. Mais tout laisse à penser que le scrutin sera plus difficile pour l'UMP et ses alliés que pour la gauche. Les conseils généraux sont renouvelés par moitié tous les trois ans, à raison d'un canton sur deux dans chaque département. Ce sont cette fois les conseillers élus en 2001 qui doivent retourner devant les électeurs. Or, ce millésime avait été particulièrement favorable à la droite. La majorité redoute les conséquences de la chute de popularité du président de la République, les suites du rapport Attali, préconisant la disparition des départements, ainsi que l'effet collatéral des élections municipales. Claudy Lebreton, président (PS) de l'Assemblée des départements de France, constate que la progression de son parti aux cantonales est une tendance lourde : "La gauche, qui n'avait que 23 départements en 1997, en a gagné 12 en 1998, 6 en 2001, 10 en 2004. Cette année, le contexte national devrait faire la différence." Pour la première fois, plusieurs ténors du PS visent des présidences de conseils généraux : François Hollande en Corrèze, Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire, Claude Bartolone en Seine-Saint-Denis. X. T. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Conseiller g&eacute;n&eacute;ral du canton de Vigny, Guy Paris a fait la tourn&eacute;e de "ses" dix-huit maires avant les &eacute;lections cantonales des 9 et 16 mars.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771d/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=En campagne sur les routes d'un canton rural du Val-d'Oise&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/en-campagne-sur-les-routes-d-un-canton-rural-du-val-d-oise_1020346_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Il adore son canton. Il le connaît "comme sa poche" et sillonne les petites routes de campagne au volant de sa Clio blanche, en saluant de la main les piétons qu'il croise. Guy Paris est conseiller général d'un des rares cantons ruraux d'Ile-de-France, celui de Vigny, dans le Val-d'Oise. Il se présente à nouveau cette année, sans étiquette politique, bien qu'il avoue être "de sensibilité de droite" et qu'il appartienne au groupe majoritaire du conseil général présidé par François Scellier (UMP). "Je suis un homme de terrain, dit-il avec fierté. Je ne souhaite pas obtenir un mandat national de député ou de sénateur. Je suis maire de Sagy, 1 140 habitants, et conseiller général. Cela me suffit." Situé dans le Vexin, le canton de Vigny compte 18 communes et 10 500 habitants. "C'est le seul vrai canton rural du Val-d'Oise, le poumon vert du département", souligne Guy Paris. Les 18 villages sont regroupés en trois communautés de communes, dont l'une est à cheval entre deux cantons. "Ce sont les bizarreries du découpage intercommunal, qui est fondé sur le volontariat des maires, lesquels ont tendance à se regrouper par affinités", constate, fataliste, M. Paris. A l'assemblée départementale, qui se réunit une fois par mois le vendredi matin, l'élu issu du monde rural peut mesurer sa différence. "Mes collègues des cantons urbains parlent de vidéosurveillance. Moi, je défends mes routes, mes lignes d'autobus. En ville, la voirie est nickel. Ici, les accotements ne sont pas beaux. Les petites routes, dont l'entretien est à la charge des communes, sont empruntées tous les jours par des conducteurs qui ne sont pas d'ici et se rendent dans l'Eure." Dans ce canton situé à 40 km de Paris à vol d'oiseau, mais mal desservi par les transports en commun, les liaisons par bus sont cruciales pour les collégiens, les lycéens et les personnes sans permis de conduire. Chaque année, le conseil général doit repenser le parcours de ces lignes en fonction de la démographie scolaire. Guy Paris exerce une activité professionnelle à temps plein, comme cadre administratif dans une entreprise du bâtiment. Son mandat de conseiller général lui rapporte 1 800 euros net par mois. "Contrairement à une idée reçue, la plupart de mes collègues qui ne sont pas à la retraite ont un travail à côté de leur mandat", dit-il. M. Paris définit le conseiller général comme "quelqu'un qui sert à faire remonter les problèmes du terrain". Quand on évoque la proposition du rapport Attali demandant la suppression des départements, il prend l'exact contre-pied : "Ce n'est pas le département qu'il faut supprimer, c'est la région ! Peut-être pas la Picardie ou Poitou-Charentes. Mais la région Ile-de-France est un monstre. Il a fallu attendre un an pour qu'elle nous verse une subvention permettant de maintenir une boulangerie dans mon canton. Les dossiers avancent plus vite en département qu'en région." "MES MAIRES" Pour mener campagne, Guy Paris a rencontré tous les maires du canton. Ensuite, il a tenu douze réunions publiques avec sa suppléante, Marie-Thérèse Gluck-Deprez, dans des salles communales, devant un public variant de deux à trente personnes. "Je présente mon bilan : la construction d'un collège à Vigny, la réfection des routes départementales et communales. Je n'évoque jamais la politique nationale." Quand il parle des maires de son canton, le conseiller général dit volontiers "mes maires" : "Je suis un confident, un relais, un médiateur. Peut-être pas le patron, mais certainement un notable. Et en même temps, quelqu'un de très proche de la population." L'influence du conseiller général se mesure surtout aux subventions dont il fait profiter sa circonscription. Chaque canton reçoit, par an, 91 500 euros pour les voies départementales, 76 000 euros pour la sécurité autour des écoles. Le conseil général édite un guide des aides que peut obtenir un conseiller général pour son canton. Cela va de la réfection d'un court de tennis à la restauration d'un tableau dans une église, en passant par la pose de silencieux sur les pots d'échappement des avions de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, trop bruyants pour les riverains. Xavier Ternisien Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis une loi de 1982, dans ces trois villes, l'&eacute;charpe de maire ne revient pas forc&eacute;ment au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b5771e/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les paradoxes du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A Paris, Lyon et Marseille, les élections municipales se déroulent selon un mode de scrutin particulier qui peut avoir des conséquences paradoxales. L'écharpe de maire ne revient pas forcément au candidat qui obtient le plus grand nombre de voix au niveau de la ville. C'est l'une des conséquences de la loi PLM ("Paris-Lyon-Marseille") du 31 décembre 1982 qui régit les élections dans ces trois communes. En 2001, bien que minoritaires dans les urnes, les socialistes Bertrand Delanoë à Paris et Gérard Collomb à Lyon avaient été élu maires. En 1983, Gaston Defferre était devenu maire socialiste de Marseille dans les mêmes conditions. Ministre de l'intérieur à l'époque, artisan de la loi de 1982, M. Defferre avait lui-même présidé au découpage municipal de sa ville. Ce dernier a été modifié depuis par la loi du 9 juillet 1987. Les électeurs de la capitale élisent 163 conseillers de Paris et 352 conseillers d'arrondissement dans le cadre de vingt secteurs. A Lyon, les 73 conseillers municipaux et les 148 conseillers d'arrondissement sont répartis dans 9 circonscriptions. A Marseille, ils sont 101 conseillers municipaux et 202 élus d'arrondissement dans 8 secteurs. Ces secteurs électoraux sont de taille différente. Ils disposent donc d'un nombre d'élus qui peut varier du simple au double. Voire au-delà. Ainsi à Paris, le 1er arrondissement envoie à l'Hôtel de Ville 3 conseillers alors que le 15e en dépêche 17. GROS ARRONDISSEMENTS Pour peser sur l'élection du maire, mieux vaut donc être majoritaire dans le 15e que dans le 1er. De même, une liste a plus de chances d'obtenir la majorité des sièges au conseil si elle arrive en tête, même de