Publié par Alexis MONS
Tags: Accessibilité, EuroIA, Métier, Utilisabilité
Je remercie beaucoup Laurent d'avoir su susciter ma curiosité à venir passer deux jours dans la venise du nord à l'occasion de l'EuroIA, le sommet européen de l'Information Architecture Commitee. Amsterdam est une ville sympathique, qui plus est quand il faut beau, et d'autant qu'on a rendez-vous dans autre chose qu'un centre de congrès neutre ou froid.
Pour simplifier la définition et franciser, l'Architecture de l'Information , c'est l'art de modéliser l'expérience utilisateur. Une discipline qui recouvre aussi bien la réflexion stratégique, éditoriale, l'utilisabilité et toutes ces choses qui concourent à penser du web.
J'ai épluché la liste des plus de 160 participants issus de plus de 20 nationalités (y compris des japonais) et j'étais apparemment le seul frenchy de l'affaire. Effrayant quand on mesure la qualité de ce qui est présenté mais surtout la communauté elle-même. Alors, comment se fait-il que nous passions, nous français, à côté d'une dynamique mondiale qui structure un puissant réseau d'expert et qui pense sa discipline au point d'envisager un référentiel mondial universitaire.
En France, nous raisonnons usages, donc usagers, avec des approches sanitaires et massifiées, où il s'agit de prévenir des problèmes en passant par des Codes réglementaires. Ne manque à l'appel que la bureaucratie qui s'en suit. La démarche de mise en place du RGAA est caractéristique de ce processus, qui n'est qu'une application de la manière dont, en France, et de manière culturelle, nous gérons les choses. Le grand intérêt de l'IA est d'être une discipline, donc quelque chose qui se discute, qui fédère le business, la recherche et l'enseignement, qui vise des objectifs d'efficience, et qui a en fin de compte une valeur, qui parle vraiment business.
En résumé, pendant que nous parlons problèmes, le monde élabore un domaine d'activité. Il me semble que nous sommes au comptoir du buffet de la gare alors que le train est parti.