DÉFINITIONS
Sémiotique, sciences du langage
L'axe syntagmatique est caractérisé comme un réseau de relations du type « et, et ». Hjelmslev distingue trois types de relations possibles : la simple combinaison des syntagmes, les relations de sélection (où la présence d'un terme présuppose celle de l'autre, mais non inversement) et de solidarité (où les deux termes se présupposent mutuellement) - d'après A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.376
L'axe paradigmatique se définit comme un ensemble de paradigmes articulés entre eux par des relations disjonctives du type « ou ou » - d'après A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.266
Concept Produit par G. Brunet qui le définit comme " structure élémentaire de l'espace géographique ". Les actes fondamentaux de la production de l'espace se font selon ces structures élémentaires, les produisent et produisent leur arrangement. [ ] Ces chorèmes expriment des actions, des projets, des résultats ; ils composent la signature d'une société. Les formes qui expriment le chorèmes ou par lesquels ils s'expriment, ne sont que des arrangements simples des trois figures de base de la géométrie. G. Brunet, 1990, p. 90
Concept
proposé par le Groupe m pour désigner
les trois composantes de la couleur : la dominance (nuance ou teinte pour le
profane), la luminance (ou brillance), et la saturation. Groupe
m, 1992, p. 227
Inventaire
de symboles arbitrairement choisis accompagnés d'un ensemble de règles
de composition des (éléments) codés.A.
J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.39
En linguistique : valeur particulière, émotionnelle ou culturelle, que prend un mot et qui vient s'ajouter à la signification propre de ce mot (par opposition à dénotation). Le mot «conformiste» a souvent une connotation péjorative. Encyclopédie Hachette, 99
Articulation des traits distinctifs spécifiques au plan du contenu (sèmes).
À la suite de Hjelmslev, on désigne par plan du contenu le signifié saussurien. Il est en relation de présupposition réciproque avec le plan de l'expression, et leur réunion lors de l'acte de langage, correspond à la sémiosis. cf. A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, pp. 64 et 140
Dans la terminologie de L. Hjelmslev, on entend par substance de l'expression la matière dans la mesure où elle est prise en charge par la forme de l'expression. Cf. A. J. Greimas, J. Courtés, 1979, 368
En linguistique, on désigne
par «dénotation» la propriété qu'a le signifié
d'un mot de renvoyer à toute une classe d'objets; en ce sens la dénotation
peut être opposée à la désignation. [
] La tendance
générale veut que l'on recoure à l'opposition dénotation/connotation
pour distinguer ce qui constitue le sens fondamental et stable d'une unité
(sa dénotation) et ce qui constitue les effets subjectifs qui peuvent
naître de son utilisation dans divers contextes (sa ou ses connotations).
Encyclopédie
Hachette, 99
1
- Représentation graphique de la variation d'une grandeur. 2 - Dessin
géométrique sommaire représentant les parties d'un ensemble
et leurs positions les unes par rapport aux autres. Dictionnaire
Hachette
Au sens sémiotique le plus général, le discours peut être identifié avec l'énoncé. Rapporté à l'énonciation ce terme est opposé à celui de récit : Pour G. Genette, le récit et le discours constituent les deux niveaux d'organisation intra-textuelle, le premier correspondant au narré, le second à la manière de le narrer. Cf. G. Genette, 1969.
Marque de ce qui est empreint, c'est-à-dire de ce qui est imprimé en creux ou en relief par pression sur une surface. Dictionnaire Hachette
Dans le sens général, on entend par énoncé toute grandeur pourvue de sens et relevant de l'axe syntagmatique c'est à dire de la coprésence de plusieurs signes dont l'articulation correspond à l'organisation de cet axe dans une sémiotique donnée.
Par opposition à l'énonciation comprise comme acte de langage, l'énoncé en est l'état résultatif, indépendamment de ses dimensions syntagmatiques (phrase ou discours). A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.123
Instances de l'énonciation, présupposées par l'énoncé, qui correspond au couple auteur-récepteur, mais qui s'en distingue en tant qu'il est uniquement formel et non investi sur le plan ontologique.