justesse, dans plusieurs gros arrondissements plutôt que si elle est largement gagnante dans quelques petits arrondissements. En 2001, la droite à Paris s'est retrouvée dans ce dernier cas de figure : son avance en voix était importante dans l'ouest. Ce capital de suffrages ne lui a pourtant pas été suffisant pour obtenir un nombre de conseillers supérieur à la gauche. Plus nettement majoritaire en voix à l'est, dans des arrondissements plus peuplés, l'alliance Verts-PS a obtenu 92 sièges avec 49,6 % des voix, contre 71 à la droite qui totalisait 50,39 % des suffrages. Les conseillers municipaux et les élus d'arrondissement se présentent sur la même liste. Une fois les premiers désignés, les seconds se répartissent les sièges dans les mairies d'arrondissement en vertu de la même règle. Si une liste obtient, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés, elle remporte la moitié des sièges à pourvoir, arrondie à l'entier supérieur. Les autres sièges sont répartis à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés. Si un second tour est nécessaire, les listes qui ont recueilli moins de 5 % des suffrages sont éliminées. Au dessus, elles ont le droit de fusionner. Ou de se maintenir, à condition d'avoir obtenu plus de 10 % des voix exprimées. En cas de triangulaire, la liste qui obtient la majorité relative des suffrages s'arroge la moitié des sièges. Seules les listes qui ont obtenu plus de 5 % se répartissent ensuite, à la plus forte moyenne, les sièges qui restent. Le mode de scrutin incite donc les listes arrivées en troisième à fusionner plutôt qu'à se maintenir. Même avec un score élevé au premier tour, les triangulaires sont un risque périlleux. Béatrice Jérôme Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis la rentr&eacute;e de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b6/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Le maire des Ulis refuse l'inscription en maternelle d'enfants de sans-papiers&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/le-maire-des-ulis-refuse-l-inscription-en-maternelle-d-enfants-de-sans-papiers_1020344_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Depuis la rentrée de septembre, le maire (MRC) des Ulis (Essonne), Paul Loridant, refuse de scolariser en maternelle les enfants de six familles, pour la plupart sans papiers. En attente d'une régularisation, ces familles sont hébergées depuis huit mois par le Samu Social de Paris dans une résidence hôtelière récemment ouverte sur la commune. Elles n'ont pas obtenu de réponse de la mairie, en dépit de maintes relances, alors que la directrice de la maternelle du quartier leur a indiqué que des places étaient disponibles. "Je suis légaliste : la scolarité n'est pas obligatoire en maternelle", soutient le maire, qui se dit persuadé de ne pas être dans l'illégalité. "Tout enfant doit pouvoir être accueilli à l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande", précise le code de l'éducation. Cette disposition n'ouvre pas en tant que tel un droit aux enfants d'être admis dans une école dès l'âge de 3 ans. Mais "cette exclusion n'en est pas moins discriminatoire", relève Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUIPP-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, qui rappelle le principe d'égalité d'accès au service public de l'enseignement. En vertu de ce principe, les juridictions administratives ont déjà jugé illégal le refus opposé par un maire à l'inscription à l'école d'enfants de familles immigrées. Une des familles, régularisée en janvier, n'a toujours pas obtenu gain de cause. "La régularisation n'est pas le problème, affirme M. Loridant. Mais jusqu'à quand ces familles qui n'ont pas un gramme de ressources vont-elles rester ? Une fois régularisées, elles nous feront une demande de logement dans le cadre de la loi DALO. Or, j'ai déjà 800 demandes de logements sociaux en attente." "Aux Ulis, poursuit-il, nous avons 53 % de logements sociaux, alors que les communes voisines n'en ont même pas 5 %. Pourquoi demande-t-on toujours aux communes les plus pauvres d'aider les pauvres ?" Laetitia Van Eeckhout Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § De 633 euros &agrave; 5 398 euros, l'indemnit&eacute; des maires de France est index&eacute;e sur la d&eacute;mographie de la commune qu'ils dirigent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b7/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les édiles rétribués en fonction de la population de leur commune&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-ediles-retribues-en-fonction-de-la-population-de-leur-commune_1020343_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § De 633 euros à 5 398 euros, l'indemnité des maires de France est indexée sur la démographie de la commune qu'ils dirigent. Il appartient aux électeurs de juger les dimanche 9 et 16 mars de leurs mérites lors des élections municipales. A en croire un sondage réalisé du 15 janvier au 27 février par le CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et Europe 1 dans sept grandes villes, la palme du meilleur édile revient à Alain Juppé, maire (UMP) de Bordeaux dont 90 % des sondés plébiscitent le bilan. Suivent ensuite Gérard Collomb (PS, Lyon) ; Edmond Hervé (PS, Rennes), Bertrand Delanoë (PS, Paris), Martine Aubry (PS, Lille), Fabienne Keller (UMP, Strasbourg) et Jean-Claude Gaudin (UMP, Marseille). Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § L'homme est sympathique, le ministre de l'immigration plus controvers&eacute;. Ce tr&egrave;s proche de Nicolas Sarkozy a pour mission de fixer les voix de la droite et du Front national. Au risque d'&ecirc;tre d&eacute;test&eacute;.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b8/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les deux visages de Brice Hortefeux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-deux-visages-de-brice-hortefeux_1020371_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § C'est difficile à croire, et sans doute un moyen rapide de se brouiller avec ses proches, mais il faut bien constater que Brice Hortefeux est un type sympa. Le grand blond glacial en costume de tweed, titulaire sans apparents états d'âme d'un ministère "à faible teneur humaniste", comme l'écrit Libé, est aussi un homme charmant, drôle, attentif, et qui ne se prend pas trop pour un ministre. "Il n'est pas aussi antipathique qu'il en a l'air", convient l'historien Patrick Weil. Son image est détestable, et son ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement sert d'abord "à fixer les voix du Front national", résume Jean-Paul Bacquet, le député socialiste du Puy-de-Dôme, qui l'apprécie et ne comprend guère qu'il ait accepté un poste pareil. Hortefeux affecte de s'en moquer. Il a accepté un ministère qu'il n'avait pas choisi, par fidélité à Nicolas Sarkozy, parce qu'il est convaincu qu'il fallait que quelqu'un s'y colle et, bien sûr, par ambition. Pas sûr qu'il en sorte indemne, et sa raideur cache parfois une certaine gêne. Avec le président de la République, c'est l'histoire d'une amitié de trente ans ; de celles qui, en général, finissent mal. Brice Hortefeux est né à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, il y aura bientôt cinquante ans. C'est là qu'il s'est construit. "Il était plutôt sanguin, très colérique, se souvient son cadet Pascal, 45 ans, et parfois paternaliste." Le jeune Brice n'écoute, comme Nicolas Sarkozy, que de la variété française ; traîne à Sciences Po sans décrocher le diplôme, comme Nicolas Sarkozy. Un beau jour, à 18 ans, il débarque au premier meeting de sa vie pour écouter Jacques Chirac, alors premier ministre. Il y a là un petit jeune aux cheveux longs, qui fait un tabac. Brice Hortefeux va voir Sarkozy et lui avoue qu'il l'a trouvé formidable. L'autre lui serre machinalement la main et lui dit "faut qu'on se revoie". Au retour de vacances, Hortefeux adhère