Marine Le Pen a proposé dimanche 20 novembre un référendum sur le rétablissement de la peine de mort, s'y déclarant favorable pour "ceux qui tuent nos enfants". La candidate du Front national à l'élection présidentielle réagissait sur Europe 1 au viol et au meurtre d'Agnès, une adolescente dont le corps a été retrouvé vendredi en Haute-Loire. Un lycéen de 17 ans, déjà impliqué dans une affaire de viol en 2010, a reconnu partiellement les faits et a été mis en examen.
"Il faut rompre avec des décennies de laxisme à l'égard de la délinquance", a déclaré Marine Le Pen, avant de réclamer de "réduire le délai de traitement, notamment des crimes commis par les mineurs".
"RÉVOLUTION BLEU MARINE, BLANC, ROUGE"
La présidente du Front National a en outre proposé de demander aux Français s'ils souhaitaient le rétablissement de la peine capitale. "Je crois que c'est un sujet dont les Français doivent se saisir", a-t-elle dit. "J'organiserai [si je suis élue] un référendum pour demander aux Français de faire le choix entre la peine de mort et la réclusion criminelle à perpétuité réelle." "Je pense que ceux qui tuent nos enfants doivent risquer leur peau", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a prôné samedi un "Etat fort" et promis une "révolution bleu marine, blanc, rouge" en présentant son projet pour la présidentielle lors d'un banquet réunissant 1 000 sympathisants. La présidente du FN ne dévoilera que le 12 janvier, en même temps qu'un plan de désendettement de la France, le financement de son programme axé sur la sortie de l'euro, un coup d'arrêt à l'immigration et des mesures contre le "pillage" du pays.