21 janvier 2013 | Mise à jour 21h23

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Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler.

Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler.

Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler.

Les Français voient toujours l'alimentation comme une affaire avant tout sociale, collective, restant attachés au rituel du repas à heure fixe, pris en commun.

Pendant la dernière décennie, les attitudes "typiquement françaises" à l'égard de l'alimentation ont peu évolué, se renforçant même, montre Claude Fischler, directeur de recherche au CNRS, dans une enquête dévoilée mardi devant les Deuxièmes Assises de la Fondation Nestlé France.

Le sociologue a réitéré en 2011, sur les Français, une enquête conduite en 2002 dans six pays, qui faisait apparaître le caractère "très particulier" de leur rapport à l'alimentation, en contraste avec celui des Américains.

La part accordée par les Français à la convivialité, c'est-à-dire à la dimension sociale de l'alimentation, "a clairement augmenté".

En témoigne le "test de sociabilité", qui propose trois façons de payer l'addition lors d'un repas au restaurant entre amis du même sexe : chacun paie uniquement pour ce qu'il a bu et mangé; on partage en parts égales; quelqu'un paie pour tout le monde. Les Français sont en 2011 encore plus attachés (63% contre 56% en 2002) au partage en parts égales.

"Ce pour quoi ils vont payer, c'est le fait d'être ensemble", décrypte Claude Fischler.

"On transige avec la norme"

Les Français confirment leur attachement à des horaires de repas stricts, réprouvant "snacks" et grignotage (61% estiment qu'il ne faut pas manger entre les repas contre 57% en 2002), et leur méfiance vis-à-vis des compléments alimentaires comme des régimes.

"En France, on mange des plats, de la cuisine, etc., alors qu'aux Etats-Unis, on mange de la nourriture", explique le sociologue.

Mais si les Français apparaissent "de plus en plus français" dans leurs conceptions de l'alimentation -l'enquête n'a pas étudié les comportements réels-, des questions permettent "d'identifier un certain malaise, une tension", face à des pressions croissantes ou des "contraintes sous-jacentes".

"On arrive à transiger avec la norme pour garder la convivialité à laquelle on tient tant, on conserve les principes et on cherche à s'accomoder de la valorisation accrue de l'individualité", explique le sociologue.

Par exemple, si une écrasante majorité des Français interrogés (98%) pense qu'il faut apprendre aux enfants "à goûter de tout et à ne pas être difficile", près de la moitié ne sont pas d'accord avec la proposition selon laquelle il ne faut pas montrer qu'on n'aime pas quelque chose.

Claude Fischler y voit "une forme de contradiction, voire de tiraillement".

Il y a un an, le "repas gastronomique des Français" était inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité, signant l'exception française en matière de culture alimentaire.

Le sociologue développe la transmission du patrimoine culinaire aux jeunes générations dans un ouvrage publié par la fondation Nestlé, "Manger, Mode d'emploi?" (www.fondation.nestle.fr).

(Enquête réalisée par l'agence Le Terrain auprès d'un échantillon représentatif de 2.100 adultes, dont 1.000 interrogés par téléphone et 1.100 par internet).

1 Commentaire

Droit le 08/11/2011 à 13:08

Faudrait faire la difference, entre Français de villes et de campagnes et...

Entre français riches et français au revenus modestes voir pauvres !
Là on trouvera que seules les ménages riches et ceux qui peuvent vraiment investir dans un budget "cuisine française" répondent à l'article.
Bien manger, des produits sains et non gênants voir nocifs pour la santé coûte cher en France très cher ! A fortiori quand il s'agit de se faire plaisir et de passer par les bonnes recettes de nos Terroirs !
Le "French paradoxe" comme disent les nutritionnistes américains a vécu et la "malbouffe" est reine dans les villes et grandes villes.
Alors ce article devrait nous dire quels sont donc les ménages sondés, pour nous donner une affirmation aussi erronée et éloignée de la réalité sociale Française !

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