à l'UDR-jeunes ("C'est vrai que c'est curieux comme juxtaposition"). C'était en 1976. Depuis, il n'a plus quitté "Nicolas" d'une semelle. Il est son bras droit lors de la conquête de Neuilly en 1983, son chef de cabinet au ministère du budget, et bientôt de la communication. Il l'accompagne dans sa traversée du désert après la campagne d'Edouard Balladur, le suit au ministère de l'intérieur, puis à Bercy. Toujours dans l'ombre, il assume sans complexe le rôle de porte-flingue. Sarkozyste du premier cercle, il a été constamment aspiré par l'ascension de son patron. "Il y a eu des étapes, explique Brice Hortefeux. Nicolas a élargi ses responsabilités, moi aussi. Tous les deux ans, j'évoluais avec lui, c'est une chance extraordinaire." Pour devenir préfet, notamment. Brice Hortefeux, alors chef de cabinet du ministre du budget, est nommé sous-préfet, puis préfet, par la grâce de son ami Nicolas Bazire, le directeur de cabinet de Balladur. Une sorte de record : il est passé du statut d'administrateur territorial à celui de préfet en dix mois, au grand dam de l'association du corps préfectoral, qui dépose un recours. Deux coups de fil de Sarkozy plus tard, l'association se désiste prudemment. Hortefeux est préfet, et tellement content qu'il connaît la date par cur, le 27 avril 1995. En 2005, Pierre Mongin, directeur de cabinet du premier ministre Dominique de Villepin, pense à lui pour sceller l'alliance avec Sarkozy. Le voilà ministre des collectivités territoriales. Puis, son mentor président, il est enfin, depuis mai 2007, le très visible ministre de l'immigration, cinquième dans l'ordre protocolaire du gouvernement, ce qui n'est pas rien. Au prix d'un relatif éloignement du chef de l'Etat. La fracture remonte à la période Cécilia. "Leur histoire est celle d'une rivalité amoureuse historique entre le favori et la favorite", écrit justement Anna Bitton dans Cécilia (Flammarion). Pour Brice Hortefeux, un peu gêné, "le mot est très inadapté et trop fort". Mais il est vrai que leurs relations s'aigrissent au retour de Cécilia, elle le voit à la tête "d'une bande malfaisante", la "firme", la machine à gagner la présidentielle, et en convainc à moitié son mari. Aujourd'hui, le président de la République ne le cite jamais, ne l'emmène dans aucun voyage officiel, ne l'appelle plus trois fois par jour. Hortefeux en souffre discrètement, comme si Nicolas Sarkozy écartait peu à peu les témoins d'un passé révolu. Bien qu'invité à l'anniversaire du président, qui lui a aussi passé un coup de fil pour sa fête, il n'était ni au Fouquet's ni au mariage de son ami. Collaborateur de Sarkozy, c'était l'un de ses intimes. Ministre, il n'est qu'un allié sûr. Surtout dans ce ministère. "C'est un poste décisif, une marque de confiance du président, relève Jean-Noël Tassez, un ami proche, marié à Charlotte Rampling. C'est une opération sur l'électorat du Front national, et qui a fonctionné." Ce n'est évidemment pas de tout repos. "On ne peut pas dire que je croule sous les encouragements", grince le ministre. Il se rassure en répétant qu'il est "le ministre des immigrés légaux" plutôt que celui des expulsés. Il affirme qu'il n'y a plus d'interpellations à la sortie des écoles et pense sérieusement qu'il a interdit "les contrôles au faciès", qui se multiplient pourtant, y compris pour les "immigrés légaux". "Il faut prendre des décisions parfois douloureuses, reconnaît Brice Hortefeux. Il n'y a pas une journée où je ne me demande si ce que je fais est juste." Evidemment, de temps en temps, un sans-papiers saute par la fenêtre, mais "j'énonce des principes que 90 % des Français approuvent". Que son ministère ne lui survive pas signerait son échec. Forum réfugiés, une des rares associations à défendre le principe d'un ministère de l'immigration, a des doutes. "Il fallait un ministère tourné vers l'avenir pour retrouver des règles migratoires, explique Olivier Brachet, son directeur. Il en fait une performance négative, un ministère du non, des 25 000 expulsés. Si l'image de ce ministère est à ce point odieuse, il ne lui survivra pas." 1 | (1)2 | (2)suivant (fl-rg.gif) Franck Johannès Article paru dans l'édition du 09.03.08. (3)Abonnez-vous au Monde à -60% § En l'absence de l&eacute;gislation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assembl&eacute;es d&eacute;partementales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57044/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Seules trois présidentes sur 101 conseils généraux&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/seules-trois-presidentes-sur-101-conseils-generaux_1020322_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quel est le point commun entre Nassimah Dindar (La Réunion), Anne d'Ornano (Calvados) et Marie-Françoise Pérol-Dumont (Haute-Vienne) ? Elles forment la liste complète des femmes présidant un conseil général. Trois sur 101. En l'absence de législation contraignante, il est toujours aussi difficile pour les femmes de franchir les portes des assemblées départementales. En 2004, date du dernier renouvellement cantonal, le seuil des 10 % a été franchi : on compte aujourd'hui 415 conseillères générales pour 4 015 sièges (10,4 %). Champion de la féminisation : le Finistère (15 femmes sur 54 élus, 27,8 %). LÉGER RETRAIT La loi du 6 juin 2000 sur la parité contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes dans les scrutins de liste (municipales, régionales, européennes) et prévoyait une retenue sur le financement des partis politiques qui ne respecteraient pas le principe de parité dans la désignation de leurs candidats aux législatives. Depuis 2003, le scrutin proportionnel, imposant la parité des listes, s'applique aux élections sénatoriales dans les départements élisant au moins quatre sénateurs. Les cantonales n'ont pas été concernées par ces réformes. Seule avancée : la loi du 31 janvier 2007, qui prévoit d'instituer dans ce scrutin uninominal un (e) remplaçant (e) de sexe opposé à celui des candidats (e) s. Ainsi cette disposition, permettant d'éviter l'organisation d'une élection partielle en cas de vacance, aurait-elle dû avoir un effet d'entraînement. Las. L'examen des candidatures pour le scrutin cantonal des 9 et 16 mars montre qu'il n'en a rien été. Le pourcentage de candidatures féminines (1 780 sur 8 520, soit 20,9 %) est même en léger retrait par rapport au renouvellement de 2004 (21,5 %). L'UMP (15,4 % de candidates) se montre la moins empressée. Le parti présidentiel est aussi bon dernier aux municipales (14,3 % de femmes têtes de liste). Les craintes exprimées par l'Observatoire de la parité le 23 janvier sur ce scrutin se trouvent confirmées. "Il reste visiblement nécessaire de rappeler aux partis politiques qu'ils doivent non seulement respecter la loi (...), mais également, comme il est inscrit dans la Constitution, "contribuer à sa mise en oeuvre" en respectant l'esprit de la loi lorsque celle-ci n'est pas directement contraignante", soulignait sa rapporteure générale, Marie-Jo Zimmermann. A l'arrivée, 83,5 % des têtes de liste dans les villes de plus de 3 500 habitants sont des hommes. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Privas si&egrave;ge l'un des trois conseils g&eacute;n&eacute;raux enti&egrave;rement masculins de France. Une exception que son pr&eacute;sident, Pascal Terrasse (PS), voudrait voir dispara&icirc;tre. Mais les pr&eacute;jug&eacute;s et les r&eacute;sistances persistent.