Par notre envoyé spécial au Mali, Akeem Kossoko.
A peine s’achevait le concert de la « Nuit des Femmes » au Palais de la Culture de Bamako, que les véhicules s’empressèrent de s’orienter en direction de l’Ibiza Club, la boîte de nuit la plus cotée du moment. Avec son palmier lumineux en plein parking, nul doute qu’elle va attirer de la clientèle noctambule de la ville. Si vous ajoutez à ce décor inédit au Mali une liste d’artistes aussi prometteurs que Erickson le Zulu, Dollar R Dj, le groupe Konty Dj, et Tata Keny, l’alchimie s’opère aisément.
L’Ibiza Club plein à ras bord
Pour le lancement des soirées ivoiriennes qui se tiendront tous les jeudi à l’Ibiza Night Club, l’organisation du festival Tamani s’est associé à la boîte de nuit, lui permettant ainsi de bénéficier de la présence dans le pays des nouveaux noms de la scène musicale ivoirienne. Le Zulu Erickson, le groupe Konty Dj, Tata Keny, Dollar’R n’étaient même pas dans la salle que l’entrée du club était impénétrable. Service d’ordre débordé, animateurs s’arrachant la voix, public en délire, voici le cocktail qui a laissé des traces dans les rues de Bamako. Le moindre espace devient vite précieux. Malheur à vous si vous faites un geste. Non pas que le Night Club soit de taille réduite, mais simplement parce que « tout le monde veut rendre son hommage à Doug Saga », comme le précise un malchanceux, refoulé à l’entrée.
« Nous demandons une minute de silence pour Douk Saga », scande Oumar Sal-So, responsable de la soirée. Arborant un t-shirt à l’effigie de celui qui se faisait appelé « le Sommet de l’Himalaya », le jeune homme n’a pas eu de mal à obtenir l’approbation du public. C’est donc sur fond d’images d’archives, diffusées via écrans géants, que le silence s’est brièvement installé. « Doug Saga aimait le bruit. Faites du bruit pour lui », entend-on suite à cette minute de réflexion. Plusieurs danseurs chauffent la salle, avant de céder la piste aux 3 membres de Konty Dj.
La Côte-d’Ivoire s’invite au Mali dans la bonne humeur
Konty Dj tient en haleine le public grâce à un show digne de ce nom. Pas de fausses notes durant les chorégraphies. Présence scénique bien maîtrisée, plus morceau choc, équivaut à prestation réussie. Voilà qui est fait. L’hystérie règne à l’Ibiza Club, au point que la sécurité doit agir de façon quasi militaire.
Dollar R Dj apparaît sur la piste en charmante compagnie. C’est escorté par un groupe de vacancières américaines, qu’il commence son « farot ». Le public n’en demandait pas moins. « Elles sont venus pour défier les "gos" Maliennes », lançe Dollar’R. Délire sur la piste de danse. Toutes les femmes présentes jouent des coudes pour tenter de réparer l’affront. Mais c’est sans compter sur l’entêtement des agents de sécurité.
C’est pressé par le temps que Erickson le Zulu fait son apparition sous un tonnerre d’applaudissements. Après un show solo d’un quart d’heure, il est rejoint par l’ensemble des artistes ivoiriens, Tata Keny, plutôt discrète avant sa venue sur le dancefloor, y compris. La soirée est une telle réussite qu’il est prévu prochainement d’inviter d’autres artistes ivoiriens dans la boîte. Pour ce qui est des Tamani Fousseyni Traoré, le Délégué Général assure, en présence du directeur du Club, tout aussi enthousiaste, que « tous les after-party de l’an prochain se dérouleront à l’Ibiza de Bamako ».
A lire aussi sur Afrik :
Côte d’Ivoire : Douk Saga est mort
Douk Saga : hommages au père du coupé-décalé