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Elections en Tunisie : l'avance d'Ennahda se confirme

 
25.10.2011
Les premiers résultats partiels de l'élection de dimanche dernier en Tunisie confirment l'avance du mouvement Ennahda, qui devrait se retrouver en position de force dans la future assemblée constituante. Le parti islamiste est arrivé en dans cinq circonscriptions, dont la métropole économique de Sfax (centre-est), sur un de 27, selon les premiers résultats partiels annoncés mardi par la commission électorale Isie. Ennahda obtient 15 des 39 sièges dans ces cinq circonscriptions. Avec les neuf sièges obtenus à l'étranger, le mouvement peut déjà compter sur 24 élus dans la future assemblée de 217 membres. Dans les cinq circonscriptions où le dépouillement a été achevé, Ennahda est suivi par le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) avec 6 sièges. La surprise vient de la liste "Pétition pour la et le développement", qui obtient 5 sièges. Absente de la campagne officielle, elle est dirigée par Hechmi Haamdi, un riche Tunisien basé à Londres, qui a fait campagne depuis la Grande-Bretagne par le biais de sa télévision Al Mostakilla, regardée en Tunisie. Le parti de gauche Ettakatol obtient 4 sièges, le Parti démocrate progressiste (PDP, centre) 2 sièges, tout comme l'Initiative, parti dirigé par Kamel Morjane, un ex-ministre de Ben Ali. Nouvelle constitution, nouvel exécutif Plus de 7 millions de Tunisiens étaient appelés dimanche à élire une assemblée constituante, un scrutin historique neuf mois après la chute de Ben Ali, réfugié depuis en Arabie Saoudite. Les observateurs de l'UE ont salué une élection organisées dans la «transparence», relevant juste des «irrégularités mineures» au cours du scrutin. «Les élections sont issues de la volonté ferme du peuple tunisien d'être gouverné par des autorités élues démocratiquement et respectueuses de l'état de droit», a constaté la mission européenne. La Constituante sera chargée de rédiger une nouvelle constitution et de désigner un nouvel exécutif jusqu'aux prochaines élections générales, prévues dans un délai d'un an. «Raz de marée pour Ennahda», titrait mardi le quotidien arabophone Chourouk, tandis que le Maghreb indépendant (arabophone) interrogeait : «Ennahda sur les marches du pouvoir ?» L'article est illustré par une photo récente du leader Rached Ghannouchi passant devant un garde présidentiel au garde-à-vous. Négociations avec le CPR et Ettakatol En attendant, Ennahda, qui joue l'apaisement devant les craintes de la société civile tunisienne, se montre ouvert à un gouvernement d'union nationale avec les formations de gauche. Le chef du parti Ettakatol a confirmé mardi soir le début des tractations. «Les discussions ont commencé avec tous les partenaires politiques, y compris Ennahda, et se poursuivent en attendant l'annonce des résultats définitifs», a précisé Mustapha Ben Jaafar, qui s'est dit «prêt à assumer les plus hautes responsabilités si un consensus se dégage». Ennahda devra négocier également avec le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) de Moncef Marzouki, lui aussi ancien opposant à Ben Ali, dont la formation dispute à Ettakatol la 2e place du scrutin, avec environ 15% des suffrages. Le CPR et les islamistes avaient déjà noué des contacts avant le vote. Moncef Marzouki, militant des droits de l'Homme exilé pendant des années à Paris, était tombé dans les bras de Rached Ghannouchi fin janvier, le jour du retour du leader islamiste en Tunisie après 20 ans d'exil à Londres. Accusé par ses vieux alliés de gauche de «pactiser avec le diable», Marzouki a défendu la nécessité d'une large union nationale pour former une équipe solide ayant «les moyens de gouverner». Mais il a, formellement, démenti d'avoir pactisé avec les islamistes avant le scrutin. Croissance nulle, activité touristique en berne Même si Ennahda, laminé sous Ben Ali, s'impose comme la nouvelle force dominante, les analystes soulignent qu'«il ne pourra pas gouverner seul» et devra composer pour ne pas s'aliéner une société sécularisée attachée à ses acquis et rassurer les investisseurs étrangers. Ce qu'il s'est empressé de faire, dès lundi, en se réclamant du modèle du parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie AKP. Le prochain gouvernement sera confronté à une situation économique très tendue, dans un pays où la croissance habituellement autour de 5-6% est nulle ou négative depuis janvier, et où le désastre de la dernière saison touristique a détruit des emplois et gonflé un taux de chômage estimé aujourd'hui à 19%.
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Cet article a été publié dans la rubrique La révolution en Tunisie

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