Les Lensois n'ont pas avancé d'un pouce
mercredi 26.10.2011, 14:40 - A MARSEILLE, PIERRE DIEVAL
Hamdi Kasraoui, malgré quelques parades, a encaissé quatre buts. - PHOTO DELPHINE PINEAU
Jean-Louis Garcia n'avait pas forcément misé sur une performance sportive de son équipe à Marseille mais sa démarche se voulait néanmoins volontariste. En clair, l'entraîneur lensois attendait que ses joueurs osent, qu'ils jouent librement sans pression, ni contraintes -, qu'ils oublient, l'espace d'une soirée, les vicissitudes du championnat. C'est raté !
Plus que le résultat sec et que les quatre buts encaissés au Vélodrome, devant un OM quand même pas irrésistible dans sa façon de gérer le match, c'est l'apathie lensoise qui retient l'attention. « On a été trop timides, trop timorés » dira Garcia après coup, ne pouvant masquer ses interrogations par rapport justement aux espoirs qu'il fondait au départ sur ce huitième de finale de la coupe de la Ligue.
En prenant pas d'initiatives sauf dans la dernière demi-heure -, en étant beaucoup trop en retrait des événements, les Lensois se sont naturellement fragilisés. « Ce qui est dommage dans l'histoire, c'est qu'on voulait profiter de ce match pour investir moralement, pour confirmer en quelque sorte notre récente sortie de Bastia où l'équipe avait super bien réagi. Hélas, on prend un gros score et le bilan n'est pas flatteur »
Avant d'aller à Nantes (lundi) et de recevoir Sedan, une semaine plus tard deux virages désormais essentiels pour Lens force est de constater que l'impression générale laissée par le Racing n'est vraiment pas mirobolante. Collectivement, les Lensois évoluèrent trop longtemps avec le frein à main serré alors qu'ils n'avaient rien à perdre en essayant de titiller leurs adversaires marseillais.
Jusqu'au deuxième but de Jordan Ayew (68è), l'OM s'était montré inconstant, se procurant des occasions certes ce qui permit à Hamdi Kasraoui de prouver que son nouveau statut de remplaçant de Mickaël Fabre ne l'avait pas bridé mais n'affichant pas une immense sérénité. « J'ai eu le sentiment par moments que notre organisation les gênait un peu » estime d'ailleurs Jean-Louis Garcia, tout en intégrant le fait que le Racing resta trop sur la réserve.
En dépit de plusieurs enchaînements enfin conformes à ce que l'on attendait d'eux (tirs de Berenguer notamment), les Lensois sont donc repartis de Marseille sans avoir véritablement avancé dans leur recherche d'équilibre. Faut-il s'en inquiéter ? Faut-il, une fois de plus, mettre en avant leur fragilité tactique ? Le Racing avait le droit de perdre à Marseille mais on eût aimé que ce ne soit pas comme ça, c'est clair.