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57045/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cantonales : l'Ardèche cherche la femme&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/cantonales-l-ardeche-cherche-la-femme_1020321_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Des moustaches, des barbes, des costumes-cravates, mais aucune jupe. Trente-trois cantons et autant d'hommes. Le conseil général de l'Ardèche, l'un des trois derniers en France à ne compter aucune femme, est le mauvais élève de la parité. De toute son histoire, l'assemblée n'a jamais accueilli en son sein une élue. "On a deux particularités : ni femme ni chemin de fer", plaisante un conseiller. A un jour du premier tour des cantonales, le 9 mars, ces messieurs de l'Ardèche se retrouvent à Privas, siège du conseil général, pour la dernière commission avant les élections. A son arrivée, chacun va saluer de sa bise les deux jeunes femmes de l'accueil. "On n'est pas des misogynes ni des machistes", soulignent-ils, goguenards. Le député socialiste Pascal Terrasse, l'un des deux plus jeunes présidents de conseil général, espère mettre fin à cet anachronisme. Le PS présente sept candidates sur les dix-sept cantons renouvelables. PAS ACQUIS Pour sécuriser son affaire, Pascal Terrasse a investi une candidate, Martine Finiels, dans le canton le plus à gauche du département, celui de Vernoux-en-Vivarais, où le sortant ne se représente pas. La candidate, directrice d'un centre spécialisé dans la prise en charge des femmes alcooliques, n'a aucun mandat, mais elle est l'épouse du premier secrétaire fédéral du PS, et belle-fille de l'ancien conseiller général et maire de Vernoux. "Si elle n'est pas élue, c'est à désespérer !", s'emporte M. Terrasse. Pourtant, l'élection n'est pas acquise. Le conseiller général sortant (PS) Daniel Barral, comme beaucoup d'élus locaux, a décidé de ne pas soutenir la candidate, lui préférant un représentant de la gent masculine, le président du syndicat communal local, un divers gauche, proche du PCF. "Ce n'est pas une opposition à une femme, mais j'ai l'habitude de travailler avec lui, se défend Daniel Barral. Martine Finiels est moins impliquée dans la vie du canton. Les femmes arriveront en politique en se présentant à la base, quand elles figureront dans les conseils municipaux." L'UMP, de son côté, ne présente qu'une seule femme. Pourquoi cette réticence à accueillir des élues ? Relent de machisme ? Lorsqu'on le titille un peu trop, le langage du président du conseil général verdit. "Je peux vous assurer qu'il n'y a aucune misogynie de la part des Ardéchois. Ça commence à me casser les burnes, cette histoire de machistes ! Les Ardéchois ne sont pas des machos. La preuve : Ségolène Royal, lors des primaires internes du PS, avait été majoritaire." Mais au second tour de la présidentielle, dans le département, la candidate avait été battue par Nicolas Sarkozy, 51,62 % contre 48,38 %. Mme Royal avait pourtant lancé sa campagne pour l'investiture du PS, le 8 mars 2006, à Privas. En accédant à la présidence du conseil général, Pascal Terrasse reconnaît avoir dû batailler pour confier des postes de responsabilité, dans l'administration, à des femmes. "Avant moi, il n'y en avait aucune. J'ai réussi à en nommer trois à la tête des directions de l'éducation, de la culture et de la communication", raconte l'élu. NI DÉPUTÉE NI SÉNATRICE Jean-Paul Manifacier, conseiller général PS et maire des Vans, est un fervent partisan de la parité. Mais l'élu se fait peu d'illusions. "Aux législatives, dans notre circonscription, nous avions désigné une femme. J'étais son suppléant. Eh bien, c'est la seule circonscription que nous n'avons pas gagnée, alors que Ségolène Royal y avait été majoritaire !" Pour lui, l'Ardèche reste marquée par l'exode rural. "Les forces vives qui auraient pu oeuvrer pour faire évoluer le pays sont parties. Ceux qui sont restés étaient les plus fermés, les plus repliés sur eux-mêmes, avec leurs habitudes." Le conseiller note que l'Ardèche se repeuple, accueille d'anciens urbains ou des retraités qui reviennent au pays, mais les mentalités évoluent doucement. L'absence de femmes est générale : aucune députée ni sénatrice, peu de maires, et une seule conseillère régionale. L'Ardèche ne compte pas de grosse commune urbaine, susceptible de faire émerger des femmes. Annonay, la plus importante, ne dépasse pas 18 000 habitants. "Nous avons, sur tout le département, seulement douze communes de plus de 3 500 habitants où la parité s'applique, explique M. Manifacier. Pour le reste, c'est la règle du panachage. Sur un peu plus de 340 communes, une vingtaine seulement sont gérées par des femmes. Et une femme qui n'est pas investie dans une municipalité a peu de chances de se faire élire au conseil général." Autre obstacle, la topographie du département, très accidentée, qui rend les déplacements difficiles. Il faut du temps pour balayer son canton. "Ici, note Pascal Terrasse, une campagne, c'est du porte-à-porte chez les gens, dans les bistrots. Il faut passer dans chaque commune, avaler des kilomètres. Les gens veulent de la proximité. C'est peu compatible avec une vie de famille." Si les plans de Pascal Terrasse se réalisent, le deuxième tour, le 16 mars, sera historique en Ardèche. Sophie Landrin Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Depuis plus d'un an, les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles flambent, bl&eacute; et lait en t&ecirc;te. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se r&eacute;percutent d&eacute;sormais sur le consommateur.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b57046/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Cinq raisons qui expliquent la flambée des prix en France&link=http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/08/cinq-raisons-qui-expliquent-la-flambee-des-prix-en-france_1020313_3234.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § La campagne des élections municipales s'est largement focalisée sur le pouvoir d'achat. Dans les sondages, ce sujet est devenu la préoccupation majeure des Français, devant l'emploi. Depuis plus d'un an, les matières premières agricoles flambent, blé et lait en tête. Contenues jusqu'en octobre 2007, ces hausses se répercutent désormais sur le consommateur. Selon des chiffres récents du cabinet Nielsen Panel, les prix alimentaires en grande surface ont augmenté de plus de 2,39 % en janvier et devraient connaître un pic d'inflation en avril de 4 %. Le mensuel 60 millions de consommateurs a, lui, fait état de hausses de prix fulgurantes sur le beurre, le camembert, les pâtes, les yaourts et le jambon... allant de 5 % à 48 %. La direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) a, de son côté, mené l'enquête, concluant à des hausses des prix en rayon allant de 0 à 27 %. La flambée des matières premières n'est cependant pas seule responsable de la forte volatilité à la hausse des prix des produits alimentaires et de leur rigidité à la baisse. Nombre de facteurs autres participent de ce phénomène. La législation en vigueur en France est indéniablement l'un d'eux. Les lois Royer et Raffarin, instaurées en leur temps pour protéger le petit commerce, ont freiné en réalité l'implantation de magasins maxidiscompteurs et favorisé les concentrations des grandes enseignes dans certaines régions. Par ailleurs, héritage de la loi Galland de 1996, les distributeurs ne peuvent négocier librement les tarifs en France. Au nom du principe de non-discrimination, lorsque Danone veut vendre ses yaourts ou Coca-Cola ses sodas, ils doivent proposer le même prix, à quantité égale, que ce soit à Leclerc, Auchan, Carrefour ou System U. Aujourd'hui, l'ensemble de ces lois est en cours de réforme, mais il faudra un certain temps avant que ces aménagements donnent toute leur mesure. Et ils ne vont pas aussi loin que ce que préconisait Jacques Attali dans son rapport pour "la libération de la croissance française". Par ailleurs, indépendamment du corpus législatif, les distributeurs se sont installés sur le territoire français de telle sorte que bien souvent, à l'échelle locale, la concurrence n'est plus une réalité. Enfin, Internet, qui dans l'habillement ou les produits électroniques permet de faire baisser les prix, ne joue pas ce rôle d'amortisseur dans l'alimentaire. Les prix y sont même