Le procédé derrière ces calculs savants s'explique facilement. L'intelligence artificielle de la machine se développera dans un premier temps à partir d'un panel de 25. 000 œuvres publiées par Short, des ouvrages déjà évalués par un minimum de cinq lecteurs humains au préalable. À partir des résultats des premiers tests, la maison d'édition «commencera à faire apprendre la machine: l'intelligence artificielle va traiter les données et établir des liens entre la qualité et les exigences». L'ordinateur devrait, par la suite, être capable d'évaluer un livre de lui-même sur la base de multiples critères. -- Non seulement cette machine ne sert à rien, mais elle risque d'éliminer des œuvres de grande valeur, sans qu'aucun humain n'ait seulement la possibilité de l'avoir entre les mains. On ne dit jamais assez que l'intelligence artificielle est très proche de la bêtise naturelle, et cette maison d'édition en fait une éclatante démonstration. Cela dit, cette annonce est surtout un coup de pub pour un éditeur que personne ou presque ne connait. -- Bref, toute chose qu'une machine si sophistiquer soit-elle, ne peut pas. Si c'était le cas, on connaîtrait les méandres du cerveau, l'intelligence artificielle n'est qu'un simulacre de situation, rien d'autre. Faisons confiance aux imperfections des auteurs fussent-ils des conteurs du réel ou de science-fiction qui nous entraînent dans leurs univers.