Mise en discours de la langue.
Instances présupposées par l'énoncé, qui correspondent au couple auteur-récepteur mais qui s'en distinguent en tant qu'elles sont uniquement formelles.
Articulation
des traits distinctifs spécifiques au plan
de l'expression d'une sémiotique particulière (phèmes
dans l'ordre linguistique, morphèmes, chromènes, texturèmes
dans l'ordre icono-plastique). Son étude correspond à la phonologie.
expression (plan de
l')
À la suite de Hjelmslev, on désigne par plan de l'expression le signifiant saussurien. Il est en relation de présupposition réciproque avec le plan du contenu, et leur réunion lors de l'acte de langage, correspond à la sémiosis. A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.140
Dans
la terminologie de L. Hjelmslev, on entend par substance de l'expression la
matière dans la mesure où elle est prise en charge par la
forme de l'expression. Cf. A. J. Greimas,
J. Courtés, 1979, p. 368
Contrat fondé sur la confiance que le récepteur d'une information accorde à l'émetteur de cette dernière.
Le terme de figure est employé par L. Hjelmslev pour désigner des unités du plan de l'expression ou du contenu qui sont les non- signes, c'est-à-dire des unités qui constituent séparément soit le plan de l'expression, soit celui du contenu. La phonologie et la sémantique sont ainsi, au sens hjelmslevien, des descriptions de figures et non de signes. A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.149
La métaphore, la métonymie, la prolepse, etc., sont autant de figures dont la taxinomie constitue l' «élocutio». C'est cette partie de la rhétorique que certains sémioticiens (le Groupe m notamment) cherche à intégrer, comme composante stylistique, dans la sémiotique discursive. A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.318
L'usage courant du terme forme renvoie à la figure constituée par les contours d'un objet. Au sens philosophique, la notion forme est opposée à celle de matière. Si l'on se réfère à la Gestalt-théorie, et s'agissant d'une forme visuelle donnée dans l'espace extérieur, elle en occupe une certaine portion, un « corps spatial » limité par un bord, et qui « doit l'être d'une façon telle que l'extension ainsi qualifiée manifeste une certaine saillance phénoménologique permettant à la forme d'être appréhendée et saisie perceptivement ». J. Petitot, 1999
Concept proposé par le Groupe m pour désigner les trois paramètres qui permettent de décrire la forme, la position, la dimension, l'orientation. Groupe m , 1992, p. 209, 210
Représentation graphique, par de bandes rectangulaires juxtaposées, d'une série statistique. Dictionnaire Hachette
Chez
Peirce le terme d'icône renvoie à la trichotomie icône-indice-symbolequi
porte sur la nature de ce qui lie le signe à un objet. Une icône
est «un signe qui possèderait le caractère qui le rend signifiant,
même si son objet n'existait pas», un trait de crayon représentant
une ligne géométrique par exemple. Ch.S.
Peirce (1904), cité et commenté par G.Deledalle, 1978, p.232
iconicité
Degré de ressemblance avec le réel.
Type de pictogramme qui « a la valeur d'un mot tout entier et représente un être ou un objet. Il peut aussi évoquer des termes abstraits par association d'idées: par exemple, le pictogramme “étoile “ en devenant un idéogramme signifie: étoile, dieu, haut, être haut. » Encyclopædia Universalis, 1999
Résultat d'un acte de langage qui vise à faire paraître vrai . La création d'illusion référentielle est soumise aux règles en usage dans un groupe social donné. Elle repose sur des marques productrices d'effets de sens dont dépend la véridiction de l'énoncé, et non son rapport à la vérité qui ne relève pas du champ de la sémiotique mais renvoie au contrat fiduciaire entre l'énonciateur et l'énonciataire. d'après J. Courtés, 1991, pp. 40, 43. U. Eco en parle en terme d'homologation entre deux modèles de relations perceptives.
En sémiotique visuelle, l'image est considérée comme une unité de manifestation autosuffisante, comme tout de signification, susceptible d'être soumis à l'analyse. A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1,1979, p. 181
Cf.
