Europe: faisons un rêve…

Restructuration, euro-bonds, recapitalisation, FESF… Pour le commun des Européens, la crise de la dette n’est que discours abscons et sommets obscurs. Alors faisons simple, quitte à dramatiser : l’Europe est au bord du chaos. Comme le résume le chef de l’État, notre destin se joue dans les jours à venir. Et d’abord ce mercredi 25 octobre. Alors faisons clair : les membres de la zone euro ne seront pas jugés sur le sauvetage de la Grèce en faillite, mais sur leur capacité à gouverner ensemble. La crise n’est pas financière, mais politique. Or qu’a-t-on observé ? Une prise de bec peu diplomatique entre Nicolas Sarkozy et David Cameron. Un blâme humiliant pour Silvio Berlusconi. Un couple franco-allemand qui se parle sans vraiment s’entendre… Les égoïsmes s’aiguisent; les nationalismes grondent. Alors faisons direct : sous la pression des marchés, non-dits et ratés de Maastricht refont surface et seule une dose d’intégration politique peut encore sauver la monnaie unique. Les eurocitoyens et leurs dirigeants accepteront-ils une souveraineté amoindrie, au nom d’une discipline édictée par Berlin ? Sauf à précipiter une issue tragique, il ne faut plus dissimuler l’enjeu réel de ce mercredi à haut risque. Alors faisons un rêve…

Cette entrée a été publiée dans Courrier de l'Est. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.