Depuis 1979, l’Institut forestier de São Paulo (Brésil) (SPIF) conserve un certain nombre d’essences forestières menacées d’extinction ou subissant un déclin génétique en raison de l’industrialisation croissante et du développement agricole et urbain non planifié. Vitor (1975) donne une idée de l’aggravation de la situation dans les forêts naturelles de l’Etat de São Paulo, indiquant qu’au début du dix-neuvième siècle, 70,5% de la superficie de l’Etat étaient couverts de forêts naturelles, mais qu’en 1975 il n’en restait que 7%. Le Groupe FAO d’experts des ressources génétiques forestières énumère les espèces suivantes du Brésil qui méritent de retenir l’attention: Aspidosperma polyneuron, Araucaria angustifolia, balfouroedron riedelianum, Cariniana legalis, Dipterix alata, Hymenaea coubaryl, Myracroduon urundeuva (FAO, 1998, 2000). Une référence historique intéressante est celle faite au milieu de l’année 1900 par le Aujourd’hui, on ressent fortement l’absence d’une politique forestière capable de stimuler la conservation génétique des forêts restantes, le reboisement et la restauration des zones dégradées ainsi que l’aménagement forestier durable. Alors qu’en 1986, il restait encore plus de 70% de la forêt atlantique, il n’en reste plus maintenant que 7%. Le programme de conservation ex situ des ressources génétiques des espèces brésiliennes indigènes au SPIF vise à conserver la variabilité génétique existante entre et dans les populations d’essences forestières, pour leur utilisation actuelle et future, afin de répondre aux besoins économiques, sociaux et environnementaux. Les objectifs du programme comprennent également l’étude de la structure génétique, le comportement sylvicole, la transmission de caractères héréditaires présentant un intérêt économique et la production de semences améliorées pour le reboisement des zones dégradées et modifiées. inestimable. Le SPIF assure également la conservation ex situ des essences forestières indigènes et exotiques brésiliennes. Actuellement, le programme de conservation ex situ comprend 24 essences forestières indigènes et 45 essences introduites. Ces dernières comprennent 23 espèces d’Eucalyptus, 14 espèces de Pinus et huit espèces d’autres genres: Liriodendron, Toona, Grevillea, Cupressus, Cryptomeria, Cordia et Araucaria (voir Gurgel Garrido, 1997). Le tableau 1 contient des informations sur les essences forestières indigènes, y compris dans les aires de conservation ex situ établies depuis 1979. Toutefois, elles comprennent également deux essais de provenances de Araucaria angustifolia mis en place en 1973, qui ont ensuite été incorporés dans le programme de conservation ex situ. Actuellement, le programme comprend 24 espèces et 41 aires expérimentales. Certaines expériences sont répétées sur deux sites. Les aires de conservation ex situ comprennent des essais de descendances et de descendances et populations, établis à l’origine en tant que plantations pures, après la mise en place de dispositifs expérimentaux tels que les blocs randomisés, les blocs randomisés complets et les dispositifs en blocs compacts par famille, toujours avec six blocs et cinq plantes par placeau, totalisant 30 plantes par descendance/site. Depuis 1990, reconnaissant combien il est important de respecter les stades de succession pour une meilleure adaptation et une meilleure croissance de la majorité des essences forestières indigènes au Brésil, des expériences ont été faites en mélangeant dans les blocs plusieurs espèces en phases successives, y compris les espèces pionnières, secondaires et climaciques. Dans le tableau 1, les chiffres entre parenthèses indiquent que cette espèce est mélangée avec une autre ayant le même chiffre entre parenthèses. Tableau 1: Essais de conservation génétique ex situ avec des essences forestières indigènes au SPIF, Brésil. Compilé par Gurgel Garrido (1997)[27] endogamie), ce qui souligne le besoin de disposer d’informations de base sur les systèmes de reproduction, comme l’ont suggéré Ritland (1989) et Surles et al. (1990). Sebbenn (2000), lorsqu’il compare l’estimation des paramètres génétiques dans les populations de Cariniana legalis en utilisant i) le modèle classique, et ii) en incorporant les principes de Ritland, a observé des surestimations dans les coefficients d’héritabilité allant jusqu’à 33% en utilisant des modèles classiques. Il ressort de la documentation disponible que la majorité des essences forestières indigènes du Brésil ont un comportement procréateur mixte (voir par exemple, Paiva, 1993; Lepsch-Cunha, 1996; Sebbenn et al., 1998; Souza, 1997; Moraes, 1997; Oliveira, 2000). Ainsi, il est clair que les paramètres génétiques dans les essences forestières indigènes ne peuvent être estimés sans un sens critique sur la base des modèles génétiques classiques de caractère quantitatif.