Introduction
indice (ou index)
Un fait immédiatement perceptible qui nous fait connaître quelque chose à propos d'autre chose qui ne l'est pas. I. J. Priéto, 1968, p. 95.
Chez Peirce le terme d'indice renvoie à la trichotomie icône-indice-symbolequi porte sur la nature de ce qui lie le signe à un objet. Un indice est un signe qui perdrait immédiatement son caractère de signe si son objet venait à disparaître, «mais qui ne perdrait pas ce caractère s'il n'y avait pas d'interprétant». Ainsi le moulage d'un trou fait par une balle : sans le coup de feu, il n'y aurait pas de trou, mais le trou est là, qu'on l'attribue à un coup de feu ou non. Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, p.232-233
Terme appartenant à la sémiotique peircienne. C'est «le signifié propre du signe», le signe qu'il crée dans l'esprit de la personne à laquelle il s'adresse. «On peut appeler cette représentation médiatrice un interprétant parce qu'elle remplit la fonction d'un interprète qui dit qu'un étranger dit la même chose que lui». mais l'interprétant n'est pas celui qui parle. [ ] On peut lire dans Peirce deux descriptions logiques différentes de l'interprétant. Dans l'une l'interprétant est un autre signe ; dans l'autre, l'interprétant d'un signe est une habitude. Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, p. 218
Redondance d'unités
appartenant au plan de l'expression et au plan du contenu qui rend possible
une lecture uniforme de l'énoncé et
permet sa catégorisation figurative, thématique, axiologique.
J. Courtés ,1991, p. 195
Vocable qui recouvre non
seulement la classe des langues naturelles, mais aussi beaucoup d'autres systèmes
de représentation (représentation visuelle, gestuelle
) et ensembles
signifiants (un cortège funèbre par exemple).
Ensemble des règles d'organisations sous-jacente à la langue naturelle. J.Courtés, 1991, p. 10
Une des formes possibles du langage. Sous l'impulsion de la linguistique fonctionnelle, la langue naturelle a été considérée essentiellement comme moyen de communication entre les membres d'un groupe socioculturel donné. Cette hypothèse en privilégiant l'aspect verbal de la communication, exclut des significations portées par tel ou tel phénomène et qui pourtant n'entrent pas dans le shéma communicationnel émétteur-récepteur. Par ailleurs, elle ne rend pas compte de l'autre fonction des langues naturelle qui comme l'enseigne Benvéniste « informe » le monde, l'articule et instaure ainsi des entités distinctes. D'après J. Courtés, 1991, pp. 10, 11, 51
La forme sémiotique étant considéré comme ce qui est manifesté, la substance en est la manifestante (ou la manifestation) dans la matière (ou le sens). A. J. Greimas, J. Courtés, 1979, tome 1, p. 219
Figure de rhétorique qui consiste à substituer à un mot un autre mot sous l'effet d'une comparaison qui reste implicite.
Certains linguistes (Jakobson) et psychanalystes (Lacan) ont mis en relation les figures de rhétorique avec les procédés de travail du rêve. Le plus souvent, la métaphore est assimilée à la condensation freudienne. Encyclopédie Hachette multimédia, 99
Comme la métaphore, la métonymie consiste à substituer un mot à un autre. Mais, tandis que la relation entre ces deux mots est, pour la métaphore, clairement définie, elle est imprécise pour la métonymie (relation de contenant à contenu, de cause à effet, ou d'effet à cause, de signe à chose signifiée, de partie au tout) Encyclopédie Hachette multimédia, 99
Se dit d'un mot qui n'a qu'un sens. Dictionnaire Hachette
motivation-arbitrarité (du signe)
En sémiotique, ces deux notions s'opposent. Elles renvoient à l'importance du rôle de l'analogie dans la sémiosis.