fréquemment supérieurs à ceux inscrits en magasin. LES FREINS À LA BAISSE DES PRIX DANS L'ALIMENTAIRE Un partage du territoire. Leclerc dans l'Ouest, Carrefour sur la côte d'azur, Auchan dans le Nord... Une étude du cabinet Asterop, spécialisé dans le géomarketing, publiée mercredi 5 mars, a mesuré le manque de concurrence entre les enseignes au niveau local. Des résultats édifiants : dans 60 % des 630 "zones de vie" (des bassins de consommation) définies par Asterop - un seul distributeur domine avec une part de marché supérieure à 25 % et 15 points le séparent du second. L'étude démontre qu'il y a affrontement entre deux enseignes dans 27 % des zones. La concurrence entre trois ou quatre acteurs n'existe que dans 13 % d'entre elles. Dans ce contexte, les prix ne sont que rarement tirés à la baisse. Ainsi, selon le conseil de la concurrence, dans l'agglomération lyonnaise où dominent les enseignes de deux grands groupes, les prix sont plus élevés qu'à Nantes où quatre grands distributeurs sont implantés et se livrent à une concurrence acharnée. Qui plus est, aucun grand distributeur étranger, comme le britannique Tesco ou l'américain Wal Mart, n'est présent. Enfin, Asterop n'a pas identifié une seule enseigne de maxidiscompte avec une position de leadership en France. Or, selon le panel Nielsen publié par le magazine LSA, plus il y a de discompteurs dans une région, plus les prix y sont bas. Nancy, Metz ou Calais, qui en accueillent, font ainsi partie des villes les moins chères. "Cette étude démontre plus que jamais la nécessité de remettre davantage de concurrence dans la distribution française", affirme Luc Chatel, secrétaire d'état à la consommation. Multitude d'enseignes n'est pas synonyme de concurrence. Ce partage du territoire entre grandes enseignes est encore renforcé par leur présence sur les différents formats de la distribution. Ainsi Carrefour possède, outre sa marque historique, les enseignes Champion, Ed, 8 à huit et Shopi. A lui seul, le numéro deux mondial de la distribution détient 41 % de la consommation française, selon Asterop. En matière de concurrence, cet état de fait peut s'avérer désastreux, comme c'est le cas par exemple à Antibes. Le nord est "contrôlé" par Carrefour propriétaire aussi des supermarchés Champion et du discompteur Ed, tandis que la partie sud de la ville est aux mains du groupe Casino avec ses Géants Casino et ses Leaderprice. Là où la densité de mètres carrés est satisfaisante, UFC Que-Choisir propose que les distributeurs en situation de quasi-monopole local échangent des surfaces avec leurs concurrents. Selon l'association de consommateurs, le conseil de la concurrence pourrait "orchestrer partout sur le territoire des échanges de magasins afin de restaurer la concurrence". La loi Raffarin a freiné l'essor du maxidiscompte. Instaurée pour sauver le petit commerce, la loi Raffarin oblige à demander une autorisation pour tout commerce de plus de 300 mètres carrés à des commissions départementales d'équipement commercial. Ce seuil a aussi eu comme conséquence de freiner le développement des magasins de maxidiscompte. Du coup, les maxidiscompteurs multiplient l'ouverture de petites surfaces. Mais ils ne représentent que 13 % du marché. "Trop souvent, le dynamisme concurrentiel n'est pas retenu comme un critère déterminant pour autoriser une nouvelle implantation dans une ville", relève un distributeur. Il existe 14 000 magasins, de la supérette à l'hypermarché, mais les mètres carrés supplémentaires qui s'ouvrent chaque année sont plutôt des extensions de magasins. "Pour s'installer dans une nouvelle zone, c'est un véritable parcours du combattant. Tout est très verouillé", explique Michel Carles, directeur du développement d'Auchan France. Il faut dix ans entre la demande d'autorisation et l'ouverture d'un magasin. Selon l'OCDE, la France présente (avec la Grèce) la réglementation des grandes surfaces la plus restrictive et la plus protectrice des enseignes en place. L'OCDE vise également la loi Galland. Une loi Galland trop rigide. Si la loi Chatel, votée en décembre 2007, autorise désormais les distributeurs à remettre dans les prix la totalité des marges arrière - ces sommes versées par les industriels aux distributeurs en rémunération de services rendus (catalogues, têtes de gondoles) -, elle fait néanmoins perdurer ce système que Jacques Attali voulait supprimer. Car la loi Chatel ne permet pas la négociabilité des prix. Depuis des mois maintenant, distributeurs et fournisseurs s'opposent sur la question. "Je veux pouvoir dire à Antoine (Riboud) tes yaourts sont trop chers", répète inlassablement Michel-Edouard Leclerc. La loi de modernisation de l'économie, présentée en avril, devrait l'introduire. Internet ne fait pas baisser les prix. Dans l'alimentaire, Internet n'a pas été un facteur déflationniste contrairement à d'autres secteurs comme l'habillement ou les produits technologiques. Ils n'ont pourtant pas de magasins, pas de caissières, pas de parking... Mais il faut bien des entrepôts, des manutentionnaires pour remplir les chariots, et des livreurs. Il faut compter environ une demi-heure - soit 12 euros de main d'oeuvre - pour préparer un chariot en moyenne de 150 euros (plus de 60 articles) et 16 euros pour la livraison. "Nous sommes sur une activité à valeur ajoutée destinée à des personnes plutôt urbaines, pressées qui n'ont pas envie de passer leur samedi à faire leurs courses. Or elles ne peuvent pas tout avoir, le service et le prix", explique Jean Monnier, directeur général d'Auchan direct. Ses prix sont de 3 % à 5 % plus cher que les hypermarchés de province mais de 3 à 5 % moins cher que les magasins de proximité comme Monoprix ou encore Franprix. Nathalie Brafman Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Cet homme est une &eacute;nigme. D'autant plus ind&eacute;chiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sinc&eacute;rit&eacute; comme deux de ses vertus cardinales.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fa/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Sarkozy ou la mue présidentielle, par Gérard Courtois&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/sarkozy-ou-la-mue-presidentielle-par-gerard-courtois_1020318_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Cet homme est une énigme. D'autant plus indéchiffrable qu'il affiche depuis longtemps la transparence et la sincérité comme deux de ses vertus cardinales. En janvier 2007 - une éternité -, Nicolas Sarkozy avait réussi son entrée en campagne en martelant, devant les milliers de militants venus le soutenir porte de Versailles, qu'il avait "changé", que les épreuves politiques et personnelles l'avaient transformé, qu'il n'était plus cet ambitieux pressé, péremptoire et brutal que chacun avait vu gravir quatre à quatre les marches du pouvoir, mais, déjà, cet homme nouveau, inspiré par la gravité de la fonction présidentielle à laquelle il aspirait. Indéniablement, il avait convaincu. Sa brillante élection, le 6 mai, devait beaucoup, certes, au professionnalisme de sa campagne, à ses talents de communicateur et à des intuitions justes des attentes des Français. Mais il avait surtout distancé sa concurrente socialiste sur un point essentiel : il était, lui, préparé à la charge et prêt à l'exercer immédiatement, avec énergie et détermination, sans hésitations ni bourdes. Dix mois plus tard, cette image s'est démantibulée, et son crédit s'est effondré, comme en témoignent tous les sondages depuis quatre mois. Pis, le président de la République se voit reprocher, y compris dans son camp, tous les défauts dont il affublait, hier, Ségolène Royal : impulsif, narcissique, brouillon dans ses annonces, approximatif dans leur mise en oeuvre, comme flottant dans son costume présidentiel, bref, déroutant, voire inquiétant. Les principaux épisodes de ce stupéfiant retournement sont connus. Personnels, avec cette