La démocratisation d'Internet et du haut débit a fourni aux Français de nouveaux moyens de communication et d'information puissants et rapides. Malheureusement, Internet n'est pas sans failles et sans risque pour ses utilisateurs, loin de là même. Ils doivent désormais être particulièrement vigilants quant aux actions qu'ils entreprennent et aux informations auxquelles ils accèdent. La faute à des personnes malintentionnées qui exploitent les failles et parfois la naïveté d'internautes pas suffisamment informés pour les polluer, ou pire, les arnaquer.
Aujourd'hui, sur Internet, la pollution et l'arnaque sont réunies et désignées, sous deux principaux termes : le SPAM et le « phishing ». Dans ce dossier/article, nous avons donc décidé de vous exposer les tenants et les aboutissants de ces deux « phénomènes néfastes » afin de vous informer au mieux. Nous évoquerons également une « partie pratique » pour vous aider à vous protéger de ces menaces d'un nouveau genre.
Le SPAM, qu'est ce que c'est ?
À l'origine, le SPAM désigne une marque de pâté américaine / jambon en boîte réputée bon marché, mais de mauvaise qualité. Cette marque a été évoquée à l'occasion d'un sketch des Monty Python dans lequel le mot SPAM envahit la conversation et le menu d'un petit restaurant.
En informatique, il désigne également quelque chose de néfaste et de mauvais : la distribution en masse de courriers électroniques à caractère publicitaire et non sollicités. Si le SPAM (pourriel chez nos amis québécois) rime très bien avec pollution numérique, c'est qu'il est difficile de s'en défaire une fois pour toutes.
En effet, une fois qu'un « Spammeur » a inscrit votre adresse mail dans ses listes de distributions, vous allez recevoir de façon hebdomadaire ou journalière, des courriers publicitaires redondants. Attention toutefois à ne pas confondre les listes de distribution classiques (newsletter, promotions de magasins
) avec du SPAM. La principale caractéristique qui différencie le SPAM et ces listes de distributions « légales » se situe au niveau des possibilités de désinscriptions. Avec des listes de distributions classiques, il est généralement très facile de se désinscrire pour ne plus recevoir des mails provenant de tel ou tel site ou de tel ou tel magasin. Pour cela, il suffit généralement de cliquer sur un simple lien placé dans l'un des mails reçus.
Dans le cas du SPAM, le lien en question peut être absent et s'il est présent (simplement pour des raisons légales), les demandes de désinscriptions sont tout bonnement ignorées. Ainsi, l'utilisateur continu, malgré ses demandes répétées, à recevoir des courriers qui vantent les vertus, les prix particulièrement bas, l'exclusivité de certains sites commerciaux, de médicaments miracles ou de tel ou tel produit révolutionnaire. Bien entendu, ces annonces pour attirer le chaland sont, n'hésitons pas à le dire, purement et simplement des arnaques ! Cliquer sur un supposé lien de désabonnement dans un SPAM est d'ailleurs une très mauvaise idée, car cette action peut permettre au spammeur de savoir que sa publicité a été bien reçue et bien lue, du coup il n'hésitera pas une seconde à vous "bombarder" avec d'autres email. Il pourra également diffuser votre adresse à d'autres spammeurs ...
Le SPAM est né quelques temps après l'émergence du courrier électronique aux États-Unis au milieu des années 90. La démocratisation d'Internet dans le monde a été suivie par une vague de « spammeurs » qui a pris de l'ampleur avec le temps. Ainsi, aujourd'hui, il n'est pas rare qu'un internaute reçoive plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'emails « SPAM » dans sa boîte électronique chaque jour ! Ce qui provoque rapidement un ras-le-bol quand il s'agit de classer / trier son courrier électronique
Comme si les nombreux prospectus en tout genre reçus dans la boîte aux lettres, physique elle, ne suffisaient pas !