Peirce utilise le terme objet « dans le sens dans lequel objectum fut d'abord substantivé au début du XIIIe siècle. » Il entend par ce mot « tout ce qui vient à la pensée ou à l'esprit dans le monde ordinaire ». Peirce distingue « l'objet immédiat, qui est l'objet comme le signe même le représente, et dont l'être par suite dépend de sa représentation dans le signe, de l'objet dynamique qui est la réalité qui par un moyen ou un autre parvient à déterminer le signe à sa représentation. ». L'objet immédiat n'est pas un objet d'expérience mais une pensée (par exemple l'objet du mot chaise n'est pas une chaise particulière, concrète, mais une pensée suscitée par le mot), en ce qui concerne l'objet dynamique toujours en devenir, il n'est accessible qu'à travers la série indéfinie des objets immédiats qu'il détermine. Cf. G. Deledalle, 1978, p.39 et 189
Le
paradigme est une classe d'éléments susceptibles d'occuper une
même place dans la chaîne
syntagmatique,
ou, ce qui revient au même, un ensemble d'éléments
substituables les uns aux autres dans un même contexte. » A.
J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.267
Dans le modèle Saussurien
la parole, qui s'oppose à la langue, correspond à la mise en œuvre
concrète du système linguistique, pris en charge par un locuteur.
Le phanéron est tout ce qui, de quelque manière ou en quelque sens que ce soit, est présent à l'esprit, sans considérer aucunement si cela correspond à quelque chose de réel ou non. Ch.S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, p. 204
1 - Représentation graphique figurative ou symbolique propre aux écritures pictographiques. 2 - Dessin schématique (souvent normalisé) élaboré afin de guider les usagers et figurant dans divers lieux publics, sur des cartes géographiques, etc. Dictionnaire Hachette
Se dit d'un mot qui a plusieurs sens Dictionnaire Hachette
La priméité est le mode d'être de ce qui est tel qu'il est, positivement et sans référence à quoi que ce soit d'autre. [ ] L'idée de l'absolument premier doit être entièrement séparée de toute conception de quelque chose d'autre ou de référence à quelque chose d'autre ; car ce qui implique un second est lui-même un second par rapport à second. Le premier doit donc être présent et immédiat, de façon à n'être pas second par rapport à son état antérieur. [ ] Il précède toute synthèse et toute différenciation ; il n'a ni unité ni parties. Il ne peut être pensé d'une manière articulée : affirmez le et il a déjà perdu son innocence caractéristique ; car l'affirmation implique toujours la négation de quelque chose d'autre. [ ] La priméité se manifeste comme «une qualité du sentiment». Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, pp. 22,72 , 208
C'est une qualité qui est un signe. C Marty - R. Marty, 1992, Q. 46
Transformation entre deux
états successifs/réversifs et différents, raconter n'est
possible que selon le rapport de l'avant et de
l'après. J. Courtés, 1991,
p. 72 Rapporté à
l'énonciation ce terme est opposé à celui de discours
: Pour G. Genette, le récit et le discours constituent les deux niveaux
d'organisation intra-textuelle, le premier correspondant au narré,
le second à la manière de le narrer. Cf.
G. Genette, 1969.
Ce à quoi les signes renvoient : les objets (animés ou inanimés) du monde réel, leurs qualités leur relations, mais également le objets (qualités et relations) du monde imaginaire. Le schéma ci-dessous reprend le modèle proposé par Lyons : "un objet quelconque (C) dans le monde extérieur suscite une pensée (B) dans l'esprit du locuteur et cette pensée à son tour fait naître un signe (A) ". J. Courtés, 1991, pp. 46, 47, 48
Le référent est un désignatum actualisé. « C'est l'objet entendu non comme somme inorganisée des stimuli, mais comme membre d'une classe (ce qui ne veut pas dire que ce référent soit nécessairement réel)». Groupe m, 1992, pp. 135 sq.