irrépressible propension à mettre en scène sa vie privée, ce goût du luxe trop voyant ou cette façon d'électriser les rapports avec le premier venu. Politiques, avec une frénésie d'initiatives et de réformes tournant peu à peu à l'overdose. Economiques, avec ce "président du pouvoir d'achat", contraint d'avouer aux Français, non sans désinvolture, en janvier, que "les caisses sont vides". Diplomatiques, avec la réception à grand spectacle du Libyen Khadafi, les fréquentes maladresses européennes ou la croisade trop vite oubliée pour la défense des droits de l'homme, en Russie, en Chine ou en Arabie Saoudite. Sans oublier, enfin, cette insistance étrange à rallumer des guerres de religion que l'on préférerait éteintes. S'il ne s'agissait que d'emballements de débutant, les dégâts pourraient être réparés en mettant dans l'exercice du pouvoir davantage de "sobriété", de "cohérence" et de "concertation", pour reprendre les remèdes recommandés récemment par Edouard Balladur dans ces colonnes. Mais le mal dont souffre le chef de l'Etat est probablement plus profond : au-delà de ces épisodes symptomatiques, c'est bien sa conception de la fonction présidentielle qui est en jeu. Car Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté, depuis des années, de préparer soigneusement la conquête du pouvoir. Il en a également repensé l'exercice à l'ère du quinquennat et de la démocratie d'opinion. En lien direct avec le pays qui l'a élu, le président, a-t-il théorisé, doit assumer sa responsabilité politique en première ligne. Il ne peut plus se réfugier dans les ambivalences de la position d'arbitre, instaurée par le fondateur de la Ve République et usée jusqu'à la corde par ses successeurs ; il ne doit plus s'abriter derrière le premier ministre en cas de turbulences ou de coup dur, comme si souvent depuis un demi-siècle. En d'autres termes, Nicolas Sarkozy entendait bien "désacraliser" la fonction pour mieux la moderniser. Et il avait raison - n'en déplaise à quelques gardiens du temple - tant elle avait fini par apparaître empesée, lointaine et inefficace. A un détail près, qui fait aujourd'hui toute la différence : dépouiller le président de ce qui lui restait d'oripeaux monarchiques, le "désacraliser", n'avait de sens que s'il s'agissait de le laïciser. Or le chef de l'Etat a si bien tordu le bâton dans l'autre sens pendant les premiers mois de son mandat qu'il a, en réalité, banalisé, trivialisé et privatisé sa fonction. Et qu'il l'a, du coup, instantanément indexée sur sa propre personnalité, ses travers et ses foucades. Sans même la protection traditionnelle de la distance, de la solennité et de la durée. ANTISARKOZYSME PRIMAIRE Quoi qu'il lui en coûte, sans doute, il vient de l'admettre dans le long entretien qu'il a accordé au Figaro le 6 mars : "On porte toujours sa propre part de responsabilité. j'aime l'engagement, j'aime prendre mes responsabilités, je suis quelqu'un qui ne triche pas, alors cela peut surprendre, voire déranger parfois. pour autant, le rôle du chef de l'etat, c'est de garder une certaine distance par rapport au quotidien. il n'a pas le droit de céder à l'agitation (...) mon devoir est d'envisager les choses dans la durée, avec du recul, du sang froid" et d'ajouter : "Qui serais-je si je ne reconnaissais pas mes erreurs ? On en commet, j'en ai commis." On croirait presque, dans cette amende honorable, entendre à nouveau le "j'ai changé" de janvier 2007. Mais Nicolas Sarkozy aura beaucoup plus de mal, cette fois-ci, à en convaincre les Français, tant il a incarné jusqu'à présent, et jusqu'à la caricature, une présidence trépidante, tapageuse et, à l'évidence, beaucoup plus exaltée qu'exaltante. Il n'a pourtant pas le choix, et il le sait : ne pas changer de ton, de style et de méthode - fût-ce contre sa nature - pourrait conduire les Français à passer de leur mauvaise humeur actuelle à une grogne beaucoup plus vindicative et imprévisible. Pour réussir cette mue présidentielle et espérer reconquérir la confiance indispensable à l'action, le résident de l'Elysée dispose d'un atout essentiel : une fois avalée la purge annoncée des élections municipales et cantonales, il restera maître du jeu tant que l'opposition de gauche, parti socialiste en tête, ne sera pas sortie de l'antisarkozysme primaire qui lui tient lieu de viatique depuis un an. Mais il aurait tort de s'en réjouir trop vite. c'est en effet le singulier paradoxe du moment : l'impuissance de la gauche, son absence de leader et de projet convaincants, bref, l'absence de contre-pouvoir sérieux ont probablement encouragé Nicolas Sarkozy à céder à sa pente naturelle - et à se fourvoyer. Il est donc le premier à avoir besoin d'une opposition combative pour se convaincre plus sûrement de sortir des chemins de traverse où il s'est engagé tout seul. Le premier, mais pas le seul. Pour la bonne santé de la démocratie aussi, il y a urgence. _ courtois@lemonde.fr Directeur éditorial Gérard Courtois Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un d&eacute;coupage politico-administratif con&ccedil;u, il y a plus de deux si&egrave;cles, avec le souci qu'aucune localit&eacute; de la nouvelle circonscription ne soit &agrave; plus d'une journ&eacute;e de cheval du chef-lieu ?<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b568fb/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Adieu au département ?&link=http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/08/adieu-au-departement_1020317_3232.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Quelle est aujourd'hui la pertinence d'un découpage politico-administratif conçu, il y a plus de deux siècles, avec le souci qu'aucune localité de la nouvelle circonscription ne soit à plus d'une journée de cheval du chef-lieu ? L'obsolescence de ce découpage est l'un des arguments mis en avant pour justifier la suppression des cent départements, désormais pris en sandwich dans l'empilement des collectivités territoriales. L'émergence de la région, la montée en puissance des agglomérations, sans parler des "pays", réduisent leur espace. Il est souvent reproché au département d'être un repaire du clientélisme, par le biais des embauches de personnel du conseil général et aussi parce qu'il est le bailleur de fonds des villages dans de nombreux domaines. Dans les grandes villes et les agglomérations, les cantons n'ont plus guère de sens. Plus du tiers des électeurs, en moyenne, s'abstiennent aux élections cantonales, bien qu'elles aient été associées, depuis dix ans, à des scrutins réputés plus mobilisateurs (cette année, il s'agit des municipales des 9 et 16 mars). Les défenseurs du département mettent en avant les missions que lui confère la loi et qui requièrent une certaine proximité. L'action sanitaire et sociale est sa compétence essentielle, à côté des transports ou de la gestion des collèges. Or l'attribution du RMI et la mise en place d'un volet insertion, de même que l'efficacité de la protection maternelle et infantile supposent un maillage serré, qui ne peut pas être assuré par la région. Les structures de coopération intercommunales peuvent-elles prendre en charge ces missions ? L'attachement des citoyens au département est réel. La grogne qui s'est exprimée à propos de la future suppression des plaques minéralogiques départementales en témoigne. Il faut aussi avoir conscience que l'édifice administratif de l'Etat est construit, autour du préfet, à l'échelon départemental. Sa suppression supposerait donc une reconstruction de l'appareil étatique, occasion peut-être de modernisation et de rationalisation, mais chantier dont il ne faut pas sous-estimer la lourdeur. L'argument de la proximité vaut également pour les services de l'Etat : ce n'est pas à l'échelon régional que peut être décidé le dispositif de maintien de l'ordre face à une manifestation, par exemple. Recommandée par la commission Attali sur la "libération de la croissance", la suppression des départements a été écartée par Nicolas Sarkozy. Elle peut néanmoins être envisagée, à long terme, si elle s'inscrit dans un projet politique mûri et réfléchi, donnant un nouveau dynamisme aux territoires et améliorant la gestion locale. Elle n'est possible et souhaitable qu'à condition que les services rendus aujourd'hui par cette collectivité territoriale ne soient pas diminués, mais soient assurés, au contraire, de façon plus efficace et à moindre coût. Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § D'ex-socialistes investis par l'UMP, des candidats du MoDem sur des listes de la majorit&eacute; ou du PS... Les fronti&egrave;res des principaux camps se sont dilu&eacute;es pour l'occasion.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b573b9/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-municipales-de-l-ouverture-remettent-en-cause-les-alliances-traditionnelles_1020342_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Où sont passés les repères d'antan ? Certes, les élections municipales favorisent, du fait de l'enjeu local, la constitution de majorités de projets qui peuvent transcender les clivages politiques. Mais les déplacements qui se sont opérés à l'occasion du scrutin des 9 et 16 mars vont bien au-delà. La page se refermera-t-elle au lendemain du second tour ? Ou s'agit-il d'une étape de transition dans l'évolution du paysage politique, entre une décomposition qui n'est pas achevée et une recomposition qui n'a pas encore commencé ? Le premier acteur de ce remue-ménage est Nicolas Sarkozy dont la politique d'"ouverture" s'est traduite par la nomination au gouvernement ou à des fonctions honorifiques de déçus de l'autre bord. Ce faisant, le président a accrédité l'idée que les "compétences" n'étaient pas que d'un côté, ce qui a contraint ses partisans à se mettre au diapason. L'UMP s'est fait fort de démontrer qu'elle aussi était prête à mettre en oeuvre l'"ouverture". Non sans provoquer quelques grincements de dents dans ses rangs. Pas facile, par exemple, pour la droite du Haut-Rhin d'accepter de se ranger à Mulhouse derrière Jean-Marie Bockel (ex-PS), qu'ils avaient combattu à toutes les élections. Si, à Pau, l'UMP locale n'a pas fait de difficultés pour soutenir le maire sortant, l'ex-socialiste Yves Urieta, que M. Sarkozy avait pris soin de recevoir en personne, c'est parce que c'était là le seul moyen de faire barrage à l'ennemi juré, François Bayrou. Outre ces cas emblématiques, l'UMP a également accueilli sur ses listes des transfuges de la gauche dans des villes comme Auxerre, Avignon, Belfort, Colmar, Perpignan, Saint-Nazaire, Salon-de-Provence, Tours, Villeurbanne, etc. Autre facteur de confusion : l'éclatement du centre. Là aussi, le phénomène renvoie à la présidentielle et au choix assumé par M. Bayrou, en refusant de voter pour M. Sarkozy au second tour, de rompre les amarres avec la droite. Un choix plébiscité par les nouveaux militants venus au MoDem dans la foulée de cette campagne, mais difficile à endosser pour la plupart des élus, redevables de leurs sièges à l'alliance traditionnelle de la droite et du centre. DÉFECTIONS Une première vague s'était séparée de M. Bayrou avant les législatives de juin 2007 pour rester dans la majorité présidentielle. Les défections se propagent à présent à l'échelon local. Pour éviter une fuite massive de ses élus, M. Bayrou leur a laissé la liberté de reconduire, s'ils le souhaitaient, les majorités sortantes. Ainsi, des chefs de file investis par le MoDem ont le soutien de l'UMP à Arras, Aurillac, Biarritz, Epinay-sur-Seine, Mont-de-Marsan, Noisy-le-Sec, Saint-Brieuc, Talence, etc. Cependant, la stratégie d'autonomie pour le MoDem voulue par M. Bayrou n'a pas empêché la conclusion d'accords dès le premier tour, tantôt avec la droite, comme à Bordeaux, Millau, Périgueux, tantôt avec la gauche, comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix. Autonomie, alliances, accords, ces stratégies multiples ont suscité dans les rangs du MoDem de fortes tensions, allant jusqu'à l'éclatement et la dispersion de ses représentants sur plusieurs listes, comme à Lyon ou Strasbourg. L'affaiblissement des alliés traditionnels du PS n'est pas non plus sans conséquence sur les options qu'il va être amené à prendre. Les frontières des camps se diluent ; la logique du scrutin à deux tours pousse à constituer de nouvelles majorités. Officiellement, le PS en pince toujours pour l'"union de la gauche". Le déficit de popularité qui atteint M. Sarkozy peut lui offrir un sursis. Mais après ? Aussi, non seulement le PS a-t-il, dans certains endroits, passé des accords ou ouvert ses listes dès le premier tour au MoDem, mais il espère pouvoir compter, au second, sur des reports favorables. Quitte à devoir franchir un pas de plus en direction de ceux qu'il fustige aujourd'hui, ce qui ne manquera pas d'accroître les fractures tant en son sein qu'avec ses alliés habituels. Paris, en raison de la spécificité du mode de scrutin, symbolise à cet égard le choix auquel va être confronté le PS. Patrick Roger Article paru dans l'édition du 09.03.08. (1)Abonnez-vous au Monde à -60% § A Marseille ou Strasbourg, les ambitions de la gauche ont eu une r&eacute;sonance nationale. Les imbroglios de la droite &agrave; Nice et &agrave; Neuilly ont &eacute;galement anim&eacute; une campagne locale, avec en arri&egrave;re-plan la baisse de popularit&eacute; de Nicolas Sarkozy.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b52ba0/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=Municipales : les villes qui ont marqué la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-les-villes-qui-ont-marque-la-campagne_1019865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=Municipales : les villes qui ont marqué la campagne&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/municipales-les-villes-qui-ont-marque-la-campagne_1019865_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § A (1)Paris, le 12e focalise l'attention de la droite. Le 12e arrondissement, dont le basculement à gauche en 2001 avait offert la victoire à Bertrand Delanoë, a fait l'objet de toutes les attentions de l'opposition, espérant un nouveau retournement. L'UMP a débauché avec fracas l'un des soutiens de François Bayrou, Jean-Marie Cavada, lui associant la ministre de l'économie Christine Lagarde. Riposte centriste : le MoDem a dépêché l'ex-ministre de l'écologie d'Alain Juppé, Corinne Lepage. L'ancien maire d'arrondissement Jean-François Pernin, qui avait obtenu l'investiture du MoDem aux législatives, est venu allonger la liste des candidats de droite. Depuis, la maire sortante PS, Michèle Blumenthal, a affronté une polémique sur son logement HLM à laquelle elle a répondu en faisant visiter son appartement. Puis le "parachuté" Jean-Marie Cavada, qui a peiné à s'imposer aux militants UMP locaux, a vu surgir une (2)vidéo gênante : on l'y voyait près d'un écrivain qui insinuait que Bertrand Delanoë subventionnait des mouvements juifs pour s'assurer des suffrages. Il a depuis affirmé n'avoir pas entendu les propos incriminés. (3)Marseille au centre de la campagne. Dans une ville qui a voté à plus de 55 % des voix pour Nicolas Sarkozy, la droite partait à la bataille des municipales confiante. Jean-Claude Gaudin espérait un troisième mandat, mais il a été poussé à faire campagne par son challenger socialiste. Et s'est lancé très tôt sur le terrain de l'ouverture, en accueillant sur ses listes l'ancien socialiste Philippe Sanmarco, ancien dauphin de Gaston Deferre. Le candidat socialiste Jean-Noël Guérini, qui a commencé sa campagne très tôt, a aussitôt riposté, en donnant la tête de liste du 4e secteur à François Franceschi, ancien candidat RPF, membre du bureau national de l'UMP. Surtout, la publication de sondages donnant les listes au coude à coude ou annonçant une victoire de la gauche a été scrutée au niveau