| Dimanche 9 août 2009 à CDST de Saint-Pierre Spectacles & Musique
BIGUINE- JAZZ AN VII
Par Jid |
Esy KENNENGA C’est dans le cadre magnifique des jardins du CDST que cette fête autour de la musique créative et d’écoute que nous conviait Christian et son équipe de militant (Gérard Dorling-Carter, Frank Zaméo et les autres). Il revenait à Esy Kennenga, une voix soutenue par une guitare de nous livrer tour à tour des messages d’amour. Histoire de nous rassurer sur les potentialités de cette jeunesse qui malgré son look (locks, percing) ne résonnait pas comme une calebasse vide. D’emblée il va nous rassurer en nous disant « pa pè » et surtout « arété di ou pé pa, pétet pas ké ou vé pa ». Titre invitant au combat permanent de cette jeunesse qui se veut militante, révolutionnaire (comme toute jeunesse saine qui se respecte) qui veut refaire le monde. Dans cette refondation, Esy Kennenga s’en est pris au « mal palan ». Vous connaisez tous ce sport devenu national mais il dit au nom de la jeunesse « nou sé vansé nou lé vansé » Il a profité au passage (sans doute pour ne pas être surpris en flagrant délit de « mal parlant » ) de remercier chaleureusement l’équipe de Biguine-Jazz qui lui a fait confiance par cette tribune. Belle entrée en matière toute en sobriété mais en force de ce ancien du groupe « One day » qui avec des chansons de rébellion, contestation, dénonciation a aussi proposé des chansons d’amour voire de patriotisme chauvin avec ce dernier titre ou le public s’est levé comme un seul homme pour scander en sa compagnie MARTINIQUE NUMBER ONE avec un petit accent troubadour. Comme l’an dernier, la transition fut assuré par le slameur « Black Kalagan » qui nous a encore gratifié de beau texte où l’humour, la dérision et surtout la pertinence ont poussé à la réflexion. Jean-Marc GUANEL QUARTET Biguine-Jazz réserve toujours des surprises et c’est le quartet de Jean-Marc Guanel (piano) un autre Jean-Marc Réunif au sax, Cyrille Galbert à la basse et Raymond Conseil à la batterie qui nous installé dans l’esprit Jazz par sa proposition de standards mais aussi de composition où allègrement biguine et mazurka trouvaient leur place. Il est à noter l’ambiance bon enfant de Biguine-Jazz où l’on vient en famille qui avec sa chaise pliante, qui avec sa natte (sans oublier le parapluie) pour déguster ce moment musical. De beau chorus d’un saxophoniste sûr tout en douceur et d’un bassiste à six cordes proposant des sons de toute beautés malgré des problèmes de Jak. GDC en bon animateur n’a pas oublié de remercier les nombreux sponsors au nombre desquels la Région qui par son président de la commission culture, Edmond Mondésir n’a pas manqué de faire sa petite intervention « politique oblige » pour assurer le soutien indéfectible de la collectivité régionale. Erik Visiblement attendue compte tenue de l’ovation de la gent féminine en particulier des twenties, tout de suite Erik prit son public en se faisant conteur puis chanteur et aussi animateur n’hésitant pas à faire chanter le public. Il nous a transporté dans son univers avec son titre « chayé ko’w ». Retenons cette belle appropriation de notre grand bèlè avec l’aimable complicité d’un Manuel Mondésir en toute liberté musicale. On retiendra aussi de cette prestation une musique riche offrant une large palette d’émotion allant de la sensibilité kà la douceur en passant par l’énergie à « défoutjé » un pantalon. Cette jeunesse bien créole dans sa diversité s’est ouverte à Gwada (pour parler comme eux) mais aussi de la Finlande. Eh oui, c’est cela aussi Biguine-Jazz pour le plus grand bonheur des mélomanes. Cette jeunesse nous a montré d’énormes possibilités qui vont s’affirmer avec le temps citons les soli d’un Manuel Mondésir métamorphosé en show man au devant de la scène. Le public ne s’est pas trompé en réservant un standing ovation final. Zéro fot ! Fal Fret Pour terminer ce beau moment, Biguine-Jazz avait programmé une valeur sure, Fal Fret, les précurseurs du Jazz-Caribéen. Réduit à quatre, la fratrie Bernard et le fils Guillaume a invité le barbadien Woodwine et ses saxophones soprano et alto. Il paraît que le vin se bonifie en vieillissant Jacquy et Alex ne sont pas des « vieux » mais assurément des vieux routiers du rythme ayant une complicité fraternelle légendaire. Et puis c’est bien vrai « vié kannari ka fè bon soup ». Les vieux lions musicaux ont rugi en toute sagesse musicale pour nous offrir de belles mélodies tissées aux couleurs rythmiques nombreuses des mabèlo, biguines et mazurka et autre 6/8. La pluie s’est invitée de la partie. Il était 22 heures, était-ce une bénédiction ou sa manière de rappeler que l’on était au mois d’août ? Cela n’a pas découragé le public qui a sorti les parapluies histoire de dire « sa poko lapli pou mouyé nou ». Très belle ouverture de ce cru 2009, GDC l’animateur de la soirée nous donné rendez-vous le mardi 11 août 09 au Diamand en compagnie de Dominique Bougrainville, Gilles Rosine et le Big Band de Paco Charlery.
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