Le concept de représentation [ ] repose sur une double métaphore, celle de la représentation théâtrale et celle de la représentation diplomatique. La première suggère l'idée de la "mise en présence": la représentation expose devant le spectateur, sous une forme concrète, une situation signifiante, des figures évocatrices, des enchaînements d'actions exemplaires; et elle rend ainsi présents le destin, la vie, le cours du monde, dans ce qu'ils ont de visible, mais aussi dans leurs significations invisibles. La seconde métaphore suggère l'idée de "vicariance": la représentation est cette sorte de transfert d'attribution en vertu duquel une personne peut agir en nom et place d'une autre, servir de tenant lieu à la personne qu'elle représente. Cf. J. Ladrière, 1999
Art
de l'éloquence, de la mise en œuvre des procédés stylistiques
permettant l'expression. / Figures de rhétorique. Encyclopédie
Hachette multimédia, 99
Liée à la tradition gréco-romaine
intégrée à côté de la grammaire et de la dialectique
dans l'enseignement officiel jusqu'au XIXe siècle « la rhéthorique
se présente comme une sorte de théorie du discours préscientifique
».cf., A. J. Greimas, J. Courtés,
tome 1, 1979, p.317
Le Groupe m partant d'une réévaluation des
figures de rhétorique fondée sur la
théorie linguistique de Hjelmslev, vise à constituer une rhétorique
générale qui permette « de décrire le fonctionnement
rhétorique de toutes les sémiotiques par des opérations
puissantes, restant identiques dans tous les cas. [
] (Dans la perspective
de ce groupe), la réthorique est la transformation réglée
des éléments d'un énoncé telle qu'au degré
perçu d'un élément manifesté dans l'énoncé,
le récepteur doive dialectiquement superposer un degré conçu.
L'opération présente les phases suivantes : production d'un écart
que l'on nomme allotopie, identification et réévaluation de l'écart.
» Groupe m
,1992, p. 255
Étude des figures de rhétorique liées aux signes iconiques (R. Barthes fut l'un des précurseurs dans le domaine) et aux signes plastiques Groupe m , 1992, pp.315 et sq.
La secondéité est le mode d'être de ce qui est tel qu'il est par rapport à un second, mais sans considération d'un troisième quel qu'il soit. [ ] Je prends pour exemple le fait de mettre son épaule contre une porte et d'essayer de l'ouvrir de force en poussant contre une résistance invisible, silencieuse et inconnue. Nous avons une double conscience d'effort et de résistance, qui me semble assez proche du pur sentiment d'actualité. En somme, je pense que nous avons ici le mode d'être d'une chose qui consiste dans la manière d'être d'un second objet. Je l'appelle secondéité [ ] Pour penser le second nous devons banir tout troisième. Le second est donc le dernier absolu. Mais point n'est besoin de bannir - et il ne le faut pas - l'idée du premier du second ; au contraire le second est précisément ce qui ne peut pas être sans le premier. [ ] quand le second subit un changement par l'action du premier et dépend de ce changement la secondéité est plus authentique. [ ] Prise en elle-même, donc, la secondéité est la catégorie de l'existence. Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, pp. 22,70, 73, 209
Domaine de la linguistique dont l'objet est le sens, la signification des unités lexicales. La « science des significations» ou science de ce à quoi les signes renvoient, de façon plus générale, tout ce qui concerne le signifié ou plan du contenu d'un système sémiotique, indépendamment de ses différentes manifestations possibles. Encyclopédie Hachette multimédia, 99
Le terme de sémiologie qui se maintient, concurremment avec celui de sémiotique, pour désigner la théorie du langage et ses applications à différents ensembles signifiants, remonte à F. de Saussure qui appelait de ses vœux la constitution, sous cette étiquette, de l'étude générale des « systèmes de signes ». A. J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.335
La sémiosis est l'opération qui, en instaurant une relation de présupposition réciproque entre la forme de l'expression et la forme du contenu (dans la terminologie de L. Hjelmslev) — ou entre le signifiant et le signifié (F. de Saussure)— produit des signes. A.- J. Greimas, J. Courtés, tome 1, 1979, p.339
Peirce entend par sémiosis (ou sémeiosis) l'« action ou l'influence qui est ou implique la coopération » de trois éléments : un signe, un objet, un interprétant. Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle (1978), p. 133 « C'est un processus qui se déroule dans l'esprit de l'interprète ; il débute avec la perception du signe et se termine avec la présence à son esprit de l'objet du signe. C'est un processus inférentiel .» C. Marty - R. Marty, 1992, Q. 60
Peirce appelle «sémiotique» ce qu'en France, à la suite de Saussure, on appelle «sémiologie». [ ] (C'est) la théorie peircienne des signes. Comme Saussure et à l'inverse de certains sémiologues contemporains qui la restreignent à l'étude des signes non linguistiques, Peirce englobe dans l'objet de la sémiotique les signes linguistiques et les signes non linguistiques. Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle , 1978, p. 212
Le terme peut renvoyer soit « à ce qui permet les opérations de paraphrase ou de transcodage», soit à « ce qui fonde l'activité humaine en tant qu'intentionnalité ». Il se manifeste sous forme de signification articulée. « Le sens accède à la signification du fait de son articulation en deux formes distinctes correspondant aux deux plans du langage : le plan de l'expression et le plan du contenu.» A. J. Greimas, J. Courtés,1979, tome 1, p. 348, 368
Peut être défini comme “un indice artificiel, c'est-à-dire, comme un fait qui fournira une indication et qui a été expressément produit pour cela ” Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, p. 15
Pour
Peirce un signe «est quelque chose qui tient lieu pour quelqu'un de quelque
chose sous quelque rapport ou à quelque titre. Il s'adresse à
quelqu'un, c'est à dire crée dans l'esprit de cette personne un
signe équivalent ou peut-être un signe plus développé.
