Avec un peu de recul, la vision qui s’impose est moins celle d’un intrus menaçant un hôte pacifique que celle de la convergence des forces locales de l’« américanisation ». Et le néolibéralisme à l’américaine n’apparaît pas alors comme un importun grossier, mais plutôt comme un nouvel hôte s’installant discrètement et s’imposant peu à peu grâce à l’érosion des résistances autochtones et aux « réformes » qui s’infiltrent dans les crevasses et les interstices des institutions et coutumes locales.