national. Une défaite de l'UMP à Marseille serait considérée comme hautement symbolique pour le camp présidentiel. A (4)Lyon, la droite a-t-elle manqué le coche ? Après la présidentielle, la capitale des Gaules figurait parmi les priorités de la droite aux municipales. Dominique Perben (UMP) a réussi à rassembler très tôt la droite lyonnaise, traditionnellement divisée, en accueillant sur ses listes les anciens millonistes. Mais il n'a pas réussi a attirer le MoDem lyonnais : les centristes se sont divisés après des mois de bataille interne : certains ont rejoint M. Perben, d'autres ont rallié Gérard Collomb, et d'autres encore présentent une liste autonome. Le socialiste Gérard Collomb, qui met en avant son bilan, s'est vu réconforter par les sondages, certains le donnant gagnant dès le premier tour. (5)Nice, la guerre fratricide de la droite. Tout devait se passer pour le mieux pour le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, président du conseil général des Alpes-Martimes et fidèle de Nicolas Sarkozy, dans une ville où le chef de l'Etat avait été élu avec 65 % des voix. Après son investiture par l'UMP en novembre, il était donné gagnant dès le premier tour, malgré la candidature dissidente du maire sortant, l'ex-FN Jacques Peyrat. Mais le "candidat-ministre" a été confronté à une polémique sur le prix (138 000 euros) d'un jet qu'il avait affrété pour gagner Washington après une réception chez Nicolas Sarkozy, avec retour à Nice plutôt qu'à Paris. Egalement touché par la baisse de popularité de son mentor, Christian Estrosi a durci son discours en fin de campagne. S'il reste sûr de l'emporter, il pourrait être contraint à un second tour. (6)Neuilly-sur-Seine : le fief du président malmené. C'est peut-être là où l'on s'y attendait le moins que la campagne fut la plus mouvementée à droite. Neuilly-sur-Seine, fief de Nicolas Sarkozy, a été le théâtre, en février, d'un "mini-putsch" contre le candidat investi par l'UMP, le porte-parole de l'Elysée David Martinon. Une opération orchestrée par Jean Sarkozy, le fils du chef de l'Etat, et Arnaud Teullé, leader de l'UMP à Neuilly, après la publication d'un sondage défavorable dans Le Figaro. Conséquence : l'UMP a apporté son soutien au candidat divers droite Jean-Christophe Fromantin, donné favori. Mais Arnaud Teullé, écarté de la liste Fromentin, s'est lui aussi jeté dans la bataille, en présentant une liste dissidente. Depuis, la situation est quelque peu confuse : Nicolas Sarkozy a reçu les deux candidats à l'Elysée. Jean Sarkozy, candidats aux cantonales, réserve son choix "au secret de l'isoloir". Et deux proches du chef de l'Etat sa mère et le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany soutiennent le dissident. (7)Pau, le va-tout de Bayrou. Imbroglio dans la capitale béarnaise. La candidature de François Bayrou a suscité la colère de l'UMP, prête à tout pour le faire tomber. Le parti présidentiel soutient donc le maire (ex-PS) Yves Urieta, qui n'a pas obtenu l'investiture socialiste. Le PS lui a préféré Martine Lignières-Cassou, députée de la ville. Mais François Bayrou a lui aussi attiré une partie de l'équipe municipale socialiste sur sa liste. Là aussi, la campagne aura une couleur nationale. Car la partie est risquée pour François Bayrou : une défaite à Pau pourrait compliquer la suite de sa carrière politique. A (8)Strasbourg, la gauche rêve de reconquête. Dans une Alsace très majoritairement à droite, la capitale alsacienne va-t-elle se démarquer ? Le "tandem" Fabienne Keller et Robert Grossman (UMP) partait plutôt confiant, vantant les mérites de son bilan. Mais les critiques contre leur pratique du pouvoir, avec la publication d'un pamphlet à charge, ont nui à leur campagne. Et le socialiste Robert Ries, porté par des sondages plutôt favorables, espère reprendre la ville en s'alliant avec les Verts au second tour. Le MoDem strasbourgeois, miné par des luttes intestines lors de la désignation de la candidate Chantal Cutajar, pourrait se retrouver en situation d'arbitre dimanche 9 mars au soir. Claire Ané et Nabil Wakim § Le candidat CNI-UMP Christian Vanneste d&eacute;nonce "le grand sommeil" de la mairie socialiste et "les d&eacute;rapages des derni&egrave;res ann&eacute;es", qu'il impute au premier adjoint et candidat socialiste, qui pourrait s&eacute;duire familles et artistes qui se sont install&eacute;s r&eacute;cemment.<img width='1' height='1' src='http://rss.feedsportal.com/c/205/f/3067/s/b4a0c5/mf.gif' border='0'/> <div class='mf-viral'><table border='0'><tr><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/sendemail2_fr.html?title=A Tourcoing, les nouveaux arrivants penchent plutôt à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-tourcoing-les-nouveaux-arrivants-penchent-plutot-a-gauche_1020231_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/partagez.gif" border="0" /></a></td><td valign='middle'><a href="http://res.feedsportal.com/viral/bookmark_fr.cfm?title=A Tourcoing, les nouveaux arrivants penchent plutôt à gauche&link=http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/07/a-tourcoing-les-nouveaux-arrivants-penchent-plutot-a-gauche_1020231_987706.html?xtor=RSS-823353" target="_blank"><img src="http://rss.feedsportal.com/content/images/bookmark.gif" border="0" /></a></td></tr></table></div> § Dans les grandes villes du Nord, à Lille et à Roubaix, les changements urbains ont drainé des populations à nouvelles. A Tourcoing, le changement arrive, mais avec un peu de retard sur les villes voisines. Ces nouveaux habitants sont au cur de la campagne municipale. Pour Christian Vanneste (UMP-CNI), le socialiste Jean-Pierre Balduyck est "le maire du grand sommeil de Tourcoing". Le candidat de droite à la mairie estime que la gauche n'a pas fait assez pour renouveler la ville. Alors que la crise du textile a fait perdre 3 500 emplois ces cinq dernières années, c'est une nouvelle population qui investit Tourcoing. Il ne s'agit pas forcément de "bobos", comme le laisse entendre la droite, un rien méprisante, mais plutôt de classes moyennes et de jeunes couples à la recherche de logements moins chers qu'à Lille. UNE VILLE "FERVENTE CATHOLIQUE SOCIALE"Le journaliste indépendant et homme de théâtre Hervé Leroy a dressé dans son livre, Tourcoing, l'audace de la discrète, un portrait de sa ville. "Cette ville est déjà jeune (30 % de la population a moins de 19 ans), et une nouvelle population, jeune aussi, arrive de la métropole, participant au renouveau", constate-t-il. Il estime que pour ces néo-habitants, le quadragénaire Michel-François Delannoy, candidat PS, représente une transition idéale après le maire sortant. Il ajoute : "Tourcoing était jusqu'alors fervente catholique sociale, tendance Jeunesse ouvrière chrétienne, comme le maire sortant Jean-Pierre Balduyck, ou fortement conservatrice comme Christian Vanneste. Désormais, les populations sont plus mélangées." Originaire du sud, le peintre et professeur (1)François Poitout a été muté voilà plus de vingt ans à l'Ecole supérieure des arts appliqués et du textile de Roubaix. Il "pensait rester deux ou trois ans, en profiter pour voir l'Europe du Nord, puis redescendre dans le Sud". Mais il est tombé amoureux, d'abord de Roubaix, vivant "le renouveau d'une ville, qui vous entraîne vous-même", puis "la même chose" à Tourcoing, où il vient de s'installer."J'étais déjà bien exposé à Roubaix, mais ma carrière de peintre décolle encore plus à Tourcoing !", où il s'est installé par hasard, "sautant" sur un concours d'architectes. Symbole de cette réinvention, un grand centre nautique ouvrira ses portes cet été. S'y ajoutent un centre commercial, un futur boulevard du design et de la décoration et un pôle image-médias dans les usines délaissées, entre autres projets menés par la mairie. "Tourcoing se réinvente", martèlent les affiches de la mairie. Mais la promesse est vieille de quinze ans. Geoffroy Deffrennes