[
] Le mot signe sera employé pour dénoter un objet perceptible
ou seulement imaginable ou même inimaginable».
[
] Mais il ne peut être signe de cet objet que
dans la mesure où cet objet a lui-même la nature d'un signe, de
la pensée.
Ch. S. Peirce (1904),
cité et commenté par G. Deledalle, 1978, p. 121-122 et 216
Pour F. de Saussure, le signe linguistique résulte de la réunion du signifiant et du signifié qui servent de constituants pour la forme linguistique (comme le recto et le verso d'une feuille de papier).
L. Hjemslev postule, pour chacun des deux plans du langage ( expression et contenu } , la distinction entre la forme et la substance, il est ammené à préciser la nature du signe comme réunion de la forme de l'expression et la forme du contenu. D'après A. J. Greimas, J. Courtés, 1979
Le signe iconique peut être défini comme le produit d'une triple relation entre trois éléments [ ]. Les trois éléments sont le signifiant iconique, le type, et le référent [ ]. Entre ces trois éléments se nouent trois fois deux relations. Groupe m, 1992, p. 135 et sq.
Un signe plastique peut être examiné au point de vue des formes, au point de vue des couleurs, au point de vue des textures, puis à celui de l'ensemble formé par les unes et les autres. Il faut en outre noter que ces données sont coprésentes, de sorte que l'image est d'emblée potentiellement tabulaire. [ ] les signifiés gisent bien moins dans les formes en soi ou dans les couleurs en soi que dans leurs relations.Groupe m , 1992, p. 189 et sq.
Les deux plans du langage indissociables dans l'acte de langage et dont la réunion constitue les signes. Ces notions sont respectivement proches de celles de plan de l'expression et plan du contenu introduites par HJelmslev.
