Assis sur un banc, dans le hall de la gare de Malmö, dans le sud de la Suède, les deux hommes se tiennent serrés l’un contre l’autre. Le soulagement se lit dans leur regard. Ils sont enfin arrivés. Ali, 20 ans, et son oncle, Mohamad, ont quitté Alep, dans le nord de la Syrie, il y a un mois.
Il n’y a plus d’électricité, plus rien à manger, ni à boire."
Contrairement à beaucoup de leurs compagnons de voyage, ils n’ont pas de famille en Suède. Mais on leur a dit qu’ils y seraient bien accueillis : "C’est un bon pays pour élever les enfants", commente Mohamad. Les siens sont restés en Syrie : "La traversée de la Méditerranée est trop dangereuse." En Hongrie, il a été arrêté par la police. Il a passé une semaine dans un centre de détention, avant de s’en échapper. Son neveu a poursuivi le voyage seul.
Arrivé à Malmö, il y a 15 jours, Ali a cru que son oncle ne pourrait pas le rejoindre. Car face à l’arrivée de plusieurs milliers de réfugiés, depuis le 6 septembre, le Danemark, dernière étape pour ceux qui rêvent de l’eldorado suédois, a renforcé les contrôles de police à l’entrée du royaume. Copenhague a aussi décidé de suspendre le trafic fe