signifiant (ou plan de l'expression) iconique
Ensemble modélisé de stimuli visuels correspondant à un type stable, identifié grâce à des traits de ce signifiant, et qui peut être associé à un référent reconnu, lui aussi comme hypostase du type ; il entretient avec ce référent des relations de transformation.Groupe m, 1992, p. 137
signifiant (ou plan de l'expression) plastique
Ensemble des traits distinctifs spécifiques à l'expression plastique — forme, couleur, texture - qui prennent en charge et informe la substance (la lumière notammant) à partir d'opositions existant aussi bien au niveau du paradigme que du syntagme. Cf. Groupe m, 1992, pp. 190,191
La signification est le concept clé autour duquel s'organise toute la théorie sémiotique. Elle « est susceptible de désigner tantôt le faire (la signification comme procès), tantôt l'état (ce qui est signifié) ». Entendue « comme la mise en place des relations— ou comme leur saisie — la signification s'inscrit comme “sens articulé”, dans la dichotomie sens/signification », le terme de sens. renvoyant ici à ce qui est antérieur à la production sémiotique. Interprétée comme la réunion du signifiant et du signifié dans la constitution du signe, la notion de signification peut être utilisée comme synonyme de sémiosis. Cf. A. J. Greimas, J. Courtés, 1979, p. 352
La signification d'un signe réside dans la totalité des effets de sens qu'il pourrait prendre dans l'avenir. J. Fisette, 1997, p. 31
signification (primaire / secondaire)
Seule la signification primaire concerne la sémiotique : appréhension " moyenne " du sens, c'est celle qui est à la portée de tout récepteur, la signification secondaire suppose une signification primaire, mais se trouve enrichie du fait des connaissances dont dispose tel ou tel récepteur. J. Courtes,1991, p. 206
1 - Représentation figurée, imagée, concrète d'une notion abstraite. 2 ? signe conventionnel. Dictionnaire Hachette
Chez Ch.S.Pierce le terme de symbole renvoie à la trichotomie icône-indice- symbole qui porte que sur la nature de ce qui lie le signe à un objet : dans le cas du symbole ou « signe intellectuel » et par opposition à l'icône et à l'indice, le lien est fondé sur une convention sociale. Il perd son caractère de signe s'il n'y a pas d'interprétant. Chez Saussure le symbole implique « un rudiment de lein naturel entre le signifiant et le signifié ». d'après Ch. S. Peirce (1904), cité et commenté par G. Deledalle, 1978, pp. 224, 233, 234
La catégorie particulière de métonymie qui consiste à utiliser le mot signifiant la partie pour le tout (la voile pour le bateau) reçoit généralement le nom de synecdoque. Encyclopédie Hachette 99
Qui permet de saisir d'un coup d'œil les diverses parties d'un ensemble Dictionnaire Hachette
Combinaison d'éléments coprésents dans un énoncé et obtenus par la segmentation de l'axe syntagmatique. « Le concept de syntagme, doté d'une définition purement relationnelle, est applicable à tous les plans du langage et aux unités de dimensions variées.» A.- J. Greimas, J. Courtés , 1979, p. 377
Réseau spatial d'implications réciproques des unités iconiques d'un énoncé visuel - d'après Groupe m, 1992
Réseau spatial d'implication réciproque des unités plastiques d'un énoncé visuel - d'après Groupe m, 1992, p. 316
Rapports qu'entretiennent entre elles, dans une phrase, les unités indentifiées. J. Courtès , 1991, p. 36
tabulaire
Qui est disposé en tables, en tableau. Dictionnaire
Hachette
Concept proposé par le Groupe m pour désigner les deux paramètres qui permettent de décrire une texture — les éléments (forme de dimension relative assez réduite pour ne pas être perçus comme telle mais déterminant partiellement l'information subliminale), la répétition (rythme) Groupe m, 1992, p. 199
La
Tiercéité est le mode d'être de ce qui est tel qu'il est,
en mettant en relation réciproque un second et un troisième.[
]
Il est impossible de résoudre tout le contenu de nos pensées en
ces deux éléments de «Priméité
et de Secondéité».
[
] La Tiercéité est la catégorie
de la relation pensée, non dans l'abstrait cependant, mais par rapport
à l'action future. C.S. Peirce (1904),
cité et commenté par G. Deledalle, 1978, pp. 22, 70 et 209
1 - Suite de marques, d'empreintes, laissées par le passage d'un homme d'un anima ou d'une chose. 2 - Marque laissée par une action, par un événement passé. Dictionnaire Hachette
En rhétorique, on entend traditionnellement par tropes les figures qui se situent au niveau lexématique, telles la métaphore ou la métonymie. A.- J. Greimas, J. Courtés , 1979, p. 403
Les
types sont des formes, au sens hjelmslevien du terme.[
] Il ne s'agit (pas)
de réalités empiriques brutes, antérieures à toute
structuration : ce sont des modèles théoriques. Entre une forme
type et la forme perçue, la couleur type et la couleur perçue,
l'objet type et l'objet perçu, il y a donc le même rapport qu'entre
le phonème et tous les sons qui peuvent lui être associés.
[
] Le type iconique est toujours verbalisable. » Groupe
m, 1992, p. 135 et sq.